amé avec le soutien de lla socieiété l nittéraiothombre de...

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ID PRODUCTION ET LA COMPAGNIE THéâTRE DES HOMMES PRéSENTENT AVEC LE SOUTIEN DE LA SOCIéTé LITTéRAIRE DE LA POSTE ET DE FRANCE TéLéCOM AMéLIE NOTHOMB GRAND PRIX DU ROMAN DE L’ACADéMIE FRANçAISE 1999 [ éDITIONS ALBIN MICHEL ] ADAPTATION / MISE EN SCèNE / INTERPRéTATION LAYLA METSSITANE AVIGNON FESTIVAL OFF / 7 AU 28 JUILLET 2012 20 H - DURéE 1 H 15 THéâTRE DE L'ALIZé 15 RUE 58 e RI  84000 AVIGNON - 04 90 14 68 70 ‘Un charme fou, une artiste à la sûreté de main implacable’ L’Humanité GRAPHISME SéBASTIEN SAUVêTRE PHOTO SANDRA SCHMIDT NUMéROS DE LICENCES : 2-1043137 / 3-1043138 ‘Une réussite du Off’ Le Figaro

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ID proDuctIon et La Compagnie théâtre Des hommes présententaveC Le soutien de la socIété lIttéraIre De la poste et De france télécom

améLie nothomb

GranD prIx Du roman De l’acaDémIe françaIse 1999 [ éDItIons albIn mIchel ]

adaptation / mise en sCène / interprétation LayLa metssitane

aVIGnon FestivaL oFF / 7 au 28 juIllet 2012 20 h - Durée 1 h 15

théâtre De l'alIzé15 rue 58e rI  84000 aVIGnon - 04 90 14 68 70

‘Un charme fou, une artiste à la sûreté de main implacable’L’Humanité

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‘Une réussite du Off’ Le Figaro

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s o m m a i r eAmélie Nothomb 3

Stupeur et tremblemeNtS 4

pourquoi moNter Stupeur et tremblemeNtS - FubuKi pAr lAylA metSSitANe 5

créAtioN FeStivAl oFF / AvigNoN 2010 (photoS du SpectAcle) 6

lA compAgNie théâtre deS hommeS 7

portrAit lAylA metSSitANe 7

pArteNAireS 8

preSSe / créAtioN FeStivAl oFF AvigNoN 2010 - théâtre petit hébertot pAriS 2011 9

fubukicoNtActS

compAgNie & ScÈNe et tourNée / lA compAgNie théâtre deS hommeSport. 06 24 82 25 46 / @ : [email protected]@ : [email protected]/mlle metssitane - 68 rue de l’Aqueduc 75010 pAriS

id productioNiSAbelle decroixtél. 01 82 02 25 31 / port. 06 16 28 82 77@ : [email protected], rue de turbigo 75001 paris

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amélie Nothomb Née en 1967 à Kobe, au Japon, Amélie Nothomb est fille de l’ambassadeur de Belgique à Rome, petite-nièce de l’homme politique Charles-Ferdinand Nothomb. Elle est issue d’une ancienne et illustre famille bruxelloise qui apporta autrefois la province de Luxembourg au royaume de Belgique. Cette famille a donné une juste proportion d’hommes politiques et d’écrivains. Son père, Patrick Nothomb, est ambassadeur, baron et écrivain (Dans Stanleyville, 1993).Amélie Nothomb passe ses cinq premières années au Japon, dont elle restera profondément marquée, allant jusqu’à parler couramment japonais et à devenir interprète. Mais son expérience d’expatriée ne s’arrête pas là puisqu’elle vivra successivement en Chine, à New York, au Bangladesh, en Birmanie et au Laos, avant de débarquer à dix-sept ans sur le sol de Belgique, berceau de sa famille où elle entame une licence en philologie romane à l’Université Libre de Bruxelles. De cette époque, elle ne cache nullement garder de douloureux souvenirs : incomprise et rejetée, elle se retrouva confrontée à une mentalité qui lui était inconnue jusque là. Se définissant comme « graphomane », elle écrit depuis ses dix-sept ans. À trente-trois ans, elle se dit « malade de l’écriture » et avoue avoir déjà écrit trente-sept romans. L’écrivain garde rangé dans un carton vingt manuscrits qu’elle se refuse à publier les estimant trop personnels.Cependant, et pour le plus grand bonheur de ses lecteurs, Amélie Nothomb publie. C’est en 1992, alors âgée de vingt-cinq ans, qu’elle fait son entrée fracassante dans le monde des lettres avec son roman Hygiène de l’assassin. Son talent reconnu, est confirmé en 1993 avec Le Sabotage amoureux et l’année suivante avec Les Combustibles, une pièce de théâtre. Suivront Les Catilinaires (1995), Péplum (1996), Attentat (1997), Mercure (1998), Stupeur et tremblements (1999, Grand Prix du roman de l’Académie française), Métaphysique des tubes (2000) et Cosmétique de l’ennemi (2001)… Ces derniers romans sont Le voyage d’hiver (2009), Une forme de vie (2010) et Tuer le père (2011), tous publiés aux éditions Albin Michel. Elle est encore actuellement domiciliée à Bruxelles mais voyage beaucoup de ville en ville afin de rencontrer ses lecteurs.

fubuki

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Stupeur et tremblements Hiver 1990. Amélie Nothomb a terminé ses études de philologie romanes à Bruxelles. Elle s’en retourne alors au Japon, pays qu’elle connaît bien pour y être née, afin d’y travailler. Elle rentre alors dans la compagnie Yumimoto pour un contrat de un an. Cet emploi, inespéré pour elle, lui réserve plusieurs surprises dont elle tirera diverses leçons... Le personnage principal est, bien entendu, Amélie Nothomb qui s’exprime de manière autobiographique.

Elle nous décrit, dans les premières lignes du roman comment se présente la hiérarchie dans la société Yumimoto : « Monsieur Haneda était le supérieur de monsieur Omochi qui était le supérieur de monsieur Saito, qui était le supérieur de mademoiselle Mori, qui était ma supérieure.Et moi, je n’étais la supérieure de personne. On pourrait dire les choses autrement. J’étais aux ordres de mademoiselle Mori, qui était aux ordres de monsieur Saito, et ainsi de suite, avec cette précision que les ordres pouvaient, en aval, sauter les échelons hiérarchiques. Donc, dans la compagnie Yumimoto, j’étais aux ordres de tout le monde». «- À partir de maintenant, vous ne parlez plus le japonais.Je le regardai avec des yeux ronds :- Pardon ?- Vous ne connaissez plus le japonais. C’est clair ?- Enfin, c’est pour ma connaissance de votre langue que Yumimoto m’a engagée !- Cela m’est égal. Je vous donne l’ordre de ne plus comprendre le japonais.- C’est impossible. Personne ne peut obéir à un ordre pareil.- Il y a toujours moyen d’obéir. C’est ce que les cerveaux occidentaux devraient comprendre.» (moNSieur omochi à Amélie Nothomb, p. 20)

«Tout est vrai à cent pour cent !C’est une histoire pour laquelle il ne m’a fallu aucune imagination. J’ai réellement travaillé là, en 1990, c’était l’une des plus grosses sociétés japonaises. Ce livre contient l’essence de ce qui allait se passer dans mon itinéraire par la suite...» «Oui, ce livre est un petit règlement de comptes avec la culture d’entreprise à la japonaise mais nullement contre le Japon.»(iNterview d’Amélie Nothomb pAr SébAStieN miNiStru, pour télémouStique, Août 1999)

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pourquoi moNter stupeur et tremblements - FubuKi Dans les Lettres Persanes, Montesquieu mettait à bas avec humour les clichés de nos visions « occidentales » et ce à travers le regard de dames Persanes en villégiature parmi nous. Dans Stupeur et tremblements, Amélie Nothomb, elle aussi remet les « pendules à l’heure » sur les occidentaux. Non ! Et non ! Stupeur et tremblements n’est pas une attaque, ni un jugement de valeur des us et coutumes et de la façon de vivre des japonais. C’est au contraire une vision humble, drôle et intelligente d’une jeune femme confrontée à un monde nouveau. Le message pourrait-être :Observons bien, écoutons bien, avant de juger hâtivement l’Autre.C’est ce que nous avons essayé de faire en portant les mots de Nothomb à la scène. C’est elle-même qui dit :« L’instant n’est rien. Ta vie n’est rien. Aucune durée ne compte qui soit inférieur à dix mille ans. »

C’est avec un immense bonheur et une grande excitation que j’ai plongé dans le torrent narratif d’Amélie Nothomb. Et comme des milliers de gouttes d’eau revigorantes, ses sensations et ses images m’ont fait glousser de joie. N’a t’elle pas dit elle même que devant une bonne table, elle pouvait glousser de plaisir ? Amélie Nothomb possède une réelle langue et quand il y a langue c’est que le théâtre n’est pas loin. Le mot de Nothomb est fort, grave, sensuel, intelligent, dérisoire, douloureux, il suffit de l’envoyer, de le laisser voler au dessus du monde du public et il délivrera tout ce qui est en lui. Merci à Amélie Nothomb, la Belge exilée au Japon. Merci à Amélie Nothomb, la femme exilée de l’enfance. Merci à Amélie Nothomb, pour cette formidable capacité à réinventer la vie, et à noyer la douleur dans ce magnifique rire enfantin. Voilà ce que nous avons essayé de convoquer sur la scène du théâtre. J’espère que vous aurez envie de venir jouer dans la marelle d’Amélie Nothomb.

lAylA metSSitANe

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créAtioN FeStivAl oFF / AvigNoN 2010présenCe pasteur [Crédit photos SANdrA Schmidt]

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la Compagnie théâtre deS hommeS La Compagnie Théâtre des Hommes est avant tout la rencontre de deux comédiens, Layla Metssitane et Xavier Carrar, fous amoureux des poètes et de la scène. Cette compagnie est une grande folie, un choix artistique affirmé et revendiqué. Une grande folie car faire du théâtre aujourd’hui est une gageure.Nous faisons du théâtre pour aller à la rencontre d’hommes et de femmes de tous milieux, de toutes cultures. Notre objectif est de servir les poètes, les auteurs et de les porter face au public sur scène. Nous vivons dans un monde qui perd sa conscience et qui souffre de ne plus entendre le souffle et parfois même le cri vivant des poètes. Un choix artistique affirmé car l’identité de la Compagnie Théâtre des Hommes est de trouver la meilleure adéquation entre un texte, un poète ou un auteur défendu et la structure qui portera son verbe tant au niveau des partenaires et des lieux de représentations.

portrAit lAylA metSSitANe

Comédienne-metteur en scène d’origine marocaine. Après la régularisation de ses papiers d’identité vers l’âge de 15 ans en France elle participe à un stage de théâtre au CDN de Dijon animé par Jacques Fornier.

Plus tard, elle travaille sous la direction de metteurs en scène singuliers (Anne Delbée, Gabriel Garran, Philippe Adrien, Jacques Vincey, Marcel Bozonnet, Mouss Zouheiry, Xavier Carrar...) des œuvres poétiques, classiques et contemporaines telles que Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare (Hippolyta & Titania), Partage de Midi de Paul Claudel (Ysé), Andromaque (Hermione) et Phèdre de Racine, Antigone de Sophocle,

Arthur Adamov, Madame de Sade de Y. Mishima, Stupeur et tremblements de A. Nothomb, Taslima Nasreen, Aimé Césaire. Elle réalise sa première mise en scène à la scène nationale de Fort-de-France en 2007 puis à l’UNESCO en 2009 intitulée Palabre en négritude, autour d’Aimé Césaire et autres poètes de la négritude (Senghor, Damas, Rimbaud, Lautréamont...).

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pArteNAireS

| mAiSoN de lA culture du JApoN à pAriS101 bis, Quai branly • 75740 Paris cedex 05 • France.

| ShiSeido mAKeup 79, rue Marcel dassault • 92773 boulogne cedex • France.

| yohJi yAmAmoto155, rue saint-Martin 75003 Paris • France.

| Société littérAire de lA poSte et de FrANce télécom57, rue colonie 75013 Paris

| comité d’échANgeS FrANco-JApoNAiS

AutreS pArteNAireS de l’ASSociAtioN

mairie de parismairie de levalloisConseil général de la martiniqueunesCodélégation de la république du bénin auprès de l’unesCoinstitut du monde arabe l’atrium martinique Yohji Yamamotoagnès b.Fondation pierre bergé Yves saint-laurentles éditions des Femmes - antoinette FouqueFondation gaz de FranCe

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critiqueSCulture – JOURNAL L'HUMANITE - Le 23 Juillet 2010

Jean-Pierre LEONARDINI Avignon

Du côté du OffLa suite nippone de Layla Metssitane

À partir du roman d’Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Layla Metssitane a conçu un spectacle exquisément pervers. Seule en scène, elle apparaît d’abord en énigmatique femme voilée de noir puis, à la lecture du livre, se mue peu à peu en geisha fardée de blanc, tout en contant l’impayable histoire de la jeune Occidentale employée par une entreprise japonaise et qui, se mêlant de ce qui ne la regarde pas à cause d’un élan d’amour pour sa chef de service intouchable à force de beauté, se verra réduite à faire les toilettes… L’esprit de satire et le masochisme qui gèrent le texte sont rendus avec un charme fou par une artiste à la sûreté de main implacable.

J.-P. L.

Présence Pasteur (12 h 15). Jusqu’au 31 juillet. Rés. : 04 32 74 18 54.

l’humANité / 24 juillet 2010 [ Par jean-Pierre leonardini ]

le FigAro / 22 juillet 2010 [ Par nathalie siMon ]

CULTURE – Journal LE FIGARO – Le 22 juillet 2010 – Avignon

Par Nathalie SIMON

Crédit photo : Sandra Schmidt

Amélie Nothomb, du livre à la scèneLayla Metssitane joue et met en scène «Stupeur et tremblements», le succès d'Amélie

Nothomb. Une réussite du «Off».

Dans la pénombre, une femme voilée de noir, dont on ne distingue d'abord que le regard posé sur

Stupeur et tremblements, le livre autobiographique d'Amélie Nothomb (Albin Michel, 1991). La

comédienne lit:«Toutes les Nippones ne sont pas belles… S'il faut admirer la Japonaise, c'est parce

qu'elle ne se suicide pas…» En blanchissant délicatement son visage, Layla Metssitane interprète et

met en scène les mots de l'héroïne engagée dans une entreprise du pays du Soleil-Levant.

Une expérience hors normes, psychologiquement très traumatisante, que l'écrivain belge, née à

Kobé, aura mis plusieurs années à digérer. «Aux ordres de tout le monde», elle y subit les

douloureuses lois d'une hiérarchie sans humanité, incompréhensibles aux Occidentaux. La

narratrice espérait être engagée comme traductrice et se retrouve «dame pipi». Entre révolte et

stoïcisme, prisonnière d'un «système sadique», la jeune femme raconte les humiliations

quotidiennes. «Ta vie n'est rien. Aucune durée ne compte qui soit inférieure à dix mille ans.»

Alain Corneau en a tiré un film remarquable, avec Sylvie Testud dans le rôle principal, mais c'est la

première fois que le texte est transposé sur scène. Ce best-seller, que Layla Metssitane a découvert

grâce à sa mère, est sans doute l'un de ses meilleurs ouvrages. L'écriture de Nothomb provoque un

choc. Aiguisée, acérée, subtile, sa langue transperce le spectateur, qui découvre avec stupeur

l'«affectation ultime» de l'héroïne:«nettoyeuse de chiottes».

Amélie Nothomb n'a pas encore vu le spectacle de Layla Metssitane, mais devrait l'apprécier.

Soutenu par la Maison de la culture du Japon à Paris, il suscite d'ailleurs déjà l'intérêt de plusieurs

théâtres parisiens. Aussi précis que la cérémonie du thé, il se contemple, s'écoute et se déguste

lentement avec délectation. De temps à autre, il déclenche un sourire sibyllin comme si on

entrouvrait une porte à l'huisserie rouillée.

Avignon off, jusqu'au 31 juillet. Présence Pasteur, 13, rue du Pont-Trouca, Avignon. Tél. :

04 32 74 18 54

CULTURE – Journal LE FIGARO – Le 22 juillet 2010 – Avignon

Par Nathalie SIMON

Crédit photo : Sandra Schmidt

Amélie Nothomb, du livre à la scèneLayla Metssitane joue et met en scène «Stupeur et tremblements», le succès d'Amélie

Nothomb. Une réussite du «Off».

Dans la pénombre, une femme voilée de noir, dont on ne distingue d'abord que le regard posé sur

Stupeur et tremblements, le livre autobiographique d'Amélie Nothomb (Albin Michel, 1991). La

comédienne lit:«Toutes les Nippones ne sont pas belles… S'il faut admirer la Japonaise, c'est parce

qu'elle ne se suicide pas…» En blanchissant délicatement son visage, Layla Metssitane interprète et

met en scène les mots de l'héroïne engagée dans une entreprise du pays du Soleil-Levant.

Une expérience hors normes, psychologiquement très traumatisante, que l'écrivain belge, née à

Kobé, aura mis plusieurs années à digérer. «Aux ordres de tout le monde», elle y subit les

douloureuses lois d'une hiérarchie sans humanité, incompréhensibles aux Occidentaux. La

narratrice espérait être engagée comme traductrice et se retrouve «dame pipi». Entre révolte et

stoïcisme, prisonnière d'un «système sadique», la jeune femme raconte les humiliations

quotidiennes. «Ta vie n'est rien. Aucune durée ne compte qui soit inférieure à dix mille ans.»

Alain Corneau en a tiré un film remarquable, avec Sylvie Testud dans le rôle principal, mais c'est la

première fois que le texte est transposé sur scène. Ce best-seller, que Layla Metssitane a découvert

grâce à sa mère, est sans doute l'un de ses meilleurs ouvrages. L'écriture de Nothomb provoque un

choc. Aiguisée, acérée, subtile, sa langue transperce le spectateur, qui découvre avec stupeur

l'«affectation ultime» de l'héroïne:«nettoyeuse de chiottes».

Amélie Nothomb n'a pas encore vu le spectacle de Layla Metssitane, mais devrait l'apprécier.

Soutenu par la Maison de la culture du Japon à Paris, il suscite d'ailleurs déjà l'intérêt de plusieurs

théâtres parisiens. Aussi précis que la cérémonie du thé, il se contemple, s'écoute et se déguste

lentement avec délectation. De temps à autre, il déclenche un sourire sibyllin comme si on

entrouvrait une porte à l'huisserie rouillée.

Avignon off, jusqu'au 31 juillet. Présence Pasteur, 13, rue du Pont-Trouca, Avignon. Tél. :

04 32 74 18 54

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Nous confirmons; les Dieux savent combien le off est encombré de monologues mais celui-ci est d’une exceptionnelle qualité. À la fois, par la qualité de mise en scène que par le jeu de Layla Metssitane : c’est à la fois clair, rigoureux, sobre, sans aucun pathos. La jeune comé-dienne dit les choses avec une petite dose d’esplièglerie et d’ironie tout à fait croustillantes et elle sait nous embarquer dans le monde impitoyable du monde des affaires nippon qu’a décrit Amélie Nothomb. Comparaison n’est pas raison, et la France n’est pas le Japon, mais bon, les humiliations et les engueulades sans raison de supérieurs, les coups bas des collègues soi-disant amis, le lâchage des représentants syndicaux quand l’enjeu pour vous défendre n’en vaut pas vraiment la chandelle, la solitude, mise au placard à laquelle l’on vous condamne, les mises à l’écart, voire les licenciements déguisés en contrats non renouvelés… Les grandes boîtes pri-vées comme les ministères français se sont fait une vraie spécialité de ce genre de coups tordus qui ne les honorent pas spécialement. Le public a vite fait de transposer la situation. C’est aussi une des raisons du succès bien mérité du spectacle de Layla Metssitane, à la fois adapté (et bien) d’un roman !

théâtre du blog / 22 juillet 2010 [ Par PhiliPPe du vignal ]

l’humANité / 11 avril 2011 [ Par jean-Pierre leonardini ]

pAriS cApitAle / n° 158 - avril 2011

FigAroScope / n° 20726 - 23 Mars 2011

Layla Metssitane adapte, met en scène et interprète de façon juste et sensible le livre d’Amélie Nothomb.

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télérAmA Sortir / n° 3196 - 13 avril 2011[ par sYlviane gresCh ]

Du 13 au 19 avril 2011 – Supplément Télérama N° 3196

Sylviane Gresh

leSbiA mAg / n° 312 - Mai 2011[ par jaCqueline pasquier ]

N° 312 – Mai 2011

Par Jacqueline Pasquier

N° 312 – Mai 2011

Par Jacqueline Pasquier

FrANce cAtholique / n° 3258 Mai 2011[ par pierre François ]

On reste dans le noir avec Stupeur et tremble-ments, inspiré de l’œuvre d’Amélie Nothomb, avec comme seule interprète Layla Mestssitane, qui signe également la mise en scène. Mais il s’agit évidemment d’un tout autre univers.Une femme est seule en scène, enfermée dans son niqab black, assise devant une table basse. Avec des gestes lents et gracieux, elle se dévêt pour ne garder que sa combinaison, puis se maquille le visage de blanc. Elle devient alors le symbole de ces femmes japonaises aliénées, si bien décrites dans le roman d’Amélie Nothomb, grand prix du roman de l’académie française en 1999.A la fin du spectacle, Layla Metssitane revêtira sa tenue noire, symbole de la femme dominée, en-fermée, humiliée par la loi du machisme. Entre temps, elle aura raconté quelques de ces petites choses de la (non) vie de la japonaise au travail. Cette inversion des rôles, qui permet de voir la sort de la femme japonaise à travers la tenue ves-timentaire d’une musulmane soumise, fait la force d’une pièce qui salue de manière originale l’aspi-ration universelle à la libération du versant fémi-nin de l’humanité.

mAriANNe2.Fr / 11 Mai 2011 [ Par jack dion ]

Esprit libre, essayant de réagir aux normes japonaises quasi militaires, Layla Metssinane distille ses interrogations fai-sant surgir moquerie délicate et critique mordante. Sa douce candeur, sa révolte à fleure de peau, nous faire entrer de plain pied dans le monde sidérant de l’entreprise au Japon.

FrANce 2.Fr / 5 avril 2011 [ par jean-Claude rongeras ]

premiere.Fr / 14 avril 2011 [ par julien barret ]

La comédienne fait parfaitement réson-ner l’écriture tantôt académique tantôt drolatique d’Amélie Nothomb, et son point de vue distancié sur les mœurs de la société nippone. Mais était-il nécessaire de poser en niqab et en nuisette pour souligner les points communs entre les femmes arabe et japo-naise ?

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Comme à la lecture d’un livre, un univers prend forme devant nos yeux. Mais ici, notre imagination n’est qu’un leurre, Layla Metssitane est bien réelle et redouble de trouvailles de jeu pour tenir le spectateur jusqu’au bout.

leS troiS coupS.com / 19 avril 2011 [ par Chloé ChoChard le goFF ]

rue du théâtre / 25 avril 2011 [ Par jean-Pierre bourcier ]

L’intelligence de Layla Metssitane est de mettre très vite le spectateur dans la posture d’un « Zadig » (Voltaire) interrogeant la relativité et l’incohérence de notre monde.

Texte et rituel portés par la comédienne transforment notre regard, gomment les clichés. Ce spectacle, assez minimaliste dans sa forme mais très précis et humain dans son propos, bousculent nos paresses, nos regards sur comment vit et se comporte « l’autre ». Il ouvre d’autres mondes.

uN FAuteuil pour l’orcheStre / 28 avril 2011 [ par ottavia loCChi ]

Stupeur et Tremblements a trouvé un second souffle dans la générosité de Layla Metssitane. L’histoire de cette jeune femme voulant devenir Dieu et finissant nettoyeuse de chiottes se transforme en pièce de qualité, émouvante et captivante.

à NouS pAriS / 2 Mai 2011 - n° 521 [ Par MyrieM hajoui ]

La comédienne a elle-même conçu l’adaptation et la mise en scène de ce singulier projet artistique croisant Orient et Occident. On aime l’interprétation d’une grande élégance, la sobriété scénique, la démarche audacieuse. Car par-delà le douloureux quotidien d’une petite Française confrontée à de nouveaux codes, le spectacle s’ouvre plus largment sur un équarrissage en règle de nos visions occidentales. Son enjeu : questionner le monde, interroger le spectateur, au risque de bousculer.

théâtre Au veNt / just another blog.leMonde.Fr - 16 avril 2011 [ Par evelyne trÂn ]

Au-theAtre.com / [ par patriCK saveY ]

Un moment de grace :Layla Metssitane est une formidable conteuse. Sa sensibilité et la poésie qu’elle dégage nous prennent sous son charme. La gracieuseté des mouvements, la profondeur de sa voix, la créativité de sa mise en scène nous font passer un moment prenant.

Layla Metssitane traverse à pieds nus un récit qui entremêle sourires et douleur. Elle devient Sœur fontaine de mots à travers nos miroirs.