2013 08 21 livret plaine d histoire - culture

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Exposition 13 septembre > 20 décembre 2013

Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine

d’ histoirePLAINE

Les territoires de Plaine Commune depuis le Moyen Âge

Commissariat scientifique :Jean-Pierre Brunterc’h, conservateur général du patrimoine, responsable du département du Moyen Âge et de l’Ancien Régime, Marie Chouleur, conservateur du patrimoine, et Alice Marsal, chargée d’études documentaires, département de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de l’Agriculture, sous la direction d’Agnès Magnien, directrice des Archives nationales.

Ce livret vous est remis pour vous permettre de suivre le parcours de l’exposition. Il contient les textes introduisant chacune des parties, ainsi que des explications relatives à toutes les pièces présentées.

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Introduction

Environnement et habitat Environnement Habitat Agriculture,artisanat et industrieAgriculture Artisanat et industrie Échanges et transports Échanges Transports

Société, enseignement et culture Société Enseignement et culture Trésors d’archives municipales Annuaire des services

6

79

14

212328

353741

474955

5960

Sommaire

Les dimensions, sauf mention contraire, sont exprimées en centimètres,

la hauteur suivie de la largeur.

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Les dimensions, sauf mention contraire, sont exprimées en centimètres,

la hauteur suivie de la largeur.

Chers visiteurs,

Quatre ans, presque jour pour jour, après la pose de la première pierre du bâtiment de Pierrefitte-sur-Seine, le 11 septembre 2009, les Archives nationales inaugurent l’exposition « Plaine d’histoire, les territoires de Plaine Commune depuis le Moyen Âge ».

Les Archives nationales sont créées le 12 septembre 1790 et organisées par la loi du 7 messidor an  II [25 juin 1794]. Elles ont alors pour mission d’assurer la conservation des documents produits par les administrations révolutionnaires et de rassembler les archives des institutions qui les ont précédées. Elles s’installent à Paris dans l’hôtel de Soubise, en 1808, puis se dotent de deux nouveaux sites, à Fontainebleau et Pierrefitte-sur-Seine, qui commencent respectivement à fonctionner en 1969 et 2012. Comme l’a rappelé M. le Président François Hollande, le 11 février dernier, lors de l’inauguration du centre de Pierrefitte-sur-Seine, l’installation dans un tel site est « un choix audacieux, mais aussi un choix chargé de sens et de symboles ».

Les Archives nationales conservent des fonds qui proviennent non seulement des juridictions d’Ancien Régime, dont le ressort s’étendait au-delà de l’Île-de-France, mais aussi des établissements religieux ou paroisses de Paris et de la région parisienne. À l’époque contemporaine, parmi les documents produits par les administrations et organes centraux de l’État, nombreux sont ceux qui concernent aussi les collectivités territoriales, au travers de l’activité ou du contrôle qu’exercent les services déconcentrés. Les sources, que renferment les Archives nationales, forment le complément de celles qui se trouvent au sein des services d’archives territoriaux. Nos institutions ont pour vocation commune de collecter, classer, inventorier, conserver, communiquer et valoriser les documents d’archives, et ces liens se révèlent particulièrement étroits en Seine-Saint-Denis.

Il est donc naturel que l’exposition, dont le sujet relève à la fois de l’histoire locale et de l’histoire nationale, s’ouvre par une présentation de « Trésors d’archives municipales », organisée avec le concours des Archives départementales de Seine-Saint-Denis et des services d’archives municipaux des villes de Plaine Commune.

Bonne visite !

Agnès Magnien, directrice des Archives nationales

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Forte aujourd’hui de quelque 400  000 habitants, Plaine Commune est la plus importante agglomération urbaine d’Île-de-France. Son histoire, récente, commence avec la formation, en 1985, du syndicat « Plaine Renaissance », puis l’adoption, en 1998, d’une charte de développement. Une communauté de communes est créée le 1er  janvier 2000 et transformée dès l’année suivante en une communauté d’agglomération. Les villes fondatrices, Aubervilliers, Épinay-sur-Seine, Pierrefitte-sur-Seine, Saint-Denis et Villetaneuse, sont rejointes par L’Île-Saint-Denis et Stains, en 2003, La Courneuve, en 2005, et Saint-Ouen, en 2013, soit aujourd’hui neuf communes, dont les limites coïncident avec celles de l’arrondissement de Saint-Denis.Récent, le département de la Seine-Saint-Denis l’est également. Il voit le jour le 1er  janvier 1968, en application de la loi du 10  juillet 1964, qui réorganise l’Île-de-France. Mais l’histoire de ces territoires qui s’étendent entre la Seine et la plaine de France est très longue ; elle s’est construite depuis le Moyen Âge dans une relation d’échanges avec Paris. Au fil des siècles, se retrouvent les mêmes préoccupations d’aménagement. De la vigne au jardin ouvrier, du moulin à l’usine, du fleuve à la route et au chemin de fer, de l’abbaye à l’université, cette exposition rassemble des documents qui proviennent notamment des fonds et collections des Archives nationales. Elle évoque ainsi la vie des populations qui ont habité ces territoires, dans toute sa diversité.

Introduction

“ Le voyageur qui, après avoir gravi les hauteurs où s’élèvent les faubourgs du nord de Paris, sort de la capitale par l’une des portes de Flandre, d’Aubervilliers, de La Chapelle, de Clignancourt ou de Saint-Ouen, se trouve en face d’une vaste plaine dont l’œil n’atteint pas l’extrémité, mais où l’horizon est fréquemment coupé par des maisons, par quelques clochers et par de très nombreuses cheminées

d’usines... Cette plaine, c’est la plaine Saint-Denis ”

Fernand Bournon, Histoire de la ville et du canton de

Saint-Denis, 1892.

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Environnement Habitat

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Dès le Moyen Âge, Saint-Denis exerce, concurremment avec Paris, un rayonnement considérable sur les territoires, de peuplement ancien, qui forment aujourd’hui Plaine Com-mune. Jusqu’à l’ère industrielle, l’habitat reste dispersé, même aux environs immédiats des villages de La Courneuve, d’Au-bervilliers ou encore de Saint-Ouen. La population augmente d’une manière soutenue au cours du xixe  siècle, entraînant une urbanisation rapide. En dépit des liens que ces territoires entretiennent avec la capitale voisine, le mur des fermiers gé-néraux, élevé à la fin de l’époque moderne, puis l’enceinte de Thiers matérialisent une séparation qui devient officielle en 1860 avec l’annexion par Paris de ses plus proches faubourgs.Avant la Révolution, le bâti est implanté à proximité immédiate des voies de communication principales. L’habitat connaît ensuite de profondes mutations. Les exploitations agricoles traditionnelles disparaissent tandis que l’exode rural et l’immigration étrangère vers la région parisienne accentuent la concentration de la population. La question centrale devient, dès l’entre-deux-guerres, celle de la pénurie de logement. Les bidonvilles se multiplient. L’État tente d’y remédier en menant une politique de construction volontariste et en favorisant l’accession à la propriété. C’est alors que sortent de terre les « grands ensembles », expression née en 1935 pour désigner les habitations collectives à bon marché.

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Environnement

Jusqu’au déclin du système féodal, le roi et les établissements religieux, mais aussi la Ville de Paris et de riches particuliers détiennent des biens et des droits importants sur la

plaine de Saint-Denis, qui abonde en grains, en vignes, en cultures ma-raîchères et en forêts. Le parcellaire de ces territoires se caractérise par sa forme en lanières. Si la Révolution met de l’ordre dans l’enchevê-trement des circonscriptions administratives, Paris possède toujours, au XIXe  siècle, des terrains où sont implantés hôpitaux, cimetières, entrepôts ou gares de triage. Sous le Second Empire, sont construits des forts qui assurent la défense de la capitale lors de la guerre franco-prussienne de 1870 et jouent également un rôle dans la répression de la Commune. Cette infrastructure militaire devient rapidement obso-lète  ; le changement de vocation de cette emprise foncière permet à l’État, jusqu’à nos jours, d’y conduire une politique d’aménagement. À l’orée du XXe siècle, cependant, son action accuse un retard au regard du développement des communes du territoire et de leur progression démographique. Elle s’amplifie considérablement durant les Trente Glorieuses. Dans le même temps, les collectivités prennent une part de plus en plus importante dans les politiques d’aménagement, aux-quelles le « Grand Paris » donne aujourd’hui un nouveau souffle.

Le roi de France contrôle les constructions sur son domaine, interdisant toute édification de fortifications sans son autorisation. C’est pour cette raison qu’il vient de faire détruire la demeure fortifiée de Guillaume de Lagny, un servi-teur de Mathieu de Montmorency, son connétable. En compensation, il permet à Robert de Montmorency, autre serviteur de celui-ci, de faire construire une maison dans l’Île-Saint-Denis (« in insula de Chasteler supra Sequanam ») dont les murs ne doivent toutefois pas dépasser ceux des autres habitations.

Parchemin, autrefois scellé sur double queue de parchemin. 12 x 18 cm.Arch. nat., S/2250/A, n° 25.

1 Permission délivrée par Philippe Auguste pour une construction sur l’Île-Saint-Denis, 1220.

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Plan aquarellé. 52 x 53 cm.Arch. nat., L/854.

3 Les environs de Saint-Denis, XVIIIe siècle.

Le roi possède, depuis le Moyen Âge, le monopole de la chasse et d’abondantes réserves de gibier autour des principales résidences royales. Ces territoires, où le droit de chasse du roi s’exerce à l’exclusion de tout autre, sont divisés en capitaineries royales des chasses, administrées par des officiers de la Maison du roi et ressortissant à la juridiction d’un tribunal particulier. En 1683, l’Île-Saint-Denis relève, d’une part, de la capitainerie de la Varenne du Louvre et de la capitainerie de Saint-Germain-en-Laye et, d’autre part, de la capitainerie du Bois de Boulogne, plaine de Saint-Denis et dépendances. De cette double tutelle est né un conflit de juridiction auquel met fin le règlement du 27 janvier qui précise le ressort de chacune des capitaineries au sein de l’Île-Saint-Denis.

Registre. 38,5 x 51 x 6,5 cm (ouvert).Arch. nat., O/1/*/ 27, fol. 23.

Règlementation du droit de chasse sur l’Île-Saint-Denis, 1683.2

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Ce plan représente le réseau routier, les cours d’eau et les limites des diffé-rentes juridictions situées près de Saint-Denis, entre la Seine et le « chemin de Paris au Bourget ». Des pointillés divisent le plan horizontalement : ils correspondent à la limite de la banlieue établie par le roi Louis VI en 1124. Les croix, mais aussi les bornes qui délimitent les terroirs et les seigneuries, les moulins, les églises ou cer-tains bâtiments remarquables, telle la « Bergerie de l’Hôtel-Dieu », sont indiqués. Le plan figure enfin le parcellaire : une étroite bande de terrain, destinée aux cultures vivrières, s’étend derrière les maisons, alignées le long des routes.

Louis Lacour et Dominique Dupuis, maçons, demandent l’autorisation d’enclore de murs un terrain de 50 perches, situé à La Courneuve, d’y construire deux petits bâtiments et d’ouvrir deux portes charretières. Leur demande, qu’ac-compagne ce plan à l’échelle, est adressée à la capitainerie de la Varenne des Tuileries, l’un des tribunaux qui assure au roi le monopole de la chasse. Les bâti-ments, construits à l’angle de deux chemins, sont prolongés, à l’arrière, par une étroite bande de terrain – type de parcellaire également représenté sur le plan des environs de Saint-Denis (n° 3).

Ce plan de cinq pièces de pré, situées dans l’Île-Saint-Denis et appar-tenant à la Chartreuse de Paris, provient des papiers de l’ancien prieur, Félix Prosper de Nonant, condamné à mort le 21  messidor an  II [9  juillet 1794] par le Tribunal révolutionnaire. D’une grande qualité esthétique, ce document té-moigne d’un réel souci de précision et de fidélité à la réalité. Il comporte échelle et rose des vents, ainsi que le nom des propriétaires de terrains attenant à ceux de la communauté religieuse.

Plan aquarellé. 20 x 32 cm.Arch. nat., O/1/1251, n° 288.

Plan toilé. 43,3 x 59 cm.Arch. nat., T/583, n° 2.

Demande d’autorisation pour un ensemble de constructions à La Courneuve, 1787.4

5 Possessions de la Chartreuse de Paris sur l’Île-Saint-Denis, XVIIIe siècle.

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Cette carte postale en noir et blanc présente une vue de Saint-Ouen, photographiée depuis l’emplacement de l’enceinte de Thiers, élevée en 1841. Toute construction est interdite sur la bande de terre située en avant des fortifications : on parle alors de zone non aedificandi, c’est-à-dire non construc-tible. Après la guerre franco-prussienne de 1870, des familles s’y installent et y construisent des habitations de fortune, que l’on discerne au second plan. Les fortifications sont progressivement rasées à partir de 1919, mais la « Zone » per-dure jusqu’à l’aménagement du boulevard périphérique.

Ce plan de la commune de Villetaneuse, dans l’ancien département de la Seine, a été dressé par le service des Ponts et Chaussées. Le parcellaire est plutôt rural avec une toponymie très évocatrice : les Aunes, les Garennes, Sous le Jardin... Le bâti se trouve concentré le long de la voie de communication principale nord-sud sur le modèle du village-rue. Au bas du plan, on voit très distinctement deux des seize forts détachés de l’enceinte de Thiers, les forts de la Briche et de la Double-Couronne, qui ont joué un grand rôle dans la défense de la capitale lors du siège allemand de 1870.

[Pour l’original] Carte postale. Env. 10 x 15 cm.Arch. dép. Seine-Saint-Denis, 2 Fi Saint-Ouen/57.

[Pour l’original] Plan à l’échelle 1/500e. 95,5 x 65,5 cm.Arch. nat., 71AJ/56.

« Saint-Ouen. – Vue générale. Vue des fortifications », s. d.

Planche extraite d’un atlas du département de la Seine représentant la commune de Villetaneuse, XIXe siècle.

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Ce plan montre les alignements arrêtés pour la Place royale, les rues du Cygne, Poissonnière et Fourbécard à Saint-Denis. Dressé par un géomètre en application de plusieurs textes législatifs et réglementaires, il fait état de la réalisation de travaux d’alignement et d’élargissement de la voirie. Issu d’une longue procédure de concertation, le tracé des voies est soumis à l’approbation d’une commission municipale, du préfet, du ministre de l’Intérieur et, finale-ment, du Conseil du roi. Une fois validé, ce tracé est publié par le maire.

Plan aquarellé. 32 x 129 cm.Arch. nat., CP/F/1a/2002/576.

Planche extraite d’un atlas des rues de la ville de Saint-Denis, 1831.6

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L’ancienne mairie avait été édifiée en 1849 à l’angle des rues de Paris et Briais. En 1902, la municipalité achète la propriété occupant le terrain de l’actuelle place de la Libération pour y installer le nouvel hôtel de ville. En 1935, l’exiguïté des lieux nécessite des travaux d’agrandissement et de transformation, confiés à l’architecte pierrefittois Roger Vinet et achevés en 1939. L’architecte Jean Letu intervient à son tour en 1961, puis des aménagements intérieurs sont réalisés dans les années soixante-dix, ainsi que des agrandissements, le dernier datant de 2009.

[Pour l’original] Photographie. 15 x 20 cm.Arch. nat., 1 PH (fonds Lapie).

Pierrefitte-sur-Seine. – Hôtel de ville, [années 1950-1960].9

L’église Saint-Gervais-Saint-Protais est attestée au début du XIIIe siècle. Elle est reconstruite en 1856 sur les plans de Paul-Eugène Lequeux, architecte du département de la Seine chargé de l’arrondissement de Saint-Denis, éga-lement concepteur des églises Saint-Jacques-Saint-Christophe de la Villette et Notre-Dame de Clignancourt, ainsi que de plusieurs hôtels de ville, dont celui de Saint-Ouen. Ces vues aériennes dues à l’entreprise Lapie, spécialisée dans l’édition de cartes postales dans les années cinquante et soixante, laissent aper-cevoir l’église avec son clocher, un peu en retrait par rapport à la rue de Paris, axe principal de l’ancien village de Pierrefitte.

Cette photographie produite par la société Lapie, spécialisée dans l’édition de cartes postales dans les années cinquante et soixante, fait appa-raître la sobriété de la structure de l’église Notre-Dame-des-Missions. La vue aérienne permet de découvrir comment l’édifice, ancien pavillon des missions catholiques de l’exposition coloniale de 1931, devenu église paroissiale, s’inscrit dans le tissu urbain, au sein d’un quartier pavillonnaire situé le long de l’avenue Joffre, l’une des artères principales d’Épinay.

[Pour l’original] Photographie. 15 x 20 cm.Arch. nat., 1 PH (fonds Lapie).

[Pour l’original] Photographie. 15 x 20 cm.Arch. nat., 1 PH (fonds Lapie).

Pierrefitte-sur-Seine. – Rue de Paris et église Saint-Gervais-Saint-Protais, [années 1950-1960].

Épinay-sur-Seine. – Église Notre-Dame-des-Missions, [années 1950-1960].

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Au Moyen Âge, en cas de décès et pourvu qu’on possède un peu de biens, il est dressé un inventaire de la succession, notamment pour exécuter le testament du défunt. Cet habitant d’Aubervilliers dépend du bailliage de Saint-Denis et les autorités envoient à son domicile un « priseur juré » pour dresser la liste de ses effets mobiliers. Les tables, les ustensiles de cuisine, le chandelier de cuivre, les lits, la vache et le cheval de l’étable, le porcelet, les deux oies et les dix-huit volailles, tout est évalué et confié à sa veuve, Sirette.

Parchemin, autrefois scellé sur double queue de parchemin. 31 x 43 cm.Arch. nat., K/500, n° 4.

Inventaire après décès de Roger du Moustier, demeurant à Aubervilliers, 1414.12

Habitat Les territoires de Plaine Commune voient déjà, au Moyen Âge et sous l’Ancien Régime, la coexistence de différents types d’habitat. Cette diversité s’accentue encore à

l’époque contemporaine durant laquelle s’élabore une législation inci-tatrice. La première loi sur le logement ouvrier date en effet de 1850. Les habitations à bon marché naissent moins de cinquante ans plus tard. Les projets architecturaux se font l’écho des utopies sociales en vogue pendant la même période, à l’instar des cités-jardins. La loi Lou-cheur signe les débuts, en 1928, de l’engagement financier de l’État en faveur du logement social. Barres et tours se multiplient à la faveur des chantiers de la Reconstruction, à l’initiative, notamment, de Roger Verlomme, préfet de la Seine entre 1946 et 1960. Les immeubles s’élèvent en marge de quartiers pavillonnaires et quelquefois à proximi-té immédiate d’habitations précaires. L’éradication des bidonvilles fait l’objet d’une politique volontariste, portée par les lois Debré, en 1964, et Vivien, en 1970. Ceux-ci disparaissent durant les Trente Glorieuses pour réapparaître au cours de la dernière décennie du XXe siècle.

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Le 6 juillet 1768, Louis Charles Antoine, marquis de Gouffier, achète à Pierrefitte une grande maison entre cour et jardin, située dans la grande rue du village. Âgé de 69 ans, il songe à quitter son hôtel parisien pour résider à la campagne. Le cahier de neuf pages reprend partiellement les termes de diffé-rents devis relatifs aux travaux nécessaires à l’aménagement de la maison et du parc. On y remarque des dessins illustrant des notes sur la manière de toiser les voûtes ou encore les puits, ronds ou ovales.

Cahier, 9 p. 19 x 13 cm.Arch. nat., T/153/3.

[Pour l’original] Photographie. 18 x 24 cm.Arch. nat., F/14/18362 (base RF, cliché n° 27 418).© METL-MEDDE / Tous droits réservés.

« Differentes nottes, remarques, observations, calculs, toises, etc. concernant les travaux, eaux, nivellements, plantations, etc. de Pierrefith », 1769.

Aubervilliers. – Immeubles d’habitation à loyer modéré (HLM) en construction, 1957.

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[Pour l’original] Photographie. 18 x 24 cm.Arch. nat., F/14/18362 (base RF, cliché n° 27 411).© METL-MEDDE / Tous droits réservés.

Aubervilliers. – Projet de centre commercial, 1959.15

[Pour l’original] Photographie. 18 x 24 cm.Arch. nat., F/14/18364 (base RF, cliché 27 762).© METL-MEDDE/Tous droits réservés.

Saint-Denis. – Bidonville, 1965.16

Ces images illustrent les mutations de l’habitat intervenues au sortir de la Seconde Guerre mondiale et jusqu’au début de la décennie 1970, dans le contexte de la Reconstruction de la France. Elles sont extraites d’une pho-tothèque constituée par le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme pour documenter les dommages de guerre et témoigner de la mise en œuvre de réponses politiques. L’une des solutions imaginées pour satisfaire les be-soins d’une population croissante et, ainsi, faire face à la crise du logement, est la construction de grands ensembles. Les programmes architecturaux qui se dessinent alors sont l’occasion pour nombre d’architectes d’expérimenter des procédés techniques innovants, tout en mettant en œuvre des idées nouvelles

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Les « grands ensembles » sont typiques de l’architecture des banlieues dans les années cinquante et soixante, avec leurs bâtiments isolés ayant la forme de tours ou de barres, construits selon un plan-masse parfois sans lien avec le tissu urbain existant. Conçus et réalisés de façon industrielle pour ré-pondre au plus vite et à moindre coût aux besoins de logement d’une France dont la population croît fortement et dont les industries en plein développe-ment ont besoin de main d’œuvre, ils sont la propriété d’organismes publics ou privés en charge du logement social.

[Pour l’original] Photographie. 21 x 21,5 cm.Arch. nat., 19850378/12.

Aubervilliers. – Immeubles d’habitation à loyer modéré (HLM), années 1950.17

quant à l’urbanisme. La politique de développement de l’habitat social menée par l’État se double d’une éradication méthodique des bidonvilles, très présents en banlieue parisienne.

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Créée en 1928, la Société des cités-jardins de la région parisienne (SCJRP) acquiert un terrain à Orgemont, lieu-dit qui s’étend, pour un tiers, sur la commune d’Épinay et, pour les deux autres tiers, sur celle d’Argenteuil. Raoul Dautry, directeur général des Chemins de fer de l’État et membre de la SCJRP, confie à Jean Philippot, ainsi qu’à d’autres architectes rencontrés dans le cadre de ses fonctions, la réalisation de ce projet d’habitat social qui prévoit 629 loge-ments individuels dans 318 pavillons de dix types différents, et 425 logements répartis dans 19 immeubles collectifs. Les travaux s’achèvent en 1939.

[Pour l’original] Photographie. 15 x 20 cm.Arch. nat., 1 PH (fonds Lapie).

Épinay-sur-Seine. – Cité-jardin d’Orgemont, [années 1950-1960].19

Le grand ensemble d’Orgemont, appelé à l’origine le « Gros Buisson », est réalisé à l’initiative de la Société centrale immobilière de la Caisse des dépôts et des consignations (SCIC) de 1956 à 1969, afin de pallier un manque d’équipe-ments et de logements. Daniel Michelin, grand prix de Rome, désigné comme architecte en chef, mène à bien l’essentiel de l’opération, au cours de laquelle interviennent également les architectes Jean Védrès et Émile Aillaud. Ce pro-gramme d’envergure prévoit la construction de 3 815 logements. Il alterne tours et barres, réparties entre de larges espaces verts. Les équipements et locaux commerciaux sont placés au cœur des îlots ou intégrés au pied des immeubles d’habitation.

[Pour l’original] Photographie. 15 x 20 cm.Arch. nat., 1 PH (fonds Lapie).

Épinay-sur-Seine. – Grand ensemble d’Orgemont, [années 1950-1960].18

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[Pour l’original] Carte postale. Env. 10 x 15 cm.Arch. dép. Seine-Saint-Denis, 2 Fi Stains / 26.

« Stains. – Rue Albert Moreau », s. d.20[Pour l’original] Carte postale. Env. 10 x 15 cm.Arch. dép. Seine-Saint-Denis, 49 Fi / 5003.

« Stains. – Rue Mélé », s. d.21

La cité-jardin de Stains est construite entre 1921 et 1933 par les archi-tectes Eugène Gonnot et Georges Albenque, à l’initiative d’Henri Sellier, administrateur de l’Office public d’habitation à bon marché du département de la Seine. Le plan de cet ensemble d’habitations s’inspire des théories de l’urba-niste britannique Ebenezer Howard. De larges avenues distribuent, depuis une place centrale, de pittoresques pavillons et des immeubles de faible hauteur. La végétation y joue un rôle important. La cité-jardin est en effet destinée à offrir aux familles d’ouvriers un cadre de vie digne, agrémenté d’espaces verts et pourvu d’équipements collectifs.

Ce plan, dessiné par l’architecte Félix Rouire, représente une maison in-dividuelle. On trouve en périphérie de la capitale une grande diversité de formes d’habitat, dont les constructions pavillonnaires. Celles-ci se sont développées au cours du XXe  siècle à la faveur, notamment, des lois Loucheur (1928) et Chalandon (1971) qui ont favorisé l’accession à la propriété et à la construction. Ces mesures n’ont fait qu’accompagner les changements à l’œuvre durant les Trente Glorieuses et, notamment, l’aspiration des classes moyennes au confort.

[Pour l’original] Calque. 74 x 120 cm.Arch. nat., 321AP/101 (fonds Félix Rouire)

Aubervilliers. – Plans, coupes et élévations d’un pavillon rue de l’Abeille, 1956.22

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Le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme lance, après la Se-conde Guerre mondiale, de grands programmes en vue de la construction de nouveaux logements. Soucieux de documenter l’avancement des travaux, il en-voie une équipe photographier tant les immeubles d’habitation que l’intérieur même des appartements. Ces derniers comportent, dans les années 1960, éclai-rage électrique, chauffage, toilettes et salle de bain individuelles. Les images issues de cette campagne photographique fournissent des renseignements sur le mode de vie de la société des Trente Glorieuses, avec, par exemple, l’introduc-tion de la télévision dans les foyers français.

[Pour l’original] Photographie. 18 x 24 cm.Arch. nat., F/14/18364 (base RF, cliché n° 27 750).© METL-MEDDE / Tous droits réservés.

23 Saint-Denis. – Intérieur d’un appartement (salon), 1965.

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Agriculture Artisanat Industrie

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Les activités économiques présentes sur les territoires de Plaine Commune, nombreuses, ont longtemps été orientées vers les besoins de la capitale. Les communautés religieuses sont, au Moyen Âge, des acteurs importants de l’exploitation agricole des terres, dont la production céréalière et viticole, qui échappe à l’octroi, est ensuite vendue à l’occasion de foires ou de marchés. Au xiiie siècle déjà, les habitants d’Aubervilliers se font une spécialité des cultures légumières. Les forêts qui recouvrent une grande partie du territoire sont réservées aux chasses du roi. Les cahiers de doléances mentionnent fréquemment les dégâts que causent les gibiers aux cultures voisines.Dès le Moyen Âge, l’influence de l’abbaye de Saint-Denis, jointe à la proximité de Paris, favorise l’installation d’artisans et d’une « proto-industrie ». Un document daté de 894 mentionne un moulin sur le Croult. Les moulins, à eau pour la plupart, sont utilisés pour les céréales, la tannerie et le textile. La présence de nappes souterraines et d’un réseau hydraulique aménagé se révèle propice, dès le début du xixe siècle, à l’implantation d’usines. Le creusement du canal de Saint-Denis et l’arrivée du chemin de fer achèvent de dessiner ce paysage industriel. Alors même que l’industrie se développe, l’agriculture se maintient jusqu’à une période récente.

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AgricultureSelon la qualité des terres, la production agricole traditionnelle, tournée vers le mar-ché parisien, se partage entre la culture maraîchère, à Aubervilliers en particulier, et

la vigne, exploitée sur les coteaux de Saint-Ouen, Épinay-sur-Seine, Pierrefitte-sur-Seine, Stains ou Villetaneuse. Le vin est souvent consommé dans des guinguettes situées aux portes de Paris. Il fait en outre l’objet d’un commerce à plus longue distance, hors de la région parisienne, et ce dès le Haut Moyen Âge. Ce vignoble connaît son apogée au XVIIIe  siècle puis décline pour disparaître à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Les exploitations agricoles tradi-tionnelles bénéficient, comme dans le reste de l’Île-de-France, de la mécanisation. Mais surtout, des travaux en vue du drainage et de l’assainissement des terres les plus septentrionales sont entrepris au cours de la décennie 1930, confortant la tradition maraîchère de La Courneuve, Pierrefitte-sur-Seine et Stains. Les jardins ouvriers, qui procurent un complément de ressources aux travailleurs, permettent une pratique agricole vivrière. À la veille de l’installation des Archives nationales, les Tartres sont encore occupés par des jardins familiaux et des cultures maraîchères.

Par cet acte solennel, le roi Charles le Chauve, à la prière de l’abbé Louis et des moines de Saint-Denis, fixe la part des biens et revenus affectés à l’entre-tien des moines. C’est la « mense monastique », distincte de la part réservée à l’abbé ou « mense abbatiale ». Il est fait mention de domaines situés aux alen-tours de Paris et, notamment, de Pierrefitte, qui assurent la boisson quotidienne de la communauté. C’est la première trace que l’on ait de la vocation viticole de cette commune, qui perdure jusqu’au XVIIIe siècle. Par ailleurs, le roi confirme

Parchemin. Env. 69 x 68 cm.Arch. nat., K/13, n° 10.

Diplôme du roi Charles le Chauve en faveur de l’abbaye de Saint-Denis, 862.24

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Compte tenu de l’intense commercialisation du vin au XIIIe  siècle, les vignes de la région parisienne font l’objet d’un marché foncier très actif, que contrôlent les grands seigneurs des lieux. Guibert, ancien curé de Pierrefitte, achète ainsi, dans la censive de l’abbaye de Saint-Denis, une vigne au chevalier Jean Louvel pour la belle somme de 20 livres parisis, mais c’est pour la céder aus-sitôt à son parent, Jean d’Épinay, un clerc, qui en aura la jouissance après la mort de Guibert. Au décès de Jean, la vigne réintégrera le patrimoine san-dyonisien.

Parchemin scellé du sceau de l’officialité de Paris sur double queue de parchemin. 14 x 20 cm.Arch. nat., S/2262/A, n° 19.

Achat et don d’une vigne par un ancien prêtre de Pierrefitte, 1234.26

Au cours du XIIe siècle, la vigne se développe tout autour de la capitale du royaume capétien. Par la voix de son chantre, Adam, le chapitre Saint-Paul de Saint-Denis baille, à perpétuité, à un certain Jean de Pierrefitte et à sa descendance une terre inculte située à l’entrée du village de Pierrefitte pour qu’il la plante en vigne à ses frais. Le contrat, rédigé en deux exemplaires identiques séparés par le mot « cyrographum », encore visible en partie haute, spécifie que le bailleur partagera les dépenses des vendanges avec le preneur.

Charte-partie ; parchemin, autrefois scellé sur lacs de cuir. 15 x 15 cm.Arch. nat., S/2386, n° 8.

Bail à Jean de Pierrefitte d’une terre à planter en vigne, 1190.25

aux « frères », pour leur habillement, leurs chaussures, les besoins des malades, des vieillards et des serviteurs, la possession de plusieurs autres domaines, dont celui de Merville, relevant plus tard de la paroisse de La Courneuve. Le sceau est remarquablement conservé. Sur la cire, on peut encore distinguer, autour de l’image du roi, l’inscription suivante : + KAROLV[S GR]A DI REX, « Charles, par la grâce de Dieu, roi ».

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Composé de deux manuscrits magnifiquement calligraphiés au sein du scriptorium de l’abbaye, le cartulaire de Saint-Denis regroupe 2 600 copies d’actes sur les 3 300 répertoriés dans les inventaires des XVIIe et XVIIIe siècles. Le classement topographique rassemble les titres concernant un même domaine, comme dans les dossiers de Pierrefitte ou de Tremblay-en-France et Villepinte. Mais il existe aussi des dossiers thématiques, tel celui de la foire du Lendit. Ici, l’abbé Eudes récapitule les achats faits à Pierrefitte par le prêtre Guibert (n° 23), qui a en outre légué 10 livres à l’abbaye dans son testament.

Registre parchemin. 35 x 25 x 11 cm.Arch. nat., LL/1157.

Abbaye de Saint-Denis, premier volume du « Cartulaire blanc », XIIIe siècle.27

À la demande d’un certain Bonno, dit Derval, « laboureur » à Aubervilliers, et conformément au bail passé entre ce paysan aisé et les Ursulines, le sieur de Corbie, arpenteur royal à Saint-Denis, a fait l’arpentage de quarante et une pièces de terre appartenant aux religieuses. Le terroir est divisé en « cantons ». Les confins des différentes pièces de terre qu’il comporte sont indiqués avec précision. On peut ainsi noter l’importance de la propriété ecclésiastique. Outre les terres des Ursulines, sont mentionnées « la censive de Messieurs [de] Saint-Denis », mais aussi les propriétés des pères de l’Oratoire et des filles de la Charité, implantés à Aubervilliers depuis le XVIIe siècle.

Dessin à l’encre et aquarelle. 35 x 44 cm.Arch. nat., Q/1/1 041.

Arpentage de terres appartenant aux Ursulines de Saint-Denis, 1788.28

Les jardins de l’abbaye s’étendent pour l’essentiel à l’est et au sud des bâtiments nouveaux, construits par campagnes successives entre 1700 et 1754. En venant de l’abbaye, l’on passe dans une allée sablée entre deux parterres de fleurs

Toile cirée. 108 x 89 cm.Arch. nat., CP/N/II/Seine/216

Jardins de l’abbaye de Saint-Denis, vers 1776.29

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en laissant à main droite un large espace quadrillé consacré aux cultures pota-gères. Un pont franchit le canal, bordé sur l’autre rive d’une allée de pommiers, qui dessert notamment « l’arrière jardin », où l’on a fait « une nouvelle plantation […] en forme de quinconce dans le goût des Champs Élysées, à Paris ».

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[Pour l’original] Carte postale. Env. 10 x 15 cm.Arch. dép. Seine-Saint-Denis, 2 Fi Saint-Ouen / 47.

[Pour l’orginal] Carte postale. Env. 10 x 15 cm.Arch. dép. Seine-Saint-Denis, 49 Fi/5406.

[Pour l’original] Carte postale. Env. 10 x 15 cm.Arch. dép. Seine-Saint-Denis, 49 Fi/5408.

« Saint-Ouen illustré. – La moisson : chargement des gerbes », s. d.

« Saint-Ouen illustré. – Le battage du blé », s. d.

« Saint-Ouen illustré. – Les vendanges : vignes de M. Bon Compoint », s. d.

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Ces images contrastent avec la physionomie contemporaine des communes au nord de la capitale, et rappellent notamment la vocation viticole de plusieurs d’entre elles. La moisson et le battage sont tous deux nécessaires à la récolte du blé, qui intervient à l’été. Depuis la fin du XIXe siècle ou le début du XXe siècle environ, des machines aident les ouvriers agricoles à réaliser ces travaux longs et éprouvants. Les vendanges se déroulent, quant à elles, entre juillet et octobre, en fonction des conditions météorologiques. Elles ont lieu pour la dernière fois à Saint-Ouen en 1915.

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[Pour l’original] Carte photographique. Env. 10 x 15 cm.Arch. mun. Saint-Denis, 30 Fi 48.

Maraîchers devant une serre chauffée, s. d.33

Cette carte photographique, sorte de carte postale personnalisée produite au moyen d’une technique ancienne, représente des maraîchers devant une serre, elle-même adossée à un autre bâtiment. Deux hommes et deux femmes prennent la pose, entourés de leurs animaux domestiques. Ils tiennent les outils utilisés pour la culture de la terre. La serre peut être chauffée et donc accueillir des semis précoces, comme en témoigne la présence d’une cheminée et de nombreuses bouteilles de gaz.

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Artisanat et industrie

À partir de la fin du XVIIIe  siècle, le développement de l’industrie, concomitant de celui des infrastructures de transport, est porté par les innovations techniques et, en particulier, par l’invention de la

machine à vapeur. L’essor de la métallurgie entraîne le progrès des autres secteurs industriels. Aux usines à gaz de La Plaine, construites en 1890 pour faire face à une demande énergétique croissante, succèdent les centrales électriques, établies près des berges de la Seine. L’industrie chimique connaît un développement analogue. Les territoires de Plaine Commune voient à la fois le maintien de manufactures d’excellence, à l’instar de l’orfèvrerie Christofle, et la naissance de procédés nouveaux, au sein des laboratoires Éclair par exemple. Très tôt cependant, les nuisances causées par les industries, la disparition de certaines entreprises et les crises qui émaillent la fin du XXe siècle viennent souligner la fragilité d’un modèle économique et social centré sur l’industrie. À partir du milieu des années 1980, une mutation s’opère et La Plaine Saint-Denis connaît un regain d’activité grâce au secteur tertiaire.

Le roi Eudes, à la requête de Heriman, trésorier de l’abbaye de Saint-Denis, concède notamment à celle-ci un moulin et son bief, sur le Rosne, ainsi qu’un autre moulin près du monastère, sur le Croult, au pont de Trécine. Le Rosne est un ruisseau qui traverse Sarcelles pour rejoindre le Croult près de Bonneuil, tandis que celui-ci est une rivière canalisée, qui prend sa source à Louvres et se jette dans la Seine. On sait par des documents postérieurs que ces cours d’eau faisaient tourner de nombreux moulins, dont certains devaient être en place depuis une époque très ancienne comme le suggère cet acte royal de la fin du IXe siècle qui mentionne l’existence de deux d’entre eux.

Parchemin. Env. 59 x 59 cm.Arch. nat., K/15, n° 2.

Diplôme du roi Eudes en faveur de l’abbaye de Saint-Denis, 894.34

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En 1786, les sieurs Wilfesheim, Bachmann et Cie s’apprêtent à ouvrir une buanderie publique à Épinay, le long de la route de Paris à Pontoise, au lieu-dit La Briche, qui est un port très actif en bordure de Seine. Craignant la concurrence d’un certain sieur Riffet, qui a obtenu un privilège risquant de leur porter préjudice, ils adressent, par l’intermédiaire de leur avocat, des observations et des plans de l’établissement à l’intendant de Paris. L’affaire est transmise au baron de Breteuil, secrétaire d’État de la Maison du roi et chargé de l’administration de Paris.

Plan aquarellé. 17,5 x 40 cm.Arch. nat., O/1/1294, n° 381.

Projet pour l’établissement d’une buanderie publique à La Briche, 1786.36

La ville de Saint-Denis abrite, au Moyen Âge, un artisanat très actif, notamment dans le domaine de la draperie, qui a laissé de nombreuses traces archéologiques. La régle-mentation de ces métiers est stricte. Il existe des normes de fabrication et les techniques et produits employés sont contrôlés par les auto-rités. Lors de cette enquête, les tisserands de la ville se plaignent de la mauvaise qualité des teintures utilisées par certains artisans. Ainsi, un dénommé Guillaume Picquemenu accuse Pierre Talifart de teindre les draps au moyen de racines ou d’écorces de noyer, au lieu des « couleurs loyales » que sont la guède, pour le bleu, la gaude, pour le jaune, et la garance, pour le rouge.

Rouleau parchemin. 670 x 29 cm.Arch. nat., K/930, n° 11.

Enquête sur le travail des teinturiers de Saint-Denis, 1383.35

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La buanderie de La Briche commence ses activités en 1787. Lors du lancement de cette affaire, les administrateurs envoient des prospectus à tous les clients potentiels qui ont une maison à tenir et par conséquent beaucoup de linge à faire blanchir. Le prospectus est ici adressé au comte de Laval, issu de l’influente lignée des Montmorency, habitant rue du Parnasse à Paris. Pour des raisons d’hygiène, on exclut tout le linge qui aurait pu être en contact avec des malades. En revanche, des réductions sont consenties pour « les linons, les ameublemens & le linge d’Église ».

Durant la Première Guerre mondiale, l’industrie locale se convertit pour répondre aux besoins de l’armée. Le 15 mars 1918, un dépôt militaire qui se trouve route des Flandres, à La Courneuve, et renferme environ quinze millions de grenades, explose. Cette catastrophe, attribuée à une suite de négligences, fait 24 morts et de nombreux blessés. L’événement marque considérablement l’opinion publique, si bien qu’en 1923, Raymond Poincaré, alors président du Conseil des ministres, décore la commune de la croix de guerre en signe de reconnaissance.

Cette carte postale montre une papeterie appartenant à la société Geismar, Lévy & Cie. Le voisinage d’imprimeries qui, travaillant au bénéfice de plusieurs grands quotidiens nationaux français, ont succédé, après la Seconde Guerre mondiale, aux usines métallurgiques, peut expliquer son implantation. Des champs occupent le premier plan de la carte postale, rappelant la coexistence à Stains, jusque dans la seconde moitié du XXe siècle, d’activités agricoles et industrielles.

Prospectus, 21 x 17 cm.Arch. nat., T/166, n° 19.

[Pour l’original] Carte postale. Env. 10 x 15 cm.Arch. dép. Seine-Saint-Denis, 2 Fi La Courneuve / 32.

[Pour l’original] Carte postale. Env. 10 x 15 cm.Arch. dép. Seine-Saint-Denis, 2 Fi Stains / 48.

Tarifs et services de la buanderie de La Briche, 1787.

« Catastrophe de la Courneuve. – 15 mars 1918 », 1918.

« Stains. – Papeterie », s.d.

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En 1882, la Compagnie parisienne d’éclairage et de chauffage par le gaz achète les terrains du Landy et du Cornillon pour y implanter un complexe industriel destiné à approvisionner Paris. Le gaz, obtenu par distillation de la houille en provenance des mines du Nord, est stocké dans des gazomètres, immenses cylindres télescopiques s’élevant ou s’abaissant en fonction de la quantité de gaz qu’ils contiennent, afin de le maintenir à pression constante. À partir des années soixante-dix, le gaz naturel supplante le gaz de houille, entraînant l’arrêt de la production puis la démolition des installations de l’usine de La Plaine. Aujourd’hui le site accueille notamment le centre de recherche de GDF Suez et le Stade de France.

Installée à La Courneuve en 1917, l’entreprise Rateau, du nom de son fondateur, se spécialise dans la fabrication des turbines et compresseurs, utilisés notamment dans les centrales électriques. Elle est longtemps l’un des fleurons de la métallurgie française, mais prend part à la plupart des luttes du XXe siècle. En 1970, date de son rachat par un groupe industriel français, elle compte environ 1  800  salariés. Sa restructuration suscite une grève de très grande ampleur, assortie de l’occupation des ateliers. Commencée le 31 janvier 1974, elle dure en effet 89 jours.

[Pour les originaux] 2 photographies. 15 x 20 cm.Arch. nat., 1 PH (fonds Lapie).

[Pour les originaux] 2 photographies. Env. 10 x 15 cm.© Jacques Marie / Mémoire d’Humanité / Tous droits réservésArch. dép. Seine-Saint-Denis, 83 Fi/496/73 et 83 Fi/496/98.

Saint-Denis. – Usine à gaz de La Plaine, [années 1950-1960].

Manifestations contre les licenciements dans l’usine Rateau de La Courneuve, 1974.

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Les ouvriers de cette tannerie sont photographiés dans leurs vêtements de travail et tenant leurs outils. Le patronat se montre soucieux, dès le XIXe siècle, de mettre en valeur les hommes qui œuvrent au sein des entreprises et, par là même, le savoir-faire industriel de celles-ci. Les albums photographiques ainsi constitués contribuent à leur rayonnement. Activité polluante, la tannerie met pourtant en péril la santé des ouvriers, dont le visage émacié et marqué trahit les conditions de travail difficiles.

Photographies. 25,5 x 33 cm.Arch. mun. Saint-Denis, 25 S.

Tannerie non identifiée, XIXe siècle.45

Nombreuses sont, à l’époque contemporaine, les entreprises qui ont leur siège à Paris, mais dont les usines et les entrepôts se trouvent en banlieue. Des villes telles que Saint-Denis et Saint-Ouen offrent des terrains à bas coût, bien qu’à proximité immédiate de la capitale, et assortis d’une fiscalité avantageuse. Les lettres à en-tête, qui sont utilisées comme de véritables supports publicitaires, donnent à voir cette répartition fonctionnelle et spatiale. La municipalité parisienne elle-même fait, au cours du XIXe siècle, l’acquisition de vastes parcelles hors les murs destinées à recevoir hôpitaux, cimetières et autres infrastructures.

6 lettres. 27 x 21 cm.Arch. nat., Min. centr. (collection de papiers à en-tête)

Courriers à l’en-tête de plusieurs entreprises, XXe siècle.44

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La manufacture de pianos Pleyel figure parmi les plus anciennes en France. Fondée en 1807, elle s’installe à Saint-Denis en 1865, occupant une surface de plus de 55 000 m2. Elle produit jusqu’en 1914 près de 3 000 pianos par an. Les catalogues publicitaires tels que celui-ci sont destinés à faire connaître ces instruments d’exception, vendus à travers le monde. La manufacture connaît des difficultés financières après la Seconde Guerre mondiale et est définitivement fermée en 1961. Elle laisse néanmoins son nom au quartier ainsi qu’à une célèbre salle de concerts parisienne.

Cahier broché, 17 p. 13,5 x 10,5 cm.Arch. mun. Saint-Denis, 1 S 20/3.

46 « Catalogue des modèles courants de pianos », 1934.

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Échanges Transports

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Lieu de culte, d’enseignement et de production, l’abbaye de Saint-Denis concentre les échanges. Les foires médiévales de Saint-Denis et du Lendit rassemblent des marchands et des négociants de toutes nationalités. Au xixe siècle, les territoires du nord de la capitale accueillent les nouvelles industries, au fur et à mesure de leur essor. Celles-ci attirent un nombre croissant de travailleurs venus des autres régions françaises puis de l’étranger. Regroupés en communautés, ceux-ci façonnent un territoire cosmopolite, au sein duquel il est fréquent que les quartiers accueillent des populations de même origine.Les territoires qui composent aujourd’hui Plaine Commune sont traversés par de nombreuses voies de transport. Le fleuve, les canaux et les routes, le chemin de fer, le « métro », les voies rapides et l’autoroute dessinent progressivement un réseau complexe qui dessert Paris. En même temps qu’il facilite la circulation, ce maillage crée des frontières physiques qui cloi-sonnent fortement l’espace. Le prolongement de la ligne 13 du « métro », avec l’ouverture de la station Saint-Denis-Université, en 1998, et l’extension, à partir de 1981, de la ligne B du RER vers le nord et le nord-est de Paris facilitent les trajets quoti-diens des travailleurs entre la capitale et sa proche banlieue.

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ÉchangesDès le Moyen Âge, Saint-Denis est un pôle d’attraction religieux, politique et économique. C’est un lieu de pèlerinage, mais ce n’est pas le seul. Les pèlerins se rendent aussi

sur le tombeau de Saint-Ouen ou à l’église Notre-Dame-des-Vertus, à Aubervilliers. Des événements plus ponctuels, tel que le transfert de la dépouille des rois à Saint-Denis, peuvent également attirer une foule considérable. Aujourd’hui, avec la nécropole royale et le stade de France, Saint-Denis reste un pôle d’attraction international. La foire du Lendit, événement économique et social majeur au Moyen Âge, a lieu chaque année en juin et rassemble en un village éphémère des centaines de « loges » ou baraques de bois. La vocation commerciale perdure encore sous différentes formes, du marché alimentaire de Saint-Denis aux multiples centres commerciaux en passant par le marché aux puces de Saint-Ouen. À partir du XIXe siècle, les territoires de Plaine Commune prennent progressivement une physionomie cosmopolite en accueillant des populations d’origines diverses qui s’y implantent et prennent part à l’activité économique. À l’immigration nationale du XIXe siècle s’ajoutent, dans l’entre-deux-guerres, Italiens et Espagnols et, après la Seconde Guerre mondiale, ressortissants des anciennes colonies et des pays européens.

Familier du roi de France et membre de son hôtel, Hermier de Montmartre et son épouse Catherine reçoivent, pour services rendus, des revenus en avoine et en poules perçus sur des exploitations agricoles à La Chapelle (« entre Paris et Saint-Denis ») aussi bien qu’à Aubervilliers. Le souverain leur concède en outre les taxes qui lui reviennent sur la vente des cuirs et des seiches à la célèbre foire du Lendit, qui se tient durant la quinzaine précédant le 24 juin, dans la plaine située au sud de Saint-Denis.

Parchemin, autrefois scellé sur lacs de soie rouge et verte. 23,5 x 25 cm.Arch. nat., K/35, n° 9.

Donation de Philippe III le Hardi à son écuyer Hermier de Montmartre, 1285.47

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Place internationale, la foire du Lendit accueille au XIVe  siècle des marchands brabançons, tels les drapiers de Bruxelles ou de Malines auprès desquels se fournit la cour royale. Il s’y trouve aussi des cordonniers qui vendent des « souliers du Brabant » ; sous Charles VI, six d’entre eux détiennent à perpétuité six loges contigües pour lesquelles ils s’engagent à payer au commandeur de l’abbaye de Saint-Denis un loyer annuel de deux francs d’or, en faisant garantir leur paiement par les échevins de la ville de Bruxelles.

Centre de l’économie locale tout au long du Moyen Âge et de l’Ancien Régime, Saint-Denis abrite aujourd’hui encore un marché qui compte parmi les plus importants de la région parisienne. Les produits alimentaires proposés à

[Pour l’original] Photographie. 18 x 24 cm.Arch. mun. Saint-Denis, 2 Fi 12/21.

Saint-Denis. – Le marché sur la place Jean-Jaurès, s. d.49

Parchemin, autrefois scellé du sceau aux causes de Bruxelles sur double queue de parchemin. 11 x 32 cm.Arch. nat., K/931/A, n° 21.

Engagement de six cordonniers bruxellois à payer le loyer de leurs loges au Lendit, 1384.48

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La basilique de Saint-Denis, édifiée pour recevoir les reliques de Saint Denis, devient dès l’époque mérovingienne une nécropole royale. Elle accueille très tôt des pèlerins de tous horizons. À l’époque contemporaine, s’ajoutent aux fidèles de nombreux touristes attirés par l’histoire et l’architecture des lieux. Les cartes souvenirs du début du XXe siècle se font l’écho de ce succès. L’image représente également d’autres monuments se trouvant à Saint-Denis, comme la Maison d’éducation de la Légion d’honneur ou la chapelle du Carmel.

[Pour l’original] Carte postale. Env. 10 x 15 cm.Arch. mun. Saint-Denis, 2 Fi 14/210.

Carte souvenir de Saint-Denis, 1906.50

la vente en reflètent le peuplement cosmopolite. Non loin de là, à Saint-Ouen, se tient depuis la fin du XIXe siècle un vaste marché aux puces où s’échangent vêtements, objets et meubles usagés, héritier du commerce des chiffonniers aux portes de la capitale.

À partir du milieu du XIXe  siècle, des travailleurs en provenance des campagnes de France migrent vers La  Plaine et les villes alentours, alors en plein essor industriel. Au cours du XXe  siècle, des ouvriers venus du monde entier fournissent en main d’œuvre les usines. Les travailleurs de tous horizons se regroupent en communautés pour constituer un territoire cosmopolite. Ainsi, Saint-Denis est considéré comme la plus grande ville bretonne de France au temps fort de l’immigration nationale, mais le quartier dit de la « Petite Espagne » réunit dès la première moitié du XXe siècle les ouvriers hispaniques et leurs familles.

[Pour l’original] Photographie. Env. 10 x 15 cm.Arch. mun. Saint-Denis, 30 Fi 10.

Familles bretonnes devant une baraque, s. d.Mentions manuscrites  : « Le groupe des ouvriers sincères rejoint à l’impasse Châteaudun près de la gare tous les socia-listes bretons de Saint-Denis », « Ker Roche, ici on bouffe ben ».

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Dès le XIXe  siècle, le développement industriel du quartier Cornillon s’appuie sur la présence d’un réseau routier dense, de voies ferrées importantes et d’une liaison avec la Seine grâce au canal Saint-Denis. Ces mêmes avantages jouent en faveur du site quand, en 1993, il est décidé de créer un stade pour la coupe du monde de football. Facilitant, pendant la période de construction, l’acheminement des engins et matériaux nécessaires au chantier et l’évacuation des déblais, ils contribuent, depuis l’inauguration du stade en 1998, à la desserte de celui-ci.

Dossier de plans. 118 x 84 cm (ouverts).Arch. nat., 19990199/3.

Demande de permis de construire pour le « Grand Stade », 1994.

[Pour les originaux] 3 diapositives. 3 x 4 cm.Arch. nat., 19990200/4.

Chantier du Stade de France, 1996.525354

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TransportsLes territoires de Plaine Commune sont caractérisés par la présence de voies navigables naturelles ou artificielles. Épinay-sur-Seine, Saint-Ouen et L’Île-Saint-Denis

bénéficient du voisinage direct de la Seine. Le canal de Saint-Denis, qui appartient au réseau imaginé par Bonaparte au bénéfice de la capitale, traverse Aubervilliers et Saint-Denis. Jusqu’à l’époque moderne, les voies de communication terrestres évoluent peu. En 1724, une grande route est tracée depuis Saint-Denis jusqu’à La Chapelle. Elle devient la route nationale 1. Une portion de l’autoroute A1, destinée à relier Paris au nord de la France, lui est adjointe à l’initiative de l’État, dans les années 1960. Par la suite est aménagée l’autoroute A86, qui dessert les villes de la périphérie parisienne. Inaugurée en 1846, la ligne de chemin de fer Paris-Lille, prolongée ensuite jusqu’en Belgique, permet d’acheminer le charbon depuis les grands centres miniers. Elle est aussi utilisée pour le transport lointain de voyageurs jusqu’à l’avènement du TGV. Elle est alors reconvertie au profit d’une desserte locale.

Un nouveau chemin menant de Paris à Garges a rendu inutiles plusieurs anciens chemins des terroirs de Saint-Denis, Stains et Pierrefitte. À titre de compensation, on donne à ceux qui ont été expropriés pour son aménagement des terres prélevées sur les chemins devenus obsolètes. Pour la traversée de Stains, on conserve un plan très précis de la nouvelle route, sur lequel sont représentés et numérotés les lots qui ont été expropriés et qui doivent donner lieu à compensation.

Plan aquarellé. 13,5 x 198 cm.Arch. nat., S/2263.

Chemin de Paris à Garges, 1748.5654

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Réalisés entre 1745 et 1780, sur ordre de Daniel Charles Trudaine, administrateur des Ponts et Chaussées, les atlas des routes de France, dits « atlas de Trudaine », comportent les routes faites ou à faire (et leurs abords immédiats) dans les généralités régies par des intendants. La planche présentée ici concerne une portion de route à partir de la « barrière de Louis-le-Grand » à la « Grande-Pinte » allant à Saint-Ouen, avec embranchement de la « chaussée de Clichy ».

Relier Paris au nord de la France par une autoroute nécessite, dans la proche banlieue, des ouvrages d’art de grande ampleur et produit un impact fort sur le tissu urbain. Il faut en effet, au départ de la capitale, connecter la future autoroute à la voirie parisienne dans le quartier de la porte de la Chapelle et au boulevard périphérique alors en voie d’achèvement, traverser Saint-Denis par une tranchée épousant le tracé de la Nationale 1 et établir des échangeurs avec le réseau routier après le franchissement du canal Saint-Denis et à proximité de l’aéroport du Bourget.

Carte à l’échelle 1/8600e. Env. 54,5 x 82 cm.Arch. nat., CP/F/14/8449.

[Pour les originaux] 3 photographies. 18 x 24 cm.Arch. nat., 19850378/12.

Planche extraite de l’atlas Trudaine pour la généralité de Paris, 1745-1780.

Chantier de construction de l’Autoroute du Nord, vers 1965.

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Un projet de canal d’enceinte est proposé par Pierre Hannecart, de la ville d’Ath, dans les Flandres, au roi Louis XIII, afin de créer, sur le modèle des canaux flamands, un canal navigable. Entourant la partie est de Paris, il part de l’Arsenal et va jusqu’à la porte de la Conférence, située près des Tuileries. Cette

Carte. 59 x 45 cm.Arch. nat., F/14/188.

Projet de canal d’enceinte commençant à l’Arsenal et finissant au bas de Chaillot, 1629.61

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carte figure l’état hydraulique des environs de Saint-Denis ainsi que le projet du canal Saint-Louis, qui vient relier le canal d’enceinte à la Marne. Le projet est finalement abandonné, mais ressurgit au XIXe siècle avec la création du canal Saint-Martin et du canal de l’Ourcq.

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Emprunter les voies navigables, à la veille de la Révolution française, relève bien souvent d’une entreprise longue et périlleuse, tant le réseau est alors en mauvais état. La période révolutionnaire est marquée par le souci des autorités de développer ces voies de communication essentielles. Dès thermidor an III [juillet 1795], des plans du tracé du futur canal de Saint-Denis sont dressés. La loi du 29  floréal an  X [19  mai 1802] inaugure la politique de travaux d’extension des canaux et d’amélioration du réseau existant qui est continuée sous l’Empire. Les travaux sont achevés en 1821.

Cette photographie, signée Brezinski, témoigne de la circulation sur le canal de Saint-Denis, autour duquel se structure une intense activité économique. Il contribue au développement industriel et commercial en permettant le transport, au moyen de péniches, de matières premières et de produits industriels vers et depuis le quartier de la Plaine. Un chemin de halage court tout au long des berges pour permettre la traction de ces embarcations. Des infrastructures portuaires sont aménagées sur la portion parallèle de la Seine qu’empruntent également des barges.

Parchemin. 34,5 x 32,5 cm.Arch. nat., A/1055.

[Pour l’original] Photographie. 14,5 x 22,5 cm.Arch. mun. Saint-Denis, 51 Fi 11.© Brezinski / Tous droits réservés

Loi décidant de l’ouverture d’un canal de dérivation de la rivière d’Ourcq du bassin de la Villette à Paris jusqu’à Saint-Denis, 29 floréal an x [19 mai 1802].

Vue aérienne du canal de Saint-Denis et de ses berges, 1886.

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Sur cette carte postale, on peut voir des cantonniers, ouvriers chargés de l’entretien des routes et, dans le cas présent, du chemin de fer, construisant

[Pour l’original] Carte postale. Env. 10 x 15 cm.Arch. dép. Seine-Saint-Denis, 49 Fi/5409.

« Saint-Ouen. – Rue de la Chapelle (passage à niveau) », s. d.64

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Ce plan d’une grande technicité comporte une vue d’ensemble et plu-sieurs vues de détail d’un pont ferroviaire. Il s’agit d’un ouvrage d’art à structure métallique dû à l’ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées, attaché à la Com-pagnie des chemins de fer du Nord. Ce pont doit permettre à la ligne de chemin de fer allant de Paris à Creil de passer au-dessus du canal de Saint-Denis.

Le jour de la paie doit être déterminé par l’entrepreneur chargé des travaux et annoncé à l’avance aux ouvriers qui peuvent alors régler leurs frais de logement et de bouche. Si les conditions de rétribution sont strictes, en cas de retard les ouvriers réagissent souvent par la grève. Les autorités portent une attention toute particulière à ces mouvements et veillent au bon déroulement des opérations.

Plan aquarellé. 56 x 97 cm.Arch. nat., F/14/13306.

Affiche. 31 x 43 cm.Arch. nat., F/14/13304.

Projet de pont ferroviaire sur le canal de Saint-Denis, 1858.

Annonce du jour de la paie pour les ouvriers employés à la construction de la ligne de chemin de fer de Paris à Creil, [1857].

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un passage à niveau. La multiplication des voies de communication sur le territoire, à partir de l’âge industriel, a parfois l’effet inverse de celui attendu. Elles doivent permettre la circulation des marchandises et des personnes, mais séparent ou morcellent certaines communes, tant leur franchissement est difficile. Les portes de Paris, où se concentrent les flux, constituent aujourd’hui encore le vivant témoignage de cette ambivalence.

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Société Enseignement Culture

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Saint-Denis et ses alentours jouissent dès l’époque mérovingienne de la faveur royale. La proximité de Paris, atout pour l’économie locale, cause cependant de nombreux désagré-ments. Lors des États Généraux de 1789, les habitants réunis en assemblées rédigent des cahiers de doléances qui dressent un portrait des conditions de vie des populations aux portes de Paris. Les revendications portent sur les nuisances causées par les chasses royales, comme sur l’organisation administrative et la politique de taxes et d’impositions, qui semble ne profiter qu’aux Parisiens. La dimension rurale des territoires de Plaine Commune s’efface à mesure de l’industrialisation. Fruit du développement concentrique de la capitale, qui n’a de cesse de repousser les activités économiques à sa périphérie, la banlieue accueille les populations laborieuses. En dépit de conditions de vie parfois difficiles, celles-ci développent, au cours du xxe  siècle, de puissantes solidarités. La société civile, prenant le relais des mouvements politiques, s’exprime aujourd’hui au travers des associations, foisonnantes. La reconnaissance d’une identité urbaine, faite de culture ouvrière et de multiculturalisme, de même que la patrimonialisation de l’architecture contemporaine, occasionne, en ce début du xxie  siècle, un changement de regard sur ces territoires.

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SociétéLes dynasties régnantes et l’Église sont parmi les plus importants propriétaires fonciers au nord de la capitale sous l’Ancien Régime. À la réaction seigneuriale de la fin du XVIIIe siècle succèdent les heurts révolutionnaires,

qui culminent avec la profanation des tombes dans la basilique de Saint-Denis. Les Parisiens ne tardent cependant pas à renouer avec l’atmosphère pittoresque qu’offrent les berges de la Seine ou les pavillons arborés. Dans le même temps, le contexte économique et social qui se forme à la suite de l’industrialisation facilite l’implantation du Parti communiste français, constituant ainsi une « ceinture rouge » autour de Paris. La population, majoritairement ouvrière, est en effet de toutes les luttes sociales et idéologiques des XIXe et XXe siècles. Ces territoires, propres à faire naître les utopies, sont également le lieu d’expérimentation de nombreux programmes déployés ensuite à l’échelle nationale.

Argent, taille directe. Sceau  : 60 x 50 mm ; contre-sceau  : 31 mm ; chaîne : 63 mm.Arch. nat., Sceaux/Mat. 1 et 2.

Matrice du sceau et du contre-sceau de l’abbaye de Saint-Denis, XIIe - XIIIe siècle.67

Pour authentifier ses actes, l’abbaye de Saint-Denis dispose, depuis les années 1130 - 1140, d’une matrice en argent qui, pressée contre une galette de cire, permet l’obtention d’un sceau. Elle présente la figure du saint patron de l’abbaye en habit d’évêque, crossé et bénissant. À cette image on ajoute, peu avant 1209, un contre-sceau relié par une chaînette et destiné à être imprimé au revers du sceau. Il représente pour sa part les têtes de profil des compagnons de Denis l’Aréopagite, les saints Rustique et Éleuthère.

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Jean-Baptiste Lardier, lieutenant honoraire de la Prévôté de l’Hôtel du roi et Grande Prévôté de France, acquiert, en 1783, les fief, terre et seigneurie de Pierrefitte-Saint-Gervais-Saint-Protais. À l’instar de nombreux seigneurs, qui cherchent, à la fin du XVIIIe  siècle, à rétablir leurs droits féodaux réels ou prétendus, il obtient par un arrêt du Parlement en date du 18 mars 1785, « lu, publié & affiché par-tout où besoin sera », le maintien de ses droits de haute, moyenne et basse justice au village de Pierrefitte. Il est pourtant, quatre ans plus tard, l’un des rédacteurs du cahier de doléances des habitants du lieu.

Par arrêté du Conseil en date du 8 août 1788, Louis XVI, face au risque de banqueroute, décide la convocation des États Généraux. Dans tout le pays, des élections s’organisent pour élire les députés, représentants de leur bailliage

Placard. 53 x 42 cm.Arch. nat., S/2263.

Registre. 39 x 58,5 x 8 cm (ouvert).Arch. nat., B/III/103.

Arrêt du Parlement maintenant Jean-Baptiste Lardier dans ses droits de juridiction à Pierrefitte, 1785.

Transcription du « cahier des plaintes et doléances de l’assemblée préliminaire du Tiers État de la paroisse d’Aubervilliers, hors les murs de Paris », [après 1789].

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Par la loi du 14 décembre 1789, l’Assemblée nationale vote la création des municipalités et, quelques jours plus tard, la division du territoire en départements. Plus petites unités administratives de la France, les municipalités se dotent de cachets propres à valider leurs actes et dont la définition de l’image leur appartient. La municipalité de Pierrefitte-sur-Seine choisit, très probablement dans le courant de l’année 1791, un cachet présentant, sur un écu timbré d’une couronne de laurier, la devise « La Nation, la Loi et le Roi ». Un an plus tard, la chute de la monarchie rend cette marque caduque.

[Pour l’original] Cire-laque. 29 x 26 mm.Arch. nat., Sceaux/St 381.

Moulage d’un cachet de la municipalité de Pierrefitte-sur-Seine, [après 1791].68

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à l’Assemblée. Les habitants, réunis en assemblées, rédigent des cahiers de doléances. Le peuple, n’étant pas soumis à un modèle de rédaction, formule des revendications très diverses qui peuvent aller de plaintes quant à l’imposition locale à de véritables traités politiques. Le cahier de la paroisse d’Aubervilliers, daté du 14 avril 1789, porte des revendications locales, précises et chiffrées. Elles nous dressent un portrait des conditions de vie et des activités d’un village rural proche de Paris. L’interdépendance entre les deux entités est flagrante. Les Albertivillariens distinguent deux types d’impôts : ceux qu’ils jugent légaux, les impôts royaux comme la taille ; ceux qualifiés d’illégaux, la taxe des boues, le droit de chasse et de constitution des remises, les droits d’entrées et les privilèges accordés aux huissiers-priseurs et bouchers parisiens. Comme l’attachement traditionnel au souverain, les considérations égalitaires persistent. Elles priment sur les additions finales, plus novatrices, réclamant dans chaque paroisse un tribunal rural et la formation des milices avec les enfants abandonnés des villes. Dès lors, l’État est pressenti comme le régulateur du corps social.

Ces deux cartes postales illustrent l’importance de la villégiature sur les territoires de Saint-Ouen et de L’Île-Saint-Denis. Ils offrent un cadre bucolique qui se prête parfaitement aux loisirs de plein air, comme en témoigne cette scène de pique-nique, en référence au célèbre tableau d’Édouard Manet, Le déjeuner sur l’herbe. Les peintres impressionnistes ont d’ailleurs laissé de nombreuses vues de la Seine. Pierrefitte-sur-Seine devient également, après l’ouverture de la ligne de chemin de fer de Paris à Creil, une commune recherchée des Parisiens les plus aisés.

[Pour l’original] Carte postale. Env. 10 x 15 cm.Arch. dép. Seine-Saint-Denis, 2 Fi Saint-Ouen / 1.

[Pour l’original] Carte postale. Env. 10 x 15 cm.Arch. dép. Seine-Saint-Denis, 2 Fi Saint-Ouen / 48.

« Saint-Ouen illustré. Plaisirs de l’île. – La pêche autour de l’île », s. d.

« Saint-Ouen illustré. Plaisirs de l’île. – Le déjeuner sur l’herbe dans l’île », s. d.

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La mort de Lénine, survenue de manière prématurée le 21 janvier 1924, suscite une vive émotion au sein du Parti communiste et chez ses sympathisants politiques. Le journal L’Humanité se fait l’écho de cette disparition et des scènes de désolation qui s’ensuivent. Dans les communes situées au nord de Paris, une part non négligeable de la population ouvrière est gagnée à la lutte des classes. La crainte d’une « ceinture rouge », expression contemporaine de l’événement, s’accentue à l’issue des élections municipales de 1935, qui voient une large victoire de la gauche.

Le 2  novembre 1789, la Constituante décrète que les biens du clergé sont mis à la disposition de la Nation. Garantissant l’émission de 400 millions

[Pour l’original] Contretype. 23 x 16 cm.Arch. mun. Saint-Denis, 1 S 36/51.

Cahier, 12 p. 35 x 23 cm.Arch. nat., Q/1/1039.

Manifestation commémorant la mort de Lénine, 1924.

« État des biens nationaux situés dans le district et canton de Saint-Denis et dont la vente est ordonnée par le décret de l’Assemblée nationale... », 1790.

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La fête de L’Huma, créée en 1930 afin de financer le journal L’Humanité, ne se tient à La  Courneuve qu’après 1960. D’abord organisée au Palais des sports, elle prend place au sein du parc départemental Georges-Valbon à partir de 1972. Militants communistes et sympathisants de la gauche venus de toutes les régions françaises s’y retrouvent dans une ambiance festive, comme en attestent ces photographies prises à l’occasion d’un concert du groupe de rock britannique The Who.

[Pour les originaux] 2 négatifs photographiques. 6 x 6 cm.

Arch. dép. Seine-Saint-Denis, 97 Fi / 720013 1© Jacques Kanapa / Mémoire d’Humanité / Tous droits réservés

Arch. dép. Seine-Saint-Denis, 97 Fi/720032 4.© Jean Texier / Mémoire d’Humanité / Tous droits réservés

La fête de L’Huma. – Vues de la grande scène et de la foule pendant un concert de The Who, 1972.73

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d’assignats, ces biens, mis en vente selon des modalités précisées par le décret du 14 mai 1790, seront payables de préférence en assignats. Pour rassurer les acheteurs, les municipalités présentent les premières soumissions, c’est-à-dire les sommes qu’elles sont prêtes à engager pour l’achat de ces biens. Celle de Saint-Denis, pour arriver à une estimation plus juste, a tenté de se faire porter les baux où figure le loyer payé par le locataire, mais, dans bien des cas, elle n’y est pas parvenue et n’indique le bien que pour mémoire.

Calque. 52 x 47 cm.Arch. nat., CP/377AP/14 (fonds Paul Tournon).

Élévation de la façade principale et plan au sol de l’église Notre-Dame-des-Missions, [1932-1933].77

Conçu par l’architecte Paul Tournon pour l’exposition coloniale de 1931 au Bois de Vincennes, le pavillon des missions célèbre les missions catholiques d’outre-mer. Il est remonté en 1933 à Épinay-sur-Seine, à la suite d’une souscription nationale, pour devenir l’église Notre-Dame-des-Missions. Son édification s’inscrit dans le cadre des « Chantiers du Cardinal », mis en place à partir de 1931 par le cardinal Verdier, archevêque de Paris, pour évangéliser les banlieues. Véritable manifeste de l’art sacré des années 1930, cette construction procède d’une recherche de renouveau et emprunte aux formes et symboles des cinq continents pour élaborer une grammaire architecturale exotique et éclectique.

3 bulletins. 21 x 13 cm.Arch. nat., CP/377AP/271 (fonds Paul Tournon).

Souscription pour la reconstruction de l’église Notre-Dame-des-Missions, [1932-1933].78

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Enseignement et culture

L’abbaye de Saint-Denis est, tout au long du Moyen Âge, un ferment de la vie spirituelle et intellectuelle. Au XVIIe  siècle, la Contre-Réforme encourage

l’installation de communautés religieuses telles que les Ursu-lines, congrégation féminine enseignante. C’est Napoléon qui a l’initiative, en 1805, de la création de la Maison d’éducation de la Légion d’honneur. La politique menée à la fin du XIXe siècle par les Républicains en faveur de la scolarisation se heurte rapi-dement à la très forte croissance démographique, de sorte qu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale, les infrastructures sco-laires restent insuffisantes. Les territoires de Plaine Commune reçoivent, en application de la loi d’orientation de l’enseigne-ment supérieur, deux universités. Depuis lors, leurs efforts ont abouti à la création d’équipements culturels, conçus dans un souci de décentralisation, d’accessibilité aux publics et d’expé-rimentation. En 2008, le choix des pouvoirs publics se porte une nouvelle fois sur ce territoire pour accueillir le Campus Condorcet, pôle d’excellence en sciences humaines et sociales.

En 1610, les Ursulines s’implantent à Paris, au faubourg Saint-Jacques. Ces femmes se consacrent tout particulièrement à l’instruction des filles en leur apprenant la lecture, l’écriture et, surtout, le catéchisme. Elles dispensent leur enseignement à des pensionnaires issues de milieux aisés, mais aussi à des externes appartenant à des familles modestes et accueillies gratuitement. Du faubourg Saint-Jacques, les Ursulines essaiment dans tout le royaume et notamment à Saint-Denis en 1628. Le registre présente l’état des religieuses et des pensionnaires pour la période 1628-1641, ainsi que l’état des revenus et des dépenses entre 1638 et 1786.

Registre. 29 x 40 cm (ouvert).Arch. nat., Q/1/*/1044/1.

État des religieuses et pensionnaires et des revenus et dépenses des Ursulines de Saint-Denis, XVIIe - XVIIIe siècle.79

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Ce plan, réalisé à l’occasion d’une enquête sur les besoins des écoles, présente le groupe scolaire situé rue des Épinettes, dans le quartier de la gare, à Saint-Ouen. Il comprend une école de garçons, une école de filles et une école maternelle. Les classes sont situées en rez-de-chaussée et entourent les cours de récréation. Le directeur et les directrices disposent chacun d’un cabinet de travail, d’un logement de fonction et d’un jardin privatif. Construite en 1881, l’école doit être agrandie dès l’année suivante et manque cruellement de bancs et de tables.

Registre. 38,5 x 65,5 cm (ouvert).Arch. nat., F/17/*/3075.

Planche extraite de l’enquête sur l’état matériel des écoles primaires, juin 1884.80

La nécessité de desserrer la faculté des sciences de Paris est une évidence pour les gouvernements successifs depuis l’immédiat après-guerre. Leur choix s’arrête sur Villetaneuse. L’architecte en chef des Bâtiments civils, Bernard Zerhfuss, qui vient d’achever le CNIT de la Défense et le siège de l’UNESCO à Paris, est chargé d’élaborer l’avant-projet. En novembre  1970, ce sont des étudiants en droit et en lettres qui font leur rentrée sur le site qui doit désormais accueillir l’université de Paris-XIII.

En 1980, l’université de Paris-VIII est transférée de Vincennes à Saint-De-nis. Construits au gré des besoins, les bâtiments de l’université sont répartis de chaque côté de l’avenue Stalingrad. Ils trouvent une véritable unité en 1998, lors de l’ouverture de la vaste bibliothèque de recherche et d’enseignement conçue par l’architecte Pierre Riboulet. Au cœur de l’université, la bibliothèque consti-tue un bâtiment-pont entre les deux parties du campus de l’université, dont elle marque aujourd’hui l’entrée.

Plan. 30 x 115 cm.Arch. nat., 19920045/70.

Maquette. 44 x 32 x 11 cm.Université de Paris VIII-Vincennes-Saint-Denis, bibliothèque.

Avant-projet pour la construction de la faculté des sciences de Paris-Nord. – Vue de la façade de la bibliothèque, 1961.

Projet pour la bibliothèque de Paris-VIII. Architecte : Pierre Riboulet [années 1990].

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L’université de Paris-VIII, créée en 1969, est l’héritière du centre universitaire expérimental de Vincennes et de l’effervescence intellectuelle et pédagogique qui a suivi Mai  68. Fortement politisée, l’université est alors innovante à plus d’un titre  : elle est ouverte à tous, y compris aux non-bacheliers, aux salariés ou aux étrangers  ; elle adopte une pédagogie inédite, qui bouleverse les rapports traditionnels entre enseignants et étudiants et délivre un enseignement résolument pluridisciplinaire.

[Pour l’original] Sérigraphie. 66 x 96 cmUniversité de Paris VIII-Vincennes-Saint-Denis, bibliothèque. Inventaire : 137 M 68

Affiche « Éducation Permanente », mai 1968.Réalisée en mai 1968 par l’atelier populaire des Beaux-Arts83

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, en même temps que débutent de grands programmes en faveur du logement, l’État entreprend la rénovation de certains quartiers. En réponse à l’accroissement de la population et dans le but de démocratiser l’enseignement, il encourage la construction d’établissements scolaires. Les photographes missionnés par le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme immortalisent le langage architectural, qui se veut résolument moderne, adopté pour l’occasion.

[Pour les originaux] 2 photographies. 18 x 24 cm.Arch. nat., F/14/18364 (base RF, clichés n° 27 734 et 27 739).© Grégoire / METL-MEDDE / Tous droits réservés.

Saint-Denis. –  Équipement scolaire du quartier du Cornillon, 1952-1953.84

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Après avoir organisé pendant quelques années un festival de théâtre dans le gymnase de la ville, le metteur en scène Gabriel Garran convainc la munici-palité de créer une véritable salle de spectacle. Les travaux, menés sous la direction de l’architecte Boudier et du scénographe René Allio, sont entrepris en 1964 dans

[Pour l’original] Photographie. 18 x 23 cm.Arch. nat., 19840756/25.

Aménagement d’une salle de spectacle dans l’ancienne salle des fêtes d’Aubervilliers, 1964.86

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Installé dans une salle des fêtes datée du début du  siècle dernier, le théâtre municipal de Saint-Denis subit tout au long de la décennie 1960 d’impor-tants travaux. Il est dirigé de 1966 à 1976 par José Valverde, tenant du théâtre populaire, qui a à cœur de concilier exigence artistique et action sociale. Devenu Centre dramatique national en 1983, à la suite de la loi de décentralisation théâ-trale de 1972, cet établissement continue d’animer la vie culturelle dyonisienne.

3 programmes. 34 x 22 cm.Arch. nat., 19840756/199.

« Scène-Saint-Denis. Revue trimestrielle du théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis », 1970 - 1972.87

l’ancienne salle des fêtes, entièrement transformée pour remplir sa nouvelle voca-tion. Inauguré le 25 janvier 1965, le Théâtre de la Commune est le cadre de mises en scène tout aussi novatrices de la part de Garran et de son équipe.

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Trésors d’archivesmunicipales

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Conseil général de Seine-Saint-DenisArchives départementales de Seine-Saint-Denis18, avenue du Président Salvador-Allende93000 BobignyTél. : 01 43 93 97 00

Le lundi de 10 h à 17 h 30 ;Du mardi au jeudi de 9 h à 17 h 30 ;Le vendredi de 9 h à 17 h ;Un samedi par mois de 9 h à 12 h 15, hors jours fériés et vacances scolaires.

Communauté d’agglomération de Plaine CommuneDirection des Affaires juridiques et des Assemblées, pôle Archives 21, avenue Jules-Rimet93 218 Saint-Denis CedexTél. : 01 55 93 55 81

Commune d’AubervilliersService Archives et Documentation 31 - 33, rue de la Commune de Paris93 300 Aubervilliers Tél. : 01 48 39 52 [email protected]

Du lundi au vendredi de 8 h 45 à 16 h 45.

Site Internet : archives.seine-saint-denis.fr

Site Internet : www.plainecommune.fr

Site Internet : www.aubervilliers.fr

Annuaire des services

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Commune de La CourneuveArchives municipalesMairie 59, rue du Général Schramm

> Adresse postaleMairieAvenue de la République93 126 La Courneuve CedexTél. : 01 49 92 62 78

Du lundi au jeudi de 8 h 30 à 12 h et de 13 h 30 à 17 h ; Le vendredi de 8 h 30 à 12 h sur rendez-vous.

Commune d’Épinay-sur-SeineArchives communales Hôtel de ville1, rue Mulot

> Adresse postaleHôtel de ville1 - 3, rue Quétigny93 806 Épinay-sur-Seine CedexTél. : 01 49 71 98 18 ou 01 49 71 98 19

Du lundi au jeudi de 8 h 45 à 12 h et 13 h 30 à 17 h 30 ;Le vendredi de 8 h 45 à 12 h et 13 h 30 à 16 h.

Commune de L’Île-Saint-DenisHôtel de ville1, rue Méchin 93 450 L’Île-Saint-DenisTél : 01 49 22 11 00

Site Internet : www.ville-la-courneuve.fr

Site Internet : www.epinay-sur-seine.fr

Site Internet : www.lile-saint-denis.fr

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6263

Commune de Pierrefitte-sur-Seine Service Archives et Documentation Hôtel de villePlace de la Libération93 380 Pierrefitte-sur-SeineTél. : 01 72 09 33 11

Sur rendez-vous.

Commune de Saint-DenisArchives municipales Hôtel de villePlace du Caquet

> Adresse postaleHôtel de villeB.P. 26993 205 Saint-Denis CedexTél. : 01 49 33 63 [email protected]

Les lundi, mardi, jeudi et vendredi de 13 h à 17 h 30 ; Le mercredi de 9 h à 12 h et 13 h à 17 h 30.

Commune de Saint-OuenService Archives, Documentation et Patrimoine Mairie9, boulevard Victor Hugo

> Adresse postaleMairie6, place de la République93 406 Saint-Ouen CedexTél. : 01 71 86 62 68

Les lundi, mardi, mercredi et vendredi, de 9h à 12h30 et 14 h à 18 h ; Le jeudi 14 h à 18 h.

Site Internet : www.mairie-pierrefitte93.fr

Site Internet : www.mediarchives.saint-ouen.fr

Site Internet : archives.ville-saint-denis.fr

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63

Commune de StainsService des Archives Mairie64, avenue Gaston-Monmousseau

> Adresse postaleB.P. 7393 241 Stains Cedex Tél. : 01 72 03 11 55

Sur rendez-vous.

Commune de VilletaneuseMairiePlace de l’Hôtel de ville 93 430 VilletaneuseTél. : 01 49 40 76 00

Site Internet : www.ville-stains.fr

Site Internet : www.mairie-villetaneuse.fr

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Ce livret est publié à l’occasion de l’exposition « Plaine d’histoire,

les territoires de Plaine Commune du Moyen Âge à nos jours ».

CommissariatJean-Pierre Brunterc’h, conservateur général du patrimoine, responsable du département du Moyen Âge et de l’Ancien Régime, Marie Chouleur, conservateur du patrimoine, et Alice Marsal, chargée d’études documentaires, département de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de l’Agriculture, sous la direction d’Agnès Magnien, directrice des Archives nationales.

Coordination générale et commissariat techniqueAlexandra Hauchecorne, avec la collaboration de Brigitte Lozza et Sabine Meuleau, sous la direction de Pierre Fournié, département de l’Action culturelle et éducative, Archives nationales.

PrêteursArchives départementales de Seine-Saint-Denis ; Archives municipales des communes d’Aubervilliers, de La Courneuve, d’Épinay-sur-Seine, de Pierrefitte-sur-Seine, Saint-Denis, Saint-Ouen, Stains ; com-mune de L’Île-Saint-Denis ; service culturel de la commune de Villetaneuse ; Bibliothèque universitaire de Paris VIII-Vincennes-Saint-Denis.

ScénographieChristophe Guilbaud, département de l’Action culturelle et éducative, et Zuzana Almasiova, pôle immobilier, Archives nationales.

Graphisme Jeanne Dubois, département de la Conservation, pôle image, Archives nationales.

CommunicationJean-François Quemin, Magalie Schickele et Laurent Champion-Sasiain, service de la communication, Archives nationales.

Médiation culturelle Service éducatif du département de l’Action culturelle et éducative, Archives nationales.

Livret de visiteMarjorie Renaut, direction des publics, et Magalie Schickele, service de la communication, Archives nationales.

Montage des pièces Jean-Hervé Labrunie, Christophe Guilbaud et Raymond Ducelier, département de l’Action culturelle et éducative, Archives nationales.

MenuiserieJean-Jacques Berthon, pôle immobilier, Archives nationales.

PhotographieMarc Paturange, Stéphane Meziache, Jeanne Dubois, Pierre Grand et Serge Reby, département de la Conservation, pôle image, Archives nationales.

RestaurationLaurent Martin, Marc Gacquière et Éric Laforest, département de la Conservation, atelier de restauration, de reliure et de dorure, Archives nationales.

MultimédiaMichel Kerbellec, département de la Maîtrise d’ouvrage et du Système d’information, Archives nationales.

Fabrication et pose des supports graphiquesVision Décors.

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Remerciements

Archives nationales

Éléonore Alquier, Isabelle Aristide, Pascale Bailly, Christophe Barret, Claire Béchu, Guy Bernard, Clément Blanc, Nicole Brondel, Ghislain Brunel, Sandrine Bula, Isabelle Chave, Audrey Clergeau-Bodere, Vincent Doom, Lucile Douchin, Coralie Dusserre, Louise Gaillard, Bruno Galland, Nadine Gastaldi, Hubert Gauthier, Thibaut Girard, Thibaut Hair, Béatrice Hérold, Jessica Huyghe, Pierre Jugie, Armelle Le Goff, Rosine Lheureux, Anysia L’Hotellier, Henri Massenet, Catherine Mérot, Marc Nébot, Franck Osle, Annick Pegeon, Édith Pirio, Frédéric-Luc Pouligny, Elsie Reynolds, Pascal Riviale, Stéphane Rodriguez, Émeline Rotolo, Emmanuel Rousseau, Véronique Salze, Martine Sin Blima-Barru, Michel Thibault, Olivier Valat, Thomas Van de Walle, Marion Veyssière, ainsi qu’à l’ensemble des agents des départements du Moyen Âge et de l’Ancien Régime et de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de l’Agriculture.

Autres institutions

Élodie Belkorchia (Archives municipales d’Aubervilliers), Pascale Bugat, (Archives départementales de la Creuse), Alexandre Coubran (Association « Mémoire d’Humanité »), Franck Cedrone (Ministère de la Culture et de la Communication), Maxime Courban (Archives départementales de Seine-Saint-Denis), Daniel Coutelier (Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie), David Desbans (Archives municipales d’Aubervilliers), Stéphanie Dietzi (Commune de L’Île-Saint-Denis), Anne-Sophie Honnet (Archives municipales de Pierrefitte-sur-Seine), Frédérique Jacquet (Archives municipales de Saint-Denis), Yolaine Jouanneaux (Service culturel de la commune de Villetaneuse), Fanny Lambert (Bibliothèque universitaire de Paris VIII Vincennes-Saint-Denis), Carole Letrouit (Bibliothèque universitaire de Paris VIII Vincennes-Saint-Denis), Laurent Magre (Archives municipales de La Courneuve), Delphine Masset (Archives municipales d’Épinay-sur-Seine), Guillaume Nahon (Archives département de Seine-Saint-Denis), Gaël Normand (Service des archives, de la documentation et du patrimoine de Saint-Ouen), Véronique Poupard (Plaine Commune), Véronique Richet (Plaine Commune), Catherine Russac (Musée d’art et d’histoire de Saint-Denis), Anne Thiébaut (Archives municipales de Stains), Sylvie Zaidman (Archives départementales de Seine-Saint-Denis), ainsi qu’à toutes les personnes ayant contribué à l’exposition.

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Tous droits réservés

Plaine d’histoire > Association Mémoire d’Humanité > Archives départementales de la Seine-Saint-Denis > Archives municipales de Saint-Denis > Ministère de l’Égalité des territoires et du Logement – Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie > Université de Paris VIII-Vincennes-Saint-Denis > Archives nationales

Trésors d’archives municipales > Commune d’Aubervilliers > Commune de La Courneuve > Commune d’Épinay-sur-Seine > Commune de L’Île-Saint-Denis > Commune de Pierrefitte-sur-Seine > Commune de Saint-Denis > Commune de Saint-Ouen > Commune de Stains > Commune de Villetaneuse

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Si vous ne souhaitez pas conserver ce livret, merci de le déposer à l’accueil où il sera redistribué à un prochain visiteur de l’exposition.

Plaine d’histoireLes territoires de Plaine Commune depuis le Moyen ÂgeExposition du 13 septembre au 20 décembre 2013.

Archives nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine59, rue Guynemer9000193383 Pierrefitte-sur-Seine Cedexwww.archivesnationales.culture.gouv.fr/an

HorairesDu lundi au vendredi, de 9 h à 16 h 45 ;Le samedi, de 9 h à 16 h 45, sous réserve de l’ouverture de la salle de lecture.

Contact presseJean-François Quemin,responsable du Service de la [email protected]

Relations avec les collectivités territorialesMagalie Schickele, [email protected]

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