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19\)1 (S1I)IRÀT IONS SI il L MBES PROPOS Dli MORIAi1 DE DOMBES M. E)'ASSIER DE V%LENCIII'. Lecture e faite U l'Académie des sciences cl Let t i'e de ii M. VALETIN— MITII. : f• fd / )! LYON llPILl'ilEIIE D' .tMI \IN(.TIll\lIR I •il•i Document ji Il l li li lil iiii III l li i 1 0000005526949

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  • 19\)1

    (S1I)IRÀT IONS

    SI il LMBESPROPOS

    Dli MORIAi1 DE DOMBES

    M. E)'ASSIER DE V%LENCIII'.

    Lecturee faite U l'Académie des sciences cl Let t i'e deii

    M. VALETIN— MITII.

    : f•fd/ )!

    LYONllPILl'ilEIIED ' .tMI\IN(.TIll\lIR

    I •il•i

    Document

    ji Il l li li lil iiii III l li i 10000005526949

  • CONSIDÉRATIONS

    SUR LA DOMBESPROPOS

    DU MÉMO1UA1, DE DOMBES,

    0E

    Ni. DASSIER DE VALENCIIES.

    V(fl m'avez chargé , Messieurs , (le VOUS I'tI1lli'U

    compte du .iflrnoriai de Dombes, dont M. d'Assier deValenches a fait hommage à l'Académie.

    ("est ce dont je viens m'acquitter.M. d'Assicr, comme il le dit lui-mème, et comme d'ail-

    leurs l'indique le titre de son livre, n'a nullement entendufaire une histoire (le la Dombes, mais simplement rassemn-hIer quelques matériaux devenus rares, fournir quelquespièces inédites, réunir, eu un corps dc volume, desélénients jusque là épars, et dont le voisinage devait sepréter un iuut.uel in térét..

  • Arrière petit-lus de M. Pierre d'Assicr, doyen du Par-lement de Dombes en 1731, et qui tenait par alliance à lafamille (lu IM'crnier président Cachet de MonttzanM. d'Assier de Valenches a trouvé, dans l'hérita ge deson aïeul, (le précieux documents. Il no les a pas retenus1)OUI' lui seul, à l'exemple des vanités jalousement dis-crètes. Des titres touchant (les familles et une provincepouvaient, intéresser tout le monde, il a voulu que toutle monde en profitàt.

    Ce désir lui a suggéré l'idée (l'un livre où ces titresviendraient s'encadrer d'eux-mêmes. Noble occupation,digne emploi des loisirs d'un gent i lhomme qui nous vautun ouvrage agral)len1eT)t utile, d'une science ingénieuseet sans efforts , d'une plume aisée et. Courante , (['Ungoût exquis, oit l'homme du monde se mèle à la curiositédu savant assez pour donner de l'attrait et (lu charmeau sérieux et ii l'apparente aridité du sujet..

    Une nomenclature des princes qui ont gouvernéla Dombes jusqu'en 176 , une notice sur Trévoux,sa monnaie, son parlement et la salle des séances dé-corée par Sevin, ornemaniste de Yersailles, un armo-rial (les familles de la souveraineté, composent le livre.II est accompagné de pièces historiques de la plusgrande importance: Lettres de François I', de 1523t'rtant le conseil souverain (le Dombes; Transactionde 1560 qui fait passer la Dombes des mains deFrançois li à Louis Il de Bourbon - Montpensier ; -Lettres patentes de Henri IV concernant, le parlement(15193,;- Lettres du duc (lit Maine , do 1696, Pres-crivant, le transfert. du parlement de Lvoii à Tri.voux ; -Edit de suppression du 31 octobre 1771D'autres

  • 1ijèccs tICot'c sont là comnic dans un dépôt facileconsulter.

    La beauté de l'impression est tl("jl un attrait. Les catac-1ères, de formes savantes et commémoratives, ont cettenetteté merveilleuse à laquellenousa accoutumés le célèbretypographe l yonnais, M. Perrin, qui a relevé parmi nousl'art des Gryphe, des llcwille et des de Tournes, en sur-passant ses devanciers.

    Docile au voeu de l'Académie, j'essaierai aujourd'hui,Messieurs, de vous dire quelques mots sur la formation etl'état de la Dombes au moyen-âge, et sur l'armorial dûà M. d'Assier. Un autrejour, le parlement, dans lequelont siégé les illustrations judiciaires de Lyon, les lcllièvre,les Vauzelles, les Villars et tant d'autres , scia l'objetd'une nouvelle tentative de ma part et d'un nou\Plentretien.

    La l)onibes, dont 'l'révoux devint la capitale au con'ijiencement (lu Vl° siècle, comprenait, sous les Celtes,UUO portion (lu territoire qu'occupait la nation des.inbares, ainsi qu'on peut en juger par le livre I desCommentaires de César (1

    Aux premiers temps de l'époque Gallo-Romaine, kAmbares, i1inhtzr, ayant été supprimés par ladivisioudes Gaules que lit Auguste, l'aii 77 de home, leur 1er-

    I)firs ;ule.o. liv. 1, eli w.Voir, (0 l'Auvillo. fc(ice fh I'

    1 I- o Jolibo ., f)sse ,((ion s Or aierie,lene, au pu y o rJl)uljeo

  • 8

    ritoire fui réuni ù la MeiropoiLs Cirilas Luqdunensiunt.Après la chute de l'empire romain, le territoire (les

    Ambares tomba sous la domination des premiers rois deBourgogne, passa sous celle des enfants de Clovis, puissous le gouvernement de l'Empire par suite du partagede 843 entre les enfanis de Louis-le-Débonnaire LaPuissance impériale déclinant vers le XI P siècle, les sei-gneurs usurpèrent la souveraineté. Ainsi commença ladomination des grands propriétaires d'alleux comme lessires de Villars et les sires de Baugé simplement investisjusqu'alors de la justice patrimoniale.

    Si la puissance des sires de Villars et de Baugé s'exer-çait sur le sol (le la Dombes, le 11101. de E)onihes n'appa-rat encore au NI'siècle dans aucune charte. L'ori2inede la Dombes, dont le nom a souleé tant et de si vainesdiscussions étvrnologiques(2, n'a pas encore été éclaircie.

    (I) Par le traité de Verdun, du mois d'aoùl 83, (lui brnic, ainsi qu'ois l'asouvent dit, dans Vbktoiie de lit conquéte corlovingienne, comme le point dedépart duo nouvel ordre d'évènements et de choses, Charles-le-Chauve eut InFrance occidentale, avec la Bourgogne au delà de lit ;—Lothaire.prit le titre d'empereur, eut litait,, , ItiProvence et tout cc qui était entrelEscaut, la Meuse, la Saône et le Rhin ; - Louis, surnommé le Germa-ni que eut toute la Germanie jusqu'au Rhin d'où l'on voit que la Dombesfut dans le pariage de Lothaire, et ainsi séparée dc la France.

    Voit' Niihird, !JiIorio. - Annal. Berlin, ad non. 843.—Annal. Fuldens.-- Fatitiel, Gaule méridionale, iv, 262. - De 6iugins-la . Sarea, 1i'jsonides,P . 2i ci 26.

    (2) Les ins font dériver le mat Dombes tanlct de Combe, Combes, petitvallon t an I iiI de 'l'embu, tombe, par allusion aux tombeaux qui furentélei S tIc 'l'i'évous ii Lyon, après in défaite d'Albi, pat Septiin e-S&vèrcd'autres le font venir dc D,wii'e, /)umosits, duit ïlambo.sus, parce que le paysétait couvert (le bois taillis oit inen encore tic Deminio basso, parce que iipays était bas eu égard Soitla liesse, soit aux monta g nes du Revci'jiiont,

  • 9

    El.at-Ce un ancien paya, dont I' rcbipl'trk' emprunta 1i

    cknominat!on et la cii'conscripliofl civile ? La géographie

    politique semble tout itaturdllement l'indiquer, mais on

    ou à celles du Beaujolais. Voir Méikestrier, Histoire de Lyon, p . 27. -

    Aubret. t. 1, p. 1.Quelques uns ont voulu tirer le nom de Dombes de ces deux mots latins:

    bis dominus, sur cc que, vers le milieu du Xie siècle, la Dombes n'aurait étépossédée que par deux hauts seigneurs, les sires de Villars et les sires deBaugé. Ceux-ci prétendent que ce nom vient de t,kontiniurn, grande sei-

    gneurie, et ceux-là de Dont, titre que portaient les chanoines de l'Églisede Lyon ainsi que les abbés de Cluny et de l'ue-Barbe , auxquels appar-tenait une grande partie de la Dombes.

    Certains étymologistes font Venir le mot Dombes d'A,uboruflt, Umbarurn,

    le pays des Anibares, d'où Ouruharum.Le territoire de l'Archiprêtré de flambes forme une portion du territoire

    occupé, du temps des Celtes, par les .4mbari, mis par Tite-Live au nombredes soldats de Bellovèse; le mème peuple que César, dans le premier livre

    de ses Conkusentaires, dit être necessarii et cottsflfl9uiflei jEduoruns.Lorsque Auguste fit, en l'an 727 de Rome, sa fameuse division des

    Gaules, dont il forma 60 peuples , les .4mbari furent supprimés commenation ; c'est pourquoi il n'en est parlé ni dans Strabon , ni dans Pline,ni dans Ptoléusée.

    Or, ne pourrait-on pas admettre que, lorsqu'on supprima la nation des

    Ambari , l'on en lit un paies , dépendant de la Cir'ilua Luyrliinrnsia ? et

    d'où peu t-être l'on pourrait induire que le nous se serait conservé eu setransformant quelque peu, en ce que de. poqua AmharHut, ois L'mbarum, lu

    et l'is se confondant souvent autrefois dans la Prononci ation , l'oit aurait fait

    psi' la suite poqua Dont barumPapire Masson, en parlant de Trévoua, dans sa Description tics fleuves

    de la Gaule, l'appelle capot Umbartem.Tout cela du reste, - dont nous ne parlons ici qu'en raison du souvenir

    historique qui s'y rattache, - est, comme la plupart des origines, fort vagueet fort hypothétique en l'absence de documents ou anéantis ou inconnusd'autant plus hypothétique, il faut en convenir, que, par la légende desaint Ti'ivier, la Dombes est présentée comme faisant pallie de la Bresse

    1)140 p ILe?'flhi tWnt iii ( iIrl 'Jif/ n,'st'ht PI Suis itfU r rie U5(t) DtLlllbenSi. ii iii dieU or

    RREScIA.

  • 10

    lIC le peut dire avec tics documents positiFs, avec des té-moignages irrécusables. La vie de saint Trivier , recueilliepar le Père Bullioud et par les Bollandistes, nous montrece saint personnage se retirant à Uttingue avec deuxenfants ( l it nom de Radignésel et de Sulsufur, tous deuxdu pays de Dombes de PAGe DUMBENSI, ubi dicitur Bres-cia. - Mais personne n'a pu encore déterminer le mo-ment où n été écrite cette vie.

    Quoi qu'il en soit. , les premiers titres connus danslesquels le notii de Dombes se trouve mentionné nedatent que de la seconde moitié dit siècle. C'estd'abord un acte (le 1280 signalé par Louvet dans sonhistoire manuscrite de Dombes, acte dans lequel ( iiy esqualifié, de seigneur (le Saint-Ti'ivier cii Dombes, DorninusSaneli Triverii in Dut,s, pour le distinguer sans (toutedu seigneur de Saint-Tiivier_de_Courtes ; ce sont ensuitedeux autres actes, l'un de mars 1281, et l'autre d'août1282 (1), clans lesquels on retrouve la mémo mentionGuido Iiominu.s' Sancti Triverji in I)uMBls (2).

    (I) Nous avons donné le texte de ces actes dans lu 1Iib1iot/jc IJum-ou Becueil des charles de lu l)inldies, act uellement, sous presse.

    () Ces ligues étaient écrites, lorsque M. Guigue , élève dc l'Ecolc desna tes, qui se livre avec ardeur aux recherches historiques sur la Dombes,nia fait eoiiuuitre qu'il % enait, dc découvrir, aux .\reiiis es impériales,une charte originale de Mai ititi , colnmeneant ainsiOwrrint iioi-

    pre, Piles tilleras insperimq , (JliOd ruai ego Giihlo (Io,&iu, doinieellii(lOjfl j ,jO5 SON'TI TRi}:e I I , 1)u,u,i. J'ai cette eharte , anziiypar Aiibi't'dans ses M,ino,,'es sur lu bombes, Gui Cil ibeu, qu i aN ai (clii i 'rua té 6(R) livrejennoises d.inédéc de Ililiovilie. juif. Iisse fi ce, drainer jusqu' libération

    lie et Ie revenus de sa terres ÉtOle Cuire la Saône et hirivière d'Ain, fi lexceptioii du (lIitcaIt et tut bourg 'le Saint 'frivicr.

    L essentiel serai t de dé cuvai r ' nova n t la Coii&It ion dc son aichulirétré.li Pouille, formait uni . di%i^iUn ru il,ou politique dont larcliipréti

  • liAlors, Pou entendait inir pa's de I)omhes le territoire

    de l'archipr'tré de ce nom, qui longeait la rive gauche dela Saône depuis les portes dc Lyon jusqu 'à l'embouchure

    de la Veyle, à peu de distance de. Macon. A la fin du XII1'siècle, 60 églises ou paroisses étaient comprises danscet archiprêtré (1'.

    n'a fait qu'emprunter la circonscription territoriale.territoriale. On sait que l'ins-

    titution des archiprètrés fut prescrite par le concile de Pavie de 850.

    Ce serait l'un des points les plus intéressants à traiter pour l'histoire ecclé-siastique (lu diocèse de Lyon, que de chercher h déterminer l'époque de laformation des archiprètrés de cc diocèse. L'areliiprètré de Sandias setrouve mentionné dans des limites de la dimei'ie de Brou, de l'an 1084,

    rapportées pal' Guichenou dans les preuves de son Iiist.oi,'e de Bresse, p. 91.C'est la plus ancienne date, à notre connaissance, d'une mention concernant

    l'un des archipi'itrés du diocèse de LyonLes divisions territoriales de la Bourgogne étaient. le Cornilotus, le Payas,

    la Ceidena, la Ficaria, l'Actas, le Finis et l'.4qcr.(1) D'après sine copia de la fin du xille siècle, du Pouillé du diocèse de

    Lyon, existant aux archives du Rhône et imprimée dans le Cartulaire de

    Savigny (t. ii, p. 926), par M. Aug. Bernard, l'archiprétré de Dombes se

    composait, an XltI e siècle., des paroisses suivantes

    Cliillic (°). Vak'ins. Saint-Didier-sur- Chala-

    Lay,près Pont-de-Veyle. Doinpiert'e-de-Cltola-ronfle.

    Cormoranche. ion ne. C lcrncnta.

    Dcv. Misciieux. iaint-Ldier-de-Miribcl Ç)

    Mépillat. Agnt'reins. Sathisay.

    crizilles. Civi'ieux .

    Saint-André d'lliiii'iat.Ars, Ma5514'n.

    Illiat. Chancius. Reyricu.

    Saint-Loup (°').Sainte-Olive.Ambérieu.

    Saint-ÉtiellUC-SUL' - Clia- Lurcv. Pcrcieux.

    laronne. Genouilleux. Montagneux.

    Chaselle (r5) , Savigneux. Monceaux.

    Flcui'ieu, prés Chàtillon. Amarcin s . flethencins

    Alliuiieins (*oi Moigiieuciiis. Fi'anchcleins.

    (') Aojriord Lin 1;riL'ges - Ç) Chapelle diluai. -) A oordLrri rimple I me.o le saisi-•:tienne-s..Cb. - () Aojuord lui Ilanriu,. — (....) Aujourd liai N rus. - ,) L égliseflelbeneitis esi riait Cliere au XViii .iicli, tuais elle et ait airs veuille u la paroisse cli' Monçeaut

  • 12

    Morcelé par les seigneurs qui s'en disputaient la pos-session et la souveraineté, le pays de Dombes ne formaitaucun état particulier , aucune juridiction quelconque.Sa circonscription terriloriale ne traduisait en aucunemanière l'idée ou le fait d'une administration civile uni-laire.

    Lorsqu'en 1325, vingt-deux seigneurs s'assemblèrentpour en constater les coutumes, leur réunion toute spon-tanée ne présenta nullement les caractères d'une associationconstituée 1a1' l'effet d'une organisation territoriale quin'existait point; ce ne fut, pour ainsi dire, qu'une pro-messe inctividuelle.qu'ils firent de garder les hons usages,moeurs et coutumes de la Marche de Dombes.

    Les dix seigneurs qui, en septembre I398, rendirenthommage à Ainé VIII (le Savoic, se dirent simplement.

    Toussicu. Saintc-Eupli ait it..M ontruerleilussiges. Fruits. Vil leneuviThurigneux. Vaccins. Pouilleux.Rancé. Rochct.ailkc. liiottiers.Saint-Bernard.Messiiiiv. Pevzicux.Vimy (u). L'Abcrgernent.Saint-Tt'ivier.Sajiit-Djdjei'-dc-Foiinai)s. Clialcins. Trévoux.

    Nol. La copie d'un Pouillè du diocèse de Lyon, du Xiv siècle, ne (aitpas mention des églises suivantes qu'on trouve dan,; le Pouille (lit

    siècle Lai-, Saint-Loup, Chasellc, Sainte-Olive et Belhencins ; niais il contient tic puis ('elles-Ci Fontaines, Berciits, (;ucreins, Clialeins, Cesseins,Victi, Montaitai, Moutbertlioud, PoiiL-dc-Vcle, Saint-Galmier cL SaintYlario.

    Un Pou il lé dit diocèse tic Lrnn (le la fin du X V' siècle, dont I oit -gi nul est aux arClIiVes du Rlttiie, rileit tic t t ne quatre héntliccs qu'oit nutvoit pas figurer dsius les deux Pouilks du X(ll c et dit X[Ve siècle ; ce sentMionnay, la maison de PoIett jus. Beconis et Cicens.

    (') Aujourd'hui Nuvtt1.

  • 13

    dans l'acte d'hommage, nobleqnoble gentils homme8 du pays,territoire et baronie de Dombes.

    Les possessions des sires de Beaujeu , situées enl)oinhes , n'étaient jamais dénommées que Terres del'Empire. Pareillement ou ne désigna jamais que sousle nom de Beaujolois â la part de l'Empire, toutesles possessions sur ta rive gauche de la Saône qui ad-vinrent à Louis H de Bourbon , soit par le testamentd'Édouard Il 1e Beaujeu, soit par l'acquisition qu'il fit(l'Humbert VII de Villars.

    Les princes de Savoie n'eurent jamais d'organisationspéciale en Dombes. Lorsqu'en 1430, Amé de Savoieélicta les statuts de Bresse, il ordonna que le juge de

    Bresse, de Dombes. de la Valbonne et de Villars seraittenu de résider à Bourg. Residentiam....esse et lenere.îtatuimus; videlicet.... judicis Bressiœ, T)u1BÀRL'M, etValus Bonoe, e. Villariis in villa nosira Burgi. Liv. i,sect. 5, ch. 1, art. 56.

    Le juge, dont il est ici question, prononçait, sur toutesles causes mues dans les paroisses de Dombes, placéessous la domination des princes de Savoie. (,es paroissesdevaient prendre plus tard le noni d e Bresse , lorsque

    la Dombes devint une souvera i neté, dont la circonscrip-tion territoriale lut tout i t'ait dilflrentt' (le la cii'conserip-lion do l'archiprètré.

    Ce changement s'opéra sous François r. A partir de1523 seulement, le nom de Dombes commença à carac-tériser un État particulier et souverain, État (lui secomposa des terres et seigneuries confisquées an préju-dice du connétable de Bourbon , sur la rive gauche dcla Saône.

  • 14

    Le mot (le Dombes, cessant (I 'avoir la mèm significa-lion territ4)riale, sap[)Iiqna ci toutes les possessions (lela rive gauche (le la Saène, dont s'empara François 1er,et seulement il ces possessions, tant clans l'arIiiprtréque hors de l'archipr'étré , dans la Dombes commedans la Bresse (1 ' . C'est ce qui explique la configu-ration si irréuI jère de cette souveraineté dont unepartie était enclavée dans la Bresse , et qui , briséevers les paroisses (le Villars, Bouligneux cl Sandrans,:Sc trouvait pai'tgée en deux , en Hante et BasseDombes

    I) Sur les 64 paroisses qui. d'après la carte du diocèse de Lyon. parLelcrc, composaient l'arcli iprèt rè de Dombes,bes, I n 's en eu (Ille 37 quitirent partie (le li t de l)omIw.

    (2 e La Dombes, dont Trévoux est [.a n 7 lieues de longuetitet environ autant de largeur ce qui peut èti'e tvalu2G lieues quaiiies

    (-)il diviser la l)onil,es en deux parties, la haute et la basse DOiiiI)csCette dernière est renfermée entre la rivière de Salie, le Fi'anc -Lvonnaicl les mandements dc Viihu's, de Cliitillori cl de Pou t-de-Vc- le, en llresseLa haute Dombes et la partie qui si' trouve enelavce exactement dans liitresse. et qui ronip reli ut les cliitel Ieuic de Chalairi ouI, de Lent et disChètelaid. Toute la principauté se subdivise cii 12 cIitilnjes qui ccii

    ienuent ensemble 7 villes, 50 autres paroisses avec leurs cures, plusieursannexes, et en tout 225 1 t an t villes q ue itou rgs et villages. Exu'ir,i,-. Diction-flaire Ogh'nplIsqLle, L. 2, p 61111j'.

    La sOUVel'a iii('tu tic nouilles, usée par Fj'atico i s I . était Co1nposteI" de ce qu 'Éduisaril Il (le Beaujeueu i bu lia Louis il IIC Itou] bon, Pal' acte tlui23 juin 1 400, et qui ('Otilph'ehIait 'l'ltossscv, Moistl,'. Saiitt-Ts-jvici' ut leursdépendances, uN tous lus slioi t s dudit ii-c ile lteuissj eu suii' Chasiejus.itercisis, lleaurcguisib, Ci('., ainsi que les el,itt'lIessies (le Chalamont et deLent 2e de l'acquisition laite. le Il nouE 1402. par Louis de Bourbon, deIlusuulsert VII. cosnpre.ssasst TréVOUX, Anuluéi' j eu\ il le Clsttu'lur(I avec leisr,e11t1,'llu'sues, maudeiiuu'utl et ressort.

  • I")

    Alors ansi , noiqnt situées dans I t'Iti1ti'tti'é tuDombes , butes les terres qui appartenaient aux duesde Savoie prirent le nom de Bresse, ainsi : Lay ou Pont.-le-Veyle, Gri'ges, Cormoranches, Mépillat, Fleurieuxprès de Chi"ttillon, Clémentia, l'Abergcment, Montanais,Mionnav , Rillieux , Saint•-Didier-de-Mii'ihel.

    Vers cette même époque on voit, pour la première lois,la dénomination de Petit Franc-Lyonnoi8 , appliquée,par arrêt. du Parlement dc Paris du 2 décembre 1525,aux terres et seigneuries que possédaient le Chapitre dcl'Eglise de Lyon ct l'Abbaye de l'île-Barbe, dans le paysou arcliiprêtré de Dombes IEn s'éclipsant de la

    (1) Aux portes de la ville de Lyon, i son extréruitè septentrionale,commençait le Petit Franc-Lyonnais. Les villages (le Cuires, la Croix-Roussi,et un tiers de Caluires en faisaient partie Ceux de Fontaines. de Roche-taillée, de Fleurieu, vit dépendaient également Neuville. autrefois Vunv,(us était la capitale.

    Dans l'enceinte actuelle du dipii iteusent de I A in, le Petit Franc-Lyonnai.(Omi)reiLt(ii encore lit vonimune ( , litière sic Gnav k hameau de Rt'rnouddépendant alors de Ma ssieu x ci aujourd'hui dc C vricux , le quart dc ct t eirleiclmuC Coliitufliti di' Cii't'iett, et Illiv lisible pùi'tjiin ile celle iii Saint.1 eau (le 'J'Iiu r itleu

    (tic second' pin-tic titi Petit Franc - L .N oit liais s,' ('sta[o ..Lut mica couimittirsils' Saint-Bernard, RiuUici', et d'un tiers environ di , ccli, lic Saujit-Diult,rde Foi'rnans.

    A l'exception de Cuites, la Croix-Rousc et Caluijes, qui étaient de I inclutprtré des.Suburbcs, tout le Petit Franc-Lyonnais faisait partie de l'm*rcliiprètré (le Dombes.

    L'arrêt de 1525 est le premier document dans lequel se trouve expritticle mot de Franc-Lyonnais. Aussi, dans une rcqwte du $ juin 1556, rap-portée au Recueil des Titres et Privikges de ce pays, li . 40, voit-oit qu'enpariant du mandement dc 6iuumiy et dc iterisoud , loti s'exprime ainsilu'.'linbdanls des dits, lieux que Issu dit rusÉseT ESIENI lfl I Il; %.N CI -LYluNai'ii

  • 16

    1)ombes, suivant une expression (Ili temps , le Franc-Lyonnoi$ en conserva les privilèges et les franchises.

    Tels sont les divers fractionnements que subit laDombes jusqu'à l'établissement (le sa souveraineté sousFrançois l'.

    La Dombes était pays de Franc-alleu 11 1 ) . Elle tut ledernier Franc-alleu de l'luropeet ne connut pas l'impôtannuel avant I 39. Sa réunion à la France n'a eu lieuqu'en 176 seulement.

    Il n' y eut pas de pays plus tourmenté que la Dombesau moyen-à--e. Ses possessions furent convoitées par tousles grands seigneurs qui l'entouraient , cherchant tousci faire main-mise de souveraineté ou dc supériorité,par des alliances, par (les acquisitions, pal' tics sauve-gardes, par des droits d'hommages, et enfin par desguerres incessamment renouvelées, plus vives et l)1utenaces qu'ailleurs, mème, après le mouvement général

    Deux notices tort intéressantes sur le Fi'anc-Lvonnnis uni éit ini1tliune, rit par M Cochatd , Fau t ru par M. Journel, cii 1839.Peu de pu ys ont été plus déchiré, que les (cires du Franc-Lyonnais

    par les guerres des seigneurs, surtout à la fin du XIV I siècle. Les Aivliivedu lthiic renferment, i cet égard, divers documents (lOtIt la publicationpourrait Présenter un gia ii 41 in tér1 pour l'histoire (le 1OS pas s.

    (1) n La Dombes, dit Denisait, est un pays de Franc-alleu ; tous les héiitges y sont litres, s'il n 'y- ui titres contraires il s a pnurtstlt des (leiliais ils sont sinipleuiieti( kt' lionui et] r lesdroits utiles (lé p Pli (le Ill, des 1 itrrs

  • 17

    di cenlialisation qui paultuit tendait a lairi ilispaitulte

    les discordes armées.L'on a vu tour a loiw ou simultaneinent avoir une pou-

    lion de souveraineté sur diverses possessions de laIloinhes, les sires de Villars, les sires de Baugé , lessireS (le Beaujeu , les comtes de Mâcon, l'abbaye de1 : 11e-Barbe l'abbaye de Cluny (1), l'Arclmvèquo et. le.Chapitre det'1glise de Lyon, les confies de Savoie, etentin les dauphins de Viennois, dont l'un d'eux, I liiiuberiépousa, en 13 48, la ville de Miribel, à la façon des dogesde Venise qui épousaient la nier, comme pour riverd'une manière indissoluble cotte ville et SOfl mandementsous la puissance et la domination Delpliivaie Quoddielum castrum n un qua m reddet, nec a I)a ipli inaluseparabit, et in signum majoris flr7ni/alis, ipsumsibi et daIplîinatui DESPONS%VIT, per aflu uluin do,niniepiscopi (.

    Chose étrange I En nième temps que, tous ces petiissouverains cherchaient à s'implanter dans la Dombes,leurs vassaux, sans désavouer leur doitiinalion et lotir

    i: le toi Raout, (laits tii>e clttr t tic 9iCirIul_ tic Ctuttv. >...r;t1i1tehtnt la chatte de iotidittiot> do ial>i)Ot do CIttn . ditiç Ltqiieil;itiiiatuitc d'Aquitaine avait ttlart to les moines do iii L> tl,lst t tiC 1> 011 -

    vitient étre soumis an joug il tuitne puissance tomporeil_ tu tittait. iti(Cluny est affiantiti tic la domination, tant des rois i j ut ilo tri>, autresitrinces « Clun , disait Pierre-ic -Vtttih le, ne recolinait ni prince, ili loi(\%I l lettre, liv. let)

    i Voir la Charte du G avril 1 :3't, dans leI't>utt , s de P/tttt jr0 titi1ttrtp/ritt,par Vtlilttrtti Ili , t. 11, il. :: il :76.

    (tnav, Vint>, Riiciitt:tilke. de I'atchipiétn de Dombes, d1tcnti:ittiit titiittitittietitent deVoir !itri>ril il/Oïr.'t 1Jt>ilt(1(r dit Ittt,i, -i.t/t>tt>ttrte,i. ::v;

  • Stl I)eliOI ' ile . el sans i(' ioIIlIleitre il'aniie pal-1. aretii' i1illeniagne. i'eeoiinaissaient I)aIf()i i11ilflIflOiI1s latlJ)FiOtite ile ('(ltIi-Ci. COflfln' 011 petit en ,jiii'i' pa Ii

    prt4lmbule (Tes Coutumes de 1 3. et pal l'li(lmlnageFPIItIU, le S S(l)ternlu'r' 1308 , à AC1111. ('Oflhle ile Savoie,en qiiahté ile Ficaire, de l'Empire , 1

    Le territoire Je la I)urnhes, depuis ijite Ii' partage il,,

    Verdun k (luflua à l'Irnpre, ne cessa, us(jneui 1 782,tl ' t"t.ii' iinlépeîuiIauti i le la Franco. t'oiuiiu' en témoignila ('flfl(Iiiithl ilIliili1)[)e _lit - Ilarli2de1 '' 1 'PP-

    (IVoir li' pi'iitiitili itt's 4:nulunies le Itotititi's i:c 132illalii i st' j ih'irtliie 1395, iiitt.. Ii Ilililt'if/ieeu dttttirttsis.

    le tk'', titi ileiiitt'i sic dc \iil:ns, llumhei'L VII. ntiI il Tiviiuvil I'i 2'i I'Iitiippe tic Livv, son ltt'Veu, iieniaidit tilt duc de Savoie la reçiluloiti de Vtlliti's. Celui-ii refusa. Pltiit 1 t j ii' di' l,t'v, flil (tnehctinn. i'ecott -

    I'eunpt'i't'ttr Sigisiiiindtiti, ci htiitttictiiitit' I '42 11lui bailla liximffi- more tic ta terre dc Villars, q nui liti' par le il 't' d1' Giu't,,t.0 je ci itdeu/ivf I'Ftpi,t. Dt1iuis, cc inidiic Philtppt' de Liilritiijct iII ce ledit comtede Savoic, ù Chaiiibti'v. le 26 jtiitt 1432. 'lus!. tIc B,esc. p. 12).

    2) Phulippe-le-Ilardi exigea que Pierre tic T:iz'enlaise, Aielicv' 1 u tli'Lyon lui priCit serment di' I td tu 1. C ucriicit t (1272), fut le ii ici' tutlireil les arclic&t1ues de Lvii aux rois de Frit ce. Il en rsulIc elitii'&'ttu ii

    - que le titi itc jti't(ctiitail û :tttcuii di oit de ressort, iii de s&ti y t'iajiicti d:iustout cc (lin t1tpeitlaiL dc l',\rclievêciti de Lyou en dccii de la Siujtic. l)irliiii,fvtl ,toti js ce jttii'te doit Dotii ,'eqis qiwd uoi,i,i lieu-il qt'?'ct'c odttnttisl tuIioii(ut bitittt,'tt iii Il't,ljtit,'(l !it(flt eeelesiu' Luqdtinenvis , i tînt stco.tii. (Viin'Meiti'sl rit'i' : P,e ' it't 'i ptt).

    Uts hulules iii' Iiei'rt'-ic-\titttalilc titniili&'iI q'''' d j ii unti" Siècle, l'on'ouitktiiit la rive gtttirlic iii' lit Satot' cuitune lir Itiisiitti jtoiil patte de lal"iitttte, ii Miteoui l ditihlaits le livre de s Mi,ttr/i's, est auxitljtta dui itivattitu'Ii' j:..,l suiF la Stit'ttti' i cilto luvu'L'c quo pond sa S&titt ut' tut Lujiaitti'

  • I '.)1I I , do François

    jedeI'\ 3, k Lotus \1\,

    t le ifi 'oie (tI se jette dans la tuer Mditet'ratte , suretit le rovaittnede l'Ftnpive tCI1t'J1t14]Ui' oit (leS Romains. u

    OS rois pECtCHhlitI('i)t à Si )Cl.t dO droits SLIP les terres de l'Empire qui'•IoiviUc, dans hi \ie dc saint Louis, Ii - li, (Itt que ce ro, ni retour deson voyage d'outre-mer, ne I ouliit point descendre oit Proi cure, parce quece pa ys n'était pas de su terre, et qu'il voulait aller de.si'enilt eAiguie -

    J o p te, (lu i était dc soit royaume.(I Voir aux pièces justilicatives di' hi ,%ofue sut' (foi/(Ut, la lettre

    de Philippe-le-Ilel. en 130 1t. (iiieiiai'd IV dc Bcaujru i par laquelle,en lui demandant le renvoi devant 1(0 011icieI'S tle Fi'tttict tl'uut li((I\ 11(011 -lavent' dc ses COInS arr't' h Chalainont , il lui(lit : Nous fiisous è savoir

    entente West. ni ne I'IUIsuS que (((le (W( Soif pn j udn-wble, ne futur 'niii-H pi'ijuiiict' ii ((dit $irJllCU!' , ai ('I 50 seig (HO 1fr, in i, oifl instance

    Le 30 mai t 404, Charles \'I , toi de Fi'attee , defetuld d'exiger aiteuliltouiinage de Louis de Bourbon , ii t'aiSoit de l'acquisition que relu: -ii aruitfaite de Trévoux, d'Ainhérieux et du Chùtelard

    En 1488, Pierre de Bourbon ne rendit hommage h Cltitrks VIII 'o I dFiance, (Ille pou1' le comté (le Ilcatuvo isis et le Beaujolais tir t t I e ivnïne. SAÔNE, cl. ])Dit ROUF l e 1kO ujûhii 00 1' Empit'e, ('0111100 Oit appelait alorsLa Ibm heu. I, 'je te d'lioin mage est. aux A tri ives de lEnt pii'e. P 137 1j, cote2,:353

    Le pape Loui X, pat' sa bulle de i'4ilc(li((t1 dc i'veii tic Bourg, eu l'an1I), se seit tic ce, ternies pour indiquer la Dombes qui était ((1(110 £1Charles de Itourltoti cl qui III pat-lic dc l''cIte de Bourg :e doiinio dueisIlorb,,nii (i tilt ('fi i)H)U(I( (((rit Soqoaoni (U' ftI(((tOn ((UI /10(0(0 (00/10 sepIeli -

    (I Iid(tl/i'JtiO ((((((0 jiI'UJU IUUdUnUU(la InitIe de i't'rctioti du Chapitre de 'frtviits, par Ckiti&'nI\ liIiI eu tel -

    sites e'spi'i'S (1(1 1' lt e', ou:s -',I hors lu rin;iultte de France : (( P11111 (I (SUCNF sparte i.I

    S Li.

    (riAIr(.t. in P LCIiI' (li(L'CC0i(Joli' l IIi l((' til IluIlc(Ipalr titi' cotistitutnui.( Dans tous les édits, ilérlarations iIi autre, actes que lit Fraut'ois li'',

    conreritatit la Bombes • il pt'ttd toujours le titre de floy (h 1",'unce ('Isrj(;.sven (Ii. I)ouutins. parce (Ille la l)oinhes dat tilt Etal. Stt'tl'e , rOmuiu'elaielit le Dauphiné et la Provence avant leur reitiiiott o lu eoIIroflhti'Attssi, les lettres- patentes de. novemiiri' 1523 portent : t Attendu 9ttC ledit

    vs -de Dombes) est lttttitt'oplic et, de hotitii're .... avons déclaré ledit liasiii 110 ttIo, sujets ('I lialiilaittu «icelulbain--i. (1(Ii1te', (t eXeii(plslotI

    (le, tulle',, ('le..3\oii' ilait'. 1(5 Po i''o.ï(ifi '((((I eS. lli)utné,lié r M.

  • lequel ileclarail solennellement, en mars I 682, le Som e-i'ain (le Dombesbes n'ètre ni prince•sujet ni i'as8a.l du roi(le France, tuais prince toui'erain doiii le roi de Franceétait simplement protecteur î 1

    Les liants seigneurs qui se disputaient et se l)arta-geaient. la Dombes, avaient le merum iinperirn (2avec droit de glaive et droit de grâce, ces liantes ('X-pressions de la souveraineté ils jugeaient sans appelils déclaraient et faisaient la guerre; ils levaient, des donset Octrois sur leurs sujets; ils créaient (les offices etnommaient les officiers; ils anoblissaient.; en un mot ils''xerç.aieut tous les droits de la puissance souveraine..'joutons (lite les sires de Villars, et après eux les Bot

    ' il,-

    bons et les Montpensier, battaient monnaie ù Trévoux,mm pas eu ertu (le concessions impériales on i'oales,niais bien au tiouu (le lent droit de souveraineté propreet absolue

    Avant de devenir une souveraineté, la Dombes avaitses vieux usages particuliers. Ses coutumes , qu'uneassemblée (le nobles consacra en I 32, recoutiaissaienl.aux seigneurs le c?o7nin iurn (iirect'um. On lisait (tans

    les itt tes-patentes (le septcuWre 1395, par lesquelles lienri IV. - sur cequ'il itti a1i letitonln qui son lr's-elter et l.tie)t-ujtt eottsitt, te ((Ut (lelfonlpensier, COO1UtC PItlCE 5OlVI'RA(N 0E DOMIIES (I ,SOh PO1ttefll...... . lequelse lient et est t't jdûpl t) Lyoneontntt TEttItironu; tI ptisTÊ, - 'oiicnle a i ,%,

    dudit parlement tic Dom bcs les mêmes immunités et honneurs 4111(,(C(I dont jouissent les intimes Paticiji p iils du royaume.

    (f) \(tu au I. r,tej( itt's j),.o jts et /'iiui/(qt . s ltt Parlement de l)ottt bi.(i'r&ottx, 1'i ii i , les lettres-patentes tic lj, Xlv. (le mutins 1682, lItlt'.sqtmeiles il Neut citiv louis 54.5 itflittei', tium rttvatttlte tcconurisscnt lit soui e-taunetti tic Itonihes . pour SOUi'iuxt j ttett sous sa juttlte(iutt.

    Voir BtJt ttt,I I. te(t t/ttt l'eteo.., e 203.

  • 21

    I ail.. i hein cxi declaratum quoi oinnes nubile.illarc/tie Dumbarum et dieu jurainenti su unt /,abea/directuin dominiUlu infra terrain suam dicte Mai-

    chie Duinbaruin, in quecuin que Ioco et in quaeUmÇiUepa-le ipsi nohiles habean.t lerram infra dietam ilIar-e/iarn Dumbarum, et quod ipsi possini cl deheuniah, et exereere et exercicium facere in dorninio sue,et in terra sua proedieta, taleni qualein ipsi nubilespoluerint, et eisdem et cuilibet eorurndern placuerif

    roluntati I

    Le domaine direct donnait en Dombes le droit desiipériorik sui' les biens féodaux • droit que nous

    VOOflS constaté , antérieurement 1 la rédaction

    coutumes, dans un acte de 1317. Ariué V de Saoie sti-pule dans un traité qu'il ne pourra prétendre 4 aucunesouvcrai;ie1 ou ressort dans ic fief des terres que lesei/nCUr de Saint- Tri pier peeu,a.ixait tenir de lui.

    et fait réserve de la suprior#tc que les seigneurs ont.SUIVANT L'USA6E DE lOMBES, 511?' les biens /t'odaur.

    Le droit de juticcétait un (les principaux attributs du

    domaine Ili1'e'(I. Comnie cOnsé(lliculCe et )OlII' que lajustice fût entière, les seigneurs , dont les 1)()sseSsIOIu'taieiut encevètrées, pouvaient passer les mis chez le,autres. L'exercice de ce droit amena des luttes sansuuotubre dont l'histoire Locale est remplie.

    Aaiis li's liiiitestamis lesquelles j e 4lUsi\OiIlite

    1Voir 1b(,!/u','a dt11 b' w' p. 99.

  • -22

    'enfermer, je cherchera i s, Messieti i-s, à vous montrertout Ce ( l iii })ourlait sortir de l'élude de la Dombes (lui,bien scrutée, ne serait pas indigne de jeter quelque mcii rménJe sur l'histoire générale des institutions du inoyei-

    N iii!- autre part peut-être, malgré le peu (l'éten-due de sa circonscription, on ne découvrirait une tellevariété de Souverainetés, d'hommages I et (l'homrnes(le condition libre OU SPrVe.

    Nous avions la soli vent iuete avec ou sans 11(JtufIIage,avec ou sans juridiction , la souverajiiete oit COlflfl]iJflou iaI- association , la souveraineté alternative.

    huIliers n été longtemps possédé par moitié entre lesCOmtes de

    Mâcon et les sires de Beanjeu Pendant- iv ans, (le 1233 it 123f), Thoissey a été souverainementoii veiné, , sous foinie d'association, par Ilumbert Y de

    i ) Li, sire de Beaujeu devaient et i)1 IaieIIt Ililuimage, ) O I IX iii VII'.t e u s de la il I 'Egi j se de L on. aux comtes le Savoie, lux Da upli j nViennois, etc. Les sires de \'itiai's prêtaient, hommage aux sires de Benujeupnur plusieurs chrteaux , polir la 1)

    0 4)v de Mon tir eux, même pour le bourgde Viltars, jusquI' ht baiSai) IIoeart. (Voir Bibliollieca buinbcnsis, p. 1 5 2cl 169). Les sires de Villars, outre les iioml)reu\ irorninacs qu'ils devaient

    I' FgI ke de L% m i , aux comtestes de Savoic, etc., etc., faIsaIcii t hommage pou r.ilondMier , au petit scignem- dc Sainte-Croix, quoique celui-ci fût lui-ntIuC leur homme et vassal.

    En I)uinbes les ho:nraage.-hges um'l:taieni pas Ioiijriui's les tloriiluages l'ait'Cis et ( ' 011 1 - louisCai' souvent nu VII exceptait lui, deux, trois, et

    IliCIfli' JIIS(fIi ' ;'i sept seigneurs.Qi1eIi 1 iucf11is (iii lC)\ iii 1111 vaal ,iii ' tait reciinnil iininine-lige. donner

    iii) (bi .is iziLiiit* finir te remplacer, cil sorti' que Je père pouvait i1i'c feu-l:Ctair-o iii10 Sriglieur. il 5,'eunfani(s &t ' uiir autre.

    I'iu vii (11jII5iii,I' 'le .iuiis, ''tabhir oui ilu'ojt de licE surtoi ii il',\ t s. Cil la) 'Or il,: Jii,h)eI I -tut iii' i_tiIIu'gtiguiequi 'u' prétendit

    . i .u1u. Iii oir de juurid.eliui Ilit.'I !ils.l,pss,., p139

  • Reaujou 1 par Libbae de tIuurhaeiiii a\ aut sa jus-

    11(0 et 5011 bu du parliciilier [liii p101IIetlaieflt liiii il lautro

    de defkndre n Iouj'Our& l'association de bonne foi (IBeauregard, suivant un accord de 12u8:2, les étendanS

    (k rcheèque de Lyon et du sire de fleaiijeu (levaictil

    Rouer respectivement tiois jours sUr la tour du chàteaii

    t celui de l'Archevêque deux jouis 'Le Plus en signe d

    iipriOrit(..

    Quant aux honiinages. nous avions 1'ltoiiiivae (11(1 I-

    iiail0 (1( 11 se faisait en Uvrant le baiser de (ideIik osculum

    /idefi(a/t., osculo oi •is inter,'eniente l'liiiiiiiage d'alliatice, comme I' homitiage que [)lla , le ;uilht 1337,

    le sire de Beaujeu au comte de Savoie pour les cliftteaux

    k Thoissey et de Lent, o,wu/o fiederis I' lio,iiniage rendudebout , siniulo pede niore nobilium . celui que Iiin 12U8 Etieniw de Thovre-Villars envers l'archevqui

    le Lyon pour le Ch'itelard en Dombes; L hommage d'luon

    non r , I liommag (10 .iieiun , l'hommage manuel

    homttia' spirul net ou de dvotion , enfin l'hommage-

    Ii.e qui u\ ait toujOUrs lieu1 gelloux. sans 0[)(ru

    l44I•ulis.

    \nluï 15 ii est pJS m011iS i'eimiai(iuial)le par la 4lI\ eu-

    -iI.o des hommeS lunes, d(Sselts, les vilains. des taiIlalI.

    4 lu lnaiuuimOrlal)Ies qu'on y rencontrait. Les condition›

    I ISOlilies sentrem('laient d'une Ruçou singulière. )ui

    o\ail, le bourgeois ufliuuiclmi de la taille et de la eu

    - - le hourdelier de L4nI 3 . --- IIlouuilI( banc puni 1aI

    I'DII

    IL

    ii IiIIil t lii'

  • 24

    le seigneur du lien où il coiiimettait un méfait (1), cila différence du taillable soumis au (lroit de suite dusemeur et ne relevant que (le loi (t)', le taillableprescriptible comme la ttri-e, les meubles, les animaux,et IC taillable i»ir moitié qu'on tie trouvait nulle partailleurs- le vilain qui appartenait non pas au sei-gucur (le son père, mais ait du domicile (l'oIi-gifle de sa mère ( , sui' ant cette maxime régnante q u ' en

    foriiiariage la proprié (lu seigneur suivait le ventre.

    En Dombes, au surplus, comme partout ailleurs , laféodalité, mal gré ses défauts, fut un progrès. Elle pi-o-(luisit une amélioration sensible dans la condition (Jel'homme et dans la conLiilioli de la propriété. Les affran-chissements se multiplièrent; le taillable put, par le désa-veu, se placer sous le patronage (l'un antre seigneur, afind'acquérir la bourgeoisie Les franchises communalesaccordées à Lent, à 'i'révoux, à Marlien et à Thoissev(f3),non seulement renferment parfois les pIns sages disposi-fions (lu droit civil, niais encore parfois aussi témoignentdu respect dès lors attaché à la liberté et à la dignité dubourgeois. Ainsi, aux tenues de l'art. 8 des franchises(le Trévoux, n les bourgeois, qui fournissaient caution, nepouvaient, ètre arrêtés si ce n'est dans les trois cas sui-

    Art. 12. (1CS COIIiLlflie de Doiiihe..t?; Art. 1 il :. lies (iiittmidc Dunibes.

    :, voir inde i)ncsiign ui iïiI i?Il,i/.4d J, Ait. 19. lins (iiiiincs un

    triii. (v,n(ugmu's ule I) nef,e v oit Il.109 1 I ;l Ibb0tj(/ueeuj diun-'nuIsIs

    '5)u', challe, il,,uivius I;iiiiiIi5tj)i,han- I;ii III'('l( (III )Jh/I('ufs

  • vants : 1)0F vol, polir homicide et pour adtiltère

    Suivant l'article 23 de ces mêmes franchises,si Un

    chevalier ou tout autre noble avait frappé un bourgeois

    dans la ville, tous les autres bourgeois pouvaient le

    saisir, et il pouvait être tenu en état d'arrestatiofl,jtlSqU'a

    ce qu'il cAl fourni caution qu'il esterait à droit devant le

    seigneur de Trévoux. ,) *

    L'élément juridique dominant dans la société féodale de

    la Dombes était canonique et romain, mêlé de l'élément

    Germanico-l3urgo'ule. Dans le sitehec tIcs usages, un fait

    devait, aux ternies de l'art. 20 des Coutumes, être in-

    terprété suivant l'esprit de ces Coutumes; et s'il échappait

    é leur application, te droit canon, le droit écrit ou civil

    devenait la règle de décision ; et i forte alique lec/ara-tiofle8 non reperienlur secundunt i/lum casum quinon e.set declaratum, quod ipsi nobiIe.q in illo casu

    ufentur de lIRE CtONllIO, SCIIIPTO \'EL CIVILI 1).

    (I) li riult bien dc ces expressions que le droit canon et le di-Oit écrit,

    Vit dehors des usages, formaient le droit commun dc la Dombes.Il y a lieu de penser, d u u priorité donnée au dr oi t canon sue le

    droit écrit, que 1 our la manière di' e ornpl 'u- les degrés do tiaie FiLé en ma-tière tic succession intestat, oui suivait, en l)nnubes, la supputation cce.lé-SiasCiliic pluttil que la suptiuttit oit civile. L'oit sait que --Si elles étaient leflhtl1lO5 eus ligue directe, elles thiffcraieiit i,cttui'ollp en ligue i'llatérale.

    Le droit écrit ou civil, dont parlent les Coutumes di I)oinbi', se réfèreévidemment ou droit Jtusl in ion, qui était alors si répandu par la propagationdes textes do Bologne, et r1' la traduction en langue vulgaire du code et

    des institutes.Cependant il existait eus L)ombcs deux droits importants tirés de l'aneieniie

    j uI'iSpl'u dcnce romaine intérieure à 1 oit in ien con signée tians les sen-tences de, Paul et dans i'é1iitoune dc Gai,is, quo la traditionon avait niai uitn US

    danstic ,Ainsi 1 la faveur du (e( amen t y faisait admettre les tes -

    (autucuits erits iltu liait ti-r(s. eonunie luis k \o%ouiS par liv' al ticles

    (les Fraiueliitcs (le l'u-ésuiux, 5 dis 12 ua ii elti,es ile Lent, et 6 de celles tIc

  • 26La Dombes participa de la coutume Bourquiqnone,

    drjyie de l'ancienne loi fondajiientale des Un r goni le( l ui consacrait la transmission Iirt)t1itaire des liefs el (Il.

    Thoissoy. Liisagc avait eonaeré l'esp-it aticivu et les forwcs liijiis dutestament militaire. (Paul. seul. 'i, I. llœni'l, p- 404). - Le scc.oiid droiti1it "lui uhi Iiwi-i (le VOlidl'i' le fs ils (10101, avec le Consentement, de salemme, ancien droit de J'empire, attesté par les sentences de Paul ettormelleuicrit abrogé par Jiisliiiien Toutefois, dans k contra!, on faisait

    la femme il tous iriniIégcs et li pothéques de (lot, ain5i i•u'oIile pratiqua dans la vente du chiteau d'Aloigiiet, passée par Aymon PalatinLouis de Beaujeu, en janvier 1280, acte dont nous avons (ton lié le Lexiedans la 1Jib1ioti0 dimbiiisii , p. 184. Eu Dombes , les femmes avaientune grande liberté et administraient 5,iUvli t leurs 1 >ls P t( s domaines sotiI 'autorité dc leur , mari, Comme on pe ti t (11 piger pam mi grand nombre deliai'ies mlii XiiI et ulti xlse siècle.

    Dans le reuno mquable mn noire de M. La ferrimi'. SUI les anciennes cii Il t urites de Toulouse de I 25'i, mm voit (IIe CIS coutumes consacraient egaleiimcum Iles formes libres du testament militaire, et que, de m1)ème qu'un Dombes.elles n'admettaient point le sinu lus-ron.su (fi !'elliieo, prol ectcii r des iii tiièl ¼de la femme mariée. reconnaissant il Cette femmeme le droit de semmgagc Iavec 000 (OUX 011 pour limi, (Cotil. de Toulouse, liv. iv, [il. I).

    Ptii' les Coutumes de Tiiuliiti5e (iii, i,. ( ( OUS Vo y ons CileOlI' (Ilc lqtille, dolira, quelle que flt l ' exiguité (le Iii (1(1!, llmiVli j eiit titiciiti droit, aucun"P I léiuii' mit di' part 0(1 de 1ii u1j& r' il prétendre dans l'liévéd ii é puitemuelli

    Lette disposition, dit M Lafermière, eiiiitraii'e :iu droit lOUlaili qUI adiiii't-lai t la fille ii I 'égal dc (III partage [(Vit Ses Itères dans la succession (lit jié Ildécédé ab in(i'afcm f, contraire ail (iuli' Gréporiemt et è l' 0 1 1 ui 0 , 011 )n,ieiflej0/e (liii permettaient la plainte dmrlofticio3ité è la tille iliiki' (liii l'as liiiP° re:(i le quart des biens, cette dtsposil ion était usuelle (tamis ti' midi il,lu Fia il t'. . . elle tenait au principe gallique cl eu ut umici' de la coi i sei'va li ui11(5 biens dans les familles. ;j

    Niius irmiusons utile pareille disposition iliimis l'art. '2 (les l"raiu'liisi' (Jilievou, ainsi (mIen :Si un bourgeois de l'j'évotia a marié sa fille cilui u donné nue dol, elle des ma se contenter iii' mille dot, e t ne poilu('liii ileioummmdem' li q. lilUs daims I hérédité jiittrn&'llr .iimiimis qui' le p'ii' mi.«oit mort uitestuil et saii lutrmlmiu iIi' sou Nolut coEi. et q(Cil II' titi siIIII ii I 9iii141fl bien dc l(eln'i_imtc ilt ,in p'rm.mimère, il, 5(5 titi i., iili' 5(5 autres l> l1 C ii ts

  • -27

    tous les autres biens fonciers 'alodia, en linc directe,sans eclui'e les femmes qui héritaient préférablementaux agnats des lignes collatérales ( S i); à la différence du

    régime féodal, basé sur les principes de la loi Salique,qui excluait les femmes de toute participation à l'héritagedes l)ieflS territoriaux ( Ierrœ salicœ ) et des fiefs

    OU hjénéhcesL'on sait que ces deUx principes de succession héré-

    ditaire de la loi Salique et (le la loi Gombette, se main-tinrent, dans la société féodale sans se confondre. « (eut

    difîéreiice, (lit M. (le Gingins, contribua puissamment

    à maintenir l'individualité de l'llelvétie Bourguignone.Aussi, quand, par suite du développement (lu régimeféodal dans d'autres contrées , la majeure partie despropriétés foncières furent converlies en fiefs, la loiSalique opéra peu à peu la concentration de toutes lesterres entre les mains des grands vassaux et (leshauts seigneurs; tandis que la coutume boiirguignoneramenait incessariunent. la division des propriétés et le

    démembrement (les liels. En sorte que la réunion d'unvaste domaine appartenant à un seul seigneur ou à une

    seule race ne fui, en Bourgogne, qu'un fait exceptionnel,promptement distrait par l'impitoyable loi des sticcc-

    sions (2).Ces données générales de l'histoire trouvent leur appli-

    cation directe dans nos pays. Si les princes de. la Maisonde Savoie sont parvenus à fonder une dynastie en élevant

    (I) 1.ex BUI'gUii(t!Oi)IILII, lit. mil ,1 et 2.

    Charte COflhiii imale (i( 'I iiviiiix, ait. 5 .1 ", It Lent, ait. 'i - ik

    Marlieu. ait. 4 --de Fhoissey, aiL. 5.

    (2) Mnioii' sur k iliCtiat de iLuiiogii. p. là. - I.aLIauhII?. I

  • leurs possessions au rang d'Etat, ils ne le tloient. Pmoins aux etrets de la loi Salique qu'ils observèrenttoujours (t) qu'a leur habileté à développer leur do-Iniflatjon.

    Dans les sireries de Baugé et de Villars, qui eml)ras-SitiCflt la Dombes au XI' siècle, ce fut tout. différent. Oua eu raison de le dire « Les sires de Baugé, de Thovre,de Villars , (le Coligny, (le Montluel, de Châtillon, et lescomtes de Genève n'eurent point la pensée d'assurer las tabil i té de leurs principautés en adoptant la loi Saliquedans toute sou étendue ; C'est il dire en déclarant leurs(lufl]ajfles inaliénables et transmissibles de in'ile en mâlepar ordre de primogéniture (. » De lù la disparition dela Sirerie de Baugé qui se confondit, en 127 12, dans lespossessions de Sm oie par le mariage de Sihille tic Baugéavec Amé V; et (le lit aussi tant de morcellements quifractionnèrent la Dombes.

    Que d ' intéressants sujets, Messieurs, lit dansSOn cadre si étroit, ne peut-elle pas offrir , soit qu'ons'attache à son langage, ù sa monnaie ou ù son imprimerie

    I) Après la mort d 'A illais. aïeule de I t u tnbcrt Il de Sa\ lie, celui-etrtclania sa succession, ( l ui Se composait. dii P j niont et de la vil le de SuzeLu q arbitres imonlmt's P olir (llCidi!i' entre lut et. (les filles cii degré plu,proche, mdj t ig'rent cette succession, en 1090, h Il imtnlie.rt 11, vil Vertu de laloi Salique La nome loi fut suivie, après la mort de Boniface,fa ce, eu 1-162a(lCint, ii sa succession Pieute de Savoie.

    Avec A mc,ti V parut, lute loi qui i'apj)eIai( la loi Salique tendant h fort ilietle principe monarchique. Voir : O#'iqint e/ pis qrïs des hts (,(sFnjss ilv Ijiirniu,m,clne lIC Saviic , par M. Ci lirati o . le savant au leu r de I Le,,,,,,MI1iFIiLr fi! nqe!

    (2) Itistoite dc ( atou, ibmeg&e par M. dc Ittces.uiiiiii e, p. t Illo ltmi, 152:,.

  • 29

    I.e sen L ouvrage de la contrée lyonnaise écrit en langueromane (I' esl sortide sa cil -conscriptionje veux

    parler des MdiIation dévotes (le Marguerite 1'Oing1prieure de la chartreuse de Polleteins • , dans les-

    (1) 'fout le monde sait que le plus ancien iiioiiument que l'on possède

    Cil langue romane , est le fameux serment de Louis-le- (erumtaii iI l ue, en 842

    Cc qui prouve que, dans noire contrée et dans le midi de tri Fraiim'e, h

    langue romane était ce1le vulgairement parlée et entendue au IX" Siècle.

    i juic des Courues prescrivaient aux ecrkrsiasii i1 ues de faire leur n -

    trueti on en cette lan gue , notarim mut-iii le Concilecite de C le4lou-sii r-Srum n e, en

    $13. ait. 17 7 et celui d'Arles, en 850.

    2 Dans un PouilIi du X'" skt'le , du ilioei'st' de LN on , relevé pat

    M. Auguste liernard, sur un u,riioat des Arehivdu Rh'iut', PelIrIt'iiis est

    compris dans l'Arel i ip i&n l ré de Dombes , en Ces teintes l)u,n iI

    (Voir page 971 du Cu,'tu/aii'e ilc Sciviyn/

    Voir 511V MAIICL'ERIiE D'OiaGT

    Champolilou-Figeac. - Recherches air lus paiois de F,'ui,iei'. Paris

    1809, 1). 2.Victor Leclerc. - Morqueri(e du' I)na, prieui'u.' de hi CIuu'heuuse il

    i'slu'(in . - Su vie. - Il istoire littéraire de tri Franc e ,• t. '' I l. :3011

    pém'icaumd, Vue. Fuel. liiog . et lite. 1,von 1 836 -,110.

    Tm'oinliy, Stemm, etc., t. 6, p. 17

    Ikiietieumon, lihi. de Jlu'rssu' et dus liumqei/, P. 90. Preuve, p. 1,26.

    ,-t (la i ts L'Iui die, -1 u'uwriu!. à la lju de la 3 pa 'tic.

    l)r'pu'rv, litai. llruj ial. de llel(ei/. Bourg, I 83.4 t. I, p. '216, 221.

    l'lkoph. R:mvnatmïl, 1hm,miieu uni luijur'uml, Susi. l,uqul. Opp. I. mi, u. lOi.

    etc., L. ix, p

    luit ut, litai. (leS Oeil. Ite.liq., t. tin, p 402.

    t;•ilki, Diet. luis!., (i11. el aiuilia/. du'a dur,mw(unuunt.s dut Moi,l-Illumuue t de

    l,iivauu - Clmatnlkry, 180'?, t. ii, p. 245.

    (;allia Ctmristiana nova, L. iv, vol. 231.

    Le Laboujeur. Maziires de ('lie-Barbe, part. il , p. 131, 180, 219, 443.

    C. P. 219.

    Dw-lumnut Cbuwuic. Coulas, P. 269.

    Culouiri, Ois!. lit.!. utu' l_eut, I. il, p . 33.

    Ici'mmu'tii, Ltje.uumn(uis diuj iuea de m émo i re , t. 1 , e- 1.42Lebeut, t!maseu'lo(ion. t. ii. p. 234

    ltibliotlmt'cri l)unitueum-.m, page 1'?'?

  • 3(1

    quelles SC l(le le langage vulgaire lyonnais ait

    de, participant (P la langue I ' 011 et (le la la it gne tl'occomme 11011e pa ys lit'nt. (lEI nord et tin rni(li

    Dernièrement, cii coitipulsan t avec M ( uiue, aux Aicliives l ie, Pariles titres dii Bourbonnais, parmi lesquels se trouvent iîiiks un grandnoni bic de titres dc la Itou lies, le lia said lloljs lit découvrir le tes -taillent (le Gu ichard, seigneur J 'Oingl , en Lyonnais, 0E Icox i o, chevalier,cl ('«où isulte la preuve, sans FCjili(1Ue, que Marguerite, prieure de Poile-cuis, était sa tille ; ce qui fait tomber devalit.devant. ce fait irrécusable tout cey

    (JUI 1 i(L Si coiiip end icnseiiiciit écrit, soit eu Savoie , soit. en Finc,pour montrer que Marguerite, prieure de Polleteins, .lait o riginaire deI )u y uu. eu Savoie, près d'Annecy. Ainsi se trouve 'irilke ce qui avait ttisotIpuonn par M. Psricaud, dans ses %'aritis historiques et littéraires, iisavoir que Marguerite, prieure de Polleteins, était. de lu la ni j lIe des sci -go cites J Oingt en Lyonnais.

    Le lesliunciit de Guichard , seigneur J Oiiigl, qui existe a:ix Archives il,lEnipire. au 1-egistre P. 1360, cote 888, est (Ili jeudi, jouir de la fête disaint Jacques et de saint Cliristophe. dc l'année 129 (jui1Iet.

    Voici les dispositions de ce testament, relativesses tilles cl partieuuiii-retiient i Marguerite prieure de Pol letein

    -- lIens Kateiine hue nwe mille lilsuas v ici] umnses semel jure institutiouiet iro ipsa nuiita tutu siniel do, logo e Le. -- Item Y sabel le et Agiuctetiliabus mois, vimielucel Ysabclle moiuiali ils .¼lv, cl Agnete que (lebel, essininniali rjtusdcun lori, ( ,enfuira solidos auunue pensionis id s ilamu earunulcmIn li'go, etc. ci I tcui . Mttu;aiuui:, Fui E MES, io5Iui.i £1 PE ioi:msc Mosisti:iuuiE IOi.ITFYN5 conluni solidosauuuiuij redulitus, ail vilain suant iSutuutua, jure

    instil utionis do, logo et solo cl 1i1Cci pin quod post inoutem dicte MuigauifaSse(lenlum qliinqmuagiuuta suilidi vieunensiuns ceusuales pin uuiuuuiversari,Ineoin dirlo Comivenlu de Polote y mis, etc. » uni -oium'eiilui etpiiwia»e de Pn 0/V!/05 0(ïLf/!(i/(i soliil,s m, p numen Su(Ji 1110 i(il(( j! idaea , e le

    Le grand iutrl local qui prisrmmle ce testiuneuit Tuons ri porté m le (10111111lotit mliii aux pim'ees jiu'tiiiu»tiie» (Voir la tuile B;.

    La iui're dc Marguerite ml ()iuugt ,*appelait aussi Marguerite, elle n'étaitpas encore uuiorle Cil 1297(uiclursnml d'Oiuigt, testateur, institue puniehéritier ses deux fils: (uucluauut, liii itait i lm:j ilucvuilir. et Louis. Il prielim'iimi de 'u lIais auctui'vquie de L oui, tlrid ercs di-ufil, mie sesil iIi veille, à I exeeulm,u III ,.!I5 hstuiuiiuul

    1. iii s iii par lit Juil il iii IIIlum tl:uiuieuu t ilc d 1 t tmmi qu'il-4

  • La . \loniiaie i i l, 'FI'P\'OIl\ ii f011ifli i .\l ..\ItiillIitt

    l'OC('dSiOfl (l't)flC tls meilleures l)tIt)li('IliOI1 . ( l ui aletil

    été faites de nos jours sur la Dombes (1'); et l'ltupiimei'ieattend de M. Guigne un travail que les investigationpassionnées de ce laborieux élève (le l'école des Char1rrendront, a n'en pas douter, plein d'intérêt.

    Niais nous avons hâte (le revenir à M. d'Assic'r.

    tiiort le mercredi avant la Nativité (vieux sl y le l de la niéme année 1291De longues dissertations se sont élevées au sujet de la date dc la mort d

    Marguerite, 1n'k'urt' de la maison de Polleiciits Les quis placent cette morten 1293 d 'autres tu 1303, et d'autres ititiet en 13f 0. Le testament d1

    son père, nous prouve quelle vivait cet 1 ,29-4. la tltctttIs cii,'d'autres documents feront sans doute eitnii,titrc tilIericitrernenl la tl:,Iti'eeise dc la mort de Marguerite d '01 ngt

    (i) M. Sirand o également pi:blk. en 118148. mi havail rempli de doctetneimts précieux sic r les Moi, t, et us j,, ttitieo (le 'Irt r,,

    Une information tin 14 jui mm 143S, dont nous donnons la teneur aux piècejustificatives, li la 111110. C, montre qtm'ili.'etri I arelmit éqile d' lxoei, scigriillide Trévoux, Faisait fabiiquer ii Trévoux, dans une maison pr's iii la foitiaiumi.une monnaie appekt l'une .1 .ii'iis, l'autre Roeiur.r,

    I lucange .00 010 lotit,!,, Tic et' 11j , parle (le Petit- monnaie i il P1°''le comnrnemmceinent de sa huluicatton, sans qu'un puisse s'en expliquer laraison. sous l'année 1310. llermri I de Villars e't mort le 18 juillet 1301.

    Diie'ietigc eourtniel, nue autre errcm,t' sur les (viles qu ' il donne ,]t tel t u'

    momifiait'. acm's n° 13, et 135 de la planche 's'svi du t e,luiime Il. cmi ce que L.j3î repnsente net billon deitier di Jeaut, due de lIuum'bon, et lu' il"135

    un billon tic Pierre, duc ti e Bourbon.Enfin la 1)l'Cmi&t'(' édition. de 1656, dc et,, Galba Ch,,sltte,t u. se trompe

    igilltlmit'im t en prétendant qu'on bottait tïte)ttiiaic It 1rés'oux OU non) et ii

    l'effigie d'Henri Il dc Villars, archevêque de Lvon, mort en 133 Su!, ejnapetit tifieuite, tel ili lj, eel,'re iusit,u,tenlo. ('tuila (hi! iitquti$iii0 (1110 (1 tflOut(1(titt

    einliqtio jt','je'ibae't, eutdtIietl ltOlflittC .500 (if 81faudr jit5r!'ijt!(lPm hi !ttt't) ri,'i','cunuiit (page 328).

    L'information , itiqteiaitio. dont tl est ici question, mu,' 1 11111 élue iltir relit'dci t 't juin I !,38. qui se t'él'èmer le Iienui I, au'cieevt"ttttle LN oui, qui, thaif

    suigiittir lu' 't','vot,'set iteillo,nettt I, lient', II tic V itko

  • L'armorial dv lOnhl!es oeclIp(' une grand( place dansSOI! livre. Vii Armorial est sans importance , ulitM. d'Assiei', aujourd'hui que le niveau général de l'édu-cation et (les sentiments s'est si fort élevé. » Mais, Commeil l'ajoute si justement: « C'est une vérité do plus antableau des souvenirs (l'une époque. »

    L'Artïioi'ial d'un pays excitera toujours irne Nive cu-riosité, quelles que soient d'ailleurs les idées (hiC l'on yattache, soit que l'on ne veuille y voir que les signes (le lavanité, soit qu 'on y recherche l'accessoire de distinc-tions auxquelles jadis étaient attachés de grands pri-viléges. rroiIioiiI.s d'ailleurs les armoiries formerontun téiiio j nae 1)FCieuiX (le liliat ion et (le constatation (lesfamilles, en dehors (les fraudes qu'il est toujours loisiblede signalci' et de déjouer.

    Je voudrais, Messieurs, ititis versé dans la science lié-raldique , dont je 113 suis qu'un lin tuhle et profane dis-ciple , Pouvoir vous initier à tout ('e que r Ment lescouleurs et les pièces diverses (le notre Armorial, à foutce que ces enihlèunes peuvent avoir de signification potii'caractériser les vertus oit quelques nobles qualités defamilles doinhistes.

    !\'exagérons pas dans notre petite Donubes, un l)lasouine petit ('ti'e considéré, ainsi qu 'an temps (les Croisades,comme la traduction d'un langage dont chaque tenueest une iiari'atioui , comme iiie éCriture dont chaquecaractère exprime un fait..

    Dans la vérité, et siuivatit l'usage , les éimauux d'oitécu, (10 iiièuuie tiiie l('S l)i L"CS (III rul(uul)les qui le couvrent,lie Iéuiioignuflt que i_li la l'aiitaisie du pI'l'nuier qui l'oriiialuculCe fl ' ot pas coinuuw au \1p, et nu \lll siècle

  • 33

    alors ('écu du seigneur retraçait le plus souvent l'histoire même du pays. « Ce champ héraldique était visi-blement le champ, la terre, le fief (le la paroisse ou duchâteau; ces tours étaient celles que le premier ancêtreavait bâties coutre les Normands; ces besans, ces tètes deMaures étaient un souvenir de la fameuse Croisade oùle seigneur avait mené ses hommes et qui faisait à ja-mais l'entretien du pays (î).

    Je ne sache pas que les huit ou dix familles de laDombes OH de son Parlement, qui, au XVII P et au XVIIIsiècle , se blasonnèrent de besans , non plus que lesPoleins ou les Morin des Grivets qui couvrirent leureCU de trois tètes de Maures, se soient jamais signaléesdans la conquête des chrétiens sur les Musulmans.

    Et toutefois, sans parler des Chabanne de la PaliceOU (les d'Albon qui comptèrent parmi les membresdu Parlement. de Dombes, nous ferons une exception enfaveur des Damas, dom histes au XVII et aitsiècle par le berceau et par la tombe, et dont la croixancrée de gueule rappelle glorieusement le souvenir desCroisades Puisse la lecture du livre de M. d'Assier SU I,1-iYérer à celte noble famille la pieuse pensée de sauver de ladestruction (lu temps, soit et celui (le ses alliances,tracés, à quelques pas de nous, sur les murs à demi-ruinésd'une chapelle de l'église de Monthieux, où, à côté descendres (le la noble famille des Gaspard, reposent lescendres de Claude et (le JosephFrançois Damas, quifurent l'un et l'autre gouverneurs (le Dombes (

    (1) Michelet Hist. de France, t. 5, p . 395.(2) Le premier membre ile la [aiiiiUc de Damas qui "établit en l)inib

  • 34

    Dois-je maintenant, Messieurs, vous dire un mot (lesarmes parlantes de notre. Armorial de Dombes, de cesarmes qui cadrent avec les noms; ce qui tout naturelle-ment reporte la pensée vers cette époque où ceux quin'avaient plus de fiefs t leur retour des Croisades, pre-naient pour nom I'emt)lènle qui figurait sur leur écu ousur leur , bannière ? Protégées par ce souvenir, ces armes,dans lesquelles se complaisaient les auteurs en blasonne méritent, pas le dédain dont elles sont quelquefois

    fut François de Damas. Il épousa, en juin 1615, la fille de Philibert deGaspar

    d, Aune, (lame du Breuil, avec rengagement (le faire sa résidencedans la maisol du Breuil, paroisse de Monthieux, et d'en porter le nom.

    Aune de Gaspard, ainsi q' Franeois de Damas, son mari, firent, pal'leurs testaments respectifs, élection de sépulture en l'église de MontllieuA.

    Philibert de Gaspard, en qui s'est éteint la famille de Gaspard, avaIMdéclaré, par son testament de 1608, qu'il voulait être ensépullus'é dans1*é9i8 de Monl1deur, an lombras (IC .5(5 p('(dc(Sseurs.

    A droite de l'autel (le l'église de Monthieux, est In chapelle qu'érigèrentFrançois de Damas et Annc de Gaspard, sa huirnc, comme on le voitpar uneinscription de 1631, année de luiae niisi're, est-il dit dans cette inscription.

    Dans le choeur de l'église, en face de l'autel, et sur le parvis, On lit

    TOMBEAU DE 1111. ET PI' SEIGNEURS

    DE DAMAS D 'ANTIGNy SEIGNEURS DU ItREUILGOUVERNEURS 1)E BOMBES

    OU REPOSENT

    CLAUDE DE DAMAS DÉCÉDÉ, LE 111691 MARIÉ A ALEXANDRE iw

    VIENNE. E'I' JOSEPH FRANÇOIS MARQt1S

    DE DAMAS MARIÉ ES t 4il A MARIEJAQUF.LJNE DE L% HEAUME MONTREVEI.

    1)ÉCIDÉ t' 11715,j

    REQUIESCANT IN I'UL

  • l'objet. Après tout, elles sont modestes, hicu plus nin-destes que l'écu de notre greffier tic. Romans qui fière-ment se blasonna d'un lion à la tète couronnée d'or.

    Voici les armes parlantes qu'on remarque dans Far-rnorial de Dombes. Pommey place dans son écu un pom-mier fruité d'or; - Tourvéon place dans le sien unetour maçonnéemaçonnée de sable; - Turrin, trois tours d'argent;- Orset de la Tour-, trois tours de sables ; - Fraissestrois fraises; - Boi-jon, trois bourgeons en grappes deraisin ; - Lavigne, mie vigne à double tige; Fumel,trois fumées montantes; - Braquier, un canon braqué- Géniux porte D'argent à deux gémeaux au natu-rel, soutenant un coeur d'une main et de l'autre un écuqui les unit, posés chacun sur nue nuée issant du bas del'écu; - enfin \rauzelles a pour écusson im vol d'argentà l'aile déployée et un demi-vol, avec cette légende4briiez-vou,vos-e8le..

    Dans l'ordre des armes parlantes appropriées à la foiie-lion, l'on voit Rodolet, greffier en chef du Parlement (leDombes, en 1 (54, adopter une main d'argent ouverte.CC qui a fait dire à Guiehenon que ces ai-mes « estoienlassez bien appliquées à la chose, niais très-niai à la per-sonne qui ét.oit très-civile et tres-ol)iigeanfe, ayant plutles mains ouvertes pour donner que pour recevoir.

    En voyant passer dans le Mémorial de M. d'Assiei-foutes les familles qui eurent "n Dombes le pouvoir, lespriviléges et les honneurs, l'on se demande naturellement.ce qu'elles sont devenues.

    Familles princières. faiirilles souveraines,mt le1'uislongtemps éteintes.

  • 3g.)

    Les sires de Villars n'ont duré que 157 ans, d'Étienne Ià Étienne Il, mort ( .lit laissant qu' u ne fille unique.Agnès de Villars, devenue l'épouse d'Étienne de TlioyreVillars qui forma la souche des sires de 'I'Iio ic-Villars.

    Les sires de Thovre-Villars ont duré 236 ans; de 118a 142:, époque oit le dernier sire de Tho y re-Villars mourut à Trévoux, sans postérité, chargé d'années et d'en-nuis, comme dit Giuchenon. - Et si ]'oit coudre àcette branche la lignée tics rfIIOyre dont on rencontreles premières traces en 1080, une période (le 443 ansrésume la vie de ces deux familles.

    La famille de Beaujeu n'a vécu que 213 ans; tje 1052,époque où pour la première fois l'on voit apparaitre Be-raiid, à 1205, époque (lu décès do Guichard 1V, mort sansdescendant mâle.

    La famille do Louis de Forez , qui succéda à (;ni-chard IV et prit le nom de Beaujeu , par suite (le SOUalliance avec Isabelle do Beaujeu, est contenue dans unespace de 135 ans, de 1265 à 1400 , date de la mort(l'Edouard H.

    Les Bourbon-Montpensier n'ont compté que 208 ansd'existence. Quant aux clii Maine, eest à peine si cettebranche latérale de Louis XIV embrasse un siècle.

    Depuis bien longtemps aussi ont disparu les Enchaînésde Montme.rle, les Chalarnont, les Chabeu (le Saint-Trivier,les Palatin de Biottiors, les Juis, les Belvev, les Gleteins,les Na-u, les Poncetoii, tous ces demi-souverains, sei-gneurs liants justiciers, qui jouèrent un grand rôle aunioven-âo dans notre l)onihcs. Les Coet tic' Sainte-011v',les Fourquevaux, li's Irancheleins, les Baronnat , et tantd'autres qui tenaient large place, faisaient grand bruit pal-

  • 37

    leurs agitations et p" leurs guerres privées , quoiquedepuis moins de temps éteints, ne sont lias mo ins oubliés.

    AUjOl.1l'tl'hUi, aux lieux mêmes qu'ils foulèrent et oùreposent leurs cendres, tous ces noms no sont connusde personne, si ce n'est de quelque-, rares, bien rares

    adeptes du passé.Les familles, ou pour mieux dire, les rameaux de la

    grande famille humaine tombent cl s'effacent site; et

    l'Histoire est là pour témoigner combien sont singulière-ment suspectes les prétentions de ceux qui croient pouvoirfaire remonter leur généalogie à des temps démesurémentreculés; oubliant que Dieu a posé des limites il la duréedes familles, comme il a marqué la fin de toutes c hoses ( 1 , .

    Des deux cent cinquante huit familles composant l'Ai'-

    (1) Dans un remarquable travail inséré dans les Ménioi,'es de t'.-ich,nis

    des sciences ,mu'nies et politiques (t. 5. p. 53) M. Beijoiston de Chàtcau-neuf e constaté que pour 320 de nos plus anciennes familles historiques qui

    ont cessé d'exister, soit en totalité, soit seulement dans leur branche aînée,la durée avait été de 300 ans, Il a également constaté que la généalogieles cinquante familles (le chanceliers et gardes des Sceaux de France, ne

    •tait pas étendue en moyenne nu delà de 230 ans.De ce qu'il existe encore quelques noms qui i'i'iuonteiil aux Croisades, il

    u' faudrait pas en induire nécessairement que les familles de ces temps ontsurvécu jusqu'à nous. « ,vant l'année 1 5, dit M. Jnuffi'oy tl'Eschavannes,les grandes familles étaient dans l'usage dc changer tic nom et d'armes sansl'autorisation du souverain. Cette coutume se 1)1'ntiqualt lors des alliances.Quand il arrivait qu'une fille était seule héritière du nom, son mari k rele-vait, et l'on trouvait ainsi le moyen de perpétuer une famille près de sé-teindre. Mais ces substitutions de nom et d'armes donnaient lieu à de gravesabus que l'ordonnance du 20 mars 1555 tenta (le réprimer. Cette ordon-nance, rendue à Amboise par le roi llcrij'i Il, porte qu'il ne sera plus per-

    fis (le porter ni k nom, ni les armes d'une famille autre lu e la siennepropre an avoir obtenu des lettres-patentes, et condamne à 1.000 livres

    ceUx qui usurperon t la qualité dc noble. Trui(. du tilawn

  • niorial de la I)onibes , et qui presque toutes ne datent

    que des deux derniers siècles (I' , déjà deux cents au

    moins sont étint.es ; et parmi celles qui survivent,, neuf,

    seulement habitent oit sont propriétaires dans l'ar-

    rondissenient de Trévoux (. Les autres sont entièrement,

    dispersées sur tous les points de la France, et quelques-unes en Italie et en Allemagne.

    La dispers ion (les fniilles est Fun des caractères de flotte,,poque. .1 lix institutions anciennes qui reliaient jadis

    l'homme a la terre, maintenaient les familles dans un pays

    par des privilèges auxquels les classes inférieures ne pou-

    vaientt, arriver que lentement et avec de grandes difficultés,

    ont succédé nos institutions modernes d'égalité, qui, en

    excitant et en favorisant le mérite personnel, poussent

    dune manière incessante à de continuels déplacements. A

    la plate des familles, nous avons tics individualités mo-

    biles an gré (les nécessités et des appétits , qui portent

    en tout sens et partout leur energie et leur valeur.iïimnierises avantages sont, assurément le résultat de

    cet ordre de choses: une activité nouvelle est imprimé

    t la marche de la Société, de grands progrès matériels

    développent dans les masses l'accroissement du bien-êtregénéral; niais en regard, les liens (.IC famille s'affaiblissent,

    (1) Parmi les fmiillcs composant l'Armorial de la Dombes , un n'encompte pins que quatre existant aujourd'lwi, dont les aVeux tirent partiedu Parlement de. Dombes au XVIesiècle Cbabanne le la Palier, 15,23de VauzclIs, IrjJj ; Crolier. 1373 Cholier, 1508.

    Sur ces quatre familles faisant partie du Parlement de Dombes auXVI C siVele , deux seulement, ont des descendants en ligne directe z deVnuzelles, représentée par M. de Vauzelles. premier présideii[tic la Courimpériale d'Orléans ; cl. Cholier. représentée par MM. Ciwiici de Cibeins.

    (2) Clioliei ; Leviat e tic Monlbriaiid, t 620 ; Putiet de Montcrnt , 164 ô

  • 4 3)

    iks u tu1ioiu npéLees se protuisLIIL uui khiile ardeurde fortune s'empare des esprits, et plus de misère et plus

    le délits touchent à plus de bien-&re, comme si la soul -france et le mal devaient suivre notre mouvement. L:dernier mot de nos institutions sociales n'est pas dit.

    Dans un temps oit les familles se dispersent, où les tra-ditions se brisent, l'on rie saurait trop honorer ceux qwcherchent à faire revivre la mémoire de leurs ancêtres.M. d'Assier ne s'est pas borné là; son culte s'est étendujusqu'au pays où vécurent ses aïeux, et sou livre, inspirpar Une pieuse pensée de famille , restera comme undocument précieux pour éclairer l'histoire locale.

    Vincent de Panette, i&$ ; de Rouville, 1668; Garron dc la Bevière. 16

    flellet de Tavernost, 1690 ; Aud ras de Béost, 114 f ; Valentin, 171.Le groupe héraldique de ces familles et de celles comprises dans la isoLe

    précédente, auquel sont jointes les armes de M. d'Assicr, auteur del.4rmoru'/de Do;nbes, est dù ù Ihahile exécution de M. Louis Perrin, ainsi I lUe les deux

    sceaux des maisons de Beaujeu et de flurhon3Iou1pcn5iCI.

    Y.

  • PIÈCES JUSTIFICATIVES.

  • PIÈCES JUSTIFICATIVES.

    NOTE A.

    Sans parler des guerres nombreuses qui existèrent au XVesièclç entre les dues de Bourbon et les ducs de Savoie ausujet des chûteaux de Juis ou de Bercins, ou bien encore au sujetdes limites de la éhtcllenie de Thoissey, soit avec le mandementde Châtillon, soit avec le mandement de Pont de Vevie, nousnous bornerons à faire connaître ici un document inédit, leslettres de Charles VI, roi de France, qui témoignent des entre-prises (lu seigneur de Villars, au XIVC siècle, sur les terres quepossédait l'Église de Lyon, sur la rive droite (le la Saône, notant-ment i\ Genu, archiprêtré dc Dombes. Ces lettres, en date duO juillet 1398, furent adressées par le roi de France au goli-

    verneur du Dauphiné au bailli et au prévôt de MAcon et ai,bailli de Vivarais et de Valentinois.

    « Charles, par la grace de Dieu, roy de France I)alphuii (leViennoys, au gouverneur de notre T)alpliiné, ou à son lieutenant,salut

    Nostre procureur général, et doyen, et chappitre (le Fesglisc

    dc Lvon nous ont fait exposer (1L1C coinnie la dicte esglise soit(l'ancienne fondation roal, lu première esglisc qui receut la fncatholique par deçà les iiioit et i ant esté de tous temps et

  • 44

    et sovent de nostre garde, s uverainncté et ressort roal avec leursterres et biens quelconques estans par deça et oultre la rivière1e Soonne et de se (sic) nous ayons joy et usé de toute ancienneté,et pour ce que ès dictes terres tic l'esglise le seigneur de Villarset autres complices d'oultrc la Soone auroient faiz plusieurs excès,dommages et oultrages en comptent et offense de nostre dictesauvegarde, ressort et souverainneté mal, certain plait et procèsse fust meuz par devant le bailli de Mascon et despuis en nostrecourt de parlement entre nostre dit procureur, et doyen, et cha-pitre, d'une part; les diz seigneurs de Villars et ses complicesd'autre part. Sur quoy certain arrest a esté donné en nostre courtde i)alicmlleIlt contre les diz (le Villars et ses complices qui ontcsté renvoyez devant le dict bailli. En aync (lu quel arrest ouautrement contre raison, les diz complices OU aucuns d'eulx ontesté et sont grandement indignés contre la dicte csglise, et aprèsplusieurs grans menasses faictes a la dite csglisc, pour occasiondesdicts procès, arrest ou aultrement, par les ha'neux dc ladicte esglise, est advenu que le tiers jour du mo ys darrcnière-ment passe, ou environ , un chevalier dudict païs d'oultre laSoonne nommé Guigues tic Montbel, seigneur d'Entremnont, quiest cosin dudit seigneur dc Villars et nep\-cu de Eudes dc Villars,est l)ame1lt de plusieurs des complices qui estoiciit poirstrys enimostre dicte court (le parlement, en faveur d'iceuix en les sous-tenant ou autrement de sa voulenté, envoya deflier le dieu doyenet cliappitre qui onqucs ne luy avoient mnelïaiet. Et tantost, celIumesmc jour du deffiernent, sans attendre response . le tiiet ,ei-gneur d'Entrenmonts ayant assemblée de gens d'armes et d'nrba-lestriers environ deux cens lances , et quatrevins arbalestricis sescomplices qu'il avoit fait venir pour ce faire (le fait, et d'aguet al)pensé en manière de hostilité, coururent la terre, assaillierent levilles et chastcaulx de les-lise estans par de lm la Soonne en nos-tre garde , ressort et souverainneté . COi1HiW diet est, boutarent('eux, tuèrent gens, irinclrc1t la forteresse (le 6cv jury (but proeèsauroit esté en nostrc dicte court contre le rliet seigneur deVillars,prindrcnt tous les biens qu'ilz y peuvent trouver, tant dedans laforteresse comme dedans l'csglisc,par manière dc sacrilége, et. a

  • ma

    45

    heurs ès terres (le la dicte esglisc de là la Soonue ont raflÇO1iflUles gens de Leurs terres et trtcresses, et ceuix qui n'ont peut

    payer si grant raençOn qu'ilz ( lenlandoyent, les cii ont iflefléS et

    encoure les détiennent prisonniers. Ont pillé et robé tout ce

    qu'ils ont peut trouver en la dicte terre dc I'esglise i manièrede guerre mortelle, batu, tué et navré gens en les Jeans(alias

    lyans) de cordes et traynant après cuix cl leurs clicvauh parniisles rivières, parmis les gratis fanges et mauvais passages eu faisant

    tout fait de guerre mortelle. Et n'ont pas esté contenS (le le fere

    une fois tuais l'ont fait à plussic'.irs et diverses foiz en faisant courreparrilis la dicte terre à bannière (1eS1)IOiéC et à force (le gensd'armes, en prenant à chascune fois tous les prisonniers et Iticiis

    qu'ilz ont peu trouver, et en cc faisant se sont allés retraire cl

    jefrecliir cul- , et leur dicte pillerie, tant ès terres de mon ditDaiphiné comme ès lieux voisins oi ils ont esté receuz et recueilliscuix et leurs pilleries par plussieLirs seigneurs voisins et autres

    CflS (le nostre tliet pais de Daiphiné et autres qui les ont sous-tenuz et soustiennent et confortent, et achatent d'eux le (ici.pillage. Et est toute presumption que jamais le dict d'Entreniont.n'eust peut assembler tant de gens d'arrtws, ne faire si gros fait,s'il n'eust aide et confort d'autres que de luy, qui en ce l'ont sous-tenu et soustiennent en a'ne des arrcst et procès dessus ou an-freinent, et ou eonteinpt (le noz dix ressort, souverainnetC et garde

    royale, et, mesmernent par grant despit ilz esrachiccit et giettenipal terre fox pennoneeaiilx roy aulx qui cstoient sur les maisons cilieux de la terre de l'eshise, et ilz ont mis autres pennonceiiulx tclqu'il leur a pieu, et se sont vantés que silz trouvent aucuns peu-nonccaulx, ilz les osteront partout et bouteront le feux par foulela dicte terre. Et se tiennent sur le dict en gastant et destruis-

    saut la dicte terre à la force, faveur et alliance qu'ilz ont. Les -

    quelles choses sont de mauvais exemple en commettant force cl

    violence publique, pris d'armes, voy es de fait, dampnable boute-

    ment de feux, sacrilèges, homicides et autres plus énormes cris-mes que l'en peut dire, en comptent de nous et de noz diz souve -rainneté, ressort et garde et. aussi (les arrest et proces dessus dii..dont for[te]tuent nous desphail . Si est ainsi, pont qun luths tilt

  • lob

    4"ne vouions leiz et (Ie(CstahilesLion, vous mandons et commect,ns (jite dc et sur les dix excèset inalefices, vous informés diligemment et secrètement. Et lotisqui par jiifiirmations faietes ou à faire vous en trouverés culpa-bics ou vehementement soupronnez avec leurs aidans, conseil-laits, alliés , conforteurs et receptcws quelque part qui1z Seronttrouvés, hors lieux saints, en iiostre Dalphiué ou pouair, preniezou fai( tes prendre. Et actcndtic renormjté (les cas et les (lix arrestet procès pendans en nostre dicte court de parlement. Et que dixexcès et maleficcs ont esté perpclrez en païs de droit eseript es-tant en nostre garde, ressort et SOflVCraiIjlleté roui. reuvoiez Oufaictes renvoyer ceulx qui par vous Seront prias au bailli tIcMascon et scuesclial de Lyon en qui bailliage les diz molelices ontesté perpetrés, pour les punir pareellui bailli, flostre bailli (leMascon ou son lieutenant, si tomme ait cas appartiendra. Et au casque les diz malfaieteurs , leurs alliés, aydans , conscillians , con-frtcurs et reeel)teurs ne porroient estie pi'ius ou aplwélien(Iez, siles faictes appeler i nos (lroiz dalphinaulx. Et se souffisaiiiin&ntappellés ne comparent, si procedez bien et diligenient ou bancontre eulx et ii la conliscatin de leurs liicus comme raisoncra. Et en faisant inlliljit.ioii et tlerrense de par nous publique-

    ment à tous nos soubgiez et a\ ans terres soubz nous, sur certaineset grosses peines t appliquer ii nous, que contre et ou 'èjudicede noste garde, ressort et souverainneté royal, ils ne meffaceniausdiz tic uhappitre ne a leurs hommes et subgcts en corps ne enbiens en quelque minière que se soit. Et nantiiioin 5 prenés etLaides prendre et mectre en nostre main dalphinal , royalmentet deflutici par bon et loyal inventaire toutes les terres et biens«iceulx malfaicteurs, (le leurs alliés, aydans et ciinseillai i s, re-cepteurs et conforteurs et aussi de leurs pareils et amis que voustrous Criez avoir donné conseil, conbirt et aide en quelque manière

    ce soit, il fere et COnlmcetre les dix excès et (lliz ou aucunsd'it'eulx et qui ont terres soubz flOus et, celles terres cl biensfaicles leitit' et gouvcrnc t soubz uostre dicte main ilalpliival ;il l .

    \ d'iceulx biens et terres sans en ferc quelque ielaschcnwiitprovision ne recréait Cc aucunsils jUSqliCS iii ec pal nous en oi t air-

  • 47

    treinent ordonné et que la dicte vove de fait soit du tout eessiten faisant assavoir audiet seigneur d'Entremont et à ses ahIi4que se aucune chose veuillent demander ausdiz de chappitre, l'enleur fera bon et brief droit. De ce fere vous donons pouoir, man-doits et commandons à tous noz justiciers , officiers et soubgczrequerons tous antres que à vous en ce faisant obéissent et en-tendent diligemment. Donné à Paris le xXvj e jour de juillet, ('an

    de grâce mil ccc iilj%1 et dix huit et de nostre règne le dixhui-

    tiesme.

    Par le Roi, Dalphin, à la relation du Conseil.

    LAY, CIIALIGAUT.

    (Archives du département de la Côte-d'Or, à Dijon.) Docunen(a io

    parle procuratoris reg p ducto, (f0 200).

  • \uTE B.

    TESTAMENT DE ('dJl(IIIARÏ) D'OENGT,DE L'AN 129-,

    In iioinine pains et 1ilii et spii'itus sancti cufleji. AnnoDoinini millesimo ducentesimo nonagesimo septimo , diejovis, in fisto beatoi'um Jacobi et Cliristoplioni, Ego Cuiclier-

    dus, dominus de Yconio, miles, attendens quod nichil est

    morte certius et nichil incertius ora moitis, in saia memoria

    constitulus per Dei gnatiam, de corpore meo et bonis meis

    dispono et ordino in hune modum: In lwimis volo et pre-cipio debita mea solvi, clamores incas ïiaciticani plenanie sine

    strepitu judicii per manus executorum ineorum, quos inInuusnominabo, et heredum nieoruni. Item ecclesie parochiali (hTeyscu et curato ejusdem sexagiilta solidos viennensuuin projure sepulture mec et plu lecto et cereis ineis semel do, legoItem dicte ecclesie de Teyseu et vicunato ejusdem, et erciesitde Yconio, et ecclesie Saiicti Lamençii suhtus Yconuum, et oc

    elesie de Buxo, cuilil:et centum soudas viennensium souripro aquircudis cuilibet quiflque Solidis viennensium censua-

    libus annuatini (b, logo, vel de rcdditibus meis quinque so-lidos censuales, si bicredes moi deCieei'ent in solvendis dictis

    centum solidis, cuilibet do, logo. Item in einiiterio ecclesieet inonastenii de (Juobus.Rivis meam eligo scpultunam, una

    cuit] parentibus tueis ibidem volo sepelini ; et ineadem ecclesiavolo et pi'eeipio tiei'i anniversariuril liatnis mci, videlicet ciiilihet moniabi (licti loci et capellano ejusdem loci cuilibet duo

    4

  • decm vit iweiisium perpetito annis siiigulk et cleries prout.consuetum est. Item in cadem ccclesia et monasterio volil

    et precipio quod perficiatur capella quedam in loco uhijacent

    pater meus et parentes mcl, et volo et preCipio quoci in (Ilet

    capella celebret perpetuo quidam capellarius ter in edornada,

    et eldem capellano ceittum solidos annui redditus do, lego,

    vel centum lihras pro adquirendis centum solidis rensuali-

    bus do, le-0. Item katiterine, fuie mec, mille libras viennen

    sium semel jure institutionis et 1)I'o ipsa maritanda semel do,

    lego, et vestes idoneas, 1wout decet eidem, et iii bus ipsam

    michi liereclem instit.uo. Item Ysabelle et Agnete, filiabusmeis.

    videlicet Ysabelte, inoniali de Ally, et Agriete, que debet essemonialis ejusdem bel, cuilibet ipsarum centum solidos vieil-

    iienses aiinue pensioiiis ad 'vitam earumdem do, logo. Itemdo, lego eisdem fihiabus meis predictain perisionem ad vitam

    ipsarum et conquerementum meum, quod fuit emum ah luis

    de Bues, do, lego ; ita [amen quod post mortem ipsarum dictum

    monasterium haheat et percipiat 1)el'Petuo pro anniversario

    meo et parentum meorum quinquaginta solidos viennensium

    ecusuales super dicto coiiqueremento , si eedem fille mecfuerint tempore mortis sue moniales dieti loci ; et si non sintmoniales tempore mortis in dicto loco, in hoc casu dictos

    quinquaginta sotidos viennensium censuales do, lego illiloco ubi erunt moniales, item Margurite, fUie mec, moniali et

    Iriorisse monasterii de Poloteyns, eentum sotidos aiinui red-

    ditus ad vitam suam tantum jure institutionis do , lego; etvobo et precipio quod post moi-Lem dicte Margarite asse-dentur quinquaginta solidi viennensium censuales pro anni-

    versario meo perpetuo in dicto conventu de Poloteyns; etvolo quod si non solvant heredes moi dictas redditus dictisliliabus meis aunuatim, quod ipse et qualihet earumdem per-(ipiant super omnibus bonis meis suamlegitimamportionem.Item conventul et prioiisse de Poloteyns sexaginta solidos

  • viennensiuin pro una pi(lar!cia do, lego. Item conventui et

    priorisse de Aly triginta solidos viennensium semel do, lego.

    Iteni conventibus fratrum minorum Ville Franche et sororuinminorum de Ansa et conventibus fratrum minorum predica-torum Lugduni, cuilihet viginti solidos semel pro pidancia

    do, lego. Item confiteor quod pater meus legavit hospitali de

    Yconio leydam bladi mercali de Yconio in perpetuum; et volo

    et precipio quod dictum hospitale et rec.tores ejusdem exnunc liabeant et percipiant in perpetuum dictam leydam.

    Item confiteor quod pater meus legavit in ultima voiwuate

    sua cuidam lampadi coram altare beate Marie Magdalene deYCOfliO unam (luartam olei, quam precipio reddi in perpetuumilli qui pro tempore levabit luminariam dicte ecclesie, et

    eidem lampadi aliam quartam olei annis singulis in perpe-tuum do, lego. Item confiteor me hahuisse et recepisse no-

    mine dotis domine Margarite, uxoris mee, et pro ipsa mille etsepeies centum libras viennensiuln, quas precipimus reddiet restitui eidem plenarie ah lieredibus meis et executoribusmeis. Item confiteor quod clominus et pater meus in cou-t.ractu matrimonii dedit eidem domine Margarite pro me-

    lioramenta et pro supravita villam de l3uxo cum juribus,redditibus et pertinentiis ipsius universis ail vitam suamtantum, et vole ii uod dictam donationem habeat pacifice etpossideat quandiu vixerit dicta uxor mea, et. quod post morteni

    ipsius uxoris mec dicta villa cum pertinentiis (leveniat aillieredes mecs, quos inferius nominabo. Item curatis ec-clesie de Frontana et de Bagneuz, cuilihet quinque solidosviennensium semel do, lego pro anniversario anno quo de-cedam faciendo. Item omnibus capellanis qui intererunt sepul-ture mee, cuilihet duos solidos viennensium cum cibo semel

    do, lego, et clericis, dyaconibus, cuilibet duodecim denariosviennensium, et allis prout videbitur executoribus meis. Item

    pauperibus Christi, qui intererunt sepuhture mec in villa (le

  • 52

    Duotus Rivis, cuilihet duos denarios viemiensiutn do, lego.Item Agnete de Longival, domic.elle.. que niielii Iongo tem

    pore servivit, centum solidos viennensiuin semel do. [ego.

    Relu Johaimeto de Yconio, Iimi1iari rneo, viginti solidos vien-

    nensium semeldo, lego. Item Hugoneto Billon, farniliari nostro,

    viginti solidos viennensium seine! do, lego. Item dominuni

    Guidhaidum de Yconio, militem, et Lodovicum, flhios meos,

    michi heredes universales instiluo, et ipsos ad invicern subs-

    ituo quandoconque decedant sine heredibus naturalibus et

    legitirnis. Si vero ambo sine hiberis decedant, quod absit, in

    iuo casu KatherinaLu, filiam meam, heredem substit.uo, et si

    dicta Katherina non esset in hiumanis, substituo eisdem tuuis

    meis liliaru meam que viveret et esset secularis. Predictos

    autem lilios meos et heredes dorninum Guichaidum et Lodo

    vicum executores hujus mee ultime voluntatis constituo et.

    ordino. Et rogo reverendum in Christo patrem doniinum

    Ilenricuni de Vilars, arehiepiscopum Lugdunensem, ut ipsi'

    det ipsis fihis, heredibus executorihus mois, consilium, aux-i-lium et ........in bac mea ultima volunt.ate exequerida et

    si forte predicti fui heredes et executores moi essent neghi-gentes vol remissi in hue mea voluntate ultiina exequenda,

    rogo predictum reverendum in Christo patrem, dominum

    Hernicum, archiepiscopum Lugduiiensem, ut ipse predictosduos, hieredes cl executores meos, conipellat per captionem,letentionem, saysinam bonorum suorum et per excomniuni -cationis sentenliam, vel ahio modo debito ail conplendam etattendendam llenarie hune meam ultimam voluntatem

    liane autein meam voluntatem ultiiïiam solam et unicam, re-

    vocata omni alia, si unquam feci in seriptis vel sine seriptis,

    volo valere jure testamenti in scriplis, vel jure testamentinoncupativi, vel jure codicihloruni, scu donatione causa morlisve[ alio quocumque jure mehius valere poterit, secunclunileges et secunduin canollicas xauctiones; et si non valet

  • secundum leges volo quod valeat secundwn cauoiie. Rogoautem acto testes masculos et I)ube1es presentes ut ipsi inhac mea voluntate ultima simul in eodern contextu tem-.poris sigillent et manu propria signent una mecum, et suhs-cribarit vef subscribi faciant et mdc prehibeant testimoniumveritati loco et tempori conpetenti quorum in exteriori parlepresentis carte continentur. Constat de suprasetione deBuxo censuales et volo quod post mortem dicte Margarite assi-gnantur quinquaginta solidi vieiinensium censuales proanniversario nieo eonvdntui de Pooteyns. item volo quodomnes vestes mee dentur capdflanis pauperibus (lui celelwentpro anima mea et animabus lidelium dofunetorum. Si quis autemcontra hane meam voiunt.atem ultiinam venire presurnpseril,si quid dedi eidem ve[ legavi, iIlud sibi adIiimo, et volo quodconvertatur in deffensionem liujus mec ultime voluntatis.1)atum anno et die quibus supra.

    .drchiv (le t'Empire P. 1360, cofe 888.

  • NOTE- C.

    INFORMATION

    FAI€TE SUR CE QUE, VERS L'AN 4300, ET VIVANT MESSIREHENRY DE VILLARS, ARCIIEVÉQUE DE LYON ET SEIGNEUR

    DE TRÉVOUX, IL FAISAIT FORGER, AUDIT LIEU 0E TRÉVOUX,

    MONNAIE A SON NOM ET A SES ARMES, APPELÉE JAPPINS ET

    ROCHES. 14 ju uy 1438.

    (lÊIT).

    Sequitur informatio secrete facta per Humbertum de Mala-

    'alle, notarium publicum et curie Bellijoci juratum, instante

    viro provido magistro Meraudo de Burgo, not.ario publicci,procuratore generali, et nomine procuratorio domini nostnducis et baronis Bellijoci , in sua terra et baroitia Bellijoci

    CUIT! pesos iflfUi scriptis, de et super ea que hactenus,

    vivente iiiclite reeordat.ionis vivo domino Ikmnco de Vii-lariis , Archiriiscopo et cornue Liigduni et domino de Tre-voux , ipse domiiius Ilenricus in dicta loco Trevorcii publice

    fabricari flLciehat , ut l)ublice fertur , monetam cursibileru

    sub ejus nomine et ad ejus arma sigliatam et Ribricatam.

    Facta, inquam, cum testihus inftascriptis miclii pci' dictumprocuralorem in bac parte ministratis, die Sabbati post festumGloriosissimi corporis Christi, que fuit et est decima quarta

    Inensis J