L’ÉDITO :Bip bip bip… Il était temps! Cela faisait quelques temps qu’on essayait déjà de réanimer cette bonne ville de Pau, un peu anesthésiée et en insuffisance chronique de culture électro-rock depuis quelques temps. Il a fallu un bon coup d’électrochoc pour réveiller tout ça. Premier magazine culturel hype qui tombe par milliers sur Pau, comme largué d’un avion de ravitaillement au dessus de Berlin. Éclectique, ouvert et curieux, une seule vocation pour ce magazine : décloisonner les styles, les genres, faire tomber les frontières et s’ouvrir à d’autres cultures. Tous les mois, vous trouverez une sélection d’articles sur les styles de vies, l’art, les cultures urbaines, la mode et les tendances musicales faisant écho à votre soif de nouveauté. Et rien de tel qu’un premier numéro plein de fraîcheur pour vous donner l’eau à la bouche.

Magazine mensuel édité à 7000 exemplaires.

Conception et direction : www.studiotricolore.com / Rédaction : Alexandre Sabot / Photographies : Maxime Pere et Pierre Maêl Tisnès / Merci à : Théo, Cédric, Jipiz, Alex, Rémi, Marc Resplandy, Titi le Turc, Julie et Marie Chantal / À retrouver sur www.myspace.com/bindyclub et sur facebook en version téléchargeable en PDF.

LES STREET STYLES :

Alex : 18ans / Étudiante en histoire de l’art. Tee shirt : Panic at the disco Bouteille : Château de conti.

Jipiz : 19ans / Coiffeur. Lunettes : Paul Smith Tee shirt : Closure in Moscow. Pantalon : Zoo York. Shoes : Nike 6.0.

Pol :Tee shirt : SIXPACK FRANCEPantalon : OBEYMontre : NIXONShoes : GRAVIS / IV SKATE

Marina :Robe : OBEYMontre : NIXONShoes : DC LIFE COLLECTION

EMPIRE shop64 Rue Emile Guichenné64000 PAUTel : 05 59 40 22 65

LUMIÈRE SUR :Par ALEXANDRE SABOT, Photos MYSPACE

> IVAN SMAGGHE :

À date exceptionnelle, artiste exceptionnel!

Dans le microcosme de la musique électronique et des journalistes affiliés au mouvement, le nom d’Ivan Smagghe (photo ci-dessus) sonne comme une incontestable référence. Après des premiers pas réussi chez Rough Trade avec Arnaud Rebotini et Jerome Mestre (Artefact), il forme avec Arnaud le duo à l’originaire de Black Strobe (sur Output

Recordings). Après une expérience exemplaire de journaliste et de tête chercheuse pour Radio Nova, il est aujourd’hui l’un des DJs français les plus actifs dans les clubs et festivals européens. Avec une régularité indécente, il aligne des compilations mixées (How to Kill the DJ, Fabric, Suck my decks) qui témoignent de son univers musical : sombres réminiscences 80’s, ruptures rock déjantées et vrombissements de basses funk habitent ses productions.

Sous sa barbe ténébreuse, «le Smagghe» se révèle comme un amoureux exigeant et curieux des musiques électroniques et de leurs innombrables influences. Autant dire que cette date est a marqué d’une croix sur votre agenda.

> BIRDY NAM NAM :Après un premier album sorti en octobre 2005 et vendu à 30 000 exemplaires, le groupe (photo ci-dessus) s’est imposé par ses impressionnantes performances scéniques. Lors des championnats du monde DMC de 2002, le groupe monte sur la plus haute marche et saute alors aux yeux du grand public. Entre un son funky ou traversé d’acides électroniques, Birdy Nam Nam ne connaît pas les instruments dits « traditionnels » mais sait à merveille jouer du scratch et de la platine. Avec des influences aussi éclectiques qu’électriques, les 4 Djs

manient les vinyles avec virtuosité mélangeant des titres Electro, Hip Hop, Trip Hop, Groove, Rock ou encore Jazz. Plein d’uppercuts percutants, peut-être grâce à cette énorme expérience qu’ils ont de la musique faite main, jusqu’au bout des ongles de leur passé turntablist, Manual For Sucessfull Rioting est un véritable séisme discographique dont l’épicentre à fait trembler l’Europe entière cet été sur les plus gros festivals.«Manual for a Sucessfull Rioting»… Est-ce une émeute qui se prépare au Bindy en ce vendredi 9 Octobre 2009? Une chose est sûre, le manuel pour une émeute réussie est devenu le guide de référence

en la matière depuis sa sortie. Après une tournée d’été à succès ou les 4 magiciens des platines ont créé l’émeute sur les plus gros festivals Européens, le Birdy Nam Nam débarque aux commandes d’un Bindy qui risque d’exploser. C’est dans la chaleur d’une atmosphère intense et explosive que DJ Pone, Crazy B, DJ Need et Lil’ Mike viendront enchaîner les titres de leur deuxième album résolument orienté Dancefloor. Produit par Yuksek, référence de la nouvelle scène électronique made in France, on y retrouve également Gaspard Augé et Xavier de Rosnay de Justice sur un titre de l’album.

LA PROGRAMMATION DU MOIS D’OCTOBRE

AU BINDY :

> JEUDI 1 OCTOBRE : Pony Pony Run Run (dj set) entrée

gratuite.

> VENDREDI 2 OCTOBRE : Ivan Smagghe

> SAMEDI 3 OCTOBRE : We ‘re Bonkers

> VENDREDI 9 OCTOBRE :Birdy nam Nam (dj set)

> SAMEDI 10 OCTOBRE : We’re Bonkers

avec Orgasmic (Institubes)

LA PROGRAMMATION DU MOIS D’OCTOBRE

AU BINDY :

> VENDREDI 16 OCTOBRE : Popof (Heretik/Form)

> SAMEDI 17 OCTOBRE : We ‘re Bonkers

> VENDREDI 23 OCTOBRE : Das Glow (Institubes)

> SAMEDI 24 OCTOBRE : We ‘re Bonkers

> VENDREDI 30 OCTOBRE : Fat’n groove avec Science, Warm up Peak

> SAMEDI 31 OCTOBRE : We’re Bonkers

La ville a depuis longtemps été le terrain de jeu

d’activistes urbains. Après l’avènement du mouvement hip hop en France au début des années 80 mais aussi grâce à la multiplication des affiches et autres interventions murales liées à Mai 68, L’Europe voit se développer un nouveau mouvement : le street art, littéralement art de rue.

Le Street art ou art urbain est un mouvement artistique contemporain. Parfois remplacé par «post-graffiti», ce terme regroupe les artistes de rue qui utilisent l’affiche, le sticker, le pochoir, la

peinture, la mosaïque ou les installations dans l’espace urbain.

La principale distinction avec le graffiti hip-hop tel qu’il est né aux États Unis est que les streets artistes n’ont pas systématiquement recours à la lettre et à l’outil aérosol. Là ou le graffiti se limitait au writing (ou art de la lettre), les streets artistes poussent leurs recherches plus loin. Leur production flirte souvent avec des messages à tendance politique ou se rapproche de l’art contemporain. L’aspect visuel du street art est aussi très important, une sorte de

réponse à la saturation de l’espace publicitaire. À des images aux buts vénaux les streets artistes opposent des images à but gratuit; à des messages faisant la promotion de produit standardisés, ils opposent une publicité pour eux même. La rue devient un moyen de promotion de l’artiste mais à aussi une vocation altruiste destinée à interpeller la masse et ainsi une manière d’affirmer son existence («je crée donc je suis»).

Il semblerait que le street art soit à l’origine, propre au continent européen. Les

LE STREET ART :Par YANN LE DLUZ, crédits photos : WWW.EKOSYSTEM.ORG

précurseurs du mouvement comme le collectif des frères Ripoulin, Ernest Pignon-Ernest, Blek le Rat ont donné suite à une nouvelle génération d’artiste très productifs comme le fameux Space Invaders ou encore du côté de chez nos amis anglo-saxons le pochoiriste Banksy qui voit sa côte exploser sur le marché de l’art contemporain et finalement.

On observe une récupération du street art par les galeries avec une augmentation des événements liés à ce mouvement, dernièrement une exposition appelée T.A.G. au Grand Palais à Paris, puis plus récemment le Tate Modern à Londres ouvrait sa façade à six grand artistes urbains (Blu de Bologne, Italy; les artistes du collectif Faile de New York, USA; JR de Paris, France; Nunca et Os Gemeos, tout les deux venants de Sao Paulo, Brazil et Sixeart de Barcelone en Espagne).

Certains diront que le mouvement est récupéré

mais comme le dit Space invaders: «Les expositions institutionnelles ou en galerie sont pour moi un développement logique de mon travail. Ce que l’on peut voir dans la rue n’est qu’une partie de ma production».

Au Bindy, on voit le street art comme une manière de démocratiser l’art et de le rendre accessible au public. Et même si celui-ci demande une certaine technique à celui qui se veut street artiste, il reste néanmoins accessible à tous. Alors à vos murs!

Saviez vous que la ville de Pau participe à l’expansion de ce mouvement. En effet durant l’hiver 1999, a été lancé la plate-forme www.ekosystem.org où sont accessibles près de 20 000 photos avec des nouvelles quotidiennes, des liens et un forum très actif. Peintres et photographes du monde entier se retrouvent sur ce site en proposant leur photos et en échangeant leur propos. N’hésitez pas à y faire un tour pour plus d’infos.

ON SENT LA CHALEUR MONTER PEU À PEU, COMME UNE COCOTTE MINUTE EN ÉBULLITION. LE FEU COUVE, SOUS LA SOUPAPE DE SÉCURITÉ, PRÊTE À ÉCLATER. ET QUAND LE SAS S’OUVRE,

C’EST L’EXPLOSION.

Dancefloor incendié, le Bindy a trouvé avec

«WE R BONKERS» la recette d’un nouveau cocktail Molotov. Un mélange fin et éclectique de tout ce que la musique nous donne de meilleur. Un Mash Up décalé et délirant à la croisée des styles. Hip Hop, électro, Rock, Pop. La recette magique qui vous fera décoller dans un univers rétro futuriste, imprimant dans vos oreilles les notes d’une mélodie hybride, aussi pointue qu’inclassable, aussi aventureuse qu’installée. Le résultat n’est rien d’autre qu’un dancefloor en furie. Emeute, folie, la chaleur monte, l’atmosphère y est intense. Décloisonnement de styles, curiosité, un seul mot d’ordre : ouverture! Pas de place aux règles et à l’ordre dans les soirées Bonkers, seule la folie est admise. Sauts au plafond, cheveux agités dans tous les sens,

mouvements désorientés et bras en l’air. LA FOLIE!

Et pour réussir ce cocktail de folie, il ne manquait qu’un duo de pilotes aguerris. Les réacteurs étaient déjà bien chauds, prêt à s’enflammer. Il ne manquait que cette étincelle pour tout faire exploser et permettre à la fusée Bonkers de décoller. Et cette flamme c’est le duo DJ Madgic / Mr Djé.

Pour donner à ces soirées cette folie, il nous fallait le meilleur du turntablism et du Deejaying. En confiant les platines aux doigts magiques de ces deux DMC, il est certain que le vol sera chargé de turbulences. DJ Madgic, 3e du championnat de France DMC (2007), a mixé aux cotés des plus grands, que ce soit le talentueux Crazy B des Birdy Nam Nam, mais aussi les plus gros rappeurs Français et Américains :

Wu Tang Clan, Mix Master Mike et d’autres…

Mais comme un pilote ne suffisait pas, on l’a associé au meilleur copilote de la région : Mr DJE. Autre maitre du turntablism, Djé obtient en 2006 une place de vice champion de France DMC en beat-juggling. Vainqueur de plusieurs concours, il vient prendre avec Madgic les manettes du Bindy pour donner à vos oreilles le meilleur du mix à la 2 Many Dj’s, les rois incontestés en la matière. La navette est maintenant prête à vous embarquer sur la planète Mash Up, vous n’avez plus qu’à embarquer, serrer votre ceinture, le voyage promet d’être agité!

DJ MADGIC : www.myspace.com/djmadgic MR DJE : www.myspace.com/mrdje

LE BATTLE : Photos et propos recueillis par MAXIME PERE

MARCO PARTYHARDER VS PIERRE GLOBETROTTER

3 derniers morceaux ajou-tés à ta play list?Marc : Tensnake “Holding back my love”, Mondkopf “Bain du matin”, Hudson Mohawke “Overnight”. Pierre : Alejandro Mosso “Somebody”, Lee Curtis “Smocking mirrors”, Motor City Drum Ensemble “Raw cuts 6”. Dernier festival?Marc : Pukkelpop. Pierre : C/O pop.Dernière paire de sneakers sur laquelle t’as craqué?Marc : Nike Air Max 90 Premium. Pierre : Espadrilles.

Dernière action insolite à laquelle tu as assisté?Marc : Pierre en caleçon dans les rues de Berlin. Pierre : Discussion avec un transsexuel japonais au Trésor (Berlin).Dernier coup de folie?Marc : les yeux fermés sur l’autoroute. Pierre : En collants à l’Azuli à Bordeaux.Dernier club?Marc : Club der visionaere, Berlin. Pierre : Bar 25, Berlin.Prochaine destination?Marc : London.

Pierre : Rotterdam.Dernière soirée mémorable au Bindy? Marc : Horst.V.S + Para one. Pierre : Dj Deep.Ta dernière volonté?Marc : Faire l’amour sur un mixe de Gadi Mizrahi. Pierre : Danser avec une fille de Tallin sous un abris de bus au Caire.Ton dernier mot?Marc : Une vie moins ordi-naire… Pierre : Don’t forget to go home…