72e mardi 30 janvier 2018 les petites affiches · elles ne sont pas non plus dans la zone euro. la...

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- 1 - 72 e année - N° 3212 Le numéro : 1 e MARDI 30 JANVIER 2018 LES PETITES AFFICHES BÉARNAISES ET DES PYRÉNÉES-ATLANTIQUES Hebdomadaire habilité à publier les annonces légales pour le Département des Pyrénées-Atlantiques 9 991400 000008 10 rue de Foix - 64000 PAU Téléphone : 05.59.27.37.03 / Télécopie 05.59.27.31.60 / E-mail : stampa@affiches64.com SITE INTERNET : www.affiches64.com ABONNEMENT PAPIER POUR 2018 : 1 an : 26 E / 2 ans : 47 E DIRECTRICE DE PUBLICATION : Béatrice de STAMPA BUREAUX S O M M A I R E 1 > L’Europe vue de Sofia 2 > Agenda de février 2018 Motivation du licenciement 3 à 9 > Annonces légales et judiciaires Réforme du Code du travail < 10 Immatriculation des copropriétés : < 11 une démarche obligatoire PAB Infos < 12 L’EUROPE VUE DE SOFIA La présidence tournante de l’Union Européenne est assurée pour ce pre- mier semestre 2018 par la Bulgarie. Tout un symbole et une (re)décou- verte. Dernière entrée dans l’Union en 2007 avec la Roumanie (qui prendra la présidence au premier semestre 2019), la Bulgarie assume ce rôle pour la toute première fois. Encadré par le président de l’Union, le Polonais Donald Tusk, et le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, le Premier ministre bulgare, Boïko Borissov, faisait figure de paysan du Da- nube ! C’était le 11 janvier dernier à Sofia lors de l’inauguration officielle de cette présidence tournante qui lui échoit. On se trouve en effet, vu de Bruxelles, à la toute extrémité de l’Union, à sa frontière extérieure terrestre avec la Turquie (sur 250 km), en première ligne en 2015 durant la crise migratoire. La Bulgarie et la Roumanie ne font pas partie de l’espace Schengen : c’est la première de leurs revendica- tions. Elles ne sont pas non plus dans la zone euro. La Bulgarie est le plus pauvre des États membres, avec une démographie en chute libre depuis 1989. Les deux pays sont, onze ans après leur adhésion, toujours soumis à un mécanisme de coopération et de vérification car ils sont aussi les plus corrompus. La Bulgarie avait fait semblant de voter une nouvelle loi anticorruption, mais son président a opposé son veto car il s’agissait de créer une nouvelle agence qui aurait été contrôlée par le parti majoritaire (auquel le président de la République n’appartient pas. Il est proche des socialistes, alors que le Premier ministre est conservateur). On se dit qu’une présidence, sans être membre ni de Schengen ni de l’Euro, n’aura guère de prise sur les grands dossiers européens. Or ce n’est pas si sûr, car le grand problème européen est aujourd’hui la fracture Est- Ouest. La Bulgarie dont la devise nationale, retenue pour sa présidence, est « L’union fait la force », se propose d’être « l’intermédiaire honnête et neutre des États membres ». Elle a pris langue avec le nouveau gou- vernement autrichien qui assumera la présidence tournante au second semestre pour assurer une « continuité maximale ». On sait que les postes régaliens sont tenus à Vienne par le parti d’extrême droite, même si le chancelier conservateur Sebastian Kurz s’est réservé le dossier européen. Le parti du Premier Ministre Borissov s’appelle : Citoyens pour le déve- loppement européen de la Bulgarie. La Bulgarie est le seul État membre à posséder l’alphabet cyrillique et le second en termes de population ortho- doxe. Elle est aussi le pays avec la plus forte minorité turque (près de 10 % de la population) laquelle envoie régulièrement cinq députés au Parlement européen à Strasbourg (sur les 17 sièges bulgares). Elle n’est donc pas négligeable aux confins géographiques et humains de la Turquie mais aussi historiques et culturels avec la Russie. Sofia, contrairement aux apparences, n’est pas mal placée pour s’atteler à cette tâche. Elle rappelle que par-delà l’Europe centrale (le groupe de Visegrad, Pologne, Hongrie, République tchèque et Slovaquie) plutôt remuante ces derniers temps - une procédure officielle est dirigée contre Varsovie, il existe une Europe orientale qui a un grand besoin d’Europe. La présidence bulgare, État balkanique oriental, a retenu naturellement parmi ses priorités les Balkans occidentaux que l’on a tendance à oublier : cinq pays de l’ex-Yougoslavie et l’Albanie, qui attendent à la porte de l’Union européenne. La haute-représentante pour la diplomatie euro- péenne, Federica Mogherini, les avait réunis à Bruxelles fin décembre, sachant que ce serait un axe pour 2018. Leur situation largement étouffée est loin d’être stabilisée. La Bulgarie s’est rapprochée particulièrement de la Macédoine, sa voisine (et qui fut un temps bulgare). Les orthodoxes de Macédoine se sont récemment placés sous l’autorité du patriarcat bul- gare. Un haut conseil politique consultatif pour la présidence bulgare a été créé, qui compte notamment parmi ses membres l’ex-roi Siméon, né en 1937, le dernier chef d’État survivant de la dernière guerre, le seul à avoir réussi, après la chute du communisme, un retour dans la vie politique de son pays dont il fut le Premier ministre de 2001 à 2005. L’organisation de la francophonie, dont la Bulgarie est membre, y ap- porte aussi son soutien. Autant de raisons parmi d’autres de manifester une solidarité euro- péenne à l’égard de ces quelque sept millions de Bulgares si loin de nous mais si proches aussi (notamment par certains immigrés célèbres). Yves LA MARCK

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72e année - N° 3212 Le numéro : 1 e MARDI 30 JANVIER 2018

LESPETITES AFFICHES

BÉARNAISES ET DES PYRÉNÉES-ATLANTIQUESHebdomadaire habilité à publier les annonces légales pour le Département des Pyrénées-Atlantiques

9 991400 000008

10 rue de Foix - 64000 PAUTéléphone : 05.59.27.37.03 / Télécopie 05.59.27.31.60 / E-mail : [email protected]

SITE INTERNET : www.affiches64.comABONNEMENT PAPIER POUR 2018 : 1 an : 26 E / 2 ans : 47 E • DIRECTRICE DE PUBLICATION : Béatrice de STAMPA

BUREAUX

S O M M A I R E

1 > L’Europe vue de Sofia

2 > Agenda de février 2018 Motivation du licenciement

3 à 9 > Annonces légales et judiciaires

Réforme du Code du travail < 10

Immatriculation des copropriétés : < 11 une démarche obligatoire

PAB Infos < 12

L’EUROPEVUE DE SOFIALa présidence tournante de l’Union Européenne est assurée pour ce pre-

mier semestre 2018 par la Bulgarie. Tout un symbole et une (re)décou-verte.

Dernière entrée dans l’Union en 2007 avec la Roumanie (qui prendra la présidence au premier semestre 2019), la Bulgarie assume ce rôle pour la toute première fois. Encadré par le président de l’Union, le Polonais Donald Tusk, et le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, le Premier ministre bulgare, Boïko Borissov, faisait figure de paysan du Da-nube ! C’était le 11 janvier dernier à Sofia lors de l’inauguration officielle de cette présidence tournante qui lui échoit.

On se trouve en effet, vu de Bruxelles, à la toute extrémité de l’Union, à sa frontière extérieure terrestre avec la Turquie (sur 250 km), en première ligne en 2015 durant la crise migratoire. La Bulgarie et la Roumanie ne font pas partie de l’espace Schengen : c’est la première de leurs revendica-tions. Elles ne sont pas non plus dans la zone euro. La Bulgarie est le plus pauvre des États membres, avec une démographie en chute libre depuis 1989. Les deux pays sont, onze ans après leur adhésion, toujours soumis à un mécanisme de coopération et de vérification car ils sont aussi les plus corrompus. La Bulgarie avait fait semblant de voter une nouvelle loi anticorruption, mais son président a opposé son veto car il s’agissait de créer une nouvelle agence qui aurait été contrôlée par le parti majoritaire (auquel le président de la République n’appartient pas. Il est proche des socialistes, alors que le Premier ministre est conservateur).

On se dit qu’une présidence, sans être membre ni de Schengen ni de l’Euro, n’aura guère de prise sur les grands dossiers européens. Or ce n’est pas si sûr, car le grand problème européen est aujourd’hui la fracture Est-Ouest. La Bulgarie dont la devise nationale, retenue pour sa présidence, est « L’union fait la force », se propose d’être « l’intermédiaire honnête et neutre des États membres ». Elle a pris langue avec le nouveau gou-vernement autrichien qui assumera la présidence tournante au second semestre pour assurer une « continuité maximale ». On sait que les postes régaliens sont tenus à Vienne par le parti d’extrême droite, même si le chancelier conservateur Sebastian Kurz s’est réservé le dossier européen.

Le parti du Premier Ministre Borissov s’appelle : Citoyens pour le déve-loppement européen de la Bulgarie. La Bulgarie est le seul État membre à posséder l’alphabet cyrillique et le second en termes de population ortho-doxe. Elle est aussi le pays avec la plus forte minorité turque (près de 10 % de la population) laquelle envoie régulièrement cinq députés au Parlement européen à Strasbourg (sur les 17 sièges bulgares). Elle n’est donc pas négligeable aux confins géographiques et humains de la Turquie mais aussi historiques et culturels avec la Russie. Sofia, contrairement aux apparences, n’est pas mal placée pour s’atteler à cette tâche. Elle rappelle que par-delà l’Europe centrale (le groupe de Visegrad, Pologne, Hongrie, République tchèque et Slovaquie) plutôt remuante ces derniers temps - une procédure officielle est dirigée contre Varsovie, il existe une Europe orientale qui a un grand besoin d’Europe.

La présidence bulgare, État balkanique oriental, a retenu naturellement parmi ses priorités les Balkans occidentaux que l’on a tendance à oublier : cinq pays de l’ex-Yougoslavie et l’Albanie, qui attendent à la porte de l’Union européenne. La haute-représentante pour la diplomatie euro-péenne, Federica Mogherini, les avait réunis à Bruxelles fin décembre, sachant que ce serait un axe pour 2018. Leur situation largement étouffée est loin d’être stabilisée. La Bulgarie s’est rapprochée particulièrement de la Macédoine, sa voisine (et qui fut un temps bulgare). Les orthodoxes de Macédoine se sont récemment placés sous l’autorité du patriarcat bul-gare.

Un haut conseil politique consultatif pour la présidence bulgare a été créé, qui compte notamment parmi ses membres l’ex-roi Siméon, né en 1937, le dernier chef d’État survivant de la dernière guerre, le seul à avoir réussi, après la chute du communisme, un retour dans la vie politique de son pays dont il fut le Premier ministre de 2001 à 2005.

L’organisation de la francophonie, dont la Bulgarie est membre, y ap-porte aussi son soutien.

Autant de raisons parmi d’autres de manifester une solidarité euro-péenne à l’égard de ces quelque sept millions de Bulgares si loin de nous mais si proches aussi (notamment par certains immigrés célèbres).

Yves LA MARCK