92306290 levre et bouche

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LEVRE ET BOUCHE N DUMONT N.DUMONT

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LEVRE ET BOUCHE

N DUMONTN.DUMONT

FORMULE ET SECTEUR DENTAIREFORMULE ET SECTEUR DENTAIRE

Ch l’ d lt Ch l’ f tChez l’adulte Chez l’enfant

1 25 6

VIII VII VI V IV III II I

VIII I I VIII

I VIIIV IV III II I

5 6

I V

34I V

78

V I

Denture lactéale ou temporaire: 20 dentsDenture permanente: 32 dents

Classe I: 72 % Classe II: 22 % Classe III: 6 %

Relations incisivesRelations incisives

normal Division I Division 2 Bout à boutInversé d’articulé antérieur

1/3

1/3

1/3

1/3

1/3

1/3

Releveur superficiel de l’aile du nez et de la lèvre supérieure

Releveur de l’angle de la bouche

de la lèvre supérieureReleveur profond de la lèvre supérieure et de l’aile du nez

Petit zygomatique

Grand zygomatique

buccinateur

Abaisseur de la lèvre

Grand zygomatique

Risorius

Abaisseur de la lèvre inférieure

Mentonnier

Abaisseur de l’angle de labouche

Orbiculaire de laOrbiculaire de la bouche

Muscle

Releveur profond de la

Muscle mentonnier

Releveur profond de la lèvre supérieure et de l’aile du nez

Releveur de l’angle de la bouche

FORMULE ET SECTEUR DENTAIRE Formule dentaire chez l’adulte : denture définitive. Chaque hémi-arcade comprend 8 dents définitives :

• 2 incisives • 1 canine • 2 prémolaires • 3 molaires dont la dernière est la dent de sagesse

On définit 4 secteurs dentaires dans le sens horaire, le secteur 1 étant l’ hémi-arcade supérieure droite. Les dents maxillaires droites sont numérotées de 11 pour l’incisive centrale supérieure droite à 18 pour la troisième molaire supérieure droite. Les dents maxillaires gauches sont numérotées de 21 à 28, les dents mandibulaires gauches de 31 à 38 et les dents mandibulaires droites de 41 à 48. Formule dentaire chez l’enfant : denture temporaire. Chaque hémi-arcade comprend 5 dents lactéales :

• 2 incisives • 1 canine • 2 molaires

De la même façon qu’en denture définitive on définit 4 secteurs dans le sens horaire, le secteur 5 étant l’hémi-arcade supérieure droite. Les dents maxillaires droites sont numérotées de 51 à 55. On parle de denture mixte quand les deux formules dentaires coexistent.

ARTICULE DENTAIRE NORMAL ET PATHOLOGIQUE Dans le sens sagittal : Normalement, l’arcade mandibulaire s’inscrit à l’intérieur de l’arcade maxillaire. Dans le sens sagittal, la position relative s’évalue par la relation des canines et des molaires entre les 2 arcades. Trois types de relation occlusale sont susceptibles d’être rencontrées :

- la normocclusion ou classe I : Les incisives maxillaires sont en avant des incisives mandibulaires, avec une distance entre le bord antérieur de l’incisive centrale mandibulaire et le bord antérieur de l’incisive centrale maxillaire d’environ 2 mm : surplomb horizontal. Les canines maxillaires (3) sont en arrière des canines mandibulaires (3), entre la canine (3) et la première pré-molaire (4). Les premières molaires maxillaires (6) sont en arrière des premières molaires mandibulaires (6) d’une ½ dent. - La distocclusion ou classe II : L’arcade maxillaire est trop en avant de l’arcade mandibulaire, sans préjuger de l’origine maxillaire ou mandibulaire du décalage. Il existe 2 subdivisions de la classe II :

• classe I division 1 où les incisives centrales maxillaires sont vestibulo-versées avec un fort surplomb horizontal incisivo-canin,

• classe II division 2 où les incisives centrales maxillaires sont palato-versées avec un fort recouvrement vertical.

Les canines maxillaires sont en avant des canines mandibulaires. Les premières molaires mandibulaires sont soit en bout à bout avec les premières molaires maxillaires, soit encore plus en arrière. - La mésiocclusion ou classe III : L’arcade maxillaire est en arrière de l’arcade mandibulaire sans préjuger de l’origine maxillaire ou mandibulaire du décalage. Les incisives peuvent être en bout à bout voire même en articulé inversé lorsque les incisives mandibulaires passent en avant des incisives maxillaires. La canine maxillaire est trop en arrière et ne s’articule plus avec la canine mandibulaire. La première molaire maxillaire est située également trop en arrière.

Dans le sens vertical : A l’état normal, les arcades maxillaire et mandibulaire s’engrènent parfaitement l’une dans l’autre. On parle de relation d’intercuspidation maximale. Normalement, les incisives centrales maxillaires recouvrent les incisives centrales mandibulaires d’environ 2 mm, c’est le recouvrement vertical normal. On parle d’infraclusie ou de béance antérieure lorsqu’il n’existe pas de contact entre les arcades dentaires ou au contraire de supraclusie quand le recouvrement dentaire est excessif. Les relations des arcades dentaires doit être replacé dans le contexte plus général des relations maxillo-mandibulaires. En effet, elles ne se superposent pas obligatoirement aux relations des bases squelettiques. Il convient de replacer les arcades dentaires, par rapport au massif facial, en évaluant le décalage des bases osseuses à partir de l’analyse céphalométrique.

VISAGE ET FACE FONCTIONNELLE Le visage correspond aux téguments compris entre la ligne d’implantation des cheveux et le pli sous-mental. Il est divisé verticalement en 3 étages classiquement égaux :

• Un étage supérieur frontal entre la ligne d’implantation des cheveux (ou trichion) et le bord supérieur des sourcils et de la glabelle,

• Un étage moyen nasal entre la glabelle et le point sous-nasal, • Un étage inférieur buccal entre le point sous-nasal et bord inférieur du menton.

La face fonctionnelle, seule prise en compte dans l’analyse céphalométrique de profil comprend 2 étages :

• Supérieur correspondant à l’étage moyen du visage, • Inférieur correspondant à l’étage inférieur du visage.

Les limites supérieures de la face englobent les rebords supra-orbitaires et la glabelle. Le sourcil appartient à la face fonctionnelle et n’est pas une dépendance du cuir chevelu. Ceci est attesté par la différence de couleur entre le cuir chevelu et le sourcil et par la possibilité de perte des cheveux sans modification des sourcils. L’étage inférieur de la face est divisé en trois tiers égaux entre le point sous-nasal, le stomion, le sillon labio-mentonnier et le bord inférieur du menton. EXAMEN CLINIQUE DE LA FACE (de face et de profil) De face :

• Les rapports transversaux : Normalement, la distance intercanthale médiale est égale à la longueur de la fente palpébrale et à la largeur des ailes narinaires. La longueur de la commissure labiale est égale à celle de la distance intercornéenne médiale. Lors du sourire, on apprécie les rapports entre les lèvres et les arcades dentaires à la recherche de « triangles noirs » latéraux qui témoigne d’une étroitesse de l’arcade maxillaire à l’opposé d’un « sourire plein » ou cuspidé.

• Les rapports verticaux : Normalement, au repos, les lèvres supérieure et inférieure sont au contact sans crispation des muscles du menton ( le stomion est donc le point de rencontre de ces 2 lèvres); le bord de la lèvre supérieure se situe à 2-3mm au-dessus du bord libre des incisives supérieures. Au sourire, la totalité de la couronne doit être exposée. Le sourire gingival correspond à un découvrement gingival excessif et témoigne d’un excès vertical antérieur par augmentation de la hauteur du maxillaire.

• Les sillons : Le sillon naso-labio-jugal (1) est la limite entre la lèvre supérieure, le nez et la joue. Le pli de l’amertume (2) sépare la lèvre inférieure de la partie basse de la joue. Le sillon labio-mentonnier (3) est à la jonction entre la lèvre inférieure et le menton. Les bajoues (4) représentent la ptose de la partie la plus déclive de la joue. De profil : L’angle naso-labial mesure environ 90° chez l’homme et 110° chez la femme.

La lèvre supérieure est légèrement plus en avant que la lèvre inférieure. Le menton est légèrement en retrait de la lèvre inférieure.

L’ANALYSE CEPHALOMETRIQUE L’analyse céphalométrique (AC) la plus utilisée est l’analyse de Delaire à partir de la téléradiographie de profil (TLP). Sassouni, Tweed, Gola et bien d’autres ont également proposé leur analyse. L’objectif de l’AC est d’étudier les proportions de la face et d’en déduire les dysmorphies pour proposer un plan de traitement. La TLP est orientée à droite, selon le plan de Francfort horizontal et doit être réalisée avec des arcades dentaires en occlusion d’intercuspidation maximale au repos. LE TRACE :

1) tracé des structures cranio-faciales

L’AC commence par un tracé du profil cutané antérieur et supérieur du trichion au stomion, et du profil inférieur du stomion à l’angle cervico-mentonnier. Le temps le plus délicat est le tracé des contours osseux : -de la voute crânienne, de la base du crâne, du sinus frontal (radioclarté), du corps du sphénoïde depuis la clinoïde antérieure en passant par la selle turcique, la clinoïde postérieure, le clivus jusqu’au basion en remontant par la suture sphéno-ethmoidale, -des os nasaux en suivant les sutures naso-maxillaires et naso-frontales, -du cadre orbitaire et les contours de l’os zygomatique, -les contours de la fente ptérygo-maxillaire en forme de goutte d’eau renversée, -les contours du maxillaire de l’épine nasale antérieure (ENA) à l’épine nasale postérieure (ENP) en marquant l’image du canal naso-palatin (NP), les contours de la voute palatine et du rebord alvéolaire antérieur, -les contours de la mandibule en dessinant depuis le collet de la dernière molaire sur l’arcade, le bord antérieur du ramus, du coroné ( en avant de la fente ptérygo-maxillaire), l’échancrure sigmoïde, le condyle, le bord postérieur du ramus, l’angle mandibulaire, l’encoche pré-angulaire (si présente), le bord basilaire du corpus, la symphyse, -au dessus et en arrière du condyle, les contours de la fosse glénoïde et le CAE, -des incisives centrales (1) et des premières molaires (6) maxillaires et mandibulaires -des vertèbres : atlas, axis, C3, C4 -et de l’os hyoïde.

2) les points de référence Points osseux : -le point nasion (Na) est le point le plus antérieur de la suture fronto-nasale et de la base du crâne -le point menton (Me) est le point le plus inférieur de la symphyse mandibulaire -le point pogonion (Pog) est le point le plus antérieur de la symphyse mandibulaire -le point prégonion (préGo) est le point le plus inférieur du ramus, situé entre l’angle mandibulaire ou gonion (Go) et l’encoche pré-angulaire (Notch ou No) -le point porion (Po) est le point le plus élevé du CAE osseux -le point orbitaire inférieur (Or) est le point le plus déclive du cadre orbitaire -le point basion (Ba) situé au bord antérieur du foramen magnum, point le plus postérieur de la base du crâne

-le point S ou centre de la selle turcique -le point A ou point le plus reculé de la concavité que forme le bord alvéolaire maxillaire devant la racine de l’incisive centrale supérieure -le point B ou point le plus reculé de la concavité que forme le nord alvéolaire mandibulaire devant la racine de l’incisive centrale inférieure Points cutanés : -le point pogonion cutané (Pog cut) est le point le plus antérieur du menton et correspond normalement à la projection cutanée horizontale du point Pogonion osseux (Pog) - Le point glabelle (Gla) est le point le plus saillant du front cutané en regard du rebord supra-orbitaire -le point sous-nasal (Sn) est le point cutané le plus reculé et le plus haut de l’angle naso-labial -le point menton cutané (Me cut) est le point le plus bas du menton et correspond normalement à la projection cutanée verticale du point menton osseux (Me)

3) les plans -le plan mandibulaire réunit le point menton médian (Me) et les 2 points prégonion (préGo) latéraux superposés Ce plan tient compte des croissances appositionnelles d’origine musculaire. En avant, cette croissance ostéo-périostée est le fait des muscles qui s’insèrent sur le bord inférieur du menton. En arrière, elle est le fait de la sangle ptérygo-massétérine et, plus précisément, en ce qui concerne le préGo, du faisceau antérieur du muscle ptérygoidien médial. Le prolongement postérieur du plan mandibulaire passe approximativement par le bord inférieur de C2. Une situation haute du plan est en faveur d’une insuffisance verticale postérieure (infraramie, hypocondylie) ; une situation basse évoque un excès vertical postérieur (macroramie, acromégalie, hypercondylie, forte activité de la sangle ptérygo-massétérine). -le plan de Francfort est le plan facial d’orientation le plus utilisé en clinique. Il passe en arrière par le Po osseux, par le point glénion (Gl) et en avant par le point Or. En clinique, les repères cutanés équivalents sont le bord supérieur du tragus pour le Po et le bord infra-orbitaire pour le point Or. Le Po cutané ou tragion correspond au bord supérieur du tragus auriculaire (Tr). Le point infra-orbitaire se situe à l’aplomb de la pupille, à mi-distance entre le pli palpébral inférieur et le pli palpébro-jugal. -le plan glabellaire, perpendiculaire au plan de Francfort et passant par la glabelle (Gla) emprunté à Izard permet d’analyser le profil cutané facial et de mesurer la hauteur des 2 étages de la face fonctionnelle. ANALYSE DES BASES OSSEUSES Dans le sens sagittal :

L’angle SNA : il donne le degré de prognathie, rétrognathie du maxillaire par rapport à la base du crâne. La position du maxillaire est normale à 82°. L’angle SNB : il donne le degré de prognathie, rétrognathie de la mandibule par rapport à la base du crâne. La position de la mandibule est normale à 80°. L’angle ANB : permet la détermination de la classe squelettique. La classification d’Angle ne s’applique normalement qu’à l’évaluation des rapports des arcades dentaires. Par facilité et parce que les relations des arcades dentaires maxillo-mandibulaires ne se superposent pas obligatoirement aux relations squelettiques, cette classification est aussi utilisée pour décrire les rapports des pièces osseuses. Angle ANB Type squelettique 0° à 4° Classe I < 0° Classe II > 4° Classe III Dans le sens vertical : Le plan de Francfort et le plan mandibulaire forment l’angle FMA. 20° < ou = angle FMA < ou = 30° : normodivergence FMA < 20° : hypodivergent FMA > 30° : hyperdivergent ANALYSE DENTO-ALVEOLAIRE Dans le sens sagittal : Le plan de Francfort, le plan mandibulaire et l’axe de l’incisive inférieure forment le triangle facial de Tweed. Tweed insiste particulièrement sur le rôle joué par l’incisive mandibulaire dans l’équilibre du profil labial. L’incisive maxillaire n’est pas prise en compte, car elle suit l’incisive mandibulaire qui a la particularité d’être la première à apparaître lors de la denture permanente. Lorsque celle-ci vient au contact de l’incisive maxillaire, un mouvement de linguo-version apparaît, provoqué par le recouvrement.

• FMIA = 65°, projection de l’axe de l’incisive mandibulaire sur le plan de Francfort • IMPA = 90°, projection de l’axe de l’incisive mandibulaire sur le plan mandibulaire

Un FMIA < 62° est pour cet auteur une indication d’extractions dentaires prémolaires dans le cadre d’un traitement orthodontique.

Delaire projette l’axe des incisives centrales supérieures d1 sur leur base palatine et l’axe des incisives centrales inférieures d2 sur leur base mandibulaire pour déterminer le degré de pro ou rétro-alvéolie.

• d1 / base palatine = 110° > 110° proalvéolie maxillaire, < 110° rétroalvéolie maxillaire

• d2 / base mandibulaire = 90° > 90° proalvéolie mandibulaire, < 90° rétroalvéolie mandibulaire

• d1 / d2 = 135° +/- 5° ANALYSE DES TISSUS MOUS Dans le sens sagittal : Le plan facial cutané ou plan glabellaire d’Izard est utile pour l’étude sagittale du profil cutané, en sachant que l’interprétation doit tenir compte du relief de la glabelle. Plan chez l’enfant et dans les fronts fuyants, le relief de la glabelle est plus ou moins accentué selon le développement des sinus frontaux. -typologie orthofrontale : le plan facial cutané est tangent à la lèvre supérieure (proche du point Sn et passe par le Pog cutané). -typologie transfrontale : le plan facial cutané passe en arrière du point Sn, de la lèvre supérieure et du Pog cut. -typologie cisfrontale : le plan facial cutané passe en avant du point Sn, de la lèvre supérieure et du Pog cut.

LES MUSCLES CUTANERS PERI-ORBICULAIRES Les muscles cutaners sont de petits muscles aplatis, minces et mal limités, plus ou moins développés selon les sujets. Ils possèdent 3 caractères communs principaux : -ils ont une insertion cutanée mobile et une insertion fixe, soit sur le squelette, soit sur un ligament, un cartilage ou un fascia -ils sont tous innervés par le nerf facial (VII) -ils sont pour la plus part disposés autour des orifices naturels de la face dont ils sont constricteurs ou dilatateurs. On distingue en fonction de leur forme et de leur action :

• Les muscles orbiculaires circulaires sphinctériens des orifices du visage servant à leur occlusion ou à leur fermeture (muscles constricteurs) : ce sont les muscles orbiculaires des lèvres et des paupières

• Les muscles radiaires, perpendiculaires aux précédents, ils servent ensemble, à l’ouverture (muscles dilatateurs) ou, séparément, à la déformation de l’orifice concerné. Ce sont les muscles agissant sur la fente palpébrale, sur les narines, sur la fente orale et les muscles extrinsèques du pavillon de l’oreille.

• Les muscles plats que sont le muscle procerus et le muscle occipito-frontal. Ce dernier est un muscle digastrique formé de 2 parties charnues, occipitale et frontale, réunies par une partie intermédiaire, la galéa aponévrotique ou aponévrose épicrânienne.

LES MUSCLES DES LEVRES

1. M. constricteurs : le m. orbiculaire de la bouche et le m. compresseur des lèvres Le muscle orbiculaire de la bouche occupe l’épaisseur des lèvres supérieure et inférieure. Il détermine l’occlusion de la bouche. L’orbiculaire externe est la partie périphérique ou marginale du muscle, les fibres proviennent de plusieurs muscles qui se superposent ou se juxtaposent. L’orbiculaire interne est la partie centrale ou labiale du muscle. La face antérieure du muscle adhère à la peau. L’orbiculaire appartient à la couche profonde des muscles de la face, il n’est sous-cutané qu’au niveau du philtrum de la lèvre supérieure et de la région des commissures. Sa face postérieure recouvre la muqueuse labiale.

• L’orbiculaire interne présente quelques rapports spéciaux. La coupe verticale de la lèvre montre l’OI en forme de L, avec une longue branche verticale et une courte branche horizontale. Les L des orbiculaires supérieur et inférieur se regardent par leur branche horizontale. La branche verticale, d’abord mince et profonde à la périphérie, recouverte par l’orbiculaire externe et recouvrant la couche glandulaire de la muqueuse, s’accroit et s’unit à la branche horizontale épaisse. Cette dernière occupe le bord libre de la

lèvre, dans la région cutanéo-muqueuse de transition, et se termine au point où commencent les follicules pileux. L’artère coronaire labiale est située sous la muqueuse labiale, à l’angle de réunion des deux branches musculaires.

• L’orbiculaire externe : les fibres extrinsèques et les fibres intrinsèques. -Les fibres extrinsèques sont normalement en continuité avec les muscles dilatateurs qui se terminent à la face profonde de la peau. Ce sont les m. buccinateurs aux 2 lèvres, à la lèvre supérieure les fibres irradiées des abaisseurs de l’angle de la bouche à la lèvre supérieure et les fibres des m. releveurs de l’angle de la bouche à la lèvre inférieure qui font partie intégrante de la musculature des lèvres. -Les fibres intrinsèques appartiennent aux m. incisifs. Les incisifs supérieurs s’attachent en dedans au bord latéral de la fossette myrtiforme, les incisifs inférieurs s’insèrent sur la saillie alvéolaire de la canine inférieure. Ces 4 m. incisifs s’attachent en dehors à la peau de la commissure. Le muscle compresseur des lèvres : Il s’agit de faisceaux musculaires étendus d’avant en arrière, autour de l’orifice buccal et à travers les fibres de la partie labiale du muscle orbiculaire de la bouche, de la face profonde de la peau à la face profonde de la muqueuse. Ce m. comprime les lèvres d’avant en arrière. Il est particulièrement développé chez le nouveau-né et prend une part importante à l’acte de la succion.

2. M. dilatateurs : plan profond M. releveur de l’angle de la bouche : s’insère en haut sur la fosse canine, au-dessous du foramen infra-orbitaire, descend oblique en bas et en dehors pour s’attacher à la face profonde de la peau de la commissure et de la lèvre inférieure. Il élève la commissure et la lèvre inférieure. M. buccinateur : aplati et large en forme de quadrilatère, il occupe la partie profonde de la joue, entre le maxillaire, la mandibule et la commissure des lèvres. Ses attaches postérieures se font au bord antérieur du ligament ptérygo-mandibulaire et au bord alvéolaire des maxillaire et mandibule, le long des 3 dernières molaires. L’insertion au bord alvéolaire de la mandibule se prolonge sur la crete buccinatrice et s’unit en arrière au faisceau tendineux du m. temporal, qui s’attache à la lèvre médiale du bord antérieur du ramus. De cette ligne d’insertion, en forme de U ouvert en avant, les fibres gagnent la commissure labiale. Les fibres s’entrecroisent au voisinage de la commissure et se fixent à la face profonde de la peau de la commissure et du 1/3 latéral des lèvres. Le muscle est recouvert par le fascia buccinateur, dense et fibreux en arrière, mince et celluleux en avant. Son action est de tirer en arrière les commissures labiales, et de presser le contenu du vestibule de la cavité buccale en avant permettant l’expulsion (siffler et souffler), vers le centre de la cavité buccale participant à la formation du bol alimentaire et vers les arcades dentaires, aidant ainsi à la mastication.

M. abaisseur de la lèvre inférieure : aplati et quadrilatère, il nait du 1/3 antérieur de la ligne oblique de la mandibule, au-dessous du foramen mentonnier, s’oriente obliquement et en dedans pour s’unir en haut sur la ligne médiane avec le m. abaisseur controlatéral. Il s’attache à la peau de la lèvre inférieure. Il attire en bas et en dehors la moitié correspondante de la lèvre inférieure. M. mentonniers : ce sont 2 petits faisceaux naissant de part et d’autre de la ligne médiane, occupant l’espace triangulaire compris entre les 2 m. abaisseurs de la lèvre inférieure. Il s’insère au dessous de la muqueuse gingivale, près des apex des incisives et de la canine, au-dessous de la gencive. Les 2 muscles se dirigent en bas et en dedans, en s’étalant comme une houppe pour s’attacher à la face profonde de la peau du menton. ( le corps musculaire n’a pas d’insertion sur la symphyse mentonnière)

- ses fibres supérieures, les plus courtes ont un trajet horizontal et s’attachent au niveau du sillon labio-mentonnier dont elles déterminent la forme,

- les fibres inférieures sont plus longues et ont un trajet plus vertical. Entre les 2 corps musculaires il existe une lamelle médiane fibreuse et élastique étendue de la symphyse à la face profonde de la peau qui forme une dépression médiane, la fossette cutanée du menton plus moins marquée. Ces muscles sont élévateurs du menton et de la lèvre inférieure. Le rôle des m. mentonniers est prépondérant dans l’apparition d’une ptôse tissulaire, en particulier lorsqu’il n’est pas suturé après ostéotomie mentonnière.

3. M. dilatateurs : plan superficiel M. releveur superficiel de l’aile du nez et de la lèvre supérieure : mince, allongé dans le sillon naso-génien depuis le rebord médial de l’orbite jusqu’à la lèvre supérieure. Il s’insère plus précisément sur le processus frontal du maxillaire mais ses insertions supérieures sont recouvertes par le m. orbiculaire de l’œil. Il descend obliquement en bas et en dehors pour s’étaler en éventail à la peau du bord postérieur de l’aile du nez et à celle de la lèvre supérieure. Il attire ainsi en haut l’aile du nez et la lèvre supérieure. M. releveur profond de la lève supérieure et de l’aile du nez : aplati, mince et large, il est recouvert en partie par le précédent. Il prend ses insertions supérieures sur la moitié médiale du rebord orbitaire inférieur au-dessus du foramen infra-orbitaire pour s’orienter obliquement en bas et en dedans par une lame charnue large recouverte en haut par le m. orbiculaire de l’œil, en dedans par le m. releveur superficiel de l’aile du nez et de la lèvre supérieure. Les fibres croisent superficiellement le m. releveur de l’angle de la bouche et se terminent à la face profonde de la peau du bord postérieur de l’aile du nez et de la lèvre supérieure. M. petit zygomatique : grêle, étroit, allongé parallèlement au bord latéral du m. précédent, il s’insère en haut vers la partie moyenne de la face latérale de l’os zygomatique et en bas sur la face profonde de la peau de la lèvre supérieure. Il attire ainsi la lèvre supérieure vers le haut et en dehors.

M. grand zygomatique : aplati, il s’étend en dehors du m. petit zygomatique sur la face latérale de l’os zygomatique puis descend obliquement en bas et en dedans, croise à distance le m. buccinateur dont il est séparé par la boule graisseuse de Bichat, et s’attache à la peau et à la muqueuse de la commissure des lèvres. Il porte en dehors et en haut la commissure des lèvres. M. risorius : inconstant, extrêmement mince, triangulaire, il s’attache en arrière au fascia massétérique et se termine en avant à la peau de la commissure labiale. Il attire en dehors et en arrière la commissure des lèvres. M. abaisseur de l’angle de la bouche : large, aplati, mince, triangulaire, il s’insère par sa base sur la partie antérieure de la ligne oblique de la mandibule, au-dessous de la ligne d’attache du m. abaisseur de la lèvre inférieure. De cette origine les fibres charnues vont à la commissure labiale, où elles s’entrecroisent avec les fibres des m. zygomatiques et releveurs de l’aile du nez et de la lèvre supérieure, qui sont plus superficielles, et avec celles du m. buccinateur, qui sont plus profondes. Il attire la commissure en bas et en dehors. M. platysma : très large, mince, quadrilatère, il recouvre la région antéro-latérale du cou et la partie inférieure de la face. Il s’attache en bas le long de la ceinture scapulaire, à la face profonde de la peau qui recouvre l’acromion, les régions deltoïdienne et infra-claviculaire. Les faisceaux charnus distincts se dirigent en haut et en dedans pour se rassembler en une nappe musculaire continue. Les insertions supérieures sont à la fois osseuses et cutanées : les fibres s’insèrent à la peau de la protubérance mentonnière, au bord inférieur de la mandibule et à la partie antérieure de la ligne oblique en s’entrecroisant avec celles du m. abaisseur de l’angle de la bouche et du m. abaisseur de la lèvre inférieure, et enfin certaines s’insèrent directement à la commissure labiale et à la peau de la joue. Il attire en bas la peau du menton et abaisse la commissure labiale. Il peut aussi tendre et plisser la peau du cou. Correspondance avec l’ancienne et la nouvelle nomenclature : M. cutanés : m. peauciers : cutaneus muscle M. platysma : m. peaucier du cou : platysma muscle M. orbiculaire de la bouche : m.orbiculaire des lèvres : orbicularis oris muscle M. releveur de l’angle de la bouche : m. canin : levator angulii superioris muscle M. buccinateur : m. buccinateur : buccinator muscle M. abaisseur de la lèvre inférieure : m. carré du menton : depressor labii inferioris muscle M. mentonnier : m. de la houppe du menton : mentalis muscle M. releveur superficiel de l’aile du nez et de la lèvre supérieure M. releveur profond de la lèvre supérieure et de l’aile du nez M. grand zygomatique : zygomaticus major muscle M. petit zygomatique : zygomaticus minor muscle M. risorius : risorius muscle M. abaisseur de l’angle de la bouche : m. triangulaire : depressor anguli oris muscle