a la memoire des 1 500 000 victimes armeniennes€¦  · web viewil est inhabituel qu'un membre du...

125
A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 Avril 2013 : 98ème anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 98 ans de déni : ça suffit ! ------------------------------------------------------------------- VEILLE MEDIA Mercredi 16 janvier 2013 Retrouvez les informations sur notre site : http://www.collectifvan.org Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 et Rubrique News (Revue de Presse) : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1 SOMMAIRE Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone, sur les thèmes concernant la Turquie, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, le Darfour, le négationnisme, l'Union européenne, Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou de relire les informations et traductions mises en ligne dans notre rubrique http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1. Par ailleurs,

Upload: others

Post on 03-May-2020

2 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES

A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES

24 Avril 2013 : 98ème anniversaire du génocide arménien de 1915

perpétré par le gouvernement Jeune-Turc

98 ans de déni : ça suffit !

-------------------------------------------------------------------

VEILLE MEDIA

Mercredi 16 janvier 2013

Retrouvez les informations sur notre site :

http://www.collectifvan.org

Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

et Rubrique News (Revue de Presse) :

http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1

SOMMAIRE

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone, sur les thèmes concernant la Turquie, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, le Darfour, le négationnisme, l'Union européenne, Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou de relire les informations et traductions mises en ligne dans notre rubrique http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1. Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous recevrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture.

Turquie : Calendrier du 6e anniversaire de l’assassinat de Hrant Dink Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – "Les “Amis de Hrant“, un groupe dédié à la mémoire du journaliste assassiné Hrant Dink, a annoncé une série de conférences et de cérémonies en Turquie à l’occasion du 6ème anniversaire de sa mort le 19 janvier 2007. Le groupe a dit qu’il se rassemblera à Istanbul, dans le quartier de Sisli à 13h30 le jour de la commémoration et que la cérémonie débutera devant le bâtiment du journal Agos à 15 heures". Le Collectif VAN vous présente une traduction de Gilbert Béguian des articles en anglais des journaux Bianet et Gercek-inatcidir mise en ligne sur le site de NAM (Nouvelles d'Arménie Magazine) le 13 janvier 2013.

24 janvier 2013 : une nouvelle audience du procès de Pinar Selek Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous invite à lire ce Communiqué de presse publié le 15 janvier 2013. "A l'audience du 13 décembre dernier, les juges de la 12ème cour pénale d'Istanbul étaient prêts à condamner Pinar Selek, malgré 3 acquittements prononcés par cette même cour en 2006, 2008 et 2011. Les avocats ayant plaidé l'illégalité de la procédure et demandé le dessaisissement de la cour, le verdict qui la condamnerait à une peine de prison à perpétuité n'a pu être prononcé. L'audience du 24 janvier est une étape décisive et une délégation Européenne massive se rendra à Istanbul".

Parlement européen : "L'assassinat des militantes kurdes ne doit pas rester impuni" Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – L'assassinat brutal des militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Soylemez à Paris, la semaine dernière, ne doit pas rester impuni, a insisté le Président Schulz, dans son allocution d'ouverture. Le procès-verbal de la séance du lundi 14 janvier 2013 indique succinctement : "M. le Président fait une déclaration dans laquelle il condamne l'assassinat des trois activistes kurdes Sakine Cansiz, Leyla Söylemez et Fidan Dogan, mercredi passé à Paris. Il signale la présence dans la tribune des parents, de la soeur et du frère de Fidan Dogan et exprime les condoléances du Parlement aux familles des trois victimes." Le Collectif VAN vous présente ce Communiqué de presse publié le 14 janvier 2013 sur le site du Parlement européen.

Collectif VAN : l'éphéméride du 16 janvier Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – La rubrique "Ephéméride" du Collectif VAN a été lancée le 6 décembre 2010. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). "16 janvier 2008 -- Turquie: Turkish Daily News du 16 janvier 2008. Constat alarmant en Turquie; la résurgence d’un nationalisme fou semble faire écho à l’état d’esprit qui régnait dans l’Empire ottoman, à la veille du génocide arménien de 1915. Le fait que des étudiants turcs aient mis un point d’honneur à peindre un drapeau turc avec leur propre sang, est symptomatique de ce mal qui frappe toutes les couches de la société civile turque. "Nos mains qui tiennent des stylos doivent dorénavant manier des armes. Nous voulons avoir l’honneur d’être des martyrs nous aussi", ont écrit vingt étudiants âgés de 16-17 ans, et dont la moitié sont des filles, d’une école de Kırşehir. Ils ont envoyé cette lettre à un haut Général de l’Armée turque, accompagnée d’un drapeau peint de leur propre sang."

Sevil Sévimli reste assignée à résidence en Turquie Sevil Sevimli comparaissait aujourd'hui à Bursa (Turquie) pour son implication présumée avec une organisation terroriste liée à l'extrême gauche.Le tribunal lui interdit toujours de quitter la Turquie.

Colère, deuil et solidarité Plus de 15 000 personnes, dont des Kurdes venus de toute l’Europe, ont convergé samedi place du Colonel-Fabien pour un hommage aux trois militantes assassinées mercredi. Place du Colonel-Fabien à Paris, devant le siège du PCF, une tente de deuil avait été dressée samedi pour accueillir et abriter les familles des trois militantes kurdes assassinées mercredi dans le bureau du Centre d’information du Kurdistan, rue Lafayette, à deux pas de la gare du Nord.

Leyla Zana « La France doit assumer ses responsabilités » La députée kurde Leyla Zana se trouvait, samedi à Paris, aux côtés des familles des trois 
victimes. Elle a répondu aux questions de l’Humanité. "Vous arrivez de Diyarbakir. Quelle a été la réaction de la population à ce triple meurtre ? Leyla Zana. Cette nouvelle a provoqué un choc terrible et une immense tristesse. On ne s’attendait pas à cela, d’autant plus que les négociations qui viennent de commencer avec le gouvernement turc ont fait naître l’espoir d’en finir avec plus de trente ans de guerre et de répression."

Le marché intérieur turc attire les firmes étrangères Le ministre du Commerce extérieur est à Istanbul avec le Comité Colbert. L’attractivité du marché ne doit pas occulter la volatilité de l’économie. C’est un pays où la volatilité économique est devenue au fil des ans un mode de gestion. Nicole Bricq, le ministre du Commerce extérieur y effectue, à partir d’aujourd’hui, un déplacement de deux jours pour des entretiens où l’énergie et les transports figureront en bonne place.

Coopération militaire entre la Russie et l’Arménie Le président Vladimir Poutine a officiellement autorisé le gouvernement russe à négocier un nouvel accord de défense avec l’Arménie. Des armes et d’autres équipements militaires devraient être fabriqués par les deux nations.

ADP et le turc TAV intéressés par les droits de LaGuardia L'opérateur aéroportuaire turc TAV prévoit de faire équipe avec son actionnaire Aéroports de Paris en vue d'une préqualification pour l'exploitation de l'aéroport new-yorkais de LaGuardia, a déclaré mercredi le directeur général de TAV.

Les Français et la Shoah Pour avoir démonté «le Mythe du grand silence», l'historien François Azouvi reçoit le prix Sophie-Barluet ce 16 janvier. On a souvent tendance à croire que les Français n'ont pas voulu voir la réalité des camps d'extermination, du moins pas tout de suite. Pour de nombreux historiens, il y a eu une longue période de silence et de refoulement de 1945 aux années 1960. François Azouvi n'est pas d'accord.

La directrice du PAM rencontre des réfugiés syriens en Turquie La chef de l'agence alimentaire de l'ONU a rendu visite à des réfugiés syriens en Turquie cette semaine dans un camp de réfugiés situé à la frontière turco-syrienne, au moment où l'agence envisage de renforcer l'aide alimentaire aux réfugiés dans les mois à venir, a indiqué mardi le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky aux journalistes.

L'info vue par la TRT (1) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Le ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a tenu des conversations téléphoniques avec le ministre égyptien des Affaires étrangères Mohamed Kamel Amr, le ministre des Affaires étrangères de la Finlande, Erkki Tuomioja, et l'ancien ministre des Affaires étrangères roumain Cristian Diaconescu lundi."

Il ne faut pas se laisser tromper par le régime pernicieux rwandais Victoire Ingabire et son parti, les FDU-Inkingi, sont injustement rangés du côté des incendiaires par un régime qui ne tolère pas les opposants et cherche à régner en divisant la société rwandaise en deux camps irréconciliables. Par Emmanuel Mwiseneza, délégué à l’Information du parti, par Emmanuel Mwiseneza, délégué à l’Information et à la communication, FDU-Inkingi.

La Turquie aurait envoyé des tireurs d'élite en Europe Zubeyir Aydar, membre du comité exécutif du KCK qui représente dans le PKK ; le système politique qui prône une Confédération du Kurdistan, a déclaré avoir obtenu en 2011, les informations selon lesquelles la Turquie a envoyé un groupe tireurs d'élite en Europe, afin d’éliminer les dirigeants du mouvement kurde. Il a ajouté que deux autres complots ont été déjoués par l’Allemagne et la Belgique.

La diaspora turque appelée à peser plus Les Turcs sont nombreux au-delà des frontières de leur pays, notamment en Europe où ils seraient plus de cinq millions, répartis principalement entre l'Allemagne, la France et les Pays-Bas. Une population non négligeable, économiquement et politiquement, d’autant que la moitié d’entre eux aurait acquis la nationalité du pays où ils résident.

La ministre Nicole Bricq à Istanbul - “La Turquie n’est pas un simple marché, c’est un partenaire” Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, entamait hier une visite de deux jours à Istanbul. Lors d’une rencontre avec le président de Pegasus Airlines, Ali Sabancı, la ministre a qualifié sa présence en Turquie de “bon signe” pour l’avenir des relations entre les deux pays. Les négociations avaient commencé sous la majorité précédente. Mais l’annonce, en décembre dernier, d’une commande ferme de 75 Airbus par la compagnie turque Pegasus Airlines fait aujourd'hui office de symbole des “relations profondes” que les deux pays disent vouloir renouer.

L’assassinat de Hrant Dink a été organisé déclare un Haut Procureur Le bureau du procureur de la Cour suprême d’appel de Turquie a demandé à la Cour suprême d’annuler les décisions rendues dans l’affaire de l’assassinat de Hrant Dink, en faisant valoir que l’assassinat a été organisé.

Syrie: carnage à l’Université d’Alep, plus de 80 morts Plus de 80 personnes ont été tuées ce mardi dans une double explosion à l’université d’Alep. La majorité des victimes sont des étudiants. Le bilan pourrait s’alourdir. Plusieurs dizaines de personnes ont été blessées, dont certaines grièvement.

Paron : soirée documentaire sur la Shoah La classe Projet Action Média du collège André Malraux a presenté vendredi 11 janvier les 8 courts-métrages qu'ils ont réalisés dans le cadre d'un projet pédagogique sur le thème des enfants de la Shoah.

Quatre-vingt-trois étudiants tués à l'université d'Alep Un double explosion a coûté la vie mardi à 83 étudiants à l'université d'Alep où débutaient les examens du premier semestre, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), proche de l'opposition.

L’Arménie, cette inconnue Lundi soir, Reseau éducation sans frontière a organisé une conférence sur l’Arménie, au cours de laquelle Taline Papazian a présenté les spécificités de ce pays.

Syrie: explosion particulièrement meurtrière à l'université d'Alep En Syrie, des explosions ont été signalées, mardi 15 janvier, sur le campus de l'université d'Alep, touchant la faculté d'architecture et la cité universitaire où se tenait le premier jour de la session d'examens. Comme souvent, il est difficile d'avoir des informations fiables. Le bilan serait de 80 à 90 morts et des dizaines de blessés.

Erdogan ferme mais plein d'espoir sur la question kurde Le Premier ministre turc a assuré mardi que son gouvernement ne céderait pas face aux rebelles kurdes mais qu'il espérait que les pourparlers de paix mettent un terme à un conflit qui n'a apporté que du "chagrin, du sang et des larmes" à la Turquie.

Explosions à l'université d'Alep, au moins 52 morts Deux explosions ont secoué mardi l'université d'Alep, la deuxième ville de Syrie, faisant au moins 52 morts et des dizaines de blessés, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), proche de l'opposition, citant des sources médicales. Les rebelles et le régime de Damas s'imputent mutuellement la responsabilité de cette attaque, qui aurait été perpétrée à l'aide de deux roquettes, selon la télévision d'Etat qui n'a pas fourni de bilan.

Triple assassinat de Paris : les pistes et leurs éventuelles conséquences 5 jours après l’assassinat de trois militantes du PKK, le 9 janvier dernier, au Centre d’information Kurde, dans le Xe arrondissement à Paris, les supputations continuent à essayer de percer le mystère d’une affaire qui n’a encore livré que peu d’indices.

Airbus discute d'une commande de 150 avions en Turquie Airbus discute avec Turkish Airlines d'une commande de près de 150 avions, dont plusieurs très gros porteurs A380, a annoncé la ministre du Commerce extérieur à l'occasion d'une visite en Turquie mardi et mercredi. Turkish Airlines, la compagnie aérienne qui affiche la croissance la plus rapide du monde, est l'objet d'une bataille entre l'avionneur européen, filiale d'EADS, et son concurrent américain Boeing.

France : Dernier hommage aux trois militantes kurdes assassinées La communauté kurde a rendu un dernier hommage mardi aux trois militantes kurdes assassinées la semaine dernière à Paris, un crime pour lequel les enquêteurs français explorent "plusieurs pistes".

La France tente de relancer le commerce avec la Turquie En visite à Istanbul, Nicole Bricq est venue défendre Airbus, Alstom, EDF, Areva mais aussi le luxe français. Nicole Bricq est arrivée mardi à Istanbul avec une délégation de patrons pour tourner la page des relations houleuses entre la France et la Turquie qui avaient suivi le vote de la loi sur la négation du génocide arménien, l'hiver dernier. La visite de deux jours de la ministre du Commerce extérieur a lieu dans la foulée du Comité mixte France-Turquie qui s'était tenu fin novembre à Paris avec son homologue turc, Zafer Caglayan.

Syrie: la Russie suspend le fonctionnement de son consulat à Alep La Russie a suspendu le fonctionnement de son consulat dans la ville syrienne d'Alep où une explosion a fait mardi plus de 80 morts à l'université locale, a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères.

INFO COLLECTIF VAN

Turquie : Calendrier du 6e anniversaire de l’assassinat de Hrant Dink

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous présente une traduction de Gilbert Béguian des articles en anglais des journaux Bianet et Gercek-inatcidir mise en ligne sur le site de NAM (Nouvelles d'Arménie Magazine) le 13 janvier 2013.

NAM

Calendrier des activités pour la commémoration du 6ème anniversaire de l’assassinat de Hrant Dink

Les “Amis de Hrant“, un groupe dédié à la mémoire du journaliste assassiné Hrant Dink, a annoncé une série de conférences et de cérémonies en Turquie à l’occasion du 6ème anniversaire de sa mort le 19 janvier 2007.

Le groupe a dit qu’il se rassemblera à Istanbul, dans le quartier de Sisli à 13h30 le jour de la commémoration et que la cérémonie débutera devant le bâtiment du journal Agos à 15 heures.

“Cela fait six ans que Hrant a été assassiné. Pendant les six dernières années, l’enquête qui devait rechercher les acteurs derrière la scène qui ont encouragé, organisé et fourni la logistique n’a donné aucun résultat malgré les promesses du gouvernement. Au contraire, tous les fonctionnaires qui ont causé le décès de Hrant ont été promus, appuyés. Ils ont essayé de jeter une ombre sur l’enquête, ils ont essayé de nous faire oublier l’incident, ils ont été incapables de trouver le “réseau“ dans les coulisses ... Cela signifie une collaboration avec les assassins. Les vrais assassins de Hrant doivent faire face à leur procès. Pour cela, nous avons besoin d’élever notre voix, de montrer notre détermination et de consolider notre volonté de rechercher la justice. (...). Nous sommes ici, Ahparig ...“

Le calendrier des activités

12 et 13 Janvier : « Opération Hrant Dink sa 6e année » Symposium au Cezayir Hall, Galatasaray, Istanbul.

Du 13 au 18 Janvier : L’histoire arménienne revisitée, Tophane, Istanbul.

12 au 18 janvier : exposition de photos de “Dans la sixième année d’une recherche de la justice“ Cezayir Hall, Galatasaray, Istanbul.

Du 13 au 19 Janvier : Projection des films au Tutun Deposu entre 10 et 18 heures.

14 janvier : Une conférence sur la fondation du journal Agos se tiendra à Tutun Deposu à 20h.

**************

Un autre appel publié sur le site turc gercek-inatcidir.blogspot.com informe d’une conférence à Ankara.

voici le texte de l’appel :

INVITATION A LA COMMÉMORATION DE HRANT DINK, NOTRE FRÈRE ARMÉNIEN ASSASSINÉ

Lorsque dans ses vers magnifiques, Ozdemir Asaf avait dit “ ne parlez pas la bouche pleine de mensonges ! “, il semblait s’adresser à ceux qui ne disent que des mensonges lorsqu’ils évoquent le génocide des Arméniens !

Que les menteurs recourent au mensonge n’est pas surprenant ; mais il y a aussi ceux qui adhèrent à ces mensonges comme pour confirmer l’aphorisme “ quand ignorance est innocence ! “

Nombreux sont ceux que l’on retrouve dans le propos de Gilles Deleuze : “ Le pouvoir investit dans les opprimés ; il se les approprie avec leur aide, il est soutenu par eux. “

Quoique qu’on en dise ; la négation du génocide arménien de 1915 est une oppression qui tient en otage la société, enfermée dans l’idéologie officielle ; c’est une vérité. Mais il y a encore plus grave : c’est une banalisation du fascisme par une absence de normes qui encourage l’impunité.

La condamnation d’une nation frère à une catastrophe sans équivalent au nom de la Turquification du capital n’est pas un conte à se raconter au plus-que-parfait. Parce que le génocide est à nous aujourd’hui, ainsi que le démontre la réalité “ un million et demi plus Hrant “ (ou Sevag) ; il est tout aussi réel que les vociférations chauvines des matches du championnat national de football : “ ceux qui ne se lèvent pas sont Arméniens ! “

Personne ne peut le nier : les assassins et leurs complices, ceux qui ont participé au meurtre de notre Frère Hrant ou ceux qui ont épargné les assassins sont récompensés par l’état turc ; tout comme les auteurs du génocide. Ce fait est clairement illustré par l’infâme article 301 du code pénal turc...

Et cela n’est pas surprenant du tout. Parce que pour son 98ème anniversaire, rien n’est fait pour se confronter avec la réalité du génocide ; tandis que garder un silence impénétrable, s’agissant des biens arméniens confisqués et pillés, ou des femmes arméniennes et des enfants kidnappés, reste la position officielle.

Ce n’est pas une surprise non plus. Parce que le génocide arménien est un crime collectif. Tous ceux qui appartiennent à la nation dominante et chacun d’entre eux ont bénéficié de ce crime d’une façon ou d’une autre. Balzac a raison lorsqu’il dit : “ derrière chaque grande richesse on trouve un grand crime “.

De ce point de vue, la tentative de disculpation à la mode allemande “ gnade der spate geburt “ (avoir eu la chance de ne pas être né à une certaine époque de l’histoire), n’est qu’un délire libéral, qui ne vaut pas plus pour le génocide arménien.

Le passé est la vie d’hier vécue aujourd’hui, comme le dit dans son poème Neyzen Tevfik : “ La chanson est la même, seul l’accord a changé ; le poing est le même, seule la main a changé “.

Ainsi, personne ne peut être acquitté, personne ne peut se laver les mains en disant “ je n’étais pas né, nous n’étions pas né en 1915 “ ; en particulier, dès lors qu’on est installé et qu’on vit sur des biens arméniens confisqués par ses ancêtres. Ces excuses ne font que perpétuer le passé dans le présent.

Affronter les périodes sombres de l’histoire signifie essentiellement s’opposer aux criminels et aux agissements qui se prolongent aujourd’hui encore. Éviter de parler de la confiscation et du pillage des biens arméniens et autres actes épouvantables du régime kémaliste n’est pas une façon sincère de se confronter qui pourra déformer éternellement le futur.

A présent, une fois de plus, nous nous trouvons ensemble en face des réalités du génocide arménien ; avec une conscience claire que le “ oui “ de ceux qui ne savent pas dire “ non “ n’a pas de sens ; et que la conscience sociale est un juge infaillible. Nous prendrons la pensée de Eduardo Galeano comme guide : “ je suis un autre vous, vous êtes un autre moi “.

Et cela, dans une Turquie ou la translittération des registres du cadastre ottoman en turc moderne pour être mis en ligne sur l’internet a été interdite par le Conseil de la Sécurité Nationale en 2005.

Traduction Gilbert Béguian

dimanche 13 janvier 2013, Stéphane ©armenews.com

Articles en anglais :

Activity Calendar Announced to Commemorate Hrant Dink http://www.bianet.org/english/media/143393-activity-calendar-announced-to-commemorate-hrant-dink

INVITATION TO THE COMMEMORATION OF OUR ASSASINATED ARMENIAN BROTHER HRANT DINK http://gercek-inatcidir.blogspot.com/2013/01/invitation-to-commemoration-of-our.html

URL originale :

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=86090

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=70537

24 janvier 2013 : une nouvelle audience du procès de Pinar Selek

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire ce Communiqué de presse publié le 15 janvier 2013.

Le 24 janvier 2013, une nouvelle audience du procès de Pinar Selek, sociologue féministe turque, se tiendra à Istanbul.

A l'audience du 13 décembre dernier, les juges de la 12ème cour pénale d'Istanbul étaient prêts à condamner Pinar Selek, malgré 3 acquittements prononcés par cette même cour en 2006, 2008 et 2011. Les avocats ayant plaidé l'illégalité de la procédure et demandé le dessaisissement de la cour, le verdict qui la condamnerait à une peine de prison à perpétuité n'a pu être prononcé. L'audience du 24 janvier est une étape décisive et une délégation Européenne massive se rendra à Istanbul.

Une trentaine de personnes viendront de Marseille, Paris et Strasbourg pour représenter une France solidaire avec les combats de Pinar Selek.

Parmi elles, des avocats, des écrivains, des journalistes, des élus, des représentants de l’Université et de la ville de Strasbourg (adjointe au maire), des chercheurs en sociologie (Association Française de Sociologie), des militants politiques et syndicaux (Front de Gauche, CGT, NPA, EELV, ATTAC, SNESUP-FSU, PS), des responsables associatifs (Marche Mondiale des Femmes, Maison des Femmes de Paris, La Lune, La Cimade, Strasbourg-Méditerranée, l'ASTU) et des observateurs mandatés par la FIDH et France Libertés-Fondation Danielle-Mitterrand.

Le massacre de 3 femmes kurdes à Paris le 9 Janvier 2013 montre que ceux qui veulent la guerre sont acharnés et voudraient décourager tous les efforts de paix. Mais comme Pinar Selek nous croyons à la solidarité internationale.

A ses côtés, nous voulons construire un monde de paix et de justice pour toutes et tous. Avec elle, nous continuons à résister contre l’acharnement juridique et politique qui voudrait la faire taire. Pinar Selek n’est pas seule !

Le comité de Solidarité avec Pinar Selek en France

Pour plus d’information, consultez le site www.pinarselek.fr

Lire aussi :

Le Collectif VAN soutient la sociologue turque Pinar Selek

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=70484

URL originale :

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=70533

Parlement européen : "L'assassinat des militantes kurdes ne doit pas rester impuni"

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - L'assassinat brutal des militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Soylemez à Paris, la semaine dernière, ne doit pas rester impuni, a insisté le Président Schulz, dans son allocution d'ouverture. Le procès-verbal de la séance du lundi 14 janvier 2013 indique succinctement : "M. le Président fait une déclaration dans laquelle il condamne l'assassinat des trois activistes kurdes Sakine Cansiz, Leyla Söylemez et Fidan Dogan, mercredi passé à Paris. Il signale la présence dans la tribune des parents, de la soeur et du frère de Fidan Dogan et exprime les condoléances du Parlement aux familles des trois victimes." Le Collectif VAN vous présente ce Communiqué de presse publié le 14 janvier 2013 sur le site du Parlement européen.

Parlement européen

Parlement européen : Assemblée Plénière du 14 au 17/01

Ouverture: meurtre de militantes kurdes, demande d'un débat affaires étrangères

Session plénière Institutions − 14-01-2013 - 20:04

L'assassinat brutal des militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Soylemez à Paris, la semaine dernière, ne doit pas rester impuni, a insisté le Président Schulz, dans son allocution d'ouverture. Plusieurs députés ont appelé à modifier l'ordre du jour de manière à débattre du Mali, de la Syrie et du Kosovo en présence de la responsable de la politique des affaires étrangères, Catherine Ashton, mardi.

M. Schulz a fait part de la profonde sympathie du Parlement aux proches des victimes - certains étaient présents dans l'hémicycle - et a soutenu la détermination des autorités françaises de traduire les responsables en justice.

L'agenda de Mme Ashton ne lui permettant pas d'intervenir mercredi, plusieurs députés ont préconisé de modifier l'ordre du jour, de manière à débattre avec la Haute représentante mardi, notamment du Mali où des citoyens européens ont perdu la vie et pour lequel des Etats membres commencent à déployer leurs forces, mais aussi de la Syrie et du Kosovo.

Devant la détermination des propos exprimés, le Président s'est engagé à proposer la question aux responsables des groupes politiques.

REF. : 20130114IPR05308

Ouverture: meurtre de militantes kurdes, demande d'un débat affaires étrangères http://www.europarl.europa.eu/news/fr/pressroom/content/20130114IPR05308/html/Ouverture-meurtre-de-militantes-kurdes-demande-d%27un-d%C3%A9bat-affaires-%C3%A9trang%C3%A8res

*******************

Procès-verbal

"M. le Président fait une déclaration dans laquelle il condamne l'assassinat des trois activistes kurdes Sakine Cansiz, Leyla Söylemez et Fidan Dogan, mercredi passé à Paris. Il signale la présence dans la tribune des parents, de la soeur et du frère de Fidan Dogan et exprime les condoléances du Parlement aux familles des trois victimes."

Procès-verbal

http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+PV+20130114+ITEM-003+DOC+XML+V0//FR&language=FR

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=70534

Collectif VAN : l'éphéméride du 16 janvier

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN dans la Rubrique Actions VAN, en cliquant sur ces liens:

Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie) http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673

Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie) http://collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304

Ça s’est passé un 16 janvier (les événements sont classés du plus ancien au plus récent) :

16 janvier 1349 -- Lors des persécutions consécutives à l'épidémie de peste noire, toute la communauté juive de Fribourg-en-Brisgau (Allemagne), hommes, femmes et enfants, est brûlée sur le bûcher. Ici aussi, on accuse les juifs d'avoir empoisonné les puits pour faire périr les chrétiens. La municipalité de la ville hérite de leurs biens.

Les juifs de Bâle (Suisse) sont brûlés vifs, eux aussi, dans une hutte en bois construite dans ce but sur une petite île du Rhin. Seuls les enfants sont épargnés : on les arrache à leurs parents pour les baptiser et les élever en bons chrétiens. Israelvivra.com

http://israelvivra.com/calendjanvier.htm#16

16 janvier 1605 -- Important autodafé à Lisbonne (Portugal) de 155 « nouveaux chrétiens », descendants de juifs forcés de se baptiser en 1497, quand le baptême en masse des juifs d'Espagne a lieu dans des conditions tragiques. Cette fois, l'Inquisition n'en veut pas à leur vie, mais le roi d'Espagne Philippe II, ayant grand besoin d'argent, confisque tous leurs biens, les condamnant seulement à la pénitence publique. Israelvivra.com

http://israelvivra.com/calendjanvier.htm#16

16 janvier 1898 -- Empire ottoman: tandis que le sang arménien coulait à flots, le ministre des affaires étrangères Russe, le comte Lobanoff Rostowski déclarait que la Russie ne voulait à aucun prix employer la force contre la Turquie, et que le Tzar ne permettrait pas qu'une autre puissance prît contre elle des mesures de contrainte. Après trois mois de massacres et d'horreurs, le même homme d'état inébranlable déclara le 16 janvier 1898, que rien ne s'était produit qui puisse diminuer sa confiance en la bonne volonté du Sultan, ajoutant qu'il serait désirable de faciliter la tâche si malaisée de celui-ci pour réaliser les réformes promises en lui laissant les délais nécessaires. L'Arménie et le proche orient, chapitre XI, « L'Arménie pendant les temps modernes » Par Fridtjof Nansen Imprescriptible.fr : AU XIXe SIÈCLE http://www.imprescriptible.fr/documents/nansen/partie1.htm

16 janvier 1910 -- Naissance de Walter Schellenberg en Sarre en Allemagne. Il est mort le 31 mars 1952 à la clinique Fornaca à Turin en Italie, est un membre du parti nazi et un haut fonctionnaire SS du régime nazi. Après avoir dirigé au sein de la Gestapo le service de contre-espionnage, il devient en 1942 responsable de la section espionnage du RSHA le SD- Ausland. En 1944, il atteint le grade de Brigadeführer. Wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Walter_Schellenberg

16 janvier 1918 -- Empire ottoman: dans un rapport remis au ministère des Affaires étrangères français, le 16 janvier 1918, le consul de France à Bassorah reproduit le témoignage d’un chaldéen, qui pourrait faire croire que les massacres ont eu lieu sur place : « On peut considérer notre diocèse chaldéen de Séert comme tout à fait exterminé. En fait, les registres du gouvernement ne portent que les noms de 767 hommes, mais ce ne sont que les noms de ceux qui furent fusillés en une fois sur le penchant d’une colline qui se trouve à une heure de la ville. Le nombre est beaucoup plus grand de ceux qui furent tués dans les maisons et les rues. Les massacres durèrent plus d’un mois. Ils commencèrent vers la mi-mai 1915 et ne finirent qu’au mois de juin. Personne ne fut épargné. Les tchatals [tchété] se chargèrent des chrétiens de la ville et les Kurdes de ceux des villages…8 » © Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915 Imprescriptible.fr : Des informations sur les massacres de Séert parviennent à Mardin http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome4/l1-p5-ch4

16 Janvier 1939 -- Ceux qui veulent émigrer n’ont pas le droit d’emmener avec eux bijoux et autres objets de valeurs. Ils ne sont autorisés à emporter qu’un set de couverts en argent par personne, leur alliance et une montre dont la valeur d’achat ne dépasse pas 100 RM. SlideShare

http://www.slideshare.net/titifil/erosion-des-droits-des-juifs-sous-hitler

ITS-AROLSEN.ORG

http://www.its-arolsen.org/fr/recherche_historique/education/persecution/chronologie/index.html?type=1

16 janvier 1940 -- France: le gouvernement polonais en exil en France reçoit un rapport décrivant précisément les atrocités commises par les nazis en Pologne : exécutions publiques, rafles d'otages, travaux forcés, arrestations des personnalités, pillages sont relevés de même que ses persécutions contre les Juifs et les Tziganes. Seconde-guerre.com http://www.seconde-guerre.com/chronologie/chronologie-janvier-1940.html

14-16 janvier 1940 -- La marche forcée des 880 prisonniers de guerre polonais, tous juifs, aboutit à l’exécution de plus de 600 d'entre eux. Chronique-shoah.com http://www.chronique-shoah.com/accueil_fichiers/editorial_fichiers/pdf/185_210.pdf

16 janvier 1942 -- 3 000 juifs de Lodz/Litzmannstadt sont déportés au camp d'extermination de Chelmno, où ils sont assassinés. Israelvivra.com

http://israelvivra.com/calendjanvier.htm#16

16 janvier 1943 -- 1 000 juifs sont déportés du ghetto d'Ostrowiec (province de Kielce, Pologne) au camp de travail forcé de Sandomierz.

2 000 juifs du ghetto de Grodno (R.S.S. de Biélorussie) sont déportés au camp d'extermination d'Auschwitz. Israelvivra.com

http://israelvivra.com/calendjanvier.htm#16

16 janvier 1943 -- Vught (Hollande): des trois camps créés en Hollande par les nazis, seul Vught était qualifié par les allemand de camp de concentration (Konzentrationslager Herzogenbusch). Les premiers prisonniers arrivèrent à Vught le 13 janvier 1943. Ils provenaient d'Amersfoort et étaient dans un état pitoyable. Les premiers prisonniers juifs arrivèrent le 16 janvier 1943. Le commandant du camp était le capitaine SS Karl Chmilewski. Ce capitaine était connu pour les atrocités qu'il avait commises au camp de Gusen, annexe de Mauthausen. Par après, les commandants du camp furent les officiers SS Grunewald (octobre 1943) et Huttig (février 1944). Jewishgen.org http://www.jewishgen.org/ForgottenCamps/Camps/VughtFr.html

16 janvier 1944 -- Avant l'arrivée de l'armée soviétique, les 400 détenus juifs du camp de Sandomierz sont assassinés par les SS. Israelvivra.com

http://israelvivra.com/calendjanvier.htm#16

16 janvier 1998 -- Turquie: A Ankara, dissolution du parti islamiste Refah Partisi. Le Refah Partisi ou RP (« Parti du bien-être », plus souvent traduit en français par Parti de la prospérité, voir notamment sur le site de la Cour européenne des droits de l'homme) était un parti politique islamiste de Turquie fondé en 1983, qui a été dissout par la Cour constitutionnelle le 16 janvier 1998, ce qui a donné naissance au Parti pour la justice et le développement (AKP) et au Saadet Partisi (SP). Wikipedia : Parti du bien-être http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_du_bien-%C3%AAtre

16 janvier 1999 -- Réfugié en Italie, le leader kurde Abdullah Öcalan part pour un exil inconnu. est un leader kurde et fondateur-chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, Partiya Karkêren Kurdistan), organisation considérée comme terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'Union européenne entre autres. Après avoir été capturé au Kenya au cours d'une opération menée conjointement par les services secrets turcs, américains et israéliens le 15 février 1999, il est jugé le 28 avril 1999 pour trahison à la nation (d'après la loi 125 du code pénal turc) et sera condamné à mort le 29 juin 1999 pour avoir fondé et dirigé une organisation armée considérée comme terroriste. La peine est commuée en prison à vie en 2002 lorsque la Turquie abolit la peine de mort dans la perspective d'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne. Depuis il est le seul détenu de l'île prison d’Imrali sur laquelle, selon ses avocats, il subit régulièrement des agressions psychologiques, situation dénoncée notamment par Amnesty international et le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants. En 2009, des travaux ont été réalisés pour agrandir la prison afin que d'autres détenus, dont des membres du PKK, y soient incarcérés. Selon la presse turque, son incarcération coûterait 70 000 euros par jour4. Wikipedia : Abdullah Öcalan http://fr.wikipedia.org/wiki/Abdullah_%C3%96calan

Wikipedia : 16 janvier http://fr.wikipedia.org/wiki/16_janvier

16 janvier 2008 -- Turquie: Turkish Daily News du 16 janvier 2008. Constat alarmant en Turquie; la résurgence d’un nationalisme fou semble faire écho à l’état d’esprit qui régnait dans l’Empire ottoman, à la veille du génocide arménien de 1915. Le fait que des étudiants turcs aient mis un point d’honneur à peindre un drapeau turc avec leur propre sang, est symptomatique de ce mal qui frappe toutes les couches de la société civile turque. "Nos mains qui tiennent des stylos doivent dorénavant manier des armes. Nous voulons avoir l’honneur d’être des martyrs nous aussi", ont écrit vingt étudiants âgés de 16-17 ans, et dont la moitié sont des filles, d’une école de Kırşehir. Ils ont envoyé cette lettre à un haut Général de l’Armée turque, accompagnée d’un drapeau peint de leur propre sang. La Turquie vivait avec le terrorisme dans le passé, mais une telle réaction est nouvelle, et mérite l’attention qu’elle suscite. Les questions de l’affichage de comportements sentimentaux, patriotiques ou nationalistes refont une fois de plus surface avec l’initiative dramatique de 20 étudiants de la ville d’Anatolie centrale de Kırşehir, qui se sont piqués les doigts pendant deux mois pour peindre de leur sang un drapeau turc, qu’ils ont ensuite fait encadrer et qu’ils ont présenté au Chef de l’Etat-major des Forces armées turques. Collectifvan.org

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=15081

Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=60316

Les textes qui suivent constituent une Revue de Presse des articles parus dans les médias sur les sujets que le Collectif VAN suit au quotidien. A ce titre, s'ils ne représentent pas toujours (hélas) l'opinion de notre association, il est utile d'en prendre connaissance pour éventuellement y réagir de manière appropriée.

ARMENIE

L’Arménie, cette inconnue

Le Journal de Saône et Loire

Interview par Jean-Marc Mazué - Immigration

le 16/01/2013 à 05:00 par Jean-Marc Mazué

Lundi soir, Reseau éducation sans frontière a organisé une conférence sur l’Arménie, au cours de laquelle Taline Papazian a présenté les spécificités de ce pays.

En quoi l’Arménie est-il un pays enclavé ?

Aujourd’hui, sur quatre frontières, deux sont fermées : celle avec l’Azerbaïdjan et celle avec la Turquie. Il y a une guerre ouverte et latente avec l’Azerbaïdjan dans la région du Haut-Karabakh. Les relations avec la Turquie sont tendues sur la question du génocide. L’Arménie est ouverte sur l’extérieur seulement sur son axe nord-sud, et le nombre d’Arméniens est plus important à l’extérieur du pays (6 millions) qu’à l’intérieur (3 millions). De plus, l’économie du pays n’est pas forte et l’Arménie continue de se vider de ses habitants.

Qu’est-ce qui fait l’unité du peuple arménien ?

Il existe une forte identité nationale qui repose essentiellement sur la religion chrétienne et sur une langue spécifique. En revanche, l’institution arménienne aujourd’hui la plus solide est l’armée, dans un contexte politique où la démocratie n’est pas accomplie. Il existe également en Arménie une oligarchie composée de clans, qui mélangent politique et intérêts économiques. Si vous devenez trop gros, vous devenez un contre-pouvoir pour ces clans et vous pouvez disparaître.

Il est apparemment très difficile pour un Arménien d’obtenir un visa en France. Pourquoi ?

Il y a une liste de pays jugés dangereux dont les habitants peuvent demander l’asile en France. L’Arménie n’est pas qualifié de pays dangereux. Cependant, c’est une des promesses faites par Hollande de revoir cette liste et d’y intégrer l’Arménie.

’Arménie est-il un pays dangereux ?

Le problème est que le danger n’est pas visible. Vous pouvez aller passer 15 jours en vacances en Arménie, vous ne verrez rien. Pourtant il existe un réel danger. La principale peur des Arméniens reste la peur de la disparition.

La position de la France est-elle ambiguë par rapport à l’Arménie ?

Oui, car des liens profonds existent entre l’Arménie et la France : l’Arménie fut la base arrière des Croisés dans l’Empire ottoman, sous le règne de Léon II le Grand. Il y a eu des mariages entre le royaume de France et le royaume de Cilicie. Ce n’est pas un hasard si le dernier roi d’Arménie est enterré en France. Les Arméniens reprochent à juste titre aux Français d’avoir reculé sur la question du génocide en retoquant la loi contre le négationnisme. Même si la reconnaissance du génocide n’est pas la priorité de l’agenda politique arménien, il n’en reste pas moins que sa reconnaissance est attendue par les Arméniens. C’est dans l’intérêt de la France de s’impliquer plus et à mon avis, ce n’est pas très compliqué.

Née en France et d’origine arménienne, Taline Papazian est docteur en sciences politiques, spécialiste de l’ancien espace soviétique, et plus précisément de la construction des états, des nationalismes et des conflits. Elle a travaillé entre autres sur les points communs entre Israël et Arménie et sur la violence physique dans la construction d’un état.

http://www.lejsl.com/edition-de-chalon/2013/01/16/l-armenie-cette-inconnue

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=70540

ARMENIE/RUSSIE

Coopération militaire entre la Russie et l’Arménie

NAM

Le président Vladimir Poutine a officiellement autorisé le gouvernement russe à négocier un nouvel accord de défense avec l’Arménie. Des armes et d’autres équipements militaires devraient être fabriqués par les deux nations.

L’agence de presse RIA-Novosti a affirmé lundi soir que Poutine a accepté une proposition du gouvernement de discuter avec la partie arménienne de la signature d’un accord sur le développement de la coopération militaro-technique. Aucun autre détail n’a été signalé.

Un projet d’accord a été approuvé par le gouvernement arménien en novembre dernier. Le gouvernement s’engagerait à la fabrication de pièces de montage et d’autres matériaux nécessaires pour moderniser le matériel de défense militaire.

Arthur Baghdassarian, le secrétaire du Conseil de sécurité national arménien, a déclaré la semaine dernière que l’affaire a déjà été finalisée. Cela devrait permettre aux industries de défense russes et arméniennes d’établir des liens directs et d’approfondir la coopération. Un député russe, Nikolay Ryzhkov, a déclaré l’année dernière que Poutine envisage de se rendre en Arménie au début de l’année 2013.

Erevan et Moscou avaient déjà convenu précédemment d’intensifier la coopération entre leurs industries de défense dans le cadre de l’Organisation du Traité de sécurité collective dirigée par la Russie (OTSC). En outre, la Russie est censée fournir du matériel militaire spécial à l’armée arménienne, conformément à un accord de défense russo-arménien signé en 2010. L’accord prévoit la présence d’une base militaire russe en Arménie durant 24 ans, c’est-à-dire jusqu’en 2044.

mercredi 16 janvier 2013, Laetitia ©armenews.com

Reprinted with permission from RFE/RL Copyright(c)2007 Radio Free Europe / Radio Liberty, Inc.1201 Connecticut Ave, t N.W. Washington DC 20

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=86144

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=70557

FRANCE/LES KURDES

France : Dernier hommage aux trois militantes kurdes assassinées

Reuters

mardi 15 janvier 2013 18h22

PARIS, 15 janvier (Reuters) - La communauté kurde a rendu un dernier hommage mardi aux trois militantes kurdes assassinées la semaine dernière à Paris, un crime pour lequel les enquêteurs français explorent "plusieurs pistes".

Les trois femmes, dont une membre fondatrice du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), ont été retrouvées mortes dans les locaux du Centre d'information du Kurdistan dans la nuit de mercredi à jeudi. Selon les résultats de l'autopsie, elles ont toutes été tuées de plusieurs balles dans la tête.

Cinq jours après le drame et à la veille du rapatriement des dépouilles en Turquie, plusieurs milliers de personnes venant de France et d'Europe sont venues se recueillir mardi à la mi-journée devant les cercueils recouverts du drapeau du Kurdistan dans une salle des fêtes de Villiers-le-Bel (Val-d'Oise).

Portant des portraits des trois victimes, une foule compacte a déposé des roses rouges sur l'autel recouvert de bougies et de couronnes de fleurs aux couleurs du Kurdistan, sous le regard des proches des victimes assis près des cercueils.

"C'est dramatique, c'est tout le peuple kurde qui est vraiment anéanti par ce drame", confie Aziz qui n'a pas souhaité donner son nom de famille. "Ces trois femmes ont été assassinées. Aujourd'hui nous attendons des autorités françaises, du ministère des Affaires étrangères et du ministère de l'Intérieur qu'ils éclaircissent vraiment ce qui s'est passé et pourquoi ces femmes ont été ciblées."

Les corps des victimes doivent être acheminés mercredi à Diyarbakir, la plus grande ville du sud-est de la Turquie, à majorité kurde, avant les obsèques prévues jeudi dans les villes d'origine des trois militantes.

Le chef du PKK, Abdullah Öcalan, emprisonné depuis 1999, a exprimé, par l'intermédiaire de son frère, son souhait de voir la France identifier au plus vite les meurtriers de trois militantes ( ).

Interviewé mardi matin sur BFM-TV, Manuel Valls a une nouvelle fois dénoncé une "exécution tout à fait insupportable."

"L'enquête avance, j'espère qu'elle donnera des résultats", a déclaré le ministre de l'Intérieur. "Plusieurs pistes sont sans aucun doute exploitées, l'essentiel d'abord étant de savoir qui sont et les commanditaires et les meurtriers."

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a évoqué la piste d'un règlement de comptes interne à la rébellion kurde. Le PKK a imputé pour sa part ces meurtres à des éléments clandestins liés à l'Etat turc ou à des puissances étrangères.

Le PKK, qui a pris les armes en 1984 afin d'obtenir un statut d'autonomie pour les Kurdes de Turquie, est considéré comme une organisation "terroriste" par Ankara, les Etats-Unis et l'Union européenne. (Marine Pennetier, avec Thierry Chiarello, édité par Sophie Louet)

© Thomson Reuters 2013

http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL6N0AKFNI20130115

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=70528

Triple assassinat de Paris : les pistes et leurs éventuelles conséquences

OVIPOT

15 janvier 2013 Par Jean Marcou

5 jours après l’assassinat de trois militantes du PKK, le 9 janvier dernier, au Centre d’information Kurde, dans le Xe arrondissement à Paris, les supputations continuent à essayer de percer le mystère d’une affaire qui n’a encore livré que peu d’indices.

Il est probable que la brutale exécution de Sakine Cansız (Sara), Fidan Doğan (Rojbin) et Leyla Söylemez est liée à l’initiative qui a vu récemment le gouvernement turc renouer le dialogue avec Abdullah Öcalan, le leader du PKK qui purge une peine d’emprisonnement à vie sur l’île d’İmralı, au large d’Istanbul. Le triple assassinat de Paris aurait ainsi cherché à saboter ce que l’on avait commencé à appeler «le processus d’İmralı» (cf. notre édition du 7 janvier 2013) au moment où ce dernier faisait renaître l’espoir de mettre définitivement un terme à la guerre civile larvée qui a fait plus de 40 000 morts et provoqué le déplacement de 2 millions de personnes, en Turquie, depuis 1984.

Pour expliquer ce crime, plusieurs hypothèses ont été avancées ces derniers jours : celle d’un conflit interne au sein de la mouvance kurde, celle d’une réaction des milieux ultranationalistes turcs, celle de l’intervention de puissances étrangères. Or, s’il est difficile de se prononcer sur ces pistes, en revanche on peut essayer de voir ce qu’elles nous disent sur l’avenir du «processus d’İmralı».

L’hypothèse qu’un conflit interne au sein du PKK, ou plus généralement entre ses multiples ramifications et tendances dissidentes, est alimentée par la longue histoire des règlements de compte au sein de la mouvance rebelle kurde. Militante historique du PKK, issue de la minorité alévie kurde de Tunceli-Dersim, proche d’Abdullah Öcalan et favorable aux pourparlers en cours, Sakine Cansız, dont le compagnon a été assassiné en 1991, a déjà été atteinte personnellement par les dissensions internes de l’organisation. C’est ce qui explique que beaucoup considèrent qu’elle était probablement la première visée en l’occurrence. A cela s’ajoute le fait que par le passé, les prises de contact entre le PKK et le gouvernement ont fait l’objet de tentatives de sabotages, instruites par des éléments dissidents. Ainsi en 2010, alors que se déroulaient des pourparlers confidentiels entre le gouvernement et le PKK à Oslo, des attentats atypiques avaient été commis par une faction de radicaux (les Faucons de la Liberté), condamnée d’ailleurs par le PKK. Le coup a pu venir en outre de ramifications iranienne ou syrienne de l’organisation. Ainsi, une partie de la presse turque met en cause Hüseyin Fehmin (Bahoz), un kurde syrien, qui aurait été le commanditaire d’une attaque meurtrière le 7 janvier dernier dans la province de Hakkari, déjà analysée par beaucoup comme un acte visant à nuire au «processus d’İmralı». Mais un mouvement dissident opérationnel à proximité de ses bases avait-il les moyens d’agir en plein Paris ? En tout état de cause, si une piste de ce genre devait être la bonne, elle poserait plus que jamais le problème de savoir qui est habilité à représenter les Kurdes dans une négociation avec la Turquie. Alors même que s’engageait le «processus d’İmralı», on a pu observer d’ailleurs que la question avait été posée et que, si beaucoup de représentants kurdes s’accordaient pour voir en Öcalan une sorte de symbole à l’égard duquel le gouvernement turc se devait de faire un geste (mise en résidence surveillée…), certains s’interrogeaient sur la capacité du dirigeant emprisonné à ordonner un abandon de la lutte armée et à négocier seul une solution politique.

L’hypothèse d’une réaction ultra-nationaliste turque se nourrit des antécédents nombreux de «l’Etat profond», cette collusion souterraine de militants d’extrême-droite, de membres des services de renseignement ou de barbouzes diverses et variées. Dans les années 1990, ce «Gladio» turc a notamment mené une guerre de l’ombre contre les Kurdes, en recourant à de nombreuses exécutions sommaires ou à des disparitions. Pourtant, les experts voient mal le gouvernement turc commanditer, même indirectement, une telle exécution à Paris, sur le territoire de l’un de ses alliés de l’OTAN, à plus forte raison d’ailleurs parce qu’il venait d’habiliter ses services de renseignement à reprendre le dialogue avec le PKK. En outre, «l’Etat profond» a été fortement atteint, ces dernières années, par les procès pour complot, en particulier par les conséquences de l’affaire Ergenekon. Certains des tentacules plus ou moins contrôlés de ce réseau qui ont probablement organisé l’assassinat du journaliste Hrant Dink en 2007, ont peut-être survécu. Mais si cette piste devait se confirmer, elle indiquerait que c’est en quelque sorte le gouvernement turc qui, dans la négociation, maîtrise mal ses troupes et notamment les activités d’un appareil d’Etat qu’il est sensé tenir en main. Ceci serait particulièrement grave et bien sûr du plus mauvais effet.

Enfin, force est de constater que les assassinats de Paris arrivent au moment où des puissances extérieures, comme l’Iran ou la Syrie, ont intérêt à frapper et la Turquie et la France. La Syrie dispose de services aguerris. Elle a notamment montré dans un passé récent sa capacité à intimider physiquement ses opposants ayant trouvé refuge en France. L’Iran pour sa part a un passif conséquent en matière d’actions occultes. Des agents iraniens semblent de surcroît avoir été à la manœuvre, ces derniers mois, en Turquie. Reste à savoir si Téhéran et surtout Damas étaient en mesure actuellement de monter une telle opération sur le territoire d’un Etat étranger. Il est vrai que les deux Etats ont pu aussi infiltrer et instrumentaliser des branches iraniennes et syriennes du PKK, contribuant ainsi à croiser cette troisième hypothèse avec la première dont nous avons déjà parlé. Mais si la main de puissances extérieures, comme l’Iran ou la Syrie, était derrière l’attentat de Paris, cela voudrait dire que ces puissances sont en mesure de peser de façon déterminante sur le cours de la question kurde en Turquie et qu’elle joue la carte d’un pourrissement définitif de leurs relations avec ce pays…

Il était à craindre que cette situation où les principaux protagonistes font figure de suspects contribue à crisper les positions en présence. Après un accueil prudent de la nouvelle, Recep Tayyip Erdoğan a clairement montré que l’hypothèse d’un règlement de compte kurdo-kurde avait sa préférence, tandis que le PKK montrait du doigt la Turquie. Au cours du week-end dernier, la France s’est même retrouvée au cœur de la confrontation, les deux parties la mettant en cause. Dès le lendemain du crime, en effet, le PKK évoquait «une responsabilité» du gouvernement français dans l’enquête, comme s’il le soupçonnait de vouloir, le cas échéant, couvrir des agissements turcs inavouables. Inversement, Recep Tayyip Erdoğan s’étonnait que François Hollande ait pu déclarer connaître l’une des victimes (probablement Fidan Doğan) et a demandé au président français de s’expliquer sur ses relations avec des «terroristes». Un représentant officiel turc a depuis rogné les angles en expliquant qu’en tout état de cause, il fallait savoir si les relations de François Hollande cette militante assassiné étaient ou non antérieures à son élection à la présidence.

Les représentants du BDP, qui sont venus s’informer de la situation sur place et participer à la manifestation kurde de Paris, samedi 12 janvier, ont pour leur part, chercher à déminer le terrain, en affirmant que les autorités policières françaises prenaient leur rôle au sérieux et que l’on ne pouvait pas utiliser le terme «terroriste» pour désigner les victimes de l’attentat, ces dernières étant investies dans des activités politiques. En ce début de semaine, la volonté de préserver le «processus d’İmralı», semble donc à nouveau prévaloir. La présidente du groupe BDP au Parlement, Pervin Buldan a souhaité la poursuite des efforts engagés, tandis que le principal conseiller du premier ministre, Yalçın Akdoğan, estimait que les espoirs d’un règlement durable du problème kurde étaient trop forts pour que les initiatives s’éteignent et que le «sabotage de Paris» réussisse…

JM

http://ovipot.hypotheses.org/8317

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=70530

Colère, deuil et solidarité

L'Humanité

le 14 Janvier 2013

Militantes kurdes

Plus de 15 000 personnes, dont des Kurdes venus de toute l’Europe, ont convergé samedi place du Colonel-Fabien pour un hommage aux trois militantes assassinées mercredi.

Place du Colonel-Fabien à Paris, devant le siège du PCF, une tente de deuil avait été dressée samedi pour accueillir et abriter les familles des trois militantes kurdes assassinées mercredi dans le bureau du Centre d’information du Kurdistan, rue Lafayette, à deux pas de la gare du Nord. Une estrade, aussi, où divers responsables politiques kurdes et français ont pris la parole, s’adressant aux milliers d’hommes et de femmes qui ont convergé tout l’après-midi vers ce lieu, après avoir défilé dans les rues de 
Paris pour crier leur peine et leur colère face à l’inacceptable : trois femmes, trois des leurs, tuées de plusieurs balles dans la tête, exécutées en plein Paris. Sakine Canciz, cofondatrice du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), Fidan Dogan, alias Rojbin, responsable du bureau et des relations avec le Parlement européen, et Leyla Soylemez, une jeune stagiaire fraîchement arrivée d’Allemagne.

Ses parents étaient là samedi, père, mère, sœur, oncle, perclus de chagrin dans la tente de deuil, portant sur leurs genoux le portrait de la jeune fille. Ils étaient venus d’Allemagne où ils résident, comme les familles des deux autres martyres. Toutes les trois ont reçu pendant des heures les marques d’affection des dizaines de personnes, responsables politiques français et kurdes, militants et militantes anonymes venus partager leur souffrance, pendant que la foule, immense, faisait entendre sa colère, dénonçant la lâcheté de « ce crime contre la paix ».

«Libérer Öcalan»

Parmi les nombreuses prises de parole qui se sont succédé sur l’estrade, plusieurs responsables de la Feyka, la Fédération des associations kurdes de France, organisatrice de ce rassemblement. Tous ont insisté sur la nécessité de faire toute la lumière sur ces meurtres, affirmant : « Si les auteurs de ces crimes ne sont pas trouvés, la France sera considérée comme complice. »

Un point sur lequel a insisté lui aussi Jacques Fath, responsable du secteur international du PCF, qui a redit avec force « la solidarité indéfectible des communistes français avec la lutte du peuple kurde ». « Nous n’accepterons pas que des militants politiques soient assassinés sur notre sol », a-t-il ajouté, avant de terminer par un appel à « libérer Öcalan », le chef du PKK. Un slogan repris avec force par la foule.

Les représentants de plusieurs autres partis et mouvement, notamment le PS et les Verts, ont également témoigné de leur indignation et de leur solidarité, mais aussi un élu UMP, Jean-Louis Testud, qui a demandé « la libération immédiate de tous les prisonniers politiques en Turquie, afin que ces trois jeunes femmes ne soient pas mortes pour rien ».

Le moment le plus intense en émotion fut celui où les trois familles, montées sur l’estrade, ont reçu l’ovation et l’hommage d’une foule qui, en cet instant, ne faisaient plus qu’un avec elles.

Françoise Germain-Robin

http://www.humanite.fr/monde/colere-deuil-et-solidarite-512712

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=70562

Leyla Zana « La France doit assumer ses responsabilités »

L'Humanité

le 14 Janvier 2013

Militantes kurdes

La députée kurde Leyla Zana se trouvait, samedi à Paris, aux côtés des familles des trois 
victimes. Elle a répondu aux questions de l’Humanité.

Vous arrivez de Diyarbakir. Quelle a été la réaction de la population à ce triple meurtre ?

Leyla Zana. Cette nouvelle a provoqué un choc terrible et une immense tristesse. On ne s’attendait pas à cela, d’autant plus que les négociations qui viennent de commencer avec le gouvernement turc ont fait naître l’espoir d’en finir avec plus de trente ans de guerre et de répression.

Vous êtes celle qui, le 30 juin dernier, a rencontré le premier ministre turc Erdogan pour lui proposer d’ouvrir des « négociations sérieuses et durables » avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), toujours considéré comme terroriste en Turquie comme en Europe. Pensez-vous que ces négociations, tout juste entamées, risquent d’être remises en question ?

Leyla Zana. Non, absolument pas. Le choix d’une solution politique ne date pas d’hier de la part du PKK. C’est un choix stratégique du peuple kurde et il ne va pas s’en laisser détourner. C’est aussi une solution à laquelle aspire profondément le peuple turc, et je pense que l’engagement du gouvernement dans ce processus est sérieux. Certes, les négociations n’en sont qu’à leurs débuts, et elles seront longues, mais elles sont bien engagées et elles vont continuer.

Le gouvernement turc a nié toute implication dans ces meurtres 
et avancé l’idée d’un règlement 
de comptes à l’intérieur du PKK. 
Qu’en pensez-vous ?

Leyla Zana. Je ne pense pas que le gouvernement turc lui-même soit impliqué. Il n’avait aucun intérêt à prendre le risque de rompre les négociations, mais je regrette qu’il montre une telle mesquinerie en accusant le PKK. Je crois qu’il y a bien d’autres pistes, et pas forcément en Turquie et au Kurdistan. Ces meurtres sont autant dirigés contre la Turquie que contre les Kurdes et contre la France. Ce que nous demandons avant tout, c’est que 
le gouvernement français prenne ses responsabilités, qui sont très grandes dans cette affaire. Ces assassinats politiques ont eu lieu sur son sol, dans sa capitale. La France doit faire toute la lumière et désigner les coupables quels qu’ils soient, faute 
de quoi il restera toujours une ombre à son égard dans le cœur des Kurdes.

Entretien réalisé par F. G.-R.

http://www.humanite.fr/monde/leyla-zana-la-france-doit-assumer-ses-responsabili-512719

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=70561

La Turquie aurait envoyé des tireurs d'élite en Europe

MédiaPart

15 janvier 2013 Par Maxime-Azadi

Zubeyir Aydar, membre du comité exécutif du KCK qui représente dans le PKK ; le système politique qui prône une Confédération du Kurdistan, a déclaré avoir obtenu en 2011, les informations selon lesquelles la Turquie a envoyé un groupe tireurs d'élite en Europe, afin d’éliminer les dirigeants du mouvement kurde. Il a ajouté que deux autres complots ont été déjoués par l’Allemagne et la Belgique.

Après l’assassinat de trois femmes kurdes, le 9 janvier dernier à Paris de plusieurs balles dans la tête, le membre du comité exécutif du KCK a divulgué des informations importantes sur les tentatives d’assassinats contre les politiciens kurdes.

En 2011, un complot planifié par la Turquie et l’Iran

« Nous avons reçu, il y a un an et demi, une information de la part d’une source officielle d’un pays européen. La même information est venue de l’intérieur de l’Iran. Trois personnes étaient ainsi concernées » a-t-il déclaré à l’ActuKurde et à l’agence de presse kurde Firat.

Il s’agit de M. Hadji Ahmadi, président du PJAK ; principal parti kurde armé et populaire en Iran ; M. Remzi Kartal, président du Congrès du Peuple du Kurdistan (Kongra Gel), une organisation au sein du système KCK ; et M. Zubeyir Aydar lui-même !

Affirmant que ces informations ont été partagées avec les services belges et allemands ont ensuite pris les précautions nécessaires, cet ancien député kurde a précisé que le complot a été planifié par la Turquie et l’Iran. « La police allemande avait alors arrêté un groupe turc impliqué dans un vol qui détenait les photos et les coordonnés de M. Hadji Ahmadi. »

Vers la fin de l’année 2011, après l’échec des pourparlers entre le leader kurde Abdullah Ocalan et l’Etat turc, menés à Oslo en Norvège, un groupe tireurs d'élite a été envoyé par la Turquie en Europe dans le but d’éliminer des dirigeants du mouvement kurde, déclare le membre du KCK. « L’information venait d’une source proche du gouvernement AKP, parti au pouvoir en Turquie, et cette source d’information se trouvait à ce moment-là en France. » a-t-il souligné.

« On nous a affirmé que des tireurs d’élite ont été envoyés en Europe pour y mener des attentats contre les dirigeants de ce mouvement. La source avait partagé ces informations directement à moi-même. Nous les avons transmis à la police belge. »

En 2012, un attentat déjoué en Belgique ?

Au cours de l’année 2012, un autre renseignement du même type venait de la police belge, selon Mr. Aydar. « La police belge a fait savoir à l’Académie des recherches sociales de Mésopotamie de la ville de Charleroi, qu’une personne venue d’Angleterre avait pour but de commettre des assassinats, mais il fut arrêtée à temps. On ignore toujours l’identité de cette personne ou ses liens. ‘Nous vous avons protégé’ a dit la police à nos amis. »

Pourquoi les trois femmes ont été assassinées à Paris? « Peut-être qu’ils (les assassins) se sentent plus à l’aise à Paris. Les anciens gouvernements français, notamment celui du président sortant Nicolas Sarkozy, avaient une assez mauvaise approche contre les kurdes, criminalisés sans cesse. Neuf procès de masse sont toujours en cours et plus de 200 kurdes font l’objet d’enquêtes » rétorque M. Aydar.

« Nous savons que les services des renseignements français partagent avec les services turcs les informations sur les kurdes. Ces deux services ne sont peut-être pas impliqués officiellement dans ce dernier assassinat. Je pense plutôt qu’il s’agit d’une affaire plus profonde. Par contre, on ne peut pas non plus mettre de côté la collaboration franco-turque dans cette affaire » poursuit-il.

L’assassinat de Sakine Cansiz, membre co-fondatrice du PKK, soit l’une des premières femmes de la dernière rébellion kurde, n’est surtout pas un hasard, selon Aydar. « La direction du mouvement a été visée. Le fondement du mouvement kurde est visé. »

La tête de 50 dirigeants kurdes mise à prix

Les dirigeants politiques kurdes sont tous recherchés par Interpol (aussi appelé par bulletin rouge), dans le cadre de la collaboration avec la Turquie. En mars 2012, la tête de 50 dirigeants du mouvement kurde, dont vingt en Europe avaient été mise à prix par la Turquie. Le ministère de l’intérieur turc envisageait de payer quatre millions de livres (unité de leur monnaie) à tous ceux qui collaboreraient avec les autorités pour l’arrestation de ces kurdes dont M. Zubeyir Aydar.

***

Dernier hommage

Après une participation de quelques 50 mille personnes (selon nos sources), le 12 janvier à Paris, la communauté kurde a rendu, le mardi 15 janvier à Villiers-le-Bel (95 Val-d'Oise), un dernier hommage aux trois femmes les défuntes Cansiz, Saylemez et Dogan. Leurs trois cercueils recouverts du drapeau kurde ont été portés symboliquement par des femmes, puis déposés sur un autel en bout de salle. Entre midi et 15 heures, des milliers de personnes ont afflué à la salle pour s’y recueillir. Les dépouilles sont transférées vers le soir à l’aéroport de Charles-de-Gaulle. Elles seront enterrées dans les lieux d'origine des défuntes, après un accueil de grand rassemblement de kurdes à Diyarbakir.

Par Maxime Azadi

http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-azadi/150113/la-turquie-aurait-envoye-des-tireurs-delite-en-europe

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=70550

TURQUIE/COMMUNAUTE ARMENIENNE

L’assassinat de Hrant Dink a été organisé déclare un Haut Procureur

NAM

Le bureau du procureur de la Cour suprême d’appel de Turquie a demandé à la Cour suprême d’annuler les décisions rendues dans l’affaire de l’assassinat de Hrant Dink, en faisant valoir que l’assassinat a été organisé.

« Il est évident que l’assassinat n’était pas un meurtre ordinaire, les actions intentées en lien avec l’assassinat avaient pour objectifs de provoquer le chaos dans la société, ce qui aurait affaibli l’autorité, rompu l’unité et l’intégrité territoriale de l’Etat et mettre notre pays dans une situation inquiétante » précise l’appel du bureau rendue publique.

Hrant Dink, le fondateur et rédacteur en chef du journal Agos, a été assassiné à Istanbul en Janvier 2007 par Ogün Samast, un nationaliste de 17 ans, turc, devant les bureaux d’Agos, dont il était le rédacteur en chef .

Après deux ans de procédure Ogun Samast a été condamné le 25 juillet 2011, d’assassinat avec préméditation et possession illégale d’une arme à feu par le tribunal pour mineurs d’Istanbul pour crimes graves et condamné à 22 ans et 10 mois de prison. Un autre suspect, Yasin Hayal, a été condamné pour avoir ordonné l’assassinat et a été condamné à la prison à vie.

Toutefois, le tribunal a statué que l’assassinat de Hrant Dink n’était pas un crime organisé en dépit des affirmations graves que certains fonctionnaires étaient « indirectement » en cause.

L’appel interjeté par le bureau du procureur a également noté qu’il n’y a eu aucune enquête en pour déterminer le réseau parmi les conjurés.

mercredi 16 janvier 2013, Stéphane ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=86115

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=70546

FRANCE/TURQUIE

La ministre Nicole Bricq à Istanbul - “La Turquie n’est pas un simple marché, c’est un partenaire”

lepetitjournal.com

Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, entamait hier une visite de deux jours à Istanbul. Lors d’une rencontre avec le président de Pegasus Airlines, Ali Sabancı, la ministre a qualifié sa présence en Turquie de “bon signe” pour l’avenir des relations entre les deux pays.

Les négociations avaient commencé sous la majorité précédente. Mais l’annonce, en décembre dernier, d’une commande ferme de 75 Airbus par la compagnie turque Pegasus Airlines fait aujourd'hui office de symbole des “relations profondes” que les deux pays disent vouloir renouer.

Le transporteur aérien low-cost, resté jusqu’à cette date fidèle à Boeing, s’est engagé pour 58 A320neo et 17 A3201neo. Une option a été posée sur 25 avions supplémentaires, pour un montant total de quelque 12 milliards de dollars. Les premiers appareils doivent être livrés à partir de 2015-2016, le dernier fin 2022.

“Si nous utilisons ces avions pendant une quinzaine d’années, cela veut dire un mariage jusqu’en 2037… Airbus est désormais notre plus grand partenaire”, souligne Ali Sabancı, le PDG de Pegasus.

L'Etat français détient actuellement 15% des actions d'EADS, maison-mère d'Airbus, et le constructeur serait en discussion avec Turkish Airlines pour une commande de près de 150 avions, dont plusieurs très gros porteurs A380. Nicole Bricq, qui ne s'est pas exprimée sur ce dossier hier, doit d’ailleurs s’entretenir aujourd’hui avec Temel Kotil, le directeur général de la première compagnie aérienne turque.

“L’aéronautique est un secteur stratégique du partenariat France-Turquie”, confirme la ministre. Qui insiste: “Vue de France, la Turquie n’est pas un simple marché, c’est un partenaire. (...) Partenaire, cela veut dire que l’échange est égal, qu’il profite à la fois à nos emplois en France et aux emplois en Turquie, et à la croissance des deux pays.”

“Accélérer la cadence”

Grâce à l’aéronautique, la Turquie aura été l’un des tout premiers partenaires de la France dans le monde en 2012 en termes de grands contrats, avec un montant de 15 milliards de dollars et quelques investissements majeurs comme la prise de participation d’Aéroports de Paris dans le leader turc TAV, gestionnaire de l’aéroport Atatürk d’Istanbul.

L’an dernier, les échanges commerciaux entre la France et la Turquie ont atteint un peu moins de 13 milliards d’euros. Un bilan en deçà des espérances, handicapé par un début d’année difficile sur le plan politique et un ralentissement de la croissance. Plus inquiétant : la France – qui compte 450 entreprises en Turquie – a tendance à perdre des parts de marché face à ses principaux concurrents.

“Le marché grandit, il faut relativiser”, nuance Nicole Bricq. “La croissance de la Turquie permet à tout le monde d’avoir de la place… Evidemment, nous voudrions être les premiers – nous le pouvons du reste – mais il nous faut un peu accélérer la cadence de nos échanges”.

Un souhait que la ministre du Commerce extérieur réitèrera sans doute ce mercredi, lors de son entretien avec le ministre turc de l’Economie, Zafer Çağlayan.

Anne Andlauer (www.lepetitjournal.com/istanbul) mercredi 16 janvier 2013

http://www.lepetitjournal.com/istanbul/economie/136597-la-ministre-nicole-bricq-a-istanbul-la-turquie-n-est-pas-un-simple-marche-c-est-un-partenaire

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=70547

La France tente de relancer le commerce avec la Turquie

Le Figaro

Par Laure Marchand Mis à jour le 15/01/2013 à 19:20 | publié le 15/01/2013 à 19:14

En visite à Istanbul, Nicole Bricq est venue défendre Airbus, Alstom, EDF, Areva mais aussi le luxe français.

Nicole Bricq est arrivée mardi à Istanbul avec une délégation de patrons pour tourner la page des relations houleuses entre la France et la Turquie qui avaient suivi le vote de la loi sur la négation du génocide arménien, l'hiver dernier. La visite de deux jours de la ministre du Commerce extérieur a lieu dans la foulée du Comité mixte France-Turquie qui s'était tenu fin novembre à Paris avec son homologue turc, Zafer Caglayan.

Sur les rives du Bosphore, Nicole Bricq vient défendre les secteurs de pointe de l'industrie hexagonale, notamment celui du luxe, et des contrats dans le secteur des transports et de l'énergie. «Nous voulons mettre en place avec la Turquie des partenariats industriels sur le long terme», a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse avec le président de Pegasus Airlines.

La compagnie aérienne a passé commande à Airbus de soixante-quinze A 320 en décembre. La promotion de l'aéronautique européenne doit se poursuivre ce mercredi avec le directeur général de Turkish Airlines, qui a acheté quinze A 330 cet automne. Des discussions pour l'acquisition portant de cent cinquante avions, y compris des A 380, sont en cours. Concernant les infrastructures urbaines cette fois-ci, un contrat homologuant la vente de rames de tramway d'Alstom a été signé avec la ville de Gaziantep.

Le nucléaire constitue un volet important de cette visite. Via des consortiums chinois et japonais, EDF et Areva sont candidats à la construction de la deuxième centrale nucléaire turque, sur les bords de la mer Noire.

Deux centrales en jeu

Le vainqueur de l'appel d'offres sera connu à la fin du mois. Le ministre de l'Énergie, Taner Yildiz, a invité les Français à rester dans la course, signe d'une détente entre les deux pays. Le projet d'une centrale thermique de GDF Suez dans le sud du pays doit également être évoqué avec lui. Enfin, la promotion des marques de luxe est au programme de Nicole Bricq, notamment l'inauguration de boutiques Louis Vuitton ou Christian Dior, ce mercredi à Istanbul. «Le marché turc présente un fort potentiel, explique Élisabeth Ponsolle des Portes, déléguée générale du Comité Colbert qui représente 75 marques de luxe françaises et organisateur de ce festival. Le chiffre d'affaires en Turquie de nos maisons a augmenté de 30 % entre 2010 et 2012.»

Malgré un net ralentissement de l'économie, la croissance devrait atteindre 2,9 % en 2012. La Turquie offre donc des perspectives intéressantes aux entreprises tricolores. L'acquisition par Aéroports de Paris (ADP) de 38 % de TAV, premier opérateur aéroportuaire turc, pour 874 millions d'euros, fait partie des investissements majeurs qui ont été réalisés ces derniers mois.

Derrière l'Allemagne et l'Italie, la France est le troisième partenaire européen du pays. Les échanges bilatéraux ont représenté 13,5 milliards d'euros l'an dernier. Un placement qui peut être amélioré d'après le directeur d'Ubifrance en Turquie, car l'importance du marché turc n'est toujours pas appréciée à sa juste valeur: «Lorsqu'un patron vient pour la première fois, il est toujours surpris par un dynamisme qu'il ne soupçonnait pas.»

Par Laure Marchand

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/01/15/20002-20130115ARTFIG00672-la-france-tente-de-relancer-le-commerce-avec-la-turquie.php

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=70527

Le marché intérieur turc attire les firmes étrangères

Les Echos

Par MICHEL DE GRANDI | 15/01 | 01:00

Le ministre du Commerce extérieur est à Istanbul avec le Comité Colbert. L’attractivité du marché ne doit pas occulter la volatilité de l’économie.

C’est un pays où la volatilité économique est devenue au fil des ans un mode de gestion. Nicole Bricq, le ministre du Commerce extérieur y effectue, à partir d’aujourd’hui, un déplacement de deux jours pour des entretiens où l’énergie et les transports figureront en bonne place. Outre une rencontre avec le ministre de l’Economie, Zafer Caglayan, Nicole Bricq doit assister à la signature d’un contrat pour la fourniture par Alstom de rames de tramway et doit s’entretenir avec les représentants de Pegasus Airlines, qui a commandé 75 Airbus, et de Turkish Airlines qui négocie l’achat de 150 appareils dont des A380.

Longtemps installée parmi les meilleurs élèves des pays émergents, la Turquie ne parvient pas à se défaire d’un « déficit extérieur structurel abyssal », selon l’expression de Thierry Apoteker, expert en risque pays et président de TAC Consultants. En mesurant, par exemple, la dette sur les recettes en devises, les experts font apparaître une situation en phase de dégradation (150 % en 2005, près de 200 % en 2011) plaçant le pays à un niveau risqué. La balance commerciale reste, elle aussi, lourdement déséquilibrée. Le déficit de 80 milliards de dollars de 2011 a certes été ramené l’an dernier à environ 50 milliards. Mais le PIB, dans le même temps, est passé de + 8,5 % à environ 2,7 % (chiffre non définitif) l’an dernier. Signe du ralentissement, les importations se sont contractées en 2012 (- 3,3 %). En revanche, les exportations ont progressé de 13 % à la faveur d’une dépréciation de la livre.

Demande extérieure

Qu’on ne s’y trompe pas : 2012 apparaît comme une année atypique car l’économie a été largement tirée par la demande extérieure. Un tel scénario « ne devrait pas se poursuivre en 2013 », estime Melis Metiner, analyste de HSBC pour la Turquie qui s’attend à un retour des fondamentaux.

Le déplacement de Nicole Bricq intervient à un moment où le Comité Colbert fait de cette destination sa priorité 2013, sensible à ce marché de 80 millions de consommateurs. Car l’atout majeur de la Turquie reste sa demande intérieure. « C’est un marché tiré par la consommation ; les dépenses des ménages représentent environ 70 % du PIB », explique l’analyste de HSBC. C’est elle qui, à nouveau et à la faveur d’une politique monétaire accommodante devrait tirer l’économie cette année. De quoi justifier pleinement que les entreprises étrangères s’y intéressent. A la condition cependant d’allumer les écrans radar pour suivre au plus près les grands agrégats macroéconomiques, d’affûter les mécanismes de couverture de change tout en ayant une gestion serrée des stocks. « Le pays fonctionne ainsi depuis trente ans », résument les experts, qui s’attendent cependant à une dépréciation du change dans les prochains mois. Le principal risque en vue.

http://m.lesechos.fr/international/le-marche-interieur-turc-attire-les-firmes-etrangeres-0202493721313.htm

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=70560

Airbus discute d'une commande de 150 avions en Turquie

Reuters

(ministre)

mardi 15 janvier 2013 17h12

PARIS, 15 janvier (Reuters) - Airbus discute avec Turkish Airlines d'une commande de près de 150 avions, dont plusieurs très gros porteurs A380, a annoncé la ministre du Commerce extérieur à l'occasion d'une visite en Turquie mardi et mercredi.

Turkish Airlines, la compagnie aérienne qui affiche la croissance la plus rapide du monde, est l'objet d'une bataille entre l'avionneur européen, filiale d'EADS, et son concurrent américain Boeing.

La ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, a indiqué dans un communiqué qu'elle s'entretiendrait avec Temel Kotil, le directeur général de Turkish Airlines.

"Des discussions sont en cours, il n'y aura pas d'annonce, ni de signature pendant le déplacement de la ministre", a précisé une porte-parole du ministère.

L'avionneur européen s'est refusé à tout commentaire.

Il est inhabituel qu'un membre du gouvernement s'exprime sur une commande d'Airbus en cours de discussion.

L'Etat français détient actuellement 15% d'EADS, maison-mère d'Airbus.

Selon latribune.fr, la commande en discussion serait composée de 125 avions de la famille A320, 15 long-courriers A350 et six à dix A380.

Temel Kotil avait déclaré à Reuters l'été dernier que la compagnie étudiait une commande d'A320neo ou de 737MAX, les versions améliorées des moyen-courriers d'Airbus et de Boeing.

Turkish Airlines a finalisé en décembre une commande de 15 long-courriers 777-300ER de Boeing d'un montant de 4,7 milliards de dollars aux prix catalogue.

La compagnie à bas coûts turque Pegasus Airlines a annoncé de son côté en décembre une commande ferme pour 75 moyen-courriers Airbus d'une valeur totale de 7,5 milliards de dollars (5,6 milliards d'euros), la plus grosse commande d'avions jamais passée en Turquie. (Voir ) (Cyril Altmeyer, édité par Jean-Michel Bélot)

© Thomson Reuters 2013

http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL6N0AKEUH20130115

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=70532

ADP et le turc TAV intéressés par les droits de LaGuardia

Reuters

mercredi 16 janvier 2013 10h07

ISTANBUL, 16 janvier (Reuters) - L'opérateur aéroportuaire turc TAV prévoit de faire équipe avec son actionnaire Aéroports de Paris en vue d'une préqualification pour l'exploitation de l'aéroport new-yorkais de LaGuardia, a déclaré mercredi le directeur général de TAV.

"Ensemble avec ADP, nous allons postuler pour nous qualifier pour l'attribution des droits d'exploitation de l'aéroport LaGuardia", a dit Sani Sener à Reuters à l'occasion de la visite d'une délégation française conduite par la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq. (Evrim Ergin, Véronique Tison pour le service français)

© Thomson Reuters 2013

http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL6N0AL38R20130116

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=70556

Sevil Sévimli reste assignée à résidence en Turquie

France 3 Rhône-Alpes

Sevil Sevimli comparaissait aujourd'hui à Bursa (Turquie) pour son implication présumée avec une organisation terroriste liée à l'extrême gauche.Le tribunal lui interdit toujours de quitter la Turquie.

Par Philippe Bette

Publié le 16/01/2013 | 12:09, mis à jour le 16/01/2013 | 13:04

Sevil Sevimli n'a pas obtenu gain de cause devant le tribunal de Bursa où se déroulait ce mercredi matin la suite de son procés.La jeune étudiante Lyonnaise, arrêtée en Turquie pour ses liens présumés avec une organisation terroriste d'extrême gauche, s'est entendue confirmer son assignation à résidence en Turquie.Si elle a toujours reconnu son engagement "socialiste" selon son expression, elle récuse les accusations d'un activisme auprès d'une organisation violente.

Ci dessous, le sujet de Valérie Benais et Laure Crozat tourné ce matin en Turquie juste avant la comparution de Sévim Sevimli où elle exprimait encore son espoir d'être entendue par la justice turque.

http://api.dmcloud.net/player/pubpage/4f3d114d94a6f66945000325/50 f693d7947399076f006e09/e7597014fcfd48bab1e61041af100798?wmode=transparent

http://rhone-alpes.france3.fr/2013/01/16/sevil-sevimli-toujours-assignee-residence-en-turquie-181865.html

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=70563

EUROPE/LA DIASPORA TURQUE

La diaspora turque appelée à peser plus

lepetitjournal.com

Les Turcs sont nombreux au-delà des frontières de leur pays, notamment en Europe où ils seraient plus de cinq millions, répartis principalement entre l'Allemagne, la France et les Pays-Bas. Une population non négligeable, économiquement et politiquement, d’autant que la moitié d’entre eux aurait acquis la nationalité du pays où ils résident.

Cette diaspora, le gouvernement turc semble vouloir en tirer davantage partie. Les 70 membres du Conseil consultatif des Turcs de l'étranger se sont réunis cette semaine, avec dix membres honoraires chargés de définir une nouvelle stratégie.

Parmi eux, Muhtar Kent, PDG de Coca-Cola. "Si une synergie efficace est créée entre les entreprises et la nouvelle initiative du gouvernement, il ne fait aucun doute que des progrès importants seront faits tant pour la promotion de l'image de la Turquie que dans les activités de lobbying”, explique-t-il à l’agence de presse Anatolie.

Le comité semble faire preuve d'ambition : “Nous devons élargir le lobbying turc à l'étranger. Nous devons aussi faire des efforts pour donner à notre diaspora les moyens d'être l’une des plus efficaces au monde”, ajoute ainsi Muhtar Kent.

Tanguy Quidelleur (http://www.lepetitjournal.com/istanbul/) mercredi 16 janvier 2013

http://www.lepetitjournal.com/istanbul/accueil/la-turquie-en-bref/136589-etranger-la-diaspora-turque-appelee-a-peser-plus

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=70548

TURQUIE

Erdogan ferme mais plein d'espoir sur la question kurde

Nouvel Obs

Créé le 15-01-201