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1 ACADEMİE DES SCİENCES DU KURDİSTAN Dr Ali KILIÇ. Paris 13 juin 2017 Sur les catastrophes naturelles : observations spatiales et prévisions L'observation de la Terre depuis l'espace, qui commença dans les années 1960 avec le regard étonné des premiers astronautes, a fait d'immenses progrès dans les dernières décennies. Ces progrès concernent aussi bien la qualité, la précision et la quantité des données recueillies, ainsi que la rapidité avec laquelle celles-ci peuvent être enregistrées et exploitées sur Terre. Ces données sont extrêmement variées et concernent non seulement l’imagerie visible, infra rouge et radar mais aussi quantité d’autres paramètres relatifs à l’atmosphère, l’océan, les surfaces continentales et la Terre solide. C'est ainsi que nous pouvons actuellement suivre en temps réel la formation et l'évolution des grandes perturbations atmosphériques, prédire le chemin et l'intensité des cyclones et des orages tropicaux, surveiller l'état de la mer à l'échelle du globe, ou l'évolution des vagues de tsunamis. L'observation de la terre solide par différentes techniques de géodésie satellitaire et sondage électromagnétique nous permet de mesurer les

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ACADEMİE DES SCİENCES DU KURDİSTAN Dr Ali KILIÇ. Paris 13 juin 2017

Sur les catastrophes naturelles : observations spatiales et

prévisions

L'observation de la Terre depuis l'espace, qui commença dans les années

1960 avec le regard étonné des premiers astronautes, a fait d'immenses progrès

dans les dernières décennies. Ces progrès concernent aussi bien la qualité, la

précision et la quantité des données recueillies, ainsi que la rapidité avec laquelle

celles-ci peuvent être enregistrées et exploitées sur Terre. Ces données sont

extrêmement variées et concernent non seulement l’imagerie visible, infra rouge

et radar mais aussi quantité d’autres paramètres relatifs à l’atmosphère, l’océan,

les surfaces continentales et la Terre solide. C'est ainsi que nous pouvons

actuellement suivre en temps réel la formation et l'évolution des grandes

perturbations atmosphériques, prédire le chemin et l'intensité des cyclones et des

orages tropicaux, surveiller l'état de la mer à l'échelle du globe, ou l'évolution des

vagues de tsunamis. L'observation de la terre solide par différentes techniques de

géodésie satellitaire et sondage électromagnétique nous permet de mesurer les

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déformations de la croûte terrestre, de surveiller les volcans, ou détecter les ondes

engendrées par les forts séismes dans l'ionosphère.

Le Colloque a été organisé par Anny CAZENAVE1Jean-Louis LE

MOUËL2Et par Barbara ROMANOWICZ Académie des sciences, Collège de

France Barbara Romanowicz qui étudie les mathématiques pures à l'Ecole

Normale Supérieure de Sèvres puis obtient un doctorat de 3e cycle en astronomie

fondamentale à l'université Paris VI suivi d'un doctorat d'Etat en géophysique à

l'université Paris VII. En tant que chercheur au CNRS affectée à l'Institut de

Physique du Globe de Paris, elle a construit, entre 1981 et 1991, le réseau

sismologique global large bande GEOSCOPE. De 1991 à 2011, elle a dirigé le

laboratoire de sismologie de l'université de Californie à Berkeley. Depuis 2011,

elle est titulaire de la chaire de Physique de l'intérieur de la Terre au Collège de

France.

Le colloque de l’Académie des Sciences a pour but de faire un tour

d'horizon des capacités actuelles que nous apporte la technologie spatiale en

matière de surveillance et prévision des catastrophes naturelles, ainsi que l’aide à

la gestion en temps réel sur le terrain des désastres majeurs. İl a été assisté par

Sébastien CANDEL, Président de l’Académie des sciences, Paris Catherine

BRÉCHIGNAC, Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, Paris Éric

CALAIS, professeur à l'École Normale Supérieure, Jacques ZLOTNICKI,

directeur de recherche à l'Observatoire de Physique du Globe de Clermont-

Ferrand Elvira ASTAFYEVA, chargée de recherche au CNRS à l’Institut de

Physique du Globe de Paris Jean-François MAHFOUF, responsable d'équipe au

Centre National de Recherches Météorologiques (CNRS et Météo France),

Toulouse et Hélène DE BOISSEZON, responsable activités Risques au Centre

National d’Études Spatiales,Toulouse.

Chez nous on pose la question de la manière suivante : hard çima

re lewin o ? Dina çina re tadina ? Qei kemeri cer bene sone ? Çına re çhemi u

goli ji Gola Urmia bene joa ?Çına re xafılde.torge,torjele vorene şeli laşeri bene

top yene mal u gau sanene hu ver bene ? Reze na xafıla şae çık o ? Zelzele çık

o ? Erzıngan, Pıle morie, Varto Balq de se vi ?

Şelli,laşeri, amei, mal u gaé ma berdi qırkerdi. Şel ame, laşer amé Amık

Mele dere d Pazapun de rowar kerdene, Laşer kerde ra hu ver berdé meyité aé

fekhé çhemde ma di domone amık Mele sei mendi.

1 Académie des sciences, Laboratoire d’Etudes en Géophysique et Océanographie Spatiale de Toulouse et International Space Science Institute

de Berne Anny Cazenave est chercheur au Laboratoire d’Etudes en Géophysique et Océanographie Spatiale de Toulouse et directeur pour les

sciences de la Terre à l’International Space Science Institute de Berne. Ses travaux portent sur l’application des techniques spatiales à l’étude de la planète : géodésie et géophysique, niveau de la mer et climat, cycle global de l’eau 2 Académie des sciences, Institut de Physique du Globe de Paris Jean-Louis le Mouël est un physicien du globe, aujourd’hui physicien émérite

à l’Institut de Physique du Globe de Paris dont il fut le directeur des observatoires, puis le directeur de 1988 à 1998. Il fut pendant six ans président du comité national français de la Décennie Internationale pour la Prévention et la Mitigation des Catastrophes Naturelles (DIPCN ;

1990–2000), programme de l’ONU. Président du Comité des programmes scientifiques du Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) de 1994

à 2000, il vit l’avènement des observations par satellite dans l’étude et la surveillance des risques naturels. Ses travaux portent sur les différentes composantes du champ magnétique la Terre, la géoélectricité, la rotation de la planète, les relations Soleil-Terre.

.

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Waxte perodaise Dersim de Khalık Yıvrahime Mirzalié Sılemani şi dewa

Xeceri é çe wua hu , werdene biaro dot ra ame pesewe vere Qırajgere de kot

çhem şero bower eve havalune ho ra, çoremini çekin vi xafıl de Şel ame, havale

zeleqiai pa,ua çhemi yı berdi xenekıti metite yine keşşi ne di. Çina re ua çhemu

ma bena xeneknena ? Çina re ua çheme Muzuri Dere Laçi de roz ve roz gonin

şi ?3

Qu’est ce qu’une carastrophes comment pouvons nous les classifier ?

selon quels crieteres ? Quelle cause et quelles raisons ? Une catastrophe naturelle est un phénomène naturel qui entraîne des

conséquences dramatiques (victimes humaines ou animales, dégâts matériels).

Ces phénomènes sont nombreux et difficiles à classer. On distingue toutefois

habituellement les catastrophes géologiques, climatiques, biologiques ou

écologiques.

1. Les catastrophes géologiques

Elles comprennent les séismes, les glissements de terrain (ainsi que les

avalanches), les éruptions volcaniques, les tsunamis et les collisions

d’astéroïdes.Un séisme est une secousse du sol (ou une série de secousses)

d’intensité plus oumoins forte. On en recense environ un million par an, mais tous

ne sont pas meurtriers. Un séisme a pour cause le relâchement en profondeur

d’énormes contraintes accumulées, ce qui se traduit par le mouvement brutal et

discontinu de deux blocs le long d’une faille.

On désigne par glissement de terrain toute une série de phénomènes naturels :

chute de pierres dans un couloir de montagne, coulée de boue mêlée de blocs

rocheux, déformation lente sur plusieurs années d’un versant, affaissement du sol

lors d’un comblement de vide souterrain, etc. Les glissements de terrain sont

courants et représentent, en France, le deuxième risque naturel, derrière les

inondations. une éruption volcanique est la remontée et l’épanchement en surface

de magma. Ce phénomène, toujours très spectaculaire, n’a cependant pas la même

dangerosité selon le type de l’éruption (coulées de lave, nuées ardentes, etc.). On

estime à 270 000 le nombre de personnes tuées par des éruptions volcaniques

depuis le XVIIIe siècle.

Un tsunami (du japonais tsu-nami, « vague de port ») est une vague engendrée par

une déformation du fond des océans due à un séisme sous-marin (ou à une

éruption volcanique ou à un glissement de terrain). Les vagues, espacées de

3 Pırde Nuneri sera son Akademia Zanista bıne Pırd ra pell dano sono Çheme Seine i Ez alange de menu jı lawuka Xagu. » Pariso rındek de

ez büne khor, şefil, ez end. Dorme çhemde pelge daru vai ra saninene ra ez rindekia Paris ne vinon Qul ji qılati oseno İskela Conti u Voltaire

vera makinei jı mıloçıku .yene sone. Çina re pelge daru vai ra sanine ra ? ERWİN Schrodinger pers keno weşie çik a ? Perse fizika ne wea.

Tija Parisi germın a sabeba sare mı. Erwin ez zonon dorme Çheme Seine de çina re pelge daru lewüne ?

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quelques minutes à une heure, peuvent traverser tout un océan à la vitesse de

800 km/h.[...

PROBLEMATİQUE HİSTORİQUE

L’histoire de notre planète a toujours été faite d’événements naturels qui ont

changé le cours des choses. Nombreuses ont été les catastrophes qui, au cours

des siècles, ont dévasté l’humanité. Mais difficile d’établir des bilans chiffrés

de catastrophes ayant eu lieu il y a quelques siècles, voire millénaires.

Ici, intéressons-nous aux catastrophes naturelles qui ont été les plus meurtrières

au cours de l’Histoire connue, c’est-à-dire celles qui permettent d’établir un bilan

précis et chiffré des victimes de ces événements. Ces 10 catastrophes naturelles

concernent la plupart du temps des inondations ou séismes, et ont eu lieu au

Moyen ou à l’Extrême-Orient.

C’est dans la ville d’Alep, plus grande ville de Syrie, qu’un tremblement de terre

a eu lieu le 11 octobre 1138. Sur la base des données géologiques, les estimations

modernes estiment que ce tremblement de terre était d’une magnitude de 8,5, et

des documents historiques suggèrent que 230 000 personnes y ont perdu la vie.

Située au nord du pays, Alep fait partie d’un système de failles, puisqu’elle

repose sur la frontière entre la plaque géologique arabique et la plaque africaine.

Le 26 décembre 2004, un tremblement de terre sous-marin d’une magnitude de

9,3, dont l’épicentre se situait au large de la côte ouest de Sumatra, en Indonésie,

a provoqué un terrible tsunami qui a frappé les côtes de plusieurs pays d’Asie du

Sud et du Sud-Est. Le bilan est d’environ 230 000 personnes tuées.

Le 16 décembre 1920, un tremblement de terre (aussi connu comme celui de

Gansu) d’une magnitude de 8,5 a frappé le comté de Haiyuan en Chine. Le séisme

a eu raison de la vie de 235 502 personnes.

Située dans la province du Hebei dans l’est de la Chine, Tangshan est une ville

industrielle qui a connu, le 28 juillet 1976, un terrible séisme d’une magnitude de

8 qui a coûté la vie à 242 419 personnes, et fait 164 581 blessés.

Aujourd’hui turque, la ville d’Antioche fut autrefois une ville de la province de

Syrie sous l’Empire Romain. En l’an 115, le 13 décembre selon les estimations,

un séisme d’une magnitude de 7,5 a frappé. Selon les écrits historiques, 260 000

personnes sont mortes durant ce tremblement de terre. Antioche se trouve à

proximité du point triple commun aux plaques arabique, africaine et anatolienne.

Le 25 novembre 1839, un cyclone a frappé le village portuaire de Coringa, situé

dans l’Andhra Pradesh, en Inde. Des vagues d’environ 13 mètres de haut ont

détruit une grande partie de la ville, et le nombre de morts est estimé à 300 000.

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Tout simplement le cyclone le plus meurtrier de l’histoire écrite, en plus d’être

parmi les catastrophes naturelles les plus importantes des temps modernes. Les 12

et 13 novembre 1970, il s’est abattu sur le Bangladesh, alors Pakistan oriental, et

l’État du Bengale-Occidental en Inde, coûtant la vie à environ 500 000 personnes.

C’est dans la matinée 23 janvier 1556, à Shaanxi en Chine, qu’a eu lieu le séisme

le plus meurtrier de l’histoire de l’humanité, enlevant plus de 830 000 vies. Les

évaluations modernes donnent à ce tremblement de terre une magnitude

approximative de 8 sur l’échelle de Richter.

Le Fleuve Jaune est le deuxième plus long fleuve de Chine après le Yangzi Jiang.

En septembre 1887, ses flots sont sortis de leur lit pour une inondation désastreuse

et terriblement meurtrière, dévastant 11 grandes villes chinoises et des centaines

de villages, et faisant environ 1 million de morts.

En juillet et août 1931, la Chine centrale a vécu la pire catastrophe naturelle de

l’Histoire moderne, avec des inondations causées par une crue exceptionnelle des

fleuves Yangzi Jiang (plus long de Chine), du fleuve Jaune (deuxième plus long

de Chine), ainsi que de la rivière Huai He. Entre les noyades, les épidémies et la

İl faut ajouter la destruction famine qui en ont résulté, environ 3,7 millions de

personnes sont mortes.

İl faut ajouter la desstruction des terres du Kurdistan et la disparition des Lacs des

feluves et de léeroison et la glissement de la Citadelle de Hewler4 La verité c’est

que les dix dernières années ont vu le nombre de catastrophes naturelles

augmenter nettement, faisant toujours plus de victimes et entraînant des dégâts

matériels toujours plus importants.

Chaque tremblement de terre, passage d’ouragan ou autre catastrophe naturelle

met en danger la vie de millions de civils, en particulier dans les pays pauvres où

les infrastructures sont moins développées, où la densité de population est élevée

et où la préparation aux situations d’urgence est insuffisante. Les populations les

plus vulnérables sont celles qui sont en proie à une misère épouvantable, au SIDA,

à la dégradation écologique, à l’habitat précaire et à l’insécurité.

La menace des changements climatiques

La réaction de Barack Obama ne s'est pas fait attendre. Avant même la fin du discours de

Donald Trump, l'ancien président a estimé que Donald Trump "rejettait l'avenir", en choisissant

de quitter l'accord environnemental."J'estime que les Etats-Unis devraient se trouver à l'avant-

garde", a déclaré dans un communiqué Barack Obama. "Mais même en l'absence de leadership

4 Dr Ali KILIÇ, CRSK. Sur l’eroison de la terre.

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américain; même si cette administration se joint à une petite poignée de pays qui rejettent

l'avenir; je suis certain que nos Etats, villes et entreprises seront à la hauteur et en feront encore

plus pour protéger notre planète pour les générations futures"

Les phénomènes climatiques extrêmes font de plus en plus de victimes et

provoquent des dégâts importants – dus principalement aux pluies torrentielles,

aux crues, aux vents violents et aux sécheresses prolongées. Les catastrophes

climatiques sont de plus en plus nombreuses. À l’heure actuelle, environ 70% des

catastrophes naturelles sont liées au climat – soit près de deux fois plus qu’il y a

20 ans.

En moyenne 211 millions de personnes sont directement touchées chaque année

par les catastrophes naturelles, ce qui représente près de cinq fois le nombre des

victimes de conflits.

Les changements climatiques exigent une réponse globale et généralisée :

limitation des émissions de gaz à effet de serre, aide aux populations pour

s’adapter aux nouvelles conditions climatiques, investissement dans la prévention

des risques.

Pour les organisations humanitaires, le principal défi consistera à mettre en place

un système efficace de gestion des

Des maisons en ruines après le séisme qui a rasé plusieurs villages dans le centre

de la péninsule italienne, le 26 août 2016 à Saletta.

Quelque 327 catastrophes ont été répertoriées en 2016, dont 191 dues à la nature

et 136 dues à l'Homme. Elles ont été moins meurtrières, avec 11 000 victimes

l'année dernière contre plus de 26 000 en 2015.

Séismes, tempêtes, inondations ou encore feux de forêts. Les catastrophes

naturelles et les désastres causés par l'Homme dans le monde ont engendré des

dommages économiques de 175 milliards de dollars en 2016, soit 161 milliards

d'euros. Il s'agit du double par rapport à 2015, où ces catastrophes avaient coûté

94 milliards, selon l'étude annuelle SIGMA publiée par le réassureur suisse Swiss

Re.

Sur ce montant, 54 milliards sont à la charge des assurances, soit 42% de plus

qu'en 2015, a ajouté Swiss Re dans un communiqué publié à Zurich. Ces

catastrophes ont cependant été moins meurtrières, avec 11 000 victimes en 2016

contre plus de 26 000 en 20

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Le 15 décembre 2016, Swiss Re avait publié une estimation du coût des

catastrophes naturelles et des désastres causés par l'Homme dans le monde pour

l'année écoulée et l'avait évalué à 158 milliards de dollars. Le chiffre définitif pour

2016 est par conséquent en forte hausse par rapport à l'estimation.

L'année 2016 a été l'année la plus coûteuse en matière de dommages économiques

dus aux catastrophes depuis 2012, relève Swiss Re. La compagnie suisse a

répertorié 327 catastrophes, dont 191 dues à la nature et 136 dues à l'homme.

L'Asie a été la région du monde la plus touchée par les catastrophes, avec 128

événements répertoriés. Le séisme qui a frappé l'île japonaise de Kyushu en avril

2016 a occasionné les dommages économiques les plus lourds, estimés entre 25

et 30 milliards de dollars.

La Charte Internationale « Espace et Catastrophes Majeures » est une

collaboration mondiale entre les agences spatiales à travers laquelle les

informations provenant des satellites et leurs produits sont mis à disposition pour

appuyer les efforts d’interventions suite aux catastrophes.

Seules les agences qui possèdent des données basées sur l’Observation de la Terre

et qui sont en mesure de les fournir peuvent être membres de la Charte. Les

membres coopèrent sur une base volontaire. Chaque agence membre a des

ressources destinées à soutenir la Charte en fournissant des données et services

spatiaux. Les membres endossent le rôle de secrétariat par rotation et agissent en

tant que gestionnaires de projets pour l’activation. UNOOSA/ONU-SPIDER et

UNITAR/UNOSAT ne sont pas des membres officiels du mécanisme mais sont

autorisés à demander l’activation du mécanisme au nom des agences des Nations

Unies dans les pays affectés par les catastrophes.

Comme défini par la Stratégie Internationale des Nations Unies pour la Réduction

des Catastrophes (UNISDR), une catastrophe peut être définie comme une série

de perturbations dans le fonctionnement d’une communauté ou une société qui

implique pertes et impact importants en termes humains, matériels, économiques

et environnementaux, qui dépasse la capacité des communautés affectées ou des

sociétés d’y faire face en utilisant leurs propres ressources. Dans les dernières

deux décennies, les sociétés ont pris conscience que les catastrophes peuvent être

comprises comme le résultat de processus à long terme par lesquels les risques

sont crées des années ou des décennies avant que la catastrophe se manifeste.

Les risques représentent la présence d’éléments vulnérables dans des zones

exposées aux dangers. Comme reporté par UNISDR et autres organisations

régionales et internationales depuis plus d’une décennie, des tels

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risques augmentent à cause de conducteurs de risques sous-jacents tels que le

développement économique inégal, un développement urbain et régional mal

planifié et mal géré, le déclin des services de régulation de l’écosystème, pauvreté

et inégalité, gouvernance faible et capacités locales maigres.

Cette section contient des informations concernant les définitions basiques et les

processus associes à la gestion du risque de catastrophes ainsi que aux urgences

et à la gestion des catastrophes, et le rôle des Nations Unies dans ces domain

Selon UNISDR, la gestion des catastrophes se focalise sur l’organisation et la

gestion des ressources et des responsabilités pour répondre à tous les aspects des

urgences et des catastrophes, y compris la préparation, la réponse et les étapes

initiales de reconstruction. Alors que les urgences sont des événements qui

peuvent être gérés avec des ressources locales, les catastrophes sont, par

définition, ces événements qui dépassent la capacité des intervenants sur le terrain

pour la gestion locale, et par conséquent requièrent l’assistance externe afin d’être

gérés. La gestion des urgences et des catastrophes comprend trois types de

phases : réponse, réhabilitation et reconstruction. Tandis que les efforts de réponse

et de réhabilitation sont conduits dans les jours et les semaines qui suivent

l’apparition de la catastrophe, les efforts de reconstruction sont conduits dans les

mois et les années successifs et englobent la reconstruction des infrastructures et

la restauration des moyens de subsistance.

Prévention des risques de catastrophe Selon UNISDR, la gestion du risque de catastrophes est le processus systématique

d’utilisation de directives administratives, compétences organisatrices et

opératives et capacités pour implémenter des stratégies, politiques et faire face

avec succès au renforcement des capacités, afin de diminuer les effets néfastes des

aléas et la possibilité de catastrophes. Quand efficace, la gestion du risque de

catastrophes diminue ou transfert les effets néfastes des aléas à travers activités et

mesures liées à la prévention, la mitigation et la préparation.

L’ONU et la gestion des catastrophes Depuis le début des années 1970, le Nations Unies ont mis à disposition

l’assistance humanitaire aux pays affectés par les catastrophes qui ont fait

demande officielle de telle assistance. Depuis, le Bureau des Nations Unies pour

la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) a établi une approche

structuré qui inclue la mise à disposition d’assistance technique initiale à travers

les équipes du Bureau des Nations Unies pour l’Evaluation des Catastrophes et la

Coordination (UNDAC), l’établissement de centres sur place de coordination des

opérations (OSOCC) quand nécessaire et à travers les groupes sectoriels du

OCHA.

L’ONU et la Gestion du Risque de Catastrophes

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Depuis le début des années 1990, les Nations Unies ont promu dans le monde

entier les efforts pour préconiser l’implémentation des politiques et des mesures

visant à la réduction des risques avant que ces risques évoluent dans des

catastrophes quand les événements à apparition brutale tels que les tremblements

de terre et les événements à apparition progressive tels que les sécheresses

impactent les communautés vulnerables. Le cadre actuel pour la réduction du

risque de catastrophes est appelé le Cadre d'action de Hyogo pour 2005-2015

(HFA) et souligne cinq zones clé prioritaires qui englobent tous les aspects de la

réduction du risques de catastrophes de façon cohérente. En mars 2015, UNISDR

et les gouvernements de la plupart des pays dans le monde lanceront un nouveau

cadre pour la réduction du risque de catastrophes, le HFA-2, qui vise à ouvrir la

voie aux gouvernements et aux sociétés pour implémenter des mesures concrètes

de prévention à la création de nouveaux risques, réduction du niveau des risques

existants et renforcement économique et résilience sociale en s’adressant soit aux

populations qu’aux biens exposés et vulnérables.

Les aléas naturels sont définis par UNISDR comme des processus naturels ou

des phénomènes qui peuvent causer la perte de vies, blessures ou autres impacts

sur la santé, dommages de propriétés, pertes de moyens de subsistance et services,

disfonctionnements sociaux ou économiques ou dégâts environnementaux. Les

aléas naturels peuvent être caractérisés par leur amplitude ou intensité, rapidité du

déclenchement, durée, et étendue de la zone. Cette section fournit une vue

d’ensemble en offrant un résumé des caractéristiques, impact et types de

dommages, action d’urgence, mitigation et mesures ultérieures pour les différents

types d’aléas naturels.

Parmi les intervenants :

1. Éric CALAIS Professeur à l'École Normale Supérieure, Paris Eric

Calais est professeur à l'École Normale Supérieure (Paris), spécialiste des régions

sismiques actives du globe. Ses chantiers de recherche incluent la Caraïbe,

l’Afrique de l’Est et l’Asie centrale. Il a co-dirigé la task-force des Nations Unies

suite au séisme d’Haïti en 2010 puis y a travaillé comme conseiller scientifique

pour les Nations Unies dans le cadre de la reconstruction post-séisme. Il est

membre de l'Institut universitaire de France et a reçu le prix Fallot-Jeremine-Jacob

de l'Académie des sciences pour ses travaux sur l'application de la géodésie

spatiale à l'étude des séismes et le prix Frank Press de l'Association américaine de

sismologie pour ses travaux sur le séisme d'Haïti. Apports récents de la géodésie

spatiale à la compréhension des séismes La géodésie spatiale permet, depuis une

vingtaine d’années, de mesurer le déplacement des plaques tectoniques, les

déformations aux frontières des plaques et les mouvements associées aux séismes

majeurs. Au-delà d’une description de la cinématique de ces déformations, ces

observations sont maintenant utilisées pour comprendre les processus physiques

qui les sous-tendent grâce à des modèles numériques. Plus récemment, ces

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observations ont permis la découverte d’épisodes de glissement asismique dans

les zones de subduction et, plus généralement, d’établir le comportement

mécanique hé- térogène dans l’espace et dans le temps des failles sismiques,

ouvrant peut-être une nouvelle brèche dans notre compréhension des processus

pré-sismiques. Cette présentation sera illustrée, entre autres, par l’exemple du

séisme d’Haiti (janvier 2010)

2. Jacques ZLOTNICKI Directeur de recherche à l'Observatoire de Physique du

Globe de Clermont-Ferrand Jacques Zlotnicki est directeur de recherche au CNRS

et président de l’association internationale EMSEV (Electromagnetic Studies of

Earthquakes and Volcanoes) depuis 2007. Directeur du laboratoire de

Géophysique d'Orléans de 1993 à 1998, il effectue ses recherches aujourd’hui à

l’Observatoire de Physique du Globe de Clermont-Ferrand. Jacques Zlotnicki

s’intéresse à la compréhension, la surveillance et la prévision des éruptions

volcaniques et des séismes en y appliquant des méthodes d'imagerie. A ce titre, il

a conçu des techniques de surveillance, et développé des mé- thodes d'analyse et

d'identification des mécanismes à l'origine des éruptions volcaniques et des

séismes.

La prévision des éruptions volcaniques : une réalité ? Les éruptions volcaniques

font partie des catastrophes naturelles qui engendrent des coûts humains,

économiques et sociétaux de plus en plus importants. L'urbanisation et la

densification des populations sur des volcans réputés dangereux présagent le

paiement de lourds tributs. Même de simples panaches de cendres se dissipant

dans la haute atmosphère perturbant le trafic aérien pendant des semaines

engendrent des coûts non acceptés. La prévision des éruptions est donc décisive

pour atténuer les risques encourus. Aujourd'hui, de nombreux satellites survolent

la Terre et nous renseignent en temps quasiréel sur les modifications importantes

de la morphologie, de la température, des gaz émis, et des changements hydro-

environnementaux de zones étendues. Si les observations satellitaires actuelles

sont cruciales pour suivre une activité éruptive à grande échelle, elles ne peuvent

cependant pas encore rendre compte des faibles signaux précurseurs transitoires

et localisés. Avec le pré-requis d'une connaissance fine du dynamisme éruptif, les

réseaux de surveillance au sol intégrant de multiples techniques restent les plus

adaptés à la prévision des éruptions volcaniques.

3.

A l’aide d’appareils compliqués et de la connaissance du terrain on peut estimer

à court terme, quand le magma remplit la chambre magmatique, le délai de la

prochaine éruption (marges d’erreurs importantes). Par contre son amplitude et

ses particularités sont imprévisibles.

Evira ASTAFYEVA Chargée de recherche au CNRS à l’Institut de Physique du

Globe de Paris Elvira Astafyeva est chargée de recherche CNRS à l’Institut de

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Physique du Globe de Paris (IPGP), spécialiste de la physique de l’ionosphère

terrestre et de la sismologie ionosphérique. Elle est titulaire d’un doctorat en

physique de l’atmosphère de l’Institut de Physique Solaire et Terrestre (Irkoutsk,

Russie) obtenu en 2005. Recrutée par le CNRS en 2012, elle est responsable

scientifique d’un projet ERC Starting Grant. En 2016, elle a reçu la médaille de

bronze du CNRS pour ses travaux en sismologie ionosphérique.

Détection ionosphérique des tsunamis et des ondes sismiques : maturité et

perspectives Depuis une dizaine d’années et avec le développement des réseaux

denses des récepteurs GNSS (Global Navigation Satellite system), les

observations des perturbations ionosphériques générées par des catastrophes

naturelles telles que les séismes, les tsunamis et les éruptions volcaniques, se sont

accumulées. Plus surprenant encore, il est aujourd’hui possible de « visualiser »

la source sismique à partir des données ionosphériques, de « voir » la propagation

des tsunamis dans l’atmosphère puis l’ionosphère terrestre, et détecter ou même

« localiser » une éruption volcanique à partir de l’ionosphère. Nous illustrons ces

observations et nous présentons les diverses techniques ionosphériques de la dé-

tection les catastrophes naturelles.

Les Tsunamis sont des ondes de gravite oc ´ eaniques qui se propagent sur de

longues distances ´ dans les oceans. Ils sont g ´ en´ eralement provoqu ´ es par des

s ´ eismes, des ´ eruptions volcaniques ou ´ des glissements de terrains. Leur

detection en pleine mer peut ´ etre di ˆ fficile du fait de leur faible amplitude

(quelques centimetres) par rapport au d ` eplacement de la surface de l’eau

provoqu ´ e´ par les vents, et de leurs tres grandes longueurs d’onde ( ` ≈ 100km).

Aux alentours des annees 1960, des observations d’ondes gravito-acoustiques

d’origine tel- ´ lurique (explosions, seismes) ont ´ et´ e r ´ ealis ´ ees pour la premi

´ ere fois par ` Harkrider [1964] et Leonard and Barnes [1965]. La reponse de la

ionosph ´ ere au forc¸age induit par des ondes de ` gravite atmosph ´ eriques, a ´

et´ e´ etudi ́ ee dans les ann ́ ees 1970 par ́ Hooke [1970]. Puis, Peltier and Hines

[1976] emettent pour la premi ´ ere fois l’id ` ee d’une possible d ´ etection des

tsunamis dans ´ la ionosphere. Une telle d ` etection est possible gr ´ ace au

mouvement vertical du tsunami, qui, en ˆ deplac¸ant des masses d’airs d ´

eclenchent la propagation d’ ondes de gravit ´ e dans l’atmosph ´ ere. ` La

decroissance de la densit ́ e de l’air avec l’altitude a pour e ́ ffet, par conservation

de l’energie ´ cinetique, d’amplifier les oscillations des ondes atmosph ´ eriques

lors de leur ascension. Un ´ deplacement de quelques centim ´ etres ` a la surface

de l’eau peut donner lieu ` a un d ` eplacement ´ de plusieurs centaines de metres

` a 150km d’altitude. Dans le plasma ionosph ` erique les inter- ´ actions entre

l’atmosphere neutre, perturb ` e par les ondes de gravit ´ e, et les particules charg

´ ees ´ peuvent provoquer des modifications des propriet´ es du plasma d ´

etectable par le sondage de la ´ ionosphere. ` Le developpement des syst ´ emes

de positionnement par satellite (GNSS) et la mise en place ` de reseaux GPS

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denses, permet ´ a` Calais and Minster [1996] d’observer des perturbations

ionospheriques associ ´ ees au d ´ eplacement du sol provoqu ´ e par le s ´ eisme

de Northdrige de ´ 1994 en Californie. La nature dispersive de la ionosphere a `

ffecte la propagation des ondes radios des signaux GNSS. La difference de temps

d’arriv ´ ee de deux ondes radios, poss ´ edant ´ des frequences di ´ fferentes, est

directement proportionnelle au contenu total en ´ electron de la ´ ionosphere

(TEC) qui peut ` etre ainsi mesur ˆ e. Les perturbations ionosph ´ eriques

provoquent des ´ oscillations du TEC qui sont donc observable grace aux signaux

GNSS. [ ˆ Artru, 2005] met en evidence pour la premi ´ ere fois des perturbations

de la ionosph ` ere li ` ees au tsunami d ´ eclench ´ e´ par le seisme du P ´ erou en

2001 gr ´ ace au sondage de la ionosph ˆ ere ` a partir de signaux GPS. ` 4 Rapport

de stage Une nouvelle technique de tel´ ed´ etection est aujourd’hui ´ a l’ ` etude

pour la d ´ etection des tsunamis ´ dans la ionosphere : l’occultation radio. Elle

exploite les signaux radios qui se propagent entre ` un recepteur GNSS port ´ e

par un satellite sur orbite LEO (”Low Earth Orbit”, entre 600km ´ et 800km

d’altitude) et un satellite de positionnement (3600km d’altitude) (figure 1). Dans

certaines conditions, le signal entre les deux satellites traverse l’ionosphere et

permet ainsi une ̀ mesure du TEC (figure 2). Des mesures de TEC par occultation

radio faites apres le s ` eisme de ´ Tohoku-Oki au Japon ont permis de montrer

qu’il est possible de detecter des perturbations ´ ionospheriques li ´ ees aux

tsunamis gr ´ ace ˆ a cette technique [ ` Coisson, 2012] . L’objectif du travail

present ´ e ici est de mod ´ eliser un des signaux de TEC obtenus par occultation

´ radio suite au tsunami provoque par le s ´ eisme de Tohoku-Oki en 2011. La

premi ´ ere partie est ` consacree´ a l’ ` etude de certaines caract ´ eristiques des

tsunamis et des ondes de gravit ´ e atmo- ´ spheriques. Dans la seconde partie, la

technique d’occultation radio et le principe physique ´ de mesure du TEC par le

biais des ondes radios sont expliques. La troisi ́ eme partie pr ̀ esente ́ l’approche

utilisee pour simuler la mesure du TEC par occultation radio. Dans la derni ´ ere

partie ` le TEC simule et mesur ´ e sont compar ´ es.

4-Jean-François MAHFOUF Responsable d'équipe au Centre National de

Recherches Météorologiques (CNRS et Météo France), Toulouse Jean-François

Mahfouf est responsable de l’équipe « Observations » au sein du groupe de

recherche en prévision numérique du temps du Centre National de Recherches

Météorologiques (UMR 3589) du CNRS et de Météo-France. Il est titulaire d’un

doctorat en géophysique de l’université Blaise Pascal (Clermont-Ferrand) obtenu

en 1986 et d’un diplôme d’habilitation à diriger des recherches de l’université

Paul Sabatier (Toulouse) obtenu en 1994. Ses activités de recherche portent

principalement sur l’initialisation des surfaces continentales et des régions

nuageuses de l’atmosphère dans les modèles de prévision numé- rique du temps

en utilisant les observations de la télédétection spatiale dans le domaine des

micro-ondes.

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Les catastrophes hydro-météorologiques : leur suivi et leur prévision depuis

l’espace Cette présentation sera introduite par quelques statistiques sur les

catastrophes naturelles affectant l’atmosphère, les océans, et les rivières. Plusieurs

exemples, ayant récemment frappé la métropole, comme la forte tempête

hivernale « Zeus » le 6 Mars 2017, seront illustrés. On montrera notamment

comment la télédétection spatiale a permis de suivre l’évolution de ces

événements extrêmes. Les observations issues de capteurs embarqués sur des

plateformes en orbites basse ou géostationnaire sont utilisées de manière

quantitative pour améliorer les états initiaux de modèles numériques afin de

prévoir la localisation spatio-temporelle des catastrophes hydro-météorologiques

et ainsi anticiper les risques associés. Le principe de l’assimilation de données

fournissant des conditions initiales optimales aux modèles numériques sera

résumé. Le potentiel prédictif de ces modèles sera démontré sur plusieurs

événements (cyclones tropicaux, précipitations intenses le long du pourtour

méditerranéen, ...). On terminera en décrivant plusieurs missions spatiales en

préparation qui apporteront une nouvelle vision de l’atmosphère, des océans et

des rivières pour mieux suivre et prévoir ces catastrophes.

5- Hélène DE BOISSEZON

Responsable activités Risques au Centre National d’Études Spatiales, Toulouse

Hélène de Boissezon commence sa carrière à SCOT Conseil, où elle reste 12 ans

et mène des projets de télédétection en agriculture, forêt, aménagement du

territoire. Elle rentre au CNES en 2000 pour assurer l’interface avec les

utilisateurs via des études R&D. De 2008 à 2016, elle est chef du service Analyse

et Produits Image, qui a pour but de rapprocher l’observation de la terre des

utilisateurs. Depuis 2016, elle travaille dans l’équipe Services Aval dans le

domaine des risques et représente le CNES au comité directeur de la Charte

internationale Espace et catastrophes majeures.

La Charte internationale Espace et catastrophes majeures : l’observation de la

Terre au service de la gestion de crise Chaque année, des catastrophes naturelles

(séismes, inondations, feux de forêts...) ou technologiques (marées noires, …)

bouleversent la vie de millions d’êtres humains. Chaque fois, les organismes de

secours chargés de venir en aide aux victimes peuvent demander l’activation de

la Charte internationale « Espace et catastrophes majeures ». La Charte a été créée

en 2000 à l’initiative du CNES, de l’ESA et de l’Agence spatiale canadienne

(CSA). C’est un programme unique de coordination des systèmes d’observation

de la terre pour répondre à l’urgence en cas de catastrophe naturelle à grande

échelle, sur la base du volontariat. Depuis bientôt 17 ans d’activité, elle a permis

l’émergence d’autres dispositifs aux niveaux européen ou international.

L’activation de la Charte permet de programmer des satellites en mode « rush »

afin d’acquérir des images permettant de cartographier les zones sinistrées et

d’évaluer les impacts. Ces informations sont particulièrement utiles pour une

intervention d’urgence efficace, grâce à une vision exhaustive, synoptique et

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actualisée de la situation. En zones urbanisées, elles permettent par exemple

d’identifier les voies de circulation détruites, les bâtiments endommagés, les

zones permettant d’installer des camps. Depuis 2000, la Charte internationale a

été activée plus de 600 fois (environ 40 fois par an) pour des catastrophes

météorologiques (inondations, ouragans, tempêtes, orages cycloniques, surcotes

marines…), des événements géophysiques (glissements de terrain, tremblements

de terre, éruptions volcaniques), des feux de forêts ou des accidents industriels

(marées noires). L’exposé présentera l’activité de la Charte internationale,

formidable démonstrateur maintenant pleinement opérationnel. Seront aussi

présentés brièvement d’autres dispositifs visant à développer l’utilisation des

satellites pour mieux gérer les situations de crise, voire réduire et prévenir les

risques naturels

Les inondations touchent tous les pays et causent plus de blessés et de décès que

toute autre catastrophe naturelle. Elles provoquent également de lourds dégâts

matériels et des pollutions telles que la perturbation de l’épuration de l’eau et des

systèmes d’évacuation des eaux usées et le débordement des sites de stockage de

déchets toxiques. Chaque année, les inondations touchent quelques centaines de

millions de personnes, affectent leurs moyens de subsistance et sont également

responsables de la mort de milliers de personnes à travers le monde.

Etna

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L’Etna : prévention et prévision du risque volcanique L’aléa volcanique est

élevé tout autour de l’Etna car c’est un volcan qui, depuis plus de 300 000 ans,

présente une dizaine d’éruptions majeures par siècle. Depuis 30 ans, les éruptions

de l’Etna ont provoqué des dégâts matériels importants et fait 14 victimes : le

risque volcanique est réel pour la région. • Prévention Les coulées de l’Etna

avancent lentement (de l’ordre de quelques mètres par heure), rasant tout sur leur

passage : habitations, routes, champs cultivés. Celles de 1381 et 1669 ont atteint

Catane, ville située à un peu plus de 30 km du volcan. En 1983, les coulées

menaçant Sapienza ont été détournées par des digues artificielles et des chenaux

creusés en aval : les coulées sont les rares menaces volcaniques contre lesquelles

l’homme peut lutter en les détournant, par arrosage ou construction de digues. Les

projections sont beaucoup plus dangereuses : des bombes de plus d’une dizaine

de tonnes peuvent être projetées à 500 mètres des points de sorties. Ce sont elles

qui ont été responsables des victimes dénombrées depuis 30 ans. La région de

l’Etna n’a pas connu d’éruption à nuée ardente depuis 25 000 ans. • Prévision :

l’Etna sous surveillance L’Etna fait partie des volcans les plus surveillés au

monde. Sur les flancs du volcan, de nombreux appareils mesurent en permanence

les mouvements du sol : - enregistrement par des sismomètres des microséismes

témoignant du mouvement du magma dans la chambre magmatique ou de sa

remontée vers la surface (trémors) - mesure avec des inclinomètres, des télémètres

laser de la déformation des pentes sous l’effet du gonflement de la chambre

magmatique La mesure de la déformation du volcan peut se faire aussi de l’espace,

à partir de satellite, par imagerie radar. Un signal radar est émis par un satellite :

en mesurant le temps que met l’onde radar à revenir au satellite après avoir été

renvoyée par le sol, on en déduit la distance entre le satellite et le sol. On peut

alors, à partir de deux mesures effectuées par le même satellite lors de passages

différents au-dessus du volcan, vérifier s’il y a ou non une différence entre les

distances calculées : une différence indique un mouvement des terrains et donc

une déformation des pentes… Sur les clichés, on peut alors noter des « franges

d’interférence » plus ou moins importantes à l’approche d’une éruption. D’autres

phénomènes sont également surveillés : - contrôle de l’écoulement de l’eau au

niveau des sources - augmentation de la température, émanations de gaz… Il est

donc possible, à partir de tous ces signes précurseurs, de prévoir une éruption

volcanique… et de prévenir les populations. Le Projet intergouvernemental du système des Nations Unies consacré à la

recherche dans le domaine de l’eau, à la gestion des ressources en eau, ainsi qu’à

l’éducation et au renforcement des capacités. Ce programme, adapté aux besoins

des États membres, est mis en œuvre par phases de six ans – ce qui lui permet

d’évoluer en fonction des nécessités d’un monde en pleine mutation. Le PHI de

l’UNESCO fondé en 1975 et mis en œuvre par séquences programmatiques ou

phases de six ans, entre dans sa huitième phase (PHI-VIII) pendant la période

2014-2021.

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Lancement du Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des

ressources en eau

Durban (Afrique du Sud), 22 mars- Et si l’on cessait de considérer les eaux usées,

qu’elles soient domestiques, industrielles ou agricoles, comme un problème ou un

coût et qu’on les envisage comme une ressource ? C’est à ce changement

d’optique qu’invite le Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur

des ressources en eau, Les eaux usées, une ressource inexploitée , présenté le 22

mars à Durban.

Face à la hausse constante de la demande, un recours plus systématique à une eau

recyclée paraît inéluctable. Le Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en

valeur des ressources en eau est un rapport de l’ONU-Eau coordonné par le Prog

ramme mondial d’évaluation des ressources en eau de l’UNESCO.

« Les eaux usées représentent une ressource précieuse dans un monde où l’eau

douce disponible est limitée et la demande en hausse », déclare Guy Rider,

Président de l’ONU-Eau et Directeur général de l’Organisation internationale du

travail. « Chacun doit faire sa part pour atteindre l’Objectif de développement

durable consistant à diviser par deux le niveau des eaux usées non traitées et

promouvoir la réutilisation d’une eau sûre d’ici 2030. Il s’agit de gérer l’eau avec

soin et de recycler celle qui est rejetée par les ménages, les usines, les fermes et

les villes. Nous devons tous recycler davantage les eaux usées pour satisfaire les

besoins d’une population en augmentation et préserver les écosystèmes ».

« Le Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en

eau 2017 montre que la gestion améliorée des eaux usées implique aussi bien la

réduction de la pollution à la source que l’élimination de contaminants des flux

d’eaux usées, la réutilisation des eaux récupérées et la récupération de sous-

produits utiles [...]. Il est donc essentiel d’accroître l’acceptation sociale de

l’utilisation des eaux usées afin de favoriser le progrès dans ce sens », a déclaré

la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova.

Un enjeu pour la santé et l’environnement

Aujourd’hui encore, une bonne part des eaux usées est rejetée dans la nature sans

être ni collectée ni traitée. C’est particulièrement vrai dans les pays à faible revenu

qui traitent en moyenne 8% des eaux usées, contre 70% dans les pays à haut

revenu. De fait, dans de nombreuses régions, des eaux chargées de bactéries, de

nitrates, de phosphore ou de solvants se déversent dans les cours d’eau, les lacs et

pour finir, dans les océans, avec des conséquences graves pour l’environnement

et la santé humaine.

Or, le volume des eaux à traiter devrait encore augmenter de manière significative

dans les années à venir, notamment dans les villes à forte croissance

démographique des pays en développement. « Le traitement des eaux usées,

estiment les auteurs du Rapport, est l’un des plus grands défis associés au

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développement de l’habitat informel (bidonvilles) dans le monde en

développement » (p56). Une ville comme Lagos, au Nigéria, produit chaque jour

1,5 million de m3 d’eaux usées qui sont pour l’essentiel déversées sans traitement

dans la lagune de la ville. L’augmentation de la population, qui devrait atteindre

23 millions de personnes en 2020, rend une telle situation explosive.

La pollution aux pathogènes, issus des déjections humaines ou animales, affecte

près d’un tiers des rivières en Amérique latine, en Asie et en Afrique, mettant la

vie de millions de personnes en danger. En 2012, 842 000 décès étaient liés à une

eau contaminée et des installations sanitaires inadaptées dans les pays à faible et

moyen revenu. L’absence de traitement favorise aussi la propagation de cert aines

maladies tropicales telles que la dengue et le choléra.

Les solvants et autres hydrocarbures produits par les activités industrielles et

minières ainsi que les rejets de nutriments (azote, phosphore et potassium) issus

de l’agriculture intensive et des déchets animaux accélèrent l’eutrophisation des

sources d’eau douce et les aires marines. On estime aujourd’hui à 245 000 km2 la

superficie des écosystèmes marins affectés par ce phénomène. Le déversement de

ces eaux polluées favorise également la prolifération des algues nuisibles qui ont

pour effet un recul de la biodiversité.

Le rejet de polluants tels que les hormones, les antibiotiques, les stéroïdes ou les

perturbateurs endocriniens pose de nouveaux problèmes dans la mesure où ils sont

rarement contrôlés et leur impact sur l’environnement et la santé mal connu.

Dévastatrice pour l’environnement, la pollution a aussi pour effet de réduire la

disponibilité en eau douce alors que les pressions sur cette ressource s’accentuent,

notamment sous l’effet du changement climatique. Or, l’intérêt des décideurs s’est

jusqu’ici porté avant tout sur l’approvisionnement en eau plutôt que sur sa gestion

après son ut ilisation. Les deux aspects sont pourtant indissociables. La collecte,

le traitement et la réutilisation de l’eau sont au fondement même d’une économie

circulaire, conciliant développement économique et utilisation durable des

ressources. L’eau recyclée représente une ressource encore largement sous-

exploitée qui peut être réutilisée de très nombreuses fois. Aux Etats-Unis, on

estime ainsi que l’eau des plus grands fleuves qui traversent le pays a été utilisée

vingt fois avant d’atteindre la mer.

C’est dans l’agriculture que l’utilisation des eaux usées est aujourd’hui la plus

répandue. Même si les données sont lacunaires dans certaines régions, notamment

en Afrique, on recense au moins 50 pays dans le monde qui la pratiquent sur une

superficie estimée à 10% de toutes les terres irriguées.

Mais cette pratique se heurte à des problèmes sanitaires lorsque l’eau contient des

pathogènes qui peuvent contaminer les cultures. Le défi consiste donc à passer de

l’irrigation informelle à une utilisation planifiée et sécuritaire, comme c’est le cas

en Jordanie depuis 1977 : 90% des eaux usées traitées y sont utilisées pour

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l’irrigation. En Israël, près de la moitié des terres irriguées le sont avec une eau

recyclée.

Dans le domaine industriel, de grandes quantités d’eau peuvent également être

réutilisées, par exemple dans les processus de refroidissement ou de chauffage, au

lieu d’être rejetées dans l’environnement. En 2020, on estime que le marché du

traitement des eaux industrielles devrait augmenter de 50%.

Même si la pratique est plus marginale, l’eau traitée peut aussi servir à alimenter

le réseau d’eau potable. La capitale de la Namibie, Windhoek, en fait l’expérience

depuis 1969. Pour faire face aux pénuries récurrentes, la ville a mis en place des

infrastructures qui traitent jusqu’à 35% des eaux usées qui viennent ensuit e

alimenter les réserves d’eau potable. Les habitants de Singapour ou de la ville de

San Diego (Etats-Unis) boivent également une eau recyclée.

Un tel processus peut rencontrer la résistance des populations, réticentes à l’idée

de boire une eau considérée comme souillée. Un projet de réutilisation de l’eau

pour l’irrigation et les fermes aquacoles en Egypte, mis en place dans les années

1990, a ainsi échoué faute de soutien de la population. Des campagnes de

sensibilisation peuvent contribuer à l’adoption de telles pratiques par le grand

public en s’appuyant sur des expériences réussies comme le recyclage des eaux

usées par les astronautes de la Station spatiale internationale.

Alternative à l’eau fraîche, les eaux usées constituent aussi un gisement potentiel

de matières premières. L’évolution des techniques de traitement permet désormais

de récupérer certains nutriments, comme le phosphore et les nitrates, dans les eaux

d’égouts ou les boues d’épuration. On estime que 22% de la demand e mondiale

en phosphore pourrait être satisfaite grâce au traitement des urines et des

excréments humains. Déjà, certains pays, comme la Suisse, imposent la

récupération de certains nutriments comme le phosphore.

La production de biogaz est également envi sageable à partir de l’énergie

chimique contenue dans les substances organiques des eaux usées. Au Japon, le

gouvernement s’est donné comme objectif la récupération de 30% d’énergie à

partir des eaux usées d’ici 2020. La ville d’Osaka produit chaque année 6500

tonnes de carburant biosolide à partir des 43 000 tonnes de boues d’épuration.

Si de telles technologies avancées sont hors de portée des pays en développement,

des solutions de traitement à bas coût existent. Elles ne permettent pas d’obtenir

une eau potable mais peuvent produire une ressource valable pour d’autres usages,

comme l’irrigation. Par ailleurs, la vente des matières premières issues des eaux

usées est un moyen de faire baisser davantage les coûts de traitement de l’eau.

Aujourd’hui encore, 2,4 milliards de pe rsonnes ne disposent pas d’accès à une

installation sanitaire améliorée. Réduire ce nombre, conformément à l’objectif de

développement durable n°6 sur l’eau et l’assainissement(link is external) , inscrit

dans l’agenda 2030 des Nations Unies, se traduira par le déversement de

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d’avantage d’eaux usées qui devront faire l’objet d’un traitement. Le mouvement

paraît donc inéluctable.

Déjà, le recours à une eau traitée comme alternative à l’eau fraîche gagne du

terrain. En Amérique latine, le traitement des eaux usées a pratiquement doublé

depuis la fin des années 1990 et couvre désormais entre 20 et 30% des eaux usées

collectées dans les réseaux urbains d’égout.

Le Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau

est le fruit de la collaboration des 31 entités des Nations Unies et des 37

partenaires internationaux qui constituent l’ONU-Eau. Jusqu’en 2012, le rapport,

qui dressait un état des lieux exhaustif de l’état des ressources en eau dans le

monde, était présenté tous les trois ans. Il est depuis 2014 annuel et thématique.

Sa présentation coïncide désormais avec la Journée mondiale de l’eau dont la

thématique est alignée sur celle du rapport.

CONCLUSİONS

Comment prévoir une éruption volcanique ?

D’abord j’ai etudié cet probleme dans mon article sur les Eruptions volcaniques

d’İslande5 en Kırmaçki et en français et puis en 1988 dans ma thse de doctorat en

philosophie des Sciences et l’İnformatique Fondements philosophique de

l’İnformatique.

5

SUR LES ERUPTIONS VOLCANIQUES EN ISLANDE Dédié à Nolhan Alicher à Kayran Hüseyin et à Dr Sundé

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L’Islande, est la Terre de glace et de feu. L’Islande est un vrai paradis pour

les volcanologues ; mais un enfer pour les habitants . Comme dans de rares

endroits sur la Terre, où la nature vivante et l’humanité se croisent, la géologie et

l’histoire de l'homme se retrouvent si étroitement reliés au volcanisme, c’est une

pratique tragique dialectique de la nature Islandaise. L’existence même de cette

île volcanique et son contexte géologique est unique, car elle est le résultat de

l’activité d’un point chaud et trouve son assise sur une ride médioocéanique. La

limite de plaque entre les Plaques tectoniques américaine et eurasienne traverse

l'Islande du Sud au Nord et le processus d’expansion du fond océanique peut être

directement mesuré et observé sur les terres. Les éruptions volcaniques en Islande,

sont l’objet de notre analyse. Elle consiste à mettre en évidence, la problématique

historique des éruptions volcaniques non seulement en Islande, mais aussi dans le

monde, à montrer base erronée des approches ce certains académiciens et à

renvoyer des certaines faits jusqu’ à Plinus (Dr Ali KILIÇ9

Les volcans sont principalement connus pour leur pouvoir destructeur. Pour

prévoir une éruption il faut, bien connaître le volcan que l’on étudie. Ainsi, le

volcanologue, est d’abord un historien qui tente de reconstituer les éruptions

antérieures, d’estimer leurs ampleurs, et de les dater. Ce travail permet d’établir

une carte dite de risques où sont définies les zones les plus dangereuses. Ainsi,

les différentes zones d’évacuation sont caractérisées selon le type d’éruption

pressenti .

il est impossible de prévoir exactement une éruption volcanique

Il est impossible à 100 % de les prevoir avec certitude. Tout dépend aussi du

volcan; certains sont tellement rapides qu’on ne sait détecter une éruption que

quelques minutes avant ; D’autres sont plus lents, et certains signes peuvent

alerter, par exemple des fumerolles, des tremblements de terre, la disparition des

oiseaux indique souveht une éruption.

En plaçant des capteurs dans la corolle du volcan on peut visualiser

l’augmentation de la pression et de le température, on peut alors déduire un

« risque » d’éruption mais on ne peut pas prévoir une date précise..

Pour prévoir les éruptions, les chercheurs :

étudient d’abord l’histoire du volcan. Les couches de laves et de cendres

présentes renseignent sur la force et la fréquence des éruptions antérieures.

enregistrent les secousses situées près du volcan. Les éruptions sont toujours

précédées de secousses, ce qui permet de déterminer le foyer du volcan avec

précision. mesurent les modifications des pentes des volcans. Lorsqu’une

éruption se prépare, le magma gagne la surface et le volcan se fissure et se

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déforme. Ces mesures se font grâce à des appareils appelés inclinomètres ou à

des relevés topographiques si la variation des pentes du volcan est importante.

enregistrent le champ magnétique situé autour du volcan. En effet, la circulation

du magma et des gaz entraîne de légères modifications de ce champ magnétique.

Pour cela, les données d’appareils, les magnétomètres, sont comparées à celles

de stations de référence. peuvent procéder à d’autres expertises telles l’usage de

satellites, les relevés de température et de gaz….Il faudra atteindre le milieu du

dix-neuvième siècle pour voir naître la volcanologie, avec l’installation du

premier véritable observatoire scientifique sur le Vésuve. Apparaissent alors

plusieurs dispositifs plus ou moins efficaces qui permettent d’étudier les

phénomènes physiques liés aux volcans, comme les ondes sismiques ou le

gonflement du sol.

Mılete ma oncia vanoi asmen ra hode sateliti teknoloji sero pers keno. Ji

karzanista Dr Sunde Fukuşima sero zanaoxe dina persune zanisti anare son. Ma

ji Galileo Galilei verva Vatikan vame,sıma sekene bı kere dina oncia tadina.

Vurina dina lwina.

ACADEMİE DES SCİENCES DU KURDİSTAN Dr Ali KILIÇ. Paris 13 juin 2017