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Page 1: A gauche l’UIOM avant les travaux (une cheminée). des... · Une première évaluation du risque sanitaire a été ... Plomb, mercure, cadmium, nickel, chrome 6, arsenic, manganèse

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A gauche l’UIOM avant les travaux (une cheminée). A droite l’UVE après travaux de modernisation en particulier la valorisation énergétique (2 cheminées). Une première évaluation du risque sanitaire a été réalisée en 2005 par CAREPS en utilisant le modèle aérodispersif établi par ARIAL technologie en 2004. La conclusion était que le risque sanitaire apporté par l’UIOM était inférieur aux valeurs guide. Du fait des modifications apportées à l’usine, l’exploitant a dû procéder à une nouvelle étude d’impact avec, notamment, une nouvelle modélisation aérodispersive des émissions atmosphériques de l’UVE et une nouvelle évaluation du risque sanitaire pour les populations concernées ces émissions.

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Il s’agit d’un exemple choisi en raison du caractère « sensible » des dioxines. Le graphe représente les émissions de dioxines depuis 2008. Les valeurs les plus élevées et qui concernent la ligne 2 résultent d’un arrêt de cette ligne en raison d’une panne. Malgré cela, les valeurs sont inférieures à la valeur limite réglementaire de 0,1 ng I-TEQ/ Nm3. Les mesures ponctuelles (inopinées) effectuées sur les fumées sont marquées d’un * (bleu clair pour la ligne 1 et jaune pour la ligne 2). Sur la cinquantaine de mesures effectuées, 75% sont 10 fois inférieures à la valeur règlementaire. La même analyse a été faite pour les autres polluants atmosphériques. Les résultats sont également inférieurs aux valeurs réglementaires. Les valeurs sont également inférieures à celles imposées à l’exploitant dans le CPPP sauf pour les NOx, dont les valeurs sont proches de la limite imposée (mais inférieures aux valeurs réglementaires).

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Les marqueurs de pollution considérés pour l’évaluation du risque sanitaire (ERS) sont ceux proposés dans le guide de l’Association Scientifique et Technique pour l’Eau et l’Environnement (ASTEE) (2003) : Plomb, mercure, cadmium, nickel, chrome 6, arsenic, manganèse, poussières et dioxines (avec Valeur Toxique de Référence ; VTR). Auxquels ont été ajoutés : HCL, HF (avec VTR) et SO2, NOx et CO (pas de VTR mais valeurs guide).

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Pour réaliser une évaluation du risque sanitaire, il faut prendre en compte, pour chaque polluant, les quantités inhalées et celles ingérées. Pour connaître les quantités inhalées, il faut évaluer la concentration de chaque polluant dans l’air. Ceci est réalisé par une étude de la dispersion atmosphérique des polluants émis par l’UVE. On utilise une série de paramètres liés à l’UVE (flux, vitesse d’éjection, température des gaz, hauteur des cheminées, etc.) et d’autres liés à la topographie des lieux ainsi que la météorologie (vitesse et direction des vents, pluviosité, etc.). On modélise également les retombées sur le sol de chacun des polluants sous forme particulaire ou humide. Ces données permettent alors de calculer ce qui retombe sur les végétaux et de calculer aussi l’accumulation des polluants dans le sol. Les polluants dans le sol ou l’eau sont susceptibles d’être ingérés directement par les résidants (notamment les enfants). Ils peuvent aussi passer du sol aux végétaux cultivés sur place ou encore dans les volailles qui picorent le sol et des volailles aux œufs et enfin à l’homme. On voit que le calcul de l’exposition des habitants par inhalation et par ingestion est très sophistiqué. Cela commence donc par la modélisation de la dispersion atmosphérique des émissions de la source.

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Les résultats de la modélisation sont fournis sous forme de cartes. Pour chacun des polluants on a une carte d’iso-concentration dans l’air. Ici, il s’agit d’une carte correspondant aux concentrations dans l’air pour le mercure (Hg). La zone rouge correspond à la concentration la plus élevée. Les autres couleurs correspondent à des concentrations de plus en plus faibles au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la source (zones orange, jaune, verte, etc.). Même chose pour les retombées au sol. Ici, une carte correspondant au dépôt des dioxines particulaires (fixées aux poussières). Pour chacun des polluants, on prend les valeurs les plus majorantes : Dans la mesure où les concentrations mesurées sur les rejets sont inférieures aux valeurs limites autorisées par l’arrêté préfectoral du site, ce sont les valeurs limites d’émission atmosphériques et non les valeurs réelles qui sont retenues pour établir les flux. De même, on prend les valeurs maximales dans l’air pour l’exposition par inhalation et les valeurs maximales de retombée sur le sol pour l’exposition par ingestion et l’inhalation de poussières ainsi que pour le calcul du transfert des polluants vers les aliments, les volailles etc.

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Les données issues de la modélisation permettent alors de calculer, pour chacun des polluants, ce qui inhalé par un individu et ce qui retombe sur le sol. Les polluants dans le sol ou l’eau sont susceptibles d’être ingérés directement par les résidants mais peuvent aussi passer dans les végétaux cultivés sur place ou encore dans les volailles qui picorent le sol et finalement dans les œufs pondus par ces volailles. On considère en effet, qu’une fraction des aliments consommés par un individu est « autoproduite » (produite sur place ; légumes, volaille et même la viande ou le lait). La fraction de l’alimentation autoproduite prise en compte est tirée des moyennes nationales. Ces aliments autoproduits sont susceptibles d’être contaminés par les polluants. Les coefficients de transfert du sol vers végétaux ont été mesurés pour les différents polluants. Ils sont différents suivant que l’on considère des racines (carottes), des légumes à feuille (salade) ou des céréales et, évidemment, suivant la nature du polluant (le plomb n’a pas les mêmes coefficients de transfert que les dioxines). Pour les dioxines, chacun des congénères toxiques a ses propres coefficients de transfert pour les différents végétaux et les animaux (poules, œufs ; vache, lait). La durée d’exposition retenue est de 30 ans pour l'exposition par inhalation (durée de fonctionnement d'un incinérateur sans modification majeure) et de 70 ans (vie entière) pour l'exposition par ingestion (30 ans avec l’usine en fonctionnement et 40 ans de plus pour l’accumulation dans le sol). On considère qu’un individu est exposé aux émissions de l’usine 24 H/24 et 365 jours par an (valeurs majorantes). Pour les enfants devenant adultes : 6 ans d’enfance et 24 ans d’état adulte pour l’inhalation et 6 ans + 64 ans pour l’ingestion. En effet, on considère que l’exposition durant l’enfance est différente de celle pendant la vie adulte. Par exemple, on considère qu’un enfant ingère 3 fois plus de poussière (éventuellement polluée) que l’adulte. Son alimentation est également différente.

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Pour chacun des polluants, le calcul de l’exposition d’un individu permet de déduire le risque qu’il encoure à vivre dans les conditions les plus majorantes qui viennent d’être résumées. En fait on distingue les polluants dont les effets biologiques s’observent à partir d’un seuil. En dessous de ce seuil, il n’y a aucun effet donc aucun risque. Pour d’autres polluants, les effets sont susceptibles d’apparaître même à faible dose. Le risque augmente avec la dose. Ce sont des polluants à effet sans seuil. C’est le cas des polluants génotoxiques par exemple. Pour la première catégorie (effet avec seuil), on compare les valeurs d’exposition à des valeurs seuil préconisées par les instances (nombreuses) qui s’occupent de la sécurité des aliments (pour la France : l’Anses, Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail). Ces valeurs seuil sont les valeurs toxiques de référence (VTR) que l’on trouve dans la littérature spécialisée. Cette comparaison donne un indice de risque (IR) pour chaque polluant et pour chaque catégorie d’individus (enfants, adulte, enfants devenant adulte etc.). Si IR =1 cela veut dire que l’exposition de l’individu atteint le seuil (VTR). Si IR>1 le fonctionnement de l’usine exposerait l’individu qui vivrait 24h/24, 365j/an dans les conditions les plus majorantes exposées précédemment à un risque sanitaire lié au polluant considéré. SI IR<1, l’individu n’encoure aucun risque. Pour connaître le risque global d’un individu, on fait la somme des IR (∑IR) obtenus pour chacun des polluants et ceci pour l’inhalation et l’ingestion. Dans cet exemple le plus majorant (enfant devenant adulte), ∑IR est <<1. Autrement dit les habitants ne courent aucun risque lié aux effets à seuil des polluants provenant du fonctionnement de l’UVE dans les conditions décrites plus haut. Pour les polluants à effet sans seuil, il n’y a pas de VTR puisque, par définition, il s’agit d’effet sans seuil. De nombreuses études ont conduit à définir un excès de risque unitaire (ERU). Il s’agit du risque engendré par chaque unité de l’agent considéré (par exemple chaque unité de concentration dans l’air (pg/m3), ou chaque pg ingéré par kg de poids corporel et par jour (pg/kg/j) ou, dans d’autres contextes, le risque engendré par chaque cigarette ou encore chaque g d’alcool par litre de sang etc.). Un individu exposé dans les conditions décrites précédemment est exposé à x fois la concentration unitaire (ou x fois moins que la concentration unitaire). On en déduit l’excès de risque individuel (ERI), c’est à dire le risque supplémentaire que l’UVE fait encourir à un individu par rapport au même individu qui vivrait en dehors de l’influence de l’usine. Dans l’exemple, l’ERI par inhalation des métaux lourds As, Cd, Cr6, Pb est de 6,26 /10 millions. Concrètement cela veut dire que si on compare une population de 10 millions de personnes vivant 70 ans et exposée par inhalation pendant 30 ans 24h/24, 365j/an aux effluents de l’usine dans les conditions majorantes, à une population de 10 millions de personnes vivant hors de l’influence de l’usine, 6 cas de cancer seraient imputables à l’UVE. Soit, 0,18 cas pour l’ensemble des 300 000 personnes concernées par l’étude (allant de St Laurent du Var à La Napoule et de Châteauneuf de Grasse au Cap d’Antibes) et qui sont supposées vivre dans les conditions majorantes. La valeur repère de l’organisation mondiale de la santé (OMS) est 1/ 100 000. C’est le risque généralement considéré comme acceptable. Ici, les valeurs sont 15 fois inférieures. Ainsi, l’inhalation des métaux lourds As, Cd, Cr6, Pb émis par l’UVE correspond à un excès de risque individuel négligeable Remarque 1 - Les dioxines sont cancérigènes mais pas génotoxiques. Elles sont considérées comme par l’OMS comme des polluants avec seuil. Toutefois, on peut envisager des effets sans seuils du fait de leur mode d’action (fixation et activation du récepteur Ah). Le débat existe au niveau international et n’est pas clos. Aujourd’hui, il n’existe pas d’ERU pour les dioxines. On ne peut donc pas calculer d’ERI pour les dioxines. Remarque 2 - Il s’agit ici d’une évaluation du risque sanitaire lié à l’UVE dans les conditions décrites précédemment. Cette évaluation ne tient pas compte d’éventuelles pollutions provenant d’autres sources ni d’une éventuelle pollution historique du sol.

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