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Journal chrétien d’informations locales • Décembre 2010 • n° 670 • 67 e année Pour les fêtes de fin d’année A cadeaux originaux boutiques surprenantes Dix commerces divers et variés, reflets de la diversité de l’arrondissement > Pages 7 à 9 Une vue de la boutique Couleurs Métissage au 67 rue d’Avron. 1,70 © BALKISSA BALAARABE © D.R. Hommage à Toni Morrison > 5 Irak : le massacre des chrétiens Condamnations unanimes > 11 Maire du 20 e Compte-rendu annuel de mandat > 3 Tramway L’aménagement des Portes de Bagnolet, de Vincennes et des Lilas > 4 Histoire Le sous-sol du 20 e est plein… de trous > 14 Théâtres Au TEP : début d’une « belle saison » À la Colline : Lulu une tragédie-monstre > 16 Crédit Mutuel Paris 20 Saint-Fargeau 167, avenue Gambetta (métro Saint-Fargeau) – Tél. : 0 820 09 98 93* 24, rue de la Py (métro Porte de Bagnolet) – Tél. : 0 820 09 98 94* Courriel : [email protected] Gagnez à comparer ! Crédits, Assurances, Epargne, Téléphonie Mobile *N° Indigo : 0,12 TTC/min.

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Journal chrétien d’informations locales • Décembre 2010 • n° 670 • 67e année

Pour les fêtes de fin d’année

A cadeaux originauxboutiques surprenantesDix commerces divers et variés, reflets de la diversité de l’arrondissement > Pages 7 à 9

Une vue de la boutique Couleurs Métissage au 67 rue d’Avron.

1,70 €

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SABA

LAAR

ABE

© D

.R.

■ Hommage à Toni Morrison

> 5

■ Irak: le massacredes chrétiens Condamnationsunanimes

> 11

■ Maire du 20e

Compte-rendu annuel de mandat

> 3

■ Tramway L’aménagement des Portes de Bagnolet,de Vincennes et des Lilas

> 4

■ HistoireLe sous-sol du 20e

est plein… de trous

> 14

■ Théâtres Au TEP : début d’une «belle saison » À la Colline : Lulu une tragédie-monstre

> 16

Crédit Mutuel Paris 20 Saint-Fargeau167, avenue Gambetta (métro Saint-Fargeau) – Tél. : 0 820 09 98 93*

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Ami670_amandine:Mise en page 1 24/11/10 9:34 Page 1

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À traversl’arrondissement

Décembre 2010 • n° 670

Après une attente de 5 ans pour le démarrage des travaux de restauration, le chantier s’est déroulé selon le calendrierprévu et le 27 octobre dernier les palissades qui les entouraientont été retirées et désormais elles apparaissent magnifiques à l’entrée du Paris d’avant 1860.

L’AMI dans son numéro 657(juillet 2009) avait relatél’histoire de l’association «Un Poumon pour Saint Blaise»et les problèmes qu’elle avait connus suite à desmalversations et qui avaientabouti à sa fermeture. Richard Vitte, président en exercice au moment des faits,nous envoie des informations sur les suites de cette affaire.

Le procès d’ArnaudBenazo employé del'association “Un pou-mon pour Saint Blaise"

a enfin eu lieu et l’accusé a com-paru devant la 6e chambre du Tri-bunal de Pontoise pour abus deconfiance, faux et usage de fauxenvers l’association.Arnaud Benazo était présent et aconfirmé l'ensemble des faits qui luiétaient reprochés, notamment destransferts des subsides de l'associa-tion par imitation de ma propresignature et utilisation d’un ché-quier détourné par le même pro-cédé ainsi que falsification de docu-ments administratifs et bancaires.Le Procureur a souligné la gravitéde son comportement et de sesagissements par cupidité en met-tant l’accent sur la trahison. Arnaud Benazo a été reconnu cou-pable de l'ensemble des faits etcondamné à 15 mois de prisonavec sursis et 3 ans de mise àl'épreuve et obligation de rembour-ser 41917 €.En outre son jugement doit êtreaffiché dans les locaux de la mai-rie du 20e. Cette dernière obligationtenait à cœur aux derniers représen-tants de l’association et faisait par-tie de ma demande devant le tribu-nal en tant que représentant légal.Ce jugement confirme publique-ment que personne d’autre que le

prévenu, n’a commis ni de malver-sation, ni de faute, l’associationétant victime et à aucun momentcoupable. Reste le regret de la finde l'association, de la fermeturedes locaux et du départ des sala-riés dans ces tristes conditions,ainsi que l’abandon du festival dethéâtre.Il faut aussi déplorer la perte detout le matériel technique qui auraitencore pu servir au quartier et auxassociations.Je remercie tous ceux qui n’ontjamais douté de l’association.» ■

RICHARD VITTE

DÉPÔT DE BUS PROVISOIRE : TOUJOURS DES NUISANCES

L’article paru dans le numéro précédent résume bien la situation,mais je souhaite apporter quelques compléments d’information.

Tout d’abord concernant l’absence de plaintes de la part des loca-taires, le Collectif Nuisances Ratp Lagny-Plaine-Pyrénées (associa-tion des conseils syndicaux des résidences riveraines) représente deslocataires et des propriétaires.A propos des nuisances sonores du dépôt, la rampe d’accès, le han-gar et la tente de maintenance, la zone de retournement constituentdes points noirs :- l’isolation phonique du hangar a été renforcée, mais son efficacité

est réduite car les portes restent constamment ouvertes ; - la tente prévue pour petite maintenance est utilisée pour répara-

tion de moteurs ;- l’étroitesse de la zone giratoire ne facilite pas les retournements

de bus et implique des manœuvres bruyantes la nuit ; - le mur antibruit est peu efficace.Les travaux de remplacement par la RATP des fenêtres des cham-bres par des fenêtres isolantes n’ont pas commencé. Ce dispositif estun pis aller,car il ne permet pas la réduction des nuisances à la sourceet réduit les riverains à s’y calfeutrer, en toutes saisons.Cependant les nuisances sonores pourraient être réduites et deve-nir supportables si l’ensemble du personnel d’exploitation respec-tait les consignes : limitation de vitesse, fermeture des portes du han-gar, pas de travaux bruyants sous la tente, pas de chauffageprolongé de moteurs à l’arrêt, pas de freinage bruyant, pas deklaxons intempestifs et pas d’interpellations de nuit.Espérons que le personnel de ce dépôt puisse prendre pleinementconscience des nuisances occasionnées et fasse encore plus d’effortspour une cohabitation paisible avec les riverains.

MY PHUONG NGUYEN

LE TERME DE BIFFIN

Quand j’étais jeune, disons il y a 50 ou 60 ans et plus, le matin,avant le ramassage des poubelles, des chiffonniers venaient y

chercher ce qu’ils pouvaient trouver d’intéressant pour eux. A pré-sent ce sont surtout des Chinois que je vois dans le 11e, où j’habite.En langage populaire on les appelait biffins, car pour fouiller dansles poubelles, ils possédaient un crochet pour tirer.Mais moi aussi j’ai été un biffin durant mon service militaire ; c’étaitainsi qu’on appelait les fantassins de l’infanterie.

LUCIEN ESQUILAT

PS : Il me semble que le Préfet de Police a pris comme premierséboueurs pour Paris les chiffonniers qui fouillaient dans les poubelles.

Courrierdes lecteurs

Justice est rendue

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CarnetNous avons appris le décès à l’âge de 88 ans de Monsieur Paul LAMBERT le 28 octobre àParis des suites d'une longuemaladie.Président d'honneur du Conseilde Surveillance du Crédit Mutuelde Paris 20e Saint-Fargeau, M. Paul LAMBERT a été membrefondateur de la première Caisse deCrédit Mutuel de Paris, banquemutualiste pratiquant la solidaritépar l'entraide financière, créée enmai 1965, installée d'abord rue de la Justice, puis rue Haxo,enfin place de la Py et avenueGambetta.Nous adressons à sa famille et à ses amis nos sincères condo-léances. ■

Site Internet de l’Ami du 20e

http://lamidu20eme.free.fr

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Assemblée Généraleet Fête de l’AmiLe samedi 4 décembre

18 h : Messe pour ceux qui le désirent

19 h : Assemblée Générale20h30 : Dîner (20 €)Dans la crypte de Notre Damede la Croix. (entrée par le 4 rued’Eupatoria)

Cette soirée qui nous permet-tra de faire le point et de mieuxnous connaître sera aussi unsoutien pour toute l’équipe del’Ami du 20e.

Réservezavant le 30 novembre

Amis lecteursUn prochain dossier traiteradu problème de la propre-té dans l’arrondissement.Envoyez-nous d’ici le 5 dé-cembre vos observations,réclamations et suggestions.Elles nous aideront pour lameilleure réalisation de notredossier.Merci d’avance.

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Le compte-rendu de mandat de Frédérique Calandra Un exercice de bonne politique autour de la vie locale

Décembre 2010 • n° 670>3

À traversl’arrondissement

square des Grès, entourés de mai-sons basses.Le square de Ménilmontant, bienconçu au départ, avec ses zonespour les jeux des enfants, un terrainde jeux de ballon pour les ados (enpartie haute) et des zones calmes, vaperdre en partie ce calme, car lesimmeubles protecteurs démolis sontremplacés par des aires de jeuxcimentées ouvertes sur la rue.

Et de la fureur Alors que Paris manque dramati-quement de terrains à construire, onavait là l’occasion de reconstruire àla place des maisons démolies, avecune façade sur rue d’une quinzainede mètres, un petit immeuble d’ha-bitation de 3 étages sur rez-de-chaussée, par exemple (de la hau-teur de la maison des SaintSimoniens voisine), ce qui auraitpermis à un promoteur public ou

privé de loger agréablement sur lejardin des familles en recherche delogement (tout en recréant un murécran).Vu la profondeur du terrain récu-péré après la démolition des mai-sons, on pouvait rattacher au jardinactuel la partie arrière de ce terrain.Mais on a préféré caresser «noschères têtes blondes» en construi-sant, à l’heure où nous mettonssous presse deux nouveaux tobog-gans (alors qu’il y en a déjà deux)et un nouveau bac à sable en sup-primant l’existant, situé en partiehaute du square. Fallait-il ainsiconsoler ces petits enfants inquietspour leur retraite?Un faux « espace vert », des travaux inutiles, une nuisanceonore, une provocation aux mal-logés: c’est beaucoup! Que va-t-onfaire à la place des autres petites etvétustes maisons mitoyennes, le

Du bruit...

Le long de la rue de Ménilmontant(en face du 132), en bordure dusquare du même nom (autrefoisjardin des Saint Simoniens), depetites maisons d’un étage, trèsdélabrées et vides, ont été démoliesil y a plusieurs mois. De même queles autres immeubles entourant lesquare du côté des deux autres ruesbruyantes, ces bâtiments consti-tuaient une barrière contre le bruitprovenant de la très passante rue deMénilmontant.Ainsi que nous l’avions dit dansl’Ami de juillet 2005, sur les jardinsdu 20e, il est très important qu’unjardin public soit, au moins en par-tie, un «espace vert» calme pourles adultes et les nombreuses per-sonnes âgées. Nous avions, àl’époque, cité comme des réussitesà Charonne, le square AntoineBlondin dans sa partie haute et le

Square de MénilmontantBruit et fureur pour un faux « espace vert »

Après démolition, le terrain libérérue de Ménilmontant. A gauche le premier mur pignonmitoyen contre lequel pouvaits’appuyer un petit immeuble. Au milieu du terrain récupéré, destoboggans….

long de la rue de Ménilmontant,qui, tôt ou tard, seront démolies?Loger des familles ou faire destoboggans? ■

JEAN-BLAISE LOMBARDARCHITECTE

principe d’1 euro par habitant, quedans le secteur économie-emploi-commerce.

Des réunions inégalesSelon les quartiers et les dates, leniveau et la qualité des questionsont été très variables. Ainsi la réu-nion qui concernait Ménilmon-tant-Amandiers-Gambetta a étésans grand intérêt. Les quelque 40personnes présentes dans la sallen’étaient guère représentatives decet espace territorial. Satisfactionou indifférence à l’égard de la vielocale ou manque d’informationou choix d’une mauvaise date, laréunion du 3 novembre ne méritaitpas le déplacement. Par contre, laréunion pour les quartiers du suddu 20e Plaine-Lagny-Réunion-PèreLachaise-Saint Blaise a été beau-coup plus intéressante et animée.

Sécurité, incivilitésLes questions de sécurité, de nui-sances, d’incivilités ont été bien sûrabordées lors de ces réunions. VillaPyrénées ou rue des Cascades, parexemple, c’est le bruit des bandesqui occupent les trottoirs la nuit etle manque de propreté qui s’ensuit, qui gênent le plus les rive-rains. La police n’a pas les moyens d’in-tervenir. Elle ne peut agir qu’enétablissant un délit et elle estdavantage préoccupée par lagrande délinquance. La Maire rap-pelle qu’à Paris elle n’a aucun pou-voir de police, mais malheureuse-ment cette réponse ne répond pasà l’attente des habitants.La création d’une équipe de corres-pondants de nuit à Orteaux-Réu-nion est prévue à la suite de cellede Saint-Blaise. La Maire propose

Pour la troisième annéeconsécutive depuis son électionen 2008, Frédérique Calandraqui mène les destinées de la politique locale du 20e, a rendu compte du travail réalisésous sa houlette. Trois réunions (3, 10 et 17 novembre), situées à la croisée géographique des territoires des 7 conseils dequartier, étaient au programmede cet exercice à la foisdémocratique et politique.

Un compte rendu très pédagogiqueUn film, 25 minutes d’allocutionde la Maire, questions des habi-tants et réponses. Deux bonnesheures d’un exercice de politiquelocale parfaitement rôdé et trèsutile pour comprendre ce qui sepasse véritablement dans le 20e

qui, d’après les statistiques, seraità la fois le plus jeuneet le plus âgé desarrondissements .D’où des réalisationspour les jeunes etpour les plus âgés.Frédérique Calandraa expliqué ce qu’ellemène: rattrapage enmatière de petiteenfance et de jeu-nesse (une critiquevoilée du travail deson prédécesseur!), etinnovation tant cul-turelle, avec le grand

Des crèches et haltes-garderies aux mini-

éoliennes du Parc deBelleville, le citoyen

curieux de se faire uneidée de ce qui a été fait

pendant un an, sereportera à un petit

dépliant de quatre pages,distribué à 100 000exemplaires. Il liste,

thème par thème, lesréalisations 2010 et les

projets 2011.

aussi aux riverains qu’ils créentdes associations (de riverains). Celafacilite l’expression de la collecti-vité et le soutien des démarchesauprès de la police ou des autresinstitutions.

Compte rendu de mandatpour le sud 20e

� Les travaux en cours et prévus– Rue d’Avron: la première moi-

tié des travaux de rénovationtouche à sa fin. Une fête mar-quera l’arrivée au carrefour avecla rue des Pyrénées. Des discus-sions sont en cours avec lescommerçants pour la rénova-tion de leurs vitrines.

– Quartier Saint-Blaise : les tra-vaux ont débuté. Décembreverra la fin de la démolition du59 rue Saint-Blaise, premièreétape importante.

– Ancien dépôt de bus rue desPyrénées: la Maire laisse espé-rer que la situation sera éclair-cie avant la fin de l’année.

– Quatre des Grands Projets Pari-siens de Renouvellement Urbain(GPRU) touchent le sud 20e deprès ou de loin. Celui concer-nant Saint-Blaise a bien débuté,ceux pour les portes de Vin-cennes et de Montreuil sontencore en débat.

– Des discussions sont égalementen cours pour desserrer lescontraintes qui pèsent sur l’écoledu Clos, «l’école sous filets», quipourrait temporairement démé-

nager en partie et ainsi permet-tre des travaux d’amélioration.

– Quelques éléments de «déve-loppement durable » vont éga-lement voir le jour dans lequartier Fontarabie, un « éco-quartier » comme écologie oucomme économie…

� Culture et économieLa culture est bien présente égale-ment, à commencer par l’ouverturede la Médiathèque Marguerite-Duras. Une Maison des PratiquesAmateur va voir le jour dans leslocaux de l’ancienne bibliothèque;«Pépinière de Théâtre», à l’instard’une pépinière d’entreprise, dansun quartier qui a déjà une longuehistoire avec le théâtre amateur.Beaucoup d’espoirs, en particulierau niveau économique, à savoirentreprises, commerces et emplois,sont mis sur l’arrivée du tramwayen fin 2012, désenclavant desquartiers laissés en marge, tels quePython-Duvernois et Félix-Terrier.

� Urbanisme et logementIl y a encore à faire pour rattraperles erreurs de l’urbanisme qualifiéde triomphant (sic) des années 70.Un projet de logement social dequalité reste à définir et avec unevraie mixité sociale à promouvoir.Il y a un réel problème de loge-ment et un vrai débat sur la poli-tique du logement est demandé àla mairie au début 2011. ■

FRANÇOIS HEN ET ANNE-MARIE TILLOY

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À traversl’arrondissement

Décembre 2010 • n° 670

Le tracé du tramway traversedans le 20e trois espacesqualifiés de majeur : les portes de Vincennes, de Bagnolet et des Lilas.

oints de liaison entreParis et les communeslimitrophes, les espacesmajeurs sont des lieux

d'échanges intermodaux impor-tants, ce sont en général des zonesde circulation (automobile)intense. Ceux qui ont un jour, auvolant de leur voiture ou mêmeinstallés plus ou moins conforta-blement dans un bus, « bou-chonné» à l’une de ces 3 portescomprennent sans grand discours

que ces lieux qui assurent la liai-son entre Paris et les communeslimitrophes peuvent à juste titrerecevoir le qualificatif d’espacesmajeurs.Ils feront l’objet d’aménagementsparticuliers liés à leurs fonctionsspécifiques. Chaque porte a ainsison programme d’aménagement

Porte de Vincennes, Le programme d’aménagementprévoit :• d’implanter la ligne du tram-way sur le côté des Maréchaux etnon plus au centre. C’est ainsique la ligne du tramway seraimplantée sur le côté intérieur du

boulevard Davout après la rue deLagny dans le 20e et sur le côtéintérieur du boulevard Soult aprèsla rue Montéra dans le 12e.• de positionner les terminus aunord et au sud du Cours de Vin-cennes : les terminus serontimplantés de part et d’autre ducours de Vincennes à la hauteurde la petite ceinture ferroviaire. Leterminus de la ligne nord seraimplanté au nord (20e) et le termi-nus de la ligne sud au sud (12e),tous les deux au plus près desaccès de la ligne de métro n°1 ; • d’aménager une traversée pié-tonne sur le cours de Vincennes :pour garantir la sécurité et leconfort de la correspondanceentre les lignes nord et sud dutramway. La traversée piétonnesera aménagée à hauteur desaccès du métro; • de sécuriser la voie de manœu-vre du tramway : elle sera sépa-rée du trottoir par une voie deréserve, et 12 m de largeur detrottoir sépareront la voie deréserve du lycée Maurice Ravel ; • de créer un 4e accès au métro etd’installer un escalier mécaniquemontant aux deux accès métroexistants.

Porte de BagnoletLa porte de Bagnolet est singulièrepar sa proximité immédiate avec

l’un des plus grands nœuds rou-tiers du périphérique : arrivée del'autoroute A3 en provenance deLille, de l’aéroport Charles deGaulle et lien avec les communessituées au nord-est de Paris.Le programme d'aménagementprévoit :• d’implanter la station au sud dela porte, en accès direct avec lasortie de métro; • de regrouper les bus et taxisau plus près de la station; • de ceinturer la porte de Bagno-let de pistes cyclables ; • de mettre en valeur les squaresSéverine et Chavez ; un jeu demarches et de gradins plantésouvrira le square Chavez sur laporte de Bagnolet.

Porte des LilasDébouché de la rue de Bellevilleet de l’avenue Gambetta, la portedes Lilas est l’un des points lesplus hauts de Paris. Ses espaces devie seront revalorisés par l'arrivéedu tramway et la liaison avec lescommunes voisines sera amélio-rée.L’aménagement de la place de laporte des Lilas qui articule deuxpaysages urbains fortement diffé-renciés a pour principaux enjeux : • de revaloriser le square Variotet de redynamiser les commercesde proximité;

• d’optimiser l'intermodalité(tramway, bus, métro). ■

ANNE MARIE TILLOY

Pour en savoir plus, se reporter au site du tramway :tramway.paris.frP

Feuilleton du tramway n°21Les trois « espaces majeurs » du tramway de l’arrondissement

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En brefChristianLe Lann : aété réélu àla prési-dence de laChambrede métierset de l’arti-sanat deParis, pour un second mandat ; denombreux témoignages de féli-citations lui sont parvenus dontceux de Bertrand Delanoë et deFrédérique Calandra.Christian Le Lann est maître-arti-san boucher dans le 20e, où safamille est installée depuis plu-sieurs générations. Parmi sesnombreuses autres fonctions ilest notamment président de laConfédération française de la bou-cherie et vient d’être nommé auConseil économique, social etenvironnemental. ■

À la porte de Vincennes, largement étalés aux 4 coins du croisement, les travaux n’en finissent pas pour rendre l’espace aux piétons.

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À traversl’arrondissement

long voyage intercontinental de laveille, Toni Morrison s’installedans un fauteuil. De longues minutes d’attente, sanspossibilité de voir quiconque ; lesphotographes de presse s’achar-nent tout près d’elle… malgré lesdemandes répétées et énergiquesdes organisateurs.Enfin, un peu d’air autour d’elle etun court discours de FrédériqueCalandra est traduit au fur et àmesure. Le banc est dévoilé. 17h15, Toni Morrison reçoit lebouquet de fleurs et répond briè-vement au discours de la jeunefille qui cache son trac depuis16 h 30. Elle se lève pour uneséance de photographies devantson portrait peint qui vient d’êtreachevé et signé.

Une cérémonie éprouvantepour cette dame de 80 ansLa cérémonie est terminée. Ellefut émouvante mais aussi éprou-vante pour une dame âgée et trèsdigne en raison de la bousculadeprovoquée par l’attitude épou-vantable de quelques adultes.Cette incivilité était un véritablecontre-hommage à un écrivainqui s’est toujours battu pour lesdroits civiques.Merci à Toni Morrison pour saprésence ici dans le 20e et songeste qui honore Louis Delgrès,abolitionniste convaincu quimourut pour défendre sa cause. ■

MARIE-FRANCE HEILBRONNER

Rue Louis DelgrèsInstallation d’un banc Toni Morrison

jours nous parler et apporter lapreuve qu’une œuvre peut dépas-ser les clivages. Par sa force, unlivre tel que Beloved efface lapeur de l’autre. Il transmet certesun sentiment de fatalité, maisparvient à le transcender par«son art romanesque, caractérisépar une puissante imaginationet une riche expressivité ».Tant la Maire du 20e que la Pré-sidente de la Toni MorrisonSociety ont avec émotion évoquétous les aspects de romans quiracontent les Etats-Unis duXXe siècle et éclairent des ques-tions dramatiques d’aujourd’huitelles que les dilemmes vrais oufaux : intégration et promotiondes cultures qui nous sont étran-gères, assimilation et particula-risme, respect des convictions etdéfense des valeurs laïques.

La réponse donnée par Toni Mor-rison est de clamer d’une voixpuissante l’humanisme dont elleest le symbole. Ce «Mandela fémi-nin de la littérature» doit nousfaire réfléchir sur certaines de nosréactions vis-à-vis de l’étranger etlimiter notre enthousiasme surdes avancées qui sans cesse peu-vent être compromises. Ainsi lesélecteurs du pays de Toni Morri-son ont élu Obama Président desEtats-Unis et, deux ans plus tardau soir des élections, plus un seulNoir ne siège au Sénat.

La nature de la culture est d’être diverseUne autre leçon apportée par cettegrande dame est que la cultures’exprime par une multitude decanaux traditionnels, mais aussinouveaux : slam, hip-hop, tags

e jardin, situé 52, ruede la Justice, dont lenom a été donné sansdoute par référence au

tramway en cours de construc-tion, est mixte, à moitié squarepublic et à moitié jardin partagé.Cet endroit, isolé à l’heureactuelle, va devenir un lieu devie, de convivialité et d’anima-tion de notre quartier. Les petitsjardiniers en herbe évoluerontsous la surveillance de jardiniersplus expérimentés. Ainsi lesenfants s’émerveilleront devantles multiples surprises que leurréserve la nature.Avant l’ouverture prochaine,d’ultimes points doivent être trai-tés :– commande et livraison desbacs à terre grâce à l’aide de la«Main verte » ; ils seront livrésavec de la terre végétalisée;– fourniture d’un bac de com-post par les équipes de Florencede Massol (Mairie du 20e) ;– installation d’une cabane pourentreposer le tuyau d’arrosage etles outils;.– pose d’une barrière entre lesquare et le jardin partagé ;

– acquisition d’une citerne ; lademande d’autorisation pour seraccorder au réseau d’eau de laVille est en cours.Par ailleurs, les arbres existantsont été conservés. Ils ont été éla-gués et les arbustes ont été taillés,afin que le soleil puisse mieuxpénétrer et éclairer le jardin.Le jardin partagé “T3” ouvrira sesportes grâce au dévouement et àla persévérance de Gladys Car-rillo et d’Isabelle Siegel, respecti-vement Présidente et vice-prési-dente de l’association, constituéeà cette occasion, et de ses premiersmembres actifs, ainsi que grâce auconcours de Florence de Massol,adjointe à la Mairie du 20e et decelui des équipes de la « Mainverte». Et rappelons que ce jardinpartagé voit le jour grâce à l’ini-tiative de l’association Surmelin-Saint-Fargeau Environnement.Ce jardin partagé est ouvert àtoutes les bonnes volontés, quisont invitées à y participer. Veneznombreux. Vos talents, vos sug-gestions seront les bienvenues. ■

JACQUELINE BESTAUXRenseignements : [email protected].

Le 4 novembre, la Mairie du 20e, avec la Toni Morrison Society, a rendu un hommage à cette auteure, prix Nobel en 1993.

ette soirée marquée aussipar la rencontre entre lesresponsables de l’asso-ciation américaine et le

conseil des jeunes, en présencede Frédérique Calandra fut émou-vante à plus d’un titre.

Quand un livre efface des préjugésDes extraits de ses romans lus enfrançais et en anglais par lesélèves du collège Mendès-Franceont montré comment l’œuvre d’ungrand écrivain féminin noir néen 1931, peut aujourd’hui tou-

Rue de la JusticeLe jardin partagé “T3” va bientôt ouvrir ses portes

élaborés,… En complète résonanceavec la culture des ghettos noirs,elle et la Toni Morrison Society(TMS) cherchent à créer des liensentre les différents mondes et àParis lancent un cri : «Bougez laFrance». Carolyne Dennard, Présidente decette «society» (association), heu-reuse que cette manifestation dansle 20e ait lieu dans le cadre de la6e biennale de la TMS, souligne lesinteractions entre Français etAméricains à travers les cerclesde jeunes lecteurs et l’animationd’ateliers franco-américains. Àune question posée par une collé-gienne de «Françoise Dolto», Caro-line Dennard répond que vivre enbutte à la ségrégation façonne lavie des hommes, mais que le com-bat dépend aussi d’autres facteurs.Elle précise par ailleurs que l’élec-tion d’Obama est très gratifiantepour une grande partie de la popu-lation maintenue jusqu’à une datepas si lointaine dans l’esclavage etl’analphabétisme.

Au-delà de tout débat sur l’har-monie, Toni Morrisson a toujourssu montrer que l’imaginaire peutau prix d’une ferme mobilisationéclairer le réel et susciter hom-mage et remerciements, comme lefirent ce soir-là les jeunes et laMaire. ■

ROLAND HEILBRONNER

* Illustration de la littérature deToni Morrison par l’Académie deStockholm lors de la remise duprix Nobel.

Vous pouvez trouver les livres de Toni Morrison dansles bibliothèques municipales et les librairies de l’arrondissement, qui ontapporté leur contribution à la 6e biennale de la TMS.

Quelques titres : l’œil le plus bleu, le Chant de Salomon, Beloved (prix Pulitzer 1988),Sula, Don.

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Rue Louis Delgrès une grande peinture représentant Toni Morrison et devant la fresque on aperçoit le banc « Toni Morrison »

Hommage à Toni Morrison

« Tableau vivant d’une face essentielle de la réalité américaine »*

Désormais lorsque vous vous rendrez rue Louis Delgrès (qui mourut dans sa lutte contre l’esclavage en 1802),vous y trouverez un bancportant une plaque de la Toni Morrison Society.

novembre - 16 heures,la rue Louis Delgrès(près de la rue desPanoyaux) est quasi

déserte. Un jeune graffeur est àl’œuvre ; il achève un tableau àl’effigie de T. Morrison. Passantset photographes passent devant leportrait et le banc en métal quiporte une plaque-dédicace. Àdroite de ce banc, un extrait d’unlivre de Toni Morrison présentesur un poteau la notion de «bancsau bord de la route»

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À 16h30, le banc est recouvertd’un tissu africain jaune doré.Une foule bigarrée dont des élèvesdu collège Flora Tristan est arri-vée. Une collégienne répète avecsérieux le petit discours en anglaisqu’elle va prononcer tandis qu’uneautre tente de protéger un jolibouquet à offrir à T. Morrisonattendue pour l’inauguration de cepremier « banc au bord de laroute» posé hors des U.S.A.

Place à l’émotion, place Louis Delgrès

16h45 : quelques musiciens sontprésents. Les élus municipaux du20e sont là ainsi que les 2 dépu-tées et l’adjoint au Maire de Parischargé de la culture. Puis la foulegrossit. Enfin «elle» arrive. Fati-guée par ses 80 ans proches et le

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À traversl’arrondissement

Décembre 2010 • n° 670

Urgence du logement socialÀ l’occasion du débat sur le Plan Local de l’Habitat :un conseil important.

n préambule, la Mairedénonce une directivedu 18 janvier 2010 quifixe les nouvelles règles

de financement des associations.Les collectivités locales devraientlimiter les subventions aux asso-ciations assurant par exemplesoutien scolaire, garde desenfants, assistance aux personnesâgées, pour permettre, selon ladirective, «une concurrence libreet non faussée», avec les entre-prises commerciales intervenantdans le même domaine.Pour Frédérique Calandra, lesassociations répondent tant aubesoin de proximité qu’à la fai-blesse des ressources des per-sonnes à qui elles fournissent desservices irremplaçables. Elle sou-ligne l’apport des associations àl’emploi et à la création, notam-ment dans le monde artistique ouculturel.Pour Danielle Simonnet, respon-sable du secteur associatif, le gou-vernement baisse les subventions«pour des raisons idéologiques».Les associations agissent pourl’intérêt général, pour la solidarité.«Ce ne sont pas des valeurs mar-chandes».

Le Plan Local de l’Habitatpour 2017Jacques Baudrier présente le Planlocal d’urbanisme qui doit, aprèsavoir été discuté dans les arron-dissements, être adopté au Conseilde Paris pour fixer les objectifs etles orientations d’ici à 2017. Points clés du débat : priorité aulogement social, amélioration desqualités écologiques des loge-ments, mesures d’accompagne-ment, réservation de terrains pourles équipements collectifs et liende ce plan avec les autres collec-tivités locales de la Région. Selon l’expression de Denis Bau-pin, c’est « le débat le plus impor-tant de la mandature» ; le nom-bre des orateurs qui interviennentle confirme.

Des constats inquiétantsFrédérique Calandra rappelle quele taux de mobilité des logementssociaux est descendu à 2 %, lamoitié du taux habituel. Lesfamilles qui ont un logement ten-tent d’y rester, même s’il estdevenu trop petit, elles ne pour-raient payer un loyer plus élevépour un logement plus grand. Les jeunes, célibataires ou non,étudiants ou jeunes travailleursne peuvent se loger à Paris. Unnombre croissant de personnesau chômage ou en rupture fami-liale, se retrouvent à la rue. Les terrains disponibles à laconstruction se font de plus enplus rares.Nombre d’orateurs estiment que lemarché parisien du logement subitune nouvelle hausse des prixeffrénée, spéculative (en contre-partie la hausse des droits demutation est une ressource fortbienvenue pour financer le loge-ment social). Paris se transformeet a tendance à ne loger que despersonnes fortunées, avec exten-sion progressive des quartiers«réservés» aux revenus élevés outrès élevés et des villégiaturespour la «jet-set» venue du mondeentier.

Le taux de 20 % de logements sociaux a été atteint D’un autre côté, Jacques Baudrier,rappelle que Paris vient d’attein-dre le taux de 20 % de logements

sociaux, niveau minimal prévupar la loi. Il y en avait à peine11 % en 2001.L’objectif est d’atteindre 20 % delogements sociaux (minimum fixépar la loi) dans tous les quartiersde la capitale en 2014, et pas seu-lement dans l’Est et le 13e arron-dissement. Pierre Mansat (ex PC) et DanielleSimonnet (Front de gauche) plai-dent pour que le minimum de20 % soit dépassé par des mesuresautoritaires imposant du loge-ment social dans l’Ouest et le Cen-tre de Paris. La banlieue ne doitpas être réservée aux personnesles plus pauvres ; le Plan parisiendoit s’inscrire dans la région Ile-de-France. Autre point : les exigences d’éco-nomie d’énergie tant pour pré-server l’environnement que pourréduire les charges payées par leshabitants. Tous les logementssociaux existants doivent être misen conformité avec le «plan cli-mat», de manière à réduire le coûtde leur chauffage et donc lescharges des locataires. Il est rap-pelé que la pollution par le chauf-fage des immeubles est responsa-ble du quart des émissions de gazà effet de serre de Paris. Les tra-vaux dans ce secteur créent desemplois.

Gérer la mixité socialeLa mixité sociale n’est pas facileà gérer. Il est prévu dans le planlocal de répartir les logementsdans chaque quartier par tierségaux : très sociaux, sociauxmoyens, secteur privé. L’absencede mixité crée des ghettos : àSaint Blaise, il y a 40 % de loge-ments sociaux dans certaines rues.Ce type de ségrégation survientaussi quand la qualité des loge-ments est dégradée et que leshabitants s’y pressent faute depouvoir se loger moins cher etdans plus d’espace. Pascal Josephrappelle la nécessité d’un accom-pagnement social spécifique pourles quartiers «difficiles» : des visi-teurs de nuit, des antennessociales sont indispensables. ■

JEAN-MARC DE PRÉNEUF

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Conseil d’arrondissement du 8 novembreÉditions Dittmar

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arrondissement de Paris1860 - 2010

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Le 14 décembre la Mairie organise une nouvelle session, consacrée à la famille, du Conseil de concertation des associations,le CICA. Ce sujet « transversal » permettra un débat qui ne peut avoir lieu dans les conseils de quartier, où les associationssont très préoccupées par les sujets de proximité.Soulignant les difficultés du monde associatif, la Maire déplore la rareté des locaux disponibles. Julien Bargeton parle des activitésartistiques qui impliquent la disposition de locaux importants, soit pour les répétitions, soit pour les exercices de danse ou encorepour entreposer des œuvres de sculpture ou de peinture. La Maire évoque la possibilité de mettre en place des locauxutilisés d’une manière partagée par diverses associations. ■

CICA du 14 décembre prochain

Julien Bargeton présente la réalisation dans le 20e

de « la maison des pratiques artistiques amateures ». Avec l’ouverture de la médiathèque Marguerite Duras, l’ancienne bibliothèque Saint Blaise sera reconvertie à cet usage.Le Conseil se félicite de disposer d’un grand outil de pratique culturelle.Par ailleurs le théâtre « c’est la classe » est une expérience qui permet de donner un accès à la culture qui est ainsi accessible à tous, indépendamment du niveau social. Chaque année 1700 élèves de CM2 sont initiés aux plaisirs du spectacle vivant. ■

La maison des pratiques artistiques« amateures » à Saint Blaise

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dossierPour les fêtes de fin d’année

A cadeaux originauxboutiquessurprenantesDOSSIER PRÉPARÉ PAR LE COMITÉ DE REDACTION

Afin de montrer la diversité commerciale de l’arrondissement, nous avons pensé utile de vous présenter dix artisans et commerces de proximité, qui nous semblent sortir de l’ordinaire. Vous trouverez aussi bien des artisans qui vendent leur propre production que des vendeurs d’articles de série. L’exotisme, les gadgets, la musique, les fleurs ont chacun leur part. La solidarité est présente par deux commercesqui pratiquent le commerce équitable ou vendent des produits africains. Enfin les nourritures matérielles ne sont pas oubliées avec une appétissante fromagerie.

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Le choix de ces dix commerces

est libre de toute publicité

Un luthier fabricant de guitaresDès son plus jeune âge, B. Osorovitz a joué de la guitareclassique. Après le Conservatoire, il a d’autres activités, puisrevient à sa passion en faisant un stage chez un luthier àBéziers.Il ouvre, il y a 5 ans, son atelier avec vitrine au 136 ruedes Pyrénées. C’est un métier, dit-il, où l’on apprend toutle temps avec d’autres luthiers et où on est en rechercheconstante.Comme tout bon luthier il répare et fabrique d’après ses des-sins, mais surtout à la demande, des guitares classiques, dejazz, de folk et des basses acoustiques, toutes en bois. Cesbois arrivent d’Espagne sous forme de planchettes, tailléesverticalement dans des troncs de palissandre, d’acajou, decèdre rouge ou d’épicéa, selon le type de guitare et lasonorité recherchée. Chaque guitare a sa personnalité!

Un travail de grande précision Pour les «classiques», la « table» (le dessus) présentera deszones de différentes épaisseurs. Les 5 mm de bois brut pour-

ront être ramenés à 2 ou 3 mm selon la sonorité souhai-tée et le répertoire du musicien. 4 dixièmes de mm changenttout…Le «barrage» (en sous-face de la table) est constitué depetites baguettes collées pour brider la sonorité à lademande. Avec un minuscule rabot on peut jouer surl’épaisseur de ces baguettes en passant la main par letrou central de la guitare. Pour les côtés, les formes courbessont obtenues avec une cintreuse de sa fabrication (une sec-tion de baume de voilier ovoïde). Fortement chauffée,elle permet de courber les planchettes préalablementmouillées.Sa clientèle est à 80% du quartier et en vitrine il exposedes guitares de sa fabrication, vendues pour Noël à des prixintéressants. Sur R.V. au 01 43 48 25 52.

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Les câlins d’abordLorsque vous remontez la rue des Pyrénées depuis laplace Gambetta, il vous est impossible de rater, au 220 bis,cette petite boutique originale, où les vitrines sont rem-plies de divers objets décoratifs aux couleurs vives qui atti-reront forcément votre regard et votre curiosité! Parmi les milliers de produits proposés, vous pourrez trou-ver un cadeau sympa à petit prix pour un enfant oumême un adulte. Le choix est très large puisque la bou-tique présente une collection incroyable de figurines,porte-clés, lampes, vêtements, cartes, stylos, peluches,montres etc. suspendue jusqu’au plafond ! Cette boutiqueest l’endroit idéal si vous avez envie de faire un cadeaumais n’ayez aucune idée en tête, vous trouverez certaine-ment votre bonheur.

Précurseur des objets à base de bandes dessinéesInstallé depuis 25 ans dans le 20e, Monsieur Salomon dit«Câlin» est un vrai précurseur dans l’âme. Bien avant que

la chaîne de magasins «Soho», qui propose des objets ins-pirés de la bande dessinée, ne soit lancée, il a eu l’idée de créersa propre boutique et d’offrir une vaste sélection d’objetsdécoratifs et de bibelots sur des thèmes de bandes dessinées,de dessins animés… À la différence de cette chaîne, MonsieurSalomon revendique des produits de «qualité et raffinés».Très orienté bande dessinée au départ, ce commerçant aajouté une corde à son arc, il est devenu par la suite le «roide la pile de montre». «Câlin» vous propose effectivementun tarif plus attractif pour l’achat de la pile et sa pose :5 euros contre 8 euros en moyenne dans une bijouterie clas-sique.Ce magasin amuse aussi bien les petits que les grands avecses objets rigolos et originaux et compte bien rester «ad vitamaeternam. Nom qu’il a d’ailleurs donné à une collection deporte-clés, il y a 5 ans, pour fêter les 20 ans des «Câlinsd’abord».

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Travail sur le barrage d’une guitare

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>8Décembre 2010 • n° 670

dossierPour les fêtes de fin d’année

A cadeaux originaux, boutiques surprenantes

Artisans du monde et Artasia-SirakuraLa beauté des objets du commerce solidaireAu 8 rue Boyer, Artisans du monde offre des produitsissus du commerce équitable qui permet à des producteursde pays pauvres d’accéder dans de bonnes conditions éco-nomiques à la vente en France grâce à une centrale d’achatspécialisée. Le nom de la boutique reprend celui d’une orga-nisation pionnière dans cette orientation. Le magasin rueBoyer existe depuis 2006 (mardi au vendredi de 14 à 19h30,et samedi de 12 à 19h30). Ici, la part des produits alimentaires, chocolats divers, thés,cafés, épices est relativement importante et alléchante. Maisl’assortiment comporte beaucoup de faïences, tissus et bijouxafricains ou venant d’Inde, et aussi des œuvres de femmesde Palestine regroupées dans une ONG. Rue Jean-Baptiste Dumay, venelle entre les rues de Bellevilleet des Pyrénées, la boutique de commerce solidaire, Arta-sia-Sirakura, mérite le détour. Les amateurs de produits issusde l’artisanat de pays lointains : Laos, Thaïlande, Mali,Niger,... peuvent y trouver leur bonheur : des bijoux toua-regs, des soies asiatiques, des cuirs et des poteries africaines,bambara ou dogon : c’est à la fois très beau et bien fait.Ces objets sont l’œuvre de femmes ou d’hommes de paysafricains ou asiatiques ; ils ont été sélectionnés par la com-merçante qui est allée à leur rencontre dans leurs pays. La

femme qui nous reçoit va régulièrement sur place suivrel’évolution du travail, la formation des artisans et l’amé-lioration des outils. Le commerce équitable est aussi lerésultat d’une concertation exigeante et patiente. L’achat

Couleurs métissageLe monde s’offre à vousLorsque vous poussez la porte de cette boutique (67 rued’Avron), vous entrez dans la caverne d’Ali-Baba, mieuxencore dans le royaume des Mille et Une Nuits. BalkissaBala, la maîtresse des lieux, en est l’âme car cette jeunefemme d’origine nigérienne vous emmène successive-ment en Afrique, à Madagascar, au Maroc, en Indonésie,au Népal et en d’autres pays encore.Titulaire d’un mémoire de fin d’études en commerce équi-table, Balkissa travaille en coordination avec les artisansdes pays cités qu’elle rencontre chez eux, dans leur pro-pre environnementElle a trouvé notre monde occidental bien terne, quotidien-nement habillé de gris, marron, noir... c’est pourquoi il ya chez elle une profusion de couleurs à l’égal de la palettedu peintre. Sa clientèle, de toutes origines, lui est très fidèleet s’échelonne de 18 ans aux... seniors.

L’embarras du choixL’expression familière prend là tout son sens. Malheureu-sement, des merveilles de cette magique boutique, je nepeux vous donner que de simples images n’en restituantpas les sortilèges. Des robes, des tuniques, des boubous,dont les chatoyantes couleurs vous feront tourner la tête,des bijoux en perle, des sacs en feutrine douce, de minus-cules bagues, de longs colliers, des lampes translucides, desobjets de décoration en bois, en corne, en noix de coco,et mille autres tentations auxquelles vous pourrez succom-ber tant les prix sont attractifs.Balkissa vous accueille chaleureusement, vous guide si vousle désirez mais vous laisse libre de fureter dans les coins...C’est une jeune femme gracieuse et pleine de vie, quis’épanouit dans cet espace où les mondes de couleurs etde métissage s’entrecroisent sans jamais se heurter.

CM

Au 8 rue de la Chine, à quelques mètres de l’avenueGambetta, Candice Caule a ouvert une boutique en avril2009 : « Iris Absinthe». Après 3 années d’école de mode àParis, cette jeune Picarde travaille plusieurs années commestyliste-modéliste chez divers créateurs de prêt-à-porter,puis attirée par le travail du cuir, elle fait des stages chezdes maroquiniers. Elle dessine, puis fabrique elle-même des prototypes de sacet autres maroquineries en petites séries, mais sous-traiteà des artisans les séries plus importantes pour des modèlesà succès.

Une fabrication artisanale Candice travaille surtout avec des peaux de vachettes etde buffles. Les premières viennent d’Italie et le buffle duPakistan. Des tanneries existent en France, à Mazamet entreautres, qui traitent ces peaux. C’est au salon annuel du cuir,à Paris, qu’elle fait ses choix.

Une boutique-atelier de maroquinerieCertaines peaux font 5 m2 : il faut donc avec des«emportes pièces» coupants, prélever sur les peaux la sur-face nécessaire pour l’objet à fabriquer. Après découpe,les morceaux sont collés avant d’être cousus avec unegrosse machine à coudre spéciale, de fabrication alle-mande.Outre de très jolies sacs, elle fabrique des porte-monnaie,des portefeuilles, des ceintures et pour les petites boursesdes porte-clés en cuir. Depuis quelques mois, elle proposeune collection «homme» : sacoches, portefeuilles... et des« liseuses » pour protéger les livres et servant de marquepage. Du choix,... pour Noël ! (01.82.09.84.87)Mais pourquoi « Iris Absinthe»? C’est le titre d’une chan-son de Serge Gainsbourg dont le nom a séduit Can-dice... et, de plus Gainsbourg a, dans sa jeunesse , habitérue de la Chine !

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de ces produits permet au partenariat de s’étendrejusqu’aux clients chez nous (ouverture mardi au samedi,13 à 19 heures).

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La couture du cuir.

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Décembre 2010 • n° 670>9

dossierPour les fêtes de fin d’année

A cadeaux originaux, boutiques surprenantes

L’île aux trésorsD’aucuns s’imaginent devoir se rendre dans les «grandsmagasins» ou les «centres commerciaux» situés hors deParis pour choisir et acheter équipements de maison,valises, verres ou couvre-lit... Qu’ils se dirigent plutôtvers le 25 rue d’Avron. Ils y découvriront un «bazar» debon standing : ce ne sont pas moins de quatre boutiques(voire cinq) qui sont reliées entre elles et forment ainsi unpoint de vente largement achalandé qui sait aussi utiliserau mieux l’espace public du trottoir.Les clientèles, qu’elles soient populaires ou «bobo», qu’ellessoient nées à Charonne ou à Dakar peuvent trouver leurcompte chez «RB Diffusion ». Introduites, conseillées,aiguillées vers les très nombreux articles disponibles par

un personnel vigilant et patient, elles en repartent le plussouvent satisfaites et prêtes à revenir.Un des secrets de la réussite commerciale de ce bazarréside dans la mise à jour saisonnière des « têtes de gon-dole» : pétards en juillet, parapluies en cas de pluie, aéra-teurs par temps de canicule, crèches et guirlandes avantNoël sans oublier les drapeaux des équipes nationales encas de coupes sportives...Les trésors de cette île si urbaine, signes concrets d’un com-merce débridé, ont emprunté, avant d’accoster ici, l’OcéanIndien, la Mer de Chine et le Canal de Suez. Ils constituentune invitation aux voyages, aux échanges comme auxréflexions sur la place future de la «vieille Europe» au seind’un monde en pleine transformation.

PPL

Le paradis de la chineQui sait que le 89 de la rue de Pixéricourt offre une bou-tique étonnante où, comme dans tout commerce qui serespecte, tout commence par la vitrine, une étrange naturemorte d’objets anciens qui font rêver ?

Une véritable caverne d’AlibabaIl suffit de grimper la marche pour franchir la porte étroiteet l’intérieur, sombre, apparaît : le paradis de la chine!Livres, tableaux, gravures, lustres, mais aussi quelqueschaises, la boutique est bourrée du sol au plafond. Dansles interstices, derrière des vêtements, il y a des tas de par-titions de chansons empilées dans le plus parfait désordre,quelques vieux vinyles, des cartes postales... Sur le côté,le long d’un sentier étroit qui permet d’atteindre le fond,des vitrines fermées par des vitres en verre laissent devi-ner le nec plus ultra des objets qui cassent : des verres encristal, des petits et des grands vases, des petites sta-tuettes en porcelaine.

Il y a aussi ce qui ne casse pas mais qui est petit : des étains,des taste vin, des crucifix, des colliers… Et délicieux sou-venirs des voyages de nos grands-parents, on trouvetoutes sortes de petites cuillers à café dont le manche setermine par un écusson frappé aux armes des villes tou-ristiques d’autrefois.La patronne qui règne aujourd’hui sur ce haut lieu de l’in-solite n’est pas la créatrice de cette «mini samaritaine dela brocante» qui existe depuis 1976, mais elle a su enconserver l’esprit. Elle en connaît toutes les ressources etelle peut guider les recherches.Les affaires sont actuellement très dures, mais elle esttrès fière de raconter que sa boutique qui a été photogra-phiée par des touristes américains trône en poster sur lesmurs d’un grand aéroport américain.

AMT

La cave aux fromagesIl y a 25 ans un artisan de qualité, M. Dusuzaud, cédaitson commerce, 1, rue du Retrait, à Christian Le Lann, quiavait déjà une boucherie de l’autre côté de la rue desPyrénées.Déjà à l’époque ce futur Président de la Chambre desMétiers de Paris avait à cœur de ne pas voir disparaître lescommerces de bouche.Il développa sa fromagerie dans deux directions : la récep-tion en direct de produits fermiers et surtout l’affinage :cette technique consiste à faire vieillir les fromages pen-dant 3 à 4 semaines dans des conditions particulièrement

étudiées. La cave aux fromages dispose d’une pièce spé-ciale pour travailler les fromages.Et le consommateur, avec les conseils du vendeur, peutchoisir le stade d’affinage de son fromage. Parmi beaucoupd’autres spécialités on trouve le crottin de Chavignol, leSainte Maure de Touraine, un vieux Comté de plus de24 mois et un très vieux Salers.Alors sans plus attendre, alors que le nombre de froma-geries dans la capitale diminue, désertez les grandes sur-faces et allez faire votre choix à la cave aux fromages.

BM

“La Provence”, 30 années de fleurs à la RéunionRue de Vitruve, face au collège Henri Matisse, le maga-sin présente un assortiment aux camaïeux de verts. Lesarômes des lavandes et romarins, le gris violacé des oliveschantent la Provence.

Dans un environnement difficile, un commerce qui va bienmérite qu’on s’y intéresse. «Voilà plus de 30 ans que je suislà», nous dit le propriétaire. «Au début l’échoppe avait17 mètres carrés seulement. Je me suis agrandi trois fois,aujourd’hui, 100 mètres carrés, c’est bien».

Les clients ont changé «Il y a 30 ans, je vendais des fleursen pot, à offrir. Aujourd’hui, je vends davantage de fleurscoupées pour réaliser des compositions florales».

Le fleuriste aime son métier. «Pour vendre des fleurs, il fautles connaître, aimer l’art floral pour répondre aux désirsde la clientèle. »

Les jeunes attirés par le métier«Autrefois les jeunes pensaient pour la plupart que ven-dre des fleurs était une voie de garage. Ils venaient dansla profession à 14 ou 15 ans, en échec scolaire. Mainte-nant, je vois arriver des filles avec le bac.»Il va trois fois par semaine à cinq heures le matin à Run-gis rencontrer des petits producteurs, ce qui lui permetd’éviter les centrales d’achat et d’avoir des contacts directsavec ceux qui créent des variétés nouvelles.Les gens viennent ici pour avoir des conseils. Reprenonsl’exemple des oliviers offerts à la vente à Paris, bien loindu midi; cela paraît aussi exotique que les fleurs tropicales.Pourtant le fleuriste nous raconte que des oliviers sont cul-tivés dans la région parisienne depuis des générations ettiennent contre le gel sauf lors d’hivers exceptionnels.

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Vie religieusecommunautés chrétiennes

Décembre 2010 • n° 670

e ne sais pas pour vous,mais pour moi, la Tous-saint, avec son obscuritéprécoce, ses premières

“rhino“ de l’hiver, ses feuillesmortes et mouillées, ça me donnele bourdon. Cette année toutefois,si la Toussaint a vraiment été uneFETE, c’est grâce à la messe desilluminations que j’ai découverteà Notre Dame de la Croix.Déjà, la semaine précédente j’avaisété intriguée par une jolie urne enosier accompagnée de petitspapiers sur lesquels on pouvaitinscrire un nom de «cher disparu»pour qui prier.

Une assistance bigarréeet joyeuseCe soir-là, on a délaissé l’absideabritant d’ordinaire les dizaines defidèles du soir pour la grande nefavec une assistance décuplée. Lesinstruments de musique (percus-sions, piano, flûte) annonçaientdéjà une ambiance particulière.En outre des chants particulière-ment beaux et entraînants ! Lepremier : «nous venons » étaittrès touchant dans une assistanceaussi bigarrée. Une fois passéema première perplexité géogra-phique sur les «coins de l’hori-zon», je me suis laissée porter par

la joie et l’entrain des chanteursnombreux et enthousiastes.J’ai vécu deux temps forts, le pre-mier a été l’homélie de l’évêque dela Martinique : elle restera dansma mémoire parmi les homéliesles plus pédagogiques , simples etfortes. Le second temps fort a étéla «cérémonie des illuminations».

« Notre Dieu n’est pas le Dieu des morts »Mgr Michel Méranville a soulignéqu’une homélie est un dialogueentre êtres familiers, que la Tous-saint, ce n’est pas la fête des morts:des évidences? Pas tant que ça!

J

Notre Dame de la CroixMesse des illuminationsQuand les défunts sont bien vivantsune riche tradition caribéenneen plein Paris

Concerts– le samedi 11 décembre

à 21 heures

Symphonie du TrocadéroMikhaïl Glinka : Ouverture«Russlan et Ludmilla» Brahms :1re Symphonie en ut mineur – 15 euros sur place - 12 eurossur réservation - 0147856326 – le vendredi 17 décembre

à 20h30

Chœur «Europa Voce»Oratorio de Noël de JS Bach. Entrée 22 euros - 18 euros

Annonce

e pèlerinage, qui s’estdéroulé du 26 octobre àArad aux portes duNeguev jusqu’au 3 novem-

bre à Abu Gosh, l’Emmaüs des Croi-sés, a réuni 23 pèlerins de Saint-JeanBosco et de Saint-Germain de Cha-ronne.

Des lieux évocateursDésert de Judée, mont des Béati-tudes, lac de Tibériade, messes aulieu de la multiplication des pains etaux sources du Jourdain, Nazareth,Césarée Maritime, grotte de la nati-vité à Bethléem, mont des Oliviers,tombeau vide à Jérusalem, autantde lieux rappelant les évangiles et lesdébuts de l’Eglise… Pour Cécile, heu-reuse d’avoir fait ce pèlerinage àl’occasion de ses 80 ans, « l’Evangilepour moi ne sera plus commeavant»!

Des personnes rencontréestrès au fait de la situationLes personnes rencontrées ont beau-coup impressionné, à commencer par

le guide, George Safar, chrétien derite syriaque. La complexité de lasituation en Israël, les conflits à répé-tition entre juifs et arabes, la positiondifficile de la minorité chrétienneont été mieux perçus au travers deses propos. Autre point fort, en plusdes commentaires spirituels et descélébrations : Sœur Josaphat, unevieille clarisse de Nazareth, en a bou-leversé plus d’un par sa foi profondeet ses interpellations provocantesaux chrétiens d’aujourd’hui.

Entre peur et espéranceGrecs orthodoxes, catholiques latins,coptes, éthiopiens, arméniens,syriaques : le morcellement dû auxaléas de l’histoire entraîne des meur-trissures. Les chrétiens du mondearabe traversent une période de douteprofond. Leur statut minoritaire, lestensions avec l’islam politique etavec le judaïsme en Israël, les obli-gent à s’interroger sur leur placedans des régions où leur présenceest bimillénaire. L’émigration prendles allures d’une véritable hémorra-

LPèlerinage en Terre sainte du

ont eu dans ce domaine desparoles très fortes et invité à l’ur-gence d’une solidarité au niveaumondial. Ils ont dit aussi que noussommes tous concernés par l’en-vironnement, chacun à sonniveau, souvent par de simplesgestes à la portée de tous.Les personnes présentes à cetteconférence du jeudi 21 octobreont pris davantage conscienceque les questions liées à l’envi-ronnement et au devenir de laplanète sont incontournables.Non pas parce que tout le mondese les pose, mais parce qu’il s’agitde restaurer un rapport juste entrel’homme et la nature qui l’envi-ronne et plus encore il s’agit devivre davantage notre humanitéselon le projet de Dieu.

Les questions ont montrél’intérêt des auditeursLes questions posées par les

auditeurs (par exemple sur lesréfugiés climatiques du Bengla-desh) montrèrent tout l’intérêtqu’ils portaient aux propos del’orateur et aux travaux dugroupe de travail « Environne-ment et Ecologie » présidé parl’évêque de Troyes, Mgr MarcStenger, dont fait partie le PèrePascal Roux. Ces jours-ci lapresse doit publier une réflexionimportante de leur part sur :«Pourquoi faut-il s’engager à res-pecter la biodiversité?». Un textequi tombe à point avec la confé-rence actuelle de Nagoya auJapon.

Le Pape Benoît XVI revientfréquemment sur le sujetLe pape Benoît XVI, dans son mes-sage pour la Journée mondiale dela paix le 1er janvier 2007, décla-rait : «L’expérience montre quetoute attitude irrespectueuse enversl’environnement porte préjudice àla convivialité humaine, et inver-sement. Un lien indissoluble appa-raît toujours plus clairement entrela paix avec la création et la paixentre les hommes».Il ajoutait : «La destruction de l’en-vironnement, son usage impropreou égoïste et la mainmise violentesur les ressources de la terre engen-drent des déchirures, des conflits etdes guerres, justement parce qu’ilssont le fruit d’une conceptioninhumaine du développement». Le Pape reprendra , avec beau-coup de force, ce même thèmedans son message du 1er janvier2010 qu’il intitula : «Si tu veuxconstruire la paix, protège la créa-tion». ■

JOB INISAN

* Ancien élève de l’Ecole Polytech-nique, le Père Pascal Roux est prêtreà Saint Louis d’Antin. Il est actuelle-ment vice-président de l’antenneEnvironnement et modes de vie dePax Christi.

Vivre la paix, construire la paix,c’est aussi respecter la Création,user avec modération de sesressources, en pleine solidaritéavec les déshérités de la planèteet les générations futures.

est dans cette perspec-tive initiée par «PaxChristi », mouvementcentré sur la promo-tion de la paix, que le

Père Pascal Roux*, premier invitédes grandes conférences pour l’an-née 2010-2011, a informé sonauditoire sur la préoccupation del’Eglise en matière d’environne-ment et d’écologie. Un proposalarmant mais non pas alarmiste.Aux quatre domaines insépara-bles pour construire la paix (Droitsde l’homme, Dialogue internatio-nal et interreligieux, Désarme-ment, Développement) Pax Christiajoute depuis plus de vingt ans laDéfense de la Création, «l’écologiepour la paix». En 2007, le Mouve-ment Pax Christi a créé avec laFédération protestante un Réseauoecuménique : «paix, environne-ment et modes de vie», en lienavec de nombreux mouvements etorganisations chrétiennes.

L’Eglise veut développerla conscience écologiqueLe Père Pascal Roux montra lerôle que joue l’Eglise et que beau-coup de gens ignorent dans laformation d’une conscience éco-logique. Les papes Paul VI, JeanPaul II et maintenant Benoît XVI

Saint Jean BoscoL’écologie et la paixdans nos modes de vie

Il a rappelé que l’Eglise n’a adoptéla fête des morts que tardivementpour répondre à un désir des fidèleset qu’à l’adjectif mort, nous préfé-rons celui de «défunt», qui signi-fie «qui s’est acquitté de ses fonc-tions».Les défunts ne sont pas réductiblesà leur absence (et donc à notresentiment de manque) ; ce quicompte est ce qu’ils ont fait etapporté quand ils étaient là et notreDieu n’est pas le Dieu des morts.Mgr de Méranville a ensuite tentéde nous faire partager son senti-ment de l’ «au-delà», un mot sijuste pour dire l’indicible dans larencontre de Dieu, le «Tout autre».

Chacun a apportésa bougieLa cérémonie des illuminations,c’était à la fois une ambiance et dusens. Chacun s’était muni d’unebougie à l’entrée et l’a apportéeen procession au pied de l’autelpendant que les lectrices égre-naient tous les prénoms desdéfunts. Impossible de resterinsensible à ce moment d’émotionet de communion ! L’espéranceétait palpable.

Ce type de coutume apporte beau-coup. Ces dernières années l’arri-vée d’Halloween a été critiquéemais sans propositions alterna-tives, en voilà une très belle !Grand merci donc à toute la com-munauté antillo-guyanaise quipartage avec nous cette richessequi nous fait du bien! ■

LAURA MOROSINI

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Vie religieusefoi et vie

cathédrale syriaque catholique deBagdad.En ces heures dramatiques où lacommunauté chrétienne en Irakest une nouvelle fois atteinte parla violence injuste et fanatique jevoudrais vous faire part de maproximité et de celle de tous lescatholiques de France avec vous-même et tous les chrétiens d’Irak.Notre prière se fait pressantedevant Dieu pour les victimes,pour leurs familles, pour les bles-sés et tous ceux qui souffrent dela violence en Irak. Que le Sei-gneur accueille les morts dans laPaix et la Lumière! Qu’il donneforce et réconfort à ceux qui sontdans le désarroi! Qu’il fasse leverdes artisans de la Paix et de jus-tice sur cette terre meurtrie, quejamais ils ne cèdent au découra-gement!En vous redisant notre solidaritéet nos prières, je vous assure denotre proximité dans le Christ.

Condamnation du carnagepar le Conseil Françaisdu Culte Musulman Le Conseil Français du CulteMusulman (CFCM) condamneavec force le carnage commis parun groupe terroriste dans l’EgliseNotre Dame du Salut à Bagdad.Le CFCM s’élève contre cette vio-lence inqualifiable commise dansun lieu de paix, de prière et derecueillement par des prêcheursde haine contre des fidèleshommes, femmes et enfants sansdéfense.Le CFCM est horrifié du faitque ceux qui ont revendiqué cetacte barbare mettent en avantleur appartenance à l’Islam alorsque leurs actes et déclarationssont en totale contradiction avecles principes élémentaires de cettereligion de paix. Aucune suppo-sée cause ne saurait justifier cesactes criminels qui constituent unvéritable sacrilège contre le mes-sage divin et les enseignementsprophétiques. Le CFCM s’associeaux familles des victimes dansleur immense douleur et prie leTrès Haut pour que cette haineet cette violence cessent.

es attentats meurtrierssurvenus en novembre,notamment ceux per-pétrés au cours d’un

office célébré dans la cathédralecatholique de rite syriaque à Bag-dad avec ses 58 morts et 67 bles-sés, ne peuvent qu’entraîner com-passion, solidarité et prières de lapart de tous les croyants et exi-gence de liberté religieuse et deconscience de la part de tous lesdémocrates.En signe de communion, l’Amidu 20e publie des extraits dediverses réactions

Solidarité des catholiques de France :lettre du CardinalAndré Vingt-TroisC’est avec consternation et uneprofonde tristesse que nous avonsappris le dénouement tragique dela prise d’otages des fidèles et desprêtres, lors de la messe en la

L

Avec les chrétiens martyrs d’Irak...

du doyenné Grand-Charonne

gie, prive ces Eglises des éléments lesplus actifs et rend difficile la surviede la culture et des traditions chré-tiennes. Mais elles refusent de céderau désespoir et veulent coexister avecleurs frères d’Israël et de l’Islam.Une belle note d’espérance à Naza-reth : le projet du Centre Internatio-nal Marie-de-Nazareth, avec les chré-tiens de toutes confessions, mêmeles protestants, et finalement aussi les

musulmans et les juifs. « L’unitéautour de ce projet est un petit mira-cle », dit Mgr Marcuzzo, évêque àNazareth.Pour Jean-Yves et Geneviève, cepèlerinage fut « intellectuellement,spirituellement et amicalementremarquable. Cela va changer notrefaçon d’écouter les textes». ■

PÈRE JOB INISAN,L’UN DES PÈLERINS

Amitiéjudéo-chrétienneEst parisien0139576138 / 0616824043Le 14 décembre de 18h30 à20h15 au Centre pastoral de laparoisse catholique de l’Immacu-lée Conception 15 rue Marsou-lan Paris 12e.«Moïse face au Pharaon» (Exode5-12) avec le rabbin Dov Lel-louche et le Père André Krement-zoff

La Fédération protestante deFrance dit toute sa compassionaux chrétiens irakiens qu’ilsvivent en Irak ou en France etexprime également sa solidaritéavec les musulmans de Francequi voient leur religion profanéepar des extrémistes.Les événements du 1er novembreà Bagdad attestent une nouvellefois que les chrétiens sont entant que tels des cibles dans plu-sieurs pays de la région, leur per-sécution touche et préoccupe nonseulement l’ensemble des chré-

«Notre calvaire est lourd et il nous paraît long. Le carnage qui a eu lieu à la Cathédrale Notre-Dame du Perpétuel Secours de Bagdad, avec 58 morts, parmi lesquels deux jeunes prêtres et 67 blessés, dont un prêtre, nous a profondément secoués.Nous perdons la patience, mais nous ne perdons pas la foi et l’espérance. Cet événement d’une telle ampleur qui se produit juste après la tenue du Synode nous choque encore plus. Ce dont nous avons besoin, c’est de votre prière et de votre soutien fraternel et moral. Votre amitié nous encourage à rester sur notre terre, à persévérer et à espérer.Sans cela nous nous sentons seuls et isolés. Nous avons besoin de votre compassion face à tout ce qui vient toucher la vie d’innocents, chrétiens et musulmans. Restez avec nous jusqu’à ce que soit passé le fléau.Que le Seigneur nous protège tous. »

Le 2 novembre 2010

Signataires :Athanase Matti Matoka, archevêque de Bagdad des Syriens

Louis Sako, archevêque de Kirkouk des ChaldéensEmil Nona, archevêque de Mossoul des Chaldéens

Basile Georges Casmoussa, archevêque de Mossoul des SyriensBashar Warda, archevêque d’Erbil des Chaldéens

Appel à nos frères et sœurs de France

Une nouvelle fois le deuil a frappé violemment les minorités chrétiennes d’Irak, minorités ancréesdans le pays depuis de longs siècles, mais prises entenaille entre des factions rivales qui se réclamentde l’Islam, en particulier les extrémistes liés à Al Qaïda qui ont confirmé un de leurs buts,faire disparaître toute trace des chrétiens en Irak.Ce programme est simple et terrible. Il s’inscritdans un contexte traditionnellement fragile pour les communautés chrétiennes du Proche et Moyen-Orient, comme vient de le rappelerl’Assemblée des patriarches et évêques du Moyen-Orient réunis en octobre à Rome.

tiens, mais tout être humain atta-ché à la liberté de conscience. La défense de la liberté religieuse,à laquelle la Fédération Protes-tante de France est depuis tou-jours très attachée, doit êtremenée par tous et en premierlieu par les représentants des reli-gions eux-mêmes….

****Nous pourrions citer encore denombreux communiqués oudéclarations, tant de la part deresponsables religieux que poli-tiques. Pour conclure, nousvous proposons ce texte de MgrSantier, évêque de Créteil : «Nenous laissons pas piéger par lapeur. Continuons de tisser làoù nous sommes, au cœurmême des difficultés rencon-trées, des liens de fraternité, depaix, avec les croyants desautres religions ». ■

In memoriam, une icône de tradition syriaque

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Les pélerins du Sud 20e au Mont des Béatitudes.

Peine et inquiétudede la FédérationProtestante de France La Fédération protestante deFrance exprime sa peine et savive inquiétude après la prised’otages et les morts dans lacathédrale syriaque catholique deBagdad. En effet, cette attaquependant un office religieux fran-chit un nouveau seuil dans la bar-barie et met en évidence lavolonté de s’en prendre non seu-lement à la personne des croyantsmais aussi à leur foi.

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Vie religieusefoi et vie

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e quartier Saint Blaise àCharonne, qui a pris lenom de la rue du mêmenom, est, d’après les

informations de la Mairie de Paris,un des quartiers les plus denses dela capitale (800 habitants à l’hec-tare) avec pour l’essentiel deslogements sociaux dont beaucoupdans des grandes tours. C’est unquartier enclavé, la fonction rési-dentielle y est majoritaire et lescommerces peu présents. La pro-portion de très bas revenus y estplus forte que dans l’ensemble deParis. Le retard scolaire est impor-tant.Les travaux, pour un renouvelle-ment urbain, qui durerontjusqu’en 2016, ont commencé rueSaint Blaise en juillet dernier parle percement d’une voie nouvellequi permettra d’accéder plus faci-lement au futur tramway boule-vard Davout.

La rue Saint BlaiseRevenons un peu en arrière : ellea pris ce nom en 1867 (sous Napo-léon III) et s’appelait avant rueSaint Germain du nom de l’églisevoisine. C’était un secteur recher-ché au XVIIe et XVIIIe siècles parles nobles et les bourgeois pari-siens pour y construire une mai-son de campagne. Vignerons etmaraîchers cultivèrent ces terresau XIXe siècle.Restaurée avec goût, cette rue etses abords sont, dans sa partieNord, un des endroits les pluscharmants du 20e avec ses petitesmaisons basses, en contraste avec

les tours voisines, sa place desGrès et son square du même nom.C’est à une chapelle, dédiée à saintBlaise (située à gauche de l’autel)dans l’église Saint Germain deCharonne, que la rue doit sonnom.

Saint Blaise, un saint martyrIl est né à Sébaste en Arménievers la fin du IIIe siècle dans unerégion évangélisée, mais dirigéepar un gouverneur romain. Blaise,qui est médecin, très vertueux etapprécié du peuple, y est éluévêque. Mais l’empereur, en 316,donne ordre de mettre à mort leschrétiens. Le gouverneur le faitarrêter et lui demande de renon-cer à sa foi, ce que l’évêque refuse.Il le fait battre et on déchire seschairs avec des peignes en fer ; ilest ensuite décapité.

Histoire ou légende ?Une partie de légende entoure savie, ce qui est souvent le cas pourles saints des premiers siècles. Onraconte, entre autres, que, réfugiédans une caverne avant son arres-tation, il était entouré de bêtessauvages. De même, comme on lemenait en prison, un enfant quiétait en train de mourir d’étouffe-ment avec une arête dans la gorgeest guéri miraculeusement par sessoins. Il obtient d’un loup qu’ilrestitue un pourceau qu’il avaitravi à une pauvre veuve. Avant dele décapiter, on voulut le noyerdans un lac, mais il marcha surl’eau.

Il est souvent représenté avec desbougies qu’on lui aurait apportéesen prison.

Un saint patron européenEn raison de ces miracles il estinvoqué pour les maux de gorges,les maladies des animaux. Il est lepatron des laryngologistes et aussides cardeurs et des métiers de lalaine à cause des peignes de sonsupplice !Il semble que sa vénération danstoute l’Europe au Moyen-Age,alors qu’il n’a jamais quitté sonArménie, serait due aux religieuxarméniens, ramenés par les soldatsromains, qui racontent son mar-tyre, aux Bénédictins qui repren-nent son culte à travers l’Europegrâce à leurs nombreuses abbayeset à une impératrice arméno–byzantine dans le Saint EmpireRomain Germanique.Son culte s’étend dans toute l’Eu-rope ; il devient le saint patron deDubrovnik en Croatie, mais aussi

Rue Saint Blaise

Un quartier, une rue et …un saint

Saint-Gabriel

Un presbytère bien dans le siècle

les petits frèresdes Pauvres

L’association reconnue d’utilitépublique vient en aide aux personnes seules

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resbytère : ce mot auraitun certain parfum d'an-cienneté d'après le"Dico", mais sans doute

"Google" a-t-il rectifié ! Quoi qu'ilen soit, à Saint Gabriel, le presby-tère offre l'image d'une petiteéquipe dynamique, très soudée,pour laquelle l'informatique n'aplus de secret, et la “Com” nonplus...Marie-Josèphe Verrier, plusconnue sous le prénom familier -et affectueux - de “Marie-Jo", sedéfend, par modestie, d'être lacheville ouvrière. Elle préfère“coordinatrice" nous dit-elle.Depuis 11 ans, elle assume demultiples activités : courrier, clas-sement, traitement de textes,compte-rendu des Conseils Eco-nomique et Pastoral, élaborationdu calendrier de l'année litur-gique, comptabilité avec la colla-boration de Geneviève Barthé-lémy à l’accueil ; il ne lui est pastoujours facile de répondre auxdemandes et de diriger éventuel-lement les demandeurs vers desstructures plus appropriées -comme le font les permanents del'accueil à l'église. Nous ne sau-rions oublier la “feuille d'info"qu'elle rédige, si précieuse pourles paroissiens.

Un binôme efficaceMarie-Jo insiste, elle, sur le binômequ'elle forme avec Christine Dau-phinot, cuisinière émérite, pourl'intendance ; exemple : prépara-tion du repas de "rentrée" particu-lièrement apprécié, cette année iln’y eut pas moins de 140 convives.L'entretien des locaux, peinture,menuiserie et autres travauxindispensables, est confié à XavierBidermann et Jean Darnet. Le presbytère, qui abrite une com-munauté de prêtres, reste pournous le lieu qui rassemble. Prêtresou laïcs, salariés ou bénévoles,

tous œuvrent dans le même but :donner à la vie paroissiale untémoignage de solidarité au pleinsens du mot. ■

COLETTE MOINE

du Paraguay par lebiais des conquista-dors. Partout chapelles,villages, communesportent son nom. Safête, le 3 février, estencore célébrée àFuiggi, en Italie, enSuisse romande, enForêt Noire, en Corrèzeà Queyssac, à Metz, enNormandie et enAngleterre où l’on faitdes feux, d’où le motanglais blaze, quisignifie « incendie» !Signalons à Milly-la-Forêt la Chapelle SaintBlaise des Simples,décorée par Jean Coc-teau où il est enterré.Un peu oublié au-jourd’hui, Saint Blaisereste un grand martyre de la Foi.Le grand Pascal avait comme pré-nom Blaise, mais le « PauvreBlaise» de la comtesse de Ségur

L

Saint Blaise portant la maquette de la ville de Dubrovnik

Marie-Josèphe Verrier

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n’a pas favorisé l’usage de ce pré-nom ! ■

JEAN-BLAISE LOMBARD

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Ami20_670ML:Mise en page 1 24/11/10 9:45 Page 12

Solutions du n° 669Horizontalement. – I. Quotidiens. II. Ustensiles.III. Aient - Eu. IV. Dosse - Ancé. V. RN - Orantes.VI. Ashram - Rut. VII. Air - Ni. VIII. Unième - Fia.IX. Réelection. X. Su - Ans.

Verticalement. – 1. Quadrature. 2. Usions - ne.3. Otes - Haies. 4. Tensoriel. 5. Interarme. 6. DS - AM -Écu. 7. II - An. 8. Électrifia. 9. Neuneu - ion. 10. SS -Estrans.

Décembre 2010 • n° 670>13

À traversl’arrondissement

Ingrédients (pour 8 à 10 personnes) :½litre d’eau 500g de sucre2kg de pommes golden 1 jus de citronDécor : Cerises confites et angéliques, moule en couronnePréparation :Dans une grande sauteuse, porter à ébullition sucre et eauet laisser cuire jusqu’à ce que les bulles crèvent difficilement.Pendant ce temps éplucher les pommes et les couper en quartiers.Les ajouter ensuite au sirop lorsqu’il est à point et joindre le jus de citron sans tourner, mais en secouant la sauteuse.Cuire à petit feu jusqu’à ce que les pommes soient translucides.Laisser un peu refroidir et verser dans le moule en couronne beurré.Mettre au frais, démouler et décorer avec les fruits confits.

Recette de JeannetteAspic de pommes

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• Salon du livre et de la pressejeunesse de Montreuil. Du 1er au 6 décembre Des gran -des maisons d’édition aux petites

Le samedi 18 décembrede 14 à 18 h 30 à laMairie une grande sé-ance festive est organi-

sée par l’association des commer-çants solidaires, animée par KamelAmriou, et de nombreuses institu-tions, dont des écoles, et bien sûravec le soutien actif de la Mairie.Le principe de cette manifesta-tion, la deuxième du genre (l’anpassé 400 familles sont venues),est de collecter des jouets pourqu’ils soient ensuite distribuéspar les biais d’associations en

Urbanisme

Horizontalement

I. Des enfants ou encore des enfants... II. Abimerais la gorge.III. Chaîne de montagne eurasiatique - Tété. IV. Ceinture dekimono - Sorties. V. Passé au four. - Le tour du tour. VI. Paspayé - Teintai. VII. Ancien système d’unités - Du verbe aller.VIII. Paresseux - Chevreau. IX. Rendues lisses. X. Tirèrent surles avirons.

Verticalement

1. Détenteurs de médailles. 2. Non terminé. 3. Son - Depouvoir. 4. Sigle vinicole - Prêtresse d’Hera - Au vin parfois.5. Changeai de timbre - Métal abrégé. 6. Entre le Prout et leDniestr 7. Longues durées - Faire son nid. 8. Ici - se sert.9. Tissu végétal. 10. Dieu gaulois - Tarât.

Les mots croisés de Raymond Potier n° 6701 2 3 4 5 6 7 8 9 10

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ABONNEZ-VOUS à L’AMI DU 20e 10 numéros

contact avec les familles desenfants défavorisés. Parents etenfants sont donc invités à par-ticiper à cette fête pourvu qu’ilsapportent un jouet.Toute l’après-midi animationsdiverses se succéderont : chants,pièces de théâtre, maquillage,… ■

Pour en savoir plus et proposerses services pour la préparationet l’animation de l’après-midise renseigner auprès de M. Amriou : 06 99 07 04 [email protected]

L’Ami du 20e • n° 670Membre fondateur :Jean Simon.Président d’honneur :Jean Vanballinghem (1986-2008).Président de l’association :Bernard Maincent.Trésorier : Pierre Plantade.Ont collaboré bénévolement à ce numéro :Jacqueline Bestaux, Delphine DucheminSimone EndeweltMarie-France HeilbronnerRoland HeilbronnerFrançois Hen, Père Job InisanJean-Blaise LombardHenry Mellottee, Colette MoineLaura Morosini, Alain NeurohrPierre Plantade, Raymond PotierJean-Marc de Préneuf,Françoise Salaun, Anne-Marie Tilloy

Conception graphique :Marie Linard.Administration, abonnements :Yvonne Guignard, Germaine Mercier.Diffusion, communication, informatique : Armel Boueyguet, Jean-Claude Crossonneau, Jacques Cuche, Cécile IungJean-Claude Dallut, Jean-Michel Fleury,Roger Girand, Jean-Marie Haumonte, Michel Koutmatzoff, Annie Peyrelade,Pierre Plantade.Régie publicitaire :BAYARD SERVICE REGIE, 1, Rond Point Victor Hugo,92 132 Issy-les-MoulineauxTél 01 41 90 19 30Mise en page et impression :

Chevillon Imprimeur,26, boulevard Kennedy,89100 Sens

L’Ami du 20e, bulletin de l’association L’ami du 20e

(loi de 1901), paraissant chaque mois.Commission paritaire n° 0611G-88395N° ISSN 1270-7643Dépôt légal : à parutionCourriel : [email protected] : 11106-74K ParisRédaction, administration :81, rue de la Plaine, 75020 ParisTél 06 83 33 74 66 – Fax 01 43 70 26 81

PERMANENCE DE L’AMIattention !La permanence de l’Ami du 20e estassurée chaque jeudi de 15 à 17hau 69, rue de Ménilmontant.

Site Internet de l’Ami du 20e

http://lamidu20eme.free.fr

Exclusivement réservéesaux particuliers,à adresser à L’Ami du 20e

Petites annonces 81, rue de la Plaine75020 Paris

Petites annonces■ Assistance attentionnée à la per-sonne : aide à la vie quotidienne, activi-tés administratives, culturelles, ges tion decopropriété, entretien d’espaces verts, rôlede médiateur, aide à la conception et à larédaction de mémoires Jacques de Castillaest à votre service. Tél. : 0147978825 / 06711905296, rue de l’Elysée Ménilmontant

Viepratique

Un Noël pour tous En bref

L

Attachés à votre quartier et curieux de ce qui s’y passe, rejoignez l’équipe de l’Ami pour apporter régulièrement ou occasionnellement des nouvelles sur la vie de l’arrondissement.

Téléphonez-nous au 0683337466

Ami20_670_Ch:Mise en page 1 24/11/10 9:52 Page 13

Histoirehier dans l’arrondissement

Décembre 2010 • n° 670

n en trouvait rues Piatet Julien Lacroix, versla rue des Amandiers,rue Belgrand et boule-

vard Mortier et au sud du PèreLachaise. Sur le flanc nord de lacolline, il y en avait sous lesButtes Chaumont actuels et sousles buttes Bergeyre, Beauregardet du Chapeau Rouge où sesituaient les plus connues : lescarrières «d’Amérique», dont lenom, contrairement à la légende,ne vient pas d’une exportationde plâtre vers l’Amérique.Tout le soubassement de la collinede Belleville est constitué d’unetriple couche de gypse et 68% dugypse français provient de larégion parisienne.

Le plâtre et son histoireC’est en calcinant le gypse dansdes fours et en le broyant quel’on obtient du plâtre.L’utilisation du plâtre est trèsancienne: chez les Egyptiens etles Romains essentiellementcomme enduit. Un premier âge duplâtre a lieu à Paris aux IIe etIIIe siècle. Au Moyen-Age, le plâ-tre est utilisé comme enduit deprotection du bois des maisonscontre l’incendie. Au XVIIIe siècle,Paris devient la ville du plâtre, carson utilisation contre le feu estobligatoire en enduit par un éditde Louis XIV. Le «plâtre de Paris»devient renommé au XIXe sièclegrâce à l’invention du four indus-triel et la demande est considéra-ble avec les nombreux travaux deconstruction dans et autour deParis.Par ailleurs, la civilisation musul-mane va multiplier les motifsdécoratifs en plâtre avec talent,comme à l’Alhambra de Grenade,grâce aux qualités plastiques dumatériau.Aujourd’hui le plâtre reste trèsutilisé dans le bâtiment sousforme de plaques préfabriquées ;les sculpteurs l’utilisent toujourspar dessus une ossature en bois

ou métal et tous les hivers ongâche du plâtre à Courchevelpour les membres cassés desskieurs…Mais l’ennemi du plâtre restel’humidité qui le dégrade s’il n’estpas protégé.

A Belleville et à CharonneLes premières exploitations com-mencent probablement vers leXIIIe siècle: elles sont à l’air libre,en tranchées ; mais auXVIIIe siècle, la demande devientimportante et de nombreux ter-rains sont alors exploités en sou-terrain pour préserver les espacescultivés. On va creuser horizonta-lement, souvent illégalement, au-delà de son propre terrain sous desvoies ou des maisons voisine! Unou deux mètres d’épaisseur degypse sont conservées en plafonddes galeries en formant une sorted’ogive, consolidée par des tra-verses en bois. Mais l’air humide,l’eau, qui suinte partout en raisondes nombreuses sources, et quel-quefois la chaleur des foursproches vont faire pourrir cespoutres de bois et créer des ébou-lements, appelés « fontis », quientraîneront de nombreux acci-dents mortels et des tassements deterrain.

Des accidentset des décrets...Plusieurs accidents graves ontlieu entre 1774 et 1776. Une mai-son « disparaît » rue de l’Enfer(dans l’actuel 14e arrondissement)en 1777. En conséquence, le4 avril suivant, Louis XVI créel’Inspection générale des car-rières, toujours en service. Le28 juillet 1778 à Belleville, septpersonnes sont englouties; il fau-dra 25 jours de travail pourramener les corps.Le 29 janvier 1779, le roi inter-dit l’exploitation souterraine :seuls sont autorisées les carrièresà ciel ouvert. En raison du dan-

ger créé par tous ces vides ensous-sol, le Service de l’Inspec-tion va faire sauter les piliers quisoutiennent ces voûtes fragilesavec de la poudre à canon. Desmaisons et des moulins, ainsique des fours à plâtre vont êtredémolis pour éviter d’autrescatastrophes.Au début du XIXe siècle, vu laforte demande, l’exploitation vareprendre à grande échelle sou-vent même sur plusieurs étagessouterrains. En 1813, à la suited’autres éboulements, Napoléon1er publie un décret qui interditdéfinitivement l’exploitation deces carrières. Plus ou moins clan-destinement, des carrières conti-nueront à être exploitées et ladernière fermera à Belleville en1878… Quatre-vingt hectares, undixième de la surface de Paris,repose sur d’anciennes carrièresde pierre ou de gypse, ce dernierétant encore très présent et engrande quantité.

Un trou de carrière devient une butte…La dernière carrière de Bellevillefut celle du «Père Rousset»à l’an-gle du boulevard Mortier et de larue de Bagnolet. C’était un im -mense cirque de 20mètres de pro-fondeur. Ne trouvant pas à ven-dre son terrain en l’état, lepropriétaire le transforma endécharge pour les matériaux dedémolition provenant, entreautres, des percements des nou-velles voies du quartier : Gam-betta, République, Belgrand. Letrou devient une butte et il plantades arbres pour tenir ce remblai.Rachetée par une société philan-thropique, aménagée et construiteavec des petits pavillons, elleprend le nom de «La Campagne àParis», un quartier toujours appré-cié aujourd’hui.

Aujourd’huiune surveillance constanteService de la Ville de Paris, l’Ins-pection Générale des Carrièresassure la gestion des risques liésaux anciennes carrières et à la

dissolution par l’eau du gypse, àParis et en banlieue. Elle donneson avis sur les permis de con -struire situés dans ces zones. Ellemet à jour les 458 cartes géolo-giques de Paris et sa banlieue enfonction des sondages et des inci-dents. En même temps elle sur-veille le niveau des nappesphréatiques. Elle inspecte lesgaleries encore accessibles (plu-sieurs centaines de kilomètres)et analyse les incidents liés auxcavités souterraines.Elle renseigne les particuliers etles constructeurs privés sur lanature des sous-sols et sur lesrisques. Pour le domaine publicelle peut assure une assistancetechnique.

Et demain ?L’Association Française des Tun-nels et de l’Espace Souterrain,(AFTES) a crée un «comité espacesouterrain», présidé par une archi-tecte, qui réunit ingénieurs, archi-

tectes, géologues, urbanistes,sociologues, juristes, pour pro-mouvoir l’utilisation du sous-sol,seule réserve d’espace encore dis-ponible pour la ville.Un colloque a été organisé par leConseil économique et social et leComité Espace Souterrain le19 juin dernier. Le sous-sol fran-cilien est une ressource pour une«ville durable» et permettrait parsa nature géologique l’aménage-ment de multiples infrastructures(usines d’incinération, d’épura-tion, centres commerciaux, équi-pements de loisirs…) en aérant laville actuelle.Des exemples étrangers existent(Monaco, Tokyo, Montréal), maisla RATP, dans le 20e, y a déjàsongé avec son futur garage debus souterrain.Alors, un jour, une nouvelle uti-lisation des anciennes carrières deBelleville? ■

JEAN-BLAISE LOMBARD

O

Les Carrières des buttes de BellevilleRue des Plâtrières dans le 20e, rue des Chaufourniers (les ouvriers des fours) dans le 19e : voilà qui nous rappelle que de nombreuses carrières de gypse, la pierre à plâtre, furent exploitées sur les communes de Belleville et de Charonne, et cela pendant plusieurs siècles.

« Carrière entre Belleville et Ménilmontant à la fin du XVIIe siècle »

« Coupe sur un four à plâtre »

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A.A.

D.P

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Décembre 2010 • n° 670>15

Culturesortir dans le 20e

THÉÂTRES

THÉÂTRE DE LA COLLINE

15, rue Malte-Brun, 01 44 62 52 52www.colline.fr• au grand théâtreLuluune tragédie-monstrede Frank WedekindMise en scène et scénographie Stéphane BraunschweigJusqu’au 23 décembreAucun homme ne résiste à Lulu, femme qui se voudrait libre, qui séduit et qui finitpar détruire dans la douleur et l’angoisse.• au petit théâtrePornographiede Simon StephensMise en scène Laurent GutmannJusqu’au 18 décembreÀ Londres, sept tableaux pour développerl’histoire de transgressions cachées :espionnage industriel, agression physique,attentat, ...

THÉÂTRE DE MÉNILMONTANT

15 rue du Retrait, 01 46 36 98 60www.menilmontant.info• Salle XXLLe bonheur au travailTexte et mise en scène Isabelle GrolierJusqu'au 23 décembreLe directeur de Publipresse trouve un repreneur qui veut que chaque salarié soit heureux au travail !• Salle XLL'hypoténuse de BachTexte et mise en scène Hugo LagomarsinoJusqu'au 23 décembreHistoires autour de la famille Bach et occasion de (re)découvrir la musique deJS Bach de manière ludique. (jeune public)

Quand le mâle s'emmêleTexte et mise en scène Bernard BorieJusqu'au 19 décembreAventures entre malades, employés,soignants dans une clinique.• LaboManuel d'engagement politiqueà l'usage des mammifères doués de raison et autres hominidésun peu moins douésde Yves CussetMise en scène Fanny FajnerJusqu'au 23 décembreVision absurde et drôle, folle et tendre, de l'engagement politique dans le mondeactuel.

VINGTIÈME THÉÂTRE

7 rue des Platrières, 01 43 66 01 13www.vingtiemetheatre.com

La Nuit d'Elliot Fallde Vincent DaenenMise en scène Jean-Luc RevolJusqu'au 27 février 2011Que se passe-t-il à Moon Island en cette monstrueuse nuit d'orage ?Spectacle mêlant théâtre, épopée et revue burlesque.

Chienned'Alexandre BonsteinJusqu'au 6 février 2011Attachée à l'entrée d'une épicerie, une chienne s'inquiète que son maître ne vient pas la chercher et passe sa vie en revue...

Les matinées du jeudiProgrammation jeune publicLes Ponctuelles (voir programme du théâtre)

COMÉDIE DE LA PASSERELLE

102 rue Orfila, 01 43 15 03 70www.comedie.passerelle.blogspot.com

Le lion, le corbeau, la cigale, et les autres... Compagnie MisticricComédie musicale à partir de 3 ansDu 1er décembre au 31 janvier 2011

STUDIO LE REGARD DU CYGNE

210 rue de Belleville, 09 71 34 23 50www.leregarducygne.com

Carnegies'SmallRépétitions publiques“Un monde de perception”Le 9 décembre à 15 heuresConcert BrésilLes 2 et 5 décembre à 18 heures

RENDEZ-VOUS D'AILLEURS

109, rue des Haies, 01 40 09 15 57www.lesrendezvousdailleurs.com

Oh my God !Mes hommages au cinémapar Edith Le MerdyMise en scène Isabelle ReyLes 9 et 10 décembre à 19 h 30

Le Cortège du Tchoulentpar Miléna KartowskiThéâtre musical en yiddish et françaisLes 19 et 26 décembe à 18 heuresLes 21 et 28 décembre à 20 h 30

STUDIO DE L'ERMITAGE

8 rue de l'Ermitage, 01 44 62 02 86www.studio-ermitage.com

Buenos-Aires sur ScèneLes 2 et 16 décembre

Les 10 ans de Surnatural OrchestraBig BandLes 20 et 21 décembre

Nouvel An BrésilienLe 31 décembre

LA MAROQUINERIE

Salle de concerts, restaurant/bar23 rue Boyer, 01 40 33 35 05www.lamaroquinerie.fr

Festival AAOde musiques actuelles suédoisesDu 1er au 6 décembre

LA BELLEVILLOISE

Café-restaurant, club, concerts19-21 rue Boyer, 01 46 36 07 [email protected]

CONFLUENCES

190 boulevard de [email protected] Tél. 01 40 24 16 46Un lieu polyvalent/ théâtre, expositions,cinéma, conférences, ouvert à tous. Les spectacles de novembre-décembre sont centrés sur Jean Genêt, auteur encore sulfureux pour certains, mais combien émouvant, dans sa vie et dans son œuvre.Sa pièce la plus connue “Les bonnes” est jouée les lundi 29 et mardi 30 novembre à 19 heures.Le 28 novembre à 15 heures : “un chant d'amour”, film réalisé par Jean Genêt. Sa dernière interview :dialogue imaginaire avec Jean Genêt ; mise en scène de Catherine Boskowitz ; jusqu’au 11 décembre. Du 1er au 4 à 20 h 30,le dimanche 5 à 16 heures, les 8, 9 et 10 à 20 h 30.

MÉDIATHÈQUE MARGUERITE DURAS

115, rue de Bagnolet, 01 55 25 49 10www.mairie20.Paris.fr (rubrique “Culture”)

EXPOSITIONS

Le Village de CharonneJusqu'au 18 décembre

Olivier PhilipponneauJusqu'au 31 décembre

Signes-Jeux : Anne BertierDu 7 décembre au 22 janvier(visite guidée 18 décembre)

Voix de RussieConcert de l'Opus 104Le 17 décembre à 19 heures

Ateliers sur la lettre et ateliers jeuxPendant les vacances de Noël(inscription à la section jeunesse)

PROGRAMME MUNICIPAL"INVITATION AUX ARTSET AUX SAVOIRS"

01 43 15 20 [email protected]

À LA MAIRIE DU 20e

01 43 15 20 20 (salle des mariages)Les jeudis de Jean-François ZygelIvan Geissler (baryton)Le 9 décembre à 14 h, 17 h, 20 h(entrée : 10 €, abonnement saison : 50 €)Les mouvements artistiques du 20e siècleL'Art nouveau (2e partie) animé par Robert MorcelletLe 16 décembre à 15 heuresDéambulations philosophiques :le roman de la culture“Mangeons et buvons, car demain nous mourrons !" (Saint-Paul)par Jean Salem et Jean-François RiauxLe 16 décembre à 18 heures

AU PAVILLON CARRÉ DE BAUDOUIN

121 rue de Ménilmontant01 58 53 55 40 (auditorium)

Dialogues littérairesSerge Safran, directeur littéraire,parle de Hwang Sok-Yong (auteur coréen)Dialogues conduits par Chantal PortilloLe 1er décembre à 14 h 30

A la découverte de l'art actuel :figure(s) de l'humainPéripéties de la beautéanimé par Barbara BoehmLe 7 décembre à 14 h 30

Logement et urbanisme :politiques sociales du logementet logement social dans l'Est parisien1889, une date clé dans l'histoire du logement social.Animé par Jean-Paul Flamand, sociologueLe 11 décembre à 15 heures

Cinéma et littératureLes livres "Fahrenheit 451"de François Truffautprésenté par Belleville en vue(s)Le 22 décembre à 18h30(sur réservation : 01 40 33 94 15)

CONFERENCE

L'A.H.A.V.01 40 33 33 61www.ahav.free.fr

1860 : le rattachement de Bellevilleet Charonne à ParisColloque à l'occasion du 150e anniversairedu 20e

Le 4 décembre, 14 h 30 - 18 heures(Médiathèque Marguerite Duras)

MUSIQUE

Concerts de Noël À l'église du Cœur Eucharistique le dimanche 12 décembre à 16 h 30Concert présenté par les associationsSurmelin - Saint Fargeau Environnement et Accords Musique.Au programme : Schumann, Telemann,Poulenc, Liszt, Chopin, Puccini,Khatchatourian, Dvorak, Bizet, SchubertLibre participation. Information au 01 43 64 54 23 www.surmelin.frDans les églises Notre Dame de la Croix de Ménilmontant et Saint Gabriel : voir pages 10 à 12.

EXPOSITIONS

À l’ESAT et au CAJ de Ménilmontant 40, rue des Panoyaux Exposition-vente Le vendredi 26 novembre de 10 à 20 heureset le samedi 27 de 10 à 18 heures34 artistes des Ateliers du Père-Lachaise Associés ouvrent leurs ateliers au publicLes 27 et 28 novembre, 14 - 20 heuresRenseignements : à la Librairie Equipages,115 rue de Bagnolet et à la MédiathèqueMarguerite Duras. Site de l’A.P.L.A. : www.apla.frTél. : 06 11 20 77 06Les AAB, Ateliers d’Artistes de Belleville,pour inaugurer leur déménagement au 1 de la rue Francis Picabia, proposent avec «Unchain my art », une exposition évolutive et foisonnante du travail de ses 67 artistes jusqu’au 28 novembre.

BIBLIOTHEQUES

SAINT-FARGEAU

12 rue du Télégraphe• À la découverte du théâtre russe contemporain− Le mercredi 1er décembre à 18 h 30 :Atelier de lecture. Sur inscription, dans la limite de 12 places.− Le samedi 11 décembre à 15 heures :Conférence de Tania Moguileveskaia :Ivan Viripaev et le Nouveau Drame. Les bibliothécaires vous invitent à poursuivre cette découverte du théâtre russe contemporain par une lecture d’extraits de pièces d’Ivan Viripaev, de Vladimir Sorokine,d’Evguéni Grichkovets…• Le samedi 4 décembre à 15 heures : à l’occasion de la représentation de Barbelo, à propos de chiens et d’enfantsau Nouveau Théâtre de Montreuil,Rencontre avec Anne Bisang, metteur en scène• Le samedi 17 décembre à 15 heures :Rencontre / Lecture avec Anca Visdei et les bibliothécaires.Une occasion de redécouvrir les textesd’Anouilh et, parmi les plus connus,Antigone, Le voyageur sans bagage, Becket ou l’honneur de Dieu…

À COURONNES66, rue des CouronnesÀ 15 heures• Le mercredi 1er décembre, rencontre avec l’auteur Mikaël Ollivier.• Le samedi 11 décembre, rencontre avec Inaam Kachadiautour de son roman Si je t’oublie, Bagdad.

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>16Décembre 2010 • n° 670

Culturesortir

atherine Anne nous avait prévenus : ce sera « laplus belle saison». Les deux premières pièces dethéâtre qui ouvrent cette saison ne le démententpas. Une famille ordinaire qui croise la grande

Histoire avec l’histoire ordinaire d’une famille traversée parle mal est un chef d’œuvre tant du point de vue de l’œu-vre littéraire que de la mise en scène et du jeu des acteurs,avec notamment les sublimes Roland Bertin et ChristianeCohendy.

Crocus et Fracas est un délice de finesse dans le jeu de lalangue. Les deux merveilleux acteurs, Thierry Belnet et Sté-phanie Rongeot, avec lesquels Catherine Anne travaillerégulièrement, prennent plaisir à faire rebondir les mots,jouer avec eux à double sens. Pirouette des mots, pirouettedes corps, attente. Il y a un peu d’En attendant Godot pourles enfants. C’est la nuit, dehors il neige. Le grand frère Fra-cas et la petite sœur Crocus se réveillent dans le mondeinconnu de la nuit. Ils écoutent le silence qui rassure ou

C

Début de saison très prometteurAu Théâtre de l’Est ParisienCrocus et Fracas de Catherine Anne et une famille ordinaire de José Pliya sont deux pures merveilles

Lulu, une tragédie-monstre de Frank Wedekind Mise en scène à la Colline par Stéphane Braunschweig

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ragédie, vraiment ? On rit beaucoup pendant lapièce. Wedekind montre son héroïne dans le Ber-lin artiste des années 1890, puis à Paris avec deshommes d'affaires et enfin dans la prostitution de

bas étage à Londres. Une déchéance ? Plutôt une courseà l'abîme semée de gaieté, de bons mots et de personnagespittoresques. Lulu aime les hommes, elle les croque sansculpabilité, d'ailleurs ils le méritent bien. Elle pulvérise tousles clichés de la prostituée au XIXe siècle : elle n'est ni sor-dide, ni cupide, ni tuberculeuse. Une scène hilarante lamontre rendant à un client les quelques shillings reçus, pourqu'il prenne son tram du matin.Monstre, vraiment ? Son incarnation à la Colline s'appelleChloé Réjon, un concentré de charme féminin à la IsabelleHuppert. Des monstres comme ça, on en redemande.

Comme les adolescents deL'Eveil du printemps, autregrande pièce de Wedekind,Lulu déborde de sensualitéheureuse. La chair n'est plustriste, elle garde sa puretéjusque dans l'abjectionfinale.Mise en scène dansante etlégère de S. Braunschweig :un plateau tournant juxta-pose les scènes avec fluiditéet humour. Les décors sontd'une beauté bien digne dela Colline, surtout dans la

effraie. Crocusaime le calme,Fracas aime letumulte, danser.Leurs lits sontdes iles, un uni-vers, qui recè-lent de trésors,de cachettes, depeurs. Dehors, ily a la magie. Catherine Annea écrit une véri-table œuvre lit-téraire accessi-ble aux toutpetits à partirde 3 ans, et,comme d’habi-tude, pour tousjusqu’à 100… ans. ■

SIMONE ENDEWELT

T première partie. Degrands miroirs sombresmultiplient les reflets despersonnages, intellec-tuels et artistes narcis-siques d'une grandeépoque de la cultureallemande. En leur cen-tre, de grandes tachesrouges représentent lavolupté et aussi ledrame, le suicide d'unjeune peintre naïvementamoureux de Lulu. ■

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Scène d’« Une famille ordinaire »

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