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Enseigner l’oral au cycle 1 Animation pédagogique du18 octobre 2017 Circonscription Cahors 2 LX Calvo 1

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Enseigner l’oral au cycle 1Animation pédagogique du18 octobre 2017

Circonscription Cahors 2

LX Calvo

1

Des questions

Que pensez-vous de la modalité « bain de langage » en

terme d’apprentissage de l’oral pour l’élève ?

Comment aller au-delà de la pratique communément

utilisée : question de l’enseignant.e, réponse de l’élève ?

Quelles différences faisons-nous entre « pratiquer l’oral »

et « enseigner l’oral » ?

2

Programme 1. Quelle différence entre « pratiquer l’oral » et « enseigner l’oral » ? : recueil des

représentations.

2. Enseigner l’oral : constats, enjeux

3. Le langage à la maison, le langage à l’école : être conscient des ruptures

4. Les programmes 2015 : quels attendus de fin de cycle ?

5. Le langage oral à l’école : deux formes à distinguer

6. Les deux facettes de la pédagogie du langage à l’école : approche

intégrée, moments structurés

7. Des situations pour travailler ou pour enseigner l’oral

8. Un focus sur la compréhension orale des textes narratifs

9. Enseigner le langage oral : une synthèse (Viviane Bouysse)

10. Les indicateurs de vigilance

11. Programmer et évaluer l’oral

12. Ressources

3

Enseigner l’oral : un constat, des enjeux D’après les travaux d’Agnès Florin, il y a une grande inégalité face au lexique

acquis par des élèves : certains élèves de CP ont 2700 mots quand d’autres n’en détiennent que 700. L’objectif est d’arriver autour des 3000 mots pour un enfant de CP (pour info : un adulte moyen détient un capital de 10 000 mots ; un adulte ayant suivi des études : 45 000 mots).

Constat : 7 à 10 % des enfants de Petite Section = très grandes difficultés pour comprendre et se faire comprendre. Parmi eux, 40 % présentent une déficience en lecture-écriture vers l’âge de 7 ans et demi.

Les véritables enjeux sont :

- assurer le développement de la pensée dans un mouvement collectif et avec des modalités qui permettent l’émergence du singulier

- comprendre l’école, ses pratiques, ses outils, son langage >> éviter la connivence culturelle

- apprendre à l’école : dépasser les expériences de la vie quotidienne, mettre à distance, construire des savoirs disciplinarisés, etc.

Véronique Boiron (conférence IFE - 29/3/2012)

4

Pour un enfant, apprendre à parler c’est être capable

de se faire comprendre et de comprendre autrui sans

avoir recours à d’autres stratégies que les stratégies

langagières !

On peut dire que l’enfant a « fini » d’apprendre à parler

quand il se fait comprendre - sans avoir recours aux gestes, aux déplacements – par une personne qui ne

fait PAS partie de son milieu familial.

Véronique Boiron (conférence IFE - 29/3/2012)

5

Langage maison/langage école : des ruptures

A l'école, des manières de parler-penser essentielles pour apprendre, penser,

comprendre :

- parler devant un grand groupe/se taire pour une lecture

- participer à des échanges collectifs/attendre son tour/se taire (la réponse d’un = tous)

- répondre à des questions, reformuler des consignes...

- raconter, rendre compte, résumer, exposer... (construire le récit oral)

- parler à propos d'un même objet (« activité conjointe »)

- s'intéresser à des objets, des pratiques « inintéressantes »

Véronique Boiron (conférence IFE - 29/3/2012)

6

Langage maison/langage école : des ruptures

Ruptures pratiques scolaires/de la vie quotidienne, familiale :

- faire un gâteau (prétexte pour...) ; se promener en forêt…

- aller à la piscine ; faire du vélo

- lire un album

- chanter...

se familiariser avec les pratiques scolaires : réciter, attendre son tour

de parole, répéter...)

Véronique Boiron (conférence IFE - 29/3/2012)

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8

ORAL CYCLE 1

Compétences et

Attendus de fin de

cycle

Oser entrer en communicationCommuniquer avec les adultes et avec les

autres enfants par le langage, en se faisant

comprendre.

Comprendre et apprendre

S’exprimer dans un langage syntaxiquement

correct et précis.

Reformuler pour se faire mieux

comprendre.

Échanger et réfléchir avec les

autres

Pratiquer divers usages du langage oral :

- Raconter.

- Expliquer.

- Questionner.

- Proposer des solutions.

- Discuter un point de vue.

Commencer à réfléchir sur la

langue et acquérir une conscience

phonologique

• L’acquisition et le

développement de la

conscience phonologique

• Éveil à la diversité linguistique

Repérer des régularités dans la langue à

l’oral en français (éventuellement dans une

autre langue).

Manipuler des syllabes.

Discriminer des sons :

- Syllabes.

- Sons-voyelles.

- Quelques sons-consonnes hors consonnes

occlusives.

LES PROGRAMMES

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ORAL CYCLE 2Attendus de fin

de cycle

Conserver une attention soutenue lors de situations d’écoute ou

d’interactions et manifester, si besoin et à bon escient, son

incompréhension

Dans les différentes situations de communication, produire des

énoncés clairs en tenant compte de l’objet du propos et des

interlocuteurs

Pratiquer avec efficacité les formes de discours attendues,

notamment, raconter, décrire, expliquer dans des situations où les

attentes sont explicites ; en particulier raconter seul un récit étudié en classe

Participer avec pertinence à un échange (questionner, répondre à

une interpellation, exprimer un accord ou un désaccord, apporter un complément...)

10

ORAL

CYCLE 3

Attendus

de fin de

cycle

Écouter un récit et manifester sa compréhension en répondant à des

questions sans se reporter au texte.

Dire de mémoire un texte à haute voix

Réaliser une courte présentation orale en prenant appui sur des notes

ou sur un diaporama ou autre outil numérique

Interagir de façon constructive avec d’autres élèves dans un groupe

pour confronter des réactions ou des points de vue

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ORAL

CYCLE 4

Attendus

de fin de

cycle

Comprendre des discours oraux élaborés (récit, exposé magistral,

émission documentaire, journal d’information).

Produire une intervention orale continue de cinq à dix minutes

(présentation d’une œuvre littéraire ou artistique, exposé des résultats d’une recherche, défense argumentée d’un point de vue)

Interagir dans un débat de manière constructive et en respectant la

parole de l’autre.

Lire un texte à haute voix de manière claire et intelligible ; dire de

mémoire un texte littéraire ; s'engager dans un jeu théâtral

Le langage oral à l’école : deux formes à distinguer

Le langage en situation

Langage en accompagnement de ce que fait l’enfant.

Langage relativement limité car une partie du sens est porté par la

situation elle-même.

Contexte de «connivence ».

Un langage nécessaire à travailler en permanence, base de tout

apprentissage langagier

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Le langage décontextualisé : l’oral scriptural

Hors du contexte immédiat (avant, après, ailleurs…), nécessairement

précis et structuré

Oral élaboré, qui met à distance les expériences immédiates, les reconstruit

Nombreuses situations scolaires où il s’agit de de décrire, de mener une

explication, de questionner, de justifier, de relater des faits précis,

d’organiser un rapport de cause à conséquence…

Oral qui nécessite des conduites langagières produites d’une manière

consciente, avec une attention portée à leur construction, aux

significations…

Oral fortement apparenté à l’écrit : oral scriptural

Objectif majeur de l’école maternelle

Pour aller plus loin, lien Eduscol : L’oral, texte de cadrage

13 Le langage oral à l’école : deux formes à distinguer

Les deux facettes de la pédagogie du langage à

l’école (V. Bouysse)

Approche intégrée, l’oral travaillé : le langage n'est pas alors l'objet sur

lequel on travaille, il est le véhicule pour partager découvertes, idées,

connaissances, points de vue, émotions, etc., dans la vie et dans les activités

scolaires : il progresse de manière naturelle.

Des moments structurés où des objectifs ciblés sont travaillés pour eux-

mêmes ; on vise alors un apprentissage nouveau, un entrainement parfois une aide

explicite pour surmonter des difficultés.

Oral enseigné

14

Des situations pour travailler ou enseigner l’oral

L’oral travaillé dans les situations ordinaires

L’oral travaillé dans les situations pédagogiques régulières

L’oral dans les situations des domaines d’apprentissage

15

L’oral travaillé dans les situations ordinaires

Dans les situations liées à la vie ordinaire, autant que possible en

relation individualisée adulte-enfant, travail sur le lexique et la

syntaxe :

- Solliciter les non-parleurs en s’appuyant sur ce qui les intéresse

- Valoriser toute prise de parole, reformuler dans une syntaxe

correcte en essayant de traduire au mieux les paroles de l’élève

- Nourrir le langage en parlant en situation : donner le nom précis

des choses, donner des modèles de langage, de phrases

Pour aller plus loin, liens Eduscol : L’oral travaillé dans les situations ordinaires

Organiser la classe pour favoriser les interactions langagières

16

L’oral travaillé dans les situations pédagogiques

régulières

Activités régulières et activités ritualisées

Activités régulières

Echanges langagiers liés directement aux apprentissages en cours : lancement et

retour d’activités, bilan de journée ou demi-journée

Le lancement, le retour et le bilan d’activités sont, grâce à la mise en mots,

des moments de mise à distance des gestes et des actions de l’enfant…

L’objet de l’échange avant, pendant, après, enseignant.e/enfants et

enfants/enfants ne varie pas : du lancement de l’activité jusqu’au bilan, on

parle et on revient sur les actions et leurs résultats.

Organisation : échange conduit en présence des objets, du matériel utilisé et/ou de toutes les traces de l’activité (photos, dessins, …), des productions

d’enfants. Un espace de la classe dédié aux moments récurrents d’échange.

Une anticipation du vocabulaire employé ainsi que des diverses

formulations/consignes utilisées tout au long du projet d’apprentissage.

17

L’oral travaillé dans les situations pédagogiques

régulières

Un exemple : le parcours EPS (DVD Apprendre à parler 2010 – Séance 9)

18

L’oral travaillé dans les situations pédagogiques

régulières

Activités régulières et activités ritualisées

Activités ritualisées

Activités diverses :

autour de « Apprendre et vivre ensemble », l’appel,…

autour du temps : ordre dans la journée, ordre des jours, la date, …

activités ritualisées de description : les tracés, les jeux de devinettes…

Activités ritualisées pour apprendre à raconter : utilisation de supports type marottes, maquettes, boites à raconter…

Activités rassurantes car répétées mais attention à les faire évoluer (car génératrices d’ennui ou démobilisation si identiques trop longtemps)

Pour aller plus loin, liens Eduscol : L’oral travaillé dans les situations pédagogiques régulières

Activités ritualisées

19

L’oral dans les situations des domaines

d’apprentissage

Des situations qui rentrent dans le cadre de :

l’oral scriptural (ou élaboré) : accès à un type de discours particulier en portant

attention à sa mise en forme

L’oral enseigné, de manière explicite :

Détermination du vocabulaire de spécialité, des conduites langagières

(décrire, expliquer…), qui permettent de comprendre les notions abordées

Une ou des phase(s) spécialement dévolue(s) au langage prévue(s) dans la

séquence.

Pour aller plus loin, lien Eduscol : L’oral dans les situations d’apprentissage

20

L’oral dans les situations des domaines

d’apprentissage

Un exemple en MS : Domaine « Explorer le monde du vivant, des objets et de la

matière » - APC – Expliquer comment planter un bulbe de jacinthe

21

Un focus sur la compréhension orale des textes

narratifsDu récit élémentaire au récit plus élaboré : script et scénario

Le script est un récit élémentaire. Dans la plupart des cas, il ne comporte ni élément

perturbateur ni complication (ou rapidement résolus). Un script trouve son origine

dans les actions et expériences de la vie quotidienne. Il se présente comme la

démultiplication d'un verbe de base qui prend la forme d'une succession de très courtes phrases (verbe + compléments).

Exemple : Prendre le train → entrer dans la gare ; acheter son billet ; le composter ; se rendre

sur le quai ; attendre le train ; le train arrive ; attendre que les portes s'ouvrent ; laisser

descendre les voyageurs ; monter dans le wagon.

Le scénario est un script élaboré grâce à l'insertion de complexités et de perturbations

narratives : il devient un récit littéraire. C’est toujours une interprétation du script.

Chaque script peut donc donner lieu à un nombre infini de scénarios. Un album de

littérature de jeunesse est donc la plupart du temps un scénario. Il est donc possible

de réunir des scénarios dans un réseau parce qu'ils sont la réécriture d'un même

script.

Patrick Joole et le groupe départemental « école maternelle » 95

22

Un focus sur la compréhension orale des textes

narratifs

Enseigner la compréhension : exemples de mises en réseaux d’albums autour de

scripts communs

Des textes simples : pages 6, 7, 8 - Lien Eduscol : Liste ministérielle des ouvrages de

jeunesse cycle 1

23

Un focus sur la compréhension orale des textes

narratifs

Un support utile : Narramus (Sylvie Cèbe, Roland Goigoux – Editions retz), pour

apprendre à raconter, prenant appui sur un album ainsi que des

supports numériques.

Développer des compétences fortes en terme de langage d’évocation, de langage scriptural, en donnant aux élèves le projet d’apprendre à raconter seuls une histoire pour pouvoir la raconter à leurs parents.

Les compétences travaillées :

Les compétences narratives en réception

Les compétences narratives en production

Les compétences lexicales et syntaxiques

Les compétences inférentielles

24

Un focus sur la compréhension orale des textes

narratifs

Narramus

Faire identifier les éléments explicites et implicites

poser des questions : « qui » « où » « quand » « quoi »

demander « pourquoi » : faire établir ces relations causales

faire identifier les états mentaux (intentions, émotions) des personnages

se mettre à la place du personnage pour imaginer ce qu’il pense,

ressent, croit

trouver une image qui correspond à une situation de l'histoire

insérer une phrase / un paragraphe / un épisode dans le livre

prévoir l’épisode suivant

25

Un focus sur la compréhension orale des textes

narratifs

Narramus

Quelques pistes pour aider à se créer des images mentales, à « tenir toute l'histoire

dans sa tête » :

jouer l'histoire / mimer : les enfants sont les acteurs avec ou sans masques / ou utilisation de

marottes et d'accessoires

choisir le meilleur résumé

choisir un titre pour un épisode/ progressivement, en faire inventer un

écouter le récit réécrit du point de vue d'un personnage : discuter pour trouver qui raconte /

essayer de raconter en se mettant à la place d'un personnage

ranger des images séquentielles

rappeler le récit : rappels progressifs, puis en cascades

dessiner pour résoudre un problème de compréhension

26

CD -

ROM

Enseigner le langage oral : une synthèse (V. Bouysse)

Trois axes

Production

Compréhension

Interactions

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Enseigner le langage oral : une synthèse (V. Bouysse)

Production

Ne pas négliger la communication non verbale

Solliciter les non parleurs ou les petits parleurs et valoriser toute prise de parole,

même peu performante.

Ne pas se leurrer sur la possibilité d’interactions entre enfants parleurs débutants.

L’enseignant sert de médiateur.

Nourrir le langage en parlant en situation.

Parler aux enfants et parler avec les enfants. L’enseignant va :

Parler de

Parler sur

Donner le nom précis des choses (lexique)

Commenter, raconter en fournissant les structures correctes (syntaxe)

Reprendre des formats d’activités identiques. - Régularité et répétition sont des

facteurs de réussite.

28

Enseigner le langage oral : une synthèse (V. Bouysse)

Production (suite)

Veiller à son langage : parler plus lentement, faire l’effort d’articuler, de détacher les

mots, pratiquer la reprise, la reformulation, le feed-back, la relance.

Créer les conditions pour qu’arrive le langage d’évocation

- En évoquant des choses vécues ou à vivre

- En rappelant, recherchant les meilleures façons de dire

- En élargissant le vocabulaire compris et utilisé : favoriser les apprentissages dans les activités (matériel, actions, émotions, localisation, positions, ..)

- Ne pas négliger le travail sur la littérature.

- En racontant, en lisant des histoires, en travaillant la compréhension des albums.

- Créer des retours sur le vocabulaire qui a été apporté (imagiers, jeux divers…)

- Réaliser des collections de mots pour former une famille, un champ sémantique…..

29

Enseigner le langage oral : une synthèse (V. Bouysse)

Compréhension

Apprendre à écouter, c’est le premier travail avec les enfants

Ecouter pour mémoriser

Ecouter pour agir, pour faire

Écouter pour comprendre (image mentale, se représenter un film de l’histoire)

Conduire dans la durée un travail explicite sur la consigne

Conduire dans la durée un travail explicite sur les histoires, sur les textes

Distinguer raconter et lire

Anticiper, rapprocher, revenir en arrière

Varier les formes de contrôle de la compréhension : les personnages, les actions, les relations entre les personnages, leurs émotions (les amener vers l’implicite)

Faire des liens entres le texte et l’image

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Enseigner le langage oral : une synthèse (V. Bouysse)

Interactions Connaitre et comprendre le fonctionnement langagier de l’enfant

En évaluant grâce à de observations répétées - Prendre des notes –Critères portant sur le développement langagier de l’enfant (lexique et syntaxe) / les conduites discursives / les comportements interactionnels

Vers le milieu de la MS, évaluer les compétences en langage décontextualisé

Ne pas se priver des groupes hétérogène favorables à l’imprégnation.

Ni des groupes homogènes : pour un travail d’application, pour préparer une activité collective.

Il est toujours préférable de jouer la carte de l’anticipation, de la prévention de la difficulté que celle de la remédiation.

Jouer sur les situations, les enjeux, le guidage

Soit des situations identiques avec des enjeux différents

Soit avec des enjeux identiques mais des situations différentes

31

Langage oral en maternelle : indicateurs de

vigilance32

Tableau d’indicateurs de vigilance pour des enfants

normalement scolarisés

Pour aller plus loin, lien Eduscol : Tableaux d’indicateurs (vigilance,

développement du langage, progrès, éléments de progressivité)

PROGRAMMER – EVALUER L’ORAL

Une proposition de grille de programmation

Progression/programmation des apprentissages dans le domaine Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions (J. Guegano – CPD maternelle 31)

Une évaluation par observation, liée aux indicateurs de progrès.

Lien Eduscol : Évaluation des divers domaines

Une proposition de grille d’observation et d’évaluation des progrès

Des étiquettes liées à l’évaluation de l’oral pour le carnet de suivi

Un exemple de grille d’observation sur la séquence vue précédemment « Expliquer comment planter des bulbes de jacinthe »

33

Ressources34

Ressources35

Eduscol

Ressources Maternelle

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