77' année—№43 samedi 28 ma 192i 1 10 c mes...

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77"' Année—№43 ABONNEMENTS Trois Mo!.--. Six Mois. . Un An. . 3 fr. 5.50 10 fr. INSERTIONS Journal Politique et Littéraire D'Intérêt Local, d'Annonces Judiciaires <fi? d'Avis Divers Annonces, la ligne. 0.80 Réclimes 1 fr. Fai's locaux 1.23 — FONDE EN 1841 PARAISSANT LE MERCREDI & LE SAMEDI REDACTION ák ADMINISTRATION ; 4, PLACE DU IVIARCHÉ-NOIR Adresse télégraphique : ÉCHO SAUMUR. I DiffiCteiir ! A. GIROUARD Téléphone 1-95 Samedi 28 Mai 1921 LE NUMÉRO 10 C mes Les Abonnements sont payables d'a- vance et l'acceptation de trois nu- méros engage pour une année. La quittance est présentée à l'afeonné sans dérangement pour lui. eANISA ;lapîi)( N Contrairement à une idée très fausse et souvent funeste, à peu près rien dans ce monde ne se produit spontanément ou, com me disent les esprits paresseux, fata- lement. Tout, au contraire, s'organise et se prépare, ou du moins peut être préparé et organisé de ma- nière à devancer les événements, à les meUre dans notre jeu et à les contraindre ainsi, en quelque sorte, a nous obéir et à nous s-!r- vir. Toute là science, tout l'art de la politique intérieure el extérieure résident dans cette ¡¡révision rai- sonnée des choses. C'est en cela que consistait le secret tant et si légitimement admiré de la diplo- matie traditionnefie d'autrefois. On n'y improvisait rien , el peu de marge était laissée au hasard et génie malfaisant des événe- ments. Cette: méthode, éliminant par avance les difficutés princi- pales, aboutissait le plus souvent et très naturellement au succès. C'est le malheur de nos démo- craties modernes, de n'être pas aussi prévoyantes et de ne pas savoir si bien calculer. La plupart de leurs hommes d'État, un Briand, un Lloyd George, par exemple, hissés au pouvoir, à cause de leurs dons personnels oratoires, sont mai préparés à la réflexion, en mépri- sent même volontiers l'usage et vivent dans l'immédiat. Cette politique au jour le jour, toute d'improvisation et d'impul- sion, incohérente et discontinue, ne dirige rien et finit par tout gâcher. L'histoire la plus récente en fournit, hélas! des preuv^es nombreuses. Cependant, il ne serait pas im- possible, par J'emploi d'une mé- thode plus sage, d'obtenir des résultats plus satisfaisants. 11 est décevant de constater que, dans les grands débats parlementai! es, parmi des passes oratoires pres- tigieuses, ces principes de politi- que élémentaire sont,Ja plupart tlu temps, insoupçonnées, ^'organisation définitive de la paix européenne n'est pourtant pas une affaire que l'éloquence puisse suffire à régler, ni l'impro- visation non plus. Elle requiert une longue et méticuleuse pi'épa- ration, beaucoup de science èt de prudence, de fertilité rnanœu- vrière et de liberté d'esprit à Tégard de bien dt s préjuges cou- rants. En un mol, il serait temps de songer à changer notre tactique routinière et de nous pourvoir en haut lieu de quelques doctri- nes cohérentt-s et ferme si nous ne voulons pas marcher les yeux bandés vers une catastrophe nou- velle. M. Le Pruvosl de Launay, un des membres distingués'du bloc national qui revient d'une utile et profitable visite au bord du Rhin et en Allemagne, a bien rai- son d'écrire dans L'Éclair : « Le temps est passé des idéo- logies mortelles. Ne nous laissons pas arrêter par ce préjugé , d'au- tant plus dangereux que nous sommes seuls à le professer et à nous y soumettre, qu'une cer- taine morale internationale nous interdit de nous occuper des af- faires des nations étrangères. Comme s'il y avait une cloison étanche entre les affaires inté- rieures et les affaires extérieures I Gomme si l'Allemagne ne s'était pas trop longtemps, sans être gê- née, mêlée, par son or et par son influence, à nos luttes de partis 1 Gomme si l'Angleterre s'était ja- mais désintéressée des mouve- ment des opinions des hommes •des divers peuples de l'Europe, y compris le peuple français ' » Mais certainement. Les affaires du monde sont nos affaires, et la situation nous impose une diplo- matie active, hardie et libre. Une diplomatie et aussi une poli- tique intérieure, car tout se lient. La paix de l'Europe et du mon- de est encore possible si l'on prend le soin de la préparer, de l'organiser en étouffant en Alle- magne les foyers où couve tou- jours l'incendie dévastateur. Quoiqu'en puïpse penspr M. Lloyd George, l'occupation de la Rhur demeure un de ces excel- lents moyens. 11 ne saurait rien y avoir de pire, à Theure actuelle, que la passivité et l'inertie. Une politique sagement intervention- niste ea Allemagne peut sauver les Allemands eux-mêmes d'un désastre où le militarisme prus- sien el le pangermanisme récal- citrants se montrent toujours en- clins à les précipiter et le monde entier derrière eux. Est-ce que l'absurde respect des utopies wilsoniennes pourrait empêcher ces principes salutaires d'être aperçus el pratiqués ? Au moment où M. Cachin lui- même se demande dans L'Huma- nité : Quel esl le Français qui se souvient encore à cette heure des quatorze propositions de Wilson ? » Est-ce que cette om- bre d'une ombre devrait encore paralyser qui que ce soit ? Voyons, n'esl-il pas temps, comme dit M. André Lefèvre, « de faire ses affaires soi-même et de ne pas craindre de parler. » De parler, certes, et surtout d'agir, ce qui vaut encore mieux. X. Revue Juridique Les pupilles de l'Axsistan e publique et l Ecole pñvée 6991. — M. Vallat, député, demande à M. le Ministre de l'hygiène : 1° S'il y a un texte obligeant les parents nour- riciers des Enfants assistés à envoyer les pupilles dont ils ont la charge à l'école publique sous menace de sup- primer la subvention qu'ils reçoivent pour leur entretien (question du 27 jan- vier 1921). RÉPONSE. — Il n'y a pas dans la loi du 27 juin 1904 de dispositions expresses prescrivant pour les pupilles de l'Assis- tance publique la fréquentation obliga- toire de l'école publique, à l'exclusion de l'école privée. Seul, l'art. 23 de la loi prévoit une récompense spéciale pour le nourricier qui a élevé avec soin son pupille et l'a « envoyé régulière- ment à l'école publique. » La question a fait l'objet dhm débat à la Chambre des députés, dans la séance du 23 jan- vier 1906, et conformément aux direc- tives approuvées à cette époque par le Parlement ; la jurisprudence adminis- trative s'est fixée dans le sens de l'en- voi dans les écoles publiques. II ne faut pas oublier que les instituteurs et les institutrices peuvent être astreints à des comptes rendus réguliers de fré- quentation scolaire et être soumis, pendant leurs heures d'école, h la visite de l'inspecteur de l'Assistance publi- que, chose qui peut être difficilement imposée à des établissements privés. Au surplus, l'intérêt de l'enfant passant avant tout, lorsqu'un pupille est placé dans une famille dont les enfants fré- quentent l'école privée, le père nourri- cier peut envoyer ce pupille à l'école où vont déjà ses propres enfants. {Journal Officiel du 26 février 1921, page 980.) NOUVELLES EXPRESS ^ - La Commission des réparations avait demandé le paiement en dollars du pre- mierversement de 150 millions de marks- or. Le change a été effectué et cette som- me a été versée intégralement en dollars à la Banque de réserve Fédérale a New- York. Si l'Allemagne continue à tenir ses en- gagements, l'évacuation des ports char- bonniers de la rive droite du Rhin sera envisagée. Au plateau de Malzeville un avion por- tant 5 soldats s'est abattu sur le- sol, 4 soldats ont été tués, le cinquième griève- ment blessé. En Haute-Silésie, les insurgés ont at- taqué mais ont été repoussés, M. Kortan- ty est prêt à s'incliner devant les décisions de la Commission interalliée. En Angleterre le nombre des chômeurs augmente. La semaine passée on en comptait 2.070.100. Les troubles du Caire sont en voie d'apaisement. Le Conseil des ministres a décidé d'au- toriser la liberté d'importation des blés à partir du I" août prochain. La Commission sénatoriale de l'Agri- culture a adopté la motion présentée par iM. L. Michel, réclamant l'abrogation de la loi sur l'avance de l'heure dans l'agri- culture. M Jonnart, accompagné de M. Doul- cet, a eu un long entretien avec le cardinal Gaspari. Aujourd'hui samedi, le Pape recevra, avec le cérémonial habituel, l'ambassadeur qui lui remettra ses lettres de créances. Et le Droit des Peuples ? Oui ou non, y a-t-il eu des marchan- dages entre tel ou tel de nos Alliés et l'Allemagne au sujet de la Haute- Silésie. Le Gouvernement le sait-il ou l'igno- re-t-il ?S'il sait que ces marchandiges sont réels, de quel nom appeler son silence ? S'il sait qu'ils ne le sont pas, qourquoi n'arrête-t-il pas ses rumeurs fâcheuses ? Est-il admissible que la décision imposée par le plébiscite tarde si long- temps ? Ne voit-on pas que chaque délai encourage les Allemands dans leurs prétentions, exaspère les Polanais qui avaient mis leur confiance dans i'Çii- tente, risque de déclancher les pires conflits et peut-être une conflagration nouvelle ? Est-il admissible que, grâce à ce re- tard et dans le silence des Alliés, l'on raconte partout que les Alliés^ s'apprê-^ tent à céder à l'Allemagne des régions qui se sont prononcées pour l,a Polo- gne ? Est-il admissible qu'après avoirorganisé un plébiscite pour assurer le droit dea peuples, on jette au panier les résultats d'un vote solennel et traite le drpit, des peuples comme un dogme diéjà périmé ? , Est-il admissible que les chefs de gouvernements démocratiques puissent s'exposer à recevoir un jour en pleine figure le mot qui salua jadis un tsar : « Vive la Pologne, messieurs I » Beaucoup de nos fils sont morts pour conquérir aux peuples le (iroit 4e. disposer deux-mêmes. Le Gouverne- ment français ne permettra pas qu'on oubhe ces sacrifices et leur significa- tion. fil RAOUL ALLIER Le vote ^ o n i i a n ç e Après des séances interminablès et des joutes oratoires du plus grand effet, le Président du Conseil a pu enfin prendre la parole 'pour se défendre contre toutes les diatribes et les insi- nuations portées contre son cabinet. II parla dans une assemblée surexcitée que l'on dut calmer par une suspension de séance au cours de laquelle les as- sauts et les intrigues furent dépensés en pure perte ; car, après son magistral exposé, M. Briand émit aussitôt la question de confiance. Ce nouvel assaut se clôtura par l'ordre du jour Arago accepté par le gouvernement : « La Chambre, considérant que l'ul- timatum de Londres accepté par l'Al- lemagne représente le minimum de garanties indispensablés à notre sécurité et à notre relèvement, confiante dàna le gouvernement pour imposer le droit de la France par le désarmement de l'Allemagne rigoureusement contrôlé et par le paiement intégral de la dette reconnue par celle-ci, pour exiger, côû- formément aux déclarations du ' gôU- vernement, que les sanctions soient immédiatement appliquées en cas d4

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Page 1: 77' Année—№43 Samedi 28 Ma 192i 1 10 C mes Darchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot... · 77"' Année—№43 ABONNEMENTS Trois Mo!.--. Six Mois . . Un An . . 3 fr. 5.50

77"' Année—№43

ABONNEMENTS

Trois Mo!.--. Six Mois. . Un An. .

3 fr. 5.50

10 fr.

INSERTIONS

Journal Politique et Littéraire D'Intérêt Local, d'Annonces Judiciaires <fi? d'Avis Divers

Annonces, la ligne. 0.80 Réclimes — 1 fr. Fai's locaux — 1.23

— F O N D E E N 1 8 4 1 — P A R A I S S A N T L E M E R C R E D I & L E S A M E D I

REDACTION ák ADMINISTRATION ; 4, PLACE DU IVIARCHÉ-NOIR Adres se t é l é g r a p h i q u e : ÉCHO S A U M U R . I DiffiCteiir ! A . G I R O U A R D T é l é p h o n e 1 -95

Samedi 28 Mai 1921

LE NUMÉRO

10 C mes

L e s A b o n n e m e n t s son t p a y a b l e s d ' a -

v a n c e e t l ' a c c e p t a t i o n d e t r o i s n u -

m é r o s e n g a g e p o u r u n e a n n é e .

L a q u i t t a n c e es t p r é s e n t é e à l ' a feonné sans d é r a n g e m e n t pou r lui .

e A N I S A ;lapîi)(

N

Contrairement à une idée très fausse et souvent funes t e , à peu près rien dans ce m o n d e ne se produit spontanément ou, com me disent les esprits paresseux, fata-lement.

Tout, au contraire, s 'organise et se prépare, ou du moins peut être préparé et organisé de ma-nière à devancer les événements , à les meUre dans notre jeu et à les contraindre ainsi , en quelque sorte, a nous obéir et à nous s-!r-vir.

Toute là science, tout l 'art de la politique in tér ieure el extérieure résident dans cette ¡¡révision rai-sonnée des choses. C'est en cela que consistait le secret tant et si légitimement admiré de la diplo-matie t radi t ionnefie d'autrefois. On n 'y improvisai t rien , el peu de marge était laissée au hasard et génie malfaisant des événe-ments. Cette: méthode, é l iminant par avance les difficutés princi-pales, aboutissait le p lus souvent et très na ture l lement au succès.

C'est le ma lheu r de nos démo-craties modernes, de n 'être pas aussi prévoyantes et de ne pas savoir si bien calculer.

La plupart de leurs h o m m e s d 'É ta t , un Br iand , un Lloyd George, par exemple, hissés au pouvoir, à cause de leurs dons personnels ora to i res , sont mai préparés à la réflexion, en mépri-sent même volontiers l 'usage et vivent dans l ' immédia t .

Cette poli t ique au jour le jour , toute d ' improvisat ion et d ' impul-sion, incohérente et discontinue, ne di r ige rien et finit par tout gâcher. L'histoire la plus récente en f o u r n i t , hé l a s ! des preuv^es nombreuses.

Cependant, il ne serait pas im-possible, par J 'emploi d 'une mé-thode plus s a g e , d 'obtenir des résultats plus satisfaisants. 11 est décevant de constater que, dans les grands débats parlementai! es, parmi des passes oratoires pres-tigieuses, ces principes de politi-que élémentaire s o n t , J a p lupar t tlu temps, insoupçonnées,

^'organisation définitive de la

paix européenne n'est pourtant pas une affaire que l 'éloquence puisse suffire à régler, ni l ' impro-visation non plus. Elle requiert une longue et méticuleuse pi'épa-ration, beaucoup de science èt de p rudence , de fertilité rnanœu-vrière et de liberté d'esprit à Tégard de bien dt s préjuges cou-rants.

En un m o l , il serait temps de songer à changer notre tactique routinière et de nous pourvoir en haut lieu de quelques doctri-nes cohérentt-s et ferme si nous ne voulons pas marcher les yeux bandés vers une catastrophe nou-velle.

M. Le Pruvosl de Launay, un des membres d is t ingués 'du bloc national qui revient d 'une utile et profitable visite au bord du Rhin et en Allemagne, a bien rai-son d'écrire dans L'Éclair :

« Le temps est passé des idéo-logies mortelles. Ne nous laissons pas arrêter par ce préjugé , d 'au-tant plus dangereux que nous sommes seuls à le professer et à nous y soume t t r e , q u ' u n e cer-taine morale internationale nous interdi t de nous occuper des af-faires des nat ions étrangères. Comme s'il y avait une cloison étanche entre les affaires inté-r ieures et les affaires extérieures I Gomme si l 'Allemagne ne s'était pas trop longtemps, sans être gê-née, mêlée, par son or et par son influence, à nos luttes de partis 1 Gomme si l 'Angleterre s'était ja-mais désintéressée des mouve-ment des opinions des hommes •des divers peuples de l 'Europe, y compris le peuple français ' »

Mais certainement. Les affaires du monde sont nos affaires, et la situation nous impose une diplo-matie act ive, hardie et l ibre. Une diplomatie et aussi une poli-tique intérieure, car tout se lient.

La paix de l 'Europe et du mon-de est encore possible si l 'on prend le soin de la préparer, de l 'organiser en étouffant en Alle-magne les foyers où couve tou-jou r s l ' incendie dévastateur.

Quoiqu'en puïpse penspr M. Lloyd George, l 'occupation de la R h u r d e m e u r e un de ces excel-lents moyens. 11 ne saurait rien y avoir de pire, à Theure actuelle, que la passivité et l ' inertie. Une politique sagement intervention-niste ea Allemagne peut sauver

les Allemands eux-mêmes d 'un désastre où le mil i tar isme prus-sien el le pangermanisme récal-citrants se montrent toujours en-clins à les précipiter et le monde entier derrière eux.

Est-ce que l 'absurde respect des utopies wilsoniennes pourrait empêcher ces principes salutaires d'être aperçus el pratiqués ?

Au moment où M. Cachin lui-même se demande dans L'Huma-nité : <î Quel esl le Français qui se souvient encore à cette heure des quatorze propositions de Wilson ? » Est-ce que cette om-bre d 'une ombre devrait encore paralyser qui que ce soit ?

Voyons , n 'es l - i l pas t emps , comme dit M. André Lefèvre, « de faire ses affaires soi-même et de ne pas craindre de parler. »

De parler, certes, et sur tout d 'agir , ce qui vaut encore mieux.

X.

Revue Juridique Les pupilles de l'Axsistan e publique

et l Ecole pñvée 6991. — M. Vallat, député, demande

à M. le Ministre de l'hygiène : 1° S'il y a un texte obligeant les parents nour-riciers des Enfants assistés à envoyer les pupilles dont ils ont la charge à l'école publique sous menace de sup-primer la subvention qu'ils reçoivent pour leur entretien (question du 27 jan-vier 1921).

R É P O N S E . — Il n 'y a pas dans la loi du 27 juin 1904 de dispositions expresses prescrivant pour les pupilles de l'Assis-tance publique la fréquentation obliga-toire de l'école publique, à l'exclusion de l'école privée. Seul, l 'art. 23 de la loi prévoit une récompense spéciale pour le nourricier qui a élevé avec soin son pupille et l'a « envoyé régulière-ment à l'école publique. » La question a fait l'objet dhm débat à la Chambre des députés, dans la séance du 23 jan-vier 1906, et conformément aux direc-tives approuvées à cette époque par le Parlement ; la jurisprudence adminis-trative s'est fixée dans le sens de l'en-voi dans les écoles publiques. II ne faut pas oublier que les instituteurs et les institutrices peuvent être astreints à des comptes rendus réguliers de fré-quentation scolaire et être soumis, pendant leurs heures d'école, h la visite de l'inspecteur de l'Assistance publi-que, chose qui peut être difficilement imposée à des établissements privés. Au surplus, l'intérêt de l 'enfant passant avant tout, lorsqu'un pupille est placé dans une famille dont les enfants fré-quentent l'école privée, le père nourri-cier peut envoyer ce pupille à l'école où vont déjà ses propres enfants.

{Journal Officiel du 26 février 1921, page 980.)

NOUVELLES EXPRESS

^ -La Commission des réparations avait

demandé le paiement en dollars du pre-mierversement de 150 millions de marks-or. Le change a été effectué et cette som-me a été versée intégralement en dollars à la Banque de réserve Fédérale a New-York.

Si l'Allemagne continue à tenir ses en-gagements, l'évacuation des ports char-bonniers de la rive droite du Rhin sera envisagée.

Au plateau de Malzeville un avion por-tant 5 soldats s'est abattu sur le- sol, 4 soldats ont été tués, le cinquième griève-ment blessé.

En Haute-Silésie, les insurgés ont at-taqué mais ont été repoussés, M. Kortan-ty est prêt à s'incliner devant les décisions de la Commission interalliée.

En Angleterre le nombre des chômeurs augmente. La semaine passée on en comptait 2.070.100.

Les troubles du Caire sont en voie d'apaisement.

Le Conseil des ministres a décidé d'au-toriser la liberté d'importation des blés à partir du I " août prochain.

La Commission sénatoriale de l'Agri-culture a adopté la motion présentée par iM. L. Michel, réclamant l'abrogation de la loi sur l'avance de l'heure dans l'agri-culture.

M Jonnart, accompagné de M. Doul-cet, a eu un long entretien avec le cardinal Gaspari.

Aujourd'hui samedi, le Pape recevra, avec le cérémonial habituel, l'ambassadeur qui lui remettra ses lettres de créances.

Et le Droit des Peuples ? Oui ou non, y a-t-il eu des marchan-

dages entre tel ou tel de nos Alliés et l'Allemagne au sujet de la Haute-Silésie.

Le Gouvernement le sait-il ou l'igno-re-t-il ?S'il sait que ces marchandiges sont réels, de quel nom appeler son silence ? S'il sait qu'ils ne le sont pas, qourquoi n'arrête-t-il pas ses rumeurs fâcheuses ?

Est-il admissible que la décision imposée par le plébiscite tarde si long-temps ? Ne voit-on pas que chaque délai

encourage les Allemands dans leurs prétentions, exaspère les Polanais qui avaient mis leur confiance dans i'Çii-tente, risque de déclancher les pires conflits et peut-être une conflagration nouvelle ?

Est-il admissible que, grâce à ce re-tard et dans le silence des Alliés, l 'on raconte partout que les Alliés^ s'apprê-^ tent à céder à l'Allemagne des régions qui se sont prononcées pour l,a Polo-g n e ?

Est-il admissible qu'après avoirorganisé un plébiscite pour assurer le droit dea peuples, on jette au panier les résultats d'un vote solennel et traite le drpit, des peuples comme un dogme diéjà périmé ? ,

Est-il admissible que les chefs de gouvernements démocratiques puissent s'exposer à recevoir un jour en pleine figure le mot qui salua jadis un tsar : « Vive la Pologne, messieurs I »

Beaucoup de nos fils sont morts pour conquérir aux peuples le (iroit 4e. disposer deux-mêmes. Le Gouverne-ment français ne permettra pas qu'on oubhe ces sacrifices et leur significa-tion.

• fil R A O U L A L L I E R

Le vote ^ o n i i a n ç e Après des séances interminablès et

des joutes oratoires du plus grand effet, le Président du Conseil a pu enfin prendre la parole 'pour se défendre contre toutes les diatribes et les insi-nuations portées contre son cabinet. II parla dans une assemblée surexcitée que l'on dut calmer par une suspension de séance au cours de laquelle les as-sauts et les intrigues furent dépensés en pure perte ; car, après son magistral exposé, M. Briand émit aussitôt la question de confiance.

Ce nouvel assaut se clôtura par l'ordre du jour Arago accepté par le gouvernement :

« La Chambre, considérant que l'ul-t imatum de Londres accepté par l'Al-lemagne représente le minimum de garanties indispensablés à notre sécurité et à notre relèvement, confiante dàna le gouvernement pour imposer le droit de la France par le désarmement de l'Allemagne rigoureusement contrôlé et par le paiement intégral de la dette reconnue par celle-ci, pour exiger, côû-formément aux déclarations du ' gôU-vernement, que les sanctions soient immédiatement appliquées en cas d4

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manquement aux obligations de Гас- I cord de Londres signé par les Alliés, i confiante dans le gouvernement pour assurer, en ce qui concerne la Hante-Silésie, l'exécution stricte et loyale des clauses du traité de Versailles dans son esprit aussi bien que dans ses terme? et repoussant toute addition, pas;e à l'ordre du jour. »

Cet ordre du jour fut adopté par 419 voix contre 171.

B U L L E T I N F I N A N C I E R

Pariî, le 25 Mai 1921.

La séance d'aujourd'hui ne fait preuve d'aucune animation et la plu part des valeurs se représentent à leurs cours de la veille aussi bien au Parquet qu'en Coulisse. La clôture est plutôt empreinte d'une certaine lourdeûr en raison surtout du manque d'affaires. Les changes se sont encore légèrement tendus st nos rentes fran-çaises ont été calmes 53,05, les autres sans changement. Crédit National 1919 et 1920, 467,50.

Banques aux environs des cours de la veille : la Paris 1.400, Union Pari-sienne 940, Lyonnais 1.460, Société Générale 434.

Navigations sans changement appré-ciable : Suez 5.935, Ciiargeurs Réunis 675, Transatlantique 283.

Cuprifères fermement tenues : Rio 1.513, tanganyika 70,25.

Industrielles russes soutenues : Naphte 389, Bakou 2.980, Lianosoff 500, Plaline 626, North Caucasian 67,25. •

Pétrolifères irréguhère, mais, dans l'ensemble, assez résistantes: Eagle 311, Shell 260, Royal Dutch 23.000, Omnium des pétroles 620, (Colombia 660.

Diamantifères lourdes : de Beers 203, Jagersfontein 115.

Mines d'or résistantes : Crown mines 99, Rand mines 109,50, Golfields43.

Caoutchoutières lonrdes et sans af-faires : Financière 104, Padang 137.

En valeurs diverses, les Sucreries d'Egypte s'inscrivent à 725, Say , or-dinaire l'.228, Penaroyaplus résistantes à 1.092, Kulman 671, Gafsa 704, Mi nés de fer de, Rouina, qui vont déta-cher le "ler juin un coupon de 31,50, 66 négocient à 482 fr.

(Soeiéti! il 'Eiu U's et d ' I i i fo rmai ions Finaf lc ières , liliale d« l 'Agence l l a \ a s )

FEUILLETON DE UEcho Saumurois N« 5. — 28 Mai

B o n s d u T r é s o r 6 0 / 0 . L'Éta t Français procède à l'émission

de BON DU TRESOR productifs d'un intérêt de 6 % calculé sur le capital nominal et payable par portions égales et d'avance les 8 JUIN et 8 DECEM-BRE de chaque année.

Bien qu'émis au pair de 500 fr., ces Bons sont obtenus en réalité au prix de souscription de 485 fr., le premier cou-pon semestriel étant déduit à l'avance.

Exempts d'impôts, ces titres pour-ront être échangés contre les titres des futurs emprunts avec une prime qui sera au minimum de 1 fr. 25 par Bon de 500 fr.

La souscription, ouverte le 23 mai, sera close le 25 juin et pourra être in-terrompue avant cette date , suivant décision du Ministre des Finances.

Les souscriptions sont reçues dans les Trésoreries générales, les Recettes des finances et de l'Enregistrement des Douanes et desContributions indirectes, les Perceptions, dans toutes les Banques et Etablissements de Crédit, etc.

Le Cœur el la Race P A R P A U L DK GARROS

SnHc Au moment de l'annexion par la

Prusse du Hanovre, où nous habitions, il a approuvé et môme flatté le vain-queur. Moi, j'ai regimbé et je me suis réfugié en Hollande où, du reste, j'ai fait fortune, tandis qu'Henri est mort dans une situation très modeste.

— Il n'était pas marié ? — Si, mais il était veuf depuis long-

temps... Il a laissé une fille qui se nom me Hélène, et-qui doit avoir une ving-taine d'années.

— Vous la connaissez ? demanda lo jeune homme.

— A peine. La brouille qui e.xistait entre Henri et moi s'est étendue à la fille, naturellement. Cependant, au mo-ment de la mort d'Henri, j'ai tenté de me rapprocher de cette enfant. Elle était confiée aux soins d'une vieille fille insupportable, une certaine demoiselle Agathe Privât, sœur de sa mère. J'ai écrit à cette demoiselle Privât pour lui pffrir de me charger do la fille de mon

l U

REGiOSALE

Mgr Rumeau à Saumur

Vendredi matin, S. G. Monseigneur l'Evôque d'Angers est venu en notre ville pour conférer le Sacrement de

j Confirmation aux jeunes communiants de nos institutions d'enseignement.

Dans la matinée, l'imposante céré-monie se déroulait en la chapelle de

^ l'Institution Saint-Louis ; puis, l'après-midi, Sa Grandeur confirmait les jeunes élèves du Cours Dacier.

( Les P r o c è s ions d e l a F ê t e > D i e u

Demain dimanche, le clergé et les fidèles des paroisses de Saumur se réu-niront à quatre heures à Saint-Pierre pour de là se rendre processionnelle-ment à Notre-Dame des Ardilliers.

Il y aura un arrêt place Allain-Targé où un reposoir sera élevé.

frère. Elle a refusé, et je n'ai pas in-sisté.

— Alors, vous ne savez pas ce qu'est devenue votre nièce ?

— Oh 1 pardon ! je m'occupe tou-jours d'elle de loin, je sais qu'elle ha-bite avec sa tante, tantôt Hambourg, tantôt Friedrichsdorff, et je sais aussi qu'elle est fort jolie. Elle ressemble à ma fille d'une façon frappante, sauf qu'elle est brune, alors que ma fille' était blonde.

Robert ne put réprimer un léger fris-son.

— Qu'avez-vous ? demanda le vieillard. — Rien, rien, balbutia lo lieutenant.

Si nous marchions plus vite I... Le temps a fraîchi.

— Vous avez raison, approuva le comte, marchons plus vite et rentrons à la maison. Vous déjeunez avec moi, bien entendu.

Le lieutenant, que personne n'atten-dait, accepta avec plaisir, et les deux cousins se dirigèrent vers la villa Gra-cieuse, en poursuivant leur entretien.

Quand ils se séparèrent, le soir, après toute une journée passée en confidences et en projets, ils étaient tout à fait comme de vieux amis.

IV • Grindehvald, est — disent les guides le centre des excursions les plus inté-

MÉMORIAL DAY On nous annonce que pour la céré-

monie du Mémorial Day, qui aura lieu lundi prochain, une délégation améri-caine de The American Memorial Day Commitee, viendra à Saumur.

Le cortège auquel prendront part les sociétés locales se formera à la mairie à 10 heures 45.

Grande Semaine militaire d'Escrime

Jeudi dernier, sous la présidence de M. René Leroix, secrétaire général de la Fédération nationale d'Escrime, a eu lieu à Paris la finale du Championnat de France, maîtres d'armes (sabre), et la finale du Championnat de France, par équipe officiers (épée).

Nous avons la satisfaction de relever, parmi le Championnat par équipe (épée) officiers, les noms du capitaine Clouet des Perruches et du lieuten' Schmetz, commandant Gestay, de l'Ecole de Cavalerie.

MUSIQUE MUNICIPALE Programme du Concert qui aura lieu au

Square du Théâtre demain dimanche 29 mai, à 20 h. 3 /4 :

Le Fringant, pasredoub. P A R É S .

U Artésienne, prélude.. . B I Z E T

España, valse W A L T E U F E L O

La/cmé, fantaisie L É O D E L I R E S

ri/jperary, marche angl®®. x. Le Chef de Musique,

GRÉGUY.

Sixième Tour de Saumur Ainsi que nous l'avons déjà annoncé,

le Tour de Saumur qui va avoir lieu, pour la sixième fois demain dimanche, va être consacré à la plus belle épreuve de la région.

151 pédestrians ont répondu à l'ap-pel des organisateurs : c'est donc un vrai succès.

Et nous pouvons éjà dire que la lutte sera chaude. Nous trouvons aux prises, en effet :

Denis, le vainqueur de l'an dernier, et qui se présentera demain avec le ferme espoir de triompher ;

Lange, C.S. Bessonneau , bien en forme, et handicapé, l'an dernier, dans le Petit-Genève, par une blessure mal guérie, se promet de terminer en bon rang.

Nous retrouvons également : Josse, de Saumur; Sauchu, de Tours ; Ber-trand, d'Amboise, Taudet et Desvaux, d'Angers.

ВОН S du Trésor Français 6 0 / 0 net, à deux ans

P r i x : 4 8 5 fr . On souscrit sans frais au

"Crédit de l 'Ouest"

ressantes qu'on puisse faire en Suisse. Apr. s avoir donné son nom au por-

tier de l'hôtel Ëiger, le lieutenant Ro-bert de Rieufort demanda :

— Mlle Agathe Privât et Mlle Hélène de Rieufort ne sont-elles pas arrivées

-hier soir ? Le portier consulta un registre et dé-

clara : — Parfaitement, ces personnes sont

arrivées hier soir. Faut-il les prévenir que Monsieur désire les voir ?

— Non, je ne veux pas les déran-• ger, je les verrai à l'heure du dîner,

répondit le jeune homme, j II gagna sa chambre et changea de

costume. Puis, lorsque vint le moment i du diner, il put, grêce à une pièce ha-

bilement glissée au maître d'hôtel, oc-cuper, dans la salle à manger, une pe-tite table voisine de celle que les deux dames avaient occupée le matin et re-tenue pour le soir.

Hélas I Déception cruelle 1 Quand le dîner commença, une seule personne vint s'assoir à la table retenue, et cette . personne était cassée, jaune, désséchée, avait les cheveux tout blancs : ce ne pouvait-être que Mlle Agathe Privât.

Furieux et désappointé, Robert se ' hâta d'expédier son dîner pour sortir et aller aux renseignements. Grâce à une nouvelle pièce glissée à propos dans

F e s t i v a l B E E T H O V E N

Le LvndiSO Mai, à 8 heures il2, salle Carnot.

Œuvres de BEETHOVEN Avec l'éminent concours de :

Lazare Lévy , Pianiste, professeur au Conservatoire ;

André ASSELIN, Violoniste de la Société des Concerts

du Conservatoire ; Georges VALMIER,

Baryton, soliste desConcertsPasdeloup ; François PILLET, Violoncelliste.

Causerie Musicale : Mlle CHARPENTIER

Piano de Concert offert par la Maison E R A R D .

Prix des Places : 7 fr. 50 et 5 fr. 50 ; Enfants : 6,50 et 4,50.

Location chez MlleLeciiit, rue d'Orléans.

CONSEIL MUNICIPAL DE SAUMUR

Le Conseil.se réunira le mardi 31 mai I à 8 h. 1 /2 du soir au lieu ordinaire des

séances du Conseil, pour délibérer sur les affaires suivantes :

1« Examen du cohipte administratif de 1920 et du budget additionnel de 1921.

2oComptes administratifs et Budgets des Collèges, de l'Hospice et du Bureau de Bienfaisance.

3° Traité décennal du Collège de jeu-nes filles.

4° Questions diverses.

Il a été PERDU un Caoutchouc d 'enfant, de l'île Millocheau à la rue du Port-Cigongne.

Rapporter chez M. Lorrain-Capretz, 71, rue d'Orléans.

la main de la femfne qui était affectée au service de ces dames, il put savoir que Mlle de Rieufort, ayant lamigraine, avait dû garder le lit.

— Vous ne manquerez pas de me donner des nouvelles demain matin, re-commanda le lieutenant.

— Monsieur peut y compter. Mais le lendemain, vers neuf heures,

la camériste, en fait de nouvelles, ap-prit à Robert que Mlle de Rieufort et sa tante venaient de partir pour le gla-cier inférieur.

Le lieutenant quitta aussitôt l'hotel pour se mettre à la recherche des deux femmes, mais ce fut seulement au bout d'une heure qu'il les aperçut assises sur un rocher le long d'un chemin à flanc de coteau qui pénètre dans la vallée par la droite.

Au moment où il les découvrit, la plus jeune quittait sa compagne pour s'élancer dans le sentier qui domine le glacier.

— Oh ! remarqua le jeune homme à demi-voix, pourquoi s'engage-t-elle dans ce sentier ? Puisque Baedecker recommande le cbemin de gauçhe, c'est que celui de droite offre des dangers..,. Quelle imprudence !... Allons, pas d'hé-sitation, je cours à son secours... Au moins, j e serai près d'elle, si elle se trou ve en péril.

REMERCIEMENTS . Madame et Messieurs MERLE re-

mercient très sincèrement toutes les personnes qui ont bien voulu leur don-ner un témoignage de sympathie en as-sistant à la cérémonie d'inhumation du

Lieutenant M A R C E L M E R L E ,

tombé au champ d'honneur, en mai 1916, et les prient de trouver ici l'ex-pression de leur vive reconnaissance.

* . * *

Les familles LE RAY et MABIRE remercient de leur Sympathie les per-sonnes qui ont assisté aux obsèques de

Monsieur ANDRÉ LE RAY et les prient de trouver ici l'expression de leur reconnaissance.

Ш Lê-'S Vignerons da Saumur

et les App Hâtions d'Origine

Le Syndicat des Vignerons des Co-teaux de Saumur, présidé par l'hon-rable M. des Ages, vient d'intenter urie action contre certains vignerons des cantons de Vihiers, (Maine-et-Loire) qui, conformément à la loi du 6 mai 1919, ralative aux appellations d'ori-gine, ont cru devoir revendiquer dans leur déclaration de récolte, l'appella-d'origine «Saumur»

Celte affaire qui sera jugée par le Tribunal de Saumur, est appelée à un grand retentissement. Elle met aux pris es deux Syndicats puissants et elle pose, pour la première, fois, la ques-tion de savoir quelles seront les régions viticoles qui pourront, dans l'avenir donner à leurs vins la dénomination de «Saumur». Le « Syndicat des vi-gnerons des «Coteaux, de Saumur », englobe 14 communes. Il existe depuis de longues années, ses adhérents sont nombreux.

Les vins récoltés dans les 15 com-munes réclamant l'appellation d'origine « Coteaux de Saumur » sont de quali-té supérieure. En différentes circons-tances on les a baptisés les «meilleurs vins de France ». Fabriqués avec du « Chenin blanc », les vins* blancs de cette région ont un goût exquis. Il en est de même des vins rouges. Ces

Escaladant aussitôt les rochers, il at-teignit un sentier qui coulait par la tra-verse et rejoignait celui où s'était en-gagée la jeune fille.

Les prévisions de Robertètaient justes. Mlle de Rieufort, absorbée par le

spectacle grandiose qui se déroulait devant ses yeux, avançait toujourssans prendre garde que ce sentier se rétré-cissait de plus en plus, en s'accrochant à des pentes de plus en plus raides.

Tout à coup, elle s'arrêta net : un éboulement avait obstrué le sentier sur uiie longueur de plusieurs mètresj Elle voulut se retourner. Jlais la vue de l'abîme ouvert sous ses piedslui don-na le vertige ; elle ferma les yeux, n'o-sant plus bouger.

Juste à ce moment, Robert arrivait. — N'ayez pas peur, mademoiselle,

lui dit-il en allemand, et attendez-moi sans faire un mouvement. Je suis à vos côtés dans deux secondes,.. Là, tour-nez-vous contre les rochers, donnez^ moi la main droite et marchez lente-ment.

Guidée par le sentiment de la conser-vation, et se rendant compte d'ailleurs instinctivement que le conseil donné était sage, la joune fille s'empressa d'accepter le secours qu'on lui offrait sans se demander d'où il pouvait venir,

{A suivre.)

Page 3: 77' Année—№43 Samedi 28 Ma 192i 1 10 C mes Darchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot... · 77"' Année—№43 ABONNEMENTS Trois Mo!.--. Six Mois . . Un An . . 3 fr. 5.50

derniers sont produits avec des von danges provenant de cépages appelés «Capernet Franc », « Brelon », « Sau-vigon ».

En plus de leurs cépages réputés, les vignerons des cole.ux de Saumur ont aussi lin genre do vinification tout à fait particulier. De plus, servis par la nature qui, comme toujouis, a bien su faire les choses, les vignerons de ces coteaux ont des caves d'une fraicheiir exquise qui facilitent la con-servation de leurs vins.

C'est pour toutes ces raisons que les gens de Saumur veulent conserver pour eux le nom d'un produit dont la réputation n'esl plus à faire.

Nous ne manquerons pas de tenir nos lecteurs au courant du jugement que rendra !e Tribunal Civil do Sau-mur.

LES DROITS SUR LES MOUSSEUX EN ANGLETERRE

Au cours delà discussion du budget aux Communes, sur la proposilion du gouvernement la suppression des droits ad valorem qui frappaient lesmousseux importés par l'Angleterre a été décidé. •

Une proposition de l'amiral Adair, visant la suppression complète des droits supplémentaires votés en 1920, vivement combattue par le secrétaire financier de la Trésorerie, a été reje-tée a une forte majorité.

LES SAPEURS POMPIERS M. de Grandmaison a reçu la lettre

suivante : Monsieur le Député,

J'ai l 'honneur de vous accuser récep-tion de votre communication concer-nant le vœu émis par le Conseil muni-cipal de Saumur (.M et-L.) tendant à obtenir l 'attribution aux sapeurs Pom-piers des recettes provenant de la taxe sur les Compagnies d'assurances.

Ce vœu va être examiné sans retard par mes seivices. Je ne manquerai pas de vous faire connaître la suite qu'il aura paru susceptible de recevoir.

Agréez, etc. P. le Ministre des Finances:

Le chef adjoint du Cabinet, Signé: Illisible.

Grand Concours de D i s t a n c e de B a l l o n s

Parmilesnombreuses attractions que la Jeanne d'Arc prépare pour sa ker-messe du 19 ]uin, dans le cadre ravis-sant du parc de l'hôtel Baillou de la Brosse, rue d'Alsace, et sur lesquelles nous aurons l'occasion de revenir, figu-rera un concours de dislance de ballons^ ouvert à tous les jeunes gens, jeunes lilles et enfants de Saumur.

Plusieurs très jolis prix, souvenir de cet inéressant concours seront attri-bués aux heureux propriétaires des ballons ayant franchi la plus long parcours.

Une carte postale affranchie pour le retour et portant le nom du ballon et son numéro d'ordre lui sera atta-chée au départ.

Une prime de 10 francs sera accor-dée à la personne ayant renvoyé la carte du ballon qui aura atterri le plus loin de Saumur.

Les engagements sont reçus dès maintenant chez :

Monsieur Coutard, à la Petite Jean-nette, rue d 'Or léans et seront irrémé-

i l iablement clos le lundi 6 juin.

Les engagés devront donner leur nom ainsi que le nom qu'ils choisis-sent pour leur ballon, Ils recevront un mimólo d'ordre contie lequel sera échangé à la kermes^se le ballon et la caite postale que celui-ci devra empor-ter dans son voyage aérien. Les bal-lons seront lâchés par les concurrents euxm-êmes.

Prix du droit d'engagement, du bal-lon et de la carte postale alTranchie: 2fr. 50.

Nous souhaitons la plus heureuse chance aux jeune.s sportsmens ot long et paisible voyage aux gracieux bal-lons qui iront porter au loin le nom aimé et respecté de Jeanne d'Arc.

Ltat-Civi] de f^ftnn ur du 25 mai au 28 mai

NAISSXNCES Paulette-Eugénie Arvers, rue Wal-

deck-Rousseau, 21. iNIarie-Thérèse Marguerite d'Aymery,

rue Bodin, 9. Jean Henri Menneteau, rue Gambet-

ta, 17.

Jean-Joseph-Louis-Piorre Chanabier, rue Duiuy, 4.

PUBLICATIONS DE-MARIAGES Marcel-Auguste David, jardinier aux

Ardilliers, à Saumur, et Marie-Louise-, Henr.ette Pourias, domestique à Bouil-lé-Ménard.

Joseph-Eugène Effray, menuisier, rue Nationale, 32, et Thérèse Blanche Oillic, modiste, rue Waldeck-Rousseau, 82.

DÉCÈS Germain Gaucher, époux Tenneguin,

hongrour, 44 ans, à l 'Hôpital.

[ ails (le SaïKiiiir el Enviîons

Une triste Affaire Fidèlo à la consigne donnée, nous

n'avions pas, jusqu'à ce jour, enfreint la loi du silence, permettant ainsi à nos habiles policiers de poursuivre leurs investigations dans une affaire pendante depuis nombre de jours. Nous compre-nions que la clarté ne vient point d'une plus grande lumière de presse : bien au contraire. Puisque l'affaire a transpiré, nous tenons à mettre simplement nos lecteurs au courant des faits dans la mesure modérée de l'information.

Nous ne pensions pas que la « Mère Marie » eût encore des adeptes dans

• notre région. La police mobile vient d'en faire la

; découverte à la suite do dénonciations ' anonymes. Néanmoins, la tâche fut ' a rdue; car les faits, assez épars, ne

facilitaient point l'enchaînement de l'affaire.

Des interrogatoires multiples eurent lieu qui amenèrent les aveux des pré-venues. La saisie d'objets perfectionnés

j dénotait assez clairement à quels em-• plois ils étaient destinés. ! A la suite de confrontations, le Par-

quet fit maintenir les femmes Lair et j ChevQt qui sont actuellement écrouées

à la maison d'arrêt sous l'inculpation de manœuvres abortives.

Plusieurs autres femmes ont eu à subir un interrogatoire en règle qui finale-ment étabht leur culpabilité : à l 'heu-

re actuelle les enquêtes se pousuivent.

Nous ne saurions trop féliciter la po lice mobile d'Angers, en particulier à MM.Rodièreet Bretéchet qui menèrent discrètement l'affaire, enrayant ainsi énergiquement ce fléau épouvantable qui ruine les espérances de notre pays.

TOMBOLA de S t - H i l a i r e S t - F l o r e n t

Liste des numéros gagnants : 1G5 une Bicyclette, 3037 une Machine

à Coudre, 1041 une Suspension, 826 Montre homme, 3211 une Montre dame.

Les numéros suivants gagnent des objets divers : : n ( ) l 2G1G 2 0 2 0 3 1 0 3 2 8 7 5 1 9 4 5 8 9 6

4:;U7 1 2 U 4 3 8 3 1 !)09 2 4 1 3 2 1 5 3 4 3 i - 2

!)41 3 ( i92 3 3 7 4 8 5 2 4 9 4 7 3 3 2 7 3 9

4 0 0 2 4 1 1 8 4 3 6 1 5 5 9 8 3 4 5 5 8 2 5 8

2 4 7 5 13it9 9 8 3 6 5 3 1 3 8 2 5 0 6 3 8 0 0

3 Î ( ' 3 1 8 5 1 4 0 1 1 9 2 8 1 2 8 5 3 0 4 1 2 8 1 8

32.53 6 7 4 8 2 1 8 0 2 4 9 1 0 1 1 5 7 4 1 1 5

• 3-205 2 0 0 5 3 8 0 3 5 9 3 1 2 5 5 8 1 4 2 9 6 5

2 2 Î8 3 5 8 5 1 7 9 6 1 0 1 1 15(53 1 5 7 8 2 3 5 0

4 3 5 2 0 5 3 3 9 2 7 2 3 1 7 3 2 8 1 7 J 1 3 1 5

1(122 3 8 7 4 . 4 4 5 1 8 1 8 2 9 9 2 2 9 8 7 2 1 5 0

'32 : . 8 4641 1 0 9 3 37.30 6 5 3 1 4 1 5 1 5 5 1

1 0 4 8 1 7 4 i 2 3 2 8 . 4 6 0 6 2 1 4 0 7 6 5 6 3 3

.3731 3 0 7 4 4 0 1 9 28>3. 1 0 5 2 3 1 6 2 1 0 1 8

• 3 7 6 3 2 3 3 9 4 6 6 9t)3 6 1 3 2 9 8 8 ,2967

2 6 2 0 17()7 5 5 7 1 4 5 6 3 3 6 7 2 6 3 7 1 2 6 1

3 3 . ( 2 3 0 4 5 3 2 1 3 1 8 2 8 3 7 7 9 3 3 4 2 9 1 8

2 4 2 0 1 5 7 3 1 2 7 8 1295 4 9 0 9 3 7 0 6 2 8 5 5

8 7 3 4 « 8 8 5 4 0 3 3 4 8 4 2 1 8 0 3 5 1 3

51t) 1 4 2 8 2 3 9 1 3 2 7 2 1 4 3 4 3 5 3 1 4 0 9

14í^'4 3 5 7 0 1 9 2 9 1 3 0 i 3 4 4 9 1 4 4 9 1 0 "5

7 7 4 4 3 6 1 2 4 3 ' . 6 3 4 2 5 4 6 3 3 8 4

3 ) 9 2 3 2 7 177.0 [ '89 > 4 t )72 6 4 1 8 7 2

3 7 5 1 2 8 Î 1 1 3 i 1 7 3 2 1 3 9 0 2 0 8 1 8 5 0

4 1 8 3 .3710 8 4 4 2 3 2 4 1 1 5 0 .3326 1 5 8 7

1 7 4 7 3 5 0 6 5 i 0 3 8 0 9 1 0 1 2 2 2 3 9 1 4 0 0

8 0 9 4 3 i 6 3 4 3 3 2 0 7 5 2 6 8 3 2 4 9 0 3 8 i i 8

3235^ 9 2 8 1 5 6 6 4 0 4 7 1 7 6 0 4 7 3 8 2 2 0 4

2 1 1 1 1 3 5 4 2.57 3 8 0 1 3 3 8 2 3 7 1 2 9 1 0

3 6 0 4 1 0 6 2 1 6 0 7 9 4 2 6 5 2 7 0 4 4 5 7

4 6 0 5 2 8 0 2 1 8 J 2 3 9 3 2 4 7 1 8 5 4 3 2 4 5

1 4 8 2 9 2 0 2 2 2 8 2 6 8 5 2 0 4 9 3 3 3 7 7 5 4

2 2 6 1 2 6 4 9 3 7 7 8 1 4 1 2 3 5 3 3 4 7 2 9 3 7 2 4

3 2 3 1 1 9 5 0 i 4 2 i . 3 6 4 4 7 1 8 4 9 7 5 1 6 0 6

1 . 0 9 4 8 1 1 3 2 7 7 3 2 3 3 2 9 2 3 3 5 8 8 1 4 7 4

3 4 3 2 4 8 2 5 1 1 1 4 17t :6 4 3 48 1 2 7 4 1 5 7 2

1 0 4 2 .

P O S T E S & T E L E G R A P H E S Le public est informé que les bu-

reaux de Montsoreau et de S^e-Gemmes-sur-Loire seront ouverts aux services télégraphique et téléphonique à partir du 1er Juin prochain.

SERVICE AUTO Foiii ivii iuii — m m — Fii i i i .vfi iuu

A partir d'aujourd'hui samedi 28 mai 1921, un service auto Fontevrault-Sau-mur-Fontevrault (voyageurs et mar-chandises) aura lieu chaque semaine, les mardi, jeudi et samedi, aux heures et prix suivants : Fonl'.'vrai.lt, plate de la M a i r i e . . . . 10H.30

I I I . gare (les Tramways 10 ,32 Montsoreau, ancien arrêt du t r a m . 10 -40 Tuiquaiil , l'I- . 10 45

• p a n i H Y , J ' ' - • 'lO 5 0 Souzay, 1-1- . 10 55 Dampiirre lil. . 1 1 » Saumur, Thiàlre (arrivée) 11 10 Départ de Saumnr p"" Fontevraul t . . 17 30

piux DKS PL-i aES ': Fontevrault-Saumur (nller el reiour) . . 7fr.)) Moiilsoreaii bl . . . 5 » TuIquant • l'I- . . 4 50 Piiiiiay W. . . 3 50 Souzay l'I. . . 3 » Dampierre LI. . . 2 50

Le service des Colis sera assuré les mêmes jours. BUREAUX : — A Fontevrault, chez

M. Banchereau, à l'Anerie; — A Saumur, à Printa-

nia, 17, rue Balzac. Incessamment, de nouveaux services

d'Auto assureront une circulation plus fréquente entre Saumur et Fontevrault.

Les SPECTACLES T h f ' â t r e de S a u m u r

La venue de M ne Sarah-Bernhardt à Saumur est définitivement fixée au Jeudi 9 juin, au Théâtre municipal.

C i a é m a G-^umont К н И с C a r n o t . <t<i<>) C a r n o t

D i r ec t eu r : M. P Â T É E

Saviedi 28 Mai. xnirthi à H heures 30 Dimanche 29, ()3h 30 et à 8 h 30.'

GAUMONT-ACTUALITÉS Un Artiste : WALLACE REID, dans

L'AVÎÎi\TljlilS DIS IIWII) SÎRO fi Superbe drame en 4 parties

Les Deux Gamines 9® épisode: Le Serment de Ginette

Un drôle de Monde Comique en deux parties.

Etc., etc. Prochainement: L e T O U R B I L L O N

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Piolongemenl de Quimper à Brest el vice-versa des trains expiess 101 (Paris départ 7 h. 51) et 10-2 (Paris arrivée 19 li. 58).

Train 101, Quimper dépai t à ' 2 0 h. 45. Landerneau arrivée à 22 h. 29. Brest arrivée à 22 h. 54. — 1 rain 102, Bret-l départ à 5 h. Lfind.-tneau dépai t à 5 h . 22. Quimper arr i-vée à 7 h. 05.

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le t iansi l des marchandises des Wi3gons aux bateaux ou inversement , transit qui com-porte parfoisdesentreposages in jenuédia i res , sont le plus souvent très élevés et sur tout sont trop f réquemment l'occasion pour le commerce de surpi ises déconcertantes à èause de majorations imprévues.

En vue de suppr imer cette cause de gène dans ces t ranspoils mixtes fer et m e r , la Compagnie d 'Orléai .s .qui poursuivait depuis longtemps ce résu l ta i , vient de mettre en vigueur à Bordeaux un tarif concerté avec des ent repreneurs de celte vil le, l a r i f q u i comporte des prix connus.et Qxes pour toutes les opérations de transit susceptibles de don-ner niaiière à des piix fi.xes.

Un tel laiif esl surtout intéressant pour celte place où le transit ent re la g.ire de la Compagnie d 'Orléans située sur la nve droite du fleuve, et les quais de rive gauche donne lieu souvent à des opérations assez complexes.

Pour ces opérations et pour plus amples reni^eignements, les intéressés p ur ront s 'a -dresser à MM. A>tié el Gomer , co i respon-dants de la Comiwgnie, 1 4 , cours du Cha -peau Roi ge, à Bordeaux, on dans les gares du réseau d 'Orléans.

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