1314 - programme ballet n°1 - le songe d'une nuit d'été - 10/13

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FÉLIX MENDELSSOHN MICHEL KELEMENIS BALLET DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE LE SONGE D’UNE NUIT D’ÉTÉ SAISON 13 14 MUSIQUES DE CHORÉGRAPHIE 1B

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Grand Théâtre de Genève Programme de salle de Ballet N°1 Le Songe d'une nuit d'été Chorégraphie : Michel kéléménis Ballet du Grand Théâtre de Genève

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f é l i x m e n d e l s s o h n

m i c h e l k e l e m e n i s

b a l l e t d u g r a n d t h é â t r e d e g e n è v e

l e s o n g ed ’ u n e n u i t

d ’ é t é

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m u s i q u e s d e

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Passion et partage

La Fondation de bienfaisance de la banque

Pictet est fière de soutenir le projet «Les jeunes

au cœur du Grand Théâtre».

En participant à ce programme de formation,

nous nous engageons en faveur de la génération

à venir. Nous sommes particulièrement heureux

de pouvoir offrir aux talents de demain

l’opportunité de découvrir les joies de l’opéra et

du ballet, et peut-être même de susciter des

vocations.

Les associés de Pictet & Cie vous souhaitent

une très belle saison 2013-2014.

Passion_Partage Fondation_19x23_2_Passion_Partage Fondation_19x23_1 05.03.12 11:19 Page1

La Fondation BNP Paribas soutient la troupe des jeunes solistes en résidence

du Grand Théâtre de Genève

www.bnpparibas.ch

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PA R T E N A I R E S D U G E N E vA o P E R A P o o l

PA R T E N A I R E S m E D I A

PA R T E N A I R E S D ’ é c h A N G E

Partenaire fondateur de la trouPe deS jeuneS SoliSteS en réSidence

Partenaire du PrograMMe Pédagogique

Partenaire des récitals

Partenaire du Ballet du grand théâtre

Partenaire de Production

Partenaire de Production

PartenaireS de Projet

Partenaire de Production

exerSuiSSefleuriot fleurS

generali aSSurancetaittinger

unireSoviSilaB

Fondation Valeria rossi di Montelera

thespina & triFon natsis

Partenaire de SaiSon

Partenaire de SaiSon

Ville de GenèVe

association des communes GeneVoises

déPartement de l’instruction Publique, de la culture et du sPort

cercle du Grand théâtre de GenèVe

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La troupe du Ballet du Grand Théâtre(de gauche à droite et de bas en haut) Isabelle Schramm, Vladimir Ippolitov, Sarawanee Tanatanit, Xavier Juyon, Geoffrey Van Dyck, Virginie Nopper, Joseph Aitken, Fernanda Barbosa, Nathanaël Marie, Daniela Zaghini, Nahuel Vega, Angela Rebelo, Yu Otagaki, Aurélien Dougé, Armando Gonzalez, Natan Bouzy, Ornella Capece, Andie Masazza, Gabriela Gomez, Loris Bonani, Paul Girard, Sara Shigenari©

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4 Grand ThéâTre de Genève • le songe d'une nuit d'été

Joseph Aitken (Puck/obéron) et Yu Otagaki (une fée/titania)

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5le songe d'une nuit d'été • Grand ThéâTre de Genève

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6 Grand ThéâTre de Genève • le songe d'une nuit d'été

au Grand ThéâTre de GenèvenouVelle Production

création mondiale

b A l l E T D U G R A N D T h é â T R E D E G E N è v E

l e S O N g ed ’ u N e N u I t

d ’ é t ém I c h E l k E l E m E N I S

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Daniela Zaghini (hermia) et Nathanaël Marie (démétrius)©

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4 | 5 | 7 | 9 ocToBre 2013 à 19 h 306 ocToBre 2013 à 15 h

au Grand ThéâTre de GenèvenouVelle Production

création mondiale

Durée du spectacle : approx. 1 h 20, sans entracte

inspiré par l'ouverture et la musique de scène pour A Midsummer Night's Dream de William Shakespeare par Félix Mendelssohn,

représentées ensemble pour la première fois à Potsdam, le 14 octobre 1843.

b A l l E T D U G R A N D T h é â T R E D E G E N è v E

l e S O N g ed ’ u N e N u I t

d ’ é t ém I c h E l k E l E m E N I S

c h o r é g r a p h i e

avec le soutien de

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8 Grand ThéâTre de Genève • le songe d'une nuit d'été

chorégraphie

Michel Kelemenis

Sarawanee Tanatanit (héléna) et Geoffrey Van Dyck (lysandre)©

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9le songe d'une nuit d'été • Grand ThéâTre de Genève

chorégraphie

Michel Kelemenis scénographie, costumes & lumières nicolas Musin lumières Jean-Marc Skatchko

Puck / Obéron Joseph Aitken Une fée / Titania Yu Otagaki Héléna Sarawanee Tanatanit Lysandre Geoffrey Van Dyck Hermia Daniela Zaghini Démétrius Nathanäel Marie Pyrame Paul Girard Thisbé Loris Bonani Trois comédiens Natan Bouzy Armando Gonzalez Vladimir Ippolitov

Avec Fernanda Barbosa, Ornella Capece, Gabriela Gomez, Andie Masazza, Virginie Nopper, Angela Rebelo, Isabelle Schramm, Sara Shigenari, Aurélien Dougé, Xavier Juyon, Nahuel Vega

Basel Sinfoniettadirection

robert reimer

Ballet du Grand Théâtre de Genèvedirection

Philippe cohen

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10 Grand ThéâTre de Genève • le songe d'une nuit d'été

PARISNEW YORKSHANGHAIDans un monde globalisé, aux distances raccourcies par des moyens de transportmodernes et sophistiqués, votre mobilité s’est considérablement accentuée. Pour vos loisirs comme pour votre travail, il vous arrive souvent de parcourir la planète.Votre besoin d’être bien informé(e) n’en est que plus important. Le Temps est toujoursdu voyage grâce à vos compagnons mobiles et vous suit partout, tout le temps.

Pour découvrir et souscrire très facilement et rapidement à l’offre du Temps de votre choix – sur vos supports préférés – avec l’assurance de bénéficier d’une information d’une qualité inégalée, rendez-vous sur www.letemps.ch/abos ou composez notre numéro d’appel gratuit 00 8000 155 91 92.

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11le songe d'une nuit d'été • Grand ThéâTre de Genève

Ein Sommernachtstraum (Le Songe d’une nuit d’été), op. 61 - Fanfare (N° 10a Allegro comodo)

Octuor pour cordes en Mi bémol majeur, op. 20 - Allegro moderato ma con fuoco - Andante - Scherzo - Presto

Lieder ohne Worte (Romances sans paroles) - N°1 en Mi bémol majeur, pour piano seul, op. 30

Ein Sommernachtstraum (Le Songe d’une nuit d’été), op. 61 - Danse bergamasque (N°11 Allegro di molto) - Scherzo (N°1 Allegro vivace) - Marche des elfes (N°2 Allegro vivace) - Intermezzo (N°5 Allegro appassionato) - Notturno (N°7 Con moto tranquillo) - Marche nuptiale (N°9 Andante comodo) - Marche funèbre (N°10b Andante comodo) - Ouverture (Allegro di molto)

PARISNEW YORKSHANGHAIDans un monde globalisé, aux distances raccourcies par des moyens de transportmodernes et sophistiqués, votre mobilité s’est considérablement accentuée. Pour vos loisirs comme pour votre travail, il vous arrive souvent de parcourir la planète.Votre besoin d’être bien informé(e) n’en est que plus important. Le Temps est toujoursdu voyage grâce à vos compagnons mobiles et vous suit partout, tout le temps.

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Un philtre, un âne... par Michel Kelemenis

Un bestiaire d'objets et de corps par nicolas Musin

Argument par Michel Kelemenis

« Elle me prend... par la bride »... extrait des Métamorphoses d’apulée

Promenons-nous dans les bois... par daniel dollé

Félix Mendelssohn par Benoît Payn

Cette année-là. Genève en 1843ProductionBiographies

Informations pratiquesBilletterie du Grand ThéâtreCercle du Grand Théâtre

Le Ballet en tournée

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SoMMaire

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12 Grand ThéâTre de Genève • le songe d'une nuit d'été

La pièce de théâtre Le Songe d’une nuit d’été trace une satire de société. Texte empreint d’ironie, trois intrigues s’y entremêlent. William Shakespeare use de cette complexité pour malmener la

moralité et la relation amoureuse. Il s’amuse de la magie divine d’un philtre associée avec har-diesse aux assauts d’un âne, symbole s’il en est des errements du désir. Une anecdote discrète offre à l’auteur l’articulation dramaturgique idéale entre le monde des dieux et celui des hommes : une flèche du maladroit Cupidon échoue sur une fleur dont l’infusion magique agit comme un irrépres-sible aphrodisiaque. La musique de scène de Félix Mendelssohn illustre idéalement la comédie théâtrale. Elle paraît moins adaptée au ballet, et sa durée, courte, invite à lui associer la puissance de l’Octuor à cordes. Rapprochées, ces deux œuvres révèlent un compo-siteur fougueux à la fibre mélodique subtile. Une Romance sans paroles pour piano articule les deux mondes, tangible pour les hommes et les femmes, onirique pour les elfes et les fées. L’obstacle musi-cal majeur reste la Marche nuptiale, qu’un rituel païen au regard de la coutume détourne dans cette transposition scénique, pour s’adresser aux sens

plutôt qu’aux sentiments. Ici, le personnage maladroit est Puck. Il tire les fils d’un récit adapté pour être « lisible en scène par la danse ». De son nuage fantaisiste, le lutin lance les projectiles stupéfiants et s’amuse de tous. Il s’éprend d’une fée et la contraint pour en faire sa reine en même temps qu’il désunit deux couples d’humains. La forêt, emblème récurrent de la mise à l’épreuve, prend les atours d’un élégant cortège succombant sans discernement au désir charnel et au ravissement. Les univers emmêlés s’éclairent par la grâce de cinq ordonnateurs de réjouissances, et les noces, fussent-elles forcées, se consomment finalement en légitimité. Le merveilleux, le grotesque et le mystère présents dans le Songe d’une nuit d’été l’assimilent à un conte pour adultes. Le contexte sociétal historique dis-paru, ses ingrédients s’assemblent en une texture poétique dans laquelle se reflètent encore et certai-nement pour toujours passion, pouvoir et vanité.Tracés par le scénographe et costumier Nicolas Musin, les lieux sont éthérés et les silhouettes raffinées, qu’habitent et incarnent les vingt-deux artistes exceptionnels du Ballet du Grand Théâtre de Genève. MK

Un philtre,un âne...

par Michel Kelemenis

Titania, Bottom et les fées (détail)Johann Heinrich Füssli, 1790

Tate Gallery, Londreshuile sur toile

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13le songe d'une nuit d'été • Grand ThéâTre de Genève

un âne...

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Un bestiaire d’objets et de corpspar nicolas Musin

vante et onirique – aux sous-entendus majori-tairement sexuels – est évidemment un vivier en matière de création scénographique. Mais aussi un piège car on ne peut se situer uniquement dans un univers naïvement magique ou à l’in-verse dans un univers banalement provocateur. S’il aurait été « facile » de dessiner des créatures imaginaires dénuées de sens, des anatomies qui dérangent ou encore une scénographie décalée, « habiller » le Songe de Michel Kelemenis fut avant tout le refus de cette trivialité. Michel souhaitant privilégier une lisibilité de l’œuvre par la danse, j’ai du imaginer un espace qui n’entraverait ou ne déporterait pas son axe dramaturgique très subtil. Mes intuitions et sensations de danseur demeurent quand je pénètre le paysage d’une œuvre ou d’un chorégraphe. À chaque nouvelle

Cette nouvelle fonction de plasticien, après une longue carrière de dan-seur, est une sorte de retour à mes origines. Je me suis réconcilié avec cette Belgique natale que j’avais long-

temps ignorée. Il y a dans ce pays quelque chose de foncièrement « bipolaire » : un gouvernement quasi parodique face à une créativité foisonnante. Mélange de pragmatisme, d’innovation et de romantisme, la création belge se démarque par sa singularité et son approche alternative. Nourri par une constellation d’artistes tels Ensor, Magritte, Spilliaert ou encore Walter Van Beirendonck et Martin Margiela (designers), je peux affirmer que les accessoires et les costumes du Songe ne viennent pas de nulle part ?Le Songe d’une nuit d’été, pièce parodique, émou-

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Un bestiaire d’objets et de corpscréation plastique, je continue de questionner la nature du geste et de penser à cette sorte d’invi-sibilité, d’immatérialité qui sied au mouvement.Le décor de ce nouveau Songe est une sorte de « vêtement » estival, léger, fluide, presque transpa-rent (rappelant le ciel ouvert de certains théâtres élisabéthains dont le Globe), largement accessoi-risé. Ces accessoires qui illustrent autant la nature corrompue des rapports humains que la féérie, l’alternance des lieux entre intérieur et extérieur, sont une interprétation ludique sinon dispropor-tionnée de certains classiques du design – dont le mobilier amoureux ou la fraise élisabéthaine – ou encore de certains objets circassiens. Pour déve-lopper de nouveaux rapports avec le danseur, son corps et son personnage, pour souligner la bestia-lité profonde de l’oeuvre. 

Les corps sont habillés ou déshabillés selon les scènes. Pas de masques. L’image de Puck (et Cupidon !) est démultipliée, jouant avec l’ambi-guité sexuelle et la notion de créature. Les couples (Lysandre, Hermia, Démétrius et Héléna) sont en connexion étroite avec le monde réel. La cour est « végétale », tel un reflet ou une mémoire de la forêt. Les comédiens sont plus artificiels, exacer-bés sinon stéréotypés. La nudité est suggérée.C’est ma première collaboration avec Michel Kelemenis et le Ballet du Grand Théâtre de Genève. J’ai découvert un chorégraphe d’une grande intel-ligence totalement dévouée à la danse. Je crois avoir mis mes idées au service des siennes face à une œuvre complexe tant au niveau dramatur-gique que musical. Une œuvre qui englobe tout ce que l’art de la scène représente. NM

Croquis des costumes de Nicolas Musin pour la création du Songe de Michel Kelemenis.

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16 Grand théâtre de GenèVe • Le SonGe d'une nuiT d'éTé

[Un bois près d’Athènes. Il fait nuit. La lune brille.]

C’est la nuit la plus courte de l’année. La nuit du solstice d’été, le 21 juin, quand, à peine couché, on est déjà réveillé par les oiseaux qui jasent et le soleil qui se prépare à monter très haut dans le ciel. Une nuit où, sans être éveillé, on ne dort pas vraiment non plus. Le sommeil n’est plus qu’un rêve à demi-éveillé : c’est le songe d’une nuit d’été où les chemins des mortels croisent ceux des fées.

Dans cette nuit un peu spéciale, une bande de comédiens amateurs vient nous raconter que l’Amour a commencé à faire des siennes. Cupidon, en s’exerçant avec son arc, a perdu une flèche qui s’est fichée en terre, quelque part. À l’endroit où cette flèche est tombée, une fleur magique a poussé. Le pistil de cette fleur contient un suc qui « exprimé sur les paupières endormies d’un homme ou d’une femme, les rend amoureux fous de la première créature vivante qui s’offre à leurs regards. »

Dans le monde de la nuit d’été, cette fleur va mettre les choses en mouvement. Les rois et les reines ne s’aiment plus. Obéron et Titania, le roi et la reine des fées, se sont disputés. Thésée et Hippolyta, le roi et la reine d’Athènes, n’ont jamais été amoureux, on les a obligés, par raison d’état, à se marier. On raconte que c’est sous l’effet du jus de la fleur magique que leur mariage forcé a pu avoir lieu. Mais l’effet des philtres d’amour ne suffit pas pour rendre le bonheur possible…

Le roi des fées a un serviteur, Puck, le « bouffon des esprits », un lutin qui lui sert de messager et

d’esprit-à-tout-faire. Il a l’ordre de ramasser la fleur et de s’en servir pour se venger de sa reine : il faudra « frotter légèrement les yeux de Titania, et lui remplir le cerveau d’odieuses fantaisies. » Ainsi, la reine des fées tombera amoureuse du premier être vivant qu’elle verra : « Réveille-toi à l’approche d’un objet hideux ! »

Dans mon rêve de chorégraphe (comme dans ceux, un peu fous, du petit matin des courtes nuits d’été !), les identités se superposent et les sentiers se compliquent. Puck, la fleur à la main, n’est plus si différent du roi des fées, son maître. Et celui qui se saisit du pouvoir de la fleur, ne devient-il pas aussi un peu Cupidon ?

De bourreau des cœurs, Puck va devenir sa propre victime. Par maladresse, comme Cupidon, cet archer qui rate ses cibles, il va goûter accidentel-lement de son suc magique. En ouvrant les yeux, la première créature qu’il voit, loin d’être un objet hideux, est l’une des fées venues festoyer dans la forêt avec les elfes sous la pleine lune. La Fée dont Puck tombe amoureux ne veut rien savoir de lui, alors que ce pauvre Puck n’a d’yeux que pour elle. La poursuite s’engage : Puck veut faire de la Fée récalcitrante une véritable Reine Titania.

(avec l’aide de William Shakespeare, en gras)arguMent par Michel Kelemenis

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17Le SonGe d'une nuiT d'éTé • Grand théâtre de GenèVe

parmi les amoureux humains, ce qui va donner à Puck l’occasion de procéder à de nouvelles asper-sions du jus magique.

Sur le terrain / Dormez profondément. / Je vais appliquer / Sur vos yeux, / Doux amant, un remède,

Quand tu t’éveilleras, / Tu prendras / Un vrai plai-sir / À revoir / Ta première amante.

Et pendant ce temps, les comédiens amateurs, qui sont des artisans au quotidien, n’ont jamais cessé de nous raconter une vieille légende d’un couple d’amoureux Pyrame et Thisbé. Normalement, cette histoire finit très mal, mais à force d’être inter-rompus par des amants égarés et des fées harce-lées, ils n’arrivent pas à la conclure selon leur scé-nario. Thésée se rappelle ce qu’il a dit à Hippolyta : « Je t’ai courtisée avec mon épée, et j’ai gagné ton amour en te faisant violence ; mais nous allons nous remarier et cette fois par amour, au milieu de la pompe, des spectacles et des réjouissances. »

Fées et esprits, roi et reine, amantes et amants, ne se rappelleront des « acci-

dents de cette nuit que comme les tribulations d’un mauvais rêve ».

Et le proverbe connu / On prend son bien où on le trouve, / S’accomplira à ton réveil. / Jeannot aura sa Jeanneton ; / Rien n’ira de travers / Chacun reprendra sa jument, / Et tout sera bien.

MK

Quatre jeunes Athéniens se sont égarés à la tom-bée de la nuit dans les bois où pousse la fleur magique. Démétrius est amoureux de Hermia et la malheureuse Héléna aime Lysandre… qui n’a d’yeux que pour Hermia. Leurs histoires de couple vont se déployer par une danse qui leur fait vivre différentes situations d’approche et de sépara-tion. La Fée, poursuivie par Puck, vient se réfugier

Joseph Aitken (Puck/Obéron) lors des répétitions cet été au studio Balanchine

du Grand Théâtre de Genève.

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18 Grand ThéâTre de Genève • le songe d'une nuit d'été

Lucius, un aristocrate, est curieux de magie. Ayant appris que Pamphile, une dame, est tenue pour une dangereuse sorcière, il entre-prend de séduire Photis, sa servante. Un soir, celle-ci lui permet d’observer sa maîtresse

en cachette, pendant qu’elle se transforme en hibou afin de voler sans obstacles vers le jeune homme qu’elle convoite. Lucius, fasciné par ce qu’il vient de voir, demande à Photis de le transformer à son tour en oiseau. Mais celle-ci se trompe dans le choix de sa pommade magique.

Après m’avoir répété cette instruction, elle se glisse dans le réduit, non sans trembler de tous ses membres. Elle prend dans le coffret une petite boîte dont je m’empare et que je baise, en la suppliant de faire que je puisse voler. En un clin d’œil je me mets nu, et je plonge mes deux mains dans la boite. Je les remplis de pommade, et je me frotte de la tête aux pieds. Puis me voilà battant l’air de mes bras, pour imiter les mouvements d’un oiseau ; mais de duvet point, de plumes pas davantage ; ce que j’ai de poil s’épaissit, et me couvre tout le corps. Ma douce peau devient cuir. À mes pieds, à mes mains, les cinq doigts se confondent et s’enferment en un sabot ; du bas de l’échine il me sort une longue queue, ma face s’al-longe, ma bouche se fend, mes narines s’écartent, et mes lèvres deviennent pendantes ; mes oreilles se dressent dans une proportion démesurée. Plus de moyen d’embrasser ma Photis ; mais certaine partie (et c’était toute ma consolation) avait sin-gulièrement gagné au change. (Livre III - section XXIV)

Lucius a été puni pour sa curiosité. Voilà ce qu’il en coûte aux mortels de vouloir conquérir des pouvoirs surnatu-rels ! C’est l’aspect édifiant de l’histoire, exposé de façon explicite dans l’épisode central de l’œuvre : « Amour et Psyché ». Lucius est retombé de l’état d’homme à celui d’animal. D’où s’ensuivent pour le jeune homme quan-tité de malheurs. Après de nombreuses péripéties, il est enfin acheté par Thiasus qui le dresse à contrefaire l’homme et le montre à la foire. À Corinthe, une dame riche s’amourache de l’âne savant et négocie avec le maître une nuit d’amour en sa compagnie.

Le dîner du patron fini, nous passons de la salle à manger dans la chambre où je logeais, où nous trouvâmes la dame languissant déjà dans l’at-tente. Quatre eunuques posent à terre quantité de coussins moelleusement renflés d’un tendre duvet, et destinés à former notre couche. Ils les recouvrent soigneusement d’un tissu de pourpre brodé d’or, et par-dessus disposent avec art de ces petits oreillers douillets dont se servent les petites maîtresses pour appuyer la figure ou la tête ; puis, laissant le champ libre aux plaisirs de leur dame, ils se retirent, fermant la porte après eux. La douce clarté des bougies avait remplacé les ténèbres.La dame alors se débarrasse de tout voile, et quitte jusqu’à la ceinture qui contenait deux globes charmants. Elle s’approche de la lumière, prend dans un flacon d’étain une huile balsamique dont elle se parfume des pieds à la tête, et dont elle me frotte aussi copieusement, surtout aux jambes et aux naseaux. Elle me couvre alors de baisers, non de ceux dont on fait métier et marchandise, qu’une courtisane jette au premier venu pour

apulée, Les Métamorphoses ou L’Âne d’or, IIème siècle après J.-C.

« Elle me prend... par la bride »...

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son argent ; mais baisers de passion, baisers de flamme, entremêlés de tendres protestations : Je t’aime, je t’adore, je brûle pour toi, je ne puis vivre sans toi ; tout ce que femme, en un mot, sait dire pour inspirer l’amour ou pour le peindre. Elle me prend ensuite par la bride, et me fait aisément coucher. J’étais bien dressé à la manœuvre, et n’eus garde de me montrer rétif ou novice, en voyant, après si longue abstinence, une femme aussi séduisante ouvrir pour moi ses bras amou-reux. Ajoutez que j’avais bu largement et du meil-leur, et que les excitantes émanations du baume commençaient à agir sur mes sens.Mais une crainte me tourmentait fort. Comment faire, lourdement enjambé comme je l’étais, pour accoler si frêle créature, pour presser de mes ignobles sabots d’aussi délicats contours  ? Ces lèvres mignonnes et purpurines, ces lèvres qui dis-tillent l’ambroisie, comment les baiser avec cette bouche hideusement fendue, et ces dents comme des quartiers de roc ? Comment la belle enfin, si bonne envie qu’elle en eût, pourrait-elle faire place au logis pour un hôte de pareille mesure ? Malheur à moi ! me disais-je, une femme noble écartelée ! Je me vois déjà livré aux bêtes, et contribuant de ma personne aux jeux que va donner mon maître. Cependant les doux propos, les ardents baisers, les tendres soupirs, les agaçantes œillades, n’en allaient pas moins leur train : Bref, je le tiens, s’écrie la dame, je le tiens, mon tourtereau, mon pigeon chéri ! Et, m’embrassant étroitement, elle me fit bien voir que j’avais raisonné à faux et craint à tort ; que de mon fait il n’y avait rien de trop, rien de trop pour lui plaire ; car, chaque fois que, par ménagement, je tentais un mouvement de retraite, l’ennemi se portait en avant d’un effort désespéré, me saisissait aux reins, se collait à moi par étreintes convulsives, au point que j’en vins à douter si je ne péchais pas plutôt par le trop peu. Et, cette fois, je trouvai tout simple le goût de Pasiphaé pour son mugissant adorateur. La nuit s’étant écoulée dans cette laborieuse agitation, la dame disparut à temps pour prévenir l’indiscrète lumière du jour, mais non sans avoir conclu mar-ché pour une répétition. (Livre X - sections XX-XXII)

« Elle me prend... par la bride »...

Les Sorcières de Thessalie (couverture)Georges Pichard, 1985Editions Glénat, GrenobleIllustration

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D’où provient le suc que Puck ins-tille sur la paupière des amants ? Saurions-nous le découvrir dans un manuel de botanique ou dans un grimoire de magie des siècles fertiles

en sorcellerie ? S’agit-il du poligonia qui fait coïter beaucoup ? Qu’importe. Qui n’a pas rêve d’un tel suc qui rend amoureux, dissipe la tristesse et fait correspondre la vie à nos songes ?Michel Kelemenis, qui nous a déjà séduit avec sa relecture fine et intelligente de Cendrillon, connaît ce suc et sait l’utiliser avec adresse et malice. Il l’instille dans nos yeux et nous fait rêver en faisant parler les corps sur des musiques de Mendelssohn. Sa plume trace dans l’espace l’expression de sa pensée. Ne serait-il pas ce lutin malicieux et adroit qui, sans artifice, nous conduirait dans la forêt des songes grâce à un langage dont il a le secret ? Shakespeare n’avait qu’un seul Puck pour nous

ensorceler, nous en aurons un second, Nicolas Musin, danseur, chorégraphe, scénographe et costumier. Sans nul doute, ils vont nous entraî-ner dans la forêt, dans leur bois magique où les arbres sont superflus, mais où règnent la magie et la féerie. À l’époque de Shakespeare, on croyait fortement aux enchanteurs, aux philtres, aux fées et aux lutins. En 2013, Obéron et Puck continuent à attester des croyances magiques. La vie est-elle imaginable sans magie, sans féerie, sans art ? Le songe embrouille et débrouille à la fois. Avec Michel Kelemenis et Nicolas Musin, il n’est point besoin d’analyste, ce qui est sûr, c’est que rien n’est bien certain. La vie est un songe dira Calderón, un songe muable et passager.Le songe amoureux reste sans doute le plus fort, à moins que ce ne soit la déception qui s’ensuit, à en croire Ronsard : « Je fusse mort d’ennui sans ta forme douteuse, / Qui vient, ô doux remède, allé-

Promenons-nous dans les bois...

Connaissez-vous cette histoire frivole D’un certain âne illustre dans l’école ?

Dans l’écurie on vint lui présenter Pour son dîner deux mesures égales,

De même force, à pareils intervalles ; Des deux côtés l’âne se vit tenter

Également, et, dressant ses oreilles, Juste au milieu des deux formes pareilles,

De l’équilibre accomplissant les lois, Mourut de faim, de peur de faire un choix.

voLTaire, La PuceLLe d’OrLéans (1784)

par daniel dollé

Le scénographe Nicolas Musin et le chorégraphe Michel Kelemenis

dans le parc des Bastions, à Genève en septembre 2013.

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toujours et le songe restera toujours indispensable et intemporel.

Le Songe de William Shakespeare Probablement écrit entre 1594 et 1596, Le Songe d’une nuit d’été est le premier chef-d’œuvre du célèbre dramaturge anglais. La scène la plus connue est l’apparition de Bottom, qui porte une tête d’âne, avec Titania, qui par la magie de Puck, en est tombée amoureuse. On pourrait résumer l’intrigue de la manière simple suivante : deux couple d’amoureux transis, une dispute entre le roi des elfes et la reine des fées, Puck et sa potion magique qui s’en mêlent et une troupe de comé-diens amateurs qui répètent une pièce pour le mariage d’un prince. Tous vont s’entrecroiser dans une forêt enchantée, le temps d’une nuit d’été ensorcelante qui ressemble à un rêve.L’action est sensée se dérouler aux temps légen-

ger mon amour, / Et faisant, toute nue, entre mes mains séjour, / Refraîchit ma chaleur, bien qu’elle soit menteuse ».Les caprices du hasard et de l’amour décident de ne pas mener directement au bonheur dans Le Songe d’une nuit d’été, il faudra l’intervention de la magie pour que tout revienne dans l’ordre, ou le désordre. Sommes-nous sûrs que l’amour de Titania pour Bottom était illusoire ? Peut-être a-t-elle connu un amour ineffable dans les « pattes de Bottom », avant de retourner vers le bel Obéron. Une goutte dans l’œil et tout change. Éros a de nombreuses flèches dans son carquois. Gageons que Michel et Nicolas n’hésiteront pas à faire appel à leur magie blanche, et qu’ils nous décocheront quelques flèches pour nous attirer dans leur uni-vers, échappatoire aux certitudes étroites et rassu-rantes. L’ordre et le désordre ont toujours coexisté et la poussée d’imaginaire et d’irrationnel existera

Promenons-nous dans les bois...

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réussi à terrasser le lion. Alors que le cheval est lié au chef, l’âne reste en revanche l’animal du paysan. Don Quichotte est sur un cheval, certes vieux et efflanqué, et Sancho Pança va sur un âne. Lorsque Démosthène raconta l’histoire de l’âne de l’ombre, à une assemblée qui ne l’écoutait pas, il faisait allusion à une chose sans importance, moins que rien. L’âne demeure dans le registre de l’ordinaire et du bas, il ne peut donc être que comique, mais en aucun cas épique ou élégiaque. Son ignorance et sa stupidité en font l’antithèse de l’homme et ses oreilles demeurent le symbole de la bêtise.L’âne peut aussi être symbole de sexualité. Sa lubricité, sa libidinosité, le désir sous sa forme bestiale sont évoqués chez les Anciens. Il entre en compétition avec Priape à propos de la taille de leur organe. Dans les Métamorphoses d’Apulée, le héros voulait devenir un Éros ailé, un oiseau, il devint un Priape. L’auteur évoque la réversibilité qui existe entre l’homme et l’âne. Ainsi la lubricité de l’âne est largement évoquée à travers les siècles (Satires de Juvénal, Le livre des subtilités des créatures divines de Hildegarde de Bingen, l’auteur de Mens sana in corpore sano, Voltaire, ou encore Les Pas de Jerzy Kosinsky). Il convient également d’évoquer les traits positifs, ou ambivalents de l’animal. Il fournit une quantité de remèdes, le lait d’ânesse préserve la douceur de la peau d’Agnès Sorel, il sert de monture à des dieux, et l’on fait de son braiement disgra-cieux un instrument de victoire. Dans la Bible, chez les Hébreux, il joue un rôle noble. Cependant ce qui domine est l’image péjorative, voire négative, mais il est important de constater que le symbolisme attaché à l’âne dépend des civilisations.Nicandre de Colophon, poète et médecin grec, et Élien le sophiste (Sur la nature des animaux) nous donnent une explication quant au « haro sur le baudet » : si l’homme a perdu l’éternelle jeunesse, l’immortalité, c’est que l’âne, qui transportait, sur son dos, la jeunesse offerte par Zeus aux hommes, l’abandonna au serpent afin de boire à la source. Songeons un instant à la fable de La Fontaine Les Animaux malades de la peste, l’âne est désigné comme le responsable de l’épidémie, il devient le bouc émissaire, victime de la vindicte des

daires, à la cour du duc d’Athènes, Thésée. Mais en réalité, elle se déroule dans une forêt, lieu de tous les mystères et des esprits. Les humains croisent les créatures surnaturelles et à leur contact, ils deviennent moins réels. La forêt abrite la poésie du sommeil et devient le lieu féerique des rêves aux-quels il convient de s’abandonner. La nuit, le rêve, le bois rendent parfois la liberté et permettent de connaître un univers nouveau où la frustration est absente et où règnent la paix et la fantaisie. La nuit et la forêt sont effectivement les puissances matricielles de nos rêves.Hermia refuse d’épouser Démétrius qui l’aime et qui vient d’abandonner Héléna. Hermia lui pré-fère Lysandre, menacée de sanctions graves, elle fuit avec lui. Les quatre couples s’enfoncent dans la forêt, le domaine des divinités sylvestres qui se querellent également. Obéron est en conflit avec son épouse, Titania, à propos d’un page. Il décide d’envouter la reine grâce à la complicité d’un lutin domestique, Puck. Sur les paupières de Titania, il presse le suc d’une fleur magique. Il seconde son maître avec un zèle maladroit en confondant Démétrius et Lysandre. La reine tombera amou-reuse du premier être qu’elle verra à son réveil, Héléna sera doublement courtisée et Hermia, que les amants se disputaient, sera délaissée. Dans les bois, on rencontre également les rustiques, les artisans, les « ploucs » qui viennent répéter Pyrame et Thisbé sous la direction de Bottom, le tisserand. Son ardeur d’acteur néophyte est grande et l’incite à vouloir interpréter tous les rôles. Puck l’affuble d’une tête d’âne, et c’est lui que Titania aperçoit à son réveil. Titania-la Belle tombe amoureuse de Bottom-la Bête. Ainsi les artisans deviennent le trait d’union avec le monde féerique que les arti-sans ne connaîtront pas. Ce qui est certain, la ziza-nie amoureuse règne chez les humains et chez les êtres surnaturels.

L’âne, ce mal aimé Depuis l’Antiquité, l’âne est un sujet de disserta-tion, et on s’interroge, notamment, d’où provient cette image négative attribuée à l’animal que La Fontaine jugeait « bonne créature » et qui avait

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d’une créature dont elle se sert habituellement dans ses enchantements. Dans la distribution des rôles pour Pyrame et Thisbé, Bottom se propose pour jouer le rôle du lion, mais également tous les autres. Mais au lieu d’incarner le lion, il se voit transformé en son contraire, en un animal vil, rappelant les fables d’Ésope, doté d’une confiance aveugle et illusoire. Symbole de la paresse, l’âne représente les péchés du corps et est souvent uti-lisé dans les représentations picturales et litté-raires des sept péchés capitaux. L’accouplement de Titania avec un âne doit être considéré comme la conséquence de sa querelle avec Obéron et replacé dans le contexte du charivari, sanction populaire de la dépravation morale et des transgressions. Dans toute l’Europe médiévale on trouve des traces de cette pratique qu’attestent les expres-sions : corre l’ase, donkeying, Eseltritt, Eselhochzeit, etc. En somme, Obéron drogue Titania et organise son viol. Elle noue avec l’âne une alliance perverse et lubrique. Obéron apparaît clairement comme un personnage aux pulsions sadiques, et Titania se montre une fée rebelle qui découvre son attrait pour le monstrueux.Le Songe réunit des femmes désobéissantes, des couples mal assortis, des maris complaisants qui pourraient être associés à des charivaris. La méta-morphose de Bottom est avant tout un moyen de résoudre le conflit Titania – Obéron, une ven-geance conjugale, et ne correspond nullement à une transgression érotique. Il serait probablement erroné d’interpréter l’amour aveugle de Titania pour Bottom, comme une attirance pour l’ani-malité, ou la satisfaction d’un rituel bestial qui se déroulerait dans la forêt au solstice d’été. Bottom (le « fond » ou « fondement ») est temporairement porté aux nues du pouvoir, puis l’ordre tradition-nel et la hiérarchie sont rétablis. L’équilibre délicat entre le monde vert et la cour est rétabli.

À la clarté de la luneUne promenade dans un bosquet, sans bosquet, à la clarté de la lune. Il est loin le Shakespeare sombre qui peignait les gorgones et les effrayantes chimères. La nuit d’été ensorcelante est devenue

autres animaux.Mais revenons à sa sexualité. Dès l’Antiquité et dans de nombreuses civilisations, l’âne joue un grand rôle dans ce domaine. Chez Aristote, Pline et Aristophane, l’âne sert de métaphore pour désigner l’excès des plaisirs sexuels. Un lien direct est établi entre ce rôle et la taille de son pénis. L’âne ithy-phallique est le compagnon de Dionysos ou repré-sente Priape à Rome. Dans d’autres traditions, des personnes au comportement sexuel déviant sont installées à rebours sur le dos d’un âne. On retrouve là, l’ancien rituel du charivari, au cours duquel la femme adultère monte à rebours un âne.

La métamorphose de BottomDans Le Songe d’une nuit d’été, la reine des fées, Titania devient amoureuse d’un âne symbole de la bassesse de son statut et de sa puissance sexuelle. La métamorphose de Bottom, de l’artisan, touche à l’incongru, mais fournit à Shakespeare un canevas propice à l’émergence des thèmes prin-cipaux. Le songe procède de l’intrigue apuléenne (Métamorphoses ou L’Âne d’or). Par magie un homme est transformé en âne, et s’en suit une liaison éro-tique entre une femme et un homme-âne. Il serait vain d’établir de longues comparaisons entre Apulée et Shakespeare. Car si les pérégrinations de Lucius, le héros des Métamorphoses constituent un voyage initiatique, la transformation de Bottom ne fait que contribuer à la complication et à la réso-lution de l’énigme. Bottom se soustrait au monde des mortels et s’introduit dans le monde des fées et des elfes. Dans la pensée antique et médiévale, les fées et les sorcières détenaient le pouvoir de métamorphoser les hommes en animaux, comme c’est le cas des compagnons d’Ulysse tombés aux mains de Circé. La transformation en âne, qu’elle soit d’origine magique ou démoniaque, nous rap-pelle la valeur ambiguë de la symbolique de l’âne, étape intermédiaire entre l’homme et Satan.Bottom n’est coupable d’aucun crime, il est sim-plement l’instrument du châtiment de Titania dans son différend avec Obéron, le roi des elfes. La fée ne manipule plus les humains, elle est prise à son propre piège et tombe amoureuse

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un rêve. Et lorsque les lumières de la salle se ral-lument, Michel Kelemenis pourrait s’adresser à nous en empruntant les mots du lutin malicieux : « Ombres que nous sommes, si nous avons déplu, figurez-vous seulement que vous n’avez fait qu’un mauvais somme. » (Puck) Nous repartirons dans la nuit, espace de fantasmes et du désordre, en attendant le jour, espace de réalité et de l’ordre. Le merveilleux s’est disputé au comique. Le rêve a dominé l’arbitraire de la loi, il permet d’échapper aux rigueurs de l’aveuglement, donne libre cours aux passions les plus débridées et permet la libé-ration des pulsions. Les excès nocturnes ne seront plus qu’un lointain souvenir : « Comme l’imagi-nation prête un corps aux choses inconnues, la plume du poète, du chorégraphe, de l’artiste, leur donne une figure, et assigne à ces bulles d’air un lieu dans l’espace et un nom. » (Thésée)Le théâtre, la danse restent des choses puissantes, ils naissent d’un esprit communautaire. Il y a du futile, on joue, du faux, on fait semblant, du vain. Mais la danse, comme le théâtre, porte sous nos yeux la réalité du monde et de l’existence. Elle nous apporte un espace symbolique, cathartique et ana-lytique. Elle offre une autre scène pour rejouer sa vie et l’actualité, les mythes, pour exorciser des peurs, des rages et des pulsions, pour se comprendre. Le Songe est une nuit d’initiation, car l’amour est une épreuve qui transforme : « Et je traverserais des flammes pour l’amour de toi. » (Lysandre) Shakespeare remet en question la réalité même de l’existence qu’il compare à un songe qui se ter-mine dans le profond sommeil de la mort. « Nous sommes faits de la même étoffe que les songes et notre petite vie, un somme la para-chève. » (La Tempête)La nuit, le rêve ouvre une brèche. Il nous recon-necte à quelques vérités enfouies, à des dimen-sions refoulées, à une libido désordonnée. Il met sous le boisseau l’ordre social et les tabous, et pro-bablement, nous permet-il d’accéder à un niveau de conscience plus élevé. Serions-nous plus intel-ligents en rêvant ? « Toi, quand tu te réveilleras, vois de nouveau avec tes propres yeux d’imbécile. » (Puck) DD

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La rencontre de Titania et d’Obéron (détail)Arthur Rackham, 1905

Collection privée, LondresEncre et aquarelle

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contemporain de schumann et chopin, Félix mendelssohn est certainement le compositeur le plus conservateur de la première génération romantique. Plutôt que d’expérimen-ter de nouvelles formes et repousser les limites de l’inten-sité expressive, mendelssohn s’est davantage tourné vers le style classique de mozart, haydn et beethoven. enfant prodige issu d’une famille juive aristocratique très cultivée – il côtoyait régulièrement Goethe, hegel et heine dans le cadre intimiste du salon familial –, mendelssohn a cultivé tout au long de sa carrière un langage musical acquis dès son plus jeune âge. sensible aux arts de son temps, ce compositeur a mis au point une musique qui porte tantôt la trace de la poésie de Goethe, tantôt celle du théâtre de shakespeare. ses voyages à travers l’europe furent égale-ment l’occasion d’emmagasiner des impressions ensuite exprimées en musique (Les Hébrides op. 32 ou ses 3ème et 4ème symphonies, dites « italienne » et « écossaise »).

Parallèlement à ses nombreux engagements à l’étranger, il fut chef principal de l’orchestre du Gewandhaus de leipzig et fonda le conservatoire de cette ville de saxe. Pianiste, organiste et chef d’orchestre, mendelssohn est également l’auteur du célébrissime concerto pour violon op. 64, de pièces pour chœur et orchestre (dont les oratorios Paulus op. 36 et Elias op. 70), de nombreux opus pour formation de chambre (dont six quatuors à cordes) et de compo-sitions pour piano (trois sonates notamment) et pour orgue. Perpétuant les formes traditionnelles, la musique de mendelssohn est souvent dominée par d’envoutantes mélodies d’une élégance rare. son langage musical tire également profit de sa profonde connaissance des œuvres de händel et ses contemporains – c’est lui qui exhuma la Passion selon Saint Matthieu de bach en 1829.

échos de la forêt enchantée et braiements de Bottomdès l’intronisation de Frédéric-Guillaume iV de Prusse en 1840, mendelssohn est chargé de superviser les activi-tés de la nouvelle académie des arts et de collaborer à la réalisation de pièces classiques. après avoir composé des intermèdes musicaux pour Œdipe, Antigone et Athalie, mendelssohn retrouve avec bonheur une œuvre qui lui avait déjà inspiré l’une de ses plus brillantes ouvertures en 1826 : Le Songe d’une nuit d’été, créé à Potsdam le 14 octobre 1843. à chaque entracte correspond un inter-mède et des musiques de scène, comme l’archi-connue marche nuptiale ou la marche funèbre, viennent enrichir l’action scénique. dès les premiers accords de l’ouverture – l’évocation musicale des rideaux s’ouvrant peu à peu sur le royaume d’obéron ? –, l’auditeur est plongé dans un univers aux multiples facettes ; une exquise variété d’at-mosphères se dégage de la ronde féerique du scherzo, de l’intermezzo et son atmosphère anxieuse et de la sérénade du notturno.

Premiers signes d’un formidable talentà 16 ans seulement, mendelssohn achève la composition de l’octuor pour cordes op. 20, une œuvre qu’il dédie à eduard rietz, violoniste et ami de la famille. même si deux ans auparavant louis spohr est l’auteur d’un double quatuor, cet octuor exploite une instrumentation presque inédite pour l’époque, en lui conférant une dimension quasi symphonique. Pour le troisième mouvement, un scherzo à l’atmosphère surnaturelle, le compositeur a puisé son ins-piration dans le Faust de Goethe, plus précisément dans les derniers vers de la scène de la nuit de Walpurgis. avec cette œuvre de jeunesse, mendelssohn révèle déjà toute l’originalité de son langage musical.

« chanter avec les doigts »composés tout au long de sa carrière, les Lieder ohne Worte (Romances sans paroles) de mendelssohn sont des pièces pour piano qui évoluent entre l’esthétique du Charakterstück – caractérisée par la transcription musi-cale d’une idée ou d’une émotion – et le genre du lied. l’accompagnement en triolets du premier numéro, en mi bémol majeur, de l'opus 30 des Lieder ohne Worte sou-tient une délicate mélodie qui pourrait tout à fait être celle d’une chanteuse. BP

La musique ouvre à l’homme un royaume inconnu totalement étranger au monde sensible qui l’entoure, et où il se dépouille de tous les sentiments qu’on peut nommer pour plonger dans l’indicible. e.T.a. hoffMann

félix Mendelssohn (1809-1847)par Benoît Payn

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La querelle de Titania et d’ObéronJoseph Noel Paton, 1846Scottish National Gallery, ÉdimbourgHuile sur toile

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En début d’année, procédant au tableau général du pays, la libérale Gazette de Lausanne place Genève au sein des cantons dont la situation politique suscite l’inquiétude : « Genève souffre toujours du malaise qu’a laissé dans son sein un état de choses récemment établi  ; les partis agitent encore cette petite république, où chaque jour paraît être la veille ou le lendemain d’une catas-trophe affligeante » (10 janvier 1843). Cette insta-bilité provient de la constitution de juin 1842 qui ne satisfait guère les radicaux engagés dans la révolution de l’année précédente et qui ont fait, par ailleurs, une entrée limitée au Grand Conseil élu dans la foulée de l’adoption de la nouvelle constitution. Les positions ne cessent de se durcir entre radicaux et conservateurs. Le 13 février, une prise d’armes dans le faubourg de Saint-Gervais menace de renverser le gouvernement établi. Le Conseil administratif de la ville, à majorité radi-cale, parvient à calmer les choses.

La chine, un marché prometteur ?La Chine est-elle un marché prometteur ? En 1843, alors que les canonnières britanniques ont forcé depuis une année les portes de l’Empire du Milieu et que la première puissance mondiale s’est arro-gée le droit d’établir ses marchands dans cinq ports et a gagné le territoire de Hong Kong, la question est légitimement posée par les horlogers genevois. Sans doute ont-ils intuitivement présente à l’esprit cette cinglante réplique de l’empereur de Chine aux Britanniques en 1816 : « Ma dynastie n’attache aucune valeur aux produits étrangers : les mar-chandises étonnantes et astucieusement travail-lées de votre nation ne me séduisent nullement. » Dès janvier pourtant, des horlogers de la Chaux-de-Fonds initient le mouvement en expédiant pour près de deux millions de francs de marchandises en direction de la Chine. Si elle ne veut pas se faire devancer par la concurrence, la Fabrique gene-voise se doit de réagir. Les articles sur la Chine se multiplient dans la presse : on vante la fulgurante croissance de Hong Kong ; on met en évidence la faiblesse des droits d’entrée pour les produits que la Chine ne fabrique pas, les montres notamment.

L’eau à profusion et bientôt l’éclairage au gazL’antique machine hydraulique construite en 1708 par l’ingénieur Joseph Abeille à la tête de l’Île et qui permet d’amener péniblement 700 l/min. d’eau du Rhône dans les fontaines de la ville arrive en fin de vie. En 1843, l’ingé-nieur Jean-Marie Cordier livre à la ville sa nou-velle machine hydraulique installée en amont de l’île et capable de lever plus de 5 000 l/min. Dans le même temps, une passerelle en bois tran-sitant par la machine Cordier permet de relier les deux rives du Rhône. Le bâtiment gagne sa forme actuelle par l’ajout d’une première aile en 1864 et d’une seconde en 1872.À cette amélioration promet de s’en ajouter une autre, touchant l’éclairage public. Le comité pro-visoire de la Société genevoise pour l’éclairage au gaz se constitue début avril. Les travaux de l’usine à gaz seront menés tambour battant puisque le 24 décembre 1844, 297 becs de gaz sont allumés simultanément et illuminent la cité.

où déposer les « boues » de la ville ? une question politiqueEn ces temps de confrontations exacerbées, la question des déchets organiques (fumiers, boues, déjections humaines – le tout-à-l’égout n’existant pas encore) prend une tournure politique. Sur demande du conseil municipal, Odier-Baulacre, qui possède une pépinière dans les environs de Cornavin, transfert ce riche et disputé terreau destiné à engraisser les cultures depuis la porte de Cornavin, où on a coutume de l’étendre et où il nuit aux proches quartiers populeux des Grottes et de la Servette, en direction d’une prairie inoc-cupée entre les Délices et les Charmilles. Les odeurs se répandent désormais dans le faubourg de St-Gervais. Il n’en faut pas plus pour que cer-tains conservateurs tentent de s’attirer les bonnes grâces des électeurs de ce faubourg acquis aux radicaux en pointant du doigt la municipalité radicale, responsable de ce transfert.

par Prohistoire *

* Prohistoire est un cabinet

d’études historiques créé

en 2006 par Gérard Duc et

Olivier Perroux, deux historiens

indépendants issus du milieu

académique. Prohistoire

a participé à l’élaboration

d’expositions (centenaire

du tunnel du Simplon ;

transports dans la zone Salève),

et à la rédaction d’ouvrages

historiques, dont une histoire

des énergies à Genève parue fin 2008. Prohistoire collabore à divers projets privés de

mise en valeur du patrimoine

historique industriel,

commercial et familial.

www.prohistoire.ch

cette année là... Genève en 1843

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Service médicaldr Jacques menetrey huG

physiothérapeuteFlorence nguyen huu

ostéopathebruno soussan

Partenaires d’échangesGenerali assurancesexersuisse

Partenaire de saisonVacheron constantin

Pianoréginal le reun

danseusesFernanda barbosa, ornella capeceGabriela Gomez, andie masazza, Virginie nopper, yu otagaki, angela rebelo, isabelle schramm, sara shigenari, sarawanee tanatanit, daniela Zaghini

danseursJoseph aitken, loris bonani, natan bouzy, aurélien dougé, Paul Girard, armando Gonzalez, Vladimir ippolitov, Xavier Juyon, nathanaël marie, Geoffrey Van dyck, nahuel Vega

directeur Philippe cohenadjoint du directeur du ballet vitorio casarincoordinatrice administrative emilie Schafftermaîtres de ballet Grant aris Grégory deltenrePianiste Serafima demianovadirecteur technique Philippe duvauchellerégisseur lumières alexandre Bryandrégisseur plateau Mansour Walter

Personnel technique auxiliaire

Technique de scène

régie lumièrearnaud VialaWilliam ballerio

electricité louis riondellionel rocherromain toppano

violonsmartina albisettiJoel bardoletKatharina bircheralessandro d'amicoWipke eiselenina eletaKyoko tamami hickelrafael martineznela mendelsonluis montesruggero PezzaniKatharina Pflüger-schamboeckmaria ramirez marínlisa riedermirjam sahlimirka scepanovicclaudia troxleralexej Wirth

altosmonique Fornallazanne-Françoise Guezingarelisabeth Kappusregula schädelinursina staubchristine Wagner-burkardt

violoncellesmartina brodbeckcatherine Fornallazelisabeth ramseier-hohlerhelena surgik anabarbara Weishaupt

contrebassesclaudia brunnerlukas burrithomas lähnsbernd schöpflin

flûtesJulian cawdreyruth Gessler

hautboismartin bliggenstorferKatherine Pigott

cors anglaisalexandre emardsylvain lombard

clarinettesmariella bachmannKarin dornbusch

Bassonselise Jacoberger marc Kilchenmann

corsudo schmitztakashi sugimoto

Trompettessebastian baumannstephan JourdanJanos nemeti

Trombonesanita Kusterartur smolynsebastian smolyn

Tubaheléne berglund

Timbalesmatthias Würsch

Percussionsmarkus ernst

administrateur & responsable concerts/tournéesFelix heri

administratrice & responsable relations publiqueseva ruckstuhl

Basel SinfoniettaBallet du Grand Théâtre

Production

la basel sinfonietta est fondée en 1980 par de jeunes musiciennes et musiciens désireux de faire apprécier la musique contemporaine et d’aborder des œuvres classiques plus ou moins connues. cette orchestre a mis sur pied, en plus de ses concerts traditionnels, de nombreuses productions explorant d’autres domaines artistiques comme le jazz, la danse et la performance ; il a aussi accompagné plusieurs films muets et réalisé des projets multi-médias. l’orchestre passe régulièrement des commandes auprès de compositeurs actuels. les membres de la basel sinfonietta jouent aussi dans des ensembles et formations de musique de chambre. tous participent au travail artistique et organisationnel de l’orchestre. Pour ses projets, la basel sinfonietta fait à chaque fois appel à des chefs d’orchestre invités. l’orchestre, dans sa plus grande formation joue avec plus de cent musiciennes et musi-ciens. des compositeurs et des chefs d’orchestre et solistes de renom collaborent régu-lièrement avec l’orchestre, notamment stefan asbury, Fabrice bollon, dennis r. davies, mark Fitz-Gerald, Jürg henneberger, Peter hirsch, michael hofstetter, Johannes Kalitzke, Karen Kamensek, Jun märkl, emilio Pomàrico, Kasper de roo, steven sloane et Jonathan stockhammer. chaque année, la basel sinfonietta met sur pied entre cinq et sept produc-tions. la basel sinfonietta a été invitée quatre fois au Festival de salzbourg.au Grand Théâtre de Genève : Richard III (11-12).

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30 Grand ThéâTre de Genève • le songe d'une nuit d'été

BiograPhieS

Michel Kelemenis chorégraphie

Né à Toulouse en 1960, il étudie la danse à Marseille. De 1983 à 1987, il est inter-prète de D. Bagouet au Centre chorégraphique national de Montpellier et signe ses premières choré-graphies dès 1984. En 1987, il fonde sa propre compagnie avec laquelle il crée une trentaine de pièces. Six de ses chorégraphies sont au répertoire des ballets de l’Opéra national de Paris, du Rhin, du Nord et du Grand Théâtre de Genève. En novembre 2007, il crée Tattoo pour le Ballet national de Marseille où il a déjà mis en scène L’Atlandide d’Henri Tomasi. Il participe à des actions régulières mêlant création et formation. Au Festival d’Aix-en-Provence, il chorégraphie Renard de Stravinski dans un spectacle mis en scène par K. M. Grüber et dirigé par P. Boulez en 2003. Durant la saison 08-09, il signe L’Electroacoucycle, sur une musique de C. Zanési (trois pièces Aléa, Viiiiite, Frissons) et L’Amoureuse de Monsieur Muscle, spec-tacle pour enfants. En 2010, il crée la formation CROSSINGS, ouverte aux jeunes artistes sud-afri-cains et l’année suivante il inaugure le KLAP Maison de la danse de Marseille. Ses dernières créations : Tout un monde lointain / variation pour le Jeune Ballet du conservatoire de Lyon (2010), Henriette & Matisse à la Biennale de Lyon (2010), Le Baiser de la fée à l’Opéra national du Rhin (2011), My Way à l’Espace Robert-Hossein à Grans (2012), Le Sixième Pas avec K. Christl pour le Ballet national de Marseille. En mai 2013, il crée Siwa, pour hommes et quatuor à cordes, au Théâtre national de la Criée à Marseille. En 1987, il est Lauréat de la Villa Médicis hors les murs, en 1991 de la Bourse Léonard-de-Vinci et du Fonds japonais Uchida Shôgakukan. En 1995, il est nommé chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres et en 2007 chevalier de l’ordre national du Mérite.au Grand Théâtre de Genève : Tout un monde loin-tain, Kiki la rose 98-99, 02-03 et 04-05, Image 08-09, Cendrillon 09-10.

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Robert Reimer direction musicale

N é a u L u x e m b o u r g , Robert Reimer est enga-gé au Staatstheater de Darmstadt alors qu’il étu-die encore à Cologne et Düsseldorf. Il y assiste le directeur artistique, Hans Drewanz, et y remplit la fonction de Kapellmeister. Il travaille ensuite avec des chefs tels que Christoph Eschenbach, Sylvain Cambreling, Marc Albrecht, Jiří Bělohlávek, Michael Schønwandt, Rafael Frühbeck De Burgos et Daniele Gallegari, notamment au Festival de Salzbourg, aux opéras de Paris, Copenhague, Barcelone, Anvers, Gand, Bruxelles et Leipzig. Il est ensuite engagé à diriger des productions aux opéras de Cologne, Essen, Wuppertal, Leipzig, Copenhague, Oslo et Düsseldorf/Duisbourg, où il fait ses débuts avec Don Giovanni. Récemment, il est salué dans sa direction de Der Freischütz, Káťa Kabanová, Peer Gynt et Eugène Onéguine par les publics du Staatsoper et du Deutsche Oper de Berlin, du Staatsoper de Stuttgart, du Kongelige Teater de Copenhague et du Gran Teatre del Liceu de Barcelone. Son vaste répertoire comprend aussi des opéras comme Ariadne auf Naxos, Dialogues des Carmélites, Lulu et des ballets comme La Belle au bois dormant (objet d’une captation pour Arte à l’opéra de Leipzig). En concert, il dirige aussi le hr-Sinfo-nieorchester, les orchestres philharmoniques du Luxembourg, de Halle, de Strasbourg, l’Orquesta de las Islas Balears, le Tonkünstler-Orchester Niederösterreich, l’Orchestre royal du Danemark et le Gewandhausorchester de Leipzig. Il dirige la Deutsche Radio Philharmonie Saarbrücken Kaiserlautern lors d’un enregistrement pour une série intitulée « Les Ballets russes » chez Hänssler Classic.

débuts au Grand Théâtre de Genève.

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31le songe d'une nuit d'été • Grand ThéâTre de Genève

Jean-Marc SkatchkoLumières

Nicolas Musin Scénographie, costumes et lumières

Arrivé en 2001 au Théâtre N a n t e r r e - A m a n d i e r s , Jean-Marc Skatchko crée les lumières des spectacles mis en scène et adaptés par Jean-Louis Martinelli dont Une nuit à la prési-dence de ce dernier, avec la contribution d’Aminata Traoré (2013), Calme de Lars Norén (2013), Britannicus de Racine (2012), J’aurais voulu être Égyptien d’après Alaa El Aswany (2011), Ithaque de Botho Strauss (2011), Le Solitaire d’Eugène Ionesco (2010) et Une maison de poupée de Henrik Ibsen (2010). Il signe les lumières des mises en scène de Serge Avédikian, d’Anouche, d’après l’opéra d’Armen Tigranian sur un poème de Hovhannès Toumanian (2013). Il crée les décors et lumières pour les mises en scène de Mathieu Bauer Qu’on me donne un ennemi, d’après des textes de Heiner Müller (2013), Une faille – 5 à 8, d’après un texte de Sophie Maurer et un scénario de Sylvie Coquart-Morel (2013) et Une faille – 1 à 4 (2012), de Jade Duviquet (2011). Pour Luc-Antoine Diquéro, il signe les lumières de For the Good Times, Elvis de Denis Tillinac (1998). Il travaille avec la compagnie Sentimental Bourreau pour les décors et lumières de Please Kill Me, d’après Gillian McCain et Legs McNeil (2011), L’Exercice a été profitable, Monsieur, montage de textes à partir de l’œuvre de Serge Daney (2010 et 2003), Tristan, et..., libre adaptation d’après les livrets de Richard Wagner et des textes de Lancelot Hamelin (2009), Tendre jeudi d’après John Steinbeck, (2007), Alta Villa de Lancelot Hamelin, (2007), Top Dogs d’Urs Widmer (2006), Rien ne va plus, montage de textes de Stefan Zweig et de Georges Bataille (2005). Il signe aussi les lumières de Chantier Beckett de Samuel Beckett mis en scène par Katia Hernandez (2011), Épousailles et Représailles d’après Hanokh Levin mis en scène par Séverine Chavrier (2010) et Je t’appelle de Paris écrit et mis en scène par Moussa Sanou (2010). débuts au Grand Théâtre de Genève.

Après une formation à l’École de danse de l’Opéra de Paris et des études d’his-toire de l’art à l’École du Louvre, il se tourne vers une carrière de danseur et intègre les Ballets de Monte-Carlo en 1986. Il sera l’interprète de chorégraphies classiques et contem-poraines tout en créant ses premières pièces choré-graphiques. En 1994, il devient soliste principal au Ballet de Hambourg. John Neumeier lui donne le rôle du Prince dans Cinderella Story, de Drosselmeier dans Casse-Noisette, Armand dans La Dame aux Camélias et Mats Ek celui du Prince dans sa version de La Belle au bois dormant. Il continue de créer ses propres œuvres pour le Bayerisches Staatsballett, le Stuttgart Ballett, le Wiener Staatsoper Ballett et le New National Theater Tokyo. En 1999, il s’installe à Vienne et danse avec le ballet du Staatsoper des œuvres de Rudolf Noureev, Kenneth McMillan, Jérôme Robbins et collabore avec la télévision autri-chienne, le Volkstheater et les Wiener Festwochen. En 2002, il fonde sa compagnie ABCDcompany où il invite des chorégraphes tels que A. Preljocaj, W. McGregor, Y. Godder, W. Forsythe et K. Armitage et collabore avec la Biennale de Danse de Venise, le Suzanne Dellal Centre de Tel-Aviv ou le Festival de Bregenz. Grâce à cet outil de travail, et de fré-quentes interactions avec le monde du design et de l’art contemporain, il oriente progressivement son travail vers les arts plastiques. En 2010, il s’ins-talle à Genève et se consacre à la création plastique, collaborant avec des acteurs du monde de la mode, Jean-Paul Goude, le Central St-Martins College de Londres, la Fondation Andy Warhol, des lieux d’art contemporain (dont le Centre d’Art Contemporain Genève), le Comité Olympique, le New National Theatre Tokyo, le Théâtre Nanterre-Amandiers et la HEAD Genève où il enseigne. Projet : Mémoires de l’ombre à Genève en février 2014.débuts au Grand Théâtre de Genève.

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BiograPhieS

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32 Grand ThéâTre de Genève • le songe d'une nuit d'été32 Grand théâtre de GenèVe • n° 18 | iL BarBiere di SiviGLia

enregistrementsIl est interdit de photographier, de filmer ou d’en-registrer les spectacles.

Surtitrage Les ouvrages font généralement l’objet d’un surti-trage. Au Grand Théâtre, il est désormais bilingue français-anglais. Le Grand Théâtre remercie vive-ment la Fondation Hans Wilsdorf grâce à laquelle ce surtitrage vous est proposé.

Programmes et affichesLes programmes et les affiches des spectacles pas-sés ou en cours sont en vente à la billetterie du Grand Théâtre.

Boutique du Grand Théâtre de Genève Avant chaque représentation, Le Ménestrel – magasin de musique classique connu à Genève depuis 1952 – vous propose notamment des articles en lien avec le spectacle en cours.

horaires des représentations Les représentations ont lieu généralement à 19 h 30 en semaine et à 15 h le dimanche. Pour certains spectacles, ces horaires peuvent être différents. Les horaires sont toujours indiqués sur les billets.

ouverture des portesLe Grand Théâtre ouvre ses portes une heure avant le début de la représentation et l’accès à la salle est possible trente minutes avant le spectacle.

retardatairesPar respect pour le public et les artistes, après le début du spectacle l’accès à la salle se fait à la première interruption et aux places accessibles. Un circuit vidéo permet généralement de suivre le début du spectacle. Aucun remboursement ou échange de billet ne sera effectué en cas de retard.

vestiaires Des vestiaires payants sont à la disposition du public aux différents niveaux du Grand Théâtre (Fr. 2.-).

JumellesDes jumelles peuvent être louées dans tous les vestiaires (Fr. 5.-).

rehausseursDisponibles aux vestiaires (service gratuit).

inforMationS PratiqueS

BarS1 heure avant le spectacle Les bars du hall et du sous-sol vous proposent boissons et petite restauration.

dès 30 minutes avant le spectacleLe bar des foyers vous propose boissons et petite restauration.

À l’entracteLes bars du hall, des foyers, du sous-sol et de l’amphithéâtre vous proposent boissons et petite restauration.

reSTauranTavant le spectacle et durant l’entracteLe restaurant du sous-sol propose, lors de certains spectacles, une assiette composée servie directement à la table qui vous a été préalablement réservée (Fr. 35.- avec une bois-son). Menu sur www.geneveopera.ch, réser-vation obligatoire à la billetterie.

conférence de PréSentationTrente minutes avant chaque opéra, un musi-cologue vous donne quelques clés pour mieux apprécier le spectacle.

Sur l’œuvrePour chaque opéra* et création chorégraphique de la saison 12-13, une conférence très complète sur l’œuvre est organisée quelques jours avant la première représentation, toujours à la même heure, 18 h 15, par l’association genevoise des amis de l’opéra et du balletwww.amisdelopera.ch* sauf pour Il Barbiere di Siviglia

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33le songe d'une nuit d'été • Grand ThéâTre de Genève 33 n° 18 | iL BarBiere di SiviGLia • Grand théâtre de GenèVe

au Grand Théâtre de Genève5, place de Neuve. Du lundi au samedi de 10 h à 18 h et jusqu’à 19 h 30 les jours de spectacle. Le dimanche dès 1 h 30 avant le début de la représentation.

Par téléphoneT + 41 22 418 31 30. Du lundi au samedi de 10 h à 18 h

Par courriel, fax ou courrierBilletterie du Grand ThéâtreCP 5126 - CH 1211 Genève [email protected] + 41 22 418 31 31

en ligne sur le site www.geneveopera.chRéservez vos places et collectez-les à la billetterie du Grand Théâtre ou imprimez-les directement à votre domicile. Les places réservées sont à régler dans les 48 h. Selon les délais, les billets réservés et payés peuvent être envoyés à domicile (Fr. 4.- / frais de port).Modes de paiement acceptés : Mastercard et Visa

dans le réseau fnac en Suisse et en France

Tarifs réduitsUn justificatif doit être présenté ou envoyé pour tout achat de billet à tarif réduit.

remboursement / échangeLes billets sont remboursés ou échangés seule-ment lors d’annulation de spectacle et non en cas de modifications de programmation ou de distribution en cours de saison. Les abonnés du Grand Théâtre ainsi que les détenteurs de la carte fidélité du Grand Théâtre de Genève peuvent changer leurs dates de spectacles jusqu’à la veille de la représentions avant midi (1er échange gratuit, puis Fr. 5.- par commande sauf pour les détenteurs du Grand abonnement Carré d’or).

réservation de groupeLes associations et groupements à but non lucra-tif peuvent réserver des places de spectacle à tarifs préférentiels durant toute la saison.dossier spécial et réservationT +41 22 418 31 30 f + 41 22 418 31 [email protected]

Soirées entreprisesLes entreprises souhaitant organiser une soirée au Grand Théâtre peuvent prendre contact avec Johanna Lachenmann T +41 22 418 30 58 f + 41 22 418 30 [email protected]

Billetterie du grand théâtre

aBonnez-vouS à notre neWSLeTTer Formulaire d’inscription sur www.geneveopera.ch

Tarif SPéciauxBiLLeTS JeuneS 25 % de réduction sur le plein tarif billetterie à partir de la catégorie c pour les jeunes de moins de 26 ans.

carTe 20 anS/20 francSréduction de Fr 2.- sur l’achat de billet au tarif jeune et un programme de spectacle offert (Une pièce d’identité sera demandée pour accéder à la salle).

TiTuLaireS du chéquier cuLTureréduction de Fr. 10.- par chèque sur l’achat de places de spectacle à la billetterie du Grand théâtre (chèques cumulables)

PaSSedanSeavec le Passedanse (valeur de Fr. 20.-), vous obtenez des réductions tarifaires sur les spectales chorégraphiques du Grand théâtre de Genève et des partenaires du Passedanse.

TarifS PerSonneS en SiTuaTion de handicaPGratuité pour l’accompagnant d’une personne malvoyante ou aveugle ; surclassement pour les personnes à mobilité réduite, malentendantes ou sourdes.

BiLLeTS LaST MinuTedans la limite des places disponibles, des places à Fr. 30.- ou Fr. 50.- sont proposées dès une heure avant le début des spectacles aux jeunes jusqu’à 26 ans, aux étudiants et aux adhérents labo-m sur présentation d’une pièce justificative.

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Fondé en 1986, le Cercle du Grand Théâtre s’est donné pour objectif de réunir toutes les personnes et entreprises qui tiennent à manifester leur intérêt aux arts lyrique, chorégraphique et dramatique. Son but est d’apporter son soutien financier aux activités du Grand Théâtre et ainsi, de participer à son rayonnement.

Bureau (septembre 2013)M. Luc Argand, présidentM. David Lachat, vice-présidentM. Gabriel Safdié, trésorierMme Véronique Walter, secrétaireMme Françoise de Mestral

autres membres du comité (septembre 2013)S. A. S. la Princesse Andrienne d’ArenbergMme Muriel Chaponnière RochatM. Gerson WaechterM. Pierre-Alain Wavre

Membres bienfaiteursM. et Mme Luc ArgandMme René AugereauM. et Mme Claude DemoleM. et Mme Guy DemoleFondation de bienfaisance de la banque PictetFondation Hans WilsdorfM. et Mme Pierre KellerMM. Lombard Odier & CieM. et Mme Trifon NatsisM. et Mme Yves OltramareMrs Laurel Polleys-CamusUnion Bancaire Privée – UBP SAM. Pierre-Alain WavreM. et Mme Gérard Wertheimer

Membres individuelsS. A. Prince Amyn Aga Khan Mme Diane d’ArcisS. A. S. La Princesse Etienne d’ArenbergMme Dominique ArpelsM. Ronald AsmarMme Véronique BarbeyMme Christine Batruch-Hawrylyshyn

M. et Mme Gérard BauerMme Maria Pilar de la BéraudièreM. et Mme Philippe BertheratMme Antoine BestMme Saskia van BeuningenMme Françoise BodmerM. Jean BonnaProf. et Mme Julien BogousslavskyMme Christiane BoulangerComtesse Brandolini d’AddaMme Robert BrinerMme Caroline CaffinM. et Mme Alexandre CatsiapisMme Maria Livanos CattauiMme Muriel Chaponnière-RochatMme Anne ChevalleyM. et Mme Neville CookM. Jean-Pierre CubizolleM. et Mme Olivier DunantMme Denise Elfen-LaniadoMme Maria EmbiricosMme Diane Etter-SoutterMme Clarina FirmenichMme Pierre-Claude FournetM. et Mme Eric FreymondMme Manja GidéonMme Elka Gouzer-WaechterMme Claudia GroothaertM. et Mme Philippe Gudin de La SablonnièreMme Bernard HacciusM. Alex HoffmannM. et Mme Philippe JabreM. et Mme Eric JacquetM. Romain JordanMme Madeleine KogevinasM. et Mme Jean KohlerM. David LachatM. Marko LacinM. et Mme Pierre LardyMme Guy LefortMme Eric LescureMme Eva LundinM. Ian LundinM. Bernard MachMme France Majoie Le Lous

cercle du grand théâtre

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35le songe d'une nuit d'été • Grand ThéâTre de Genève

M. et Mme Colin MaltbyM. Thierry de MarignacMme Mark Mathysen-GerstM. Bertrand MausMme Anne MausM. et Mme Charles de MestralMme Vera MichalskiM. et Mme Francis MinkoffM. et Mme Bernard MomméjaM. et Mme Christopher Mouravieff-ApostolMme Pierre-Yves Mourgue d’AlgueMme Laurence NavilleM. et Mme Philippe NordmannM. et Mme Alan ParkerM. et Mme Shelby du PasquierMme Sibylle PastréM. Jacques PerrotM. et Mme Gilles PetitpierreM. et Mme Charles PictetM. et Mme Guillaume PictetM. et Mme Ivan PictetM. et Mme Jean-François PissettazMme Françoise PropperMme Ruth RappaportM. et Mme Andreas RötheliM. Jean-Louis du Roy de BlicquyM. et Mme Gabriel SafdiéComte et Comtesse de Saint-PierreM. Vincenzo Salina AmoriniM. et Mme Paul SaurelM. Julien SchoenlaubMme Claudio SegréBaron et Baronne SeillièreM. Thierry ServantMarquis et Marquise Enrico SpinolaMme Christiane SteckM. André-Pierre TardyM. et Mme Riccardo TattoniM. et Mme Kamen TrollerM. Richard de TscharnerM. et Mme Gérard TurpinM. et Mme Jean-Luc VermeulenM. Pierre VernesM. et Mme Julien VielleM. et Mme Olivier Vodoz

Mme Bérénice WaechterM. Gerson WaechterMme Véronique WalterM. et Mme Lionel de WeckMme Paul-Annik WeillerMme Julie Wynne

Membres institutionnels1875 Finance SABanque Pâris Bertrand Sturdza SAChristie’s (International) SACredit Suisse SAFondation BNP Paribas SuisseFondation BruGivaudan SAGonet & Cie, Banquiers PrivésH de P (Holding de Picciotto) SAJT International SA Lenz & StaehelinMKB Conseil & CoachingLa Réserve, GenèveSGS SAVacheron Constantin

inscriptionscercle du Grand théâtre de Genèvemme Gwénola trutat11, boulevard du théâtre • ch-1211 Genève 11T +41 22 321 85 77 f +41 22 321 85 79du lundi au vendredi de 8 h à 12 [email protected]

compte bancaire n° 530 290

MM. Pictet & cie

organe de révision Plafida Sa

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36 Grand ThéâTre de Genève • le songe d'une nuit d'été

Le SonGe d'une nuiT d'éTéChorégraphie : Michel Kelemenis

Saint-Étienne, France 22 et 23 novembre 2013Vicence, Italie 23 et 24 mai 2014Ljubljana, Slovénie 27 mai 2014

roMéo eT JuLieTTeChorégraphie : Joëlle Bouvier

Bangkok, Thaïlande 14 octobre 2013Victoria, Canada 14 et 15 mars 2014

PréLudeS & fuGueSChorégraphie : Emanuel Gat Seattle, États-Unis 3, 4 et 5 avril 2014

aMoveo Le SPecTre de La roSe LeS SyLPhideSChorégraphies : Benjamin Millepied

Fribourg, Suisse 19 novembre 2013Nevers, France 26 novembre 2013Cergy-Pontoise, France 29 avril 2014Fréjus, France 16 et 17 mai 2014

GLoryChorégraphie : Andonis Foniadakis Joyce Theater, New York, États-Unis 25, 26, 27, 28, 29 et 30 mars 2014

Sed Lux PerManeTChorégraphie : Ken Ossola

GLoryChorégraphie : Andonis Foniadakis Sceaux, France 30 et 31 janvier, 1er février 2014Pittsburg, États-Unis 8 mars 2014Détroit, États-Unis 21 et 22 mars 2014Monaco, Principauté de Monaco 15 et 16 avril 2014Nîmes, France 23 et 24 avril 2014Sète, France 13 mai 2014Bonn, Allemagne 25 et 26 juin 2014Ludwigshafen, Allemagne 28 juin 2014

Le Sacre du PrinTeMPSChorégraphie : Andonis Foniadakis

LeS noceSChorégraphie : Didy Veldman Zurich, Suisse 9 mai 2013

GiSeLLeChorégraphie : Pontus Lidberg Shanghai, Chine 1er et 2 novembre 2013Pékin, Chine 5, 8 et 9 novembre 2013Winterthour, Suisse 16, 17, 18 et 19 janvier 2014Reggio Emilia, Italie 28 février 2014

Directeur de la publication : Tobias richter

Responsable de la rédaction : daniel dollé Responsable de l’édition : aimery chaigne

Coordination : corinne BéroujonOnt collaboré à ce programme : Sandra Gonzalez, isabelle Jornod, Benoît Payn

Révision : christopher Park

Impression : Sro-Kundig GenèveAChEVé D’IMPRIMER EN SEPTEMBRE 2013

Le BaLLeT du Grand ThéâTretournéeS 2013/2014

Toutes les photographies des danseurs du Ballet du Grand Théâtre de Genève en début de programme sont de Gregory Batardon. Elles ont été réalisées en septembre 2013 au parc des Bastions à Genève.

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Passion et partage

La Fondation de bienfaisance de la banque

Pictet est fière de soutenir le projet «Les jeunes

au cœur du Grand Théâtre».

En participant à ce programme de formation,

nous nous engageons en faveur de la génération

à venir. Nous sommes particulièrement heureux

de pouvoir offrir aux talents de demain

l’opportunité de découvrir les joies de l’opéra et

du ballet, et peut-être même de susciter des

vocations.

Les associés de Pictet & Cie vous souhaitent

une très belle saison 2013-2014.

Passion_Partage Fondation_19x23_2_Passion_Partage Fondation_19x23_1 05.03.12 11:19 Page1

La Fondation BNP Paribas soutient la troupe des jeunes solistes en résidence

du Grand Théâtre de Genève

www.bnpparibas.ch

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T O U R B I L L O N V O L A N T

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Édition limitée à 20 exemplaires numérotés. Or blanc 18 carats, serti de 228 diamants (~7,7 carats).

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