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ORGANE du Syndicat National de l’Éducation Physique de l’Enseignement Public - FSU F . S . U . Bulletin N°53 Avril 2019 RENVOYEZ LA CARTE-PÉTITION À MACRON APRÈS LE 11 AVRIL, SE MOBILISER POUR LE 9 MAI ! © Romani Didier © Romani Didier

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Page 1: © Romani Didier APRÈS LE 11 AVRIL, SE MOBILISER POUR LE 9 MAI · 2019. 12. 2. · pour les retraités. Les signaux restent toutefois assez négatifs si l’on en juge des communications

ORGANE du Syndicat National de l’Éducation Physique de l’Enseignement Public - FSU

F.S.U.

Bulletin

N°53Avril 2019

RENVOYEZ LA CARTE-PÉTITION

À MACRON

APRÈS LE 11 AVRIL,SE MOBILISER POUR LE 9 MAI !

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SNEP / Spécial Retraités N°53 / Avril 20192

Syndicat National de l’Éducation Physique de l’enseignement public (FSU) – 76, rue des Rondeaux, 75020 PARIS Tél. 01.44.62.82.10 – Internet : [email protected] – Directeur de publication : Benoît Hubert – Imprimerie R.A.S, 95400 Villiers-le-Bel • Trimestriel - N° commission paritaire : 0307S07232 – N° ISSN : 1772-7634 – Abonnement revue 4,57€ - abonnement revue + suppléments 6,10€

Interview de Benoît HUBERT Secrétaire Général du SNEP-FSU

BC : Comment le SNEP perçoit-il le mouvement des gilets jaunes en lien, notamment, avec les propositions sur les retraité-e-s ?Les revendications portées par le mouvement des Gilets Jaunes se sont, dès le dé-part, axées sur la question essentielle du pouvoir d’achat. Les politiques libérales poursuivies ces dernières années et amplifiées sous la présidence de Macron ont provoqué de fortes fractures sociales et une paupérisation d’une partie de la popu-lation. Précarisation des chômeurs, des salariés, des retraités… tous se retrouvent dans les questions portées par le mouvement, questions qui sont au centre des préoccupations et des actions du syndicalisme depuis longtemps. Bien sûr, s’agis-sant d’un mouvement social partant de citoyens sans leader déclaré, rejetant tous les corps constitués dont les syndicats, des revendications ont pu poser questions comme la volonté de développer le service public, tout en conspuant de prétendus privilèges des fonctionnaires et en demandant la baisse des impôts. Certes, nous avons à travailler la question d’une réforme fiscale d’ampleur pour qu’il soit plus juste et que l’effort soit mieux réparti et réexpliquer le rôle de la Fonction publique en France et son intérêt mais, ce qu’il y a pu avoir de positif dans l’occupation des ronds-points, c’est que la conscience politique et l’éducation populaire a pu fran-chir un cap dans la compréhension de ces différents enjeux. Dans ce mouvement de contestation et de revendications, il est tout à fait logique qu’à un moment don-né les retraités se soient retrouvés en première ligne. C’est sur eux qu’ont pesé une partie des toutes premières mesures de Macron, en grevant fortement leur pouvoir d’achat. La réindexation des retraites sur les salaires est un premier pas gagné par ce mouvement et il faudra attendre la fin du grand débat national, si toutefois il est permis d’en espérer quelque chose, pour voir quelles mesures seront arbitrées pour les retraités. Les signaux restent toutefois assez négatifs si l’on en juge des communications et du projet de réforme des retraites, dont les débats débuteront dès cet été. Si la question du pouvoir d’achat des retraités est essentielle, la ques-tion des retraites pour le futur va revêtir un enjeu majeur.

SOMMAIREInterview ................................................... p.2-3- Benoit Hubert, secrétaire général du SNEP-FSU...- Le secteur retraités et ses représentants

Action .......................................................... p.4-5- Revendications, besoins, moyens : des attentes et

du possible- Échos des manifestations du 31 janvier 2019,

Montargis, Metz, Tours, Amiens

Actualités ....................................................... p.6- Loi santé 2019 : un enjeu stratégique majeur, vital ?

Échos des régions .................................... p.7-8- SFR-FSU 19 (Corrèze) : des retraités actifs- L’action paye

FGR .................................................................. p.9- Congrès de la Fédération Générale des Retraités

(FGR)

Actualités ...................................................... p.10- Grand âge et autonomie- La question du financement de la dépendance est

centrale !Culture-loisirs .............................................. p.11- Publications : De la philosophie considérée

comme un sport,- la novlangue libérale : la rhétorique du fétichisme

capitaliste,- terrorisme - réalités, causes et mystifications

idéologiques,- le monde va beaucoup mieux que vous ne le

croyez ! - Qui mène le monde ?

Séjours............................................................ p.12- La Rochelle, Val Cenis, Lac Baïkal, Vichy, La Garde,

La Normandie à Asnelle, Boulouris- À propos des séjours… Pourquoi pas des « séjours

retraités à thèmes » ?- Ils nous ont quittés : Raymond Deligny, Philippe Petry

Louise GAVARYEdouard VERNIERBernard CHARLIERRoland ROUZEAUViviane GOBEAUTMarie-Claude BAUDELETSylvie PERADOTTOMichèle BUCLONNicole LERAUXSuzanne FORGETMichel LOREAUPierre ROBINETFrançoise ROBINETAndré COLLETMartine BEISSEGESJacques SILHOL

Elisabeth POGGIMichel OSSAKOWSKYJacques RIGOLETGérard WERMELINGERPierre ZINDYNicole COULONPaulette CADETAlain LESIMPLEVictor KOWALYKMichel CREMONESIAnnick BEGUERYDidier KNOSPJacqueline GUILLOUChristine CHAFIOLMartine GUENO

LE SECTEUR RETRAITÉSET SES REPRÉSENTANTS

PRÉCISION : La sculpture illustrant la page de garde du bulletin de janvier 2019, est l’œuvre de Mi-chèle Buclon

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SNEP / Spécial Retraités N°53 / Avril 2019 3

SNEP-FSU INTERVIEW

BC : Quelles sont les propositions du SNEP-FSU pour le maintien et le développement du pouvoir d’achat des retraité-e-s ?C’est dans des cadres plus larges (FSU, coordination actifs-retraités, SFR, FGR, groupe des 9…) que le SNEP-FSU intervient et agit sur le dossier du pouvoir d’achat des retraités et de l’avenir des retraites. La question du pouvoir d’achat des retraités n’est pas une question isolée et ne peut s’envisager qu’à l’aune de transformations conséquentes et plus profondes, qui se-raient le résultat d’une politique redistribu-tive ambitieuse. Au-delà de mesures « di-rectes » comme l’annulation de la hausse de la CSG pour toutes et tous, de la fin du gel des pensions et d’une revalorisation, il est nécessaire d’actionner plusieurs leviers de manière concomitante : s’attaquer ré-solument aux inégalités salariales entre les femmes et les hommes, développer une politique de l’emploi résolue en s’attaquant au chômage, mais aussi à la paupérisation d’une partie de la population, contrainte au travail à temps partiel, aux contrats à du-rées déterminées, en finir avec les bas sa-laires, les embauches au SMIC, revaloriser l’ensemble des salaires… Ces grands axes permettraient le « Mieux vivre » de toutes et tous et augmenteraient de facto le nombre de cotisants et un système redistributif rééquilibré. Ces politiques sont possibles et relèvent de choix. Politique de l’emploi, politique salariale, pourraient être dynami-sées par une réforme fiscale globale, par une lutte effective contre la fraude et l’évasion fiscale, par la taxation des divi-dendes versés aux actionnaires… Ce n’est pas le chemin pris par le gouverne-ment et la captation privée des fruits de la croissance et du travail est de plus en plus conséquente. Dans une société du chacun pour soi développée par Macron, il n’est que peu de place à un système redistribu-tif. Le développement des contrats courts, de la contractualisation tous azimuts, de la précarisation des emplois et des per-sonnes, la privatisation de pans entiers de services publics qui aboutissent toujours à une dépense plus importante pour les usa-gers devenus clients, réduisent d’autant le pouvoir d’achat des citoyens, grèvent les systèmes redistributifs, amenuisent les so-lidarités et au final, fracturent toujours plus

la société. La réforme des retraites à venir, avec un système par points où la valeur du point pourra évoluer positivement ou né-gativement chaque année, rend aveugle la hauteur de la pension qui sera perçue et incertaine les projections sur le pouvoir d’achat des futurs retraités.

BC : Où prendre les moyens pour faire face au vieillissement à venir de la population ? La future loi san-té répond-elle à ce vieillissement ?Le projet de loi santé est dans la lignée des projets de loi du gouvernement. De la même manière qu’il nous propose (im-pose) une loi de « transformation de la Fonction publique », la loi santé est une loi de « transformation du système de san-té » qui poursuit un même objectif : mettre l’individu au centre et au cœur des choix à

opérer, tout en l’éloi-gnant de services publics de proximité, favoriser l’action du privé. Alors même que tous nous fai-sons le constat des inégalités territo-

riales, des déserts médicaux, de l’éloigne-ment des centres de soins, des fermetures de services, voire de centres, au prétexte de non rentabilité, comme si c’était la fonction d’un service public, les orientations prises dans ce projet de loi ne font qu’accom-pagner ce constat, en ne proposant pas de renverser les problématiques, mais en cherchant à offrir des solutions sans re-mise en cause de l’existant. Ainsi, à titre d’exemple, et comme dans d’autres sec-teurs comme l’accompagnement et l’aide aux chômeurs, le numérique devient la panacée. Gestion des dossiers, soins, pres-criptions, e-médecine seraient à l’ordre du

jour, pharmacien en capacité de délivrer des ordonnances « simples » sans y avoir été formé et sans regard sur le parcours de soin du patient… Cette médecine vir-tualisée, cet accompagnement fait par des personnels dont ce n’est pas le métier, ces soins délivrés de plus en plus par des or-ganismes privés… ne sont pas de nature à répondre aux problématiques du vieillisse-ment qui, au contraire, nécessite des per-sonnels qualifiés de haut niveau, au plus près des lieux de résidences des personnes. Cette loi ne fera que participer à la pro-blématique de l’isolement de nombre de personnes âgées et, qui plus est, de ma-nière scandaleuse en fonction de leur pou-voir d’achat. A l’instar du dossier retraite, c’est de plus de solidarité dont nous avons besoin et donc d’un système redistributif, qui permette de lutter contre les inégalités territoriales dans l’offre des soins, d’un ser-vice public de la santé pour lequel chacun contribue selon ses ressources, mais en bénéficie selon ses besoins. De nouveaux services publics seraient à développer qui iraient de la petite enfance à la probléma-tique du vieillissement, avec la question cruciale de la dépendance.

Les mobilisations qui se construisent et existent pour contrecarrer ce changement radical de notre modèle social vers toujours plus d’individualisme et où chacun pour-ra bénéficier de services qu’à la condition qu’il ait les moyens de se les offrir, doivent être renforcées. Quel que soit le « dossier », le projet de loi, les lignes directrices sont toujours de même nature et doivent être combattues. De l’engagement de chacun-e dans ces luttes dépend notre avenir. n

Entretien réalisé par Bernard CHARLIER

Dans une société du chacun pour soi développée par Macron,

il n’est que peu de place à un système redistributif…

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SNEP / Spécial Retraités N°53 / Avril 20194

REVENDICATIONS, BESOINS, MOYENS : des attentes et du possibleA quoi tient le doute sur la légitimité de nos revendications et sur la possibilité de les satisfaire ? Notre pays a t’il les moyens de les assumer ? Quel crédit accorder au discours économique dominant ? Des attentes au possible, la réalité est-elle un obstacle infranchissable ?

DES BESOINS LÉGITIMES ?Est-il légitime de pouvoir vivre sereinement sans compter chaque sou pour nourrir, édu-quer, soigner ses enfants (ce qui est loin d’être évident pour les ménages les plus modestes) ? Est-il légitime que les retraités puissent vivre dignement leur retraite, bénéficier d’offres culturelles de voyage, participer sereinement à la vie sociale ? Est-il légitime que les per-sonnes âgées dépendantes puissent être prises en charge en EHPAD ou à domicile, de façon humaine, par des personnels qua-lifiés, rétribués en conséquence et en nombre suffisant ? Est-il légitime d’espérer être soigné au mieux et en toute égalité, par des prati-ciens, notamment hospitaliers, non surmenés ni stressés et donc plus disponibles et attentifs pour les malades ? Est-il légitime de souhaiter disposer de transports publics de qualité, de façon abordable par toutes et tous ?

On peut étendre le questionnement aux prin-cipaux grands services publics : l’éducation, la sécurité (police, pompiers, SAMU…) la justice … ? Faut-il être « limité » pour poser de telles questions ? Certes ! Mais quand on s’interroge sur le « comment est-ce pos-sible ? », le doute s’installe. Il est renforcé par le discours dominant et lancinant sur le poids (forcément exorbitant) de la dette, la nécessité de réduire les dépenses publiques. Alors nos attentes sont-elles réalistes ?

POSSIBLE ?Remarquons d’abord que pour un certain nombre des situations évoquées, une réponse de très bonne qualité est apportée dans cer-tains pays, européens notamment, de niveau de développement économique comparable au notre. Quelques exemples : la Suède ou le Danemark, comme le mentionne le « Monde Diplomatique » de mars, obtiennent de très bons résultats en matière de prévention d’accompagnement et de soins pour les per-sonnes âgées, avec un taux d’encadrement d’un soignant pour un patient. Il est vrai qu’ils y consacrent plus de 3 % de leur PIB (contre 0,48 % en France !).

Au Luxembourg, les transports publics sont désormais gratuits. C’est aussi le cas dans une quarantaine de collectivités en France :

Aubagne, Châteauroux, Dunkerque, Li-bourne, Niort, …, avec une bonne qualité et une augmentation de la fréquentation.

Au sortir de la seconde guerre mondiale, dans notre pays économiquement dévasté, il a été par exemple possible, à l’instigation notam-ment du mouvement syndical, de mettre en place, la sécurité sociale, et, pour les grandes fonctions de l’État, une Fonction Publique et des services Publics (SNCF, EDF …) de qua-lité, assortis, pour les personnels, d’un statut organisant solidement leurs obligations, mais aussi leurs droits.

Nos attentes et nos revendications ne seraient donc pas totalement utopiques !?

AVONS-NOUS LES MOYENS ?N’évoquons que succinctement la dette, car cette question mériterait à elle seule un long développement. Déjà dans la Mésopotamie antique, on savait que pour éviter l’explo-sion sociale, il fallait savoir « effacer les ta-blettes »... La plupart des dettes publiques, et certaines dettes privées, ne sont pas ou jamais entièrement remboursées, et leur annulation est souvent assumée par la collectivité (vous, moi). Comme on l’a vu pour les banques en 2008, ce sont les états (nous), qui renflouons les banques faillies. Remarquons de plus, qu’actuellement, le gouvernement français « bénéficie » d’un taux négatif sur une partie

de sa dette (c’est-à-dire qu’il en tire profit !). Ne nous laissons donc pas impressionner par cette question.

Ensuite, la France se situe selon les sources entre le 29ème et le 40ème rang pour le PIB (ri-chesse produite) par habitant, certes, derrière un nombre certain de paradis fiscaux, mais au-dessus de la moyenne européenne. Et globalement, elle est, la 6ème (Banque Mon-diale, ONU) ou 7ème (FMI) économie du monde. Il y a donc des moyens disponibles. Où passent-ils ?

OÙ VONT LES RICHESSES PRODUITES ?C’est en effet la question fondamentale. Ob-servons ce qui est à l’œuvre. Entre 1995 et 2019, le taux des prélèvements obligatoires passe, pour les ménages, d’un peu plus de 25,5 % à plus de 28 % du PIB ; pour les en-treprises il passe de 25,5 à un peu plus de 24,5 %(1). Soit un transfert de 4 points de PIB vers les entreprises au détriment des mé-nages. Les mesures fiscales intervenues en 2018 et 2019 profitent très modestement aux classes moyennes (pratiquement pas aux retraités), très peu aux plus modestes et très fortement au 5 % les plus riches(2).

Les 0,1 % les plus riches ramassent la mise : entre 2017 et 2019 le revenu disponible par foyer va croître de 17,5 % en moyenne, soit + 23 000 €(3). Enfin, si l’on regarde les ré-

SNEP-FSU ACTION

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SNEP / Spécial Retraités N°53 / Avril 2019 5

SNEP-FSU ACTION

ÉCHOS DES MANIFESTATIONS DU 31 JANVIER 2019MONTARGIS :

De 150 à 200 manifestants, 500 à Orléans, plus Gien et Pithi-viers pour le Loiret, essentiellement de la CGT, de Sud et de la FSU, mais auxquels des gilets jaunes, invités, se sont joints.

Pour ma part, ayant à intervenir en fin de parcours (voir pho-to devant la sous-préfecture, avec les « cadeaux à Macron »), j’ai insisté sur le fait que les demandes légitimes, des retraités et des gilets jaunes, mais aussi des actifs, concernant le pou-voir d’achat, ne devaient pas être « satisfaites » au détriment des cotisations sociales et d’une fiscalité, certes plus juste, mais suffisante ; protection sociale et services publics en dépendent. « Tous ensemble ! » Oui

METZ :Temps maussade froid et humide quelques restes de neige et verglas.

300 manifestants (selon la police qui nous semble compter cor-rectement) CGT, FO, FSU (une trentaine, dont 3 SNEP), CFTC,

CGC, FGR (2 manifestants identifiés à ce titre). Présence d’une dizaine de gilets jaunes salués comme tels. Dépôt d’un mur de « cadeaux » devant la porte du député LRM Belkhir BELHADDAD.

Le matin : délégation à la préfecture. Très brève audience car le préfet ne nous reçoit pas lui-même depuis plusieurs mois et remise de la plateforme sans plus de commentaires, sinon l’ex-pression de notre ras le bol de n’être ni entendus ni considérés.

TOURS :550 à 600 manifestants. Interpellation du député avec prise de parole. Arrêt devant la préfecture.

Belle manif et ambiance avec plein d’anciens copains profs cheminots... Pas de Prof EPS... On a affiché le tract sapin de Noël sur nous.

AMIENS :200 manifestants dont des gilets jaunes : dépôt de « cadeaux » devant la permanence de Barbara POMPILI députée devenue LREM… après apprentissage chez les Verts et le PS !

munérations des grands dirigeants d’entre-prises, celles des actionnaires des entreprises du CAC 40, on est tout de suite édifié. Pour s’en tenir à un exemple, le groupe Korian (le plus important des EHPAD du secteur privé lucratif, en plein développement au détri-ment des établissements publics, grâce aux aides de l’État) a réalisé en 2016, 15,5 % de marge, un bénéfice de 38 millions d’€, et il a doublé en 5 ans les dividendes versés à ses actionnaires(4).

INVERSER LA LOGIQUEOn a donc bien une politique qui vise à transférer une part croissante des richesses produites des salariés et des ménages vers le secteur bancaire, boursier et spéculatif. MACRON est bien le Président des très riches et de la finance. Les services publics sont ap-pauvris, voire totalement remis en cause au

bénéfice du privé, qui lui se développe et prospère. C’est cette logique qu’il faut com-battre et si possible inverser.

Pour cela, nous devons affirmer la légitimité de nos besoins collectifs et sociaux fonda-mentaux, la possibilité évidente de les sa-tisfaire et sa nécessité pour une société plus humaine et solidaire. Cela suppose aussi des engagements et des actions solides dans la durée. La question du « Est-ce possible ? » ne doit pas être un frein à ceux-ci. n

Roland ROUZEAU

(1) Calculs OFCE à partir des chiffres des budgets 2018-2019 ? Cités par « Alternatives Economiques » n° 117 hors-série, février 2019

(2) Sources documents INSEE, DREES, CASD, cités par « Alternatives Economiques » n° 117 hors-série, février 2019

(3) Selon un rapport de l’Institut des Politiques Publiques

(4) Cité par « Le monde Diplomatique » mars 2019

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SNEP / Spécial Retraités N°53 / Avril 20196

SNEP-FSU ACTUALITÉS

LOI SANTÉ 2019 : UN ENJEU STRATÉGIQUE MAJEUR, VITALLe ministère de la santé annonce, sur sa page internet, très publicitaire, « la mise en débat de la « loi santé 2019 », proposant une vision d’ensemble et des réponses globales aux défis auxquels est confronté le système de santé français ». Elle est présentée comme « une stratégie de transformation du système de santé », et, pour « Le Figaro » (!), elle doit « réformer un système de santé à bout de souffle », et opérer « une transformation structurelle du système de santé »

Le diagnostic peut être partagé : « vieillissement de la population, maladies chroniques en hausse, inégalités territo-riales, attentes insatisfaites des patients et des personnels, manque de temps pour les soins, charges administratives des soi-gnants, cloisonnements entre secteurs »… sont pourtant notés les « excellents résultats enregistrés » !… mais le diagnostic est incomplet, concernant notamment les be-soins financiers et en personnels qualifiés, en installations, en recherche et formation, en prévention, et même les renoncements croissants aux soins et le fonctionnement démocratique toujours en berne…

Alors que l’on parle de « dialogue et concertation », A. BUZYN, la ministre concernée, est décidée, avec le Président, à aller très vite ! Cette loi s’inscrit dans un processus accéléré : en septembre, déclaration d’orientation du président de la République (« Ma santé 2022 » avec 3,4 milliards) ; en octobre, le PLFSS 2019 (Projet de Loi de Financement de la Sé-curité Sociale) présenté, à budget réduit, puis voté en décembre ; en janvier, un document explicatif est soumis aux ARS (Association Régionale de Santé), pour avis, en 3 semaines (!) ; le 11 février, le premier ministre est à Tours pour le pré-senter ; le 13 février il est examiné en conseil des ministres pour être voté dès ce printemps !... et mis en œuvre, essen-tiellement, par ordonnances !...

Mesurons, à l’occasion de cette loi, et au delà des enfumages habituels, l’ampleur et la gravité des décisions envisagées ; il s’agit bien d’« une stratégie de trans-formation du système de santé » pour « mettre l’usager au centre » ( !?).

On y distingue plusieurs axes :

• La formation médicale, initiale et conti-nue, serait « fluidifiée », numérus clau-sus supprimé mais étudiants pouvant devenir « médecins adjoints », les 4 000 médecins étrangers « intégrés »…

• La « restructuration de l’offre de soins » concernerait les « maisons de santé »

(privées), mais surtout les « hôpitaux de proximité » aux missions et services réduits, dans la suite des GHT (Grou-pement Hospitaliers de Territoires) de 2016 qui, pourtant, ont déjà entraî-né, malgré de grosses mobilisations, de nombreuses fermetures de services voire d’établissements ; ils devraient maintenant instaurer un « exercice mixte (public-privé) plus aisé » et une « territorialisation accrue ».

• La numérisation de l’activité médicale, tant pour la gestion des dossiers que pour les soins, les prescriptions, l’e-mé-decine… Elle ne serait « plus limitée à des fins de recherche » !...

• Il est donc bien « vital » d’examiner attentivement les orientations pro-grammées et les mesures concrètes ré-trogrades, qui seraient envisagées ou prises… par ordonnances ! L’enjeu est stratégique : une santé de haut niveau, pour tous, donc solidaire, ou bien de nouvelles coupes budgétaires au profit de privatisations, de marchandisation de ce bien essentiel, et d’une individua-lisation croissante ?...

A l’opposé, notre alternative doit s’ins-crire dans la continuité du CNR pour assurer, à tous les citoyens, des moyens d’existence de qualité. Cette exigence né-cessite « une politique de santé publique ambitieuse, reposant sur la solidarité, l’égalité territoriale et la démocratie sani-taire, le développement des services pu-blics de santé, le financement par la sécu-rité sociale de la totalité des soins, chacun contribuant selon ses moyens et recevant selon ses besoins, notamment la forma-tion et la prévention » (motion FGR FP).

Cela a certes un coût accru certain, mais, surtout, en plus d’un mieux-vivre possible, c’est un réel investissement social et économique, notamment en termes d’emplois, de productivité accrue et d’innovations.

Notre vigilance, mais surtout notre rassemblement dans l’action, seront particulièrement décisifs pour impo-ser cette alternative.

Mais, la santé reste encore trop souvent absente de nos revendications… n

Edouard VERNIER

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SNEP / Spécial Retraités N°53 / Avril 2019 7

SNEP-FSU ÉCHOS DES RÉGIONS

SFR-FSU 19 (CORRÈZE) : DES RETRAITÉS ACTIFSPeu nombreux en Corrèze, les retraités du SNEP, ainsi que ceux des autres syndicats, ont choisi de fonctionner en Section Fédérale des retraités de la FSU.Les retraités des syndicats de la FSU sont actifs au sein de la FSU et y prennent toute leur place : di-verses réunions avec les collègues en activité au sein du secrétariat de la FSU, organisation de stages (retraites) et de sorties sportives, culturelles et conviviales, assemblée générale chaque année...

Les axes importants dans notre fonctionne-ment se déclinent ainsi :Tout d’abord, l’organisa-tion à chaque printemps de notre Assemblée Générale Départementale, avec depuis quelques années, la venue d’un intervenant pour traiter, sous forme de mini confé-rence suivie de débat, un thème particulièrement im-portant pour nous et qui nous concerne au 1er plan. C’est ainsi que nous avons sollicité :

- Dominique Castellani (res-ponsable FGR Régionale Limousin, SNU impots) en 2014 pour nous parler de fiscalité,

- Sylvianne Pécon (directrice adjointe EHPAD de Terras-son, à l’origine de la création du SNICS-FSU) en 2015, a traité le sujet des EHPAD,

- en 2016, Jean-Louis Jayat (directeur MGEN 19) pour le référencement et les com-plémentaires,

- Janine Vaux (SNES) en 2017 (membre du bureau national de la Convergence nationale des services publics), pour les Services Publics,

- Sylvie Papon pour l’aide à domicile avec Pierre Ley-marie (SNUipp, FGR-FP 19) en 2018

- et pour l’AG lundi 11 mars, Marc le Disert (SFRN) sur l’Avenir des Retraites.

Les participants sont accueil-lis avec le café et nous clô-turons la réunion par un pot de l’amitié, agrémenté de pâtisseries confectionnées par les membres du bureau de la SFR-FSU 19.

La convivialité est un axe fort auquel nous tenons, pour en-tretenir de bonnes relations, échanger et fédérer.

Puis les Sorties culturelles, sportives et conviviales :

Organisées par les retraités de la FSU 19 (SFR-FSU 19), ces sorties annuelles (qui ont lieu généralement en juin), sont également ouvertes aux SFR-FSU 23 (Creuse) et 87 (Haute Vienne), région Limousin, ain-si qu’à la SFR-FSU 24 (Dor-dogne). Chaque année, une douzaine de personnes de la Dordogne participent à notre sortie et ils nous invitent égale-ment aux leurs. Ce rapproche-ment entre la Dordogne et la Corrèze s’est renforcé lors de l’organisation du congrès na-tional du SNUipp-FSU à Brive la Gaillarde, en Corrèze, en 2010, avec l’implication des collègues de la Dordogne et notamment, d’Alain Delmont. Ce congrès a également per-mis de fédérer au niveau de la Corrèze puisque les collègues du «noyau dur» de la FSU 19, tous syndicats confondus, ont également participé à l’organi-sation du congrès.

Toujours dans un esprit convi-vial (accueil café, pâtisseries maison, ...), avec un moment propice aux échanges et au fédéralisme, le tout agrémen-té d’un bon repas du terroir le midi, nous avons proposé lors de nos sorties :

- en 2013 une randonnée sur les sentiers de la Résistance, puis la visite des Jardins de Colette à Varetz,

- en 2014, visite de Beaulieu et descente de la Dordogne en Gabarres,

- en 2015, Aubazine avec randonnée sur le canal des Moines puis visite de l’ab-baye cistercienne,

- en 2016, randonnée sur les sentiers du Château de Sédières, puis visite de la fabrique d’accordéons Maugein à Tulle,

- en 2017, Randonnée à Cu-blac sur les sentiers des mines, puis visite de Terrasson et de la Chocolaterie Bovetti,

- en 2018, la sortie n’a pu être faite pour cause de journée d’action revendicative avec manifestation en juin, elle est donc reportée à cette an-née 2019, le 6 juin. Il s’agi-ra d’une randonnée décou-verte de la ville d’Uzerche, perle du limousin, suivie d’une visite du château Bé-charie et ses fresques.

Le 3ème axe fort de notre activité est l’organisation, tous les 2 ans (chaque année impaire), d’un stage pour les futurs retraités, complètement organisé et pris en charge par les retraités de la SFR-FSU 19, ouvert à tous les collègues ac-tifs. Ce stage est organisé sur une journée et chaque syndi-

cat national, à tour de rôle, est sollicité et s’y implique au niveau des interventions sur l’actualité relative aux re-traites, aux perspectives. La fin d’après-midi de cette jour-née étant consacrée au calcul des retraites des collègues présents.

Ainsi, le SNUipp national est intervenu, puis le SNEP (Anne GALMICHE), puis le SNES, le SNETAP, le SNUTER, et, cette année, à nouveau le SNUipp.

Nos autres implications revêtent également une grande importance :

- Ainsi, nous sommes très impliqués dans le fonction-nement de la FGR-FP 19 : le secrétaire départemen-tal, Pierre Leymarie, est membre de la SFR-FSU 19, nous sommes nombreux au bureau de la FGR-FP 19 et à la Commission Exécutive Départementale, en prêtant toujours attention à ne pas trop déséquilibrer, par une trop grande représentation de la FSU, cette instance qui reste fragile.

- Plusieurs d’entre nous par-ticipent aux réunions du se-

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SNEP / Spécial Retraités N°53 / Avril 20198

SNEP-FSU ÉCHOS DES RÉGIONS

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crétariat de la FSU et, tou-jours dans un souci fédéral et convivial, les retraités impliqués dans la vie de la FSU, sont conviés aux repas de fin d’années, civile et scolaire.

- Notre participation aux ré-unions inter pro est éga-lement très conséquente, à tel point que toutes les réunions, conférences de presse et prises de décisions ont lieu dans nos locaux, que nous prenons en charge les compte rendus de réu-nions et que nos actions sont menées en bonne entente quant aux décisions d’orga-nisation (manifs, itinéraires,

prises de paroles...). Là aus-si, nous avons, par la contri-bution et la volonté de tous, réussi à créer une ambiance de travail chaleureuse, très respectueuse et conviviale. C’est d’ailleurs lors de ces réunions de travail interpro, que nous avons mis en place il y a 5 ou 6 ans, une confé-rence départementale, avec pour intervenante nationale Marylène Cahouet (SNES) sur le Projet de Loi d’Adap-tation de la Société au vieil-lissement, avec forum...

- Nous organisons égale-ment une journée « ran-gement-ménage » des lo-caux de la FSU 19 où nous

convions les membres du CDFD-SFR 19, puis nous prenons le repas en com-mun façon « auberge espa-gnole », avec les actifs qui le souhaitent, ce qui permet beaucoup de discussions et d’échanges et, là encore, de renforcer notre fédéralisme. Puis nous en profitons pour faire une réunion du CDFD-SFR 19.

- Nous participons égale-ment au routage du jour-nal « POUR » en Corrèze et bien évidemment, à celui du « POUR » retraités 19.

- Et bien sûr, les retraités de la SFR-FSU 19 sont nombreux

à participer aux manifesta-tions initiées par les actifs.

Vous l’aurez compris, notre implication au sein de la FSU 19 est forte et entre autres, grâce à la convivialité que nous avons réussie à mettre en place, notre fédéralisme ainsi que le lien avec les actifs s’en trouvent très renforcés.

Comme vous pouvez le constater, les retraités de la SFR-FSU 19 sont bien oc-cupés, ils continuent ainsi à rester actifs et complètement dans leur rôle. Ils contribuent à faire vivre la FSU 19 ! n

Sylvie PERADOTTO

L’ACTION PAYEGrâce à une pétition lancée par RESF, alerté par ses camarades, ses enseignants de lycée et ses entraîneurs, l’athlète de haut niveau amiénois Menad Lamrani, sous le coup d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF), sera bientôt régularisé, a annoncé la préfecture de la Somme, ce mercredi 20 mars, dans un communiqué.

Menad Lamrani, né le 18 janvier 1996, est arrivé à Amiens venant d’Algérie le 11 novembre 2015. Il est hébergé par sa sœur et fréquente depuis janvier 2017 le lycée de l’Acheuléen. Il y réussit très bien et, après une période d’adaptation en classe d’accueil, il a entamé une forma-tion d’Installateur Sanitaire et doit passer le CAP en juin 2019. Ses professeurs le complimentent régulièrement et lui ont recommandé de préparer un bac profes-sionnel en deux ans après le CAP.

Cette formation, l’OQTF prononcée par la préfecture de la Somme l’a réduit à néant : Menad doit quitter le territoire français avant le 26 mars 2019, avant les épreuves du CAP. Cette OQTF nuit aussi au sport amiénois. Menad est licencié à l’Amiens Université Club, section Athlé-tisme où il entraine les jeunes deux fois par semaine. En 2018, il a permis au club d’accéder à l’Elite 1(les 8 meilleurs clubs français) en courant le 3 000 mètres Steeple. Il a fini 3ème de la Transbaie 2018 derrière les deux kényans et a réalisé la meilleure performance Espoirs en France

en semi-marathon*. Il était, avant cette OQTF, l’un des favoris des Championnats de France de Cross à Vittel, ce dimanche 10 mars. Empêcher ce jeune de terminer sa formation professionnelle et entraver sa progression vers l’excellence sportive ne peut être l’objectif d’une République française respectueuse d’elle-même.

Témoignage d’une collègue (Le Cour-rier Picard)

« Menad est un gamin exceptionnel. Je l’ai connu il y a 2ans. Il venait au collège César Franck au nom de l’AUC pour en-cadrer les élèves dans le cadre de l’AP, avec moi, tous les vendredis soir. Il faisait ça bénévolement. Il n’a pas raté un seul vendredi. Jamais je n’ai lu la moindre contrainte sur son visage. Toujours content, le sourire aux lèvres et toujours patient pour partager avec les collégiens sa passion et sa rigueur. Il me fascinait ce gosse. Ça me déchire ce qui lui arrive en ce moment. J’espère évidement de tout cœur qu’on sera avec lui. Il le mérite tel-lement. C’est bien triste qu’il faille sauver un enfant d’un balcon pour prouver qu’on

est digne de fouler le sol français. Menad grimpe au balcon tous les jours. Il est un véritable modèle pour ses pairs chaque jour. Un grand OUI pour moi. Le SNEP n’est pas uniquement un syndicat qui défend le métier. C’est aussi un syndicat de transformation sociale qui touche à beaucoup d’autres sujets. Quant au choix politique, je pense que défendre l’avenir d’un élève exemplaire ne nous amène pas à manifester un quelconque choix poli-tique. » Pamela Svetojevic n

Viviane GOBEAUT

* Il y a quelques jours, il a remporté le semi-marathon des Boucles de la Seine.

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SNEP / Spécial Retraités N°53 / Avril 2019 9

SNEP-FSU FGR

CONGRÈS DE LA FÉDÉRATION GÉNÉRALE DES RETRAITÉS (FGR)Du 2 au 4 avril s’est tenu le congrès de la FGR-FP. C’était un congrès d’importance en particulier concernant l’avenir de la fédération. L’essentiel est d’abord le contenu de ce congrès. Mais se pose aussi la question des effectifs de notre fédération et donc des moyens de son fonctionnement.

Ce contenu s’est organisé au-tour de quatre thèmes dont le résumé suit :Fiscalité et autres prélèvements obliga-toires : la FGR s’inscrit dans le cadre d’une réforme fiscale de grande ampleur qui ga-rantisse une réelle justice sociale de meil-leure répartition des richesses et assure les financements indispensables aux services publics. Elle dénonce les mesures discrimina-toires qui frappent les retraités et revendique notamment l’annulation des mesures qui ont dégradées fortement leur pouvoir d’achat.

Fonction publique : la Fonction publique, avec le statut des fonctionnaires, doit rester un des piliers essentiels de la République parce qu’elle est un instrument de l’action publique, tout en garantissant un traitement égalitaire des citoyens. Pour la FGR-FP, la question de la retraite s’inscrit dans un objec-tif de solidarité entre générations. Elle réaf-firme son attachement au code des pensions civiles et militaires. La relation entre les traite-ments de la fonction publique et les pensions doit être rétablie.

Protection sociale : la Sécurité Sociale, comme pilier de la Protection Sociale ins-taurée en 1945, est aujourd’hui en danger de disparition. Le principe qui a prévalu lors de sa création : « Chacun cotise selon ses moyens, chacun reçoit suivant ses besoins » est gravement mis en cause. La FGR reven-dique un développement des services publics de santé avec un même accès à des soins de qualité sur tout le territoire. Elle s’inscrit dans le cadre de la promotion de l’hôpital et des services publics de santé, de qualité et de proximité, et réclame l’accroissement de l’offre de santé et une meilleure adaptation aux besoins et d’en finir avec le renoncement aux soins. Elle demande la prise en charge de la perte d’autonomie par la solidarité nationale. La FGR-FP revendique le dévelop-pement de résidences autonomie (ex loge-ments-foyers) à proximité de services acces-sibles, ainsi que l’augmentation du nombre d’EHPAD. Le coût de séjour en établissement est trop élevé, souvent supérieur au montant des pensions. La fixation des tarifs doit être revue : les coûts d’investissement et d’amor-

tissement, de même que certaines dépenses de personnels, ne doivent pas incomber aux résidents. La FGR-FP demande que les dé-penses supportées par les personnes, du fait de leur perte d’autonomie ou de leur handi-cap (quels qu’en soient la cause et l’âge de la personne), soient prises en charge à 100 % par la Sécurité sociale, dans le cadre d’une 5ème branche de la Sécu. Elle demande un meilleur accompagnement au domicile jusqu’à la fin de vie.

La FGR-FP travaille dans ce sens, de ma-nière unitaire avec tous les syndicats et as-sociations, ainsi qu’à se rapprocher avec les professionnels de santé, en vue d’établir des revendications communes.

Statut et place du retraité : actuellement, quatre générations se côtoient, qui ont toutes droit à une vie pleine et entière. La place du retraité dans la société résulte de son sta-tut d’ancien actif ayant conquis des droits, dans un système de retraite solidaire et in-tergénérationnel. A ce titre, la FGR-FP réfute et entend combattre l’amalgame qui tend à s’opérer entre personne âgée et retraité, comme le montre la quasi disparition du terme « retraité » dans de nombreux discours politiques et textes gouvernementaux. La pension du retraité n’est pas une allocation sociale. Elle est assurée, dans le régime gé-néral par les cotisations et, pour les fonction-naires, en tant que « traitement continué ».

C’est pourquoi la FGR-FP revendique une évolution des pensions indexée sur celle des salaires et qu’elle s’oppose à la mise en place d’un système à points qui ferait, plus encore, de la pension une variable d’ajuste-ment. Les retraités ont un rôle essentiel dans le fonctionnement de la société. Ils occupent une place particulièrement importante dans la vie familiale, citoyenne, associative, cultu-relle, syndicale et politique et contribuent à la vie économique du pays. Le rôle du retraité, créateur de lien social, passeur de mémoire et d’expérience, doit être affirmé et valorisé, dans une société qui reconnaisse l’activité sociale à sa juste valeur.

Ces quatre motions ont été construites avec l’ensemble des organisations membres de la FGR et correspondent aux revendications que nous pouvons porter, dans le cadre d’un projet de société alternatif aux mises en cause actuelles. Le mouvement revendicatif a besoin de toutes les forces des organisa-tions syndicales ou associatives, dont la FGR. Suite au départ d’une partie de l’UNSA, ses effectifs ont connu une diminution non né-gligeable qui a des incidences sur son fonc-tionnement. Le congrès aura été l’occasion d’en faire le bilan et d’ouvrir des pistes afin de ne pas affaiblir l’ensemble des forces qui veulent ouvrir des voies opposées à la poli-tique menée par notre gouvernement. n

Bernard CHARLIER

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SNEP / Spécial Retraités N°53 / Avril 201910

SNEP-FSU ACTUALITÉS

GRAND ÂGE ET AUTONOMIELa « grande consultation nationale »... sur le grand âge et l’autonomie, devrait déboucher sur un projet de loi en 2019, la création d’un 5ème risque dans la Sécu-rité Sociale a aussi été évoquée.

Dans ce cadre, la Ministre des solidarités et de la santé s’intéresse particulièrement aux « aidants », qu’ils soient familiaux ou professionnels, puisqu’elle préconise des EPHAD à domicile.

Concernant les « aidants » familiaux il fait mention d’un statut, de formation, de droit de répit (les retraité-e-s sont-ils/elles concerné-e-s ?) de dons de RTT ... !

Le proche (souvent la...) aidant peut bénéficier de prestations de suppléances à domicile et de séjours de répit aidant-aidé(e)s.

Mais, un décret du 28 décembre 2018 précise des modalités d’expérimentations des dérogations au droit du travail prévues par la convention collective des salarié-e-s placé-e-s par des établissements et services.

Ces dernières doivent être autorisées par le conseil départemen-tal, soit être agréées par la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi.

Pour les salarié-e-s, cela signifie qu’ils ne bénéficieront pas des temps de pause, durées maximales quotidienne de travail et hebdo-madaire de travail de nuit et la durée minimale de repas quotidien.

Rappelez-vous, nous étions en pleine revendications des « gilets jaunes », de l’annonce du grand débat ! ... S’agissant surtout de femmes, quel progrès !

Dans le cadre de la loi sur le vieillisse-ment (2016), les conseils départemen-taux de la citoyenneté et de l’autonomie (CDCA) se sont mis en place dans beau-coup de départements.

Des groupes de travail se sont consti-tués, aidants et aide humaine, logement, transport, culture...

Le CDCA est une instance constative, pourra-t-elle fonctionner démocratique-ment quand sa majorité émettra un vœu que ne partagera pas sa ou son pré-sident-e ? C’est la même personne qui

dans ses fonctions politiques éventuelles, pourrait s’y opposer ? Quel budget sera consacré au vieillissement ?

La FSU (le SNEP participe), la FGR y prennent toute leur place le plus efficacement possible, seront-ils entendus ?

A suivre... n

Louise GAVARY

INFORMATIONSVous pouvez vous adresser aux CLIC (Centre Locaux d’Information et de Coordination Gérontologique).

L’accès et la prestation de compensation du handicap (PCH) im-plique de remplir un dossier de 20 pages (au lieu de 8), de nom-breuses pièces, et cela peut prendre des mois (il s’agit sans doute de simplifications administratives). n

LA QUESTION DU FINANCEMENT DE LA DÉPENDANCE EST CENTRALE !« Vouloir agir sur la perte d’autonomie, c’est s’attaquer aux inégalités de santé, so-ciales et économiques » - Bernard Cassou (Professeur de santé publique et gériatrie)

• 1,3 million de personnes âgées de 85 ans et plus. En 2060, 5,4 millions.

• Une contribution des aidants de 16,9 milliards pour les personnes âgées à domicile. 8 milliards pour celles qui sont dépendantes.

• 1 850 euros : la dépense de la moitié des résidents en EPHAD pour leur prise

en charge (au moins 2 420 euros en EPHAD privés).

• 4,3 millions de personnes aident une personne âgée de plus de 60 ans, vi-vant à domicile.

• 4 à 10% des personnes âgées de 60 ans ou plus, vivant à domicile, sont dé-pendantes. n

Viviane GOBEAUT

(Rapport HCAAM 2018 : Haut Conseil pour l’Avenir de l ‘Assurance Maladie et « Valeurs mutualistes 2019 »)

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SNEP / Spécial Retraités N°53 / Avril 2019 11

SNEP-FSU CULTURE-LOISIRS

« DE LA PHILOSOPHIECONSIDÉRÉE COMME UN SPORT »

de Jacques BOUVERESSE Éditions Agone - 80 (petites) pages 7,50 €

C’est un tout petit livre. Le titre m’a attiré. Jacques BOUVERESSE, un des philosophes français contemporains les plus solides, quoique fort peu médiatisé, nous explique comment la philosophie de Paul VALERY est une pratique (souligné par moi) qui s’appa-rente à « un sport d’une certaine sorte, qui exige un entraînement constant et intensif de « l’animal intellectuel ». A lire pour la gym-nastique de l’esprit.

« TERRORISME - RÉALITÉS, CAUSES ET MYSTIFICATIONS IDÉOLOGIQUES »

de Jacques FATH - Éditions du Croquant - Collection Détox

Le terrorisme, depuis le début des années 2000, a pris la dimension d’une menace ma-jeure. Pourtant, le débat sur cet enjeu de sécurité publique et internationale semble rare-ment à la mesure des questions posées sur les origines de cette violence politique et sociale, et par conséquent, sur la nature des réponses qu’il faut lui ap-porter.

La notion même de terrorisme reste sans définition qui fasse consensus. Que recouvre ce

mot ? Qu’est-ce que cette chose que l’on nomme mais que l’on ne parvient pas à définir, alors que certains refusent même d’en chercher les causes ? Pourquoi fait-on du terrorisme, avec autant d’insistance, une violence politique très spécifique ?

Ce livre est une réflexion critique sur la définition du terrorisme, et en particulier sur la façon dont il fait l’objet d’une instrumen-talisation idéologique permanente. Il est vrai que cette violence criminelle est d’abord un terrible révélateur de la crise de socié-té, de la crise des politiques de domination, et d’un ordre mon-dial de précarités, de déliquescences, de tensions géopolitiques et de guerres.

Jacques Fath a été responsable des relations internationales au Parti Communiste français jusqu’en 2013. Il est notamment l’auteur de Penser l’après… Essai sur la guerre, la sécurité inter-nationale, la puissance et la paix dans le nouvel état du monde, Les éditions Arcane 17, 2015. n

Roland ROUZEAU

« LA NOVLANGUE LIBÉRALE :LA RHÉTORIQUE DU FÉTICHISME CAPITALISTE »

d’Alain BIHR - Éditions page 2/Syllepse, 2017, 2ème édition revue et corrigée - 345 pages

Dans cet ouvrage, Alain BIHR entend traiter du discours néolibéral. Dans une première partie, il le resitue dans le contexte général (économique, poli-tique, idéologique) qui l’a vu émerger au niveau mondial, puis y devenir do-minant. Il montre en quoi ce discours est « Orwellien » par l’utilisation de « l’inversion de sens » et « l’oblitération de sens ». Il décortique ensuite (dans

l’ordre alphabétique) un certain nombre de concepts-clés de « capital humain » à « workfare », tout en marquant les limites de l’exercice.

LE PIRE NE DOIT PAS MASQUER LE MIEUX !...

« Qui mène le monde ? » de Noam CHOMSKY - Lux Editeurs, et « Le monde va beaucoup mieux que vous ne le croyez ! » de Jacques LECOMTE - Éditions des Arènes.

2 livres récents, qui sont, uti-lement, complémentairement passionnants.

L’un nous démontre, preuves à l’appui, l’ampleur, l’imminence et la gravité de l’offensive me-née par « une poignée d’acteurs exerçant une influence pré-pondérante sur les affaires du monde au dépens des autres » ; c’est impressionnant et particu-

lièrement inquiétant, pour notre avenir personnel et collectif, y compris le plus proche !

L’autre, nous donne à voir, statistiques à l’appui, « une hu-manité en progrès », y compris dans de multiples domaines, essentiels et insoupçonnés, pour lesquels la vision partagée est pourtant souvent catastrophique : éducation, santé, en-vironnement, tolérance, liberté, pauvreté et faim dans le monde, et même 102 pays ayant aboli la peine de mort…

Si nous voulons un monde meil-leur, prenons bien la mesure de l’inacceptable et de ses respon-sables, mais aussi des progrès, enregistrés, mais surtout de ceux possibles et à imposer ! …

Ces 2 contributions nous ap-pellent, ensemble, à la lucidité et la mise en mouvement, solidaire, énergique et sans attendre ! n

Édouard VERNIER

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SNEP / Spécial Retraités N°53 / Avril 201912

SNEP-FSU SÉJOURS

À PROPOS DES SÉJOURS…

Pourquoi pas des « séjours retraités à thèmes » ? Ne serait-il pas intéressant de mettre sur pieds des séjours dont l’objectif ne serait pas uniquement de découvrir une région et ses attraits, mais aussi de pra-tiquer voire d’approfondir, ensemble, une activité particulière : dessin, chant et chorale, bricolage, aquarelle, sculp-ture, une pratique physique (yoga, jon-glage, canoë sur la Loire ou ailleurs…),

jardinage… A vous de compléter !Il nous serait utile, en vue de prochains séjours, d’avoir vos réactions à cette proposition, mais aussi vos attentes, et, surtout, vos propositions pour des mises en œuvre. Vous avez ou vous connais-sez sans doute des talents qui ne de-mandent qu’à y contribuer ! n

Edouard VERNIER

Une amitié de 70 ans

Raymond DELIGNY, membre du Secrétariat National des retraités du SNEP, nous a quittés le 22 décembre 2018.

Sorti de l’ENSEPS en 1956, il exerça d’abord à Phalsbourg, puis à la Réunion et à Nîmes. Muté au CREPS de Châtel-Guyon pour y former les maîtres d’EPS, il ressentit le besoin de parfaire ses connaissances en se dotant d’une licence en psychologie. Au milieu de sa carrière, revenu à Melun, là où sa vocation à enseigner s’était fortifiée, il coordonna et anima une équipe de plus en plus nombreuse du fait de la fusion des deux Écoles Normales. En même temps, il fut l’un des concepteurs et régulateurs des stages Maurice Bacquet en tant que membre du Conseil Pédago-gique et Sportif. On sait la place que ces derniers prirent dans la rénovation de la discipline.Ce fut une approche plus ambitieuse : elle consista à fonder les apprentissages sur une succession de situations-problèmes à résoudre. Elle faisait appel à l’activité réelle et créatrice de l’apprenant et rompait avec le caractère modélisant d’une « discipline » à visée hygiéniste. L’écueil à éviter était de ne plus respecter par ce traitement, la logique interne des APS et, ainsi, de perturber le sens que les élèves donnent à leur pratique. Une didactique nouvelle était à créer qui exigeait des compétences particulières de la part des artisans de cette recherche-action : rigueur dans l’analyse des stratégies et de leurs effets, aptitude à se fondre dans un travail collectif. C’est le cas a fortiori pour les membres du CPS, garants de l’activité d’une entreprise massive qui s’étendit sur plus de dix sessions. A eux aussi de se doter d’une connaissance fine des apports les plus récents des Sciences de l’Éducation, prenant ainsi le statut de personnes-ressources et facilitant l’élaboration d’une didactique rénovée.S’inspirant de cette expérience, il donna à la formation initiale et continuée qu’était devenue l’ob-jectif du nouvel IUFM, une impulsion telle qu’elle se révélera d’une efficacité exemplaire. Les com-pétences des formateurs de formateurs exigeaient qu’ils puissent se référer à une vision interdisci-plinaire. On se souviendra aussi de la constance de son engagement syndical tant au SNEP qu’à la FGR. Retraité, et dans un autre cadre, il milita fidèlement jusqu’au dernier moment, surprenant encore par son érudition et sa culture dans l’organisation de séjours SNEP Toujours. n

Daniel LEROY

Philippe PETRY

Nous avons à déplorer la disparition de Philippe PE-TRY, trésorier académique du SNEP Nancy-Metz du-rant de longues années, ancien professeur au CREPS de Nancy (formation des PA), puis à l’IUFM (forma-tion initiale et continue des instituteurs) et enfin à la Fa-culté des Sports de Nancy (formation des Profs). Outre l’aide attentive, exi-geante mais bienveillante, qu’a apportée Philippe à ses étudiants, il était un militant syndical très pré-sent et chaleureux. Il a été également engagé dans le milieu sportif (football). Mi-chel LOREAU est intervenu au nom du SNEP à ses ob-sèques, auxquelles étaient présents militants acadé-miques et anciens collè-gues. n

Roland ROUZEAU

SÉJOURS2019 :La Rochelle du 22 au 29 juin 2019 - coût 580€

2020 :Val Cenis : 3ème semaine de mars (450€ à 600€). Ski de piste, de fond, raquettes et fondue !Lac Baïkal : 2ème quinzaine de février - coût entre 1 200 et 1 500€Vichy : du 11 au 17 mai ou du 25 au 31 mai - coût 400€. L’Auvergne, les volcans, les terreaux sportif et historique, l’art roman exceptionnel, avi-ron, randonnées.

La Garde : du 1er au 6 juin - coût 400€. Do-maine de Massacan, Pilate, randonnées descente Faron, sentier marin, paddle ou kayak, décou-verte du patrimoine, villages, lieux de résistance...La Normandie à Asnelle : 3ème ou 4ème semaine de juin - coût 550€ à 600€. Char à voile, kayak de mer, longe côte, randonnées, les plages du débarquement avec un historien, découverte du patrimoine culturel et industriel.Boulouris : 20 au 27 septembre - coût 450€. Activités nautiques (catamaran, natation), gym,

randonnées, vieux villages (voir bulletin n°51 no-vembre 2018).

Si vous êtes intéressé-e-s, vous pouvez, à titre indicatif, vous préinscrire par mail à : [email protected]

Lors de l’Assemblée Générale de l’association en novembre 2018, le coût de l’adhésion a été fixé à 12 euros (au lieu de 10€) n

Louise GAVARY