♦ association vendéenne pour la qualité de la vie ♦

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1 Numéro 3 ♦ Association Vendéenne pour la Qualité de la Vie ♦ www.avqv.fr Septembre2014 « Agir sur l’environnement aujourd’hui pour demain » ÉDITORIAL « Ensemble, agissons pour préserver le climat » Association Vendéenne pour la Qualité de la Vie 117, route de Fontenay - 85200 PISSOTTE Tel est le titre que porte le carnet de timbres-poste émis par le groupe La Poste en parte- nariat avec l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), à l’oc- casion de la semaine du développement durable qui a lieu chaque année du 1 er au 7 avril. « Consommer autrement » est le thème choisi par le ministère de l’Écologie, du Dévelop- pement durable et de l’Énergie pour faire au cours de cette semaine la promotion d’un changement de nos comportements en faveur du développement durable. Ce carnet est composé de douze timbres-poste valorisant chacun un éco-geste à destina- tion du grand public. Ces timbres ont pour objectif d’encourager de manière ludique et pédagogique chaque individu à adopter des gestes simples en faveur du développement durable. Les timbres émis sont au tarif de la lettre verte pour un poids inférieur ou égal à 20 grammes à destination de la France, avec la distribution du pli sous 48 heures. Par de nombreuses campagnes publicitaires, La Poste encourage l’utilisation de ce tarif le consi- dérant comme le plus respectueux de l’environnement. A chaque titre de timbre correspond une idée que nous pouvons mettre facilement en application. Ensemble, prenons l’habitude de changer nos comportements : Vendre et acheter d’occasion : permet de réduire la quantité d’objets jetés, Éteindre les appareils en veille : permet de réduire notre consommation d’électricité, Du bio dans nos assiettes : permet de réduire l’utilisation des pesticides, Fuite d’eau vite signalée, vite réparée. Exemple : une chasse d’eau peut représenter jusqu’à 1000 litres d’eau par jour, soit 1 m 3 , Trions et recyclons le papier : sachez qu’en France, moins d’un papier sur deux est recyclé ; nous avons des progrès à faire, Maîtrisons la température ambiante : baisser son chauffage d’un degré, permet de réduire sa consommation d’énergie de 7 %, L’eau est précieuse, préservons-la : ne laissez le robinet ouvert que lorsque vous avez vraiment besoin d’eau, Pensons au covoiturage : seuls 26 % des Français l’ont déjà pratiqué, Vive les transports en commun ! : prendre le métro plutôt que sa voiture permet d’économiser jusqu’à 14 fois moins d’énergie qu’en prenant sa voiture, Économisons l’énergie : ne pas éclairer des pièces que nous n’utilisons pas, Vive l’écoconduite ! : réduire sa vitesse de 10 km/h sur l’autoroute permet une économie entre 3,5 et 4,5 litres de carburant pour un trajet Paris-Lyon, Trouvons une seconde vie à nos déchets : plus de 9 Français sur 10 estiment que le recyclage de nos déchets va dans le bon sens. Ensemble, nous devons faire un effort afin de réduire et de revaloriser nos déchets. Ensemble, nous devons mieux utiliser et gérer nos ressources dont certaines ne sont pas inépuisables. Ensemble, pensons aux générations futures. Robert AUJARD

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Page 1: ♦ Association Vendéenne pour la Qualité de la Vie ♦

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Numéro 3 ♦ Association Vendéenne pour la Qualité de la Vie ♦

www.avqv.fr

Septembre2014 « Agir sur l’environnement aujourd’hui pour demain »

ÉDITORIAL

« Ensemble, agissons pour préserver le climat »

Association Vendéenne pour la Qualité de la Vie 117, route de Fontenay - 85200 PISSOTTE

Tel est le titre que porte le carnet de timbres-poste émis par le groupe La Poste en parte-nariat avec l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), à l’oc-casion de la semaine du développement durable qui a lieu chaque année du 1er au 7 avril.

« Consommer autrement » est le thème choisi par le ministère de l’Écologie, du Dévelop-pement durable et de l’Énergie pour faire au cours de cette semaine la promotion d’un changement de nos comportements en faveur du développement durable.

Ce carnet est composé de douze timbres-poste valorisant chacun un éco-geste à destina-tion du grand public. Ces timbres ont pour objectif d’encourager de manière ludique et pédagogique chaque individu à adopter des gestes simples en faveur du développement durable.

Les timbres émis sont au tarif de la lettre verte pour un poids inférieur ou égal à 20 grammes à destination de la France, avec la distribution du pli sous 48 heures. Par de nombreuses campagnes publicitaires, La Poste encourage l’utilisation de ce tarif le consi-dérant comme le plus respectueux de l’environnement.

A chaque titre de timbre correspond une idée que nous pouvons mettre facilement en application. Ensemble, prenons l’habitude de changer nos comportements :

� Vendre et acheter d’occasion : permet de réduire la quantité d’objets jetés, � Éteindre les appareils en veille : permet de réduire notre consommation d’électricité, � Du bio dans nos assiettes : permet de réduire l’utilisation des pesticides,

� Fuite d’eau vite signalée, vite réparée. Exemple : une chasse d’eau peut représenter jusqu’à 1000 litres d’eau par jour, soit 1 m3, � Trions et recyclons le papier : sachez qu’en France, moins d’un papier sur deux est recyclé ; nous avons des progrès à faire, � Maîtrisons la température ambiante : baisser son chauffage d’un degré, permet de réduire sa consommation d’énergie de 7 %, � L’eau est précieuse, préservons-la : ne laissez le robinet ouvert que lorsque vous avez vraiment besoin d’eau, � Pensons au covoiturage : seuls 26 % des Français l’ont déjà pratiqué, � Vive les transports en commun ! : prendre le métro plutôt que sa voiture permet d’économiser jusqu’à 14 fois moins d’énergie

qu’en prenant sa voiture, � Économisons l’énergie : ne pas éclairer des pièces que nous n’utilisons pas, � Vive l’écoconduite ! : réduire sa vitesse de 10 km/h sur l’autoroute permet une économie entre 3,5 et 4,5 litres de carburant

pour un trajet Paris-Lyon, � Trouvons une seconde vie à nos déchets : plus de 9 Français sur 10 estiment que le recyclage de nos déchets va dans le bon sens.

Ensemble, nous devons faire un effort afin de réduire et de revaloriser nos déchets. Ensemble, nous devons mieux utiliser et gérer nos ressources dont certaines ne sont pas inépuisables. Ensemble, pensons aux générations futures.

Robert AUJARD

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C’est avec tristesse et émotion que nous avons appris le décès de Frédéric Piveteau, survenu le 29 juin 2014, à l’âge de 87 ans. Frédéric Piveteau fut un fidèle adhérent de notre associa-tion et l’un des vérificateurs aux comptes. Malheureuse-ment, depuis plusieurs années, la maladie l’a empêché de continuer à participer à nos activités. Frédéric Piveteau fit son apprentissage de bourrelier sel-lier aux Essarts pendant la Seconde Guerre mondiale et c’est là que, découvrant la voiture à cheval, va naître en lui cette passion pour l’hippomobile. « A cette époque de pénurie d’essence, disait-il, la voiture à cheval a refait son apparition et j’ai eu le privilège d’en restaurer plusieurs. »

Pendant de nombreuses années, Frédéric Piveteau re-cherche ces véhicules d’une époque révolue et au fil du temps, sur ses deniers, il a pu acquérir une cinquantaine d’entre eux. Remisées dans un coin de grange depuis fort longtemps, ces voitures ont subi l’outrage du temps et l’indifférence humaine. C’est alors qu’intervient tout le talent de notre ancien bourrelier sellier, qui durant des milliers d’heures, remet en état ces véhicules aux divers usages. Son rêve est de créer un musée en Vendée

Aidé par Alain Sauzereau, son rêve devient réalité. Le 17 avril 1998, dans une ancienne usine de confection du groupe Albert aux Epesses, le musée de la voiture à cheval est inauguré devant un parterre de personnalités et d’amis venus de tous horizons, dont Marcel Albert, maire des Her-biers, Véronique Besse, conseillère générale du canton des Herbiers et Jean-Marie Delahaye, maire de la commune.

Malheureusement, quelques années plus tard, le musée fermera définitivement ses portes. Mais, Frédéric Piveteau conservera cette superbe collection qui mériterait de re-trouver une place de choix comme témoin d’un passé pas si lointain, dans un musée à recréer, pourquoi pas ? En Vendée évidemment !

Frédéric Piveteau fonda à La Roche-sur-Yon une entre-prise de décoration qui aujourd’hui porte le nom de

DÉCORIAL. Elle se situe route de La Tranche, dans la zone commerciale Sud Avenue 1.

Notre association présente à ses enfants et à sa famille, ses très sincères condoléances.

Robert AUJARD

J ’ai écrit vingt textes sur les arbres, à partir de mes souvenirs. J’ai intitulé cet ensemble : LES ARBRES DE MA MÉMOIRE. Peut-être verront-ils le jour en un livret illustré. En

attendant, je vous convie à la lecture du premier de ces textes.

Régine ALBERT

LE CHÊNE

Je veux parler de celui qui règne sur le pré de mon en-fance. Longtemps j’ai pensé qu’il avait servi de modèle à la gravure de mon livre d’images représentant Saint-Louis rendant la justice. Peut-être même que j’y crois encore. Le tronc : énorme. Les bras tendus de six fillettes arrivent à peine à en faire le tour. Immense, sa ramure ressemble au toit d’une cathédrale. C’est l’arbre royal et les petites filles que nous sommes l’admirent avec respect et crainte. Un jour, un adulte nous confie qu’il y a plusieurs sortes de chênes. Nous retenons les adjectifs sessile ou pédonculé. Celui-ci est un sessile. Dans notre bouche il devient tout naturellement le chêne « cécile ». Notre code de rendez-vous prend des airs de secret, pour tromper les garçons « A quatre heures chez tante Cécile ». Nous rions sous cape tandis que les frangins se demandent où demeure cette tante mystérieuse qui est parente de toutes leurs sœurs.

Un jour il a fallu l’abattre pour élargir le chemin étroit qui porte maintenant le nom de route. Il est parti avec ses secrets. Mais dans le haut du pré, le vent est plus bavard qu’ailleurs. Les enfants d’aujourd’hui qui passent par là pour se rendre à l’école posent la question à leurs parents « qu’est-ce qu’on entend au bout de la route ? on dirait toujours que quelqu’un parle » « Bien sûr répondent les adultes, c’est la voix de tante Cécile ! »

Hommage à Frédéric Piveteau

Frédéric Piveteau, Véronique Besse coupant le ruban, Alain Sauzereau et Jean-Marie Delahaye.

Au cours de sa longue, très longue vie, le chêne en a vu de toutes les couleurs. Combien de troupeaux de vaches sont passés sous ses branches, arrivant à cette entrée du pré pour se rendre en quelques heures jusqu’au bout à la limite du ruisseau ? Combien d’en-fants ont fait la ronde ou joué à saute-mouton dans l’herbe à ses pieds ? Combien de familles ont déplié une nappe ou un torchon pour y étaler un repas champêtre ? Combien d’amoureux se sont appuyés contre son écorce pour échanger des pro-messes ?

Le chêne

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Les conseils généraux de Vendée et de Charente-Maritime organisent le 27 juin 2013, au Vendéopôle Sud-Vendée à Fontenay-le-Comte, une importante manifestation en fa-veur de la réalisation de l’A 831 regroupant plus de mille cinq cents personnes. L’objectif est d’obtenir auprès du ministre des Transports le lancement de l’appel d’offres de mise en concession de l’A 831.

Quelques mois plus tard, le 30 novembre, à l’initiative du club Entreprises du Pays de Fontenay-le-Comte a lieu l’inauguration symbolique des premiers mètres de l’auto-route. Les mois passent et l’appel d’offres n’est toujours pas lancé malgré l’engagement du ministre des Transports.

Alors, une nouvelle mobilisation est organisée le 25 juillet 2014. Elle se déroule cette fois au rond-point des 4 Che-mins de Sainte-Gemme-la-Plaine (au croisement de la RD 949 et de la RD 137).

Mais en avril dernier, à la faveur d’un changement de gou-vernement, Mme Ségolène Royal est nommée ministre de l’Écologie (ministère qu’elle avait occupé en 1992-1993). À l’époque, elle s’était vigoureusement fait remarquer en s’opposant au passage de l’A 83 par le sud de Niort, impo-sant un rallongement de plusieurs dizaines de kilomètres pour rejoindre l’A 10 en direction de Bordeaux. C’est donc en toute logique et sans surprise de ma part qu’elle refuse aujourd’hui de lancer l’appel d’offres nécessaire à la réalisation de l’A 831.

Depuis, de nombreux élus sont intervenus auprès du pre-mier ministre pour lui demander son arbitrage. Si son gouvernement n’a pas d’objection pour lancer la procé-dure d’appels d’offres, nous dit-il, le premier ministre sou-haite cependant que soit chiffrée parallèlement la solution alternative du contournement de Marans. Ne soyons pas dupes, l’enterrement de l’A 831 approche à grands pas. Les écologistes vont se réjouir !

Ne pourrions-nous pas lire prochainement dans le quoti-dien régional Ouest-France, page « Obsèques » l’avis de décès suivant :

Quant à l’Association Vendéenne pour la Qualité de la Vie, elle renouvelle sa position en faveur de l’autoroute A 831 et réitère son soutien aux élus et chefs d’entreprise qui s’investissent sans relâche pour le développement du Sud-Vendée.

Robert AUJARD

Où en sommes-nous ? Cette église va-t-elle être sauvée ou va-t-elle être la proie des bulldozers ? Aujourd’hui, il est encore bien difficile de répondre à cette question. Chaque année, en Vendée, de nombreuses municipalités s’emploient à entretenir et à restaurer leurs églises. Je cite de mémoire quelques exemples : Faymoreau (240 habi-tants), Foussais-Payré (1190 habitants), La Pommeraie-sur-Sèvre (1058 habitants), Sainte-Hermine (2729 habitants), Saint-Michel-Mont-Mercure (1986 habitants). Que l’on soit croyant ou incroyant, une église fait partie intégrante de notre patrimoine, de notre culture, de nos racines. L’église, souvent construite au cœur du village, ne nous rassemble-t-elle pas lors des événements marquants de notre vie ? Chaque élu a le devoir d’entretenir et d’en-treprendre les restaurations nécessaires afin de léguer aux générations futures le patrimoine que nous ont légué nos ancêtres. Pourquoi l’église Saint-Hilaire de Mortagne-sur-Sèvre (6134 habitants) serait-elle une exception ? Notre association souhaite qu’un compromis acceptable par tous puisse être trouvé rapidement entre la municipali-té qui peut revenir sur sa décision et celles et ceux qui souhaitent éviter une destruction probable de cet édifice.

Robert AUJARD

L’autoroute A 831 LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’A.V.Q.V.

Président d’honneur : Général Jacques de Morant

Président : Robert Aujard Vice-Présidente : Régine Albert Vice-Président : Pierre Faivre

Secrétaire Général : Guy Thizon Trésorière : Nicole Fournier

Membres : - André Boutin - Roger Hardy

- Me Théodore Rousseau

� M. André Barbier, adjoint au maire de Pissotte et vice-président de la Communauté de communes du Pays de Fontenay-le-Comte—Pissotte.

� Mme Éliane Bouillaud - Cezais. � M. Yves Joguet - Fontenay-le-Comte. � M. Valentin Josse, maire de Mouilleron-en-Pareds et

conseiller général - Mouilleron-en-Pareds. � M. Jean-Michel Lalère, maire de Fontenay-le-Comte et

vice-président de la Communauté de communes du Pays de Fontenay-le-Comte - Fontenay-le-Comte.

� M. Bernard Garon, conseiller municipal à Fontenay-le-Comte - Fontenay-le-Comte.

Nouvelles adhésions

La Vendée Mme Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie,

les écologistes de Vendée et de Charente-Maritime vous informent du décès prématuré

de l’autoroute A 831 reliant Fontenay-le-Comte (Vendée) à Rochefort (Charente-Maritime), survenu le samedi 26 juillet 2014.

L’église Saint-Hilaire de Mortagne-sur-Sèvre

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D epuis quelques années, notre association propose plusieurs fois par an à ses adhé-rents de partir à la découverte d’une partie de notre riche patrimoine vendéen.

En ce dimanche 22 juin, à l’aube des grands départs d’été, nous avons choisi de découvrir la commune de La Flocellière (2 503 habitants) en compagnie de Michel Rambaud, historien local et membre de l’association La Boulite. La place Marquis de Surgères est à la fois notre lieu de rendez-vous et de départ pour notre déambulation à tra-vers La Flocellière. Nous faisons plusieurs arrêts devant des maisons remar-quables, dont l’ancien évêché, qui fut la résidence d’été de Mgr Paillou, évêque de La Rochelle au début du XIXe siècle. Aujourd’hui, cette propriété privée est à vendre. Espérons qu’un amoureux des vieilles pierres vienne à temps la sauver d’une ruine certaine. Nous arrivons ensuite au château de la Bergelière où son propriétaire, M. de La Laurencie, nous autorise à décou-vrir les extérieurs et le parc. Les familles Bonnamy, Al-quier et Hillerin ont profondément marqué l’histoire de cette demeure, devenue le 7 juin 1951, propriété de la famille de La Laurencie, qui aura à cœur d’entretenir et de restaurer ce lieu chargé d’histoire qui faillit disparaître lors du violent incendie du 7 décembre 2001. Mais c’était sans compter sans la détermination des propriétaires qui ont tout mis en œuvre pour entreprendre et mener à bien une minutieuse restauration.

Puis, nous nous arrêtons à l’église Notre-Dame qui, dès 1099, est mentionnée dans le cartulaire de Mauléon. Cette église possède une travée sous clocher du XIIe siècle et une nef du XVIIe siècle. Notons la présence d’un très beau Christ en croix du XVe siècle.

Nous rejoignons ensuite la chapelle Notre-Dame de Lorette qui faisait partie autrefois du couvent des Carmes, aujourd’hui disparu. C’est au père Louis-Joseph Dalin, curé de la paroisse (1861-1884) que nous devons la rénovation de cette chapelle dévastée par les colonnes infernales et laissée à l’abandon jusqu’en 1867, date à la-quelle il rachète cet édifice, dont près des deux tiers ont à jamais disparu. En 1873, le père Dalin fit réaliser une co-pie de la Sainte Maison de Lorette en Italie suivant les plans du lithographe nantais Félix Benoist. On y accède par une porte située à gauche de l’autel principal. Autour de cette chapelle s’est déroulée une intense vie religieuse à travers de très nombreux pèlerinages et processions.

Ȧ la découverte de La Flocellière

Dimanche 22 juin 2014

Château de la Bergelière

Église Notre-Dame

Chapelle Notre-Dame de Lorette

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Il va bientôt être 13 heures, nous devons prendre congé de notre guide et le remercier tout particulièrement pour son érudition et sa parfaite connaissance de l’histoire de La Flocellière qu’il nous a racontée avec passion. Nous nous rendons alors au relais de la Bergelière tout proche, pour le déjeuner, dont nous apprécions la qualité des mets.

L’après-midi, nous prenons la direction du château où nous attend le propriétaire, le vicomte Patrice Vignial.

Nous commençons par une visite du parc où nous pou-vons admirer de très nombreux arbres centenaires dont certains atteignent allègrement les deux cents ans. Parmi ceux-ci, de très beaux séquoias géants, cèdres de l’Atlas, un araucaria et un thuya de Californie qui, à partir d’une souche, a développé de nombreuses branches qui repren-nent racine formant à lui seul un petit bois. Nous poursuivons par la visite du château. C’est en 1979, que Patrice Vignial devient, avec son épouse, propriétaire de cette demeure. Ils entreprennent d’importants travaux de restauration pour rendre à nouveau habitable ce lieu, dont l’origine remonte à 1090, date à laquelle nous trou-vons trace d’un David de La Flocellière, seigneur du lieu. Notre hôte nous fait revivre l’histoire du château au fur et à mesure que nous le découvrons. Nous terminons notre visite par le grand salon où, assis confortablement, nous pouvons apprécier un rafraîchissement, tout en conti-nuant à converser. Certains d’entre nous se remémorent notre assemblée générale qui s’est déroulée le 8 février 1992 à La Flocellière, suivie d’un déjeuner dans la grande galerie du château. Merci à Patrice Vignial pour son très chaleureux accueil ; il nous fait le plaisir de rejoindre à nouveau notre associa-tion en tant qu’adhérent.

Robert AUJARD

Thuya de Californie.

Château de La Flocellière.

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Pendant sa campagne électorale, le président François Hollande s’était engagé à ramener la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75 % à 50 % d’ici à 2025 en fermant notamment, dès 2016, la centrale de Fes-senheim dans le Haut-Rhin dès 2016.

Mais le but affiché, au-delà de cette réduction, était de changer radicalement les grands équilibres énergétiques en agissant sur deux leviers :

� diminuer la part des énergies fossiles, produites à partir du gaz ou du charbon, au profit des énergies renouve-lables, essentiellement l’énergie solaire ou l’énergie produite par les éoliennes,

� rendre le pays beaucoup plus sobre en consommation énergétique totale.

Ségolène Royal, l’actuel ministre de l’Environnement, est bien connue des Vendéens pour son opposition à tout pro-jet d’autoroute directe de la Vendée vers le sud, ses choix ayant imposé un détour de 40 km sur l’autoroute A 83 ou un trajet par des routes normales à travers le Marais Poite-vin que l’on veut préserver. Plus récemment, elle vient d’opposer un refus à l’autoroute A831. C’est donc avec méfiance qu’il faut découvrir le texte qu’elle a récemment présenté en conseil des ministres. Ce texte fixe l’objectif de passer la part du nucléaire dans la production d’électri-cité de 75 à 50% mais n’apporte ni précision sur la ferme-ture de la centrale de Fessenheim ni sur le coût et les inconvénients de cette transition énergétique.

En ce qui concerne le coût de cette transition, certains spécialistes évaluent la réduction de la part du nucléaire et son remplacement à plus de 210 milliards d’euros et pour d’autres ce coût pourrait atteindre 750 milliards car en réalité, nulle part dans le monde aucune grande centrale n’a jamais été démantelée. Par contre, le maintien du nu-cléaire en rallongeant la durée de vie des réacteurs aurait un coût estimé à moins de 40 milliards d’euros.

Indépendamment de ces opérations de démantèlement, le coût de l’électricité augmenterait massivement pour les entreprises et les particuliers car actuellement la produc-tion de 1 mégawattheure dans le nucléaire coûte 59,80 € contre 85 € dans l’éolien et entre 70 et 100 € dans les cen-trales au charbon et au gaz. Il faut également noter que chaque consommateur d’électricité paie déjà avec sa fac-ture une Contribution au Service Public de l’Electricité (CSPE) destinée à dédommager les fournisseurs d’électri-cité de l’obligation qui leur est faite d’acheter plus cher que le marché l’électricité produite par les énergies renou-velables. Cette contribution est souvent supérieure à 10% du prix de la facture.

Parallèlement, pour atteindre les objectifs fixés, il faudrait multiplier par 10 le nombre d’éoliennes et consacrer 250 000 hectares à des panneaux photovoltaïques, ce qui correspond

sommairement au tiers de la superficie de la Vendée. Quelle atteinte aux paysages !

En ce qui concerne le second volet de ce texte pour rendre le pays plus sobre en consommation énergétique totale de 50 % en 2050, il faudra procéder à la rénovation énergétique des bâtiments et développer des moyens de transport moins polluants.

Ainsi, tous les travaux de ravalement, de réfection de toiture ou d’extension devront être obligatoirement accompagnés de travaux de rénovation énergétique. Or, on sait par exemple que les travaux d’isolation d’un bâtiment par l’extérieur peu-vent coûter jusqu’à 50 % plus cher qu’un ravalement clas-sique sans compter l’aspect esthétique peu compatible avec les bâtiments anciens. Peut-on imaginer des bâtiments classés ainsi défigurés ? Pour aider les propriétaires ne disposant pas de moyens suffisants, y aura-t-il des niches fiscales supplémen-taires ? Et qui paiera la facture pour les bâtiments publics, alors que l’heure est aux économies ? Pour le développement de moyens de transport moins pol-luants, le texte prévoit l’installation de 7 millions de points de charge pour les véhicules électriques d’ici à 2030, les adminis-trations et établissements publics ayant l’obligation de respec-ter un quota de 50% de véhicules électriques lors de leurs prochaines acquisitions. A quand les blindés et les avions de chasse électriques pour les armées ? Pour les particuliers si-tués dans des zones sensibles à l’atmosphère dégradée, une prime à l’achat d’un véhicule électrique sera proposée en cas de mise à la casse d’un véhicule diesel. Toutes ces mesures devraient susciter 100 000 emplois en trois ans. Dans ce domaine, la prudence s’impose. Il suffit de consta-ter le recul de la filière solaire thermique française, voire euro-péenne qui semblait promise au plus bel avenir et dont la con-currence de pays émergents, notamment celle de la Chine, a singulièrement réduit les perspectives d’avenir.

Gal Jacques de Morant

La transition énergétique

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Directeur de la Publication : M. Robert Aujard Président - I.S.S.N. en cours.

Comité de la Lettre : Mmes Régine Albert, M. Robert Aujard, GalJacques de Morant.

Conception et réalisation : Mmes Couroussé, Pierre, M. Aujard.

Crédit photographique : p. 2 : à gauche : Robert Aujard, à droite : Henri Couroussé ; p. 4 : en haut, à droite : Guy Thizon, en bas : Robert Aujard ; p. 5 : à gauche : château de la Flocel-lière, en bas : Robert Aujard ; p. 6 : Robert Aujard ; p. 8 : en haut : Roger Volat, en bas : ph. Ouest-France.

Impression : COPYCOP - 9 bis, rue du Dr Audé 85200 Fontenay-le-Comte. En-tête de La Lettre : © Alexis Couroussé.

Correspondance à adresser à : Robert Aujard - 117, route de Fontenay 85200 Pissotte

Parution : septembre 2014.

Merci à tous les adhérents qui ont déjà renouvelé le paiement de leurs cotisations ainsi qu’à ceux qui le feront prochaine-ment en m’adressant leur règlement par chèque au nom de :

L’Association Vendéenne pour la Qualité de la Vie à mon adresse : Nicole Fournier, trésorière

La Mothe Freslon - 85540 CHAMP-SAINT-PÈRE Pour information : adhésion 1 personne : 20 € (montant in-changé depuis 2002), couple : 35 €. Vous pouvez bien sûr

joindre un don au renouvellement de votre cotisation. Nicole FOURNIER

Le mot de la trésorière Cotisation 2014

Lors du conseil d’administration du 8 septembre 2014, l’A.V.Q.V. a décidé à l’unanimité d’adhérer à l’association :

Les Amis du château de La Flocellière.

Marais Nostrum

L’association Vendéenne pour la Qualité de la Vie n’y va pas par quatre canaux pour dire son fait à Ségolène Royal et à sa Compagnie de Sauvegarde du Marais Poitevin : « Nous avons reçu votre déclaration comme une insulte aux Pictons », lui fait-elle savoir sans ménagement.

L’Association appelle même à la rescousse la grande Aliénor d’Aquitaine qui aurait vu le jour à Nieul-sur-l’Autize : « Il fut un temps où la cour de Poitiers donnait le ton à la cour rétro-grade de Paris. » Marcus Flavius, un centurion de la deuxième cohorte de la Légion Augusta, apporte aussi sa contribution

posthume au moulin de l’A.V.Q.V. : « Si nous devions laisser en vain nos os blanchis sur les pistes du désert, que l’on prenne garde à la colère des Légions. »

Avant de présenter ses salutations distinguées, François Pilastre, le président de l’A.V.Q.V., se montre plus urbain et tire un coup de chapeau à la « brillante intelligence » de la ministre. Il souhaite que « la raison des Pictons, recon-nue par Jules César » puisse l’éclairer. Sage conseil de l’Em-pereur à la Royal. Ségolène est venue, elle a vu. Mais vain-cra-t-elle ?

Malheur aux vaincus… comme disait ce bon Jules.

En 1992, de vives échanges de correspon-dances eurent lieu entre François Pilastre, président de l’A.V.Q.V. et Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, au sujet du Marais poitevin. Je ne peux résister à l’envie de reproduire dans cette Lettre, le dessin réalisé par Jean Toublanc, alias Donkey Shot, que j’ai eu le plaisir de rencontrer à de nombreuses re-prises. Ce dessin fut publié dans le quoti-dien régional Ouest-France des 21 et 22 novembre 1992, page « La Roche-sur-Yon », rubrique « Les coups de patte de l’Yon », illustrant un article sur notre asso-ciation.

Robert AUJARD

Clin d’œil sur le passé

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Après l’été très pluvieux que nous avons connu, il est per-mis de rêver à l’été indien… Ce sera le moment de décou-vrir les papillons de l’automne qui continueront à égayer collines et jardins jusqu’en novembre si le temps le per-met. Apprenons à connaître quatre espèces intéressantes, faciles à observer et qui méritent d’être protégées.

Le flambé : son nom vient des zé-brures, semblables à des flammèches, qui ornent ses ailes. Celles-ci portent une longue queue caractéristique. Un oiseau qui essaie d’attraper ce papil-

lon est attiré par la tâche orange, au bas des ailes. Même s’il abîme cette partie d’aile, le corps ne sera pas touché. La chenille du flambé vit sur du prunellier. La disparition des haies, avec les remembrements successifs, a provoqué durant de nombreuses années une raréfaction inquiétante de cette espèce. Les effectifs semblent se stabiliser depuis peu.

La belle-dame : elle porte bien son nom, cette vanesse, avec de très jolies couleurs, surtout à la face inférieure des ailes. C’est un papillon migrateur. Lorsqu’il fait trop chaud en Afrique, des quantités impressionnantes de belles-dames migrent vers nos régions. Ce fut le cas en 2009, avec la plus importante migration connue au cours du XXe siècle. La belle-dame pond ses œufs sur les chardons. Elle vole dans nos contrées en plusieurs générations par

an, et ceci jusqu’à la fin du mois d’octobre.

L’argus bleu : on devrait plutôt dire « les argus bleus ». Car il y en a des dizaines d’espèces, dont certains arborent plutôt un coloris marron. La chenille de certains argus vit en symbiose avec… les fourmis ! Les chenilles possèdent des bourrelets dorsaux émettant des odeurs attirant les fourmis. En échange, les fourmis « acceptent » que leurs larves soient « dégustées » par les chenilles ! Ce qui est étrange, compte tenu du fait que toutes les autres chenilles sont herbivores. L’argus bleu est lui aussi en déclin, en raison de l’assèchement de zones humides ou l’abandon de pâturages secs qui deviennent trop boisés.

L’écaille chinée : c’est un papillon classé dans les « nocturnes » mais qui aime voler le jour. On le voit buti-ner sur les eupatoires chanvrines dans les lisières fores-tières. C’est un très joli papillon qui est toxique pour les oiseaux. Pour les effaroucher, s’il est inquiété, il soulève brutalement ses ailes striées de noir et blanc, laissant ainsi apparaître les ailes inférieures d’un orange très vif. La na-ture n’a pas fini de nous étonner !

Roger VOLAT

Claude Mercier est né à Beaulieu-sous-la-Roche. Très jeune, il est attiré par une vie d’artiste ; après maintes hési-tations, il choisit d’effectuer une carrière notariale. Il s’ins-talle comme notaire à Coulonges-sur-l’Autize. À l’âge de la retraite, il s’établit à Fontordine, commune de Saint-Gervais. Auteur réputé, Claude Mercier a publié ces der-nières années de nombreux ouvrages. Il est depuis 1999, président de l’association « Patrimoine et Tradition » qui organise depuis vingt ans le célèbre salon du livre de Saint-Gervais. Ses dons de comédien permirent à Claude Mercier d’interpréter avec un mimétisme étonnant le rôle du Tigre dans la pièce de Jacques Raveleau-Duparc « Clemenceau ou la tranchée des baïonnettes ». Ayant depuis de longues an-nées rassemblé de nombreux documents, cartes postales,

photos sur Clemenceau, c’est tout naturellement que Claude Mercier décide d’écrire ce livre abondamment il-lustré, qui retrace avec minutie toutes les étapes de la vie de ce grand Vendéen né à Mouilleron-en-Pareds en 1841.

Robert AUJARD

Les beaux papillons de l’automne

Clemenceau …tout simplement !

Claude Mercier

Claude Mercier.

Le flambé

L’écaille chinée.