52 méthodes pour tricher au poker - allan zola kronzek

Prix public TTC :35,00 €

ISBN : 978-2-914983-34-1

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Allan Zola Kronzek

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Comment font les tricheurs pour gagner au poker ?

Apprenez leurs méthodes et comment vous protéger contre elles !

Quels sont les tricheries, les systèmes de marquage et les autres techniques vicieuses qui font partie de l’arsenal des tricheurs ?

Dans ce livre fascinant sur l’art des tricheries aux cartes, l’expert en manipulations Allan Zola Kronzek expose cinquante-deux des systèmes de tricherie les plus diaboliques jamais inventés.

Vous apprendrez :comment les tricheurs peuvent remporter les tournois de Texas Hold’em ;pourquoi une coupe du jeu ne garantit pas une distribution honnête des cartes ;comment les tricheurs travaillant en équipe peuvent écraser tout opposant ;comment détecter les tricheurs dans leurs œuvres (lorsque cela est possible !)

Si vous vous êtes déjà demandé jusqu’où les tricheurs peuvent aller et comment ils s’en sortent, le livre 52 Méthodes pour tricher au poker contient toutes les réponses qui peuvent vous éclairer.

52 Méthodes pour tricher au poker

52 Méthodespour tricher au poker

Allan Zola kronZek

Traduit en français parJean-Jacques Sanvert

Illustré parTony Dunn

Comment les repérer, les déjoueret vous défendre contre elles...

Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes de l’article L.122-5 (2° et 3° a), d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute repré-sentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (article L.122-4).Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Responsable d’édition, photo de couverture,composition et mise en pages : Frantz Réjasse.

Traduction française : Jean-Jacques Sanvert.Illustrations : Tony Dunn.

Illustration quatrième de couverture : Sarah Métais.Relecture et correction : Didier Laurini et Jean Valsen.

Titre original : 52 Ways to Cheat at Poker.Édition originale : © Allan Zola Kronzek, 2008.

La présente version française est publiée en accord avec monsieur Allan Zola Kronzek.

Remerciements à Noémie Rollet et Eliane Benisti.

www.cc-editions.frwww.livres-de-magie.com

Version française : © C.C. Éditions – Juin 2012.

ISBN 978-2-914983-34-1

Allan Zola KronZeK est magicien professionnel, écrivain et éducateur. Il est l’auteur du best seller The Sorcerer’s Companion : A Guide to the Magical World of Harry Potter (Broadway Books, écrit en collaboration avec sa fille Elizabeth) et du livre acclamé par la critique A Book of Magic for Young Magicians : The Secrets of Alkazar. Il se produit et fait des conférences sur la magie dans les écoles, les collèges, les bibliothèques et les musées. Il a été l’élève du magicien et expert en tricheries Frank Garcia.

Jean-Jacques Sanvert est magicien professionnel. Il a été champion du monde de manipulations de cartes (FISM, 1979) et a réalisé la vidéo Les Arnaques au poker (Warner vidéo, 1993). Il a traduit de nombreux ouvrages de magie en français, réalisé des conférences sur la magie dans de nombreux pays et écrit de nom-breux articles dans des revues magiques françaises et étrangères. Il est spécialisé en tricheries et en mentalisme.

table des Matières

Notations et conventions ...........................................................................11Préface du traducteur ................................................................................13Introduction .............................................................................................171. Annuler la coupe – Trois manœuvres hardies ................. 272. Collusion – Transmettre des messages – Le dusse ......... 333. Conversations de jeux – Comment les complices

communiquent entre eux – Différents types de dusses .. 394. Le Stock au repos ................................................................. 455. Forcer la coupe – Le Pont .................................................. 496. Sélectionner les cartes ......................................................... 537. Les faux mélanges sur table ................................................ 598. Le Coup d’œil de la carte du dessus .................................. 659. Le Coup d’œil de la carte du dessous ............................... 7110. Le Flash ............................................................................... 7511. Le Montage au ramassage – Le Montage des cartes

éliminées ................................................................................. 8112. Les Cartes marquées – Une introduction ...................... 8513. Ajout et Retrait ................................................................... 9514. Ombre et Lumière ........................................................... 10115. Catégories ......................................................................... 10916. Les Marquages lumineux ................................................ 115

17. Marquer les cartes en cours de partie ........................... 11918. Jouer avec la peinture ...................................................... 12519. Le Marquage en relief ..................................................... 12920. Refaire l’emballage ........................................................... 13521. Jouer la localisation .......................................................... 13922. Un montage simple au mélange sur table ................... 14323. Tricher avec les jetons ..................................................... 14724. La Donne en second – Le Filage grec .......................... 15325. La Donne du dessous ..................................................... 16126. La Donne du milieu ........................................................ 16927. Un faux mélange en main : le mélange à la saillie ....... 17528. Restauration de la coupe – La Corne et La Saillie ...... 18329. Montage au mélange en main : le quillage ................... 18730. Mettre à l’écart – Le Neuf de campagne ..................... 19331. Mettre à l’écart – Les Gadgets ....................................... 20332. Un montage rapide et facile ........................................... 21133. Tricher avec la carte de coupe ........................................ 21534. Les Biseaux ....................................................................... 22135. Surveillance ....................................................................... 22736. Les Artifices rendant les faux mélanges convaincants

– La Coupe et La Série de coupes .................................... 23337. Tricherie au poker classique – Le Transfert d’une

carte ...................................................................................... 23938. Tricherie au poker classique – La Donne double ....... 24339. Tricherie au poker classique – Le Truc de l’élimination

des trois cartes ..................................................................... 24940. L’Étalement ...................................................................... 25541. Miroirs, Reflets, Lumieres et Scintillements ................. 25942. Subversion de la salade ................................................... 265

43. Montage du flop au hold’em............................................ 27144. Cours de coupes – Quatre fausses coupes .................. 27545. Saut de coupe sur table d’une main .............................. 28146. Montage au mélange sur table – Le Mélange en

peigne ................................................................................... 28547. Maquiller le voisinage – Le Tapissage........................... 29148. Le Jeu froid – Le Cambut ............................................... 29549. Un faux mélange total ..................................................... 30150. Les Changes de jeux ........................................................ 30751. Le Saut de coupe .............................................................. 31152. Arnaques diverses et variées........................................... 317Conclusion .............................................................................................323Remerciements .......................................................................................325Bibliographie ..........................................................................................327

notations et conventions

Cet ouvrage faisant souvent références à des cartes à jouer, nous utiliserons les notations et abréviations suivantes : les valeurs des cartes à points seront inscrites en chiffres, et les figures par leurs initiales anglaises (J = valet, « Jack » en anglais, Q = dame, « Queen » en anglais, K = roi, « King » en anglais).

Nous supposons également que le lecteur est familiarisé avec les termes classiques du poker tels que « check », « se coucher », « relancer », « hold’em », etc., et nous ne les définirons pas.

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préface du traducteur

L’engouement pour le Texas hold’em est devenu tel que j’ai recensé cinq chaînes de télévision sur le câble diffusant des tour-nois de poker. Sans parler des tournois non télévisés et des parties « entre amis », où des sommes d’argent plus ou moins importantes sont en jeu. Soyez assuré qu’à partir de ce moment, il y a quelqu’un qui s’est mis en tête de voler cet argent – la nature humaine est ainsi faite. Comment imaginer qu’avec tant de parties de poker, il n’y ait pas de tricherie ? Cela ne veut pas dire que c’est la règle, mais c’est un danger qu’il ne faut pas sous-estimer. Plus vous êtes informé d’un danger potentiel et moins vous risquez d’en être victime. Qui plus est, le sujet est fascinant. J’adhère totalement à l’opinion de l’auteur, en ce sens que l’état d’esprit d’un tricheur ressemble beaucoup à celui d’un magicien, par sa méthode de pensée, ses techniques et son entraînement. Mais là où beaucoup de magiciens se satisfont de l’à-peu-près, le tricheur, lui, ne peut viser que l’ex-cellence, car c’est parfois sa vie qui en dépend…

Cet ouvrage est remarquable du fait qu’il donne un aperçu de toutes les méthodes existantes pour tricher au poker et qu’il ne le fait pas de façon simpliste, comme c’est trop souvent le cas dans un livre de vulgarisation pour le grand public. Les techni-ques les plus sophistiquées y sont expliquées. Cela ne fera pas de vous un tricheur, mais vous donnera un aperçu exhaustif de

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toutes les méthodes employées par les « ouvriers ». Car les bons tricheurs disent entre eux qu’ils sont de « bons ouvriers », ou de « bons mécaniciens ». Si, ailleurs, un mécanicien est quelqu’un qui va réparer votre voiture, ici un mécanicien est quelqu’un qui va « réparer » votre main de poker. Le mécanicien et l’ouvrier utili-sent leurs mains pour faire ce travail, d’où le terme. Les tricheurs sont également appelés « philosophe », « grec » et, d’une façon plus cynique, ils disent qu’ils jouent « avec un avantage ». Ces différents termes seront expliqués dans les chapitres concernés.

À ce propos, j’ai pris la liberté d’ajouter un certain nombre de points aux explications déjà très détaillées de cet ouvrage, notam-ment en ce qui concerne les termes argotiques des tricheurs fran-çais. Je crois beaucoup en la valeur des mots, et ceux-là sont d’une richesse incomparable. Je remercie au passage Bernard Bilis pour ses informations concernant certaines de ces expressions. Chacune de mes additions au texte originel est indiquée par une « note du traducteur » (NdT). J’ai parfois conservé les termes argotiques américains en traduction littérale – et je l’ai mentionné dans le texte – car j’ai jugé qu’il s’agissait de mots intéressants. À noter que, parfois, les termes argotiques français et anglais sont curieusement les mêmes (par exemple « papiers »). Je pense qu’il est nécessaire de s’imprégner du jargon des tricheurs pour mieux plonger dans leur univers, celui des « chevaliers du tapis vert », et c’est la raison pour laquelle j’ai utilisé indifféremment les termes tricheur, ouvrier, mécanicien ou philosophe, pour parler de ces personnages, bien qu’il existe en fait des nuances entre eux.

On serait tenté de dire, tout comme Robert-Houdin (L’Art de gagner à tous les jeux – Les Tricheries des grecs dévoilées, 1890) : « Éclairez les dupes, il n’y aura plus de fripons. » Malheureusement, ce serait oublier que l’expérience des autres ne sert jamais, et comme le disait Barnum : « Il naît un pigeon toutes les minutes. »

Je ne me fais pas d’illusion, les tricheurs ont encore de beaux


jours devant eux. Un célèbre dicton énonce : « Si vous êtes à une table de poker et qu’au bout de quinze minutes vous ne savez pas qui est le pigeon, cela signifie que c’est vous. »

Amusant, choquant, édifiant. Voilà ce que vous avez entre les mains. À la fin de cette lecture, vous pourrez comprendre ce dia-logue imaginaire entre des ouvriers : « Bernard fera le Saint-Jean en utilisant le dusse habituel. J’ai fait les papiers moi-même, je filerai, mais j’aurai aussi du daub et un shiner en sécurité. N’oubliez pas que le pigeon doit être en position quatre, et en fin de soirée, on fera le cambut avec mon saucisson… Ça devrait rouler. »

Vous allez apprendre une autre science, sur les bancs d’une autre école.

Jean-Jacques Sanvert, janvier 2012Champion du monde de cartomagie (FISM, 1979)

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introduction

La plupart des gens qui ont été victimes de tricherie au poker n’ont absolument aucune idée qu’ils l’ont été, et ceux qui le suspec-tent ont rarement la moindre idée de la façon dont cela a été fait. Ils ont pu entendre parler de cartes marquées, mais au-delà de ça, ils n’ont pas la moindre information sur l’étendue des techniques diaboliques qui peuvent être mises en œuvre contre le joueur sans défense. Considérez 52 Méthodes pour tricher au poker comme étant un cours accéléré pour savoir comment avoir la bonne tournure d’es-prit sur ce sujet : restez avec moi et vous apprendrez ce qui peut être fait, et comment le faire.

Est-ce contraire à l’éthique ? Est-ce immoral ? Est-ce que les secrets qui sont décrits dans ces pages vont créer une vague de tricheurs ? Le ver est dans la pomme, je ne puis le nier. Le cerveau opportuniste de tout voleur s’est intéressé aux tricheries aux cartes à peu près dans les cinq minutes qui ont suivies l’invention des cartes vers la fin du quinzième siècle, et n’a plus jamais arrêté d’y penser depuis. L’héritage est vieux de six cents ans de mouvements secrets, de méthodes, d’arnaques et de subterfuges dont le seul but est de résoudre un seul et unique problème : comment s’asseoir à la table de vos camarades de jeu et leur voler leur argent sans avoir l’air de faire quoi que ce soit de suspect. Et cela, je le dis sans détours, c’est ce qui m’a intéressé dans ce sujet ; pas comment

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voler l’argent des autres, mais les méthodes, l’illusion créée, les appa-rences trompeuses, la psychologie derrière toute arnaque, et tous les faux-semblants qui sont disséminés à une table de jeux à partir du moment où les tricheurs vont exercer leur art.

Mon point de vue est celui d’un magicien et pas d’un voleur. Cela me place – ou plus précisément, je me place – ainsi en très bonne compagnie. Pratiquement tous les livres qui recensent les méthodes de tricheries au jeu dans les deux derniers siècles ont été écrits par des magiciens : Robert-Houdin en France (1861), John Nevil Maskelyne en Angleterre (1894), et aux États-Unis John Scarne (1933), Frank Garcia (1962) et Darwin Ortiz (1986). Bien que la plupart de ces maîtres aient publié leurs travaux dans la perspective de protéger les lecteurs contre les sombres agissements des tricheurs, je n’ai pas le moindre doute sur le fait qu’ils aient été attirés par le monde souterrain du jeu dans le but de chercher à découvrir exactement ce que les tricheurs faisaient.

En vérité, si on se place du point de vue de la sophistication des méthodes, des techniques de manipulations, et de l’arsenal des armes permettant de tromper autrui, les tricheurs ont toujours eu un temps d’avance sur les magiciens. Motivés plus par l’appât du gain que par la beauté de l’art, ils ont inventé la donne du des-sous, la donne en second, les fausses coupes, les faux mélanges, les changes de cartes, les changes de jeux et toutes les procédures de montages de cartes pendant les mélanges ; ils ont créé des systèmes de marquages de cartes invisibles, ils ont inventé des codes très ingénieux, et ils ont découvert des méthodes très astucieuses pour rassembler et communiquer entre eux des informations. Et, ce qui est peut-être le plus impressionnant, c’est qu’ils ont imaginé com-ment faire tout cela à proximité de leurs victimes, plus ou moins aux vu et su de tout le monde (notamment de leurs compagnons de jeux).

Toute cette créativité mise au service du vol est aussi fascinante


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qu’elle est répréhensible, et elle vaut bien la peine d’être connue, spécialement si vous jouez aux cartes pour de l’argent.

En ce qui concerne l’éthique liée à la divulgation de ces secrets, le fait est que la connaissance seule ne fera pas de vous un tricheur. Il faut aussi un énorme sang-froid, la volonté de mettre sa vie et sa réputation en jeu, et l’absence totale de remords ou de scrupules. J’ai le sentiment que ceux qui remplissent déjà ces critères n’ont plus besoin de moi pour commencer cette activité. Et d’un autre côté, connaître les méthodes est la seule vraie façon de se défendre contre les tricheurs. Ce ne sera jamais à risque zéro – les tricheurs les plus imaginatifs ont toujours un temps d’avance – mais c’est encore le plus sûr moyen de se prémunir contre eux, l’autre étant de ne plus jouer du tout.

Au sujet des cinquante-deux méthodes

Il existe en fait plus de cinquante-deux méthodes pour tricher au poker, mais toutes ont pour but de donner au tricheur un ou deux avantages : soit de savoir quelles cartes ses adversaires ont ou vont recevoir, soit d’avoir de meilleures cartes qu’eux.

Chacun des chapitres décrit un seul de ces concepts à la fois, avec ses variantes et ses applications. Aussi ingénieux soient-ils, les mouvements et les méthodes décrits sont sans aucune utilité s’ils ne sont pas exécutés au bon moment et dans le bon contexte.

À la suite des explications vous trouverez des suggestions pour vous prémunir ou pour détecter les arnaques qui viendront d’être décrites. Un grand nombre de ces techniques peuvent être contrecarrées en imposant certaines règles de base. D’autres ne peuvent être découvertes que rétrospectivement (si tant est que ce soit possible).

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Les Principes de la tromperie

Bien qu’il y ait de grandes différences techniques entre les méthodes des tricheurs et des magiciens – les objectifs sont dif-férents – les principes sous-jacents restent les mêmes. Celui qui trompe l’autre montre le faux et cache le vrai. Montrer le faux implique simuler, mentir, et prétendre. Par exemple le tricheur va nous convaincre qu’il a coupé le jeu en imitant parfaitement toutes les actions qui sont familières lorsqu’on coupe un jeu ; et cependant le jeu va rester dans son ordre initial. Cacher le réel implique des stratégies telles que masquer (cacher à la vue des autres), camou-fler, et détourner l’attention. Les autres éléments essentiels, mais qui découlent en fait des catégories précédentes, sont le timing, la justification des actions (qui donnent une apparente motivation aux mouvements qui doivent être faits), et une profonde compré-hension psychologique de ce qui sera et ne sera pas perçu par les observateurs. Lorsque ces stratégies fonctionnent – ce qui est le plus souvent le cas – la tromperie est réussie et il y a illusion. Du point de vue du magicien, l’illusion est celle de quelque chose d’ex-traordinaire qui vient d’arriver. En termes magiques on parle alors d’un « effet ». Pour le tricheur, l’illusion est que rien d’anormal ne s’est produit ; l’effet est dû à la « chance ». Le magicien et le tri-cheur font tous les deux un spectacle. Mais seul le magicien le dit.

Le Tricheur typique

L’idéal serait qu’il n’existe qu’un seul tricheur stéréotypé à éviter. Ce n’est pas le cas. Les tricheurs ont des aspects très diffé-rents, sont des deux sexes, possèdent tous les degrés possibles de sophistication, et ils trichent pour des raisons très variées : l’appât du gain, les dettes, l’excitation, et ainsi de suite. La plupart font tout pour ne pas attirer l’attention. Ils ne manipulent pas les cartes de


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façon exceptionnelle et ils ne donnent pas l’impression de gagner à chaque fois, mais seulement sur les fortes mises. Quelques uns travaillent seuls. Les tricheurs qui sont professionnels travaillent la plupart du temps en équipe. Le travail d’équipe ouvre des horizons de possibilités inexploitables en solitaire, et il rend l’exécution de certaines techniques fondamentales beaucoup plus facile, telles que « monter » le jeu, arranger les cartes dans un certain ordre, changer le jeu, détourner l’attention, et surmonter la coupe. Certains tri-cheurs se sont spécialisés et utiliseront toujours la même méthode encore et encore – par exemple marquer le jeu ou regarder secrè-tement des cartes. Un expert en manipulations utilisera un large répertoire de techniques liées entre elles, telles que le montage des cartes et les faux mélanges. Les équipes de tricheurs professionnels infiltrent les tables où on joue gros, ou se focalisent parfois contre un seul joueur. Les tricheurs amateurs se retrouvent partout où on joue au poker. Les meilleurs tricheurs sont pratiquement toujours et avant tout d’excellents joueurs de poker.

Un peu d’histoire

52 Méthodes pour tricher au poker n’est pas un historique de la tricherie ou du poker, mais des références historiques apparaissent tout au long de ce livre. En voici un bref résumé.

L’une des premières sources écrites de tricheries au poker nous vient de Girolamo Cardano (1501-1576), le grand mathéma-ticien milanais fondateur de la théorie des probabilités. Cardano était un joueur impénitent, et son nom est une pure coïncidence1.Il décrit différents systèmes de marquages de cartes, la donne du dessous, les collusions entre joueurs, le pré-arrangement des cartes,

1. « Cardano » est un jeu de mot en anglais avec « card » (carte). (Note du traducteur.)

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la mémorisation des cartes et l’utilisation d’un miroir caché dans une bague pour connaître le nom des cartes quand elles sont dis-tribuées. Le Signor Cardano a apparemment appris ces techniques à ses dépens, en perdant des grosses sommes de lires en jouant au primero, un ancêtre du poker.

Et pendant ce temps là, dans l’Angleterre élisabéthaine, des joueurs de cartes professionnels trichaient dans les bars et les tavernes, les terrains de boules, les hôtels, et les clubs masculins où ils se faisaient passer pour de riches hommes d’affaires. Gilbert Walker (dans A Manifest Detection of the Most Vile and Detestable Use of Diceplay, and Other Practices Like the Same, 1552) et Robert Green (A Notable Discoverage of Cozenage, 1591) décrivent un monde sou-terrain peuplé de pickpockets, de voleurs, de tricheurs, et d’arna-queurs en tous genres. Dans ce monde de voyous, les tricheurs représentaient le haut du panier (au fond duquel se trouvaient les maquereaux qui utilisaient des prostituées pour attirer leurs victi-mes). « Ils sont si adroits pour distribuer et mélanger les cartes que quel que soit le jeu, vous êtes sûr de tout perdre à la fin » dit Walker.

Le premier véritable exposé sur les méthodes pour tricher au jeu aux Etats-Unis, et le premier livre qui parle longuement du poker, est Exposure of the Arts and Miseries of Gambling de Jonathan Green (1843). La tricherie au jeu était déjà la règle plutôt que l’ex-ception, à l’époque de la parution de ce livre. Vers le milieu du siècle, on estime qu’environ deux mille tricheurs prospéraient sur les palaces flottants du Mississipi. Le jeu était le passe-temps pré-féré, spécialement chez les hommes, et les nouveaux arrivants sur le bateau, en général très riches et très naïfs, représentaient une véritable mine d’or pour les tricheurs. Quand le chemin de fer et la ruée vers l’or ont engendré la conquête de l’ouest, les tricheurs étaient en avant-garde et ouvraient des boutiques dans les villes frontières et les camps miniers.


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En 1880, les tricheries étaient devenues si populaires que pra-tiquement toutes les boutiques de cartes, de tables de poker, de jetons et d’autres articles liés au jeu (Will and Finck à San Francisco, Masson and Co. à Chicago, E.M. Grandin à New-York, et ensuite K.C. Card Co. à Kansas City), avaient également en stock, faisaient de la publicité, expliquaient et vendaient des articles de tricheries, qu’ils appelaient du doux euphémisme « d’articles donnant un avantage ». Les produits les plus populaires incluaient les appareils pour tenir et changer secrètement des cartes pendant le jeu, des massicots et des coupeurs d’angles millimétrés pour changer la forme des cartes, des « bagues de poker » pour piquer les cartes de façon à pouvoir les identifier par le toucher, et des cartes marquées dans toutes les marques les plus utilisées. La plupart du marché se faisait par la poste, et les plus grandes boutiques de tricheries fai-saient de la publicité en mettant leurs catalogues dans les journaux masculins les plus en vogue, tel que le journal à sensations Police Gazette. Tout bon américain qui attendait dans un salon de coiffure en lisant un magazine avait toutes les chances d’entrer en contact avec une invitation à tricher.

Le début du vingtième siècle a vu la publication du premier grand texte sur les tricheries aux cartes, L’Expert aux cartes (édi-tion originale publiée en 1902) par S. W. Erdnase, un très bon auteur dont on ne sait pratiquement rien1. L’Expert aux cartes dif-fère de tous les autres ouvrages qui l’ont précédé en ce sens qu’au

1. On pense que S.W. Erdnase est une anagramme de « Andrews », mais de quel Andrews s’agit-il ? C’est un mystère. Une recherche récente a mis à jour ces candidats cohérents : M. F. Andrews, un tricheur de cartes connu qui s’est tiré une balle dans la tête ou qui a été tué par la police de San Francisco en 1905 ; James De Witt Andrews, un professeur de droit d’université ; W. E. Sanders, un patron de mine du Colorado ; et deux E. S. Andrews (notre nom d’auteur exactement inversé), l’un qui travaillait pour le chemin de fer Chicago and Northwestern Railroad, et l’autre qui était un arnaqueur de la côte ouest.

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lieu de critiquer les tricheurs, il encense leurs manipulations qui s’appliquent à la fois aux tricheries et à l’illusionnisme. Erdnase détaille une douzaine de techniques de cartes avancées, beaucoup d’entre elles étant décrites pour la première fois. Les mouvements sont expliqués avec minutie et sont pris en compte à la fois sur le plan artistique et pratique. Plus d’un siècle après sa publication, L’Expert aux cartes demeure encore un ouvrage de référence sur les techniques de manipulations de cartes.

La Tricherie aujourd’hui

C’est un lieu commun de dire que le poker est très répandu de nos jours. Mais dans quelle mesure est-ce un jeu sans danger ? Réponse simple : ça dépend où vous jouez. Les salles de poker des casinos sont en général sans danger. Vous pouvez être rincé en ayant tout perdu au jeu, mais les jours où la mafia contrôlait l’in-dustrie du jeu sont révolus. De nos jours, toutes les phases du jeu sont surveillées et strictement réglementées ; les croupiers doivent mélanger, couper, et distribuer de façon très précise pour empêcher toute manipulation ; Les mélangeurs automatiques n’autorisent plus les tricheries telles que les montages de cartes, les repérages de séquences, et les vols de cartes pour les changer en cours de partie ; et tout le monde – les joueurs et les employés – est strictement sur-veillé de façon continue par les caméras au plafond (« les yeux dans le ciel »). De plus, les casinos sont sous la surveillance constante des organismes de jeu de l’État. Si toutefois une tricherie devait survenir dans une salle de poker de casino, ce serait sous la forme d’une alliance secrète entre des joueurs contre d’autres joueurs, ou contre le casino lui-même. Les casinos n’ont pas besoin de tricher contre les joueurs pour gagner de l’argent, et il est dans leur intérêt de les protéger. Plus l’environnement est sans danger, et plus gros sont les profits.


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Par contre, les parties privées sont aussi vulnérables que dans le passé, et la plupart des systèmes de tricheries qui ont fait leur preuve dans le passé sont encore en usage de nos jours, avec cependant des raffinements supplémentaires et de nouvelles applications. Qui peut vous protéger quand vous jouez pour une société caritative pour trouver des fonds, ou dans un club privé, ou dans une asso-ciation, ou dans un club de poker non officiel ? Ou pendant une partie de poker le week-end, avec des amis, des collègues de tra-vail, ou avec « l’ami d’un ami » qui débarque un jour, nettoie tout le monde, et repart sans laisser de trace ? Je n’ai aucun moyen de vous dire si oui ou non quelqu’un triche dans vos parties (bien que si vous jouez régulièrement dans de grosses parties, je dirais plutôt oui). Mais je veux bien parier sur le fait que toutes les techniques de tricheries qui sont décrites dans ce livre – même les plus anciennes – sont encore utilisées aujourd’hui par quelqu’un, quelque part. Les jeux changent selon les modes, mais la nature humaine elle, reste la même, et il en va ainsi des ficelles du métier, quel que soit le jeu de poker, stud, fermé, Texas hold’em – ce dernier étant soit dit en passant au moins vulnérable à une demi-douzaine de techniques décrites dans ce livre.

Note au lecteur

Nous utilisons le masculin tout au long du livre, dans un but pratique uniquement. De nombreux tricheurs professionnels, et parmi les meilleurs, sont des femmes.

Les descriptions des techniques supposent que le joueur est droitier et qu’il tient son jeu en main gauche quand il distribue les cartes. Dans la plupart des cas le lecteur gaucher peut substituer la gauche à la droite et les résultats seront les mêmes. J’ai également supposé que le lecteur connaît les règles des jeux de cartes les plus courants.


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Le Nettoyage

Une fois que tout le monde a abattu ses cartes, le tricheur possède encore une carte supplémentaire. Certains d’entre eux la conservent pour le tour suivant, mais l’approche la plus sûre consiste à s’en débarrasser immédiatement une fois que tout le monde s’est abattu, pour éviter que quelqu’un ne remarque que le jeu est incomplet et réclame que les cartes soient comptées. La méthode standard consiste simplement à jeter la carte supplémen-taire parmi les cartes qui ont été éliminées, avec ses propres cartes. Si ce paquet de cartes est trop loin, le tricheur va garder la carte et l’ajouter au jeu quand ce sera son tour de distribuer1.

Les Tricheries de casinos

La mise à l’écart de cartes dans les salles de jeux et dans les casinos est rare du fait que les cartes sont souvent comptées. Mais le système n’est pas infaillible. Un tricheur peut attendre jusqu’à ce que le dealer compte les cartes et en emplâtrer une au tour sui-vant en essayant de l’utiliser le plus vite possible. La collusion est aussi une possibilité. Un dealer malhonnête peut simplement pré-tendre compter un jeu entier tandis que son complice en a mis une à l’écart. Dans une arnaque, le tricheur avait commencé la partie en ayant déjà des cartes mises à l’écart : le nouveau jeu du dealer avait trois cartes de moins et son partenaire était arrivé à la table avec les trois cartes dans la poche. Cependant, ces techniques deviennent maintenant de plus en plus obsolètes grâce au nombre croissant de mélangeurs automatiques. Non seulement ces machines accélèrent le jeu et assurent un mélange complet, mais en plus elles comptent

1. Le fait de se débarrasser de cartes gênantes s’appelle l’escanage. Ce sera parfois le baron situé à côté de l’ouvrier qui le débarrassera de la carte descendue sur ses genoux. Un tel baron s’appellera alors un dessert (NdT).

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les cartes à la fin de chaque tour, ce qui rend impossible les mises à l’écart.

Le Tricheur insaisissable – Se sortir du pétrin

Que fait un artiste du neuf de campagne au moment où il va être pris en flagrant délit ? George Joseph, l’un des meilleurs experts mondiaux en détections des tricheurs, raconte la solution suivante, utilisée quand il était jeune :

Ceci m’est arrivé pendant une partie de poker, où j’avais mis à l’écart une paire de rois. Eh bien, quelqu’un à la table à décidé de compter les cartes. Bien sûr, il est arrivé à cinquante au lieu de cinquante-deux. Tout le monde a pris cela très au sérieux autour de la table. Si j’avais attendu trop longtemps, ils m’auraient eu bien sûr. Il fallait que je reprenne la situation en main, aussi mauvaises que soient les conditions. Dès que le type qui avait compté les cartes les a posées sur la table, j’ai pris le jeu, en ajoutant les deux rois sur le dessus, et j’ai dit : « Laisse-moi les recompter. »

La question que tout le monde se pose, c’est combien de cartes ai-je comp-tées ? La plupart des gens diraient : « Bien entendu, vous avez compté cin-quante-deux cartes. » Faux ! Si j’avais compté cinquante-deux cartes, toute la table aurait compris que je venais d’ajouter les cartes manquantes sur le jeu. J’ai fini de compter les cartes et, bien qu’il y en ait eu cinquante-deux, j’ai jeté le jeu sur la table et j’ai hurlé : « Cinquante cartes ! Espèces d’enfoirés ! »

À ce moment-là, les types qui organisaient les jeux sont arrivés pour voir ce qui se passait. Et alors, le pauvre imbécile suivant qui a pris le jeu pour le recompter est arrivé à, vous l’avez deviné, cinquante-deux. C’est lui qui a éveillé tous les soupçons. J’ai fait en sorte de prendre les types responsables des jeux à contre-pied et à me couvrir, en changeant l’ordre des comptages. J’ai dit : « Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? J’ai compté cinquante cartes, ce type a compté cinquante cartes et tout d’un coup il y en a cinquante-deux. » J’ai fait comme si c’était moi qui avait compté en premier. « Vous êtes tous des enfoirés, je me casse ! »


Parfois je me demande si le pauvre type qui a pris le jeu après moi a com-pris que c’était moi qui avait ajouté la paire de rois. Parfois je me le demande, mais pas souvent.

Cette histoire, légèrement raccourcie, est extraite du très diver-tissant livre de Joseph The 101 Most Asked Questions about Las Vegas and Casino Gambling.

Prévention et Détection

Le meilleur moyen de contrecarrer un artiste du neuf de cam-pagne, est de faire ce que font les casinos. Comptez les cartes et comptez-les souvent. Changez de jeux de temps en temps, en alter-nant les couleurs des dos utilisés.

Si vous voulez surprendre un tricheur sur le fait, plutôt que simplement le contrecarrer, surveillez les mains de celui que vous suspectez. Sont-elles toujours en vue, ou bien circulent-elles sur et sous la table ? Emplâtrer des cartes avec grâce et de façon invisible n’est pas chose facile, et à moins que cela ne soit fait à la perfection, il y a des signes. Regardez s’il y a des mains qui sont raides, avec les doigts serrés les uns contre les autres, ou bien si certaines mains restent à plat sur la table et ne bougent jamais. Il y a également cer-taines postures qui sont des signes qui ne trompent pas, telles que garder une main contre l’avant bras opposé, ou bien laisser pendre le poignet contre le bord de la table, le dos de la main restant à l’abris des regards. Les deux positions peuvent être le signe qu’une carte est emplâtrée. Surveillez également un joueur qui, au moment où on compte les cartes pour s’apercevoir qu’il en manque, se lève, regarde autour de lui et découvre la carte manquante sous la table. Elle provient assez souvent du dessous de sa cuisse.

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– 43 – Montage du flop au hold’eM

Cette tricherie au hold’em est remarquable si on considère l’énormité des dommages qui peuvent être causés avec si peu d’ef-forts. Au moment où le tricheur ramasse les cartes pour la distribu-tion suivante, il flashe à son baron les cartes « brûlées » du tour pré-cédent : as, sept, neuf par exemple. Ces cartes sont jetées dans le milieu du jeu, qui est rassemblé apparemment au hasard et auquel il donne un faux mélange. Quand le flop est distribué, devinez ce qui tombe ? As, sept et neuf…

Le mode opératoire est notre vieil ami le montage en ramassant les cartes (voir méthode 11). Tout en rassemblant le jeu, le tricheur met les cartes brûlées sous toutes les mains originelles. Quand ces cartes sont de nouveau distribuées selon des combinaisons diffé-rentes, les cartes éliminées apparaissent automatiquement au flop (en vérité, il manque une nouvelle carte à brûler dont il faut tenir compte, mais nous allons y venir dans peu de temps). La procédure ne nécessite pas de comptage, ni de réarrangement des cartes et se déroule de la même façon quel que soit le nombre de joueurs dans la partie.

La technique en détail : nous démarrons l’action à la fin d’une partie à dix joueurs, une fois que le gagnant a été déterminé. À cet instant, il y a cinq groupes de cartes sur la table : (1) les cartes éliminées par les joueurs qui se sont couchés ; (2) les mains des

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joueurs qui ont montré leurs cartes ; (3) les cartes brûlées ; (4) cinq cartes faces en l’air qui sont communes à tous les joueurs ; (5) Le reste du jeu. Tout se trouve près du dealer à l’exception des cartes montrées par les joueurs.

Pour quiller les cartes, le tricheur prend les trois cartes brûlées faces en bas et les flashe à son baron (ce qui est plus facile s’il est assis à sa droite). Ces cartes sont utilisées comme une pelle pour ramasser les cartes des joueurs qui se sont couchés et ce paquet combiné est posé sur le talon. Les cartes montrées par les joueurs sont également rassemblées et posées sur le jeu. Les cartes brûlées se trouvent maintenant sous les vingt cartes originelles. Le tricheur prend le jeu, ramasse quatre des cartes faces en l’air communes à tous les joueurs, et les met sous le jeu. La dernière carte commune, qui à l’air d’avoir été oubliée sur la table, va sur le dessus du paquet. Ceci positionne le quillage une carte plus basse et permet qu’une première carte soit brûlée sans interférer avec le quillage. Une fois qu’il a fait les faux mélanges et fausses coupes nécessaires, le tri-cheur peut distribuer dix mains, brûler une carte et le flop sera celui qui était prévu.

Voici une autre séquence qui permet d’obtenir le même résultat grâce à l’utilisation détournée de la carte de coupe (cut card) qui permet de positionner le stock de cartes (voir la méthode 33 pour d’autres utilisations astucieuses de la carte de coupe). Les condi-tions sont les mêmes, sauf en ce qui concerne la carte de coupe, qui se trouve sous le talon. Une fois de plus, le tricheur flashe les cartes brûlées à son baron et les utilise pour ramasser les cartes des joueurs qui se sont couchés. Ces cartes sont posées sur la table et le talon, y compris la carte de coupe, est tranquillement posé dessus. Les cartes montrées par les joueurs sont mises dans le milieu du jeu, à n’importe quel endroit sous la carte de coupe et au-dessus des trois cartes du dessous. Les cartes qui étaient communes peuvent être mises sur le dessus ou le dessous du jeu. Le tricheur parcourt maintenant le jeu, enlève la carte de coupe et la pose sur la table.


En même temps, toutes les cartes qui se trouvent sous la carte de coupe plus une, sont ramenées sur le dessus du jeu. Le montage se situe maintenant vingt et une cartes à partir du dessus et est prêt à être utilisé. L’ensemble de la procédure semble parfaitement natu-rel et sans aucune préparation.

Prévention et Détection

Le fait de savoir quelles cartes vont arriver au flop ne garantit pas la victoire mais c’est à coup sûr un moyen de ne pas perdre d’argent. Il est bien évident que le tricheur n’a pas à payer pour voir le flop puisqu’il le connaît déjà.

Bien que le montage soit élémentaire, la tricherie nécessite en fait un haut niveau d’adresse, en particulier un faux mélange parfait (voir la méthode 49). Un faux mélange partiel en main pourrait fonctionner si personne ne faisait trop attention, mais un mélange en main pourrait ne pas être autorisé à la table.

Dans un établissement où les jeux sont truqués et où le dealer est un mécanicien, ce schéma peut être utilisé de nombreuses fois pendant la soirée. La meilleure protection reste la vigilance constante et une coupe honnête.

Prix public TTC :35,00 €

ISBN : 978-2-914983-34-1

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