adrar.info n° 25

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L'Adrar (et surtout Atar), est le coeur politique de la Mauritanie. L'ile-de-France par rapport à la France, le lieu à partir duquel la République Islamique de Mauritanie s'est peu à peu constituée. Pierre Messmer ADRAR INFO N° 23 du 25 Mars 2011 Prix 200 UM Mensuel Régional d'information et culture Abonnement un an : 10.000 Ouguiyas Fondateur: Ely Salem Khayar Site Web: Issuu.com/Adrar.info E-Mail: [email protected] 2eme année. Responsable Commercial : Ahmed Ould Mohamed Tel: 00 222 2421374 Je m’abonne à Adrar. Info Je soussigné(e)……………………………………………………………………………….. Lieu de résidence……………………………….. ………….tel :…………………………… E-mail………………………………………… souscris un abonnement annuel à Adrar . Info. pour compter de : ……………………………………………………………………… En contrepartie je verse le montant de dix mille Ouguiyas (10.000UM) au journal : -Directement contre reçu, au directeur commercial tel : 242 1374 siége Naftec Nouakchott - Directement contre reçu, au siége Adrar. Info à Atar prés de la Wilaya tel : 204 6440 - virement bancaire au compte BAMIS N° : 01506576301-29 - Atar Lisez et commentez Adrar.info mensuel d'information et culture mail: [email protected] Edité à l'imprimerie nationale Nouakchott Récepissé 50/2009 du 20/05/2009 Directeur publication : Ely Salem Khayar Spécial festival des anciennes villes! Chinguitty du 16 au 22 fevrier 2011.

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L'Adrar (et surtout Atar), est le coeur politique de la Mauritanie. L'ile-de-France par rapport à la France, le lieu à partir duquel la République Islamique de Mauritanie s'est peu à peu constituée. Pierre Messmer

ADRAR INFO N° 23 du 25 Mars 2011 Prix 200 UM

Mensuel Régional d'information et cultureAbonnement un an : 10.000 Ouguiyas

Fondateur: Ely Salem KhayarSite Web: Issuu.com/Adrar.infoE-Mail: [email protected] année.

Responsable Commercial :Ahmed Ould MohamedTel: 00 222 2421374

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Edité à l'imprimerie nationale Nouakchott Récepissé 50/2009 du 20/05/2009 Directeur publication : Ely Salem Khayar

Spécial festival des anciennes villes!

Chinguitty du 16 au 22 fevrier 2011.

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Communication

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Edité à l'imprimerie nationale Nouakchott Recepssié 50/09 du 20/05/2009 Directeur de publication : Ely salem Khayar

Festival des villes anciennes (du 16 au 22/02 à Chinguetti) : Bâtir l’avenir en s’inspirant du passé

Au 5ème jour du festival des villes anciennes, qui a été ouvert le 16 février dernier à Chinguetti par le Président de la République qui a lancé un appel pour la préservation du patrimoine culturel national que renferment les villes anciennes et la nécessité de véhiculer les valeurs de cette civilisation qui prône un islam modéré et loin du terrorisme, les activités se poursuivent dans une liesse populaire malgré le froid glacial qui frappe la vieille ville. Certes l’effervescence de la journée d’ouverture où toute la Mauritanie s’était donnée rendez vous (surtout ceux qui voulaient coûte que coûte se faire voir par le Président de la République), les participants restent très nombreux et très intéressés par le réservoir culturel que présente ces villes : « Ce festival est pour nous l’occasion de faire connaissance avec l’authenticité de la culture du pays à travers ces piliers que sont Chinguetti, Ouadane, Oualata et Tichit », lance Amadou Ousmane, venue de M’bout . Le village des trésors . Le village de tentes dressé aux portes de la vieille ville recèle toute sorte de merveilles que les habitants des villes anciennes savent si bien façonnée. C’est ainsi qu’on peut trouver toutes sortes d’outils artisanales traditionnels pour ensuite aller admirer les manuscrits qui ont traversé le temps dans les bibliothèques ou les maisons familiales qui ont été transmis de génération en génération et qui porte l’histoire d’un passé glorieux qu’il convient de ne pas oublier parce que comme l’a si bien dit la ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, « un peuple sans passé n’a pas de mémoire ».Des thèmes intéressants.D’un autre côté durant les journées la maison du livre ne désemplit pas à l’occasion des conférences liées au patrimoine culturel qui sont animées par d’éminents conférenciers et qui sont l’occasion pour les assoiffés du savoir de poser de nombreuses sur l’histoire des villes anciennes. Quelques dizaines de touristes, particulièrement français qui ont bravé l’appel de leur ministère des affaires

étrangères qui a classé la Mauritanie en zone rouge depuis les malheureux événements d’Aleg, sont présents à ces conférences.Le concours de la lecture du coran bat son plein et connaît une participation record selon les organisateurs : « c’est une occasion unique pour nous pour parfaire nos connaissances et de corriger nos erreurs », indique un jeune venu d’une mahadra à Oualata, qui entend donner le premier prix à sa ville, ce qui instaure un climat de concurrence saine qui relève le niveau du concours qui regroupe plus de 40 participants et qui est supervisé par le Directeur de l’Orientation Islamique. Une

compétition ouverte et diversifiée.

Partout sous les tentes qui ceinturent la vielle ville, l’animation est présente et bon enfant. Les délégations de Oualata, Ouadane, Tichit et Chinguetti rivalisent dans les expositions des produits et font des spectacles sur place pour attirer la clientèle. Bien que chacune des villes possédant ces spécificités, elles se retrouvent toujours quelque part dans l’authenticité. « Elles puissent dans la même source » indique Mohamed Ould Abdallahi, qui tient un stand artistique sous une tente de Chinguetti : « Ici nous présentons des objets qui servent aujourd’hui et iqui conservent les mêmes caractéristique qu’il y a 100 ans », ajoute t-il. Il faut dire que Chacun tient à montrer les nombreuses richesses de son terroir que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Les louanges du prophète à

l’occasion du Maouloud.Les soirées culturelles qui se déroulent tous les soirs sont aussi l’occasion de montrer l’aspect culturel et artistique de chacune des villes. Le medih Nebeou (chants du Prophète) qui cadre avec la fête du Maouloud, qui

coïncidera toujours avec le festival comme l’a voulu le Président de la République, connait une concurrence saine ou chaque troupe donne le meilleur. Si pour Chinguetti et Ouadane, le chant est abordé de la même manière c’est différent pour Oualata et Tichitt qui ont une manière différente signe de la diversité culturelle. Les troupes d’Atar avec le fils de feu Brour, M’Bout,Maata Moulana, et Zouerate ont tenu à participer. Des artistes comme Ould Hembara et autres se relaient pour chauffer les foules. Ceci sans oublier la troupe de Camara, qui chante en pular, soninké et ouolof pour monter que le festival des villes anciennes appartient à toute la Mauritanie. C’est d’ailleurs le message envoyé par le Président de la République lors de la cérémonie d’ouverture et relayé par la ministre de la culture. Pour allier aussi modernité et authenticité, les rappeurs sont présents à travers le jeune Ghazali et Oulad Lemblad qui ont été particulièrement applaudis par la jeunesse et qui ont transmis des messages importants à travers leurs prestations. Les poêtes très présents et loin d’être dépaysés se relaient sur la scène pour glorifier les villes anciennes. Le sport traditionnel au programme.Le volet sport traditionnel est lui aussi au programme avec le tir à la cible traditionnelle dont le coup d’envoi a été donné par le Président de la République et qui regroupe 32 clubs et qui se poursuit jusqu’au 22 février. Les courses de chameaux avec plus de 100 concurrents ont été organisés ce vendredi sur un parcours de 2 kilomètres dans une ambiance festive et sous les yous yous des nostalgiques des cavaliers et autres habitués des dromadaires du désert qui ont été domptés par les hommes de Bilad Chinguitt. Une autre course encore plus rare a été organisée ce samedi avec encore plus de passion et d’intérêt. Il s’agit de la course d’ânes qui s’est déroulé sur la batha. Le Krour (jeu de billes) et le Sigue ont aussi débutés .suite en page 8

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A la UNE 3

Edité à l'imprimerie nationale Nouakchott Recepssié 50/09 du 20/05/2009 Directeur de publication : Ely salem Khayar

La Mauritanie organise le festival des cités antiques

Les cités qui furent autrefois des phares culturels au Sahara bénéficient enfin de l'attention qu'elles méritent. La Mauritanie a mis en place un fonds doté de 2,6 millions d'euros pour promouvoir les sites de Chinguetti, Oudane, Tichitt et Oualata, inscrits au patrimoine de l'humanité de l'UNESCO, a annoncé le Président Mohamed Ould Abdel Aziz le mercredi 16 février. "Le moins que nous puissions offrir à ces cités est de conserver leur passé glorieux, pour le transmettre aux générations futures", a déclaré le chef de l'Etat lors de l'inauguration du premier "Festival des cités antiques" à Chinguetti. "Nous organiserons cette manifestation culturelle une fois par an dans chacune de ces villes", a-t-il ajouté, promettant que ce festival aura lieu chaque année à l'occasion du Mouled. Le Président a précisé qu'une partie des droits de douane perçus par le budget de l'Etat sera réservée aux manifestations culturelles. Ould Abdel Aziz a déclaré que ces fonds seront directement affectés au développement des cités antiques."Nous sommes tous appelés à… faire connaître l'influence culturelle de ces cités et donner une bonne image de notre pays, de son rôle consistant à servir un Islam modéré, loin de toute forme d'extrémisme et de terrorisme", a ajouté le Président.Ce festival a été l'occasion de

présenter les aspects coutumiers de la société mauritanienne par le biais des industries traditionnelles et des danses folkloriques. Des courses de chameaux et d'ânes ont été organisées parallèlement à des concours de poésie, à des récitations du Coran, et à des présentations d'art décoratif. Des manuscrits anciens et des ouvrages historiques ont également été présentés."Jadis, nous n'aurions jamais pu rêver d'un tel évènement", a expliqué Mohamed Cheikh Mohammed Lemin, imam de la plus vieille mosquée dans le centre historique d'Ouadane et superviseur de cette exposition. "Mais après avoir parlé de ce festival il y a plusieurs semaines, nous avons commencé à rêver de l'organiser. Et aujourd'hui, ce rêve est devenu réalité. Il témoigne de notre préoccupation réelle en tant qu'habitants de ces cités antiques.""Ce festival a une signification absolue, parce qu'il tire la Mauritanie de ses profondeurs et met en lumière son identité culturelle ; cela renforce la présence de la société et rétablit la confiance dans son originalité. Si l'on sait tirer parti de tels moments historiques, ils prendront alors une dimension culturelle, économique et sociale", a ajouté cet imam.Pour sa part, le Dr Hamah Allah Mayaba, chercheur spécialisé dans l'histoire de la cité antique de Tichitt, a expliqué : "Dans ce festival, je vois une manifestation importante d'un patrimoine mauritanien que les autorités considéraient auparavant uniquement sous l'angle des avantages politiques." Et d'ajouter : "Nous devons comprendre que culture et patrimoine sont des composantes de base de la vie." "Accorder une attention au patrimoine fait

référence à l'existence, à la réalisation personnelle, et rend hommage aux gens du passé qui souhaitaient que la culture soit la seule voie pour assurer la permanence de ce peuple face à l'invasion culturelle étrangère", a déclaré Sidi Ould Merzoug, le coordinateur du festival d'Oualata."Oualata a des particularités qui la distinguent des autres cités antiques", dit-il. "Ces particularités ont été imposées par un emplacement géographique qui a placé la cité sur une zone reliant le Sahara et les royaumes africains subsahariens. Elle porte donc les composantes des différentes civilisations africaines anciennes qui fleurissaient à proximité. Cela se retrouve dans les motifs décoratifs, dans l'architecture, dans les ustensiles ménagers, dans les couleurs des maisons et dans les préparations culinaires."Ce festival est important parce qu'il fait apparaître la nécessité de préserver le patrimoine de ces cités et le besoin d'outils pour protéger les manuscrits rares qui risquent sinon d'être perdus, selon Hassan Ould Mokhtar, organisateur d'un salon de l'art à Chinguetti."Il est également essentiel parce qu'il participe de la symbiose culturelle et civilisationnelle entre les habitants de plusieurs villes de Mauritanie, unis par un seul but, la préservation du patrimoine mauritanien et mondial, notamment lors d'une fête religieuse comme la naissance du Prophète Mahomet (QLPSSL), qui a diffusé les enseignements d'un Islam modéré et tolérant, très éloigné du terrorisme et de l'extrémisme", a conclu Ould Mokhtar. Par Jemal Oumar pour Magharebia à Nouakchott

3,5 millions de dollars en faveur des villes anciennes Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a annoncé le 16 février à Chinguitty la création d’un fonds de 3,5 millions de dollars US (2,6 millions d’euros) pour le développement des villes anciennes de son pays, très affectées par la désertification et l’exode. "Le gouvernement a mobilisé un pourcentage du budget de l’Etat venant des recettes douanières pour promouvoir ces villes qui

sont "les symboles de l’identité du pays", a affirmé le chef de l’Etat lors du lancement de la première édition du "Festival annuel des villes anciennes"Les premiers bénéficiaires de ces allocations financières seront les quatre villes anciennes" de Mauritanie que sont Chinguitty, Ouadane, Tichitt et Oualata, classées depuis 1996 patrimoine de l’humanité par l’Unesco. Ces villes du désert ont été entre le 13e et le 18e

siècle des villes-relais pour le commerce caravanier transsaharien et sont aujourd’hui en partie ensevelies par les sables. "Nous sommes tous appelés à donner une impulsion et à vulgariser le rayonnement culturel (de ces villes) et à donner une bonne image de notre pays, à travers son rôle au service de l’Islam modéré, loin de toute forme d’extrémisme et de terrorisme", a plaidé M. Ould Abdel Aziz.

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Directeur de publication: Ely Salem KhayarConseillers de la redaction: M'Barek O.BeyroukMohamed Mahmoud O. TalebComité de redactionEly Salem KhayarKhalla Ely Salem Ely CherifAbdellahiO. BoukharyCorrespondantsNouakchott:: Ahmed O. Mohamed Tel.: 2421374Zouerate : Fall Mariem Tel.625 3211Nouadhibou: Mohamed Zoum Zoum Tel::6369820Saisie: Kettalla Mint Mehah

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PanoramaExposition au Festival des villes anciennes sur la diversité dans l’unité du

patrimoine... ... culturel mauritanien.

L’Office National des Musées (ONM) n’est pas en reste dans l’organisation du Festival des villes anciennes dont la première édition se tient à Chinguitti. Il y a participé à travers deux expositions, l’une portant sur la calligraphie arabe et l’autre sur la diversité dans l’unité du patrimoine culturel mauritanien.Sur ce point, chez les Maures comme les Noirs de Mauritanie, on retrouve, dans leur patrimoine respectif, des éléments qui

prouvent «qu’il y’a une unité assez profonde ». «Quelques soient les différences qui appartiennent aux Noirs et aux Maures, il y’a une ressemblance. Au-delà de la diversité qu’il y’a dans le patrimoine culturel mauritanien, il y’a une unité assez profonde », a soutenu le directeur de l’Office National des Musées, Kane Hadya Mamadou. L’Office National des Musées a présenté, par rapport à l’unité du patrimoine culturel mauritanien, un échantillon de ses collections qui comprennent des manuscrits, des chapelets, des tassouvras (sacs de voyage) dont l’une date de 1945 et qui est de bonne qualité et une autre de mauvaise qualité pour montrer la clochardisation de

l’artisanat mauritanien.Cet ensemble illustre aussi la vie nomade notamment des cavaliers portant des fusils et des bottes typiques aux cavaliers de la vallée, des chaussures, des teintures, des tissus, des parures en paille, la peau d’un crocodile qui vient du Tagant.Des portraits des Emirs des poètes mauritaniens, des photos sur les jeux traditionnels en Mauritanie comme le Krour, le Premier Conseil des Ministres présidé par Moctar Ould Daddah, celles des premiers députés de l’Adrar comme Sidi El Moctar Ndiaye ou Mohamed Lemine Ould Kabache, des publications du musée et des expositions sur la monnaie nationale complètent le décor.

Philippe Quéau annonce un programme de développement pour les villes anciennes.

Le Représentant de l’Unesco auprès de l’Algérie, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie, Philippe Quéau, a annoncé mercredi, à Chinguetti, lors de l’ouverture de la 1re édition du Festival des villes anciennes, la mise en œuvre d’un programme de développement financé par l’Espagne dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement en partenariat avec le ministère de la Culture, de celui du Tourisme et de l’Artisanat. Les activités prévues par ce programme intitulé "Patrimoine, tradition et créativité" profiteront à des villes anciennes à travers

des opérations de développement durable portant sur le micro-crédit, l’appui aux actions dans le domaine de la culture, de l’artisanat et du tourisme, du développement des produits et d’offres de qualité afin d’assurer un meilleur profit au savoir et des savoir-faire ancestraux, a expliqué Philippe Quéau.Les activités de ce programme visent le développement des produits et des services culturels, la création d’entreprises culturelles, la gestion, la conservation et la valorisation du patrimoine culturel mauritanien et le développement d’activités génératrices de

revenus", a ajouté Philippe Quéau, profitant du Festival des villes anciennes pour annoncer la création d’un village de la diversité culturelle à Nouakchott et des espaces de préservation de l’artisanat dans certaines villes du pays sans les citer.Le Représentant de l’Unesco auprès de l’Algérie, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie a aussi révélé que le programme "Patrimoine, tradition et créativité" prévoit d’appuyer l’élaboration d’une stratégie nationale sur la Culture, l’Artisanat et le Tourisme.Babacar Baye Ndiaye, à Chinguitty, pour

Festival des villes anciennes : Zéro pointé pour la commission d’organisation.

Assurément le festival des villes anciennes auquel le président de la République accorde une importance particulière pour avoir tenu à présider son lancement, a enregistré de nombreux ratés de l’avis de plusieurs observateurs présents à la ville historique de Chinguitty.Principale responsable de ces bourdes qui ont hérissé les cheveux de plus d’un, la commission chargée de l’organisation. Les grossières maladresses de cette commission ont commencé avec les erreurs protocolaires relevées lors de la cérémonie d’ouverture du festival lorsque d’éminentes personnalités nationales n’ont pas été prévues sur la tribune officielle. Autre inadvertance : lors de la soirée artistique, plusieurs personnalités n’avaient pas reçu de carton d’invitation. Il a fallu la perspicacité des hommes de la garde présidentielle pour corriger cette erreur monumentale en permettant à ces personnalités d’accéder au site.A Chinguitty, les populations ne sont pas contentes des organisateurs du fait que les notables et les cadres issus de la ville n’aient pas été associés. On reproche également aux organisateurs d’avoir emmené de Nouakchott des prestataires privés et étrangers pour assurer la restauration alors que d’habitude ce genre de manifestation permet à la ville et à ses ressortissants d’engranger des dividendes tirés des services qu’ils fournissent comme la restauration, l’hébergement, etc.

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Actualité Régionale 5Festival des villes anciennes de Chinguitti : Où est passé la forte délégation de

Le festival de Chinguitt poursuit son bonhomme de chemin, quatre jours après son lancement. Grouillant au début, le festival commence à s’effriter, malgré le programme alléchant. Venus de Nouakchott pour assister à la cérémonie d’ouverture, les invités et autres fonctionnaires de l’Etat ont débarrasser le plancher tout juste après le départ du Président Ould Abdel Aziz. Un bazar qui commence à avoir un impact négatif sur le déroulement du festival. Après un démarrage en fanfare, le festival de Chinguitti a du mal à retenir ses invités. Long pour certains, ennuyeux pour les autres, tous les jours, des 4/4 remplies de fonctionnaires de l’Etat ou de militants de parti quittent la cité millénaire pour Nouakchott où vers d’autres régions environnantes.Ils ne sont restés à Chinguitti que le temps d’une rose pour applaudir le Président et prendre leur part du gâteau.Ceux qui sont restés ne s’intéressent ni aux conférences sur les villes anciennes, ni aux journées de réflexion. Les visites dans les bibliothèques et dans les expositions sont envoyées aux oubliettes, seules les soirées de poésie et de musique folklorique les attirent.Pour palier cette saignée, les populations de la localité se sont mobilisées, lors de la finale de la course de chameaux du vendredi, pour célébrer ce jeu millénaire, riche d’une culture ancestrale qui continue d’être la fierté des habitants de Chinguitti. Une course qui s’est déroulée aux environs de 18heures, sur la « batha » et qui a vu la participation d’une quarantaine de chameaux. Retransmis à la télévision, les rares dignitaires et fonctionnaires présents ont saisi l’occasion pour montrer leur face devant les caméras de la TVM avant de montrer les talons. Pour le moment, le programme du festival tient toutes ses promesses avec un mélange de savoir, de folklore, de jeux traditionnels, d’art culinaire et d’Artisanat.Les concours de lecture du Coran et de la sirra suivent leur bout de chemin, où chaque jour, des orateurs se rivalisent. Le clou du festival

sera sans nul doute la publication du plus ancien et pertinent manuscrit dans chacune des villes anciennes. Pour les encourager à prendre soin de leur riche patrimoine, le festival organisera un concours pour la meilleure maison conservant son authenticité.Un concours qui s’avèrera difficile, du fait que beaucoup de manuscrits présentées par les délégations des villes anciennes (Chinguitti, Tichitt, Oualata et Ouadane) ne sont pas encore identifiées par les experts. Leurs dates et leurs origines restent toujours des mystères pour les conservateurs.Des manuscrits de grande valeur dans les bibliothèques familiales. Ces trésors (mathématique, astronomie, médecine, grammaire, littérature, théologie, syntaxe et l’éloquence) constituent encore un lieu de capitalisation du savoir et de référence pour l’humanité.

Les manuscrits de Chinguitti. Classé patrimoine mondiale de l’Unesco, Chinguitti compte plus de 30 bibliothèques. Les bibliothèques de Mohamed Cherif, d’Ehel Habott, d’Ehel Loudaa et d’Ehel Sebty, constituent les véritables témoins du passé glorieux de la ville de Chinguitt.Fondée par le savant et érudit Moulaye Mhamed Ould Ahmed Cherif, la bibliothèque de Mohamed Cherif se trouve à quelques mètres de la mosquée de l’ancienne ville d’ABIER.Une maison en pierre, témoins des civilisations anciennes accueille la bibliothèque de la famille d’Ahmed Chérif. Classée EN deuxième position, derrière l’IMRS de Ksar, d’après le recensement des manuscrits opéré en 2003, par le Projet de Sauvegarde et de Valorisation du Patrimoine Culturel Mauritanien (PSVPCM), le bibliothèque de Mohamed Cherif contient 1350 manuscrits,

datant du 13e au 20e siècle. Des manuscrits relatifs à la présence islamique en Andalousie, au Maghreb et au Moyen Orient, écrits pour la plupart en perse. Le plus vieux manuscrit de la bibliothèque date de l’année 420 de l’Hégire. Selon le responsable Moulaye El Hassen, descendant du fondateur du musée, la bibliothèque contient 700 actes notifiés relatifs à la vie sociale, culturelle et religieux des habitants de la région. On y trouve des manuscrits en mathématiques datant de l’an 901 de l’hégire (1496 après J.C), des manuscrits en poésie d’Iraq, en droit islamique écrit sur peau de gazelle datant de l’an 500 de l’hégire (1100, après J.C).Des manuscrits en grammaire arabe datant de l’an 660 de l’Hégire (1260 après J.C), des manuscrits contenant des pages dorées et d’autres contenant des dessins et différentes formes géométriques. Selon le responsable de la bibliothèque, nombreux manuscrits n’ont pas été identifiés à cause de leur mauvais état.Pour déterminer leurs origines, il demande à ce que l’Etat envoie des experts au niveau de toutes les bibliothèques. Témoins des temps anciens, ces manuscrits risquent de disparaître à cause des aléas du temps. Né à Ouadane en 1230 de l’hégire (1815 après J.C), Moulaye Mhamed Ould Ahmed Cherif fondateur de la bibliothèque, passa une grande partie de sa vie dans cette ville avant d’émigrer à Chinguitti, où il s’installa jusqu'à sa mort en 1312 de l’Hégire (1895 après J.C). La gestion de la bibliothèque fut par la suite assurée par ses fils. Avant l’introduction au début du 20e siècle du livre imprimé en Mauritanie et l’accroissement de son utilisation, la bibliothèque baissa d’activités et connut, en conséquence un manque de suivi et d’entretien, ce qui a conduit à la déperdition et la destruction de la plupart de ses manuscrits.En 1975, Ahmedou Ould Moulaye El hassen, descendant du fondateur de la bibliothèque, décida de rassembler ce qui en reste, dans son local actuel, avant d’en effectuer son classement et sa bibliographie. Dialtabé, envoyé

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Derniéres 6

Festival des villes anciennes : Le conclave des fils Zouayas et Guerriers Maures ! Au delà de l’aspect apparat, animation, exposition et folklore,le festival des villes anciennes qui se déroule du 16 au 22 février à Chinguitty, consacre la Mauritanie « propriété » des seuls fils d’anciens Zouaya et Guerriers. Ceci n’est pas juste et doit être corrigé !L’histoire de la Mauritanie doit être

réécrite par des sources

indépendantes.

Tout au long du festival, la teneur des paroles de conférenciers, chants de musiciens, proses de poètes et conversations de rue expriment le même postulat : les villes anciennes sont crées et fonctionnaient grâce aux hommes lettrés (Zouaya) et / ou guerriers (force des armes).Sur les 13 conférences programmées et écoutées les 17, 18 et 19 février dont les plus importantes se rapportent à l’histoire de la Mauritanie (écrite il est vrai par les Zouaya , parfois sous la dictée des guerriers), pas une n’a évoqué les hommes qui ont foré les puits, fabriqué les armes, verdoyé les Oasis, conçu et réalisé les objets ménagers et de guerre, cultivé la terre

et bâti les villes.Ceux-ci ne méritent que mépris et marginalisation » dixit le président de la fédération des artisans de l’Adrar, commentant les conférences magistrales des docteur professeurs Ould M’Balla et Ould Kettab. Le paradoxe pourtant têtu lui donne raison : Sous la cinquantaine de tentes dressées au festival, ne s’activent que les descendants des « anciennes petites gens » et ne gisent que des produits et matériaux artisanaux ou agricoles. A coté, dans la salle des conférences et directoire du festival, climatisée, embellie de fresques et mobilier flambant neuf, prennent place une dizaine d’intellectuels, fils d’ « anciennes grandes tentes » autour desquels sont exposés des échantillons de manuscrits provenant de bibliothèques familiales Maures. Les débats et discussions – pense-t-on- se déroulent dans un vieux Ribat de flagornerie intellectuelle égocentrique dont les acteurs, détachent la tête pensante Mauritanienne de son corps entier.Que d’aucuns dirigeants politiques, intellectuels, hommes d’affaires s’auto consolent en privé (Iwensou Rousshoum) qu’ils sont socialement issus de « souche supérieure aux autres » , cela peut passer parfois inaperçu mais que les festivals et cérémonies officielles servent à cultiver cette mentalité psychologiquement dans les esprits pour qu’elle se traduise sous

forme de nominations aux postes privilégiés en matière de gestion de la chose publique, cela est inadmissible.En Adrar comme dans toutes les régions du pays, les pactes traditionnels de répartition des postes de responsabilité (sénateur,et maire aux fils de guerriers,député et fédéral du parti d’Etat aux fils Zouaya ou vice versa ) doit être banni. La Mauritanie appartient à tous ses fils et filles soient –ils négro-africains, descendants d’ anciens Zenaga, tributaires, esclaves, castes, forgerons, griots,métis,sans pères, naturalisés,non musulmans ou autres.Au moment où les révolutions populaires Tunisienne et Egyptienne tapent à nos portes, il n’est que temps pour se décomplexer des tares injustes qui nous tiennent. 10 % de la population détenant les reines du pouvoir et richesses ne peut indéfiniment continuer à dorloter faussement les 90% restants. Autrement ,la génération « facebook de Mauritanie » a trouvé déjà le terrain favorable pour ramener pacifiquement et intelligemment la Mauritanie à ce qu’elle était avant 1978.Une Mauritanie plurielle , tournée vers l’avenir plus que vers le passé, cohérente dans son choix du progrès économique et social afin de forger sa place dans le concert des nations.Ely Salem Khayar

Pourquoi Ibrahima Sarr n’était pas à Chinguitti?

Lors de l’ouverture du festival des villes anciennes à Chinguitti par le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz, tous les partis de la majorité présidentielle étaient au rendez vous, sauf un. Il s’agit de l’AJD/MR. Ibrahima Moctar Sarr, selon nos informations, n’a pas été invité. Pourtant, c’est un homme de culture. Il pouvait certainement apporter quelque chose de

plus au festival. Selon les indiscrets, son discours en pulaar lors de l’atelier de réflexion de l’UPR à Nouakchott, lui aurait porté préjudice. C’est pourquoi nous avons tout fait pour faire parler un homme politique issu de la majorité. C’est un militant de l’UPR puisqu’il a souhaité qu’on l’appelle ainsi et garder l’anonymat. Nous lui avons demandé de ce qu’il pense de l’absence du leadeur de l’AJD/MR à Chinguitti alors que tous les partis de la majorité présidentielle se bousculaient à Chinguitti pour se faire remarquer. Voilà sa réponse : «Qu’il vienne ou pas à Chinguitti ne

démunie rien de notre volonté politique sur l’unité nationale. C’est vous qui pensez à lui. Mais, nous nous ne pensons pas à quelqu’un qui veut nous diviser ou nous imposer ses idées. Nous sommes serins et soudés, pour soutenir le programme du Président de la République. Et, je vais vous dire que l’acceptation du ralliement d’Ibrahima à la majorité présidentielle par l’UPR, je pense, que c’est une erreur politique. Quelqu’un qui veut qu’on change le nom du pays, l’hymne et les couleurs nationales, je pense que cela, excusez moi du terme, est un extrémisme pure et dure. Merci ». Mamadou Sy à Chinguitti

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Informations 7

Edité à l'imprimerie nationale Nouakchott Recepssié 50/09 du 20/05/2009 Directeur de publication : Ely salem Khayar

Le fond culturel mauritanien est foncièrement noir

On ne le dira jamais assez, le fond culturel mauritanien est foncièrement noir et le festival de Chinguetti en a apporté des preuves irréfutables malgré les efforts fournis, à dessein, pour les dissimiler. Les troupes artistiques traditionnelles de Oualata, de Chinguetti, de Tichit et de Ouadane, ont toutes chanté des airs à forte connotation négroïde. Non seulement, la cadence de leur tam-tam, la rythmique de leurs chants n'avaient rien à voir avec la culture arabo-berbère, mais les paroles de leurs chants qui remontent d'un lointain passé, n'a rien d'arabe, rien de berbère, rien de Hassanya. D’ailleurs lors de la prestation de la troupe de Oualata, les organisateurs se sont rendu compte, tardivement, de leur méprise en

laissant les chanteuses entonner un air totalement nègre. Ce qu’ils voulaient cacher est apparu au grand jour et pour réparer leur bévue, ils ont demandé à un guitariste maure d'accompagner la troupe. Mais c'était tout simplement pitoyable.

Les bonnes dames n'arrivaient plus à suivre le tempo. L’introduction de la guitare a totalement dénaturé leur chant.Un autre

exemple c’est celui de la troupe de Tichit qui a apporté avec elle de petits tambours style bambara et peul Macina (un legs d'un passé glorieux des fondateurs de cette ville historique qui avait accordé l'hospitalité au Chrif Abdel Moumine l'ancêtre des chorvas de Tichit). De nos jours encore, les femmes de Tichit utilisent régulièrement ces tambours lors de leurs différentes cérémonies. Quand la pluie tarde à tomber, il n'est pas rare de voir des petits groupes d'hommes et de femmes faire le tour de Tichit en jouant de leurs tambours accompagné de chants dans une langue qui n'a rien à voir avec le Hassanya. Un événement très prisé localement. Ardokahel

Les bibliothèques de Chinguitty paient les conséquences du terrorisme.

A Chinguitty, le terrorisme a considérablement donné un coup de frein aux activités touristiques. En ce mois de février, cette ville vit au rythme de la première édition du Festival des villes anciennes dont l’objectif est, entre autres, de favoriser la réalisation d’activités socio-économiques visant l’amélioration des conditions de vie des populations de ces villes.

Au nombre d’une trentaine, les bibliothèques de Chinguitty sont en train de pâtir de l’arrêt des activités touristiques.«Il y’avait beaucoup de touristes qui venaient de la France, de l’Italie, de l’Espagne pour visiter nos bibliothèques. Mais, depuis l’assassinat des quatre touristes français près d’Aleg, il n’y a plus de touristes. Les visiteurs se font de plus en plus rares», affirme Mohamed Lemine Ould Ghoulam, conservateur de la Bibliothèque Sidi Mohamed Ould Habot. Résultat, les activités des bibliothèques ont fortement baissé affectant ainsi le secteur touristique dans la ville de Chinguitty qui ne vivait que de cette activité. Et le Festival des villes anciennes n’a pas véritablement changé la situation des bibliothèques qui commencent

à payer les conséquences du terrorisme. En plus de cette baisse d’activités, les bibliothèques de Chinguitty doivent faire face aussi au manque de suivi, d’entretien mais surtout à la déperdition et à la destruction de la plupart des manuscrits. La plupart des bibliothèques de Chinguitty, faute de subventions et de soutien, sont presque abandonnées aux termites. Seules les bibliothèques de Moulaye M’Hammed Ould Ahmed Chérif (1325 manuscrits), Sidi Mohamed Oud Habot (1128 manuscrits) et celle d’Ahmed Mahmoud (664 manuscrits) ont bénéficié du Projet Sauvegarde et Valorisation du Patrimoine Culturel Mauritanien mis en place en 2003 financé par la Banque Mondiale. Babacar Baye Ndiaye pour Cridem

Quand Chinguittel, Mauritel et Mattel manquent à leurs obligations.

Lors de la 1re édition du Festival des villes anciennes qui s’est déroulée du 16 au 22 février 2011, à Chinguitty qui est seulement à moins de 600 km de Nouakchott, on avait toutes les peines du monde à se connecter correctement à l’Internet. Ceux qui y étaient s’en souviendront longtemps.Les journalistes avaient dû mal à envoyer leurs fichiers, faute d’une bonne connexion. Résultat, ils en ont souffert et n’ont pas pu

faire vivre instantanément les temps forts de la 1re édition du Festival des villes anciennes à leurs lecteurs.Lors de la cérémonie d’ouverture, par exemple, présidée par le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz, les journalistes de l’Agence Mauritanienne d’Information étaient obligés de se rendre à Atar qui est à 70 km de Chinguitty, pour envoyer leurs articles.

Les journalistes de la presse écrite indépendante, quant à eux, étaient forcés de patienter jusqu’aux coups de minuit pour pouvoir se connecter. Là aussi, c’était la croix et la bannière. Le débit était lamentablement faible voire inexistant et cela a duré toute une semaine. Pendant la journée, il était impossible d’avoir de la connexion. Qu’en dira l’Autorité de Régulation ? Source: Cridem.org

Elle menace de se dévêtir si on ne lui paie pas ce qui a été convenu !A Chinguitty, à la veille de la fin de la 1re édition du Festival des villes anciennes, une femme n'y est pas allée par 4 chemins pour récupérer les 300.000 UM qu'on lui devait : elle a menacé de se dénuder si on ne lui remettait pas la somme prévue ! Cette dame en question avait transformé sa maison en site d’hébergement pour y accueillir des journalistes de la Télévision de Mauritanie afin de profiter, certainement elle aussi, du Festival des villes anciennes pour gagner un peu de sous. Finalement, on lui remettra l'argent, alors que ceux qui lui devaient la somme avaient prévu de la rouler dans la farine. Cette femme peut se vanter d’avoir réussi à empocher les 300.000 UM en mettant les organisateurs dos au mur. Ceux-ci ont cédé devant cette femme pour éviter un scandale qui ébranlerait tout Chinguitty.

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Edité à l'imprimerie nationale Nouakchott Recepssié 50/09 du 20/05/2009 Directeur de publication : Ely salem Khayar

‘Les guides conteurs du désert’ : Festival des villes anciennes à Chinguitty.

Je reviens du Festival des villes anciennes à Chinguitty qui est à sa première édition, je considère que c’est une réussite dans la mesure où pendant une semaine, la ville de Chinguitty a connu un afflux sans précédent plus de 40000 personnes ont sillonnées la ville dans toutes les directions avec tout ce que ça suppose comme activités économiques dans la région et créations d’emploi à la population qui a été laissé à l’abandon depuis Décembre 2007. Quelques français sont venus pour témoigner de leurs amitiés aux Mauritaniens et prouver que notre pays est en total sécurité. En ma qualité de président de l’association les guides conteurs du désert, je me permets de parler au nom de

l’ensemble de la population qui profite directement ou indirectement des retombées du tourisme. 300 chameliers, 150 guides, 100 cuisiniers, 200 chauffeurs profitent directement de ce secteur sans oublier les vendeurs d’artisanat et leurs sous traitant les femmes commerçantes les aubergistes et les réceptifs locaux. Le festival a donné un léger espoir à toute cette population qui ne vivait que du tourisme cet espoir a été concrétise par l’intervention du Président de la république répondant à l’un des guides brandissant un turban rouge qui manifeste la colère des mauritaniens par rapport au classement injuste de ces villes anciennes en zone rouge par les autorités Françaises. Le Président de la république a promis que les choses rentreront à l’ordre dans un bref délai. Je sensibilise les pouvoirs public pour l’intérêt capital du développement du tourisme dans notre pays pour le bien être de la population, surtout les couches les plus nécessiteuses et encore comme moyen d’éradiquer le chômage des jeunes. Pour que le tourisme sorte de l’impasse je propose la solution suivante : -

Création d’un ministère spécifique à la culture et au Tourisme et qui aura comme nom : Ministère de la Culture et Du Tourisme - Suppression du visa et facturation du montant sur les Hôtels et les agences de voyages - Favoriser le tourisme culturel au dépend du tourisme de masse- Renforcer la capacité financière de l’Office National du tourisme pour jouer pleinement son rôle qui consiste à promouvoir et vendre la destination Mauritanienne comme destination privilégiée et incontournable. - Assurer le monopole du transport aérien des touristes par une société national pour garantir notre souveraineté nationale. - Création d’un groupe de réflexion comprenant (des guides , des chameliers, des réceptifs locaux, des aubergistes, et des personnalités ressources ) pour assurer le développement et la survie du touriste dans notre pays. Voici ma modeste contribution sous forme de réflexion, je souhaite qu’elle servira à quelque chose. Cordialement !Yahya Ould Rajel

Fin à Chinguitty de la 1-ère édition du festival des villes anciennes.

La première édition du festival mauritanien des villes anciennes a pris fin mardi soir à Chinguitty, au terme de huit jours d’intenses activités culturelles, a appris APA.La cérémonie de clôture a été présidée par le ministre d’Etat mauritanien chargé de

l’Education, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Ahmed Ould Bayeh, qui avait à ses côtés ses collègues de la Culture, de la Jeunesse et des Sports et des Affaires islamiques et de l’Enseignement originel.Un public nombreux, dont des hommes de lettres et des arts, assistait également à la fin de la manifestation, marquée par des remises des prix aux lauréats des différentes compétitions inscrites au programme du festival : poésie, récitation du Coran, jeux traditionnels, courses de chameaux, tir à la cible, jeux des dames, etc.

Ouvert mercredi dernier par le président mauritanien, le festival a permis l’allocation d’un fonds spécial de trois millions de dollars à la promotion et la préservation du patrimoine culturel.Il a été aussi l’occasion de réfléchir sur les perspectives de développement des villes anciennes, victimes de la sécheresse, de la désertification, de l’isolement et de l’exode des populations actives.Le prochain festival aura lieu à Ouadane en 2012. Source : Agence de Presse Africaine

Festival des villes anciennes (du 16 au 22/02 à Chinguetti) : Bâtir l’avenir en s’inspirant du

Une nouvelle approche. Voilà un peu pour le programme qui se poursuit jusqu’au 22 février sous la supervision du comité d’organisation mis en place par le Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports à travers la Fondation des Villes Anciennes. Une organisation qui a péché à plusieurs niveaux mais le temps de comptes n’est pas encore arrivée et comme l’a dit le Président de la République, il s’agit de pérenniser ce festival qui n’est qu’à sa première édition et qui doit être le début d’une nouvelle approche afin de permettre à la culture mauritanienne de jouer pleinement son rôle parce qu’elle est riche et mérite d’être vulgarisés. D’autre part, il doit servir à transmettre un message à tous ceux qui donnent une mauvaise image de la Mauritanie. Mohamed Feily dit Antar-Envoyé Spécial à Chinguetti (Nouakchott.Info)