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BOURGES – BP 24 18998 AVORD ARMÉES Pnia : 821 181 74 99 – Tél. : 02 48 68 74 99 – Fax : 02 48 68 74 59 1/40 MINISTÈRE DE LA DÉFENSE E COLE S UPERIEURE ET D’APPLICATION DU MATERIEL Direction générale de la formation ------------ DTEA/P ------------ Armement Identification du document :BA04 Indice : a DOMAINE MAINTENANCE GENERALITES SUR L’ARMEMENT PETIT CALIBRE Tome 3 REMARQUE IMPORTANTE En aucun cas la documentation de formation ne peut se substituer à la documentation officielle concernant l'utilisation, l'entretien ou la réparation des matériels. Diffusable en interne ESAM uniquement : Diffusable en externe ESAM : Rédigé par : Date : Vérifié par : Date : Validé par le DGF : COL BELLE Date : Signature Signature Signature X

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MINISTÈRE DE LA DÉFENSE

ECOLE S UPERIEURE ET D’APPLICATION

DU MATERIEL

Direction générale de la formation

------------

DTEA/P

------------

Armement

Identification du document :BA04 Indice : a

DOMAINE MAINTENANCE

GENERALITES SUR L’ARMEMENT PETIT CALIBRE

Tome 3

REMARQUE IMPORTANTE

En aucun cas la documentation de formation ne peut se substituer à la documentation officielle concernant l'utilisation, l'entretien ou la réparation des matériels.

Diffusable en interne ESAM uniquement :

Diffusable en externe ESAM :

Rédigé par : Date :

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Validé par le DGF : COL BELLE Date :

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TABLE DES MATIERES

1. LES APPAREILS DE POINTAGE 6 1 Rappel de principe 6 2 La ligne de mire 6 3 Dispositifs de hausse en pointage direct 8 4 Précision, réglage et protection des appareils de pointage à tir direct 15

2. LES ACCESSOIRES A LA PUISSANCE DE FEU 22 1 La puissance de feu 22 2 La cadence de tir 23 3 Les ralentisseurs et régulateurs de cadence 26 4 Organisation des armes en vue des régimes de tir sévères 28 5 Mécanismes de réapprovisionnement rapide 33 6 Réduction des réactions dues au tir 34

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INDEX DES MISES A JOUR

Numéro

des pages Date de

mise à jour Evolution Indice du

document

01/2005 Création du document a

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SIGLES ET ABREVIATIONS UTILISES

Sigles ou abréviations Désignation du sigle ou de l'abréviation

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AVANT-PROPOS

Attention :

Ce document ne fera pas l’objet de modificatif de mise à jour après son expédition de l’école.

Ce document traite principalement des différents mécanismes et systèmes des armes de petit calibre modernes.

Notre but n’est pas de former des collectionneurs, mais des armuriers efficaces et capables de réparer un armement moderne.

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1. LES APPAREILS DE POINTAGE

1 Rappel de principe On rencontre 2 systèmes de pointage : - l’un dit à pointage direct, - l’autre dit à pointage indirect.

1.1 Pointage direct

Le pointage direct utilise essentiellement la ligne de visée que suivent les rayons lumineux issus du but et arrivant à l’œil du tireur.

Le projectile pesant, même si il est stabilisé par rotation, ne suivra jamais une ligne parfaitement droite.

Il y a lieu, même dans l’hypothèse de la rigidité de trajectoire qu’admettent toutes les armes légères à tir tendu, de modifier grâce à une hausse, la direction de l’axe du canon par rapport à la ligne de visée suivant l’angle AOB et éventuellement par une correction de dérivation suivant l’angle BOC.

Ces 2 corrections se font l’une dans le plan vertical, l’autre dans le plan horizontal.

Elles sont complétées par une autre correction, dans chacune des 2 plans, destinée à tenir compte des caractéristiques permanentes de l’arme, éventuellement du tireur, de la mobilité de la cible, des répercussions dues aux conditions atmosphériques du moment.

1.2 Pointage indirect

Le pointage indirect, plus long et plus difficile que le pointage direct, est d’emploi rare dans les armes d’infanterie. L’emploi du pointage indirect est cependant normal dans les mortiers que leur tir vertical fait placer de telle façon que le pointeur ne peut qu’exceptionnellement voir l’objectif.

2 La ligne de mire

2.1 Généralités

2.1.1 Définition

La ligne de mire est une droite fictive de l’arme, dans le prolongement de laquelle se place l’œil du tireur et que ce dernier dirige sur le but, en tir direct, ou sur le point de pointage en tir indirect.

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On rencontre 3 types de ligne de mire : - la plus simple est formée de 2 points : le plus proche de l’œil est un cran de mire ou un oeilleton, le plus éloigné est le guidon, - le collimateur, composé d’un repère lumineux (par transparence), observé à l’aide d’une simple lentille. Le collimateur n’est utilisé que pour le tir indirect, - la lunette de pointage est la solution la plus soignée, mais aussi la plus fragile et la plus chère.

2.2 Ligne de mire à cran de mire et guidon et ligne de mire à œilleton et guidon

2.2.1 Le guidon

Le guidon est une pièce métallique dont le profil peut être rectangulaire, en V renversé ou même circulaire.

Les guidons rectangulaires sont peu sensibles aux chocs mais ils se prêtent à une visée moins précise que les guidons circulaires.

Les guidons circulaires dits à « grain d’orge » sont extrêmement fragiles.

Les guidons en « V renversé » ont les avantages et les inconvénients intermédiaires.

2.2.2 Le cran de mire

Le cran de mire est une encoche rectangulaire, en V ou arrondie, faite dans une pièce métallique.

2.2.3 L’œilleton

Quand l’encoche (cran de mire) est un simple trou rond de diamètre compris entre 1,8 mm et 5 mm, elle prend le nom d’œilleton.

Cette modification de forme est plus qu’un détail.

La véritable différence vient de ce que, dans le cas de l’encoche, l’œil du tireur se tient à environ 30 cm du cran de mire et essaie d’examiner l’ensemble cran de mire - guidon - objectif. Dans le cas présent, l’œil du tireur se rapproche à 8 ou 10 cm de l’œilleton et essaie de voir non pas ce dernier mais seulement le guidon et le but.

2.3 Ligne de mire à collimateur

Le collimateur est composé d’un tube métallique fermé à une extrémité par une lentille de distance focale égale à la longueur de ce tube, et à l’autre extrémité par une plaque de verre dépoli couverte de peinture noire, mais dans laquelle une raie très mince laisse passer la lumière.

Guidon rectangulaire Guidon en « V renversé » Guidon circulaire

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De cette raie lumineuse striée, dans le plan focal de la lentille, le collimateur donne une image virtuelle située à l’infini.

Cette image est fixée dans l’espace par la seule position du tube et non pas par la place de l’œil.

Le collimateur n’est utilisé que dans le tir indirect, pour la visée sur le point de pointage.

2.4 Ligne de mire à lunette

La lunette de pointage est composée d’un corps de lunette droit ou coudé contenant un système de lentille (objectif redresseur) donnant du but et du point de pointage et de ses environs une image réelle, petite et droite qu’un système grossissant (oculaire genre loupe) permet d’examiner.

Dans le même plan que l’image se trouve un micromètre (fil en croix, V ou T gravé sur un verre, etc...) que le système grossissant permet d’observer avec l’image réelle.

Il n’y a aucun problème d’accommodation. La lunette est de beaucoup le meilleur système de pointage. Il est malheureusement aussi le plus cher et le plus fragile.

3 Dispositifs de hausse en pointage direct

3.1 Hausses uniques

Cette solution très simple est admissible dans les armes modernes à courte portée, tels les pistolets automatiques et les pistolets mitrailleurs.

Micromètre en croix Micromètre en Micromètre en T

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Le système de pointage peut être formé par : - un cran de mire et un guidon, fixes l’un et l’autre :

- un oeilleton et guidon, fixes l’un et l’autre :

3.2 Hausses à organes de visée multiple

3.2.1 Planche de hausse verticale, avec trous de visée alignés ou guidons multiples alignés

Les premières armes à plusieurs hausses étaient munies d’une planche de hausse verticale (rabattable au repos) dans laquelle quelques oeilletons de visée étaient percés. La partie supérieure formait aussi cran de mire.

Dans les armes à tir tendu, ce procédé nécessitait un usinage difficile des oeilletons qui étaient souvent très proches les uns des autres.

Dans les armes modernes, une variante avec un oeilleton unique et des guidons multiples se rencontre dans des armes utilisant des munitions à faible vitesse initiale.

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3.2.2 Hausse à lamelle

Pour éviter des erreurs de visée, certaines armes possèdent des planches de hausse verticales et rabattables ayant chacune un oeilleton ou un cran de mire.

3.2.3 Hausse à équerre

Cette hausse est constituée de 2 lamelles soudées et positionnées à 90 ° l’une par rapport à l’autre. On la rencontre fréquemment sur les armes à très courte portée.

3.2.4 Hausse à tambour excentré

Dans ce type de hausse, la position du tambour qui est monté sur un axe excentré permet une lecture simple et rapide de la hausse à afficher.

3.2.5 Guidons multiples tournants

Ce système est très peu employé. Le mécanisme d’immobilisation de la plaquette portant les guidons de différentes hauteurs laisse souvent des jeux peu compatibles avec la précision. De plus, sur des armes à canon moyen ou long leur mise en oeuvre est peu aisée.

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3.2.6 Lunette à réticule fixe

Dans les lunettes de pointage les plus simples, on peut avoir un réticule fixe sur lequel une série de hausse est gravée. Mais ces traits noirs situés dans le champ gênent la visée.

3.3 Hausses à organes de visée unique à mouvement circulaire

3.3.1 Hausses circulaires

La rotation de la planche sert à régler la hausse.

Hausses circulaires à secteur : Ce sont des hausses circulaires immobilisées par friction devant un secteur gradué.

- Variante de la hausse à secteur à friction :

Un doigt élastique s’enfonce dans les crans du secteur (hausse à secteur à l’italienne).

Hausses circulaires à curseur

Hausses circulaires à curseur positif :

Le curseur a un mouvement rectiligne sur le pied de hausse et commande la hausse par la forme spéciale de la rainure de la planche de hausse.

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Hausses circulaires à curseur d’arrêt :

1ère solution : le cran d’arrêt de curseur est porté par la planche de hausse.

2ème solution : le cran d’arrêt de curseur est porté par le pied de hausse.

Hausses circulaires à rampes :

Les rampes peuvent avoir la forme d’une courbe spéciale et le curseur a alors un verrou à poussoir qui l’immobilise sur la planche de hausse (hausse à rampe).

Hausses circulaires à gradins :

Le pied de hausse se présente comme une suite de gradins sur lesquels le curseur peut se reposer successivement. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire d’avoir un verrou de curseur. Un simple ressort frein suffit.

Hausses circulaires à tambour : L’inconvénient des hausses précédentes est la difficulté de lecture des graduations qui sont sur le coté du pied de hausse ou sur le dessus de la hausse ou du pied de hausse.

L’utilisation d’un tambour à axe horizontal ou vertical sur lequel les graduations se présentent directement à la vue du tireur permet d’avoir une lecture immédiate.

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1ère solution : la hausse à tambour de rabattement qui a un ressort de soulèvement et se termine par un talon en équerre.

2ème solution : la hausse à tambour de soulèvement qui a un ressort de rabattement et s’appuie directement ou non sur une came en spirale du tambour.

3.3.2 Hausses à soulèvement circulaire

Cet ancien système de hausse fait se déplacer une planche circulaire sur un arc de cercle de centre non matérialisé.

A cet ancien système a été adapté un tambour permettant une lecture plus facile et bloqué par un cliquet à ressort. Ce cliquet entraîne le déplacement de la planche de hausse par un pignon denté.

3.3.3 Hausses par rotation de l’ensemble de la ligne de mire

Ce système de hausse s’applique aux lignes de mire à lunette à réticule fixe. On peut commander la hausse par un tambour gradué.

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3.4 Hausses à organes de visée unique à mouvement rectiligne

3.4.1 Hausses à soulèvement vertical

Les hausses à soulèvement vertical comportent une planche de hausse rectiligne, coulissant dans un logement vertical de la boîte de culasse ou d’un bâti support. L’œilleton ou le cran de mire est à l’extrémité supérieure de la planche.

3.4.2 Hausses verticales à curseur

La hausse est une planche rabattable au repos et perpend iculaire à l’axe du tube au moment du tir. Cette planche est évidée et parcourue par un curseur qui porte l’organe de visée.

3.4.3 43 - Hausses obliques à curseur :

Ces hausses sont une évolution des hausses verticales à curseur. La planche est très inclinée et un curseur portant l’organe de visée peut s’y déplacer. Son mouvement affiche la hausse. La pente permet un écartement notable entre les graduations, mais celles-ci ne sont pas visibles directement par le tireur.

Curseur commandé par une vis Curseur commandé directement à la main

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3.5 Hausses mixtes

Il est fréquent de rencontrer sur une même arme plusieurs systèmes de hausse que l’on utilise chacun dans une gamme définie de hausse.

4 Précision, réglage et protection des appareils de pointage à tir direct

4.1 Précision et réglage de l’appareil de pointage

Les qualités essentielles d’un appareil de pointage à tir direct sont la précision et le réglage.

4.1.1 La précision

Elle vient du type et de la fixité de l’appareil de pointage de l’arme, de la longueur de la ligne de mire ou des qualités de la lunette (grossissement, champ de vision, netteté...).

La fixité des organes de visée entraîne un ajustage précis des pièces mobiles (pas de jeu) et une liaison sérieuse du pied de hausse, du guidon ou de la lunette sur des pièces fixes de l’arme. - le guidon : généralement il est monté par queue d’aronde, vis ou soudure sur le canon si celui-ci est fixe. Si le canon est mobile (exemple : MIT CAL 50), le guidon est monté soit sur la partie antérieure de la glissière ou de la boîte de culasse. - la hausse : généralement elle est montée par queue d’aronde, vis, rivetage ou soudure sur des pièces fixes pendant le tir : la boîte de culasse, le boîtier d’alimentation, le couvre-culasse...

Cependant, il existe quelques armes où les organes de visée sont montés sur des parties mobiles : c’est le cas de la quasi-totalité des PA où le cran de mire et le guidon sont montés sur la glissière.

Quant aux lunettes, elles sont fixées à la boîte de culasse par l’intermédiaire d’un support monté à queue d’aronde, immobilisé par un verrou, une vis ...

4.1.2 Le réglage

Suivant les caractéristiques techniques de l’arme, le réglage en direction et en hauteur est effectué en agissant sur le guidon et/ou le cran de mire ou l’œilleton.

Hausse unique de combat (planche de hausse rabattue)

Hausse unique de combat (planche de hausse rabattue)

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4.2 Protection contre les chocs

Les organes de visée sont souvent fragiles car ils sont toujours placés en relief par rapport à la face supérieure ou latérale des armes.

Afin d’éviter le déréglage des armes qui résulte de ces chocs, 2 solutions existent : - soit diminuer la fragilité des organes de visée, - soit protéger ces organes contre les chocs.

4.2.1 Diminution de la fragilité des organes de visée

Cette première solution conduit à des guidons et des systèmes de hausse aussi ramassés et massifs que possible. Souvent, cette condition ne peut être réalisée qu’aux dépens de la facilité d’emploi et de la précision du pointage.

4.2.2 Protection des organes de visée

Cette solution a donné 3 procédés : - la protection proprement dite des organes de visée, - le rabattement des organes de visée pour le transport, - la dépose de l’appareil de pointage.

Protection proprement dite des organes de visée : Ces systèmes de protection sont indépendants de l’organe de visée qu’ils doivent protéger. Ils se montent directement soit sur :

- la boîte de culasse, - le canon, - la grenadière.

Oreilles de protection de la hausse montées sur la boîte de culasse

Oreilles de protection du guidon montées sur le canon

Oreilles de protection du guidon montées sur grenadière

Tunnel de protection du guidon montées sur grenadière

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Ces tunnels sont amovibles et peuvent être supprimés au moment du tir.

4.2.3 Rabattement des organes de visée pour le transport

Cette solution nécessite un montage très soigné pour que l’articulation n’entraîne aucun jeu ou déréglage.

4.2.4 Dépose de l’appareil de pointage

Cette solution concerne les lunettes de pointage qui sont systématiquement démontées pour le transport et sont portées dans des étuis spéciaux en raison de leur fragilité.

La mise en place est assurée par écartement des joues a et b formant ressort.

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4.3 Tableaux récapitulatifs sur les appareils de pointage et les hausses

LES APPAREILS DE POINTAGE

POINTAGE DIRECT

GUIDON+

OEILLETON

GUIDON+

CRAN DE MIRE

COLLIMATEUR LUNETTE

POINTAGE INDIRECT

Par GONIOMETRE

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LA HAUSSE (1)

HAUSSE UNIQUE

Cran de mire et guidon fixes

Oeilleton et guidon fixes

ORGANES DE VISEE MULTIPLE

Hausses àlamelle

Hausses àéquerre

Hausses àtambourexcentré

Guidonsmultiplestournants

Guidonsmultiples

Oeilletonsmultiples

Planches de hausse

verticales

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LA HAUSSE (2)

ORGANES DE VISEE UNIQUEA MOUVEMENT CIRCULAIRE

Hausses circulairesà secteur

Hausses circulairesà curseur

Hausses circulairesà tambour

HAUSSESCIRCULAIRES

HAUSSES A SOULEVEMENT

CIRCULAIRE

HAUSSES PAR ROTATION DE L'ENSEMBLE

DE LA LIGNE DE MIRE

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LA HAUSSE (3)

HAUSSESMIXTES

Particularitésdes LUNETTES

ORGANES DE VISEE UNIQUEA MOUVEMENT RECTILIGNE

Hausses à soulèvementvertical

Hausses verticales à curseur

Hausses obliquesà curseur

Réticulefixe

Déplacementdu réticule

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2. LES ACCESSOIRES A LA PUISSANCE DE FEU

1 La puissance de feu La puissance de feu d’une arme est essentiellement fonction de : - la valeur balistique de sa munition (cet élément sort des limites de ce cours), - la justesse, - la vitesse pratique de tir.

1.1 La justesse

On dit qu’une arme est JUSTE quand elle est à la fois PRECISE et REGLEE.

1.2 La vitesse pratique de tir

1.2.1 Généralités

Si, par exemple, un pistolet mitrailleur a une cadence de 600 coups/minute, il ne peut pas tirer 600 coups en une minute, car le temps réel mis pour tirer ces 600 cartouches devra être l’addition des temps suivants : - temps pour tirer les 600 coups, arrêts déduits, - temps de décrochage et de mise en place de 20 boîtes-chargeurs à 30 cartouches, - temps de réarmement après mise en place de ces magasins, - temps de pointage et de repointage entre les rafales, - temps d’arrêt entre les rafales, repointage déduit, - temps de réduction des incidents de tir.

Le total de ces temps ne saurait être inférieur à 4 minutes.

La vitesse pratique de tir de ce PM est donc de 150 coups minute.

Cette vitesse est un maximum qui ne saurait être soutenu en dehors de périodes très brèves. Lorsque l’action devra se prolonger, le tireur devra augmenter notablement les temps d’arrêt entre les rafales et réduire ainsi la vitesse pratique à 50 coups/minute s’il ne veut pas user prématurément le canon de son arme et en permettre le refroidissement.

1.2.2 Exposé du problème

Pour augmenter la puissance des armes par la vitesse pratique, l’étude s’est portée sur les points suivants : - cadence de tir, - organisation de l’arme en vue de régimes de tir très sévères, - capacité du magasin, - mécanismes de réapprovisionnement rapide, - limitation des incidents de tir et rapidité de leur réduction, - facilité de pointage et limitation du dépointage au tir.

Ces différents moyens sont loin d’être indépendants les uns des autres.

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Par exemple, de très hautes cadences entraînent fréquemment un dépointage notable pendant la rafale, sans compter une consommation de munitions qui peut être sans rapport avec le but recherché.

En outre, les procédés qui permettent ces très hautes cadences nécessitent l’emploi de mécanismes fragiles et délicats d’où des risques d’incidents de tir fréquents, des ruptures de pièces...

En conclusion, une grande vitesse pratique nécessite une cadence moyenne qui peut être obtenue par l’utilisation de mécanismes ralentisseurs de cadence. Ceci permet : - de réduire les incidents de tir, - de prolonger la longueur de la rafale, - d’éviter l’utilisation de magasins complexes et de capacité exceptionnelle entraînant des temps de réapprovisionnement tels que cette capacité n’est plus rentable.

2 La cadence de tir

2.1 Cadence de tir des armes à répétition

La cadence de tir des armes est l’inverse du temps de fonctionnement qui s’écoule entre 2 coups successifs sans réapprovisionnement de magasin ni incident de tir. Dans une arme à tir continu ce temps est fait de 3 parties : - arrêt des parties mobiles pour le tir proprement dit, - mouvement de ces pièces vers l’arrière, - mouvement de ces mêmes pièces vers l’avant.

Si cette arme est à répétition, il faut ajouter le temps mort qui s’écoule entre le départ du coup et le début de la manipulation du levier, et celui qui s’écoule après le verrouillage et la remise en joue.

Dans ce type d’arme, la cadence de tir est donc très variable puisqu’elle dépend, pour beaucoup, du tireur.

2.2 Cadence de tir des armes à tir continu

Dans les armes à tir continu, la cadence de tir dépend surtout de 3 temps élémentaires qui peuvent être étudiés séparément : - le temps de tir, - le recul des parties mobiles, - le retour de ces mêmes parties mobiles.

2.2.1 Le temps de tir

Il comprend : la percussion + le développement des pressions + déplacement du projectile dans le canon + l’abaissement des pressions.

Ce temps de tir est toujours très bref : de l’ordre du millième de seconde. On ne peut donc guère agir sur lui que par la variation de la longueur du canon et la vitesse du projectile.

Mais ces éléments ont un effet sur la vitesse initiale, donc sur la balistique extérieure de l’arme.

2.2.2 Le recul des parties mobiles et leur retour en avant

Le recul peut commencer plus ou moins tôt. Si dans une arme à culasse non calée il commence dès le début du développement des pressions dans le canon, il peut, dans une arme à culasse calée,

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commencer un peu avant l’abaissement des pressions (arme mixte) ou même attendre plus ou moins longtemps après la sortie du projectile hors du canon (arme à recul de l’ensemble canon-culasse, arme à détente des gaz à la bouche).

Suivant que l’évent est plus ou moins prés de la chambre, ou que le recul du canon est plus ou moins limité, le recul des parties mobiles se fera plus ou moins tôt (différence de l’ordre du millième de seconde).

L’effet de ces éléments sur la cadence de tir est très faible.

Par contre, la vitesse des mécanismes (mouvements avant et arrière) sera importante si l’arme a :

- un moteur puissant, - des parties mobiles de faible masse et sans trop de frottement, - des parties mobiles ayant une course réduite au minimum, - un ressort récupérateur puissant permettant : - un arrêt rapide des parties mobiles, - un retour en avant à grande vitesse de ces mêmes parties mobiles.

2.3 Réduction des frottements dus à l’extraction

Dans le fonctionnement d’une arme, la résistance de frottement la plus grande provient de l’extraction. Elle est d’autant plus importante que le déplacement de l’étui dans la chambre se fait alors que les pressions ne sont toujours pas tombées.

Dans les armes à moteur mixte et surtout dans les armes à culasse non calée, les déplacements de l’étui sous hautes pressions sont notables et les frottements de l’étui dans la chambre sont très importants. Ils limitent la vitesse maximum des parties mobiles.

Mit. De 7,5 mm Mle 34. cadence : 1200 coups/minute

(Course des parties mobiles : 94 mm)

Mit. De 7,5 mm Mle 31. cadence : 500 coups/minute

(Course des parties mobiles : 136 mm)

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Pour réduire ces frottements on peut soit : - canneler la chambre, - huiler les étuis avant le tir, - huiler les étuis au moment de l’introduction, à l’aide d’une pompe mue par les parties mobiles ou

par l’étui lui-même.

2.4 Réduction des frottements dus aux mécanismes

Les transformations de mouvements dans une arme automatique entraînent de nombreux frottements des mécanismes qui se déplacent les uns sur les autres. Pour limiter ces frottements des galets de roulement ont été montés sur les pièces en contact de certaines armes à très grande cadence de tir.

2.5 Amortisseur-accélérateur

Quand le moteur d’une arme est puissant et que les parties mobiles sont lancées à très grande vitesse, si l’on ne veut pas avoir une course très supérieure aux nécessités de l’alimentation, il faut un récupérateur d’énergie en rapport avec la puissance du moteur.

Un ressort de très faible course mais extrêmement puissant nommé « amortisseur-accélérateur » est placé sur le parcours des parties mobiles. Il arrête les parties mobiles alors qu’elles sont animées d’une grande vitesse et les relance vers l’avant à une vitesse voisine de celle qu’elles avaient au moment du choc.

Le ressort récupérateur devra entretenir cette vitesse, malgré les frottements et l’énergie demandée par les mécanismes auxiliaires.

L’amortisseur-accélérateur augmente la cadence de l’arme en limitant la course des parties mobiles au strict minimum.

Il peut être monté en permanence ou être effaçable.

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2.5.1 Amortisseur-accélérateur permanent

2.5.2 Amortisseur-accélérateur effaçable

Sans amortisseur et avec une grande course des parties mobiles, on obtient une cadence normale.

Avec l’amortisseur-accélérateur monté et une course réduite des parties mobiles, l’arme donne une cadence plus rapide.

3 Les ralentisseurs et régulateurs de cadence

3.1 Généralités

Si la cadence d’une arme est trop élevée pour les besoins des utilisateurs ou pour l’organisation du canon, on ne peut agir de façon notable que sur la durée de déplacement des parties mobiles.

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3.2 Augmentation de la course des parties mobiles

Dans l’exemple ci-dessus, la course de la culasse de cette arme atteint 230 mm alors que l’alimentation et l’armé se contenteraient de 80 mm. Sa cadence de tir est de 640 coups minute. Si la course de la culasse est réduite au strict minimum : 80 mm, la cadence de tir atteint 2 000 coups minute.

Pour limiter cette cadence, l’arme a donc été organisée de façon que la culasse recule largement dans la crosse. Cette solution, commode dans cette arme, serait encombrante dans une arme plus puissante.

3.3 Ralentisseurs de cadence

Ils ont pour but de retenir, avec une gâchette, les parties mobiles pendant un temps très bref.

Une masselotte, en position normale, maintient effacée une gâchette automatique. Quand le piston arrive en fin de course, il rencontre la masselotte et la chasse en arrière. La gâchette libérée accroche le piston.

La masselotte, sous l’effet de son ressort, revient en avant et efface la gâchette automatique. Le piston repart en avant après avoir effectué un arrêt de l’ordre du 1/100 de seconde.

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3.4 Régulateurs de cadence

Les régulateurs de cadence appliquent les mêmes procédés que les ralentisseurs mais ils sont réglables. Le tireur peut modifier la course ou la durée de l’arrêt des parties mobiles, ou l’importance du travail supplémentaire demandé.

4 Organisation des armes en vue des régimes de tir sévères

4.1 Généralités

Si l’on veut conserver un capacité de tir1 appréciable, il convient de limiter l’échauffement du canon. Il faut donc organiser celui-ci de façon qu’il soit maintenu à une température admissible en organisant l’évacuation de l’excès de chaleur.

Divers solutions existent :

- refroidissement à air, - refroidissement par manchon d’eau, - refroidissement par injection d’eau.

Il est également possible de doter l’arme de plusieurs canons utilisables successivement. Cet échange suppose une organisation de montage et de démontage du canon très rapide.

4.2 Refroidissement à air

Ce système consiste à évacuer dans l’atmosphère l’excès de calories accumulées dans le canon. Trois solutions se rencontrent :

4.2.1 Canons étoffés

Cette solution consiste à avoir des canons très étoffés, donc très longs à chauffer. Bien que par leur diamètre extérieur important ils aient une surface de contact avec l’air assez grande, leur refroidissement est lent.

Ils ne peuvent donc subir un régime de tir sévère que pendant un temps assez limité.

1 La capacité de tir d’un canon est le nombre de cartouches qu’il peut tirer, en régime maximum, sans une usure susceptible de diminuer ses qualités balistiques.

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4.2.2 Radiateurs à ailettes

La surface de contact avec l’air est augmentée en entourant d’ailettes des canons étoffés.

Les ailettes sont :

- soit grandes et limitées au tonnerre, - soit petites et étendues à tout le canon,

Ces derniers types d’ailettes sont le s plus efficaces mais leur usinage est plus long et plus cher.

4.2.3 Circulation d’air

Le but est d’augmenter l’efficacité des ailettes en les baignant dans un courant d’air.

Pour cela, le canon est entouré d’un radiateur en aluminium à grandes ailettes disposées longitudinalement tout le long du canon. Un manchon entoure le radiateur, se prolonge en avant du canon et sert en même temps de cache flamme

Le rôle essentiel de ce manchon est de former une sorte de trompe dans laquelle les gaz projetés en avant, derrière le projectile, font un appel d’air de l’arrière vers l’avant, léchant les ailettes et assurant un refroidissement effectif.

4.3 Refroidissement par manchon d’eau

Le principe consiste à obliger le canon, très léger, à baigner dans de l’eau contenue dans un récipient entourant le canon sur toute sa longueur. Ce récipient est appelé manchon.

Le procédé est relativement efficace mais le manchon d’eau est relativement lourd, vulnérable au feu et au gèle (en hiver l’eau doit être remplacée par un liquide spécial).

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En cas de tir prolongé, il y a ébullition et nuage de vapeur très repérable qui demande des précautions particulières.

Par ces inconvénients, le refroidissement par manchon d’eau est abandonné.

Ce système se regroupait en 2 grandes familles : - manchon d’eau sans circulation, - manchon d’eau avec circulation.

4.3.1 Manchon d’eau sans circulation

Le manchon a un orifice de remplissage et un orifice de vidange qui sont fermés par des bouchons à vis avec joints. De plus il possède un orifice perme ttant l’évacuation de la vapeur.

4.3.2 Manchon d’eau avec circulation

Le manchon de ce type a 2 tuyaux souples qui le relient à un réservoir d’eau et une pompe actionnée par un servant. Cette circulation continue d’eau entraîne la vapeur d’eau si elle se produit.

Ce procédé particulièrement efficace est lourd, encombrant, très fragile et demande une quantité importante d’eau souvent difficile à trouver sur le champ de bataille.

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4.4 Refroidissement par injection d’eau

Cette solution a été appliquée à des mitrailleuses Mle 31 de forteresse : à chaque coup il y a une injection d’eau dans la chambre.

Cette injection est réalisée par le montage d’une pompe aspirante et refoulante montée en amortisseur de culasse.

4.5 Echange rapide des canons

L’échange rapide des canons étoffés à ailettes ou non, est la solution moderne de refroidissement. Il permet un régime de tir « dur » pendant un laps de temps limité que l’on peut prolonger par un changement de canon.

La méthode utilisée pour un échange rapide de canon dépend du système de fixation de ce dernier. Dans certaines de ces armes, la manipulation du canon chaud nécessite des gants spéciaux, d’autres possèdent une poignée en bois que le servant peut toucher sans risque de brûlure. Enfin, dans d’autres armes le démontage du canon chaud peut se faire sans toucher à celui-ci qui, après déverrouillage, tombe par son propre poids.

4.5.1 Canon fixé par une pièce de liaison à filets interrompus, complétée par un guide cylindre

Le montage et le démontage du canon ne demandent, après effacement d’un verrou de canon, qu’un sixième de tour du canon et une translation.

Ce procédé applique au canon le système de fermeture des culasses à rabattement.

4.5.2 Canon fixé par une pièce de liaison à filets interrompus

Il suffit de faire tourner d’un huitième de tour la pièce de liaison. Le canon est alors libre et peut être dégagé par un simple déplacement vers l’avant.

Ce procédé applique au canon le système de fermeture des culasses par bague verrou.

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4.5.3 Canon fixé par un manchon de canon

Après armement des parties mobiles et déverrouillage de la charnière, ce manchon peut tourner autour d’un axe parallèle à l’axe du canon. Après un demi tour, le manchon laisse sortir le canon parallèlement à la boîte de culasse.

Ce procédé applique au canon le système de fermeture des culasses à tabatière.

4.5.4 Canon fixé par 2 guides dans le manchon

Après armement des parties mobiles et déverrouillage d’un de ces guides, le canon peut pivoter autour d’un axe vertical. Le guide entraîne le canon qui sort en biais sur le coté.

Ce procédé applique au canon le système de fermeture des culasses-béquilles.

4.5.5 Canon fixé par une série de tenons

Ces tenons sont immobilisés à l’arrière dans des crans correspondants de la glissière par un verrou de canon, et à l’avant par 2 rainures du manchon. Après effacement du verrou, l’arrière du canon se soulève et se dégage des crans de la glissière. Une poussée vers l’avant dégage l’avant des rainures. Le canon est libre.

Ce procédé, peu différent du précédant, applique au canon le système de fermeture des culasses-béquilles.

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5 Mécanismes de réapprovisionnement rapide

5.1 Introduction

Les temps : - de remplissage du magasin épuisé (magasin faisant partie intégrante de l’arme) - de décrochage du magasin indépendant de l’arme, - de mise en place d’un nouveau magasin garni à l’avance, - de la durée de réarmement pour un nouveau tir,

sont souvent notables et leurs effets sur la vitesse pratique de tir sont importants.

Beaucoup d’armes ont donc des mécanismes particuliers destinés à maintenir l’armé en fin de magasin, et certaines sont même munies d’un dispositif de décrochage, d’abandon ou d’éjection du magasin vide.

5.2 Garnissage ou mise en place des magasins

La rapidité de remplissage d’un magasin faisant partie intégrante de l’arme est essentiellement fonction du type de magasin.

Les magasins à chargeur non introduit sont remplis rapidement par l’emploi de lames chargeurs tant que le magasin à une faible capacité (5 ou 10 cartouches).

Toutes les boîtes chargeurs et les chargeurs introduits se mettent facilement à poste, et s’accrochent automatiquement par un crochet à ressort qui est muni d’un bouton ou d’un poussoir qui permet la libération à la main du magasin.

Les bandes se placent sur l’arme soit en ouvrant le couvercle de la boîte de culasse (ce qui découvre le couloir d’alimentation), soit en les engageant directement dans le couloir par l’intermédiaire d’une tirette.

5.3 Maintien de l’arme en fin de magasin

Afin de ne pas à avoir à réarmer l’arme après remplacement du magasin indépendant de l’arme ou pour regarnir un magasin faisant partie intégrante de l’arme, il a été placé un arrêtoir qui arrête les parties mobiles en une position plus en arrière que le début de l’introduction;

Cet arrêtoir est toujours commandé par le magasin, mais il peut être porté par celui-ci ou par la boîte de culasse.

5.3.1 Arrêtoir porté par le magasin

L’arrêtoir est solidaire du transporteur. Lorsque le magasin est épuisé, l’arrêtoir fait saillie sur le parcours de la culasse et arrête celle-ci.

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5.3.2 Arrêtoir porté par la boîte de culasse et commandé par le magasin

L’arrêtoir fait saillie sur le parcours du transporteur. En fin de magasin, le transporteur refoule l’arrêtoir qui comprime son ressort et se place devant la culasse ou la pièce de manœuvre.

5.4 Indicateur de chargement

Attention, ce n’est pas une sûreté mais un moyen de contrôle.

Comme la sûreté de chargeur, l’indicateur de chargement cherche à éviter l’accident dû à l’imprudence du tireur qui croit son arme non chargée.

L’indicateur peut faire son mouvement par rotation sur le dessus de la culasse ou par translation à l’arrière de la culasse.

6 Réduction des réactions dues au tir Les réactions dues au tir sont de 2 sortes : - les réactions sur le canon au départ du coup, - les trépidations dues aux mouvements soudains et aux arrêts brusques des parties mobiles.

6.1 Les réactions sur le canon au départ du coup

Elles sont dues : - à l’action des gaz sur la culasse, - au relèvement.

6.1.1 L’action des gaz sur la culasse

Elle se traduit par une projection de l’arme entière vers l’arrière : c’est le recul de l’arme.

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6.1.2 Le relèvement

Il résulte du fait que lorsqu’une arme est pointée, l’axe du canon ne passe que très rarement par le point d’appui E.

Au départ du coup, la force de recul R se décompose en 2 forces :

- une force « d » suivant « OE », - une force « n » perpendiculaire à « OE ».

La force « n » tend à faire tourner l’arme autour du point d’appui « E » : c’est le relèvement.

L’angle α,formé par l’axe de la crosse et l’axe du canon, est appelé angle de couche.

L’existence de cet angle crée un couple de force appelé couple de pointage.

6.2 Les trépidations

Elles sont dues aux réactions des parties mobiles sur la boîte de culasse ou sur le canon.

a) Au mouvement arrière : - choc des parties mobiles sur la face arrière de la boîte de culasse.

b) Au mouvement avant :

- choc des parties mobiles sur la tranche postérieure du canon, - réaction de la culasse sur l’une des 4 faces de la boîte de culasse dans le cas d’un système de verrouillage dissymétrique de cette culasse.

6.3 Réductions des réactions sur le canon au départ du coup

Dans une arme à tir continu, ces réactions déterminent sur l’épaule du tireur une action qui n’est pas comparable à celle produite par le tir coup par coup. La vitesse de succession des coups est en effet très grande et, de ce fait, le tireur n’a pas la sensation d’une répétition de chocs sur l’épaule mais la sensation d’une poussée continue.

Afin d’atténuer ces réactions, on va chercher à diminuer : - le recul, - le couple de pointage en :

- diminuant l’angle de couche, - compensant le relèvement.

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6.3.1 Diminution du recul:

On atténue le recul des armes par l’emploi des freins de bouche dont le principe de fonctionnement est le suivant :

- - la détente des gaz à la bouche est utilisée pour réaliser le « lancer » vers l’avant du bâti ou du canon de l’arme au moment du départ du coup. Le mouvement résultant de l’action du recul dirigé vers l’arrière et de l’action du « lancer » dirigé vers l’avant sera la somme algébrique de ces 2 mouvements. Il y aura donc freinage du mouvement de recul initial. - Dans le principe dit à « aube », présenté ci-dessous, l’action des gaz sur la paroi antérieure (aube) du frein de bouche se traduit par une force tendant à ramener, pendant un temps très court, la masse reculante de l’arme dans le même sens que le projectile. Il y a diminution de la vitesse de recul.

Dans un tel frein de bouche les gaz sont en partie réfléchis vers l’arrière. Si dans les armes à canon long cette réflexion des gaz est sans grande importance, il n’en est pas de même dans les armes à canon court. En effet, dans ce cas les gaz chauds et les particules de poudre qu’ils entraînent peuvent atteindre le visage avec plus ou moins de violence.

Pour remédier à cet inconvénient, un frein de bouche organisé de manière différente a été mis au point. L’appareil comporte 4 ouïes symétriques 2 à 2 par rapport au plan de tir.

La paroi qui sépare les ouïes antérieures des ouïes postérieures est un tronc de cône dont la petite base est dirigée vers l’arrière. La surface de « l’aube » qui reçoit le choc des gaz est usinée de façon à ce que la réflexion de ces derniers soit accentuée vers l’arrière.

Dans le FSA MAS 49/56, lorsque la balle a franchi les ouïes postérieures, une partie des gaz est diffusée obliquement vers l’avant par le tronc de cône. Lorsque les ouïes antérieures sont franchies à leur tour, une autre partie des gaz est réfléchie obliquement vers l’arrière par « l’aube ». Ces 2 jets de gaz de direction sensiblement contraire se heurtent et se confondent en un seul courant dirigé perpendiculairement par rapport à l’axe du canon.

D’autre part, l’orientation des ouïes vers le haut donne à ce frein de bouche une action de compensateur de relèvement.

Schéma de principe

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6.3.2 Diminution du couple de pointage

Diminution de l’angle de couche Cette solution s’oppose au relèvement mais présente un inconvénient. Il faut surélever les organes de visée pour que le tireur puisse pointer son arme dans une position normale.

Dans l’arme ci-dessus l’angle de couche, bien que très réduit, existe. Pour limiter l’effet de relèvement qui en découle, le guidage de la culasse se fait dans une direction passant sensiblement par le point d’appui de l’épaule.

Dans certaines armes l’angle de couche est nul.

Compensateur de relèvement :

Le compensateur de relèvement est un prolongement du canon dont la paroi est percée d’ouïes symétriques par rapport au plan de tir.

Après la sortie de la balle, les gaz exercent leur pression dans toutes les directions. Leur action cesse dans les ouïes.

L’absence d’ouïes sur la face inférieure du compensateur entraîne une poussée vers le bas qui s’oppose au relèvement du canon.

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BOURGES – BP 24 18998 AVORD ARMÉES Pnia : 821 181 74 99 – Tél. : 02 48 68 74 99 – Fax : 02 48 68 74 59

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Les renforceurs de recul ont une action comparable à celle des freins de bouche. La paroi fixe de la chambre de détente, solidaire du bâti, reçoit l’action des gaz à la manière de « l’aube » d’un frein de bouche.

Il est a noter que les compensateurs ont toujours un effet de frein de bouche plus ou moins marqué.

6.4 Diminution des trépidations

6.4.1 Généralités

Les trépidations dues à l’arrêt brutal des parties mobiles sur la boîte de culasse sont diminuées par l’emploi d’un amortisseur.

Les réactions résiduelles, y compris celles qui sont dues à un verrouillage dissymétrique, sont amoindries par l’utilisation de supports de tir (affûts, bipieds...).

6.4.2 Amortisseurs des parties mobiles

Amortisseurs à ressort et piston : L’ensemble piston et ressort est logé dans la paroi postérieure de la boîte de culasse (bloc arrière) et reçoit le choc de la culasse.

Une variante de ce système est employée dans les AA NF1. L’ensemble piston et ressort est logé dans la masse additionnelle de l’ensemble mobile.

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Amortisseurs-accélérateurs : (Voir § 2.2.5)

Amortisseurs à coupelle et ressort :

Ce système est logé dans un cylindre débouchant à l’arrière de la boîte de culasse. Le tampon de l’amortisseur s’appuie sur un ressort assez puissant par l’intermédiaire d’une série de coupelles fendues et de cônes de friction.

Quand la partie mobile vient heurter le tampon, il y a compression des cônes et des coupelles entre le tampon et le ressort d’où expansion des coupelles qui frottent sur la paroi du cylindre.

Le choc partiellement amorti par ce frottement est définitivement absorbé par le ressort.

Amortisseurs à tampons plastique :

L’organisation de ce type d’amortisseur est identique à celle de l’amortisseur à piston et ressort, mais le ressort a été remplacé par une série de rondelles en fibre formant tampon plastique.

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Amortisseurs à huile : Ce système se rencontre sur les mitrailleuses US cal. 50 M2 WC pour amortir le recul du canon.

Il se compose d’un cylindre (ou corps d’amortisseur) fermé à l’arrière et obturé à l’avant par un bouchon vissé au travers duquel passe la tige d’un piston.

Le corps de ce piston est percé de 6 orifices de passage d’huile. Un clapet est accolé au piston avec un léger jeu longitudinal par rapport à celui-ci.

Piston et clapet portent sur leur pourtour 2 dégagements circulaires disposés symétriquement et séparés entre eux par des secteurs pleins.

La tige du piston est reliée au crochet d’une pièce solidaire du canon.

Le corps de l’amortisseur est rempli d’huile.

Au départ du coup, le canon recule et transmet son mouvement au piston. L’huile est comprimée. La pression applique le clapet contre le piston dont il obture les orifices. Pour passer de l’arrière vers l’avant, l’huile ne dispose que des dégagements circulaires du piston et du clapet.

La vitesse de recul dépendra de la section de ces dégagements qu’il est possible de faire varier par simple rotation du corps d’amortisseur.

A la fin du mouvement arrière, un ressort de rappel, comprimé pendant le recul, ramène le piston vers l’avant.

L’huile qui se trouve dans la partie avant de l’amortisseur est de nouveau comprimé par le piston. La pression ainsi engendrée repousse le clapet vers l’arrière ce qui permet à l’huile, outre les dégagements circulaires, d’emprunter les 6 orifices du piston. La section de ces orifices est calculée pour ne pas freiner le retour vers l’avant du canon.

Cet amortisseur existe dans la MIT Cal. 5O M2 HB mais il est vide d’huile et le clapet n’existe plus. Seul le ressort assure le travail.