400 fcfa tri-hebdomadaire régional d’informations du nord

12
ENSEIGNEMENTS SECONDAIRES L’ère des vaches maigres pour les proviseurs «Nous avons plus de 20 000 réfugiés disséminés parmi la population» Lire l’interview de Célestin Yandal, maire de la commune de Touboro. P. 4 400 FCFA Tri-hebdomadaire régional d’informations du Nord-Cameroun N°1148 du vendredi 16 novembre 2018 Directeur de la Publication : Guibaï Gatama Livre Abakar Ahamat commet «Ni courtisan, ni flagorneur» P. 7 Yaoundé Dans l’enfer du marché du charbon de Mokolo P. 9 Ngaoundéré 367 élèves de l’Enam formés au Cifan P. 7 Parlement Une loi pour accroitre la sécurité sanitaire des aliments en examen P. 3 P. 3 Élevage 11 millions de petits ruminants à vacciner contre la peste P. 6

Upload: others

Post on 23-Jun-2022

7 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: 400 FCFA Tri-hebdomadaire régional d’informations du Nord

ENSEIGNEMENTS SECONDAIRES

L’ère des vachesmaigres pourles proviseurs

«Nous avons plusde 20 000 réfugiésdisséminés parmila population»Lire l’interview de Célestin Yandal, mairede la commune de Touboro. P. 4

400 FCFA

Tri-hebdomadaire régional d’informations du Nord-Cameroun N°1148 du vendredi 16 novembre 2018

Directeur de la Publication : Guibaï Gatama

LivreAbakar Ahamatcommet «Ni courtisan,ni flagorneur» P. 7

YaoundéDans l’enfer dumarché du charbonde Mokolo P. 9

Ngaoundéré367 élèves de l’Enamformés au Cifan P. 7

Parlement Une loi pour accroitre la sécuritésanitaire des aliments en examen

P. 3

P. 3

Élevage11 millions de petits ruminantsà vacciner contre la peste P. 6

Page 2: 400 FCFA Tri-hebdomadaire régional d’informations du Nord

M e s s a g e L’OE I L DU SAHEL N°1148 du vendredi 16 novembre 20182

Page 3: 400 FCFA Tri-hebdomadaire régional d’informations du Nord

A c t u a l i t éL’OE I L DU SAHELN°1148 du vendredi 16 novembre 2018 3

Par Nadine Njomo

Hier 15 novembre, les ensei-gnants de philosophie célébraientleur discipline. Dans les différentsétablissements du pays, les profsde philo ont échangé sur l’avenirde leur science, mais aussi sur lesdifficultés actuelles que rencon-trent les enseignants, concernantnotamment le manque de maté-riels didactiques dont les consé-quences sont graves. «Nous nesavons plus à quels saints nousvouer. Pour préparer les cours,nous manquons de tout. Lespapiers formats sont inexistants.C’est chaque enseignant qui doitse débrouiller comme il peut pourdes stylos. C’est difficile. Audépart, nous nous sommes dit quela situation allait s’améliorer.Mais elle va de mal en pis. La plu-part des lignes ont été coupées.Aujourd’hui, on célèbre la journéede la philosophie, en principe desfonds devraient être affectés pourl’organisation de cet événement,le transport des élèves et du per-sonnel enseignant comme celui dudépartement du Mayo-Kanidevaient être pris en charge. Maiscela n’a pas été possible, parcequ’il manque des fonds. C’estpénible», explique un proviseur enservice dans l’Extrême-Nord, quia requis l’anonymat.

Notre interlocuteur n’est pas

le seul à se plaindre dans la régionde l’Extreme-Nord et ailleursdans le Septentrion. A preuve,dans la région du Nord, le chape-let des plaintes n’en fini pas d’êtreégrainé. Les cris sont tels que lesproviseurs échangent entre eux etse consolent entre eux, sans pou-voir parler à visages découvertspar crainte de perdre leurs postes.«Si nous parlons à visages décou-verts ; nous savons que le lende-main, Madame Lyonga va nousrelever de nos fonctions. Or, c’estun luxe dont nous ne pouvons nous

permettre, ayant des familles ànourrir. Nous savons tous que lasituation dans laquelle lesEnseignements secondaires setrouve est liée à la mesure prisepar notre ministre le 1er juin2018», confient certains provi-seurs du Nord.

ASSURANCEEn effet, dans la matinée du

1er juin 2018, Nalova Lyonga, laministre des Enseignementssecondaires a signé un protocoled’accord avec les sociétés de télé-

phonie mobile MTN et Orange,ainsi que les entreprises ExpressUnion et Campost, pour le paye-ment électronique des frais descolarité et les frais d’examensdes élèves, pour l’année scolaireen cours. L’objectif de cettemesure visait à «assurer la trans-parence, la sécurité et la traçabi-lité des fonds» pour éradiquer lesdétournements de deniers publics,et réduire la corruption. Sauf que,depuis l’application de cettemesure, le fonctionnement deslycées semble paralysé. Les provi-seurs n’ayant plus accès à certainsfonds prévus pour le fonctionne-ment de certaines lignes. Deslignes arrêtées par la tutelle,depuis belle lurette pour le fonc-tionnement des établissements.«Prenons le cas de l’assurance, àce jour, je puis vous dire avec cer-titude qu’aucun élève del’Extrême-Nord n’est assuré. Etpourtant, dans les frais de scola-rité qu’ils versent, il y a une partréservée à cet effet. Les biblio-thèques par exemple, la ministre adécidé de récupérer cette ligne etcelle de l’assurance pour les gérerà partir du service central. Ce quiest impossible dans les faits»,dénonce un autre proviseur.

De plus, avec le payement desfrais de scolarité par voie électro-nique, «nous ne maitrisons pas lenombre d’élèves qui ont effective-

ment payé. A ce jour, plus de lamoitié des élèves dans les lycéesest insolvables dans l’Extrême-Nord et le Nord. Mais comment leprouver ? Avec les reçus donnéspar Orange, MTN, Express unionou Campost ? C’est impossible, vuque certains sont des faux. On l’adécouvert. Ceci sans occulter ladiminution de la charge des inten-dants. A quoi servent-ils doréna-vant dans les lycées ?», s’insur-gent d’autres proviseurs dans leNord. La situation est d’autantplus dramatique à les croire, quedans les localités éloignées de larégion du Grand-Nord, les direc-teurs de CES et les proviseursmettent la main dans leur salairepour faire fonctionner l’établisse-ment. Ceux qui rechignent à lefaire, se servent dans les caissesdes associations des parentsd’élèves et des enseignants(Apee). Car, la procédure à suivrepour récupérer le moindre sou esttellement longue, qu’elle peutprendre deux à trois semaines. Or,il y a des situations ponctuelles àrésoudre arguent d’autres provi-seurs. Pour certains chefs d’éta-blissements, la décision de laministre est bonne, mais elledevrait la revoir en conservant lepayement des frais d’examens parvoie électronique et en remettantla gestion des frais d’inscription,à leur diligence.

ENSEIGNEMENTS SECONDAIRES. Elle est consécutive à la mesure ministérielle relative au transfert électronique des frais d’inscription et d’examens.

L’ère des vaches maigres pour les proviseurs

Madame. Revoyez votre décision…

Par Yanick Yemga

Les sénateurs examinentdepuis mardi dernier, quatre pro-jets de loi. Le premier est intitulé«loi-cadre sur la sécurité alimen-

taire». Selon l’exposé des motifs,«il a pour objectif de fixer lesprincipes et bases réglementairesrelatifs aux denrées alimentaires,aux aliments pour animaux desti-nés à la consommation humaine

et aux additifs et complémentsalimentaires, en vue d’assurer unniveau élevé de protection de lavie et de la santé des consomma-teurs et de respect de l’environne-ment». Pour le gouvernement,cette loi permettra de mettre enapplication les principes générauxde sécurité sanitaire des alimentsdéfinis par les organisations inter-nationales telles que l’OMS, laFAO, l’OMC et l’Organisationmondiale de la santé animale.

Les pouvoirs publics soutien-nent qu’«au regard des multiplesmanquements observés dans lesystème national de sécurisationsanitaire des aliments, et de lanécessité de garantir la qualitéalimentaire des produits camerou-nais, notamment pour en faciliterl’exportation», l’adoption de cetinstrument juridique s’avèrenécessaire. Ce texte qui com-prend 39 articles répartis en 07chapitres a été préparé notam-ment avec l’appui de la FAO et desprogrammes de coopération.

Le second projet de loi déposésur la table des sénateurs est rela-tif à l’accord de transport aérienentre le gouvernement des États-Unis et le Cameroun. Le gouver-nement sollicite une autorisationparlementaire pour que le prési-dent de la République ratifie leditaccord signé le 16 février 2006.D’après l’exposé des motifs, cetaccord composé de 17 articles,«libéralise l’exploitation réci-proque des services aériens, fixeles règles devant régir l’exploita-tion des liaisons aériennes entre le

Cameroun et les États-Unis».L’article 08 de cet accord stipuleque «les entreprises de transportaérien de chaque partie ont ledroit de créer des bureaux sur leterritoire de l’autre partie, et defaire venir du personnel de direc-tion et de vente, ainsi que le per-sonnel technique, d’exploitation etspécialisé, nécessaires à la fourni-ture du transport aérien».

Le troisième projet de loi estrelatif à la promotion et la pro-tection des investissements entreles gouvernements de laRépublique de Turquie et duCameroun. Le gouvernementsouhaite voir le Parlement auto-riser le chef de l’État à ratifiercet accord signé le 24 avril 2012à Ankara. Selon l’exposé desmotifs qui accompagne ce projetde loi, «l’accord vise à réduire lesfacteurs d’incertitude politiqueset juridiques qui pourraiententraver les activités des inves-tisseurs des deux parties au

Cameroun et en Turquie. Pour cefaire, il applique en matièred’admission et de traitement desinvestissements, la règle du trai-tement national, le principed’équité et de non-discrimina-tion». Par ailleurs, «l’accordintroduit des mesures spécifiqueset concrètes telles l’échange d’in-formations économiques, la faci-litation de la délivrance des per-mis, les échanges de missions depromotion économique et la faci-litation de contacts d’affairesentre le Cameroun et la Turquie».

Le dernier projet de loiconcerne la ratification des amen-dements de la charte del’Organisation de la conférenceislamique (OCI). Le Parlement estinvité à donner une autorisationau président de la Républiquepour ratifier cette charte dont lesamendements ont trait au change-ment de dénomination et à lapériodicité de la tenue des ses-sions de l’OCI.

SÉNAT. Ils concernent notamment la sécurité sanitaire des aliments et le transport aérien entre les États-Unis et le Cameroun.

04 projets de loi en examen

Une séance au Sénat.

Directeur de la PublicationGUIBAÏ GATAMA, Tél. : 699 92 32 70

Conseillers du Directeur de la PublicationDavid WENAÏ, Tél. : 699 92 32 71Francis EBOA, Tél. : 699 10 48 45ALKALI, Tél : 699 83 33 06

Chargé de MissionJuste Martial ZAMEDJO, Tél. : 697 20 12 05

Directeur de l’EditionDamien KIDAH, Tél. : 675 24 99 59

Rédacteur en chefGUIBAÏ GATAMA

Coordonnateur de la rédaction :Yanick YEMGA, Tél. : 697 95 63 67

Coordonnateurs adjoint de la rédaction :Nadine NDJOMO , Tél. : 697 20 80 82Bertrand AYISSI

Secrétaire de rédaction :Francky Bertrand BENE, Tél. : 677 12 06 41

Chefs de Rubriques :Politique et Actualité : Yanick YEMGA Economie et Vie des entreprises : Brice R. MBODIAM, Tél. : 696 63 06 63Santé : Olive ATANGANA, Tél. : 699 36 43 03Culture et Sport : EBAH ESSONGUESHABBA, Tél. : 696 07 75 24 Tribunal : Florette MANEDONG, Tél. : 694831773Environnement : Jean AREGUEMA Société : Bertrand AYISSI Reportage et Education : Nadine NDJOMO

RédactionRaoul GUIVANDA, Yvonne SALAMATOU,Florette MANEDONG, AbdoulkarimHAMADOU, Hamadou BAYAM, ABAKACHI,Marie Lucie AYAKA.

Agence de l’AdamaouaChef d’Agence : Bertrand AYISSI, Tél. : 696 32 26 35

Agence de l’Extrême-Nord Chef d’Agence : Jean AREGUEMA,Tél. : 695 08 69 88

Agence du Nord Chef d’Agence : David MARTIN, Tél. : 675 41 73 50Coordonnateur :Innocent YOUDA, Tél. : 655 74 18 42

Agence de Douala :Chef d’Agence : ALKALI, Tél. : 699 83 33 06

CollaborationIssa BATAN, Dominique M. MODO, Douworé OUSMANE, LIKAMATA, Aliou DJARIDA, WASKIRANG

ChroniqueursMOHAMADOU TALBABANA BARKA

InfographieDamien KIDAHJuste Martial ZAMEDJO

CaricaturesJean Aimé ESSAMA (J@imes), Tél. : 699 59 87 82

Responsable des Abonnements et de la maintenance :

Lazare KALDAPA VETCHE, Tél. : 674 99 40 71

Responsables du suivi administratif : Pierre Célestin OLINGA, Tél. : 674 58 86 30Nadège BIMOGO, Tél. : 696 70 31 49

ImprimerieMACACOS - Tél. : 679 06 32 39

Trihebdomadaire régional d’informations du Nord-Cameroun Autorisation N°00019/RDDJ/J06/BASCSiège : Yaoundé - Tél. : 243 57 99 11

E-mail : [email protected] / [email protected]

Page 4: 400 FCFA Tri-hebdomadaire régional d’informations du Nord

A c t u a l i t é L’OE I L DU SAHEL N°1148 du vendredi 16 novembre 20184

Propos recueillis par F. M.

Comment comprenez-vous le programme dedéveloppement économiqueet social des villes secon-daires exposées à des fac-teurs d’instabilité enabrégé Prodesv ?Le Prodesv est un pro-

gramme qui arrive à pointnommé en ce sens que,Touboro est une ville exposéeà des facteurs d’instabilité, àcause de sa proximité avec larépublique centrafricaine, etla république du Tchad. Maisbeaucoup plus, Touboro estconfronté à l’accueil des réfu-giés de la Centrafrique, dû àla crise politique.

Combien de réfugiéscompte actuellement lacommune de Touboro ?La commune de Touboro,

contrairement aux autreslocalités qui accueillent lesréfugiés, compte plus de 20000 réfugiés, disséminésparmi les populations. Lacommune n’ayant pas decamps comme à GarouaBoulaï ou Minawao. Doncnous comptons un peu plus de20 000 réfugiés.

Qu’entendez-vous faireconcrètement face aux dif-férentes crises et assurer ledéveloppement socio-éco-nomique de votre communetel que souhaité par le pro-gramme ?Les moyens et ressources

de la commune étant limités,nous disons d’abord merci augouvernement de la répu-blique, par le biais de cesconventions qui viennentd’être signés, dont notre com-mune a eu le privilège d’être

parmi les 15, sur les 360 com-munes du Cameroun. Cefinancement arrive à pointnommé, parce qu’il va nouspermettre de développer desinfrastructures scolaires dansun premier temps. Parce que,les réfugiés qui sont dansnotre commune, en majoritédes enfants d’âge scolaire. Etdans nos classes, les effectifssont passés du simple au tri-ple. Nous en avons même quis’asseyent à même le sol. Etpour ceux qui sont d’âgeextra-scolaire, nous devons lesencadrer et ceci nécessite lacréation d’activités généra-trices de revenus.

Pouvons-nous avoir uneidée de la quote-part quivous a été attribuée del’enveloppe globale ?La quote-part attribuée à

la commune de Touboro est de630 millions. Qui seront exé-cutés de 2019 à 2024. Pour

l’exercice 2019, nous aurons120 millions.

Célestin Yandal, maire de la commune de Touboro.

«Nous avons plus de 20000 réfugiés disséminés parmi la population»

Par Florette Manedong

L’amphi 300 du ministèrede l’Économie, de laPlanification et del’Aménagement du territoire(Minepat) a abrité la signaturede 03 conventions, relatives àla mise en place et aux finan-cements du programme dedéveloppement économique etsocial des villes secondairesexposées à des facteurs d’in-stabilités (Prodesv) au titre duprogramme indicatif national— 11ème FED, d’un montantde 20 000 000 euros, soit 13119 140 000 Fcfa. D’abord laconvention de délégation,signée entre le chef de déléga-tion de l’Union européenneHans Peter Schadeck d’unepart, et Thorsten Waibel,chargé de projet principal,représentant la KFW d’autrepart. Ensuite, le contrat definancement, entre AlamineOusmane Mey, ministre del’Économie, de la Planificationet de l’Aménagement du terri-toire (Minepat) et la KFW, etenfin, la convention séparéeentre Philippe Camille Akoa,Directeur général de Fondsspécial d’équipement et d’in-tervention intercommunal(Feicom), le Minepat et laKFW.La cérémonie y relative

s’est tenue le mardi 13 novem-bre 2018, présidée par leMinepat et l’ambassadeur,chef de délégation de l’Unioneuropéenne au Cameroun. LeProdesv est élaboré par leFeicom avec l’appui de laKFW et va essentiellement sedéployer dans les communes

impactées par les facteursd’instabilité. Il s’agit demanière spécifique des zonesd’accueil de réfugiés, de dépla-cés internes et d’autresmigrants. Le programme visela prévention des risquesd’éclatement de conflitssociaux du fait de la pressionsur les ressources disponibles,la cohabitation des popula-tions autochtones et migrants.Le dispositif, financé par

l’Union européenne et qui sera

mis en œuvre pendant 72 mois(06 ans) par la KFW o traversune délégation de gestion parl’UE, et le Feicom pour unemise en œuvre effective,concerne 15 communes de 5régions. Mogodé, Mozogo,Kai-Kai dans l’Extrême-Nord ;Baschéo, Madingring, Touborodans le Nord ; Djohong,Meiganga, Ngaoui dansl’Adamaoua ; Kentzou, Kette,Bétaré-Oya, Garoua-Boulaï àl’Est et Campo et Mintom

dans le Sud. L’objectif globaldu projet étant de renforcer lastabilité régionale et une meil-leure gestion des migrationsau Cameroun. Il est attendu desdites com-

munes à terme, la promotiondu développement socio-écono-mique des villes secondairesqui sont construites, exploi-tées, entretenues de façondurable et utilisées par lespopulations des communautéshôtes et des migrants à travers

la construction des infrastruc-tures publiques ; la créationdes emplois et des opportunitésd’entrepreneuriat local en lienavec la construction, l’exploi-tation et l’utilisation des infra-structures réalisées dans cesvilles secondaires ; mais aussi,le renforcement des compé-tences professionnelles desréfugiés, déplacés internes etautres migrants ainsi que deleurs communautés hôtes,entre autres.

DÉVELOPPEMENT LOCAL. 03 conventions relatives au financement ont été signées mardi dernier à Yaoundé.

09 communes du Septentrion bénéficiaires

Le Minepat et ses partenaires.

Page 5: 400 FCFA Tri-hebdomadaire régional d’informations du Nord

A c t u a l i t éL’OE I L DU SAHELN°1148 du vendredi 16 novembre 2018 5

Par F.M

De nos jours, la tendancemondiale est aux petitesfamilles. Cela traduit la libertéde la population en matière dereproduction. Les familles et lesindividus décidant du nombred’enfants qu’ils désirent et dumoment opportun pour cela.L’absence de cette liberté dechoix peut empêcher les rêves etles aspirations de plusieurs cou-ples et individus de se réaliser.C’est ce qui ressort du rapportsur l’état de la population mon-diale 2018, intitulé «le pouvoirdu choix : les droits reproductifset la transition démogra-phique», publié par le fonds desNations unies pour laPopulation (Unfpa), l’agencedes Nations Unies pour la santésexuelle et reproductive le 17octobre dernier.C’est dont pour sa prise en

compte par les autorités, lesadministrations et toutes lesparties prenantes du secteur dedéveloppement au niveau natio-nal, que le ministre déléguéauprès du ministre de la

Planification, de l’Economie etde l’Aménagement du territoire(Minepat) en charge de la plani-fication, Paul Tasong, a procédéhier à l’hôtel Hilton de Yaoundé,au lancement dudit rapport.Ceci en présence de la représen-tante de l’Unfpa, Siti BatoulOussein et de trois autres mem-bres du gouvernement, notam-ment le ministre desEnseignements secondaires(Minesec), le ministre del’Education de Base (Minedub)et le ministre de la Promotion dela Femme et de la Famille(Minproff).Selon le rapport, la décision

de la composition d’une familleet le progrès économique etsocial, sont intimement liés.C’est que, pour fonder unefamille, l’on devrait s’assurer dela jouissance des droits indivi-duels de chaque enfant, quifavorise l’épanouissement deceux-ci. Alors, lorsque ces droitssont réprimés, les populationspeinent à s’épanouir pleinement,ce qui entrave les progrès écono-miques et sociaux. C’est quequ’a voulu dire le ministre délé-

gué auprès du Minepat encharge de la planification, enprécisant qu’il est «question des’assurer que, ceux qui prennentla décision de procréer, doiventpouvoir prendre cette décisionen toute liberté et en toute sou-veraineté. Mais, avant toutechose, il faudrait s’assurer qu’ona les moyens de pouvoir accom-pagner cette décision. Nousconstruisons une nation et laressource la plus importante envue de l’émergence duCameroun, c’est la ressourcehumaine. Et il faudrait que cetteressource humaine soit de qua-lité, et que les enfants que nousprocréons ne soient pas descharges sur le chemin de l’émer-gence, mais plutôt de vraies res-sources pouvant contribuer àatteindre l’émergence».Pour la représentante de

l’Unfpa, «c’est un rapport quiparle du pouvoir du choix, lesdroits reproductifs et la transi-tion démographique, qui a uneimportance dans le pays, dans lamesure où nous avons desaspects très important, qui onttraits à la promotion de la

femme, à la promotion desjeunes, et leur accès à des ser-vices, des informations, et deproduits de contraceptionmoderne pour leur permettre defaire le choix sur le moment deconstituer leur famille, d’avoirdes enfants, leur nombre et lerythme». Pour donc faire decette liberté de choix une réa-

lité, les pouvoirs publicsdevraient selon le rapport, privi-légier l’accès universel à dessoins de santé reproductive dequalité, et notamment à descontraceptifs modernes, maisaussi améliorer l’éducation, endispensant notamment une édu-cation à la sexualité adaptée àl’âge des élèves, entre autres.

DÉVELOPPEMENT SOCIAL ET ÉCONOMIQUE. Une cérémonie y relative s’est tenue mardi dernier à Yaoundé.

Le rapport sur l’état de la population mondiale 2018 lancé

les officiels àla fin de la cérémonie.

RÉACTIONS

Propos recueillis par F.M.

Aujourd’hui, nous avons signé uneconvention qui va accompagner 15 com-munes. Ces 15 communes vont bénéficierde manière globale, d’une envelopped’un peu plus de 13 milliards Fcfa,l’équivalent de 20 millions euros. Dansle but de les accompagner à la construc-tion des infrastructures dans l’améliora-

tion de leur capacité à générer des reve-nus, dans la formation et l’accompagne-ment des opérateurs économiques. Ceciest en direction des villes secondaires quisont exposées aux vulnérabilités quenous connaissons. Celles-ci sont liées àl’instabilité dans les pays voisins avec unafflux de réfugiés dans nos collectivitésterritoriales, dans nos communes. Il estimportant que ces populations hôtes, enmême temps que les réfugiés, bénéficientdu soutien de l’Etat et de nos parte-naires. C’est ce que l’Union européennevient de faire à travers une délégation deressources, à travers la KFW qui sera ladélégatrice, et l’agence d’exécution serale Feicom. Et nous voulons relever quecette opération rentre en droite ligneavec la politique de décentralisation quifait des communautés décentralisées, lesocle de notre développement.

Alamine Ousmane Mey, Minepat. «Ces réfugiés doivent bénéficier du soutien de l’Etat et de nos partenaires»

Propos recueillis par F.M.

Nous sommes particulièrementcontents de pouvoir participer à la poli-tique de décentralisation du gouverne-ment. C’est un des secteurs de prioritéd’intervention pour nous, pour le chapi-tre gouvernance et décentralisation.C’est très important, pas seulement pourla gouvernance même des collectivités,mais aussi pour la réalisation. La mobi-lisation de 20 000 euros au bénéfice de15 communautés locales, permet d’arri-ver à des résultats très confiants sur leterrain, mais entendus, sous l’impulsiondes maires élus qui auront la possibilité

d’identifier les projets selon leurs priori-tés.

Hans Peter Schadeck, Chef de délégation de l’UE au Cameroun. «Les maires élus auront la possibilité d’identi-fier les projets selon leurs priorités»

Propos recueillis par F.M.

Le programme est arrivé à pointnommé, puisque, comme vous le savezdéjà, l’Extrême-Nord a vécu des sinis-tres, des phénomènes de déplacés etautres. Au sein de la commune, nousavons enregistré des déplacés venant dela zone de Mora, Kolofata, Amchidé.Avec l’enveloppe globale de 120 millionsqui nous sera attribuée, nous avonsprévu pour réussir à gérer tout ce flux depopulation en construisant des salles declasses, des forages et des blocs latrines.Mais nous comptons également mettresur pied des activités génératrices derevenus à travers la culture maraichère.

Nous sommes à près d’une centaine deréfugiés à l’heure actuelle au sein denotre commune.

Assiemsya Gérémie, maire de la commune de Kai-kai. «Nous comptons mettre sur pied des activités génératrices de revenus» Propos recueillis par F.M.

Ce programme arrive à point nommé,afin de pouvoir nous aider à booster ledéveloppement dans notre localité, parrapport à l’impact amené par les réfu-giés centrafricains dans notre commune.Au sein de notre commune, nous n’avonsque des réfugiés, pas de déplacésinternes. Et nous sommes déjà à plus de60 000 réfugiés. Déjà est-il que le seulcamp de Gado-Badjéré abrite près de 25000 réfugiés pour 4 000 populationshôtes. Nos projets sont multiformes.D’abord la priorité donnée à la construc-tion des infrastructures de base dans ledomaine éducatif. Il y a également leproblème d’assainissement, car il n’y apas de structures d’accueil pour eux.Nous souhaitons construire des infra-

structures pouvant nous aider à résoudreces problèmes d’hygiène et d’insalubrité.Le projet étant étalé sur 4 ans, la com-mune de Garoua Boulaï bénéficie de 632millions, mais pour l’année 2019, nousaurons droit à 120 millions de Fcfa.

Yaffo Mdoe Esther, maire de la commune de Garoua-Boulaï. «Nous sommes déjà à plus de 60 000 réfugiés»

Page 6: 400 FCFA Tri-hebdomadaire régional d’informations du Nord

S o c i é t é L’OE I L DU SAHEL N°1148 du vendredi 16 novembre 20186

Par Bertrand Ayissi

Un million de petits rumi-nants ont été vaccinés dans lesdépartements du Mayo-Sava etdu Logone et Chari, région del’Extrême-Nord, en guise dephase pilote. Pour une santé ani-male maximale au Cameroun, leministère de l’Elevage, desPêches et des Industries ani-males (Minepia) et leProgramme de développementde l’Elevage (Prodel) va toucherles 56 autres départements dupays. «Nous avons initié uneopération de vaccination degrande envergure, du porte-à-porte, pour que nous puissionsimmuniser tous les petits rumi-nants, c’est-à-dire les chèvres etles moutons du Cameroun. Audébut de l’année 2018, avecl’appui de la Croix Rouge, leministre a lancé le programmede vaccination dans les deuxdépartements pilotes, le Mayo-Sava et le Logone et Chari, oùnous avons pu vacciner un mil-lion de petits ruminants», adéclaré le Dr Casimir Ndongo,directeur des services vétéri-naires au Minepia. L’élaborationde la stratégie de cette cam-pagne de vaccination d’enver-gure des petits ruminants contrela peste au Cameroun, s’est faitedu 13 au 17 novembre àNgaoundéré. Il a été questiond’évaluer la phase pilote, identi-fiant ses forces et faiblesses,pour mieux entrevoir la vaccina-tion dans sa phase effective. Ladisponibilité du vaccin a étéassurée par le Lanavet et le pro-

gramme conçu adopté par lesdélégués régionaux et départe-mentaux présents à l’atelier.«Avec les ressources de laBanque mondiale qui nous sontaccordées à travers leProgramme de développementde l’Élevage (Prodel) et cellesde la banque islamique de déve-loppement, nous allons vaccinerles petits ruminants dans 56départements. Avec l’accompa-gnement, la force financière etmatérielle mise à disposition parle Prodel, nous allons véritable-ment lancer la campagne dansles jours à venir, dans tous lesvillages du Cameroun», a pré-cisé le Dr Casimir Ndongo.

Tous les propriétaires depetits ruminants sont donc inter-pellés à se rapprocher des ser-vices vétérinaires pour permet-tre d’établir un chronogrammede vaccination par village surl’étendue du Cameroun. Les ser-vices sont gratuits. «D’ici la finde février 2019, nous sommessûrs que nous pourrons avoirvacciné tous les moutons ettoutes les chèvres, et chacunattendra les services vétéri-naires chez lui», assure-t-on auMinepia.

ÉRADICATION DE LA PESTEEn attendant le recensement

officiel du nombre de petits

ruminants au Cameroun, ils sontdéjà estimés à 11 millions. Et laphase pilote dans les deuxdépartements de l’Extrême-Nord, appelle à l’optimisme,car avec une cible de 1,2 mil-lion, l’objectif a été atteint danssa quasi-totalité. «C’est ce quinous fait croire que nos projec-tions sont fidèles. Il ne nousreste que huit millions pouratteindre la performance quel’Organisation mondiale de laSanté attend de nous. Maisnous devons nous engager àvacciner 10 millions de petitsruminants pour atteindre laperformance que le gouverne-ment attend du Minepia», a

déclaré le directeur des servicesvétérinaires. Non sans s’attar-der sur le fait que les petitsruminants sont très importantspour les familles, une épargnepour les ménages ; leur vaccina-tion permettant d’engrangerplus de ressources.«Le gouvernement veut véri-

tablement se positionner commeun des exemples dans la straté-gie de contrôle de la peste despetits ruminants. C’est pour celaqu’à travers le Prodel, il n’a paslésiné sur les moyens pour entre-prendre cette croisade contre lamaladie. Dans les jours à venir,les personnels du Minepia, leséleveurs, les chefs de village, lesreligieux, etc. seront en branlepour la grande sensibilisation etla prise des données statistiques,pour avoir une idée assez précisedu cheptel existant avant l’actevaccinal. Les activités du Prodelviennent en appui aux servicesde l’élevage pour pouvoir com-battre la peste. Le Minepia esttoujours méthodique dans sesinterventions, et il n’y a paspéril en la demeure», a clamé leDr Bourdanne, spécialiste natio-nal de la santé animale auProdel. Avec un plan opérationnel

déjà validé par le ministre del’Élevage, l’objectif est d’élimi-ner la peste des petits ruminantsau Cameroun d’ici 2025. Ainsi,à partir de cette dernière année,le Cameroun pourra solliciterdes organisations internatio-nales le statut de pays indemnede peste de petits ruminant àl’horizon 2030.

SANTÉ ANIMALE. L’organisation pratique de cette campagne du Prodel et du Minepia peaufinée du 13 au 17 novembre à Ngaoundéré.

11 millions de petits ruminants à vacciner contre la peste

Les acteurs mobilisés pour la vaccination des petits ruminants au Cameroun.

Par Francis Eboa

Au départ, ils étaient 381élèves de l’École nationale del’Administration et de laMagistrature (Enam), retenuspour la première vague à lapréparation militaire supé-rieure au Centre d’instructiondes forces armées nationales deNgaoundéré (Cifan). Le 1eroctobre dernier lorsqu’ils arri-vaient à Ngaoundéré, 14 man-

quaient à l’appel parmi lesquelsBrenda et Junior Biya. Ainsi,après 45 jours de formationmilitaire, tous les 367 ayantrépondu présent à Ngaoundéréont réussi avec brio leurs bre-vets de la préparation militairesupérieure le 14 novembre der-nier au Cifan de Ngaoundéré.Cette cérémonie voulue gran-diose a été présidée par le géné-ral de division et commandantdes écoles et centres d’instruc-

tions interarmées Philip Mpay,en présence du ministre de laFonction publique et de laréforme administrative JosephLe, du directeur général del’Enam Linus ToussaintMendjana, et du gouverneur del’Adamaoua Kildadi TaguiékéBoukar. «Ce stage avait deuxprincipaux objectifs. Sur leplan de la formation générale,il fallait sensibiliser les sta-giaires aux problèmes dedéfense nationale et de sécu-rité dans le cadre de leur for-mation d’administrateur ;acquérir quelques connais-sances techniques et tactiquespouvant leur permettre des’imprégner du métier mili-taire ; cultiver l’exemplaritédans le comportement, latenue, l’obligation de réserve,l’objectivité, l’honnêteté, ladiscipline intellectuelle, laloyauté, la modestie, l’intérêtgénéral ; l’obéissance absolueaux lois, aux règlements, auxinstitutions et à ceux qui lesincarnent. Le deuxième objec-tif qui était celui des méthodes,consistait à faire savoir appli-

quer le guide de raisonnementtactique, et, maitriser lescadres d’ordre du chefd’équipe», a expliqué le lieute-nant-colonel Aziz Njoya, com-mandant du Centre d’instruc-tion des forces armées natio-nales (Cifan) de Ngaoundéré.En réalité, sur les 367

élèves de l’Enam qui avaientrejoint le Cifan de Ngaoundéré,il y avait 72 étrangers dont 33de la République du Congo, 21de la République centrafricaineet 18 de la République duTchad. Concernant les 14 élèvesn’ayant pas rejoint Ngaoundérépendant de ces 45 jours de for-mation militaire, le DG del’Enam annonce des sanctions.«Nous allons tous simplementappliquer les textes. Il y a unconseil de discipline qui va seréunir et va statuer sur les casdes 14 absents. En tout cas, lestextes seront appliqués avec lessanctions qui y vont. Il s’agit icisur le plan militaire de la déser-tion sur le plan militaire et surle plan académique, c’est uneindiscipline caractérisée», pro-met Linus Toussaint Mendjana.

Outre le plan protocolaire, legénéral de division comman-dant les écoles et centres d’ins-truction interarmées, le minis-tre de la Fonction publique etde la réforme administrative, leDG de l’Elam et le gouverneurde l’Adamaoua, ont eu droit àune belle démonstration desapprenants dans les différentsateliers ainsi que des tirs àballes blanches et réelles.C’était l’occasion pour le DG del’Enam de jauger la capacité deses apprenants. «Cette forma-tion a un côté moral qui permetà un fonctionnaire de dévelop-per les capacités morales etéthiques qu’on retrouve trèsfacilement chez les militaires.Aujourd’hui, ces enfants mani-pulent déjà facilement lesarmes et c’est ce qui fait d’eux,des officiers de réserve», seréjouit Linus ToussaintMendjana. Rappelons tout demême que, l’élève Hervé DjedoBelbara a été le major de cettepromotion baptisée «paix etunité» à cette formation mili-taire avec une moyenne de16,77/20.

NGAOUNDÉRÉ. La cérémonie de fin de formation militaire a eu lieu le 14 novembre 2018.

367 élèves de l’Enam formés au Cifan

Les élèves de l' Enam et les autorités.

Page 7: 400 FCFA Tri-hebdomadaire régional d’informations du Nord

S o c i é t éL’OE I L DU SAHELN°1148 du vendredi 16 novembre 2018 7

Par Francis Eboa

Après «l’Audace d’être dif-férent», l’ancien gouverneur desrégions Abakar Ahamat recon-verti en écrivain, revient avecun nouveau livre. Intitulé «Nicourtisant, ni flagorneur», l’ou-vrage de 450 pages est subdi-visé en trois parties étalées sursept chapitres. L’ouvrage estdepuis le 14 novembre 2018disponible dans les librairies «des Peuples noirs » à Yaoundé,«Lipacam» à Douala et «duSavoir» à Ngaoundéré, ainsiqu’au siège des éditionsIfrikiya. L’auteur à travers cetouvrage bilingue, propose auxdécideurs, des techniques derédaction des discours qu’il fautenseigner dans nos grandesécoles de formation afin de nepas seulement se limiter auxrédactions administratives. «Dans les généralités, j’expliquecomment se présente un dis-cours, comment le présenter, leton à lui donner, les objectifs àlui assigner entre autres. Jeparle des fonctions essentielles,qui selon Cicéron, c’est ins-truire, plaire et émouvoir. Lesdiscours ont une classification,selon le langage (à la mode, tra-

ditionnel, franc, ambigüe…),selon les objectifs (pédagogique,didactique, prescription…).Lorsque je parle de d’identifica-tion, ce sont les interpellations(monsieur X…). Ces interpella-tions établissent un rapport deforce inconscient entre l’assis-tance et le locuteur qui rappelleà ceux qu’il cite son pouvoir,établit qu’il prend acte de leurprésence», explique AbakarAhamat. On trouve dans celivre, une bonne brochette dediscours rédigés et lus par l’au-teur lorsqu’il était gouverneurainsi que de belles photos illus-tratives. En réalité, ce livre se veut

être un rappel de quelquesrègles essentielles à maitriserpour préparer et délivrer undiscours accrocheur. AbakarAhamat invite aussi à donnercorps au label camerounais quidoit désormais être un «dis-cours bilingue» et non traduitou interprété dans l’autrelangue. L’auteur de «Ni courti-san, ni flagorneur», fait dessuggestions en annexe de sonlivre. «Les annexes nous rap-pellent les règles de gram-maire, d’orthographe et deconjugaison apprises au pri-

maires et au secondaire, maisqu’on a tendance à oublier. Cequi conduit à la commission desfautes et erreurs bien domma-geable», fait savoir Abakar

Ahamat. L’ancien gouverneurdes régions aujourd’hui recon-vertit en écrivain voudrait queson deuxième ouvrage soit lupar des milliers de personnes.

Pour ce faire, ce livre de 450pages déjà disponible dans leslibrairies, n’est vendu qu’à lamodique somme de15.000Fcfa.

LIVRE. Ni courtisan ni flagorneur est à la disposition des lecteurs depuis le 14 novembre 2018.

Le deuxième ouvrage d’Abakar Ahamat sur le marché

Par Bertrand Ayissi

Les acteurs du secteur hôte-lier, brassicole, du tourisme, despetits commerçants, des ven-deurs ambulants, des bouti-quiers, et autres, ont observéune petite pause le 14 novembredernier à Ngaoundéré. LaChambre de Commerce, d’indus-trie, des mines et de l’artisanat(Ccima) de l’Adamaoua, les aconviés à une réunion de sensibi-lisation, sur la gestion des opé-rations comptables et fiscales.Une rencontre qui a connu laprésence des sectoriels commele ministère du Commerce, leministère des Petites etmoyennes entreprises, del’Economie sociale et del’Artisanat (Minpmeesa), leministère des Mines, del’Industrie et duDéveloppement technologique

(Minmidt), le ministère del’Élevage, des Pêches et desIndustries animales (Minepia),le Centre de formalités decréation d’entreprises, laCnps… De fait, la Ccima est

partie du constat selon lequel«les opérateurs économiquesne gèrent pas bien leurs opéra-tions comptables et fiscales. Etsurtout, il faut rappeler que laChambre de commerce, qui est

l’interface entre le secteurpublic et le secteur privé, acinq grandes missions dont lapromotion économique, laconsultation, les missions d’in-térêt professionnel ou de for-mation professionnelle», aindiqué Emmanuel Ngako,secrétaire régional de la Ccimadans l’Adamaoua.La Chambre de commerce a

donc, pendant cette réunion, faitun exposé sur ses outils de pilo-tage et d’accompagnement desopérateurs économiques, tels lecentre de gestion agréé (CGA).Ce centre octroie des avantagesà tous les opérateurs écono-miques qui en sont membres,notamment, l’abattement de50% sur le résultat déclaré,l’assistance en cas de contrôlede l’entreprise par les agents duFisc, des dispenses de contrôles,entre autres. Les participants

ont aussi été informés sur lecentre d’arbitrage et de média-tion (CAM) en cours d’opéra-tionnalisation à la Chambre decommerce depuis 2017.«Compte tenu de la lenteur descas de contentieux en Justice,ayant d’autres moyens alterna-tifs dans le milieu des affairespour résoudre les litiges, nousavons pensé au règlement parl’arbitrage, la médiation et laconsultation, afin de désengor-ger les litiges au niveau de laJustice», fait savoir le secrétairerégional de la Ccima dansl’Adamaoua. Dans la mêmemouvance, rappel a été fait auxopérateurs économiques de leursobligations à tenir la comptabi-lité de l’entreprise, à respecterla loi pour être en phase avec larèglementation en vigueur etexercer en toute quiétude leursactivités.

OPÉRATIONS COMPTABLES ET FISCALES. C’était le 14 novembre dernier au siège du démembrement régional de la chambre de commerce.

Les opérateurs économiques outillés à Ngaoundéré

Les opérateurs économiques de Ngaoundere avec les autorités.

Par Florette Manedong

Après l’UPF et les journa-listes, c’était au tour des jeunesde suivre une formation duministère des Postes etT é l é c o m m u n i c a t i o n s(Minpostel). Le 14 novembredernier, en multiplex des jardinsdu Club Camtel et de la salle deconférences du Minpostel,Minette Libom Li Likeng, minis-tre des Postes etT é l é c o m m u n i c a t i o n s(Minposte), a présidé la sessionde sensibilisation des jeunes àl’usage responsable des réseauxsociaux. Ainsi, venus des 7arrondissements de la ville deYaoundé, les élèves des lycéesbilingues d’Application, GénéralLeclerc, Ngoa Ekéllé, du Lycéetechnique industriel et commer-cial, du Cetif de Yaoundé et duCetic de Ngoa Ekéllé, ont étésensibilisés sur le thème de«l’usage du smarthphone et desréseaux sociaux chez les jeunes :risques et opportunités».Ladite session, fait partie

d’une campagne de sensibilisa-tion citoyenne et d’éducation,afin que les Camerounais, etnotamment les jeunes, adoptentdes comportements citoyens etresponsables dans l’utilisationde ces outils modernes de com-munication que sont les réseauxsociaux. A en croire leMinpostel, le numérique consti-tue aujourd’hui une opportunité

pour accélérer le développementdu pays et pour les jeunes, des’insérer dans le circuit profes-sionnel. Pour permettre auxjeunes de relever le défi de l’ar-rimage à l’économie numérique,le Minpostel, dans le cadre duplan élaboré pour développer cesecteur au Cameroun, a engagéun programme de vulgarisationdes TIC auprès de la jeunesse.Ce programme qui est en

cours, a précisé Minette LibomLi Likeng, «vise à faciliter l’ac-cès des jeunes aux TIC, tout enévitant que ceux-ci soient vic-times des effets pervers induitspar l’utilisation de ces technolo-gies». Et de poursuivre que, leCameroun n’est pas en marge dela course folle vers l’utilisationdes réseaux sociaux, mais «ildemeure cependant essentiel que

les jeunes doivent en faire uneutilisation saine et approprié.Car, bien qu’elle constitue unebelle opportunité d’apprentis-sage, l’utilisation des réseauxsociaux peut toutefois compor-ter certains risques, compte tenude la capacité plus limitée decertains jeunes à s’autoréguleret de leur tendance à êtreinfluencés par leurs camaradeset amis», a appuyé le Minpostel.Et Minette Libom Li Likeng deconclure que «mon vœu estqu’au terme de cette session,vous ayez assimilé les enseigne-ments essentiels reçus, qui vouspermettront de devenir des utili-sateurs rationnels des réseauxsociaux, en d’autres termes, desfollowers patriotes, pour unCameroun uni, stable et pros-père».

SENSIBILISATION. La formation vise à faire d’eux des utilisateurs rationnels des réseaux sociaux.

Les jeunes formés à l’usage responsable des réseaux sociaux

Session de formation des jeunes par le Minpostel.

Page 8: 400 FCFA Tri-hebdomadaire régional d’informations du Nord

E c o n o m i e L’OE I L DU SAHEL N°1148 du vendredi 16 novembre 20188

Par Alkali

Le 1er novembre dernierdans la ville de Douala, le direc-teur général de Total Camerouna procédé à la présentation à lapresse de la nouvelle station-service sise au quartierLogpom. L'occasion a égale-ment été pour ce dernier dedonner les nouvelles orienta-tions de l'entreprise.C'est une splendide bâtisse

aux couleurs de Total qui ornedésormais le quartier Logpomdans la capitale économique.Avec des pompistes dévoués àla tâche pour assurer un servicede qualité, cette nouvelle sta-tion a été ouverte pour répon-dre aux besoins des automobi-listes. Pour cette occasion,Adrien Béchonnet, nouveaudirecteur de Total Camerouns'est voulu ouvert dans leséchanges.C'est le 1er septembre der-

nier que le nouveau directeurgénéral de Total Cameroun apris fonction. C'est en 1995qu'Adrien Béchonnet devientIngénieur Arts et Métiers àParis Tech, en plus d'un an d'ex-périence en tant que militaireentre juillet 1995 et juin 1996dans la Marine nationale, où ilest instructeur, puis Officier deréserve.Sur le plan professionnel, le

nouveau DG de Total Camerouna passé deux ans en tant qu'in-génieur commercial à SIDEL -EUROASIA. Il est ensuiterecruté chez Total où il est encharge de la Maintenance dansle réseau de 1998 à 2004. Dejanvier 2005 à juin 2008, lenouvel homme fort de TotalCameroun devient chef du ser-vice Marchés, Pêche etContractants (Commerce géné-ral) de Total France. Son par-cours s'enrichit davantage entrejuillet 2008 à juillet 2012,lorsqu'il est nomméResponsable RelationsEnseignement Supérieur à laDirection des RessourcesHumaines de Total SA-Holding.La maturité professionnelled'Adrien Béchonnet s'affirmeentre septembre 2012 et 2015en tant que Président DirecteurGénéral d'Egedis, filiale deTotal Marketing & Services. Enaoût 2015, il est DirecteurGénéral de Total Togo, avantd'être appelé pour présider auxdestinées de Total Cameroun.«La première née du nou-

veau directeur général de TotalCameroun est la station-servicede Logpom». Une naissanceparmi de nombreuses annon-cées. Avec des parts de marchéde 35% au Cameroun, Totalentend davantage gagner desparts de marché en étant plus

proche de sa clientèle, mais endéveloppant également desactivités d'ordre sociale auCameroun. D'ailleurs pour l'en-

treprise, «la sécurité dans nosstations-services est de mise».Selon Régine Epée, Chef du

département HSEQ à Total

Cameroun, «nous commençonschaque réunion avec un SafetyMoment. Il s'agit de prendrequelques minutes pour échan-ger sur les questions de sécu-rité. Aujourd'hui, nous parle-rons de la circulation et desactivités au sein d'une station-service».Vitrine de l'entreprise, les

personnels des station-serviceTotal sont valorisés à tous lesniveaux de la chaine d'activitépar des récompenses, pourcréer une émulation et pourmaintenir haut la qualité duservice aux clients. En effet, lagestion des relations clients faitpartie des principales préoccu-pations de Total. Un serviceclient est ouvert à tous, partéléphone 670950000, et sur leweb à travers l'adresse [email protected] Béchonnet arrive

avec plusieurs projets dans sonsac, notamment dans ledomaine social qui seront bien-tôt déployés. L'un d'entre eux,Lié à la valorisation des projetsdes jeunes entrepreneurs estdéjà en cours, le ChallengeStartupper.Dans son dynamisme et sa

vision de développement pourTotal Cameroun, une station-service sera ouverte dans lesprochains jours à Abong-bang àl'Est du pays.

ENTREPRISES. C’était l’occasion pour le nouveau directeur général de presenter à la presse les nouvelles orientations de l’entreprise.

Total Cameroun inaugure une nouvelle station à Douala

Monsieur Adrien Béchonnet, nouveau directeur général de Total Cameroun.

Par Alkali

Le 02 novembre dernier, lesresponsables de la Société ano-nyme des Brasseries duCameroun (SABC) se sont ren-dus au Centre des aveugles etmalvoyants (Cispam) deBafoussam 2 et à la léproseriede Koutatba, dans le Noun.C’était dans le cadre des jour-nées citoyennes de l’entreprise.Occasion pour le leader du mar-ché brassicole au Cameroun deremettre aux pensionnaires duCispam un don composé de 35rames de papiers en braille, 8sacs de riz de 50 kg, 8 cartonsde sucre, 4 cartons de savon, 40sachets de 950g de détergent, 8cartons d’huile raffinée, 4 car-tons de lait, 2 cartons d’eau dejavel, 8 sacs de sel, 4 cartons desardine, 384 rouleaux de papierhygiénique, 73 couvertures.A la léproserie de Koutatba,

ce sont des cris de joie des béné-ficiaires qui ont ponctué laremise d’un don constitué d’unbidon de 30 litres d’alcool, uncarton d’antibiotiques, des ban-dages et du nécessaire pour lespansements, 4 sacs de riz de 50kg, 4 cartons de sucre, 2 cartonsde savon, 20 sachets de 950g dedétergent, 4 cartons d’huile raf-finée, 2 cartons de lait, 1 cartond’eau de javel, 4 sacs de sel, 2

cartons de sardines, 192 rou-leaux de papier hygiénique et 28couvertures. «Après Garoua,Maroua, Pitoayel, Douala,Mombo, les journées citoyennesse déploient dans la région del’ouest ce 2 novembre 2018.Cette action est en droite ligneavec l’engagement du groupeSABC qui, depuis 70 ans, vise àaméliorer les conditions de viedes populations là où le besoinse fait sentir», a commenté ledirecteur de l’usine Senior.Le 3 novembre 2018, c’est

dans la ville de Nkongsambaque la caravane des journées

citoyennes du groupe SABCs’est ébranlée. Escale a été faiteà l’orphelinat Kentaja, pour laremise d’un important don auxorphelins. Ainsi, les pension-naires de cet institut caritatifont reçu une cuisinière, un télé-viseur, un lot de 14 mousti-quaires, cinq matelas, 10 cou-vertures, des produits alimen-taires, parmi lesquels 4 sacs desel de cuisine,180 morceaux desavon de 400 g, 15 paquets de5kg de pâtes alimentaires, sixboîtes de 2500 g de lait en pou-dre, deux seaux de 10kg debeurre, 150 boîtes de sardine à

huile de tournesol, une centainede rouleaux de papier hygié-nique, 50 paquets de sucre, 20bidons de 5 litre d’huile raffi-née, 05 sacs de 50kg de rizblanc.Fait marquant, les autorités

administratives, traditionnelleset religieuses du département duMoungo ont répondu présentes àcette cérémonie de remise dedons aux pensionnaires de l’or-phelinat Kentaja par les respon-sables de la Société anonymedes Brasseries du Cameroun.«Nous exhortons les bénéfi-ciaires ici présents, à en prendre

grand soins, afin que tous lespensionnaires de cet orphelinatpuissent en bénéficier le pluslongtemps possible. A traversnotre programme RSE, la voca-tion du groupe SABC est de pro-curer du bonheur, faire vivre unespoir, restaurer un sourire,s’intéresser aux autres, créer dela valeur, accompagner la per-formance de l’ensemble de notreécosystème, protéger l’environ-nement, offrir un cadre de tra-vail sécurisé à nos collabora-teurs et brasser des talents», aexpliqué un responsable de lasociété brassicole.

SOLLICITUDE. Le 2 et 3 novembre à l’Ouest et Nkongsamba, lépreux, malvoyants et orphelins ont bénéficié des largesses du groupe brassicole.

Les Brasseries du Cameroun au chevet des couches défavorisées

Le don aux malvoyants de Bafoussam.Chez les orphelins de Nkongsamba.

Page 9: 400 FCFA Tri-hebdomadaire régional d’informations du Nord

R e p o r t a g eL’OE I L DU SAHELN°1148 du vendredi 16 novembre 2018 9

Par Lititia Ngono (stagiaire)

Au marché Mokolo, non loin dela caserne des sapeurs-pompiers, setrouve le marché charbon sis àl’orée de la Briqueterie. Ici, outrela vente du charbon, certains com-merçants vendent également desoignons. Et la majorité est origi-naire du Grand-Nord. En cette finde matinée du 7 novembre, le mar-ché est fermé. «C’est ainsi depuisprès de quatre ans. Ce règlement aété instauré par Jack Bauer, ledélégué du gouvernement auprès dela communauté urbaine deYaoundé. Tous les mercredis, lemarché Mokolo est fermé pourcause de nettoyage», apprend-ond’Ismaël, vendeur de charbon quiastique son espace pour qu’il soitdavantage présentable.

Près de lui, d’autres commer-çants jouent les petits malins. Ilscouvrent de manière malicieuseleur marchandise et la vendent auxusagers qui s’arrêtent pour la solli-citer. Le soleil qui brûle la peau neles décourage pas. Encore moins lachaleur étouffante et les odeurs desordures qui recouvrent la rivièreAbiergue qui baigne l’espace.Feignant de ne pas respirer ou de nepas voir les immondices qui lesentourent, les «insoumis» du mar-ché au charbon font la propagandede leurs marchandises pour attirerl’attention des clients. «Venez metromper, c’est moins cher asso etc’est bien sec», «ça brûle et ça metlong. Ça ne finit pas vite. Venezacheter», peut-on entendre des«insoumis». En jetant un regardfurtif près des différents comptoirs,l’œil tombe sur les poubelles quilèchent le trottoir. Mais la propa-gande se poursuit de plus belle. Aurythme des mélodies entonnées parces derniers, quelques clients s’ap-prochent, demandent les prix etachètent ce qui leur semblent à laportée de leur bourse. Dans cetteambiance de folie, certains déchetsplastiques survolent même les airsau moindre passage d’un véhiculeet se déposent parfois sur lesclients.

L’air est épais du fait de la pré-sence de la poussière. Le soleil estau diapason, la chaleur monte et latension aussi. Les affaires devien-nent très sérieuses et difficiles. Plusle soleil est chaud moins les ventessont bonnes à cause du mauvaisparfum qui se dégage de l’énormenid d’ordures qu’on aperçoit prèsdu pont qui sépare le quartierBriqueterie du quartier Mokolo.Enracinée dans le sol, la colline

d’ordures se dispute parfois le pas-sage avec les usagers. Cette énormemontagne dégage une très forteodeur qui exhale tout le marché ducharbon. Les marchands disentmême que ce monstre géant quioccupe la moitié de la chausséerend la circulation difficile encréant parfois des bouchons. Et,est, à l’origine de nombreux acci-dents de circulation enregistrés àcet endroit. L’amas d’ordures, iciinstallé est constitué en grande par-tie de matière plastique. Entreautres des bouteilles, des récipientscassés, des emballages plastiquesou même des sacs plastiques detous genres.

CHOLÉRABilan des courses, au marché

charbon l’air est étouffant. La mau-vaise odeur a droit de cité.L’insalubrité est aussi au rendez-vous. Les marchands, moinsenthousiastes à cause de la chaleurqui ne fait que réveiller la mauvaiseodeur en provenance de ce grosamas de déchets, font la finebouche. Dans cette ambiance peugaie, la communication se com-plique. Certains avec la mine ser-rée, d’autres ne parviennent plus àarticuler correctement. Les plusavisés se cachent le nez à l’aided’un mouchoir ou simplement deleurs mains pour se protéger desodeurs qui ne cessent de polluerl’atmosphère. Les nouveaux com-merçants eux, ne peuvent s’empê-cher de jeter des crachats à chaquefois que le vent emporte le parfumvers leurs narines. «On n’arrivemême plus à supporter ces odeursinfectes. Chaque jour la situation nefait que devenir critique. On n’ar-rive pas à communiquer entre nous; ni manger ici à cause de cela. L’airest immonde. Certains clients nousfuient même déjà à cause de cesordures qui nous envahissent. Vousn’avez qu’à voir comment noussommes cernés. Nos marchandisesavec», confie Élisée Wang, vendeurde charbon. Installé depuis deuxans, il affirme que : «ces déchetstrès souvent proviennent du grandmarché d’en haut et des ménages dela briqueterie» et réalise le fait quecette insalubrité caractérisée esttrès dangereuse pour eux et lesexposent à de nombreuses maladiestelles que le choléra, la typhoïde etbien d’autres …

Pour Ahmadou, considérécomme un ancien du marché, l’in-vasion de ces ordures n’a pas deréelles explications. «On la vit sim-plement. Nous sommes déjà habi-

tués à cette situation mais nosclients eux, ne le sont pas vrai-ment. Parfois on est dans l’obliga-tion d’utiliser nos moyens pour lescombattre. Quand les poubellesdeviennent abondantes par exem-ple, et qu’elles débordent sur lachaussée nous essayons de creuserdes rigoles devant nos comptoirspour canaliser les eaux qui trans-portent les déchets jusqu’à notreniveau», explique-t-il avant depoursuivre : «nous fabriquons desponts pour faciliter le passage denos clients. Malheureusement,même la nature est parfois contrenous. Car les torrents d’eauxemportent nos ponts et laissentencore ces déchets devant nos mar-chandises à leur passage. C’estinvivable.»

Pour rendre l’air plus ou moinsrespirable juste pour quelquesminutes, les commerçants ontfabriqué un produit qu’il aspergerégulièrement devant leur comp-toir. «Voyez-vous ce liquide ! Onl’utilise comme potion magiquepour camoufler les mauvaisesodeurs afin de mieux respirer. C’estun mélange de crésyl et d’eauqu’on asperge autour de nous. Celanous épargne de ces odeurs pen-dant un certain temps. Et nousévite la contraction de certainesmaladies» confie le patriarche.

Malgré l’insalubrité visible àl’œil nu, une poignée de commer-çantes estiment tout de même quele marché n’est pas une poubelletant que cela. Elle justifie cemanque de propreté par le simplefait de la pluie. «Il n’y a pas de quois’alarmer. Est-ce qu’il y a un pro-blème d’ordures ici je ne pense pas.C’est à cause de la pluie que nousvivons avec les déchets. Ce sont lestorrents d’eau qui les transportentjusqu’ici. Après que nous soyonsbien installés, nous allons nettoyer.

Et en ce qui concerne les odeurs quise dégagent sont dû à l’énormefosse qui se trouve sous le grandpont de la briqueterie. Je n’aiaucun problème ici. Je me sens àl’aise. Je ne vois par conséquentpas, comment les ordures peuventm’empêcher de faire mon com-merce», argumente Aminatou,commerçante. Celle-ci pense parailleurs que les emballages qui trai-nent dans le marché sont le fait de

la progression du tas d’orduresomniprésent dans le marché. Maisde manière générale, neuf commer-çants sur 10 sont dans le désarroi.Ils attendent une action de l’État,car ayant essayé d’éradiquer le phé-nomène, en vain. Et c’est donc,dans une communication sourdequ’ils demandent aux autoritésd’améliorer leurs conditions de vie,dans ce marché qui leur permet devivre malgré tout…

YAOUNDÉ.

Les commerçants du marché du charbon broient du noir

Au marché Mokolo, onretrouve plusieurs sec-teurs parmi lesquels, le

marché du charbon. Dansce secteur, l’insalubrité y

a pris ses quartiers.Emballages plastiques,

bouteilles, haillons,déchets de toutes sortesjonchent les rigoles de

cette zone particulière dumarché Mokolo. Les com-

merçants, peu ou prouhabitués, vivent dans cesimmondices pour gagner

leur vie.

Page 10: 400 FCFA Tri-hebdomadaire régional d’informations du Nord

J u s t i c e L’OE I L DU SAHEL N°1148 du vendredi 16 novembre 201810

Par Florette Manedong

Nouveau et dernier rebondis-sement, on est en droit de lecroire dans l’affaire Mimi Mefoau regard de la dernière actua-lité. Le 12 novembre dernier,alors que la jeune journaliste,rédactrice en chef adjointe etprésentatrice vedette de lachaîne de télévision Équinoxeétait attendue au tribunal mili-taire de Douala pour sa pre-mière comparution, les chargesretenues contre elle ont pure-

ment et simplement été aban-données. Le tribunal l’a annoncéau cours d’une audience qui n’aduré en définitive que 10minutes. «Le tribunal a ordonnél’arrêt des poursuites et le clas-sement du dossier», a par ail-leurs précisé l’avocate de lajournaliste, Me Alice Nkom, ausortir de l’audience.C’est donc toute joyeuse et

entourée de sa famille, ses amis,ses collègues et ses conseils quela journaliste Mimi Mefo aquitté l’enceinte dudit tribunal

militaire, non sans avoir tenuquelques propos chaleureux àl’endroit de toutes ces personnesqui l’ont de près ou de loin sou-tenue, lui donnant ainsi la forcede tenir bon et de ne pas som-brer durant cette épreuve diffi-cile qu’elle vient de traverser. Larédactrice en chef adjointe de latélévision Équinoxe l’a encoreréitéré au travers d’une corres-pondance écrite publique, à l’at-tention de toutes ces personneset de toute la corporation, quilui a été d’un soutien inestima-

ble. C’est le 07 novembre au

soir que la journaliste avait étéarrêtée et écrouée au péniten-cier de New Bell à Douala. Elleétait alors accusée d’atteinte àla sûreté de l’État, parcequ’ayant relayé sur son site,l’information d’une agence depresse attribuant aux forces dedéfense camerounaises, la res-ponsabilité du décès du mis-sionnaire américain CharlesWesco Truman, décédé le 20octobre dernier dans le Nord-Ouest du Cameroun. 03 joursplus tard, le 10 novembre pré-cisément, son ordre de remiseen liberté était signé, mettantfin à sa détention provisoire,mais pas à sa poursuite. Laprésentatrice vedette d’équi-noxe télévision devait donccomparaître libre dès le lundisuivant. Une audience au coursde laquelle, les charges ont étéarrêtées à son encontre. Lajournaliste désormais libre peutcontinuer de poursuivre sesactivités.Un gros soulagement pour

toute la corporation, le Syndicatnational des journalistes came-rounais (Snjc) en particulier etcertaines Organisations nongouvernementales (ONG) inter-nationales qui étaient montés aucréneau pour exiger sa libéra-tion, estimant qu’elle n’étaitcoupable de rien du tout, ayantrespecté toutes les prescriptionsde la profession en la matière,lors de sa publication.

DÉNOUEMENT. Le tribunal l’a annoncé au cours de l’audience de lundi dernier.

Les charges retenues contre Mimi Mefo abandonnées

Mimi Mefo, libre.

Propos recueillis parVladimir Martin

Qu’entend-on par filoute-rie de loyer ?Lorsqu’on parle de filouterie

de loyer cela désigne de manièregénérale la situation d’une per-sonne qui a accès à un service debail qui en temps normal estrémunéré et qui s’abstient des’acquitter de cette rémunéra-tion. Dans le cas précis de lafilouterie de loyer, il s’agit de lasituation d’un locataire quis’abstient de verser les loyerspendant une période plus oumoins longue.

Dans la région del’Extrême-Nord, très peu debailleurs ont recours aucontrat de bail. Est-ce que cephénomène n’accentue pasune attitude de filouterie deloyer ?Bien sûr, en l’absence d’un

contrat de bail, il faut compren-dre que la situation du bailleurest assez précaire. Le locatairepeut fondre dans la nature, ilpeut retarder les payements.Dans le cadre d’un contrat debail, celui-ci doit être nécessai-rement écrit. C’est de cette

manière que le bailleur pourrajustifier de sa qualité, pourraégalement réclamer les loyersparce que le contrat de bail défi-nit les modalités de payementdudit loyer. À l’absence d’un teldocument, vous comprenez quecela profite fatalement au loca-taire indélicat. Il est difficiled’établir le bail sans contrat debail. Il est difficile en cemoment de rentrer dans sesdroits parce que lorsqu’il faudraporter une action devant lesautorités compétentes il va man-quer une pièce essentielle, lecontrat de bail.

En cas de filouterie deloyer constatée quelles sontles sanctions prévues par laloi ?Avec la réforme du code

pénal, cette infraction nouvellea vu le jour. Cela est contenudans les dispositions de l’article322 (1) du Code pénal quitraite des filouteries de loyer.La peine prévue est celle d’unemprisonnement de six (6) moisà trois (3) ans et d’une amandede 100 000 à 300 000 ou l’unede ces deux peines seulement.Ça veut dire que lorsque le bail-leur viendra saisir la juridic-

tion, celle-ci pourra prononcerl’une de ces deux peines à l’en-contre de tout contrevenant.Mais il faut le savoir, cela estassorti d’une condition, ce quele locataire qui n’a pas payéson loyer après une sommationd’au moins un mois est de faitcontraint de payer. Et s’il nejustifie pas que pendant lapériode concernée il ne bénéfi-ciait pas d’un traitement sala-rial ou d’un revenu, parce qu’à

l’absence des revenus, si parexemple vous êtes en chômagel’infraction de filouterie de loyerest difficile à établir. À cemoment-là, il y aura absenced’un élément à savoir l’intentionde refus de s’acquitter de sonloyer. Mais si vous justifiez d’untraitement salarial ou d’unrevenu, vous êtes condamnable.En outre le tribunal peut égale-ment ordonner votre expulsionde l’immeuble du bailleur.

POINT DE DROIT. Les fraudes électoralesen droit camerounais

Par F.M.

Le chapitre II du Code pénalcamerounais aborde la questiondes atteintes à la constitution.Sa section I, parle des délitsélectoraux. Pour l’article 122, ily est question des fraudes élec-torales. Alinéa (1) : est punid’un emprisonnement de trois(03) mois à deux (02) ans etd’une amende de cinquantemille (50 000) à cinq cent mille(500 000) francs ou de l’une deces deux peines seulement, celuiqui : a) se fait inscrire sur leslistes électorales sous une fausseidentité ou qui en se faisant ins-crire, dissimule qu’il : estcondamné pour crime, mêmepar défaut ; est condamné à unepeine privative de liberté sanssursis supérieure à trois (03)mois ; est condamné à une peineprivative de liberté assortie desursis simple ou avec probationsupérieure à six (06) mois ; faitl’objet d’un mandat d’arrêt ; estfailli non réhabilité et dont lafaillite a été déclarée, soit parles tribunaux camerounais, soitpar un jugement rendu àl’étranger et exécutoire auCameroun.b) à l’aide de déclarations men-songères ou de faux certificats,se fait inscrire indûment sur uneliste électorale ou qui, à l’aidedes mêmes moyens, inscrit ouraye indûment un citoyen. C)déchu du droit de vote, participeau scrutin. D) vote soit en vertud’une inscription frauduleuse,soit en prenant les noms et qua-lités d’autres électeurs inscrits.E) à la suite des inscriptionsmultiples, vote plus d’une fois.F) étant chargé dans un scrutinde recevoir, compléter oudépouiller les bulletins conte-nant les suffrages des citoyens,soustrait, ajoute ou altère desbulletins, ou indique un autrenom que celui inscrit. G) àl’aide de fausses nouvelles, depropos calomnieux ou autresmanœuvres frauduleuses, sup-prime ou détourne des suf-frages, détermine un ou plu-sieurs électeurs à s’abstenir devoter. H) avant, pendant ouaprès un scrutin, par inobserva-tion des dispositions législativesou réglementaires, ou par toutautre acte frauduleux, viole lesecret, porte atteinte à la sincé-rité, empêche les opérations duscrutin ou en modifie le résul-tat.i) se rend coupable de manœu-vres frauduleuses dans la déli-vrance ou la production des cer-tificats d’inscription ou deradiation des listes électorales.J) utilise à des fins autresqu’électorales, les données per-sonnelles contenues dans lefichier électoral. K) le jour duscrutin, avec violence ou non, serend auteur ou complice d’unenlèvement frauduleux de l’urneou de tout autre matériel électo-ral. Alinéa (2), si l’auteur ouson complice est fonctionnaireau sens de l’article 131 du codepénal, il est passible d’un empri-sonnement d’un (01) à cinq (05)ans.

Maitre Dili Gérard, avocat au Barreau du Cameroun.

«Il est difficile d’établir le bail sans contrat de bail»

Page 11: 400 FCFA Tri-hebdomadaire régional d’informations du Nord

S p o r t sL’OE I L DU SAHELN°1148 du vendredi 16 novembre 2018 11

Par Ebah EssongueShabba

Initialement prévues ledimanche 11 novembre 2018,c’est finalement le 14 novembreque se sont déroulées les assem-blées générales électives dépar-tementales de la Fédérationcamerounaise de football(Fecafoot). Un report motivépar les retards constatés dansl’acheminement des dossiers decandidature des régions vers lesiège de la fédération. Sur labase des nouvelles prescriptionsdu président de la commissionélectorale, Me DieudonnéHappi, contenues dans une déci-sion signée le 7 novembre der-nier et relative aux élections ausein des ligues départementales,les acteurs de la région du Nordse sont retrouvés mercredi der-nier dans la salle de conférencesdes services du gouverneur dès08 h. Étaient concernés lesdépartements du Faro, du MayoLouti et du Mayo Rey. La liguedépartementale de la Bénoué nedisposant pas de club remplis-sant les conditions fixées ne pre-nait pas part à ces élections. Prenaient donc part à ce

scrutin, 52 électeurs mandatéspar une dizaine de clubs ayantparticipé au championnatdépartemental saison2011/2012 et qui participenteffectivement au championnatdépartemental saison2017/2018. Cette assembléegénérale élective qui s’est dérou-lée en présence des forces demaintien de l’ordre était enca-drée par les membres du comitéélectoral de suivi pour la région

du Nord présidé par Mr Djaliguéavec comme rapporteur MeAdamou Baba Abba. Dans sonpropos liminaire, Jean AbatéEdi'i, gouverneur de la région duNord, a rappelé aux différentsacteurs les enjeux de cetteassemblée qui «marque un nou-veau départ pour le footballcamerounais». Il a fait appel aupatriotisme et à la responsabi-lité des différents électeurs afinque le processus se déroule dansle calme et le respect des lois. C’est par le département du

Faro que le scrutin a été lancé.16 électeurs mandatés par lesquatre clubs du championnatdépartemental de cette ligueconstituaient le collège électo-ral. Et à l’unanimité ils ontporté leur choix sur BabbaHamayero en qualité de prési-dent de la ligue départementaledu Faro, Oumarou Mohamadouet Abdoulaye Iya respectivement

comme 1er et 2e vice-président.S’agissant des délégués éluspour représenter la ligue dépar-tementale du Faro à l’assembléegénérale de la ligue régionale,les électeurs ont décidé de délé-guer Babba Hamayero,Abdoulaye Iya et MoussemaRoland. Après le Faro, ce fut autour des clubs de la ligue dépar-tementale du Mayo Louti deprocéder à l’élection de leursresponsables. Au terme d’unscrutin assez serré, c’est finale-ment le candidat Monglo Madiqui sera déclaré vainqueur avec13 suffrages valablement expri-més contre 09 pour son adver-saire du jour Oumarou ToumbaMadi. Les postes de 1er et 2evice-présidents reviennent res-pectivement à Hassana Sali etHamidou Ngarati. Pour la pro-chaine assemblée générale de laligue régionale, les 22 électeursdu Mayo-Louti délèguent

Hassana Sali, Oumarou ToumbaMadi et Hamidou Ngarati.L’élection des dirigeants de

la ligue départementale duMayo-Rey était très attendue enraison du grabuge observé de cecôté avec notamment le retraitde Touboro FC du collège électo-ral. La commission électoralereproche au club du Mayo-Reyde n’avoir pas pris part auchampionnat départementalcette saison alors qu’elle auraitété régulièrement notifiée par laligue départementale du calen-drier de ce championnat.Malgré quelques altercationsentre des responsables des clubset les éléments des forces demaintien de l’ordre, le scrutins’est tout de même déroulé. Surles 16 électeurs mandatés parles quatre clubs constituants lecollège électoral, 15 ontrépondu présents. Pour les qua-tre années à venir, la ligue

départementale du Mayo-Reysera dirigée par Bakary Saidouavec comme vice-présidentsMohamadou Djouldé et YaoubaAbdoul Aziz. Les délégués élusde cette ligue départementale àl’assemblée régionale sontBoukar Malla, BoubakarySaidou et Mohamadou Djouldé.Si les organisateurs se félici-

tent du déroulement du scrutin,il n’est pas exclu que certainsclubs membres de l’ACFACnotamment, qui s’estiment avoirété lésés lors de ce processus,contestent les résultats de cesélections dans certaines ligues.En effet, d’après les textes, lesclubs qui souhaitaient déposerdes recours avaient jusqu’au 15novembre à 18 h pour le faire.La commission électorale quantà elle procédera à l’examen desrecours éventuels ce vendredi 16novembre 2018 pour entérinerles résultats définitifs.

FECAFOOT/NORD. Ce processus va aboutir à l’élection d’un nouveau président de l’instance faîtière du football.

Les responsables des ligues départementales élus

En pleine élection.

Par E. E. S.

Dans le cadre de la 5e jour-née des éliminatoires de lacoupe d’Afrique des nations2019, les Lions indomptables duCameroun seront face aux lionsde l’Atlas du Maroc ce vendrediau complexe sportif MohammedV de Casablanca. C’est au cen-tre Kahrama de Casablanca, enterre marocaine, que ClarenceSeedorf et ses joueurs préparentcette rencontre. Même si leCameroun est déjà qualifié entant que pays hôte, MaximeChoupo Moting et ses cama-rades veulent tout de même faireun sans-faute et préparer lacompétition sous de meilleursauspices.Vainqueur des Marocains

lors de la première journée, leCameroun doit tout de mêmefaire attention face à des lionsde l’atlas qui n’ont pas d’autrechoix que la victoire s’ils neveulent avoir recours à «la cal-culette» de la dernière journéechez le Malawi. Clarence

Seedorf pourra compter parti-culièrement sur l’attaquantJacques Zoua et Yaya Banana,les deux joueurs originaires duseptentrion et convoqués pourcette rencontre. Salli Edgar n’amalheureusement pas retenul’attention du sélectionneurClarence Seedorf. Quant àAboubakar Vincent, blessé lorsd’un match en club, le joueur deFC Porto est forfait.Sur les antennes de la

chaîne spécialisée, Arriyadia,le sélectionneur du Cameroun,a livré son avis et son apprécia-tion sur les qualités des Lionsde l’Atlas : «Je suis conscientque ce sera un match difficile.Le Maroc est parmi les meil-leures sélections du continent.Ils ont acquis une grande expé-rience lors du dernier mondial,bien qu’ils aient manqué dechance… J’espère que les deuxsélections offriront aux suppor-teurs une belle rencontre».Cette rencontre sera égalementun duel à distance entre deuxsélectionneurs. D’un côté

Clarence Seedorf, le sélection-neur des Lions indomptables duCameroun qui découvre le foot-ball africain avec sa premièresélection africaine. De l’autrecôté, Hervé Renard, finconnaisseur du football africainet grand stratège. Il compted’ailleurs miser sur sa longueexpérience en terre africainepour trouver les solutions adé-quates pour déverrouiller leslignes mises en place parClarence Seedorf.Les Lions de l’Atlas ont

quant à eux commencé leurstage de préparation depuislundi à Bouznika. Auteurs d’unetimide prestation face auxComores (2-2), les Lions del’Atlas doivent multiplier lesefforts s’ils veulent remporter larencontre face au Cameroun etse positionner en tête du classe-ment du groupe B. «pour ne pastomber dans les erreurs dumatch aller (0-1) face au cham-pion d’Afrique en titre, lesMarocains doivent faire montred’une grande responsabilité

“tactique”, rester concentrés dudébut jusqu’à la fin, mais aussisavoir s’imposer sans faute dansles duels physiques, un despoints forts des Camerounais»,indique Farid Benmesbah, jour-naliste sportif marocain. Leslions de l’Atlas auront égale-ment avec eux leur douzièmejoueur, jouant à domicile dansun complexe sportif MohammedV qui serait encore une foisarchicomble. Le Maroc occupe

actuellement la deuxième placedu classement avec un total de 7points, une unité derrière leCameroun et 3 devants leMalawi. Rappelons que les Lions de

l’Atlas n’ont jamais encorebattu leurs homologues indomp-tables en match officiel. Laseule victoire marocaineremonte à un match comptantpour les Jeux de la francophonieen 1994.

ÉLIMINATOIRES CAN 2019. Une victoire des Lions indomptables est impérative ce jour s’ils veulent conserver la tête du groupe B.

Duel de fauves à Casablanca

Les Lions indomptables domptent les lions de l’Atlas.

Page 12: 400 FCFA Tri-hebdomadaire régional d’informations du Nord