academie de paris
DESCRIPTION
ricercaTRANSCRIPT
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 1/50
ACADÉMIE DE PARIS
UNIVERSITÉ RENÉ DESCARTES
FACULTÉ DE MÉDECINE COCHIN-PORT ROYAL
Chaires de Psychophysiologie, Physiologie, Maladies Endocriniennes et Métaboliques
ENSEIGNEMENT DE NEUROENDOCRINOLOGIE
Directeurs : Professeur André Soulairac et Prof. Ag. Ass. Sylvain Poenaru
DIPLÔME D’ ÉTUDEEN NEUROENDOCRINOLOGIE
THÈSE
DIABÈTE INSIPIDE EXPÉRIMENTAL
Docteur Michele Iovino
Présentée et soutenue publiquement le 9 décembre 1981 chez l’ Hôpital SainteAnne, Unité Georges Cabanis, 5 rue Cabanis, 75014 Paris.
Travail effectué au Laboratoire de Neuroendocrinologie, U.E.R. Biomédicale,sous la direction du Prof. S. Poenaru, Faculté de Médecine, 45, rue des SaintsPères, 750270 Paris Cedex 06.
Année Universitaire 1980-1981
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 2/50
Table des matières
INTRODUCTION…………………………………………………………… page 3
TRACTUS ET VOIE À ADH…………………………………………….. page 5
NEUROTRASMITTEURS ET ADH……………………………………….. page 10
MORPHINOMIMETIQUES, RECEPTEURS OPIOIDES ET ADH………… page 13
MATÉRIEL ET MÉTHODES………………………………………………. page 19
1) Etude de l’action d’une enképhaline synthétique (FK 33-824) sur lalibération de l’ADH chez le lapin……………………………………... page 20
2) Effets de l’administration intraventriculaire de Méthionine-Enképhalin
sur la syndrome polyuro-polydipsique par lésion des noyaux septauxventro-médians chez le rat……………………………………………... page 22
3) Effets de l’administration intraventriculaire de Méthionine-Enképhalinaprès lésions simultanées des noyaux septaux ventro-médians et del’organe sous-fornical chez le rat………………………………………..page 27
RÉSULTATS…………………………………………………………………..page 32
DISCUSSION………………………………………………………………….page 34
CONCLUSIONS……………………………………………………………….page 41
BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………..page 43
2
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 3/50
INTRODUCTION
Il est connu que certain formes de
diabète insipide de type central ont leur origine extra-post-
hypophysaire et même extra-hypothalamique.
En effet le système limbique joue an rôle important dans la
régulation de la libération de la vasopressine ou ADH.
Azzali et al. (1963) ont reporté que l’ablation de l’
amygdale et de l’ aire prépyriforme postérieure
provoque une diminution de le sécrétion des noyaux
supraoptiques. Hayward et Smith (1963) ont observé
une augmentation de la libération de l’ ADH après
stimulation électrique de l’ amygdale , l’ hippocampe, le
turbecule olfactif et la bande diagonale de Broca.
Enfin, Harvey et al. (1968) ont reporté que lésions des
noyaux septaux ventro-médians entraînent une syndrome
polyuro-polydipsique. D’ autre part, la synthèse des
morphinomimétiques a permis d’ évoquer un rôle dans le
sécrétion et/ou la libération de l’ ADH. Ce rôle a été
évoqué par Weitzman et al. (1977), qui à la suite
3
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 4/50
de l’administration intraveineuse de la β-endorphine chez le
lapin a observé une augmentation plasmatique d’ ADH, et
par Bisset et al. (1978) chez le rat et par Iovino (1981)
chez le lapin utilisant la méthionine-enképhaline
synthétique.
Nous nous sommes ainsi proposer de vérifier l’hypothèse
d’une éventuelle intervention des morphinomimétiques
dans l’étio-pathogénie du diabète insipide, surtout dans les
formes d’origine extrahypothalamiques.
Un tel but nous a réclamé d’éclairer d’abord les problèmes
concernant les voies et le tractus à ADH, les rapports
existants entre neurotransmetteurs et la sécrétion et/ou la
libération de l’ ADH.
4
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 5/50
TRACTUS ET VOIES À ADH
En plus de la voie neurosécrétrice classique supraoptico- et
paravetriculo-posthypophysaire, des expériences de
destruction chez le singe révèlent l’ existence d’ une voie
accessoire vers le système capillaire porte de la zone
externe de l’éminence médiane (Zimmerman et Antunes,
1976), cette voie est vasopressinergique et, à moins degré,
oxcytocinique. Des fibres vasopressinergique qui
proviennent du noyau paraventriculaire (PVN) ne terminent
pas exclusivement dans la posthypophyse, mais le 25% se
projette dans l’ adenohypophyse (Dyer, 1978). Cet
hormone a un rôle, peut-être, dans la fonction de
l’hypophyse antérieur. En effet, la surrénalectomie, chez le
rat, augmente le contenu en vasopressine et neurophysine
immunoréactive des fibres nerveuses se dirigeant vers
le système porte. L ’administration de
5
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 6/50
glucocorticoїdes produit l’effet inverse (Zimmerman et al.,
1978).
La déshydratation appauvrit le contenu hormonal de
l’hypophyse postérieure, mais elle n’affecte pas le contenu
des axones qui se dirigent vers le système porte. La
déshydratation s’accompagne également d’une élévation de
la quantité de neurophysine contenu dans les tanycytes de
l’éminence médiane (Zimmerman et al., 1978).
Le système magnocellulaire projette également vers
l’organe vasculaire de la lamina terminale (OVLT)
(Zimmerman et Antunes, 1976). Les cellules du noyau
suprachiasmatique (SCN), même, contiennent de la
vasopressine et de la neurophysine associée (Zimmerman et
al., 1978). Des fines fibres émanant de ces cellules
projettent directement en direction dorsale vers le noyau
paraventriculaire (PVN).
La vasopressine a été mis en évidence aussi dans l’
amygdale et le thalamus du rat (Weindl et Sofroniew,
1976).
6
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 7/50
Brownfield et Kozlowski (1977) ont reporté une voie
vasopressinergique qui se projette du PVN vers le plexus
choroїd ventral.
Schultz et al. (1977) ont reporté changement ultrastructural
dans le plexus chroїd après déshydratation ou
administration de vasopressine exogène, qui suggère an
rôle de la vasopressine dans ce structure.
Autres auteurs ont trouvé des fibres nerveuses
vasopressinergique dans :
a) septum médian et latéral, thalamus dorsal et latéral,
habenula, complexe amygdaloїdien (basolatéral et ventromédian)
et tractus olfactif (Kozlowski et al., 1978).
b) tegmentum du mésencéphale, substance grise du
mésencéphale, noyau de Edinger-Westphal, tegmentum
paralemniscal et locus coëruleus (Swanson, 1977).
c) Noyau moteur du vague et noyau du tractus solitaire
(Swanson, 1977).
7
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 8/50
Enfin, Simpson et Routtemberg (1972) et Summy-Long et
al. (1976 et 1978) ont identifié la vasopressine au niveau de
l’organe sous-fornical (SFO). Cet organe, qui fait partie
(avec l’organe vasculaire de la lame terminale, l’organe
sous-commissurale et l’aire postrema) des structures
circumventriculaire (Epstein, 1978), joue an rôle dans les
mécanismes neuroendocriniens qui contrôlent le
comportement dipsyque, l’équilibre hydrique et,
probablement, la tension artérielle. En effet,
l’administration d’extracts de SFO provoque diurèse,
natriurèse et kaliurèse (Summy-Long et al., 1976).
Les données que nous avons mentionné sur les tractus
principaux et accessoires à ADH ont nous conduit au
schéma suivant (Fig. 1).
8
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 9/50
Fig. 1 : Tractus et voies à ADH
MFC : medial-frontal cortex ; Th : Thalamus ; CGI: Gyrus Cinguli; CN:
Caudate Nucleus; HA: Habenula; CHOP: Choroїd Plexus; VMS:
Ventromedial septum ; ASN : Accumbens Septi Nucleus ; SNC :
Suprachiasmatic Nucleus ; AT : Accessor Tractus ; MES : Mesencephalon ;
AMY : Amygdale ; BS : Brain Stem ; OVLT : Organum Vasculosum Lamina
Terminalis ; PVA: Paraventricular Area ; CSF : Cerebrospinal Fluid ; SC :
Spinal Cord ; SON : Supraoptic Nucleus ; SFO : Subfornical Organ ; PVN :
Paraventricular Nucleus ; ME : Median Eminence ; SOHT : Supraoptic-
9
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 10/50
Hypophyseal Tractus ; PVHT : Paraventricular-Hypophyseal Tractus ; POP :
Portal Plexus ; HHT : Hypothalamic-Hypophyseal Tractus ; AHY :
Adenohypophysis ; NHY : Neurohypophysis.
NEUROTRAMITTEURS ET ADH
Contrôle adrénergique : les drogues adrénergiques comme
la noradrénaline inhibent la libération de l’ ADH.
L’administration d’adrénaline ou de noradrénaline
provoque l’inhibition de la libération d’ ADH par une
action, surtout, périphérique sur les barorécepteurs mais
aussi par un mécanisme central. En effet l’administration de
noradrénaline dans le III ventricule inhibes la libération d’
ADH (Barker et al., 1971 ; Moss et al., 1971). Barker et al.
(1971) avec l’application de la technique de la stimulation
antidromique aux cellules du noyau supraoptique et
paraventriculaire a démontré chez le chat que la dopamine,
10
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 11/50
la noradrénaline et la sérotonine réduisent l’activité
électrique de ces cellules.
Acétylcholine et ADH : Dale, dès 1914, postule l’
existence d’ une médiation acétylcholinergique sur la
sécrétion de l’ ADH. Pickford (1947) prouve que
l’acétylcholine joue en rôle primordial dans les mécanismes
neuroniques qui supportent la fonction de synthèse et de
libération de l’hormone antidiurètique ; elle établit que des
cellules cholinoceptives se trouvent dans les neurones des
noyaux supraoptiques. L’introduction du di-iso-propyl-
fluoro-phosphate, un anticholinestérasique
organophosphoré de synthèse, induit une antidiurèse
durable par suite de la prolongation de la durée de vie de l’
acétylcholine endogène (Duke et al., 1950). Inversement,
une drogue cholinolytique telle que l’atropine a permis à
Soulairac et al. (1969) de mettre en évidence, sur le plan
histologique, des images de neurosécrétion témoignant de
la dépression de cette fonction, concurremment à11
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 12/50
l’apparition d’une syndrome polyuro-polydipsique. Par
ailleurs la nicotine, réactif pharmacologique connue de
longue date, est douée d’une action cholinoactivatrice dont
les effets stimulants sur les structures neurosécrétoires
hypothalamiques antérieures sont connus de long date
(Motzfeld, 1917) et l’antidiurèse
consécutive est liée à la libération de vasopressine (Husain
et al., 1975 ; Hayward et Pavasuthyprisit, 1976).
Ach
Fig. 2 : Stimulation de la production de l’ADH par l’ACh dans les neurones
vasopressinergiques.
Ach : acétylcholine ; PV : pro-vasopressine ; VN : asopressine-neurophysine ;
V : vasopressine.
12
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 13/50
MORPHINOMIMETIQUES, RECEPTEURS OPIOIDES
ET ADH
La découverte de ces peptides a suivi celle de ce qu’on
appelle les récepteurs opiacés du cerveau. L’existence de
ces récepteurs opiaces a posé la question de la nature des
candidats physiologiques de ces récepteurs (Terenius,
1973 ; Simon et al., 1973 ; Pert et Snyder, 1973). Cela a
abouti tout d’abord à la découverte, en 1975, de deux
pentapeptides : la méthionine-enképhaline et la leucine-
enképhaline qui sont principalment localisé dans le cerveau
(Huges et al., 1975). Quelques gros peptides, appelés13
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 14/50
endorphines ont ultérieurement été découverts (Watson et
al., 1979).
Il existe 3 endorphines connues, qui, par ordre décroissant,
sont appelées: β-endorphine, γ-endorphine et α-
endorphine. Ces endorphines sont localisées
principalement dans la glande hypophysaire et moins dans
le cerveau (Bradbury et al., 1976 ; Guillemin, 1977).
La découverte de ces endorphines a été le résultat de deux
observations:
a) il s’est avéré que le système nerveux des mammifères
contenait des récepteurs présentant une grande affinité avec la
morphine et les composés apparentés ;
b) chez les animaux soumis aux tests la douleur peut être
allégée par la stimulation électrique de certaines zones
cérébrales. Cette analgésie induit par stimulation peut être
neutralisée par un antagoniste de la morphine, tel que le naloxone
(Akil et al., 1978).
Il s’est avéré que la met-enképhaline correspondait à la
séquence amino-acidique 61-65 de l’hormone hypophysaire14
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 15/50
à 91 acides aminés, la β-lipotropine. Les trois autres
endorphines connues correspondent également à une partie
de la séquence amino-acidique de la β-lipotropine.
Pourtant, la β-endorphine correspond à la β-lipotropine 61-
91, la γ-endorphine à la β-lipotropine 61-77 et l’ α-
endorphine à la β-lipotropine 61-76. Toutes les
endorphines et les enképhalines ont donc une parenté avec
la structure moléculaire de la β-lipotropine.
Récepteurs des morphinomimetiques : on a été démontré 4
type de récepteurs :
1) récepteurs μ associés à la morphine ;
2) récepteurs k associés à la ketocyclazocine ;
3) récepteurs σ associés à la N-allylnorphenazocine ;
4) récepteurs δ associés à les endorphines.
Localisation des récepteurs opioides :
15
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 16/50
a) Système mésencéphalo-limbique : cortex limbique,
amygdale, septum, hyppocampe, thalamus, hypothalamus, locus
coeruleus, corpus striée.
b) Neocortex.
c) Moelle épinière.
d) Plexus mienterique.
La méthionine-enképhaline et la leucine-enképhaline sont
sécrété par les cellules secrétant le GH, les endorphines par
les cellules secrétant l’ACTH.
La libération d’une molécule d’ACTH est accompagné
d’une molécule de β-lipoptropine. Tous les système de
contrôle central de l’ACTH sont les mêmes que pour la β-
lipotropine.
Les morphinomimetiques sont impliqués dans la
conduction de la douleur, dans l’activité motrice et dans la
régulation de l’humeur et des phénomènes affectifs (Akil et
al., 1978). Administré à fort doses, elle provoque un état16
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 17/50
semblable à l’état catatonique avec retardement moteur
(Bloom et al., 1976).
Enfin, les morphinomimetiques ont une action de
neuromodulateur dans la neurosécrétion hypothalamo-
hypophysaire. Elles donnent une augmentation de la
sécrétion du GH et de la PRL et inhibent la libération de
FSH, LH, et ACTH (Stubbs et al., 1978).
La β-endorphine injecté dans le III ventricule provoque
hyperglycemie et hyperglycosurie.
En ce qui concerne l’ ADH, Weitzman et al. (1977) chez le
lapin et Bisset et al., (1978) chez le rat, ont obtenu une
stimulation de la libération de l’ ADH à la suite de
l’administration intraveineuse de morphinomimetiques
synthétiques.
Dans ce contexte, nous avons proposé le suivant schéma
pour expliquer le mode d’action des morphinomimetiques
sur la stimulation de le sécrétion et de la libération de l’
ADH (Fig. 3).
17
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 18/50
Fig. 3 : Rôle possible des morphinomimetiques sur la stimulation de la
sécrétion et de la libération d’ ADH.
E : enképhaline ; Ach : acétylcholine ; OR : récepteurs opioides ; Stim. :
stimulus ; PV : pro-vasopressine ; V : vasopressine ; VN : vasopressine-
neurophysine.
Il est certaines que l’action des morphinomimetiques
s’exerce par l’intermédiaire des récepteurs opioides.
Les récepteurs opioides peuvent être situés dans le soma
(Fig. 3 : 1) ou sur les terminaisons cholinergiques des
neurones faisant synapse avec les cellules qui sécrètent de
l’ADH (Fig. 3 : 2). Dans ce contexte les enképhalines
(et/ou les endorphines) stimuleraient la sécrétion et la
libération de l’ ADH. Les morphinomimetiques pourraient
18
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 19/50
intervenir également au niveau des récepteurs situés sur les
terminaisons des neurones secrétant de l’ ADH (Fig. 3 : 3).
Celles-ci stimuleraient ainsi seulement la libération de
l’ADH.
MATÉRIEL ET MÉTHODES
Motivations :
a) Étant donné la pénurie des travaux concernant l’action
des morphinomimétiques exogène sur la sécrétion et/ou la
libération de l’ ADH, nous avons voulu, dans un premier temps,
vérifier nous même lors d’une expérimentation aigue l’action d’
une enképhaline synthétique (D-Ala-Méthionine-
Enképhalinamide : DALA ; FK 33-824 Sandoz) sur la libération
de l’ ADH chez le lapin.
19
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 20/50
b) Dans un deuxième temps nous nous sommes proposer
de vérifier l’éventuelle efficacité de l’enképhaline synthétique
DALA dans la syndrome polyuro-polydipsique secondaire aux
lésions expérimentales des noyaux septaux ventro-médians
(Harvey et al., 1965 ; Lubar et al., 1968), lésions qui
s’accompagnent de la dégénération des noyaux supra-optiques
(Tangapregassom et al., 1974).
c) Les résultat de cette deuxième expérience étant positif
ont nous conduit d’évoquer l’hypothèse de l’action des
morphinomimétiques par l’intermédiaire de l’organe sous-
fornical, comme organe de sécrétion accessoire d’ ADH. Afin de
vérifier cette hypothèse nous avons pratiquer chez le rat, recevant
de l’enképhaline synthétique, des lésions simultanés des noyaux
du septum ventromédian (VMS) et de l’organe sous-fornical
(SFO).
1) Étude de l’action d’une enképhaline synthétique
(DALA : FK 33-824) sur la libération de l’ ADH
chez le lapin.
20
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 21/50
L’FK 33-824 (D-Ala2-Méthionine-Enképhalinamide
synthétique ″long-acting″ : Sandoz, Basel) a été
administré pour voie intraveineuse a 5 lapins d’un poids
variant de 2-2.5 kg. L’FK 33-824 a été administré à la dose
de 0.05 mg en 1 ml de solution saline isotonique. Les
témoins reçurent une solution saline isotonique ou une
solution hypertonique (200 gr de Na Cl/L) à une dose de 1
ml/kg. Des dosages radioimmunologiques de l’ADH dans
le sang per la méthode de Kamoi et Hama (1978) ont été
pratiquée dans tous les lots avant et après l’administration
de la ″dose test″ (Fig. 4). A cette occasion nous avons
observé que soit l’FK 33-824 soit l’hypertonique saline
provoquent una augmentation de l’ ADH plasmatique, mais
l’effet de l’FK 33-824 sur la libération de l’ ADH est de
plus longue durée (Fig. 4).
21
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 22/50
Fig. 4 : Taux plasmatiques d’ADH dans les animaux qui ont reçu la
méthionine-enképhaline FK 33-824 (◙), la solution hypertonique (●) ou la
solution saline isotonique (○)
La flèche indique le temps de l’injection de FK 33-824 ou de la solution saline.
2) Effets de l’administration intraventriculaire d’une
Méthionine-Enképhaline synthétique (D-Ala2-Méthionine-
Enképhalinamide : FK 33-824) dans la syndrome polyuro-
polydipsique expérimental par lésion des noyaux septaux
ventro-médians (VMS) chez le rat.
L’étude a été mené chez 33 rats males adultes de race
Sprangue-Dawley d’un poids variant de 250-300 gr.,
répartis en 3 lots :
22
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 23/50
Lot A : témoins = 5 rats ;
Lot B : ″fausses interventions″ = 10 rats ;
Lot C : lésions du VMS = 18 rats.
Chaque animal a été placé dans une cage métabolique
permettant de mesurer la diurèse/24 h. Toutes les cages ont
été placées à leur tour dans une chambre avec température
et humidité constantes. Dans ce conditions la prise d’eau et
de la nourriture ont été ″ad libitum″.
Aux animaux du lot C une micro-canule métallique de type
″stainless steel″ d’un diamètre de 0.7 mm a été introduite
dans le ventricule latéral trois jour avant les lésions du
VMS. Le socle de celle-ci a été fixé à la boite crânienne
par ciment dentaire.
Les repères pour l’implantation de la canule et de l’atteinte
des VMS ont ét prises à l’aide d’un stéréotaximètre de type
″Stoelting Stereotaxic Instrument″ d’après l’Atlas de
Pellegrino et Cushman (1967) selon les coordonnées
suivantes :
a) pour l’implantation de la cannule :
-coordonnées rostro-caudales: à 1 mm en arrière du bregma.
-coordonnées médio-latérales: à 1 mm de la ligne médiane ;23
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 24/50
-coordonnées dorso-ventrales: à 5 mm de la boite
crânienne.
b) pour l’atteinte des noyaux VMS :
-coordonnées rostro-caudales: à 2.2 mm en avant du
bregma
-coordonnées médio-latérales: à 0 mm de la ligne médiane ;
-coordonnées dorso-ventrales : à 7.5 mm de la surface de la
dure mère.
Pour les lots B et C, l’ anesthésie pratiquées concerne l’
administration par voie intra-péritonéale de 45 mg pro kg
de Nembutal.
Pour les lésions électrolitiques des noyaux VMS nous
avons utilisé un ″Grass LM-4 Radiofrequency Generator″
comportant une électrode de thorium de 30 μm de diamètre
et des courants électriques de 5 mAmp/5 sec., d’un voltage
de 75 V, à une fréquence de 100 kHz.
L’administration intraventriculaire de D-Ala2-Méthionine-
Enképhalinamide (FK 33-824) au group C a été faite ainsi :
- le 4ème jour après lésions du MVS: 3.125 μg FK 33-824 ;
- le 5ème jour après lésions du MVS: 6.25 μg FK 33-824 ;24
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 25/50
- le 6ème jour après lésions du MVS: 12.5 μg FK 33.824.
Les choix des doses de FK 33-824 a été conditionnée par
l’expérience de Sprick et al. (1981).
Le 7ème jour les animaux ont été sacrifiés par décapitation.
A cette occasion des dosages radioimmunologiques de
l’ADH dans le sang par la méthode de Kamoi et Hama
(1978) ont été pratiqué dans tous les lots.
Des contrôles microscopiques des structures rhinencéphalo-
hypothalamiques ont été pratiquées dans les lots B et C. Ces
dernières ont confirmé la destruction des noyaux VMS (Fig.
5), et montré des images de dégénérescence au niveau des
noyaux supraoptiques dans le dernier lot des animaux.
25
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 26/50
Fig. 5 : Section frontale d’une lésion électrolityque des noyaux VMS. L :
lésion au niveau du MVS ; CO : chiasma optique ; CC : corps calleux ; cpn :
noyaux caudé et putamen ; cba : commissure blanche antérieure.
RESULTATS :
A) Diurèse/24 heures (Fig. 6) :
On remarque :
1) la constante de la diurèse/24 h dans les lots A et B ;
2) l’augmentation nette de la diurèse/24 h le 3ème jour dans
le lot C ;
26
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 27/50
3) la diminution progressive de la diurèse/24 h dans le lot C
lors de l’administration de l’ enképhaline synthétique (FK 33-
824).
Fig. 6 : Diurèse/24 h dés trois lots d’animaux. Lot A : témoins ; lot B :
″fausse intervantion ″ ; lot C : lésions du MVS.
Dans le lot C nous avons administré pour voie intracerebroventriculaire l’
enképhaline synthetique (FK 33-824) à partir du 3ème jour.
B) ADH plasmatique (7ème jour) (Fig. 7).
On constate d’une part les taux d’ADH quasimentsuperposable chez les lots A (2.1 ± 0.5 μU/ml) et B (2.3 ±
0.6 μU/ml ) et d’autre part leur diminution dans le lot C
(1.1 ± 0.1 μU/ml).
27
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 28/50
Fig. 7 : Taux plasmatiques d’ ADH dans les trois lots le 7ème jour.
3) Effets de l’administration intraventriculaire d’une
méthionine_enképhaline synthétique (D-Ala2-Méthionine-
Enképhaline : FK 33-824) après lési ons simulanées des
noyaux VMS et de l’organe sous-fornicale (SFO).
L’ étude a été mené chez 51 rats males adultes de race
Sprangue-Dawley d’ un poids variant de 250-300 gr.,
répartis en 4 groups :
- group A : témoins (control) = 5 rats ;
- group B : ″fausse intervention″ = 10 rats ;
- group C : lésions du MVS = 18 rats ;
- group D : lèsions du SFO+VMS = 18 rats.
28
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 29/50
Chaque animal a été placé dans une cage métabolique
permettant de mesurer la diurése/24 h. Toutes les cages on
été placées à leur tour dans une chambre avec température
et humidité constantes. Dans ces conditions la prise d’eau et
de la nourriture ont été ″ad libitum″.
Aux animaux du group C et D une microcanule métalique
de type « stainless steel » d’un diamètre de 0.7 mm a été
introduite dans le ventricule latéral trois jour avant les
lésions du VMS et de SFO. Le socle de celle-ci a été fixé à
la boite crânienne par ciment dentaire.
Les repères pour l’atteinte de l’ SFO a été prises à l’aide d’
un stéréotaximètre de type ″Stoelting Stereotaxic
Instrument″ selon les coordonnées suivantes:
- coordonnées rostro-caudales : à 1 mm en arrière de
bregma ;
- coordonnées médio-latérales : à 0 mm de la ligne
médiane ;
- coordonnées dorso-ventrales : à 5 mm de la surface de la
dure mère.
Pour le lésions électrolytiques de l’SFO nous avons utilisé
29
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 30/50
un ″Grass LM-4 Radiofrequency Generator″ comportant
une électrode de thorium de 30 μm de diamètre et des
courants électriques de 5 mAmp/5 sec., d’un voltage de 75
V, à une frequence de 100 kHz.
Les lésions des noyaux VMS et de l’SFO ont été fait dans
la même session.
L’administration de la DALA a été fait selon l’expérience
de Sprick et al. (1981) : nous avons doublé le 2ème jour et
triplé le 3ème jour d’administration les doses de la DALA.
Le 7ème jour les animaux ont été sacrifié par décapitation. À
cette occasion des dosages radioimmunologiques de l’ADH
dans le sang par la méthode de Kamoi and Hama (1978) ont
été pratiqué dans tous les 4 groups. Des contrôles
microscopiques des structures rhinencéphalo-
hypothalamiques et circumventriculaires ont été pratiquées
dans les groups C et D. Elles ont démontré la destruction
des noyaux VMS (Fig. 5) et de l’ SFO (Fig. 8 b).
30
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 31/50
Fig. 8 a : Microphotographie d’ un organe sous-fornicale (SFO) intact. Le
SFO est dans le cercle.
31
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 32/50
Fig. 8 b : Microphotographie d’ une lésion électrolytique d’ un organe
sous-fornicale (SFO). Le SFO lésioné est dans le cercle.
32
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 33/50
RESULTATS
A) Diurèse/24 heures (Fig. 9)
On remarque :
1) La constante de la diurèse/24 h dans les groups A et B ;
2) L’augmentation nette de la diurèse/24 h le 3ème jour dans
les groups C et D ;
3) La diminution progressive de la diurèse/24 h dans le
group C lors de l’administration de la DALA ;
4) Le constant haut niveau de la diurèse/24 dans le group
D lors de l’administration de la DALA.
Fig. 9 : Diurèse/24 h des 4 groupes d’animaux.
Group A : témoins ;
Group B : fausses intervention″ ;
Group C : lésions du VMS ;
Group D : lésions du SFO+VMS.
33
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 34/50
Dans le group C et D nous avons administré pour voie intraventriculaire la
DALA à partir du 3ème jour.
B) ADH plasmatique (7ème jour) (Fig. 10)
On remarque :
1) Les taux d’ADH quasiment superposable chez le
group A (2.1 ± 0.5 μU/ml) et B (2.3 ± 0.6 μU/ml) ;
2) Des taux d’ ADH relativement bas dans le group C
(1.1 ± 0.5 μU/ml).
3) Des taux plasmatiques d’ ADH presque non
dosables dans le group D (non détectable niveaux à 0.5 μU/ml).
Fig. 10 : Taux plasmatiques d’ ADH dans les 4 groups le 7ème jour.
34
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 35/50
DISCUSSION
En ce qui concerne l’action de la méthionine-
enkèphaline, injecté par voie intraveineuse chez le
lapin, nos résultats (Fig. 4) sont en accord avec les
résultats obtenus par Weitzman et al. (1977) et Bisset
et al. (1978). Dans ce contexte nous avons démontré
que la stimulation de la libération de l’ ADH, après
injection intraveineuse de méthionine-enképhaline,
est plus grand et de plus long durée en rapport à
l’administration d’une solution hypertonique saline,
qui même stimule la libération d’ ADH par
augmentation de l’osmolalité plasmatique.
Nous avons abordé cette étude pour vérifier si existent
au niveau du système nerveux central des structures
extrahypothalamiques vasopressinergiques et pour
étudier le rôle des morphinomimetiques au niveau de
ces mêmes structures après dégénérescence des
noyaux supraoptiques.
35
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 36/50
On sait que le Septum, une structure télencéphalique
constitué de différent noyaux cytologiquement et
biologiquement hétérogènes (septum médian, septum
latéral et noyau accumbens septi), parmi ses
nombreuses fonctions se trouvent un contrôle direct
exercé sur l’activité des noyaux supraoptiques
(Hayward et al., 1963 ; Powell et Rorie, 1966 et
1967 ; Tangapregassom et al., 1974). La
destruction des noyaux septaux entraîne l’apparition
d’une syndrome polyuro-polydipsique (Harvey et al.,
1965). Les travaux de Harvey repris par nombreuses
auteurs (Lubar et al., 1968 et 1969) signalent que
seulement la lésion du septum ventro-médian (VMS)
provoque l’apparition d’une syndrome polyuro-
polydipsique durable. Lorens et al. (1970) précisent
que la lésion de la structure adjacente, le noyau
accumbens septi, n’ induit que
des perturbations transitoires de la soif. Enfin, Lubar
et al. (1969) ont prouvé que la syndrome septal de36
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 37/50
polyuro-polidipsie était du à une carence en hormone
antidiurétique (ADH).
En ce qui concerne les siéges des récepteurs opioides
impliqués dans la libération de l’ADH il est logique
de considérer qu’ il existe au moins cinq possibilités :
a) des récepteurs opioïdes situés sur les terminaisons
médio-septal-supraoptiques. D’ ailleurs Uhl et al (1978)
confirment l’existence d’une assez grande densité de récepteurs
morphiniques de l’hypothalamus antérieur du singe et
Tangapregassom et al. (1974) se rapportant au modèle
expérimental que nous avons utilisé évoques la possibilité qu’un
nombre non négligeable de terminaisons nerveuses faisant relais
sur le noyaux supraoptique échappent au processus de
dégénérescence consécutif aux lésions du VMS ;
b) des récepteurs opioïdes au niveau des noyaux
paraventriculaires qui secrètent également de l’ ADH,
apparemment non liés aux afférences du VMS ;
c) des récepteurs morphiniques situés sur les
terminaisons du tractus supraoptico-neurohypophysaire qui
véhicule l’ ADH. Dans ce sens plaident les travaux d’ Iversen et
37
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 38/50
al. (1980) qui évoquent l’existence de tels récepteurs dans la
neurohypophyse du rat ;
d) Des récepteurs opioïdes situés sur les structures
nerveuses qui reçoivent des projections contenant de l’ ADH
limbique [noyau accumbens septi - peu probable, puisque selon
Lorens et al. (1970) et Tangapregassom et al. (1974), les lésions
de ce noyau n’induisent pas que une syndrome polyuro-
polydipsique transitoire – et amygdala], habenula, thalamus
dorsal, noyau caudé, mésencéphale, tronc cérébrogyrus cinguli et
cortex médio-frontal ;
e) Des récepteurs opioïdes situés dans la région
périventriculaire, confirmé par Hockfelt et al. (1978) et au niveau
de l’organe vasculaire de la lame terminale (OVLT) et de
l’organe sous-fornicale (SFO). D’ailleurs, Weindl et Sofroniew
(1976) attestent le rôle de l’ OVLT et Summy-Long et al. (1976
et 1978) et Simpson et Routtemberg (1972) confirment le rôle de
l’ SFO dans la libération de l’ ADH.
Dans l’organe sous-commissurale, aussi, Epstein
(1978) a démontré des récepteurs opioïdes, mais a
ce niveau n’ existe pas de l’ ADH et donc le rôle
de ces récepteurs n’est pas encore clair. Au niveau38
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 39/50
des structures circumventriculaire l’ SFO est le
plus riche en ADH, qui augmente surtout en
condition de dehydration (Summy-Long et al.,
1978).
D’ autre part la vasopressine a été identifié en fort
quantité dans le SFO par Simpson et Routtemberg
(1972) et Summy-Long et al. (1976 et 1978). Cet
organe circumventriculaire a un rôle dans les
mécanismes neuroendocriniens qui contrôlent le
comportement dipsyque et l’ équilibre hydrique.
Dans ce contexte nous avons voulu vérifié si à ce
niveau existent des récepteurs opioïdes qui contrôlent
la sécrétion de l’ ADH. A tel but nous avons fait des
lésions de l’ SFO et vérifier si après ces lésions peut
exister encore une sécrétion d’ ADH.
Selon nos résultats l’efficacité de l’action de la DALE
(injecté par voie intraventriculaire) sur la diminution
de la diurèse est nette, bien que celle-ci reste
supérieure à la valeur moyenne des témoins,
seulement dans les rats avec SFO intact. En effet la39
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 40/50
DALE reste inefficace dans les rats avec lésions de l’
SFO.
Ces observations prouvent que, au moins, dans le
diabète insipide d’origine VMS où des
dégénérescence des noyaux supraoptiques
surviennent, la méthionine-enképhaline exerces son
action par l’intermédiaire de l’ SFO. Cette
observation évoque l’existence quasiment certaine d’
une voie SFO → SON (noyau supraoptique) , et peut-
être également d’ une voie SON → SFO. Enfine, on
peut également évoquer l’existence de récepteurs
opioïdes au niveau de l’ SFO (Fig. 11).
Fig. 11 : Possible rôle des morphinomimetiques sur la sécrétion de
l’ ADH au niveau de l’organe sous-fornicale et du noyau
supraoptique.
40
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 41/50
SON : noyau supraoptique ; SFO : organe sous-fornicale ; PV :
pro-vasopressine ; VN : vasopressine ; CSF : liquide céphalo-
rachidienne ; Ach : acétylcholine ; Enk : enképhaline ; TSOH :
tractus supraoptique-hypophysaire ; NHY : neurohypophyse.
CONCLUSIONS
1) Les morphinomimetiques stimulent la sécrétion et/ou
la libération de l’ ADH.
2) Dans ce sens il est possible que leur principal rôle
s’exerce par l’intermediaire de l’organe sous-fornicale.
3) Certaines formes de diabète insipide d’origine
apparement extra-hypophysaire ou extra-hypothalamique peuvent
avoir une étiologie hypomorphinomimetique. Certainement une
telle hypothèse doit être confirmé par des dosages des
endorphines et enképhalines endogène, que nous n’avons pas pu
pratiquer.
4) Malgré les controverses qui persistent sur l’action des
morphinomimetiques chez l’homme (Bronwell et al., 1980) sur la41
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 42/50
sécrétion et/ou la libération de l’ADH et en fonction des résultats
des dosages des morphinomimetiques endogènes on peut
évoquer l’ utilisation d’un
5) test à la méthionine-enképhaline synthétique dans le
diabète insipide central non– hypophysaire . Les résultats d’un
tel test pourra éventuellement nous orienter sur l’origine et
également sur la siége des atteintes incriminés dans l’
étiopathogènie de certaines formes centrales de la syndrome
polyuro-polydipsique.
6) En fonction de l’évolution des recherches sur la
synthèse des morphinomimetiques (la mise au point de nouvelles
molécules dépourvu des éffets de dépendance) on pourra
éventuellement envisager la possibilité de l’utilisation de ces
substances dans le traitment des formes de diabète insipide qui
justifient l’ utilisation d’ un tel schéma thérapeutique.
42
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 43/50
BIBLIOGRAPHIE
1) AZZALI G, MACCHI G., CARRERAS M.:
Modificazioni morfo-funzionali del sistema Ipotalamo-Neuroipofisario e
della costellazione endocrina dopo lesioni Rinencefaliche. Bol. Soc. Ital.
Biol. Sper. 39, 688, 1963.
2) AKIL H., RICHARDSON D.E., HUGHES J., BARCHAS
J.D.: Enkephalin-like material elevated in ventricular cerebrospinal
fluid of pain patients after analgesic focal stimulation. Science 201, 463,
1978.
3) BARKER J.L., CRAYTON J.W., NICOLL R.A.:
Antidromic and orthodromic responses of paraventricular and supraoptic
neurosecretory cells. Brain Res. 33, 353, 1971.
4) BARKER J.L., CRAYTON J.W., NICOLL R.A.: Nor-
adrenaline and acetylcholine responses of supraoptic neurosecretory
cells. J. Physiol. (London) 218, 19, 1971.
5) BISSET G.W., CHOWDERY H.S., FELDBERG W. :
Release of vasopressin by enkephalin. Br. J. Pharmacol. 62, 370, 1978.
43
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 44/50
6) BLOOM F., SEGAL D., LING N., GUILLEMIN R.:
Endorphins: profound behavioural effects in rats suggest new etiological
factors in mental illness. Science 194, 630, 1976.
7) BRADBURY A.F., SMYTH D.G., SNELL C.R.,BIRDSALL N.J.M., HULMES E.C.: C fragment of lipotropin has a
high affinity for brain opiate receptors. Nature 260, 793, 1976.
8) BROWNFIELD M.S., KOZLOWSKI G.P.:
Immunohistochemical studies of the extrahypothalamic vasopressinergic
fibres. Cell Tissue Res. 178, 111, 1977.
9) DALE H.H.: The action of certain esters and ethers of
choline and their relation to muscarine. J. Pharmacol. 6, 147, 1914.
10) DUKE H., PICKFORD M., WATT J.A.: The immediate
and delayed effects of diisopropylfluorophosphate injected into the
supraoptic nuclei of dogs. J. Physiol. (London) 111, 81, 1950.
11) DYER R.G.: Localization of neurosecretory cells by
electrophysiological methods. In: Cell Biology of Hypothalamic
Neurosecretion, edited by J.D. Vincent and C. Kordon, CNRS Ed., Paris,
Ch 19, 323, 1978.
12) EPSTEIN A.N.: The Neuroendocrinology of Thirst and
Salt Appetite. In: Frontiers in Neuroendocrinologiy, vol. 5, edited by
W.F. Ganong and L. Martini, Raven Press, New York, Ch 4, 101, 1978.
13) GUILLEMIN R.: Endorphins, brain peptides that act like
opiates. New Engl. J. Med. 296, 226, 1977.
44
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 45/50
14) HARVEY J.A., LINTS C.E., JACOBSON L.E., HUNT
H.F.: Effects of lesions in the septal area on conditioned fear and
discriminated instrumental punishment in the albino rat. J. Comp.
Physiol. Psychol. 59, 37, 1965.15) HAYWARD J.N., PAVASUTHIPAISIT K.: Vasopressin
released by nicotine in the monkey. Neuroendcrinol. 21, 120, 1976.
16) HAYWARD J.N., SMITH W.K.: Influence of limbic
system on neurohypophysis. Arch. Neurol. 9, 171, 1963.
17) HOKFELT T., JOHANSSON O., ELDER R.,
LJUNGDAHL A., FUXE K., GOLDSTEIN M.: Comparative
topography of catecholamines and neuronal peptides in the
hypothalamus. In: Cell Biology of Hypothalamic Neurosecretion, edited
by J.D. Vincent and C. Kordon, CNRS Ed., Paris, Ch. 25, 415, 1978.
18) HUGHES J., SMITH T.W., KOSTERLITZ H.W.,
FOTHERGILL L.A., MORGAN B.A., MORRIS H.R.: Identification of
two related peptides from the brain with potent opiate agonist activity.
Nature 258, 577, 1975.
19) HUSAIN M.K., FRANTZ A.G., CIAROCHI F.,
ROBINSON A.G.: Nicotine-stimulated release of neurophysin and
vasopressin in humans. J. Clin. Endocrinol. Metab. 41, 1113, 1975.
20) IOVINO M.: ADH activation by methionine-enkephalin
analogue (FK 33-824) in rabbits. Pan. Sanit. 3, 17, 1981.
45
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 46/50
21) IVERSEN L.L., IVERSEN S.D., BLOOM F.F.: Opiate
receptors influence vasopressin release from nerve terminals in rat
neurohypophysis. Nature 284, 350, 1980.
22) KAMOI K., HAMA H.: Radioimmunoassay of theantidiuretic hormone. Acta Med. Biol. 25, 101, 1977.
23) KOZLOWSKI G.P., BROWNFIELD M.S., HOSTETTER
G.: Evolutionary Aspects of Neuroendocrinology, edited by A.L.
Polenov, W. Bargman and B. Sharrer, Springe-Verlag, Berlin, 1978.
24) LORENS S.A., SORENSEN J.P., HARVEY J.A.:
Lesions in the nuclei accumbens septi of the rat: behavioural and
neurochemical effects. J. Comp. Physiol. Psychol. 73, 284, 1970.
25) LUBAR J.F., BOYCE B.A., SHAEFER C.F.: Etiology of
polydipsia and polyuria in rats with septal lesions. Physiol. Behav. 3,
289, 1968.
26) LUBAR J.F., SCHAEFER C.F., WELLS D.G.: The role
of septal area in the regulation of water intake and associated
motivational behaviour. Ann. NN.Y. Acad. Sci. 152, 875, 1969.
27) MOSS R.L., DYBALL R.E.J., CROSS B.A.: Responses
of antidromically identified supraoptic and paraventricular units to
acetylcholine, noradrenaline, and glutamate applied iontophoretically.
Brain Res. 35,573, 1971.
28) MOTZFELD K.: Experimental studies on the relation of
the pituitary body. J. Exp. Med. 25, 153, 1917.
46
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 47/50
29) PICKFORD M.: The action of acetylcholine in the
supraoptic nucleus of the chlorased dog. J. Physiol. (London) 106, 264,
1947.
30) PELLEGRINO L.J., CUSHMAN A.J.: Stereotaxic Atlasof the Rat Brain. Appleton Century Crofts, New York, 1967.
31) PERT C.B., SNYDER S.H.: Properties of opiate-receptors
binding in rat brain. Proc. Natl. Acad. Sci. 70, 2243, 1973.
32) POWELL E.W.: Septal efferents in the cat. Exp. Neurol.
14, 328, 1966.
33) POWELL E.W., RORIE D.K.: Septal projection to nuclei
functioning in oxytocin release. Am. J. Anat. 120, 605, 1967.
34) SCHULTZ W.J., BROWNFIELD M.S., KOZLOWSKI
G.P.: Effects of vasopressin and dehydration on choroid plexus. Cell
Tissue Res. 178, 129, 1977.
35) SIMON E.J., MILLER J.M., EDELMAN I.:
Stereospecific binding of the potent narcotic analgesic (³H)-etorphine to
rat brain homogenate. Proc. Natl. Acad. Sci. USA 70, 1947, 1973.
36) SIMPSON J.B., ROUTTEMBERG A.: Subfornical organ
and carbachol-induced drinking. Brain Res. 45, 135, 1972.
37) SOULAIRAC A.: The adrenergic and cholinergic control
of food and water intake. Ann. N.Y. Acad. Sci. 157, 934, 1969.
38) SPRICK U., OITZL M.S., ORNSTEIN K., HUSTON J.P.:
Spreading depression induced by microinjection of enkephalins into the
hippocampus and neocortex. Brain Res. 210, 243, 1981.47
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 48/50
39) STUBBS W.A., DELITALA G., JONES A., JEFFCOATE
W.J., EDWARDS J.W., RATTER S.J., BESSER G.M., BLOOM S.R.,
ALBERTI M.M.: Hormonal and metabolic responses to an enkephalin
analogue in normal men. Lancet, II, 1225, 1978.40) SUMMY-LONG J.Y., CRAWFORD I.L., SEVERS W.B.:
Effects of subfornical organ extracts on salt-water balance in the rat.
Brain Res. 113, 499, 1976.
41) SUMMY-LONG J.Y., KEIL L.C., SEVERS W.B.:
Identification of vasopressin in the subfornical organ region: effects of
dehydration. Brain Res. 140, 241, 1978.
42) SWANSON L.W.: Extrahypothalamic sites containing
oxytocin, vasopressin and neurophysins. Brain Res. 128, 346, 1977.
43) TANGAPREGASSOM A.M., TANGAPREGASSOM
M.J., SOULAIRAC A., SOULAIRAC M.L.: Effets des lésions septales
sur l’ultrastructure du noyau supra-optique. Ann. Endocrinol. (Paris) 35,
149, 1974.
44) TERENIUS L. : Characteristics of the receptor for
narcotics analgesics in synaptic plasma membrane fraction from the rat
brain. Acta Pharmacol. Toxicol. 33, 377, 1973.
45) UHL G.R., CHILDERS S.R., SNYDER S.H.: The opiate
peptides and their receptors. In: Frontiers in Neuroendocrinology, vol.
5, edited by W.F. Ganong and L. Martini, Raven Press, New York, Ch..
5, 1978.
48
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 49/50
46) WATSON S.J., AKIL H., BERGER Ph.A., BARCHAS
J.D.: Some observations on the opiate peptides and schizophrenia. Arch.
Gen. Psychiatry 36, 35, 1979.
47) WEIDL A., SOFRONIEW M.V.: Demonstration of extrahypothalamic peptide secreting neurons. A morphologic
contribution to the investigation of psychotropic effects of
neurohormones. Pharmakopsychiatr. Neuro-psychopharmakol.. 9, 226,
1976,
48) WETZMAN R.E., FISHER D.A., MINICK S., LING N.,
GUILLEMIN R.: β-endorphin stimulates secretion of arginine
vasopressin in vivo. Endocrinology 101, 1643, 1977.
49) ZIMMERMAN E.A., ANTUNES J.L: Organization of
the hypothalamic-pituitary system: current concepts from
immunohistochemical studies. J. Histochem. Cytochem. 24, 807,
1976.
50) ZIMMERMAN E.A., STILLMAN A.M., RECHT L.D.,
MICHAELS J., NILAVER G.: The magnocellular neuroscretory
system: pathways containing oxytocin, vasopressin and neurophysins.
In: Cell Biology of Hypothalamic Neurosecretion, edited by J.D.
Vincent and C. Kordon, CNRS Ed., Paris, Ch. 22, 375, 1978.
49
5/16/2018 Academie de Paris - slidepdf.com
http://slidepdf.com/reader/full/academie-de-paris 50/50
50