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Journal chrétien d’informations locales • Février 2010 • n° 662 • 66 e année 1860-2010 Les « Grands Paris » d’hier et de demain Avec le rattachement de 12 communes périphériques en 1860, Paris a doublé sa surface. Aujourd’hui quels projets pour la capitale ? > Pages 7 à 9 L’Empereur remet au préfet Haussmann le décret d’annexion Musée Carnavalet. Détail. 1,70 © DR © DR Culture Julien Bargeton, 1 er adjoint, expose la politique culturelle de la Mairie > 14 Dépôts de bus Le futur et le provisoire : sérieuses inquiétudes des riverains > 3 Villa de l’Ermitage Recette pour une rue conviviale > 4 122 bd de Charonne Reconstruction de la maison de retraite > 6 Ecologie Après Copenhague, le Pape et les évêques s’expriment > 11 Théâtre Colline : la Pierre ; TEP : le Ciel est pour Tous > 16 Pavillon du Carré Baudouin

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Page 1: 66 1860-2010 Les «Grands Paris» d’hier et de demainlamidu20eme.free.fr/numeros/lamidu20eme-201002-8396fa171... · 2010. 2. 27. · 3, rue Géo Chavez 75020 Paris Tél. 0140312079

Journal chrétien d’informations locales • Février 2010 • n° 662 • 66e année

1860-2010

Les «Grands Paris»d’hier et de demainAvec le rattachement de 12 communes périphériques en 1860, Paris a doublé sa surface. Aujourd’hui quels projets pour la capitale ? > Pages 7 à 9

L’Empereur remet au préfet Haussmann le décret d’annexionMusée Carnavalet. Détail.

1,70 €

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© D

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■ Culture

Julien Bargeton, 1er adjoint, expose la politique culturelle de la Mairie

> 14

■ Dépôts de bus Le futur et le provisoire : sérieuses inquiétudesdes riverains

> 3

■ Villa de l’Ermitage Recette pour une rue conviviale

> 4

■ 122 bd de Charonne Reconstruction de la maison de retraite

> 6

■ EcologieAprès Copenhague, le Pape et les évêquess’expriment

> 11

■ ThéâtreColline : la Pierre ;TEP : le Ciel est pour Tous

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Pavillon du Carré Baudouin

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À traversl’arrondissement

Février 2010 • n° 662

La « Loi de l’EmmerdouillementMaximum (LEM) » est bienconnue des philosophes : c'est le regroupement en un même endroit, au mêmemoment, de tout ce qui peutgêner une action.

e carrefour rue St Far-geau/bd Mortier est,depuis le début des tra-vaux du T3,une zone

plutôt délicate, mais ce 15 janvier,j'ai pu constater de ma fenêtreun bel exemple de LEM. Le gros îlot destiné au percementdes saignées, permettant la traver-sée des diverses canalisations d'uncôté du boulevard à l'autre, géné-rait déjà une belle chicane, suffi-samment dangereuse pour néces-siter la création, un peu tardive,d'un sens unique. Le déplacementde la station du PC2, bivouaquanttant bien que mal à l'un desangles, au risque non négligeabled'accidents de piétons en attented'une héroïque traversée, ajou-tait une petite couche. C'est alors qu'il fallut intervenirtout contre cette station improvi-sée à l'aide d'un engin sur che-nilles : on vit alors les blocs deplastique rouge et blanc s'alignerrapidement, créant un petit îlotdistant du gros îlot de la largeurd'un autobus. La circulationn'était déjà pas facile à cet endroit,mais là un véhicule suffisait àtout bloquer. Durant une journéede travail rondement mené, cefurent un joli concert de klaxonset une belle démonstration de lalégendaire virtuosité au volant denos conducteurs de bus.

« Et maintenant le gaz »C'est affiché, c'est maintenant letour du gaz naturel, on peut sup-poser que, comme les fois précé-dentes, on va casser au marteaupiqueur le macadam tout neuf

des prédécesseurs et refaire destrous adaptés à la circonstance :"Faire et défaire, c'est toujourstravailler !"Ce bruit incessant devient telle-ment insupportable qu'on appré-ciera en connaisseurs la nuit où le

prochain déménagement des îlotsprovisoires, nous réveillera en sur-saut à deux heures du matin.Comme nous l'attendons le doux :“ding! ding!" du T3, évitant denous écraser! ■

JOSETTE JACQUIN-PHILIPPE

VANDALISME À L’EXTINCTEUR, RUE DU BORRÉGOUne lectrice nous a signalé que, depuis quelque temps, il règne un véri-table climat d’insécurité dans les parkings situés rue du Borrégo. Voiciun extrait de son courrier.

Un plaisantin casse tous les ans, à peu près à la même date,des haillons arrière de voiture pour y vider un extincteur

de poudre. Rien n’est volé, mais je suis très en colère contre cetacte de vandalisme qui coûte fort cher.Je pense qu’il serait bon que les autorités concernées fassentle nécessaire pour régler cette situation d’insécurité de tellesorte que les riverains puissent vivre normalement, et je trouvescandaleux ce genre de personnage qui se venge sans raisonsur des véhicules qui ne lui ont rien fait ! Merci de le faire savoir.

V.M.

Courrierdes lecteurs

L

Feuilleton du tramwayT3 ou LEM ?

ans la continuité de l’es-prit de l’exposition Arturbain présentée en2009 au pavillon Carré

de Baudouin, l’artiste Nemo vientde réaliser une nouvelle fresquedans le Vingtième.Située au 146 boulevard de Ménil-montant, elle a été commandéepar la copropriété d’un immeublecentenaire en pierre de taille ethaut de 7 étages. L’artiste y a tra-vaillé pendant deux semaines.

Depuis le carrefour Ménilmon-tant-Oberkampf, on peut désor-mais admirer l’homme à l’imper-méable noir et son ballon rouge,clin d’œil de l’artiste au célèbrefilm d’Albert Lamorisse.A l’heure des premiers vols com-merciaux dans l’espace, Nemo leura associé une fusée qui prend sonenvol depuis ce quartier «un peuloufoque et décalé, et toujours fes-tif» qu’est Ménilmontant. ■

AMT

146 bd de Ménilmontant, une nouvelle fresque de Nemo

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Il est extrèmement difficile d’avoir depuis le trottoir une vue d’ensemble(c’est même un euphémisme). Mais la fusée est superbe vue d’en bas.

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De l’art de bloquer la circulation !

IL N’Y A QUE « MAIL » QUI M’AILLE

Vous avez sans doute déjà entendu certains de nos compa-triotes quand ils parlent d’un mail, qui est une allée plan-

tée d’arbres, prononcer « mèl » comme s’il s’agissait d’un vul-gaire courrier électronique. C’est particulièrement flagrantdans les réunions publiques du quartier Saint-Blaise, où tousles représentants de la municipalité, Madame la Maire en tête,parlent du « mèl » Saint-Blaise.Il est peut-être nécessaire de rappeler qu’il s’agit en fait d’unmail (prononcé « maille »), un espace dévolu au jeu du mail. Lejeu de mail est un ancien jeu sportif français. Il consistait à lan-cer une balle à travers des arceaux de paille avec un petit mail-let, sorte de marteau en bois. A l'origine du golf, du croquet etmême du billard, ce sport pouvait se pratiquer individuellementou par équipes. Aujourd'hui, certaines villes gardent trace deces pratiques dans le nom de certains lieux comme la rue duMail (2e) et la porte Maillot à Paris, Pall Mall à Londres, Palmailleà Hambourg par exemple.A-t-on joué au mail à Saint-Blaise ? Peut-être, mais en tout casici il s’agit bien d’un mail (espace dévolu au jeu) et non d’un cour-rier…Mais mail désigne aussi parfois un centre commercial. Orquand on connaît le désert marchand que le mail est devenu,peut-être qu’on veut simplement nous dire : «En ce qui concernele mail Saint-Blaise, on vous enverra un mail… »

H. F.PS : En français «ail» se prononce «aille », comme un rail, un bailou l’ail.

Courrierdes lecteurs

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À traversl’arrondissement

Autres sujetsMicro-déchéterie et “recyclerie”Un projet de micro-déchéterie et“recyclerie" (sic) Porte de Montreuilest présenté par Florence de Massol,adjointe à la Maire du 20e, chargéede l’environnement et du dévelop-pement durable. L'intérêt principalréside dans le fait que la majoritédes déchets serait recyclée sur place.Quant à la réalisation, pas de dateavancée.

AnimationSignalons que le Conseil de quar-tier, avec le soutien de l'Associationdes commerçants, a participé àl'animation de la rue d'Avron lesamedi 19 décembre, ainsi que de laplace Tolain. Nous remercions notreami Bruno, bien connu de tous(manège Nation), qui a offert destours gratuits. Ainsi, une foisencore, le Conseil était au créneauet continuera. Haut les cœurs! ■

COLETTE MOINE

Le quartier Saint Blaise est passé le dernier pour les comptes rendus de mandatde la Maire. Les points générauxconcernant l’ensemble de l’arrondissement y ont étéabordés : ils ont déjà étéprésentés dans nos colonnes à l’occasion des autres comptes-rendus de mandat. Mais les spécificités des habitants de Saint Blaiseont pu s’exprimer lors du premier conseil de quartiernouvelle mouture lors de sa première réunion(1).

e conseil de quartier deSaint Blaise s’est réuniautour de la représenta-tion de la Mairie menéepar les divers adjoints

concernés et les conseillers dési-gnés. Sont bien sûr abordées par leshabitants les questions habituellessur la propreté, le bruit la nuit etsurtout tout le contexte de la Portede Montreuil.

Les informations concernent lestravaux autour du tramway, parexemple la décharge en développe-ment durable sur la porte de Mon-treuil ou l’ouverture du prolonge-ment de la rue du Clos, travauxqui vont débuter en mars 2010 pourfinir avec l’arrivée du tramway.

Les places de parking sont trop chèresEst évidemment contesté le traite-ment des entrées-sorties des par-kings du square et des tours, en rai-son de la mise en place d’unesemi-zone piétonne dans la rue duClos prolongée. Et à cette occasionla discussion s’envenime sur lesnombres de places de parking etsurtout leur prix de location, que lesreprésentants du quartier trouventtrop peu nombreuses et trop chères,alors qu’à la Mairie on précise qu’aucontraire il y a excédent de places,mais ceci ne résout pas le problèmede leur prix. Rendez-vous sera prispour traiter spécifiquement le cas desparkings. Il en va de l’encombrementet de la respiration du quartier…

La brocante du Poumon, un second souffle ?

Mais le quartier était égalementconnu comme le lieu de la bro-cante, manifestation annuelle pilo-tée par diverses associations dequartier, comme le Poumon StBlaise. Cette manifestation n’a puavoir lieu l’année dernière suite à ladisparition du Poumon (voir notrearticle dans le numéro de l’été) augrand regret des habitants. Tout lemonde déplore la perte de liensocial qui s’en est suivie. Cette situation a été suffisammentanalysée au niveau du conseil dequartier, dont plusieurs membresde l’ancien Poumon font d’ailleurspartie, pour qu’il soit prisconscience de la nécessité dereprendre les rênes. L’organisationd’une brocante doit se mettre enplace, autour de la régie de quartiercomme porteur. Les bénéfices ser-viront aux animations locales. Ren-dez-vous la deuxième quinzaine dejuin prochain, c'est-à-dire justeaprès l’inauguration de la Média-

thèque qui aura lieu début juin dansle cadre d’une belle fête, dite de« translation » depuis l’antiquebibliothèque.Mais au-delà de ces aspects festifs,les habitants interrogent et s’inter-rogent aussi sur la montée de latension dans le quartier, qui existe,même si la municipalité a tendanceà en minimiser les impacts. Les cor-respondants de nuit, une équipequi parcourt le quartier en charged’une veille active et de médiationentre les habitants, sont une formede réponse à ces inquiétudes,réponse qui ne semble pas totale-ment répondre à toutes les interro-gations. ■

FRANÇOIS HEN

1. Sur les Conseils de Quartier «Nou-velle Mouture » qui remplacent lesConseils de Quartier tels qu’ils fonction-naient auparavant, voir dans notrenuméro précédent l’interview de San-dra Chélélékian.

out d’abord Sandra Ché-lélékian nous an noncela nomination d'unnouveau coordinateurdes conseils de quartier.

A l'ordre du jour : le futur centre debus de la RATP de la rue de Lagny.Cette question tant de fois traitéeoccupera presque exclusivement ladurée de la réunion avec la partici-pation – très active– de nombreuxintervenants de la RATP.

Calendrier des travauxUn aperçu sur l’avancement dunouveau dépôt de bus a été présentéaux habitants. Début des travaux enfin février, construction d’une infra-structure souterraine pour les bus etd’une superstructure consacrée àdes bureaux et des équipementscollectifs. Les neuf premiers mois onne verra rien; ce n’est qu’au bout dece délai que quelque chose pourrasortir de terre. Un chantier de 29mois encore et pour une livraisonen 2013.Le promoteur assure que le chan-tier sera ‘proprement’ traité, avec defaibles nuisances sonores et untraitement correct des déchets pro-duits. Il dit que tout se passeradans le respect de normes stricteset avec l’information régulière desriverains.

Un véritable patchworkUne projection de diapos commen-tée par l'un des représentants de laRATP illustre différentes phases duchantier à venir. Il est peu aisé auxprofanes que nous sommes de s'yretrouver, ce pourquoi il est prudentd'employer le conditionnel.A titre d'exemples : la rue desGrands Champs pourrait être mise–provisoirement– à double sens;une partie de la rue des Maraîchersserait interdite à la circulation. Danscette même rue, élargissement d'untrottoir et, en corollaire, suppressionde places de stationnement. Entre les sens uniques, les double-sens, les contre-sens, la rue deLagny en “tête-bêche" (dixit), c'estun méli-mélo où s'entrecroisentpiétons, vélos, camions, voitures,bus, qui nous effraie quelque peu.

Un vœu c'est le bon moment !Une discussion animée s'ensuit à lafin de laquelle le Conseil proposed'émettre un vœu à la mairie du 20e

afin qu'elle prenne en compte lesrevendications des riverains concer-nés par le dépôt de bus provisoire(voir encadré).Adopté à l'unanimité, conforté parSandra Chelélékian.

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Plaine-Lagny

Réunion plénière du Conseil de quartier Au cœur des débats : le dépôt de bus

Saint-Blaise

Premier Conseil de quartier nouvelle mouture

L

Nous avons reçu de nombreuxcourriels, se faisant l’écho desdiscussions en cours entre RATP etriverains. La RATP propose d’installer dessilencieux au droit des sortiesd’extraction d’air de l’atelier et demettre en place un systèmefonctionnel d’ouverture et defermeture des portes de l’atelier. Ellepropose également la mise en placede matériau absorbant sur l’écran deprotection. Selon elle, leprolongement du mur de protectionne serait pas pertinent et produiraitun effet de réverbération sur l’immeuble d’en face.Les riverains de leur côté demandent la couverture du centre de bus ou le prolongement du mur deprotection avec une protection phonique supplémentaire. Ils demandent aussi que les bus de nuitprennent leurs quartiers dans un centre du bus fermé.Les améliorations au niveau de l’exploitation que la RATP a dit avoir mises en place le sont-ellesvraiment? En effet les riverains demandent toujours à faire appliquer ces consignes strictes auxmachinistes : ne pas klaxonner, ne pas laisser tourner les moteurs à l’arrêt, ne pas accélérer, respecter lavitesse maximale de 10 km pour l’accès et la circulation dans le dépôt, ne pas s’interpeller de 22h à 8h.Du simple bon sens.Il y a également une proposition de la RATP de procéder à un changement des fenêtres, mais la mesuresemble trop vague aux riverains et sans obligation de résultat.Les riverains craignent que la RATP ne cherche à les endormir et gardent les yeux ouverts, d’autantqu’au cours de la réunion la RATP a estimé que « l’intérêt privé ne devait pas se faire au détriment del’intérêt collectif, et que tout ce qui sera consacré à ces améliorations même légitimes diminuerad’autant ce qui serait destiné au collectif » ! ■

F.H.

Dépôt de bus provisoire : le bras de fer continueSandra Chélélékian, adjointe à la mairie du 20e,nouvellement chargée de la démocratie locale etparticipative, préside le 14 décembre cette réunion publiqueoù est intronisé “officiellement" le bureau du Conseil dequartier. Président : Serge Collin, vice-présidents : Laurent Tedesco et Tany Favarel.

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À traversl’arrondissement

Février 2010 • n° 662

L’association Viva Villa est une association de liens et de bon voisinage dans une charmante petite ruede Ménilmontant.

our le badaud quidécouvre Ménilmon-tant, la Villa de l'Ermi-tage semble une petite

rue verdoyante et riante. Il ne sedoute pas que cette joie de vivrese construit par un effort de créa-tivité constant.

Quand « Viva villa »est née, il y avait unemenace sur la villa...Retrouvons l'ambiance de 1996, lequartier est peu à peu préemptépar la Ville de Paris et l'OPAC,probablement afin de transfor-mer la jolie rue de caractère en ungrand ensemble (comme au Bas-Belleville) et de créer une rue àfort trafic automobile. Un petitnoyau d'habitants propose uneréunion à des voisins alors incon-nus pour «sauvegarder la villa del'Ermitage» et surtout le n°3 de laVilla, déjà préempté (cet ensem-ble de 17 logements sera réhabi-lité entre 2006 et 2008).

Pour bien vivre ensemble il faut se rencontrer L'une des premières initiatives(récurrente depuis) est le repas derue, appelé «Auberge espagnole».C'est simple, on sort chaises ettables et chacun amène quelquechose de bon à partager. Pas d'en-tre soi réservé aux propriétaires,

ni d'inscription ; le repas estannoncé par affichette. Les habi-tants sont très variés : « histo-riques» ou nouveaux, jeunes ouvieux, aisés ou précaires, proprié-taires, locataires et squatters... deplus, tous les continents sontreprésentés.

Pas de joie sans beauté et sans natureQui n'est pas passé par là récem-ment, sera frappé par l'omnipré-sence de la végétation. La planta-tion du chêne a été l'événementde 2001. Ont suivi l'olivier, le til-leul, le catalpa etc. Amezir, Vio-lette, Simon, à chaque naissance,on plante! Et tous les 1er mai, leshabitants sont dans la rue. Maisles pavés, ils ne les piétinent pas,ils les enlèvent pour faire placeaux végétaux! La verdure et letravail manuel sont fédérateurs ;ils permettent un partage entrepersonnes très différentes. L'au-tomne c'est le moment desbulbes : petits et grands creusentdes trous étroits et, au printemps,narcisses et jonquilles réjouirontles yeux. En plus les toutousn'oseront plus se soulager sur cesjolies fleurs !

La fête passe par lesenfants et la musiquePas une fête sans penser auxenfants! Tantôt un Père Noël, tan-tôt une rivière coulant au milieude la rue où vogueront descoquilles de noix. Avec lesenfants, la joie est au rendez-vouset les inévitables mesquineries de

voisinage s'estompent. Souventaussi les musiciens africainsjouent de la guitare ou improvi-sent une berceuse pour un bébébraillard.

Pour Michel Blondeau, l'un desfondateurs, l'essentiel est l'espritde créativité qui évite de trop sefocaliser sur les ennuis ; la solida-rité a permis de soutenir des habi-tants en difficulté et la patienced'intéresser les nouveaux habi-tants (30 sur 150) arrivés en 2009

n début d’année horri-ble, voilà ce qu’ont sup-porté les habitants desimmeubles de l’impasse

des Orteaux, et notamment ceuxdu numéro 17 de cette voie. Lesmessages adressées de tous côtéspour se faire entendre se multi-plient : vers les élus, la police, lespassants, par mail, téléphone etpétition.Depuis des années un lieu de fixa-tion de trafic de drogue est installéà l’angle des rue des Orteaux et dela Réunion. C’est l’un des coinsconnus de la police. Mais ici, letrafic engendre une dérive localeet des troubles insupportables. Au17 impasse des Orteaux notam-ment, des jeunes s’installent dansle hall, les escaliers ou les parkingsde l’immeuble pour consommer ladrogue, boire et dégrader les par-ties communes.

U

Crise impasse des Orteaux :Conséquences dramatiques de la drogue

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Viva Villa : la joie est dans la rue !

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comme il en existe dans la quar-tier voisin de Saint Blaise.

Il y a urgenceOn précise à la Mairie que ceci n’apas été promis. En revanche, onrecherche une action avec l’en-semble des partenaires pour «res-taurer l’espace public », notam-ment la présence de personnesqualifiées jusqu’à minuit dans lesrues concernées. Il y a urgence. Lapolice n’a agi que ponctuellement.Le bailleur de la résidence desOrteaux, OGIF-SFR, envisage lapose d’une grille encerclant lesbâtiments. Les locataires rejettentce nouvel enfermement. Les habi-tants veulent une solution avantque les conséquences des trou-bles ne deviennent plus drama-tiques. A suivre. ■

JEAN-MARC DE PRÉNEUF

Une situation de criseLes conséquences sur le voisinageouvrent une situation de crise : lebruit empêche tout repos, lesdégâts s’accumulent, des menacessont proférées, des insultes adres-sées à ceux qui se risquent à pro-tester. Des enfants ont été bous-culés.Pour l’instant, les plaintes, tantauprès de la police que de la Mai-rie n’aboutissent pas à des solu-tions satisfaisantes tant policièresque politiques : un car de CRS aété posté une nuit, un matin 15membres des forces de policeétaient présents à l’angle Orteaux-Réunion. Frédérique Calandra,interpellée pendant la campagneélectorale par les habitants déjàexcédés, avait, selon eux, promisnotamment la mise en place d’uneéquipe de correspondants de nuit

au n°3 sans se douter de la richehistoire de la Villa... Julie, la nou-velle présidente, a 19 ans ;

gageons que l'innovation et l'au-dace seront au rendez-vous! ■

LAURA MOROSINI

Deuxième Auberge espagnole dans la Villa encore très minérale en 1997

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À traversl’arrondissement

e collège Jean-Perrin estun établissement deproximité dans lequel deséquipes pédagogiques et

éducatives soudées sont depuislongtemps investies avec convic-tion et dynamisme dans la prise encharge de l’hétérogénéité desélèves. Les équipes sont soucieusesde soutenir les élèves fragiles et deconduire tous les élèves vers l’ex-cellence afin que chacun réussissedans la voie qui lui convient. Uneclasse bi-langues, des languesanciennes, des sections sportivesfootball et volleyball sont propo-sées dès la 6e. En juin 2009, tousles élèves de 3e ont obtenu uneaffectation dans une classe deseconde conforme à leur vœu.

Ouverture culturelle et citoyenneLe collège a fait de l’ouvertureculturelle et citoyenne un axe duprojet d’établissement, permettantainsi aux élèves de ne pas s’enfer-mer dans leur environnementproche, mais de s’engager aucontraire dans des projets moti-vants et dans une réflexion sur laplace du collège dans leur quar-tier. Chaque classe bénéficie d’unprojet pluridisciplinaire.Il n’est qu’à voir l’accueil chaleu-reux que les élèves réservent auxprofessionnels venus les préparerà la période d’observation enentreprise, aux avocats de l’asso-ciation «Initiadroit» qui les ini-tient à des cas concrets de la pra-tique du droit, aux comédiens,écrivains, artistes qui travaillentavec eux, pour se convaincre del’intérêt des élèves pour ces projets. La qualité de la réflexion et destravaux produits par les élèvestémoigne de leur adhésion à cettepédagogie participative. Une pro-gression de 8 points des résultatsau brevet en 2009 est venueconcrétiser l’engagement des pro-fesseurs et l’implication desélèves.

L’accompagnement éducatifet l’aide aux devoirs, l’organi-sation de devoirs communs, de

brevets blancs et de sessions derévisions complètent ce dispositif.Les élèves sont soutenus dans leurtravail scolaire par des projetspersonnalisés de réussite et destutorats.Au collège, les jeunes entrent dansl’adolescence, un âge où se for-ment leur caractère et leur person-nalité. Ils cherchent auprès desadultes une écoute bienveillantemais aussi un cadre structurant etdes limites.Tous les matins les collégiens sontaccueillis par les équipes de direc-tion et de vie scolaire. Les élèvesse plient volontiers à ce rituel del’accueil et saluent les adultes pré-sents. Même s’ils sont à l’âge dela transgression des limites, toussont conscients de la nécessitédes règles et de leur respect pourvivre et apprendre ensemble.Une large place est égalementdonnée à l’écoute et à la média-tion. Des ateliers de parole sontorganisés dans l’établissementavec des associations.L’heure de vie de classe est aussiun temps qui permet aux élèvesde s’exprimer. Elle régule, permetde dissiper des tensions, de mieuxgérer les conflits pour maintenirune atmosphère apaisée.

Jean Perrin

Un collège dans une dynamique de réussite

L

en lycée professionnel. D’autrepart, l’alternance n’est pas unedécision du chef d’établissementmais une démarche volontaire dela famille, comme d’ailleurs lesouhait d’orientation en voie pro-fessionnelle.Vous souhaitiez faire de cette pageun recueil de témoignages, pour-quoi pas… en ajouter un : celui duchef d’établissement.

Un journal et un site webLe collège que je dirige est atta-chant par les élèves qu’il scolarise,par les personnels qui y travaillentavec conviction et pour lesfamilles qui le connaissent. Leniveau scolaire, l’ambiance et leschances d’être dans tel ou tel col-lège ne sont liés qu’aux êtreshumains qui évoluent dans sesmurs. Nos collégiens sont prêts àvous faire découvrir leurs activi-tés scolaires et périscolaires autravers des articles qu’ils publienttrimestriellement dans notre jour-

nal l’« ESPRIT FAURE ». Nousavons également un nouveau siteinternet pour le collège hébergépar l’académie de Paris, à l’adressesuivante : http://clg-lucie-faure.ac-paris.fr

Un projet demodernisationUn dernier détail : page 4, dansl’article concernant la transfor-mation du dépôt de bus de laRATP, il faut lire : « le CollègeLucie Faure et SON annexe, siserue Cristino Garcia, seront regrou-pés sur un même site».Le Rectorat de l’Académie de Pariset le Département de Paris ont unbeau projet de modernisation ducollège Lucie Faure dont toute lacommunauté éducative espèrevoir l’aboutissement en 2014 au40 rue des Pyrénées, pour le bon-heur de tous les futurs collégiensdu quartier. ■

EVELYNE MAY,Principal.

Après une lecture appro-fondie du numéro 659de novembre 2009 danslequel figurait un dos-

sier consacré aux collèges de notrearrondissement, j’aimerais éclair-cir plusieurs points.En effet quelle surprise de lire enpage 9 le témoignage d’unemaman! Les exclusions sont raresdans notre Collège et ne consti-tuent que l’ultime recours lorsquebeaucoup d’autres moyens derésorption du problème ont ététentés, analysés et ont malheureu-sement échoué. Une agressiontelle qu’elle est décrite dans l’ar-ticle entraînerait une plainte dépo-sée par la famille au poste depolice et sans doute la convoca-tion d’un conseil de discipline…;l’ennui est qu’aucune exclusiondéfinitive n’a été prononcée pource motif en 3e l’an dernier !

En fin de 3e chaque élèveest orientéJe vous signale, par ailleurs, quetout élève au terme de la classe de3e est orienté par le chef d’établis-sement après avis du conseil declasse vers la 2nde générale, le BacProfessionnel en 3 ans ou le CAP

A

Lucie Faure

Un collège attachant

Collèges : deux Responsables de collèges s’exprimentNotre dossier sur les collèges (l’Ami de novembre 2009) a été lu par les parents et les responsables des collèges. En raison de l’engagement passionné des parties dans ce dossier difficile et dans un souci d’objectivité,nous avions donné la parole, sans commenter ces déclarations, aux différentes parties concernées : élus, principaux de collèges, parents. Les réactions n’ont pas manqué. Après le rectificatif à ses propos que nous a adressé Anne-Charlotte Keller, nous donnons bien volontiers la parole aux responsables des collèges Lucie Faure et Jean Perrin, cités dans le dossier, qui tenaient à souligner la qualité du service d’éducation qu’ils assurent. Nous complétons ainsi l’information des lecteurs. * Les intertitres sont de la rédaction.

Le collège ouvre égalementses portes aux parents et pro-pose un dispositif pour mieuxconnaître le fonctionnement del’école en les accueillant deuxfois par semaine pendant deuxheures.Sur le site internet du collège lesparents peuvent suivre quoti-diennement la scolarité de leursenfants. Ils sont régulièrementconviés à des réunions avec leséquipes pédagogiques (remise desbulletins, bilans, information…)

Au quotidien, tous les personnelsse mobilisent en étroite collabo-ration pour surmonter les pro-blèmes, leur trouver des réponsesappropriées et assurer un ensei-gnement de qualité dans le respectdu vivre ensemble.Le collège Jean-Perrin est un col-lège où l’on croit profondémentaux valeurs d’une école publiqueet laïque qui accorde à chacuntoutes ses chances de réussite. ■

GENEVIÈVE MALLEVILLE, Principal

En brefLutte contre le bruitune lectrice fidèle, Nicole Jobelot,nous demande d’informer nos lec-teurs de la rencontre-débat orga-nisée par l’Association de Défensedes Victimes des Troubles du Voi-sinage (ADVTV) prévue le samedi30 janvier de 14h30 à 17h30salle Jean Dame rue Léopold Bel-lan (2e). De nombreux interve-nants y participeront dont unreprésentant de la Préfecture dePolice et le Député Eric Diard,Président du Conseil National duBruit. ■

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>6

À traversl’arrondissement

Février 2010 • n° 662

L’Œuvre de l’HospitalitéFamiliale, association discrètemais active dans le domainesocial sur le 20e depuis 1927 au 122 bd de Charonne, mettraen 2013 à la disposition desParisiens une structure d’accueilpour personnes âgéesdépendantes (EHPAD :Etablissement d’Hébergementpour Personnes AgéesDépendantes) et une haltegarderie pour bébés et petitsenfants.

n octobre 2007 le 122 bdde Charonne accueillaitencore 62 résidents dansun cadre classique demaison de retraite. Pour

des raisons liées à l’état général desbâtiments et de leur équipement,l’établissement a dû être fermé et lesrésidents relogés dans un autreEHPAD appartenant également à cetteassociation dans le 7e.Cette opération de transfert ne s’estpas faite sans un grand traumatismepour les retraités qui bénéficiaientdans notre quartier d’un excellentenvironnement et, pour certains d’en-tre eux, étaient très impliqués dans lesactivités de la paroisse Don Boscoavec leur propre aumônier le trèsdévoué Père Jacques Jousset ; cedépart a été un véritable déracine-ment.

La reconstruction était inévitableAprès études et réflexions sur l’ave-nir de ce site, totalement inadaptéaux nouveaux besoins, et suite à uneconcertation générale avec les orga-nismes publics, la décision de détruireles bâtiments actuels et d’en cons -truire de nouveaux s’est imposée.Les bâtiments actuels ne présententpas d’intérêt architectural ou décora-tif et, compte tenu de leur structureétroite et de leur construction hors desnormes en vigueur actuellement (cou-loirs, étages à demi niveau), ils nepeuvent recevoir les activités médico-sociales du nouveau projet (impossi-bilité d’utiliser des lits médicalisés, parexemple).

C’est donc à l’unanimité que la Villeet le Conseil Général (DASES), la Mai-rie du 20e, les architectes des bâti-ments de France ainsi que la Commis-sion du Vieux Paris, dont l’avis estdéterminant, ont accepté le projetprésenté par les responsables de l’As-sociation, projet piloté par la RIVP(Régie Immobilière de la ville de Paris).

Les travaux commencerontdans un anUn concours d’architecture lancé cou-rant 2009 a permis de présélection-ner cinq architectes parmi lesquelsl’architecte lauréat a été choisi :l’agence TOA. Les travaux pourraientdébuter courant 1er semestre 2011.Sauf modification de dernière minute,la construction s’effectuera sur unesurface totale développée de 7900 m2,et sera composée d’un seul bâtimenten façade avec retour sur la partiearrière du terrain. Ce bâtiment s’élè-vera sur une hauteur de 6 étages. Unimportant jardin intérieur sera situédans la partie arrière, côté rueAlexandre Dumas.

122 lits pour personnesdépendantes et 30 berceauxL’objectif principal de cette réalisationest une structure d’hébergement etd’assistance de 112 lits, principale-ment pour les personnes atteintes dela maladie d’Alzheimer. Une struc-ture d’accueil de jour pouvantaccueillir 14 malades sera égalementopérationnelle.Cet EHPAD recevra en priorité despersonnes bénéficiant de l’aide socialeavec 90 places attribuées ; les 22autres places seront accessibles à despersonnes âgées ayant des revenusplus élevés.Dans des locaux distincts sera instal-lée une halte garderie de 30 berceaux.La gestion de cette activité sera assu-rée par une association spécialisée,non encore choisie.Notre quartier sera heureux de voirrevivre en 2013 le 122 bd de Cha-ronne et d’accueillir tous ceux etcelles pour qui la fin de vie pourraêtre améliorée grâce à la réalisationde cet outil de pointe, la présenced’une halte garderie permettant desliens transgénérationnels. ■

E

122 boulevard de Charonnel’Œuvre de l’Hospitalité Familiale crée une unité de soinsAlzheimer et une halte garderie

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Attachés à votre quartier et curieux de ce qui se passerejoignez l’équipe de l’Amipour apporter régulièrementou occasionnellement des nouvelles sur la vie de l’arrondissement.Téléphonez-nous au0683337466

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L’Œuvre a été fondée en 1878 sous le vocable «Œuvre de l’hospitalité de nuit » pour créer et gérer desasiles de nuit susceptibles d’héberger et de nourrir les personnes mises à la rue en raison de la guerrefranco-prussienne de 1870 et de la guerre civile qui a suivi.Elle est à présent gérée par un Conseil d’Administration de 14 membres dont bon nombre sont desdescendants des fondateurs privés. Les besoins sociaux considérables ont évolué et l’Œuvre a axé prioritairement son activité sur le combatcontre la précarité frappant les personnes âgées en dépendance physique, mentale et économique. Durant de nombreuses décennies, les religieuses ont été des bénévoles efficaces. Hélas, dans les années1970, la diminution importante des vocations a vu leur présence peu à peu disparaître et par voie deconséquence compliquer la gestion financière de l’Œuvre, le personnel civil de substitution étantrémunéré.De nos jours l’Œuvre gère, développe et restructure son activité à Paris et en Ile de France où ellepossède et gère quatre établissements. ■

Une association très vivante de 132 ans : « l’Œuvre de l’Hospitalité Familiale »

Lors d’un récent conseild’arrondissement, FrédériqueCalandra a déclaré que le Centresocial Etincelles, installé dans le quartier la Réunion,était au bord de la faillite en raison de son déménagementrue des Haies. Sur place,l’annonce a fait l’effet d’un coup de tonnerre, le personnel a été secoué. Mais,juridiquement la faillite n’estpas prononcée et les activitéscontinuent. Depuis, l’annonced’une nouvelle subvention pour février 2010 est arrivée.

annonce publique n’adonc dépassé la réalitéque de peu. La situationfinancière est très ten-due et les responsablesne l’ignoraient pas. C’est

justement pour cela qu’ils avaientécrit en octobre 2009 à la Mairie du20e, à la Caisse d’allocations fami-liales (principal organisme de finan-cement des centres sociaux) et à ladirection des affaires sociales de laMairie de Paris.

Ils indiquaient clairement que, fautede mettre en place des solutionspérennes, la situation de la trésore-rie du centre était si mauvaise qu’ellerisquait d’entraîner une cessation depaiement en 2010.

Une fragilité constitutive Dès l’origine, le centre social a démarrésans trésorerie, il n’est financé pardes subventions qui n’arriventqu’après que les frais, salaires, chargessociales, loyers aient été supportés.Ensuite est venue la crise bancaire : labanque du Centre social a bloqué sescomptes, n’autorisant que le paiementdes salaires et pas celui des charges.Le déficit de 5000€ la première année(en raison d’une subvention excep-tionnelle) est passé à 25000€ en 2008,puis 35000€ en 2009.Enfin le déménagement rue des haiesest survenu à ce moment d’extrêmefragilité financière. Etincelles ne pou-vait plus fonctionner qu’en intégrantle 65 rue des Haies, dont le loyer deses 340 mètres carrés est de 30000€

par an ; l’emprunt bancaire indis-pensable et ses agios ont fait débor-der la coupe déjà pleine.

Réponse à un réel besoinPourtant Etincelles répond à sa voca-tion : fournir des activités améliorantla vie des habitants. Il ne fonctionneque si des habitants s’inscrivent pourparticiper à ses activités. Pour l’annéeen cours, 2009-2010, 340 personnesse sont inscrites à Etincelles. L’engagement de 60 bénévoles per-met notamment des cours d’alpha-bétisation suivis par 80 adultes (cequi ne satisfait qu’environ la moitiédes demandes) ; des coopérationsfécondes avec l’école Vitruve ou lecollège Henri Matisse sont en place. Malheureusement la ville de Parisserre son budget ; la Caisse d’alloca-tions familiales, principale pour-voyeuse de fonds des centres sociaux,peine à suivre. La fédération des Cen-tres sociaux a des moyens limités. A fin janvier, les responsables detous les centres sociaux du 20e ontété réunis autour de FrédériqueCalandra. La maire va se rapprocherdes maires des autres arrondisse-ments pour obtenir que les bailleurssociaux accordent des loyers gra-tuits à ces centres. ■

JEAN-MARC DE PRÉNEUF

Centre social Etincelles

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dossier1860-2010

Les « Grands Paris »d’hier et de demainDOSSIER PRÉPARÉ PAR JEAN-BLAISE LOMBARD ET PIERRE PLANTADE

Déjà envisagée par les gouvernements précédents, « l’extension des limites de Paris », comme on dit à l’époque,est réalisée par Napoléon III et le préfet Haussmann.

Après déplacement des services de l’octroi, les nouveaux arrondissements seront peu à peu équipés et urbanisés,mais la coupure entre quartiers bourgeois et populaires va s’accentuer. De nouvelles banlieues vont s’étendre,ce qui relance aujourd’hui l’idée d’un « Grand-Paris », déjà souhaité parHaussmann. Plusieurs projets sont en concurrence, mais l’Etatet les diverses collectivités locales concernées défendent leurs prérogatives.Un projet présidentiel de nouveaux transports en commun et une loi sonten discussion au parlement. Alors patience... et en attendant : rêvons un peu.

u matin du 1er janvier 1860, les habitants de Bel-leville et Charonne, comme ceux des 12 com-munes entourant Paris, se réveillent Parisiens : ledécret d’«extension» entre en vigueur ce matin-

là. Il a été remis officiellement pour exécution au préfetHaussmann par l’empereur Napoléon III, quelques moisauparavant. Un incident a eu lieu lors de cette remise de décret, et cereflet des mentalités de l’époque nous fait sourireaujourd’hui : pour immortaliser l’agrandissement de Paris,le conseil municipal commande au peintre lorrain derenom (à l’époque), Adolphe Yvon, un grand tableau repré-sentant la cérémonie de la remise du décret au préfet par

l’empereur. On y voit, autour d’une table, l’empereur entenue de général remettre à Haussmann, en tenue de pré-fet, le fameux document. Ils sont entourés de collaborateurs. Mais scandale, le tableau ne plaît pas du tout à l’impéra-trice Eugénie, qui exerce la régence à ce moment, l’empe-reur étant à l’étranger. Trois raisons à ce rejet :- manque de solennité de la scène,- Haussmann est plus grand que l’empereur,- l’impératrice n’y figure pas.Peu importe la réalité historique! Yvon va refaire le tableauavec l’empereur sur les marches du trône vêtu du manteauimpérial, l’impératrice à ses côtés et le préfet en habit decour, deux marches plus bas!

Le constat est sans appel ! De plus les communes de l’estet du nord sont polluées par l’industrie en plein essor etmanquent de tout équipements urbain.

Un problème déjà ancien La construction de l’enceinte militaire aurait dû, en 1844,avoir des conséquences administratives, mais le préfetd’alors, Rambuteau, ne souhaitait pas augmenter lescharges de ses contribuables parisiens, alors que le ratta-chement était demandé par son conseil municipal. L’und’eux dira : «une ville industrielle… s’est établie comme uneceinture dangereuse autour de la capitale, profitant… detous les avantages de sa voisine, sans payer l’octroi, sanssupporter ses charges» Des problèmes de gros sous : il fautdéplacer l’octroi. Ce sera un des buts du rattachement.Dès 1843 on parlait d’améliorer les voiries de ces com-munes… sans suite, mais c’est la «Commission des embel-lissements» dite commission Siméon, créée par l’Empereuren 1853 avant l’arrivée d’Haussmann, qui reçoit le man-dat d’étudier le tracé de nouvelles grandes voies parisiennes,en étendant ce plan aux communes limitrophes. La com-mission a l’intuition d’un premier Grand-Paris : elle va anti-ciper l’annexion en y projetant des voies nouvelles commeles rues des Pyrénées, d’Alésia et de la Convention ainsique l’élargissement des voies royales existantes, qui par-taient vers la province, comme la rue de Belleville.

es communes autour de Parissont alors encastrées dans unedouble enceinte : côté centrehistorique, depuis Louis XVI,

par le mur dit des « fermiers généraux»avec ses bureaux d’octroi où l’on payepour entrer des marchandises dans Paris,et côté banlieue, par l’enceinte fortifiéeconstruite par Thiers, terminée en 1844.L’évolution urbaine va être très différenteentre le centre et les communes périphé-riques, de l’est en particulier où la popu-lation va quadrupler entre 1840 et 1860.Des lotissements sans règles d’urbanismevont se créer en quantité à Belleville etCharonne, (il n’y aura déjà plus de vigneà Belleville en 1860) alors que les com-munes de l’ouest comme Auteuil et Passyvont garder leur allure de village.Haussmann parle lui, en 1859, «d’uneceinture compacte de faubourgs,construits au hasard, couverts d’unréseau inextricable de voies publiquesétroites et tortueuses, de ruelles et d’im-passes où s’accumulent des popula-tions nomades».

Février 2010 • n° 662>7

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Les raisons de l’extension : constat, buts et souhaits

Projet des percements de voies de la commission Siméon. En pointillé bleu lalimite de Paris avant 1860.

Reproduction en noir et blanc de la 2e version de la remisedu décret.

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Le Grand-Paris d’Haussmann : une vision d’avenir ?A sa nomination comme préfet de la Seine, Haussmannva poursuivre l’étude de l’extension parisienne. Il souhaitealler plus loin que les fortifications de Thiers. Son idée estd’absorber l’ensemble du département de la Seine et créer8 autres arrondissements supplémentaires ! Il y renonceradevant l’opposition des notables et des patrons d’usineslocales qui auraient été obligés de payer l’octroi.Il devra aussi renoncer (l’idée était de l’empereur) à englo-ber une bande de 250 mètres de large au-delà des « for-tifs» pour y construire «un large boulevard de ceinture»avec jardins. L’idée d’un «périphérique» et d’«une coulée

Le déplacement de la population du centre ne s’est effectué que partiellementC’est aussi un échec car seulement 20 à 30% de la popu-lation du centre change de quartier et souvent pour unquartier voisin ! Cependant à Belleville et à Charonne lapopulation continue d’augmenter, mais en provenanced’autres quartiers de la périphérie, de la province (grâce auxnouveaux chemins de fer) et en partie seulement du cen-tre ville. Le 20e ne sera donc pas, contrairement à ce quel’on a dit, majoritairement peuplé par des ouvriers chas-sés du centre par les travaux d’Haussmann !

Et la scission entre l’ouest bourgeois et l’est populaire s’est accrueSi elle ne date pas du second empire et si l’annexion n’enest pas la cause première, cette scission va s’accentuer alors,les ouvriers ne pouvant se loger dans les immeubles neufsaux loyers élevés. Mais l’Empereur veut retrouver unéquilibre entre l’est et l’ouest. Après l’annexion, il vacréer à l’est le bois de Vincennes, en 1860. Ce sera «la pro-menade des ouvriers» en pendant de celle des bourgeoisà l’ouest : le bois de Boulogne. Comme à Longchamp, Vin-cennes aura son hippodrome et la place de la Nation serale symétrique de celle de l’Etoile.

Indifférence, nostalgie et mécontentementLors d’une enquête préalable à l’annexion, on constate qu’àBelleville et à Charonne il n’y a guère d’opposants au rat-

tachement alors qu’à La Villette, c’est un tollé. Il y auraquelques nostalgiques : au théâtre de Belleville on chan-tera en 1860 dans La Revue :

«… Lorsque par-dessus les moulinsParis va jetant sa barrièrePour mettre un terme à mes chagrinsJe jette un regard en arrièrePour contenter tous mes désirsPas besoin de m’faire de la bileJ’ai le souvenir de BellevilleOui, Belleville a ses souvenirs. »

On va regretter la fête annuelle de Ménilmontant qui vadisparaître avec l’annexion, et certains déploreront, d’unefaçon plus générale, le vieux Paris insalubre, mais si «poé-tique», comme les Goncourt dans leur journal de novem-bre 1860.Et l’octroi déplacé et installé aux portes des fortificationsva renchérir le coût de la vie dans les nouveaux arrondis-sements ce qui provoquera du mécontentement. Cet impôtsubsistera jusqu’en 1943, sous l’occupation. ■

>8Février 2010 • n° 662

dossier1860-2010

Les « Grands Paris » d’hier et de demain

«L’extension» est menée rapidement : le décret impérial datede février 1859 et la loi est votée en mai, promulguée ennovembre pour application le 1er janvier 1860.La capitale double sa surface et accueille 350000 habitantssupplémentaires pour atteindre 1600000 habitants. On crée8 nouveaux arrondissements en plus des 12 existants. Lanumérotation est maintenant «en escargot» en partant duLouvre. 12 communes sont «avalées» (dont Belleville etCharonne) et 10 autres amputées.Le 20e est divisé en 4 quartiers : Belleville, trop revendi-cative, est divisée entre le 19e et le 20e (ce qui n’évitera pasle soulèvement de la Commune 10 ans plus tard). L’égliseSaint Jean-Baptiste sera dans un arrondissement et lamairie de l’époque, située en face, dans l’autre !

Des travaux importantsA l’est de la capitale, on ouvre alors des chantiers. Outrela démolition du mur d’octroi et (malheureusement pourleur qualité architecturale) des barrières de Ledoux, dontil ne reste à l’est que celles de La Villette et de la Nation,on ouvre à partir de 1862 de nouvelles voies : l’avenue dela République devenue avenue Gambetta, la rue Belgrandet la rue Puebla devenue rue des Pyrénées.Les grands réservoirs de Ménilmontant sont commencésen 1863. Plus tard l’hôpital Tenon et la nouvelle mairie sontmis en chantier et, en 1869, l’église Notre Dame de LaCroix. Beaucoup de travaux prévus ne seront terminés ouréalisés qu’après la chute de l’Empire en 1870. Le train dela petite ceinture, réservé alors aux marchandises, seraouvert aux voyageurs en 1862. Le bilan des investissements publics dans les nouveauxarrondissements de l’est, quoique tardifs, est important :70 écoles, 15 églises, synagogues et temples, 2 hôpitaux,7 marchés et… 9 casernes.

Mais des échecs

L’habitat a été inégalOn espérait que des investisseurs privés allaient construiredes immeubles d’habitation de style «haussmannien» lelong des voies nouvelles ou élargies, ou sur des terrainsencore disponibles. Hélas, ils tarderont à venir comme lelong de la nouvelle rue Puebla où l’on a exproprié au mini-mum pour le percement, sans grande possibilité de nou-velles constructions le long de la voie. Il faudra attendre1880 pour que les constructions démarrent vraiment avecsouvent une alternance d’immeubles et de maisons plusbasses. Pour répondre à la demande d’une populationcherchant des loyers peu chers, les propriétaires ( souventdes ouvriers, artisans ou cultivateurs) vont continuer à édi-fier des bâtiments légers et précaires. Les équipements vont aussi tarder dans ces quartiers estet nord, la priorité étant donnée au centre de la capitale,selon le vœu d’Haussmann. La distribution d’eau potabledans les immeubles, les égouts, l’éclairage public, serontlongs à se mettre en place, ce qui mécontentera fortementla population.

Le décret : élaboration,application et conséquences

verte» était dans l’air avec un siècle d’avance! L’impéra-trice, qui exerce alors la régence et déteste Haussmann, vafaire capoter le projet.

Autre souhait : ramener les classes aisées vers le centre historique de Paris L’empereur et Haussmann veulent contrer le dépeuplementdu centre, vétuste, insalubre, et où l’on circule très mal, aban-donné par les bourgeois, qui ont émigré au nord-ouest dela capitale depuis 1835 environ. Ces quartiers, en rénova-tion, sont depuis longtemps occupés par la classe ouvrière.Il faudra donc inciter ouvriers et artisans à partir «versles quartiers excentriques où l’air est plus salubre et les

logements à meilleur marché. Parmi ces quartiers celuidu Temple (Belleville) est celui qui doit être préféré, nonseulement par la classe ouvrière mais encore par lesemployés et petits rentiers. L’administration, toujourshumainement inspirée, favorise cette émigration toutenaturelle en donnant à ces quartiers tout ce qui leur avaitmanqué jusqu’alors. » (extrait de La revue municipale denov. 1864, donc après l’annexion.) On croirait une «pub»d’un promoteur actuel !Cette politique sera partagée par la majorité des élites del’époque. Haussmann, moins philanthrope, souhaite lui,repousser dans les faubourgs les ouvriers pour les «dissé-miner» et les «contenir au besoin». ■

Bibliographie principale :

Atlas du Paris haussmannien, Pierre Pinon . 2003Haussmann le grand, Georges Valancay. 2001Vie et histoire du XXe arrondissement , HervéManeglier. 1995Louis Napoléon le Grand, Philippe Seguin. 1990Le XXe Arrondissement. La montagne à Paris. A.A.V.D.P.1999Atlas statistique de la population de Paris deToussaint Loua.

Signalons à nos lecteurs le nouveau livre de GéraldDittmar « Histoire du XXe arrondissement de Paris1860-2010 » qui vient de paraître aux éditionsDittmar, 371 rue des Pyrénées. ■

Evolution démographiqueEn 1861 : 65 000 habitants, 92 772 en 1872, mais131 230 en 1891, soit alors 5,4% de la populationparisienne.En 1872, la proportion des moins de 20 ans avoisine35%, mais seulement 7% vivent au-delà de 60 ans.Les résidents sont à 94% français, 48% sont nés enprovince ; il y a 6% d’étrangers, la plupart « alsaciens »,virtuellement allemands depuis la défaite de 1870.

Répartition sociale des habitantsPatrons et artisans 21% (Paris 36%) ; employés 5%(contre 15%), ouvriers 60% (36%), journaliers 14%(13%). Il y a aussi officiellement 1 070 chevaux , 117 bœufs,2 201 chiens et 5 436 volailles ! ■

La population du 20e

à la fin du second Empire

Le bâtiment d’octroi, construit sous Louis XVI et désaffectédepuis 1860, place Stalingrad.

© J.B

.L.

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mique ou la réduction des inégalités. Certains le considè-rent comme une sorte de catalogue teinté de « localisme»et non d’un projet stratégique à l’échelle européenne,d’autres évoquent le bras de fer politique actuel des desélections «régionales» de mars prochain.

La proposition de la Ville de Paris : Paris-MétropoleL’équipe Delanoë, dont Pierre Mansat, conseiller commu-niste du 20e, a proposé aux autres entités territoriales de

Février 2010 • n° 662>9

dossier1860-2010

Les « Grands Paris » d’hier et de demain

ien que les 150 ans écoulés aient été jalonnés parde réelles évolutions administratives, la Ville estrestée dans la même configuration. Cela est-il rai-sonnable à l’heure des «Great London» ou «Gross

Berlin»? Les enjeux pour Paris et l’Ile de France mêlentpolitique nationale, modernité économique, concurrencemondiale, création de richesses, modes de vie, inégalitésde tous ordres et moyens de transport, sans oublier les ques-tions d’environnement. L’enchevêtrement actuel des cen-tres de décision freine la définition de politiques à longterme pour la première zone économique du pays quiregroupe 11,5 millions d’habitants.Actuellement, cinq projets, plus ou moins compatibles, plusou moins concurrents, coexistent.

La proposition du Comité Balladur : une réforme institutionnelle pour ParisLe rapport suggère de regrouper la Ville de Paris avec les123 communes des 3 départements de la petite couronnedans une entité administrative nouvelle, aux pouvoirsétendus. Les communes existantes conserveraient un rôlede gestionnaires locaux parallèlement à des Agences ousociétés chargées des services communs.Ce «Grand Paris» serait géré par une assemblée élue de prèsde 80 conseillers dont une partie siègerait également à laRégion. Pour l’instant personne ne semble se précipiter pourcreuser l’idée….

Le Schéma Directeur de la Région Ile de France(SDRIF)Le SDRIF a été adopté en septembre 2008 à une largemajorité des conseillers régionaux (y compris UMP) aprèsune consultation approfondie. Depuis, il est dans l’attented’un décret gouvernemental. Le gouvernement semblevouloir auparavant faire adopter son propre projet deGrand Paris qui rendra pour partie le SDRIF caduc,notamment dans l’important domaine des transportscollectifs.Les nombreux aspects abordés dans le Schéma se situentà un horizon de 20 à 30 ans. Ils balaient l’environnement,les zones rurales, le logement, le développement écono-

Un nouveau Grand Paris ?Lors du débat sur l’annexion en 1859, un député pose un vrai problème : « Supprimer l’ancienne banlieue, c’est rendre nécessaire la création d’une banlieue nouvelle ». Cette vérité se retrouve aujourd’hui. Alors faut-il un nouveau Grand Paris ?

C’est la fête nationale, plus précisément la célébration ce dimanche du jour de l’Union européenne. Sont à l’honneur le discours fondateur prononcé le 9 mai 1950par le Lorrain Robert Schuman, le rappel des valeurs portéespar l’Europe fédérale et la mémoire des Résistants tués pour la Libération de Paris en août 1944.Une foule nombreuse se presse dans un quartier du GrandParis qui, un peu nostalgiquement, a conservé son nom le «20e arrondissement». Elle se dirige vers le nouveau canal, non loin de l’église bientôt bicentenaire Notre Dame de la Croix.

Cette nouvelle voie fluviale épouse le tracé de l’ancienne voie fer-rée de petite ceinture ; elle relie la Seine au canal de l’Ourcq àla Villette. Elle a nécessité plus de 3 ans de travaux, dont laconstruction de cinq barrages écluses, générateurs d’énergie, etle creusement permettant de rendre accessibles les grottes sousles Buttes-Chaumont. Son utilité, comme souhaité par le conseil de quartier du 20e, serévèle enfin : axe de structuration urbaine permettant des trans-ports en barque ou en vedette à voile, apport de fraîcheur durantles saisons chaudes et zone de loisirs et de cultures bienvenue ausein d’un district de l’est parisien densément peuplé et fort actiféconomiquement.

Des activités innovantesDepuis une dizaine d’années s’est développée progressivement unevaste zone centrée sur les activités nanoélectroniques autour du Cen-tre Européen de Renseignements. Implanté grâce à un ministre dela Défense originaire de Charonne, l’organe des services secretseuropéens prospère sur les sites de la caserne Mortier (siège del’ancienne DGSE française) et des Forts de Rosny et Romainville.Autour, se sont installées de nombreuses familles de toute l’Eu-rope et aussi des entreprises liées à la Défense. Cosmopolite, lesecteur des « fortifs » est méconnaissable : le vieux périphériqueest maintenant entièrement souterrain, tandis que les véhiculesélectriques sont seuls à circuler en ville .

Rétrospective des années 1950Les projections sur écrans cathodiques ou portables, des photo-graphies diffusées par l’équipe du journal chrétien d’actualitéslocales, « l’Ami de l’Est parisien», anciennement « l’Ami du 20e »à l’occasion de son 1000e numéro, surprennent : la pauvreté, lebâti médiocre, les automobiles bizarres des années 1950. Tout celaparaît inimaginable malgré les difficiles années vécues récemment.Puis, les «gars de Ménilmontant», aidés de ceux de Charonne, deBelleville, de Montreuil ou des Lilas lancent enfin un feu d’arti-fice dans la grande tradition républicaine, avec fresques lumi-neuses de synthèse, tandis que s’ouvre le traditionnel bal dessapeurs-pompiers. ■

PIERRE PLANTADE

Proposition, en discussion, pour le réseau de transports du Grand Paris. Cette entité administrative aurait en charge lestransports et très ponctuellement autour des gares l’aménagement du territoire. Mais les élus locaux veulent conserverleurs prérogatives.

la Région de fonder un syndicat de collectivités dénommé«Paris-Métropole», destiné à devenir un lieu d’échanges,de coordination et de propositions. S’y retrouvent aussi biendes élus de l’opposition que de la majorité. Le processus,maintenant accepté par la Région, doit encore concréti-ser ses idées et projets.

La double démarche présidentielle du Grand ParisUne première étape consensuelle La consultation internationale sur l’avenir de la métropoleparisienne lancée en 2007 auprès de 10 architectes. Sesrésultats ont été exposés en 2009. Peu accessibles aux non-initiés, ils ont permis de «rêver» un «Paris» parfois inat-tendu, parfois réaliste, parfois pédant. Depuis le 15 décem-bre, ces architectes sont regroupés dans « L’Atelierinternational du Grand Paris», qui, avec des moyens finan-ciers, sera le cadre, avec les collectivités locales, de cetteconstruction collective, et dont ils seront le conseil scien-tifique.La Société du Grand Paris, qui fait l’objet d’un projet deloi en cours d’adoption. Ce projet crée un Etablissementpublic qui dérogerait aux règles en vigueur tant enmatière de transports que d’urbanisme. Cet Etablis -sement serait chargé de construire une ligne detransports collectifs automatiques de 130 km. Ellerelierait 8 pôles économiques au moyen de 40 gares(voir schéma). De plus l’Etablissement devrait aménagerles zones autour des gares, soit 3500 hectares, en plusou moins large coopération avec les communes.Les financements et l’articulation du projet avec leSchéma régional restent à aborder. Une première estima-tion consensuelle (Région + Société du Grand Paris)porte sur 35 milliards dans le domaine des transports encommun.Ce projet présidentiel est très conflictuel, collectivitéslocales et Etat voulant chacun conserver leurs préroga-tives de décision en finançant le moins possible.« L’Ami » vous donne donc rendez-vous pour l’inaugura-tion dans 10, 20… ou 30 ans ! ■

Dans 40 ans, rêvons un peu Mai 2050 : jour de fête dans le 20e

B

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Vie religieusecommunautés chrétiennes

Février 2010 • n° 662

quelques jours de l’ou-verture des festivitésdu Centenaire, l’équipeparoissiale s’active plus

que jamais : contact avec lescommerçants, avec les différentescommunautés religieuses duquartier, répétition du spectaclemusical, élaboration d’une expo-sition, contact tractages dans lesboites aux lettres, sans oublier laprière quotidienne et ferventeauprès de Notre-Dame deLourdes.En effet, depuis le 8 décembre,jour où nous avons inaugurésolennellement les nouveauxvitraux de l’église pour l’Immacu-lée Conception, et jusqu’au 2février (veille de l’événement), uncoffret prière circule de famille en

famille, d’appartement en appar-tement, pour réunir fidèles et amisdu quartier afin de préparer lescœurs dans la prière ; ainsi laVierge Marie veille au bon dérou-lement de ce grand événement.

Un mois de fêteC’est qu’il en faut de l’énergiepour préparer un mois de fête(du 3 février au 3 mars). Mais

cela ne fait peur ni au curé, ni àses paroissiens. Tous, petits etgrands, s’investissent à fond pourla réussite des célébrations duCentenaire.Il y en a pour tous les goûts : duspirituel, du profane, du social, duludique, du culturel sans oublierles réalités de notre quartier. Toutle monde pourra être concerné :hommes et femmes, jeunes et plusâgés, anciens du quartier deMénilmontant comme nouveaux,parisiens comme antillais et afri-cains.Une mobilisation de grandeampleur se fait jour afin que quique ce soit puisse être accueilliavec chaleur et grand cœur.

Ce centenaire est l’affairede toute la paroisseChacun peut faire quelque chose.C’est d’ailleurs cela le secret de laréussite de ce projet. Seul, rienn’est réalisable, ensemble toutdevient possible.Il est certain que cet événementest à ne manquer sous aucun pré-texte. Le prochain rendez-vousest dans 100 ans. Autant dire qued’ici là, de l’eau aura coulé sousles ponts.Le programme complet est dispo-nible dans l’entrée de l’église.N’hésitez pas à téléphoner au0140316160 ou à nous contac-ter par courriel sur l’[email protected] bientôt, en haut de la colline deMénilmontant, 100 années vousattendent. ■

PÈRE STÉPHANE ESCLEF

A

Notre-Dame de LourdesFêtons les 100 ans de notre église

• Mercredi 3 février : Ouverture du centenaire19h00 Messe d’ouverture du centenaire et procession auxflambeaux• Dimanche 7 février10h30 Messe présidée par le Cardinal André Vingt-Trois(bénédiction pontificale)• Jeudi 11 février : Notre-Dame de Lourdes14h30-18h00 démarche avec l’eau de Lourdes, rocher deMassabielle19h00 Messe solennelle et procession aux flambeaux• Dimanche 14 février : Fête de la paroisse10h30 Messe avec chorale africaine. Invitation des couples16h30-18h00 Spectacle musical réalisé par les jeunes (église)• Lundi 15 février 17h30 Cocktail avec les commerçants du quartier • Jeudi 18 février18h00 Inauguration de l’exposition sur l’histoire de la paroisse19h00 Messe de la Ste Bernadette présidée par le représentant duPape• Du 18 février au 3 mars de 16h30 à 18h30 Exposition surl’histoire de l’église et du quartier (113 rue Pelleport)• Lundi 22 février : 17h45 Rencontre de prière interreligieuse. • Dimanche 28 février : Lâcher de ballons10h30 Messe avec Bénédiction des personnes âgées (des rosesseront données par les enfants)11h45 Bénédiction des enfants du quartier et lâcher de ballons(113 rue Pelleport)

Extraits du programme

SOINS ET AIDE À DOMICILE POUR PERSONNES AGÉES

ET/OU HANDICAPÉES25, rue Saint-Fargeau – 75020 Paris01 47 97 10 00 – [email protected]

les petits frères des PauvresL’association reconnue d’utilité publique vient en aide

aux personnes seules de plus de 50 ans, démunies, handicapées ou en situation de précarité.

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Les vitraux, financés par lesChantiers du Cardinal, mis enplace avant la célébration ducentenaire.

Saint-GabrielUne petite bibliothèquebien remplie

l est vrai que l’espaceréservé à la bibliothèqueest exigu, mais les rayonssont pleins, parfois

débordants! Et ce ne sont pas devieux fonds de vide-greniers, delivres dont on se «débarrasse». Ilssont en parfait état. Vous trouve-rez là des livres religieux àemprunter. «Que» des livres reli-gieux? Oui, c’est la spécificité decette bibliothèque, où des biogra-phies, des documents, des œuvresde haute spiritualité, des récits dedestinées toutes simples, où lagrâce intervient, sont à votre dis-position, sans formalités, tous lessamedis et dimanches, avant etaprès les messes (samedi 18 h,dimanche 9 h 30 et 11 h).

Trois ou quatre permanents del’équipe qui en compte six, à savoirElisabeth, Geneviève, Hélène, Eli-sabeth, Monique et Christiane,vous renseigneront, vous conseil-leront, selon votre souhait.Est-il besoin d’ajouter « Entréelibre»? Cela va de soi dans ce lieuvivant, ouvert à tous. ■

COLETTE MOINE

I

Fête pour la nouvelleannée

amedi 16 janvier c’estla fête au 81, rue de laPlaine. Il y a foule (plusde cent personnes)

autour du Père Alphonse Frabou-let qui adresse ses vœux à tous età chacun et, en les faisant venirsuccessivement auprès de lui, féli-cite les responsables des nom-breuses activités paroissiales.

Marie-Jo, «secrétaire perpétuelle»,assure le lien.Débordant d’énergie comme à sonhabitude le Père Alphonse remer-cie chaleureusement ses parois-siens qui, en retour, l’applaudissentvigoureusement!Galette et cidre ajoutent une notejoyeuse. On se sépare à regret. ■

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Les rayons sont bien remplis.

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Le Père Alphonse haranguant les responsables des activités paroissiales.

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En brefA noterDimanche 7 février à 15h30 : réci-tal d’orgue donné par Sarah Kim,titulaire de l’orgue de l’église Saint-Benoît d’Issy-les-Moulineaux.

In memoriamVoici 15 ans, le 10 janvier 1995,

le Père Jean Struillou étaitabattu, atteint de plusieurs balles,dans la sacristie, au moment oùil s’apprêtait à célébrer la pre-mière messe du matin. Le pèreAlphonse Fraboulet lui a renduhommage lors de la messe dudimanche 10 janvier en nousdemandant de le garder dans nosmémoires. ■

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Vie religieusefoi et vie

maintenant utiliser conjointementcette église, principalement pourles messes du dimanche matin, ense répartissant l’horaire disponiblede façon juste et équitable, cha-cune des deux communautésacceptant une gêne importantepour permettre à l’autre de se ras-sembler.

Pour les messes du samedi et dudimanche soir, la paroisse se réfu-gie, non sans difficultés, à l’extré-mité sud de son territoire, à lachapelle Saint-Charles, rue de laCroix-Saint-Simon. En effet,comme elle dispose d’une grandesalle à l’entresol pour ses propresactivités ou pour la mettre à dis-position de tiers moyennant par-ticipation aux frais, la Mission

Croate ne peut garantir à laparoisse l’usage de l’église Saint-Cyrille-Saint-Méthode les same-dis et dimanches soirs, car on nepeut occuper simultanément égliseet entresol pour des raisonsd’acoustique et de sécurité.Ce ne sont pas là les seules diffi-cultés, il y en a d’autres! Pas dechapelle de semaine, pas de lieude recueillement et d’adorationaccessible aux fidèles dans lajournée…

La chapelle de la Croix-Saint-Simon est excentréeCette situation a plusieurs consé-quences néfastes sur la vie de laparoisse. Le recours à la chapelleSaint-Charles de la Croix-Saint-

e 1er janvier, journéetraditionnellementconsacrée à la paix, lePape met sur le même

plan les conflits et les «manquesd’attention vis-à-vis de la terre[qui] sont non moins préoccu-pants». Il rappelle également letexte de la Genèse souvent malinterprété qui fait de nous des« intendants » (aujourd’hui ondirait gérants) de la création, cequi implique que nous ne devonspas en être prédateurs mais jardi-niers attentionnés! Il a également«souligné l’importance des choixdes individus, des familles et desadministrations locales dans lapréservation de l’environnement».C’est justement à cette échelle quese place L’Ami.

D’immenses défisécologiques et donchumains«En 1990, Jean-Paul II parlait de«crise écologique» et, en souli-

gnant que celle-ci avait un carac-tère principalement éthique, ilindiquait « la nécessité moraleurgente d’une solidarité nouvelle».«Cet appel est encore plus pressantaujourd’hui, face aux manifesta-tions croissantes d’une crise qu’ilserait irresponsable de ne pasprendre sérieusement en consi-dération. Comment demeurerindifférent face aux probléma-tiques qui découlent de phéno-mènes tels que les changementsclimatiques, la désertification, ladégradation et la perte de pro-ductivité de vastes surfaces agri-coles, la pollution des fleuves etdes nappes phréatiques, l’appau-vrissement de la biodiversité,l’augmentation des phénomènesnaturels extrêmes, le déboisementdes zones équatoriales et tropi-cales?Comment négliger le phénomènegrandissant de ce qu’on appelle les«réfugiés de l’environnement» :ces personnes qui, à cause de ladégradation de l’environnementoù elles vivent, doivent l’aban-donner - souvent en même temps

que leurs biens - pour affronter lesdangers et les inconnus d’undéplacement forcé? Comment nepas réagir face aux conflits réelset potentiels liés à l’accès aux res-sources naturelles ? Toutes cesquestions ont un profond impactsur l’exercice des droits humains,comme par exemple le droit à lavie, à l’alimentation, à la santé, audéveloppement.»

Réviser notre modèlede développement«Toutefois, il faut considérer quela crise écologique ne peut êtreappréhendée séparément desquestions qui s’y rattachent, étantprofondément liée au conceptmême de développement et à lavision de l’homme et de ses rela-tions avec ses semblables et avecla création. Il est donc sage d’opé-rer une révision profonde et pers-picace du modèle de développe-ment et de réfléchir égalementsur le sens de l’économie et de sesobjectifs pour en corriger les dys-fonctionnements et les déséquili-bres».

En ce début d’année 2010,il est temps de faire un pointsur la situation de la paroisse,suite à la fermeture de l’égliseSaint-Germain. La situationest évidemment trèsinconfortable.

Saint-Germain de CharonneUne période difficile a commencé

«Si tu veux construire la paix, protège la création»Le message de Benoît XVI du 1er janvierExtraits

a réutilisation par laparoisse Saint-Germainde l’église Saint-Cyrille-Saint-Méthode

pose de nombreux problèmes.Cette église «de secours» construiteen face de Saint-Germain, rue deBagnolet, de 1935 à 1962, et quia déjà servi d’église principale dela paroisse entre 1963 et 1976,est prêtée depuis 1990 à la MissionCatholique Croate. Il faut donc

L

Simon n’est qu’un pis-aller : situéetout au sud de la Paroisse, elle nesaurait constituer une solution derechange pour les paroissiens dela moitié nord. Avec quatremesses dominicales désormais aulieu de cinq, dont une seule, celledu dimanche matin, au centre dela paroisse, il y a forcément déper-dition de fidèles. Cette messe dudimanche matin à 10 h 30, minu-tée pour qu’elle se termine à 11 h20 de façon à permettre à la messeen langue croate de commencer à11 h 30, outre le caractère incon-fortable du minutage lui-même,empêche pratiquement tout évé-nement particulier : entrée encatéchuménat, célébration d’unautre sacrement au cours de l’Eu-charistie…

Après Noël il va falloirgérer la Semaine SaintePour les célébrations de Noël, lesdeux communautés ont réussi à separtager l’horaire, mais non sans

mal et avec toujours ce minutagetrès inconfortable pour la messede 10h30. Il faut maintenant semettre d’accord pour la SemaineSainte : dimanches des Rameauxet de la Passion, Jeudi Saint, Ven-dredi Saint… sans compter la Veil-lée Pascale; ce dernier point estparticulièrement délicat : laparoisse Saint-Germain a unedizaine de baptêmes d’adultes pré-vus…À cela s’ajoutent les soucis finan-ciers bien évidemment liés à cettesituation, mais c’est une autre his-toire!En attendant d’éventuelles solu-tions proposées par l’autorité dio-césaine, la paroisse Saint-Germainde Charonne compte sur la fidélitéet le soutien de tous les paroissienset ne peut qu’espérer que les tra-vaux de consolidation du sous-solde sa vieille église commenceront,se poursuivront et s’achèverontle plus vite possible! ■

PÈRE BERTRAND BOUSQUET

«L’humanité a besoin d’un pro-fond renouvellement culturel; ellea besoin de redécouvrir les valeursqui constituent le fondementsolide sur lequel bâtir un avenirmeilleur pour tous. Les situationsde crise qu’elle traverse actuelle-ment - de nature économique,alimentaire, environnementale ousociale - sont, au fond, aussi descrises morales liées les unes auxautres. Elles obligent à repenser lecheminement commun deshommes. Elles contraignent, enparticulier, à adopter une manière

de vivre basée sur la sobriété et lasolidarité, avec de nouvelles règleset des formes d’engagement s’ap-puyant avec confiance et aveccourage sur les expériences posi-tives faites et rejetant avec déci-sion celles qui sont négatives.Ainsi seulement, la crise actuelledevient-elle une occasion de dis-cernement et de nouvelle planifi-cation.» ■(Extraits et intertitres sont choisispar la Rédaction).

LAURA MOROSINI

Un groupe de travail sur « environnement et écologie » a été mis enplace suite à la Conférence des évêques de France de Lourdes ennovembre 2009. Il est présidé par Mgr Stenger, évêque de Troyes etPrésident de Pax Christi, engagé depuis plusieurs années sur cesquestions. Celui-ci a présenté début janvier sa vision en soulignantle rôle de l’espérance chrétienne en montrant que s’il faut protégerla création, c’est parce que Dieu nous en a confié la gestion, et quedes modes de vie sobres devaient se fonder sur le respect de lacréation et de nos frères dans un objectif de partage et non sur unesimple austérité.

Lire et agir A titre d’exemple, depuis dix ans, un atelier «Chrétienscoresponsables de la création» a été mis en place dans lesCommunautés de vie chrétienne (groupes qui se réunissent depuisdes centaines d’années dans l’esprit jésuite de Saint Ignace deLoyola). Ils tentent de vivre le message de « respect de la créationdans l’espérance » dans leurs vies individuelles et collectives.Leur prochain congrès (3000 personnes) se veut éco-responsableaussi bien sur les transports que sur la nourriture. Ils travaillentintensément à se passer du jetable, ce qui n’est pas aisé lors degrands rassemblements.Dans le même esprit, une nouvelle revue a été publiée pourrenforcer l’information des chrétiens, appelée « Les cahiers SaintLambert », et est initiée entre autres par Fabrice Nicolino, l’auteurdu livre-enquête «Bidoche » http://soutenezlescahiers.wordpress.co

Une traduction en actes : les Evêquesde France prêts pour l’action

Ce n’est évidemment pas unhasard si ce message fort aété proclamé comme uneorientation pour l’année àvenir au lendemain d’uneConférence de Copenhaguesur le dérèglement climatiqueoù les gouvernants du mondeont manqué une occasion des’accorder sur l‘objectif et lesmoyens nécessaires poursortir de la catastropheclimatique. Le Pape a repris latonalité de son représentantà Copenhague dont lediscours est passé inaperçu.Une nouvelle relation avec lacréation doit être trouvée.

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Vie religieusefoi et vie

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Vatican II, une boussolepour notre temps.Plus de quarante ans aprèsqu’est devenu le Concile ?Depuis 1835, les conférences deCarême à Notre-Dame de Parisconstituent un grand rendez-vousde réflexion sur l’actualité de la foichrétienne.Cette année, le Cardinal AndréVingt-Trois, archevêque de Paris,a choisi pour thème le ConcileVatican II : la perspective histo-rique dans laquelle il s’inscrit,l’actualité et la force de ses prin-cipaux documents, le sens de laréforme liturgique qui lui est liéeet le renouvellement qu’il permetdans l’œcuménisme et dans lesrapports de l’Eglise avec le peupled’Israël et les autres religions.Ces conférences débuteront à 16 h30 et seront suivies sur place d’untemps de questions aux interve-nants, entre 17 h 15 et 18 h.

• Dimanche 21 février : VaticanII : ancien ou moderne?Mgr Eric de Moulins-Beaufort

• Dimanche 28 février : Parole deDieu et Ecritures saintesFr. Enzo Bianchi – P. DenisDupont-Fauville• Dimanche 7 mars : L’histoire dusalutP. Dominique de La Soujeole –M. Michel Camdessus • Dimanche 14 mars : Réformerla liturgie?P. Matthieu Rougé• Dimanche 21 mars : Enracine-ment et ouvertureRabbin Rivon Krygier – M. Domi-nique Folscheid• Dimanche 28 mars (Rameaux) :Vatican II devant nousMgr Jean-Louis BruguèsLes conférences sont diffusées :• Sur France-Culture (93.5)www.franceculture.com • Sur Radio-Notre Dame(100.7)www.radionotredame.com• Sur KTO www.ktotv.com• Dans Paris Notre-DameInformations, comptes-rendus etpodcast sur www.catholique-paris.com

Conférences de Carêmeà Notre-Dame de Paris

Avec l’aide du CCFDQuand les pauvres aident les pluspauvres

Tinzaouaten, un ouedasséché sépare la Tinzaalgérienne de la Tinzamalienne. Entassésdans des abris de for-

tune ou des maisonseffondrées, des centaines d’êtrehumains tentent de survivre à lachaleur, à la soif, pire aux vio-lences des trafiquants en toutgenre qui peuplent le désert. Pireencore, ils essaient de demeurerhumains après avoir vécul’épreuve de l’humiliation, desbrutalités policières, des vols etdes viols. En un mot, de la déshu-manisation que fut leur calvairedepuis le lieu de leur arrestationjusqu’à cet endroit totalementdésertique, « l’anti-chambre dudiable».

Qu’ont-ils fait pour êtreainsi traités ? Ils ont tenté de migrer vers lenord en fuyant la misère et ladésespérance. Ils ont été refouléset tentent de rentrer chez eux. Chaque semaine des véhiculesalgériens déversent leur cargai-son humaine comme l’on déversedes déchets encombrants dans lejardin du voisin. Il faut bien eneffet vider régulièrement lescamps de rétention surpeuplés parles vagues successives de refoule-ments. Souvent répartis en «ghettos, parnationalité, des Camerounais,Libériens, Nigériens et Nigérians,Sénégalais, Ivoiriens ou Maliens

subissent la loi des caïds et atten-dent sous le regard dégoutté demilitaires qui «en profitent» ou aumieux ne font rien. Facile d’ima-giner l’esclavage auquel des indi-vidus dépouillés de tout peuventêtre livrés pour tenter de réunir lepeu d’argent qui leur permettraitde fuir. Et que dire du sort desfemmes… et des quelques enfantsqui s’y trouvent!Pour atteindre Kidal, puis Gao auMali (à 700 km), il faut avoir lachance d’être inscrit sur la liste duconvoi hebdomadaire qu’organisedepuis peu la Croix rougemalienne et internationale.

A Gaole CCFD les accueilleÀ Gao, au bord du magnifiquefleuve Niger, qui n’en finit pasd’éveiller les « rêves africains »,une petite maison sans aucunconfort les accueille : la Maisondes Migrants.

Souvent nous nousdemandons : « mais que puis-je faire ? » Guy Aurenche estallé récemment au Mali.Au cœur du difficile problèmedes migrations, il a rencontréun exemple d’hommes et defemmes qui, dans le granddénuement, aident ceux quisont abîmés par la vie et parles conséquences de certainesdécisions. Sans prétendredonner des solutions, il nouspropose de rencontrer ces« bons samaritains » dontpersonne ne parle.

Quelques hommes, quatre anciensmigrants aidés par quelqueséquipes locales et par le CCFDTerre solidaire, donnent à boire età manger, réconfortent. Ils tententd’organiser avec chacun lesmodalités du retour dans son paysqui se trouve encore à des milliersde kilomètres. Quand les pauvres aident les pluspauvres nous ne pouvons qu’ad-mirer. Et nous interroger sur notreresponsabilité de citoyens.

Sans vouloir faire ici le procèsd’une politique européenne ducontrôle des migrations, le cou-rage des aidants et le calvaire desaidés nous interrogent. Albert Camus, évoquant la décou-verte du drame de la guerre parceux de sa génération, écrivait :«Nous disons non à ce monde… àsa fondamentale absurdité, à lacivilisation de mort que nousvoyons construire autour denous(…) nous affirmions que ceprocessus était allé trop loin; qu’ily avait une limite au supportable(…). Simultanément nous affir-mions de façon positive quelquechose qui, en nous, repoussaitl’offense et ne pouvait indéfini-ment se laisser humilier».L’humiliation n’aura pas le derniermot! ■

GUY AURENCHE

• Avocat à la Courd’Appel de Paris de1967 à 2007,spécialiste de Droitcivil, de Droit pénal etde droits humains• Il est intervenu dansle procès des Irlandaisde Vincennes,du Capitaine argentin

Astiz, des victimes de l’attentat contre le cinéma programmant«La dernière tentation du Christ », des bûchers de Faïté en Polynésiefrançaise, du proviseur du Lycée de Saint-Denis (93), de l’assassinatde l’opposant iranien Mazlouman, du Général Aussaresses.• Président du CCFD-Terre solidaire depuis janvier 2009• Président de l’Association des Amis de l’hebdomadaire La Viedepuis mars 2006• Président de l’ACAT-France (Action des chrétiens pour l’abolitionde la torture) de 1975 à 1983, président de la Fédérationinternationale de l’ACAT (FI.ACAT) de 1987 à 1998• Conseiller de quartier du 20e arrondissement • A écrit plusieurs livres et a contribué récemment à divers ouvragescollectifs :Les inventions du christianisme, Paris 1999 – Bayard EditionsUne église pour le XXIe siècle, Paris 2001 – Bayard et D.D.B.

Guy Aurenche

Créé en 1961 le CCFD, qui s’appelle désormais CCFD–Terre Solidaire,développe son action autour de 3 axes :- accompagner chaque année le travail de groupes-Partenaires qui,dans 80 pays, relèvent le défi du développement ; - sensibiliser l’opinion publique française non seulement au scandaledu mal-développement, mais surtout aux possibilités offertes pour yremédier ; - agir auprès des décideurs pour que des mécanismes nouveauxsoient mis en œuvre. Il est possible de prendre des mesures pourpermettre à chaque pays de nourrir sa population.Le CCFD–Terre Solidaire avec 500 projets dans le monde, les 28Mouvements et Services d’Eglise qui le soutiennent, les 15000membres de son réseau français, contribue au développementde populations oubliées.À travers des offres de placement «éthiques» et à travers la SIDI(Solidarité Internationale pour le développement et l’Investissement,(www.sidi.fr), le CCFD redonne à l’argent son sens au service de tous.4 rue Jean Lantier, 75001 Paris - www.ccfd-terresolidaire.org

Le CCFD (Comité Catholique contrela Faim et pour le Développement)

Amitiéjudéo-chrétienneEst parisien01 43 73 29 15 et 01 39 57 61 38/ 06 16 82 40 43Le 2 février de 18h30 à 20h15 auCentre pastoral de la paroissecatholique de l’ImmaculéeConception 15 rue MarsoulanParis 12e.«Pardon, grâce» (Exode 32, 30;Psaume 130, 4; Lévitique 16) avecle rabbin Dov Lellouche et le pas-teur François Clavairoly ■

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Haïti

Suite à la catastrophe qui a eulieu en Haïti, les mobilisationssont nombreuses, des soirées deprières et des conférences sur lasituation du pays ont été organi-sées dans de nombreusesparoisses. Dans notre arrondisse-ment un prêtre haïtien anime uneassociation de soutien et plusieursparoisses comptent des fidèles quiont de la famille sur place.Renseignez-vous sur les sitesinternet des paroisses. Votre géné-

rosité est toujours bienvenue, qu’ils’agisse de l’urgence ou de lareconstruction.Vous pouvez adressez vos donc àCaritas (Secours catholique)BP 455 57327 Paris cedex 07Mention «Haïti». Il existe aussi surle site internet du CCFD de nom-breuses informations sur ce payset sa situation, ainsi que la possi-bilité de faire un don en ligne auCCFD Terre solidairewww.ccfd.asso

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Page 13: 66 1860-2010 Les «Grands Paris» d’hier et de demainlamidu20eme.free.fr/numeros/lamidu20eme-201002-8396fa171... · 2010. 2. 27. · 3, rue Géo Chavez 75020 Paris Tél. 0140312079

Solutions du n° 661Horizontalement. – I. bagatelles. II. étagère - go. III.roi - mescal. IV. luttes - Ali. V. ite - omit. VI. NS - ia -pesa. VII. aniserai VIII. ouvert - air. IX. toise - cité. X.SMS - sues.

Verticalement. – 1. berlingots. 2. atouts - uom. 3.gaité - avis. 4. AG - Inès. 5. téméraires. 6. ères - st. 7.les - ope - démonstratif. 8. camerais. 9. égalisait. 10.solitaires.

Février 2010 • n° 662>13

À traversl’arrondissement

Ingrédients :Mélanger au batteur 2 œufs et 125 g de sucreAjouter 150 g de farine50 g de beurre mou 2 clous de girofle, moulus½ c. à c. de gingembre, moulu 2 c. à c. de cannelle

Préparation :Verser dans un plat à four beurré de 26 à 29 cm de diamètre.Répartir 2 belles pommes et 2 belles poires épluchées en lamelles.Saupoudrer d’un sachet de sucre vanillé.Mettre au four (préchauffé) th 61/2 ou 205°, 40 mn environ.Se déguste tiède ou froid

Recette de JeannetteGâteau Scoubidou

L’Ami du 20e • n° 662Membre fondateur :Jean Simon.Président d’honneur :Jean Vanballinghem (1986-2008).Président de l’association :Bernard Maincent.Trésorier : Pierre Plantade.Ont collaboré bénévolement à ce numéro :Guy Aurenche,Père Bertrand Bousquet,Christian Daniel, Simone Endelwelt,Père Stéphane Esclef,Jeannette Giron, François Hen,Josette Jacquin-Philippe,Jean-Blaise Lombard, HenryMellottee, Colette Moine,Laura Morosini, Alain Neurohr,Pierre Plantade, Raymond Potier,Jean-Marc de Préneuf,Françoise Salaun, Anne-Marie Tilloy.

Conception graphique :Marie Linard.Administration, abonnements :Yvonne Guignard, Germaine Mercier.Diffusion, communication, informatique : Armel Boueyguet, Jean-ClaudeCrossonneau, Jacques Cuche, Jean-Claude Dallut, Jean-Michel Fleury,Roger Girand, Pierre Guignard,Jean-Marie Haumonte, Annie Peyrelade,Pierre Plantade.Régie publicitaire :BAYARD SERVICE REGIE, 1, Rond Point Victor Hugo,92 132 Issy-les-MoulineauxTél 01 41 90 19 30Mise en page et impression :

Chevillon Imprimeur,26, boulevard Kennedy,89100 Sens

L’Ami du 20e, bulletin de l’association L’ami du 20e

(loi de 1901), paraissant chaque mois.Commission paritaire n° 0611G-88395N° ISSN 1270-7643Dépôt légal : à parutionCourriel : [email protected] : 11106-74K ParisRédaction, administration :81, rue de la Plaine, 75020 ParisTél 06 83 33 74 66 – Fax 01 43 70 26 81

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Ordinaire • 1 an 16 €

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Merci de joindre le règlement à l’ordre de L’AMI du 20e,

à adresser à : L’AMI du 20e,81, rue de la Plaine,75020 Paris

Liste des Permisde construireDélivrés entre le 15 et le 30 décem-breBMO n° 4 du 15 janvier• 42 au 48, bd de Ménilmon-tant, 1, place Auguste Métivier. Construction d’un bâtiment àusage d’habitation et de commercede 3 étages + combles sur unniveau de sous-sol avec démolitionde 2 bâtiments de 2 à 3 étages surrue et cour et réhabilitation dubâtiment de 4 étages sur rue.S.H.O.N. démolie : 939 m². S.H.O.N.créée : 939 m².

• 3 au 9, impasse Rançon, 6,impasse Satan. Construction d’un ensemble debâtiments d’habitation (17 loge-ments sociaux créés) et de com-merce de 1 à 3 étages aprèsrestructuration (au 3/5/7 impasseRançon) et démolition (au 9impasse Rançon), S.H.O.N. démo-

lie : 719 m². S.H.O.N. créée :1358m²

Délivré entre le entre le 1er et le 15décembreBMO n° 100 du 29 décembre• 50 au 52, rue Alphonse Penaud,52 au 60, rue du Surmelin. Réhabilitation d’un ensemble debâtiments à usage de bureaux surrue et cour avec changement dedestination des locaux en foyerpour handicapés et résidence (60chambres créées S.H.O.N. à démolir : 496 m2. S.H.O.N. créée :2133 m² S.T. : 1 196 m²

Liste des demandesde Permis deconstruireDéposées entre le 1er et le 15décembreBMO n° 100 du 29 décembre• 1X, impasse Saint- Pierre, 43au 45, rue des Vignoles.

Construction d’un bâtiment de 5étages sur un niveau de sous-solconservé avec réhabilitation etsurélévationd’un étage d’un bâtiment d’unétage situé au 45, rue des Vignoles,l’ensemble à usage d’habitation(11 créés)avec extension du commerce (151m2 au lieu de 74; pose de pan-neaux solaires (22 m2). S.H.O.N.démolie : 42 m². S.H.O.N. créée :632 m². • 45A, rue des Orteaux.Réhabilitation d’un bâtiment de 5étages sur cour à usage de bureauet d’habitation avec changementde destination en habitation (4logements sociaux créés), S.H.O.N. à démolir : 4 m²

Déposée entre le 15 et le 31 décem-breBMO n° 4 du 15 janvier• 31, rue de Tlemcen. Réhabilitation d’un ensemble debâtiments de 1 à 4 étages sur un

niveau de sous-sol à usage d’arti-sanat et d’habitation avec change-ment de destination en habitation(37 logements sociaux créés), posede panneaux solaires en toiture,surélévation de 2 niveaux d’unbâtiment sur cour d’un étage,démolition de bâtiments au rez-de-chaussée et un étage sur cour,construction d’un bâtiment sur ruede 3 étages sur un niveau de sous-sol à usage d’habitation et debureau sur rue. S.H.O.N. démolie :34 m². S.H.O.N. créée : 173 m².

Liste des demandesde permis de démolirDéposées entre le 1er et le 15décembreBMO n° 100 du 29 décembre• 49, rue Saint-Blaise. Démolition d’un bâtiment d’habi-tation (8 logements supprimés) etde commerce de 8 étages surunniveau de sous-sol sur rue, de 2terrasses au rez-de-jardin sur couret de 2 niveaux de stationnementsouterrain.• 9, rue Lesage. Démolition totale d’un bâtimentde 2 étages sur rue et cour à usaged’habitation.

Urbanisme

HorizontalementI. Il rachète. II. Accession au trône. III. Pleines de qualitésmorales. IV. D’une certaine durée - jaillit. V. Circule enRoumanie - article contracté. VI. Poudres abrasives - du logis,dit-on. VII. Eurent droit à la récompense. VIII. Prince troyen.IX. Aux bouts de la nuit - sel d’un acide. X. Ancien dirigeant -produites par des chenilles.

Verticalement1. Lifting mural. 2. Ils arrivent tous les jours. 3. Après elle, plusrien. 4. Greffa - enjoué. 5. Affutait. 6. Emploie peu de salariés -provoqueras les effets d’utilisation. 7. Double, il est lent - villeaméricaine. 8. Enduirai de graisse. 9. D’un peuple amérindien -dedans - pronom personnel. 10. Flèches d’eau.

Les mots croisés de Raymond Potier n° 6621 2 3 4 5 6 7 8 9 10

I

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VIII

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ABONNEZ-VOUS à L’AMI DU 20e 10 numéros

Viepratique

PERMANENCE DE L’AMIattention !La permanence de l’Ami du 20e estassurée chaque jeudi de 15 à 17 h au 69, rue de Ménilmontant.

En bref• Compagnie Par les Mots et Mer-veilles : Stage de Théâtre les 22,23, 25 et 26 Février, de 14h30 à17h30 sur l’interprétation de per-sonnages chez Feydeau au traversde courtes pièces et monologues.Stage tout public à partir de 15ans. Lieu du stage: 19 rue Ligner .Coût : 140€0668351302 [email protected]• Comptoirs de l’Inde60, rue des Vignoles - Le Vendredi 12 Février à 19h :conférence sur «le cinéma indien»par Nadine Tarbouriech. - Le Vendredi 19 Février à 19h :conférence «Jinnah et le Pakis-tan : rêves et réalités » par J.B.More, Dr en Histoire. Il répond àJaswant Singh (ancien Ministre dela Défense de l’Inde, sous le BJP)auteur d’un ouvrage sur Jinnah,le père fondateur du Pakistan. • L’Association Amicale et Cultu-relle des Français d’Asie et desAsiens de France (AACAF) organiseson déjeuner-baguettes le samedi27 février à 12h30 au restaurantasien «Sin-au-Kiang» 8, avenuede la République (11e). S’inscrire auprés de M. Truong-Viet-Thanh, président, au 46 ruedes Rigoles (20e). Tél : 0143662254.Prix du repas : 35€

Site Internet de l’Ami du 20e

http://lamidu20eme.free.fr

Exclusivement réservées aux particuliers, à adresser à L’Ami du 20e - Petites annonces 81, rue de la Plaine – 75020 Paris

Petites annonces

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Culturehier dans l’arrondissement

Février 2010 • n° 662

Depuis les Municipales de 2008,la roue a tourné et il estintéressant de voir commentl’équipe de Frédérique Calandraa mis la culture «au cœur de sespréoccupations.»Julien Bargeton, en chargede cette délégation depuis juin2009, a parlé de culture pour

tous, du mieux vivre ensemble au quotidien, d’un levierde développement du territoire et d’un espace d’innovation pourimaginer ensemble l’avenir.Avec simplicité Julien Bargeton a présenté un concept ambitieuxà l’Ami. La culture vue dans une perspective à la fois locale,puisqu’elle s’adresse à l’ensemble des habitants du 20e, mais aussiplus générale, puisqu’elle vise à accroître l’attractivitéde l’arrondissement, paraît bien intéressante…

Les actions déjà réaliséesEn deux ans d’existence, la nou-velle municipalité a déjà lancédiverses actions, dont elle estimequ’elles sont un moyen de luttercontre les inégalités sociales. Eneffet, outre la gratuité d’accès àtoutes les manifestations, elle veutrenforcer l’accompagnement dupublic pour faciliter l’accès du plusgrand nombre à la culture.Ainsi à l’égard des scolaires :• elle invite chaque élève de CM2au théâtre pour qu’une fois aumoins dans sa scolarité tout enfantait assisté à une représentation;déjà, au cours de l’automne 2009,1500 élèves ont assisté à unereprésentation de «Candide» deVoltaire au Théâtre de Ménilmon-tant ou au Vingtième Théâtre;• la majorité des expositions auCarré Baudouin fait l’objet d’ac-tions pédagogiques;• la Mairie du 20e a offert en 2008des violons à une classe d’intégra-tion pour enfants porteurs de han-dicaps.• Et, à destination de publics detous âges, elle est fière d’avoiraccueilli, de septembre à décembre2009, l’Ensemble Orchestral deParis. Echanges, rencontres se sontsuccédés entre les habitants deMénilmontant-Amandiers et lesmusiciens qui ont «investi» leurquartier. Un concert gratuit réunis-sant 300 personnes a ouvert leurrésidence qui s’est achevée endécembre par un week-end festif.• La Mairie a par ailleurs enrichile cycle des conférences intitulé« Invitation aux arts et auxsavoirs», en y ajoutant des confé-rences sur l’économie et la philo-sophie et des rencontres du soirafin de ne pas réserver les confé-rences aux seuls séniors.

Plusieurs projets« dans les tuyaux »

• dans un avenir désormais trèsproche (printemps 2010), l’ouver-ture de la Médiathèque Margue-rite-Duras, rue de Bagnolet;• une maison des pratiques ama-teurs dont l’ouverture est fixée à

horizon 2011/2012 (voir encadré);• la construction d’une biblio-thèque dans le secteur l’îlotDavout-Lagny, ce qui devraitcontribuer à améliorer l’offre cul-turelle du sud de l’arrondissement,à ce jour moins bien desservi ;dans cette optique, l’actuelle muni-cipalité défend l’implantationd’une Cité des arts graphiques etvidéos à la Porte de Montreuil ;• la mise en place de six œuvresd’art sur le parcours du tramway.

Une politiqueavec des moyensL’Hôtel de Ville finance les inves-tissements et le fonctionnementdes établissements culturels du20e (Médiathèque, centres d’ani-mation, Vingtième Théâtre…).Mais sur son budget propre laMairie du 20e consacre, pour desopérations spécifiques, 1€ parhabitant soit 200000€ par an.Ainsi peut-elle renouveler le fes-tival annuel Et 20 l’été, précé-demment appelé 20e en cultures.Elle finance les Nocturbaines quise déroulent dans le sud du 20e.Elle soutient des manifestationsdiverses comme le carnaval deParis où, hasard de date, le 14février, jour de la Saint-Valentin,

tombe en même temps que le nou-vel an chinois, ce qui permettraune rencontre très festive entreles deux défilés, celui du Dragonchinois et celui du Bœuf gras.Enfin la Mairie souhaite accroîtresensiblement l’information deshabitants sur les activités cultu-relles. Le principe d’une «newslet-ter» électronique est retenu, maissa réalisation à grande échelle estdifficile, car il faut recueillir l’ac-cord de chaque destinataire.

Le 20e : un lieu debouillonnement culturelDans l’objectif de tenir des étatsgénéraux de la culture, la Mairiedu 20e a demandé à un cabinet

extérieur d’établir un état deslieux, tant des pratiques cultu-relles des habitants du 20e que dela fréquentation des principauxlieux culturels de l’arrondisse-ment.En conclusion Julien Bargetonveut faire du 20e «un territoireinnovant, créatif, de bouillonne-ment culturel», la Mairie étant à lafois une plate-forme de toutes lesinitiatives et énergies et un facili-tateur, un lanceur de démarchesnouvelles. Un beau pari sur l’amé-lioration du vivre ensemble dansl’arrondissement. ■

Propos recueillis parBernard Maincent

et Anne-Marie Tilloy.

ittérature, histoire del’art, chanson populaire,musique, cinéma, phi-losophie, économie,

mais aussi photographie, peintureet théâtre, la mairie du 20e inviteses habitants à de riches parcoursà travers les arts et les savoirs quiforment la culture. Julien Barge-ton fait un état des lieux sur l’ac-tion de sa délégation.

Les deux piliersLa politique menée s’appuie surdeux grands principes :• éveiller les habitants du 20e augoût culturel en permettant l’ac-cès de tous à la culture; et pourcela un moyen fondamental : lagratuité. En effet à ce jour combiend’expositions ou de musées sonthors de portée des boursesmodestes!• accroître sensiblement l’attrac-tivité de l’arrondissement en fai-sant en sorte qu’il soit recherché etconnu comme peuvent l’être lecentre ou l’ouest parisien. Ainsi «laculture est un outil indispensablepour le développement à longterme du 20e et ce en liaison avecles enjeux urbains (tramway, cou-vertures du périphérique…).»Dans cette perspective, la Mairies’est donné comme objectif defaire le maximum pour coordon-ner, soutenir et fédérer les initia-tives culturelles locales.

Un tissu culturel existantimportantLa présence impressionnante d’ar-tistes dans l’arrondissement, dontle nombre est estimé à près de1500, est incontestablement unélément important pour assurerle renforcement du rôle de la cul-ture. Par exemple citons les asso-ciations comme celles des Ateliersd’Artistes de Belleville (AAB) oudes Artistes du Père LachaiseAssociés (APLA), les nombreuxthéâtres dont les deux théâtresnationaux (Colline et TEP) et leslibrairies de plus en plus nom-breuses qui s’ouvrent alors quedans d’autres arrondissements ellesont tendance à fermer.

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Le Maire de Paris a prévu demettre en place cinq maisonsde pratiques amateurs, quitravailleront en réseau. L’uned’elles devrait être située dansle 20e, plus précisément dansl’ancienne bibliothèque Saint-Blaise, dont les locaux serontdisponibles après l’ouverturede la Médiathèque. Cesmaisons veulent répondre àune forte demande de sallesde répétition pour lesamateurs en musique, enthéâtre, en peinture, etc.

Les maisonsdes pratiques amateurs

Le conseil d’arrondissementdu 8 octobre dernier a soumisun vœu au Conseil de Parispour que des locaux,appartenant à la Ville,actuellement vides, puissentêtre mis à titre temporaire àla disposition d’artistesregroupés en collectifs.Comme elle l’a déjà fait avecles Restos du cœur, la Villedevrait pouvoir passer uneconvention d’occupationtemporaire pour une duréedéterminée à l’avance.

Des locaux vides de laVille mis à dispositiontemporaire d’artistes

Le carnaval de Paris, appelé aussicarnaval du «Bœuf gras», auralieu cette année le 14 février, jourde la Saint Valentin. Hasard desdates, ce sera aussi le nouvel anchinois qui célèbrera ce jour-là,son entrée dans l’année du Tigre.Il est prévu que les deux défilés serencontrent à Belleville vers 16h.En attendant, on se prépare :douze séances d’ateliers gratuitssont prévues pour la fabrication etla manipulation de marionnettesgéantes, pour la décoration deschars et pour la réalisation decostumes.

Les ateliers sont gratuits et ouvertsà tous.Inscriptions auprès de l’associa-tion MACAQ au 0960022952,mais également auprès du cen-tre d’animation des Amandiersau 01 44 62 85 40 et auprès duThéâtre aux Mains Nues au0143726028Pour cette nouvelle édition ducarnaval, rendez-vous le 14février Place Gambetta devantla mairie à 14h30 ; l’arrivée estprévue vers 19h à l’Hôtel deVille. ■

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En bref13e édition du Carnavalde Paris

Rencontre avec Julien Bargeton

Une culture locale ambitieuse

Depuis octobre 2008, 7 expositions se sont succédées au Carré de Baudouin :Denis Darzacq photographies ; APLA 20 ans déjà ; 80 + 80 photo graphisme; Arturbain – Mesnager, Mosko et associés, Nemo et Gérard Faure ; Jours intranquilles,chroniques algériennes d’un retour ; H1NArt et jusqu’au 30 janvier, Univers auCarré. L’art urbain a attiré près de 10000 visiteurs venus de tout Paris.

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Février 2010 • n° 662>15

Culturesortir dans le 20e

PROGRAMME DES THÉÂTRES

THÉÂTRE DE LA COLLINE

15, rue Malte-Brun, 01 44 62 52 52www.colline.fr

• au grand théâtreLa pierrede Marius von MayenburgMise en scène Bernard SobelJusqu'au 17 févrierAprès la chute du mur de Berlin, 3 femmes reprennent possession de leurmaison de famille, jadis rachetée à uncouple juif. Tout pourrait rentrer dansl'ordre n'étaient les cauchemars de lagrand-Mère, l'envie de fuir de la petite-fille, et les revenants...

Die ratten (les rats)de Gerhart HauptmannMise en scène Michael ThalheimerDu 19 au 21 févrierDeux femmes se rencontrent dans lescombles d'une caserne désaffectée où unancien directeur de théâtre donne descours d'art dramatique. L'une d'elles en mald'enfant convainc l'autre de lui donner lesien. Le drame éclate lorsque celle-ci tentede recouvrer ses droits de mère.

• au petit théâtreManhattan medeade Dea LoherMise en scène Sophie LoucachevskyJusqu'au 20 févrierLa scène est à New-York, et les héros, Jasonet Médée, sont des immigrés. Comme dansl'antique histoire, leur amour est né d'uncrime. Mais pas question de se retourner :pour des clandestins, il n'est d'autre loi quesurvivre.

THÉÂTRE DE L'EST PARISIEN

159 avenue Gambetta, 01 43 64 80 80www.theatre-estparisien.net

Le Ciel est pour Tousde Catherine AnneMise en scène Catherine AnneJusqu'au 19 févrierL’histoire d’une famille dont l’équilibrefragile va être bouleversé par la mort dugrand-père et l’apparition d’une questiondélicate : celle de la foi. Face au dilemmequi leur est posé, les rapports entre lesdifférents membres s’intensifient, secompliquent, se crispent, voire se rompentradicalement.

THÉÂTRE DE MÉNILMONTANT

15 rue du Retrait, 01 46 36 98 60www.menilmontant.info

• Salle XXLTartuffede MolièreMise en scène Anthony Magnierassisté de Cécile MathieuA partir du 16 févrierCette mise en scène rend hommage augénie comique de Molière et revisite avec lajoie et l'énergie de la Commedia dell'Artece grand classique du théâtre français.

Destination Woodstockde divers auteursA partir du 11 févrierPour les 40 ans du mythique festival, cinqmusiciens incontournables de la scène popanglaise et française ont monté une soiréeconcert.

Festival Viva la CommediaDu 16 au 21 févrierUn spectacle différent chaque soir(voir programme du théâtre)

• Salle XLLes fous de la reinede Jacques RampalMise en scène Sylviane ChérèzeDu 11 au 28 févrierDans un pays imaginaire, qui va succéder àla reine devenue folle à la fin de sa vie ? Laprincesse ? Le ministre ? Le fou? Le peuplesoumis saura-t-il réagir et changer sondestin ?

• au LaboMonsieur de Pourceaugnacde MolièreMise en scène Jean-Laurent SilviMusique et balletTout févrierOronte veut marier sa fille Julie à Monsieurde Pourceaugnac de Limoges. Afin dedétourner la résolution de son père, Julie etEraste, son amant, espèrent décider cefâcheux provincial à retourner dans sa villeet éviter ce mariage mal assorti.

Mouron chante BrelMise en scène Anne TournieTout févrierLe vibrant salut en chanson à celui dontcette artiste, acompagnée au piano parTerry Truck, ne cesse de questionnerl'œuvre de son grand compagnon d'âme.

VINGTIÈME THÉÂTRE

7 rue des Platrières, 01 43 66 01 13www.vingtiemetheatre.com

Some Explicit Polaroïdde Marc RavenhillMise en scène Patrick VerschuerenJusqu'au 28 févrierDans un raccourci saisissant, l'auteurévoque avec férocité, ironie et humour, le chemin parcouru en Grande-Bretagnedepuis les années 70.

Perthusde Jean-Marie BessetMise en scène Gilbert DésveauxJusqu'au 28 févrierL'année du bac, une amitié amoureuse pastoujours assumée se noue entre deuxgarçons, tandis que les mamans rivalisentd'amour et d'ambition pour leurs rejetons.

COMÉDIE DE LA PASSERELLE

Programmation jeune public102 rue Orfila, 01 43 15 03 70www.comedie.passerelle.free.fr

LE THÉÂTRE AUX MAINS NUES

HAMLET-MACHINEHeiner MüllerAdaptation pour marionnettes et formesmarionnettiquesDu 20 janvier au 4 février 2010Représentations à 20h sauf le dimanche à 15h. Relâches les lundis et mardis

STUDIO LE REGARD DU CYGNE

210 rue de Belleville, 09 71 34 23 50www.leregarducygne.com

L'apprentissaged'après un texte de Jean-Luc LagarceMise en scène et chorégraphie FabrizioPazzagliaLe 19 février

STUDIO DE L'ERMITAGE

8 rue de l'Ermitage, 01 44 62 02 86www.studio-ermitage.comBuenos Aires/tangoConcert du Jerez Le Cam Quartet 18 février

AnityaLe 23 févrierPerformance réunissant musiciens,comédiens, vidéastes, danseurs, créateursde lumière

CONCERT

le dimanche 14 février à 16h30 `dans l'église du Coeur Eucharistique (22 rue du Lieutenant Chauré)Concert de musique instrumentalebaroque présenté par l'association SurmelinSaint Fargeau Environnement.Interprété par l'Ensemble “Fugues etCaprices”. Œuvres de Bononcini, Purcell,Couperin, Naudot, Télémann, Haydn.

PROGRAMME MUNICIPAL“INVITATION AUX ARTSET AUX SAVOIRS”

A LA MAIRIE DU 20e

Salle des mariages01 43 15 22 50www.mairie20.paris.fr

Dialogues littérairesArlette Farge, historienne spécialiste duXVIIIe siècle,animé par Chantal PortilloLe 3 février à 14h30 (salle du conseil)

Les rencontres du soir Violon, poèmes : portraituresanimé par Frédéric Forte, membre del'Oulipo, en résidence à la Librairie duComptoir des mots jusqu'en juinet Benjamin de la Fuente, compositeur,interprète, improvisateurLe 10 février, à 19h

Déambulations philosophiques :du singulier à l'universelLe pôle de la modernitépar Jean Salem et Jean-François RiauxLe 11 février à 18h

Les jeudis de Jean-François ZygelCatherine Hunold, sopranoLe 25 février à 14h, 17h, 20h(entrée payante)

AU PAVILLON CARRE DE BAUDOUIN

119-121 rue de Ménilmontant01 58 53 55 42

A la découverte de l'art actuel :aller-retour entre modernité et art contemporainDada : la question de l'objetanimé par Barbara BoehmLe 2 février à 14h30

Cinéma et histoireRécits d'Ellis Islandde Georges Perec et Robert Boberprésenté par Belleville en vue(s)Le 17 février à 18h30(sur réservation : 01 40 33 94 15)

Economie : comprendre un monde en crise(s)avec le magazine "AlternativesEconomiques"Peut-on en finir avec les paradis fiscaux?par Christian Chavagneux, rédacteur enchef adjointLe 18 février à 18h30

Concerts-GazetteLa chanson et le rireanimé par Françoise Le GolvanLe 25 février à 14h30

ExpositionDu 12 février au 13 avril«Scènes et traces d'une chute - Le mur deBerlin dans l'objectif des photographes » et«Ortszeit Local Time - Photographies deStefan Koppelkamm», double expositionorganisée avec le Goethe Institut

CONFERENCES

L'A.H.A.V.01 40 33 33 61www.ahav.free.fr

Les écoles de la IIIe républiqueOrganisation et vie quotidienne à traversdes exemples du 20e

par Jérôme KropLe 17 février à 18h30(Mairie du 20e, salle du conseil)

BIBLIOTHEQUES

A SAINT FARGEAU

12, rue du Télégraphe

Le samedi 13 février à 15hLe théâtre de Minuit : un jour de 1941,à Paris, en pleine occupation allemande, undessinateur, Jean Bruller, et un écrivain,Pierre de Lescure, décidèrent de fonder unemaison d’édition clandestine. Ainsinaquirent les Éditions de Minuit.Les bibliothécaires proposent de découvrirquelques auteurs édités par Minuit, parmilesquels Samuel Beckett, Enzo Cormann,Marguerite Duras, Bernard-Marie Koltès,Heiner Müller, ou encore Marie Ndiaye àtravers une lecture d’extraits de textes dethéâtre contemporain.

DANS LES BIBLIOTHÈQUES SORBIERET COURONNES

SlamPour la quatrième année consécutive, les bibliothèques Sorbier et Couronnesproposent un stage de Slam en partenariatavec l'association Uback Concept.Cette nouvelle session, toujours placée sousle signe de la créativité et de la convivialité,est ouverte à tous, débutants ou slameursconfirmés. Il y aura 4 ateliers dans chacunedes bibliothèques : • le 29 janvier, les 5, 12 et 19 février à

Sorbier de 18h30 à 20h30. Une scèneouverte est prévue le 20 février à 16h.

• le 26 février, les 5, 12 et 19 mars àCouronnes de 18h30 à 20h30.

Renseignements au 01 46 36 17 79 / 01 40 33 26 01

MJC « LES HAUTS DE BELLEVILLE »

43, rue du Borrégo 01 43 64 68 13En févrierDu 1er au 20 : exposition «Un collectif deSept peintres en créations singulières »Sylvie Faucil – Lindemann / DominiqueForestier / Sandra Braconnier / Elvina Dollé/ Catherine Eliot / Maria Terribile / BrigitteMaurinVernissage le jeudi 4 à 19hSamedi 6 à 13h : tournoi de ping-pongVendredi 19 à 20h30 : bal folkSamedi 20 à 20h : match d’improvisationthéâtral, proposé par la l’association«Grimass »

Page 16: 66 1860-2010 Les «Grands Paris» d’hier et de demainlamidu20eme.free.fr/numeros/lamidu20eme-201002-8396fa171... · 2010. 2. 27. · 3, rue Géo Chavez 75020 Paris Tél. 0140312079

sa Poétique de l'Espace. D'où l'importance des femmes, cinqactrices et un acteur. Les femmes sont des maisons, comme

on sait. Le second thème est la mémoire alle-mande, avec ses non-dits et ses diffi-ciles aveux. La maison appartenait àdes Juifs jusqu'en 1935 ; elle a étérachetée par des « Aryens ». Dansquelles conditions au juste ? Lesacquéreurs racontent qu'ils ont ainsipermis à des amis juifs de fuir lespersécutions. Presque de l'héroïsme. Edith Scob est une merveilleusegrand-mère affabulatrice. Car lalégende se fissure au cours de la pièce,dans un va-et-vient entre les époques,y compris la période communiste. Lesacheteurs ont fui à l'ouest, une troi-

sième famille s'est installée, avec son histoire et ses secrets.Une analyse du passé implacable, comme la mystérieusepierre qui trône au salon. ■

ALAIN NEUROHR

>16Février 2010 • n° 662

Culturesortir

ne pièce forte qui interroge le rapport à la foi etau mystère et les relations du religieux au poli-tique et à l’intolérance. Jamais de didactisme,de jugements dans ses propos. Catherine Anne

aime questionner le monde en écrivant des histoires.

Une banale histoire de famille rattrapée par la religionAu décès du grand-père l’irruption de la foi vient ébran-ler l’édifice fragile de cette famille laïque. D’abord la mère,Hélène ressent la nécessité impérieuse, pour son pèredéfunt incroyant, d’un rituel funéraire à l’église catholique.Ensuite le fils, Selim, se convertit et se fait baptiser au granddam de son père d’origine musulmane, Abdel, dans unerivalité impossible qui, en contrepoint de l’affaire Calas,le conduira au suicide.Et puis Lucie, la fille écrit et publie un texte inspiré du traitéde la tolérance de Voltaire, finit par se marier à l’église etest reniée par son père. La tante, athée indécrottable, au périlde sa vie, part combattre «les fous de Dieu». Enfin Joël, fra-gile, va être pris en main par un curé manipulateur sauveurd’âmes.

Quand la petite histoire rejoint la grande HistoireC’est l’irruption de l’universel. Le quotidien se trouve tra-versé par les bouleversements et questionnements de notresociété présente comme dans la société du siècle desLumières. Un espace scénique où l’intime et le privé rencon-trent le publique et le politique, où famille et société se trou-vent «ballottées» entre respect de la laïcité et respect de lareligion.

Une des pièces les plus abouties de Catherine AnneL’écriture dramaturgique se fait de plus en plus pressante,assoit de subtils ressorts comiques, campe merveilleuse-ment les personnages, jusqu’à ce que la pièce prennetoute sa consistance théâtrale. Des portraits tendres et

acerbes à la fois. Des comédiens excellents, une scénogra-phie et un décor avec des pans de ciel qui s’écroulent pourouvrir sur d’autres univers. Et de vastes réflexions : le cielest pour tous, pourquoi l’enfermer dans des murs? Une belleperformance! ■

SIMONE ENDEWELT

UA La CollineLa Pierre de Marius von Mayenburg, mis en scène par Bernard Sobel

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Au Théâtre de l’Est ParisienCatherine Anne, directrice du TEP,écrit et met en scène Le Ciel est pour Tous

Ça devient dur pour le pauvre critique, dur! Dans le tempson s'amusait tellement de certains ratages de La Colline!Vous vous rappelez la pièce qui se passait entiè-rement dans le noir? Et une autre, dans la petitesalle, où les acteurs expliquaient aux spectateursà quel point leur pièce était nulle? A présent jedis stop, trop de spectacles formidables. S'ilvous plaît, Stéphane Braunschweig, présentez un«four» avant la fin de la saison, il en va de la cré-dibilité des critiques.La Pierre de Marius von Mayenburg, mis enscène par Sobel, est un régal pour les yeux etl'esprit. Un fond noir, quelques meubles couvertsde housses blanches, comme en instance dedépart. D'immenses chiffres blancs suspendus enl'air, ceux des montres à quartz, indiquent lesannées de la mémoire allemande.

La pièce unit deux thèmes très fortsUn premier thème est celui de la maison, des différentesfamilles qui s'y succèdent, des conflits de souvenirs quecela entraîne. Bachelard aurait pu parler de ce texte dans

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