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2000/III 168 Actualités de Rohde & Schwarz Système de mesure d‘interférences GSM Testeur de radiocommunications pour TDMA et AMPS Récepteur HF numérique VXI pour systèmes de radiogoniométrie

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2000/III

168

Actualités de Rohde & Schwarz

Système de mesure d‘interférences GSM

Testeur de radiocommunications pour TDMA et AMPS

Récepteur HF numérique VXI pour systèmes de radiogoniométrie

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Les interférences brouillent la communication dans les réseaux GSM. Les causes sont

multiples : outre l‘engorgement des réseaux, les antennes sont souvent mal montées, les puissances RF insuffisantes, etc. ROGER, le

nouvel analyseur d‘interférences GSM de Rohde & Schwarz, détecte les interférences et

aide les opérateurs à optimiser leur réseau (page 4).

Dr Jürgen Schlienz ; Otmar Warnierke

Dr Matthias Wuschek

Ralf Plaumann

Rudolf Schindlmeier

Christian Zühlcke

Thomas Bichlmaier

Andreas Henkel

Theodor Fokken

Thomas Braunstorfinger ; Andreas Pauly

Analyseur d’interférences GSM ROGER (TS9958)Détecter automatiquement les interférences GSM par simple déplacement dans la zone de couverture ................................. 4

Cellules de mesure d’émissivité et d’immunitéAlternatives bon marché aux chambres anéchoïques ..................................7

Testeur universel de radiocommunications CMU200 Le super-testeur radiocom désormais doté également des normes américaines TDMA et AMPS ..................................................... 10

Testeur universel de radiocommunications CMU200Test accéléré de portables GSM sans signalisation .................................. 16

Analyseur de qualité d’image DVQLe DVQ télécommandé : surveillance centralisée de la qualité numérique .. 18

Analyseur de qualité d’image DVQLa clé d’une image de haute qualité ...................................................... 20

Analyseurs de spectre R3267 et R3273 d’Advantest : Solution complète et polyvalente pour le test de systèmes WCDMA/3GPP........................... 22

Récepteur HF EM010Récepteur HF numérique VXI à sortie FI large bande ............................... 25

Logiciel de simulation I/Q WinIQSIM ™ Une multitude incomparable de signaux de test CDMA2000 ....................27

No 168 2000/III 40ème année

Articles

Logiciel

2 Actualités de Rohde & Schwarz No 168 (2000/III)

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Mesures sur signaux MPEG2 et DVB-T (1) .............................................. 30

Surveillance du MIP dans les réseaux isofréquences ................................ 35

Analyseur de spectre FSP : Télésurveillance par Ethernet .......................... 36

Monitorage et gestion du spectre au Sri LankaLes ondes électromagnétiques ne s’arrêtent pas aux frontières .................. 40

Aide-mesure: Mesure rapide et précise de faibles niveaux RF ................. 38

Utilisation du SMR en générateur suiveur pour récepteur de mesure d’émissivité ESI ................................ 39

Documentation récente ........................................................................ 43

Echo de la Presse................................................................................ 44

Nouvelles........................................................................................... 45

Sigmar Grunwald

Michael Fischbacher

Ottmar Steffke

Jörg Pfitzner ; Georg Schuberth

Roland Minihold

Ottmar Gerlach

Le testeur universel de radiocommunications CMU200 fait ses preuves dans le monde

entier sur de nombreuses lignes de pro-duction de portables répondant à toutes

les variantes du GSM. Ses fonctionnalités sont désormais étendues à deux réseaux « non GSM » : aux normes américaines

TDMA (IS-136) et AMPS (page 10). Suivant la tendance à augmenter sans cesse les

cadences dans la fabrication de portables, le CMU200 offre désormais de vastes

possibilités de mesures GSM sans signalisation (page 16).

Panorama

Rubriques

ImpressumEditeur : ROHDE&SCHWARZ GmbH&Co. KG · Mühldorfstraße 15 · 81671 München (R. F. A.) · Support Center : Téléphone *(49)018 0512 42 42 · E-mail : [email protected] · Télécopie

*(49 89)4129-137 77 · Rédaction et mise en pages : Ludwig Drexl, Redaktion – Technik · Adaptation française : Gil Déniel pour HIGH-TECH Hay GmbH, Munich · Photos : Stefan Huber · Tirage : 90.000 en allemand, anglais et français · Fréquence de parution : 5 fois par an · ISSN 0174-0660 · Abonnement gratuit via l‘agence Rohde&Schwarz la plus proche · Imprimé en R. F. A. par peschke druck, Munich. Reproduction autorisée avec indication de la source et copie à Rohde&Schwarz.

Formation continue

Applications

Actualités de Rohde & Schwarz No168 (2000/III) 3

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Analyseur d’interférences GSM ROGER (TS9958)

Détecter automatiquement les interférences GSM par simple déplacement dans la zone de couverture

Les brouillages doivent être identifiés localement

Les principales raisons de l’appari-tion d’interférences – en plus de la saturation des réseaux – sont souvent le mauvais montage des antennes, le réglage d’une puissance RF insuffi-sante, etc. Quelle qu’en soit la cause, il convient en tout cas d’identifier loca-lement les brouillages. Et comme les portables ne révèlent ni leur position ni les brouilleurs, il faut un outil de mesure adéquat. Le système ROGER (TS9958) en est un, spécialement développé et optimisé par Rohde & Schwarz pour la détection d’interférences (fig. 1).

Comment fonctionne ROGER

Après une brève configuration de ROGER, la tournée de mesure peut immédiatement commencer. Le déroule-ment des mesures est géré par un maxi-mum de quatre téléphones mobiles, sup-primant toute manipulation du système en cours de route. ROGER s’accom-mode parfaitement de grandes vitesses du véhicule. Les mesures d’interférences s’opèrent en trois étapes [1]:• détection d’interférences,• mesure des signaux brouillés/

brouilleurs,• affectation de ces signaux aux sta-

tions de base qui les émettent.

L’affectation des signaux détectés aux sta-tions de base peut se faire en cours de route ou ultérieurement, sur PC classique.

Visualisation des signaux

Différents modes de visualisation sont disponibles pour les deux modes de mesure : mesures sur C0 (BCCH) ou mesures sur Cx (TCH). ROGER filtre dans le mélange de signaux brouillés les « frequency correction

bursts » (FCCH), en vue d’identifier les porteuses C0, et les visualise. L’axe des temps de cette mesure est divisé en lignes, à l’instar d’une image TV, le passage à la ligne étant choisi de telle façon que les FCCH voisins d’une trame M51 (51 trames TDMA) s’éche-lonnent verticalement. Compte tenu de l’« idle burst » en fin de trame M51, on obtient pour chaque porteuse C0 détectée une structure en escalier. Le graphique du canal C0 de la « serving cell » (SC) fait ainsi apparaître une structure en escalier représentant les FCCH de la SC elle-même, et d’autres structures en cas d’interférences sur le C0. Dans la fenêtre d’analyse des canaux adjacents ou canaux TCH de la SC, toute structure en escalier indi-que l’apparition de brouillages du C0 (fig. 2).

Fig. 1 Le système de mesure d’interférences ROGER, compact et léger, pour utilisation mobile.

Si l’on compare le trafic des réseaux GSM actuels à celui de la route, le GSM en est presque déjà aux heures de pointe et aux embouteillages. De nouvelles techniques de transmission comme le GPRS ou EDGE sortiront sous peu de leur phase pilote et satureront par des paquets de données les maigres ressources encore disponibles. C’est alors, au plus tard, que la concurrence portera surtout sur la qualité du réseau, et donc sur l’absence ou le faible niveau des interférences. S’y ajoute que, plus les canaux sont exploités de manière intensive, moins le saut de fréquence utilisé aujourd’hui avec succès offre de protection aux interférences.

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4 Actualités de Rohde & Schwarz No 168 (2000/III)

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La mesure sur Cx, elle, analyse plus en détail le mélange de signaux. Le sys-tème filtre les séquences de synchroni-sation, du « dummy burst » et de forma-tion et les visualise sous forme groupée par intervalles de temps. Les trames temporelles dans lesquelles s’inscrivent les séquences mesurées de différentes stations de base correspondent dans la visualisation Cx à deux franges verti-cales, décalées horizontalement pour différents émetteurs. Une interférence se reconnaît immédiatement à la pré-sence d’autres franges à côté de celles de la SC.

Lors d’une mesure mobile, le signaux sélectionnés varient en raison du fading, des réflexions et d’autres influences externes, donnant naissance aux configurations de signaux les plus diverses. C’est la raison pour laquelle ROGER présente graphiquement l’ana-lyse des interférences, l’œil humain étant, en effet, en mesure d’analyser avec une grande fiabilité même des configurations complexes.

Identification rapide des stations de base

L’affectation des brouillages aux sta-tions de base susceptibles de les provo-quer fait appel à une propriété caracté-ristique de toute BS : les instants prévus d’arrivée de signaux donnés à l’appa-reil de mesure. Ces instants sont déter-minés à partir de la position de mesure, de l’instant d’émission attendu et du site de la BS. Lors de la sélection d’une BS, l’instant prévu d’arrivée de ses signaux est superposé sous forme de gabarit au graphique des séquences. Si la position de ce gabarit coïncide avec un signal mesuré, c’est que ce signal peut être affecté à la station sélectionnée. Dans les mesures sur Cx, les stations de base envisageables se réduisent d’un facteur 8 à celles pour lesquelles le code de couleur de la station et le code de la séquence de formation sont identiques (fig. 3 et 4). La BS sélectionnée est en outre visualisée sur une carte, ce qui permet

Fig. 2 Visualisation des « bursts » du FCCH extraits du mélange de signaux sur le canal C0 de la SC. On voit nettement deux structures de FCCH, signe d’un important brouillage du C0. Ces signaux peuvent être affectés au brouilleur à l’aide d’un gabarit de temps dont la position représente l’instant d’arrivée attendu du signal d’une station de base. La BS considérée est le brouilleur si le signal mesuré se situe à l’intérieur du gabarit.

Fig. 3 Visualisation du mélange de signaux filtré pour étude des brouillages sur Cx, avec regrou-pement par intervalles de temps de la trame TDMA. Outre deux franges verticales, on voit d’autres signaux caractéristiques d’un brouillage sur Cx. Comme pour les brouillages sur C0, ces signaux peuvent être affectés aux BS émettrices.

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BIBLIOGRAPHIE[1] Warnierke, Otmar : Mesure mobile d’in-

terférences sur réseaux GSM. Actualités de Rohde & Schwarz (1998), N° 160, p. 24–25.

[2] Maier, Johann ; Spachtholz, Andreas : Logi-ciel de mesure ROMES3 – Acquisition, ana-lyse et visualisation de mesures de couver-ture. Actualités de Rohde & Schwarz (2000), N° 166, p. 29–32.

d’estimer par comparaison les condi-tions de propagation du « serveur » et celles du « brouilleur ».

Détermination de puissance

Dans les diagrammes d’interférences cités ci-dessus, les niveaux de puissance sont repérés par différentes couleurs, ce qui permet d’apprécier en gros les brouillages. Pour les mesures d’optimi-sation, le système, après marquage des signaux de la SC et du brouilleur, four-nit le rapport C/I dynamique propre à la station de base considérée. Les puis-sances mesurées et moyennées peuvent être visualisées et, au besoin, être modi-fiées. Une telle modification permet d’évaluer lors d’une mesure mobile la dynamique des brouillages (fig. 4). Les résultats de l’analyse de puissance sont finalement enregistrés dans un fichier et consignés dans un rapport de mesure des interférences analysées (fig. 5). Ce dernier peut servir de base à des modifications de la planification du réseau.

Matériel

ROGER comprend les éléments suivants :• un récepteur de mesure TS55-RX,• jusqu’à quatre téléphones mobiles

de différentes marques,• un récepteur GPS et• un contrôleur (ordinateur) équipé

d’une carte de conversion A/N et d’une carte de traitement du signal.

Le récepteur TS55-RX est intégré dans le contrôleur, ce qui réduit le poids et les dimensions du système. ROGER utilise le logiciel de mesure ROMES3 de Rohde & Schwarz [2], synonyme de convivialité moderne et de possibilité de réutilisation des sources de données de position existantes et adaptateurs de connexion des téléphones mobiles. Ce logiciel permet même, par utilisation d’un module « indoor », la détection d’interférences à l’intérieur de bâti-ments [2].

ROGER peut être doté en option d’un dispositif de déclenchement en fonction de la distance parcourue, ce qui, paral-lèlement à la mesure d’interférences, lui permet d’effectuer également des mesures classiques de couverture. L’ex-tension possible à huit téléphones mobi-les additionnels de différentes normes (GSM900/1800, CDMA, GPRS), en particulier, en fait la solution compacte et économique à même de résoudre différentes missions avec un seul appa-reil.

Dr Jürgen Schlienz ;Otmar Warnierke

Informations détaillées : Service lecteurs 168/01

Fig. 4 Détermination de la puissance d’un émetteur brouilleur au point d’interférence (« Power domain »). Le graphique représente les distributions des niveaux de puissance de la « serving cell » (en violet) et d’un brouilleur (en rouge). Le diagramme du haut permet d’ajuster la puissance de la SC, celui du bas celle du brouilleur. Les deux diagrammes sont obtenus avec des réglages par défaut appropriés et sont nécessaires lorsqu’on désire une observation très détaillée de la statistique des puissances. Une telle approche permet de classer jusqu’à quatre brouilleurs. Le diagramme « Time domain » représente les données du mobile dans la zone d’interférences, qu’il permet ainsi de délimiter.

Fig. 5 Rapport de mesure des interférences détectées. Les valeurs sont auto-matiquement consignées à l’issue de l’identification d’une interférence.

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Cellules de mesure d’émissivité et d’immunité

Alternatives bon marché aux chambres anéchoïquesLa réalisation des mesures visant à prouver le respect de la réglementation concernant l’émissivité et l’immunité des équipements électroniques exige soit de disposer de son propre laboratoire d’essais, soit de faire appel à un prestataire de services externe. Pour les petites et moyennes entreprises ayant à effectuer fréquemment de telles mesures, ces deux approches peuvent coûter cher. Une alternative est d’utiliser des systèmes compacts permettant d’opérer des mesures en cours de développement et de se préparer à l’agrément final au sein même du laboratoire de développement. Rohde & Schwarz propose à cet égard plusieurs cellules de mesure couvrant au total la gamme de 150 kHz à 40 GHz et pouvant être équipées pour certaines d’entre elles d’une étuve (fig. 1).

Mesures en laboratoire interne ou externe ?

Les bancs et systèmes de mesure confor-mes aux normes exigent beaucoup de savoir-faire, un important équipement métrologique et, en général, des cham-bres anéchoïques blindées. Les investis-sements nécessaires (allant de plusieurs centaines de milliers à plusieurs millions d’euros) sont difficilement rentables pour les PME, qui font donc appel dans bien des cas à un laboratoire d’essais externe. La réalisation complète des mesures par un prestataire de services extérieur est toutefois facturée à des taux horaires compris entre 100 et 250 euros. Il vaut donc la peine de réfléchir aux prestations que l’on peut assurer dans son propre laboratoire de déve-loppement en achetant une partie des outils de mesure nécessaires. Un inves-tissement relativement modeste permet déjà d’effectuer soi-même les mesu-res accompagnant le développement (« Pre-Compliance Tests »), le recours à un laboratoire d’essais externe équipé en conséquence n’étant plus alors nécessaire que pour l’homologation finale (« Compliance Test »). Il en résulte non seulement des économies substan-tielles, mais aussi des gains de temps liés à la réduction des expéditions et déplacements.

S-LINE : mesures jusqu’à 1 GHz

Rohde & Schwarz a déjà développé il y a quelques années des ensembles éco-nomiques pour la réalisation, en cours de développement, des mesures d’émis-sivité et d’immunité dans la gamme de fréquence de 150 kHz à 1 GHz [1] : l’ensemble destiné aux mesures d’émissivité comprend un récepteur de mesure ESPC, une cellule de mesure blindée S-LINE (cellule TEM) et un PC doté du logiciel de CEM ESPC-K1. La

Fig. 1 Cellule M-LINE avec étuve, permettant de tester les caractéristiques de CEM dans la gamme de température de –25 à +50 °C.

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cellule compacte ne mesure que 1,5 m x 1 m x 1 m (S-LINE 1000) ou 1 m x 0,8 m x 0,8 m (S-LINE 700) et peut donc s’installer dans pratiquement n’im-porte quel laboratoire de développe-ment (fig. 2). Elle assure un blindage de plus de 60 dB et, lors des mesures d’immunité, une intensité homogène du champ dans le volume d’essai (50 cm x 50 cm x 50 cm maximum). L’objet des mesures est aisément accessible par la grande porte avant de la chambre et peut être observé durant les mesu-res par la fenêtre blindée et grâce à l’éclairage de la chambre.

Le dispositif de mesure de l’immunité comprend – outre la cellule S-LINE – un générateur de signaux à amplifica-teur RF, un wattmètre et un capteur de champ. Suivant les appareils utilisés, il est ainsi possible d’obtenir des champs de plus de 50 V/m dans la gamme de fréquence de 150 kHz à 2 GHz. Un PC doté du logiciel EMS-K1 se charge, ici aussi, de la commande et de la surveillance du dispositif de mesure ainsi que de l’acquisition et du dépouillement des résultats en fonction des normes considérées.

La cellule S-LINE est en outre disponible dans une version spéciale permettant de l’intégrer dans une ligne de fabri-cation automatique. Cette version dis-pose à l’arrière d’un volet à fermeture automatique permettant à un système de manutention d’introduire l’objet des mesures dans la cellule.

M-LINE : mesures au-delà de 1 GHz

L’utilisation fortement croissante des fréquences supérieures à 1 GHz par les radiocommunications (téléphonie et données) fait croître également les exi-gences en matière de mesure des émis-sions désirées et indésirables des appa-reils concernés. Ces mesures sont impo-sées, par exemple, pour l’agrément des terminaux et par les normes de CEM. Certaines de ces normes couvrent déjà depuis longtemps la gamme des hyper-

Fig. 2 La S-LINE est une cellule de mesure de CEM très compacte et économique pouvant s’uti-liser pour la réalisation de mesures d’émissivité et d’immunité sur objets d’une taille maximale de 500 mm x 500 mm x 500 mm.

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Fig. 3 Sur la paroi intérieure gauche de la cellule M-LINE, est fixée une antenne en cornet permettant d’injecter un signal dans la cellule ou de capter les rayonnements de l’objet des mesures.

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fréquences (p.ex. MIL-STD 461/462D, ISO11452), d’autres ayant été récem-ment révisées dans l’optique d’une extension de la gamme de fréquence de 1 GHz à 2 GHz pour les essais d’im-munité (p.ex. CEI 61000-4-3). Dans le domaine de l’homologation des appa-reils de communication sans fil de la parole et de données – p.ex. Bluetooth – des mesures des rayonnements parasi-tes sont nécessaires jusqu’à 13 GHz.

Rohde & Schwarz a donc développé sur la base de la cellule de mesure S-LINE une nouvelle cellule destinée aux applications hyperfréquences [2]. Contrairement à la cellule S-LINE, le couplage du champ est ici assuré, en raison des fréquences plus élevées, non pas par une ligne TEM symétrique, mais par une antenne incorporée.

Présentation et propriétésLes dimensions extérieures de la cel-lule M-LINE correspondent à celles du modèle S-LINE 1000. Pour éviter les réflexions, la cellule est garnie de pyra-mides absorbantes de 21 cm de haut. Elles présentent à une fréquence de 1 GHz une atténuation de 30 dB, qui va même jusqu’à 50 dB à des fréquen-ces supérieures. La cellule assure ainsi dans la gamme de fréquence utile de 0,8 GHz à 40 GHz une atténuation des réflexions de 25 dB à 35 dB, dans un volume calme de 40 cm de diamè-tre. Pour les mesures d’immunité, la cel-lule M-LINE permet de créer une « sur-face homogène » de 30 cm x 30 cm, pour une distance maximale de 70 cm entre antenne et objet des mesures. La cellule peut aussi être équipée en option d’un positionneur semi-automa-tique de l’objet des mesures. Diverses antennes, telles que cornets, antennes à polarisation circulaire ou petites anten-nes log-périodiques, peuvent être utili-sées suivant l’application et la gamme de fréquence (fig. 3).

Des mesures opérées avec différentes antennes montrent que pour une puis-sance de l’amplificateur de 200 W, il est possible d’obtenir à l’intérieur de la cellule, dans la gamme de fréquence

de 1 GHz à 7,5 GHz, des champs d’une intensité typique de 100 V/m. Entre 7,5 GHz et 18 GHz, on obtient même, avec la même puissance, des valeurs typiques de 200 V/m.

Pour les mesures en conditions d’envi-ronnement extrêmes – notamment pour les essais d’agrément – la cellule peut être équipée d’une étuve (fig. 1). L’ob-jet des mesures peut ainsi être soumis à des températures comprises entre –25 et +50°C. Les températures régnant à l’intérieur de l’étuve peuvent être réglées manuellement par panneau de commande intégré ou être télécom-mandées via une interface série.

Principales applicationsLa cellule M-LINE a été spécialement conçue pour les mesures en hyper-fréquences sur petits objets. Elle con-vient aux essais d’émissivité et d’im-munité accompagnant le développe-ment, dans une gamme de fréquence de 0,8 GHz à 40 GHz. La cellule peut en outre s’utiliser en production pour la réalisation de tests RF via l’interface radio. Les mesures de ce genre sont nécessaires dans le cas de nombreux produits fonctionnant à des fréquen-ces supérieures à 800 MHz, tels que cartes RF ou téléphones mobiles terres-tres ou satellitaires. Lors du développe-ment de la cellule, les ingénieurs se sont volontairement efforcés d’obtenir une

BIBLIOGRAPHIE[1] Göpel, Dr Klaus-Dieter : Cellule de mesure

S-Line – Cellule de mesure de CEM com-pacte à haute homogénéité du champ et à large gamme de fréquence. Actuali-tés de Rohde & Schwarz (1996), N° 151, p. 7–9.

[2] Wuschek, Dr Matthias : Ruhige Messumge-bung für Frequenzen im GHz-Bereich. EMV-ESD, N° 1/2000, p. 14–15.

fréquence limite inférieure de 800 MHz pour permettre de tester également les téléphones mobiles fonctionnant dans la bande GSM900.

Conclusion

De tels mini-systèmes sont déjà dis-ponibles, suivant l‘équipement, pour bien moins de 50.000 euros. La réduc-tion du temps nécessaire aux mesures accompagnant le développement ainsi que les économies réalisées sur les prestations de services externes per-mettent d’en assurer un amortissement rapide.

Dr Matthias Wuschek

Résumé des caractéristiques – S-LINEGamme de fréquence 150 kHz ... 2 GHzPuissance d’entrée 100 W CW maxiImpédance d’entrée 50 ΩSurface homogène S-LINE 1000 50 cm x 50 cm environ S-LINE 700 35 cm x 35 cm environ

Résumé des caractéristiques – M-LINEGamme de fréquence 800 MHz ... 40 GHzPuissance d’entrée 200 W CW maxiVolume calme 400 mm de diamètre (avec une atténuation typique des réflexions ≥ 35 dB)

Service lecteurs 168/02

Actualités de Rohde & Schwarz No168 (2000/III) 9

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La norme numérique TDMA

Le TDMA (« Time Division Multiple Access ») est un système de radio-communication avec les mobiles à la norme TIA/ EIA-136, analogue au GSM. Aux Etats-Unis et en Amérique du Sud, le TDMA s’utilise dans les bandes « US Cellular » (800 MHz) et « PCS » (1900 MHz). Doté des logi-ciels CMU-K27 et K28, le CMU200 couvre les deux variantes. La faible largeur de bande des canaux TDMA (30 kHz seulement) a été choisie par souci de compatibilité avec l’espa-cement des canaux de l’AMPS ana-logique. Le TDMA est en fait une extension numérique de l’AMPS et est de ce fait aussi appelé « DAMPS » (« Digital AMPS »). (Pour les détails de l’AMPS, voir page 14.)Le TDMA multiplie par trois la capa-cité de l’AMPS, pour une meilleure qualité de la parole. Les usagers bénéficiant des avantages du système numérique TDMA sont surtout ceux qui utilisent leur portable dans les grandes améliorations, les utilisateurs se déplaçant dans les grandes éten-dues du continent américain profitant, eux, de l’excellente couverture de l’AMPS.Le TDMA fait passer trois communi-cations dans la largeur de bande de 30 kHz, avec répartition du temps en trames de 40 ms comportant chacune six intervalles de temps de 6,66 ms. Chaque communication occupe deux intervalles de temps, le 1er et le 4ème, le 2ème et le 5ème ou le 3ème et le 6ème ; le portable émet donc une salve (« burst ») tous les trois interval-les de temps.La modulation est du type π/4-DQPSK (« Differential Quadrature Phase Shift Keying »). Chaque salve transmet 162 symboles codés sur deux bits, soit 324 bits.

Testeur universel de radiocommunications CMU200

Le super-testeur radiocom désormais doté également des normes américaines TDMA et AMPS

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Le testeur universel de radiocommunica-tions CMU200 (photo de gauche) fait ses preuves dans le monde entier sur de nom-breuses lignes de production de portables répondant aux différentes variantes du GSM. Ses fonctionnalités sont désormais étendues à deux réseaux « non GSM » : aux normes américaines TDMA (IS-136) et AMPS. Contrairement à l’Europe, trois réseaux de radiocommunications sont en concurrence aux Etats-Unis : GSM, CDMA (IS-95) et TDMA (IS-136). Le TDMA prend aussi de plus en plus d’importance en Amérique du Sud, ce qui accroît encore nettement le marché du TDMA. Parallèle-ment, il existe toujours comme quatrième système l’AMPS analogique, proposé en deuxième mode sur les portables CDMA et TDMA. Un banc de mesure destiné à la production et à la maintenance de ces équipements doit donc aussi maîtriser cette norme de 1ère génération.

Le détail des mesures TDMA

Comme en GSM, le CMU200 [1] offre également pour toutes les mesures TDMA des menus clairement structurés. L’appro-che est, en effet, identique pour tous les réseaux. Une fois mis au point pour un réseau, les programmes de télécom-mande peuvent aussi s’utiliser en très grande partie pour d’autres réseaux.

Pour la plupart des mesures, le testeur offre des possibilités d’analyse statisti-que et de vérification automatique du respect des limites, les moyennages étant assurés en arrière-plan par des processeurs de signaux. La durée des mesures n’est pas ainsi affectée par la visualisation moins rapide à l’écran.

Parallèlement aux mesures opérées avec établissement de la communica-tion (mode « Signalling »), les mesu-res sont également disponibles en mode « Non Signalling ». Ces der-nières sont destinées aux modules inca-pables d’établir complètement une com-munication. Emetteur et récepteur du CMU200 sont à cet effet réglables indépendamment l’un de l’autre dans la gamme de fréquence de 10 MHz à 2,7 GHz, sans être tributaires de bandes de fréquences ni d’un espace-ment particulier des canaux.

« Power Versus Time »L’exactitude des instants d’application et de suppression de la puissance est essentielle dans les systèmes TDMA. La spécification prescrit pour la mesure de la puissance en fonction du temps (« Power Versus Time ») un filtre de 100 kHz. Comme il ne s’agit pas d’un filtre adapté (« Matched Filter »), la puis-sance elle-même n’est pas constante

Fig. 1 Résultats d’une mesure « Power Versus Time » avec suréchantillon-nage d’un facteur huit dans le gabarit de tolérance. Un portable défectueux brouillerait la communication dans l’intervalle de temps adjacent.

Fig. 2 Visualisation claire et simultanée de tous les résultats de l’analyse de modulation au CMU200.

aux instants des symboles. La visualisa-tion de la mesure « Power Versus Time » peut donc s’opérer avec un facteur de suréchantillonnage de un ou huit. Les nets décrochages de puissance dus au type de modulation ne sont visibles qu’avec un facteur 8 (fig. 1).

La « Leakage Power » est la puissance émise par le portable entre les salves ou « bursts ». Le niveau maximal auto-risé est ici de –60 dBm. Les grandes puissances d’émission du portable exigent une grande dynamique de mesure ; une puissance d’émission de 30 dBm, par exemple, implique une dynamique de mesure de 90 dB pour la vérification du niveau de suppres-sion exigé. Avec un filtre de 100 kHz, ceci n’est pas possible en une seule et même mesure. Le CMU200 passe donc automatiquement à une mesure en deux phases avec adaptation de gamme et assure ainsi une dynamique suffisante.

Dans la mesure « Power Versus Time » en mode signalisation, le CMU200 offre comme deuxième application la vérification du « Shortend Burst ». Cette salve raccourcie est utilisée par le sys-tème pour la synchronisation des inter-valles de temps durant le changement de canal et lors de l’établissement

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des communications. En cas de sélec-tion de cette application, l’unité de signalisation du testeur « provoque » automatiquement l’émission de « Shor-tend Bursts » par le portable et les ana-lyse lors de la mesure « Power Versus Time ».

Analyse de modulationLa qualité de la modulation se mesure à l’« Error Vector Magnitude » (EVM). Pour ce faire, le testeur détermine le vec-teur d’erreur entre signal idéal et signal mesuré aux instants des différents sym-boles et en donne le module sous forme de courbe en fonction du temps. Ces données servent en outre au calcul d’autres caractéristiques, telles que valeur de crête (« Peak EVM ») et valeur efficace (« RMS EVM »).

Avant que les mesures puissent être utilisées pour déterminer l’EVM, il faut déterminer et corriger dans le jeu de données d’autres erreurs de modula-tion, telles que l’erreur de fréquence, l’erreur de « timing », l’« origin offset » et l’« I/Q imbalance ». Par définition, ces erreurs ne contribuent pas à l’EVM et doivent être considérées séparément. Le CMU200 calcule d’un coup tous ces résultats et les présente clairement à l’écran (fig. 2).

Dans l’analyse de modulation, le CMU200 offre deux autres applica-tions : la mesure de l’erreur de phase et celle de l’erreur d’amplitude. Ces carac-téristiques importantes sont présentées sous forme de courbes et de valeurs numériques, comme pour l’EVM. Le synoptique de l’analyse de modulation donne d’un coup d’œil tous les résul-tats numériques (fig. 3). La grande fréquence de récurrence des mesures permet alors d’aligner en temps réel les paramètres des portables.

Mesures de spectreLa spécification prévoit ici des mesu-res sur les trois canaux adjacents les plus proches, de part et d’autre du canal utilisé. On distingue à cet égard deux types de spectres parasites. Tout d’abord, les transitoires de commutation, dus à l’application et à la suppression de la puissance. Ils se trouvent au début et à la fin de la salve (« Spectrum due to Switching »). Ces composantes spec-trales sont déterminées par une mesure de valeur de crête (« ACP Peak »).

Le second type de spectre parasite est dû à la modulation (« Spectrum due to Modulation »). Ces composantes spec-trales peuvent se déterminer par moyen-nage de la puissance des canaux adja-

cents sur une plage donnée au milieu de la salve (« ACP RMS »). Ici aussi, le CMU200 présente le résultat avec un maximum de précision. Il détermine d’un seul coup, par une mesure large bande, les sept canaux à considérer (fig. 4) et donne la statistique des résultats.

Pour des analyses plus approfondies, par exemple d’une valeur « aberrante », l’un des canaux peut être visualisé dans le domaine temporel et être analysé à l’aide de l’application « ACP Time Domain ». Il est ainsi possible de déter-miner la cause d’un niveau excessif de puissance sur les canaux adjacents, par exemple une trop grande ampli-tude des transitoires de commutation sur l’un des fronts (fig. 5).

Mesures sur récepteursLes mesures sur récepteurs sont généra-lement des mesures de taux d’erreurs sur bits (BER ou « Bit Error Rate ») ; elles se trouvent sur le CMU200 dans le menu « Receiver Quality ». La norme TDMA prévoit pour les mesures de BER un mode spécial du mobile, permet-tant d’établir directement – c.-à-d. sans signalisation – un canal de commu-nication et de renvoyer les données reçues au testeur pour analyse (« Loop Back »). C’est la raison pour laquelle la

Fig. 3 Synoptique de tous les résultats numériques de l’analyse de modu-lation dans le menu de synthèse « Overview ».

Fig. 4 « Spectrum due to modulation » : pour tous les canaux, l’appareil indique – outre les valeurs momentanées – la valeur de crête à long terme (« ACP Peak (Peak) »), la valeur efficace maximale (« ACP Peak (RMS) ») et la valeur efficace moyennée (« ACP Avg (RMS) »).

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mesure de BER, en TDMA, fait partie du groupe de fonctions « Non Signal-ling ». Le générateur RF génère le canal de communication à l’aide de don-nées aléatoires, le mobile se synchroni-sant sur ce canal par « Service Mode ». L’analyse des erreurs s’opère alors dans le menu « Receiver Quality ».

Lorsqu’une communication est établie, le portable envoie des informations à la station de base. Elles servent à déci-der s’il convient d’adapter le niveau d’émission ou de transférer la commu-nication à une autre station de base. Le CMU200 donne dans le menu « Recei-ver Quality » toutes les informations émises par le portable (fig. 6).

Les valeurs BER et RSSI (« Radio Signal Strenght Indicator ») se rapportent au canal de communication alors actif. BER est le taux d’erreurs (par incré-ments grossiers) détecté par le porta-ble à la réception. RSSI est la puis-sance de la station de base, mesurée au niveau de l’antenne du portable. Outre les informations concernant le canal de trafic, le portable communi-que également les puissances mesurées sur un maximum de 24 autres canaux adjacents. Les canaux à surveiller lui sont indiqués par signalisation. Le

menu « Connection Control/Network » permet de sélectionner cette liste.

« Hand Offs »Bien entendu, le CMU200 maîtrise les signalisations de base, telles qu’enregis-trement, établissement d’une communi-cation, changement de canal et chan-gement d’intervalle de temps. Comme les portables TDMA couvrent générale-ment les trois systèmes TDM (800 MHz), TDMA (1900 MHz) et AMPS, le « Hand Off », c’est-à-dire le passage d’un sys-tème à l’autre, joue en outre un rôle essentiel. Le CMU200 offre des « Hand Offs » permettant de passer de n’im-porte lequel des trois réseaux à n’im-porte quel autre.

Les « Hand Offs » servent non seule-ment au test de portables. En fabri-cation, ils s’utilisent également pour passer le plus rapidement possible d’une bande ou d’un réseau à la sui-vante ou au suivant et économiser ainsi le temps nécessaire au réenregistre-ment et au nouvel établissement de la communication.

Une propriété intéressante du CMU200 est à cet égard la possibilité de définir le comportement à l’issue de la coupure de la communication dans

le nouveau réseau. Deux variantes sont envisageables : l’ancien canal de commande existe toujours dans l’ancien réseau, ou un nouveau canal de commande est établi dans le nou-veau système. Ce qui est ici intéressant, c’est le comportement du portable et le temps de « Roaming », c’est-à-dire le temps nécessaire au portable pour trouver le canal de commande et, le cas échéant, se réenregistrer. Le menu « Hand Off » distingue par conséquent « Hand Off » complet et « Hand Off » avec « Fallback ». Ce dernier désigne le retour au réseau initial à l’issue de la coupure de la communication.

« Other Calls »Un étape intermédiaire vers le TDMA est la norme IS-54. Celle-ci utilise les canaux de commande analogiques de l’AMPS, mais le canal de parole est déjà numérique. Cette étape intermé-diaire multiplie par trois la capacité des canaux de parole. Aujourd’hui encore, ce mécanisme fait partie du système. Qui plus est : lorsqu’un portable est enregistré dans l’un des trois réseaux, le protocole permet d’établir directe-ment la communication dans n’importe quel autre réseau. Le CMU200 maî-trise également ces variantes.

Fig. 5 Puissance excessive sur les canaux adjacents due à des transitoires de commutation de trop forte amplitude.

Fig. 6 « Mobile Assisted Hand Off » (MAHO) : les informations transmises par le portable à la station de base sont listées par le CMU200 dans le menu « Receiver Quality » du groupe de fonctions « Signalling ».

Actualités de Rohde & Schwarz No168 (2000/III) 13

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Le détail des mesures AMPS

La technique utilisée est ici celle des mesures analogiques classiques, dans lesquelles le CMU200, grâce à sa conception souple basée sur des pro-cesseurs de signaux, est également à l’aise. Les mesures se divisent en mesu-res FM et mesures audio sur émetteurs et récepteurs. Pour l’AMPS également, le CMU200 permet bien entendu d’ef-fectuer les mesures en mode « Signal-ling » ou « Non Signalling », c’est-à-dire durant la communication normale ou en mode « Service ». Le mode « Non Signalling » permet d’utiliser toute la gamme de fréquence du CMU200, de 10 MHz à 2,7 GHz, avec une résolution de 1 Hz. Ce mode convient donc également à des mesures sur modules ou à l’analyse de fréquences intermédiaires.

Pour les mesures audio, on dispose de l’option CMU-B41, exclusivement basée sur le traitement numérique du signal. Les filtres du circuit audio sont réglables dans de larges limites. Pour que malgré la souplesse, l’utilisation reste aussi simple que possible, les préréglages des filtres et circuits des signaux, par exemple, correspondent à ceux de la spécification de mesure.

Les menus « Analyzer/Generator » et « Overview » donnent en mode « Signal-ling » un aperçu rapide des principales mesures, avec les réglages correspon-dants (fig. 7).

Tests sur émetteursLe menu « TX Tests/Modulation » effec-tue simultanément toutes les mesures sta-tiques sur émetteurs (fig. 8). On entend ici par « statiques » toutes les mesures se déroulant en continu avec des régla-ges constants de l’appareil.

La mesure du « Hum & Noise » d’un émetteur exige une séquence cons-tituée de deux étapes et est de ce fait séparée des mesures statiques. Cette application effectue deux mesu-res d’excursion audio, l’une avec niveau imposé du générateur, l’autre sans. Pour ce faire, une porteuse RF modulée est appliquée au récepteur. La seconde mesure porte sur le « ron-flement » (« Hum »), dû à la diaphonie du démodulateur. Le facteur de « Hum & Noise » est le rapport des résultats des deux mesures exprimé en dB.

Une autre caractéristique particulière est l’application « AF Level Search ». Elle recherche le niveau du générateur BF du CMU200 pour lequel l’excursion

Fig. 7 Aperçu rapide des principales mesures : à gauche, les résultats et réglages de l’analyseur, à droite, les réglages du générateur.

Fig. 8 Menu « TX Tests/Modulation » : à droite, tous les réglages momen-tanés de l’appareil. La fréquence ainsi que le niveau et la fréquence du générateur BF peuvent se régler à l’aide des boutons affichés sur la droite.

La norme analogique AMPS

L’AMPS (« Advanced Mobile Phone System ») est une norme analogique de la première génération et repose sur une modulation de fréquence dans la bande des 800 MHz [2]. La largeur de bande des canaux est, comme en TDMA, de 30 kHz. Les informations de signalisation sont en partie transmises sous forme de sim-ples tonalités (SAT et ST) et, pour les télégrammes plus longs – surtout sur le canal de commande – sous forme de signal BF modulé en PSK à 10 Kbit/s.L’« ancien » AMPS analogique est encore indissociable du monde des radiocommunications en Amérique du Nord et du Sud. Son grand avan-tage réside dans son excellente cou-verture. Outre les réseaux plus moder-nes, le CMU200 maîtrise également l’AMPS, que les portables CDMA et TDMA proposent aussi toujours comme second mode. Cette combi-naison met à profit les avantages des deux techniques : la bonne couverture de l’AMPS et les atouts des réseaux numériques. L’option CMU-K29 étend à l’AMPS les fonctions du CMU200 et confirme sa réputation de testeur universel multimode.

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du modulateur du portable est celle désirée. Comme toutes les mesures de modulation exigent une excursion bien définie et que la pente de l’ex-cursion varie d’un appareil à l’autre, il s’agit là d’un moyen extrêmement efficace de remplir la condition de mesure. Cette routine permet de choisir en toute liberté le niveau de départ et la précision à laquelle doit être obtenue l’excursion désirée. Comme le niveau RF nécessaire est en général approxi-mativement connu, le temps nécessaire à la mesure se réduit à une fraction de seconde, ce qu’il est impossible d’obtenir ni par recherche via le bus CEI ni en manuel.

Une mesure complexe sur émetteur est la vérification de la réponse en fréquence BF. La spécification impose à cet effet un balayage de la gamme audiofréquence, ce qui prend beau-coup de temps. Le CMU200 offre une alternative beaucoup plus rapide grâce au menu « TX Audio Frequency Res-ponse » : il génère simultanément jus-qu’à 20 tonalités de fréquence et de niveau réglables à loisir. Ce mélange de signaux est utilisé pour moduler l’émetteur du portable. La partie ana-lyseur mesure alors les niveaux des tonalités reçues et démodulées, ce qui

permet de vérifier en une seule passe la réponse en fréquence BF (fig. 9).

Tests sur récepteursLe menu « RX Tests » (fig. 10) offre des mesures plus approfondies sur récep-teurs. L’analyse porte ici sur le signal BF démodulé par le portable. L’analyseur BF mesure à la fois la valeur efficace, le rapport signal/bruit (SINAD) et le taux de distorsions. Pour accélérer les mesures en fabrication, le CMU200 dispose d’une instruction spéciale de télécommande de la mesure du SINAD, permettant de choisir la longueur de l’intervalle de mesure.

L’application « RX Hum & Noise » est une mesure en deux étapes. Elle porte sur le « ronflement » superposé au signal BF démodulé, dû, par exemple, à l’influence de la diaphonie de l’émet-teur du portable sur le démodulateur.

L’application « Sensitivity » mesure la sensibilité du récepteur, définie comme étant le niveau du signal d’entrée pour lequel le SINAD du signal démodulé est encore de 12 dB. Cette recher-che complexe est assurée automati-quement et à vitesse maximale par le CMU200.

Fig. 9 Vérification de la réponse en fréquence BF. Les limites de toléran-ces préréglées (en rouge) matérialisent la préaccentuation attendue de l’émetteur. Elles sont configurables en toute liberté.

BIBLIOGRAPHIE[1] Mittermaier, Werner ; Schmitz, Walter :

Testeur universel de radiocommunications CMU200 – Entrer à toute vitesse dans l’ave-nir des radiocommunications mobiles. Actua-lités de Rohde & Schwarz (1999), N° 165, p. 4–7.

[2] Rösner, Thomas :Testeur de radiocom-munications numériques CMD80 – Les mesures CDMA, AMPS et IS-136 réunies dans un seul et même appareil. Actuali-tés de Rohde & Schwarz (1999), N° 161, p. 10–12.

Comme pour l’émetteur, la vérifica-tion de la réponse en fréquence BF du récepteur exige par définition un balayage complexe. Le CMU200 offre à titre d’alternative, par la mesure « RX Audio Frequency Response », une ana-lyse multitonalité.

Technique ultramoderne

Grâce à la technique moderne du CMU200, Rohde & Schwarz remet à jour la « bonne vieille » technique des mesures dédiées aux radiocommuni-cations et aide ainsi les utilisateurs à répondre aux sévères exigences ren-contrées dans la fabrication de porta-bles, y compris en AMPS.

Ralf Plaumann

Informations détaillées : Service lecteurs 168/03

Fig. 10 Le menu « AMPS RX Tests » pour toutes les mesures plus appro-fondies sur récepteurs. A droite, la liste des réglages momentanés du générateur.

Actualités de Rohde & Schwarz No168 (2000/III) 15

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Testeur universel de radiocommunications CMU200

Test accéléré de portables GSM sans signalisationLa recherche de moyens d’augmenter les cadences dans la fabrication de portables GSM conduit de plus en plus à s’affranchir de la signalisation dans les tests de production. Le testeur universel de radiocommunications CMU200 (photo de gauche) offre à cet égard de vastes possibilités en deux modes : mesures non synchronisées dans le groupe de fonctions « GSM Non Signalling » et mesures synchronisées avec élimination de la signalisation dans le groupe « GSM Signal-ling ».

Mesures non synchronisées

Ce mode est surtout utile pour les mesu-res et travaux d’alignement sur modules et portables GSM. Dans ce mode, le CMU200 effectue toutes les mesures sur émetteur qui sont également possi-bles en mode « Signalling » :• puissance (« Power »),• puissance en fonction du temps

(« Power Versus Time »),• « Modulation »,• spectre dû aux commutations

(« Spectrum due to Switching »),• spectre dû à la modulation (« Spec-

trum due to Modulation »).

En mode « Non Signalling » (fig. 1), le CMU200 assure – tout comme en mode « Signalling » – les vérifications du respect des tolérances et gabarits. Pour ce faire, l’information de signali-sation manquante sur le niveau d’émis-sion choisi par le portable peut être soit imposé par l’utilisateur, soit déterminé à partir de la puissance mesurée.

Le déclenchement de la mesure peut être assuré par l’intermédiaire de la puissance RF de la salve émise par le portable, par un signal externe ou en relaxation (« Free run »). Il est en outre possible de se synchroniser sur la séquence de formation de la salve.

Dans les mesures du type « Power Versus Slot » et « Power Versus Frame », le CMU200 permet d’observer aisé-ment l’évolution temporelle de la puis-sance sur plusieurs intervalles de temps ou plusieurs trames. Dans ces mesures,

le banc détermine en temps réel la puis-sance moyenne sur un maximum de 512 intervalles de temps successifs ou sur un maximum de 128 trames consé-cutives (fig. 2). Le résultat est disponible sous forme de tableau. Comme ni des mesures de puissance conformes au GSM ni des vérifications de gabarit ne peuvent s’opérer en temps réel, le banc n’évalue ici qu’une partie de la rampe de puissance, à partir de laquelle il calcule la puissance moyenne. Il est alors renoncé à la détermination de la séquence de formation et à la vérifica-tion du gabarit « Power Versus Time ». Ces mesures montrent si le mobile posi-tionne correctement dans le temps la salve « idle burst ».

Les mesures sur récepteur font appel au générateur GSM intégré dans le CMU200. Pour les séquences de for-mation, on peut également, parallè-lement aux séquences GSM usuelles (0 à 7 et « Dummy Burst »), mettre à zéro tous les bits de la séquence de formation. Le générateur GSM offre un large éventail de possibilités de modu-lation des bits : de « non modulé » à un « Dummy Burst » GSM complet, en pas-sant par « tous les bits à 0 » et « pseudo-aléatoire ». Il est en outre possible d’émettre une seule salve ou toutes les salves au sein d’une trame GSM.

Au niveau « Edge », le CMU200 offrira également sous peu une solution, en permettant d’effectuer les mesures « Edge » en mode « Non Signalling ». Lors de la vérification de la courbe de puissance au sein d’une salve

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« Edge », il sera bien entendu tenu compte de la modification apportée au gabarit « Power-Time Template » pour les signaux « Edge ».

Mesures synchronisées

Le gros inconvénient des mesures syn-chronisées est de ne pas permettre de mesures de taux d’erreurs sur por-tables GSM. Le CMU200 contourne ce problème de manière élégante : en mode « Signalling », il est possible de sauter tous les éléments de signalisation nécessaires à l’établissement et à la coupure d’une communication ou à un changement de canal. Le portable se synchronise dans ce cas sur le « Control Channel », et on passe alors sur le CMU200 et sur le portable sur le canal RF désiré sans qu’il y ait échange de signalisation entre banc de mesure et téléphone mobile. Comme le banc de mesure ne peut alors indiquer au porta-ble le canal et l’intervalle de temps sur lesquels il doit passer ni la puissance à laquelle il doit émettre, il faut que ces informations lui soient communiquées par l’utilisateur – par exemple via une

Autre article sur le CMU200 :Schindlmeier, Rudolf : Testeur universel de radio-communications CMU200 – Mesures de puis-sance GSM – souples, rapides et précises. Actualités de Rohde & Schwarz (2000), N° 167, p. 24–25.

Fig. 1 L’universalité de l’analyseur GSM et du générateur GSM intégrés dans le CMU200 sont à la base d’une multitude de mesures sur modules et portables GSM en mode « Non Signalling ».

Fig. 2 Dans la mesure « Power Versus Frame », le CMU200 mesure la puissance sur un maximum de 128 trames successives, ce qui permet de vérifier l’évolution de la puissance sur plusieurs trames. Dans l’exemple ci-dessous, le mobile procède à un changement de puissance. On voit nettement la position du « Idle Burst » toutes les 26 trames.

interface du mobile. Le montage de mesure est plus complexe, mais cela vaut la peine car l’absence de signa-lisation accélère considérablement les mesures.

Dans ce mode de fonctionnement, le portable reste synchronisé car, contrai-rement au mode « Non Signalling », on a toujours un canal de commande et un canal de trafic conformes au GSM. Il est donc également possible d’effectuer des mesures de taux d’er-reurs. Pour ce faire, l’utilisateur n’a plus qu’à activer la boucle de test corres-pondante via l’interface de commande du portable.

Pour les mesures sur émetteur, les fonc-tionnalités du CMU200 correspondent à celles offertes avec signalisation. Seule la mesure « Power Versus PCL » n’est pas disponible puisqu’il faut alors mesurer tous les niveaux de puissance d’un portable sur plusieurs canaux. Pour ce faire, le banc de mesure doit donc communiquer avec le mobile, ce qui n’est ici pas possible puisque, dans ce mode, on saute la signalisation. Une fonction analogue peut toutefois

Informations détaillées : Service lecteurs 168/04

être aisément mise en œuvre à l’aide de la mesure « Power Versus Frame » et d’un programme télécommandant l’interface du portable et comportant une routine d’analyse adéquate.

Souplesse d’adaptation

L’exemple des mesures GSM sans signalisation montre que le testeur universel de radiocommunications CMU200 fait l’objet d’adaptations permanentes aux besoins évolutifs de la production. Ainsi, c’est également le premier banc de mesure à supporter la signalisation en bande GSM400.

Rudolf Schindlmeier

Actualités de Rohde & Schwarz No168 (2000/III) 17

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Analyseur de qualité d’image DVQ

Le DVQ télécommandé : surveillance centralisée de la qualité numériqueL’option Quality Explorer ™ (DVQ-B1) étend les excellentes capacités d’analyse en temps réel du DVQ (fig. 1) et les allie à la convivialité et à la flexibilité d’un PC tournant sous Windows ™. Elle assure une configuration simple de l’appareil par interface Ethernet ou RS 232 C. Le progiciel Quality Explorer ™ comprend, outre une interface de programmation d’applications spécifiques sous Windows ™, le logiciel d’analyse Elementary Stream Analyzer ™ et le logiciel de surveillance Quality Monitor ™. Ces deux programmes transforment tout simple PC associé à un ou plusieurs DVQ en un centre de monitorage compact et simple à utiliser.

Le Quality Monitor ™ – un téléspectateur critique

Le Quality Monitor ™ enregistre en con-tinu la qualité mesurée, le débit de la séquence vidéo codée en MPEG2 ainsi que des indications sur l’activité de l’image et les visualise clairement sous forme de diagramme (fig. 2). Il consigne en outre toute erreur détec-tée par le DVQ dans le multiplex vidéo et audio numérique. Une fonction export permet d’archiver les mesures en vue d’une analyse plus approfondie à l’aide d’autres logiciels, tels que Microsoft Excel ® . La communication entre Quality Monitor et DVQ s’opère, au choix, via l’interface série RS 232 C ou via l’interface Ethernet, plus perfor-mante.

Le DVQ peut être entièrement configuré par le Quality Monitor ™. L’interface Ethernet permet à un seul PC tournant sous Windows ™ de surveiller et de télécommander un nombre pratique-ment quelconque de DVQ – ou de programmes TV numériques. Le Qua-lity Monitor ™ aide les fournisseurs de programmes et opérateurs de réseaux à utiliser le DVQ sans se charger eux-mêmes de la programmation, en vue d’assurer la qualité de service désirée (« Quality of Service » ou «QoS»*).

La recherche du bit dans le multiplex élémentaire

L’Elementary Stream Analyzer ™ sert à l’analyse rapide de multiplex vidéo

codés en MPEG2. Associé au DVQ, il peut enregistrer les multiplex vidéo élémentaires via l’interface Ethernet ou RS 232 C, les analyser et les sau-vegarder sous forme de fichier (fig. 3). Le multiplex élémentaire à analyser est déjà disponible sous forme de fichier ? Aucun problème : l’Elementary Stream Analyzer ™ importe également des mul-tiplex élémentaires et multiplex de trans-port de longueur pratiquement quel-conque via son interface de données particulièrement souple.

L’analyse englobe tous les domaines de la norme de compression vidéo MPEG2. De la répartition du multi-plex élémentaire en « sequences » et « groups of pictures » aux « flags » les plus anodins, en passant par les vec-

Photo 43400

Fig. 1 Le DVQ détermine en temps réel et sans nécessiter de signal de référence la qualité sub-jective d’images numériques.

18 Actualités de Rohde & Schwarz No 168 (2000/III)

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BIBLIOGRAPHIE* Wörner, Alexander : Optimiser les réseaux

TV numériques tout en assurant la qualité de service. Actualités de Rohde & Schwarz (2000), N° 166, p. 38–39.

Autres articles– Wörner, Alexander ; Ibl, Harald : Mesure

de la qualité de l’image en TV numéri-que. Actualités de Rohde & Schwarz (1999), N° 161, p. 41–43.

– Wörner, Alexander : Digital Video Qual-ity Analyzer DVQ – Getting the picture on picture quality. News from Rohde & Schwarz (1999), N° 163, p. 4–6.

teurs de mouvement et macro-blocs, l’Elementary Stream Analyzer ™ radio-graphie le mode de fonctionnement du codec MPEG2 utilisé et le présente sous forme claire et nette. Les erreurs de syntaxe et non-conformités à la norme MPEG2 contenues dans le mul-tiplex élémentaire sont détectées et affichées. Le contenu des images est en outre visualisé par un décodeur MPEG2 incorporé.

Un outil indispensable

Grâce à ses remarquables capacités d’analyse alliées à une utilisation res-tant simple, l’Elementary Stream Analy-zer ™ est un excellent outil de vérifica-tion et d’évaluation de codecs MPEG2 de tout type. Le Quality Explorer ™ est indispensable lorsqu’il s’agit d’utiliser un ou plusieurs DVQ dans un réseau ou de mettre à profit l’extension des capacités d’analyse du « couple » DVQ – Quality Explorer ™. Le Quality Moni-tor ™ peut être téléchargé gratuitement (www.rohde-schwarz.com – Products & More – DVQ – Download).

Christian Zühlcke

Fig. 2 Le Quality Monitor ™ enregistre les valeurs mesurées par le DVQ et les visualise graphiquement. Les mesures peuvent être sauvegardées et importées par d’autres applications.

Fig. 3 Un atout particulier de l’Elementary Stream Analyzer ™ est la visualisation claire et nette de données codées en MPEG2.

Informations détaillées : Service lecteurs 168/05

Autres nouveautés concernant le DVQ à la page suivante.

Actualités de Rohde & Schwarz No168 (2000/III) 19

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Analyseur de qualité d’image DVQ

La clé d’une image de haute qualitéDepuis son lancement voici environ deux ans, le DVQ fait figure de pionnier dans l’analyse objective de la qualité d’image. Les nouvelles options d’accès conditionnel pour TV à péage, l’interface de télécommande SNMP et la fonction additionnelle de mesure relative en font désormais la plate-forme de prédilection pour l’assurance de la qualité de service dans de multiples domaines de la TV numérique.

Accès conditionnel – Options pour signaux cryptés

Depuis l’introduction de la norme euro-péenne DVB, de nombreux program-mes de « PayTV » ont vu le jour. Le cryptage des données de l’image et du son ainsi que l’explosion du nombre de programmes disponibles sont les traits caractéristiques de cette « télévi-sion à péage ». Les systèmes d’accès conditionnel (ou CA pour « Conditional Access ») assurent non seulement le cryptage, mais aussi la gestion des droits d’accès des abonnés. A la signa-ture du contrat, les abonnés se voient remettre une « Settop-Box » et la « Smart-Card » personnelle associée leur per-mettant de recevoir les programmes cryptés de leur fournisseur de services de « PayTV ».

Pour pouvoir l’adapter à de nouvelles missions, le DVQ dispose d’origine d’une flexibilité et de réserves de per-formances suffisantes, utilisables, par exemple, pour des modules de CA et lecteurs de SmartCard. Des modu-les sont disponibles, dans un premier temps, pour les cinq systèmes d’accès conditionnel les plus fréquents (voir encadré) ; le support d’autres systèmes est en préparation.

Les nouvelles options de CA étendent le domaine d’application du DVQ – dont le principal atout réside dans la surveillance automatique de la qua-lité de l’image dans les réseaux de transmission TV – aux canaux de trans-mission de signaux cryptés. Le DVQ constitue ainsi un outil unique en son genre, associant une « Settop-Box » pro-fessionnelle, des fonctions intégrées de mesure de la qualité de l’image et de

Fig. 1 SNMP : données du DVQ sous forme de structure arborescente MIB.

détection des brouillages de l’image et du son ainsi qu’un système complet de consignation des erreurs.

Ces nouvelles options de CA propo-sées pour le DVQ sont pour beau-coup dans la grosse commande passée à Rohde & Schwarz par le plus

et d’alarmes entre équipements de mesure et d’exploitation quelconques d’un réseau de transmission et d’un centre de gestion. Le protocole SNMP « simple » – comme son nom l’indique – s’utilisait surtout jusqu’ici dans les réseaux de communication, tels que réseaux locaux (LAN), pour acquérir à distance les données d’équipements et messages d’alarme. Avec la généra-lisation des réseaux TV numériques faisant appel aux supports les plus divers (satellite, câble ou terrestre) et la nécessité d’une gestion centralisée

grand opérateur européen de satellites, SES-ASTRA, pour le monitorage de la qualité de l’image et du son dans un réseau de transmission TV numéri-que.

Monitorage assisté par SNMP

Le SNMP (« Simple Network Mana-gement Protocol ») est un protocole standardisé d’échange d’informations

de ces réseaux, le SNMP a également le vent en poupe dans le domaine des équipements de mesure et d’exploita-tion de la télévision.

Le DVQ dispose dans sa plus récente version d’un agent SNMP. Celui-ci fait partie intégrante du système de com-munication intégré dans le « firmware » du DVQ, où il contrôle l’échange de données de mesure et de configura-tion en provenance et en direction

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de « son » gestionnaire SNMP externe. Ce dernier a simplement besoin, pour la communication avec le DVQ, d’un fichier MIB (« Management Information Base ») décrivant sous forme de struc-ture hiérarchique arborescente toutes les données de l’appareil accessibles au gestionnaire (fig. 1).

L’agent SNMP intégré fait du DVQ la composante système « state of the art » pour la surveillance de la qualité dans les réseaux modernes de transmission TV.

Nouvelle fonction : mesure relative

Dans sa version de base, le DVQ sur-veille les brouillages de l’image et du son dans le signal appliqué à une entrée et calcule la valeur absolue de la qualité de l’image du signal vidéo injecté. La nouvelle fonction de mesure relative* offre deux extensions essentielles :• surveillance simultanée de deux

entrées (multiplex de transport et UIT-R BT601),

• technique de mesure comparative de la qualité de l’image de deux signaux vidéo.

Le « cœur » de la mesure relative est un algorithme de corrélation calculant automatiquement et image par image la différence de temps de propagation des deux signaux mesurés dans une plage de ±5 s. L’utilisateur n’a besoin d’effectuer aucun réglage supplémen-taire, la différence de temps de propa-gation automatiquement calculée est affichée aux fins de contrôle à l’issue de la détection.

La mesure comparative de la qualité de l’image élimine les influences du contenu de l’image sur l’algorithme de qualité, sensible aux artefacts de type bloc. Pour les applications dans les-quelles ce n’est pas la valeur absolue d’un signal, mais la comparaison de deux signaux qui figure au centre de l’intérêt, le DVQ s’avère être, avec sa mesure relative, un indicateur infaillible des dégradations des signaux. Cette technique de mesure s’utilise, par exem-ple, dans la mesure de la qualité de l’image en sortie d’un codeur MPEG2, par rapport à la qualité de l’image fournie à l’entrée (fig. 2).

Résumé des caractéristiques des extensionsOptions CAEntrée TS-ASI (DVB A010), 75 W, 50 Mbit/s maxiSortie TS-ASI (DVB A010), 75 W, 50 Mbit/s maxiSNMPInterface 10Base-TNormes supportées SNMPv1 et SNMPv2cMesure relativeCombinaisons d’entrée TS-ASI/parallèle (entrée) ↔ UIT-R BT601 (réf.) UIT-R BT601 (entrée) ↔ TS-ASI/parallèle (réf.)Temps de propagation maxi (entrée-réf.) ±5 s

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Liste des normes de CA disponibles dans le DVQ

Conax (DVQ-B10)Irdeto (DVQ-B11)Mediaguard (DVQ-B12)Nagravision (DVQ-B10)Viaccess (DVQ-B10)Autres En préparation

Un puissant partenaire

Avec ses nouvelles options de CA, sa nouvelle mesure relative et sa télécom-mande par SNMP, le DVQ s’impose en tant que puissant partenaire polyvalent dans la surveillance et l’assurance de la qualité de service dans les réseaux de transmission TV numériques.

Thomas Bichlmaier

CodeurMPEG2

UIT-R BT 601(signal de référence)

Multiplex de transport MPEG2(signal de mesure à artefacts)

DVQ à fonction mesure relative

Fig. 2 Exemple de mesure relative sur un codeur MPEG2.

* Tous les appareils – y compris ceux déjà livrés – disposent, en cas d’utilisation de la version 2.0 ou supérieure du firmware, du protocole SNMP et de la fonction mesure relative.

Nouvelles interfaces de télécommande et options logicielles décrites à la page 18.

Actualités de Rohde & Schwarz No168 (2000/III) 21

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Une norme entérinée mais encore en évolution

Advantest, partenaire de longue date de Rohde & Schwarz, a déjà déve-loppé et livré à NTT, dès 1997, des appareils de mesure destinés à cette

norme. La norme WCDMA a toute-fois évolué entre-temps vers le 3GPP (« 3rd Generation Partnership Project »), même si ce processus n’est toujours pas terminé, puisque des modifications et additions sont encore apportées. Advantest propose pour les mesures de conformité à cette norme, qui sera également celle adoptée en Europe, une solution constituée d’un analyseur de spectre et d’une source de signaux. Compte tenu des modifications conti-

nuelles de la norme, il est important de pouvoir adapter rapidement les appareils de mesure. Ceci s’opère par mises à jour du « firmware », ce qui donne aux utilisateurs l’assurance d’avoir des outils qui, même après leur achat, sont aptes à répondre aux exigences futures.

Analyseur de spectre et source de signaux – un duo polyvalent

Le système de mesure proposé par Advantest comprend l’analyseur de spectre R3273 (100 Hz à 26,5 GHz), à analyse de modulation (fig. 1, en haut), ou le R3267 (100 Hz à 8 GHz ; fig. 2) ainsi que la source de signaux WCDMA/3GPP R3562 (fig. 1, en bas). Cet ensemble permet de tester aussi bien des stations de base que des portables et autres futurs terminaux d’abonnés.

Les nouveaux systèmes de radiocom-munications et leurs composants se testent en différentes phases. Au départ, figure le développement des produits, qui exige d’excellentes qualités RF des appareils de mesure utilisés. Les deux analyseurs de spectre se qualifient à cet égard par un niveau de bruit de –154 dBm/Hz seulement, un bruit de phase de –145 dBc/Hz et des bandes passantes de résolution de 1 Hz à 10 MHz, pour ne citer que quelques paramètres. Ils disposent en outre d’en-trées I/Q permettant d’effectuer éga-lement diverses mesures en bande de base dans le plan I/Q, ce qui est parti-culièrement intéressant pour le dévelop-pement de modules ou composants.

En production, en revanche, ce qu’il faut, ce sont une grande vitesse et la possibilité de commander toutes les mesures par bus CEI ; autant d’exigen-ces en faveur du duo d’Advantest. Un

Fig. 1 Analyseur de spectre et source de signaux : une solution complète et conviviale pour les mesures sur systèmes WCDMA/ 3GPP.

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Analyseurs de spectre R3267 et R3273 d’Advantest

Solution complète et polyvalente pour le test de systèmes WCDMA/3GPPDes licences UMTS sont actuellement mises aux enchères ou octroyées dans différents pays d’Europe, dans un concert de slogans tels que « l’accès mobile à Internet, surfer sur son portable, WCDMA, 3GPP », etc. L’enjeu est la troisième génération de radiocommunications mobiles. Le rôle de pionnier revient à cet égard au groupe japonais NTT, qui a été le premier à mettre en service un réseau WCDMA à la norme NTT-DoCoMo. Advantest propose une solution pour les mesures de conformité à cette norme, qui sera également celle adoptée en Europe.

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autre domaine d’application est la véri-fication de fabrications, par exemple le contrôle d’une station de base par les mesures définies dans la norme. A cet égard, l’approche adoptée par Advan-test est faite pour convaincre : les ana-lyseurs mesurent sur simple pression d’un bouton tous les paramètres pres-crits par la norme, les réglages néces-saires étant tous stockés en mémoire interne. Les appareils sont en outre suffisamment souples pour permettre de s’écarter des valeurs de la norme. Ces deux atouts sont avantageux en cas d’utilisation dans des stations de réparation en production. Et comme il a déjà été indiqué : toutes les mesures sont automatisables.

La grande vitesse de mesure et la convi-vialité des analyseurs R3267 et R3273 sont basées sur une série de fonctions automatiques. Une fonction particu-lièrement importante est, par exemple, l’adaptation optimale des atténuateurs internes au niveau du signal : en cas de variations du signal d’entrée, ils réagissent par une adaptation automa-tique du niveau, soit sur pression d’un bouton avant chaque mesure, soit en continu.

La démodulation des signaux nécessite le code d’embrouillage, éventuellement inconnu. Dans ce cas, les analyseurs détectent le signal à l’aide d’un mode spécial – en recherchant soit le canal

« SCH », soit le « Primary CPICH » – et exécutent la démodulation. Comme les signaux 3GPP peuvent présenter différents débits, une détection auto-matique de débit est opérée dans le cas de signaux inconnus, condition préalable à la mesure de la « code domain power ». Un exemple de réca-pitulatif des paramètres déterminés sur le signal global est représenté à la figure 3.

Analyse complète des canaux

L’analyse des différents canaux de codes s’opère dans la visualisation de la « code domain power », dans laquelle les canaux apparaissent sous forme de barres (fig. 4). Le diagramme permet de lire pour chaque canal la puissance, le débit, le numéro de code, l’erreur EVM et d’autres paramètres. Cette présentation graphique est com-

plétée par l’indication des résultats sous forme de tableau.

Il est parfois nécessaire de déterminer l’évolution de la puissance d’un code donné en fonction du temps. Ceci est possible pour tous les codes 3GPP en même temps sur la longueur d’un intervalle de temps. Un code donné peut en outre être analysé sur une période pouvant aller jusqu’à deux trames. En liaison avec la source de signaux R3562 d’Advantest, il est ainsi possible de tester, par émission de bits de commande de puissance (« Transmit-ter Power Control » ou TPC), la régula-tion de puissance de terminaux d’abon-nés ou stations de base. Comme une augmentation ou une réduction de la puissance peut avoir lieu dans chaque intervalle de temps, l’analyse à durée de mesure maximale porte sur 30 inter-valles de temps ou 2 trames. Des dia-grammes en constellation et diagram-mes de l’œil permettent en outre d’ana-lyser les états et transitions de modu-lation (fig. 5).

Mesures sur émetteurs

Les analyseurs R3267 et R3273 per-mettent d’effectuer pratiquement toutes les mesures sur émetteurs de stations de base et terminaux d’abonnés, à l’exception de la mesure de la régula-tion de puissance TPC. Cette mesure exige toujours une source de signaux, par exemple le R3562 d’Advantest. Celui-ci génère l’information TPC et permet ainsi de vérifier la régulation de puissance.

Fig. 3Récapitulatif des résultats des mesu-res des paramètres d’un signal 3GPP.

Fig. 2L’analyseur de spectre R3267, à gamme de mesure de 100 Hz à

8 GHz.

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Mesures sur récepteurs

Les mesures sur récepteurs exigent aussi une source de signaux. La sensibi-lité, par exemple, se détermine par une mesure de taux d’erreurs sur bits (BER), opérée par un compteur intégré dans la source de signaux. Cette dernière délivre des signaux 3GPP en temps réel (« Real Time Coder ») et génère des trames radio, y compris convolution, entrelacement et codage. Les séquen-ces utilisées peuvent être du type PN9 ou PN15.

A l’aise dans toutes les normes

Les analyseurs de spectre Advantest R3267 et R3273 ne sont pas limités au WCDMA/3GPP, mais fonctionnent également en option avec toutes les autres grandes normes de radioté-lécommunications, telles que GSM, EDGE, DECT, Bluetooth, CDMA 2000, IS-95, PDC, PHS, IS-136, AMPS, JTACS et NTACS. Lors de la mise en œuvre de plusieurs normes, une simple pression d’un bouton suffit alors à changer de norme.

Andreas Henkel

Résumé des caractéristiques – R3267 et R3273Gamme de fréquence R3267 100 Hz ... 8 GHz R3273 100 Hz ... 26,5 GHzBandes passantes de résolution 1 Hz ... 10 MHzNiveau de bruit –154 dBm/HzBruit de phase –145 dBc/Hz à 5 MHz d’une porteuse à 2 GHzPerformance ACPR à 5 MHz –72 dBc à 10 MHz –80 dBcIncertitude de mesure de puissance sur émetteur 0,8 dB

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Le détail des mesures à la norme 3GPPMesures automatisées dans les domaines fréquentiel et temporel• Puissance des canaux• Puissance des canaux adjacents (ACPR)• Largeur de bande occupée (OBW)• Emissions parasites / « Spurious (Inband, Outband) »• Facteur de crête (« Peak/Crest »), CCDF (« Complementary Cumulative

Distribution Function »)

Mesures de modulation• Mesure de la « Code Domain Power » avec détection automatique de

code et de débit• Mesure du « Code Domain » en fonction du temps sur une longueur

maximale de deux trames• Erreur de fréquence porteuse• ρ (« Waveform Quality »)• τ (erreur de « Time Alignment »)• Erreur de niveau et de phase (normale et de crête)• EVM (« Error Vector Magnitude », normale et de crête)• « I/Q Origin Offset »• Diagrammes en constellation et de l’œil• Puissance du « Primary CPICH »

Fig. 4 « Code Domain Power » : puissance des différents canaux de codes.

Fig. 5 Exemple de diagramme en constellation.

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Récepteur HF EM010

Récepteur HF numérique VXI à sortie FI large bandeRohde & Schwarz produit depuis plusieurs années des récepteurs numériques pour missions de recherche et monitorage. Le récepteur HF EM010 est le premier basé sur la norme VXI. Présenté en tiroir, il s’utilise dans les systèmes de radiogoniométrie de moyenne ou grande capacité à multiples voies de réception HF.

L’avenir est aux récepteurs numériques

Les récepteurs numériques de recher-che et monitorage sont déjà une tradition chez Rohde & Schwarz : les modèles EK895/EK896 font leurs preuves depuis quelques années comme récepteurs professionnels de radiocommunication d’entreprise et de monitorage. Leur traitement numéri-que du signal les rend ouverts aux techniques de modulation et transmis-sion modernes. Leur conversion A/N répond aux plus sévères exigences. La linéarité et la dynamique des signaux détectés conservent ainsi toute leur qualité.

Une nouveauté dans ce domaine est le récepteur HF numérique EM010, basé sur la norme VXI et alliant dans une approche unique en son genre linéarité, dynamique, fonctionnalité et compacité :• IP2 typique de 95 dBm,• IP3 typique de 40 dBm,• bruit de phase inférieur à

–110 dBc/Hz (à 1 kHz),• sensibilité supérieure à –113 dBm

en BLU (largeur de bande de 2,75 kHz) et SINAD de 10 dB.

L’EM010 peut en outre surveiller plu-sieurs voies à la fois et est conçu sous forme de tiroir en vue de son utilisation dans des systèmes de radiogoniométrie complexes (photo).

La norme VXI (« VME-Bus Extension For Instrumentation » ; VME : « Versa Modular Eurocard » IEEE 1014) permet

d’associer de manière extrêmement souple des récepteurs numériques à d’autres unités de traitement du signal, par exemple à la carte DSP GX400DP de Rohde & Schwarz.

Bande étroite ou large bande ?

La radiogoniométrie est de plus en plus confrontée à un scénario de signaux extrêmement complexe, imposant une très grande universalité aux équipe-ments de réception. Face à la multi-tude énorme de signaux rencontrée aujourd’hui, la question qui se pose est plus que jamais la suivante : « Com-ment détecter avec précision les émis-sions, tout en conservant une haute qua-lité des signaux, sans que des pertes apparaissent à la démodulation et à l’analyse ? » Les filtres des récepteurs doivent donc avoir une bande aussi étroite que possible et aussi large que nécessaire.

Les faibles signaux, par exemple, noyés dans un environnement brouillé ou au voisinage de champs intenses doivent être détectés et traités en bande étroite. Le récepteur HF EM010 convient parfaitement à ces missions critiques.

Ses filtres FI numériques lui ouvrent une capacité d’adaptation quasi illimitée à des scénarios radio complexes. Ses fonctions de réception, telles que com-mande automatique de gain, suppres-sion de bruit ou silencieux, présentent, grâce au traitement systématiquement numérique du signal, une précision et une reproductibilité supérieures à celles qu’il était possible d’obtenir jus-qu’ici. Toutes ces caractéristiques font de l’EM010 le récepteur bande étroite « idéal » pour les scénarios HF.

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Le tiroir récepteur HF numérique rapide EM010 s’intègre en souplesse dans des systèmes com-plexes de radiogoniométrie.

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Les exigences sont par contre totale-ment différentes dans le cas de la reconnaissance de techniques de trans-mission à compression temporelle et étalement de bande, telles que FH (« Frequency Hopping » et DSS (« Direct Sequence Spread Spectrum »), où il faut des récepteurs à large bande.

Grâce à la souplesse de sa technique numérique, l’EM010 est aussi parfai-tement équipé pour ces applications : outre une sortie BF et une sortie FI bande étroite, il dispose d’une sortie large bande de 4 MHz. Complété par un autre module VXI, par la carte d’ex-tension large bande à convertisseur A/N et par le nombre nécessaire de DDC (« Digital Down Converters »), il permet de disposer d’un puissant récep-teur numérique large bande multivoie. Les convertisseurs DDC servent alors de récepteurs numériques déportés.

Nombreuses applications

L’EM010 couvre avec la carte d’exten-sion large bande une multitude d’autres applications :• sauvegarde temporaire de

signaux large bande,• détection adaptée aux signaux,• visualisation du spectre large

bande en fonction du temps,• surveillance large bande des

fréquences occupées,• réalisation de filtres en termes

de temps, niveau, fréquence et direction (en association avec des radiogoniomètres),

• statistiques niveau/fréquence ou « dwell time »/fréquence ainsi qu’autres applications définies par l’utilisateur.

La « flexibilité numérique » du récep-teur HF EM010 en fait également un appareil ouvert sur l’avenir, en parti-culier sur le traitement de nouvelles techniques complexes de transmission de signaux.

Theodor Fokken

Modes de fonctionnement• Fixed Frequency• Memory Scan• Frequency Scan• Replay (FI/BF)• Test

Sorties• Signal bande de base (I et Q)

sous forme numérique, largeur de bande maximale de 20 kHz

• FI analogique (455 kHz)• FI analogique (38 kHz ... 58 kHz

ou 40,048 MHz ±2 MHz)• Prise magnétophone DAT

(AES/UER)• BF numérique• BF analogique (Line 600 Ω

et casque)

Démodulations en mode Fixed Frequency• AM• FM• SSB (BLU)• CW

Largeur de bande FI réglable de 52 Hz à 20 kHz en 70 pas.

Fréquence de l’oscillateur de batte-ment (BFO) réglable dans la plage de ±10 kHz par pas de 1 Hz.

Silencieux (squelch) offrant le choix entre silencieux de parole et silen-cieux de niveau, ce dernier étant réglable dans les limites de

–20 dBµV…100 dBµV par pas de 1 dB.

Préamplificateur déconnectable.

Commande de gain offrant le choix entre automatique (AGC) et manuel (MGC).

Filtres à encoche Deux filtres à enco-che (« notch ») sélectionnables indé-pendamment l’un de l’autre.

En mode Memory Scan, possibilité de régler tous les paramètres par canal:• position mémoire,• fréquence,• type de démodulation,• largeur de bande,• fréquence de battement (BFO),• préamplificateur,• réglages AGC/MGC,• paramètres du silencieux.

En mode Replay, il est possible de réinjecter par les interfaces numéri-ques des données FI enregistrées, pour procéder, par exemple, à un traitement avec largeur de bande ou type de démodulation modifié.

Le mode Test procède à tout un ensem-ble de vérifications automatiques du récepteur. Le test peut être opéré dans son intégralité ou sous forme abrégée, se soldant uniquement, dans ce der-nier cas, par la mention « Go » ou « NoGo ».

Résumé des caractéristiques – EM010Gamme de fréquence 1,5 MHz…30 MHz (10 kHz ... 1,5 MHz à caractéristiques restreintes)Temps d’accord <10 ms (pour largeur de bande de 20 kHz)Point d’interception du 2ème ordre 95 dBm typ.Point d’interception du 3ème ordre 40 dBm typ.Facteur de bruit 9 dB typ. (avec préamplificateur)Filtres FI numériques 70 largeurs de bande de 52 Hz à 20 kHz

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Les principales propriétés du récepteur

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Logiciel de simulation I/Q WinIQSIM ™

Une multitude incomparable de signaux de test CDMA2000Outre les signaux destinés aux systèmes WCDMA (3GPP-FDD), IS-95 et Multi-Carrier, déjà bien implantés sur le marché, le logiciel de simulation I/Q WinIQSIM ™ [1] génère désormais des signaux de test pour le « forward link » et le « reverse link » du CDMA2000 – et ce sous une multitude incomparable de formes.

De l’IS-95 au CDMA2000

Quelque 60 millions d’usagers, vivant essentiellement en Amérique du Nord et en Asie, communiquent actuellement sur la base de la norme IS-95. Celle-ci – également appelée « cdmaOne » – arrive ainsi clairement en deuxième position après le GSM, lequel compte environ 300 millions d’abonnés. L’IS-95A (également connue sous le sigle J-STD-008), forme initiale de l’IS-95, ne dispose que de quelques types de canaux, la liaison entre station de base (BS) et station mobile (MS) n’étant établie que sur un seul canal physique (à 9,6 ou 14,4 Kbit/s). La modulation utilisée est du type BPSK sur le « forward link », et « 64ary orthogo-nal » sur le « reverse link », à un débit d’éléments de 1,2288 Mchip/s.

En IS-95B, le débit binaire est porté à 64 Kbit/s par regroupement de plusieurs canaux (8 maximum). L’IS-95C conserve le débit d’éléments de 1,2288 Mchip/s (1X), mais utilise une technique moderne d’étalement à facteurs d’étalement variables et répar-tition des bits sur les branches I et Q (« QPSK »). L’IS-95C est également qualifiée de « phase 1 » du CDMA 2000.

WinIQSIM ™ et CDMA2000

Le CDMA2000 est le candidat de TIA/Qualcomm pour un système WCDMA mondial. En plus de l’IS-95C « phase 1 », des débits d’éléments plus élevés sont également définis en « phase 2 », ainsi que des techniques telles que diversité d’émission, codes turbo et

codes d’étalement étendus. Cette pro-position a entre-temps donné naissance à la norme intérimaire TIA IS-2000 (1X et 3X), sur laquelle est basé le système CDMA2000 de WinIQSIM ™.

Tous les modes définis dans la norme IS-2000 sont bien entendu mis en œuvre dans WinIQSIM ™. Le débit d’éléments du signal doit d’abord être sélectionné : 1X (1,2288 Mchip/s comme en IS-95) ou 3X (3,6864 Mchip/s). Le débit 3X permet deux types de simulation de signaux, soit en mode d’étalement direct (porteuse unique au débit de 3,6864 Mchip/s), soit en mode multiporteuse (trois por-teuses adjacentes à débit unitaire de 1,2288 Mchip/s espacées de 1,25 MHz). La norme IS-2000 com-porte en outre différentes configura-

tions radio (RC1 à RC9), fixant cha-cune un groupe de débits binaires utiles à utiliser. Toutes les configurations radio définies sont prises en compte par WinIQSIM ™.

Tous les types de canaux définis dans la norme sont disponibles pour la simu-lation d’un système complet. Outre les « traffic channels », il est possible de générer, suivant le sens de liaison et la configuration radio, jusqu’à 19 canaux spéciaux ou de signalisation, tels que « pilot channel », « sync chan-nel » et « paging channel ». Un « traffic channel » sur « forward link » se com-pose d’un « dedicated control chan-nel », d’un « fundamental channel » et, suivant la configuration radio, d’un maximum de sept « supplemental channels ».

Fig. 1 Exemple de test d’un amplificateur : pan-neaux de commande et scénarios de test dans le système CDMA2000 de WinIQSIM ™.

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Pour créer des scénarios de signaux réalistes, WinIQSIM ™ configure le signal somme de quatre BS ou MS sur « reverse link », en permettant de régler indépendamment les paramètres de chaque canal, tels que puissance du canal, source de données, longueur de trame, débit binaire et code Walsh.

Tests d’amplificateurs et de composants

Suivant l’application, ce qui intéresse l’utilisateur, ce sont soit le contenu et la structure des données du sys-tème, soit les propriétés physiques des signaux, telles que spectre, facteur de crête et statistique des signaux. Le système CDMA2000 mis en œuvre dans WinIQSIM ™ tient compte de ces deux groupes de clients, aussi bien au niveau des fonctionnalités qu’à celui des manipulations.

Les concepteurs d’amplificateurs et de composants souhaitent moins entrer dans les profondeurs des systèmes de radiocommunications que pouvoir générer de manière simple un scénario

traduisant correctement les propriétés spectrales et statistiques des signaux (facteur de crête, CCDF – « Complemen-tary Cumulative Distribution Function »). WinIQSIM ™ offre à cet égard le choix de préréglages paramétrables par quel-ques clics de souris (fig. 1). Outre la configuration radio, les canaux spé-ciaux désirés, la nature et le nombre de canaux de trafic, il est ainsi possible d’imposer, par exemple, s’il convient de générer un signal à facteur de crête élevé, moyen ou minimal.

Les hauts facteurs de crête des signaux CDMA2000 sont engendrés par les pics des signaux, dus, par exemple dans une BS, à la superposition de nombreux canaux de codes. Ceci n’est pas très fréquent, mais impose des exigences extrêmement sévères aux amplificateurs. Pour désamorcer ce problème, la quasi-totalité des BS utili-sent ce que l’on appelle le « clipping », qui écrête les signaux avant le filtrage en bande de base et ramène ainsi les facteurs de crête à des valeurs acceptables. Cette fonctionnalité de « clipping » est bien entendu mise en œuvre dans WinIQSIM ™.

Outre les visualisations graphiques bien connues du signal simulé, telles qu’al-lure temporelle du signal bande de base ou spectre du signal, WinIQSIM ™ offre aussi l’affichage de la CCDF. On peut en déduire des informations sur les propriétés statistiques et le facteur de crête des signaux, particulièrement importantes pour le développement.

Tests de récepteurs

Le développement de démodulateurs, récepteurs et systèmes CDMA2000 complets exige des signaux qui non seulement présentent des propriétés physiques correctes, mais qui contien-nent également des données correctes (fig. 2). On peut ainsi tester, par exem-ple, la synchronisation ou procéder à des mesures de taux d’erreurs binaires par démodulation des données émises. Tous les canaux de codes simulés par WinIQSIM ™ peuvent de ce fait faire l’objet d’un codage de canal complet (fig. 3), condition de base au test d’un système complet. Les différentes étapes du codage de canal peuvent être étu-diées en faisant appel aux modes de codage suivants :• « Complete » (codage complet),• « Without interleaving » (sans

entrelacement),• « Interleaver only » (entrelaceur

uniquement),• « OFF » (pas de codage).

La diversité d’émission en orthogona-lité (« Orthogonal Transmit Diversity » – OTD) pour antenne 1 ou 2, définie dans IS-2000, est en outre mise en œuvre. Les « Quasi Orthogonal Walsh Sets », prévus pour augmenter la capa-cité d’une BS, peuvent être sélectionnés à la demande. Lors de la configuration des réglages d’une BS, l’alarme en cas de recoupements des canaux de codes dans l’espace des codes (« domain conflicts ») ainsi que l’affichage du « code domain » sont particulièrement utiles.

Fig. 2 Panneau de configuration de station de base avec indication du « code domain ».

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SMIQ ou AMIQ ?

Pour le chargement des signaux cal-culés par WinIQSIM ™, le générateur de signaux SMIQ [2] et le générateur de modulation I/Q AMIQ [3] cons-tituent deux plates-formes de choix, axées chacune sur des applications différentes.

Générateur de signaux SMIQ en « stand alone »Les deux options SMIQ-B60 (« Arbitrary Waveform Generator ») et SMIQ-K12 (CDMA2000) transforment le SMIQ en une solution complète pour le test d’am-plificateurs et de composants. Dans tous les modes de fonctionnement, la longueur des séquences est d’au moins 80 ms. Un signal « cyclique » est ainsi garanti, puisqu’aussi bien le canal de synchronisation, avec 26,66 ms, que tous les autres canaux, avec 5 ms, 10 ms, 20 ms, 40 ms ou 80 ms de lon-

BIBLIOGRAPHIE[1] Pauly, Andreas ; Holzhammer, Jens : Logi-

ciel de simulation I/Q WinIQSIM – Nouvel-les approches dans le calcul de signaux I/Q complexes. Actualités de Rohde & Schwarz (1998), N° 159, p. 13–15.

[2] Kernchen, Wolfgang : Générateur de signaux SMIQ – Nouvelles options pour la 3G. Actualités de Rohde & Schwarz (2000), N° 166, p. 10–12.

[3] Küfner, Burkhard ; Desquiotz, Rene, Dr : Générateur de modulation I/Q AMIQ – Nouveaux modèles 03 et 04 ainsi qu’option sortie I/Q numérique. Actuali-tés de Rohde & Schwarz (2000), N° 166, p. 22–23.

gueur de trame, entrent complètement dans cette trame de temps.

Générateur de modulation I/Q AMIQL’AMIQ, équipé de l’option AMIQ-K12, offre des possibilités allant au-delà des capacités de modulation du SMIQ. Ses atouts bien connus, tels que sorties numérique et différentielle, permettent d’opérer des tests précis directement en bande de base. Le modèle AMIQ04 permet d’effectuer de longues mesures de taux d’erreurs binaires grâce à sa capacité d’acquisition de séquences pouvant aller jusqu’à trois secondes. S’il faut un signal de test RF, un SMIQ addi-tionnel rend alors de bons services.

L’avenir de WinIQSIM ™

L’évolution de l’IS-95 vers le CDMA2000 n’est pas toute droite, mais comporte de nombreuses bran-

ches latérales (p.ex. « HDR » ou « High Data Rates »). Si leur importance croît, elles seront également intégrées dans WinIQSIM ™, au même titre que la mise à jour continue de la ligne WCDMA-3GPP (FDD et TDD).

Thomas Braunstorfinger ;Andreas Pauly

Informations détaillées : Service lecteurs 168/09

Fig. 3Composants d’un canal

CDMA2000 sur « forward link », y compris codage du canal.

Direct Spread Mode

VariableLengthWalsh

Spreading

AddReserved

Bits

AddFrameQuality

Indicator

Add 8Reserved/EncoderTail Bits

Convolu-tional

or TurboEncoder

SymbolRepetition

SymbolPuncture

BlockInterleaver

DataSource

Channel Coding

Long CodeScrambling

PowerControl

Puncturing

PN ShortCode

Scrambling

Baseband

Filtering

IQModulator

VariableLengthWalsh

Spreading

PN ShortCode

Scrambling

Baseband

Filtering

IQModulator

DEMUX

VariableLengthWalsh

Spreading

PN ShortCode

Scrambling

Baseband

Filtering

IQModulator

VariableLengthWalsh

Spreading

PN ShortCode

Scrambling

Baseband

Filtering

IQModulator

Multicarrier Mode

Actualités de Rohde & Schwarz No168 (2000/III) 29

Logiciel

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Le déploiement croissant de réseaux multi (MFN) et isofréquences (SFN) pour la DVB-T* fait croître également les besoins en équipements et techniques de mesure pour ce procédé moderne de diffusion. Les appareils de mesure dédiés à la télévision analogique ne peuvent, en effet, être utilisés pour la DVB, à quelques exceptions près, comme les analyseurs de spectre et wattmètres thermiques.

Les appareils de mesure destinés aux trois systèmes DVB• DVB-C pour la distribution par

câble• DVB-S pour la transmission par

satellite et• DVB-T pour la diffusion terrestre

se distinguent, en effet, nettement des outils classiques, y compris par les paramètres mesurés et les méthodes de mesure associées. Ce mémento, qui se poursuivra sur plusieurs numéros, présente les équipements de mesure de Rohde & Schwarz spécialement des-tinés à la DVB-T. Après une rapide des-cription de la contribution et des émet-teurs DVB-T (en expliquant les particula-rités), il décrit les paramètres à mesurer, les méthodes de mesure et les appareils correspondants.

En studio : des programmes au multiplex de transport

En studio, les données vidéo sont codées à la norme UIT-R BT.601, et les données audio suivant les direc-tives MPEG2 de l’AES/EBU. On y ajoute ensuite les conteneurs de don-

Mesures sur signaux MPEG2 et DVB-T (1)

Distribution des TS

Génération de séquences sans finde multiplex de transport MPEG2

Générateur de mesure MPEG2 DVGavec option Stream Combiner® (B1)

Codeur video

Codeur audio

Données

PSI/SI

Codeur video

Codeur audio

Données

PSI/SI

MUX 1

MUX 1

Multiplexeur de TS pour n programmes et TS «In Service»du générateur de mesure DVG

Studio

Programme 1Programme 2Programme 3Programme 4Programme n

DVG avec option B1:

mesure soit

«In Service»

soit

«Out of Service»

Synchronisation du SFNà l'aide des paramètres

Inserteur de MIP

GPS1 pps

TS-MUX 1

PES

PES

PES

PES

PES

PES

Fig. 1 La chaîne complète d’élaboration du signal : du studio MPEG2 à tous les émetteurs DVB-T du réseau, en passant par la distribution des données des TS.

* Les abréviations en italique sont explicitées dans l’encadré « Glossaire » à la page 33.

30 Actualités de Rohde & Schwarz No 168 (2000/III)

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Emetteurs

du MIP

Emetteurs 1…m

GPS1 pps

Analyse de protocoleavec extension despossibilités

Analyse de qualité vidéo après décodage MPEG2avec extension des possibilités

Niveau d'entrée, paramètresde la QAM/QPSK en modeCOFDM 2k/8k, diagrammeen constellation, BER, MER

Modulateur COFDM pourDVB-T et convertisseur RFservant de référenceaux émetteurs

Décodeur de mesure MPEG2 DVMDavec option Stream Explorer® (B1)

Analyseur de qualitétét d'image DVQavec option Quality Explorer® (B1)

Gestion des mesures par PC

Analyseur de spectre FSEA

Spectre COFDM,niveau de palier

Démodulateur TV EFAversion DVB-T

Générateur de mesure TV SFQavec option codeur DVB-T (B10)

Actualités de Rohde & Schwarz No168 (2000/III) 31

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Fig. 3 « Program Map Table », éditée par le décodeur de mesure MEPG2 DVMD.

Fig. 2 Décodeur de mesure MPEG2 DVMD [3]. Fiche technique PD 757.2744.

nées générales, telles que télétexte, de même que les tables indispensables définies par les spécifications PSI et SI. Le résultat est un multiplex de transport (TS) pouvant contenir une multitude de programmes de télévision. Pour la dif-fusion terrestre par réseau isofréquence, il manque encore l’information de syn-chronisation des différents émetteurs. Sur la base du GPS, l’inserteur de MIP introduit donc toutes les données utiles de synchronisation dans le TS, qui est alors transmis à tous les émetteurs du réseau (fig. 1). Les « moyens de transport » sont multiples :• faisceau hertzien ou liaison par

satellite, avec modulation QPSK,• câble dans le cas de très courtes

distances ou encore fibre de verre, avec protocoles ATM et SDH/PDH.

Dans l’émetteur : du multiplex de transport au symbole DVB-T

L’émetteur DVB-T module les données en COFDM. Le « C » recouvre une multi-tude de dispositifs de protection contre les erreurs, telles que dispersion d’éner-gie ou codes Reed-Solomon et Viterbi, supportées par l’entrelaceur convolu-tionnel et l’entrelaceur de bits et de symboles. Après insertion des pilotes, servant à la correction du canal dans le récepteur, ainsi que des porteuses TPS, intervient la modulation OFDM propre-ment dite. On obtient ainsi, précédé de l’intervalle de garde, le symbole DVB-T. Viennent ensuite la conversion N/A et l’amplification à la puissance d’émission désirée par amplificateurs

transistorisés refroidis par eau. La mise en parallèle de plusieurs amplificateurs de ce type permet d’atteindre des puis-sances de sortie de plusieurs kW.

Les principales mesures en studio

Quelles sont donc les mesures nécessai-res et judicieuses sur signaux MPEG2 et DVB en télévision numérique ?

Les signaux sortant du studio numéri-que sont a priori identiques, à quel-ques petites différences près, pour les trois systèmes DVB. Plusieurs multiplex de transport – un pour chaque pro-gramme – sont codés dans le studio. Il faut donc faire en sorte, dès ce niveau, de ne regrouper vraiment pour l’émis-sion que les TS destinés à être diffusés, les « cross bars » numériques situées en amont du dernier multiplexeur de TS risquant de « transmettre » par erreur des TS étrangers. Le protocole de TS

doit donc être toujours surveillé en temps réel à la sortie du studio.

Les paramètres de surveillance PAT et PMTOutre les débits des divers programmes et de leurs éléments, les paramètres les plus importants à surveiller sont les PAT (« Program Association Tables ») et les PMT (« Program Map Tables ») auxquelles il est fait référence dans les PAT. La PAT comprend une liste de tous les programmes contenus dans le TS, les PMT donnant les éléments asso-ciés à chaque programme. La direc-tive européenne ETR 290 [1] définit tous les paramètres qu’un système de monitorage doit surveiller. Un excellent appareil de mesure est à cet égard le décodeur de mesure MEPG2 DVMD de Rohde & Schwarz (fig. 2), qui rem-plit toutes les conditions de l’ETR 290. Nous ne prendrons ici comme exem-ples qu’une PMT (fig. 3), une statisti-que d’erreurs divisée en trois priori-tés (fig. 4) et un rapport d’erreurs affi-ché à l’écran (« On Screen Display »), comme le propose la norme (fig. 5). La sortie vidéo composite du DVMD délivre toujours le programme venant d’être décodé.

Mesures plus approfondies au Stream Explorer®

La récurrence des tables PSI et SI doit être définie conformément aux régla-ges spécifiés dans l’ETR 290 ou, pour le MPEG2, par reprise des références de temps de la norme ISO/CEI 13 818.

Photo 43179/3

32 Actualités de Rohde & Schwarz No 168 (2000/III)

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Glossaire

AES/EBU Audio Engineering Society/European Broadcasting UnionATM Asynchronous Transfer ModeBER Bit Error RateCOFDM Coded Orthogonal Frequency Division MultiplexingDVB-T Digital Video Broadcast TerrestrialDVB-C Digital Video Broadcast CabelDVB-S Digital Video Broadcast SatelliteGPS Global Positioning SystemMPEG2 Motion Picture Experts GroupMIP Mega Frame Initialization PacketMFN Multi Frequency NetworkMUX MultiplexerNIT Network Information TablePAT Program Association TablePES Packetized Elementary StreamPID Packet IdentifierPMT Program Map TablePSI Program Specific InformationQAM Quadrature Amplitude ModulationQPSK Quadrature Phase Shift KeyingSA Spatial ActivitySDH/PDH Synchronous / Plesiochronous Digital Hierarchy (protocole)SFN Single Frequency NetworkSI Service InformationSSCQE Single Stimulus Continuous Quality EvaluationTA Temporal ActivityTPS Transmission Parameter SignallingTS Transport Stream

Fig. 4 Statistique des erreurs, subdivisée en trois priorités par le décodeur de mesure MEPG2 DVMD.

Fig. 5 Rapport d’erreurs

Cette préparation garantit la détection immédiate des erreurs de commutation des programmes et le respect du pro-tocole MPEG2. Pour les mesures plus approfondies, l’option Stream Explo-rer® DVMD-B1 donne accès aux don-nées des paquets du TS et aux tables interprétées en clair. La vérification du contenu des tables assure leur bonne adaptation au système DVB considéré. La NIT (« Network Information Table »), en particulier, a un contenu différent pour chacun des trois systèmes DVB. Son affichage en clair évite les erreurs d’interprétation.

TS de référence en boucle sans finPour procéder tout au moins aux tests de configuration d’un studio, il faut qu’il soit toujours possible d’opérer des mesures de protocole reproductibles. Un TS contenant un programme « en direct » ne remplit pas cette condition : son contenu varie en permanence et fournit donc à différents instants des valeurs mesurées différentes, même si ces différences ne sont pas très gran-des. Un TS de référence est par consé-quent souhaitable pour ces mesures.

Le générateur MPEG2 DVG (fig. 6) offre à cet effet des séquences de test conformes aux normes internationales et MPEG2 pour vidéo, audio, données et tables. Elles sont reproductibles à loisir en boucle sans fin, ce qui permet d’effectuer commodément toutes les mesures.

Des conditions exceptionnelles peuvent parfois exiger des signaux spéciaux : l’option Stream Combiner® DVG-B1 permet alors de générer pour toute mesure, aussi inhabituelle soit-elle, le train de données adéquat.

Surveillance de la qualité de l’image par SSCQELa surveillance doit porter non seule-ment sur le protocole MPEG2, mais aussi sur la qualité de l’image à l’issue du codage MPEG2, en sortie du studio.

Actualités de Rohde & Schwarz No168 (2000/III) 33

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BIBLIOGRAPHIE[1] ETR 290 : Digital Video Broadcasting

(DVB) ; Measurement Guidelines for DVB Systems.

[2] ITU-R BT.500 : Method for the Subjective Assessment of the Quality of Television Pic-tures.

[3] Fischbacher, Michael ; Weigold, Harald : Générateur MPEG2 DVG et décodeur MPEG2 DVMD – Les mesures en télévision numérique à compression MEPG2. Actua-lités de Rohde & Schwarz (1996), N° 152, p. 20–23.

[4] Wörner, Alexander : Digital Video Quality Analyzer DVQ – Getting the picture on pic-ture quality. News from Rohde & Schwarz (1999), N° 163, p. 4–6

Fig. 6 Générateur de mesure MEPG2 DVG [3]. Fiche technique PD 757.2738.

Fig. 7 Analyseur de qualité d’image DVQ [4]. Fiche technique PD 757.4601.

Le téléspectateur attend en effet, malgré la forte compression des données, une image de qualité constante. Comme on ne dispose généralement pas de l’image d’origine, pour la comparer à l’image MEPG2 décodée, en sortie du studio, une technique de mesure de qualité sans image de référence a été mise au point. Une simulation objective de la technique SSCQE, décrite dans la recommandation UIT BT.500 [2], est utilisée dans l’analyseur DVQ (fig. 7) pour mesurer la qualité des signaux vidéo codés en MEPG2 puis redéco-dés. La qualité de l’image peut aussi se surveiller par l’intermédiaire de la sortie vidéo composite, sur moniteur vidéo.

Une information complémentaire par-ticulièrement importante est la sur-veillance à long terme de la qualité de l’image, avec indication additionnelle du débit du programme mesuré ainsi que de la TA et de la SA, renseigne-ments que fournit l’option DVQ-B1.

Cette option comprend deux parties. La partie « Quality Monitor » déclenche une alarme lorsque le qualité tombe au-dessous d’un seuil donné. Si cette situation se prolonge ou se répète sou-vent, il convient alors de surveiller, en particulier en cas de codage avec « multiplexage statistique », les régla-ges des codeurs MEPG2 et des multi-plexeurs. C’est le seul moyen d’assurer une qualité constante de l’image. La deuxième partie de l’option, l’« Elemen-tary Stream Analyzer », permet de jeter un œil sur les blocs de pixels et macro-blocs ainsi qu’au niveau du codage I, P et B des différentes images.

Surveillance du MIPL’inserteur de MIP est le dernier maillon de la chaîne de transmission des TS, avant la distribution aux différents émet-teurs du SFN (fig. 1). Le paquet TS identifié par PID 0x0015 contient une information de temps couplée au GPS, nécessaire à la synchronisation des émetteurs du SFN. Si cette informa-

tion est incomplète ou erronée, c’est l’ensemble du réseau qui peut être défaillant. La surveillance du contenu du MIP est donc impérative et est déjà intégrée fonctionnellement dans le sys-tème de monitorage, par le biais du décodeur de mesure MEPG2 DVMD (voir aussi l’article de droite).

Trois appareils couvrent toutes les mesures

La surveillance complète des TS ne nécessite que trois appareils de mesure Rohde & Schwarz :• le décodeur de mesure MPEG2

DVMD,• l’analyseur de qualité d’image

DVQ• et, pour des mesures à tout

moment comparables, le généra-teur MPEG2 DVG doté des options indiquées.

Sigmar Grunwald

(A suivre)

Photo 43166/3

Photo 43318/3

34 Actualités de Rohde & Schwarz No 168 (2000/III)

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Adaptateurréseau

émission

Réseau de distribution

AdaptateurSFN

Re-multiplexeur

MPEG2

Analyse des TS MPEG2

Analyse des TS MPEG2

Insertion duMIP

GPS

10 MHz 1 pps

Adaptateurréseau

réception

Adaptateurréseau

réception

ModulateurDVB-T

SystèmeSYNCHRO

GPS

10 MHz 1 pps

Analyse duMIP

ModulateurDVB-T

SystèmeSYNCHRO

GPS

10 MHz 1 pps

Analyse duMIP

Analyse des TS MPEG2

Après avoir été introduite avec succès dans la diffusion par satellite et par câble, la transmission numérique de signaux TV fait aussi désormais son entrée dans les réseaux d’émetteurs terrestres. La meilleure exploitation des fréquences disponibles, particulièrement rares au niveau terrestre, est assurée – parallèlement à une compression efficace et à un multiplexage souple aux normes MPEG2 – par le déploiement de réseaux isofréquences (« Single Frequency Networks » ou SFN). Leur commande s’opère par l’intermédiaire du MIP (« Mega-Frame Initialization Packet », voir encadré). La génération et la transmission correctes de ce MIP sont indispensables au bon fonctionnement d’un réseau isofréquence, de même que sa surveillance continue en vue d’éviter les brouillages, voire les défaillances totales.

Surveillance du MIP : une nouvelle fonction de plus

Les deux appareils de mesure MPEG2 de Rohde & Schwarz – le moniteur temps réel DVRM [1] et le décodeur de mesure DVMD [2] – assurent – paral-lèlement aux nombreux paramètres déjà mesurés jusqu’ici – une nouvelle fonction additionnelle : la surveillance en temps réel du MIP. Tout MIP reçu est soumis aux 12 contrôles ponctuels recommandés par le « DVB Measure-ment Group » et portant sur l’instant d’émission, la structure et le contenu.

Toute erreur détectée déclenche immédiatement une alarme, que les appareils de mesure affichent par DEL en face avant et qu’ils transmettent sur l’une des 12 lignes de signalisation sélectionnables. L’erreur est en outre intégrée dans les statistiques et, assor-tie d’informations détaillées sur son origine, dans le rapport de mesure.

Nouvelles fonctions pour le Stream Explorer ®

L’option logicielle Stream Explorer ® [3, 4] proposée pour le DVMD/DVRM présente également des nouveautés. Outre l’extension des fonctions de com-mande et d’affichage, y compris l’addi-tion d’un interpréteur de tableaux, elle offre un nouveau mode spécialement destiné à la surveillance du MIP. Dans ce mode, le Stream Explorer ® restitue en temps réel le contenu complet et interprété du MIP reçu, donnant ainsi une véritable radiographie des opéra-tions, indépendamment du respect de critères d’erreur.

DVRM, DVMD et Stream Explorer ® assurent ainsi également dans les nou-veaux réseaux isofréquences terres-tres la sécurité d’exploitation. C’est ce qui a déjà pu être démontré dans le premier grand réseau national de ce type en Espagne, où un DVMD est

SFN et MIP

Dans les réseaux isofréquences ou « Single Frequency Networks » (SFN), des émetteurs voisins émettent le même programme sur une seule et même fréquence. Ceci n’est possi-ble qu’au prix d’une synchronisation temporelle de tous les émetteurs. La référence utilisée est fournie par le GPS (« Global Positioning System »). Au multiplex de transport à émettre, sont donc ajoutées des informations permettant aux émetteurs TV de bien situer le signal d’émission par rapport à cette référence de temps et d’in-troduire ainsi une temporisation adé-quate. Les informations additionnelles sont transmises dans des paquets d’ini-tialisation de méga-trame ou « Mega-Frame Initialization Packets » (MIP). Toute erreur dans la structure ou le contenu des MIP pourrait entraîner la défaillance de l’ensemble du réseau. Une parfaite surveillance des MIP est donc indispensable.

Surveillance du MIP dans les réseaux isofréquences

Structure d’un réseau isofréquence (SFN).

utilisé sur tous les sites d’émetteurs de grande puissance (voir « Nouvelles » page 44).

Michael Fischbacher

BIBLIOGRAPHIE[1] Fischbacher, Michael : Moniteur MPEG2

temps réel DVRM – Réseaux de télévision numérique : sécuriser l’exploitation. Actua-lités de Rohde & Schwarz (1999), N° 165, p. 14–15.

[2] Fischbacher, Michael ; Weigold, Harald : Générateur MPEG2 DVG et décodeur MPEG2 DVMD – Les mesures en télévision numérique à compression MPEG2. Actua-lités de Rohde & Schwarz (1996), N° 152, p. 20–23.

[3] Fischbacher, Michael ; Rohde, Werner : Logi-ciel pour le couple de rêve MPEG2 DVG/DVMD. Actualités de Rohde & Schwarz (1997), N° 154, p. 29.

[4] Finkenzeller, Richard ; Fischbacher, Michael : Analyse de multiplex de trans-port MPEG2 sur réseaux de surveillance DVB par logiciel Stream Explorer. Actuali-tés de Rohde & Schwarz (1998), N° 159, p. 24–25.

Informations détaillées : Service lecteurs 168/10

Actualités de Rohde & Schwarz No168 (2000/III) 35

Application

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Des possibilités d’utilisation uniquement limitées par l’imagination

Grâce à son système d’exploitation Windows NT ®, l’analyseur de spec-tre FSP* supporte tous les protocoles

Analyseur de spectre FSP

Télésurveillance par EthernetDans les mesures opérées en production, on est souvent confronté au problème de la surveillance centralisée des appareils de mesure, en vue de leur télémaintenance et télédiagnostic. La nouvelle famille d’analyseurs de spectre FSP (fig. 1) offre avec l’option interface LAN (FSP-B16) les meilleures conditions à une utilisation en fabrication. Cette interface de réseau local permet d’accéder aux systèmes Ethernet aujourd’hui usuels à des vitesses de transmission de 10 Mbit/s (10Base-T) et 100 Mbit/s, ouvrant ainsi la porte à une multitude d’applications nouvelles.

réseau usuels et peut ainsi s’intégrer non seulement dans des réseaux NT, mais aussi dans ceux d’autres fournis-seurs, comme par exemple Novell ® . Les applications possibles ne sont ainsi pratiquement limitées que par l’imagi-nation de l’utilisateur.

Le FSP peut ainsi mettre directement à profit les ressources disponibles dans le réseau, telles qu’imprimantes ou unités de mémoire de masse pour l’enregis-trement des réglages et mesures. Le FSP simplifie ainsi considérablement l’ac-quisition de statistiques en production et donc la surveillance de la qualité de fabrication.

Le FSP offre en outre une série de biblio-thèques et DLL pour Windows (l’inter-face dite RSIB) permettant de télécom-mander l’appareil depuis des logiciels d’application. Le FSP supporte égale-ment via Ethernet le jeu d’instructions complet du bus CEI, ce qui simplifie l’adaptation de programmes existants à l’interface réseau.

La grande vitesse de la liaison 100Base-T profite surtout aux nouvelles fonctions de mesure du FSP. L’enregis-trement de données de mesures I/Q de longueur sélectionnable, par exemple, conduit rapidement à des paquets de 500 Ko ou plus, qu’il faut transmettre le plus rapidement possible au contrôleur. Le bus CEI utilisé jusqu’ici à cet effet se heurte alors assez vite à ses limites physiques et est supplanté d’au moins un facteur 2 par l’Ethernet.

« Virtual Reality » – l’analyseur sur le contrôleur

La liaison Ethernet de l’analyseur est indispensable lorsqu’il faut pouvoir accéder également à toutes les fonc-tions de commande manuelle depuis un PC déporté.

Fig. 1 Parallèlement à ses applications généra-les en laboratoire et maintenance, le FSP répond tout particulièrement, par sa grande vitesse et sa haute précision de mesure, aux besoins de la production.

Phot

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404/

14

36 Actualités de Rohde & Schwarz No 168 (2000/III)

Application

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Pour être employé à distance, l’analy-seur doit offrir sur le contrôleur une interface utilisateur qui permette d’ac-céder par clic de souris à tous les boutons de la face avant ainsi que de transmettre au PC le contenu de l’écran de mesure, en y mettant ainsi à disposition un analyseur « virtuel ».

Un premier pas en direction de cette « télécommandabilité » est la fonction « Soft Front Panel » du FSP : elle permet de commander l’analyseur à l’aide d’une souris, en affichant sur un écran déporté, en plus des courbes de mesure, toutes les commandes de l’ap-pareil. Il ne manque donc plus que la transmission du contenu complet de l’écran au PC de surveillance.

C’est là qu’intervient le système d’ex-ploitation Windows NT ® , avec sa multitude d’applications commerciales. Toute une série de logiciels permet-tent de télécommander un PC depuis un autre PC. L’un des représentants les plus connus de cette catégorie est pcANYWHERE de Symantec, qui a été testé avec succès sur le FSP.

Le logiciel s’installe en tant que « Host » (= appareil à commander) sur le FSP, et en tant que PC « Remote » (= ordi-nateur de télécommande) sur le con-trôleur. Son lancement est automatique au démarrage du FSP.

La communication s’opère via TCP/IP. Pour éviter les conflits dans le réseau, chaque FSP doit se voir attri-buer sa propre adresse IP et son propre nom d’unité réseau.

Après établissement de la liaison, l’in-terface utilisateur du FSP apparaît dans la fenêtre de pcANYWHERE, sur le PC de surveillance. Tous les clics de souris et entrées au clavier sont alors directement transmis au FSP et y sont exécutés, les réactions à l’écran étant elles-mêmes immédiatement retrans-mises à l’ordinateur de surveillance (fig. 2).

Le temps de réaction ne dépend que de la vitesse et de la charge du réseau. L’expérience montre qu’il est déjà pos-sible de travailler sans délai d’attente gênant dans un réseau 10Base-T à charge moyenne.

Le logiciel pcANYWHERE supporte aussi les liaisons par modem, ce qui ouvre également au FSP des possibili-tés d’utilisation en radiomonitorage, dans des stations déportées.

« Big Brother ist watching FSP »

La télésurveillance à l’aide du logiciel pcANYWHERE donne accès à toutes les fonctions du FSP, et donc également à tous les paramètres importants de l’appareil, tels que compteur d’heures de fonctionnement ou compteur de cycles de commutation de l’atténuateur, ce qui permet de faire procéder à temps au réétalonnage ou à la main-tenance de l’appareil. De même, les mises à jour du « firmware » peuvent s’opérer depuis un serveur central, ren-dant superflues les manipulations de disquettes sur place.

BIBLIOGRAPHIE* Wolf, Josef : Analyseur de spectre FSP –

Des ambitions de haut de gamme. Actuali-tés de Rohde & Schwarz (2000), N° 166, p. 4–7.

Pour le télédiagnostic, il est possible, en cas de défaillance, de vérifier les mémoires internes de défauts de l’ap-pareil et, au besoin, de déclencher un test automatique des fonctions de l’appareil ou le réalignement interne.

Conclusion

Avec l’option interface LAN FSP-B16, le FSP possède une interface universelle de télécommande et télésurveillance et est ainsi parfaitement équipé en vue de scénarios de communication quelconques.

Ottmar Steffke

Fig. 2 L’analyseur de spectre FSP « sur » le con-trôleur.

Informations détaillées : Service lecteurs 168/11

Actualités de Rohde & Schwarz No168 (2000/III) 37

Application

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Mesure rapide et précise de faibles niveaux RF

Certains signaux à modulation numéri-que, comme, par exemple, les signaux IS 95 ou WCDMA, présentent un haut facteur de crête. Le meilleur moyen de déterminer avec précision le niveau de tels signaux est d’utiliser un watt-mètre à tête de mesure thermique. Rohde & Schwarz propose à cet effet le wattmètre NRVD et les têtes de mesure thermiques NRV-Z51 ou Z52. La sen-sibilité limitée des sondes thermiques ne permet toutefois de mesurer que des niveaux relativement élevés (typi-quement > –30 dBm).

Les têtes de mesure à diode permet-tent, en raison de leur sensibilité plus grande, de déterminer de manière assez précise des niveaux RF descen-dant jusqu’à environ –50 dBm. Il con-vient toutefois de veiller à ne les utiliser que dans la partie quadratique de leur caractéristique, car des incertitudes de mesure supplémentaires apparais-sent sinon dans le cas de signaux à haut facteur de crête ou contenant des harmoniques. Dans la gamme

–40 dBm ±10 dB, ces effets peuvent être négligés sur la tête de mesure à diode NRV-Z4.

Les niveaux RF encore bien plus fai-bles nécessaires aux mesures de BER ne peuvent être mesurés qu’avec un récepteur RF sélectif ou un analyseur de spectre. Leur incertitude de mesure absolue – même celle d’un analyseur de spectre moderne comme le FSP – est toutefois supérieure (0,5 dB) à celle de wattmètres de haut de gamme. L’idée de cet aide-mesure est donc

d’étalonner l’analyseur de spectre FSP à un niveau de référence de –40 dBm environ pour l’aligner sur l’indication du wattmètre NRVD doté de la tête de mesure NRV-Z4, afin d’éliminer l’erreur absolue du FSP (fig. 1). Dans le cas des niveaux « minuscules » à mesurer, seule l’erreur de linéarité du FSP, très faible dans les largeurs de bande numériques, vient alors s’ajouter à l’incertitude de mesure du wattmètre. On peut ainsi obtenir une incertitude de mesure totale de 0,26 dB pour un niveau à mesurer de –110 dBm.

Au besoin, la gamme de mesure peut être étendue à environ –130 dBm à l’aide d’un préamplificateur à faible bruit. L’utilisation de la mesure « Zero Span » et l’intégration dans le domaine temporel (« Time Domain Power RMS ») permettent d’obtenir la vitesse de mesure maximale possible.

La méthode est décrite en détail dans la note d’application 1MA21, disponible pour téléchargement sur le site Internet de Rohde & Schwarz.

Roland Minihold

0,5

0,4

0,3

0,2

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0

–0,1

–0,2

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–0,50 10 20 30 40 50 60 70 80 90

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é /d

B

Niveau rel. /dB

Fig. 1 La détermination de faibles niveaux RF exige différents appareils et méthodes de mesure.

Tête de mesure à diode

(pour niveaux < –15 dBm ... > –40 dBm)

Z51

A B

WattmètreNRVD

+20 dBm … –110 dBm (–130 dBm)

1 MHz … 3,5/7 GHz

Tête de mesure thermique(pour niveaux > –15 dBm)

Analyseur de spectre FSP(pour niveaux < –40 dBm ... –110 dBm;jusqu’à –130 dBm avec préampli à faible bruit)

Analyseurde spectre

FSP3 dB6 dB

Z4

Objet desmesures

(générateurou testeur)

Fig. 2Erreur de linéarité de l’analyseur de spectre FSP, mesurée sur huit appareils (bande passante de résolu-tion de 300 Hz).

Certaines applications exigent de mesurer avec précision de très faibles niveaux RF (typiquement de –100 dBm … –110 dBm), par exemple pour déterminer le taux d’erreurs sur bits BER (« Bit Error Rate ») de récepteurs de radiocommunications numériques. Cet aide-mesure explique comment étalonner avec précision le niveau des générateurs et testeurs utilisés pour les mesures de BER.

Informations détaillées : Service lecteurs 168/12

38 Actualités de Rohde & Schwarz No 168 (2000/III)

Aide-mesure

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Utilisation du SMR en générateur suiveur pour récepteur de mesure d’émissivité ESI

Le logiciel FreRes – tournant sur PC sous Windows 95/98/NT ™ – permet de régler en toute liberté les fréquences initiale et extrême, le pas, le niveau d’entrée ainsi que le mode de visua-lisation (linéaire/logarithmique). Les pertes des câbles peuvent en outre être compensées côté générateur ou récepteur, de façon à ne mesurer et à ne visualiser que la caractéristique de fréquence de l’objet des mesures. Les résultats peuvent être enregistrés et imprimés sous forme de graphique ou de tableau et être ensuite traités par un programme de calcul, tel que, par exemple, Excel ®. La figure 1 montre le schéma du dispositif de mesure.

La mesure s’opère selon le principe suivant : le générateur règle la fré-quence porteuse au niveau imposé. Le signal est appliqué à l’objet des

BUS CEI

Objet desmesures

PC

OUT

IN

REF

Les quatre modèles de la famille de générateurs hyperfréquences SMR [1] montent respectivement jusqu’à 20 GHz (SMR20), 27 GHz (SMR27), 30 GHz (SMR30) et 40 GHz (SMR40). Leurs atouts : des appareils peu encombrants et malgré tout très performants pour un prix énormément intéressant. Les récepteurs de mesure d’émissivité de la famille ESI [2], eux, allient la polyvalence et la vitesse des analyseurs de spectre à la haute dynamique exigée pour les mesures conformes aux normes de CEM. Le logiciel FreRes de Rohde & Schwarz fait de ces deux appareils un excellent duo, exécutant avec maîtrise, jusqu’à 40 GHz, des mesures RF complexes sur composants hyperfréquences actifs et passifs

BIBLIOGRAPHIE[1] Kraemer, Wilhelm : Générateurs de signaux

hyperfréquences SMR – Les hyper-mania-bles. Actualités de Rohde & Schwarz (1999), N° 162, p. 4–6.

[2] Keller, Matthias ; Wöhrle, Michael: Récep-teurs de mesure d’émissivité ESI – Les pros de la CEM jusqu’à 40 GHz. Actuali-tés de Rohde & Schwarz (1999), N° 162, p. 7–9.

mesures, dont le signal de sortie est acheminé au récepteur réglé sur la même fréquence centrale. Le récepteur se trouve donc toujours dans la gamme de mesure optimale, ce qui permet une mesure précise sur la gamme de fréquence imposée. Il est ainsi possible, par exemple, de vérifier l’adéquation

Fig. 1Seuls quelques branchements sont nécessaires pour préparer le SMR et l’ESI à des mesures automatiques conviviales sur compo sants hyperfréquences jusqu’à 40 GHz.

Fig. 2 Exemple : avec le logiciel FreRes, les mesures sont automatiques ; ici, les réponses en fréquence de différents types de câble de longueurs différentes.

Informations détaillées : Service lecteurs 168/13

de câbles RF aux hyperfréquences. La figure 2 montre à titre d’exemple les réponses en fréquence de différents types de câble de longueurs différen-tes.

FreRes est disponible gratuitement pour téléchargement sur le site Inter-net de Rohde & Schwarz (Products & More – Application Notes – Fichier « 1MA09 »).

Ottmar Gerlach

Actualités de Rohde & Schwarz No168 (2000/III) 39

Aide-mesure

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Monitorage et gestion du spectre au Sri Lanka

Les ondes électromagnétiques ne s’arrêtent pas aux frontières…Il est toujours intéressant de pouvoir regarder et écouter des programmes de télévision ou de radio provenant de l’étranger. Mais quand un émetteur du pays voisin utilise la même fréquence qu’un émetteur local, le plaisir peut vite disparaître en raison des interférences et brouillages. Il est donc indispensable de coordonner l’attribution des fréquences d’émission – mission qui incombe aux autorités de régulation. L’exemple du Sri Lanka, où Rohde & Schwarz a installé un système national de monitorage et gestion du spectre ARGUS-IT, sera utilisé pour présenter un tel outil permettant aux autorités de répondre à leur mission de souveraineté.

La surveillance du spectre radio, mission de souveraineté

Une coordination supranationale de l’allocation des fréquences est assurée par la coopération de différents pays au sein de l’UIT (Union Internationale des Télécommunications). Pour assu-mer leur mission de souveraineté, les autorités de régulation nationales ont besoin d’un équipement adéquat et performant, qui doit en outre couvrir l’ensemble du territoire. Le déploiement d’un tel système national est, par la

force des choses, coûteux. Nombreux sont toutefois les pays à s’en équiper, et ce pour une bonne raison : la sou-veraineté en matière de fréquences et le droit de les attribuer se traduisent pour l’Etat par une source lucrative de recettes, via l’octroi de licences.

Le Sri Lanka, où Rohde & Schwarz a installé un système national ARGUS-IT, est un exemple typique d’une appli-cation de monitorage et gestion du spectre, telle que la société l’a déjà déployée dans de nombreux pays du

monde entier. La fourniture comprend non seulement les appareils nécessai-res, mais aussi tous les services permet-tant d’apporter au client une solution complète à ses problèmes.

Missions et présentation

Le système doit d’abord être en mesure de couvrir tout l’éventail des fréquences utilisées dans le pays et /ou à surveiller. Dans le cas du Sri Lanka, cet éven-tail va de 10 kHz (radionavigation)

Photo 43582/2

40 Actualités de Rohde & Schwarz No 168 (2000/III)

Panorama

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à 3 GHz, en passant par plusieurs gammes dédiées aux applications les plus diverses (radiocommunications terre/mer/air ; radiodiffusion sonore et télévision, etc.). Le système doit à cet égard pouvoir :• étudier les brouillages du spectre

électromagnétique,• mesurer les paramètres techniques

d’émetteurs, afin de surveiller le respect des conditions de licence,

• procéder à des mesures d’occupa-tion de fréquences,

• localiser les sources d’émission, afin de permettre aux autorités de réagir en cas d’activités illicites,

• gérer les licences d’émission.

Beaucoup d’émetteurs n’ayant qu’une puissance limitée et donc une portée réduite, il se peut que les mêmes fré-quences soient utilisées en différents points éloignés sans qu’il y ait d’inter-férences. Il en résulte toutefois qu’une seule station de monitorage centralisée ne suffit pas à couvrir un grand ter-ritoire comptant différents émetteurs locaux ; une surveillance intégrale exige alors plusieurs stations.

Le système conçu par Rohde & Schwarz se compose d’une station centrale, éga-lement chargée de l’administration (« Control Center Colombo » et « Natio-nal Frequency Management Center »), de trois stations manuelles et six sta-tions automatiques (fig. 1), de quatre véhicules et de deux systèmes porta-bles. La gamme allant jusqu’à 30 MHz est captée par une station HF spé-ciale.

En raison de la grande densité de popu-lation, les stations fixes sont implan-tées – à une exception près – dans l’agglomération de Colombo. Une sta-tion se situe à Kandy, autre grande ville à l’intérieur du pays. Les quatre véhicules, offrant quasiment les mêmes fonctions que les stations automatiques, permettent aux autorités de surveiller au besoin les régions non couvertes par les stations fixes, par exemple celles où l’installation d’une station fixe ne vaut pas la peine.

Mise en service et composants du système

Un premier pas consiste à transférer dans la base de données du système de gestion les tables existantes d’oc-cupation des fréquences. Ces données permettent alors d’analyser le spectre à l’aide de récepteurs adaptés. Les résultats mesurés sont comparés aux licences octroyées pour déterminer s’il y a des émetteurs illicites et s’assurer que les émetteurs licites ne dépassent pas la puissance autorisée. Des statis-tiques d’occupation des fréquences permettent en outre de déterminer les plages de fréquences moins utilisées et, par regroupement des fréquences

allouées, d’assurer une meilleure exploi-tation du spectre.

Pour pouvoir analyser le spectre de 10 kHz à 3 GHz à l’aide des récep-teurs ESMB de Rohde & Schwarz, le système utilise les antennes actives large bande HE309 et HF902. Le signal BF reçu peut être directement enregistré sur magnétophone dans les stations manuelles.

En cas de non-conformités inaccepta-bles – qu’il s’agisse d’émetteurs illici-tes ou de brouilleurs involontaires – il convient de les localiser. Ceci s’opère à l’aide de radiogoniomètres qui, à l’aide de systèmes d’antennes spéciaux, déterminent la direction d’où provient le signal. Dans le cas présent, il s’agit des goniomètres numériques DDF01M, associés à l’antenne ADD010, pour la bande HF et DDF190, associés aux antennes ADD190 et ADD071, pour la bande VHF-UHF. La commande de tous les appareils s’opère sur contrôleur de processus doté du logiciel de moni-torage de spectre ARGUS* (fig. 3). Au besoin, les différents appareils peu-vent également être commandés en manuel.

La surveillance du spectre de fréquen-ces a lieu dans les stations automati-ques, d’où il est également possible de relever les signaux. L’interconnexion avec d’autres stations permet, par trian-gulation, de déterminer avec précision les sites des émetteurs.

Fig. 1L’une des stations

de monitorage au Sri Lanka.

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Fig. 2 Station mobile de radiomonitorage du type de celles utilisées au Sri Lanka.

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127/

1

Actualités de Rohde & Schwarz No168 (2000/III) 41

Panorama

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Systèmes en réseau

Au sein d’une station, les appareils de mesure et le contrôleur sont intercon-nectés en réseau local LAN (« Local Area Network »). Les différentes sta-tions, elles, sont interconnectées via un réseau WAN (« Wide Area Network ») établi par lignes téléphoniques com-mutées. Les véhicules de mesure sont intégrés par l’intermédiaire du réseau GSM, en cours de déploiement au Sri Lanka. Le WAN permet aux stations manuelles d’intégrer toutes les stations automatiques dans les mesures.

Gestion du spectre

La forte croissance de la communica-tion électronique accroît nécessaire-ment l’occupation du spectre radioélec-trique. En octroyant des licences aux opérateurs d’émetteurs, les autorités peuvent agir sur cette occupation et, par redistribution, assurer une charge plus homogène de certaines bandes de fréquences. La licence octroyée oblige l’utilisateur à respecter des paramètres techniques imposés. Ceux-ci peuvent

BIBLIOGRAPHIE* Pfitzner, Jörg : Logiciel de monitorage de

spectre ARGUS 4.0 – Nouvelle génération de logiciels pour systèmes de monitorage de spectre. Actualités de Rohde & Schwarz (2000), N° 167, p. 18–20.

Informations détaillées : Service lecteurs 168/14

évoluer au fil des progrès techniques et du rétrécissement des canaux.

La gestion des fréquences et licences s’opère à l’aide d’une base de don-nées de gestion du spectre tenant compte des impératifs et recomman-dations de l’UIT. Comme ce logiciel empiète beaucoup sur la partie admi-nistrative du travail du client, par exem-ple sur l’organisation de l’octroi des licences, la comptabilité, etc., ces pro-cédures spéciales y sont également intégrées. L’octroi d’une licence à un radio-amateur, par exemple, exige une autre approche, en terme d’organisa-tion, que celle applicable à un radio-diffuseur ou à un opérateur de réseau GSM. Les règles de facturation sont également différentes selon les grou-pes de clients. Ainsi, un utilisateur officiel peut le cas échéant ne pas verser de droits de licence, ou pour un grand compte comme une station de télévision, les modalités de paiement sont différentes de celles applicables à une entreprise de taxis équipés de la radio.

Outre les composants décrits, consti-tuant le cœur de l’ensemble du sys-tème, la fourniture comprend une série d’autres composants et de services assurés par Rohde & Schwarz, tels que, par exemple :• aide à l‘adaptation optimale

de la conception du système aux missions spécifiques des clients,

• sélection sur place des sites appro-priés pour les stations fixes,

• achat, livraison et installation des mâts des antennes,

• achat des véhicules et aména-gements spéciaux (climatisation, racks et mâts),

• achat et intégration d’appareils fournis par des tiers,

• installation et test d’intégration du système sur place,

• formation à l’utilisation du système,

• formations spéciales au système d’exploitation ou à des applica-tions de bases de données,

• conception personnalisée de la maintenance.

Fournisseur clé en main

Ce qu’il faut aujourd’hui, ce sont moins des fournisseurs d’appareils que des sociétés capables d’apporter une solu-tion complète à de vastes problèmes. C’est ce rôle de fournisseur compétent de systèmes complexes aux structures et procédures adaptées aux besoins que joue Rohde & Schwarz.

Jörg Pfitzner ; Georg Schuberth

Fig. 3 Le logiciel ARGUS assure la commande conviviale des récepteurs ESMB et des radiogoniomètres numériques DDF190.

42 Actualités de Rohde & Schwarz No 168 (2000/III)

Panorama

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Firmware d’application FSIQ-K71, permettant des mesures de puissance sur signaux cdmaOne au FSIQ sur 64 canaux de codes Walsh de stations de base à la fois.

Fiche technique PD 757.5572.11 Code 168/17

Analyseur audio UPL16 pour mesures d’agré-ment de téléphones mobiles GSM ; les options E/S audio numérique à 96 kHz, ensemble de test de téléphones mobiles (mesures GSM sans interface DAI) et mesure automatique de circuit son ont été les principales raisons ayant conduit à réviser la fiche technique.

Fiche technique PD 757.2238.13 Code 168/18

Répéteur DVB-T intérieur SDR01 (470 à 862 MHz), servant à la diffusion terrestre en zones confinées ; gain de 60 à 80 dB (100 mW maxi) ; alimentation secteur.

Fiche technique PD 757.5914.11 Code 168/19

Famille d’émetteurs UHF NH/NV7000 de puissance moyenne (NH (analogique) : 250 W à 2 kW ; NV : 100 W à 800 W en DVB-T, 125 W à 1 kW en ATSC), basés sur la techno-logie LDMOS et refroidis par air (ventilateurs internes) ; émetteur pilote numérique (tous modes de fonctionnement usuels) ; en option, notam-ment, interface SNMP ou serveur Web.

Fiche technique PD 757.5795.11 Code 168/20

Générateur-enregistreur DTV DRVG, enregistrant et restituant des trains vidéo numériques ainsi que des signaux ATSC/DVB ; en option, disque dur additionnel (18 Go), enregistrement/lecture de signaux SDI ainsi qu’enregistrement/lecture de CD-R et lecture de DVD.

Fiche technique PD 757.5708.11 Code 168/21

DTV Web Carousel, service serveur de diffusion cyclique de données Internet à des groupes d’usagers fixes ou mobiles ; compilation aisée des contenus ; logiciel de test en option.

Fiche technique PD 757.5620.11 Code 168/22

Famille d’analyseurs de réseau vectoriels ZVR Les nouveaux modèles ZVCE (3 voies) et ZVC (4 voies) – bidirectionnels, ponts – pour 20 kHz à 8 GHz (passif) et pour 300 kHz à 8 GHz (actif) ainsi que les nouvelles options transformation dans le domaine temporel, mesures non linéaires et réseaux de transformation virtuels imposaient une réédition, avec mise à jour correspondante des caractéristiques.

Fiche technique PD 757.1802.14 Code 168/23

Monitoring Receiver ESMB (20 MHz à 3 GHz ; à partir de 9 kHz en option), conforme à l’UIT et assumant toutes les missions de surveillance et d’analyse (y compris mesure de couverture), télé-commandable, diverses interfaces (dont sortie BF numérique), visualisation du spectre RF en option ; 10 V à 32 V CC (secteur en option), 8 kg seulement.

Fiche technique PD 757.5808.21 Code 168/24

Récepteur de test ESVN40 (9 kHz à 2,75 GHz) de la série ESN/ESVN ne figurant plus que dans la gamme de commercialisation.

Fiche technique PD 757.0129.13 Code 168/25

Firmware d’application FSE-K10, FSE-K11 Les nouveautés sont l’extension de la gamme de fréquence (y compris celle des analyseurs de signaux FSIQ), l’amélioration de la structure des menus ainsi que l’augmentation de la souplesse et de la vitesse.

Fiche technique PD 757.3592.12 Code 168/26

Radiogoniomètres de surveillance numériques DDF0xM (0,3 MHz à 3 GHz) Nouvelles anten-nes (HF : Adcock en U à 1 x 8/2 x 8 éléments,

notamment ; VHF/UHF : version légère addi-tionnelle et modèle pour gammes GSM), unité de relèvement DDFGSM et compas électronique pour certains modèles imposaient une réédition de la fiche technique.

Fiche technique PD 757.1854.13 Code 168/27

Millivoltmeter URV55 La fiche technique a été mise à jour sur le plan des caractéristiques et de la gamme de têtes de mesure et adaptée au design moderne de l’appareil.

Fiche technique PD 756.3453.22 Code 168/28

ATC Newsletter 05/2000, comportant à nouveau des références d’actualité du monde entier sur les systèmes de contrôle du trafic aérien installés par R&S.

Info PD 757.5589.21 Code 168/29

TACAN Bearing Simulator STS100 de l’usine R&S de Cologne, délivrant des signaux de test d’azimut ainsi que de synchronisation MRB/ARB très précis.

Fiche technique PD 757.5872.21 Code 168/30

Automotive Verification Test Systems AVTS de l’usine R&S de Cologne, servant à l’installation d’équipements audio/vidéo et de communica-tion (radio, TV, radiotéléphone, navigation, etc.) dans l’automobile.

Info PD 757.5595.11 Code 168/31

Nouvelles notes d’application

GPIBShot Taking Screenshots via IEC/IEEE Bus

Appl. 1MA25_0E enter 168/32

Production Tests on ICO User Terminals with SMIQ and FSE/FSIQ

Appl. 1MA23_0E enter 168/33

Universal Radio Communication Tester CMU200 Fiche technique révisée comprenant un nouveau chapitre sur les solutions pour la production et séparant GSM, TDMA, AMPS et CDMA ; nouvelle option unité de signalisation CDMA ainsi que logiciel de test pour IS-136/Cellular (800 et 1900 MHz), AMPS et CDMA (800 et 1700/1900 MHz).

Fiche technique PD 757.4318.22 Code 168/15

Production Test Platform TS7100 pour téléphones mobiles (avec CMU200), assurant le contrôle optimal de toutes les fonctions en conformité avec toutes les normes usuelles ainsi que futu-res ; cadence rapide par tests véritablement parallèles, vaste bibliohèque de tests (adaptable par le client), présentation modulaire (Compact PCI/PXI).

Info PD 757.5737.21 Code 168/16

Basic systems for:• Radio: AM, FM• Television: PAL, NTSC, SECAM• Mobile radio: GSM, TDMA, CDMA• Navigation: GPS• Customer applications

Automotive Verification Test Systems AVTSInstallation test systems for the automobile industry

• One basic system platform

– for all customary radio standards– for all production steps

board testsfunctional testsRF calibrationfinal tests incl. RF tests, acoustic tests, display tests and keyboard/pad tests

– for multi-protocol and multiband testing with Radio Communica-tion Tester CMU200, migration from CMD to CMU included

• One simple concept

– Comprehensive modular test library for immediate use or easy customization

– Generic system using versatile configuration based on Compact-PCI/PXI

– Easy upgrade to 3rd generation products

• One cost effective tool

– High throughput by real parallel testing using independent IEC/IEEE-bus systems

– Flexible core system for either functional, final or other tests

– Modular and versatile hardware and software, standard fixture in-terfaces

– All hardware and software compo-nents based on industry standards

Cellular Phone Production Test Platform TS7100The new "ready to go" production tool

Actualités de Rohde & Schwarz No168 (2000/III) 43

Documentation récente

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L’Espagne se lance à fond dans la télévision numérique terrestreOn peut, sans exagérer, parler du plus ambitieux projet jamais mené dans l’histoire de la diffu-sion de la télévision : moins de 9 mois – y compris l’appel d’of-fres – étaient accordés au con-sortium « Onda Digital », après l’octoi de la licence, pour desser-vir en signaux DVB-T 50% de

Nouveau membre dans la famille des analyseurs de spectreLa revue chinoise « Foreign Electronic Measu-rement Technology » montre en couverture de son second numéro de cette année la famille d’analyseurs de spectre de Rohde & Schwarz, avec les modèles FSE, FSIQ et – le dernier-né – FSP.

Le FSP établit par l’étendue inédite de ses fonctions ainsi que par sa très grande vitesse et sa très haute précision une nouvelle référence mondiale : outre les fonctions de mesure classiques, le modèle de base intègre de série de nombreuses fonctionnalités addi-tionnelles. Avec une incertitude de 0,5 dB seu-lement, une durée de balayage minimale de 2,5 ms et jusqu’à 30 mesures par seconde sur le bus CEI (GPIB), le FSP définit le nou-veau standard dans le milieu de gamme de prix.

Pureté spectrale des générateurs de signauxLa revue allemande « Elektronik-Informatio-nen » consacrait la couverture de son numéro d’été au nouveau générateur de signaux SML. L’article correspondant indiquait notam-ment :

« Dans le cas idéal, un générateur de signaux délivre un signal de sortie parfaitement sinu-soïdal. Dans la réalité, diverses influences internes conduisent toutefois à des écarts plus ou moins grands par rapport à la forme sinusoïdale, ce qui dégrade d’autant la pureté spectrale du signal de sortie... Il convient d’en tenir compte lors du choix du générateur adapté à un problème de mesure donné. Le nouveau générateur SML01 de Rohde & Schwarz, modulable en analogique, est un appareil d’usage général répondant à ces exigences et allant même au-delà de l’état de l’art actuel. »

CMU200 – « Best in Test »La revue « Test & Measurement World », paraissant dans le monde entier, a inscrit le testeur de radiocommunications CMU200 de Rohde & Schwarz au palmarès des dix meilleurs appareils de mesure mondiaux de l’année 1999. Ce choix s’est opéré sur la base d’une enquête menée auprès de tous les lecteurs de la revue.

Nouvelles

la population espagnole. Seule-ment 6 mois plus tard, la couver-ture devait atteindre 80%. L’ex-ploitation des émetteurs a été confiée à la société Retevision, opérateur du réseau de télévi-sion analogique actuel et associé à Onda Digital.

Sur le plan technique égale-ment, le projet espagnol établis-sait de nouvelles références :

4 multiplex nationaux devaient être exploités en isofréquence dans les plus hauts canaux disponibles, 66, 67, 68 et 69, c’est-à-dire dans des canaux adjacents. Ce genre de chose n’avait encore jamais été expéri-menté dans un projet pilote, et nombreuses étaient les voix à s’élever pour prétendre que ça ne pouvait fonctionner. Un cin-

quième canal différant selon les régions doit venir s’y ajouter.

Un autre aspect essentiel était la volonté politique du grouverne-ment espagnol, visant, avec ce projet ambitieux et ses investisse-ments, non seulement à amener son pays à la pointe de la technique, mais aussi à créer des emplois. Le titulaire de la licence devait donc démontrer

Phot

o 43

238/

1

Premier système de test pour BluetoothLa revue américaine « Wireless Systems Design » présentait en détail dans son numéro de mai, sous le titre « System Qua-lifies Bluetooth Products and Components », le nouveau système de test TS8960 de Rohde & Schwarz.

Le TS8960, entièrement conforme aux spé-cifications générales actuelles 1.0 et aux spécifications de test RF 0.7, s’utilise aussi bien pour les tests de conformité que pour les mesures dans la phase de développement ou en assurance qualité. Tous les cas de test nécessaires sont déjà préconfigurés, avec possibilité de modifier et d’adapter à loisir leurs paramètres. Par « Testmode Signalling », le système peut en outre amener directement l’objet des mesures en mode test, via l’inter-face radio, ce qui réduit considérablement la complexité et la durée des tests.

Stefan Böttinger

44 Actualités de Rohde & Schwarz No 168 (2000/III)

Echo de la Presse

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la valeur ajoutée créée par le projet en Espagne, et les cons-tructeurs d’émetteurs voulant par-ticiper au projet devaient s’en-gager dans des accords de coo-pération avec des constructeurs locaux.

L’agence Rohde & Schwarz espa-gnole a pris très tôt conscience de ces impératifs, si bien que plu-sieurs mois déjà avant l’appel d’offres, il a pu être signé avec la société Egatel d’Ourense un accord de coopération qui s’est avéré particulièrement porteur pour la réalisation du projet.

Le consortium SERIS, auquel appartenaient également Egatel et Rohde & Schwarz, s’est vu adjuger la réalisation de plus de 60% du réseau en phase 1. Il s’agissait alors pour Rohde & Schwarz de livrer en trois mois seulement 36 émet-teurs de la toute nouvelle généra-tion NV6000, à refroidissement par eau, ainsi que 26 émetteurs de 500 W de la série à refroi-dissement par air NV500, déjà bien implantée sur le marché, de préparer et d’encadrer leur inté-gration chez Egatel et de former les équipes d’installation. A ces équipements, venaient s’ajouter 36 émetteurs pilotes à modula-teur DVB-T intégré, montés dans des émetteurs de faible puis-sance d’Egatel.

Le consortium, unissant les efforts de tous, a relevé le défi avec bravoure, si bien que la couverture exigée était assurée dans les délais, en fin d’année. En raison de cette bonne per-formance, une part plus impor-tante lui a été accordée dans la seconde phase. 50 autres émet-teurs et 250 pilotes pour émet-teurs de faible puissance ont ainsi été livrés et mis en service en quelques mois.

L’un des points forts de Rohde & Schwarz dans le déploiement de réseaux d’émetteurs nationaux a ainsi de nouveau fait ses preu-ves : la capacité à livrer dans des délais très courts de nom-breux émetteurs complets.

Et en dépit de tous les mauvais augures : les réseaux isofréquen-ces fonctionnent comme prévu.

Pour terminer en beauté, Rohde & Schwarz Espagne a en outre réussi à décrocher la commande d’un système de monitorage destiné à surveiller le réseau d’émetteurs. Ce qui, somme toute, est certainement le meilleur préalable à une partici-pation à la poursuite du déploie-ment : le cinquième canal est, en effet, en passe d’entrer en phase de réalisation, et un réseau à plu-sieurs multiplex régionaux doit être mis en place dans toutes les provinces.

Thomas Loichinger

Station d’émission TV-FM pour DoubaïRohde & Schwarz a été chargé en juillet 1997 par la société de radiodiffusion des Emirats Arabes Unis (E.A.U.), face à une rude concurrence internationale, d’édifier clé en main une station d’émission TV et FM. Un consor-tium mené par Rohde & Schwarz a été créé pour la réalisation du projet. L’exécution des tra-vaux a été confiée à la société SGC (Square General Contrac-ting) d’Abou Dhabi.

Le projet est né pour ainsi dire du néant : la mise à disposition du bout de désert dans la zone industrielle prévue de Dubaï a eu lieu en mai 1998. Les travaux ont pu commencer en octobre, après délivrance de toutes les autorisations nécessaires. Le tra-vail n’était d’ailleurs pas simple, les températures extérieures mon-tant durant la journée jusqu’à 40 °C à l’ombre. L’exploitation à titre d’essai et la remise aux E.A.U. ont toutefois débuté dès octobre 1999.

Le bâtiment principal (fig. 1) abrite, outre les locaux techni-ques, des bureaux, salles de réu-

nion et de séjour ainsi qu’équi-pements sanitaires.

Pour les fondations du pylône porte-antennes, une entreprise spécialisée a été chargée de mettre en place 24 pieux en béton à une profondeur de 22 m. Le pylône, d’une hauteur de 150 m, a été conçu par la société australienne Jennis & Le Blanc à Perth, et fabriqué dans son usine de Malaisie. Quelque 200 tonnes d’éléments en acier sont ainsi arrivés par mer et ont été assemblés en moins de quatre semaines, y compris la pose des deux porte-antennes au sommet.

Les deux antennes d’émission UHF ont été entièrement pré-fabriquées chez RFS (Radio Frequency Systems), en Austra-lie, qui s’est également chargé de relever leur diagramme. Sur chacun des porte-antennes en caisson carré, sont montés 24 aériens directifs. L’antenne FM comprend 8 aériens directifs

disposés dans 4 plans. Elle dif-fuse 3 programmes de radio.

Les programmes de télévision sont diffusés par les émetteurs TV UHF transistorisés bien connus NH530S et NH510V de Rohde & Schwarz. Les dif-férents émetteurs FM des pro-grammes de radio ont une puis-sance de sortie RF unitaire de 5 kW et disposent d’un émetteur de secours commun (n+1).

La commande et la surveillance de l’installation sont assurées par le système de monitorage TS6100 (fig. 2), qui archive tous les paramètres et les com-pare en continu à des tables de tolérances configurées indi-viduellement. En cas de dépas-sement de l’une de ces limites, une alarme est déclenchée.

La réalisation du projet dans les délais a renforcé la confiance du client dans la fiabilité et la compétence du partenaire qu’est Rohde & Schwarz.

Robert Bleicher

Fig. 1 Bâtiment principal de la station d’émission de Doubaï.

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Fig. 2 Système de monitorage TS6100.

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Savoir-faire universel en test de production d’équi-pements de radiocommu-nications mobilesLa clé d’entrée efficace dans la production de masse de nou-veaux équipements de radiocom-munications réside notamment dans une montée en régime (« ramp-up ») aussi rapide que possible des systèmes de test de production. Ceci suppose un sys-tème de base aussi souple que possible, qui, à l’aide de biblio-thèques préfabriquées, facilite l’écriture des programmes de test, y compris la commande du dispositif testé et de l’adapta-teur. La solution proposée par Rohde & Schwarz est le système TS7100, spécialement conçu pour les besoins de la produc-tion de masse d’équipements radiocoms.

Les principaux modules de l’ar-chitecture du système « Cellu-lar Phone Production Test Plat-form TS7100 » sont le testeur de radiocommunications CMU200, les alimentations dédiées pour la simulation des accumulateurs et de la charge des dispositifs testés ainsi que la plate-forme industrielle de test TSVP, y com-pris contrôleur et cartes de com-mutation.

Pour mettre le savoir-faire con-cernant ce système à la dispo-sition du monde entier avec la même compétence, une vaste campagne de formation a été récemment lancée pour toutes les agences Rohde & Schwarz concernées (photo). Manfred Gruber, « product manager » du

Congrès Rohde & Schwarz PRAHEX à PragueInformations d’actualité, sémi-naires, démonstrations d’appa-reils – tel est le programme de la journée PRAHEX orga-nisée tous les ans par l’agence Rohde & Schwarz tchèque.

Cette année, le congrès-expo-sition, à l’hôtel « Olsanka » de Prague, était entièrement placé sous le signe des nouveaux équi-pements de mesure et de com-munication : outre le nouvel analyseur de spectre FSP, on y présentait les outils de mesure hyperfréquences et le testeur de radiocommunications CMU200. Parmi les autres thèmes, figu-raient les systèmes de communi-cation radio de la série 4400, les systèmes VXI de radiomoni-torage ainsi que quelques pro-jets actuels. Ces exposés étaient complétés par de nombreuses démonstrations.

Dans le cadre de la journée PRAHEX, Rohde & Schwarz pro-posait aussi des séminaires con-sacrés à la CEM, à la DVB ou aux mesures de couverture et appelés à se poursuivre dans le courant de l’année (photo). L’affluence des clients et du nom-breux public a montré que cette réunion annuelle est très appré-ciée comme source d’informa-tion.

Honeywell et Rohde & Schwarz signent un accord de partenariat commercial et marketingHoneywell et Rohde & Schwarz ont signé un accord de par-tenariat dans le domaine des communications radio militai-res. A l’avenir, les deux sociétés commercialiseront ensemble les émetteurs/récepteurs aéropor-tés M3AR (série 6000) de Rohde & Schwarz.

Les équipements M3AR sont conçus sous forme de « software radios » et, de ce fait, utili-sables pour différentes formes d’onde, en assurant une immu-nité extrême aux brouillages. « Cette solution de communica-tion novatrice s’intègre parfaite-ment dans notre large gamme de technologies avioniques, de contrôle du trafic aérien et d’af-fichage pour avions militaires », déclare Dean Flatt, Président de Honeywell Defense and Space Systems. « La coopéra-tion avec Honeywell est le meilleur point de départ pour commercialiser avec succès cet équipement radio numérique compact sur le marché améri-cain », ajoute Achim Klein (enca-dré sur la page de droite), chef du département « Systèmes de communication radio » chez Rohde & Schwarz.

Stefan Böttinger

système de test de production TS7100, constate : « Grâce à l’expertise locale mise en place, nous pouvons désormais assurer partout dans le monde la livrai-son et le support d’une solution sur mesure pour la production d’équipements radiocoms. »

Georg Steinhilber

Déploiement du réseau DVB-T en Suède à l’aide d’émetteurs TV de Rohde & SchwarzRohde & Schwarz a reçu pour le déploiement du réseau suédois de TV numérique terrestre la commande d’émetteurs du type NV7000.

Les émetteurs de moyenne et grande puissance sont destinés à 13 sites. Chaque station com-prend 5 émetteurs configurés en 4+1 (un émetteur de secours), assurant ainsi une disponibilité bien supérieure du réseau. La décision de l’opérateur suédois Teracom a surtout été dictée par la modernité de la techno-logie et la globalité de la solu-tion : un refroidissement spé-cial par air ou par eau rend les émetteurs beaucoup moins encombrants que les solutions proposées jusqu’ici. Différen-tes gammes de puissance de 200 W à 2,5 kW permettent en outre de répondre à toutes les exigences géographiques et techniques. La Suède entame avec ce projet la troisième phase du déploiement d’un réseau DVB-T national.

Monika Roth

Grande affluence aux exposés de la journée PRAHEX.

Participants aux sessions de formation au TS7100.

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Les communications radio modernes sur la selletteAu salon international de l’aéronautique (ILA) de Berlin, Rohde & Schwarz présentait cette année sa gamme nova-trice d’équipements modernes de communication radio, de sur-veillance du spectre et de con-trôle du trafic aérien.

Au centre de l’intérêt, figurait la nouvelle génération de « software radios » M3xR (multi-bandes, multimodes, multirôles). Ces équipements radio numéri-ques modulaires offrent une con-ception unique en son genre au monde : ils s’adaptent par logiciel aux futures exigences, ce qui permet, par exemple, de modifier aisément les formes d’onde, la modulation, les inter-faces ou même les bandes de féquences.

Outre de nombreux visiteurs de haut rang du monde politi-que et économique, le ministre bavarois de l’Economie, Otto Wiesheu, s’est montré très inté-ressé par les nouvelles solu-tions de communication radio (photo).

Un point fort du salon était la signature d’un accord inter-gouvernemental entre l’Allema-gne, la France, l’Italie et les Pays-Bas sur la fabrication en série de l’hélicoptère NH90, auquel participe également Rohde & Schwarz comme four-nisseur de l’équipement radio.

Siemens et R&S Bick Mobilfunk coopèrent dans le domaine des systèmes TETRALes sociétés Siemens AG Autriche et R&S Bick Mobilfunk GmbH, filiale de Rohde & Schwarz, s’en-gagent dans une coopération étroite axée sur les réseaux de radiocommunications TETRA.

Dans le cadre de cette coopéra-tion, R&S Bick Mobilfunk et le centre de compétences TETRA de Siemens commercia liseront ensemble, dans le monde entier,

le système de radiocommuni-cation TETRA ACCESSNET ® . Outre sa présence mondiale et son offre complémentaire pour réseaux partagés numériques, Siemens apporte sa longue expérience dans l’étude et le déploiement de réseaux de radiocommunications. R&S Bick Mobilfunk, de son côté, apporte sous la forme d’autocommuta-teurs radio, de stations fixes et de la gestion des réseaux à la fois les produits et la compé-tence nécessaires au nouveau système de radiocommunication TETRA.

En Allemagne, suite aux accords de Schengen, les réseaux radio existants des forces de sécu-rité seront remplacés dans les années à venir par un réseau partagé numérique national. Les investissements nécessaires sont estimés, à eux seuls, à environ quatre milliards de marks. La coopération entre les deux sociétés sur les réseaux TETRA contribuera au déploie-ment rapide des radiocommuni-cations numériques profession-nelles.

Stefan Böttinger

Hans Wagner, directeur, en compagnie du ministre bavarois de l’Economie. Otto Wiesheu, au salon ILA.

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Nouvelle direction au département « Systèmes de communication radio »Achim Klein (45 ans) est le nouveau chef du département « Systèmes de communication radio » de Rohde & Schwarz.

A ce titre, il est responsable des activités déployées dans le monde entier par la société dans le domaine des commu-nications radio dédiées à la sécurité et à la défense. Il est en même temps membre de la

direction générale. Son prédé-cesseur, Ludwig Lohner, avait réorienté avec succès le dépar-tement sur le marché mondial.

« Grâce à sa capacité d’inno-vation, Rohde & Schwarz, four-nisseur européen de systèmes de communication radio pour la sécurité et la défense, jouera également un rôle de leader mondial dans le paysage industriel en pleine mutation », déclare Achim Klein.

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Rohde & Schwarz GmbH & Co. KG · Mühldorfstraße 15 · 81671 München · Postfach 80 14 69 · 81614 München Support Center : Tél. (49) 018 05 12 42 42 · E-mail : [email protected] · Fax (49 89) 41 29-137 77

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