adrar.info n° 12

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L'Adrar (et surtout Atar), est le coeur politique de la Mauritanie. L'ile-de-France par rapport à la France, le lieu à partir duquel la République Islamique de Mauritanie s'est peu à peu constituée. Pierre Messmer ADRAR INFO Mensuel Régional d'information et culture Abonnement un an : 10.000 Ouguiyas Fondateur: Ely Salem Khayar Site Web: Issuu.com/Adrar.info E-Mail: [email protected] 2eme année. Responsable Commercial : Ahmed Ould Mohamed Tel: 00 222 2421374 Je m’abonne à Adrar. Info Je soussigné(e)……………………………………………………………………………….. Lieu de résidence……………………………….. ………….tel :…………………………… E-mail………………………………………… souscris un abonnement annuel à Adrar . Info. pour compter de : ……………………………………………………………………… En contrepartie je verse le montant de dix mille Ouguiyas (10.000UM) au journal : -Directement contre reçu, au directeur commercial tel : 242 1374 siége Naftec Nouakchott - Directement contre reçu, au siége Adrar. Info à Atar prés de la Wilaya tel : 204 6440 - virement bancaire au compte BAMIS N° : 01506576301-29 - Atar N° 12 Mois De Avril 2010 Prix: 200 UM Edité à l'imprimerie nationale Nouakchott Récépissé 50/2009 du 20/05/2009 Directeur de publication : Ely Salem Khayar : 7 Ligue régionale des jeux traditionnels féminins:Une dynamique de relance des activités culturelles. Edito : Dans ce numéro nous cheminons l’Histoire. Nous sommes en 1946. A sa sortie de la 2eme guerre mondiale, la France coloniale admit le droit aux peuples de s’autodéterminer. Docteur Jacqueline revient en page 7 sur ce qu’était la Mauritanie avant son indépendance. Elle révèle que Boutilimit était le centre administratif principal du futur Etat et que Nouakchott n’était qu’une bicoque « cabanon de l’Amour » Nous parcourons en page 2, la route impériale réalisée pour joindre les colonies Françaises du Nord à celles du Sud, quand Fort Trinquet (Bir Moghrein) en 1959 abritait une importante base militaire pour coordonner l’Opération « Ecouvillon » à l’issue de laquelle La France et l’Espagne partageaient le territoire Nord en Tiris Oriental pour la France et Rio de Oro occidental pour l’Espagne. Nous descendons plus bas vers Zouerate, devenu siége d’exploitation minière où tout autour, la vie nomade des Mauritaniens, décrite et vécue par Michel Marenthier, commence à se laisser influencer par le sédentarisme séduisant. Nous constatons en page 6 que Ouadane, jadis ville commerciale et culturelle animée, croule petit à petit sous le poids de l’abandon. Ce qui pousse docteur François Jaubert à dédier un poème manuscrit à Sidi Abidine conservateur du musée. En revenant à Atar, le monde, en raison des technologies nouvelles, n’est plus qu’un petit village planétaire. La capitale de l’Adrar vient ce soir, de sombrer en page 8, dans l’obscurité pour cause d’un aigle ivre venu d’Allemagne. Le lendemain le président Obama et sa secrétaire d’Etat Hillary Clinton décident en page 3 d’y envoyer une jeune musulmane d’origine indienne (Cachemire) pour s’informer de ce qui se passe dans ce pays désertique. Nous voyons Madame Farah Anwar Pandith danser le « Jaguar » avec les filles d’Atar et nous lui demandons dans une interview exclusive en page 5 d’expliquer aux lecteurs de Adrar. Info ce qu’elle vient faire en Mauritanie et en Afrique. Bonne lecture. !! La rédaction.

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Page 1: Adrar.info N° 12

L'Adrar (et surtout Atar), est le coeur politique de la Mauritanie. L'ile-de-France par rapport à la France, le lieu à partir duquel la République Islamique de Mauritanie s'est peu à peu constituée. Pierre Messmer

ADRAR INFOMensuel Régional d'information et culture

Abonnement un an : 10.000 Ouguiyas

Fondateur: Ely Salem KhayarSite Web: Issuu.com/Adrar.infoE-Mail: [email protected] année.

Responsable Commercial :Ahmed Ould MohamedTel: 00 222 2421374

Je m’abonne à Adrar. InfoJe soussigné(e)………………………………………………………………………………..Lieu de résidence……………………………….. ………….tel :……………………………E-mail………………………………………… souscris un abonnement annuel à Adrar . Info.pour compter de : ……………………………………………………………………… En contrepartie je verse le montant de dix mille Ouguiyas (10.000UM) au journal : -Directement contre reçu, au directeur commercial tel : 242 1374 siége Naftec Nouakchott - Directement contre reçu, au siége Adrar. Info à Atar prés de la Wilaya tel : 204 6440 - virement bancaire au compte BAMIS N° : 01506576301-29 - Atar

N° 12 Mois De Avril 2010 Prix: 200 UM

Edité à l'imprimerie nationale Nouakchott Récépissé 50/2009 du 20/05/2009 Directeur de publication : Ely Salem Khayar

:

7

Ligue régionale des jeux traditionnels féminins:Une dynamique de relance des activités culturelles.

Edito :Dans ce numéro nous cheminons l’Histoire. Nous sommes en 1946. A sa sortie de la 2eme guerre mondiale, la France coloniale admit le droit aux peuples de s’autodéterminer. Docteur Jacqueline revient en page 7 sur ce qu’était la Mauritanie avant son indépendance. Elle révèle que Boutilimit était le centre administratif principal du futur Etat et que Nouakchott n’était qu’une bicoque « cabanon de l’Amour »Nous parcourons en page 2, la route impériale réalisée pour joindre les colonies Françaises du Nord à celles du Sud, quand Fort Trinquet (Bir Moghrein) en 1959 abritait une importante base militaire pour coordonner l’Opération « Ecouvillon » à l’issue de laquelle La France et l’Espagne partageaient le territoire Nord en Tiris Oriental pour la France et Rio de Oro occidental pour l’Espagne. Nous descendons plus bas vers Zouerate, devenu siége d’exploitation minière où tout autour, la vie nomade des Mauritaniens, décrite et vécue par Michel Marenthier, commence à se laisser influencer par le sédentarisme séduisant.Nous constatons en page 6 que Ouadane, jadis ville commerciale et culturelle animée, croule petit à petit sous le poids de l’abandon. Ce qui pousse docteur François Jaubert à dédier un poème manuscrit à Sidi Abidine conservateur du musée. En revenant à Atar, le monde, en raison des technologies nouvelles, n’est plus qu’un petit village planétaire. La capitale de l’Adrar vient ce soir, de sombrer en page 8, dans l’obscurité pour cause d’un aigle ivre venu d’Allemagne. Le lendemain le président Obama et sa secrétaire d’Etat Hillary Clinton décident en page 3 d’y envoyer une jeune musulmane d’origine indienne (Cachemire) pour s’informer de ce qui se passe dans ce pays désertique. Nous voyons Madame Farah Anwar Pandith danser le « Jaguar » avec les filles d’Atar et nous lui demandons dans une interview exclusive en page 5 d’expliquer aux lecteurs de Adrar. Info ce qu’elle vient faire en Mauritanie et en Afrique.Bonne lecture. !! La rédaction.

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2 Communication

ité à l'imprimerie nationale Nouakchott Récépissé 50/2009 du 20/05/2009 Directeur de publication : Ely Salem Khayar

Directeur de PublicationEly Salem KhayarTel: 204 64 40 /633 49 13Conseillers de redactionM'Barek BeyroukMohamed Mahmoud TalebComité de redactionEly Salem KhayarKhalla Ely Salem Ely CherifAbdellahiO. Boukhary

CorrespondantsNouakchott:: Ahmed O. Mohamed Tel.: 2421374Zouerate : Fall Mariem Tel.625 3211Nouadhibou: Mohamed Zoum Zoum Tel::6369820Saisie: Kettalla Mint Mehah

Site: Jardins d'Idoumou:

par Serge Créé le : 1er avril 2010

Fort Trinquet était situé au nord de la Mauritanie sur la piste impériale n°1 sur son coté ouest à 15Km du Rio de Oro (Maroc Espagnol).Nous étions un effectif d’environ 300 hommes toutes armes confondues ; il y avait : Le Train dont je faisais parti, l’Infanterie de Marine , l’Aviation , les Goumiers et même à un moment la Légion Étrangère.

Les Goumiers, principalement des Mauritaniens, avaient un sens

inné de l’orientation (pas besoin de GPS). Ils se repéraient de point fixes en points fixes et avaient une parfaire connaissance du terrain. Ils étaient capables de trouver un point d’eau au milieu de nulle part.

Notre mission était de surveiller les frontières pour éviter les infiltrations (nous étions en pleine guerre d’Algérie , avec en plus, des troubles du coté du Maroc Espagnol). Nous avions aussi pour mission de ravitailler les légionnaires Espagnols qui faisaient la même chose que nous sur leur territoire.La vie était rythmée en fonction de la chaleur, des missions et des servitudes liées au besoin du camp.Parfois nous avions des visites de caravaniers et nous faisions la fête (surtout pour

la commémoration de Bazeilles [4] avec l’Infanterie de Marine).

Nos amis africains, qui étaient dans nos rangs, s’en donnaient à cœur joie. J’ai apprécié particulièrement les paysages et surtout les couchés de soleil. J’en garde un inoubliable souvenir.

Si, par cette rétrospective des camarades ayant vécu cette même aventure se reconnaissent, qu’ils n’hésitent pas à laisser un commentaire à cet article.

, Du site Zouerate.com:

de Michel Marenthier ancien géologue et photographe Snim.

.......On nous faisait signe de pénétrer sous la tente. Nous nous déchaussions pour marcher sur les nattes recouvertes d’un tapis ou de peaux de chèvres. On nous jetait un ou deux coussins (oussada, je crois) pour nous étendre. Un homme ou une femme se mettait à préparer le thé parfumé à la menthe fraîche :

« Adlouné étaï vi nanah… Donne-moi du thé à la menthe » !Les petits verres (kass) sur le plateau, la soupape de moteur (cassara : le marteau) pour casser le pain de sucre (sakar). On doit boire trois thés, le premier très (trop !) fort et âpre, le second moins fort et plus acceptable pour nous, le troisième très sucré, le meilleur ! En principe, le premier est destiné au Guerrier, le second à l’Homme et le troisième est pour la Femme ou les Enfants ! Tant pis pour quoi nous passions auprès d’eux, mais c’était bien le troisième que nous préférions !… Pour leur faire plaisir, il fallait boire un peu de srig, le lait caillé aigrelet. Quelques gouttes d’urine de chameau avait servi de présure.

Pour ne pas être en reste avec des gens aussi hospitaliers, j’avais toujours pour eux une provision de paquets de thé vert, de pains de sucre dans un emballage de papier bleu, et dans la caisse de la voiture, un petit fût de 50 litres d’eau. De cette façon, j’étais connu, toujours bien accueilli, jamais gêné. A la tombée de la nuit, nous pouvions même demander l’hospitalité afin de pouvoir rester et dormir parmi eux, allongés sur les coussins. Nous nous familiarisions ainsi avec les parents et les enfants et le lendemain matin, toutes les photos étaient permises. Jeunes et anciens, très photogéniques, se laissent photographier tout naturellement sans éprouver aucune gêne.

Dès que le jour pointait, les enfants se levaient à la fraîche et partaient pour chercher des brindilles et de petits morceaux de bois mort aux alent Les hommes sortaient discrètement de la tente et se prosternaient vers l’Est pour la prière. La maman s’approchait d’une chèvre apparemment habituée, qui venait se faire traire. Dès l’arrivée du bois, un des parents allumait un petit feu, dans le sable, devant la tente. Puis il faisait ensuite chauffer une théière. Pendant ce temps, la maman s’était mise à préparer une grosse galette qu’elle fera cuire sur la braise. Nous déjeunions.

Les hommes enlevaient les entraves des dromadaires. Hier soir, ces derniers avaient baraqué par habitude, à côté de la tente. On les avait entravés pour les empêcher de s’éloigner pendant la nuit, car l’hyène et le chacal rôdent, celui-ci se contentera d’une pauvre petite gerboise et celle-là d’un cadavre. Les « chameaux » avaient blatéré une partie de la nuit, nous empêchant de dormir ! A présent, un peu engourdis, ils se remettaient à blatérer tout en s’éloignant pour brouter quelques maigres touffes, plus ou moins sèches.Suite en page 6

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3 A la UNE

édité ià l'imprimerie nationale Nouakchott Récépissé 50/2009 du 20/05/2009 Directeur de publication : Ely Salem Khayar

:

Dans la tournée qu’elle effectue actuellement en Mauritanie, Madame Farah Anouar Pandith s’est rendue le 16 Avril à Atar. Dans la capitale de l’Adrar, la représentante Américaine auprès des communautés musulmanes a rencontrés plusieurs segments de la société civile : Imams, jeunes, femmes ainsi que les autorités administratives et municipales. Elle a visité le site d’Azougui capitale des Mourabitounes et s’est recueillie sur la tombe du vénéré Imam El Hadramy. Récit d’une journée émouvante.Dés leur arrivée, la responsable Américaine, son Excellence l’Ambassadeur, son épouse et autres collaborateurs accompagnés par le Wali, le Hakem, le Maire et le Staff de sécurité locale, se sont rendus au siége de l’Association pour la préservation des jeux traditionnels féminins. Tout de suite, les visiteurs se sont laissés acclimatés à l’ambiance de gaieté Ataroise. Vastes tentes meublées en tapis , moquettes , matelas multicolores ; troupes artistiques tambourinant et scandant les « Merehba Bikoum »

(soyez les bienvenus) au milieu des yous yous incitants ; Jeunes filles couvertes de perles scintillantes, habillées de Viroual blancs par-dessus des voiles noir indigo ;Petits élèves de Mahadras, garçons et filles tenant leurs LOWH (ardoises) et psalmodiant, en cercle autour de leur maîtresse , des versets coraniques; Une exposition des pièces, ustensiles, et matériaux artisanaux traditionnels. Avant et après le discours de la présidente de l’Association Khdeija Mint Ahmed Ould Aida, les hotes ont applaudi à plusieurs reprises les prestations de la troupe artistique d’Atar. Farah et l’épouse de l’ambassadeur n’ont pu résisté à la tentation de danser au milieu des autres femmes. Comme il est de coutume, les responsables de l’Association ont remis à leurs visiteurs des cadeaux de reconnaissance et de considération.Bien lancée donc en ce début de matinée, la délégation Américaine se rendit au centre de formation Professionnelle des Mahadra (CFPM). Après l’accueil par le directeur , les professeurs et élèves, Madame Farah , son excellence l’Ambassadeur et leurs collaborateurs ont tenu à part une réunion avec les élèves , professeurs, et certains représentants de la société civile. Le débat a porté sur le fonctionnement des Mahadras, l’insertion des sortants du CFPM, l’Islam en Amérique, la liberté de religion etc.

Par la suite il y eut visite des ateliers où Madame Farah s’est

intéressée au travail des filles stagiaires.En cette journée particulièrement clémente, les nuages assombrissent le ciel, le vent berce tendrement les cimes de palmiers fécondés récemment, le programme prévoit la traversée de la grande Batha d’Atar bordée de palmeraies verdoyantes et le passage par une coopérative agricole . Sous les branches ombragées des palmiers, des rigoles pleines de El Vassa, menthe et légumes tapissent vertement la terre. A l’autre bout du champ, des hommes et femmes pieds nus, battent à coup de longues palmes sèches les épis et pailles de blé pour le décortiquer. Un spectacle digne des époques de prospérité d’antan.

Pourtant ce modèle de coopérative est l’exemple type où le macro- crédit a rarement contribué à améliorer visiblement les conditions de vie des bénéficiaires.L’après midi, les populations de ce qui reste de la capitale Almoravide Azougui ont accueilli avec joie, comme à leur habitude, les hotes Américains. Démonstrations de battement de tam tam par Mohamed Ould Breika ; Discours de bienvenue du Maire adjoint de Ain Ehel Taya : Khalla Ould Ely Salem ; visite du site archéologique et recueillement sur la tombe de l’Imam El Hadramy.

Au retour à Atar, les Imams et cheftaines de Mahadras attendent la délégation à l’hôtel de ville. Débat intéressant au cours duquel le

doyen Mahfoudh Ould Jiyed, président de l’Association des Oulémas d’Atar a été on ne peut plus sage et clair en matière des rapports qui doivent régir les hommes quelle que soit leur religion. Madame Farah a , au cours de ce débat comme au cours des autres débats qui l’ont précédé, largement expliqué les raisons qui ont conduit le Président Obama et sa secrétaire d’Etat aux affaires étrangères Hillary Clinton à créer le nouveau poste de « représentant spécial des USA auprès des communautés musulmanes » qu’elle occupe, elle actuellement. La politique étrangère Américaine dit-elle est entrain de changer vis-à-vis du monde musulman. Ma mission consiste à écouter et échanger les avis à propos de l’Islam, pas seulement avec le gouvernement et les administrations, mais surtout avec les populations de base.A la fin de sa visite, Madame farah a remis deux livres du Saint Coran

à l'Imam Mahfoudh Ould Jiyed ainsi qu'au directeur régional de l'enseignement originel en Adrar.

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4 Tourisme

Conseils de Ould heddar à son fils M’hammedOh cher M’hammed, je voudrais te conseillerSuis bien mes conseils, oh cher MhammedNe prend rien à la légère de tout ce qui est vilPrend garde car l’information circuleNe te contente pas, oh cher Mhammed d’un rang inférieurEt méfies toi d’ignorer la loiApprend la jurisprudence selon le bon sensEt s’il t’arrive de siéger dans un endroitPrend garde de médire quelqu’un et parle surtout peuEvites de t’asseoir au devant de quiconqueMontre- toi le plus humble possibleEt fais comme si l’honneur tu n’en avais pointEt si tu possédais un savoir, Consacre-le à l’Un , l’Unique Si tu outrepasses mes conseils Je ne puis plus rien pour toi, oh cher MhammedMéconnaître la langue, cher Mhammed est vilainIl en va de même, en ce qui concerne la grammaireApprends la jurisprudence et tes devoirs et obligationsCar celui qui n’est pas croyant oh cher MhammedCelui-là misère des misères, est mécréantGare à toi, oh cher Mhammed, de ne pas considererTout cela chose facileC’est bien facile pour qui en a la volontéNe te rabaisses nullement devant les nantisFais-le plutôt au créateurN’as-tu pas grandi à l’abri de tout besoin ?Dieu merci souviens-toi de celaDonne avec largesse sans t’emporterAprès cela fais comme bon te semble

Le conteur : Un animateur instructif

Véhiculer sa culture , communiquer avec autrui , preserver lesvaleurs historiques de son pays, sont autant de qualités qui caractérisent les guides touristiques Mauritaniens.Ces guides qui , pour remplir les temps de repos et détente au cours des randonnées et autres circuits souvent dans le désert se spécialisent de plus en plus dans la narration des contes, poésies et anecdotes . De ceux là Yahya Ould Rajel . Ce natif de Chinguitty , l'un des premiers guides professionnels est passé maitre dans l'art de susciter l'émotion et la gaieté de

son auditoire. C'est ainsi que plusieurs associations , clubs et organismes nationaux et internationaux,n'arretent de l'inviter pour animer des "shows" à l'intention de leurs membres . En Mauritanie, Les Alliances Franco Mauritaniennes, les centres culturels. En France la MJC, l'Association "Mieux Vivre" etc...Monsieur Rajel qui préside l'Association des conteurs du desert,vient de traduire en Français le celébre poéme Hassanya de Ould Heddar :" Conseils à mon fils M'Hamed', véritable encyclopédie de sagesse et savoir vivre.

édité ià l'imprimerie nationale Nouakchott Récépissé 50/2009 du 20/05/2009 Directeur de publication : Ely Salem Khayar

L'Edition 2010 du Salon Destination nature, s'est tenu à Paris à la Porte de Versailles les 26, 27 et 28 Mars dernier. Ce salon est devenu le carrefour incontournable pour tous les acteurs du tourisme de randonnée et de voyages nature.Pour la deuxième année consécutive, la Mauritanie a participé à cette manifestation.Le Ministre du Tourisme, la Directrice de l'ONT, le Directeur du Tourisme ainsi que des opérateurs locaux étaient présents.Ce salon a été l'occasion de multiples rencontres et discussions et permet d'espérer que la prochaine saison touristique en Mauritanie sera meilleure que les précédentes.

Le groupe Voyageurs du Monde (Terdav, Nomade, Deserts) parle de reprendre la destination pour la saison 2010/2011.Une dynamique de communication devrait être lancée.a crise mondiale économique n'est sans doute pas terminée, mais aux dires des exposants et Tour Operators, la tendance générale du métier de voyage aventure va vers une amélioration.

Mission Houleymatou Sao à Zte et NDBL'Objectif de cette mission est d'Analyser des danger et contrôler les points critiques pour leur maitrise en matière d'hygiène et Microbiologie dans le milieu hôtelier basée sur la demarche H.A.C.C.P( certifiation de

qualité iso 22000.)

D'examiner des contraintes rencontrées et de formuler des recommandations pour la bonne marche des dites Structures. hygiene du personnel , des locaux , vestimentaires ,sanitaire ,qualité du produit destinée à la consommation,qualité du service ,les bonne pratique de fabication ,les technique de conservation des produits..ETC

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5 Actualité Régionale

édité ià l'imprimerie nationale Nouakchott Récépissé 50/2009 du 20/05/2009 Directeur de publication : Ely Salem Khayar

: Pourquoi la destination Mauritanie en premier, au cours de votre visite de l’Afrique de l’Ouest et du Maghreb ?

: Depuis son élection, le Président Barak Obama a décidé de bâtir la nouvelle politique étrangère Américaine sur l’ouverture au dialogue entre nations et peuples, le respect mutuel et les relations de réciprocité. Son premier discours à l’étranger, il le fit au Caire en Egypte et l’adressa au monde musulman. Aussitôt après, il décide avec la secrétaire d’Etat aux affaires étrangères Madame Hillary Clinton de créer un poste chargé

uniquement des communautés musulmanes dans le monde. Depuis ma prise de fonction, j’ai déjà visité 20 pays musulmans ou dans lesquels l’Islam est pratiqué largement. En Afrique qui est à l’origine de l’Islam aux Etats Unis, j’ai visité l’année dernière le Nigeria qui est un grand pays musulman. Cette année, j’ai commencé par la Mauritanie car c’est un pays pluriethnique, appliquant un Islam tolérant, stratégiquement trait d’union entre l’Afrique subsaharienne et le Maghreb arabe. A Nouakchott , j’ai rencontré le président de la République, le premier ministre, la ministre des affaires étrangères mais surtout j’ai eu des débats avec les étudiants de l’Université, les Imams de mosquée et d’autres Mauritaniens au travers des blogs internet.

: Vous auriez pu vous rendre en d’autres régions de Mauritanie, pourquoi avez-vous choisi d’aller en Adrar ?

En venant en Mauritanie je ne voulais pas seulement visiter Nouakchott. Je suis à Atar pour rencontrer des jeunes, des femmes et des Imams. Ce matin j’ai visité la ligue régionale pour la promotion des jeux traditionnels féminins en Adrar. J’ai rencontré au centre de formation professionnelle des Mahadras des jeunes filles et garçons ainsi que leurs professeurs et encadreurs. J’ai visité une coopérative agricole dans les palmeraies d’Atar. Je me suis rendue à Azougui où j’ai reçu des explications concernant les fouilles du site archéologique .Maintenant, je viens de sortir d’une réunion avec les Imams et femmes

responsables de Mahadras.: A l’issue de ces

visites quelles sont vos impressions ?

Agréablement bonnes, mes impressions ! J’ai appris auprès des Mauritaniens, que j’ai rencontrés, beaucoup de choses. J’ai compris l’Islam en Mauritanie. J’ai attentivement écouté les uns et les autres. J’ai recueilli toutes les informations, constations, suggestions et avis que je mettrai sous forme de rapport et que je présenterai dés mon retour à mon département. Les populations Mauritaniennes sont accueillantes, pleines de bonté, sagesse et tolérance. Demain je vais à Chinguitty, cette grande cité historique de l’Adrar.

Elles sont 22 jeunes femmes à décider en 2007, d’organiser un regroupement pour relancer les activités culturelles dans leur région. Mues par une volonté de fer et un sentiment patriotique inégalé, elles décidèrent de passer, aux travers d’activités récréatives loin d’objectifs mercantiles de traduire sur le terrain. leurs

idées. Elles commencèrent, sur leur propre compte par créer des clubs de quartiers et organiser des tournois de Sigue et Krour.

L’enthousiasme créé dans la ville est tel que plus de 46 clubs sont nés en moins d’un mois et les compétitions finales ont duré trois jours. Encouragées par cette première sortie, elles poussèrent leur ténacité à élargir le spectre de leurs activités avec les simulations de mariage traditionnel, les expositions de matériel

artisanal, les émulations dans les coiffures féminines et les danses folkloriques. Chemin faisant, bravant vent et tempête de la déche et du stress, elles réussirent à partir de cotisations personnelles à louer une vaste cour dans laquelle, elles dressèrent tentes, montèrent locaux et y fixèrent leur siége.

Elles participèrent avec brio aux réussites du festival du Medh en Adrar et autres activités culturelles d’importance. Aujourd’hui

incontournable, la ligue régionale pour la préservation des jeux traditionnels féminins d’Atar vient de montrer la preuve, lors du passage de Madame Farah Anwar Pandith et son excellence l’Ambassadeur Américain, sa capacité à organiser des manifestations culturelles de haut niveau.Bureau actif de la ligueKhdeija Mint Ahmeid Aida ; Mariem Mint Beyda ;Toutou Mint Cheikh Hassana ; Aichetou Mint Thiowh ;Khaddy Mint Mohamed Melainine ;Tebiba Mint Sid’Ahmed ; Houda Mint Mainiya

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6 Culture

édité ià l'imprimerie nationale Nouakchott Récépissé 50/2009 du 20/05/2009 Directeur de publication : Ely Salem Khayar

Poéme dédié à Sidi Abidine,conservateur musée de Ouadane par le Docteur François Jaubert Fev.2010.

Suite page.2: Une approche du desert , nomades et forgerons

Dès que le jour pointait, les enfants se levaient à la fraîche et partaient pour chercher des brindilles et de petits morceaux de bois mort aux alentours. Les hommes sortaient discrètement de la tente et se prosternaient vers l’Est pour la prière : « La Ilaha Illa Allah, Muhammadou Rasula Llah »Littéralement : « Il n’y a que Allah et Mahomet est la « tête » d’Allah », et dont la traduction habituelle est :« Allah es tGrand et Mahomet son Prophète »Suivi par la Sourate « Al Fathia » :La maman s’approchait d’une chèvre apparemment habituée, qui venait se faire traire. Dès l’arrivée du bois, un des parents allumait un petit feu, dans le sable, devant la tente. Puis il faisait ensuite chauffer une théière. Pendant ce temps, la maman s’était mise à préparer une grosse galette qu’elle fera cuire sur la braise. Nous déjeunions. Il y avait le Jmel, le grand mâle vigoureux et agressif ; les Nagas, les femelles qui nous donnaient un lait (elben) plein de mousse que nous buvions dans une grosse calebasse et les Azouazils, dromadaires castrés, assez faciles à monter bien que les selles mauritaniennes soient trop étroites pour nos grosses fesses. Lorsque l’on mettait l’animal au trot, les frottements contre les parois internes de la selle, du bois recouvert par une fine peau, nous blessaient rapidement. Ce qui écourtait d’autant les temps de manège !Parfois les nomades tuaient une chèvre, voulant nous faire plaisir. Elle était cuite à l’étouffée, dans un sac de jute, au milieu du sable. Au cours de la mastication énergique, nécessaire pour attendrir cette viande ferme et nerveuse, nos dents craquaient en écrasant des grains de quartz bien abrasifs…Autour des tentes, pendant la journée, nous faisions bien attention aux vipères à cornes, la «

Cerastes cerastes », leurs traces dans le sable sont faciles à repérer. Et le matin nous tapions fortement nos chaussures avant de les remettre, au cas où un scorpion s’y serait glissé pour passer sa nuit à l’abri.Entre deux tours de dromadaire, la cérémonie du thé se renouvelait. Nous essayions d’échanger quelques mots. Ces nomades, très observateurs par nécessité, récoltaient pendant leurs déplacements des vestiges préhistoriques qui devaient les intriguer, et il était possible de leur acheter quelques pointes de flèches qu’ils avaient ramassées au pied des dunes qui avancent au gré du vent :« Andik temich ?… Tu as des pointes de flèches ? »Il y en avait de toutes formes, en silex, en jaspe ou en grés, les plus insolites en quartz laiteux avaient même la forme d’une « Tour Eiffel » ! Quelle utilité un tel empennage avait-il dans l’aérodynamique de la flèche ?

Vraisemblablement pour faciliter son emmanchement…Les hommes fumaient un tabac extrêmement fort dans de curieuses pipes, très originales, qui ressemblent à des fume-cigarettes. Elles contiennent peu de tabac, juste de quoi tirer trois ou quatre bouffées, ce qui, étant donné la qualité de ce tabac, devait être largement suffisant ! Leur fabrication consiste en un empilement de métaux, bois et os, le long d’un petit tuyau, ensuite le forgeron lime le tout pour lui donner une grande diversité de formes. L’évolution de la pipe mauritanienne (touba) met en valeur toute l’ingéniosité du maalem (forgeron).A suivre.....

Les dernieres infos!!!!

Wali de l'Adrar. Monsieur Sall Seydou, le Hakem d'Atar Ould Mohamed Saghir et le Miare d'Atar Ould H'meimed ont supervisé cette semaine plusieurs

activités dont entre autres:- La cloture de la saison touristique par un seminaire de reflexion sur ce secteur.- Une campagne de sensibilisation sur l'Islam authentique menée par les Oulemas- Une formation au profit du réseau des ONG et Associations de la société civile

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7 Souvenirs d'Atar Jacqueline Zuinghedeau fait partie de ses personnes qui ont connu et aimé l’Afrique, particulièrement la Mauritanie. Elle est venue dans le continent noir en 1946, bien avant les indépendances nationales. C’est en Mauritanie qu’elle est restée le plus longtemps. quatre de ses six enfants y sont nés. En sa qualité de médecin, elle a apporté -autant qu’elle le pouvait- soins, secours et conseils à des hommes et femmes qui nomadisaient loin de toute civilisation. Son attachement pour notre pays est si grand qu’elle y revient chaque fois Elle a terminé une brochure (en cours d’édition) présentant la Mauritanie, contribuant ainsi à faciliter aux touristes et ceux qui ne connaissent pas, la compréhension des potentialités et valeurs de ce pays. .Elle a écrit sous forme d’anecdotes certains de ses souvenirs d’Afrique et de Mauritanie. Présentement elle se trouve chez son fils Emmanuel propriétaire de l’auberge « le refuge » au centre ville d’ Atar.. « Adrar.Info » en reconnaissance à cette pionnière, publiera désormais dans ces éditions quelques unes de ses anecdotes souvenirs, du reste très intéressantes non seulement par leur contenu mais aussi par le contexte dans lequel elles se sont produites.

Deuxième ville de Mauritanie, située en plein désert de l'Adrar, Atar fondée au XVII siècle par la tribu des Smacides, est citée depuis cette époque dans les notes des voyageurs, alors que Nouakchott, la capitale, n'existait même pas de mon temps. Son emplacement futur n'était que du sable, mais...mais au milieu de nulle part, face à l'océan,une bicoque offrait abri aux pêcheurs du dimanche. Ce réduit avait un nom de rêve : le "Cabanon d'amour". c'est dans ces lieux qu'a été enfantée NKT, fille de la décolonisation et de la création d'un état souverain.Atar, chef-lieu de la wilaya de l'Adrar implanté au creux d'un immense erg, à la population sereine et sympathique, vit ou plutôt vivait du tourisme, d'impénitents fous du désert, venus le temps d'un treck logé entre deux charters, pour se ressourcer dans la solitude des dunes et des montagnes tabulaires aux paysages fantastiques et herculéens. Les géologues nous disent que si ces mêmes montagnes sont réduites à leur base, c'est qu'elles font partie des premières qui ont jailli du tohu et bohu de la création du monde. Leur lente érosion continue à travers les millénaires se poursuit obstinément provoquant les éboulis qui rongent leurs flancs. Montagnes et dunes sont la nature brute,

Dans les dunes, les caprices du vent découvrent parfois les vestiges des premiers habitants, bijoux en fer, flèches de pierre, silex taillés, pierres gravées, trésors recueillis à grande fierté par des paléontologues amateurs marchant au rythme de leur chameau;Quand, en 46, je suis arrivée à Boutilimit avec mon mari pour notre premier poste, je suis instantanément tombée amoureuse du Trarza, de ses dunes, rose le matin, ocre à midi et orange le soir, dunes souples sous les pieds, d'une parfaite stérilité et d'une grandiose beauté. Nous habitions dans une case du bordj qui couronnait la dune-mère, la plus haute, aux flancs totalement nus. L'horizon était infini.Un matin, à l'aube, Abdallaye, le vieil interprète que nous aimions beaucoup nous a réveillés à grands coups dans la porte : " Vite, venez voir, l'Adrar se reflète dans le ciel". Pendant un

long moment nous sommes restés sans voix devant le spectacle incroyable qui s'offrait à nous. L'Adrar, à grands traits bleu se mirait dans le ciel nous renvoyant avec une parfaite netteté l'image de ses dunes, ses montagnes arasées, ses ergs, ses vallées, ses canyons, ses oueds. Le mirage s'était atténué peu à peu, pour se dissoudre finalement dans la pureté d'un bleu lumineux uniforme. " Ce phénomène est très rare, nous a dit notre mentor. Il y faut des circonstances climatiques et météorologiques exceptionnelles! C'est le cas ce matin".Ce fut mon premier rendez-vous avec l'Adrar.Un souvenir comme celui-là est inoubliable. Je n'ai qu’à fermer les yeux pour revoir le mirage et du coup, je m'allège d'un certain nombre d'années.

édité ià l'imprimerie nationale Nouakchott Récépissé 50/2009 du 20/05/2009 Directeur de publication : Ely Salem Khayar

Le pêcheur mautitanien et l'AmericainAu bord de l’eau dans un petit village côtier mauritanien, un bateau rentre au port, ramenant plusieurs poissons. L’Américain complimente le pêcheur sur la qualité de ses poissons et lui demande combien de temps il lui a fallu pour les capturer :- Pas très longtemps, répond le Mauritanien.- Mais alors, pourquoi n’êtes-vous pas resté en mer plus longtemps pour en attraper plus ?Le Mauritanien répond que ces quelques poissons suffiront à subvenir aux besoins de sa famille.L’Américain demande alors : Mais que faites-vous le reste du temps? Je fais la grasse matinée, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais la sieste avec ma femme. Le soir, je vais au village voir mes amis et nous discutons, buvons le thé et jouons. J’ai une vie bien remplie !L’Américain l’interrompt :-J’ai un MBA de l’université de Harvard et je peux vous aider. Le Mauritanien demande alors :- Combien de temps cela prendrait-il ?- 15 à 20 ans.- Et après ?- Après, c’est là que ça devient intéressant, répond l’Américain en riant. Quand le moment sera venu, vous pourrez introduire votre société en bourse et vous gagnerez des millions !- Des millions ? Mais après ?- Après, vous pourrez prendre votre retraite, acheter une maison au bord de la mer, par exemple dans un authentique village de pêcheurs, faire la grasse matinée, jouer avec vos petits-enfants, pêcher un peu, faire la sieste avec votre femme et passer vos soirées à boire le thé et à jouer vos

amis !(Vieille fable remise au goût du jour par JF Genet

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8 Courrier des lecteurs

Musée de ToueyzektConservation patrimoine CulturelMaison d'arts BP 42 Atar-MauritanieTel: 00 222 661 35 79- 662 22 48

www.maisonndarts.orgE-Mail: [email protected]

édité ià l'imprimerie nationale Nouakchott Récépissé 50/2009 du 20/05/2009 Directeur de publication : Ely Salem Khayar

Comment les relations avec l'Allemagne peuvent plonger dans l'obscurité?.

voici, cher ami, quelques images du tournoi de pétanque de Adebay le jeudi, vendredi et samedi dernier, aevc la participation de 33 équipes.Le tout organisé et le terrain aménagé par l'association Oulad Adebay, aidé par Auberge Bab Sahara.

Des primes de respectivement 40.000, 20.000 et 20.000 ont été atribués.Il est prévu que le tournoi aura lieu annuellement et le terrain aménagé restera à la disposition des jeunes du quartier, comme aire de jeux et de sports. Justus BUMA

Et encore des photos du brave pompier Brahim de la Somagaz, qui a sauvé et soigné un Balbuzard, c'est à dire un aigle pêcheur, qui se nourrit que de poissons vivants qu'il cherche sur les cotes Atlantiques.Les bagues au pied ont montré le chemin vers l'Allemagne, ou l'oiseau est probablement né en 2002 et a été bagué en 2003. La durée de vie d'un tel animal peut

aller jusqu'à 15 ans!Il passe l'hiver au Banc d'Arguin et repart au printemps vers l'Europe pour revenir en automne.En route vers le nord il s'est égaré et a voulu atterrir sur un poteau électrique. Il s'est tapé 15.000 volts et tout Atar était dans l'obscurité, il y'a de cela trois semaines.

Laghdaf (porte-bonheur, le nom que Brahim lui a donné) a été dans le coma mais a survécu.Malheureusement les nerfs des serres (griffes) sont paralysés et il ne peut pas nicher sur une branche et surtout pas pêcher. Il faut donc le nourrir de 300 à 400

grammes de poisson frais par jour. La première semaine il a eu une forte indigestion, mais maintenant il mange et boit bien et semble s'améliorer, pour qu'on puisse le relâcher un jour dans sa zone et dans sa tribu!Histoire à suivre, car l'oiseau est maintenant hôte d'honneur chez Just à

Adebay, ou il y plus de place et d'ombre; Il y a déjà des rumeurs sur la valeur en argent de cette créature de dieu!Ce n'est pas un chasseur pour l'homme des Emirats, c'est un oiseau libre. Et on espère qu'il guérisse!Justus BUMA

"Votre journal est d’une importance capitale pour l’Adrar et la ville d’Atar en particulier- cependant il doit etre un journal de sensibilisation des populations autour des problèmes prioritaires de la ville parallèlement à sa « qualité de l’information culturelle ». Je citerai à titre d’exemple le problème des coupures d’électricité fréquentes, la couverture sanitaire à l’hôpital d’Atar quasi- inexistante, les

urgences évacuées à NKtt ou Chinguitti, et le problème de l’enseignement professionnel car il reste inefficace tant t que l’on ne disperse pas des cours de Sécurité générale dans ces établissements car vous conviendrez avec moi que tout métier a ses risques- A mon avis le journal devra dénoncer les malheurs que vivent les gens de l’Adrar".Ethmane Mamine formateur sécurité en mer

Education et télévisionToutes les grandes inventions que le cerveau humain a faites nous étonnent à juste titre. Elles peuvent nous être utiles si nous les employons correctement et si nous apprenons à grader la mesure en toute chose. Mais pour beaucoup d’entre nous ceci est très difficile. Parmi ces inventions, il y’a la télévision que la plupart des gens souhaitent et désirent vivement. Certes, il s’agit d’une invention merveilleuse si on pense aux connaissances et aux expériences qu’elle peut nous faire vivre. Les programmes éducatifs télévisés peuvent remplir maintes lacunes de notre savoir et nous causer une grande joie et une grande satisfaction si nous savons garder la mesure , mais beaucoup d’entre nous n’ont pas eu la maîtrise de soi et n’ont pas pu prendre

suffisamment de recul pour voir le danger, pour les enfants, qui se dessine sur l’écran. Une fois arrivés à ce point là, nous n’avons presque plus d’influence pédagogique sur nos enfants, car ces derniers veulent avoir tout ce que les parents se permettent. L’enfant commence donc à commander quand il s’aperçoit que les parent ne savent pas se maîtriser eux – memes. Les enfant aux quels on laisse toujours leur volonté succombent sans réserve à la paissance ensorcelante de la télévision. Ceci est dangereux, car les jeunes qui peuvent jouir de tout ce qu’ils veulent sont exposés à toute influence defavable negligeant temps et devoirs. Il vaut mieux donc pour les parents qui ne peuvent pas se maîtriser face à cet outil de ne pas acheter du tout un appareil de télévision.Un ancien directeur de lycée.

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LE REFUGE Restaurant Français L'ASSIETTE F Emmanuel ZUINGHEDEAU Rue du 28 Novembra Atar - Mauritanie(+222) 221 55 65 / (+33) 609 63 90 92accueil (+22)208 34 [email protected]. www.v2ao.com