5360000 nf en 13830 janvier 2004 indice de classement p 28-109

CD-DTU V2 - Edition 150 - Décembre 2007 Document : XP P28-002-1 (DTU 33.1) (décembre 1996) : Façades rideaux, façades semi-rideaux, façades panneaux - Partie 1 : Cahier des clauses techniques (Indice de classement : P28-002-1)

30/10/2008 2007 CSTB - Imprimé par : sur 35

XP P 28-002-1 Décembre 1996

DTU 33.1

Travaux de bâtiment Façades rideaux, façades semi-rideaux, façades panneaux Partie 1 : cahier des clauses techniques E : Building construction work - curtain-walling - part 1 : specification for technical clauses D : Bauleistungen - Privataufträge - Vorgehàngte Fassaden - Teil 1 : Lastenheft der technischen Vorschriften

Statut Norme expérimentale publiée par l'AFNOR en décembre 1996. Les observations relatives à la présente norme expérimentale doivent être adressées à l'AFNOR avant le 31 décembre 1999.

Correspondance A la date de publication du présent document, il existe des travaux européens, au sein du CEN/TC 33/WG 6, traitant du même sujet.

Analyse Le présent document constitue un cahier des clauses techniques pour la mise en oeuvre des éléments constitutifs des façades-rideaux, façades semi-rideaux et façades panneaux à ossatures, bâtis et cadres métalliques.

Descripteurs Thésaurus International Technique : bâtiment, façade, rideau, panneau, ossature, métal, calfeutrement, produit isolant thermique, dispositif de fixation, protection, caractéristique de construction, mise en oeuvre, conditions requises pour exploitation.

Sommaire



• Liste des auteurs • 1 Domaine d'application • 2 Références normatives • 3 Définitions • 4 Produits

• 4.1 Produits traditionnels et non traditionnels • 4.2 Ossatures secondaires - bâtis - cadres

• 4.2.1 Profilés en acier • 4.2.2 Profilés en aluminium ou alliages d'aluminium • 4.2.3 Profilés en acier inoxydable

• 4.3 Produits complémentaires et accessoires des ossatures secondaires, bâtis et cadres •

• 4.3.1 Profilés ou pièces intercalaires • 4.3.2 Couvre-joints, capots, couvre-joints serreurs • 4.3.3 Pièces d'assemblage • 4.3.4 Éléments d'assemblage (vis, boulons, etc.)

• 4.4 Calfeutrements •

• 4.4.1 Calfeutrements extérieurs • 4.4.2 Calfeutrements intérieurs • 4.4.3 Produits de calfeutrement

• 4.5 Remplissages et produits isolants •

• 4.5.1 Les fenêtres • 4.5.2 Les remplissages • 4.5.3 Isolants thermiques

• 4.6 Dispositifs de liaison : ancrages, attaches et fixations •

• 4.6.1 Ancrages • 4.6.2 Attaches • 4.6.3 Fixations

• 4.7 Équipements •

• 4.7.1 Fermetures (protections solaires, volets, stores) • 4.7.2 Entrées d'air de ventilation • 4.7.3 Garde-corps • 4.7.4 Organes de réception des cloisons et des plafonds suspendus • 4.7.5 Liaisons avec les nacelles • 4.7.6 Autres équipements

• 4.8 Éléments de façade prémontés en usine • 5 Dispositions constructives •

• 5.1 Dispositions constructives communes aux trois types de façade •

• 5.1.1 Dispositions constructives au regard de la conception de la façade • 5.1.1.3 Drainage • 5.1.2 Dispositions constructives concernant certains produits • 5.1.3 Dispositions constructives concernant les singularités

• 5.2 Dispositions constructives spécifiques aux façades rideaux •

• 5.2.1 Calfeutrement au feu • 5.2.2 Dispositif de garde à l'eau sur planchers • 5.2.3 Parties hautes

• 5.3 Dispositions constructives spécifiques aux façades semi-rideaux •

• 5.3.1 Classement des façades semi-rideaux avec paroi intérieure lourde • 5.3.2 Menuiseries au nu extérieur d'une façade semi-rideau dont la paroi extérieure est non étanche à l'eau

• 5.4 Dispositions constructives spécifiques aux façades panneaux •

• 5.4.1 Généralités • 5.4.2 Adaptation des rives sur le gros oeuvre • 5.4.3 Adaptation des éléments de façades sur rives



• 6 Mise en oeuvre •

• 6.1 Conditions requises pour la mise en oeuvre •

• 6.1.1 État des supports • 6.1.2 Protections collectives de chantier • 6.1.3 Tolérances admissibles des supports • 6.1.4 Tolérances de positionnement et de performances des ancrages

• 6.2 Mode d'exécution des travaux •

• 6.2.1 Approvisionnement du chantier • 6.2.2 Stockage sur chantier • 6.2.3 Tolérance de pose • 6.2.4 Calfeutrements • 6.2.5 Remplissages • 6.2.6 Mouvements différentiels • 6.2.7 Protection des ouvrages

• 6.3 Essai in situ à l'eau • Annexe A (informative) bibliographie • Annexe B (informative) terminologie •

• B.1 calfeutrements • B.2 couvre-joint serreurs • B.3 dispositifs de liaison • B.4 domaine normalisé et traditionnel • B.5 drainage • B.6 lames d'air ventilées ou respirantes • B.7 ossature secondaire • B.8 perméance • B.9 profilés extrudés en caoutchouc et/ou thermoplastiques • B.10 profilés ou pièces intercalaires • B.11 remplissage •

• B.11.1 remplissage monolithique • B.11.2 remplissage composé • B.11.3 remplissage splité • B.11.4 autres remplissages

• B.12 EdR • B.13 VEA (Vitrage Extérieur Attaché) • B.14 VEC (Vitrage Extérieur Collé) • B.15 VEP (Vitrage Extérieur Parclosé)

• Annexe C (normative) tolérances de pose des façades •

• C.1 domaine d'application • C.2 définitions •

• C.2.1 position d'un élément de façade telle que prévue au projet • C.2.2 position réelle d'un élément de façade • C.2.3 nouvelle position de référence de façade • C.2.4 écart ponctuel • C.2.5 tolérance

• C.3 conditions climatiques des relevés • C.4 valeurs des tolérances •

• C.4.1 valeur de la tolérance d'ensemble : e • C.4.2 valeur de la tolérance de bosses, de creux et de ressauts : p

• Annexe D (informative) essai in situ à l'eau •

• D.1 généralités • D.2 domaine d'application • D.3 appareillage • D.4 mode opératoire • D.5 modalité de l'essai • D.6 rapport d'essai



• Annexe E (informative) guide pour le choix des types de murs de façades semi-rideau à paroi intérieure lourde traditionnelle en maçonnerie en fonction du site •

• E.1 généralités •

• E.1.1 objet • E.1.2 critères de choix

• E.2 classement des murs en fonction de leur résistance à la pluie •

• E.2.1 murs assimilables à des murs de type II-b • E.2.2 murs assimilables à des murs de type III • E.2.3 murs de type IV

• E.3 éléments pris en compte dans la définition de l'exposition des murs à la pluie et au vent • E.4 choix du type de façade semi-rideau à paroi intérieure lourde traditionnelle en maçonnerie

• Annexe F (informative) guide pour le choix des types de murs de façade semi-rideau à paroi intérieure lourde traditionnelle en béton banché en fonction du site •

• F.1 généralités •

• F.1.1 objet • F.1.2 critères de choix

• F.2 classement des murs en fonction de leur résistance à la pluie •

• F.2.1 murs assimilables à des murs de type III avec isolant intérieur • F.2.2 murs assimilables à des murs de type III avec isolant extérieur • F.2.3 murs de type IV

• F.3 éléments pris en compte dans la définition de l'exposition des murs à la pluie et au vent • F.4 choix du type de façade semi-rideau à paroi intérieure lourde traditionnelle en béton banché

Membres de la commission de normalisation Président : M SALLE Secrétariat : M BRIDIER - BNTEC

• M AUBERT CEBTP • AUBERTIN TECHNAL • BEAUFILS PPG INDUSTRIES GLASS • BLANC BEL • BONNAN ST GOBAIN VITRAGE

MME BOUVIER MELT

• M CALLIES AIMCC • CARMEILLE FFPV • CESTRE FILMM • CHABLI HULS PLASTICS SA • DABAS CSFVP • DALIGAND SYNDICAT NATIONAL DU PLATRE • DE LADONCHAMPS SNFMI • DE SAINT MARTIN FNNMC • DEGEMBE SCHUCO • DELMOTTE CETEN APAVE INTERNATIONAL • DENANCE CTBA • DETRAZ SECURITE CIVILE • DOUCET CEP • ELGUEDJ FIB • ETIENNE DAEI • FONTAN CSTB • GAGNE OPPBTP

MLLE GIRARDOT AFNOR

• M GORDY BUREAU VERITAS • GUILBERT FILMM • HRABOVSKY BNTEC • JARRIJON SNCP/BNC • JOLIVOT INGENIEUR CONSEIL



• LAFFAY FRANCE ALUTECHNIE • LE GALL HUECK FRANCE • LECOUPANEC AFITEST • LEPROU DATWYLER • LEVY PECHINEY BATIMENT • MEJEAN ORAMA-CDM • MESPLES ELMADUC • PAQUET SOCOTEC • PERCHET SOCAPAL • PERFETTI SNJF • PINARD OUEST-ALU

MME PONS SNPA

• M RIOTTEAU STRUCTAL-TOURS • SALLE FA-FACADIER • SOUCHAIRE SFI • SZEZYGIEL ALCAN SYSTEMS • THUT SNI • VILLEGER CSTB • WAHL CTICM • ZANGHELLINI UNSMF

Groupe d'experts ayant plus particulièrement rédigé ce document

• M BRIDIER • JOLIVOT • VILLEGER

1 Domaine d'application Le présent document a pour objet de préciser :

• les matériaux, demi-produits et produits utilisables ; • les dispositions constructives ; • les conditions requises pour la mise en oeuvre sur chantier ; • les conditions de mise en oeuvre sur chantier ;

des façades-rideaux, façades semi-rideaux et façades panneaux, telles que définies dans la norme NF P 28-001 , dont les performances sont conformes à la norme XP P 28-004 et :

• destinées à la réalisation de bâtiments d'usage courant tels que les bâtiments d'habitation ou de bureaux, les bâtiments scolaires ou hospitaliers ; • NOTE 1 • Le présent document est destiné à l'exécution de travaux neufs. Dans le cas d'application à des travaux de rénovation, il convient de l'adapter au cas par cas. • • faisant appel à l'utilisation d'ossatures secondaires, bâtis et cadres métalliques et intégrant leurs remplissages. Sont exclus, les bardages, les bardages rapportés, les vétages, les vêtures et les revêtements attachés en pierre mince, ainsi que les façades dont les ossatures secondaires sont en bois ou en matériaux de synthèse ; • NOTE 2 • Le cas de façades qui comportent des fenêtres répondant à la norme NF P 24-203 (Référence DTU 37.1) équipant les baies percées dans un voile béton ou des fenêtres en bandes horizontales répondant à cette même norme sur allège béton ou maçonnerie et qui comportent, en partie opaque, un revêtement extérieur attaché en pierre mince, ne relève pas du présent document. • • relevant, tant du domaine traditionnel que du domaine non traditionnel. Dans le cas du domaine non traditionnel, les Avis Techniques (CSTB) précisent les spécifications, contenues dans le présent document, qui sont applicables ; • NOTE 3 • Une façade peut comporter une ossature secondaire traditionnelle et des remplissages (vitrages, EdR, ou fenêtres) non traditionnels bénéficiant d'un Avis Technique et réciproquement. • • NOTE 4 • Actuellement, relèvent notamment du domaine non traditionnel : les façades utilisant les techniques du VEC, du VEA, des ossatures secondaires, bâtis et cadres, dont les profilés sont à rupture de pont thermique, ainsi que les produits non traditionnels visés au paragraphe 4.1 . • • étant précisé que les façades non verticales, dans la limite où l'inclinaison sur la verticale, tant vers l'extérieur que vers l'intérieur, n'excède pas 15° (rappel de la norme NF P 28-001 ), demandent généralement des justifications complémentaires.



• NOTE 5 • Leur conception vis-à-vis du drainage, leur comportement en cas d'incendie ainsi que la manoeuvre et le fonctionnement des ouvrants requièrent, notamment, des dispositions constructives adaptées, permettant l'obtention des performances définies dans la norme XP P 28-004 . •

Pour les façades multiparoi, notamment les façades semi-rideaux, l'obtention et la justification des performances nécessitent la prise en compte de la paroi intérieure, qu'elle soit lourde ou légère (annexes B et C de la norme NF P 28-001) . Le présent document s'applique aux territoires métropolitains. Pour une application dans les DOM-TOM, elle doit faire l'objet d'additifs spécifiques.

2 Références normatives Ce document comporte par référence datée ou non datée des dispositions d'autres publications. Ces références normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énumérées ci-après. Pour les référence datées, les amendements ou révisions ultérieurs de l'une quelconque de ces publications ne s'appliquent à ce document que s'ils y ont été incorporés par amendement ou révision. Pour les références non datées, la dernière édition de la publication à laquelle il est fait référence s'applique.

NF A 50-411 Aluminium et alliages d'aluminium - Produits filés et filés étirés d'usage général - Caractéristiques.

NF A 50-451 Aluminium et alliages d'aluminium - Produits laminés d'usage général - Caractéristiques.

NF A 50-452 Aluminium et alliages d'aluminium - Produits prélaqués livrés en tôles ou en bandes - Caractéristiques.

A 50-506 Aluminium et alliages aluminium - Profils obtenus à froid sur machines à galet et sur presses plieuses - Caractéristiques générales.

A 50-710 Aluminium et alliages d'aluminium - Profilés de section quelconque filés - Tolérances sur dimensions.

E 51-732 Composants de ventilation mécanique contrôlée - Entrées d'air en façade - Caractéristiques.

NF P 01-012 Dimensions des garde-corps - Règles de sécurité relatives aux dimensions des garde-corps et rampes d'escalier.

NF P 01-013 Essais des garde-corps - Méthodes et critères.

XP P 05-311 Norme de performance dans le bâtiment - Présentation des performances des cloisons non porteuses construites avec des composants de même origine.

NF P 15-202-1 Travaux de bâtiment - Réalisation de revêtements par protection pneumatique de fibres minérales avec liant - Partie 1 : Cahier des clauses techniques (Référence DTU 27.1).

NF P 15-202-2 Travaux de bâtiment - Marchés privés - Réalisation de revêtements par projection pneumatique de fibres minérales avec liant - Partie 2 : Cahier des clauses spéciales (Référence DTU 27.1).

NF P 23-305 Menuiseries en bois - Spécifications techniques des fenêtres, portes-fenêtres et châssis fixes en bois.

NF P 24-203-1 Travaux de bâtiment - Menuiseries métalliques - Partiel Cahier des clauses techniques (Référence DTU 37.1).

NF P 24-203-2 Travaux de bâtiment - Marchés privés - Menuiseries métalliques - Partie 2 : Cahier des clauses spéciales (Référence DTU 37.1).

NF P 24-301 Spécifications techniques des fenêtres, portes-fenêtres et châssis fixes métalliques.

NF P 24-351 Menuiserie métallique - Protection contre la corrosion et préservation des états de surface des fenêtres et portes-fenêtres métalliques.

P 24-500 Caractéristiques des profilés de fenêtres en PVC extrudé.

NF P 28-001 Façade légère - Définitions - Classifications - Terminologie.

XP P 28-003 Travaux de bâtiment - Tolérances dimensionnelles du gros oeuvre destiné à recevoir des façades rideaux, semi-rideaux ou panneaux - Tolérances dimensionnelles en construction neuve.

XP P 28-004 Façades légères - Façades rideaux, façades semi-rideaux, façades panneaux - Performances de l'ouvrage fini.

NF P 30-303 Complément d'étanchéité pour couverture en amiante-ciment.

NF P 50-402 Composants de ventilation - Code d'essais aérauliques et acoustiques des entrées d'air en façade.

P 50-702



Règles Th-K 77 - Règles de calcul des caractéristiques thermiques utiles des parois de construction. NF P 75-303

Isolants thermiques de bâtiment manufacturés - Détermination de l'absorption d'eau par aspersion des isolants rigides et semi-rigides - Non-hydrophilie.

NF P 78-201-1 Travaux de bâtiment - Travaux de miroiterie-vitrerie - Partie 1 : Cahier des clauses techniques (Référence DTU 39).

NF P 78-201-2 Travaux de bâtiment - Marchés privés - Travaux de miroiterie-vitrerie - Partie 2 : Cahier des clauses spéciales (Référence DTU 39).

NF P 85-301 Profilés pour joints dans les façades légères - Matériaux à base caoutchouc.

NF P 95-201 Travaux de bâtiment - Cahier des charges applicable à la construction des immeubles devant recevoir des nacelles suspendues mues mécaniquement destinées à l'entretien et au nettoyage des façades, et à la construction et mise en oeuvre de ces nacelles - Cahier des charges (Référence DTU 95.1).

NF T 56-201 Plastiques - Matériaux alvéolaires rigides présentés sous forme de plaques de polystyrène expansé obtenues par moulage - spécifications.

NF T 56-203 Plastiques - Matériaux alvéolaires rigides présentés sous forme de plaques - Polyuréthanne - Spécifications.

NF EN 10025 Produits laminés à chaud en aciers de construction non alliés - Conditions techniques de livraison (indice de classement : A 35-501).

NF EN 10088-2 Aciers inoxydables - Conditions techniques de livraison des tôles et bandes pour usage général (indice de classement : A 35-573).

3 Définitions Pour les besoins du présent document, les définitions suivantes s'appliquent. Elles sont issues de la norme NF P 28-001 .

Façade-rideau Façade légère constituée d'une ou plusieurs parois, situées entièrement en avant d'un nez de plancher.

Façade semi-rideau Façade légère, multiparoi, dont la paroi extérieure est située en avant d'un nez de plancher et dont la paroi intérieure est insérée entre deux planchers consécutif.

Façade panneau Façade légère mono ou multiparoi insérée entièrement entre planchers. Des définitions complémentaires sont données en annexe B .

4 Produits Pour les produits titulaires du droit d'usage de la marque NF ou d'un certificat émis par un organisme certificateur reconnu, les vérifications spécifiques ont déjà été effectuées.

4.1 Produits traditionnels et non traditionnels Un rappel de la définition des domaines normalisés et traditionnels est donné en annexe B . Les ossatures, produits complémentaires et accessoires, calfeutrements, remplissages et isolants, dispositifs de liaison, équipements et éléments de façades prémontés en usine décrits ci-après, réalisés en produits non traditionnels, doivent permettre de répondre à l'ensemble des performances de la norme XP P 28-004 . Leur aptitude à l'emploi doit être justifiée, en particulier pour :

• les ossatures secondaires, bâtis et cadres ; • les dispositifs de liaison ; • les fenêtres.

NOTE La justification de l'aptitude à l'emploi de l'ensemble de ces produits peut être donnée par un Avis Technique (CSTB) ou une Enquête Spécialisée d'un contrôleur technique agréé. Des justifications particulières à une réalisation donnée peuvent aussi être acceptées par le contrôleur technique chargé de celle-ci ou par une ATEx. La protection de ces produits par métallisation, galvanisation à façon ou en continu, anodisation, thermolaquage, etc. doit satisfaire, selon le type d'atmosphère, aux spécifications de la norme NF P 24-351 .

4.2 Ossatures secondaires - bâtis - cadres



Les ossatures secondaires, bâtis et cadres métalliques dont les définitions sont données dans la norme NF P 28-001 , sont réalisés à partir des produits ou demi-produits ci-après. Leur protection doit satisfaire aux spécifications de la norme NF P 24-351 .

4.2.1 Profilés en acier

4.2.1.1 Profilés laminés à chaud L'acier constitutif des profilés doit être conforme aux spécifications de la norme NF EN 10025 , la forme et les dimensions des profilés doivent être conformes aux normes françaises applicables dont l'indice de classement appartient à la série A 45-...

4.2.1.2 Profilés formés à partir de tôles Les tôles utilisées pour la fabrication des profilés doivent être conformes aux spécifications des différentes normes françaises applicables dont l'indice de classement appartient à la série A 36-... (normes de produit) ou à la série A 46-... (normes de tolérances dimensionnelles).

4.2.2 Profilés en aluminium ou alliages d'aluminium Les alliages d'aluminium utilisés sont caractérisés par une teneur en cuivre inférieure à 1 %.

4.2.2.1 Profilés filés Les alliages sont généralement de la série 6000. Les caractéristiques de ces produits sont conformes à la norme NF A 50-411 . Les tolérances sur dimensions sont conformes à la norme expérimentale A 50-710 .

4.2.2.2 Profilés formés à partir de laminés Les caractéristiques de ces produits sont conformes aux normes NF A 50-451 et A 50-506 . Les alliages d'aluminium sont généralement des séries 1000, 3000 ou 5000. Les caractéristiques des tôles et bandes prélaquées sont conformes à la norme NF A 50-452 .

4.2.3 Profilés en acier inoxydable Les principales nuances d'acier inoxydable, selon NF EN 10088-2 , à utiliser conformément aux spécifications de la norme NF P 24-351 sont les suivantes :

• acier austénitique au chrome nickel X5CrNi18-10 (correspondant à l'ancienne nuance Z 7 CN 18-09) ; • acier inoxydable au chrome-nickel molybdène X2CrNiMo17-12-2 (correspondant à l'ancienne nuance Z 3 CND 17-12-02) ; • acier ferritique X6Cr17 (correspondant à l'ancienne nuance Z 8 C 17) ou X3CrTi17 (correspondant à l'ancienne nuance Z 4 C T 17).

4.3 Produits complémentaires et accessoires des oss atures secondaires, bâtis et cadres

4.3.1 Profilés ou pièces intercalaires Les matières utilisées pour les profilés ou pièces intercalaires (au sens indiqué à l' annexe B ) sont conformes aux spécifications des normes qui les concernent, par exemple NF P 85-301 et P 24-500 .

4.3.2 Couvre-joints, capots, couvre-joints serreurs Ces produits, généralement profilés, sont conformes aux spécifications du paragraphe 4.2 .

4.3.3 Pièces d'assemblage Les matières des pièces d'assemblage réalisées à partir d'acier, d'acier inoxydable ou d'aluminium filé ou laminé, sont conformes aux spécifications du paragraphe 4.2 . Dans le cas de pièces réalisées en fonderie d'aluminium, la teneur en cuivre doit être inférieure à 1 %.

4.3.4 Éléments d'assemblage (vis, boulons, etc.) Le matériau, des vis, boulons, etc., utilisés pour l'assemblage des profilés formant ossature secondaire, bâtis ou cadres, doit être adapté à la nature des matériaux à assembler. Pour les profilés en alliage d'aluminium ou en acier inoxydable le matériau doit être non corrodable par nature. NOTE 1 Les matériaux considérés comme non corrodables par nature sont : l'acier inoxydable et les alliages d'aluminium. NOTE 2 Le fascicule de documentation E 25-032 peut renseigner utilement sur les revêtements destinés à la protection contre la corrosion de ces éléments d'assemblage.

4.4 Calfeutrements



4.4.1 Calfeutrements extérieurs Les dispositifs de calfeutrement extérieur doivent être réalisés à l'aide des produits indiqués au paragraphe 4.4.3 , soit directement, soit associés à des produits identiques à ceux décrits au paragraphe 4.2 , tels que tôles, profilés, laminés, etc. Pour ces derniers, l'ensemble des spécifications du paragraphe 4.2 s'applique.

4.4.2 Calfeutrements intérieurs Plus généralement appelés habillages intérieurs, ces dispositifs font appel aux produits décrits au paragraphe 4.2 . Dans ce cas, leur protection doit correspondre aux spécifications de la norme NF P 24-351 pour cet usage intérieur. Ils peuvent aussi faire appel à de nombreux autres produits tels que bois, produits de synthèse, etc. Ils doivent alors être conformes aux normes éventuelles qui les régissent.

4.4.3 Produits de calfeutrement Tout produit de calfeutrement doit être compatible avec son support et tout matériau ou produit qui est à son contact. Cette compatibilité est établie par référence aux documents normatifs les concernant ou, à défaut, aux moyens d'essais spécifiques. NOTE Par contact, il faut entendre dans certains cas, la proximité immédiate (par exemple, du fait d'une émanation).

4.4.3.1 Mastics Pour les caractéristiques des mastics élastomères et plastiques utilisés sous forme de cordon extrudé, on se réfère aux normes françaises applicables dont l'indice de classement appartient à la série P 85-... Les mastics en cordons préformés doivent être conformes aux prescriptions de la norme NF P 30-303 , à l'exclusion des caractéristiques dimensionnelles. Des règles d'emploi sont données au paragraphe 5.1.2.3 . NOTE Actuellement différents produits de calfeutrement et compléments d'étanchéité sont sous certification du SNJF.

4.4.3.2 Profilés extrudés caoutchoucs ou thermoplast iques Les profilés extrudés à base de caoutchouc sont conformes aux spécifications de la norme NF P 85-301 . Ces profilés extrudés peuvent être assemblés par moulage (cadres, grilles, etc.). NOTE Des normes internationales et européennes, en préparation, prennent en compte l'évolution des techniques. Dans l'attente de leur publication, des matières peuvent être utilisées telles que des caoutchoucs ou des thermoplastiques du même type que ceux décrits dans les normes NF P 85-411 et NF P 85-412 .

4.4.3.3 Pièces de forme spéciale Les matières des pièces découpées, moulées, injectées, etc. utilisées pour le calfeutrement, sont conformes aux spécifications des normes éventuelles qui les régissent.

4.4.3.4 Calfeutrement « feu » Les calfeutrements « feu » doivent répondre à la réglementation en vigueur. NOTE Actuellement, les dispositions des calfeutrements « feu » sont décrites dans l'instruction technique n° 249 , circulaire du 21 juin 1982 du ministère de l'Intérieur.

4.4.3.5 Membranes d'étanchéité Les membranes d'étanchéité souples à coller, ou autocollantes à froid, ou collantes à chaud, sont constituées de bitumes modifiés ou de matériaux de synthèse, renforcés soit par une armature, soit par un support. Elles doivent répondre aux spécifications des cahiers des charges qui les concernent. NOTE Il est conseillé d'utiliser des membranes d'étanchéité dont le cahier des charges a été validé par un contrôleur technique agréé. Des règles de choix et d'emploi sont données au paragraphe 5.1.2.3 .

4.5 Remplissages et produits isolants Les définitions des remplissages sont données dans la norme NF P 28-001 et précisées dans l' annexe B .

4.5.1 Les fenêtres Les fenêtres métalliques doivent répondre aux spécifications des normes NF P 24-301 et NF P 24-351 . Les fenêtres en bois doivent répondre aux spécifications de la norme NF P 23-305 .



NOTE 1 Les certificats de qualification CTB Fenêtres ou CERFF - CEBTP attestent de la conformité à la norme NF P 23-305 . NOTE 2 Les fenêtres en matériaux de synthèse (PVC) n'étant pas actuellement traditionnelles, doivent répondre au paragraphe 4.1 .

4.5.2 Les remplissages

4.5.2.1 Produits verriers Produits normalisés : ils doivent être conformes aux normes françaises applicables dont l'indice de classement appartient à la série P 78-... Les produits verriers considérés comme traditionnels, sont :

• les verres et glaces teintés dans la masse ; • les vitrages simples émaillés ou sérigraphiés, par émaillage ; • les verres et glaces à couche pyrolytique réfléchissante, dans le visible.

NOTE 1 Dans le cas de l'utilisation de vitrages isolants, il est conseillé d'utiliser ceux bénéficiant d'une certification s'appuyant sur le cahier des prescriptions techniques générales de CEKAL ou sur un Avis Technique (CSTB). NOTE 2 Différentes normes européennes en cours d'élaboration définiront la nature et les caractéristiques de ces produits verriers, soit recuits, soit trempés, soit durcis. NOTE 3 Les autres produits verriers sont considérés actuellement comme non traditionnels. Ce sont notamment les produits verriers suivants :

• peints ou sérigraphiés (autrement que par émaillage) : • opacifiés ; • gravés, dépolis par acide ou sable ; • bombés ; • thermoformés ; • feuilletés, autres que ceux de la NF P 78-303 .

4.5.2.2 Remplissages transparents non verriers Ce sont généralement des matériaux de synthèse (polyméthacrylates, polycarbonates, etc.) monolithiques, composés, alvéolaires. Ils doivent être conformes aux normes éventuelles qui les régissent. NOTE Actuellement, les remplissages de ce type, non normalisés, sont non traditionnels.

4.5.2.3 Remplissages opaques non verriers Il s'agit essentiellement des remplissages monolithiques suivants : fibres ciment, tôles d'acier inoxydable ou d'aluminium ou d'acier, revêtues ou non, pierres, matériaux de synthèse, etc. Ils doivent être conformes aux normes éventuelles qui les régissent. NOTE Les remplissages monolithiques en matériaux de synthèse ainsi que les remplissages composés dont les parois en métal, en PVC, en stratifié de verre-résine, etc., solidarisés par une âme en polyéthylène, en mousse plastique alvéolaire, en nid d'abeille, par exemple, ne sont actuellement ni normalisés, ni traditionnels.

4.5.2.4 Éléments de Remplissage : EdR Certains Eléments de Remplissage, EdR, au sens indiqué en annexe B , du fait de leur conception non traditionnelle, sont du domaine de l'Avis Technique (CSTB). Des règles de conception des EdR sont données aux paragraphes 5.1.1.2 et 5.1.2.4 . NOTE Actuellement, les EdR qui, de par leur conception, sont du domaine des Avis Techniques (CSTB) sont en particulier ceux :

• dont l'isolant participe à la stabilité et à la rigidité (sandwich) ; • dont la lame d'air est respirante ; • qui font appel à la technique du VEC.



4.5.2.5 Remplissages splités Les remplissages splités, au sens indiqué à l' annexe B , peuvent présenter l'une ou plusieurs des particularités suivantes :

• ils comportent une lame d'air ventilée et des parois traditionnelles : ils sont traditionnels ; • ils comportent une lame d'air respirante : ils sont non traditionnels et doivent faire l'objet d'une procédure d'évaluation de leur aptitude à l'emploi (voir paragraphe 4.1) ; • ils comportent une lame d'air ventilée et une ou plusieurs parois non traditionnelles : chacune de ces dernières doit faire l'objet d'une procédure d'évaluation de leur aptitude à l'emploi (voir paragraphe 4.1) .

NOTE Actuellement, les parois non traditionnelles sont :

• les parois extérieures en VEC ; • les parois en produits verriers non traditionnels, les remplissages transparents non verriers, les remplissages opaques composés non verriers.

Dans le cas où ils comportent une paroi extérieure non opaque, ils doivent prendre en compte les effets de l'ensoleillement conformément à la norme XP P 28-004.

4.5.3 Isolants thermiques Les produits les plus couramment utilisés sont :

• des feutres, des panneaux semi-rigides ou rigides (revêtus ou non, avec ou sans pare-vapeur), en laines minérales ; • des plaques rigides, telles que :

• plaques de polystyrène expansé moulé (EPS), qui doivent être conformes à la norme NF T 56-201 ; • plaques de polystyrène extrudé (XPS) ; • plaques de polyuréthanne et polyisocyanurate (PUR), qui doivent être conformes à la norme NF T 56-203 ; • plaques de mousse de PVC (EPC) ; • plaques de mousse formophénolique ;

• des plaques ou panneaux en verre cellulaire.

Les produits isolants non hydrophiles doivent satisfaire à la norme NF P 75-303 . NOTE Le classement ACERMI peut renseigner sur les caractéristiques des matériaux isolants. D'autres produits ou procédés peuvent aussi être envisagés tels que :

• projection pneumatique de laine minérale réalisée conformément à la norme NF P 15-202 (Référence DTU 27.1), en ce qui concerne les conditions de mise en oeuvre et de classement de réaction au feu notamment ; • projection de mousse plastique conformément aux définitions des Avis Techniques qui les concernent, au cas par cas ; • injection de polyuréthanne en panneaux (ou EdR) sandwichs, conformément aux définitions des Avis Techniques qui les concernent, au cas par cas.

Ces matériaux doivent, par ailleurs :

• satisfaire aux dispositions de la réglementation incendie ; • être choisis en tenant compte des effets des températures maximales qui peuvent être atteintes au soleil dans le cas où ils sont placés derrière une glace non opaque.

4.6 Dispositifs de liaison : ancrages, attaches et fixations Les définitions des dispositifs de liaison sont données en annexe B . Les protections, selon les matériaux, des ancrages et attaches doivent être conformes à la norme NF P 24-351 .

4.6.1 Ancrages

a sur structure béton : Les types d'ancrage les plus couramment utilisés sont ceux mis en place, soit :

1 avant coulage (rail, insert, douille, cadre à incorporer, etc.) ; 2 après coulage :

• cheville : leur aptitude à l'emploi visé doit avoir fait l'objet d'une évaluation favorable par un Avis Technique (CSTB) ou par un organisme reconnu ; • scellement : l'emploi du plâtre pour le scellement est interdit. Les pisto-scellements ne sont admis que pour une fixation provisoire ou pour certains accessoires intérieurs.

a sur maçonnerie : b Les ancrages les plus couramment utilisés sont les chevilles avec les mêmes prescriptions que sur structure béton.



c sur structure métallique : d Ils se font le plus couramment par boulonnage, vissage, agrafage, soudage, etc. e sur structure bois (y compris lamellé) : f Ils se font le plus couramment par boulonnage, vissage, insert, platines, douilles, etc.

4.6.2 Attaches Les attaches peuvent être réalisées en acier, en alliage d'aluminium, en acier inoxydable.

4.6.3 Fixations Les matériaux, des vis, boulons, rivets, etc., utilisés pour la fixation des dispositifs de liaison, doivent être adaptés à la nature des matériaux à assembler. NOTE Le matériau peut être éventuellement corrodable par nature. Il dépend, ainsi que son traitement de surface, du type d'atmosphère dans laquelle se trouve la fixation. Le fascicule de documentation E 25-032 peut renseigner utilement sur les revêtements destinés à la protection contre la corrosion de ces éléments de fixation.

4.7 Équipements Les équipements de façade (si éventuellement prévus) et surtout l'ensemble des liaisons entre ces équipements et la façade, doivent être réalisés en matériaux compatibles avec ceux de cette façade. La protection des métaux utilisés sera conforme aux exigences de la norme NF P 24-351 .

4.7.1 Fermetures (protections solaires, volets, sto res) Les fermetures doivent être conformes aux normes françaises applicables dont l'indice de classement appartient à la série P 25-... Les stores doivent être conformes aux documents particuliers du marché.

4.7.2 Entrées d'air de ventilation Les caractéristiques des entrées d'air doivent être conformes aux normes NF P 50-402 et E 51-732 dans leurs domaines d'application.

4.7.3 Garde-corps Les dimensions et caractéristiques des garde-corps doivent être conformes aux normes NF P 01-012 et NF P 01-013 .

4.7.4 Organes de réception des cloisons et des plaf onds suspendus Ces organes de réception doivent être conçus et réalisés en tenant compte des mouvements différentiels et des tolérances tant de la façade que de ceux des cloisons (XP P 05-311) ou des plafonds suspendus (normes françaises dont l'indice de classement appartient à la série P 68-...).

4.7.5 Liaisons avec les nacelles Dans les cas où sont prévus des dispositifs de liaison avec des nacelles de nettoyage, ceux-ci doivent être conformes à la norme NF P 95-201 (Référence DTU 95.1).

4.7.6 Autres équipements Les équipements tels que :

• pare-soleil ; • rideaux ; • habillages d'appareils de chauffage ou de climatisation ; • plinthes électriques ; • caillebotis.

doivent être conformes aux documents particuliers du marché.

4.8 Éléments de façade prémontés en usine Il s'agit de bâtis, ossatures secondaires ou cadres assemblés en usine et pouvant être équipés, également en usine, de leurs remplissages (fenêtres, EdR, caissons isolés, etc.). Chacun de ces éléments constituants doit satisfaire aux spécifications particulières qui les concernent et, tout particulièrement, à leurs conditions de mise en oeuvre. Des règles de conception sont données au paragraphe 5.1.2.6 .

5 Dispositions constructives



5.1 Dispositions constructives communes aux trois t ypes de façade

5.1.1 Dispositions constructives au regard de la co nception de la façade

5.1.1.1 Hauteur de protection Selon la norme NF P 01-012 : l'allège d'une baie surmontée ou non d'une barre d'appui constitue un garde-corps ». La hauteur de protection définie pour les garde-corps doit être conforme aux réglementations selon les types de bâtiment. NOTE Actuellement, les hauteurs d'allèges doivent respecter la NF P 01-012 et, pour les bâtiment d'habitation, l' article R 111.15 du Code de la Construction et de l'Habitation.

5.1.1.2 Types de remplissages composés Différents types de remplissages composés, EdR ou spl tés, au sens indiqué à l' annexe B , peuvent être utilisé.

5.1.1.2.1 Remplissages étanches Un remplissage composé est de type étanche si la perméance de la paroi extérieure est inférieure à 0,01 g/m.h.mm de Hg. La perméance de l'ensemble de la paroi intérieure, ainsi que la perméance des tranches du remplissage doivent être inférieures à 0,01 g/m.h.mm de Hg.

5.1.1.2.2 Remplissages ventilés La lame d'air située au contact du parement intérieur de la paroi extérieure doit être mise en communication avec l'extérieur par des orifices ménagés en partie basse et, si nécessaire, en partie haute du remplissage et destinés essentiellement à limiter la condensation. Néanmoins, un drainage d'eau de condensation doit être prévu par des orifices qui répondent aux spécifications du paragraphe 5.1.1.3 . Généralement, les orifices ménagés en partie basse sont destinés tant à la ventilation qu'au drainage. La perméance de la paroi intérieure, complétée éventuellement par un écran pare-vapeur, doit être inférieure à celle de l'isolant, et dans tous les cas inférieure à 0,06 g/m.h.mm de Hg. Pour les lames d'air dont la hauteur h ne dépasse pas 3 m, les orifices de ventilation, tant en partie basse qu'en partie haute doivent avoir une section minimale, 3 , de :

• 3 = 7,5 cm par m de paroi extérieure pour les locaux tels que bureaux, écoles, locaux climatisés, habitations (sauf cuisines et salles de bains) ; • 3 = 17,5 cm par m de paroi extérieure pour les locaux à forte hygrométrie tels que cuisines ou salles de bains et sur prescription du maître d'ouvrage ; • 3 = 3,5 cm par m de paroi extérieure dans le cas où le parement intérieur de cette paroi peut supporter sans inconvénient (au regard en particulier de la durabilité), des condensations et si la perméance de la paroi intérieure (avec éventuellement un écran pare-vapeur), est inférieure à0,015 g/m h.mm de Hg.

Il est également possible de disposer les orifices uniquement en partie basse et dans ce cas leur section doit être de deux fois 3 dans chacun des trois cas ci-dessus. Dans ce cas, la limitation des condensations résulte davantage d'un phénomène de diffusion que d'un échange par convection. Pour les lames d'air dont la hauteur h dépasse 3 m, les orifices de ventilation, nécessairement situés en partie basse et en partie haute, doivent avoir une section minimale h tant en partie basse qu'en partie haute déterminée par la formule ci-dessous ; 3 prenant la valeur indiquée dans chacun des trois cas ci-dessus : h = (h / 3)0,4 3 L'emploi de vitrages en paroi extérieure impose le respect des spécifications de l' annexe H de la norme XP P 28-004 . En cas d'emploi de vitrages à couche dans ces remplissages, leur comportement en présence de condensation doit être étudié avec une attention particulière.

5.1.1.2.3 Remplissages respirants La lame d'air située au contact du parement intérieur de la paroi extérieure doit être mise en communication avec l'extérieur par des orifices disposés sur une même ligne horizontale de façon à pouvoir considérer la paroi comme très faiblement ventilée au sens de la norme P 50-702 (Règles Th-K). La perméance de la paroi intérieure du remplissage, de ses joints et de son encadrement, doit être inférieure à 0,04 g/m.h.mm de Hg. La section globale des orifices doit permettre de satisfaire la formule suivante : / V ; 0,15 où : est la perméance globale des orifices de respiration, exprimée en g/h.mm de Hg ; V est le volume de la lame d'air, exprimée en m. NOTE Actuellement, ces types de remplissage sont du domaine de l'Avis Technique (CSTB) ou de l'ATEx. Cette technique de remplissage respirant concerne généralement les éléments vitrés laissant passer la lumière et/ou la vue.



5.1.1.2.4 Remplissages perméants Hormis les remplissages de type étanche, ventilé ou respirant, qui répondent aux exigences précédentes, il existe des remplissages sandwich de type perméant dont la paroi intérieure a une perméance notablement inférieure (environ trois fois) à celle de la paroi extérieure mais sans dépasser 0,015 g/m.h.mm de Hg.

5.1.1.3 Drainage Tout volume d'air à l'intérieur de la façade dans lequel il est susceptible d'y avoir présence d'eau liquide, soit par infiltration, soit par condensation, doit être drainé vers l'extérieur si cette eau est néfaste aux exigences de sécurité, d'habitabilité et de durabilité conformément à la norme XP P 28-004 (voir définition du drainage en annexe B ). NOTE 1 A priori, sauf dispositions particulières, toute garniture d'étanchéité à l'eau directement exposée à l'eau de pluie ou de ruissellement, soit entre dormant et ouvrant, soit entre parties fixes, bien que destinée à réaliser une étanchéité durable, est considérée comme susceptible d'infiltration accidentelle d'eau surtout lorsque cette garniture est horizontale. Les feuillures recevant des vitrages, des EdR ou d'autres remplissages doivent, au point de vue du drainage, respecter les règles en vigueur. La conception et/ou le positionnement des calages ne doivent pas perturber ce drainage. NOTE 2 Actuellement, les règles en vigueur sont énoncées par la norme NF P 78-201 (Référence DTU 39) et le Cahier du CSTB n° 1691. Les fenêtres intégrées dans les façades, même dans le cas où le dormant est constitué par les profilés d'ossature de cette façade, doivent, au point de vue du drainage, respecter les règles en vigueur ou les Avis Techniques correspondants. NOTE 3 Actuellement, les règles en vigueur sont énoncées par les normes NF P 23-305 et NF P 24-301 . Tout drainage doit être conçu et réalisé afin que l'eau drainée ne puisse stagner sur des éléments non prévus à cet effet et risquant d'être dégradés par elle : chant de vitrage isolant ou feuilleté, chant de remplissage, chant d'EdR, etc., et afin d'éviter toute retenue d'eau, notamment au droit des coupures thermiques. Sur l'ensemble des parcours possibles de l'eau drainée, par exemple dans une lame d'air, il doit y avoir des systèmes permettant d'assurer la continuité de l'étanchéité à l'eau au sens de la norme XP P 28-004 , par exemple dispositifs de garde à l'eau, garnitures d'étanchéité aux extrémités des traverses. L'organisation du drainage doit être conçue en tenant compte des dispositifs de mise en communication des lames d'air et feuillures avec l'extérieur et des différences de pression prévisibles entre l'extérieur, les volumes drainés et l'intérieur du bâtiment. Le drainage directement à l'extérieur d'une feuillure de remplissage ou d'un dormant est généralement préférable. NOTE 4 Le drainage d'une feuillure métallique peut se faire par des orifices d'une section minimale de 50 mm, dont la plus petite dimension doit être au moins égale à 5 mm. Le nombre de trous étant, par dérogation à la norme NF P 78-201 (Référence DTU 39) :

• jusqu'à une longueur de traverse de 0,50 m : 1 orifice, • jusqu'à une longueur de traverse de 1,00 m : 2 orifices, le plus proche possible des extrémités et dont la distance à l'extrémité ne doit pas exéder 0,25 cm ; • delà : un orifice supplémentaire par tranche complémentaire de 0,50 m.

Si la conception et la réalisation des étanchéités aux extrémités des traverses le permettent, le drainage des eaux d'infiltration accidentelle ou de condensation par les montants d'une ossature secondaire est possible tout en respectant les dispositions d'équilibrage de pression des feuillures des vitrages isolants [ voir norme NF P 78-201 (Référence DTU 39) au paragraphe 7.1.2.1], des EdR et de certains remplissages. Dans ce cas, les systèmes d'étanchéité à l'eau des montants en particulier à leurs jonctions et en partie basse, doivent permettre la continuité de cette étanchéité. NOTE 5 Il est possible d'envisager de drainer les eaux d'infiltration accidentelles des traverses par les montants si ces traverses présentent une pénétration dans les montants et si l'étanchéité entre traverse et montant est réalisée. Si la liaison traverse-montant présente au moins un degré de liberté, par exemple pour la dilatation, l'étanchéité doit être assurée par une pièce de forme adaptée. Le drainage fonctionnel, derrière un dispositif qui forme première barrière et qui limite la pénétration d'eau de pluie dans la chambre d'équilibrage de pression, mais en avant d'une deuxième barrière qui constitue le plan d'étanchéité à l'eau, est possible sans limitation de hauteur. Le drainage fonctionnel, s'il est situé derrière ce plan d'étanchéité à l'eau, est possible mais avec une limitation de hauteur de façade de 18 m et en fonction des débits d'eau prévisibles. Dans le cas d'une façade inclinée vers l'intérieur du bâtiment, dans les limites du présent document, une conception adaptée des profilés de traverse permettant le drainage direct à l'extérieur est recommandée. Cependant, tant le drainage fonctionnel que le drainage des eaux d'infiltration accidentelles, par les montants, est utilisable sous réserve des autres spécifications du présent article.

5.1.2 Dispositions constructives concernant certain s produits

5.1.2.1 Inertie des profilés composés



En règle générale, l'inertie des profilés composés, combinaison de plusieurs profilés métalliques, est calculée par addition de l'inertie de chacun des profilés élémentaires. Pour les profilés composés faisant appel à des métaux différents, par exemple acier et aluminium, l'inertie équivalente est calculée en tenant compte du rapport des modules d'élasticité de ces matériaux. Cependant, sur justifications, une inertie combinée équivalente des profilés composés peut être applicable. NOTE Par exemple, certains Avis Techniques donnent l'inertie combinée équivalente, pour les profilés à rupture de pont thermique.

5.1.2.2 Profilés ou pièces intercalaires La matière constitutive des profilés ou pièces intercalaires (au sens indiqué à l' annexe B ) doit être adaptée aux sollicitations effectivement supportées par ceux-ci : compression, fluage, flexion, effets thermiques, déplacements, déformations, etc. La compatibilité physico-chimique de ces profilés intercalaires avec les produits susceptibles d'être en contact, doit pouvoir être justifiée.

5.1.2.3 Calfeutrements Les règles professionnelles et cahiers des charges concernant les règles de conception des joints et de mise en oeuvre des différents produits et accessoires de calfeutrement, au sens indiqué à l' annexe B , doivent être respectées. NOTE 1 Pour les mastics, sont applicables actuellement les règles professionnelles du SNJF. Pour les profilés extrudés en caoutchouc ou thermoplastiques, il faut se référer à la Notice Technique du SNCP et au fascicule de documentation T 47-901 . Pour les membranes d'étanchéité, les principales règles d'emploi sont :

• elles ne peuvent pas être utilisées en joint à un étage ; • elles peuvent être utilisées comme seconde barrière d'un joint à deux étages pour réaliser la performance d'étanchéité à l'eau ; • NOTE 2 • Dans le cas des façades semi-rideaux et en pratique, ces dispositions ne permettent l'utilisation de telles membranes que si le dimensionnement des joints ouverts, dans la paroi extérieure, est conforme à celui prescrit aux paragraphes E.2.2 ou F.2.2 . • • leur position en oeuvre ne doit en aucun cas favoriser ni retenue, ni stagnation d'eau ; • la largeur maximale des joints à calfeutrer est celle prescrite par le cahier des charges du produit utilisé. Pour des valeurs supérieures, il est nécessaire de faire une étude particulière et d'utiliser par exemple un support métallique ; • dans le cas où il n'est pas possible de démonter isolément et sans destruction les éléments de façade placés en avant de ces membranes, celles-ci doivent être complétées par une fixation mécanique et comporter en partie haute un masticage complémentaire ; • sauf justification particulière, une membrane doit toujours être à l'abri d'une exposition permanente aux UV.

5.1.2.4 Remplissages

5.1.2.4.1 Fenêtres Les modes de fixations et de liaisons entre ossature secondaire de façade et dormant (de fenêtres, portes, etc.) ou entre ossature secondaire et cadres vitrés fixes, etc., doivent être multiples (vissages, serrages, agrafages, verrins, calages, etc.) et diffèrent généralement des spécifications de la norme NF P 24-203 (Référence DTU 37.1). Leur efficacité (type, nombre, position, etc.) doit permettre de satisfaire aux performances de la façade définie dans la norme XP P 28-004 . NOTE Cette liaison peut être, par exemple, assurée par un couvre-joint serreur. Si cette liaison est généralement suffisante vis-à-vis du vent, des fixations ou calages complémentaires ponctuels peuvent cependant être nécessaires pour certains types d'ouverture et/ou lorsque les vitrages ont un poids qui excède les capacités de ce couvre-joint serreur. Si l'ossature constitue le dormant d'un vantail de fenêtre, la conception doit être telle que les tolérances du joint entre ouvrant et dormant, après mise en oeuvre, permettent d'obtenir les niveaux de performances de la façade.

5.1.2.4.2 EdR Sauf justifications particulières, la conception de la mise en oeuvre des EdR doit respecter les règles en vigueur. NOTE Actuellement, les règles de mise en oeuvre des EdR sont données par le Cahier du CSTB n° 1691 .

5.1.2.4.3 Dispositions concernant divers remplissag es Sauf justifications particulières, l'empilage direct de deux ou plusieurs remplissages n'est pas admis. NOTE 1 Le cahier du CSTB n° 1691 , paragraphe 4.23 admet, d ans certaines conditions, un empilage limité à une hauteur de 3 m. Cette



disposition est aussi applicable dans les mêmes conditions aux éléments qui ne relèvent pas de l'Avis Technique. Les EdR et les vitrages doivent être remplaçables isolément. Cependant, il est admis, pour remplacer un élément, d'avoir à démonter ou déplacer les éléments directement contigus. Devant le nez de plancher, le remplacement d'un EdR ou d'un remplissage peut nécessiter la dépose de calfeutrements. Ceux-ci, dans ce cas, doivent pouvoir être reconstitués à l'identique lors de ce remplacement. NOTE 2 Dans ce cas, il est généralement préférable de concevoir un démontage par l'extérieur. Certains dispositifs de calfeutrement en profilés extrudés en caoutchoucs ou thermoplastiques peuvent également assurer la liaison mécanique entre des remplissages. Cette aptitude à l'emploi doit alors être justifiée. NOTE 3 Actuellement, cette technique n'étant pas traditionnelle relève du domaine de l'Avis Technique.

5.1.2.5 Dispositifs de liaison Les dispositifs de liaison, au sens indiqué à l' annexe B , doivent être conçus et réalisés conformément aux spécifications de la norme XP P 28-004 et aux dispositions constructives spécifiques à chaque type de façade. Ils doivent permettre, lors de la pose, de s'accomoder des écarts dimensionnels du gros oeuvre dans ses limites de tolérances, tout en assurant le respect des tolérances de la façade. Toutes les fixations doivent être freinées pour la durée de vie de l'ouvrage, après réglage, tout en tenant compte du ou des degrés de liberté éventuels. Par frein, il faut entendre tout dispositif empêchant le desserrage autrement que par une action volontaire. Le façadier définit les ancrages conformément à leur cahier des charges et en fonction de la qualité prescrite de la structure (béton, métal, bois, etc.). Dans le cas d'ancrages dans une maçonnerie, des justifications particulières sont nécessaires.

5.1.2.6 Éléments de façades prémontés en usine Ces éléments prémontés en usine doivent être étudiés et réalisés de manière à résister sans dommage aux sollicitations et contraintes dues :

• à la manutention, moyens de chargement et de déchargement, particulièrement pour les éléments de grande dimension, afin d'éviter les déformations permanentes ; • au transport et, en particulier, immobilisation des éléments lourds ; • aux contraintes de mise en oeuvre sur site, en particulier du fait des moyens de levage utilisés.

Lorsque ces éléments sont équipés de vitrages ou de remplissages, ces derniers doivent être calés en périphérie afin de satisfaire sans dommages aux sollicitations et contraintes précédentes. Lorsque les vantaux de fenêtre sont destinés à être incorporés sur chantier dans l'ossature secondaire d'une façade, leurs ferrures et accessoires doivent nécessiter une qualité de mise en oeuvre au moins équivalente à celle pratiquée en usine. NOTE Un prémontage et un repérage en atelier sont généralement recommandés.

5.1.3 Dispositions constructives concernant les sin gularités Les calfeutrements en parties hautes, parties basses, jonctions latérales, assurent la continuité des performances remplies par la façade décrites dans la norme XP P 28-004 . Cette continuité doit être assurée tout en étant soumise aux sollicitations déclarées du bâtiment, en permettant les comportements différentiels prévisibles des éléments et en tenant compte des tolérances de fabrication et de pose de ces différents éléments. Le choix des fixations et des raccords des jonctions entre éléments de même nature ou de natures différentes doivent tenir compte, notamment :

• des matériaux employés (compatibilité, etc.) ; • de leurs comportements (variation dimensionnelle, etc.) ; • des dimensions des éléments ; • des efforts, en particulier du vent, surtout aux points singuliers (angles et acrotères, par exemple).

Les jonctions entre éléments de façade et autres ouvrages doivent nécessiter des études au cas par cas (relevés, solins, bandeaux, etc.).

5.1.3.1 Jonctions Le raccordement d'une façade tant en partie haute qu'en partie basse ou qu'en partie latérale avec un ouvrage adjacent, qui dépend notamment des positions relatives de l'un et de l'autre de leurs plans d'étanchéité à l'air, de leurs plans d'étanchéité à l'eau, ainsi que de la nature de leurs constituants, doit satisfaire essentiellement, selon les prescriptions du cahier des charges, la continuité de l'étanchéité à l'air et à l'eau.

5.1.3.2 Parties hautes Les documents particuliers du marché doivent préciser les dispositifs spéciaux tels que fixations de garde-corps, nacelles, etc., qui ont une incidence sur la conception des terminaisons supérieures. Ces dispositifs spéciaux doivent necessiter des études



particulières. Lorsque la structure du bâtiment forme acrotère, la façade ne participe en aucun cas à la stabilité de celui-ci. Inversement, cette structure qui forme acrotère doit pouvoir reprendre les charges transmises par la façade. Deux cas de terminaison par couvertine, d'application courante, sont :

a couvertine métallique qui assure à elle seule l'étanchéité à l'eau. Dans ce cas : • les fixations traversantes ne sont pas admises, sauf justification ; • la géométrie de la couvertine sera adaptée (pente, garde à l'eau, etc.) ; • l'étanchéité à la neige doit être assurée ; • un dispositif complémentaire d'étanchéité à l'eau doit être prévu, si nécessaire, aux jonctions des couvertines (par exemple, profilé à gorge en éclisse). Il doit respecter les règles d'utilisation des garnitures d'étanchéité.

b couvertine métallique qui n'assure pas l'étanchéité à l'eau, mais constitue un habillage. Dans ce cas : • cette étanchéité est assurée par d'autres dispositifs tels que membrane d'étanchéité, calfeutrements métalliques, etc. ; • les éléments de couvertine d'habillage doivent rester démontables pour vérification et entretien éventuel des dispositifs d'étanchéité.

Le relevé d'étanchéité éventuel d'une terrasse doit être réalisé sur un ouvrage indépendant de la façade. Les conditions d'accessibilité aux terrasses déterminent les spécifications de sécurité, en particulier vis-à-vis des risques de chutes. Les dispositions à respecter doivent être, selon les prescriptions du cahier des charges, en conformité avec les textes réglementaires en vigueur.

5.1.3.3 Parties basses Un cas est d'application courante : bavette qui rejette à l'extérieur les eaux de ruissellement et de drainage. Le raccordement d'une façade en partie basse avec un autre ouvrage (par exemple, dans le cas du relevé d'étanchéité d'une toiture terrasse) doit être, selon les prescriptions du cahier des charges, en conformité avec les normes en vigueur. NOTE Les DTU qui concernent ces ouvrages et notamment ceux des couvertures et étanchéité des toitures précisent ces dispositions constructives.

5.1.3.4 Conceptions des joints de dilatation La conception d'un joint de dilatation de façade-rideau dépend notamment de la direction et de l'amplitude des variations déclarées du joint de dilatation du gros oeuvre. NOTE Si les dilatations et mouvements sont dans un même plan, une conception de joint avec liaison fixe d'un côté et libre de l'autre peut être envisagée. Dans les autres cas, il est généralement nécessaire d'utiliser un calfeutrement souple. Les calfeutrements des joints de dilatation des façades doivent assurer la continuité des fonctions remplies par la façade. Les conceptions retenues ont très généralement des conséquences inévitables sur l'aspect extérieur de ces calfeutrements.

5.1.3.5 Éléments de liaisons (plafonds, cloisons, éq uipements) Les éléments de liaison entre les ouvrages des différents corps d'état intéressés et concernés (façades, cloisons, plafonds) doivent être étudiés pour absorber les amplitudes de déplacement de la façade, sous l'effet du vent et des variations dimensionnelles par exemple, et les écarts dimensionnels de fabrication et de pose des divers éléments en liaison. Pour les tolérances sur les façades, se reporter aux paragraphes 6.1.3 et 6.2.3 . La façade en elle-même ne comporte pas les dispositifs ou éléments de liaison tant avec les cloisons, plafonds, qu'avec les différents équipements, ni les habillages voisins tels ceux des ébrasements.

5.2 Dispositions constructives spécifiques aux faça des rideaux Par nature, la façade rideau passant devant les nez de plancher ménage un espace entre celui-ci et le parement intérieur de la façade elle-même. De ce fait, les dispositions constructives qui suivent sont nécessaires.

5.2.1 Calfeutrement au feu Des textes réglementaires précisent les immeubles pour lesquels les dispositions de calfeutrement au feu en nez de plancher sont applicables. NOTE Actuellement, les principaux textes réglementaires sont :

• Arrêté du 25 juin 1980 , modifié et instructions techniques - En particulier : instruction technique 249 (circulaire du 21 juin 1982) ; • Arrêté du 23 mars 1965 ; • Arrêté du 18 octobre 1977 , modifié en 1982.



5.2.2 Dispositif de garde à l'eau sur planchers Dans le cas d'un local destiné à accueillir des appareils utilisant l'eau et susceptible de débordements accidentels ou d'un local dont l'entretien du revêtement de sol nécessite l'utilisation d'eau, il est nécessaire de prévoir en nez de plancher un dispositif faisant office de garde à l'eau et qui limite les conséquences d'un dégât des eaux. NOTE Une garde de l'eau, de 2 cm de hauteur, est généralement adoptée.

5.2.3 Parties hautes A priori, trois cas sont possibles :

• la façade rideau aboutit en sous-face d'un plancher (voir paragraphe 5.4.1) ; • la façade rideau, dans sa partie haute, passe devant le plancher qui comporte un muret formant acrotère (voir paragraphe 5.1.3.2) ; • la façade rideau, dans sa partie haute, passe devant le plancher et forme elle-même acrotère.

Ce dernier cas présente deux particularités :

a la partie de la façade qui forme acrotère a ses deux parements exposés à l'extérieur et de ce fait, doit être traitée comme telle pour toutes les performances satisfaire ; b des dispositions particulières, applicables à l'ouvrage de toiture, sont définis dans les DTU correspondants et en particulier ceux qui concernent les étanchéités des toitures terrasses et leurs jonctions avec la façade.

5.3 Dispositions constructives spécifiques aux faça des semi-rideaux

5.3.1 Classement des façades semi-rideaux avec paro i intérieure lourde Le volume situé à l'arrière de la paroi extérieure en vis-à-vis de la paroi intérieure lourde étant généralement ventilé, cette seule paroi extérieure n'a pas nécessairement à satisfaire aux performances de perméabilité à l'air ou d'étanchéité à l'eau définies au paragraphe 5.1 de la norme XP P 28-004 . Les façades semi-rideaux qui comportent une paroi intérieure lourde traditionnelle sont classées en fonction de leur exposition à la pluie et au vent et pour les deux types de mur (constituant cette paroi intérieure) suivants :

• en maçonnerie (voir annexe E) ; • en béton banché (voir annexe F) .

Ces guides en annexes E et F permettent de :

• définir ces classements ; • préciser les règles de conception et de réalisation tant de la paroi intérieure que de la paroi extérieure ainsi que de leur association ; • de fournir aux maîtres d'ouvrages et concepteurs des indications qui permettent de guider leur choix.

5.3.2 Menuiseries au nu extérieur d'une façade semi -rideau dont la paroi extérieure est non étanche à l'eau II s'agit de fenêtres, fenêtres composées ou ensembles composés fixés sur la paroi intérieure, le plus souvent en béton banché ou en maçonnerie, d'une façade semi-rideau dont la paroi extérieure est non étanche à l'eau ; le nu extérieur des fenêtres se trouvant en débord par rapport au parement extérieur de la paroi intérieure. Les positions des fenêtres sont, soit :

• en applique extérieure de la paroi intérieure (voir figure 1) ; • Figure 1 Fenêtre en applique extérieure de la paroi intérieure • •



• • • • en ébrasement avec débord vers l'extérieur de la paroi intérieure (voir figure 2) . • Figure 2 Fenêtre en ébrasement avec débord vers l'extérieur de la paroi intérieure • •

• • •

L'écoulement de l'eau de pluie au droit de la menuiserie doit être conçu en respectant les règles générales du drainage des façades semi-rideaux ( voir paragraphe 5.1.1.3 et annexes E et F ) et en respectant les exigences du revêtement utilisé en paroi extérieure, en particulier dans le cas de pierres attachées. Un schéma de principe est donné dans la figure 3 . Figure 3 Schéma de principe de l'écoulement de l'eau de pluie au droit de la menuiserie



Figure 3 Schéma de principe de l'écoulement de l'eau de pluie au droit de la menuiserie

NOTE Dans le cas de pierres attachées, les prescriptions sont données dans la norme NF P 65-202 (DTU 55.2) . Les drainages doivent être conçus et réalisés afin que l'eau ne puisse stagner sur des éléments non prévus pour le supporter : chant de vitrage isolant ou feuilleté, chant de remplissage, chant d'EdR et produits réalisés en matériaux corrodables par nature, etc., et afin d'éviter toute retenue d'eau, notamment au droit des coupures thermiques. Etant donné qu'il s'agit de façades multiparoi à paroi extérieure non étanche, donc à joints ouverts, les règles des murs de type Il ou III, en particulier sur l'épaisseur de la lame d'air et sur les largeurs de ces joints ouverts, doivent être respectées (voir paragraphe 5.3.1) . Les traitements de surface des précadres, bâtis, dormants, fixations, attaches et ancrages doivent être conformes aux exigences de la norme NF P 24-351 . La conception et la réalisation des calfeutrements, en particulier entre gros oeuvre et précadre, bâti ou dormant, doivent respecter les règles en vigueur. Pour les garnitures d'étanchéité réalisées à l'aide de mastics (directement ou avec adjonction de tôleries ou profilés complémentaires) ou à l'aide d'une membrane d'étanchéité, voir paragraphe 5.1.2.3 .

5.4 Dispositions constructives spécifiques aux faça des panneaux

5.4.1 Généralités



Par nature, la façade panneau est entièrement insérée entre planchers. Par entièrement insérée, il y a lieu d'entendre que la façade panneau est insérée dans toute son épaisseur. Implicitement, cette exigence a pour conséquence qu'il n'existe pas au droit d'un nez de plancher :

• de dispositif de liaison commun entre pied et tête des façades des deux étages consécutifs ; • de continuité d'ossature secondaire ou de bâti entre les façades des deux étages consécutifs.

Dans la pratique, on rencontre trois cas de positions relatives entre plancher et façade (voir figure 4) . Les positions 2 et 3, généralement, ne satisfont ni l'exigence, ni ses deux conséquences. De ce fait, les dispositions constructives indiquées aux paragraphes 5.4.2 et 5.4.3 ne sont généralement applicables qu'à la position 1. Figure 4 Positions relatives entre planchers et façades panneaux

5.4.2 Adaptation des rives sur le gros oeuvre Les rives assurent, avec les calfeutrements, les liaisons périmétrales entre la façade panneau et le gros oeuvre, notamment le maintien mécanique et les performances d'étanchéité à l'air et à l'eau. Les dispositions usuelles pratiquées pour la mise en oeuvre des fenêtres sont applicables à la réalisation des liaisons et calfeutrements entre rives et gros oeuvre, tant en seuil qu'en partie haute, qu'en verticale selon les normes en vigueur. NOTE Actuellement, la norme en vigueur est la norme NF P 24-203 (DTU 37.1) .

5.4.3 Adaptation des éléments de façades sur rives Les dispositions usuelles pratiquées pour la mise en oeuvre des EdR sur leurs bâtis sont applicables aux éléments de façades sur les rives selon les règles en vigueur. NOTE Actuellement, la règle en vigueur est le Cahier du CSTB n° 1691.

6 Mise en oeuvre

6.1 Conditions requises pour la mise en oeuvre

6.1.1 État des supports La pose des façades ne peut être entreprise que si les conditions suivantes sont toutes satisfaites :

• les travaux de structure (béton, métal, bois, etc.) sont suffisamment avancés pour permettre le traçage de la façade et d'autre part, pour qu'il n'y ait pas, par la suite, risque de détérioration ou déréglage de cette façade ; • les axes de référence du bâtiment sur chaque façade et les niveaux à chaque étage sont tracés. Ces axes sont tracés à un endroit qui restera visible jusqu'à l'application des revêtements des murs intérieurs ; • les axes de référence de la façade ne doivent pas servir à tous les travaux des autres corps d'état ; • les abords du bâtiment sont dégagés et nivelés pour permettre les livraisons par camion au pied du bâtiment ; • les accès aux niveaux sont exécutés ;



• les supports de la façade et la zone de pose sont dégagés ; • le montage de la façade ne peut débuter dans les conditions normales que lorsque les supports (gros oeuvre ou structure qui doivent recevoir ou surplomber cette façade) sont entièrement terminés. Dans le cas exceptionnel où la pose de la façade est débutée avant la fin des travaux de gros oeuvre, pour la poursuite de ces travaux, les axes de référence ne pourront se faire qu'à partir de ceux convenus au début de la pose de cette façade. Il est aussi nécessaire, dans ce cas, de prévoir une protection lourde afin de préserver la sécurité des intervenants et de la façade.

6.1.2 Protections collectives de chantier Les protections collectives de chantier doivent être adaptées au mode de mise en oeuvre de la façade et en particulier ne doivent pas utiliser, sauf accord particulier, les ancrages prévus pour la façade.

6.1.3 Tolérances admissibles des supports Les supports sont supposés respecter les tolérances définies à ce sujet par les prescriptions qui les concernent et particulièrement celles de la norme XP P 28-003 . Pour les murs en béton banché, la qualité du parement est au moins celle définie pour le parement ordinaire.

6.1.4 Tolérances de positionnement et de performanc es des ancrages Les ancrages doivent être positionnés conformément aux plans remis par le façadier avec les tolérances indiquées dans la norme XP P 28-003 . Les ancrages en oeuvre sont réputés avoir les performances définies par leur Cahier des Charges, par exemple, qualité du béton prescrite, nuance des aciers, dureté du bois, etc.

6.2 Mode d'exécution des travaux

6.2.1 Approvisionnement du chantier Le déchargement et la manutention ne doivent pas entraîner :

• de déformation permanente qui peut nuire à la résistance des assemblages, à l'aspect et à la pose de la façade, des remplissages et des fenêtres ; • de dégradation qui risque d'affecter les performances, la résistance à la corrosion des matériaux et l'esthétique de la façade.

6.2.2 Stockage sur chantier Les éléments de façade (ossature, fenêtre, EdR, vitrage, produits de calfeutrement, etc. doivent être stockés :

• sur des dispositifs appropriés stables, évitant toute déformation ; • sur un emplacement non exposé à des projections. Ce choix doit en outre tenir compte de la sensibilité de certains matériaux à l'humidité, à l'ensoleillement, aux vapeurs nocives ou autres matériaux qui peuvent s'y trouver.

6.2.3 Tolérance de pose Les tolérances de pose ne peuvent être respectées que si la structure et particulièrement les supports respectent les tolérances prévues dans la norme XP P 28-003 . Les tolérances sont définies dans l' annexe C . Tolérances spécifiques : tolérances sur l'entraxe de deux montants consécutifs sur la hauteur de la fenêtre lorsque ceux-ci constituent le dormant des ouvrants : 1 mm et 2 mm sur les diagonales. NOTE Certaines dispositions constructives permettent d'absorber des écarts dimensionnels plus importants. Leur emploi, particulièrement vis-à-vis de la sécurité, doit être justifié.

6.2.4 Calfeutrements Les règles professionnelles et Cahier des Charges qui concernent les règles de mise en oeuvre des différents calfeutrements utilisés doivent être respectés. Dans le cas de l'utilisation d'une membrane d'étanchéité, il est important de tenir compte notamment, de la température et de la préparation des supports, des surfaces d'adhérence minimale, des recouvrements entre les membranes, des projections accidentelles du primaire éventuel, du façonnage des soufflets qui permettent d'absorber les mouvements différentiels.

6.2.5 Remplissages La pose des remplissages doit être effectuée conformément aux DTU, Avis Techniques, textes spécifiques et Cahiers des Charges qui les concernent. NOTE Par exemple, NF P 24-203 (DTU 37.1), NF P 78-201 (DTU 39) - Cahier du CSTB n° 1691 .



6.2.6 Mouvements différentiels Les ouvrages doivent être mis en oeuvre en respectant les jeux et systèmes prévus pour reprendre les différentes actions dans les conditions indiquées dans la norme XP P 28-004 . NOTE Il s'agit notamment des variations dimensionnelles dues aux effets de la température, des déformations prévisibles de la structure.

6.2.7 Protection des ouvrages La façade visée par ce document est un ouvrage manufacturé mis en place sous son aspect définitif. D'une manière générale, il n'existe pas de protection efficace des façades pendant la construction. Certaines dégradations importantes de cet aspect du produit par exemple par certains matériaux tels le ciment, le plâtre, ou par des chocs qui ne peuvent être réparées, nécessitent parfois le remplacement de ce produit. Cependant, et sur prescription spéciale du Cahier des Charges, des protections locales (pièces ou panneaux de protection sur zone de passage) des mises en place différées d'éléments de façade peuvent être envisagées à des endroits localisés, tels accès, passages particulièrement fréquentés durant le chantier.

6.3 Essai in situ à l'eau Dans le cas d'un défaut d'étanchéité à l'eau sur un ouvrage de façade, une méthodologie d'épreuve in situ à l'eau qui permet de localiser le(sI défaut(sI et de vérifier l'efficacité des réparations, est décrite en annexe D. NOTE Il est recommandé de procéder d'abord à une analyse sur plan afin de rechercher les origines possibles d'une infiltration accidentelle.

Annexe A (informative) bibliographie

prEN 1027 Méthodes d'essais des fenêtres - Essai d'étanchéité à l'eau sous pression statique (indice de classement : P 20-505).

E 25-032 Eléments de fixation - Revêtements (et traitements de surface) destinés à la protection contre la corrosion - Présentation comparative.

P 10-202-1 Travaux de bâtiment - Ouvrages en maçonnerie de petits éléments - Parois et murs - Partie 1 : Cahier des clauses techniques (Référence DTU 20.1).

P 10-202-2 Travaux de bâtiment - Ouvrages en maçonnerie de petits éléments - Parois et murs - Partie 2 : Règles de calcul et dispositions constructives minimales (Référence DTU 20.1).

P 10-202-3 Travaux de bâtiment - Ouvrages en maçonnerie de petits éléments - Partie 3 : Guide pour le choix des types de murs de façades en fonction du site (Référence DTU 20.1).

NF P 18-210 Travaux de bâtiment - Exécution des travaux en béton - Cahiers des clauses techniques (Référence DTU 23.1).

NF P 20-302 Caractéristiques des fenêtres.

NF P 20-501 Méthodes d'essais des fenêtres - Méthodes d'essais.

NF P 65-202-1 Travaux de bâtiment - Revêtements muraux attachés en pierre mince - Partie 1 : Cahier des clauses techniques (Référence DTU 55.2).

NF P 65-202-2 Travaux de bâtiment - Marchés privés - Revêtements muraux attachés en pierre mince - Partie 2 : Cahier des clauses spéciales (Référence DTU 55.2).

NF P 72-204-1 Travaux de bâtiment - Ouvrages de doublage et habillage en complexes et sandwiches plaques de parement en plâtre-isolant - Partie 1 : Cahier des clauses techniques (Référence DTU 25.42).

NF P 72-204-2 Travaux de bâtiment - Marchés privés - Ouvrages de doublage et habillage en complexes et sandwiches plaques de parement en plâtre-isolant - Partie 2 : Cahier des clauses spéciales (Référence DTU 25.42).

NF P 78-303 Verre feuilleté pour vitrage de bâtiment.

NF P 85-411 Profilés pour garniture d'étanchéité, menuiseries en bois - Profilés entre ouvrants et dormants - Matériaux thermoplastiques en PVC plastifié.

NF P 85-412 Produits pour joints - Garniture d'étanchéité entre ouvrant et dormant en menuiserie bois - Matériaux à base de caoutchouc.



T 47-901 Guide d'utilisation des profilés d'étanchéité en caoutchouc pour menuiseries et façades légères dans le bâtiment

Cahier du CSTB n° 1691 de janvier 1981.

Cahier du CSTB n° 1833 de mars 1983.

Règles professionnelles du SNJF.

Article R 111-15 du Code de la Construction et de l'Habitation.

Notice Technique du SNCP.

Arrêté du 25 juin 1980, modifié et instruction technique n° 249 (circulair e du 21 juin 1982) du ministère de l'Intérieur.

Arrêté du 23 mars 1965.

Arrêté du 18 octobre 1977, modifié en 1982.

Annexe B (informative) terminologie

B.1 calfeutrements Les calfeutrements sont des dispositifs assurant la continuité des performances remplies par la façade et principalement l'étanchéité. Ils sont réalisés au droit des joints, c'est-à-dire de l'espace entre des éléments de construction (par exemple, ossature principale/façade, divers éléments de la façade entre eux, liaisons à la périphérie de la façade). En pratique, ces calfeutrements sont réalisés par des tôles, profilés ou mastics, profilés extrudés, etc.

B.2 couvre-joint serreurs Profilés destinés à réaliser le maintien de deux remplissages contigus ou, d'un remplissage et d'un calfeutrement, par serrage (généralement par vissage) sur montant ou traverse d'ossature secondaire avec interposition de garnitures souples et à contribuer aux performances d'étanchéité.

B.3 dispositifs de liaison Dispositifs par lesquels l'ossature secondaire de la façade ou ses bâtis sont liés à la structure principale de la construction (ossature primaire). Ces dispositifs sont constitués :

• de l'attache, le plus souvent réalisée par pliage, emboutissage, moulage, débitage dans un profilé ; • de(s) ancrage(s) de cette attache, liés directement au gros oeuvre, tels que rails, inserts, chevilles ; • des fixations entre l'attache et l'ossature secondaire et entre l'attache et les ancrages, telles que vis, boulons.

Il existe deux grandes familles de dispositifs de liaison, les fixes et ceux présentant un ou des degrés de liberté en déplacement ou rotation, par exemple en vue de permettre la dilatation différentielle.

B.4 domaine normalisé et traditionnel domaine normalisé : Ensemble des produits et des procédés dont la production ou la mise en oeuvre relève de techniques définies par l'un ou l'autre des documents suivants, désignés sous le nom de documents normatifs » :

• normes françaises (NF) ; • fascicules des cahiers des prescriptions communes (CPC) applicables aux divers types de marchés ; • documents techniques unifiés (DTU).

domaine traditionnel : Ensemble des produits et procédés :

• du domaine normalisé ; • qui, n'appartenant pas à ce domaine, résulte de techniques éprouvées de longue date ou couvertes, soit par ce qu'il est convenu d'appeler les règles de l'art, soit par un constat de tradition.

B.5 drainage Un volume d'air à l'intérieur d'une façade est dit drainé si, dans le but d'assécher au maximum cet air, il est fait appel simultanément aux deux dispositions suivantes :

• évacuation vers l'extérieur de l'eau qui pénètre par fonction ou pénétrerait par accident ; • équilibrage entre la pression partielle de vapeur d'eau du volume d'air et, celle de l'air extérieur. Dans certains cas cet équilibrage se réalise par un moyen (circuit d'équilibrage) différent de celui qui permet l'évacuation de l'eau liquide.

En outre, ces dispositions contribuent également à l'équilibrage total ou non des pressions d'air afin de limiter la tendance à la pénétration d'eau vers l'intérieur et/ou de favoriser son évacuation.



On distingue donc deux types de drainage : • les drainages fonctionnels » qui permettent l'évacuation vers l'extérieur de l'eau de pluie qui, par conception, peut pénétrer à l'intérieur d'un volume d'air de la façade (par exemple, drainage devant le joint central d'une fenêtre battante, drainage de la partie extérieure du seuil d'une fenêtre coulissante, drainage de la lame d'air qui se trouve derrière une paroi extérieure à joints ouverts) ; • les drainages d'infiltrations accidentelles » qui permettent l'évacuation vers l'extérieur de l'eau qui pénétrerait accidentellement dans le volume, par exemple, lors de la défaillance d'une garniture d'étanchéité.

B.6 lames d'air ventilées ou respirantes Lame d'air mise en communication avec l'extérieur de façon à limiter la pression partielle de vapeur d'eau qui vient notamment de l'intérieur du bâtiment et qui permet de limiter les condensations. Pour les lames d'air ventilées, cette limitation résulte du phénomène de circulation de l'air essentiellement par convection. Pour les lames d'air respirantes, cette limitation résulte du phénomène de diffusion.

B.7 ossature secondaire La définition donnée dans la norme NF P 28-001 est la suivante : Ensemble des montants et des traverses en bois, en métal, en matériau de synthèse, etc., directement fixé sur la structure du bâtiment (ossature primaire) et qui sert de support à des bâtis, des cadres, des remplissages ou à un bardage ».

B.8 perméance On distingue que la définition de la perméance d'une paroi de celle de la perméance d'un orifice de respiration.

• perméance d'une paroi : Quantité de vapeur d'eau qui diffuse au travers de la paroi par unité de temps, de surface de cette paroi, et unité de pression partielle de vapeur d'eau (écart de part et d'autre de la paroi). Lorsque la paroi est constituée d'un seul matériau homogène et non hygroscopique, cette perméance correspond au rapport de la perméabilité à la vapeur du matériau et de l'épaisseur de la paroi. • perméance d'un orifice de respiration : Quantité de vapeur d'eau qui diffuse au travers de l'orifice par unité de temps et par unité de pression partielle de vapeur d'eau (écart de part et d'autre de l'orifice).

B.9 profilés extrudés en caoutchouc et/ou thermopla stiques Produits de grande longueur (vulcanisés, réticulés et/ou thermoplastiques) dont la section constante et les formes sont obtenues de manière continue par le passage du matériau constitutif au travers de la filière d'une extrudeuse. Ils sont destinés à réaliser l'étanchéité et à contribuer au maintien de remplissages. Certains, de par leur conception, sont destinés à réaliser simultanément l'étanchéité et le maintien de remplissages.

B.10 profilés ou pièces intercalaires Des intercalaires, le plus souvent sous forme de profilés, peuvent être utilisés entre les profilés de l'ossature secondaire de la façade et les couvre-joints serreurs. Ces profilés intercalaires sont généralement réalisés en profilés à base de caoutchouc ou de thermoplastique (PVC, etc.)

B.11 remplissage Elément ou produit en forme de plaque constitué, dans le sens de l'épaisseur, d'une seule paroi (remplissage monolithique) ou de plusieurs parois (remplissage composé ou splité) et destiné à s'insérer dans les alvéoles ménagées par l'ossature secondaires, bâtis ou cadres.

B.11.1 remplissage monolithique Remplissage dont l'unique paroi est réalisée à l'aide d'un seul matériau, ou d'un seul matériau principal, opaque ou non opaque.

B.11.2 remplissage composé Remplissage, opaque ou non opaque, dont les parois constitutives sont solidarisées entre elles, soit :

• de façon continue par l'intermédiaire d'une âme généralement isolante et d'un cadre intégré, type sandwich ; • par l'intermédiaire d'un cadre intégré en ménageant une (des) lame(sI d'air ; • directement et de façon continue, sans cadre ; • de façon discontinue par l'intermédiaire d'une âme isolante ou non isolante (par exemple, réseau type nid d'abeille).

B.11.3 remplissage splité Remplissage généralement opaque dont les parois constitutives (en forme de plaques superposées dans le sens de l'épaisseur) ne sont pas solidarisées par un cadre intégré et ne sont pas toutes solidarisées entre elles, ménageant une ou des lames d'air. Certaines parois constitutives étant désolidarisées entre elles et séparées par une (des) lame(sI d'air, leur maintien en position relative est assuré par l'ossature secondaire, un bâti ou un cadre non intégré au remplissage. Les parois constitutives du remplissage splité peuvent être :



• des remplissages monolithes ; • des remplissages composés et en particulier des EdR ; • un caisson isolé : Paroi intérieure du remplissage splité, généralement métallique, sur laquelle est fixée côté lame d'air, ventilée ou respirante, par collage ou par clous et rosaces, une isolation thermique réalisée à l'aide de panneaux de mousse alvéolaire ou de laine minérale.

NOTE Les cas les plus courants de remplissages splités comportent :

• une paroi extérieure généralement verrière ou métallique ; • une lame d'air ventilée ou respirante ; • une paroi intérieure constituée d'un EdR étanche ou perméant ou d'un caisson isolé.

B.11.4 autres remplissages Sont assimilés aux autres remplissages : Les fenêtres, portes, portes-fenêtres, vantaux ouvrants (ferrés directement sur ossature secondaire), vantaux immobilisés (fixés directement sur ossature secondaire), cadre vitré fixe, grilles de ventilation, claustras, etc.

B.12 EdR L'Elément de Remplissage (EdR) est un remplissage composé. NOTE La définition d'un EdR, donnée par la norme NF P 28-001 est : Remplissage composé manufacturé opaque normalement destiné à constituer la façade dans toute son épaisseur ». II existe actuellement trois grandes familles d'EdR :

• l'EdR étanche, qui comporte des parois extérieure et intérieure, un cadre intégré, imperméable à la vapeur d'eau et solidarisés de façon continue par une âme isolante ; • l'EdR perméant, qui comporte une paroi extérieure perméable à la vapeur d'eau, une paroi intérieure qui peut être perméable ou étanche, et un cadre, intégré, solidarisés de façon continue par une âme isolante ; • l'EdR ventilé ou respirant, qui comporte derrière sa paroi extérieure une lame d'air, soit ventilée, soit respirante, en communication avec l'ambiance extérieure. La paroi intérieure peut être perméable ou étanche. Les deux parois sont solidarisées à l'isolant par l'intermédiaire d'un cadre intégré.

B.13 VEA (Vitrage Extérieur Attaché) La définition donnée dans la norme NF P 28-001 est la suivante : Mode de fixation d'un produit verrier de façade par attaches mécaniques ponctuelles sur une ossature ».

B.14 VEC (Vitrage Extérieur Collé) La définition donnée dans la norme NF P 28-001 est la suivante : Mode de fixation d'un produit verrier de façade par collage sur un cadre ».

B.15 VEP (Vitrage Extérieur Parclosé) Mode de fixation d'un produit verrier de façade par des parcloses extérieures.

Annexe C (normative) tolérances de pose des façades

C.1 domaine d'application Cette annexe a pour but de spécifier les tolérances dimensionnelles admissibles des façades rideaux, des façades semi-rideaux et des façades panneaux, posées. Cette présente annexe s'applique lorsque :

• les façades rideaux, semi-rideaux ou panneaux répondent au présent document ; • le gros oeuvre (ossature primaire du bâtiment) répond à la norme XP P 28-003 .

C.2 définitions

C.2.1 position d'un élément de façade telle que pré vue au projet Position théorique définie par les plans.

C.2.2 position réelle d'un élément de façade



Position d'exécution constatée.

C.2.3 nouvelle position de référence de façade C'est la nouvelle position de référence du gros oeuvre telle que définie dans la norme XP P 28-003 au paragraphe 3.3.

C.2.4 écart ponctuel Distance mesurée par ses composantes en coordonnées cartésiennes entre la position réelle d'un point de la façade et sa nouvelle position de référence.

C.2.5 tolérance Ecart ponctuel maximal admis.

C.2.5.1 tolérance d'ensemble Valeur maximale admise de l'écart ponctuel pris en tout point de la façade ou des façades juxtaposées.

C.2.5.2 tolérance de bosses, de creux et de ressaut s Valeur maximale admise de la valeur absolue de la différence algébrique des écarts ponctuels entre deux points de la façade. Elle est fonction de la distance entre ces points.

C.3 conditions climatiques des relevés Les conditions climatiques des relevés sont les mêmes que celles définies dans la norme XP P 28-003 à l'article 4 .

C.4 valeurs des tolérances Le respect de la tolérance d'ensemble n'empêche pas que l'écart ponctuel puisse présenter des variations brutales entre des points plus ou moins rapprochés. Ces variations qui traduisent la présence de bosses, de creux ou de ressauts pouvant être gênantes, il est nécessaire de respecter conjointement la tolérance d'ensemble et la tolérance de bosses, de creux et de ressauts.

C.4.1 valeur de la tolérance d'ensemble : e La tolérance d'ensemble désignée par e s'applique en plus ou en moins. Elle est unique pour l'ensemble de la façade concernée. La valeur de e est donnée par la courbe de la figure C.1 . Figure C.1 Tolérance d'ensemble de la façade

e est déterminée pour la façade considérée en fonction de D, telle que définie dans la norme XP P 28-003 , au paragraphe 5.1.

C.4.2 valeur de la tolérance de bosses, de creux et de ressauts : p La valeur absolue de la différence algébrique des écarts ponctuels entre deux points de la façade ne doit pas dépasser la valeur donnée par la courbe de la figure C.2 . Figure C.2 Tolérance de bosses, de creux et de ressauts entre deux points de la façade



Cette tolérance p entre deux points est fonction de la distance développée p entre ces deux points, telle que définie dans la norme XP P 28-003 , au paragraphe 5.2.

Annexe D (informative) essai in situ à l'eau

D.1 généralités Cet essai in situ à l'eau a pour objet de définir les conditions d'application sur une façade rideau, semi-rideau ou panneaux, dans le cas d'apparition d'un défaut d'étanchéité à l'eau. Il permet de localiser le(sI défaut(sI et de vérifier l'efficacité des réparations. Cet essai ne peut se substituer aux essais en laboratoire prévus dans les textes réglementaires. De ce fait, cet essai ne remet pas en cause les performances d'origine, ni des fenêtres, ni des façades ; ces performances étant, soit attestées par des essais ( NF P 20-302 , NF P 20-501 , XP P 28-004 ) réalisés en laboratoire, soit par une certification soit par un certificat CERFF.

D.2 domaine d'application Cet essai s'applique aux façades rideaux, semi-rideaux ou panneaux. Cependant, il peut aussi s'appliquer à des fenêtres, fenêtres composées ou ensembles composés, qu'ils soient insérés dans une façade ou indépendants.

D.3 appareillage Le matériel à utiliser est, autant que possible, le même que celui de la norme NF P 20-501 , à savoir :

• un débitmètre de précision ; • des tuyaux de raccordement de cette rampe d'arrosage (prévoir éventuellement un filtre à eau) ; • des dispositifs qui permettent un réglage et un maintien tant en position qu'en orientation de la rampe d'arrosage ; • une rampe d'arrosage avec pulvérisateurs d'eau : buses à jet plat.

NOTE Il est cependant recommandé d'utiliser dès maintenant, au lieu des buses à jets plats. les buses coniques à jet circulaire plein du projet de la norme européenne prEN 1027 :

• angle d'arrosage : 120° ; • plage de pression d'utilisation : 2 à 3 bar ; • capacité de débit : 2,5 l/min/buse ; • distance entre les buses : 400 mm ( 10 mm).

D.4 mode opératoire

a Arroser la trame du niveau choisi de la façade selon les modalités indiquées en D.5 . b Dans certains cas, afin de déterminer si l'origine des défauts d'étanchéité à l'eau provient de la fenêtre elle-même ou de sa périphérie, la fenêtre peut, dans une première phase, être protégée seule, en positionnant sur ouvrant et dormant, une feuille de matière plastique étanchée au pourtour mais en laissant bien apparente la périphérie que l'on veut soumettre à l'essai. Puis



dans une deuxième phase, cette protection est retirée. c Dans certains autres cas, afin de mieux situer l'origine des défauts, la trame ne peut être arrosée que sur une partie de sa hauteur puis progressivement par paliers, la rampe peut être remontée afin d'arroser toute la hauteur de cette trame. d Si nécessaire, on recommence l'essai en procédant de même sur la même trame mais au niveau directement supérieur. e Et ainsi de suite, si nécessaire.

D.5 modalité de l'essai L'eau doit être suffisamment répartie sur toute la surface afin de mouiller toute la surface à essayer. Le débit de l'eau sur la surface essayée doit être d'environ 2 l/m.min. La distance des buses au plan moyen de la façade est d'environ 250 mm. La surface essayée à prendre en compte pour le débit global de l'eau est celle de la largeur de la trame de la façade multipliée par la hauteur de l'étage limitée à 3,50 m. NOTE En pratique, dans le cas d'utilisation des conditions d'arrosage du projet de norme prEN 1027, il faut régler le débit unitaire de chaque buse à 2,5 l/min pour avoir un débit d'eau sur la surface essayée d'environ 2 l/m.min. La durée est de 20 min à chaque phase d'arrosage.

D.6 rapport d'essai Le rapport doit mentionner :

• la description précise des endroits essayés de la façade ; • les emplacements successifs des rampes d'arrosage ; • les conditions des essais : débit d'eau, distance à la façade, longueur de la rampe, température extérieure, si possible évaluation du vent, chronologie précise des arrosages (heure, durée, etc.) ; • la description précise de l'apparition des fuites éventuelles : débit, heure, durée, localisation.

Annexe E (informative) guide pour le choix des type s de murs de façades semi-rideau à paroi intérieure lourde traditionnelle en maçonneri e en fonction du site

E.1 généralités

E.1.1 objet Ce guide a pour objet de donner aux maîtres d'ouvrage et concepteurs des indications qui permettent de les guider dans leur choix de façade semi-rideau à paroi intérieure lourde traditionnelle en maçonnerie, compte tenu de leur exposition à la pluie et au vent, de façon à satisfaire les exigences d'étanchéité à l'air et à l'eau.

E.1.2 critères de choix Le choix est fait en vue d'associer un type de mur défini par sa résistance à la pénétration de la pluie fouettante, à la sévérité d'un site caractérisé par la situation, l'exposition et l'environnement général de la construction.

E.2 classement des murs en fonction de leur résista nce à la pluie Les façades semi-rideau à paroi intérieure lourde traditionnelle en maçonnerie, répondant aux spécifications du présent document, sont considérées comme assimilables aux murs de types Il-b, III et IV définis dans la norme P 10-202-3 (DTU 20.1), selon les critères des paragraphes E 2.1 , E 2.2 et E 2.3 suivants.

E.2.1 murs assimilables à des murs de type II-b Sont considérés comme assimilables aux murs de type Il-b, les murs dont la paroi intérieure répond aux prescriptions de la norme P 10-202 (DTU 20.1) concernant les murs de type Il-a ou Il-b, à l'exception de l'enduit extérieur qui, dans ce cas, n'est pas réalisé, associés à une paroi extérieure de façade semi-rideau. Pour la paroi intérieure en maçonnerie d'éléments, un soin particulier est à apporter au remplissage au mortier des joints de la maçonnerie, horizontaux et verticaux, selon la norme P 10-202 (DTU 20.1) . Pour le doublage par complexe isolant intérieur, les prescriptions requises de la norme NF P 72-204 (DTU 25.42) doivent être respectées. La paroi extérieure de façade semi-rideau doit répondre aux conditions suivantes :

• les joints entre les différents composants de cette paroi extérieure sont, au moins pour certains, non étanches à la pluie (par exemple, joints ouverts) ; • aucun isolant n'est interposé entre cette paroi extérieure et le mur en maçonnerie.

Les dispositions constructives et, en particulier, celles des systèmes de fixation de cette paroi extérieure, ou celles des traverses hautes des fenêtres ou autres traverses, ne doivent pas :

• entraver le ruissellement de l'eau dans la lame d'air mais être conçues pour permettre l'évacuation de l'eau vers l'extérieur en



partie basse et en respectant les règles du drainage du paragraphe 5.1.1.3 ; • occasionner de rétention d'eau, en particulier au contact de la maçonnerie.

La figure E.3 illustre un exemple de mur assimilable à un mur de type II-b. Figure E.3 Exemple de mur assimilable à un mur de type II-b

E.2.2 murs assimilables à des murs de type III Sont considérés comme assimilables aux murs de type III, les murs dont la paroi intérieure répond aux prescriptions du Cahier du CSTB n° 1833 , associés à une paroi extérieure de faç ade semi-rideau. Pour la paroi intérieure en maçonnerie d'éléments, un soin particulier est à apporter au remplissage au mortier des joints de la maçonnerie, horizontaux et verticaux, selon la norme P 10-202 (DTU 20.1). Côté intérieur, le mur doit comporter soit un enduit adhérent, soit un revêtement en plaque de plâtre qui respecte les prescriptions de la norme NF P 72-204 (DTU 25.42) requises vis-à-vis de l'étanchéité à l'air. La paroi extérieure de façade semi-rideau doit répondre aux conditions suivantes :

• les joints entre les différents composants de cette paroi extérieure sont, au moins pour certains, non étanches à la pluie (par exemple, joints ouverts) ; • il existe, derrière cette paroi extérieure, des panneaux isolants qui ménagent, entre paroi extérieure et isolant, une lame d'air d'au moins 20 mm ; • les panneaux isolants sont non hydrophiles.

Les dispositions constructives et, en particulier, celles des systèmes de fixation de cette paroi extérieure, ou celles des traverses hautes des fenêtres ou autres traverses, ne doivent pas :

• entraver le ruissellement dans la lame d'air mais être conçues pour permettre l'évacuation de l'eau vers l'extérieur en partie basse en respectant les règles du drainage du paragraphe 5.1.1.3 ; • occasionner de rétention d'eau au contact de l'isolant et de la maçonnerie.

La largeur des joints ouverts ne doit pas dépasser 25 mm et doit être telle que, dans des conditions d'exposition sévères, l'eau qui pénètre derrière cette paroi extérieure ne puisse atteindre le système d'isolation, qu'en quantité limitée. La largeur minimale des joints ouverts doit respecter les prescriptions du présent document en particulier vis-à-vis des variations dimensionnelles et en tenant compte des risques de salissures. NOTE Faute de règles précises actuelles, il est recommandé d'avoir des largeurs des joints ouverts inférieures ou égales à la profondeur de ceux-ci (voir figure E.1 et E.2) . Des formes particulières de la tranche des joints ouverts (pentes, gorges, garnitures complémentaires en profilés, etc.) peuvent limiter la pénétration de l'eau. Figure E.1 Cas particulier d'un joint ouvert avec remplissage d'épaisseur 10 mm



Figure E.2 Cas général d'un joint ouvert

La figure E.4 illustre un exemple de mur assimilable à un mur de type III. Figure E.4 Exemple de mur assimilable à un mur de type III

E.2.3 murs de type IV



Appartiennent au type IV, les murs qui comportent une paroi extérieure de façade semi-rideau lorsque cette paroi extérieure assure l'étanchéité à la pluie. Pour la paroi intérieure en maçonnerie d'éléments, un soin particulier est à apporter au remplissage au mortier des joints de la maçonnerie, horizontaux et verticaux, selon la norme P 10-202 (DTU 20.1). La figure E.5 illustre un exemple de mur de type IV. Figure E.5 Mur de type IV

E.3 éléments pris en compte dans la définition de l 'exposition des murs à la pluie et au vent Voir chapitre 3 de l'annexe à la norme P 10-202 (DTU 20.1) : Guide pour le choix des types de murs en fonction du site.

E.4 choix du type de façade semi-rideau à paroi int érieure lourde traditionnelle en maçonnerie Voir chapitre 4 de l'annexe à la norme P 10-202 (DTU 20.1) : Guide pour le choix des types de murs en fonction du site. Il faut utiliser le tableau 4.2.

Annexe F (informative) guide pour le choix des type s de murs de façade semi-rideau à paroi intérieure lourde traditionnelle en béton banché en fonction du site

F.1 généralités

F.1.1 objet Ce guide a pour objet de donner aux maîtres d'ouvrage et concepteurs les indications qui permettent de les guider dans leur choix de façade semi-rideau à paroi intérieure lourde traditionnelle en béton banché, compte tenu de leur exposition à la pluie et au vent de façon à satisfaire les exigences d'étanchéité à l'air et à l'eau.

F.1.2 critères de choix Le choix est fait en vue d'associer un type de mur défini par sa résistance à la pénétration de la pluie fouettante, à la sévérité d'un site caractérisé par la situation, l'exposition et l'environnement général de la construction.

F.2 classement des murs en fonction de leur résista nce à la pluie Les façades semi-rideau à paroi intérieure lourde traditionnelle en béton banché répondant aux spécifications du présent document, sont considérées comme assimilables aux murs de types III et IV, définis dans la norme NF P 18-210 (DTU 23.1) , selon les critères des paragraphes F.2.1 , F.2.2 et F.2.3 .

F.2.1 murs assimilables à des murs de type III avec isolant intérieur Sont considérés comme assimilables aux murs de type III, les murs dont la paroi intérieure correspond aux exigences des murs de type Il telles qu'énoncées dans la norme NF P 18-210 (DTU 23.1) associés à une paroi extérieure de façade semi-rideau qui répond aux conditions suivantes :

• les joints entre les différents composants de cette paroi extérieure sont, au moins pour certains, non étanches à la pluie (par exemple, joints ouverts) ;



• aucun isolant n'est interposé entre cette paroi extérieure et le mur en béton banché. Les dispositions constructives et, en particulier celles des systèmes de fixation de cette paroi extérieure, ou celles des traverses hautes des fenêtres ou autres traverses, ne doivent pas :

• entraver le ruissellement de l'eau dans la lame d'air mais être conçues pour permettre l'évacuation de l'eau vers l'extérieur en partie basse et en respectant les règles du drainage du paragraphe 5.1.1.3 ; • occasionner de rétention d'eau, en particulier au contact du béton banché.

La figure F.1 illustre un exemple de mur assimilable à un mur de type III avec isolant intérieur. Figure F.1 Exemple de mur assimilable à un mur de type III avec isolant intérieur

F.2.2 murs assimilables à des murs de type III avec isolant extérieur Sont considérés comme assimilables aux murs de type III, les murs dont la paroi intérieure correspond aux exigences énoncées dans le Cahier du CSTB n° 1833 associés à une paroi extérieure de façade semi-rideau qui répond aux conditions suivantes :

• les joints entre les différents composants de cette paroi extérieure sont, au moins pour certains, non étanches à la pluie (par exemple, joints ouverts) ; • il existe, derrière cette paroi extérieure, un panneau isolant qui ménage entre paroi extérieure et isolant, une lame d'air d'au moins 20 mm ; • l'isolant thermique est non hydrophile.

Les dispositions constructives et, en particulier celles des systèmes de fixation de cette paroi extérieure, ou celles des traverses hautes des fenêtres ou autres traverses, ne doivent pas :

• entraver le ruissellement dans la lame d'air mais être conçues pour permettre l'évacuation de l'eau vers l'extérieur en partie basse et en respectant les règles du drainage du paragraphe 5.1.1.3 ; • occasionner de rétention d'eau au contact de l'isolant et du béton banché.

La largeur des joints ouverts ne doit pas dépasser 25 mm et doit être telle que, dans des conditions d'exposition sévères, l'eau qui pénètre derrière cette paroi extérieure ne puisse atteindre l'isolant thermique, qu'en quantité limitée. La largeur minimale des joints ouverts doit respecter les prescriptions du présent document, en particulier vis-à-vis des variations dimensionnelles et en tenant compte des risques de salissures. NOTE Faute de règles précises actuelles, il est recommandé d'avoir des largeurs des joints ouverts inférieures ou égales à la profondeur de ceux-ci (voir figures F. 1 et F.2) . Des formes particulières de la tranche des joints ouverts (pentes, gorges, garnitures complémentaires en profilés, etc.) peuvent limiter la pénétration de l'eau. La figure F.2 illustre un exemple de mur assimilable à un mur de type III avec isolant extérieur. Figure F.2 Exemple de mur assimilable à un mur de type III avec isolant extérieur



F.2.3 murs de type IV Appartiennent au type IV, les murs comportant une paroi extérieure de façade semi-rideau lorsque cette paroi extérieure assure l'étanchéité à la pluie. La figure F.3 illustre un exemple de mur de type IV. Figure F.3 Mur de type IV

F.3 éléments pris en compte dans la définition de l 'exposition des murs à la pluie et au vent Voir chapitre 3 de l'annexe à la norme NF P 18-210 (DTU 23.1) : Guide de choix des types de murs de façade en fonction du site.

F.4 choix du type de façade semi-rideau à paroi int érieure lourde traditionnelle en béton banché Voir chapitre 4 de l'annexe à la norme NF P 18-210 (DTU 23.1) : Guide de choix de façade semi-rideau à paroi intérieure lourde traditionnelle en béton banché. Liste des documents référencés #1 - NF P24-203-1 (DTU 37.1) (mai 1993) : Travaux de bâtiment - Menuiseries métalliques - Partie 1 : Cahier des clauses techniques (Indice de classement : P24-203-1) #2 - NF P15-202-1 (DTU 27.1) (février 2004) : Travaux de bâtiment - Réalisation de revêtements par projection pneumatique de laines minérales avec liant - Partie 1 : Cahier des clauses techniques (Indice de classement : P15-202-1) #3 - NF P15-202-2 (DTU 27.1) (février 2004) : Travaux de bâtiment - Marchés privés - Réalisation de revêtements par projection pneumatique de fibres minérales avec liant - Partie 2 : Cahier des clauses spéciales (Indice de classement : P15-202-2) #4 - NF P24-203-2 (DTU 37.1) (mai 1993) : Menuiseries métalliques - Partie 2 : Cahier des clauses spéciales (Indice de classement : P24-203-2)



#5 - XP P28-003 (DTU 33.2) (décembre 1996) : Tolérances dimensionnelles du gros oeuvre destiné à recevoir des façades rideaux, semi-rideaux ou panneaux - Tolérances dimensionnelles en construction neuve (Indice de classement : P28-003 ) #6 - Règles Th-K (DTU P50-702) (février 1997) : Règles de calcul des caractéristiques thermiques utiles des parois de construction (retirées de la liste DTU et remplacées par les règles Th-U) #7 - NF P65-202-1 (DTU 55.2) (octobre 2000) : Travaux de bâtiment - Revêtements muraux attachés en pierre mince - Partie 1 : Cahier des clauses techniques (Indice de classement : P65-202-1) #8 - P10-202-1 (DTU 20.1) (avril 1994) : Ouvrages en maçonnerie de petits éléments - Parois et murs - Partie 1 : Cahier des clauses techniques + Amendement A1 (décembre 1995) + Amendement A2 (décembre 1999) (indice de classement : P10-202-1) #9 - P10-202-2 (DTU 20.1) (avril 1994) : Ouvrages en maçonnerie de petits éléments - Parois et murs - Partie 2 : Règles de calcul et dispositions constructives minimales + Amendement A1 (décembre 1995) + Amendement A2 (décembre 1999) (indice de classement : P10-202-2) #10 - P10-202-3 (DTU 20.1) (avril 1994) : Ouvrages en maçonnerie de petits éléments - Parois et murs - Partie 3 : Guide pour le choix des types de murs de façades en fonction du site + Amendement A1 (décembre 1995) (Indice de classement : P10-202-3) #11 - NF P18-210 (DTU 23.1) (mai 1993) : Murs en béton banché - Partie 1 : Cahier des clauses techniques (Indice de classement : P18-210) #12 - NF P65-202-2 (DTU 55.2) (octobre 2000) : Travaux de bâtiment - Marchés privés - Revêtements muraux attachés en pierre mince - Partie 2 : Cahier des clauses spéciales (Indice de classement : P65-202-2) #13 - NF P72-204-1 (DTU 25.42) (mai 1993) : Ouvrages de doublage et habillage en complexes et sandwiches plaques de parement en plâtre-isolant - Partie 1 : Cahier des clauses techniques + Amendement A1 (février 2003) (Indice de classement : P72-204-1) #14 - NF P72-204-2 (DTU 25.42) (mai 1993) : Ouvrages de doublage et habillage en complexes et sandwiches plaques de parement en plâtre-isolant - Partie 2 : Cahier des clauses spéciales + Amendement A1 (février 2003) (Indice de classement : P72-204-2) #15 - GS 7 : Conditions générales d'emploi des systèmes d'isolation thermique des façades par l'extérieur faisant l'objet d'un Avis Technique (Cahiers CSTB 1833 mars 1983) Liste des figures Figure 1 Fenêtre en applique extérieure de la paroi intérieure Figure 2 Fenêtre en ébrasement avec débord vers l'extérieur de la paroi intérieure Figure 3 Schéma de principe de l'écoulement de l'eau de pluie au droit de la menuiserie Figure 3 Schéma de principe de l'écoulement de l'eau de pluie au droit de la menuiserie Figure 4 Positions relatives entre planchers et façades panneaux Figure C.1 Tolérance d'ensemble de la façade Figure C.2 Tolérance de bosses, de creux et de ressauts entre deux points de la façade Figure E.3 Exemple de mur assimilable à un mur de type II-b Figure E.1 Cas particulier d'un joint ouvert avec remplissage d'épaisseur 10 mm Figure E.2 Cas général d'un joint ouvert Figure E.4 Exemple de mur assimilable à un mur de type III Figure E.5 Mur de type IV Figure F.1 Exemple de mur assimilable à un mur de type III avec isolant intérieur Figure F.2 Exemple de mur assimilable à un mur de type III avec isolant extérieur Figure F.3 Mur de type IV

5360000 nf en 13830 janvier 2004 indice de classement p 28-109

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