C Y B E R H A R C È L E M E N TUn guide pour faciliter le dialogue entre parents et enfants.

Toutes les illustrations ont été réalisées par des victimes de cyberharcèlement âgées de 11 à 18 ans.

*Triste, bizarre, laide, stupide, solitaire, mal-aimée, pleurnicharde, éclopée, cassée,

indigne, minable, trop sensible, hypocrite, bonne à rien, débile, pathétique, stupide,

TOUT VA BIEN,médiocre, nulle, ratée, tarée, quelconque,

répugnante, seule, lâche, détestée, indésirable, déprimée, horrible, pitoyable, idiote, crétine.

2

Définir le cyberharcèlement 3

Cerner les formes de cyberharcèlement 5

Reconnaître les signes 7

Savoir en discuter 8

S’agit-il de cyberharcèlement ? 12

L’argot d’Internet 14

Liens vers d’autres ressources 15

S O M M A I R E

3

DÉFINIR LE

C Y B E R H A R C È L E M E N T

De nos jours, les victimes de harcèlement subissent des menaces qui vont

au-delà de la violence physique et de la confrontation directe. Les formes

d’intimidation évoluent et se propagent à l’ensemble de l’univers numérique.

Chaque année, le cyberharcèlement gagne du terrain ; en France, 40 % des

élèves français avouent avoir subi une agression ou de la méchanceté

en ligne1. Pour protéger votre enfant, mieux vaut connaître les dangers

auxquels il peut être exposé.

Le cyberharcèlement est une forme d’intimidation qui passe par les moyens

de communication électroniques. Le harceleur de votre enfant peut être

un camarade, mais comme de nombreuses plates-formes n’imposent pas

la vérification des identités, les victimes sont souvent harcelées de manière 

anonyme. Si votre enfant utilise des appareils connectés, consulte des

sites Web ou se rend sur les réseaux sociaux, il est tout à fait possible qu’il

soit ou ait déjà été confronté au cyberharcèlement.

1 www.nonauharcelement.education.gouv.fr/que-faire/faire-face-au-cyberharcelement/

roastacct.roastacct.1. Va te faire mettre

un appareil dentaire.2. Tes sourcils sont moches.3. Ton front est énorme.

4

La réaction des victimes est variable. Sur l’ensemble des pays européens,

77 % des enfants victimes de harcèlement en ligne en ont parlé à quelqu’un,

46 % ont bloqué l’expéditeur du message indésirable et 41 % ont simplement

supprimé ce message2. Malheureusement, mettre un terme au cyberharcèlement ne suffit pas toujours à endiguer ses effets. Plus de la moitié (55 %) des enfants européens victimes de cyberharcèlement déclarent avoir souffert par la suite de dépression, et plus d’un tiers d’entre eux

(35 %) ont admis qu’ils s’étaient automutilés3. En France, 61 % des élèves

harcelés ont pensé au suicide, et trois ou quatre adolescents passeraient

à l’acte plus particulièrement à cause du cyberharcèlement4.

2 Leen d’Haenens, Sofie Vandoninck and Verónica Donoso: How to cope and build online resilience? EUKidsOnline.net http://eprints.lse.ac.uk/48115/1/How%20to%20cope%20and%20build%20online%20resilience%20%28lsero%29.pdf

3 Cyberbullying risks permanent harm to children Europa.eu, Statistics from a survey conducted by BeatBullying and Coface’s #DeleteCyberbullying campaign www.europa.eu/epic/news/2014/20140805-cyberbullying-harm-european-children_en.htm Statistics from a survey conducted by BeatBullying and Coface’s (www.coface-eu.org/en/) #DeleteCyberbullying (www.deletecyberbullying.eu/) campaign.

4 www.francetv.fr/temoignages/harcelement-scolaire/chiffres-cles_47

« 55 %DES ENFANTS EUROPÉENS VICTIMESDE CYBERHARCÈLEMENTDÉCLARENT AVOIRSOUFFERT

PAR LA SUITE DE

DÉPRESSION »

5

CERNER LES FORMES DE

C Y B E R H A R C È L E M E N T

Dans l’univers numérique, le harcèlement emprunte de nombreux canaux.

Les harceleurs apprennent à exploiter toutes les facettes d’Internet afin de 

provoquer bien plus de dégâts que ne le permet un face à face.

CANAUX

MESSAGE ÉLECTRONIQUEDès lors que les cyberharceleurs sont en possession de l’adresse électronique

de leur victime, ils peuvent s’en servir pour mener des attaques contre elle,

notamment en lui envoyant des quantités de messages nuisibles à partir

d’adresses anonymes. Ils peuvent également inscrire son adresse sur des listes

de diffusion pour que l’enfant reçoive d’innombrables messages au contenu

explicite dans le but de lui causer des problèmes avec ses parents.

MESSAGERIE ET SMSLes cyberharceleurs lancent des « assauts » contre leur victime en chargeant un

groupe de personnes d’envoyer des centaines de messages nuisibles sur son

téléphone. Les messages peuvent être envoyés par SMS, via une messagerie

en ligne, des applications de messagerie, une messagerie instantanée,

ou plusieurs de ces outils à la fois.

BLOGSProfitant du  fait que  les blogs sont à  la  fois accessibles au grand public et 

largement relayés, les cyberharceleurs peuvent interpeller directement leur

victime en la citant dans un article ou un commentaire de blog. Ils diffusent

ensuite leur billet dans l’ensemble de la blogosphère et sur d’autres canaux

sociaux connectés.

RÉSEAUX SOCIAUXLes cyberharceleurs attaquent leurs victimes sur les réseaux sociaux en lui

adressant des messages nuisibles de manière publique ou privée. Ils peuvent

également créer un faux compte au nom de la victime (usurpation d’identité)

ou sous un nom imaginaire afin de la tourmenter. Avec tous ces canaux à leur 

disposition, les cyberharceleurs n’ont jamais eu autant de moyens d’atteindre

leurs victimes. *Tue-toi.

6

MÉTHODES

RÉVÉLATION EMBARRASSANTE (OUTING)Les cyberharceleurs profitent de la nature publique de nombreux sites pour 

poster des informations privées, sensibles ou embarrassantes au sujet de leur

victime, dans le but de les humilier.

INTRUSION SUR UN PROFIL DE RÉSEAU SOCIAL (FRAPING)Un cyberharceleur peut facilement usurper l’identité de sa victime sur les

réseaux sociaux en créant un compte en doublon et en postant des photos

ou informations compromettantes. Cette technique est particulièrement

dangereuse, car une fois qu’un élément est en ligne sous le nom de la victime,

il peut être impossible de réparer le préjudice porté à sa réputation.

DÉNIGREMENTLes cyberharceleurs sont parfois des amis de la victime. Le dénigrement

se produit quand l’un de ces soi-disant amis met en ligne des informations

personnelles (photos, vidéos ou captures d’écran) dans le but de ternir

la réputation de la victime ou de gâcher ses relations avec d’autres.

TROLLLes cyberharceleurs essaient souvent d’obtenir une réaction en provoquant et

en insultant leur victime en ligne. Ces attaques ont généralement un caractère

personnel et visent à attiser la frustration ou la colère de la victime pour

qu’elle réagisse violemment.

SUPERCHERIEPour tenter d’obtenir des informations, le cyberharceleur se rapproche de

la victime en prétendant être son ami. Il peut alors divulguer publiquement

les secrets qu’elle lui aura confiés ou d’autres informations embarrassantes. *Tue-toi. Ouvre-toi les veines.

Personne ne t’aime.

7

• Il paraît nerveux lorsqu’il reçoit un SMS ou un message.

• Il n’utilise plus ses appareils connectés de la même façon : soit

il évite de s’en servir, soit il ne s’en sépare plus.

• Il trouve des excuses pour ne pas aller en classe.

• Il est sur la défensive concernant ses activités en ligne, ou les

garde secrètes.

• Il s’éloigne de ses amis et de ses proches.

• Il présente des symptômes physiques : troubles du sommeil, 

maux de ventre ou de tête, perte ou prise de poids.

• Il commence à décrocher à l’école ou à agir de manière

impulsive.

• Ses résultats se détériorent.

• Il semble particulièrement prompt à la colère, la frustration ou

la tristesse, surtout après avoir consulté Internet ou son appareil.

• Il supprime ses comptes sur les réseaux sociaux ou de

messagerie électronique.

RECONNAÎTRE

L E S S I G N E S

L’un des plus grands dangers du cyberharcèlement tient au fait qu’il ne

s’arrête pas lorsque votre enfant quitte l’école. Tant qu’il est connecté avec son appareil, il peut être harcelé. Si vous pensez

que votre enfant est victime de cyberharcèlement, des signes subtils peuvent

se manifester. Si vous en décelez au moins un, il est peut-être temps d’en

discuter. Vous pouvez vérifier qu’aucune information ne circule sur lui en ligne 

en effectuant une simple recherche sur son nom dans Google.

8

SAVOIR EN

D I S C U T E R

En France, 22 % des enfants harcelés n’en parlent à personne5. Les raisons

de ce silence sont nombreuses, mais la plus courante est la crainte de

ne plus pouvoir utiliser leurs appareils connectés et Internet. D’autres

craignent que leurs parents réagissent de manière excessive et contactent

les parents de l’autre enfant ou l’école. Certains ne se rendent pas compte

que le cyberharcèlement est très répandu, et culpabilisent.

Si certains signes vous laissent penser que votre enfant est confronté

au cyberharcèlement, vous devez avant tout en discuter avec lui.

Le  cyberharcèlement  est  un  sujet  sensible  et  parfois  difficile  à  aborder. 

Voici quelques pistes pour vous guider et faciliter la discussion entre vous

et votre enfant.

* On m’a cyberharcelée ! Je suis vraiment désolée. Ces personnes sont si méchantes.

5 www.francetv.fr/temoignages/harcelement-scolaire/chiffres-cles_47

9

* Les ténèbres s’estompaient.

PARLER DU PROBLÈMELe plus important pour votre enfant est de savoir que vous serez là pour lui

s’il se fait harceler. En insistant sur le fait que vous garderez pour vous tout

ce qu’il vous confie et n’interviendrez qu’en cas de nécessité, vous apaiserez 

les craintes qu’il pouvait avoir à en vous parler.

Lors de votre discussion, gardez à l’esprit que des questions directes, comme

« Es-tu harcelé ? », peuvent le faire paniquer. Posez-lui des questions anodines

sur son quotidien, par exemple : « qu’as-tu fait sur Internet aujourd’hui ? ». 

Au moment  d’aborder  le  sujet,  essayez  aussi  d’évoquer  des  cas  isolés 

(entendus récemment aux informations, par exemple), plutôt que de faire

référence à des incidents directement liés à votre enfant ou ses amis.

FIXER DES RÈGLES À RESPECTER SUR INTERNETPour protéger votre enfant du cyberharcèlement, vous pouvez aussi établir un

ensemble de règles et de repères pour encadrer son usage des technologies,

ce que l’on appelle aussi la nétiquette. Vous déterminerez par exemple le

temps que votre enfant peut passer sur Internet, les sites qu’il peut consulter

ou le langage qu’il doit utiliser dans ses échanges en ligne.

Il est essentiel pour un adolescent de maîtriser ces règles ; il s’agit tout

simplement de lui demander de se comporter en ligne comme il le ferait dans la vraie vie.

10

QUELQUES RÈGLES À RESPECTER• Ne jamais utiliser le téléphone ou l’ordinateur d’une autre personne sans

son autorisation

• Ne jamais communiquer avec des utilisateurs anonymes ou dont le nom

n’est pas reconnaissable

• Ne jamais échanger avec des personnes en ligne, sauf s’il s’agit d’amis dans

la vraie vie

• Ne jamais rendre publics ses profils sur les réseaux sociaux

• Ne pas donner d’informations personnelles à qui que ce soit

• Ne pas divulguer ses mots de passe, définir des mots de passe sécurisés 

et ne pas les réutiliser

• Faire attention aux contenus que l’on met en ligne à propos de soi ou

des autres

EXPLIQUER POURQUOI ELLES SONT IMPORTANTESLorsque vous expliquez à votre enfant les règles de savoir-vivre en ligne,

il est important de le traiter en adulte. Veillez à lui présenter les conséquences

(pour votre foyer, mais aussi pour le monde qui vous entoure) s’il venait

à les enfreindre, et insistez sur le fait que ces mesures visent à le protéger.

Apprenez-lui également à bloquer les individus qui le harcèlent, pour éviter 

qu’il soit lui-même tenté de contourner ces règles pour se retourner contre

son agresseur.

« INSISTEZ BIEN SURLE FAIT QU’IL N’Y A

AUCUNE HONTEÀ ÊTRE VICTIME DE

CYBERHARCÈLEMENT »

11

FAIRE PREUVE D’EMPATHIE LORS DE LA DISCUSSIONTout au long de votre conversation, dites à votre enfant que tout ce qu’il vous

dit restera entre vous et que vous n’agirez que si votre intervention est

absolument nécessaire. S’il vous parle de quelqu’un qui se fait cyberharceler,

encouragez-le à convaincre la victime de signaler cet incident à l’administration

de l’établissement. Insistez bien sur le fait qu’il n’y a aucune honte à être

victime de cyberharcèlement. Ne menacez pas de le priver d’Internet ou de ses

appareils connectés. Si votre enfant a besoin d’aide, rappelez-lui que vous êtes

là pour lui, tout comme les enseignants et les autres adultes de son entourage.

Le cyberharcèlement est un problème qui prend de plus en plus d’ampleur et

peut toucher n’importe quel enfant. De nombreuses victimes souhaitent se faire

aider, mais ne savent pas toujours comment s’y prendre. Le meilleur moyen de réagir au cyberharcèlement est de privilégier le dialogue. Vous pouvez aider votre enfant en apprenant

vous-même à reconnaître les signes du cyberharcèlement et à en parler

de manière ouverte avec lui.

Même si vous ne voyez aucun des signes décrits dans ces pages, il est

judicieux d’aborder le sujet dès maintenant. De telles discussions vous

aideront à établir un lien de confiance avec votre enfant et à le mettre à l’aise. 

En évoquant ces questions avant que le problème se pose, vous lui montrerez qu’il aura toujours la possibilité de se confier à vous en cas de problème.

12

RECONNAÎTRE LE

C Y B E R H A R C È L E M E N T

Souvent, et c’est là l’une des difficultés du problème, les enfants ne savent 

pas que leurs actes relèvent du cyberharcèlement ou ont du mal à distinguer

le bien du mal. Lorsqu’ils en sont victimes, ils pensent être un cas isolé et

ne savent pas que c’est un phénomène répandu. Quand ils sont eux-mêmes

harceleurs, ils voient cela comme une simple plaisanterie. Cette section a pour

but de vous aider à aborder le sujet avec votre enfant et à comprendre

comment il perçoit le problème.

Pour ce faire, nous avons créé plusieurs questions que vous pouvez lui poser

pour déterminer s’il a déjà été confronté à une situation de cyberharcèlement.

S’il répond oui à l’une d’elles, vous pouvez alors poursuivre avec les questions

proposées comme « pistes de discussion ».

13

1. Sais-tu si quelqu’un s’est déjà fait passer pour toi ou une autre personne sur Internet ? L’as-tu fait toi-même ?OUI NON

Pistes de discussion : Sur Internet, il arrive que des personnes fassent quelque chose qu’elles

trouvent drôle ou sans gravité. Comme leurs propos sont destinés à quelqu’un d’autre, elles

ne se  rendent pas  forcément compte qu’ils peuvent  faire de  la peine ou heurter. As-tu 

conscience que cela peut vraiment blesser quelqu’un ? Est-ce que l’on t’a déjà blessé

comme ça ?

2. As-tu déjà reçu des commentaires blessants ou méchants sur un réseau social ou par SMS ? Connais-tu quelqu’un qui s’en est pris comme ça à une autre personne ?OUI NON

Pistes de discussion : En ligne, les gens disent parfois des choses qu’ils ne diraient jamais

à quelqu’un en face. Ils ne se rendent pas forcément compte que leurs propos peuvent

blesser une autre personne. Que penses-tu de cette attitude ?

3. As-tu déjà entendu dire que quelqu’un avait posté une photo embarrassante d’une autre personne sans lui demander son avis ?OUI NON

Pistes de discussion : Il peut arriver à tout le monde de se retrouver dans une situation

embarrassante et cela fait parfois rire les autres. Penses-tu que n’importe qui puisse rire

de ce qui nous arrive sans notre permission ? Est-ce que ça te plairait qu’on te le fasse ?

Et toi, le ferais-tu à quelqu’un d’autre ?

4. Est-il déjà arrivé que toi ou l’un de tes amis écartiez volontairement une autre personne d’un groupe ou d’un jeu, sur Internet ou ailleurs ?OUI NON

Pistes de discussion : Tous tes amis font-ils partie de ton groupe en ligne ? N’as-tu pas oublié

quelqu’un ? Est-ce que cette personne a été exclue volontairement ou était-ce par erreur ?

As-tu déjà eu un ami qui agissait différemment des autres dans le groupe, si bien que 

quelqu’un ait fini par suggérer de l’en exclure ? Est-ce que ça te plairait qu’on te le fasse ?

5. Est-ce que quelqu’un a déjà inscrit ton adresse électronique, ou celle d’une autre personne, sur une liste qui envoie des contenus pour adultes ou qui ne sont pas de ton âge ?OUI NON

Pistes de discussion : Quand on est en groupe, on s’amuse parfois à inscrire des amis sur

des sites choquants ou destinés à un public plus âgé, juste pour qu’ils aient des problèmes

avec leurs parents ou enseignants. Est-ce que c’est déjà arrivé à quelqu’un que tu connais ?

Penses-tu que cette plaisanterie était drôle ou qu’elle a fait trop de mal à cet enfant pour

être amusante ?

6. As-tu déjà envoyé des échanges de messagerie instantanée ou de SMS privés à des personnes qui n’étaient pas concernées sans demander l’avis de ton interlocuteur ?OUI NON

Pistes de discussion : As-tu conscience que l’on ne peut pas transmettre des messages privés 

à d’autres personnes sans en demander l’autorisation ? Est-ce que ça te semble logique ?

Si on dit qu’une conversation est privée, il y a une raison. Certaines personnes le font sans

se rendre compte que ce n’est pas convenable.

7. Des amis ont-ils déjà envoyé des photos ou vidéos embarrassantes ou inappropriées sans en parler aux personnes concernées ?OUI NON

Pistes de discussion : Est-ce que des enfants à l’école parlent d’une photo ou d’une vidéo

embarrassante de quelqu’un d’autre ? Est-ce que cette personne le sait ? Penses-tu qu’il soit

bien de diffuser des images qui mettent une personne dans l’embarras ? Et toi, partagerais-tu

ce genre d’images ?

8. As-tu déjà vu quelqu’un se faire harceler sans protester ou intervenir ?OUI NON

Pistes de discussion : As-tu conscience que ceux qui se font harceler ont besoin d’être 

aidés et soutenus ? Que ferais-tu si tu voyais quelqu’un se faire harceler ? Est-ce que tu

dirais quelque chose ? Est-ce que tu appellerais quelqu’un ? Qui appellerais-tu ? Un ami ?

Un parent ? Un enseignant ?

14

L’ARGOT D’INTERNET

Pour passer inaperçu aux yeux des adultes, le cyberharcèlement recourt à un

vocabulaire particulier, que les parents ne reconnaissent pas. Voici une liste

de plusieurs termes et expressions employés par les adolescents dans leurs

échanges en ligne. Si vous les maîtrisez, vous repérerez plus facilement les

signaux d’alerte.

VIDÉOLYNCHAGE OU VIDÉOAGRESSION : agression physique filmée 

à l’aide d’un téléphone mobile, puis envoyée à d’autres enfants par SMS

ou postée sur des sites de réseaux sociaux ou des blogs

NÉTIQUETTE : ensemble non officiel des règles de savoir-vivre généralement 

acceptées sur Internet et les réseaux sociaux

EXCLUSION : mise à l’écart volontaire et cruelle d’une personne par un

groupe en ligne

PAW : « Parents are watching », les parents regardent

POS : « Parents over shoulder », les parents surveillent

CD9 : « Code nine (parents are around) », les parents sont là

VTFF, VTFE, NTM : Va te faire f*****, va te faire en*****, n**** ta mère

JTM : Je t’aime

WYRN : « What’s your real name? », quel est ton vrai nom ?

ZERG : « To gang up on someone », se liguer contre quelqu’un

GNOC : « Get naked on camera », mets-toi nu(e) devant la caméra

ASV : Âge, sexe, ville

ASV 7 : Âge, sexe, ville, photo

ASV TPM : Âge, sexe, ville, taille, poids, mensurations

MP : Message privé

PAL : « Parents are listening », les parents écoutent

MOOS : « Member of the opposite sex », membre du sexe opposé

420 : Marijuana

183 : « I hate you », je te déteste

RU/18 : « Are you over 18? », as-tu plus de 18 ans ?

P999 : « Parent alert », alerte parent

CMB : Comme ma b***

CTB : Comme ta b***

JTS : Je te s***

BITCHER : Dire du mal dans le dos de quelqu’un, à propos de quelqu’un

OUTING : Révéler l’homosexualité de quelqu’un sans son consentement

VTP : Va te pendre

TROLL : Moquerie provocatrice

FLAMING : Propos incendiaires

SWATTING : Canular téléphonique anonyme adressé aux autorités pour faire

croire au besoin d’une intervention d’urgence chez un particulier auquel on

veut nuire

15

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LIENS VERS D’AUTRES RESSOURCESPour en savoir plus sur le cyberharcèlement et comment y faire face, vous

pouvez consulter les liens suivants : 

ORGANISMES PUBLICS

www.nonauharcelement.education.gouv.fr/

ORGANISATIONS À BUT NON LUCRATIF

www.e-enfance.org/

www.internetsanscrainte.fr/

#RaiseOurVoicesfr.norton.com/cyberharcelement

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