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4 14 ACTUAL-IT LE MAGAZINE D’INFORMATION DE L’ É CONOMIE NUM É RIQUE 03 AOUT 2017 20 28 LES TIC AU SERVICE DE L’AGRICULTURE: L’EXPERIENCE IVOIRIENNE LES ENJEUX DE L’ADMINISTRATION NUMÉRIQUE Les TIC au service de l’agriculture Le rôle des entreprises nationales dans la mise en oeuvre de la gouvernance électronique Les jeunes innovateurs numériques révolutionnent de nombreux domaines dont celui de la gouvernance électronique ! « Le SIGFAE, une boussole dans la gestion des res- sources humaines de l’État »

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ACTUAL-ITLE MAGAZINE D’ INFORMATION DE L’éCONOMIE NUMéRIQUE

N° 03AOUT 2017

20 28

LES TIC AU SERVICE DE L’AGRICULTURE: L’EXPERIENCE IVOIRIENNE

LES ENJEUX DE L’ADMINISTRATION

NUMÉRIQUE

Les TIC au service de l’agriculture

Le rôle des entreprises nationales dans la mise en oeuvre de la gouvernanceélectronique

Les jeunes innovateurs numériques révolutionnent de nombreux domaines dont celui de la gouvernance électronique !

« Le SIGFAE, une boussole dans la gestion des res-sources humaines de l’État »

Page 2: ACTUAL-IT - Ministère de la Communication, de …« Le SIGFAE, une boussole dans la gestion des res-sources humaines de l’État » éDITORIAL Bruno Nabagné KONE, Ministre de la

éDITORIAL

Bruno Nabagné KONE, Ministre de la Communication, de l’Economie Numérique et de la Poste,

Porte-parole du Gouvernement.

2 3

Directeur de Publication : André A. APETERédacteur en chef : Zenab KARIM

Comité de rédaction :Salimata DEMBELEZenab KARIM Linda NANAN VALLEE Modibo SAMAKE Ahmed SAKO

Charles APPAUKaboré BABA

Conception :Gilles GREBO

Coordinateur : TRAORE Bakary ,Service Communication20 34 73 69

PAROLE AU DG4

DOSSIER

éDITORIAL2Bruno Nabagné KONE, Ministre de la Communication, de l’Economie Numérique et de la Poste, Porte-parole du Gouvernement.

Ibrahim Lokpo, Directeur Général de la Direction Générale de la Modernisation de l’Administration

ZOOM30

TECHNOLOGIES ET USAGES26

ENJEU14

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Soro-Kipeya Jean Euloge, Directeur Général de l’ANSUT

L’administration numérique

Les TIC au service de l’agriculture

Le rôle des entreprises nationales dans la mise en oeuvre de la gouvernance électronique

INNOVATION28Les jeunes innovateurs numériques révolutionnent de nombreux domaines dont celui de la gouvernance électronique !

N° 03AOUT 2017

La Gouvernance électronique se définit couramment comme étant l’ensemble des processus mis en œuvre en vue d’une utilisation adéquate des technologies de l’Information et de la Communication :

• au sein de l’Administration dans les relations de travail entre ses membres avec pour finalité une amélioration substantielle des résultats attendus ;

• dans les processus d’offre de services de l’Administration aux citoyens qu’il s’agisse de personnes morales ou phy-siques.

L’utilisation de ces technologies dans ce contexte a pour entre autres finalités d’améliorer l’offre de services publics, de ren-forcer la participation citoyenne et de promouvoir l’interaction entre les citoyens et l’Administration.

Un ultime objectif : accroître la productivité, réduire les coûts, améliorer la bonne gouvernance et l’efficacité des processus.La Gouvernance électronique pour une administration numé-rique érigée en modèle de développement s’élabore à travers un processus en quatre étapes :

• une phase informationnelle, qui passe par une présence accrue sur le web à travers un site portail statique rendant plus transparent les informations et les processus admi-nistratifs ;

• la deuxième phase consiste à amener la première à une phase d’interaction basique avec différents services de l’Administration. Il s’agit par exemple de poser une ques-tion et recevoir la réponse correspondante ;

• la troisième phase est celle qui permet à l’usager d’ef-fectuer sa transaction en ligne sans avoir besoin de se déplacer ;

• enfin, la quatrième phase est celle où les processus ad-ministratifs sont pleinement simplifiés, où l’interopérabilité est effective entre les administrations ; elle est considérée comme la phase mature d’une administration électro-nique qui exige une volonté politique, la disponibilité de ressources humaines très qualifiées dans le domaine des TIC, et une refonte en profondeur des procédures admi-nistratives.

En effet, les usages du numérique connaissent un essor sans précédent et nos sociétés seront de plus en plus tributaires des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Qu’il s’agisse du secteur de l’économie, de l’éducation, de la santé, de la culture, de la gestion des villes, etc. le nu-mérique s’impose comme un accélérateur et un vecteur de croissance.

Dans la plupart des États africains, des programmes de gou-vernance électronique sont mis en œuvre à divers degrés. Pour ce qui concerne la Côte d’Ivoire, le Cap a été fixé par le Président de la République, S.E. M. Alassane OUATTARA, qui a l’ambition de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020.

Pour créer les conditions qui permettront aux TIC d’accom-pagner le mieux possible cette ambition, le Gouvernement ivoirien a engagé depuis 2012, un programme d’actions visant à améliorer la maturité numérique du pays à court, moyen et long termes.

Ainsi, le développement de l’économie numérique se traduit de jour en jour par un usage accru des TIC permettant d’ac-croître la productivité des entreprises publiques, privées et des personnes, de stimuler la croissance économique, de favoriser la création d’emplois et l’employabilité et d’améliorer la quali-té de vie des citoyens. Cette transformation de notre écono-mie exige au préalable de l’État , d’être un utilisateur modèle des TIC. A ce jour les secteurs de l’Administration générale, de l’éducation, la santé, de l’agriculture, ... sont diversement concernés.

Du reste, ces actions menées depuis cinq ans, ajoutées aux nombreux projets réalisés dans le cadre du plan global de dé-veloppement de l’économie numérique en Côte d’Ivoire, ont permis à notre pays de faire un bond notable dans le classe-

ment 2016 de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), relativement à la maturité numérique et à l’appropriation des TIC par les populations.

Désormais, la Côte d’Ivoire se situe au 14e rang sur 46 pays africains classés, après une progression de 20 places de 2014 à 2017 et de sept places de 2015 à 2016, réalisant ainsi l’une des progressions les plus remarquables de ces dernières années.

Cette amélioration notable du classement de notre pays dans les indices internationaux mesurant la maturité numérique a été rendue possible grâce à la conjugaison de diverses actions dont :

• l’amélioration de l’environnement réglementaire et juri-dique de notre Pays ;

• le développement rapide de l’accessibilité à travers no-tamment le lancement des services de mobilité avancée (3G, puis 4G) et la construction en cours du Réseau Natio-nal haut débit en Fibre optique;

• une fiscalité favorable à l’accès (baisse des taxes et droits de douanes) ;

• le lancement du projet 1 citoyen, 1 ordinateur, 1 connexion Internet ;

• le lancement du projet de construction de cybercentres en zones rurales et péri-urbaines et l’équipement des éta-blissements secondaires publics de salles multimédias ;

• une volonté politique affirmée et les réalisations de plus en plus nombreuses du Programme E-Gouv;

• le développement des usages à travers un grand nombre d’initiatives privées (commerce électronique, paiement électronique, centres d’appels, cyber sécurité…), déve-loppement favorisé par un environnement parmi les plus attractifs en Afrique.

Certes, beaucoup a été fait, mais notre ambition est d’aller en-core plus loin dans l’amélioration de la maturité numérique de notre pays, notamment par la vulgarisation des services et des usages.

Sur le plan institutionnel, il y aura lieu d’accélérer la mise en œuvre du projet de gouvernance électronique par une plus grande implication de l’ensemble de l’Administration ivoi-rienne, notamment par la mise en place d’un nouveau cadre de suivi et d’exécution, comprenant notamment des comités dédiés à créer au sein des ministères porteurs de projets ou bénéficiaires.

Pour aller plus loin, il convient également de procéder à l’éla-boration et l’adoption d’une architecture cible pour l’adminis-tration numérique, et de définir des référentiels communs de façon à disposer à terme, d’un système d’information cohérent et efficient pour l’ensemble de l’Administration ivoirienne.Depuis 2012, la gouvernance électronique a fait du chemin en Côte d’Ivoire, permettant à l’Administration d’être plus effi-cace, de réaliser des économies et de fournir un meilleur ser-vice aux citoyens.

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ACTUAL-ITLE MAGAZINE D’ INFORMATION DE L’éCONOMIE NUMéRIQUE

N° 03AOUT 2017

20 28

LES TIC AU SERVICE DE L’AGRICULTURE: L’EXPERIENCE IVOIRIENNE

LES ENJEUX DE L’ADMINISTRATION

NUMERIQUE

Les TIC au service de l’agriculture

Le rôle des entreprises nationales dans la mise en oeuvre de la gouvernanceélectronique

Les jeunes innovateurs numériques révolutionnent de nombreux domaines dont celui de la gouvernance électronique !

« Le SIGFAE, une boussole dans la gestion des ressources humaines de l’État »

«Notre ambition est d’aller encore plus loin dans l’amélioration de la maturité numérique de notre pays»

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PAROLE AU DG

Ibrahim Lokpo, Directeur Général de la Direction Générale de la Modernisation de l’Administration

Quelles sont les principales réformes enga-gées, les résultats obtenus et l’impact sur la qualité du service public et l’environnement des affaires en Côte d’Ivoire ?

Dans un passé récent, l’Administration était sujette à plusieurs maux, tels que le nombre pléthorique d’agents, le vieillissement des infrastructures et des équipements, les tra-casseries administratives, l’existence de fonctionnaires fictifs, etc. Le tableau n’était guère reluisant.

Face à cette situation catastrophique et alarmante, des mécanismes de change-ment ont été envisagés.

Aussi le Ministère de la Fonction publique et de la Modernisation de l’Administration à travers la Direction Générale de la Mo-dernisation de l’Administration a-t-il mis en place un outil performant et avant-gardiste servant de boussole dans la gestion des ressources humaines de l’État.

Il s’agit du Système Intégré de Gestion des Fonctionnaires et Agents de l’État (SIG-FAE). Ce système a pour objectif premier de gérer la carrière de tous les fonction-

naires et agents de l’État , depuis leur re-crutement jusqu’à leur sortie de carrière.

L’avènement de cet outil a révolutionné le système organisationnel de notre Adminis-tration publique. Depuis sa mise en exploi-tation, le SIGFAE a contribué à la réduction des déplacements inutiles des fonction-naires, de la paperasserie administrative et de la corruption.

Le SIGFAE qui permet une gestion ration-nelle des ressources humaines contribue, également, à la maitrise des effectifs et de la masse salariale.

Cet outil contribue enfin au développement de la maturité numérique du pays. Il est le gage d’une Administration publique ivoi-rienne moderne, crédible, rassurante, équi-table et proche de l’usager.Pour accompagner et parfaire cette réforme majeure, plusieurs autres ont été mises en place telles que :

• la création des Directions Régionales (33) du Ministère de la Fonction pu-blique et de la Modernisation de l’Ad-ministration (MFPMA) ;

« Le SIGFAE, une boussole dans la gestion des Ressources humaines de l’État »

Dans sa mission de modernisation de l’Administra-tion ivoirienne, la DGMA a initié plusieurs réformes. Le premier responsable de cette structure, Ibrahim Lokpo, ouvre une lucarne sur ces changements et leurs avantages.

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PAROLE AU DG

Quelles sont les perspectives en matière de e-Administration ?

À travers la Gouvernance électronique la DGMA se donne pour mission, contribuer à l’avènement, en Côte d’Ivoire, d’une ad-ministration publique efficiente centrée sur le citoyen. A ce titre, elle ambitionne de contribuer à :

• accélérer la Transformation numérique de la Côte d’Ivoire ;

• transformer l’Administration publique ivoirienne en une administration de ser-vices à entrée unique et facile d’accès pour tous ;

• assurer qualité, célérité et transparence dans l’offre de service public ;

• accroitre la satisfaction des usagers de l’Administration publique ;

• transformer l’Administration publique ivoirienne en un pôle d’excellence ré-gionale.

Pour atteindre ses objectifs, elle s’organise en trois (3) axes. L’axe de la réorganisation et de la déconcentration administrative, celui de l’Innovation et des technologies de l’information et de la communication et l’axe de la simplification des procédures administratives et de l’appui.

En matière d’e-Administration, il s’agit de :

• faire la promotion de culture TIC dans l’Administration ;

• continuer la dématérialisation des échanges avec l’Administration ;

• promouvoir un référentiel commun en matière de système d’information.

• la mise en place du Fichier Unique de Référence (FUR) ;

• l’institution de Directions des Res-sources humaines (DRH) dans les Mi-nistères et Institutions de l’État;

• la numérisation des archives à travers le projet Gestion Électronique de Docu-ments (GED).

Quels sont les projets-phares innovants en termes d’e-Administration ?

En matière d’e-Administration, plusieurs projets ont, déjà, été mis en place. Il s’agit du projet e-Démarches administratives, le projet e-Cabinet et le projet de Messagerie professionnelle.

Projet e-Démarches administratives

Ce projet consiste en la dématérialisation de 300 procédures administratives pré-alablement recensées et décrites sur un site web informationnel. Cette dématé-rialisation se fait par vague. La première vague concerne quarante (40) procédures de quatre (4) Ministères. Il s’agit des Mi-nistères de l’Education Nationale, de l’En-seignement Technique et de la Formation Professionnelle, du Tourisme, de la Santé et de l’Hygiène Publique, de l’Agriculture et du Développement Rural.

Les travaux de dématérialisation des dix (10) premières procédures de cette vague ont effectivement démarré et sont en phase de finalisation avec deux structures pilotes : la Direction des Examens et Concours (DECO) au Ministère de l’Education Natio-nale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle et la Direction du Guichet Unique (DGU) au Ministère du Tourisme.

A terme, ce projet doit permettre aux usa-gers de réaliser des démarches administra-tives avec tous les services de l’État sans se déplacer ou en réduisant cette nécessité au strict minimum.

Projet e-Cabinet

Le projet e-Cabinet consiste, quant à lui, au développement d’une application électro-nique de gestion des courriers et des ac-tivités des Cabinets ministériels. Ce projet en phase de test assurera :• l’accès en temps réel aux personnes

autorisées ;• la célérité du traitement des docu-

ments, en particulier des courriers ;• la sécurisation et la confidentialité des

informations ;• la fluidité et la traçabilité des échanges;• l’archivage et la classification des do-

cuments ;• la réduction de la quantité de docu-

ments papier en circulation.

Projet Messagerie professionnelle

Après un premier déploiement à trois mille (3000) utilisateurs, l’extension de la messa-gerie professionnelle à trente mille (30 000) fonctionnaires et agents ambitionne de do-ter les agents de l’Administration ivoirienne d’outils performants de communication afin de faciliter la collaboration gouvernemen-tale.

Quelles ont été vos contraintes et difficultés ?

Elles sont essentiellement liées au retard dans les prestations et au manque de fi-nancement.

Conformément à l’article 19 du décret n° 2016-566 du 27 Juillet 2016 portant organisation du Ministère de la Fonc-tion Publique et de la Modernisation de l’Administration, il est institué une Direction Générale de la Modernisation de l’Administration qui est chargée :

• de veiller à la simplification des procédures et des for-malités administratives ;

• de veiller à la célérité, à la transparence et à l’efficacité dans l’exécution du service public ;

• de concevoir et de mettre en œuvre le Programme National de Modernisation de l’Administration;

• de réaliser des études prospectives assorties de pro-positions visant à moderniser l’Administration ;

• d’assister sur le plan conceptuel et pédagogique les départements ministériels et les administrations dans l’application des études et des opérations de moder-nisation adoptées par le Gouvernement ;

• de veiller à l’informatisation des services administra-tifs, en liaison avec les Directions des Systèmes d’in-formation des Ministères ;

• de promouvoir la culture de l’informatique dans l’Ad-ministration Publique en liaison avec la Direction des Systèmes d’information.

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A PROPOS DE LA DGMA

LA REDACTION

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PAROLE AU DG

Soro-Kipeya Jean Euloge, Directeur Général de l’ANSUT

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Quel est le cadre institutionnel de la gouver-nance électronique en Côte d’Ivoire ?

La gouvernance électronique peut être dé-finie comme l’utilisation des technologies du numérique pour adresser les probléma-tiques de bonne gouvernance. L’aboutisse-ment de cette approche donne aujourd’hui la notion de « open government » qui fait de l’Administration, une structure transpa-rente, accessible, efficace et ouverte au service des citoyens.Le cadre institutionnel est un socle et un facteur clé de succès de cette dématériali-sation des services de l’Administration, qui impose nécessairement une refonte orga-nique. C’est pourquoi, le Premier ministre a pris l’arrêté numéro 18/PM/CAB du 13 oc-tobre 2009 pour créer le Comité Interminis-tériel de Gestion du Projet de Gouvernance Electronique en Côte d’Ivoire. Ce Comité comprend deux organes :

• un Comité de Pilotage présidé par le Premier ministre avec comme membres plusieurs Ministres concernés.

• un comité de suivi présidé par le Mi-nistre en charge de l’Economie Nu-

mérique avec pour membres des Ministères, et des Structures d’État intervenant dans le domaine des TIC (SNDI, BNETD, etc.) ;

• un comité opérationnel pour la conduite du Projet, comprenant toutes les parties présentes (ANSUT/DGMA/SNDI/…). Ce dispositif sera complété par des co-mités Tic de chaque ministère.

Pouvez-vous faire l’état des lieux de la gouver-nance électronique en Côte d’Ivoire ?

Le bilan est aujourd’hui positif à en juger par l’émulation et les différentes réalisations en termes de dématérialisation de services au sein de l’Administration. Pour vous faire une idée concrète, je citerai quelques réa-lisations qui influencent positivement l’ad-ministration et le gouvernement de manière globale :• interconnexion de la Présidence, de la

Primature avec tous les cabinets minis-tériels créant ainsi un réseau virtuel de l’administration ;

• construction d’un Datacenter : plate-forme d’hébergement des services de l’Administration ;

Soro-Kipeya Jean Euloge, Directeur Général de l’Agence National du Service Universel des Télécommunica-tion-TIC (ANSUT), parle du projet de la gouvernance électronique initié dans le cadre de la modernisation de l’Administration, un axe majeur de la politique d’émer-gence de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2020.

«L’ANSUT vient de se doter d’un plan stratégique «Ambition 2020» qui permettra d’atteindre les objectifs du service universel»

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PAROLE AU DG

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Peux-on dresser un bilan Monsieur le Directeur ?

Pour finir, l’ANSUT vient de se doter d’un plan stratégique « Ambition 2020 » avec une roadmap claire et ouverte qui permettra d’atteindre les objectifs du service univer-sel et surtout, de la gouvernance électro-nique comme facteurs clés de l’émergence de la Côte d’Ivoire.Pour faire court, disons :

• le programme de déploiement de

backbone est largement, et cela ne constitue plus une préoccupation pour le futur ;

• le temps présent et à venir sera essen-tiellement focalisé sur la Gouvernance électronique à travers le développe-ment de nombreux e-services en vue de simplifier la vie des citoyens. Dans cette perspective, la mise en œuvre de référentiels communs à toute l’Admi-nistration sera d’un grand atout.

• déploiement d’une solution de vi-déo-conférence pour faciliter des ré-unions distantes entre Ministères, Pri-mature et Présidence ;

• généralisation en cours de la message-rie privée de l’Administration pour près de 30 000 utilisateurs;

• réalisation d’une plateforme de gestion dématérialisée du Conseil des ministres ;

• Interconnexion de centres de santé dans le cadre du E-Santé;

• interconnexion des universités de Côte d’Ivoire avec déploiement d’une plate-forme d’enseignement à distance entre ces structures dans le cadre du E-Edu-cation ; etc.

Il faut noter que des travaux importants sont en cours de mise en œuvre pour éle-ver le niveau de maturité numérique de la Côte d’Ivoire et pour faciliter l’ensemble des démarches administratives. Le pre-mier semestre de l’année 2017 consacrera beaucoup d’innovations au profit des po-pulations ivoiriennes.

Que dire des axes stratégiques mis en place pour la gouvernance électronique en Côte d’Ivoire ?

Un schéma directeur de la gouvernance électronique en Côte d’Ivoire a été élabo-ré en décembre 2011 et actualisé en dé-cembre 2013. Ce document décline claire-ment les 7 axes stratégiques que sont :

• la mise en place cadre juridique et ins-titutionnel ;

• le développement des infrastructures TIC ;

• le renforcement des capacités ;• l’accessibilité et la diversité ;• le développement de services et conte-

nus TIC ;

• la sécurité ;• la veille pour l’amélioration de la matu-

rité numérique.

Quel est le portefeuille de projets portés par l’ANSUT ?

L’ANSUT, en tant qu’Assistant au Maître d’ouvrage, accompagne l’État et plus précisément l’ensemble de l’Administra-tion dans la dématérialisation des services pour la transparence, l’accélération des traitements au service des citoyens et des entreprises. Toutefois, l’ANSUT intervient directement dans la mise en œuvre de pro-jets transversaux, pour le compte de l’État . Nous avons classé l’ensemble de nos pro-jets en quatre (4) grands portefeuilles :

• les infrastructures : construction en cours d’un réseau national haut débit en fibre optique de près de 7 000 kms et mise en œuvre du réseau virtuel de l’Administration ;

• l’e-Administration : dématérialiser complètement le travail administratif pour un souci de performance et de transparence ;

• l’E-Service : Permettre aux citoyens et aux entreprises d’échanger avec l’Ad-ministration en capitalisant sur l’inter-face du numérique ;

• la vulgarisation des TIC : l’ANSUT s’est beaucoup investie pour la mise en œuvre de mesures de défiscalisation des équipements informatiques, de déploiement du projet 1Citoyen, 1 Or-dinateur, 1Connexion Internet (1COC), et pour la construction en cours de cy-bercentres afin de permettre l’accessi-bilité dans le cadre du service universel aux populations rurales.

A PROPOS DE L’ANSUTL’Agence Nationale du Service Universel des Télécommunica-tions-TIC (ANSUT) a été créée par l’ordonnance 2012-293 du 21 mars 2012.

Acteur du secteur des télécommunications-TIC en Côte d’Ivoire, l’ANSUT est une société d’État , placée sous la tutelle technique du Ministère de la Communication, de l’Economie Numérique et de la Poste.

La création de l’ANSUT fait suite à la dissolution du Fonds Na-tional des Télécommunications (FNT). Elle reprend par consé-quent les attributions de celui-ci et assure la mise en œuvre de tous les projets (e-Gouv, RPSL, PNTR) initialement financés par l’ex-fonds.

L’ANSUT est chargée principalement d’assurer la mise en œuvre des programmes de Service Universel pour le compte de l’État et de gérer des opérations d’investissement financées par l’État dans le domaine des Télécommunications / TIC.

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LA REDACTION

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ENJEU

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Les TIC sont, aujourd’hui, un levier indispensable pour la modernisation du secteur public. Face à un environnement en perpétuel changement et une demande de plus en plus exigeante et diver-sifiée, l’Administration, dans toutes ses compo-santes, est appelée à s’adapter et à simplifier ses processus pour réussir le projet de sa transfor-mation par les TIC et faire émerger une adminis-tration électronique.

ADMINISTRATION NUMÉRIQUE

L’introduction des TIC va ainsi chan-ger positivement la relation entre l’Administration et ses usagers. Il est indéniable que l’administration numérique offre des avantages aux bénéficiaires comme un accès sim-plifié et rapide aux services publics, générateur de gains de temps voire d’économie. De même, elle permet aux particuliers et aux entreprises un accès personnalisé permettant de suivre l’avancée de leurs dé-marches en ligne.Cette révolution numérique a des

effets profonds, à moyen et long terme, mais ces évolutions exigent des pouvoirs publics l’amélioration des performances et la fourniture d’outils à cet effet.Toutefois, cela ne signifie pas que les enjeux de l’administration nu-mérique soient principalement d’ordre technique. L’administration numérique est un enjeu politique bien plus que technique. En effet, bien au-delà des aspects techniques qui sont finalement très secondaires, l’administration

Un enjeu politique bien plus que technique

ENJEU

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ENJEU

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numérique pose la question de la redéfinition du rôle de l’État et du contrat social passé avec les ci-toyens. L’e-Administration permet de gagner en productivité, en ef-ficacité et de mieux satisfaire les usagers. Mais elle va surtout chan-ger la manière dont l’on interagit avec l’administration, et la percep-tion que l’on a d’elle.

La mise en œuvre d’une plateforme d’administration numérique en Côte d’Ivoire va faire qu’à l’avenir, les services publics seront de plus en plus « coproduits » par l’État et les citoyens.

Ainsi, le gouvernement ivoirien a

compris qu’on ne peut pas lais-ser au secteur privé le monopole de l’innovation. Mais pour instal-ler ce débat, il faut que les poli-tiques adoptent une démarche plus proactive et comprennent que cette question n’est pas technique mais avant tout politique. Cela pose éga-lement la question du rôle de l’élu et la manière dont il s’inscrit dans la nouvelle démocratie participative naissante.

Le dernier défi à relever est d’ordre juridique. En effet, la protection de la vie privée des citoyens est une affaire d’État de droit car « Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domi-

cile et de sa correspondance.Ce point revêt une importance particulière lorsque l’on envisage de mettre en place des services gouvernementaux intégrés impli-quant des échanges de données entre organismes publics. C’est d’ailleurs le cas de notre pays où de nouvelles dispositions enca-drent la protection des données à caractère personnel à travers la loi n°2013-450 du 19 juin 2013 relative à la protection des données à ca-ractère personnel. Cette loi a pour objet de transposer dans la législa-tion nationale l’Acte Additionnel A/SA.1/01/10 du 16 février 2010 rela-tif à la protection des données à ca-ractère personnel dans l’espace de

la CEDEAO. Elle intègre également des dispositions pertinentes non prévues par le texte de la CEDEAO, mais contenues dans d’autres ins-truments juridiques internationaux.

Cette loi apporte quelques inno-vations de par l’établissement des régimes juridiques du traitement et de la circulation des données personnelles, que ces traitements soient mis en œuvre par des per-sonnes privées, les collectivités lo-cales ou par l’État et détermine les responsabilités des personnes res-ponsables du traitement. Elle pose ainsi un principe d’interdiction de transfert des données personnelles vers des pays tiers qui n’offrent pas une protection adéquate. En outre, Elle apporte des avancées subs-tantielles, telles que la création de la fonction de correspondant à la protection des données person-nelles, la reconnaissance d’un droit à l’oubli numérique, le droit à l’op-position et au refus du profilage, le droit à la portabilité des données personnelles.

Aujourd’hui, nous amorçons une phase d’intensification et d’amélio-ration de la réforme numérique de notre Administration en structurant les initiatives ivoiriennes d’Adminis-tration numérique autour d’une dé-marche cohérente et évolutive.Cette approche s’articule autour des cinq (5) leviers relatifs à la conception et la délivrance des e-services qui sont :

• la prise en compte d’une ap-proche pangouvernementale ;

• le positionnement du citoyen au centre de la stratégie numé-rique de l’Administration ;

• le développement d’une offre

de services unifiée et cohérente via différents médias tels que le web, le mobile, et les réseaux sociaux ;

• la mise à disposition des don-nées de l’Administration au pu-blic ;

• l’inclusion des plus vulnérables par un accès facilité aux ser-vices publics.

Les enjeux sont énormes et l’AN-SUT s’est engagée résolument dans cette dynamique de transfor-mation numérique de notre Admi-nistration. Toutefois, l’Agence ne saurait réussir cette mission vitale sans le concours de tous les ac-teurs de l’écosystème des TIC tant publics que privés.C’est ensemble que nous relève-rons ce défi.

MAHAMOUDY BOUNDY Directeur des Services (DDS) - ANSUT

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DOSSIER

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Reposant à la fois sur des recherches effectuées pour le Centre Technique Agricole (CTA) et sur d’autres sources, les points suivants mettent l’accent sur les principaux problèmes qui devraient être pris en compte lors de la conception, l’introduction et l’application à plus grande échelle des projets TIC pour l’agriculture. Il s’agit notamment de (d’) :

• impliquer tous les utilisateurs potentiels lors de l’évaluation de la demande ;

• ne pas s’engager de façon prématurée avec une solution TIC par-ticulière ;

• résoudre les questions sociales, relatives à l’alphabétisation et au genre dès le départ ;

• élaborer un « modèle économique » viable ;• ne pas faire l’impasse sur les exigences de formation, de promo-

tion et d’information ;• déterminer les responsabilités pour la mise en œuvre du service.

LES TIC AU SERVICE DE L’AGRICULTURE:

L’EXPÉRIENCE IVOIRIENNE

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DOSSIER

Le contexte de la Côte d’Ivoire

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Au lendemain de son indépendance, la Côte d’Ivoire a fait le choix stratégique et perti-nent de faire de l’agriculture, le socle de son développement. Pendant des décennies, le surplus tiré des recettes d’exportation a per-mis de financer les investissements dans les secteurs sociaux de base et dans les infrastructures économiques. Ces investis-sements ont lancé et soutenu la croissance qui, au début des années 80, a atteint l’in-dice de 7%. Malheureusement, le secteur est entré en crise du fait principalement de la baisse des cours des produits d’exporta-

tion sur le marché international, avec pour conséquences une perte de croissance économique, une aggravation de la pauvre-té et un arrêt des investissements publics.Notre agriculture demeure de type exten-sif, et l’exploitation inconsidérée des forêts a causé d’énormes dommages à nos res-sources naturelles, compromettant ainsi, la pérennité de notre système de production agricole.

En un siècle, de 16 millions d’ha, notre cou-vert forestier est passé à 2,5 millions d’ha

La stratégie nationale e-agricultureLe Gouvernement ivoirien, depuis la fin de la crise post-électorale en 2011, a fait le pari de faire de la Côte d’Ivoire, un pays émer-gent d’ici à l’horizon 2020. C’est pourquoi, les politiques mises en place en faveur de la relance économique sont axées sur la mo-dernisation de tous les secteurs d’activités. L’une des ambitions du Gouvernement est de rendre efficace la mise en œuvre de la réforme du secteur agricole à l’aide des Technologies de l’Information et de la Communication. En effet, les TIC ont bien souvent constitué un important levier dans l’amélioration des déterminants sectoriels et transversaux. Ils demeurent l’un des instruments indispensables pour moderni-ser et rendre performants l’agriculture ivoi-rienne dans le cadre des ODD (Objectifs du Développement Durable).L’objectif est de faire en sorte que l’agricul-ture ivoirienne soit :

• performante et compétitive en coût de production et en qualité pour répondre aux exigences du marché national, sous régional et international ;

• rentable pour les producteurs et ca-pable de leur procurer des revenus substantiels et durables ;

• mécanisée avec une bonne maîtrise de l’eau ;

• organisée en filières maîtrisant l’en-semble de la chaîne des valeurs ;

• maîtrisée par des producteurs formés, organisés et jouant pleinement leur rôle auprès de l’État dans les orientations de développement.

Le Projet e-Agriculture vise à développer une chaine d’informations et de communi-cation nationale en vue de l’amélioration de la qualité des prestations du Ministère de l’Agriculture, de l’accroissement du rende-ment de ses services, de la simplification des démarches de l’administration agricole au profit des usagers des services publics, de la réduction des pertes de produits agri-coles, de la sécurisation des stocks de produits et du bien-être des populations ur-baines et rurales. Il s’agit donc de moderni-ser l’agriculture ivoirienne, de promouvoir la bonne gouvernance du secteur et de lutter contre la pauvreté par le moyen des TIC.

soit une dégradation de 84 %. Le vieillisse-ment de la population et l’exode rural sont à l’origine de la baisse de la productivité agricole. Aujourd’hui, on a pratiquement 1 rural pour 1 citadin contre 3 ruraux pour 2 citadins il y a à peine quinze ans.

La conséquence de cette situation est la mise à mal de la sécurité alimentaire des populations de notre pays. Il pointe à l’ho-rizon la perspective paradoxale d’une crise alimentaire dans un pays aux potentialités

agricoles indéniables. Il faut, en effet, savoir que la Côte d’Ivoire continue de dépendre des importations pour plus de 50% de nos besoins de consommation en riz ; pour 60% de nos besoins en produits maraîchers ; pour 98% de nos besoins en lait et produits laitiers ; pour 56% de nos besoins en viande et abats ; et enfin, pour 80% de nos besoins en ressources halieutiques. Or, notre popu-lation croît rapidement au taux annuel de 3,3%, et comme indiqué plus haut, elle s’ur-banise très vite.

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DOSSIER

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Les travaux du programme e-Agriculture entamés en janvier 2012 par les experts du secteur de l’agriculture et des TIC, ont per-mis d’élaborer et de valider principalement les études spécifiques suivantes:

1. le Document de Stratégie Nationale (DSN) ;

2. l’étude de la priorisation des projets du DSN ;

3. l’étude de l’opérationnalisation du pro-gramme e-Agriculture ;

4. le cahier des charges ;5. l’étude économique.

A l’issue de ces études, le programme e-Agri-culture fonde sa mise en œuvre sur six (6) projets déclinés en quatorze (14) chantiers.

1. Les Centres Ruraux (TIC) de Proximité et les Centres de ressources TIC

Le projet de création de ‘’centres ruraux de prise en main des TIC’’ et de ‘’centres de ressources TIC’’ s’appuie sur deux besoins significatifs :

• le renforcement des capacités aussi bien en ce qui concerne les producteurs agri-coles que des personnels des adminis-trations déconcentrées des ministères en charge du secteur agricole ;

• la production d’informations et de statis-tiques agricoles fiables et actualisées.

• il s’agit de créer ou d’aménager :• des ‘’centres ruraux de prise en main

des TIC’’ pour les producteurs agricoles et les coopératives afin de leur permettre de sortir de l’enclavement ou de l’isole-ment numérique;

• des ‘’centres de ressources TIC’’ pour la collecte, le traitement, le for-matage et la diffusion d’informa-tions et de statistiques agricoles.

2. L’Observatoire Agro Météorologique (OAM)

Le système d’informations de l’OAM (SIOAM), composante stratégique du Sys-tème d’Informations Agricole (SIA), est char-gé notamment d’appuyer l’installation et la mise en service à l’échelon national des in-frastructures d’observations agro météoro-logiques nécessaires à la surveillance des conditions environnementales et au suivi de l’agriculture d’une part, l’installation d’un sys-tème de gestion, d’intégration de données au sein d’une base de données performante en vue de prestations de services d’assistance au secteur agricole, de diffusion de produits en temps quasi réel, d’autre part.

3. Le Système d’Informations des Mar-chés Agricoles (SIMA)

Le SIMA est un système de collecte, de trai-tement et de diffusion des informations rela-tives aux marchés agricoles. Il s’agira de :

• faciliter la collecte et la diffusion des données par les nouveaux terminaux d’accès à l’information (ordinateurs, té-léphones portables, Smartphones, ta-blettes, Serveurs Vocaux, radios, jour-naux, etc.) ;

• mettre en place des centres d’échanges informationnelles du monde rural re-liés aux points de collecte des grandes zones de production vivrière ;

• concevoir les applicatifs métiers du SIMA et les fédérer à la composante du Système d’Informations Agricole (SIA), notamment du système d’informations de l’observatoire agro météorologique (SIOAM) pour assurer la synergie natio-nale et le suivi.

Moderniser l’agriculture ;• Gérer de façon efficiente les

risques climatiques en utilisant l’agro météorologie ;

• Améliorer le niveau de connais-sance des acteurs du monde agricole ;

• Améliorer la distribution des pro-duits agricoles et en particulier les produits vivriers ;

• Maîtriser les stocks de produits périssables ;

• Maîtriser la cartographie des cultures, des sols, des forêts, des jachères, de la faune, de

la flore, du bétail, de la transhu-mance, etc. ;

• Equiper en infrastructures (PC, Serveurs, GPS, Tablette, Ré-seau LAN…) les Ministères parties au projet et les autres acteurs du projet ;

• Accroître le niveau d’utilisation des TIC dans le secteur agricole et en milieu rural ;

• Produire et consolider les don-nées agro météorologiques et hydro agricoles ;

• Améliorer la transparence et l’accès aux informations agri-

Résumé des activités du programme

4. Le Système d’Information Géogra-phique des Aménagements Hydro Agri-coles (SIGAHA)

Ce projet consiste en la conception et en la mise en œuvre d’un système d’informations géographiques hydroagricoles qui devra

être un cadre de référence pour toutes inter-ventions sur le territoire national en matière d’aménagement hydroagricole. L’objectif gé-néral du SIGAHA est de contribuer à la pé-rennisation et à la rentabilisation des aména-gements hydroagricoles dans la perspective de l’atteinte de la sécurité et de l’autosuffi-sance alimentaire.

coles ;• Offrir une visibilité sur les ten-

dances du marché (stocks dis-ponibles, coûts, etc.) afin de permettre aux producteurs et acheteurs de prévoir les perspec-tives ;

• Mettre en place un canal d’échange d’informations entre producteurs et acheteurs ;

• Fournir aux décideurs des moyens d’évaluation et d’analyse de l’impact des politiques agri-coles.

La relance du secteur agricole en Côte d’Ivoire repose sur la mise en œuvre du Programme National d’Investisse-ment Agricole (PNIA) qui nécessite des réformes, parmi lesquelles l’éla-boration d’une stratégie de Communi-cation spécifique au secteur agricole. La mise en œuvre de cette Stratégie de Communication du secteur agricole doit être soutenue par une infrastruc-ture Télécom/TIC et des e-services agricoles accessibles depuis les sites les plus enclavés du pays, des équi-pements à la pointe du progrès et un accroissement du niveau d’utilisation des TIC par les populations rurales en général et spécifiquement par les ex-ploitants agricoles.

Les objectifs du programme

Henri Danon : Coordinateur du projet e-agriculture.

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TECHNOLOGIES & USAGES

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Comment l’expert que vous êtes peût-il définir la Gouvernance électro-nique ?

La gouvernance électronique peut se définir simplement comme un mode de gestion accordant une large part au numérique dans les méthodes, process, règles et orga-nisations mises ou à mettre en place dans un pays donné, dans le but de permettre de meilleures interac-tions, une plus grande transparence et une meilleure qualité de services dans les relations entre l’État et ses démembrements (GtoG), l’État et

les entreprises (GtoB) et l’État ses concitoyens (GtoC).Le média via lequel ces interactions s’opèrent est le numérique sous toutes ses formes.Les e-Services administratifs, l’in-tranet gouvernemental, les appli-cations métiers verticales dans chaque Administration, les e-Dé-clarations etc. n’en sont que les exemples plus visibles.La gouvernance électronique doit s’appuyer sur un framework tech-nique, juridique, réglementaire et humain à même de garantir la sé-curité et la confiance dans les tran-

sactions numériques, l’interopé-rabilité des plates-formes, l’accès pour tous et à des coûts réduits aux services numériques sur toute l’étendue du territoire, l’assurance de la formation des usagers (Admi-nistration, Entreprise, Citoyen) pour une meilleure appropriation des services gouvernementaux.C’est à ce niveau que réside toute la complexité de la mise en place d’une gouvernance électronique.

Rapprocher le citoyen de l’Adminis-tration, en assurant dans la transpa-rence, une égalité d’accès à des ser-

Le rôle des entreprises nationales dans la mise en oeuvre de la gouvernance électronique

vices de qualité, tel est, in fine, le but de l’Egouv. Quels sont les process mis en place par le GOTIC pour aider le Gou-vernement à atteindre cet objectif ?

Le GOTIC a participé à tous les sé-minaires sur la révision du schéma directeur de la gouvernance élec-tronique en mettant à disposition, gratuitement, des experts locaux de haut niveau dans tous les ate-liers de réflexion sur ce projet.Le GOTIC a partagé des docu-ments de référence qui devraient permettre la finalisation de ce sché-ma directeur, produit des Livres

Blancs et des benchmarks pays sur les différents chapitres de ce projet en mettant en exergue les bonnes pratiques et les référentiels à adop-ter et implémenter afin que le sec-teur privé local participe pleinement à ces projets.

Des entreprises-membres du GOTIC ont élaboré des solutions et proposé des POOC (Proof of concept) dans les secteurs de l’e-AGRI, l’e-Enseignement et l’e-San-té. Nous déplorons malheureusement le fait que nos entreprises n’aient

pas été toujours soutenues, dans la mesure où les capacités, les com-pétences et les solutions locales existent et peuvent être parties pre-nantes du projet de Gouvernance électronique de la Côte d’Ivoire.

Quelles sont les opportunités que l’Egouv offre aux citoyens et aux en-treprises du secteur en Côte d’Ivoire?

Les opportunités offertes par l’Egouv aux citoyens et entreprises ne sont plus à démontrer. Nous citerons, cependant, princi-palement la transparence dans les

« Le GOTIC est prêt à accompagner l’État »

Le Groupement des opérateurs du secteur des TIC (Gotic) veut mettre son expertise à la disposition de l’État dans la réalisation de son projet de gouver-nance électronique. Son président, Patrick Mbengue, en donne l’assurance.

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TECHNOLOGIES & USAGES

relations avec les services de l’ad-ministration, la réduction des coûts d’approche (Transport, Temps d’at-tente) pour obtenir les actes admi-nistratifs et la suppression des obs-tacles tarifaires non réglementaires (corruption, prébendes etc.). Une simple évaluation de ces postes de charges pour les citoyens et en-treprises permettrait de mettre en évidence les gains pour nos conci-toyensLa capacité de suivre ses dossiers, la possibilité de faire des réclama-tions directes sur les plates-formes de CRM gouvernementaux seront autant d’accélérateurs favorisant la réduction des coûts d’opportunités pour nos entreprises et l’améliora-tion de la célérité de nos décisions d’investissement etc.

Contenus-infrastructures-connectivi-té : 3 éléments essentiels pour bâtir une bonne gouvernance numérique. Quelle est la situation de la Côte d’Ivoire en ces domaines et quel est l’apport du GOTIC par rapport à ce triptyque ?

Le triptyque que vous citez est ef-fectivement essentiel dans une stratégie de gouvernance numé-rique. A notre avis, les choix stratégiques opérés par la Côte d’Ivoire, en l’occurrence le déploiement d’un backbone national de fibre optique en vue du maillage du territoire en infrastructures de connectivité, l’installation d’un point d’échange Internet pour réduire le coût de la bande passante internationale, le déploiement de data center pour gérer les informations, applications et données gouvernementales et

enfin la défiscalisation des équipe-ments terminaux pour faciliter l’ac-cessibilité sont de bons choix.La Côte d’Ivoire est d’ailleurs as-sez avancée sur ces sujets, ce qui explique les progressions dans l’in-dice de maturité numérique 2016 du pays par rapport aux années précédentes.Des entreprises, membres du GO-TIC, œuvrant dans les filières de la vente et de la distribution d’équipe-ments et d’infrastructures TIC ont enregistré des inflexions positives de leur chiffres d’affaires en 2015-2016 grâce aux projets précités.Cependant le choix des contenus et des applicatifs utilisés au niveau de l’État de Côte d’Ivoire et ses administrations centrales et dé-centralisées dans le cadre du pro-gramme EGOUV, suscite à notre niveau une grande perplexité et une totale incompréhension car la prio-rité semble être accordée à des so-lutions propriétaires et étrangères. Sur ce point, les benchmarks avec des pays comme le Maroc et la Tu-nisie ont montré que les entreprises et start-up locales ont fait des sauts dimensionnels et qualitatifs grâce à des politiques volontaristes de faci-litation d’accès à ces marchés.En Côte d’Ivoire, les sociétés membres du GOTIC disposent pour certaines de solutions pour adres-ser ces besoins et pour d’autres de savoir-faire pour développer des contenus appropriés.De plus, des attelages stratégiques entre des opérateurs / start-up ivoi-riennes et des opérateurs interna-tionaux ont été construits pour être en mesure d’apporter des réponses rapides aux besoins en applica-tions et contenus du projet national

de Gouvernance Electronique.A ce jour, nous espérons encore pouvoir bénéficier de ces grands chantiers numériques ; ce qui à n’en point douter favorisera d’une part le développement et la fertilisation de l’écosystème numérique local et d’autre part la création d’emplois dans le secteur.Le GOTIC est toujours prêt à jouer pleinement sa participation et la dernière preuve en date de cette bonne volonté est sa proposition à l’Agence Nationale de Service Uni-versel TIC (ANSUT) une plateforme de partenariat dans ce sens.

Votre appréciation de la dynamique Egouv mise en place par le Gouverne-ment ?

La dynamique e-Gouv en Côte d’Ivoire avance au rythme des contraintes de ce type de projet.Au chapitre des points forts : nous pensons que la Côte d’Ivoire s’est doté d’un excellent schéma direc-teur e-Gouv avec un portfolio de projets bien identifiés et en ligne avec le PND 2016-2020 et la vi-sion de l’émergence du gouverne-ment actuel. Egalement la mise en œuvre opérationnelle du e-Gouv a été confiée de manière prioritaire à une structure (l’ANSUT) qui bénéfi-cie des moyens logistiques et finan-ciers et dispose de mécanismes de mobilisation de ressources pour sa mise en œuvre.Par ailleurs, les préalables juri-diques, réglementaires pour un pro-jet e-Gouv sont bouclés avec tous les dispositifs nécessaires pour protéger les données à caractère personnel et instaurer la confiance

numérique.Enfin nous commençons à dispo-ser d’une assez bonne capillarité d’infrastructures ce qui permettra d’aller plus loin dans la numérisa-tion des activités aussi bien au plan économique que social.Au chapitre des points faibles, nous déplorons principalement la faible participation des acteurs de l’écosystème local (entreprises et start-up) dans l’élaboration et l’im-plémentation des contenus et solu-tions numériques , la trop grande disparité des choix et architectures technologiques dans l’IT de l’ad-ministration ivoirienne, le choix exclusif de solutions propriétaires sur l’intranet gouvernemental et les plateformes de collaboration, et la forte acculturation numérique des entreprises, administrations et ci-toyens.Les principales recommandations du GOTIC porteront donc bien évidemment sur le nécessaire re-cadrage du pilotage de notre pro-jet e-Gouv vers le paradigme de l’Open Gouv, principal facteur clé de succès des pays qui ont réus-si dans leur gouvernance électro-nique.L’Open Gouv s’articule autour des principes suivants :• équiper les administrations de

solutions fabriquées locale-ment en s’appuyant sur l’ex-pertise existante dans le pays (Entreprises GOTIC, Start-up locales, écosystème de parte-naires et alliances numériques d’opérateurs).

• proposer des choix techno-logiques basés sur des inno-vations frugales (solutions, infrastructures, équipements)

peu coûteuses et adaptées aux niveaux des pratiques techno-logiques du pays.

• penser Open Innovation dans les solutions mises en œuvre au sein des Administrations, tout en assurant un bon mix solutions libres et solutions propriétaires afin de réduire le Total cost for ownerships (TCO) et garantir une maîtrise de la maintenabilité des applications au niveau du pays.

• mettre l’accent sur des disposi-tifs de formation de masse pour améliorer la culture digitale des futurs usagers des services nu-mériques du pays (Passeport TIC proposé par le GOTIC).

Sur tous ces points, le GOTIC est prêt à accompagner l’État Ivoirien, via l’ANSUT ou toute autre struc-ture, dans le cadre de plateformes de collaboration gagnant-gagnant.

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À propos du GOTIC

Le GOTIC est le Groupement patronal des entreprises du secteur des TIC en Côte d’Ivoire.Il a été créé en 2009, avec pour mission de regrouper tous les acteurs du numérique au sein d’une seule plate-forme en vue de défendre leurs intérêts, promouvoir les entreprises du secteur et agir pour la vulgarisation du numérique dans tous les secteurs d’activité de la Côte d’Ivoire. A ce jour, le GOTIC compte une centaine d’en-treprises de tailles différentes (TPE aussi bien que mul-tinationales) et d’origines diverses (Côte d’Ivoire, Ouest-Afrique, Europe, etc.).

PATRICK MBENGUE Président du GOTIC

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INNOVATION/ START-UP

En 2015, dans un souci d’accompagne-ment accru de notre jeunesse créative dans le domaine du numérique, une ré-flexion a été initiée par le Ministère de l’Economie Numérique et de la Poste, afin de créer un cadre plus propice à l’épanouissement de nos jeunes entre-preneurs.

A l’issue de cette réflexion, plusieurs personnes physiques et morales se sont associées pour rédiger les statuts de la Fondation Jeunesse Numérique.L’objectif de cette Fondation associative est d’accompagner les meilleurs jeunes Ivoirien(ne)s, porteurs/porteuses de projets numériques innovants, vers la concrétisation de leurs initiatives en des entreprises viables et opérationnelles.« Faire des meilleures graines de magni-fiques fleurs… », comme dirait l’autre.

L’écosystème qui est en train d’être mis en place par la Fondation est inclusif. Il voudrait tirer le meilleur parti des initia-tives existantes : les organisateurs de concours d’innovation pour les jeunes, les incubateurs, les accélérateurs, etc.

Il s’agit réellement de joindre les forces et les compétences afin de les mettre au service de la jeunesse ivoirienne inno-vante et dynamique.

Ce que la Fondation Jeunesse Numé-

rique apporte, c’est un cadre d’accom-pagnement plus complet et efficace pour les start-up, avec notamment des infrastructures d’accueil, des confé-rences, des sessions de formation et de coaching, des mises en relations stra-tégiques avec des investisseurs, des clients et des partenaires potentiels.

La porte est ouverte à de nouvelles ad-hésions de personnes physiques ou mo-rales partageant notre vision.

Au regard de la première promotion de jeunes, on constate que les porteurs de projets s’illustrent dans des domaines extrêmement variés : depuis l’éducation jusqu’à l’agriculture en passant par les transports, la sécurité, la santé, la com-munication et le marketing.

Une part de ces projets s’appuie sur des compétences robustes en développe-ment informatique.

En Côte d’Ivoire, les premiers pas de la numérisation de l’administration pu-blique ont été implémentés par la Socié-té Nationale de Développement Infor-matique (SNDI). Il serait bon que celle-ci collabore avec certains des jeunes por-teurs de projets.

La gouvernance électronique doit per-mettre entre autres d’améliorer l’effica-

cité et la transparence :-des processus administratifs (e-Admi-nistration) ;• de la fourniture de services publics

en ligne : demandes d’actes admi-nistratifs, de bourses, etc. (e-ser-vices).

• par une meilleure satisfaction du citoyen au quotidien, elle peut ac-croître son implication dans la vie politique du pays, dans le proces-sus de décision.

L’e-Gouvernance, au-delà du e-Admi-nistration et des e-services, comprend donc l’e-Démocratie (sondages, fora, vote en ligne).

Dans le domaine de la gouvernance comme dans tant d’autres, le champ des possibles améliorations, grâce aux TIC, est vaste. Nous gagnerions à capi-taliser sur les idées innovantes de notre jeunesse pour avancer.

Les jeunes innovateurs numériques révolutionnent de nombreux domaines dont celui de la gouvernance électronique !La numérisation de l’Administration publique est un vaste chantier qui né-cessite l’apport de toutes les intelligences. Et les jeunes innovateurs en-tendent y prendre part.

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LINDA VALLEEConseiller Technique au MICENUP

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INNOVATION/ START-UP

Qu’est- ce qui justifie la mise en œuvre du SIGFAE ?

La Côte d’Ivoire, à travers la vision du Président de la République, SEM Alassane Ouattara, ambitionne d’être un pays émergent à l’horizon 2020. Et pour atteindre cet objectif, l’État a dé-cidé entre autres chantiers, de moder-niser son Administration publique. En effet, nous avons une Fonction Publique de carrière qui emploie une grande part de la population active. Devant l’accroissement des effectifs des fonctionnaires et des agents de l’État , l’obsolescence des infrastructures, des équipements et les difficultés qui en ré-sultent (lenteurs administratives, ges-tion inefficace de l’Administration, etc.), le Ministère de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administra-tion a entrepris d’informatiser les outils de Gestion des Ressources Humaines

de l’État dont il a la charge à tra-vers le Système Intégré de Gestion des Fonctionnaires et Agents de l’État (SIG-FAE).

Quels avantages tirez-vous de l’utili-sation du SIGFAE en tant que Gestion-naire des Ressources humaines du ministère ?

En ma qualité de gestionnaire des res-sources humaines motivé par l’atteinte des résultats, j’ai recours au SIGFAE pour une gestion efficace des fonction-naires et agents de l’État mis à la dis-position du ministère. Dans le cadre des activités de la direction, cet outil facilite la communication et l’interaction avec le Ministère de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration concernant toutes

KONATE Sékou, Sous-Directeur des Ressources Humaines au Ministère de la Communication, de l’Economie Numérique et de la Poste (MICENUP).

APPLICATIONS ET METIERS

les étapes de validation du recrutement d’un fonctionnaire mis à disposition ou affecté au Ministère de la Communica-tion, de l’Economie Numérique et de la Poste (MICENUP). Il raccourcit les étapes et les délais de traitement des dossiers administratifs avec en prime, une économie considérable réalisée sur les coûts liés au déplacement vers la Fonction Publique et à la consomma-tion du support papier. Enfin, il permet de donner ou d’avoir accès à l’information concernant la situation administrative des agents, en tout lieu et à tout moment. En somme, avec le SIGFAE, j’ai la sa-tisfaction de garantir aux fonctionnaires et agents du ministère, une bonne qua-lité d’offre de services.

Quelles difficultés rencontrez-vous dans l’utilisation du SIGFAE et quelles propositions pouvez-vous faire pour son amélioration ?

Ce ne sont pas des difficultés rela-tives au système lui-même ; le sys-

tème est bon et il s’améliore. Les obstacles portent plu-tôt sur les aspects tech-niques, infrastructurels et hu-mains. Il faudrait poursuivre l’équipement des services en matériels informatiques

et une plus large connexion à l’internet. Les capacités des gestionnaires des ressources humaines doivent être ren-forcées pour une meilleure maîtrise du système.

De façon générale, quel serait selon vous l’apport du numérique pour amé-liorer la performance de l’Administra-tion ivoirienne ?

En ma qualité de Sous-DRH, je puis affirmer que les TIC et la Gestion des Ressources Humaines sont la clé du succès de toute Administration pu-blique et privée qui aspire à la moder-nisation de ses procédures de gestion du service public. Le MICENUP et le MFPRA doivent renforcer leur synergie de moyens et d’actions en termes de formation des agents et d’équipements des services pour que la gestion numé-rique de l’Administration ivoirienne soit une réalité.

«J’ai recours au SIGFAE pour une gestion efficace des fonctionnaires et agents de l’État mis à la disposition du ministère.»

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LA REDACTION

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ZOOM

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13 Janvier 2017

Visite des structures sous-tutelle .Le Ministre de la Communication, de l’Economie Numerique et de la Poste, Bruno Nabagné Koné, a entamé une série de visites des structures sous tutelle: Fraternité-Matin, EDIPRESSE, RTI, ISTC, CIJP, FSDP, CSP, AIP

19 Janvier 2017

Passation des charges au Ministère de la Communication : Après les mots des Ministres, il a été procédé à la transmission des documents et à la signature du procès verbal de passation.

Le Ministre Bruno Nabagné Koné, a visité, en compagnie du Vice-Président, Daniel Kablan Duncan, de la Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Raymonde Goudou Coffie, le vendredi 31 mars 2017, le site de 180 ha, en cours d’aménagement, mis à la disposition du Village des Technologies de l’In-formation et de la Biotechnologie (VITIB) à Grand-Bassam.

31 mars 2017

Africa IT & Telecom Forum - 7e edition : Ouverte par le Ministre de la Commu-nication, de l’Economie Numérique et de la Poste, Porte-parole du Gouverne-ment, Bruno Nabagné KONE, cette édition s’est articulée autour du thème : « L’Administration africaine à l’heure du numérique »

10 avril 2017

Mobile World Congress de Barcelone - GSMA : Le Ministre de la Communica-tion, de l’Economie Numérique et de la Poste, Porte-parole du Gouvernement, Bruno Nabagné KONE, a conduit une importante délégation à Barcelone en Espagne.

27 février au 1er mars 2017

Séminaire d’orientation stratégique du MICENUP avec les PCA, DG des struc-tures s/tutelle et les Membres du Cabinet du Ministère au VITIB à Grand-Bassam.

20 avril 2017

KIGALI - 3e édition du sommet Transform Africa : Le Ministre de la Communica-tion de l’Economie Numérique et de la Poste, Porte-parole du Gouvernement, Bruno Nabagné KONE, est invité, au titre de la Côte d’Ivoire, à participer à la 3e édition du sommet. «Villes Intelligentes, Développement Accéléré», tel est le thème retenu pour cette édition.

Les députés de la Commission des Affaires Sociales et Culturelles (CASC) de l’Assemblée Nationale ont adopté, à l’unanimité, le nouveau projet de loi sur la presse notamment la loi portant régime juridique de la presse et celle portant sur la communication audiovisuelle.

05 mai 2017 10 mai 2017

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INNOVATION/ START-UP

ACTUAL-ITLE MAGAZINE D’ INFORMATION DE L’éCONOMIE NUMéRIQUE