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■ Noms des ruesQui était AmicieLebaudy ?

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■ Plaine-LagnyUn Conseil de quartiertrès actif

> 3

■ Saint BlaiseMobilisation pourla sécuritéProjets d’urbanisme

> 5

■ QuartierGambetta

Réalisations, projets et aussi des regrets

> 5

■ Laïcité et élections

Le point de vue d’unresponsable chrétien du 20e

> 12

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Journal chrétien d’informations locales • Avril 2012 • n° 684 • 68e année

Dans le sud 20e : la métamorphose du centre de busavec la construction de 30 000 m2 de bureaux

L’impressionnant chantierdu «Garance» a démarréLe montage financier, le futur dépôt de bus, l’originalité du Garanceet les raisons du retard > Pages 7 à 9

Maquette du futur immeuble “Le Garance”, dénommé ainsi en raison de sa couleur principale, où travailleront 2 500 personnes au début de la rue des Pyrénées

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Porche d'entrée de l'immeuble Lebaudy

Amis 20e 684 Complet_Mise en page 1 28/03/12 10:04 Page1

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À traversl’arrondissement

Avril 2012 • n° 684

ui, quelle chance ! Avez-vous bien conscience,mes sœurs, de cettefaveur insigne, à nous

accordée ? Une journée “internatio-nale", sans doute pour prouvernotre existence... Quid des364 autres jours ? Passés à latrappe ? Y-a-t-il une journée “deshommes" ? Inutile puisqu'“ils" lesont toutes, les journées. Nous repré-sentons, cependant, plus de la moi-tié du monde (statistiques offi-cielles).Femmes ou hommes, nousn'avons pas le même traitement,que ce soit “au bureau" ou “en

politique". À propos d'un hommeconnu, dans n'importe quellesphère, avez-vous jamais entendu,ajouté à ses qualités profession-nelles, ce commentaire “et, en plus,il est beau" ? Non. Les femmes, aumême niveau, sont, elles, jugées“aussi" sur leur physique. Cer-taines, moins gâtées que d'autrespar la nature, en ont fait les frais.

Des «acquis», mais la vigilance reste de miseSoyons honnêtes, il y a eu desavancées dans tous les domaines,pour les femmes, mais, sans jouer“les chiennes de garde", restons

quand même vigilantes. Il suffitd'un rien pour que le machismemontre le bout de son nez ettourne en ridicule telle ou telle surune parole maladroite, qui seraitpardonnée à un homme.Mais notons que nombre d'asso-ciations et librairies se sont mobi-lisées pour mettre en valeur ce8 mars. Nous ne saurions les citertoutes. A noter particulièrementles parcours Filles-Femmes, suc-cès assuré ! Un bon point pour laMairie du 20e qui a organisé desexpositions, des débats, témoi-gnages et animations, du 3 au18 mars.

REFUS DE MISE EN RÉSERVES FONCIÈRES

Dans votre article de mars 2012 vous nous signalez un bien étrange refus des élus socialistes lorsdu conseil d’arrondissement du 26 janvier. Alors que la construction de logements privés et publics

se poursuit dans notre secteur, ils ont refusé de prendre en considération le vœu formulé, pourtantà bon escient, par le Front de Gauche et les communistes, alliés aux Verts. Ces derniers demandaient à la Ville de Paris de constituer des réserves foncières dans notre arron-dissement afin de pouvoir créer les équipements collectifs manquants. Ce souhait rejoignait lenôtre, formulé au Maire de Paris lors de son compte rendu de mandat du mois de décembre et renou-velé par courrier au mois de janvier.En effet, nous nous alarmons du retard pris pour la construction d’équipements collectifs qui, de parles nouvelles constructions, ne fait que s’accentuer. Les écoles Bretonneau et Tourelles manquent deplace pour accueillir les enfants des nouveaux arrivants dans ce secteur.Aucune politique de la ville au service des citoyens ne semble faire l’objet d’un plan d’urbanisme, mais,au contraire, des solutions sont envisagées au cas par cas devant des urgences devenues incontour-nables.Nous demandons ardemment au Maire de Paris et la Maire du 20e de revenir sur ce refus de miseen réserve des parcelles existantes dans notre secteur et d’investir dans la construction des équipe-ments collectifs indispensables.Le « Bien Vivre » des citoyens dans leur ville doit être une priorité dans les choix politiques.

ASSOCIATION SURMELIN SAINT-FARGEAU ENVIRONNEMENT

Courrierdes lecteurs

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Billet d’humeurJournée Internationale du droit des femmes :quelle chance !

CarnetCentenaireLe 16 mars une célébration émou-vante s'est tenue à la Mairie pourfêter les 100 ans jour pour jour deCharles MICHELI. MarinetteBache, Conseillère de Paris, lui aremis la médaille de vermeil de laVille de Paris. Sa famille, ses amiset des représentants de notre jour-nal, auquel il a travaillé pendantde nombreuses années, l'ont féli-cité chaleureusement.

Noces d’orLe 6 avril à 16 h seront célébréesà la Mairie les noces d'or deMarie-Claude et Edgar STRI-GLER, mariés il y a 50 ans dansnotre Mairie.L'Ami leur présente ses bien sin-cères félicitations.

Décès• Nous avons appris avec tris-tesse le décès de Françoise TOU-TAIN, âgée de 76 ans. Françoise Toutain a été très activependant de nombreuses annéesau sein de l'équipe du journal,qu'elle avait dû quitter il y a unedizaine d'années pour raisons desanté.Elle faisait partie du Conseil d'Ad-ministration, dont elle était lasecrétaire et assurait avec deux

autres membres de l'équipe, l'ad-ministration du journal ; elle serendait ainsi à la permanence del'Ami tous les jeudis après-midi.De plus elle assurait la perma-nence téléphonique de l'associa-tion.Ses obsèques ont eu lieu le mer-credi 29 février à Saint Germainde Charonne.L'Ami présente ses bien sincèrescondoléances à son fils et à sesproches.

• Nous avons également appris ledécès de Simone GUERARD,épouse du grand photographe denotre arrondissement, Henri. Elleétait âgée de 92 ans. Ses obsèquesont eu lieu le 27 mars à NotreDame de la Croix. L'Ami présente ses bien sincèrescondoléances à son mari, sesenfants et à ses proches. ■

Et soutenons les femmes“prisonnières” dans de nombreux autres paysEn résumé, ne nous plaignons pastrop. Dans “notre beau pays deFrance", une large place nous estimpartie, malgré quelques réti-cences. Soutenons, d'une façonou d'une autre, celles qui sont“prisonnières", physiquement oumoralement, dans des contréesoù règne encore l'obscurantisme.Il y a mille manières d'exprimernotre solidarité. Faisons-le. ■

COLETTE MOINE

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Avril 2012 • n° 684>3


veaux arrêts du T3 dans le 20e.Née en 1872, «Madame Marie»,chrétienne convaincue, a créé en1906 la première ébauche de cequi devenu aujourd’hui le GroupeHospitalier Diaconesses-Croix-Saint-Simon et la Fondation desŒuvres de la Croix-Saint-Simon,organisme regroupant avec20 implantations et 1000 salariéset bénévoles, des activités sani-taires et sociales. Marie de Miribelest morte en 1959.La station Marie de Miribel serasituée à peu près à l’emplacementde l'arrêt de bus Saint-Blaise

Séverine (1855-1929)Féministe française du XIXe,Séverine a été écrivain et journa-liste libertaire. Elle fut un tempsla compagne de Jules Vallès quil’a formée au journalisme. Ellecollabora puis dirigea Le Cri dupeuple créé par Vallès. C’est ainsique jusqu’en 1888, Séverine fut lapremière femme «patron» d’ungrand quotidien. En 1897, ellepublia des chroniques libertairesdans La Fronde, un quotidienféministe. Collaboratrice à L’Hu-manité, elle adhéra en 1921 auParti communiste mais le quittalorsqu’on la somma de rompreavec La Ligue des droits del’homme qu’elle avait contribué àcréer. Féministe convaincue, toutesa vie a été celle d’une grandefrondeuse.L'arrêt qui portera son nom sesituera au niveau de l’actuel arrêtCapitaine Ferber.

Adrienne Bolland (1895-1975)Situé au carrefour Mortier /Saint-Fargeau / Guébriant l’ar-rêt, «Adrienne Bolland » hono-rera la première femme qui tra-versa en avion la Cordillère desAndes : c’était en 1921. Premièrefemme à être pilote d’essai, elleétablit en 1924 un record delooping avec 212 loopings en72 minutes et, pendant laSeconde Guerre Mondiale, elleprit une part active à la Résis-tance. Honorée d’un timbre-poste sorti à son effigie en octo-bre 2005, Adrienne Bolland n’aa priori aucun point communavec le 20e, mais qu’elle soitbienvenue pour remplacer l’ar-rêt de Saint-Fargeau.

Que les stations aient des nomsnouveaux ou anciens : il sem-blerait qu’il y ait eu de longuesdiscussions entre la Ratp quisouhaitait attribuer des noms encorrespondance avec les stationsde métro ou de bus et la Mairiede Paris, qui voulait des nomsnouveaux, surtout féminins. (Lesplus féministes des femmeschoisies n’en demandaient sansdoute pas tant !).En tout cas, pauvres Parisiensqui, s’ils s’orientent encore avecun guide indicateur des rues unpeu vieillot de la capitale, vontêtre obligés d’en acheter un nou-veau ! ■

ANNE MARIE TILLOY

l y avait autrefois de nom-breux moulins à vent surles collines de Belleville.Une étude écolo-historique

(ou historico-écologique) est encours d’élaboration par le cabinetd’études B.E.N. (Belleville-Ener-gies-Nouvelles) et par l’associa-tion H.U.R. (Habitat-Urbanisme-Renouveau).Il s’agit d’utiliser le sommet destours et des immeubles de grandehauteur du quartier pour yimplanter des moulins-éoliennes.Ces édifices seraient constituésd’une partie cylindrique recou-verte de bois (comme les anciensmoulins) et d’une toiture coniquerecouverte de panneaux solaires.L’ensemble pivoterait en fonctiondu vent et la forme du toit per-mettrait de recevoir en perma-nence les rayons solaires. A l’in-térieur seraient installés lesgénérateurs de courant et les bat-teries d’accumulateurs les plus

modernes, permettant une quasiautonomie électrique des immeu-bles Les nouvelles pales de ceséoliennes seraient totalementsilencieuses. De la végétationretomberait des terrasses sur lesmurs en béton des immeublespour leur donner un caractère plus

e Conseil de quartier per-dure, malgré quelquesembûches, depuis 1995.On a peine à y croire, en

ce temps du virtuel, du “jeté", vitefait bien fait... Heureusement, audit Conseil, sous la houlette bien-veillante de son président, SergeCollin, nous échangeons, nous dis-cutons, nous polémiquons, s'il enest besoin... Notre réunion du 13mars était le reflet de nos person-nalités, dont les différences fai-saient la richesse et, sur l'essentiel,nous nous retrouvions.

Rappels et suggestions – il faut renouveler la lettre adres-sée à la Mairie de Paris et la Mai-rie du 20e, au sujet de “l'antenneJeunes" promise Porte de Vin-cennes, qui semble passée auxoubliettes.– l'Equipe de DéveloppementLocal insiste pour que le jardinpartagé de la Tour du Pin soitouvert pendant les vacancesd'été ;– marches exploratoires : cesmarches, qui permettent dedécouvrir coins et recoins ignorésdans le quartier, sont très suivies,de Lagny à Charonne. La dernièrechez nous eut lieu le 8 mars.

Incidents divers– le square Sarah Bernhardt etcelui de l'ancienne gare de Cha-ronne, appréciés des promeneurs,

des enfants, des tranquilles retrai-tés, connaîtraient la nuit uneambiance plus agitée, nécessitantl'intervention de la police, deman-dée par les riverains;– les locataires du 118 rue deLagny signalent depuis longtemps“des incivilités" répétées quiseraient (employons le condition-nel) commises non par des“locaux", mais par des jeunesvenus du 93, plus connu sous levocable 9/3, particulièrement lesweek-ends ; pour le 12e et 20e :110 plaintes, 90 interpellations.

Théâtre et lectureLe spectacle traditionnel offert àNoël par le Conseil de quartieraux enfants des écoles mater-nelles a finalement eu lieu enfévrier. Ce fut un spectacle à lafois ludique, pédagogique ethumoristique ; félicitons-enMathilde Gourdol et Fiora Giap-piconi réalisateurs de “A l'eauLéo" – Circul'livre, mêmes horaires(10h-12h) : le troisième mercredidu mois, face à l'église St Gabriel ;le premier samedi du mois àNation-manège et ce, jusqu'au7 juillet. C'est loin ? N'ayezcrainte, vous aurez des piqûresde rappel...Comme vous le constatez, il s'enpasse des choses dans le sud 20e

et ce n'est pas fini. ■

COLETTE MOINE

omme prévu, sur le tra-jet qui, de la Porte deVincennes à la Porte desLilas, dessert le 20e

arrondissement, il n’y aura que7 stations. Quatre ont gardé lenom des stations de métro en cor-respondance: Porte de Vincennes,Porte de Montreuil, Porte deBagnolet et Porte des Lilas. Legrand changement, dans la des-serte, intervient pour les stationsintermédiaires qui ne seront plusqu’au nombre de 3 contre 7 pré-cédemment pour le PC. A raisond’une distance moyenne de 490 mentre les 7 points d’arrêt du T3, lesdessertes de Lagny, Paganini,Saint-Blaise ou Vitruve et Porte deMénilmontant sont définitivementperdues.Sur les 26 stations qui scande-ront les 14,5 km du trajet du T3entre la Porte d’Ivry et la Porte dela Chapelle, 9 ont reçu le nom defemmes remarquables. Dans cechoix, le 20e est gâté puisqu'ils'est vu attribuer le nom de3 femmes : Séverine, Marie deMiribel et Adrienne Bolland. Lesdeux premières ont donné leurnom, l'une à un square (Porte deBagnolet), l'autre, à une place(quartier Saint Blaise), mais latroisième à aucun lieu.

Marie de Miribel (1872-1959)Marie de Miribel, qui est la fonda-trice de la Croix-Saint-Simon, estla plus connue des trois femmeschoisies pour marquer les nou-

C

Feuilleton du tramway n°33

Trois femmes à l’honneur

Plaine-Lagny

Petits échos d’un Conseil de quartier actif

I

Les nouveaux moulins de Belleville

L

Boulevard Mortier, entre les rues Victor Dejeante et Maurice Berteaux,panneau annonçant la future station Séverine

champêtre, en harmonie avec les«moulins». Ci-contre une esquissedu projet des nouveaux «mou-lins » du quartier de N.D. de laCroix vus depuis le Parc de Belle-ville. D’autres seraient prévus surles tours de la rue Vitruve et de laPlace des Fêtes. ■

L.E. POISSON

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Avril 2012 • n° 684>4


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es tenants de l'écologiepolitique, souvent issusd'une tradition libertaire,et les chrétiens parfois

méfiants vis-à-vis du militantismeécolo auraient pu se regarder enchiens de faïence, mais la soirée atranscendé les idées reçues et sou-

ligné les convergences autour del'amour du prochain et de la terre

Les causes profondes de la crise : science et argentde dangereuses idolesOn ne peut que constater que c'estdans la civilisation européenne

où le Christianisme a été long-temps central, qu'a commencé lacrise écologique. Ainsi, l'histo-rien protestant Lynn White a vudans certains versets de la Genèse(«dominez la terre») une respon-sabilité particulière.Toutefois J.M. Pelt (biologiste etécrivain chrétien et écolo) rap-pelle que les Evangiles prônenttout le contraire de la domina-tion et que c'est François d'As-sise, le pauvre et l'ami des ani-maux, que Jean Paul II a choisipour patron des écologistes.Mais, depuis Descartes c'est lareligion de la science qui a prisle dessus.Parallèlement une forme de capi-talisme protestant a considérél'enrichissement comme unebénédiction et peu à peu l'argenta été érigé en nouvelle idole. MaisPie XII a rejeté comme intrinsè-quement pervers à la fois le com-munisme et le libéralisme !

Des « institutions »chrétiennes de plus en plus mobiliséesJean-Claude Noyé rappela lesparoles fortes de Bartholomée Ier,l'une des principales autoritésorthodoxes, surnommé « le popevert ». S'appuyant sur une tradi-tion contemplative et attentive àla dimension cosmique de la

la périphérie du réser-voir de Ménilmontant,du côté de la rue Saint-Fargeau, les riverains et

la mairie d’arrondissement parlentde créer un square sur les parcellesoccupées actuellement par la voi-rie et en partie par l’eau de Paris.C’est au 48 ter-50 de la rue.Le conseil municipal du 20e a déjàdéposé au moins deux vœux pour

la création d’un square et JacquesBaudrier, conseiller d’arrondisse-ment, qui suit avec beaucoup desérieux les questions liées à l’es-pace public, devrait relancer ceprojet d’un espace vert public àl’occasion d’un prochain conseild’arrondissement. Certains rive-rains rêvent même d’un jardinpartagé. Affaire à suivre ■

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À

Rue Saint-FargeauOn parle « square »

Un débat inhabituel chez les Verts

Le rapport entre christianisme et écologieLes « vendredis de la Teinturerie* » proposent depuis une dizaine d’années des conférences-débat susceptiblesd’intéresser les sympathisants écologistes autour d’intervenants de notre arrondissement. L’invité cette fois-ci était Jean-Claude Noyé,ancien journaliste aux revues Prier et la Vie et organisateur des Assises chrétiennes de l’écologie.

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Le vendredi 9 mars à 9h du matin, place Gambetta, un autobus de la ligne 69,stationné sans passagers, s’est embrasé après que le feu se soit déclaré dans le compartiment moteur à l'arrière du véhicule.L’incendie a été spectaculaire, la fumée montant au-dessus des immeubles de la place. La carcasse calcinée du bus a été remorquée jusqu’à un dépôt de la RATP.

révélation chrétienne, il déve-loppe depuis vingt ans le lienentre crise écologique et crise spi-rituelle.De même a été souligné le rôlehistorique joué en France par PaxChristi, qui a fait le lien entrepaix et écologie et par les cam-pagnes «vivre autrement». Enfinsi les Encycliques mentionnentfréquemment ces préoccupations,le sujet est méconnu par les chré-tiens et, les clercs eux-mêmesrelaient rarement le sujet dansles paroisses.

Des chrétiens engagésdepuis longtempsLe débat a fait émerger des paral-lèles entre la mobilisation actuellede chrétiens sur l'environnementet celle de 1960, beaucoup plus

forte, sur le désarmement ouencore celle des nombreuxcroyants qui, au sein du PSU (PartiSocialiste Unifié**), ont aidé lesindépendantistes algériens (lesporteurs de valises). On a aussi appris qu'Ivan Illich,l'un des pères de l'écologie poli-tique, avait failli être évêque,mais qu'il a quitté ses fonctionsà cause de son désaccord surl'arme atomique ou encore queJacques Ellul a écrit aussi biendes livres fondamentaux surl'écologie que des livres d'exé-gèse. Il figure d'ailleurs, aux côtésde Tolstoï, parmi les anarchisteschrétiens... ■

LAURA MOROSINI

* 24 rue de la Chine

** ancêtre des Verts et des Alternatifs

Place Gambetta : bus en feu

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>5Avril 2012 • n° 684


sur le terrain, même si cela pré-sente diverses difficultés, car le20e a l’un des plus faibles effectifsde policiers par habitant et que lenombre d’agents blessés en mis-sion est en hausse.La police est soutenue dans sonaction par les patrouilles des GPIS(Groupement de sécurité inter-bailleurs) et les correspondantsde nuit. Pour l’intervention dansles immeubles et les sous-solsd’immeubles et parkings, le cadrejuridique doit être précisé et lesmoyens d’accès (codes) fournis.Une cellule spécifique de sécuritéva être mise en place sur St Blaise.Une pétition, cristallisant lemécontentement des riverains,circule.Une première mesure à mention-ner : l’installation d’éclairagessupplémentaires sur les pointsnévralgiques du square.

Encore la propreté Des dépôts sauvages encombrenttoujours certains lieux du quar-tier et le problème est d’autant

plus compliqué qu’ils sont dansdes endroits peu accessibles, sou-vent situés dans des espaces pri-vés où les services municipaux nepeuvent pas directement inter-venir.

Et toujours la brocanteMais ces problèmes n’empêchentpas de faire la fête. Le conseil dequartier soutient de nombreusesmanifestations, dont le thème esten partie autour de la chanson : le5 mai, concert de Chansons Fran-çaises, le 13 mai, Fête de la Nature,le 21 juin, Fête de la Musique et enprojet “Concerts des 4 Saisons".Le Conseil de Quartier organiseaussi la brocante de quartier le2 juin, fête qui veut fédérer leshabitants autour d’une idée parta-gée de solidarité. Des bonnesvolontés sont demandées. Lesbénéfices de cette brocante serontredistribués à des associations quiœuvrent dans le quartier et pour lequartier. L’AMI s’en est fait l’échodans son dernier numéro. ■

FRANÇOIS HEN

Des réalisations récentes et prochaines du Conseil de quartierL'espace jeux des enfants dusquare Edouard Vaillant (entrel'Hôpital Tenon et la Mairie) a étéréhabilité, à l'initiative du Conseilde Quartier qui l'a financé en par-tie.A la demande du Conseil syndi-cal de Copropriété, le Conseil apris en charge partielle les four-nitures qui ont permis la réalisa-tion d'une fresque en l'honneur dugroupe Manouchian par l'artistePopof. Ainsi l'art urbain s'est enri-chi d'une œuvre créée quasi béné-volement. D'autres idées germent dans lestêtes des Conseillers de quartiertelles que des bancs, des corbeilles,des «décos» sous forme de mobilesdédiés.Et dans un avenir proche, desmanifestations culturelles sontappelées à animer nos quartiers cetété et à Noël.

le tramway. Ce sera la premièrefois qu'un arrêt de transport encommun parisien aura un nomne correspondant à aucune voieou site existant !

Pour un 20e

toujours plus avenantDans quelques mois, il sera pos-sible d'aller de la Porte de Ménil-montant à l'Hôpital Robert Debréà travers des espaces verts. A cejour, il manque l'allée verte joi-gnant les terrains de tennis de larue des Frères Flavien au «Cirqueélectrique» situé place du Maquisdu Vercors, après avoir longé laCuisine Centrale de la Caisse desEcoles et avant de se prolongerpar le jardin Serge Gainsbourg.

Des regretsBientôt la Mairie et l'HôpitalTenon vont présenter un nouveauvisage bien plus avenant qu'au-jourd'hui. Cependant les automo-bilistes accompagnant une per-

près une éclipse de plusde deux ans, le Conseilde Quartier St Blaisea tenu une réunion

publique ce 15 février, autourde la municipalité et des autori-tés de police du 20e.La séance s’ouvre avec la présen-tation des aménagements d’ur-banisme dans le quartier :– travaux en cours comme leGPRU qui se poursuit par les tra-vaux de la crèche qui débutent ruedu Clos prolongée et égalementune réflexion autour d’un atelierpublic sur les usages du square desCardeurs dont une partie sera pri-vatisée ;– toujours des problèmes pourles parkings qui seront démolisdans les tours Vitruve ;– constructions futures commele centre d’animation dédié auxarts de la rue et du cirque, quiremplacera l’actuel Espace jeunes(EJ) situé rue Pauline Kergomard;il verra le jour en 2014.

Gros problèmes de sécurité :plusieurs braquagesLes autorités ont-elles enfin pris lamesure de l’inquiétude des habi-tants puisque le commissaire du20e et la Maire se sont déplacés.Un témoignage du pharmaciendu square des Cardeurs situeconcrètement le problème. Sansminimiser l’importance des agres-sions à répétition dont il a étéplusieurs fois victime, c’est bienl’aspect permanent des nuisanceset des incivilités qui pèse avec ladégradation des parties com-munes et les rodéos de motos.Le commissaire précise que lapolitique a évolué et que la policea comme pratique maintenant dese montrer davantage, d’être plus

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Saint Blaise

La sécurité au cœur des préoccupations des habitants

Quartier Gambetta

Le saviez-vous ?

5, rue Olivier Métra

À la découverte des AMAPDepuis des décennies l'Ile deFrance perd des terres agricoles etcela s'accélère encore. Il reste si peude maraîchers qu'en cas de blocagedu transport, l'Ile de France nepeut nous nourrir que 3 jours !Bien souvent ce que nous man-geons vient de loin, a été cueillivert et n'a plus de saveur... sansparler des traitements chimiques.L'enjeu de conserver des paysansproches et favoriser leur conver-sion au bio est très important.

es AMAP (Associationspour le Maintien d'uneAgriculture Paysanne)sont destinées à favori-

ser l'agriculture paysanne etbiologique qui a du mal à sub-sister face à l'agro-industrie. Leprincipe est de créer un liendirect entre paysans et consom-mateurs, qui s'engagent à ache-ter leur production à un prixéquitable et en payant paravance.

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Défilé du Carnaval de Paris.

Maquette du futur Centre d’animation.

sonne ne trouveront aucune placede parking. Au minimum, neserait-il pas possible de libérer lesplaces réservées aux taxis et inu-tilisées par ceux-ci ? Certes, « laTraverse de Charonne » dessertl'Hôpital mais les habitants dunord de l'arrondissement n'ontaucun moyen de transport pourles rejoindre.D'autre part dimanche 19 février,le Carnaval de Paris est parti de laMairie du 20e pour se rendre àl'Hôtel de Ville. D'année en année,il grandit et se diversifie avec sanscesse davantage de costumes cha-toyants et des participants tou-jours plus nombreux. Cependant,ce carnaval mérite mieux : lesconseils de quartier du 20e y sontabsents ; la notoriété laisse à dési-rer. Dommage !Une bonne nouvelle pour termi-ner : le Tarmac qui remplace leTEP propose une programmationfrancophone. Saviez-vous que cethéâtre met en scène des specta-cles tous les jeudis après-midi autarif unique de 5C ?Le Conseil de quartier «Gambetta»s'intéresse, entre autres, à tousces faits. Le saviez-vous ? ■

ROLAND HEILBRONNER

Engagement annuel d’un achat hebdomadaireLes membres de l'association s'en-gagent à acheter chaque semainependant un an un panier composéde 6 kgs de fruits et légumes. Pourcela il suffit de s'inscrire un mer-credi entre 18heures et 19h30,5, Olivier Métra ou de [email protected]. La fidélité à la démarche estclaire : rapprocher les citadins

des agriculteurs, modérer lescoûts de distribution et les gaspil-lages, offrir une qualité et desgoûts plus proches de la réalitédes produits. On est également frappé par l’en-gagement des uns et des autres,celui de l’agriculteur, attaché àmaintenir le bio, et ceux des cita-dins, qui ont créé et font avancerleur association. ■

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Une initiative originale de la RATPDe nombreuses rues situées vers laPorte de Bagnolet ont des nomsd'aviateurs. Une nouvelle avia-trice sera honorée en décembre :la station du tram T3 qui sera aucarrefour Mortier / Saint-Fargeau/ Guébriant s’appellera : «AdrienneBolland» : voir notre feuilleton sur


Avril 2012 • n° 684>6


réée en 1961 par desimmigrés italiens d’ori-gine piémontaise quiétaient passionnés de

boule, l’association s’est orientéevers la pratique de la boule lyon-naise et non vers la pétanque.La lyonnaise se joue sur un terrainqui mesure 27,50 m de long et 2,5à 4 m de large. Le diamètre desboules varie entre 90 et 110 mm etles boules pèsent entre 900 et1200 g. Le poids des boules et ladistance de jeu étant importants,le joueur doit courir au momentdu lancer.À Paris, on ne compte que 12 clubspour 205 licenciés. L’essentiel des75000 joueurs et licenciés se trou-vent dans la région de Lyon, la

Savoie, le Dauphiné, l’Auvergne,les Pyrénées et l’Ile de France.La Boule Sportive du 20e compteaujourd’hui 100 membres dont48 licenciés qui se retrouvent dansleurs nouveaux locaux de la ruede Noisy-le-Sec, où ils disposentde 8 terrains et d’un club house. Présidé par Jacques Sibilia, ancienchampion du monde et championde France à trois reprises, le clubparticipe bien sûr à des compéti-tions et championnats régionauxet nationaux, en engageant, chaquefin de semaine, 4 équipes de5 joueurs en 3e et 4e divisions, et,pour la première fois dans son his-toire, une équipe dans le cham-pionnat de Division Nationale (21e

sur 250 équipes en 2011).

Le loisir est aussi un vecteur dedéveloppement du club. La pratiquen’a pas d’âge. Jeunes, moins jeuneset séniors sont acceptés très volon-tiers.

Comme une familleL’autre objectif du club est d’ac-cueillir des séniors qui souffrent desolitude et qui trouvent au sein duclub la chaleur et l’écoute desautres. Ces personnes ne pratiquentpas le jeu de boule mais se livrentaux jeux de cartes ou de société.Entourés par les joueurs, ils sontcomme en famille. Ils sont làpresque tous les jours.Certains jeunes en difficulté sevoient proposer une réinsertionsociale. Ils sont employés en cuisine,au bar, et entretiennent le local duClub. Cette initiative originale a

Rue de Noisy-le-SecLa Boule sportive du 20e

En complément au dossier de notre numéro précédent nous présentonsune activité qui peut intéresser notamment les séniors.

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Cpermis à certains d’entre eux de seréinsérer dans la vie active.Et pour découvrir le club et sesactivités venez rue de Noisy-le-Secles 19 et 20 mai. Ces jours-là setiendra un concours national oùseront présentes 24 équipes prove-nant du sud ouest, du sud est et duRhône-Alpes avec la présence deplusieurs champions de France etdu monde. ■

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JEAN-MICHEL ORLOWSKI

N.B. : Thierry Blandin, élu en charge dusport, nous demande d'apporter la rec-tification suivante au dossier dunuméro précedent: “le 20e a 2 Piscineset 2 bassins d'apprentissage et non4 Piscines".

Conseil d’arrondissement du 8 marsInsécurité à Saint Blaise et fonctionnement des Conseils de quartier qui laisse à désirer

ne certaine tension estapparue à l’occasion d’unvœu concernant la sécu-rité à Saint Blaise, et ce

pour deux raisons : d’une part unmanque patent de sécurité à SaintBlaise, d’autre part, un fonction-nement insatisfaisant des conseilsde quartier. La présence du Com-missaire Bobrowska au conseil dequartier de Saint Blaise le 15 févrierdernier a témoigné de l’importancedu manque de sécurité. Le bura-liste, à droite de l’entrée du squaredes Cardeurs, et le pharmacien aufond à gauche ont tous deux étébraqués à plusieurs reprises. Et cesfaits ne sont que le reflet d’unesituation devenue insupportable.Une pétition contre la violence arecueilli 1000 signatures parmi leshabitants.

Caméras de vidéosurveillance et patrouilles de police à piedPascal Joseph (PS), adjoint chargéde la sécurité, demande la mise enplace de patrouilles de police fré-quentes, la présence d’éducateurssociaux, un éclairage nocturne plusefficace et des caméras de surveil-lance.Mais Jacques Baudrier (PC) et Lau-rent Boudereaux (Verts) émettentdes réserves sur la demande decaméras de surveillance et saisissentsurtout l’occasion de l’évocation decette réunion plénière d’un conseilde quartier pour mettre en cause lefonctionnement de la démocratieparticipative.Laurent Boudereaux obtient quesoit ajouté le mot «à pied» sur lademande de patrouilles de police.

immeubles va aboutir à la démoli-tion de logements très mal situés, lelong du périphérique. Mais ce plann’avait pas prévu un local pourcette association. Le Conseil votepour qu’une solution soit mise enplace en parallèle avec l’opérationde relogement.

Menaces d’arrêt des Femmes relaisKatia Lopez présente un vœu pourque l’activité de médiation de«Femmes relais» sise au 73 rue desAmandiers, puisse se poursuivre.La menace d’un arrêt est réelle, lescontrats des femmes qui font untravail de médiation remarquablerisquent de s’arrêter très prochaine-ment.La somme en jeu, estime Katia Lopez,est peu élevée ; 142000 euros, c’est,selon elle moins que ce que l’onaccorde à des associations cultu-relles. C’est urgent.

Locaux des associations : les bailleurs sociaux trop gourmandsLaurent Boudereaux et GeorgesPau-Langevin (députée PS) esti-ment qu’il est temps d’obtenir desbailleurs sociaux une révision à labaisse du niveau des loyers qu’ilsimposent aux associations quioccupent leurs locaux. Ces locauxsont inoccupés quand les associa-tions n’y sont pas et les bailleurssociaux n’acceptent de les louer àdes associations qu’à des tarifs debaux commerciaux très onéreux etnon réalistes. On convient d’untexte reprenant l’ensemble desdemandes de soutien aux associa-tions. ■

JEAN-MARC DE PRÉNEUF

Pourquoi si peu de réunions plénières des Conseils de quartier ?Jacques Baudrier estime «très dom-mageable» l’absence de réunionsplénières régulières des conseils dequartier. Pour lui, il « n’est pasconforme à notre charte de la démo-cratie participative que trop sou-vent des problèmes de date des éluss’opposent aux demandes de réu-nions des conseils de quartier».La Maire, Frédérique Calandra, nelaisse pas passer la critique. Pourelle, l’absence de réunions plénièresdes conseils n’est pas due à unequelconque mauvaise volonté desélus municipaux. Et elle dénonceune confiscation du fonctionnementdes conseils par des personnes qui sesont attribuées une responsabilitéexclusive et sont en quelque sortedes «professionnels de l’animation».Désignés par des associations oudes partis politiques, ils ont refuséle recours au tirage au sort parmi leshabitants pour renouveler l’anima-tion des conseils. La Maire estimeque s’explique ainsi la forte baissede la fréquentation des conseils dequartier par les habitants. Mais elleannonce une initiative pour dyna-miser à nouveau les conseils dequartier.Enfin elle ajoute : « la démocratieélective a l’avantage de se vérifierrégulièrement à l’aune du vote».

Un local pour l’association“Plus Loin” à Python-DuvernoisL’association "Plus loin" intervientavec une efficacité reconnue partous pour animer le quartier trèsdifficile Python-Duvernois. Le plande reconstruction d’une partie des

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>7Avril 2012 • n° 684

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La Ville de Paris ne pouvait que soutenir ce montage, caril permet de développer l'offre de bureaux dans l'est pari-sien qui en manque cruellement: 30000 m² de bureaux quipourront accueillir 2500 personnes (dont 250 agents de laRATP qui disposeront pour cela de 2000 m²).Et cerise sur le gâteau: la construction par la Ville de Parisd'une crèche de 66 berceaux et d'un bâtiment scolaire enextension du collège Lucie Faure situé tout à côté de l'en-semble RATP; ce qui permettra le rapatriement de l'annexede ce collège, située à 500m de là, rue Cristino Garcia, dansun quartier difficile.Crèche et bâtiment scolaire utiliseront une petite partie del'emprise RATP et l'extrémité de la rue de la Plaine situéeentre la rue des Pyrénées et la rue des Maraîchers (où setrouvera une cour de récréation), qui ne sera donc plusouverte à la circulation et où seront logées dès cet été lesbaraques de chantier.

e dépôt de bus de la RATP, mis hors service en2009, abritait 120 bus. Cette capacité d'héberge-ment était insuffisante en regard des 4000 voi-tures qui circulent dans Paris et dont seulement

la moitié est actuellement remisée dans Paris intramuros.De plus une modernisation des équipements de dépannageet de maintenance des bus était nécessaire.Il fallait donc reconstruire ce dépôt. Pour cela une solu-tion ingénieuse a été imaginée : mettre en sous-sol ledépôt de bus avec une capacité de 180 bus et vendre lesdroits de construire au-dessus à un promoteur immobi-lier.L'opération est quasi blanche pour la RATP: il ne va luien coûter que 10% du prix de la reconstruction, les 90%restants étant financés par la cession au promoteur desdroits de construire sur l'espace libre créé au-dessus dufutur dépôt de bus.

Dans le sud de l'arrondissement alors que les travaux du tramway ne sont pas encore terminés un autre chantiers'ouvre : la reconstruction du dépôt de bus, la création de 30 000 m2 de bureaux et, d'ici à 3 ans, celle d'une crèchede 66 berceaux et l'agrandissement du collège Lucie Faure. Aucun logement n'a été prévu.

Les conséquences sur le sud 20e seront importantes pendant les travaux en raison des perturbations causéesà la circulation des piétons et des voitures; elles le seront davantage après, mais cette fois de manière positive,par l'arrivée de 2 200 personnes qui viendront chaque jour y travailler et indirectement animer le quartieret le commerce local. Enfin les riverains du dépôt provisoire retrouveront le calme d'antan.

Dans le sud 20e: la métamorphose du centre de busavec la construction de 30000m2 de bureaux

L’impressionnant chantierdu «Garance» a démarréDOSSIER PREPARE PAR ANNE-MARIE TILLOY ET BERNARD MAINCENT

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1- La RATP devenue propriétaire deslieux, vend à Icade, filiale de laCaisse des Dépôts, qui est pro-moteur immobilier, les droits deconstruire au-dessus des sous-sols, où sera logé le nouveau cen-tre de bus

2- ICADE, en tant que maître d'ou-vrage, définit le cahier des chargeset choisit le maître d'œuvre etl'entreprise

3- Le maître d'œuvre est ARCOBA etl’architecte est le cabinet BrigitteMétra + Associés,

4- Eiffage Construction assure la réa-lisation du dépôt de bus sur troissous-sols et d'un sous-sol destinéà un parking de 200 places

5- Icade met en location et en venteen formule «VEFA» (Vente en EtatFutur d'Achèvement) l’ensemblede bureaux.

6- En 2015 à l'achèvement du centrede bus et de l'immeuble Garancela Ville de Paris entreprend à sesfrais la construction de la crècheet de l'extension du collège.

La déconstruction de l’ancien dépôt de bus est presqueterminée. Un arrosage permanent permet de diminuerla poussière.

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Un montage financier judicieux


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• C'est en juin 2015 que les autobus devraient pouvoir inté-grer leur nouveau dépôt et libérer enfin leur hébergementprovisoire, au grand soulagement des riverains quiretrouveront le calme qui était le leur jusqu'en septem-bre 2009

• A partir de juin 2015 : construction par la Ville de Parisde la crèche et de l'extension du collège Lucie Faure

Les atouts économiqueset commerciaux du projetSelon les promoteurs du projet : «Ce projet Lagny-LeGarance, avec la commercialisation des bureaux, va insuf-fler un nouveau dynamisme dans un quartier jusque-làprincipalement résidentiel. Il donnera également uneimage de modernité au 20earrondissement. Cette arrivéedevrait engendrer également la création d’emplois indirects:restauration, services aux entreprises...L'ensemble sera respectueux de l’environnement certifiéHaute Qualité Environnementale et bénéficiera d'une réelleidentité architecturale signée Métra et Associés.Enfin ce projet jouira d’une excellente desserte des trans-ports en commun et ce, d’autant plus avec l’arrivée dutramway.»

fage, dont l'arrosage systématique, les inconvénients sontdevenus très faibles, comme nous l'a indiqué une riveraine,qui habite juste au-dessus du chantier.

La circulation des camionsPrincipalement pendant les phases de démolition et deterrassement qui demandent une évacuation considéra-ble de gravats et de terre (200000m3 de terre correspon-dant au creusement de 20m pour permettre la réalisationdes sous-sols). EIFFAGE prévoit une rotation de 50 ca -mions par jour, un camion entrant et sortant toutes les4 minutes.L'entrée des camions se fera par la rue des Pyrénées et lasortie par la rue de Lagny, puis par la rue des Maraîcherspour rejoindre le Cours de Vincennes.A ce trafic s'ajoutera celui engendré par les travaux du 81,rue de la Plaine : démolition du presbytère de Saint-Gabriel et du restaurant voisin, construction à leur placed'un immeuble de 10 étages pour la réalisation de studiosdestinés à des agents de la SNCF et, au fond de la parcelle,rénovation des salles paroissiales de Saint Gabriel (voir Amide janvier 2012).

Le calendrier• De début janvier au 1er octobre 2012: démolition de

l'existant avec tri sélectif de l'ensemble des gravats• De mai 2012 à février 2014: terrassement avec creuse-

ment d'une fosse de 20m de profondeur• De mars 2013 à février 2014: gros œuvre du centre de bus

et du parking, qui sera au 2e niveau, pris en sandwich entrele 1er niveau, où se trouvera l'atelier de maintenance desbus et les 3e et 4esous-sols , où se gareront les autobus.

• De janvier à juin 2015: construction de l'immeuble debureaux (Garance) et aménagement intérieur.

Le Garance, un concept architecturalqui risque de surprendreLong de 160m et large de 70m, le Garance qui vaoccuper l’ensemble de l’espace de 10000m2 déli-mité par la rue des Pyrénées, la rue de Lagny, larue des Maraichers et la rue de la Plaine, propo-sera un ensemble immobilier qui pourra paraîtreétrange dans le territoire urbain actuel.Pour l’architecte, Madame Brigitte Métra, qui aemporté le projet, il s’agit de la recomposition d’unmorceau de ville. Elle parle «d’insérer un bâtiment contem-porain de très grande taille, abritant une mixité de fonc-tions, dans un tissu urbain complexe et hétérogène, d’in-tégrer un nouveau bâtiment à son environnement tout enajoutant une couche signifiante à un morceau de ville».Pour le badaud, ce qui sera le plus visible sera une façade«carénée évocatrice de dynamique et de vitesse, à l’imagede l’incessant mouvement des bus dans la ville».

Une façade horizontale rouge et fermée De la conception du bâtiment on retiendra : «La peauextérieure qui se compose d’une alternance d'ouverturesvitrées et de bandeaux pleins, où l’acier laqué, d’uneteinte proche des pierres ou des enduits des façades du voi-sinage, constitue la structure du bâtiment».Le rouge-garance occupe une place fondamentale dans lacouleur d’ensemble: c’est elle qui domine dans le photo-montage du projet. Les différentes couleurs des bandeauxen acier laqué choisies pour ce projet traduisent une volontéde l’architecte Brigitte Métra d’harmonisation avec lesbâtiments bordant les rues autour de la parcelle. La réfé-rence de départ est la couleur très caractéristique desfaçades du lycée Hélène Boucher, puis des différents tonsde briques des logements sociaux de la rue des Pyrénées.Vu de l’extérieur, le Garance, haut de 28m, paraît massifet fermé, terriblement horizontal.Pour se faire une idée, on peut aller voir la résidencepour étudiants, inaugurée en 2011, au 91-95 rue de la Fon-taine-au-Roi dans le 11e.

Un puits de lumière végétaliséL’intérieur sera décliné en «plateaux de bureaux flexibles»qui se développeront sur plusieurs niveaux autour du jar-din intérieur. C’est un concept intéressant qui ne concer-nera véritablement que les gens qui viendront y travail-ler et qui trouveront dans ce lieu du calme et de lalumière.Par ailleurs une allée piétonne, fermée la nuit, sera amé-nagée au travers de l'immeuble. Elle permettra de relierà pied la rue des Pyrénées à la rue des Maraîchers, en lieuet place de la fin de la rue de la Plaine qui aura disparu.

Des travaux étudiés pour minimiser les nuisancesDans un premier temps le retrait de l'amiante, le bruit etla poussière liés à la démolition ont certes gêné un peu lesriverains. Mais rapidement avec les mesures prises par Eif-

les lampadaires qui éclairent la zone toute la nuit. La mesure la plus coûteuse a été l'installation à ses fraisde doubles vitrages dans 25 appartements.Mais reste que, malgré tout, des bruits perdurent, d'autantque les machinistes ne peuvent, par oubli ou mégarde, évi-ter de donner des coups de frein ou de klaxon en pleinenuit.

A l'origine la RATP avait manifestement sous-estimé lesnuisances sonores, visuelles et de pollution causées auxhabitants, nombreux, des immeubles voisins. Ceux-ciont protesté avec une vigueur et une ténacité telles quela RATP s'est vue contrainte de prendre après l'installa-tion des bus, des mesures telles que: palissades antibruit,panneaux acoustiques métalliques, grands abat-jours sur

omme l'Ami l'avait expliqué dans son numérode novembre 2010, un dépôt de bus doit se situerau «barycentre» des terminus des lignes concer-nées afin de minimiser les temps de trajet des

autobus vers leur point de départ ou depuis leur point deretour. C'est la raison pour laquelle l'endroit trouvé par laRATP lui a semblé idéal. Pas pour les riverains!

* Cette couleur sert notamment en teinture et en peintureet tire son nom de la garance, une plante de la familledes rubiacées.

Pour recevoir toute information sur le projet : l’En tre pri seEIFFAGE a mis en place un numéro de télé phone et uneadresse email pour les contacter soit au 0139466188ou à l’adresse [email protected] Régulièrement (tous les six mois) Icade distribueraaux riverains un dépliant d'information

Dépôt provisoire installé à côté de la Petite CeintureDes nuisances toujours aussi importantes

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Dans le sud 20e : la métamorphose du centre de bus avec la constructionde 30 000 m2 de bureaux

L’impressionnant chantier du « Garance » a démarré

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Le Garance, un immeuble de bureaux pour 2 500 personnesva se construire sous nos yeux

L’ancien dépôt de busavant sa rénovation


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>9Avril 2012 • n° 684

Deux ans et demi entre le déménagementdes bus et le premier coup de piochePourquoi un tel délai?L'ancien dépôt a été abandonné en septembre 2009; lesautobus et le matériel de maintenance ont été transférésle long de la Petite Ceinture sur un terrain appartenantà RFF (Réseau Ferré de France). Les immeubles alentourqui bénéficiaient depuis plusieurs décennies d'un envi-ronnement exceptionnel pour des Parisiens, calme etverdure, se sont retrouvés avec 180 autobus sous leursfenêtres, garés et maintenus la nuit : nuisances sonoreset lumineuses garanties.Mais ce dépôt devait être provisoire; et comme c'est sou-vent le cas dans notre beau pays ce provisoire ne sera pasdéfinitif, mais durera fort longtemps. Il va durer au totalau moins 5 ans, alors que, si les travaux du futur centreavaient démarré dès le déménagement des autobus, ladurée de vie du dépôt provisoire n'aurait été que dedeux à trois ans.

A qui la fautede ce dysfonctionnement manifeste ?Certes il fallait du temps pour préparer les installationsdu dépôt provisoire et le déménagement du matériel demaintenance. Mais pourquoi ne pas avoir attendu d'avoirtoutes les autorisations administratives pour déclencherle compte à rebours du transfert?Raison invoquée par la RATP: en juillet 2009 nous étionspersuadés que tout était acquis pour la rentrée 2009. Ehbien non!En effet l'ancien dépôt appartenait au STIF (Syndicat desTransports d'Ile de France), qui l'avait affecté à la RATP.Pour que celle-ci puisse monter toute son opération il fal-lait qu'elle soit pleine propriétaire de lieux. Or pour ce,il fallait un décret gouvernemental avec respect d'uneDirective européenne et de règles comptables sophisti-quées. Et, en plus, ce fut la dernière péripétie il fallait s'en-tendre sur le prix de la cession des lieux du STIF (dirigépar le Conseil Régional) à la RATP (dépendant de l'Etat).C'est très simplifié le processus qui a demandé la baga-telle de deux ans et deux mois pour aboutir au résultatrecherché.


Rue du Borrégo« La Maison pour tous » fête ses 50 ans

Un peu d’histoireLorsque le Père Etienne Thouvenin de Villaret arrive en1951 pour prendre ses fonctions de vicaire à la chapelledes Otages, il y avait urgence, face à une crise aiguë dulogement, à loger des familles ouvrières dans des condi-tions décentes. Grâce à lui un projet d'ensemble seconcrétisa peu à peu, comprenant la construction d'unbâtiment communautaire de 158 logements, un lieu d'ac-tivités pour les jeunes (la future MJC) et un Foyer deJeunes Travailleurs.Dès 1954, les jeunes de la Porte des Lilas suggèrent l'idéed'un Club qui serait un carrefour où tous auraient la pos-sibilité de venir. Un local paroissial sera mis à leur dis-position. Très vite le Club deviendra le coin où l’on aimevenir et danser. Peu de temps après d'autres activités s'ygrefferont: sorties, théâtre, weekend, loisirs, conférences,sports. C'est en 1958 que l'on voit l'aménagement d'unecave dénommée « le Bidule».Les activités se multipliant, on commence à parler d'uneMaison des Jeunes et de la Culture, tandis que s'élaboreen parallèle un projet de Foyer de Jeunes Travailleurs etc'est en 1962 que naissent le Foyer de Jeunes Travailleurset la MJC.

A partir du 31 mars, douze mois de festivitésLes festivités de cet anniversaire commenceront le samedi31 mars à 15 heures par le déroulé de la banderole suivid’un buffet d’honneur pour les plus grands et d’un goû-ter pour les enfants. Chorale de la MJC, orgue de Barba-rie, démonstrations d’activités et ateliers d’arts plastiquesenfants sont au programme de cette journée. Et :

- de mars à juin, 9 ateliers d’écriture élaboreront unobjet livre, témoin de la mémoire de la MJC qui seraédité par l'éditeur «Chapitre 12»;

- d’avril à juillet, plusieurs ateliers d’initiation au graffseront organisés en partenariat avec l’association «HipHop citoyens»;

- en mai et juin, trois expositions auront lieu, dont l'unesera consacrée à la mémoire du lieu avec, en particu-lier, des photos d’Henri Guérard.

Une programmation riche dont on peut trouver le détailsur www.leshautsdebelleville.fr. Bravo pour tant de dyna-misme qui laisse présager un bel avenir.

Appelée aussi la MJC des Hauts de Belleville, la Maison pour tous du 43-45de la rue du Borrégo peut être fière de son demi-siècle ! Au service des habitantsdu quartier depuis 1962, elle est, dans ce coin du 20e, une institution. Passé,présent et, à chaque seconde qui passe, déjà avenir, elle a de quoi raconterune belle histoire de vie collective.

« Paris Rues Méconnues »Des ballades très originalesL’association «Paris Rues Méconnues» a repris la suite en 2008 de deux autresassociations dont la première fut créée en 1991: «Belleville Insolite». Son but estde faire découvrir lors de «ballades» de deux heures, environ, organisées surdes thèmes très variés, les quartiers du «grand Belleville» et même au-delà dansl’Est parisien. Des jeunes «Accompagnateurs Révé lateurs de Quartier» (A.R.Q.)pilotent les visiteurs en vous contant anecdotes et légendes du quartier.

a motivation de l’association est de faire décou-vrir aux Parisiens, touristes français ou étran-gers, nouveaux résidents étrangers, la popula-tion, la vie, l’histoire et l’architecture particulière

de ces quartiers. Pour cela, il est proposé des rencontreset des visites chez des commerçants typiques, (produitsexotiques par exemple), des artisans, des artistes locaux,(bijoux africains...), mais aussi chez des anciens habitants,mémoire vivante du quartier, qui racontent des anecdotesvécues.

Découverte mutuelle des coutumes françaises et étrangèresDes dégustations de boissons exotiques, inconnues desuns, sont organisées, mais on fera découvrir le fromagefrançais à d’autres, tels les étrangers s’installant enFrance. Pour ces derniers ce sera une aide à l'intégrationen faisant découvrir les coutumes françaises souventtrès différentes des leurs. Savez-vous, par exemple,raconte une responsable qui avait offert un bouquet defleurs à une Malienne, qu’elle lui a dit : «Mais je ne suispas morte!», car dans son pays les fleurs sont réservéesaux enterrements! Pour d’autres ce sera l’occasion dedécouvrir la diversité culturelle du quartier.

Rallyes chez les commerçantsDes rallyes se tiennent aussi (le prochain en juin) dans lesquartiers des Amandiers, de Belleville ou de Ménilmontant.Un livret, comportant un questionnaire, permet aux petitset grands de suivre un jeu de piste, par équipe, en profi-tant des animations et des réductions chez les commerçantsvisités. Des circuits « sur mesure » (dans différentes langues)peuvent aussi être proposés. Faire participer la populationlocale à ces ballades est un des buts de l’association.

Ateliers d'initiation De plus, celle ci propose, en partenariat, de participer àdes ateliers artistiques (céramique, poterie...), à des ini-tiations aux danses africaines, mais aussi aux cuisinesasiatiques ! Des manifestations culturelles d’ouverturesur « les autres»sont aussi programmées, comme les 14et 15 avril prochains, au 20 rue du Retrait, un «salon debeauté multiethnique» ouvert au grand public, qui seraun espace d’échanges et de partage de ses expériencesautour de 15 exposants spécialisés. Le tarif pour une ballade est de 2O euros. Pour avoir leprogramme et s’inscrire contacter le 06, 59.96.26.93. oule 01.42.79.81.71 et le site : www.paris-prm.com

JEAN-BLAISE LOMBARD

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Dans la salle du ping-pong, on élaborela «grande» banderole des 50 ans

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Dépôt de bus provisoire à côté de la petite ceinture

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Avril 2012 • n° 684>10

Vie religieusecommunautés chrétiennes

Notre Dame de la CroixUn second groupe des scouts de France s’est installé dans le 20e

Un étendard fut remis afin qu'unscout «retrouve les autres dans lamarche» et «ne se sente jamais seul».Puis les chefs d'unité répondirent àune série d'appels (Edouard pourles éclaireurs, Gilles pour les louve-teaux et louvettes) à la fois avecsolennité et avec leurs propres mots.Enfin vint la remise de la corde-lière, une ficelle autour du cou sym-bolisant la cordée des alpinistes,donc l'entraide et la confiance.Une question essentielle et tou-chante a été posée aux chefs :«Avez-vous compris que vous avezla responsabilité des jeunes ?». Onpourrait penser que cela va de soi,mais le dire à haute voix c'est unengagement public et cela à de lavaleur. Merci à eux ! ■

LAURA MOROSINI

Un cérémonial bon enfant,mais riche de sensLorsqu'on n'a pas connu les scoutssoi-même, les apparences peuventdérouter : uniformes, drapeaux,insignes... mais tout cela est richede sens.Lors d'une première étape les enca-drants ont reçu des croix avec unlys ou un trèfle (pour les filles).Les 3 feuilles symbolisent le trip-tyque des devoirs du scout : enversDieu, soi et autrui. Lors d'uneseconde étape a été remise une let-tre de mission à François, le res-ponsable du groupe, et a été dési-gné l'aumônier, le Père ManuelTexeira.

est en février, après unan de gestation etquelques mois derodage, qu'a officielle-

ment été instituée une équipe scoutedans notre paroisse. Elle complètele groupe « historique » de NotreDame des Otages. L'envie était fortechez les parents et les enfants duquartier de trouver une structurepermettant de jouer, de découvrir lanature et la vie communautaire.Cela n'a pas été facile : les vocationsde «chef» ont émergé lentement,mais ce matin-là tous étaient pré-sents : 6 encadrants et 13 enfants,accompagnés pour l'occasion par4 responsables parisiens.

es visiteurs sont nom-breux à pénétrer dansl’église. Le simple faitd’entrer agit déjà : de l’in-

térieur, on entend encore la ville,mais l’ambiance apaisante, lesquelques lumières toujours allu-mées et le calme permettent de faireune coupure.

Certains passent, juste un moment,comme une halte, petite pause dansla journée, espace privilégié quileur appartient ou qu’ils partagenten échangeant quelques mots. Ilsvont passer entre deux activités,c’est sur leur chemin, ils s’offrent untemps de calme, de méditation et deprière.

Saint Jean Baptiste de BellevillePrendre le temps de s’écouterLe numéro de mars présentait l’accueil à la paroisse Notre Dame des Otages. Toute paroisse doit rencontrer les mêmes joies et difficultés pour organiser cet accueil, car ce temps de présence et d’écoute est à la fois essentiel et complexe. C’est ce qui se vit aussi chez nous.

Et l’écoute au bureau d’accueilD’autres encore viennent avec desquestions précises : le baptême dupetit dernier, le mariage de l’aîné, lesobsèques d’un proche, une intentionde messe… Il y a aussi celui quifait des recherches généalogiques etqui demande la copie de l’acte de

L

Notre Dame des OtagesLoin des yeux, mais près du cœur oules 100 ans d’une fervente lectrice

est au foyer de l’Agaretà Brem-sur-mer (Ven-dée) que Madame Geor-gette MARTIN a fêté ses

100 ans, le 23 janvier, entourée detrois de ses enfants, de l’ensembledes pensionnaires et du personnel del’établissement ainsi que du maire dela commune.Si elle est née dans l’Aisne, à proxi-mité du chemin des Dames, et mal-gré quelques séjours en provinceliés aux aléas des guerres, c’est enrégion parisienne puis à Paris intra-muros que, après son mariage avecMarcel, elle va s’installer et vivrependant plus de 60 ans.Embauchée comme câbleuse-sou-deuse, c’est dans le personnel admi-nistratif des bureaux du siège pari-

sien de la société Bull qu’elle termi-nera sa carrière en 1974. Jusqu’en2002, date de son départ de la capi-tale, cette militante de la CroixRouge française mettra sescompétences au service de laParoisse et des paroissiens endifficulté. Les anciens se sou-viennent de son dévouementet de sa disponibilité, marquéspar une efficacité souriante.A vous qui êtes une fidèle lec-trice de « l’Ami du 20e »,Madame Martin, à travers cesquelques lignes que vous lirez,j’en suis sûr, veuillez trouverle témoignage sincère et pro-fond de nos remerciementspour tout ce que vous avez faitparmi et pour nous. Avec, sur-

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mariage d’un arrière-arrière grand-père. Certains ne demandent rienmais font des propositions surpre-nantes : un billet de train aller-retour Paris-Rennes ou un lave-linge à vendre par exemple.D’autres viennent réfléchir «à voixhaute» : c’est tellement plus faciled’avancer quand on peut partager.Il y a des visites régulières de per-sonnes solitaires, visites qui se pour-suivent jusqu’à ce qu’une issue soit

trouvée; les visites alors s’espacent.Certains viennent pour eux, alorsque d’autres s’inquiètent de voi-sins seuls et demandent pour euxdes visites.Tous ont en commun le mêmebesoin d’être en face de quelqu’unqui les écoute maintenant, pleine-ment. Merci aux bénévoles qui assurentcet accueil. ■

ISABELLE CHURLAUD

Accueil de Saint Jean Baptiste.

année dernière, legroupe "jeunes adultes"du CCFD-Terre Solidaireavait monté un spectacle

sur les paradis fiscaux. Cette annéeils récidivent, sur la question de ladette ! Les JT ne parlent que de ça : lacrise, l'austérité et surtout la crise dela dette ! Pas facile de s'y retrouver sur cessujets complexes, mais qui, au final,

touchent tous les citoyens que noussommes. Heureusement notre super héros lebien nommé SuperDette est là pournous éclairer sur la question !SuperDette et les JA du CCFD vousproposent de les retrouver le mer-credi 21 mars à 20h30 à l'EspaceJemmapes, 116, Quai de JemmapesUn spectacle pour comprendre, s'in-terroger, s'engager, participer etpasser un bon moment ! ■

CCFDUn spectaclesur la crise de la dette

u lundi 16 au samedi 21 avrilPèlerinage des jeuneschrétiens de 15/18 ans

d’Ile de France«Quelle joie de te rencontrer !» estle thème de ce Frat.Rencontrer l’autre, pèlerin commemoi ou handicapé, malade. Ren-contrer par la vie des célébrations,des temps de prière et de chants, destémoignages, des temps d’«escale».

FRAT – Lourdes

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tout, nos souhaits chaleureux debon et heureux anniversaire, malgrénotre retard. ■

JEAN-PIERRE VITTET

Rencontrer l’autre dans le partagedu quotidien à l’hôtel ou dans unecommunauté. Rencontrer l’autre endécouvrant Lourdes, son message etla vie de Bernadette Soubirous.Rencontrer l’autre, guidé et animépar notre soif, notre Foi.Un grand nombre de jeunes desaumôneries du 20e ont répondu àcet appel en rejoignant le plusgrand rassemblement de jeunes del'Ile de France (15000). ■

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Saint GabrielIn MémoriamChristiane Joubert

Notre Dame de LourdesCarême : faisons preuvede solidarité

En brefUn autre départ :Simone Montaron

Saint Germain de CharonneAvec Mgr AupetitA quoi ça sert, un Conseil Pastoral ?

n représente souvent -pour se moquer d’elle -l’Église catholiquecomme un troupeau de

moutons (les fidèles), suivantaveuglément un petit nombre depasteurs (le Pape, les évêques et lesprêtres). Ceux qui vivent la réalitéd’une paroisse aujourd’hui saventcombien cette image relève de lacaricature.Depuis Vatican II (1962-1965),l’Église s’est souciée de faire ensorte que la participation activedes simples paroissiens à la vie deleur paroisse prenne davantaged’ampleur et de profondeur.Cependant, il reste encore à fairepour donner à cette dynamiqueson plein épanouissement.C’est pourquoi l’Église se pencheaujourd’hui sur le principal instru-ment créé en vue d’atteindre cetobjectif : le Conseil PastoralParoissial. Cet organismeméconnu était l’objet d’une réu-nion organisée le 14 février àSaint-Germain-de-Charonne parle curé Rémi Griveaux avec Mgr.Aupetit, vicaire général et M. Pel-leau, consultant bénévole de l’as-sociation Talenthéo.

Un instrument dans laligne droite du ConcileDans un premier temps, MgrAupetit a retracé l’histoire duConseil Pastoral. Tout commence

Cette Fraternité visite les famillesdu quartier, les accompagne sur lechemin de la compassion etrépond à des appels extérieurs detémoignage et de formation chré-tienne. Des activités externes leur sontégalement proposées; ainsi, nousles aiderons à partir en pèleri-nage à Lourdes pour le 15 août.Dans un esprit d’échange mutuel,nous leur confierons nos inten-tions, et notre prière les accompa-gnera tout au long de leur pèle-rinage. ■

MARIE GERMANO

faut le rappeler, est l’un des paysles plus pauvres du monde.

Fraternité Bernadetteà MarseilleCette année, nous viendrons enaide à la Fraternité Bernadette,présente dans les quartiers nord deMarseille, qui est au service desplus démunis de ce diocèse. Elleest composée de membres per-manents et de jeunes engagéspour un an. Ensemble ils veulentaccueillir l’Amour du Christ etrépandre la charité dans ces quar-tiers difficiles.

ans notre monde d’au-jourd’hui la solidaritéest un mot très envogue, mais elle est

malheureusement rarement prati-quée ; notre paroisse, commebeaucoup, continue à s’y engagerpleinement.Chaque année, durant le carême,les paroissiens sont invités parleur curé, le Père Esclef, à uneffort particulier pour mener àbien certains projets dans le sensdu partage et de la fraternité.L’an dernier, nous avions apporténotre contribution à Haïti qui, il

N’oublions pas tous les servicesrendus aux uns et aux autres avecsa voiture : elle était toujours dis-ponible pour sa famille, sa paroisse,qu’elle aimait tant, et ses amis.Son sourire rayonnant, sonaccueil fraternel et chaleureuxvont cruellement nous manquermais elle a tracé un chemin… unchemin à suivre.» ■

Christiane Joubertest décédée à l’âgede 80 ans des suitesd’une longuemaladie qui l’aamenée à la cliniqueJeanne Garnier(établissementde soins palliatifs).Ses obsèques ont étécélébrées le mercredi15 février.Laissons la paroleà ses amis : «Nous étions très nombreux, mer-credi 15 février, famille et amis,pour «célébrer la vie» de Chris-tiane Joubert. Elle laisse un grandvide dans le cœur de tous.Toute sa vie a été tournée vers lesautres, depuis le choix de sa pro-fession (elle était Inspectrice enéconomie familiale) où elle n’aeu de cesse de créer des liens et defaire donner à chacun le meilleurde lui-même, jusqu’à ses enga-gements paroissiaux. En effet,durant toute sa période de retraite,elle a été «au service» du conseilpastoral, de la catéchèse, créant lacatéchèse spécialisée pour lesenfants handicapés, s’occupantdu catéchuménat, des servantsd’autel, de l’aide aux devoirs pourles enfants à la Porte Verte… Elles’était aussi investie dans ungroupe d’étude de la Bible.Depuis quelques années, elle avaitpris en charge, avec d’autresparoissiens, la bibliothèque del’église Saint Gabriel où elleconseillait chacun selon ses désirs.

toraux, afin que s’établisse unjuste équilibre au sein des commu-nautés entre prêtres et non-prêtresau service de la mission. Celaentraînera, pour les curés, lanécessité d’accorder plus d’atten-tion aux simples paroissienslorsqu’ils s’expriment sur l’actionparoissiale. Les paroissiens, quantà eux, devront davantage s’im-pliquer dans la vie de leur paroisse,de manière responsable et éclairée.Sous l’impulsion de Mgr Vingt-Trois, une action diocésaine envue de diffuser ce message auprèsdes paroisses parisiennes serabientôt entreprise, action dont lasoirée à Saint-Germain était enquelque sorte la préfiguration.

Le regret des participantsd’avoir été un peuoubliésSi Mgr Aupetit avait retenu notreparoisse pour commencer ce tra-vail de sensibilisation, c’est enraison du fait que, depuis sep-tembre 2011, le Conseil PastoralParoissial de Saint-Germain fonc-tionne en équipe réduite et sansque ses membres aient été dési-gnés selon la procédure définiepar les statuts. Aussi nombre deceux qui assistaient à la réunionont regretté que le cas particulierde notre communauté n’ait pas étéévoqué concrètement. D’autrepart, le caractère souvent troptechnique des exposés dépassaitsouvent de beaucoup le niveaud’information général des per-sonnes présentes.Pour que l’ambition de dynamiserles Conseils Pastoraux ne restepas lettre morte, il faudra parlerplus simplement et plus concrète-ment. ■

CHRISTOPHE PONCET

avec la belle idée, exprimée par leconcile Vatican II, de conférer aupeuple chrétien tout entier un rôlemoteur au sein de l’Église, plutôtque d’en réserver l’exclusivité auxprêtres. Elle se concrétisera en 1983 avecl’inscription du Conseil Pastoraldans le code de droit canon(canon 536 : «un conseil pastoralsera constitué dans chaqueparoisse »). Une ordonnance dudiocèse de Paris définira en 1987les modalités de fonctionnementde cette structure nouvelle.Presque 25 ans plus tard, le 18novembre 2011, Mgr Vingt-Troisréunissait un Comité Diocésaind’Orientation Pastorale chargé des’assurer que les dispositionsprises produisent les bénéficesattendus.

L’audit des 110 paroisses deParis : un résultat mitigéEn pratique, le Conseil Pastoral apour vocation de réunir réguliè-rement une équipe composée deprêtres et de simples paroissiensreprésentatifs de la communautédans sa diversité. Ils travaillentensemble à partager les informa-tions sur le quartier, à faire despropositions d’action, à veiller àla collaboration entre les diffé-rents groupes, à suivre la marchedes activités pastorales.Dans les faits, les Conseils Pasto-raux permettent-ils que les fidèlescontribuent réellement à la viepastorale? Pour répondre à cettequestion, un audit des 110paroisses de Paris avait été confiéà l’association Talentheo. M. Pel-leau, son auteur, en a présentéles grandes lignes. Principalconstat : les situations sont trèsdisparates, avec des paroissesdépourvues de Conseil Pastoral,alors que, dans d’autres, cet orga-nisme joue un rôle décisif dansl’action pastorale.

Il faut donc renforcerle rôle de ces ConseilsÀ plusieurs reprises Mgr Aupetit aréaffirmé la volonté diocésained’affermir le rôle des Conseils Pas-

>11Avril 2012 • n° 684

Vie religieusefoi et vie

En brefAvec la disparition de ChenoudaIII, le patriarche de l’Eglise copted’Egypte, les fidèles de la nouvelleéglise de la rue de l’Est dédiée àNotre-Dame des Coptes sont endeuil. Le Père Lukas qui a porté,pendant des années, la construc-tion de l’église parisienne et quiassure le suivi religieux de cetteéglise, est lui-même parti enEgypte pour rendre un dernierhommage à son Patriarche. A luiet à toute la communauté copte deFrance, toutes nos plus sincèrescondoléances. ■

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De gauche à droite : M. Pelleau, Mgr Aupetit, Père Griveaux.

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Agée de 88 ans, Simone Montaronest décédée début mars. Belle-sœurde Georges Montaron, fondateurde Témoignage Chrétien, elle étaitveuve depuis 40 ans et avait unefille et deux petits-enfants. Trèsengagée dans la paroisse jusqu’il ya une dizaine d’années elle avaitfait partie de la chorale et avaitprésidé l’association Oremus, àlaquelle a succédé l’actuelle Asso-ciation des Amis de l’Orgue.La paroisse présente ses sincèrescondoléances à sa famille et à sesproches. ■


Paroisses du Haut-MénilmontantUne aumônerie à Cœur-ouvert !

jeunes» : 30 jeunes de tous lesâges se retrouvent le vendredi etle dimanche. Dans cet élan est néle projet d’une confirmation com-mune à l’aumônerie et au collègeNotre-Dame de Lourdes le 17 juinprochain. Ce jour-là N.D. desOtages accueillera une cinquan-taine de jeunes!Les sacrements, comme les sortieset autres pèlerinages (Mont StMichel, FRAT de Lourdes, etc…),sont possibles grâce à l’ambiance«aumônerie» où l’on «partage lavie en communauté avec lesautres», mais sans être abandon-nés des adultes. ■Propos recueillis par J.B.L auprès

du Père Bruno Guespéreau,responsable de l’aumônerie

Grâce aux 16 animateurs, le res-ponsable et l’aumônier essaientde leur offrir une vraie culturespirituelle, où ils font l’expérienced’une foi vivante. Emmenés parcette équipe d’adultes d’âges trèsvariés, ils sont, actuellement 106jeunes, un chiffre qui a plutôttendance à augmenter. Pour cesanimateurs, l’aumônerie aussi estun lieu d’approfondissement deleur foi, car transmettre est lemeilleur moyen de recevoir.

30 jeunes encatéchuménatFace à une demande croissantedes sacrements (baptême, eucha-ristie, confirmation) s’est orga-nisé le « catéchuménat des

L’aumônerie accueille lesadolescents depuis la 6e

jusqu’à l’âge de 18 ans.Elle est en priorité desti-

née aux élèves des écolespubliques du quartier, mais éga-lement de l’enseignement du tech-nique et du privé, et accueilleaussi des enfants des familles destrois paroisses. Les jeunes se sen-tent bien dans les locaux de N.D.des Otages et se lient facilemententre eux. Les jeunes attendent beaucoup :« Je viens à l’aumônerie pourapprofondir ma foi et continuermon enseignement chrétien auprèsde l’Eglise», nous confie Yohan,pour qui il n’y a pas que la viematérielle.

Avril 2012 • n° 684>12

Vie religieusecommunautés chrétiennes

Amitié judéo-chrétienneEst parisien01 39 57 61 38 / 06 16 82 40 43Le 3 avril à 20h30 à la Synagoguede la Place des VosgesJoseph et tous ses frères (Genèse37; 42-47) avec le Rabbin OlivierKaufmann et le Pasteur VincensHubac. ■

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A l’approche des ElectionsLes Chrétiens et les Valeurs humaines et sociales

Les chrétiens doiventdéfendre leurs convictionsCertains se sentiront heurtés pardes comportements et des concep-tions de la vie, de la famille, del’éducation et de la culture,incompatibles avec ce qu’ils ontl’habitude d’admettre comme nor-mal et souhaitable. Ce sera auxchrétiens et à tous ceux qui tien-nent à des valeurs de la sagesse etdu bon sens de défendre leursidées, leurs convictions, et mêmede lutter activement pour que lavie humaine soit plus harmo-nieuse, les conditions de vie desplus faibles mieux protégées, et lavie , depuis la conception jusqu’àla mort naturelle, vraiment respec-tée.

Mais sans vouloirles imposer à tousMais faut-il imposer cela à tous?Ou forcer les citoyens d’une mêmenation à l’admettre, quand lesconceptions de la vie humaine,les valeurs religieuses et philoso-phiques sont si différentes oumême inexistantes? Certainementpas.C’est à partir de faits de vie etd’actes concrets et fraternels que

nous trouverons les voies d’uneunité citoyenne, d’une vie plusrespectueuse et respectée, d’unevie relationnelle authentique. Que

les chrétiens, à la suite du Christ,aient le souci de mettre en pra-tique ce qu’ils croient! ■

PÈRE EMMANUEL LEBRUN

Le danger :le chacun pour soiOn ne construit pas une société àpartir d’individus qui ne commu-niquent plus, qui n’ont de soucisque pour leurs proches et poureux-mêmes ou qui ne défendentque des privilèges ou des avan-tages personnels. Retrouver le sensde la vie communautaire, à par-tir des relations de proximité dutravail professionnel et du voisi-nage, ou de liens familiaux trèsdistendus, paraît indispensable.

es enjeux des électionsprésidentielles et légis-latives sont importants,ils engagent l’avenir du

pays pour le temps d’une législa-ture et même au-delà Aussiquelles questions devons-nousnous poser en vue de déterminernotre choix?Notre société est traversée par denombreux courants culturels dif-férents : des mœurs nouvellesveulent être légalisées ; desconceptions de la famille bouscu-lent ce qui était traditionnelle-ment admis.La vie, la mort, le désir d’enfant,l’éducation, l’avenir de l’homme etde la planète, la formation et lamaîtrise de ses responsabilités parchaque individu, autant de sujetsdifficiles et délicats à partir des-quels on s’oppose, et sur lesquelsles opinions s’excluent bien sou-vent.

Quelles sont nos priorités ?Que penser ? Comment réagir ?Doit-on privilégier le respect desnormes éthiques, conjugales etfamiliales et mettre à l’écart cer-taines recherches scientifiques etmédicales? Ou mettre en prioritéle renouvellement des rapportssociaux, du travail, des condi-tions de vie, l’avenir des jeunes etdes quartiers défavorisés, l’ouver-ture à l’universel avec l’accueilde l’étranger.En tout cas la recherche de l’unitéet du bien commun est à mettreen premier afin de mettre envaleur le sens de la vie, la promo-tion des cultures et de la commu-nication ainsi qu’une éducationqui se développe dans une longuedurée.

LVivre la laïcité,mais quelle laïcité ?

une ouverture qui va dans le sensde la liberté et du débat dans l’évo-lution des sentiments et desmœurs. La fonction de la laïcité,au-delà de la séparation de l’Etatet des cultes, est bien de permet-tre et de promouvoir le vivreensemble et le sentiment d’appar-tenance à une même société, dansle respect des différences cultu-relles et religieuses.

Certains manifestentun laïcisme exacerbéIl semble que certains de noscontemporains craignent uneinfluence exagérée du religieuxet des comportements qu’ilentraîne et qu’ils manifestent enconséquence un laïcisme exacerbé,qui tend à limiter toute expressionpublique et à cantonner la paroledes croyants et les pratiques reli-gieuses dans la sphère du privé,c’est-à-dire au niveau des familleset des lieux de culte. On peut lescomprendre, car des dérives etl’expression excessive et publiquedes sentiments religieux ont puse manifester et se manifestentencore.

Mais la foi est un faitsocialNéanmoins, on doit souligner quela foi n’est pas un acte privé, maisun fait social. Les religions et lamise en pratique de la foi ont uncaractère social et une manièrede vivre ensemble ; elles expri-ment des principes éthiques et unecompréhension particulière de lapersonne, comme individualité etmembre d’une société.Il importe que les religions et lescultes puissent vivre et s’expri-mer librement, tout en cherchantà suivre le chemin du respect, dela communication et de la frater-nité avec tous ceux qui vivent etexpriment différemment ce qu’ilssont! ■

E.L.

Á quelques semaines desélections présidentielles etlégislatives, la question de lalaïcité revient avec force dansles débats publics et lespropositions politiques. C’estsans doute nécessaire tant lesprises de position et lesopinions peuvent diviser lesfamilles religieuses, les partiseux-mêmes, et opposer unegrande partie des Français lesuns aux autres.Le Cardinal Vingt-Trois appelleà vivre une laïcité apaisée. Laloi de séparation de 1905 l’apermis. Elle a subi bon nombred’aménagements depuis cettedate. Les sociétés évoluentcomme le corps social. Il estnormal que des adaptationssoient faites en fonction desdemandes et descirconstances particulières,tout en restant fidèles auprincipe de la loifondamentale.

st-il nécessaire d’inscriredans la Constitution de laVème République la loide séparation, ou de par-

ler de laïcité positive? Le Cardinalne le pense pas. Á son avis, il suf-fit de respecter et d’appliquer cetteloi, selon l’esprit qui a présidé àson élaboration en 1905. L’Etatne soutient pas les cultes, maisles cultes et les religions ont laliberté de s’exprimer, de se rassem-bler et d’exercer leurs pratiques.

Les régimes spécifiquesne peuvent être modifiésqu’avec l’accord despopulations concernéesLes deux départements d’Alsaceet la Moselle vivent sous le régimedu Concordat, parce qu’entre 1871et 1918, ils étaient allemands. Demême, la Guyane et Mayotte ontun régime spécial. Faut-il leurappliquer la loi de séparation de1905? Certainement pas, cesrégimes font partie de leur iden-tité. Ce qui n’empêche pas qu’àl’avenir des dispositions différentespuissent être prises. Dispositionsqui devront être adoptées avecl’accord des populations intéres-sées par voie référendaire.

La laïcité doit permettrele Vivre ensembleIl me semble que le législateurdoit toujours veiller à permettre

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A propos des échéances électoralesà venir, nous vous signalonsdeux textes de réflexions :- l’un publié par la Conférence des évêques catholiques de Franceet intitulé “Elections : un vote pour quelle société”. Il est disponiblesur www.cef.fr;- l’autre par la Fédération Protestante de France. Son titre est“Vérité, solidarité, exemplarité”, il est consultable surwww.protestants.org. ■

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Solutions du n° 683Horizontalement. – I. accordéons. II. roucoulait. III.turc - eus. IV. Issa - te - or. V. suis - rue. VI. véhiculé.VII. nées - sises. VIII. ers - Ste. IX. se - quéléas. X. stress- si.

Verticalement. – 1. artisanes. 2. cousu - ères. 3.cursives. 4. occases - QR. 5. ro - Sue. 6. duettistes. 7.élue - ciels. 8. OAS - rus. 9. ni - oulémas. 10. stérées -condit.

Ingrédients :2 oeufs 1 blanc battu en neige125g de farine 250g d’amandes en poudre2 c. à soupe de sucre Caissettes en papier3 c. à soupe de lait 50g de sucre1 pincée de sel 1 paquet de levure chimiqueSirop : 1/2l d’eau250g de sucre 1 verre à Bordeaux de rhum ou de jus d’orange

Préparation :Casser les œufs ; ajouter sel, beurre ; battre le tout et ensuiteajouter sucre, lait, farine et levure.Beurrer et fariner un moule à savarin ; verser le mélange et cuire àfeu doux (th 6/7 ou 200°) 1/2 heure environ.Démouler ; chauffer et verser sur le baba le sirop bouillant ; laissers’imprégner.

Recette de JeannetteBaba au rhum

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De soutien • 1 an 26 e

D’honneur • 1 an 36 eF.N.S./Chômeur • 1 an 9 e

Merci de joindre le règlement à l’ordre de L’AMI du 20e,

à adresser à : L’AMI du 20e,81, rue de la Plaine,75020 Paris

Liste des permisde construireDélivré entre le 16 et le 31 janvierBMO n° 13 du 14 février57, rue des RigolesConstruction, après démolition dubâtiment d’habitation existant à rez-de-chaussée, d’un bâtiment d’habita-tion de 2 étages, sur jardin. S.H.O.N. àdémolir : 44 m2. S.H.O.N. créée : 80 m2. Délivrés entre le 16 et le 29 févrierBMO n° 21 du 13 mars2260, rue des PyrénéesPét. : TOIT ET JOIE. Surélévation de 2niveaux et redistribution d’un bâti-ment à destination de résidence sociale(59 logements au lieu de 52). S.H.O.N.créée : 447 m2

12, rue de la Cour des NouesConstruction de 3 bâtiments de 3 à 10étages sur 2 niveaux de sous-sol àusage d’habitation. (47 logements) etde stationnement (28 places - 1250m2)S.H.O.N. créée: 2857 m2.

Liste des demandesde permisde construireDéposées entre le 1er et le 15 févrierBMO n° 17 du 28 février

7 au 9B, rue CouratConstruction d’un bâtiment de 5 étagessur 2 niveaux de sous-sol à usage debureau et de commerce à rez-de-chaussée avec toiture-terrasse végéta-lisée après démolition de 3 bâtiments.S.H.O.N. créée : 2491 m2.92, rue HaxoChangement de destination d’un localcommercial à rez-de-chaussée sur unniveau de sous-sol partiel sur rue etcour en habitation.

Liste des demandesde permis dedémolirDéposée entre le 16 et le 31 janvierBMO n° 13 du 14 février 13, rue Léon Frapié, 36X, rue PaulMeuricePét.: SEMAVIP. Démolition d’un ensem-ble de bâtiments et de préfabriqués àdestination de hangar et de stockageDéposée entre le 1er et le 15 févrierBMO n° 17 du 28 février13, rue Léon Frapié, 36X, rue PaulMeuricePét. : SEMAVIP. Démolition d’un ensem-ble de bâtiments et de préfabriqués àdestination de hangar et de stockage

Dans toutes les paroissescatholiques la veillée pascaleest suivie de la messe solennellede Pâques

Dimanche des Rameaux et dePâques, messes aux heures habi-tuelles ; toutefois le dimanche dePâques certaines messes peuvent êtresupprimées.

• Saint Gabriel – 5, rue des Pyrénées.Jeudi Saint : célébration de la Cèneà 19h; Vendredi Saint : chemin decroix à 15h et célébration de la Pas-sion à 19h; Samedi Saint : à 21h,veillée pascale. Pas de messe ledimanche à 9h30.

• Saint Jean Bosco – 79, rue Alexan-dre Dumas : Jeudi Saint : célébrationde la Cène à 19h30. Vendredi Saint :chemin de croix à 15h; Office de laPassion à 19h30. Samedi Saint : veil-lée pascale à 21h. Pas de messe ledimanche à 9h.

• Saint Germain de Charonne 124, rue de Bagnolet- Jeudi Saint : à19h, célébration de la Cène. VendrediSaint: à 15h, chemin de croix, à 19h:office de la Passion. Samedi Saint : à21h30, Veillée pascale .

Urbanisme

HorizontalementI. Il est embauché à toute heure dans l’évangile. II. Agaceront.III. Rendit propre - petit village de la Réunion. IV. Au plushaut degré. V. Tragi-comédie (Le) - navire à voile. VI. Ville duPérou - pièges. VII. Il est constant - devant Ali - sigle vinicole.VIII. Avance par petits bonds. IX. Tournerais en sens contraire.X. Herbe aquatique - en fin de matinée.

Verticalement1. Sa grand-mère était la draisienne. 2. Grande école - c’estaussi là. 3. Etat américain - marque de politesse. 4. De bain oude plage - des anges sur la Méditerranée. 5. Fabricantsd’aéronefs. 6. Négation - très grandes. 7. reproches - vieillecolère. 8. Dieu des girouettes - enleva la neige des routes. 9.Toujours avant les autres - en Asie Mineure. 10. Après les 35heures - discipline de vie.

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ABONNEZ-VOUS à L’AMI DU 20e 10 numéros

• Saint Charles – 16, rue de la CroixSaint-Simon- Jeudi Saint : à 19h,célébration de la Cène ; VendrediSaint : à 15h, chemin de croix ; à19h, Office de la Passion.

• Notre Dame de la Croix – 3,place de Ménilmontant : JeudiSaint, à 19h, messe en mémoire dela Cène ; Vendredi Saint, à 15hChemin de croix dans la rue ; à19h, Office de la Croix ; SamediSaint à 21h, Vigile pascale à laCathédrale N.D. de Paris

• Notre Dame des Otages –81, rueHaxo : Jeudi Saint à 19h Office de laCène; Vendredi Saint à 15h, Cheminde Croix; Office de la Passion à 19h.Samedi Saint à 21h, Veillée pascale.Pas de messe le dimanche à 9h15

• Notre Dame de Lourdes –130, ruePelleport- Jeudi Saint à 19h30, Célé-bration de la Cène. Vendredi Saint à14h30 : Chemin de Croix extérieur ;à 19h30, Office de la Passion. SamediSaint : veillée pascale à 21h.

• Cœur Eucharistique de Jésus–22, rue du Lieutenant Chauré-Jeudi Saint à 19h, Célébration de laCène. Vendredi Saint, Chemin de

Croix à 12h et office de la Passionà 19h. Samedi saint à 21h, veilléepascale.

• Saint Jean Baptiste de Belleville–Place du Jourdain- Jeudi Saint à19h, Célébration de la Cène ; Ven-dredi Saint à 15h, Chemin de Croix;à 20h : Office de la Croix ; Samedisaint à 21h,vigile de Pâques.

• Notre Dame de Fatima48 bis, boulevard Serrurier (19e)Jeudi à 21h : la Cène du Seigneur (enportugais). Vendredi Saint à 15hChemin de Croix (en français), à21h : Office de la Passion (en portu-gais). Samedi saint à 21h : veilléepascale (en portugais)

• Notre Dame du Perpétuel Secours55, bd de Ménilmontant (11e)Jeudi Saint à 20h : célébration de laCène. Vendredi saint à 15h : cheminde croix; à 20h : Office de la Passion.Samedi saint à 21h : vigile pascale

• Eglise Réformée de Belleville97, rue Julien LacroixJeudi Saint : Office à 20h. VendrediSaint à 20h : commémoration de lamort de Jésus.

Viepratique

L’Ami du 20e • n° 684Membre fondateur :Jean Simon.Président d’honneur :Jean Vanballinghem (1986-2008).Président de l’association :Bernard Maincent.Trésorier : Pierre Plantade.Ont collaboré bénévolement à ce numéro :Isabelle Churlaud, Simone Endewelt,Marie Germanos, Jeannette Giron,Roland Heilbronner, François Hen,Père Emmanuel Lebrun, Colette Moine, Jean-Blaise Lombard, Laura Morosini,Alain Neurohr, Jean-Michel Orlowski,Annie Peyrelade, Christophe Poncet,Pierre Plantade, Raymond Potier,Jean-Marc de Préneuf,Françoise Salaun, Anne-Marie Tilloy,Jean-Pierre Vittet.

Conception graphique :Marie Linard.

Diffusion,communication, informatique : Armel Boueyguet,Jean-Claude Crossonneau,Jacques Cuche, Jean-Michel Fleury,Roger Girand, Jean-Marie Haumonté,Cécile IungMichel Koutmatzoff,Annie Peyrelade,Pierre Plantade.

Régie publicitaire :BAYARD SERVICE REGIE, 1, Rond Point Victor Hugo,92 132 Issy-les-MoulineauxTél 01 41 90 19 30

Mise en page et impression :Chevillon Imprimeur,26, boulevard Kennedy,89100 Sens

L’Ami du 20e, bulletin de l’association L’ami du 20e

(loi de 1901), paraissant chaque mois.Commission paritaire n° 0611G-88395N° ISSN 1270-7643Dépôt légal : à parutionCourriel : [email protected] : 0616G88395Rédaction, administration :81, rue de la Plaine, 75020 ParisTél 06 83 33 74 66 – Fax 01 43 70 26 81

Site Internet de l’Ami du 20e

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Exclusivement réservées aux particuliers, à adresser à L’Ami du 20e

Petites annonces81, rue de la Plaine75020 Paris

Petites annonces ■ Retraitée Assistance Publiquecherche emploi pour accueil,petit standard, travaux divers desecrétariat dans cliniques,hôpitaux privés, centres desanté, maisons de retraie,associations.Assurerait également service denuit et week-ends.Appeler au 01 43 64 60 79.

Offices de la Semaine Sainte

>13Avril 2012 • n° 684


Les mots croisés de Raymond Potier n° 684


Histoirehier dans l’arrondissement

Aujourd’hui nousnous promenonsdans le quartierSurmelinSaint-Fargeau

artant de la rue SaintFargeau descendons larue Henri Poincaré.Son nom de famille est

connu, car il est le cousin germainde Raymond Poincaré, Présidentde la République de 1913 à 1920.Henri (1854-1912) est célèbrecomme grand mathématicien,professeur à la faculté des sciencesde Paris et membre de l’Académiefrançaise. Ses derniers écrits por-tent sur la philosophie dessciences. Un institut, maison desmathématiques et de la physiquethéorique, porte son nom depuis1928 et la rue depuis son décès.Traversons l’avenue Gambetta.La rue en face porte le nom d’Er-nest Lefèvre avocat, ancien pré-sident du conseil municipal deParis et député de la Seine (1835-1913). Laissons à droite la rue duDocteur Paquelin, inventeur d’unappareil pour cautériser les plaies,pour nous arrêter devant le petitsquare privé Amicie Lebaudy.

Une grande dame :Amicie LebaudyAmicie, née en 1854, était l’épousede Jules Lebaudy, d’une famille degrands industriels du sucre. A lamort de son mari (gros joueur enbourse!), elle vend son logementet s’installe dans un modeste deuxpièces.

Sa grande fortune lui permet definancer, dans la plus grande dis-crétion, la Fondation «Groupe desmaisons ouvrières », qui vaconstruire en 1905 (bien avantles premiers HLM) un ensembleimmobilier, qui entoure le square.Il comporte 176 logements pour laclasse ouvrière, très bien équipéspour l’époque, avec des locauxcollectifs (laverie, bains-douches…). Il est construit enbriques apparentes et sa façade estdécorée d’un bas-relief en pierreet d’une plaque au nom deMadame Jules Lebaudy. Elle fera construire un autre

ensemble similaire rue d’Annam etplusieurs autres dans Paris. Ellefinancera aussi la restauration del’Abbaye de Port-Royal, la créa-tion, dans le Finistère, du phare deKéréon, du nom de son grandoncle, enseigne de vaisseau,guillotiné à 19 ans sous la Terreur.Elle fondera une école au Canadaet décédera en 1917.

Une rivièreet des médecinsTraversons la rue du Surmelin,petite rivière du bassin de laMarne qui alimentait les réser-voirs de Ménilmontant et lais-sons à droite la rue Bretonneau(1778-1862), spécialiste des mala-dies contagieuses. Curieusementun hôpital du 18e arrondissementporte son nom, alors que sa rueest en face de l’hôpital Tenon, dunom d’un chirurgien et députésous la Révolution, mais qui, lui,n’a pas de rue à son nom.

Des lieuditset des aviateurs La rue Le Bua s’appelait initiale-ment « la Buée», ce qui signifie«la lessive» en vieux français (quia donné le mot «buanderie»). Onpeut supposer que courait là unruisseau, au bord duquel se trou-vait peut-être un lavoir et que,peut-être aussi, ce ruisseau arro-sait plus bas une grasse pâture, aulieu-dit «Montil des bœufs»(vers1350) devenu plus tard Monti-boeufs, où l’on parquait desbœufs sur ces pentes.Par la place Octave Chanut(1832-1910) et la rue du Capi-taine Ferber, (1862-1909), tousdeux des aviateurs du tout débutdu XXe siécle, nous coupons,place Edith Piaf (la chanteuse

bien connue de tous), la Rue de laPy, lieu-dit dont l’origine restetotalement inconnue, qui figuredans le cadastre de 1812 sous lenom de «chemin de la Py». S’agis-sait- il d’une pie ou d’un cheval àla robe de couleur «pie»?

Un grand ingénieur :BelgrandLa rue Belgrand porte ce nomdepuis 1879. Eugène Belgrand (1810-1878) étaitpolytechnicien et ingénieur desPonts et Chaussées. Il commencesa carrière dans l’Yonne, puis estappelé par Haussmann à Parispour devenir directeur des eaux etégouts. Il dirige pendant 12 ans leservice hydrologique du bassinde la Seine, qui mettra en place unservice d’annonce des crues.Il construit le grand réservoird’eau de Ménilmontant, véritablecathédrale souterraine sur deuxétages, pour alimenter Paris. L’eauprovient par gravité de la Dhuis(une rue porte ce nom), une rivièrede Champagne. Les premièreseaux, amenées par un aqueducde 130 km de long, se déverseronten 1865.

Il va également construire lesréservoirs de Montsouris en cap-tant les eaux de la Vanne. On luidoit aussi la réalisation des égoutsde Paris et la publication de plu-sieurs ouvrages techniques. Mem-bre de l’Académie des Sciences, ilsera fait Commandeur de laLégion d’honneur en 1871.L’écoulement difficile du traficdes voitures dans cette rue impor-tante n’a rien à voir avec l’écou-lement réussi des eaux captéespar Belgrand!

Des prénomset des gradesLe prénom ne figure pas sur lesplaques de la rue Belgrand, alorsqu’Octave Chanut, Hugo Chavez,Henri Poincaré ou Ernest Lefèvreont droit à leur prénom. Certespour les deux derniers, c’est pro-bablement pour éviter la confu-sion puisqu’il y a d’autres célébri-tés portant le même nom, mais lesautres? Pourquoi écrit-on sur lesplaques Capitaine Ferber, Lieute-nant Chauré, alors que ni Pelle-port, ni Haxo n’ont droit à leurgrade de Général et Mortier à celuide Maréchal?Les critères de ces choix restentplutôt obscurs... ■

JEAN-BLAISE LOMBARD

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Des noms connus ou inconnuspour des rues du 20e (suite)

Avril 2012 • n° 684>14

En brefElections législatives : DanielleHoffman Rispall soutenue parAnne Hidalgo : la candidatureaux législatives ne sera pasannoncée officiellement avant lerésultat des élections présiden-tielles, mais la députée sortante dela circonscription nord 20e-19e

sud, ne se sent plus seule. Elle areçu le soutien explicite de la pre-mière adjointe de Bertrand Dela-noë : manifestement les socia-listes parisiens n’abandonnerontpas facilement la circonscriptionde Danielle Hoffman Rispall, quelque soit l’accord signé avec lesVerts. Ciné-solidaire le mardi 10 avril à20h au 4 rue d’Eupatoria Les multinationales et l’argent oucomment le numéro un desmatières premières exploite laZambie via les paradis fiscaux.Le documentaire «Zambie, à quiprofite le cuivre?» sera suivi d’unéchange avec un responsable duCCFD-Terre solidaire et des Amisde la terre; une dégustation deproduits équitables sera animéepar Artisans du monde (rueBoyer).Crédit Mutuel : l’Assemblée Géné-rale de la Caisse de Crédit Mutueldu 20e se tiendra le jeudi 12 avrilà 19h00 à la Bellevilloise, 21 rueBoyer. ■

« Portrait d’Eugène Belgrand »

Troyon-montiboeuf « Le lieu-dit Montiboeuf ressemblait, peut-être, à cette peinture de Troyon ? »

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>15Avril 2012 • n° 684

Culturesortir dans le 20e

THÉÂTRE

THÉÂTRE DE LA COLLINE

15, rue Malte-Brun, 01 44 62 52 52www.colline.fr• au grand théâtre

Se trouverde Luigi PirandelloMise en scène Stanislas NordeyJusqu’au 14 avril à 20h30, mardi à 19h30,dimanche à 15h30Portrait de femme et d’actrice, dispersée en demultiples personnages, qui, pour se trouver, tentede fuir, en vain, le théâtre.

• au petit théâtre

Les autonautes de la cosmorouted’après Julio Cortazar et Carol DunlopMise en scène Thomas GuillardetJusqu’au 19 avril à 21h00,mardi à 19h00, dimanche à 16h00Un couple roule de Paris à Marseille, avec arrêtssur tous les parkings de l’autoroute, ens’inventant un autre temps.

THÉÂTRE DE MÉNILMONTANT

15 rue du Retrait, 01 46 36 98 60www.menilmontant.info

Dialogues sur le bancde Raymond Souplex, mise en scène Claire LaprunLes 5 et 13 avril à 15h00Dans l’esprit du vieux Paris populaire, nos 2clochards reflètent la joie de vivre.

Sur la terre comme au cielde Fritz HochwälderMise en scène Loïc GautelierLes 7, 10 et 11 avril à 20h30Baptème d’Indiens de tribus Guaranis.Pièce qui a inspiré le film «Mission» de LaurentJoffé, Palme d’Or à Cannes en 1986.

VINGTIÈME THÉÂTRE

7 rue des Platrières, 01 43 66 01 13www.vingtiemetheatre.com

L’Hôtel des Roches Noiresde Françoise Cadol et Stefan CorbinMise en scène Christophe LuthringerJusqu’au 29 avril à 19h30, dimanche à 15h00Spectacle musical où des fantômes hantent lesmurs d’un ancien hôtel et chantent à la vie.

Pasolinide Michel Azama d’après «Vie et Mort» dePasoliniMise en scène Renato Ribeiro et Sophie MartinelliJusqu’au 29 avril à 21h30, dimanche à 17h30Séquences de films et acteurs font découvrir cepersonnage aux multiples talents et facettes à lavie ponctuée de scandales.

Antigonede Sophocle(traduction de Jean et Mayotte Bollack)Mise en scène Olivier BrodaDu 28 mars au 6 mai à 19h30, dimanche à15h00Course suicidaire entre 2 êtres que tout oppose

RENDEZ-VOUS D’AILLEURS

109, rue des Haies, 01 40 09 15 57www.lesrendezvousdailleurs.com

Les sourds-douésLes 12 et 14 avril à 20h30Théâtre musical (4 musiciens)

Pomme d’ApiMise en scène David SchavelsohnLe 15 avril à 19h00 Les 19, 26, 28 avril à 21h00Opérette pétillante de Jacques Offenbach

LES 3 ARTS

21, rue des Rigoles01.43.49.36.27, les [email protected]’session (jazz) tous les dimanches à 18h00Rencontre jeux le 1er mardi à 19h00 et le 4e

dimanche à 15h00, animée par l’association «Àquoi tu joues?».Conte le 2e mardi : scène ouverte à 19h30 (surinscription)

Les confidences de l’oreillerconteuse Josiane RosselLe 10 avril à 21h00

STUDIO DE L’ERMITAGE

8 rue de l’Ermitage, 01 44 62 02 86www.studio-ermitage.com

MorabezaMusiques du mondeLe 5 avril à 20h30

Milonga de l’ErmitageLe 8 avril à 20h00

BringuebalBal déjantéLe 14 avril à 20h30

L’OGRESSE

4 rue des Prairies, 01 46 36 95 15

Journée de soutien au comptoirsauvagePluridisciplinaireLe 15 avril à partir de 16h00

Connaissez-vous Mac-Nab ?ChansonLe 19 avril à 20h00

MÉDIATHÈQUE MARGUERITE DURAS115, rue de Bagnolet, 01 55 25 49 [email protected] (rubrique «Culture»)

Les carnets d’emelineJusqu’au 29 avrilGravures, dessins, livres d’artistes de BertrandHenry

PROJECTIONS :

Parlez-moi de la pluieFilm d’Agnès JaouiLe 13 avril à 15h00

Le château des singesFilm de Jean-François LaguionieLe 18 avril à 15h00

Face au vent : Anne-Marie FauxProjection/rencontreLe 20 avril à 19h00

Jean-Marie StraubProjection/rencontreLe 21 avril à 15h30

Harry Potter à l’école des sorciersFilm de Chris ColumbusLe 25 avril à 15h00

Carte blanche à Bernard NoëlLe 5 avril à 19h00Rencontre/lecture par l’écrivain(réservation : 01 42 96 34 98)

Prises d’auteursLe 11 avril à 15h00Lecture théâtralisée de textes

Ca parle d’Eux/Seize the dayLe 12 avril à 19h30Danseurs et musiciens (en collaborationavec le Conservatoire de musique du 20e)

CYCLE FLUTES À TOUS VENTS :

Du solo au tuttiSéance d’écouteLe 14 avril à 14h30

Les Baroqueurs du XVIIIe

Concert (5 flûtistes)Le 14 avril à 15h30

Polo AtanazChanteur et flûtiste martiniquaisLe 28 avril à 15h30

PROGRAMME MUNICIPAL« INVITATION AUX ARTSET AUX SAVOIRS »

01 43 15 20 [email protected]

A LA MAIRIE DU 20e

01 43 15 20 20 (salle des mariages)

Jean-François Zygel en ArménieAvec Didier Malherbe, doudouk et saxophoneLe 5 avril à 14h30, 17h30, 20h00(entrée : 10 euros, réservation : 01 43 15 22 67,[email protected])

Les mouvements artistiquesdu 20e siècleArchitectureanimé par Robert MorcelletLe 12 avril à 15h00

Déambulations philosophiques :le roman de la culture (2)«Le genre humain vit pour quelques hommes»(Lucain)Le 12 avril à 18h00

AU PAVILLON CARRE DE BAUDOUIN121 rue de Ménilmontant, 01 58 53 55 40(auditorium)

A la découverte de l’art actuel :vision(s) urbaine(s)La ville verteanimé par Barbara BoehmLe 3 avril à 14h30

Dialogues littérairesMaram al-Masri «Par la fontaine de ma bouche»(éd. Bruno Doucey) et Bruno Doucey«La neuvaine d’amour» (ed. de l’Amandier)animé par Chantal PortilloLe 4 avril à 14h30

La musique contemporaine fait soncabaretLe processus d’écriture d’une oeuvre demusique contemporaineMusicien : Januibe TejeraMédiateur : Laurent JacquierLe 19 avril à 19h00

CONFERENCE

L’A.H.A.V.01 40 33 33 61www.ahav.free.fr

Charles Cros (1842-1888)par Jean-Marie DurandPoète et savant, précurseur de la photographieen couleurs et auteur d’un projet de machine àreproduire les sons.Le 12 avril à 18h30Mairie du 20e (salle du Conseil)

DANSE

CENTRE D’ANIMATION LOUIS LUMIÈRE

46 rue Louis Lumière, 01 43 61 24 [email protected]

Semaine de la DanseDu 2 au 8 avrilTous les jours des compagnies et des ateliers seproduisent sur scène. Des projections de films,une soirée danse de salon, la réalisation degraph’, une exposition de peinture, un week-endHip-hop...Toutes les activités sont en accès libre.

EXPOSITION

EXPOSITION MYRIAM MONGHAL

Mairie du 20e

Jusqu’au 7 avril

PhotographiesDans le bar FloréalA partir du 20 avril en partenariat avec la Mairieexposition collective. Photographies sur lethème de la «ville monde». De Paris à Santia-go du Chili, en passant par Haïti et la Mongo-lie, le public voyagera à travers près de 150clichés. Vernissage le jeudi 19 avril à partir de18h30.

BIBLIOTHEQUE OSCAR WILDE12 rue du Télégraphe.Le samedi 14 avril à 15h. A l’occasion de laparution des œuvres de Marguerite Duras à laPléiade, lecture par les bibliothécaires des extraitsde ses pièces de théâtre : India song, La musica,Le square, Savanah bay.

PORTAGE À DOMICILE

La bibliothèque Oscar Wilde (12, rue duTélégraphe) met à la disposition des séniors etdes personnes en situation de handicap unservice gratuit de portage de livres à domicileassuré par un jeune volontaire du servicecivique.Les personnes souhaitant bénéficier du Portagesont invitées à appeler la bibliothèqueau 01 43 66 84 29.

EN BREFAssociation Les Comptoirs de l’Inde60, rue des VignolesTél. : 01 46 59 02 12En avril- Le vendredi 13 à 19h, projection du filmdocumentaire «Le turban : l’identité Sikh»en présence du réalisateur Chandok Singhqui évoquera la communauté sikh en France- Le dimanche 15 : RDV à 10h30 à la sortiedu métro Pablo Picasso – Bobigny (ligne 5)pour la visite du temple Sikh Gurdwara, suiviede la procession de la communauté sikh dansla ville de Bobigny (pour le Nouvel An).-Le samedi 21 à 15h00, visite du Musée de laGrande Guerre(Meaux)

SPECTACLES POUR ENFANTS

COMÉDIE DE LA PASSERELLE

102 rue Orfila, 01 43 15 03 70www.comedie.passerelle.blogspot.com

Pépé PoussièreJusqu’au 28 avril, mercredi et samedi à15h30

La motte de beurreJusqu’au 28 avril, mercredi et samedi à17h00

Les petits fous du frigoJusqu’au 29 avril, dimanche à 16h30

THÉÂTRE AUX MAINS NUES

7 square des Cardeurs, 01 43 72 19 79www.theatre-aux-mains-nues.fr

La NuitMetteur en scène Pierre BlaiseDu 19 au 25 avril (sauf 23) à 10h00Les 21 et 24 à 10h00 et 15h00Primo et Secundo font preuved’imagination pour faire fuir la Bête-terrible-de-la-nuit et découvre le rêve.

LE TARMAC

159 avenue Gambetta01 43 64 80 80www/letarmac.fr

Tête à claquesConception et mise en scène Jean LambertDu 4 au 14 avril2 frères jumeaux et leurs marionnettestendres et grotesques racontent leursmisères

THÉÂTRE DE MÉNILMONTANT

(voir plus haut)

Zanko et la poule noireadapté de l’ouvrage de Daniel MativatMise en scène Eric FauveauDu 17 au 20 avrilConte traditionnel tzigane et musicalinvitant au voyage et à la fête

L’OGRESSE

(voir plus haut)

Mario polarMarionnettesLes derniers mercredis de chaque mois

Communiquez votre programmation et vos événements ponctuels avant le 15 avril pour le numéro de mai à [email protected]


Culturesortir

Un spectacle théâtral et musical magnifiqueet très poignantLe vingtième arrondissement de Paris peut s’enorgueillird’accueillir sur les planches de son théâtre municipal uneéminente comédienne, Anouk Grinberg, et des musiciensrenommés, pour nous narrer la vie réelle et incroyable deHaïm Lipsky, juif, petit enfant pauvre habitant la ville deLodz en Pologne, devenu violoniste. L’ascension dans lesbeaux quartiers de la ville sera brève. Le retour dans leghetto de Lodz puis la déportation à Auschwitz donnerontbrutalement une autre destinée à ce musicien prometteur.Il sortit vivant, mais à quel prix, des camps de concentra-tion parce qu’il était musicien. A sa sortie il se murera dansle silence et s’exilera comme tant d’autres aux Etats Unispuis en Israël. Mais ses enfants et petits enfants repren-

las Nordey. Ses acteurs semblent figés, ils exécutententre eux les figures d’un lent et noble ballet. L’agita-tion ne servirait à rien pour se chercher et enfin se trou-ver.Loin du théâtre-trash qui a sévi récemment à la Collinepour éblouir les naïfs, Nordey crée un théâtre liturgiqueoù la grandeur du sujet réclame celle de la mise enscène. Fabuleux et immenses miroirs où se cherche l’ac-trice, jouée par Emmanuelle Béart toute en intériorité etretenue, salons vastes comme la mer où navigue lejeune peintre intensément joué par Vincent Dissez, lesdécors de la Colline unissent une fois de plus poésie etgrandeur.La guérilla entre théâtre et religion est bien futile,puisqu’aux sources de la comédie il y a les joyeux cortèges(comoi) qui parcouraient la campagne athénienne enl’honneur du dieu Dionysos, et que la tragédie sort du sacri-fice d’un bouc (tragos) en l’honneur d’un héros mort donton racontait l’histoire en vers. ■

ALAIN NEUROHR

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Avril 2012 • n° 684>16

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irandello (1867-1936), dramaturge italien, aécrit des pièces dont le grand thème est la per-sonne, son identité, sa construction. Ses person-nages sont souvent des acteurs, parce que c’est

justement la profession où l’on se dédouble, où l’on réflé-chit au faux et au vrai, à celui qu’on est et celui qu’on joue.Soi-même, contrairement à ce que croit la pédagogiemoderne, n’est pas un donné, mais une construction où lesautres et la culture ont beaucoup d’importance. C’est ce quedécouvre l’héroïne, l’actrice Donata Genzi. Elle se trouveen portant son art à sa perfection sous les cascades d’ap-

A la CollineSe trouver de Luigi PirandelloMise en scène de Stanislas Nordey

plaudissements des spectateurs. La vérité d’un être jaillitau comble de l’art, de l’artifice. Il lui aura fallu écarter desa route l’amour, sous la forme d’un jeune peintre, sédui-sant mais enclin à fabriquer une Donata à sa convenance.Coïncidence avec La Maison de Poupée d’Ibsen : unefemme fuit l’amour pour trouver sa vérité.

Une mise en scène hiératiquePeu importe l’intrigue. Ce qui importe, c’est la lan-gue riche et analytique de Pirandello. Ce qui importe,c’est la mise en scène très belle et hiératique de Stanis-

Dana Ciocarlie au piano, le duo les mentsh(Alexis Kune et Samuel Maquin), Noaman Sluchinvioloniste et petit fils de Haïm Lipsky, Anouk Grinbergrécitante.

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Au Vingtième ThéâtreHaïm : à la lumière d’un violonde Gérald Garutti

dront le flambeau et seront tous musiciens. Nous avonsl’immense honneur de le voir, à 90 ans, venir nous saluersur la scène en fin de spectacle.

Une destinée unique, des milliersqui s’y reconnaitront, les autres qui apprendrontDes personnes, dans la salle, ne peuvent s’empêcher de fre-donner les chants klezmers, écoutent avec une émotionimmense; les autres, à coup sûr, pourront s’imprégner duvivant et s’immerger de l’intérieur dans cette histoire dou-loureuse et pleine d’humour qui retrace l’Histoire, et toutesles histoires, par ricochets, des juifs ashkénazes.Si vous voulez savoir ce qui les habite, il faut absolumentvous précipiter. Ce spectacle est unique et rare. ■

SIMONE ENDEWELT


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