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^isième édition. N'316(> CZTSTO CiEÏSTTIlVEE^ Vendredi 11 Mars 1898 ** ...riiTr ■■■■iiTCTMimMi |.|- |—., , .. , , .«mu 1— n—11111,111, nn un «IIIIM» llillllMTIirWlWlirr~~~~~'~*'~™~*™'~ flH ! 2 QUOTlDlEtST : : : :/v,Jrp^IHMJIS^ * s=== ABONNEMENTS D "~ Wiïîîà M - u n «a 8 mou s mot. Rédacteur en chef: Jli^OlV- GOULETTE AMNON^SSM^ page».- . ,VY--vr ; * ' : * H *w» NANCY ...» 18 » i 9 » 4 50 M R#j:L'!?>re9 3" « Meurthe-et-Meselle, Meuse, Vosges,....)'20 » I 10 » 5 » I ,.,„,,, . a; „,, , ; „«4â«o«ido-ionrat 4 NMSCT ©a è Autres départements et Etranger.......| 28 » I 14 » 7 » ,. ADMINISTRATION et RÉDACTION Rue Saint Biner, 81. ki&ii - sai'v L'abonnement est payable d'avance et continue sauf avis contraire. Ë '< ftL< (SA; K N A N - f. Bourse je Paris Ou *0 mars (dernier cours) Rente3 0/0.... 104 OS Société génér. 343 50 ? 0/0 Amortiss 102 60 Banqueottom. o i/2 0/0 107 .. Pays-Autrich. 443 .. Consolidés au K Est 1112 50 2 3/4 0/0 Lyon 192o .. Russe 1880 4 0/0 104 90 Nord 2105 .. Russe 1889 40/0 Orléans...... 1925 .. rtalTenS0/0... 94 10 Ouest 1244 .. Autriche 4 0/0 Midi 1465 .. Hon-rois 4 0/0 103 90 Suez 3465 .. FsBa°Ext.4 0/0 56 30 Panama 7.. Portugais 30/0 19 40 Omn.de Paris 1880 .. DetteEgy.60/0 109 90 Gaz parisien. 1170 .. Actions Chemins de fer Banq deFrance3550 .. Autrichiens.. 733.. Crédit Foncier. 662 .. Lombards Banq. de Paris. 918 .. Saragosse.... 134 .. Comp. d'És. n. 592 .. Nord-Espagne 77 .. Créditlyonnais 860 .. Télétrramme commeroial t Bourse du commerce) Cniflres tournis par la maison E. Bollack aîné t'aris, 10 mars, 1 h. 30 soir. COURANT 4 DE MAI Avoines..,, 100 k. 20 15 19 65 Farines'.::: l3f>k. 61 90 59 50 Huiles 100 k. 52 75 53 7o Alcools. .. l'hect. 45 .. 44 Sucres 100 k. 32 .. 32 50 ! |> NOS".. ÏÏSMfÛfMÛ/41 Réception de M. de Mun à l'Académie française La réception du comte de Mun à l'Aca- démie française a eu lieu jeudi après midi. Cette cérémonie avait attiré sous la coupole une nombreuse assistance, com- posée en grande partie de notabilités du faubourg Saint-Germain. Dans la tribune présidentielle, on re- marquait Mlle Lucie Faure et Mme Bar- tfaou. Sur les gradins de l'hémicycle, on se montrait le grand-duc Nicolas Michaïlo- witch, cousin germain du tsar, accompa- gné du prince Ouroussofî, ambassadeur de Russie, Mgr Clari, nonce apostolique. M. Hanotaux, M. Barthou, l'amiral Bes- JÛ3.FCL 6tC GtCi Le'nouv'eau récipiendaire a fait un bril lam* éloge de Jules Simon, dont il va oc- cuper le fauteuil. M. d'Haussonville, di- recteur de l'Académie, a répondu à M. d< Mun. Esterhazy contre Mathieu Dreyfus L'Agence nationale annonce que sur li conseil de son avocat, Tézenas, li commandant Esterhazy, qui avait été au torisé par le général de Fellieux à pour suivre M. Mathieu Dreyfus devant le tri bunal correctionnel, a renoncé pour h moment à ce dessein. Le commandan Esterhazy, ajoute la note de l'Agence, n'a girait correctionnellement que si de nou Telles imputations étaient dirigées contr lui, « Tant que le commandant Esterhaz; ne sera pas mis en cause, dit-elle, aucun _ I suite ne sera donnée à l'affaire. » Nouvelles diverses de l'Intérieur Arcis sur-Aube, 10 mars. Un train de marchandises a déraillé en pleine voie entre Herbisse et Allibaudiè- res. La cause en est encore inconnue. Le train de voyageurs de Châlons à Troyes a subi un légerretard. Tout se bor- ne a des dégâts matériels. Lons le-Saunier, 10 mars. Un éboulement considérable vient de se produire à Revigny, au dessous de la li- gne du chemin de fer de Lons-le-Saunier à Champagnole. Plus de 300,000 mètres cubes de terre ont été déplacés. La ligne des tramways de Lons-le-Sau- nier à Saint-Claude est coupée. Des vignes ont été transportées à plus de 100 mètres de leur emplacement ancien. L'éboule- ment continue. Paris, 10 mars, 9 h. 40 soir. M. Chedeau, chef de bataillon, chef du génie à Commercy, est nommé pro- fesseur à l'Ecole d'application de Fontainebleau. M. Gingembre, chef de bataillon, \commandmt l'Ecole du génie d'Arras, est nommé chef du gé- nie à Commercy. Havas. Paris, 10 mars, 10 h. 15 soir. CANNES La cérémonie de la pose de la première pierre de la jetée a eu lieu aujourd'hui, en présence du prince de Galles et sous sa présidence d'hon neur. Celui ci a souhaité que cette rémonie fût un nouveau gage des cor diales relations qui existent entre la France et l'Angleterre. Le prince a été acclimé MARSEILLE. On annonce de Mayolte qu'à la suite de cyclones, plu- sieurs navires se sont perdus. Hà- vas. Paris, 10 mars, 11 h. 25 soir. PERPIGNAN. Des pluies abon- dantes ont occasionné des inondations. Les communications sont interrom- pues.— Havas. Nouvelles diverses de l'extérieur Madrid, 10 mars. Les habitants de Pobladura-del-Valle, province de Zamora, se sont soulevés à propos de l'élévation du prix du blé. La gendarmerie a intervenir. Au cours de la collision qui s'est produite, deux habitants et trois gendarmes ont été blessés. Barcelone, 10 mars. Un épouvantable incendie a éclaté, la nuit dernière, dans un magasin à pétrole ; de la rue Fonollar. En un clin d'oeil la maison ne fut qu'un immense brasier d'où les flammes, d'une hauteur prodi- gieuse, s'élançaient vers le ciel, dont, de très loin, on apercevait l'embrasement. Les secours arrivèrent rapidement et on réussit, après de longs efforts, à circons î crire le danger. Mais on n'avait pu sauver six personnes qui se trouvaient au premier étage et doni on découvrit les corps sous un amas dt ! poutres calcinées, débris du plafond ef j îondré. Ce fut un spectacle horrible que la * couverte de ces victimes. Une pauvrt * femme de quarante-cinq ans, asphyxiée 3 tenait encore dans ses bras ses deux en j fants à demi brûlés. Non loin de ce groupe on trouva les corps à moitié, carbonisé! d'un jeune homme de dix sept ans, d'un» 8 fillette de treize ans el d'un petit enfan d'un an. p Paris, 10 mars, 10 h. 42 matio. e YOKOHAMA (Japon) Un avis di Séoul (Corée) dit que le ministre ruas* s'est plaint au roi de la défaveur du comte Alexeieff et des instructeurs rus ses. Il a demandé si on voulait conti- nuer à recourir à leurs services pour l'instruction de l'armée. Il exige une réponse dans les vingt-quatre heures. Le roi a consulté les ministres anglais et américain. SAINT-PETERSBOURG. Un uki- se (décret) ordonne qu'une dépense de 90 millions de roubles sera hffectée à la construction des navires de guerre. Havas. Paris, 10 mars, 10 h. soir. LONDRES. A la Chambre des communes, M. Curzon, secrétaire parlementaire au ministère des affai- res étrangères, a annoncé que lu Rus- sie négociait la cession à bail tempo raire de Port Arthur et de Talien- Wan avec la Chine, mais que cette puissance n'avait envoyé aucun ulti- matum à la Chine et qu'elle ne proies tait pas contre l'emprunt chinois, parce que celui-ci était fait par les banques anglaise et allemande. Lord Goschen, premier lord de l'A- mirauté, a énuméré les forces nivales anglaises; en déposant le budaet de la marine, il a demandé 587,500,000 francs, l'amirauté ayant armé 238 vaisseaux, comportant 50,300 hom- mes d'équipage.— Havas. L'Espagne et les Etats-Unis (suite) Paris, 10 mars, 10 h. 42 matiD. MADRID Le conseil des ministres a examiné les bruits alarmants rela- tifs aux rapports des Etats-Unis avec l'Espagne. Il a constaté qu'il n'y a pas du tout Heu de s'alarmer de bruits répandus par des gens intéressés à tenire les relations entre les deux pays. Havas Paris, 10 mars, 11 h. 25 soir. MADRID. Tous les bruits de crise ministérielle sont infondés M Sagas- fa, premier ministre, et tous ses col- ; lègues, font une question d'honneur dt | rester à leurs postes dans les circons \tauces actuelles Havas. , ; ;HA ; ;BRi ÛE': DÉ; Séance du jeudi 10 mars (matin) Un nouveau coup de théâtre a bouleversf mercredi toutes les prévisions relatives à h i marche des travaux de la Chambre et ai moment de sa séparation. ! On sait que M. Georges Berry, députi 1 conservateur de la Seine, a demandé l'inlro duction, dans la loi de finances, du projet di loi concernant la réforme des patentes, et qui ' ; la Chambre a adopté cette proposition. Elle i j ainsi, d'une façon assez inattendue, prolongi | ; les discussions en cours. -I Partagée entre le désir de donner satisfac ! : tion aux petits commerçants et celui d partir au plus vite, elle a eu recours ai moyen usité dans les grandes circonstances et renouvelé sans succès d'ailleurs il y a quel ! ques semaines : Elle a décidé qu'il y aurai i séance le matin. Et voilà comment nos députés se trouven < encore réunis aujourd'hui matin, jeudi, à neu 3 heures. Paris, 10 mars, midi. Après l'adoption de divers projets d'intë rôt local, on aborde la discussion du projc de réforme des patentes, î M. Georges Berry fait l'historique de la que; î tion. L'orateur est d'accord avec le gouverni ment et la commission en ce qui concerne la patente à appliquer aux déballeurs, qui, dit-il, I font concurrence au commerce local. Il de- mande également que l'on frappe les sociétés i coopératives des mêmes taxes que les maisons | de commerce, auxquelles elles font également < concurrence. Les députés socialistes Chauvin et Jaurès interrompent ici l'orateur, pour l'approuver | ironiquement. M. Papetier prend la défense du petit < commerce, dont il constate le dépérissement causé par la concurrence étrangère et la mau- vaise distribution des lignes ferrées, aggra- I vée par la répartition défectueuse des trains. | C'est ainsi qu'il faut plus de vingt-quatre heures pour aller de Nancy à Bruxelles, au < grand détriment des relations commerciales j des deux villes. La discussion est close. Les dix premiers i chapitres du projet sont adoptés. M. Jaluzot, directeur des grands magasins du Printemps, présente un amendement : exemptant du droit additionnel sur l'habita- tion personnelle les petits commerçants ayant un loyer total inférieur à 300 fr. M, Cochery objecte que cet amendement créerait un déficit de sept millions. L'amen- dement est adopté par 307 voix contre 208. (Applaudissements.) Une longue discussion s'engage sur l'arti- cle 11, concernant les marchands forains et colporteurs. Finalement l'article 11 est renvoyé à la commission. La suite de la discussion est renvoyée à la séance de l'après-midi. «lavas. Séance du jeudi soir 10 mars (suite) {Vofi* im&o 4 le commencement tle cetttt séance, dont voici la fin i) Après un long débat, la Chambre adopte par 454 voix contre 46, le nouveau texte de la commission pour l'article 1 Ijre- latif à la patente des déballeurs. Voici le texte adopté : « Les marchands dits déballeurs sont impo- ! 1 sables sous la qualification de marchands fo- : rains et soumis, en matière de patentes, aux ! règles applicables à cette profession. , ! Ils sont imposés, suivant les cas, en qualité i de marchands forains avec balle, avec bête de ! somme ou voiture à bras, avec voiture à un ou' plusieurs colliers, d'après le poids et le volu- me de leurs marchandises. ! Toutefois, ils sont tenus de déposer leur pa- tente à la mairie pendant toute la durée de 1 leur séjour dans une commune. Lorsqu'ils prolongent leur séjour dans une i même localité au delà de huit jours, ils sont . ; passibles, à partir du 1" du mois de leur ar- ! rivée, d'un supplément de droits égal à la 1 ' différence entre le montant de leur patente et le montant celle qu'ils payeraient, comme mar- ' chands sédentaires de cette localité. » î l MM. Guillemet, Julien Goujon et Louis 3 Ricard demandent que l'on considère i comme des forains les commerçants qui S vont de commune en commune porter et i livrer sur place leurs marchandises au - ; détail. e | Cet amendement est adopté à mains le- . véesj. , j L'article 12 limite l'exemption du droit -, proportionnel aux fabricants travaillant t [ exclusivement à métiers à façon, dont le ' droit fixe, calculé suivant le tarif légal, t n'excède pas 150 fr. en principal. Toute- f fois, pour les fabricants travaillant exclu- ' sivement à métiers à façon dont le droit jfixe dépassera 150 fr. en principal le - 1 droit proportionnel ne sera perçu que it : pour moitié. M. Charonnat demande la suppression ;- ' de cet article qui, dit-il, condamne les fa- ;- 1 çonniers à disparaître. Cet article est maintenu, après poin- a tage, par 247 voix contre 237. i] La Chambre passe à l'article 13, qui ti modifie les tarifs et tableaux concernant ^ la contribution des patentes, et, en parti- culier, augmente la patente des grands ^ magasins. M. Chaudey présente un amendement li tendant à assimiler les marchands de bois aux marchands de charbons, en matière p de patente. Cet amendement est adopté. M. Dutreix présente un amendement tendant à réduire le taux de la patente payée par les représentants de commerce. (( Repoussé par le gouvernement et la commission, l'amendement est adopté par 301 voix contre 244. M. fiaiberti propose d'assimiler les * marchands de vin en demi-gros aux niar- i chands de vin en gros. L'amendement, accepté par la commis- sion et le gouvernement, est adopté. M. Georges Berry demande que les grands magasins payent autant de paten tes proportionnelles qu'ils tiennent de spécialités. M. Cochery, ministre des finances, com- bat cet amendement, qui portera, dit-il, " de 3 millions à 33 millions le total des pa- D tentes payées par les grands magasins de 0 Paris et occasionnera, pour les grands J magasins de province, une augmentation d de 467 0/0. Malgré cette opposition, l'amendement c Berry est adopté par 293 voix contre 225. 8 La suite de la discussion est renvoyée à 1 vendredi. La séance est levée. SÉNAT ! Séance du jeudi i 0 mars ï La séance est présidée par M. Loubet. [ Après l'adoption de divers projets d'inté- « rèt local et de la convention passée entre le ministre des travaux publics et la corn- s pagnie du Midi et du canal latéral à la ' Garonne pour les avances en argent à 1 fournir à l'Etat par cette compagnie, on I adopte la proposition de loi ayant pour ' objet de réprimer les actes de cruauté ' commis envers les enfants. La séance est levée. Séance mardi. 1 VOÎR'PAtfg <i ; NANCY, jeudi 10 mars 1898. LE CÂS iVVS FINANCIER SOCIALISTE La Chambre vient de discuter et de : voter une réforme du régime de la Bourse i qui excite bien des émotions dans les . « sphères compétentes ». Nous n'y vivons pas, aussi serions-nous 1 assez en peine d'avoir une opinion rai- sonnée sur cette réforme et ses consé- quences. I_ Mais nous pouvons, du moins, appren- [ dre ce que les socialistes pensent de la s Bourse. La question présente même un , intérêt assez piquant, car l'un des princi- - paux députés de leur groupe, M. Berteaux, est agent de change et gros financier : » « Lorsqu'on s'approche de la Bourse j « et qu'on prête l'oreille, a dit à la « tribune M. Viviani, ami de M. Berteaux, i « au vacarme qui s'y produit, il semble - « qu'on entende les cris de joie des vain- « queurs mêlés aux gémissements des « victimes. 11 nous suffit de nous tenir « aux portes de la Bourse, de recueillir « ces malheureuses victimes, de leur faire 1 « transformer leurs griefs personnels en 1 « accusations sociales. » " Ce passage appelle une simple obsefva- _ tion : e Aux yeux donc des socialistes, si un « gogo » naïf ou ambitieux se rend à la - Bourse pour risquer son argent dans des t spéculations auxquelles rien ne l'oblige, ~ si ce n'est sa « soif de l'or », ce gogo de- r vient sympathique à M. Viviani qui le e prend sous sa protection, étouffe ses cris 6 de douleur et lui promet, sans doute, de 3 refaire sa fortune dans une société nou- ' e velle (car telle est la logique de cette pro- n tection). ; e On avouera que la conception financière e des socialistes confine au drame et à l'o- pérette ! r Mais n'est pas tout l'intérêt de la ha- rangue de M. Viviani : il réside aussi en - un éreintement formidable des agents de 3 ' change et de leur monopole. M. Viviani les a chargés de tous les méfaits imagina- bles ; il leur a refusé le patriotisme, x l'honnêteté la plus élémentaire, les mbin- le dres scrupules à quelque égard que ce j soit : il ne fait aucune différence entre it eux et les coulissiers allemands le§ plu$ « voleurs », les plus dignes de la. prison et de la corde.,. ^ s Si M, Berteaux assistait à la séance, il devait faire une vilaine grimace et trou- o ver que son camarade Viviani allait trop :e loin. i- député socialiste de Seine-et-Oise it est agent de change, de son métier ; il a » rempli ses poches et ses caisses de cet or arraché aux victimes ci dessus désignées; il a souvent détourné une partie de ses trésors au profit de la propagande de MM. Viviani et consorts et voilà le compte qu'on lui en tient! Voilà l'estime ses alliés le tiennent! Us l'accusent d'appar- tenir à une corporation de fripons ! M. Berteaux doit penser que la tactique politique a de dures nécessités. + ,. PENSÉES DÉTACHÉES Si la vertu était un bon placement, il y a longtemps que les banquiers s'en seraient aperçus. RENAN. MECJUTHE-ET-MOSELLE Elections législatives Arrondissement de Nancy. Le 26 février, dans une des réunions préliminaires dont nous avons parlé hier et plusieurs noms ont été prononcés, les comités des cantons Est et Sud ont donné le plus grand nombre des voix à M. Maringer. Cet hommage rendu spontanément au maire de Nancy, conseiller général du canton Est, a exaspéré la Croix qui public aujourd'hui un article virulent contre M. Maringer. Malgré les passions aveugles qu'on professe à la Croix de l'Est, nous ne nous attendions pas à trouver, dans un journal nan- céleii, des attaques contre le patriotisme de M. le maire, au moment même grâce pour une bonne part à ses efforts Nancy est nommé chef-lieu de corps d'armée. Quant à prétendre que M. Maringer d es- saye de se caser à Paris aux frais des contri- buables » il faut ne rien connaître de la vie locale, ignorer la générosité de M. Maringer, les innombrables bienfaits qu'il répand dis- crètement pour lui imputer des calculs aussi bas. C'est là la seule explication qu'on puisse ac- corder aux outrages de la Croix de l'Est rédi- gée par des hommes nouveau-venus à Nancy et qui no comprennent ni notre tempérament, ni notre répugnance pour les moyens gros- siers dont ils voudraient prupag«r l'emploi parmi nous. Les services rendus à la ville et à la région depuis vingt-cinq ans, par M. Maringer, sont tels qu'il n'y a aucun des candidats républi- , cains qui faisant abstraction dt> certaines 1 divergences de vues ne tienne à honn, ur de s'effacer devant lui, s'il juge a propos d'ac- | cepter l'offre des comités. L. G. s Arrondissement de TouL - Le Républicain de t'Est, de Commercy, journal révisionniste , annonce que M. l'abbé Hémonet « a commencé sa tournée électorale et va parler à toutes les populations de l'arrondissement de Toul.a Nous reproduisons cette information à sim- ple titre documentaire. L'arrondissement de Toul compterait donc i trois candidats dès à présent. La Compagnie d'électricité contre M. Fabius Henrion . La Cour d'appel de Nancy, présidée par M Sadoul, premier président, ç rendu, jeudi à une heure de l'après-midi, son arrêt dans Faf- aire Fabius Henrion. Peu de monde dans la salle, quelques indus- B tnels, des avo.cats, parmi lesquels M* Blondel défenseur da la Société d'électricité. g Lea oonsidérants de l'arrêt ont été durs r ,pour M. Fabius Henrion, il y a été dit no- r tamment que M. Henrion avait gravement e manqué à ses devoirs de gérant en ne tenant Q point une comptabilité suffisante, en n'ayant ni livre d'entrée et de sortie des marchandi- ses, ni livre de caisse générale ; [la Cour, éga- - lement, a jugé qu'il avait commis une faute grave en mêlant la comptabilité de la nouveHe Société à sa comptabilité personnelle ; elle a Q trouvé très incorrecte sa conduite vis-à-vis a de son conseil d'administration et de ses ac- s tionnaires, puisqu'il ne s'est point voulu ren- ^ dre aux invitations à comparaître afin d'ex- pliquer sa manière d'agir; finalement, elle a L approuvé la conduite des actionnaires, conûr- ° le jugement du tribunal de commerce et ~ condamné M. Henrion aux frais du procès. i. Les croi:„ le la réserve >- La commission de l'armée s'est de nouveau réunie mercredi sous la présid/ence de M Mé- e zières. j- A la lin de la dern&re séance, M. Mézières, au nom de la commission tout entière, avait insisté auprès du ministre de la guerre pour 1 ue le projet de loi, depuis longtemps atten- a du, sur l'augmentation des croix de la réser- le ve et de l'armée territoriale, soit déposé sur li le bureau do la Chambre, j- La commission a obtenu pleine satisfaction P) Le projet de loi a été signé, on le sait, samedi" i- au . cons I f 1 de s ministres, et déposé le jour même. Il sera certainement accueilli avec re- connaissance par les soixante mille officiers de la réserve et de l'armée territoriîje, en fa- «9 veur desquels le ministre ne disposait que 'Il d'un nombre de récompenses beaucoup trop restreint. Le nouveau projet ajoute aux chif- il fres actuels dix croix d'officier, quarante U- «roix de chevalier et dix médailles militaires >P La première audience du conseil de guerre du 20 e corps (suite) se Tous les journaux de Paris ont r^produi* a c0Ui P te ren£ fu de ce »« audionco ; f a D i UDa rt >r| approuvent les sentiments qui v 0fll REVUE DES JOURNAUX Parus à Paris jeudi matin î LB priées iu experts eontre Zola a- De l'Aurore, journal du syndicat Drey- "* fus: I « 11 est à la neuvième chambre du tribunal e correctionnel un substitut d'allures ordmai- , n : rement modestes et douces. H avait à dire, r . hier, si, à ses yeux, le tribunal était compé- « lent ou incompétent pour juger le trio Couard, Varinard et Belhomme plaidant con- o, tre Zola. Simple question de droit qui ne paraissait pas de nature à soulever les co- te ïères. , J™. Mais le magistrat, jaloux des lauriers de Van Cassel, a cru nécessaire d'outrager Zola. - Je n'ai pas à le ûétrir, a-t-il dit. Je ne [ m'attarde pas aux besognes superflues. Nous ne ferons pas à Zola l'injure de le dé- r i fendre contre un tel propos. Mais nous tenons i à conserver, pour l'avenir qui venge les écri- vains des insultes des J. de Broé et des ^.an- giaccomi, le nom de cet aimable substitut : i| / s'appelle Paillot. Nous croyons indispensable de le m^m] mander à son gouvernement, qui lui doit tt j croix, et aux historiens, qui ne lui devroni que justice. » Bornons-nous à rappeler que M. h substitut Paillot, quia eu le courage-di dire à l'audience son opinion, a été subs titut du procureur général à Nancy, m '< laissé à la cour de Nancy le souvenir d ui magistrat très distingué, orateur brillaoi jurisconsulte savant, et surtout d un loyauté absolue. Du Figaro : « Entendu au Palais : Emile Zola n'en finira jamais avec 1 •* justice ; après les généraux, voici les , ex perts... C'était fatal : Mars ne va jamais sans... Belhomme ! » L'affaire Picquart-Esterhaiy Du Courrier du soir : « Le bruit court que le colonel Picquart op- pose à la constitution d'un jury d'honneur la même fin de non-recevoir qu'au cartel ducom- ! mandant Esterhazy. On croit néanmoins que de cette attitude ne résultera aucun nouvel incident, quelques in- , fluences militaires et civiles ayant,dit-on,con- senti à intervenir, dausun but d'apaisement, pour que l'affaire en reste et ne prenne pas une tournure susceptible de passionner davan^ tage l'opinion publique. » La réforme du marché financier La République française se félicite du vote de la Chambre et répond aux objec- tions posées : « La Chambre des députés s'est prononcée à une majorité considérable, par 316 voix con- tre 124, en faveur de l'amendement Fleury- i Bavarin, visant la réorganisation du marché. La discussion de cet amendement a été des plu» complètes ; on ne pourra donc pas dire , que le vote de la Chambre ait été irréfléchi. Dans son remarquable discours, M. le minis- tre des finances a démontré, avec beaucoup de l'vigueur, que le maintien du statu quo était ; i impossible et qu'il fallait procéder à une ré- forme immédiate, sous peine de voir s'engager un nombre considérable de procès. L'article 5 76 du Code de commerce a réservé, en effet, J aux agents de change, officiers ministériels - nommés par le gouvernement, recrutés en i nombre limité, placés sous le Gontrole d'une l chambre syndicale, le monopole des opéra- tions sur les valeurs cotées. Il s'agit de le ' faire respecter, non d'une façon brutale, mais 3 avec des tempéraments, avec des transitions et un sentiment d'équité, et M. Georges Co- chery a fort bien expliqué les mesures qui seraient prises dans ce sons. , i La coulisse ne sera pas supprimée; elle sera d i i-<«ajentée. Quant aux avantages qui en ré- " r * nour le public et pour le marché, /sulteroni 4 wul f . f personne ne peut en douter. Les frais de courtage vont être abaissés dans des propor- tions notables, et toutes les opérations offri- ront, désormais, les plus larges garanties. Une question posée depuis si longtemps, et qui en arrivait à un état aussi aigu, ne pou- vait être ajournée. On a reproché au gouver- nement d'avoir introduit d&ns la loi de finan- ces une disposition dont on a singulièrement exagéré la portée et les conséquences. Mais il s'agit de savoir si l'intérêt public ne com- mandait pas précisément une solution immé- diate. Quelle serait donc la situation du mar- ché si l'amendement de M. Fleury-Ravarin et de la commission du budget avait été disjoint de la loi de finances ? Voilà plus de deux ans que les intéressés eux-mêmes réclament un règlement définitif qui aura, du moins, cet avantage de faire cesser un état de trouble si préjudiciable au marché. La question avait été débattue, sinon à la tribune, du moins dans les commissions, et les Chambres en avaient été saisies par plusieurs propositions de loi. Dans ces conditions, un ajournement eût porté le plus grave préjudice à tous les intérêts et au marché lui-même, et la Cham- bre a eu mille fois raison de se prononcer sans j délai. » Le Journal des Débats est beauco up moins satisfait : « Le seul point de vue auquel nous voulons nous placer est celui de l'intérêt général et de la sauvegarde du marché financier fran- çais sur le fonctionnement duquel reposent la . •. ' iin publique et le crédit de l'Etat. L'utilité, pour certaines qpératiqns, d'un rouage spécial plus souple que le pariuet des agents de change dont l'initiative est limitée par un règlement très étroit, n'a pas besoin d'être démontrée. Mieux quo touB les raison- nements, le fait seul que la eoulisse a sub- sisté depuis si longtemps, en dépit de toutes les entraves légales, prouve qu'elle répond à un besoin réel. C'est par son intermédiaire que s'effectuent les échanges de titres avec les places étrangè- res, qui tendent de plus en plus à remplace) pour le règlement de la balance cqmmer- »* ciale les déplacements de numéraire et nous épargnent les crises monétaires si fré- quentes autrefois. L'importance des opéra- tions de la coulisse peut se déduire facile- ment des chiffres de rendement de l'impôt sur les opérations de Bourse. Depuis l'établisse- ment de l'impôt, la coulisse a payé au fisc 22 millions de franes, tandis que les agents de change ont versé 11 millions seulement. ... Apres la mise en vigueur de l'amende- ment Fleury-ltavarin, l'habitant du plus petit hameau sera forcé pour acheter une obliga- tion transmettre un ordre à un agent do change. Il ne lui sera plus permis d'acheter directement à un banquier qui lui délivro le titre contre argent. A moins toutefois que te banquier ne soit peu scrupuleux et, au lieu de conseiller à son client de prendre une va- leur de tout repos, mais inscrite à la cote officielle, ne lui vende un titre véreux non coté ; car la négociation dos titres de cette espèce restera absolument libre. Ne sera-t elle pas favorisée ? » La Gazette de France est sceptique sur les conséquences de la réforme: « A ce personnage de Balzac qui disait : Il faudrait chasser les agioteurs de la Bourse, Mercadet répond: ù& « Malheureux, vous voulez donc en faire ijup,déâert,L : ft lM ; ^ a iii^u'iBbWi si siiyv i la ; C'est la réponse qu'on pourrait faire aux législateurs qui proposent de « Moraliser le Marché ». Une spéculation morale reposant sur le jeu, nous ne voyons pas bien ce que cela peut être I On a voulu imaginer que dès que les agio- teurs n'auraient pour intermédiaires que les inemhres du parquet; la Bourse serait iinme- dîatènient assainie, , Tous ceux qui connaissent le fond des cho ses ne pourront que sourire à l'énoncë de ce problème. Peu importe, hélas ! la qualité des titulai- ' res : le Tripot reste Tripot, indépendamment . de la dénomination de ceux qui le tiennent. »

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Page 1: ! 2 QUOTlDlEtST : : : :/v,Jrp^ MJIS^ - kiosque-lorrain.fr filet'aris, 10 mars, 1 h. 30 soir. COURANT M4 DE MAI Avoines..,, 100 k. 20 15 19 65 Farines'.::: l3f>k. 61 90 59 50 Huiles

^isième édition. — N'316(> CZTSTO CiEÏSTTIlVEE^ Vendredi 11 Mars 1898 ** ...riiTr ■ ■■■■iiTCTMimMi |.|- ■ |—., , .. , , .«mu 1— n—— 11111,111, nn un «IIIIM» llillllMTIirWlWlirr~~~~~'~*'~™~*™'~———flH

! 2 QUOTlDlEtST : : : :/v,Jrp^IHMJIS^ * s=== ABONNEMENTS D "~ Wiïîîà M- un «a 8 mou s mot. Rédacteur en chef: Jli^OlV- GOULETTE AMNON^SSM^ page».- . ,VY--vr ; * ' :* H*w»

NANCY ...» 18 » i 9 » 4 50 M R#j:L'!?>re9 3" ■ — « Meurthe-et-Meselle, Meuse, Vosges,....)'20 » I 10 » 5 » • — I ,.,„,,, .

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Autres départements et Etranger.......| 28 » I 14 » 7 » ,. ADMINISTRATION et RÉDACTION — Rue Saint Biner, 81. ki&ii - sai'v

L'abonnement est payable d'avance et continue sauf avis contraire. Ë '< ftL< (SA; K N A N - f.

Bourse je Paris Ou *0 mars (dernier cours)

Rente3 0/0.... 104 OS Société génér. 343 50 ? 0/0 Amortiss 102 60 Banqueottom. o i/2 0/0 107 .. Pays-Autrich. 443 .. Consolidés au

K Est 1112 50

2 3/4 0/0 Lyon 192o .. Russe 1880 4 0/0 104 90 Nord 2105 .. Russe 1889 40/0 Orléans...... 1925 .. rtalTenS0/0... 94 10 Ouest 1244 .. Autriche 4 0/0 Midi 1465 .. Hon-rois 4 0/0 103 90 Suez 3465 .. FsBa°Ext.4 0/0 56 30 Panama 7.. Portugais 30/0 19 40 Omn.de Paris 1880 .. DetteEgy.60/0 109 90 Gaz parisien. 1170 ..

Actions Chemins de fer Banq deFrance3550 .. Autrichiens.. 733.. Crédit Foncier. 662 .. Lombards Banq. de Paris. 918 .. Saragosse.... 134 .. Comp. d'És. n. 592 .. Nord-Espagne 77 .. Créditlyonnais 860 ..

Télétrramme commeroial t Bourse du commerce)

Cniflres tournis par la maison E. Bollack aîné t'aris, 10 mars, 1 h. 30 soir.

COURANT 4 DE MAI

Avoines..,, 100 k. 20 15 19 65

Farines'.::: l3f>k. 61 90 59 50 Huiles 100 k. 52 75 53 7o Alcools. .. l'hect. 45 .. 44 Sucres 100 k. 32 .. 32 50

! |> NOS"..

ÏÏSMfÛfMÛ/41 Réception de M. de Mun à l'Académie

française La réception du comte de Mun à l'Aca-

démie française a eu lieu jeudi après midi. Cette cérémonie avait attiré sous la coupole une nombreuse assistance, com-posée en grande partie de notabilités du faubourg Saint-Germain.

Dans la tribune présidentielle, on re-marquait Mlle Lucie Faure et Mme Bar-tfaou.

Sur les gradins de l'hémicycle, on se montrait le grand-duc Nicolas Michaïlo-witch, cousin germain du tsar, accompa-gné du prince Ouroussofî, ambassadeur de Russie, Mgr Clari, nonce apostolique. M. Hanotaux, M. Barthou, l'amiral Bes-JÛ3.FCL 6tC GtCi

Le'nouv'eau récipiendaire a fait un bril lam* éloge de Jules Simon, dont il va oc-cuper le fauteuil. M. d'Haussonville, di-recteur de l'Académie, a répondu à M. d< Mun.

Esterhazy contre Mathieu Dreyfus L'Agence nationale annonce que sur li

conseil de son avocat, M« Tézenas, li commandant Esterhazy, qui avait été au torisé par le général de Fellieux à pour suivre M. Mathieu Dreyfus devant le tri bunal correctionnel, a renoncé pour h moment à ce dessein. Le commandan Esterhazy, ajoute la note de l'Agence, n'a girait correctionnellement que si de nou Telles imputations étaient dirigées contr lui,

« Tant que le commandant Esterhaz; ne sera pas mis en cause, dit-elle, aucun _ I suite ne sera donnée à l'affaire. »

Nouvelles diverses de l'Intérieur Arcis sur-Aube, 10 mars.

Un train de marchandises a déraillé en pleine voie entre Herbisse et Allibaudiè-res. La cause en est encore inconnue.

Le train de voyageurs de Châlons à Troyes a subi un légerretard. Tout se bor-ne a des dégâts matériels.

Lons le-Saunier, 10 mars. Un éboulement considérable vient de se

produire à Revigny, au dessous de la li-gne du chemin de fer de Lons-le-Saunier à Champagnole. Plus de 300,000 mètres cubes de terre ont été déplacés.

La ligne des tramways de Lons-le-Sau-nier à Saint-Claude est coupée. Des vignes ont été transportées à plus de 100 mètres de leur emplacement ancien. L'éboule-ment continue.

Paris, 10 mars, 9 h. 40 soir. M. Chedeau, chef de bataillon, chef

du génie à Commercy, est nommé pro-fesseur à l'Ecole d'application de Fontainebleau. M. Gingembre, chef de bataillon, \commandmt l'Ecole du génie d'Arras, est nommé chef du gé-nie à Commercy. — Havas.

Paris, 10 mars, 10 h. 15 soir. CANNES — La cérémonie de la pose

de la première pierre de la jetée a eu lieu aujourd'hui, en présence du prince de Galles et sous sa présidence d'hon neur. Celui ci a souhaité que cette cé rémonie fût un nouveau gage des cor diales relations qui existent entre la France et l'Angleterre. Le prince a été acclimé

MARSEILLE. — On annonce de Mayolte qu'à la suite de cyclones, plu-sieurs navires se sont perdus. — Hà-vas.

Paris, 10 mars, 11 h. 25 soir. PERPIGNAN. — Des pluies abon-

dantes ont occasionné des inondations. Les communications sont interrom-pues.— Havas.

Nouvelles diverses de l'extérieur Madrid, 10 mars.

Les habitants de Pobladura-del-Valle, province de Zamora, se sont soulevés à propos de l'élévation du prix du blé. La gendarmerie a dû intervenir. Au cours de la collision qui s'est produite, deux habitants et trois gendarmes ont été blessés.

Barcelone, 10 mars. Un épouvantable incendie a éclaté, la

nuit dernière, dans un magasin à pétrole ; de la rue Fonollar. En un clin d'oeil la

maison ne fut qu'un immense brasier d'où les flammes, d'une hauteur prodi-gieuse, s'élançaient vers le ciel, dont, de très loin, on apercevait l'embrasement. Les secours arrivèrent rapidement et on réussit, après de longs efforts, à circons

î crire le danger. Mais on n'avait pu sauver six personnes

qui se trouvaient au premier étage et doni on découvrit les corps sous un amas dt

! poutres calcinées, débris du plafond ef j îondré. ■

Ce fut un spectacle horrible que la dé * couverte de ces victimes. Une pauvrt * femme de quarante-cinq ans, asphyxiée 3 tenait encore dans ses bras ses deux en j fants à demi brûlés. Non loin de ce groupe

on trouva les corps à moitié, carbonisé! d'un jeune homme de dix sept ans, d'un»

8 fillette de treize ans el d'un petit enfan d'un an.

p Paris, 10 mars, 10 h. 42 matio. e YOKOHAMA (Japon) — Un avis di

Séoul (Corée) dit que le ministre ruas*

s'est plaint au roi de la défaveur du comte Alexeieff et des instructeurs rus ses. Il a demandé si on voulait conti-nuer à recourir à leurs services pour l'instruction de l'armée. Il exige une réponse dans les vingt-quatre heures. Le roi a consulté les ministres anglais et américain.

SAINT-PETERSBOURG. — Un uki-se (décret) ordonne qu'une dépense de 90 millions de roubles sera hffectée à la construction des navires de guerre. — Havas.

Paris, 10 mars, 10 h. soir. LONDRES. — A la Chambre des

communes, M. Curzon, secrétaire parlementaire au ministère des affai-res étrangères, a annoncé que lu Rus-sie négociait la cession à bail tempo raire de Port Arthur et de Talien-Wan avec la Chine, mais que cette puissance n'avait envoyé aucun ulti-matum à la Chine et qu'elle ne proies ■ tait pas contre l'emprunt chinois, parce que celui-ci était fait par les banques anglaise et allemande.

Lord Goschen, premier lord de l'A-mirauté, a énuméré les forces nivales anglaises; en déposant le budaet de la marine, il a demandé 587,500,000 francs, l'amirauté ayant armé 238 vaisseaux, comportant 50,300 hom-mes d'équipage.— Havas.

L'Espagne et les Etats-Unis (suite)

Paris, 10 mars, 10 h. 42 matiD. MADRID — Le conseil des ministres

a examiné les bruits alarmants rela-tifs aux rapports des Etats-Unis avec l'Espagne. Il a constaté qu'il n'y a pas du tout Heu de s'alarmer de bruits répandus par des gens intéressés à tenire les relations entre les deux pays. — Havas

Paris, 10 mars, 11 h. 25 soir. MADRID. — Tous les bruits de crise

ministérielle sont infondés M Sagas-fa, premier ministre, et tous ses col-

; lègues, font une question d'honneur dt | rester à leurs postes dans les circons \tauces actuelles — Havas.

, ;

;HA; ;BRi ÛE': DÉ; Séance du jeudi 10 mars (matin)

Un nouveau coup de théâtre a bouleversf mercredi toutes les prévisions relatives à h

i marche des travaux de la Chambre — et ai moment de sa séparation.

! On sait que M. Georges Berry, députi 1 conservateur de la Seine, a demandé l'inlro

duction, dans la loi de finances, du projet di loi concernant la réforme des patentes, et qui

' ; la Chambre a adopté cette proposition. Elle i j ainsi, d'une façon assez inattendue, prolongi | ; les discussions en cours. -I Partagée entre le désir de donner satisfac ! : tion aux petits commerçants et celui d

partir au plus vite, elle a eu recours ai moyen usité dans les grandes circonstances et renouvelé sans succès d'ailleurs il y a quel

! ques semaines : Elle a décidé qu'il y aurai i séance le matin.

Et voilà comment nos députés se trouven < encore réunis aujourd'hui matin, jeudi, à neu 3 heures.

Paris, 10 mars, midi. Après l'adoption de divers projets d'intë

rôt local, on aborde la discussion du projc de réforme des patentes,

î M. Georges Berry fait l'historique de la que; î tion. L'orateur est d'accord avec le gouverni

ment et la commission en ce qui concerne la patente à appliquer aux déballeurs, qui, dit-il, I font concurrence au commerce local. Il de-mande également que l'on frappe les sociétés i coopératives des mêmes taxes que les maisons | de commerce, auxquelles elles font également < concurrence.

Les députés socialistes Chauvin et Jaurès interrompent ici l'orateur, pour l'approuver | ironiquement.

M. Papetier prend la défense du petit < commerce, dont il constate le dépérissement causé par la concurrence étrangère et la mau-vaise distribution des lignes ferrées, aggra- I vée par la répartition défectueuse des trains. | C'est ainsi qu'il faut plus de vingt-quatre heures pour aller de Nancy à Bruxelles, au < grand détriment des relations commerciales j des deux villes.

La discussion est close. Les dix premiers i chapitres du projet sont adoptés.

M. Jaluzot, directeur des grands magasins du Printemps, présente un amendement : exemptant du droit additionnel sur l'habita-tion personnelle les petits commerçants ayant • un loyer total inférieur à 300 fr.

M, Cochery objecte que cet amendement créerait un déficit de sept millions. L'amen-dement est adopté par 307 voix contre 208. (Applaudissements.)

Une longue discussion s'engage sur l'arti-cle 11, concernant les marchands forains et colporteurs. Finalement l'article 11 est renvoyé à la commission.

La suite de la discussion est renvoyée à la séance de l'après-midi. — «lavas.

Séance du jeudi soir 10 mars (suite) {Vofi* im&o 4 le commencement tle

cetttt séance, dont voici la fin i)

Après un long débat, la Chambre adopte par 454 voix contre 46, le nouveau texte de la commission pour l'article 1 Ijre-latif à la patente des déballeurs. Voici le texte adopté :

« Les marchands dits déballeurs sont impo-! 1 sables sous la qualification de marchands fo-

■ : rains et soumis, en matière de patentes, aux ■ ! règles applicables à cette profession. , ! Ils sont imposés, suivant les cas, en qualité

i de marchands forains avec balle, avec bête de ! somme ou voiture à bras, avec voiture à un ou' plusieurs colliers, d'après le poids et le volu-me de leurs marchandises.

! Toutefois, ils sont tenus de déposer leur pa-tente à la mairie pendant toute la durée de

1 leur séjour dans une commune. Lorsqu'ils prolongent leur séjour dans une

i même localité au delà de huit jours, ils sont . ; passibles, à partir du 1" du mois de leur ar-

! rivée, d'un supplément de droits égal à la 1 ' différence entre le montant de leur patente et

le montant celle qu'ils payeraient, comme mar-' chands sédentaires de cette localité. »

î l MM. Guillemet, Julien Goujon et Louis 3 Ricard demandent que l'on considère i comme des forains les commerçants qui S ■ vont de commune en commune porter et

i livrer sur place leurs marchandises au - ; détail. e | Cet amendement est adopté à mains le--». véesj. , j L'article 12 limite l'exemption du droit -, proportionnel aux fabricants travaillant t [ exclusivement à métiers à façon, dont le

' droit fixe, calculé suivant le tarif légal, t n'excède pas 150 fr. en principal. Toute-f fois, pour les fabricants travaillant exclu-

' sivement à métiers à façon dont le droit jfixe dépassera 150 fr. en principal le

-1 droit proportionnel ne sera perçu que it: pour moitié.

M. Charonnat demande la suppression ;- ' de cet article qui, dit-il, condamne les fa-;-1 çonniers à disparaître.

Cet article est maintenu, après poin- a tage, par 247 voix contre 237. i]

La Chambre passe à l'article 13, qui ti modifie les tarifs et tableaux concernant ^ la contribution des patentes, et, en parti-culier, augmente la patente des grands ^ magasins.

M. Chaudey présente un amendement li

tendant à assimiler les marchands de bois aux marchands de charbons, en matière p de patente.

Cet amendement est adopté. M. Dutreix présente un amendement

tendant à réduire le taux de la patente payée par les représentants de commerce. ((

Repoussé par le gouvernement et la commission, l'amendement est adopté par 301 voix contre 244.

M. fiaiberti propose d'assimiler les * marchands de vin en demi-gros aux niar- i chands de vin en gros.

L'amendement, accepté par la commis-sion et le gouvernement, est adopté.

M. Georges Berry demande que les grands magasins payent autant de paten tes proportionnelles qu'ils tiennent de spécialités.

M. Cochery, ministre des finances, com-bat cet amendement, qui portera, dit-il, " de 3 millions à 33 millions le total des pa- D

tentes payées par les grands magasins de 0

Paris et occasionnera, pour les grands J magasins de province, une augmentation d

de 467 0/0. Malgré cette opposition, l'amendement c

Berry est adopté par 293 voix contre 225. 8

La suite de la discussion est renvoyée à 1

vendredi. La séance est levée.

SÉNAT ! Séance du jeudi i 0 mars ï

La séance est présidée par M. Loubet. [ Après l'adoption de divers projets d'inté- « rèt local et de la convention passée entre le ministre des travaux publics et la corn- s pagnie du Midi et du canal latéral à la ' Garonne pour les avances en argent à 1 fournir à l'Etat par cette compagnie, on I adopte la proposition de loi ayant pour ' objet de réprimer les actes de cruauté ' commis envers les enfants.

La séance est levée. Séance mardi. 1

VOÎR'PAtfg <i ; NANCY, jeudi 10 mars 1898.

LE CÂS iVVS FINANCIER SOCIALISTE

La Chambre vient de discuter et de : voter une réforme du régime de la Bourse i qui excite bien des émotions dans les . « sphères compétentes ».

Nous n'y vivons pas, aussi serions-nous 1 assez en peine d'avoir une opinion rai-

sonnée sur cette réforme et ses consé-quences.

I_ Mais nous pouvons, du moins, appren-[ dre ce que les socialistes pensent de la s Bourse. La question présente même un , intérêt assez piquant, car l'un des princi-- paux députés de leur groupe, M. Berteaux, ■ est agent de change et gros financier :

» « Lorsqu'on s'approche de la Bourse j « et qu'on prête l'oreille, — a dit à la

« tribune M. Viviani, ami de M. Berteaux, i « — au vacarme qui s'y produit, il semble - « qu'on entende les cris de joie des vain-

« queurs mêlés aux gémissements des « victimes. 11 nous suffit de nous tenir

■ « aux portes de la Bourse, de recueillir « ces malheureuses victimes, de leur faire

1 « transformer leurs griefs personnels en 1 « accusations sociales. »

" Ce passage appelle une simple obsefva-_ tion :

e Aux yeux donc des socialistes, si un « gogo » naïf ou ambitieux se rend à la

- Bourse pour risquer son argent dans des t spéculations auxquelles rien ne l'oblige, ~ si ce n'est sa « soif de l'or », ce gogo de-r vient sympathique à M. Viviani qui le e prend sous sa protection, étouffe ses cris 6 de douleur et lui promet, sans doute, de 3 refaire sa fortune dans une société nou-'e velle (car telle est la logique de cette pro-n tection). ;e On avouera que la conception financière e des socialistes confine au drame et à l'o-

pérette ! r Mais là n'est pas tout l'intérêt de la ha-

rangue de M. Viviani : il réside aussi en - un éreintement formidable des agents de 3' change et de leur monopole. M. Viviani

les a chargés de tous les méfaits imagina-bles ; il leur a refusé le patriotisme,

x l'honnêteté la plus élémentaire, les mbin-le dres scrupules à quelque égard que ce j soit : il ne fait aucune différence entre it eux et les coulissiers allemands le§ plu$

« voleurs », les plus dignes de la. prison et de la corde.,.

^s Si M, Berteaux assistait à la séance, il devait faire une vilaine grimace et trou-

o ver que son camarade Viviani allait trop :e loin. i- L§ député socialiste de Seine-et-Oise it est agent de change, de son métier ; il a » rempli ses poches et ses caisses de cet or

arraché aux victimes ci dessus désignées; il a souvent détourné une partie de ses trésors au profit de la propagande de MM. Viviani et consorts et voilà le compte qu'on lui en tient! Voilà l'estime où ses alliés le tiennent! Us l'accusent d'appar-tenir à une corporation de fripons !

M. Berteaux doit penser que la tactique politique a de dures nécessités.

+ ,—.

PENSÉES DÉTACHÉES

Si la vertu était un bon placement, il y a longtemps que les banquiers s'en seraient aperçus.

RENAN.

MECJUTHE-ET-MOSELLE

Elections législatives Arrondissement de Nancy. — Le 26 février,

dans une des réunions préliminaires dont nous avons parlé hier et où plusieurs noms ont été prononcés, les comités des cantons Est et Sud ont donné le plus grand nombre des voix à M. Maringer.

Cet hommage rendu spontanément au maire de Nancy, conseiller général du canton Est, a exaspéré la Croix qui public aujourd'hui un article virulent contre M. Maringer.

Malgré les passions aveugles qu'on professe à la Croix de l'Est, nous ne nous attendions pas à trouver, dans un journal nan-céleii, des attaques contre le patriotisme de M. le maire, au moment même bù — grâce pour une bonne part à ses efforts — Nancy est nommé chef-lieu de corps d'armée.

Quant à prétendre que M. Maringer d es-saye de se caser à Paris aux frais des contri-buables » il faut ne rien connaître de la vie locale, ignorer la générosité de M. Maringer, les innombrables bienfaits qu'il répand dis-crètement — pour lui imputer des calculs aussi bas.

C'est là la seule explication qu'on puisse ac-corder aux outrages de la Croix de l'Est rédi-gée par des hommes nouveau-venus à Nancy et qui no comprennent ni notre tempérament, ni notre répugnance pour les moyens gros-siers dont ils voudraient prupag«r l'emploi parmi nous.

Les services rendus à la ville et à la région depuis vingt-cinq ans, par M. Maringer, sont tels qu'il n'y a aucun des candidats républi-

, cains qui — faisant abstraction dt> certaines 1 divergences de vues — ne tienne à honn, ur

de s'effacer devant lui, s'il juge a propos d'ac-| cepter l'offre des comités. — L. G.

s Arrondissement de TouL - Le Républicain de t'Est, de Commercy, journal révisionniste

, annonce que M. l'abbé Hémonet « a commencé sa tournée électorale et va parler à toutes les populations de l'arrondissement de Toul.a

Nous reproduisons cette information à sim-ple titre documentaire.

L'arrondissement de Toul compterait donc i trois candidats dès à présent.

La Compagnie d'électricité contre M. Fabius Henrion

. La Cour d'appel de Nancy, présidée par M Sadoul, premier président, ç rendu, jeudi à une heure de l'après-midi, son arrêt dans Faf-aire Fabius Henrion.

Peu de monde dans la salle, quelques indus-B tnels, des avo.cats, parmi lesquels M* Blondel

défenseur da la Société d'électricité. g Lea oonsidérants de l'arrêt ont été durs r ,pour M. Fabius Henrion, il y a été dit no-r tamment que M. Henrion avait gravement e manqué à ses devoirs de gérant en ne tenant Q point une comptabilité suffisante, en n'ayant

ni livre d'entrée et de sortie des marchandi-ses, ni livre de caisse générale ; [la Cour, éga-

- lement, a jugé qu'il avait commis une faute grave en mêlant la comptabilité de la nouveHe Société à sa comptabilité personnelle ; elle a

Q trouvé très incorrecte sa conduite vis-à-vis a de son conseil d'administration et de ses ac-s tionnaires, puisqu'il ne s'est point voulu ren-^ dre aux invitations à comparaître afin d'ex-

pliquer sa manière d'agir; finalement, elle a L approuvé la conduite des actionnaires, conûr-° mé le jugement du tribunal de commerce et

~ condamné M. Henrion aux frais du procès. i. Les croi:„ le la réserve >- La commission de l'armée s'est de nouveau

réunie mercredi sous la présid/ence de M Mé-e zières. j- A la lin de la dern&re séance, M. Mézières,

au nom de la commission tout entière, avait insisté auprès du ministre de la guerre pour 1ue le projet de loi, depuis longtemps atten-

a du, sur l'augmentation des croix de la réser-le ve et de l'armée territoriale, soit déposé sur li le bureau do la Chambre, j- La commission a obtenu pleine satisfaction P) Le projet de loi a été signé, on le sait, samedi" i- au. cons

If1 des ministres, et déposé le jour

même. Il sera certainement accueilli avec re-connaissance par les soixante mille officiers de la réserve et de l'armée territoriîje, en fa-

«9 veur desquels le ministre ne disposait que 'Il d'un nombre de récompenses beaucoup trop

restreint. Le nouveau projet ajoute aux chif-il fres actuels dix croix d'officier, quarante U- «roix de chevalier et dix médailles militaires >P La première audience du conseil

de guerre du 20e corps (suite) se Tous les journaux de Paris ont r^produi* a c0UiPte ren£fu de ce»« audionco ; f

a DiUDa

rt >r| approuvent les sentiments qui v

0fll

REVUE DES JOURNAUX Parus à Paris jeudi matin

î LB priées iu experts eontre Zola a-

De l'Aurore, journal du syndicat Drey-"* fus:

I « 11 est à la neuvième chambre du tribunal e correctionnel un substitut d'allures ordmai-

,n: rement modestes et douces. H avait à dire,

r. hier, si, à ses yeux, le tribunal était compé-« lent ou incompétent pour juger le trio

Couard, Varinard et Belhomme plaidant con-o, tre Zola. Simple question de droit qui ne

paraissait pas de nature à soulever les co-te ïères. , J™.

Mais le magistrat, jaloux des lauriers de Van Cassel, a cru nécessaire d'outrager Zola. - Je n'ai pas à le ûétrir, a-t-il dit. Je ne

[ m'attarde pas aux besognes superflues. Nous ne ferons pas à Zola l'injure de le dé-

r i fendre contre un tel propos. Mais nous tenons i à conserver, pour l'avenir qui venge les écri-

vains des insultes des J. de Broé et des ^.an-giaccomi, le nom de cet aimable substitut : i|

/ s'appelle Paillot. Nous croyons indispensable de le m^m]

mander à son gouvernement, qui lui doit i£ tt j croix, et aux historiens, qui ne lui devroni

que justice. » Bornons-nous à rappeler que M. h

substitut Paillot, quia eu le courage-di dire à l'audience son opinion, a été subs titut du procureur général à Nancy, m '< laissé à la cour de Nancy le souvenir d ui magistrat très distingué, orateur brillaoi jurisconsulte savant, et surtout d un loyauté absolue.

Du Figaro : « Entendu au Palais : — Emile Zola n'en finira jamais avec 1

•* justice ; après les généraux, voici les , ex perts...

— C'était fatal : Mars ne va jamais sans... Belhomme ! »

L'affaire Picquart-Esterhaiy Du Courrier du soir : « Le bruit court que le colonel Picquart op-

pose à la constitution d'un jury d'honneur la même fin de non-recevoir qu'au cartel ducom- ! mandant Esterhazy.

On croit néanmoins que de cette attitude ne résultera aucun nouvel incident, quelques in- , fluences militaires et civiles ayant,dit-on,con-senti à intervenir, dausun but d'apaisement, pour que l'affaire en reste là et ne prenne pas une tournure susceptible de passionner davan^ tage l'opinion publique. »

La réforme du marché financier La République française se félicite du

vote de la Chambre et répond aux objec-tions posées :

« La Chambre des députés s'est prononcée à une majorité considérable, par 316 voix con-tre 124, en faveur de l'amendement Fleury-

i Bavarin, visant la réorganisation du marché. • La discussion de cet amendement a été des ■ plu» complètes ; on ne pourra donc pas dire , que le vote de la Chambre ait été irréfléchi.

Dans son remarquable discours, M. le minis-■ tre des finances a démontré, avec beaucoup de l'vigueur, que le maintien du statu quo était ; i impossible et qu'il fallait procéder à une ré-

forme immédiate, sous peine de voir s'engager un nombre considérable de procès. L'article

5 76 du Code de commerce a réservé, en effet, J aux agents de change, officiers ministériels - nommés par le gouvernement, recrutés en i nombre limité, placés sous le Gontrole d'une l chambre syndicale, le monopole des opéra-

tions sur les valeurs cotées. Il s'agit de le ' faire respecter, non d'une façon brutale, mais 3 avec des tempéraments, avec des transitions

et un sentiment d'équité, et M. Georges Co-chery a fort bien expliqué les mesures qui seraient prises dans ce sons.

, i La coulisse ne sera pas supprimée; elle sera di i-<«ajentée. Quant aux avantages qui en ré-" r * nour le public et pour le marché, /sulteroni 4

wul f . f

personne ne peut en douter. Les frais de courtage vont être abaissés dans des propor-tions notables, et toutes les opérations offri-ront, désormais, les plus larges garanties.

Une question posée depuis si longtemps, et qui en arrivait à un état aussi aigu, ne pou-vait être ajournée. On a reproché au gouver-nement d'avoir introduit d&ns la loi de finan-ces une disposition dont on a singulièrement exagéré la portée et les conséquences. Mais il s'agit de savoir si l'intérêt public ne com-mandait pas précisément une solution immé-diate. Quelle serait donc la situation du mar-ché si l'amendement de M. Fleury-Ravarin et de la commission du budget avait été disjoint de la loi de finances ? Voilà plus de deux ans que les intéressés eux-mêmes réclament un règlement définitif qui aura, du moins, cet avantage de faire cesser un état de trouble si préjudiciable au marché. La question avait été débattue, sinon à la tribune, du moins dans les commissions, et les Chambres en avaient été saisies par plusieurs propositions de loi. Dans ces conditions, un ajournement eût porté le plus grave préjudice à tous les intérêts et au marché lui-même, et la Cham-bre a eu mille fois raison de se prononcer sans

j délai. » Le Journal des Débats est beaucoup

moins satisfait : « Le seul point de vue auquel nous voulons

nous placer est celui de l'intérêt général et de la sauvegarde du marché financier fran-çais sur le fonctionnement duquel reposent la . •. ' iin publique et le crédit de l'Etat. L'utilité, pour certaines qpératiqns, d'un rouage spécial plus souple que le pariuet des agents de change dont l'initiative est limitée par un règlement très étroit, n'a pas besoin d'être démontrée. Mieux quo touB les raison-nements, le fait seul que la eoulisse a sub-sisté depuis si longtemps, en dépit de toutes les entraves légales, prouve qu'elle répond à un besoin réel.

C'est par son intermédiaire que s'effectuent les échanges de titres avec les places étrangè-res, qui tendent de plus en plus à remplace) pour le règlement de la balance cqmmer-

»*

ciale les déplacements de numéraire et nous épargnent les crises monétaires si fré-quentes autrefois. L'importance des opéra-tions de la coulisse peut se déduire facile-ment des chiffres de rendement de l'impôt sur les opérations de Bourse. Depuis l'établisse-ment de l'impôt, la coulisse a payé au fisc 22 millions de franes, tandis que les agents de change ont versé 11 millions seulement.

... Apres la mise en vigueur de l'amende-ment Fleury-ltavarin, l'habitant du plus petit hameau sera forcé pour acheter une obliga-tion dè transmettre un ordre à un agent do change. Il ne lui sera plus permis d'acheter directement à un banquier qui lui délivro le titre contre argent. A moins toutefois que te banquier ne soit peu scrupuleux et, au lieu de conseiller à son client de prendre une va-leur de tout repos, mais inscrite à la cote officielle, ne lui vende un titre véreux non coté ; car la négociation dos titres de cette espèce restera absolument libre. Ne sera-t elle pas favorisée ? »

La Gazette de France est sceptique sur les conséquences de la réforme:

« A ce personnage de Balzac qui disait : — Il faudrait chasser les agioteurs de la Bourse, Mercadet répond:

ù& — « Malheureux, vous voulez donc en faire ijup,déâert,L:ftlM ; ^a iii^u'iBbWi si siiyv i la ;

C'est la réponse qu'on pourrait faire aux législateurs qui proposent de « Moraliser le Marché ».

Une spéculation morale reposant sur le jeu, nous ne voyons pas bien ce que cela peut être I

On a voulu imaginer que dès que les agio-teurs n'auraient pour intermédiaires que les inemhres du parquet; la Bourse serait iinme-dîatènient assainie,

, Tous ceux qui connaissent le fond des cho ses ne pourront que sourire à l'énoncë de ce problème.

Peu importe, hélas ! la qualité des titulai-' res : le Tripot reste Tripot, indépendamment . de la dénomination de ceux qui le tiennent. »

Page 2: ! 2 QUOTlDlEtST : : : :/v,Jrp^ MJIS^ - kiosque-lorrain.fr filet'aris, 10 mars, 1 h. 30 soir. COURANT M4 DE MAI Avoines..,, 100 k. 20 15 19 65 Farines'.::: l3f>k. 61 90 59 50 Huiles

—===========

primés. — Extrait do l'article du Petit Jour-nal : I

« Mardi le bâtonnier de Nancy, M. Henri ■ Mengin complétait par une démonstration so- 1 lennelle le mouvement des protestations re- 1 tentissant d'un bout de la France à l'autre ; . profitant de la création du 20' corps d'armée ( et de l'inauguration du premier conseil de guerre, il a pris la parole dans la capitalo de ] la Lorraine, au nom de ses confrères et aussi des populations sérieuses, placées à l'avant-garde du pays, à quelques kilomètres de la frontière annexée.

Son ferme et généreux langage mérite d'être retenu, comme l'expression même des idées 1

qui passionnent la France entière et sur les-quelles le système de surprises audacieuses organisé par quelques personnalités sans mandat ne saurait faire illusion. Il est bon aussi que l'allocution de M. Mengin, lue et relue, porte encore plus loin la formule exacte de nos sentiments immuables : l'étranger, en la parcourant, se détrompera, s'il a pu, grâce aux débauches scandaleuses d'une publicité mensongère, nous croire un£instant divisés. »

* » m

L'Union patriotique des étudiants vient d'adresser à M' Mengin la lettre suivante :

o Monsieur le bâtonnier, Au nom de l'Union patriotique des étudiants

qui, fondée il y a quelques jours, compte dé-jà une centaine de membres, nous vous adres-sons le témoignage de notre vive admiration pour les belles et réconfortantes paroles que vous avez prononcées à la première audience du conseil de guerre.

Nous vous remercions d'avoir associé tous les Lorrains au solennel hommage rendu par le barreau de Nancy, à l'armée et à la justice militaire. Et nous sommes particulièrement heureux de vous avoir entendu, au cours d'une brillante plaidoirie, exprimer si éloquem-ment les sentiments qui nous animent nous Lorrains, le dévouement à la patrie, la sym-pathie pour l'armée qui en est la sauvegarde.

Etrangers à toute discussion politique et religieuse, nous applaudissons à tous ceux qui ne craignent pas d'affirmer hautement la foi patriotique et les idées qu'exprimo tout ontièro notre devise: « La France aux Fran-çais. »

Veuillez agréer, etc. Pour le comité provisoire :

Le président, signé : FEHIIV. »

Conseil de guerre du 20* corp» C'est par erreur que nous avons fait figurer

parmi les juges au conseil de guerre du 20e

corps M. le capitaine Reissler. Il s'agit de M. Nessler, capitaine au 8e régiment d'artille-rie.

Retraite aux flambeaux Il est question dans le monde militaircd'or-

ganiser une grande retraite aux flambeaux qui aurait lieu jeudi prochain, à 9 heures, à l'occasion d'un grand dîner offert par le com-mandant du 20' corps aux officiers généraux et à l'état-major.

Nous donnerons prochainement l'itinéraire qui sera suivi par les musiques.

Réserve et territoriale Par suite d'empêchements successifs, le

banquet des officiers de réserve et de l'armée territoriale, qui avait été primitivement fixé au 5 mars dernier, aura lieu le samedi 2G mars prochain, au Grand-Hôtel, à Nancy. Il sera présidé par M. le général Deckherr, com-mandant la subdivision de Nancy.

Protection des pigeons voyageurs L'Officiel du mardi 8 mars promulgue la

nouvelle loi suivante, récemment votée par les Chambres, relative à la protection des pi-geons voyageurs :

« Article unique. — L'article 6 de la loi du 22 juillet 1896 sur les pigeons voyageurs est ainsi modifié :

« Art. 6. — Sera punie d'une amende de seize à cent francs (16 à 100 fr.), sans préju-dice de tous autres dommages et intérêts et de l'application, le cas échéant, des peines portées aux articles 454 et 401 du code pénal, toute personne qui, en n'importe quel lieu ou quel temps, par n'importe quel moyen, aura capturé ou détruit, ou tenté de capturer ou de détruire des pigeons voyageurs ne lui ap-partenant pas.

a Lorsque, dans les douze mois qui ont pré-cédé l'infraction, le délinquant aura été con-damné en vertu du paragraphe précédent, il y aura récidive ; l'amende pourra être portée au double, et la peine de l'emprisonnement de six jours à trois mois pourra être appli-quée.

a L'article 463 du code pénal est applica-ble aux infractions prévues par la présente loi. »

Le suiclds de Lemereier-Pieard (suite)

MM. le colonel Sever, député du Nord, notre confrère Charles Roger, de l'Intran-sigeant, et le beau-frère de Moïse Leh-mann, arrivé de Nancy mardi, se sont rendus mercredi après midi à la Morgue, où ils ont été admis à voir le cadavre du suicidé de la rue de Sèvres.

L'identité du faux Lemercier-Picard aurait été constatée de façon à ne laisser place à aucun doute.

L'autopsie du corps a été pratiquée à la Morgue jeudi matin, à onze heures, par le docteur Socquet.

Inspection des pharmacies Sont nommés, pour procéder, en 1898, à

l'inspection des pharmacies, des magasins d'é-piceries, de drogueries, d'herboristes et des fabriques et dépôts d'eaux minérales exis-tant dans le département de Meurthe-et-Mo-selle, savoir :

î?3ns la première commission qui fonction-nera dafls les arrondissements de Briey et de Toul : MM- Godfrin, professeur à l'Ecole su-périeure de" Pharmacie de Nancy, président ; le docteur Macé, professeur à la Faculté de mé-decine de Nancy ; Held, professeur à l'Ecole supérieure de pharmacie de Nancy.

Dans la deuxième commission qui fonction-nera dans les arrondissements de Nancy et de Lunéville : MM. Schlagdenhauffen, directeur de l'Ecole supérieure de pharmacie de Nancy, président ; )e docteur Garnier, professeur à la Faculté de médecine de Nancy ; Brunotte, professeur agrégé à l'Ecole supérieure de phar-macie de Nancy.

Naturalisations françaises L'Officiel du S mars a publié un rapport re-

latif âuS naturalisations françaises en 1898. On constaté »»ne diminution assez sensible sur les années précédentes. Le chiffre total s'élève à 7,631 personnes", dont 4,873 hommes et 2,758 femmes.

Si l'on jette un regard »ur le classement par département, on voit que le plus grand nombre des naturalisés habitent la Seine, les Bouchas-du-Rhône et Meurthe-et-Moselle. Les Vosges arrivent au 6" rang, après les Alpes-Maritimes, et la Meuse au 13', après les Ar-dennes.

On remarque aussi que les contingents les dus forts sont fournis — sur 4,873 hommes - par les Alsaciens-Lorrains, 1,545 ; les Ita-iens, 1,156, et les Belges, 858. Les Luxeni->ourgeois arrivent presque au premier rang - 107 — eu égard à la population du grand-luché.

Le « Domino noir » au théâtre et à la ville

La deuxième du Domino noir n'a attiré au théâtre, jeudi soir, qu'une foule clairsemée. Oame, c'est que samedi il y avait eu désillu-lion...

Et cependant le Domino noir, toujours char-mant — était plus intéressant à contempler jue jamais... pour les gens initiés au drame.

— Quel drame '? — Le drame avec un autre Horace qu'elle

ne pouvait « regarder sans crainte. » Adonc, l'autre Horace désireux de « ren-

contrer et d'atteindre » ce Domino à la a phy-sionomie enchanteresse », forçait sa porte -hier — en coup de vent. II voulait son aveu.

Ce dernier tardait. Le ravissant Domino ne se résignait pas :

Le prenant par les cheveux Horace sans délicatesse Lui dit en roulant de gros yeux Vous allez mourir, traîtresse I

Mais aux clameurs du Domino et de sa com-pagne accoururent les domestiques : ils expul-sèrent le brutal.

.** Deuxième acte. — Un militaire qui, pour

n'être pas attaché à l'ambassade d'Angleterre, avait cependant reçu les confidences éplorées du Domino, rencontre (comme par hasard) l'Horace évincé et lui exprime son indignation par quelques coups bien sentis.

Seulement Horace a des amis. L'un d'eux protesta non au cri populaire de: Vive l'ar-mée! mais par une apostrophe vigoureuse.

Ici, l'histoire s'embrouille. On a parlé d'un échange de témoins... On assurait... ou pré-tendait...

Je n'en savais pas davantage: c'en était assez, néanmoins, pour admirer jeudi soir, sur notre scène municipale, avec plus d'inté-rêt que jamais, la « physionomie enchante-resse » de la suave victime. — Une dame du parquet.

La Mi-Carême à Nancy (suite) Le comité vient d'être informé que dix-hui*

chevaux et plusieurs camions sont mis à sa disposition pour la sortie du 20 courant. Dé-sirant laisser l'initiative à chacun, il se tient à la disposition des personnes de bonne vo-lonté qui voudraient bien donner la note gaie à la promenade des bœufs gras. On trouve des billets de tombola dans les bureaux de tabac, les cafés et commerçants que nous avons déjà indiqués et chez M. Léon Maillot, coiffeur, place du Marché.

Bourses dans les lycées et collèges M. le ministre de l'instruction publique et

des beaux-arts a décidé que les sessions d'exa-mens pour l'obtention du certificat d'aptitude aux bourses dans les lycées et collèges s'ou-vriraient dans tous les départements: 1" pour les garçons, le mardi 8 avril prochain ; 2° pour les jeunes tilles, lé jeudi 21 avril.

Les inscriptions seront reçues à la préfec-ture (2e division) jusqu'au 25 mars.

Chambre syndicale des jardiniers-pro-duoteurs

On nous communique le compte rendu de la réunion extraordinaire tenue le samedi 26 février à huit heures du soir, pour entendre le rapport de la délégation envoyée à M. le maire au sujet de demandes de places d'abon-nement sur la place Mengin par des jardi-niers faisant partie de la Chambre syndicale :

« Après avoir ouvert la séance et présenté les excuses de quelques sociétaires, qui n'a-vaient pu venir à la réunion, la parole est donnée au secrétaire qui annonce à la Cham-bre syndicale que la délégation a été reçue très cordialement par M. le maire et qu'après lui avoir expliqué les raisons pour lesquelles quelques confrères demandaient des places d'abonnement. M. le maire y avait fait droit mais en déclarant qu'à l'avenir il ne pourrait: plus en être donné de nouvelles.

Les délégués ayant demandé à M. le maire que lorsqu'il se trouverait une place vacante dans celles louées actuellement, elle soit ré-servée de préférence à un membre du syndi-cat, cette demande fut également accordée.

Après ce compte rendu, M. Bernez a fait une causerie sur l'emploi des engrais chimi-ques, appliqués à la culture maraîchère.

A l'issue de la séance, le président a an-noncé que plusieurs demandes d'adhésion lui étaient parvenues sur lesquelles il serait sta-tué à la prochaine réunion.

L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à dix heures.

Pour le président : Le secrétaire, Ch. WOLSACK..»

Forêts Ont été nommés gardes domaniaux des fo-

rêts, en Algérie ; M, Agostini, ex-sergent au 150', et Giraud, ex-sergent au 153".

Bulletin hebdomadaire de statistique démographique et médicale

Le bulletin hebdomadaire de statistique dé mograpbiqua et médicale de la ville de Nancy indique, pour la semaine du dimanche 27 février au samedi 5 mars 1898, les causes principales des décès :

Fièvre typhoïde, 1. — Grippe, 2. — Infec-tion puerpérale, 2. — Apoplexie cérébrale, 1. Broncho-pneumonie, 5. — Pneumonie, 8. w Affection organique du cœur, 4. — Diarrhée, entérite, cholérine, %. — Tuberculose pulmo-naire, 12. — Méningite tuberculeuse, 3. — Tuberculose abdominale, 1. — Athrepsie, i. - Débilité sénile, 3- - Accident, 1. - Sui-cide, 1. — Autres causes, 19. — Total, 6$.

Halles et marchésde Nancy.— Denrées inspec-tées du 27 février au 5 mars 1898.— Viandes foraines, 6,880 kilogrammes. — Charcuterie, 5,640 kilogrammes. ■» Poissons, 2,900 kilo-grammes. — Marée, 2,300 kilogrammes, ta Lapins, 3,000 pièces. — Volailles, 4,600 piè-ces. — Gibier (lapins), 180 pièces. — Gibier (lièvres), ... pièces. — Gibier (plumes), pièces. — Gibier (chevreuils), ., pièçes.— Gi-bier (sangliers), 3 pièces. — Beurre, 8,540 kil. - Œufs, 13,000 douzaines.

i ■ • .. , , ,. Ai -ÎUT'is Audacieux voleurs (suittj

L'enquête ouverte par M. Lelièvre, commis-saire de police, mt les nombreux vols com-mis par Bouisson et Jacquemin, surpris l'au-tre jour dans la cave de M. Remy, cafetier, a fait découvrir que ces derniers étaient les au-teurs d'un vol commis au préjudice de M. Pierret, bijoutier.

On se rappelle que M. Pierrei avait apposé contre la porte de son domicile, une vitrine artistique renfermant upe grande quantité de bijoux de sa fabrication. Or, UB soir, au

-

moment où il s'apprêtait à rentrer sa vitrine, il constata qu'elle avait disparu.

Les voleurs, pour s'emparer de ce meuble, avaient coupé, à l'aide d'un instrument, l'an-neau du cadenas au moyen duquel il adhé-rait à la porte.

Une broche forme chardon, argent doré, a été retrouvée dans la chambre de Jacquemin Une bague et un bracelet ont été donnés par Bouisson à sa maltresse, une fille Bontemps. Celle-ci a rendu les bijoux à M. Lelièvre.

Tribunal correctionnel de Nancy Audience du jeudi 10mars

Toujours la femme. — Si l'on en croit les « on-dit », le pauvre Louis Durivaux — un nom destiné vraiment à avoir des rivaux ? — fut supplanté un beau jour dans le cœur de sa belle, Mme Cherrière, de Malzéville. Un nouveau locataire était venu habiter la mai-son, et...

— Nom d'un chien, je me vengerai ! s'écria Durivaux. Il me faut une explication !

Il se vengea sur la porte de la maison, qu'il brisa à coups de pied.— Je voulais une expli-cation, dit-il. J'ai trouvé la porte au nez. — Huit jours de prison.

Un qui retient. — Emile Poussardin, 29 ans, journulier sans domicile, se présente aujour-d'hui dans l'espoir de s'arranger à l'amiable avec le tribunal au sujet d'un certain stock de condamnations par défaut, auxquelles il fait opposition.

Procédons par ordre de dates : Le 6 du mois d'août 1896, Poussardin écopait deux mois de prison pour avoir quitté Ville-en-Vermois avec une charge d'outils qu'on lui avait prê-tés. Le 10 juin 1897, il en écopait quatre, pour s'être enfui avec, aux pieds, une fort jolie paire de souliers qu'il n'avait pas pris la peine d'acheter. Le 25 novembre 1897, en-fin, on le condamnait à six mois pour port illégal de décoration et vol d'un pardessus.

Entre temps, notre homme avait débarrassé d'un demi-louis un habitant de Nancy, à qui il avait promis quelques bouteilles de vin vieux.

— Du vin épatant, avait-il dit en faisant claquer la langue. 11 provient de ma récolte. Si j'en avais seulement beaucoup !...

La première condamnation de Poussardin date de 1892. Depuis, il n'a vécu que d'expé-dients et le tribunal de Mirecourt lui a oc-troyé diverses condamnations, toujours par défaut. — Le tribunal confirme les précédents jugements et ordonne la confusion des peines.

Un gars peu galant. — Un cordonnier de notre ville, jeune gars de vingt ans, prénom-mé Eugène, eut certain soir une prise de bec avec une demoiselle Marie Noël. Mais une de ces prises de bec — oh ! malheur ! — qui se terminent par le serment d'une éternelle haine.

Se haïr à jamais c'est bien long à cingt ans !

Hélas! Eugène s'était laissé aller — le cruel — jusqu'à frapper la pauvre Marie d'un coup de poing.

— Un coup de poing, pensez-vous? Ça ne m'aurait pas fait si mal! avait tout d'abord déclaré à la police la plaignante, la tête en-core rouge comme la crête d'une poule en co-lère. Je crois bien que c'est un coup de cou-teau.

D. — Etes-vous au moins fixée aujourd'hui ? R. — Oh! ça se peut bien que ce ne soit

qu'un coup de poing. — Ugèue, grâce à ce demi-pardon, s'en tire avec 25 fr. d'amende.

Désagréable surprise, — Un qui dut être fort désagréablement surpris, le 8 mars, alors qu'il déambulait tranquillement, chemin des Sables, ce fut certainement M. Bernard. Un jeune homme de 20 ans tomba brutale-ment sur lui et le roua de coups de poing et de coups de pied.

Que lui avait-il fait ? — Nulle offense1?...

Mais, que voulez-vous, l'agresseur, Emile Paysan, a le vin mauvais, et il était ivre. — Paysan est condamné à quinze jours de pri-son et 5 Ir. d'amende.

Le « ligue ». — Eugène Damen, 24 ans, débardeur à Nancy, est un « zigue ». C'est ainsi qu'on le surnomme d'ailleurs dans le quartier. On l'accuse d'avoir appliqué, en pleine bouche, un maître coup de poing à M. Toussaint. Il lui caressa ensuite les reins du talon de son soulier.

— Il avait eng... (insulté) ma mère ! M. le président.

Damen, dit le Zigue, fera huit jours de pri-son.

Maraudeurs. — Charles Talard, 40 ans, ma-nœuvre ; François Boyer, 34 ans, terrassier ; Adrien-Joseph Ruzé, 28 ans, carrier à Nancy, ont maraudé dans les logettes de la banlieue, du côté de Boudonville, en particulier, des deux côtés du sentier de Liverdun.

Ils ont pris tout ce qu'ils ont pu découvrir, tout, jusqu'à des tuyaux de plomb, des vête-ments de jardinage et des assiettes. — Boyer et Talard feront chacun trois mois de prison. Ruzé, un mois.

BroxiMles. - Emile Eloy, 26 ans, manœu-vre à Malzéville, a brisé un carreau de la fe-nêtre des époux Munier. — Huit jours de pri-son et 11 fr. d'amende.

»**François Riffler, 37 ans, journalier, sans domicile fixe, a été surpris mendiant dans les rues de Nancy. — Quinze jours de prison.

**» Emile-Urbain Cordier, lui, a pénétré daps Jes maisons pour tendre la main. — Un mois.

»*» Julie Pachener, 29 ans, femme Dlsier, journalière à Chavigny, a pénétré dans deux boulangeries pour y mendier,

Cette femme se présente en pleurant devant le tribunal :

— C'était pour mes enfants, dit-elle. Nous n'avions plus de pain. — Un jour de prison.

„*» Paul-François Carré, 25 ans, forgeron à Nancy, a outragé les gendarmes de service à la gare. — Dix jours de prison.

**» Victor Dupuys, 23 ans, journalier, sans domicile, a été arrêté pour vagabondage, — Un mois de prison.

„% Joseph Schlich, 23 ans, manœuvre à Nancy, se trouvait, le 27 février, au milieu d'un rassemblement occasionné par le tapage que faisait un de ses amis. Les agents ayant voulu arrêter le tapageur, Schlick s'y oppor et frappa je représentant de l'autorité.—Reux' mois de prison.

»% Dans la' nuit du 6 au 7 mars, vers mi-mjjt et d61?!'. comme quatre noctambules, Philippe Charles, 20 ans, s attira, rue Glodion, une réprimande des agents, qui [finirent par lui dire d'aller se coucher, et plus vite que ca ! Philippe Charles rentra chez lui en maugréant de toutes ses forées. \\ revint mê-me dans la rue et continua à lancer des insul-tes aux agents. — Dix jours de prison.

Pêche. — Alfred Pieu, 48 ans, journalier à Malzéville, lait qppositjon à un jugement le condamnant par défaut à 200 fr. d'amende pour pêche. — Le tribunal réduit la peine à

100 fr. et fixe la contrainte à trois moi3 de pri-son.

Aliéné tué par un gardien (suite)

A la suite de l'enquête ouverte par le par-quet de Nancy, le gardien de l'asile de Maré-ville qui a occasionné la mort d'un malheu-reux aliéné, a été arrêté et écroué à la maison d'arrêt.

» » L'aliéné de Maréville qui vient de succom-

ber des suites d'un coup de pied au moment où il venait de se jeter sur un gardien, est un sieur Jean-Baptiste Vimbois. Il était, com-me nous l'avons dit, originaire de Bezange-Ia-Grande et était depuis 1885 à l'asile. Vimbois était placé dans la section des hallucinés et toute chance de guérison paraissait absolu-ment impossible. Il était âgé de 53 ans.

Quant au gardien, il se nomme J.-B. Geni ; il est âgé de 57 ans et est depuis 1885 à l'asile de Maréville, où l'on a toujours été satisfait de ses services.

Menus faits Le sieur Félix Olliot, âgé de 53 ans, méca-

nicien, a été arrêté pour bris de réverbère rue Pierre-Fourier.

«** Le sieur Bernard et sa maltresse, ont été mis à la disposition de M. Lelièvre, commis-saire de police.

Rixe grave à Malzéville (suite) L'état de Mori/ot s'est considérablement

amélioré pendant la journée de jeudi. Les médecins qui le soignent jugent qu'aucune opération ne sera nécessaire ; à inoins de complications, le rétablissement n'est plus, à cette heure, qu'une affaire de jours.

Mme Morizot, qui était restée à l'hôpital, auprès du blessé, est rentrée au Pavillon.

Dombasle Depuis quelques jours, les nommés Richy

et Jehlé, tous deux ouvriers d'usine, qui ha-bitent 34, rue du Moulin, à Dombasle, vivaient en mauvaise intelligence, si bien que ces jours derniers, Jehlé porta plusieurs coups de poing à Richy. L'affaire en était restée là, quand hier, les deux femmes s'étant rencon-trées dans le couloir de la maison, échangè-rent entre elles des propos aigres-doux, si bien qu'à un moment donné elles s'attrapèrent les chignons et il ne fallut rien moins que deux gendarmes pour rétablir l'ordre. Un procès-verbal a été dressé.

Toul Ainsi que nous l'avions annoncé, le général

de Monard qui, samedi, avait fait sonf entrée solennelle à Toul, est retourné, mardi, dans cette place.

Arrivé à midi, il a successivement visité le fort Saint-Michel, divers ouvrages de fortifi-cation et l'hôpital militaire, puis il est rentré en ville vers 6 h. 1/2.

Après avoir dîné chez M. le général delà Bégassière, gouvorneur, le général en chef a été reçu au cercle militaire.

A 8 heures, les quatre musiques et les tam-bours et clairons de la garnison étaient réunis sur la place de la République, face au cercle la fanfare de trompes du 156e avait pris place sur le kiosque de la place.

A 8 h. 1/2, le général en chef, accompagné de plusieurs généraux et officiers supérieurs, se dirige vers le cercle. Les tambours et clai-rons sonnent et battent aux champs. Les mu-siques réunies, sous la direction de M. Du-pouy, chef de musique du 156e, jouent la Marseillaise, puissuccessivement viennent deux défilés brillants, avec intermèdes de sonneries de trompes.

A 9 heures, la retraite se forme en deux groupes qui sont encadrés par des hommes portant des flambeaux dont l'effet est magni-fique. Après l'exécution de la retraite de pied ferme, le départ a lieu. Après avoir avoir fait le tour de la place, un groupe se dirige en ville par la rue de la République, l'autre par la rue Béranger ; ils sont suivis par de nom-breux civils et militaires.

Cette fête a donné beaucoup d'animation à la ville et malgré la foule qui se pressait dans les rues, on n'a eu aucun accidentà déplorer.

Autrepierre Par décision du 5 mars, M. le ministre des

cultes a accordé à la commune d'Autrepierre un secours de 1,000 fr. en vue de la recons-truction du clocher de son église.

Mangonville M. Antony Barabinot, âgé de 30 ans, a été

trouvé mort dans son lit. Ce malheureux était muet, sujet à des crises épileptiques et ne jouissait pas de ses lacultés. Comme il ne pou-vait se livrer à aucun travail il était à la charge de sa mère qui l'entourait de tous les soins désirables. On suppose qu'au milieu d'une crise, il sera tombé la face sur l'oreiller et que là, incapable de se remuer, il sera mort étouffé.

ETAT CIVIL QUOTIDIEN DE NANCY . Du 1o mars

NAISSANCE Marie-Jeanne Dubois, rue Saint-Nico

las, 51. DÉCÈS

Christine Roeser, 82 ans, journalière, épouse Morel, rue Pierre-Fourier, 6 bis. — Françoise-Hélène Beaudier, 80 ans, sans profession, veuve Schmitt, rue de Strasbourg, 119.— Louise Justine Dumar-çay, 2 mois 10 jours, rue de la Colline, 12. — Antoinette-Marguerite Doll, 1 mois 7 jours, ruelle de la Madeleine, 5. — Etien-nette Langlois, 51 ans, gouvernante, veu-ve Colin, rue Sainte-Marie, 1. — Henry-Eugène Dany, 24 ans, soldat au 69e de ligne. — Georges-Louis-Amédée Grand-cler, 22 jours, rue Guilbert-de-Pixeré-court, 1Q1 èis. — François Rayer, 39 ans, employé aux chemins de fer de l'Est, rue de Mon-Pésert, 78, — Marie Louise Aufschnejder, $7 ans, sans profession, veuve Masure, rue de Paris, 1.

TRANSCRIPTION Clara-Augusta-Cornélie Bentz, 78 ans,

artiste peintre, domiciliée à Nancy, décé-dée le 20 février 1898, à Laxou.,

TRIBÔEJl'BUfJlE Seciitès de tir

Nancy, le 10 mars 1898. Monsieur le rédacteur,

Dans un des derniers numéros vous avez annoncé ^ue la Société de tir de Nancy re-commençait ses exercices le dimanche 13 mars et que cette année le Comité de cette société avait organisé un cours de tir pour les ieu,-nes gens.

C'est 1^ Mn.e excellente innovation. Tout le monde devant pajor le glorieux impôt du ser-vice militaire, les jeunes çens fjgi^e^

8 eœ-

presser de profiter de la facilité qui leur a/st donnée, de connaître le fusil qu'ils auront ou-tre les mains au régiment et de commencer à en apprendre la valeur. Ils suivront alors a vec plus de goût les instructions sur le tir qui leur seront faites plus tard et auront, sur bien des camarades, la supériorité de ne pas avoir l'appréhension du 1er coup de fusil au champ de tir.

On ne peut donc qu'engager les parents à envoyer leurs fils au stand Saint-Georges et les inscrire comme sociétaires. Je désire vive-ment que ma lettre atteigne le but que désire ma propagande, et vous prie, etc.

Un Tireur.

Théâtre municipal de Nauoy Spectacle du samedi 10 mars 1898. — Bu-

reaux : 7 h. 1/2 ; rideau : 8 h. — Pre-mière représentation (reprise) de Boccace, opéra-comique en trois actes ; musique de Franz Suppô. Le spectacle commencera par /( faut qu'une porte soit ouverte ou fermée, co-médie eu un acte.

CASINO. — Tous les soirs, à 8 h. 1/2, grande représentation. Dimanches et

fêtes, matinée à deux heures.

L DEN — Bal copurchic tous les diman-ches et fêtes.

LE TEMPS VIL FAIT Lo temps reste sombre, sans pluie toute-

fois. Quant à la neige, ce n'est plus qu'un souvenir. Le thermomètre a marqué 9°, jeudi, à onze heures.

H mars. — Soleil : lever, 6 h. 24 ; cou-chei, 5 h. 57. Dernier quartier le 15 mars.

Dépêche météorologique 766 Dunkerque, 756 Marseille. Dépression

Méditerranée. Forte pression Manche. Probable : Vent modéré d'entre est et nord,

nuageux, temps frais. « Marché de Nancy du 10 mars 1898

7 bœufs, de 67 .. à 75 .. ; 3 vaches, de 50 .. à 70 ..; 4 taureaux, de 56 .. à 60 ..; 142 porcs, de 74 .. à 79 .. ; 238 veaux, de 46 .. à 60 ..; 225 moutons, de 90 .. à 95 .. (le tout par 50 kilos).

Marché de Lunéville du 9 mars Blé nouveau ordinaire (le quintal), .. à ..;

choix, 27 .. ; blé vieux, .... ; farine 0, 40 50; farine 1", 39 50; seigle, .. .. ; orge, .. .. ; avoine, 17 .. à ..; pommes déterre, 5à 6; foin, 7 .. ; paille, 6 .. ; pain, 1" qualité (le kilog.), 0 40 ; 2e qualité, 0 35 ; bois à brûler (le stère), charme, 16 ..; hêtre, 14 .. ; chêne, 10 .. ; charbon de bois (l'hectolitre), 11 ..; houille (le quintal), 3 40.

Bœuf, 1" qualité, 2 ..; 2* qualité, 1 40 ; va-che, 1" qualité, 1 60; 2' qualité, 1 20; veau, 1" qualité, 2 ..; 2' qualité, 1 60 ; mouton, 1" qualité, 2 40 ; 2' qualité, 2.. ; porc frais, 2 .. ; porc salé, 1 80.

La Liqueur de SION, excellente après Isa repas. LES VÉTÉRANS

des Armées de Terre et de Mer SOCIÉTÉ NATIONALK DE RETRAITES

l'ondée à Paris le 1er janvier 1893

Président d'Honneur : M. le général de division JEANNINGROS, gr. offî. de la Lég. d'Ron. — Vice-Président d'Honneur : M. LE SKNHÏ, député de Paris, Méd. Milit., Ouïe. Acad- — Président Général: M. le Capitaine O. LKVECQ. — M. Félix FAURE, Président de la République, Membre d'Honneur.

SIÈGE SOCIAL, BUREAUX & ADMINISTRATION : Si, rue Feydeau, PARIS

S4« SECTION DE NANCY

Président : M. Ed. GÉRARD, 14, rue dos Tanneries

Sont admis par le conseil général comme membres de la section de Nancy, année 1898 :

Vétérans N" Mathis Thomassin. Nancy 23450 François Ducret... Houdemont 23454 François Laurent.. Houdemont 23455 Breton Nancy 23456 Touron Art-sur-Meurthe. 23460 Bobert Nancy 23461 Chehense Nancy 23462 Libertiot Nancy 23463 Giesmar Nancy 23464 Jenflet Nancy 23465 Charpentier Nancy 23466 Bemy Nancy 23468 Finot Nancy 23469 Schmitt Nancy 23470 Bosfelder Nancy 23471 Bichard Saint-Max 23472 Maige Ludre 23473

Sociétaires Hilbert Nancy.. 23449 Schaeflner Tomblaine 23451 Bernel Lenoncourt 23452 Etienne Xavier Nancy 23453 Pierson Nancy 23457 Bomenville Eulmont 23458 Claudot Malzéville 23459 Henry Haraucourt 23467

Malgré nos avis réitérés, nous rece »ons encore de temps en temps des lettres non signées, ou signées de noms de fantaisie, et renfermant soit des attaques, soit — plus rarement — des éloges, à l'adresse cj> certaines perscm-nes.

NOMS répétons qu'il nous est impos-sible de tenir compte des communica-tions qui ne nous sont pas garanties par une signature.

Vosges Cour d'assises

Quatrième affaire (suite). — Attentats à la pudeur. — Déclaré coupable, avec admission de circonstances atténuantes, Claudel est con-damné à cinq années de prison et déclaré dé-chu de la puissance paternelle.

Cinquième affaire. — Coups mortels. — Ac-cusé, Charles-Joseph Galmiche, 29 ans, ar-tiste ambulant sans domicile fixe ; ministère public, M. Chollet, juge suppléant ; défenseur, M" Guyot,

ACTE D'ACCUSATION Le 13 septembre 1897, vers huit heures du

soir, sur le champ de fête à Hennezel, l'accusé faisait exécuter des tours à un enfant de 4 à 5, sns. Après chaque séria d'exercices, l'enfant faisait une quête. La première fut fructueuse, mais la seçondene rapporta rien. Furieux, le forain lança en l'air,à ditlérentes reprises, un haltàre qu'il cherchait à faire tomher sur les spectateurs. Puis il chercha querelle »

Un

sieur Saussure, lui porta deux couns do in • et s'esquiva. ue<Poing

Saussure auquel se joignirent chemin t • sant MM. Kaiser et Vincent, se mit à sa r, suite. Au moment où Vincent franchis • l'entrée de la cour de la mairie où Galnr ,

11

s'était réfugié, celui-là se retournant vivém lui porta sur la tèto un coup violent d'uni ' trument en 1er.

Après avoir pansé sa blessure, Vincent néanmoins regagner son domicile mais

U*

abcès au cerveau ne tarda pas à se déclar.UI1

Transporté à l'hôpital de Nancy, il v

s,,P„îer«

ba le 27 novembre 1897. J "ucconi. L'accusé a fait des aveux. Il prétend tom

fois avoir frappé avec une latte en bois m • ses allégations sont formellement démenr par les personnes qui ont vu porter le

Cni

par les constatations médicales et aussi les propos qu'il a tenus le lendemain dàT scène à différentes personnes auxquelles il déclaré avoir frappé avec une hachette. a

Les renseignements recueillis sur Galmich lui sont défavorables. Violent et querelleur -\ a déjà encouru 34 condamnations dont 4 nm, coups et blessures volontaires. p ur

Galmiche est condamné à six ans de travau lorcés, sans circonstances atténuantes

Sixième affaire. — Vol qualifié. — L'accusé est un sieur Séraphin-Jean-Baptiste Roussel 22 ans, soldat déserteur du 149°, en dernier lieu à la Poutroye.

Boussel obtient les circonstances atténuan-tes. Il est condamné à cinq ans de réclusion"

La session est close.

Le conseil municipal de Gérardmer «t M. Méline '

Dans sa dernière réunion, le conseil muni-cipal, sur la proposition de M. Kelsch, maire et conseiller général, a voté une adresse de lélicitations à M. Méline, président du con-seil, pour le discours si éloquent prononcé par lui, lors des interpellations au sujet du procès Zola.

M. Méline a répondu, en ces ternies, à M. Kelsch :

« Mon cher maire, « J'ai été profondément touché de la mani-

festation patriotique que votre conseil muni-cipal vient de faire eu mon honneur et des sentiments dont vous m'envoyez l'expression Je reconnais bien là l'accent de ces vieux et fidèles républicains de Gérardmer qui n'ont jamais varié dans leur foi et qui ont toujours réuni dans un même culte la patrie et la Ré-publique. Je crois avoir servi l'une et l'autre dans ces derniers jours et rien ne pouvait me donner plus de confiance que de nie l'entendre dire par des amis aussi sûrs.

« Veuillez agréer, mon cher maire, l'assu-rance de mes sentiments bien dévoués et of-frir l'hommage de ma reconnaissance à tous vos collègues.

« J. MÉLINE. »

Meuse Elections législatives

Arrondissement de Commercy.— On sait que M. Poincaré a annoncé depuis longtemps sa résolution de renoncer à la vie politique pour se consacrer entièrement au barreau. Bien que jusqu'alors M. Poincaré n'ait pas encore répondu catégoriquement à la démarche faite auprès de lui pour qu'il maintienne sa candi-dature, il est certain aujourd'hui qu'aucune candidature concurrente ne sera présentée.

Arrondissement dé Montmédy. — M. Royer, député de l'arrondissement de Montmédy, annonce son retrait de la politique dans la lettre suivante adressée à ses électeurs-.

« Mes chers concitoyens, La période électorale va s'ouvrir. Si je cé-

dais aux instances d'amis dévouas, dévoués non seulement à ma personne, mais encore et surtout à la cause que je représente, je vien-drais à nouveau solliciter \QU suffrages. Un instant, je l'avoue, la perspective de faire sur mon nom, une fois encore,, l'union de tous les bons citoyens, m'avait ébranlé. Mais je ne suis plus jeune et je craindrais que mes for-ces ne me trahissent avant la fin de la pro-chaine législature. Je me retire.

J'ai fait part à quelques-uns déjà de ma détermination, je tiens à vous la faire con-naître à tous et à vous remercier publique-ment du grand honneur que vous m'avez 'tait en me confiant à cinq reprises successives le mandat de vous représenter à la Chambre des députés.

J'ai tâché d'y être l'interprète -fidèle et loyal de vos opinions et de vos besoins et de ne pas m'écarter, dans mes vote9, des idées de justice, de liberté, de modération, de sta-bilité et de progrès qui, je le sois, sont les vôtres. J'emporte dans ma rr'traite le senti-ment que je n'ai pas failli à, r.ion programme; laissez-moi croire, en vous, quittant, que vous garderez de nos longs rp^pports un aflectueux souvenir.

Questure du Palais-Bourbon, le 6 mars 1898.

ROVER)

député de la Meuse. »

Côte-d'Or A propos du voyage de M. Félix F aura

à Dijon M.algré le vote du conseil municipal de Di-

jon refusant les crédits nécessaires à la ré-ception de M. Félix Faure qu'. devait inaugu-rer le 14 août prochain le ir-ionuraent élevé à la mémoire du président G&r not, le comité du monument Carnot, ayant à sa tête son prési-dent, M, Bordet, ancien maire de Dijon, ac-compagné de M. Morin-CVacon, maire actuel, est parti pour inviter le président de la Ré-publique à la cérémonie d'inauguration.

La délégation a été reçue jeudi, à dix heu-res du matin, à l'Elysée, par M. Félix Faure et, le même jour, à quatre heures du soir, par M. Rambaud.

Lorraine et Alsace IJ industrie dans la vallée de l'Orne Dans quelques années, la vallée de

l'Orne, déjà si complètement boulaversée, sera absolument méconnaissable, les co-teaux et les forêts disparaîtront ^ous les nuages de fumée.

Les forges de Rombas vo^it s'augmenter considérablement. La société a acheté une grande quantité 'âe terrains entre les Forges et Amnévi.'àe : des constructions nouvelles sont iéjà commencées en avant de Moulin-Neuf,aux abords de la route de Hagondange-Rombas. On parle d'achats de terrains entre Clouange et Vitry V

OUT.

établir une petite cité ouvrière ; rien n est encore décidé cependant sous ce rapp°rl

parce que comme il s'agit de simples 1°_ gements, la société peut choisir un a.utr® emplacement, mais des pourparlers ont été engagés.

Dans quelques années trois groupes con-sidérables d'usines rempliront et acheté* ront de noircir la vallée : les usimes de Rombas avec Rombas-Bas, Clouange, Vi-try etiMouîin-Neuf comme centre d'habi-tatiao } le groupe Moyeuvre-JamaHles avec Rosselange etMoveuvre bientôt réu-

Page 3: ! 2 QUOTlDlEtST : : : :/v,Jrp^ MJIS^ - kiosque-lorrain.fr filet'aris, 10 mars, 1 h. 30 soir. COURANT M4 DE MAI Avoines..,, 100 k. 20 15 19 65 Farines'.::: l3f>k. 61 90 59 50 Huiles

Il L'IST REPUBLICAIN Vendredi 11 Mars 1898

. nuis en Meurthe-et-Moselle [le grou-11 'iLif-Homécourt ; et tout cela sans P?rler des mines de Rosselange etMoyeu-

vrrnmme on le voit, il n'y aura bientôt i «i de nlace, dans ces quartiers si jolis

C H li ■ .«traction des chenilles du u|

on,m

ier, du cerisier et des prunier»» T'm dernier, des légions de petites

hpnilles d'un gris brunâtre et pourvues A netitès vérucosités noires, ont causé des ravages très sérieux sur les arbres du Cao3°ns1esNco^munes de Morey, Monte-nt Malleloy, Faulx, les dégâts ont été nnsidérables et peuvent être évalués en

C„JZ à 150,000 fr. Aujourd'hui le mal est frétât latent dans tout le canton et je

• is même ajouter dans le département. Si l'on n'y prend garde, bon nombre de

M arbres fruitiers seront dépouillés au nrintemps prochain, de leurs feuilles et & leurs fruits; si l'on ne prend pas des mesures sérieuses et générales pour en-„ver le mal, il pourra prendre les pro-portions d'un véritable fléau.

La chenille, cause du mal, estunetinéi-<le lYvonomenta Malinella) qui mesure 19 millimètres de longueur. Sa couleur est m blanc satiné, son aile antérieure, al-înneée, porte 3 rangées longitudinales de noints noirs qui sont reliés par quelques «oints disséminés, au-devant des franges marginales. L'aile postérieure gris-som-hre prend une teinte blanchâtre vers la base et porte des franges gris clair. L'ab-domen est gris également.

Ce modeste papillon, à la fin de juin, commencement de juillet, grimpe pen-dant 'a journée sur les branches des pom-miers et s'y repose. Le soir il voltige aux alentours de ces arbres qui portent des fils tissés préalablement entre leurs ra-meaux. Les chenilles prennent également leurs ébats et leur repas le soir ; elles se font remarquer par le voile léger dont elles enveloppent les feuilles et qu'elles étendent au fur et à mesure de leurs be-soins. Sous leur tente légère où elles trouvent le couvert et l'abri, elles dé-ploient beaucoup d'activité. Après chaque repas et après chaque mue elles ont l'ha-bitude de se reposer. En cas d'attaque, chacune descend le long d'un fil pour s'enfuir sur le sol aussi rapidement que possible. Dès que les chenilles sont adul-tes elles se mettent à filer, serrées l'une contre l'autre, et le nid montre les coques agglutinées et agglomérées, à travers les-quelles on aperçoit autant de chrysalides d'un rouge jaunâtre qu'il y avait de che-nilles auparavant.

Les femelles fécondées pondent leurs œufs sur l'écorce des branches en amas allongés ; ces œufs éclosent au bout de quatre semaines environ. Comme ils sont pondus par groupes, les chenilles se trou-vent en colonies et plusieurs de ces colo-nies se fondent assez fréquemment, aussi une branche entière de pommier peut être enveloppée d'une toile. Sous ce nid à ré-seaux, la verdure disparait peu à peu, les feuilles passent à l'état de squelette. Vus de loin les arbres ainsi attaqués semblent avoir leurs feuilles brûlées et paraissent enveloppés de soie blanche ou de toiles d'araignée.

Les chenilles passent probablement l'hiver, je crois les avoir retrouvées dans de petites bourses à tissu serré, fixées à l'extrémité des branches. Je les ai obser-vées sur des arbres fruitiers plantés en bordure, sur !a route de Nomeny à Jean delincourt, je les ai examinées aussi à l'automne dernier sur les buissons de prunelliers. Elles pullulent littéralement sur ces arbrisseaux et chaque bourse ren-ferme des centaines d'insectes.

Que l'on examine donc attentivement l'extrémité des branches des arbres frui-tiers, que l'on enlève et brûle soigneuse-ment toutes les bourses et l'on évitera les ravages de ces destructeurs dans une grande mesure. Que MM. les gardes cham-pêtres fassent la toilette des buissons que MM. les cantonniers échenillent les arbres des routes ; que MM. les proprié-taires d'arbres fruitiers fassent le même travail de leur côté et le mal sera en grande partie réparé. Qu'on ne l'oublie pas, ce n'est que par une mesure géné rite que l'on obtiendra des résultats sa tisfaisants.

Aux personnes qui négligeraient ces

précautions élémentaires, nous pouvons 1 les assurer qu'elles auront à souflrir des ( dégâts de l'insecte ; aux premiers beaux l jours les chenilles qui, à l'heure actuelle, i n'ont que la grosseur d'un fil et n'attei- i gnent guère que cinq à six millimètres 1 de longueur se réveilleront douées d'un I appétit dévorant. Ayant jeûné tout l'hi- 1 ver, elles mettront les bouchées doubles t et nous feront regretter notre mansué- s tude à leur égard.

Voici quelques solutions qui, projetées avec un pulvérisateur, devraient donner 2

de bons résultats: 8

1Ie solution.— Savon noir, 2 kilog.; sul- 1 fure de potassium, 1 kilog.; eau, 100 c

litres. 1 2° solution. — Pétrole, 3 litres ; savon I

noir, 3 kilog.; eau, 100 litres. £ 3° solution (eau céleste). — Sulfate de '

cuivre, 1 kilog. 5 ; ammoniaque, 3/4 de litre ; eau, 100 litres.

4a solution (bouillie bordelaise). — Sul c

fate de cuivre, 1 kilog. 5 à 2 kilog.; chaux 1

grasse en poudre, 1 kilog. 1

Nota. — 1° Appliquer autant que possi- c

ble les premiers traitements avant que I les toiles ne soient bien tissées, car elles 1

protègent l'insecte dans une certaine me- t sure ; 2° recommencer les traitements une deuxième et une troisième fois pour dé- , truire les chenilles qui ont échappé aux ? premiers traitements ou qui se sont laissé 1

choir à terre. R. DUMONT,

Ex-chimiste de la maison Denaiff'e, (

professeur spécial d'agriculture. \

NOUVELLES DIVERSES j Divers journaux ont annoncé que le prési-

dent de la République, après avoir rendu vi-site à la reine d'Angleterre, à Noisy-le-Sec, , devait partir pour Lens (Pas-de-Calais), où il , aurait visité quelques mines. Ces informations sont démenties. Le président de la Républi-que ne doit pas se rendre à Lens, et il n'est , pas davantage question d'une entrevue avec . la reine d'Angleterre lors de son voyage dans ' le Midi.

Le banquet annuel des agriculteurs de , France a eu lieu mardi soir à Paris, à l'hôtel Continental, sous la présidence de M. le mar-quis de Vogué, président de la société. Dans son toast, M. de Vogue a rendu hommage aux efforts faits par M. Méline pour le bien de l'a-griculture. 11 a bu aussi à l'armée, formée du faisceau de toutes les forces nationales, à la République et à son vénéré président.

Le concours général agricole s'est ouvert mercredi à Paris. Il durera une huitaine de jours. A cette occasion, M. Méline oflrira un dîner à l'hôtel du ministère, le mardi 15 mars. Il sera suivi d'une réception, à laquelle les exposants sont invités.

M. Goblet avait convoqué mercredi à 4 heu-res, ses collègues de la gauche et de l'extrê-me-gauche, pour faire une manifestation en faveur du service militaire réduit à deux an nées et duqutl ne seraient dispensés que les seuls soutiens de famille. La réunion s'est te-nue au Palais Bourbon. Une cemtaine de dé-putés y assistaient. Un projet sera déposé.

Avec l'autorisation de M. Rambaud, minis-tre d» l'instruction publique, les instituteurs de Franca viennent de fonder un comité pour élever un monument à Pierre Vaux, l'institu-teur victime d une erreur judiciaire et dont la mémoire a été récemment réhabilitée par un arrêt de la Cour suprême. (On sait qu'un des fils de Pierre Vaux est député de la Côte-d'Or.)

De nouveaux incidents se sont produits mercredi au cours que devait faire M. Blan-chard à l'Ecole de médecine de Paris. Trois cents étudiants qui n'avaient pu entrer ont forcé les portes. Sur les conseils de M. Brouar-del, doyen, M. Blanchard a renoncé à faire son cours.

L'essai de fabrication industrielle des nou-velles allumettes sans phosphore blanc, dont nous avons déjà parlé, a réussi. La manufac-ture de Trélazé produit, dès à présent, dix millioES de ces allumettes par jour, et M. Sé-vène, l'ingénieur de l'Etat à qui l'on doit cette invention, va s'occuper d'organiser les autres usines afin de généraliser leur fabri-cation.

D'après les renseignements parvenus au ministère des finances, le public restreint qui a utilisé ces allumettes se serait montré sa-tisfait. — Et ce n'est vraiment pas trop tôt qu'on ne mente plus en disant : « Inflamma-ble comme une allumette ? »

i Un tremblement de terre s'est produit à

5ont-Ralier (Doubs). Les mômes secousses mt été, paralt-il, constatées à Morteau, au -ode et dans toute la région avoisinante. En Suisse, ces secousses auraient été ressenties dU8 violentes et plus inquiétantes dans toute a vallée de l'Orbe et jusqu'au bout du lac de l'eufchàtel, dont les eaux ont éprouvé un >ouillonnement de plus d'un mètre de hau-eur. Des maisons ont été lézardées et plu-ieurs cheminées renversées.

Le budget de la marine anglaise s'élève à , 3,778,000 liv. st., 594 millions de francs, en i ugmentation de 1,440,000 livres sterling sur ; e budget précédent. I y a une augmentation ! le 8,340 hommes, tant officiers que soldats et lommes d'équipages. Les constructions neu-es comprennent 12 cuirassés, 32 croiseurs,

i sloops, 4 canonnières et 4 contre-torpil-eurs.

Le Times tient de son correspondant d'O- ; lessa qu'un croiseur de la flotte volontaire j usse partira le 13 du courant pour l'Extrê-ne-Orient avec 2,000 hommes, des canons et les munitions. Afin d'activer l'envoi de trou->es en Extrême-Orient, le gouvernement usse aurait affrété quelques steamers Iran- , ais.

On disait que « ça n'allait pas recommencer i la Chambre autrichienne », il parait qu'on , ivait parlé trop tôt : — Les journaux alle-nands de Bohème déclarent que l'obstruction continuera aussi longtemps que les ordonnan-ts des-langues ne seront pas retirées. La •auche allemande demandera, paraît-il, au dé-)ut de la session du Reichsrath, la mise en iccusation du comte Badeni et du baron îautsch, ex-mipistres, pour « avoir violé la Constitution en décrétant les ordonnances des angues ». — Et en avant le « boucan ».

La tension subsiste entre la Prusse et la îaviôre. Les bruits du rappel du comte de Lerchenfeld, ministre de Bavière à Berlin, ont jour cause un incident qui s'est produit au lernier bal de la cour où M. de Lerchenfeld, roulant provoquer un entretien entre l'em-pereur et le baron Hertling, député bavarois lu centre, essuya un refus de l'empereur.

On dément, dans les cercles officiels de Ber-lin, qu'il soit question de changer de poste le jomte de Munster, ambassadeur à Paris.

Le voyage de l'empereur Guillaume II en Palestine et à Constantinople est définitive-ment ajourné au mois d'octobre ; on fixe le 27 de ce mois-là comme date probable de son départ pour l'Orient. Ce voyage ne durera pas plus de trois emaines. Le séjour dans la ville sainte est fixé à trois jours. Dans la suite de l'empereur se trouvera le conseiller ecclé-siastique supérieur Barkhausen, qui a présidé en 1893 à la pose de la première pierre de l'église du Sauveur, que le souverain alle-mand va inaugurer. Vu la rapidité du voyage et la nécessité de faire à cheval les excur-sions que projette Guillaume II, il est très peu probable que l'impératrice accompagne l'empereur. Le gouverneur a déjà reçu de Constantinople des ordres pour la réparation des routes et chemins que Guillaume II devra parcourir.

La fin du monde : — On se souvient peut-être d'une certaine comète qui, en 1860, fit étrangement parler d'elle. A cette époque on avait sérieusement craint qu'elle ne choqu;\t la terre en passant près d'elle. Il semble qu'elle se soit garée, et nous avons échappé à l'effondrement qui nous menaçait. Mais si les morts ne reviennent pas, suivant le mot historique du révolutionnaire, les comètes reviennent. Celle-ci a repris sa marche et, d'après les nouvelles estimations d'un savant astronome autrichien, M. Falb, le colloque de l'astre avec la terre ne pourra pas être évité.

L'astrologue est si sûr de lui-même, de son télescope et de ses chiffres, qu'il est parvenu à déterminer le jour de la catastrophe. Elle se produira en 1899, le 13 novembre, à trois heu-res neuf minutes du soir. On voit qu'il est impossible d'être plus précis.

Le 13 est déjà une date fatale. D'ailleurs, le 30 juin 1860, cette maudite planète lut aper-çue à moins de 200,000 lieues de notre globe, ce qui est une distance insignifiante en as-trologie. On pouvait constater que sa queue extraordinaire, en se jetant sur la terre, l'a-vait enveloppée d'une nébulosité menaçante. Mais ce fut tout. Qui peut assurer qu'elle se montrera moins clémente dans dix-neuf mois? M. Falb la met au défi de dévier de sa route fatale, et la bousculade ne fait pas pour lui un doute et voilà!... Ajoutons toutefois qu'un sa-vant français, et pas un des moindres, M.Ara-

' go, avait calculé jadis que nous avions exac-tement 281 millions de chances contre une — , la malheureuse — d'échapper à l'écrabouille-ment.

I

MASSAGE M. et MmeCUVIER, 8,rue RaugrafI, au 2*.

Un service à rendre Soulager ceux qui souffrent est à la portée

de tout le monde. Il suffit pour cela d'y mettre un peu de bonne volonté et d'avoir le cœur compatissant.

Parmi les maladies douloureuses, l'asthme sst une de celles qui font éprouver les t>lu§ cruelles souffrances. Aussi, il ne faut pas hé-siter à conseiller, à ceux qui en sont atteints, l'emploi , du Papier anti-asthmatique Vri-fnaud. C'est ce que n'hésite pas à faire une honorable personne de Lyon qui écrit la let- 1 Ire suivante à l'inventeur de ce précieux re- ' mède : :

« Lvon, le 2 janvier 1898. Monsieur,

Veuillez m'expédier au plus tôt, par la pos-te, en un ou deux paquets, 8 bottes de votre papier anti-asthmatique que je continue à pré-férer à toutes les autres préparations simi- ] laires.

Je vous présente mes sincères salutations. i PONTOUX-PERRET, rue d'Auvergne, 12. »

En nous autorisant à publier sa lettre, l'au-teur a voulu rendre service à tous ceux qui, comme lui, souffrent de l'asthme, d'oppres-sions ou d'emphysème pulmonaire.

Ce merveilleux papier se vend 2 fr. 50 dans i toutes les pharmacies, maison peut se le faire expédier en s'adressant à M. Vrignaud, rue François I", 39, à Paris, qui enverra une boite franco contre mandat de 2 ir. 50.

BULLETIN FINANCIER ue la Banque mmM t Cle, à

(Capital : 4 millions J

Bourse un peu plus calme. Les cours s'amé- ] liorent sauf sur le Brésilien.

Midi. — De nos grandes compagnies, c'est le .Midi qui donne le plus fort revenu, et cela n'est que juste car cette compagnie ne pourra avant longtemps se passer de la subvention de l'Etat et, par conséquent, augmenter son dividende. Il faut compter en outre sur une diminution des recettes provenant de l'ou-verture à la navigation libre du canal du Midi.

Médoc. — Les recettes ne s'améliorent pas. Dans une semaine'la moins-value a dépassé 3,600 fr.

Tramways français. — La Société que, de-puis son origine, nous avons toujours vue sans disponibilités financières, va être obligée, pour procéder à la transformation des tram-ways de Marseille et d'Orléans, de porter son capital à 25 millions. Les actions nouvelles seront offertes aux actionnaires entre 650 et 700 Ir.

Thomson Houston. — L'action ancienne est montée jusqu'à 1580. C'est du délire !

Voitures. — On se livre aussi à des excen-tricités sur les cours des voitures. L'automo-bilisme a bon dos !

Omnium lyonnais. — Le titre monte lente-ment... mais sûrement. On considère généra-lement l'affaire comme d'avenir.

Plaques lumière. — Une assemblée extraor-dinaire convoquée pour le 26 mars aura à délibérer sur l'amortissement des actions du capital et la création d'actions de jouissance, leur nombre et leur forme.

Les cascades que fait ce titre proviennent de l'étroitesse de son marché.

Emprunt hongrois 3 1/2 0/0 d'Investition. — La souscription a très bien réussi. Les de-mandes ont dépassé 130 millions de couron-nes, alors que l'emprunt est seulement de 60 millions de couronnes.

Brésil. — La baisse du milreis entraine1

celle de tous les fonds brésiliens. La situation financière du pays est, en effet, critique, et I l'on ne voit pas que le gouvernement prenne des mesures sérieuses pour y remédier.

On a fait courir le bruit que le prochain coupon ne serait pas payé. Il convient de ne l'admettre que sous toutes réserves, c'est un truc très fréquent en bourse.

Tharsis. — On compte pour 1897 sur un di-vidende de 10 shillings, soit 12 fr. 50 contre 7 sh. ou 8 75 pour 1896.

Obligations 4 1/t 0/0 grands chemins russes et S 0/0 Transcaucase. — Les nouvelles feuilles de coupons des titres estampillés seront déli-vrées contre remise des talons à partir du 1-13 avril 1898 pour les premières et du 23 juin 5 juillet pour les secondes.

Nous nous chargeons de faire le nécessaire. Ouest. — La compagnie émet en ce moment

des obligations 2 1/2 0/0 de 500 fr. au prix de 454 fr., avec coupons de 6 fr. 25 bruts à déta-cher en avril. Le revenu net de ces titres est de 2 fr. 70 au nominatif et 2 fr. 50 au porteur. Nous nous chargeons de transmettre sans frais' les demandes.

La Banque Renauld et Cle, 21. rue Saint-Dizier (passage du Casino) — qui a af-fermé le Bulletin financier de l'Est républicain — se charge de la négociation de toutes les - uears IO-BIPR et régionales

NOËL, dentiste 33, rue des Carmes, Nancy

Diplôme d'honneur, Médaille d'or pour la perfection des Dents artificielles

Facilités de paiement

' Ligne de Maxémlle à Bonsecours

Max» Point-Central Bonsecours Vfaxéville » 10 • Point-Central . 10 » 10 Bonsecours... 15 | 10 »

2" Ligne de Préville à Saint-Mix

Préville Point-Central Saint-Max

Préville » 10 15 Point-Central .10 10 sainl-Max.... 1. 10 »

3' Ligne du Bon-Coin à Malzéville

Bon-Coin Point-Central Malzévilla

3on-Coin » 10 15 Point-Central. 10 » 10 Malzéville.... 15 10 »

4- Ligne dt laplace I.obau au Point-Central

Place Lobai Point-Central

Place Lobau... » 10 Point-Central. 10 »

Tarif des billets avec correspondance Le tarif des billets avec correspondance se-

ra unique, est de 0 fr. 15. Les billets de cor-respondance seront délivrés aux voyageurs jui les demanderont au moment du paiement le leur place. Ils ne seront valables que pour la voiture correspondant immédiatement avec celle que le voyageur vient de quitter, ou la suivante, s'il y a lieu, et seulement au point le contact de la ligne quittée avec celle à uti-liser.

Les points de correspondance sont les sui-vants :

1° Au Point-Central, entre toutes les lignes et dans toutes les directions, aux croisements voisins de ce point. (On désigne sous le nom de Point-Central la partie de la ligne de la ruo Saint-Georges comprise entre le croi-sement de cette rue avec la rue Saint-Dizier et avec les rues du Pont-Mouja et des Domi-nicains.)

2° A la bifurcation près du pont Saint-Jean pour les voyageurs venant de Préville et allant vers le Bon-Coin ou inversement.

Lss enfants au-dessous de quatre ans, te-nus sur les genoux, seront transportés gra-tuitement ; les enfants de quatre à sept ans seront transportés à moitié prix.

Les voyageurs recevront comme correspon-dance un billet spécial sur lequel le conduc-teur indiquera par un trait l'heure à laquelle le billet aura été délivré. La durée de validité de ce billet sera d'un quart d'heure.

Au fur et à mesure de l'application de la traction électrique sur les différentes lignes, les arrêts n'auront plus lieu à la demande des voyageurs, mais bien à des endroits détermi-nés et indiqués par des poteaux dont une par-tie sera peinte en blanc.

Les arrêts aux poteaux blancs ne seront pas absolus, c'est-à-dire qu'ils -auront lieu que pour autant qu'il y ait en cet endroit des voyageurs à prendre ou à laisser ; en consé-quence, tout voyageur désireux de descendre à un de ces poteaux devra prévenir le con-ducteur de la voiture suffisamment à l'avance pour permettre à ce dernier de donner au wattmann le signal d'arrêt.

Dès le premier jour de la transformation, la ligne Préville-Malzéville deviendra ligne Préville-Saint-Max et celle de Bon-Coin Pont-d'Essey, ligne Bon-Coin-Malzéville.

AMEUBLEMENTS Alfred LÉVY, 12, rue Notre-Dame, Nancy

LO AÏION DE MEUBLES ET LITERIE ART I»K3\"FA1RE

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Cou uliaîionï de 9 à 5 heures

LA NATIONALE-VIE 11 La Nationale-Vie, dont les réserves mathé-

matiques, correspondant à ses engagements s'élevaient, lors de la clôture du dernier Exercice, à 377.350.114 fr. offrait à cette date, un supplément de garantie de 139.943.409 fr. 24, à savoir:

Capital social 15.000.000 » Réserves libres 32.289.442 56 Plus-value sur valeurs mo-

bilières 92.653.966 68 c'est-à-dire 37.08 0/0 en plus, et,dans ce chif-fre, ne figure pas l'énorme plus-value de ses Immeubles.

Cette situation, tout à fait hors de pair, fait de LA NA TIONALE la plus riche des Compa-gnies françaises.

N.-B. —* LA NATIONALE distribue tous les ans à ses assurée participants la totalité des bénéfices leur revenant ; elle ne constitue pas de ces obscures accumulations tontinières à longue échéance, aux quelles ne participent que de rares privilégiés au détriment de Unis leurs autres coassurés.

S'adresser à MM. Tonnelier et Villaume, agt" gén. à Nancy ; à M. Noël, ag' part, à Nancy ;à M. Rousselot, ag' gén1 à Lunéville; h M. Laferrière ag' gén1. à foui.

AVIS MORTUftlRl

1 Les personnes qui par erreur ou omis- I

sion n'auraient pas reçu de lettre de faire I part du décès de

Monsieur Henri-Frédéric BRACH, Ancien directeur de la-Banque d'Alsace et de I

Lorraine, à Metz et à Nancy \ sont priées de vouloir bien excuser la I famille et de considérer le présent avis I comme une invitation à assister aux con-1 voi funèbre et enterrement qui auront ■ lieu levendredi 11 mars, à dix heures et demie du matin, en l'église St-Vincent- I St-Fiacre, et de là au cimetière de Préville H où se fera l'inhumation.

Maison mortuaire : Rue do l'Hospice, 24 bis.

3.

L. TERSIAN, Suce1

de la Faculté de Médecine de Paria

A. DAUBENTOX <iieati*to ex-élève de l'école dentaire de Pari», cousultallui tous les Jours de 9 h. à 5 h., faubourg Saint-Jean n' 3 (en face les Magasins Réunis). — Laboratoire de prothèse dentaire, dirigé par E, Skosowskl, mécanicien-dentiste. — Prix très modérés.

CABINET DENTAIRE P. BARTHELEMY ^£JS&

TRIBUNAUX

LES EXPLOITS D'UN BRIGADIER. —- Un bri-gadier du 5e dragons en garnison à Com-piègne, nommé Paul Lefèvre, âgé de vingt-deux ans, originaire de Villenoze (Seine), a comparu devant le conseil de guerre d'Amiens, présidé par le lieute-nant colonel de Fragnier, du 72e de ligne sous l'inculpation de voies de fait envers un inférieur et de complicité d'outrage public à la pudeur.

Le 10 janvier dernier, vingt et un hom-mes du 5" dragons avaient été mis à la salle de police. Parmi eux se trouvait Le-fèvre qui était chargé de la surveillance des cavaliers punis et du maintien du bon ordre. 11 s'acquilla singulièrement de sa tache.

Dans la soirée, il donna l'ordre aux ca-valiers Bourgeois et Méry d'enlever leurs chaussures et de parcourir, pieds nus au pas gymnastique, le local de la salle' de police. Les malheureux obéirent. Au bout d'une demi-heure, Méry, souffrant des pieds, exténué de fatigue, s'affaissa dans un coin. Mais il dut immédiatement, se relever sur l'ordre du brigadier, qui le fit placer à genoux, au milieu du local et lui fit réciter la prière suivante : « Sainte Marie de Compiègne, protégez le 5-dra-gons ! » Il voulut aussi lui faire fumer un cigare trempé dans l'urine, et comme Mé-ry trouvait que ce cigare avait un « mau-vais goût », le brigadier lui appliqua deux coups de poing sur le nez.

Puis, toujours sur l'ordre du brigadier Lefevre, les cavaliers Bourgeois et Mérv reprirent leur course au pas gvmnasti-que. Chaque fois qu'ils passaient devant le ht de camp, ils recevaient un coup de ceinturon sur les reins. Cette scène dura

ijusquà dix heures du soir et fut sui-: vie d une autre scène d'une obscénité ré-j vouante. B*gEZJ!_" «e»—~"

Feuilleton de l'Est républicain N° 75

VENDUS Â L'ENNEMI

(suite) Pi v Fhéc 1 r-

Immobile, la tête au pilier et le menton | «ans la main, ce monsieur, très absorbé, j Paraissait ne songer ni à saconsommation

'ntacte, ni à la musique. Il resta quelque temps ainsi ; puis, se levant, il paya et 8 éloigna.

U vint alors se placer contre la porte 06 sortie, et on eût pu l'entendre mur-murer.

"T Ça doit être lui, ça doit être lui ! !"ais je n'en serai vraiment sûr qu'après 1 avoir vu marcher.

Alors il alluma un cigare, se plaça près ; ^,un pilier et attendit avec la patience

uUQe sentinelle.

CHAPITRE XXIX

Fiançailles

Laure de Rivfc.rolles avait triomphé du (W.^ la terrassait grâce aux soins du

lieu ? il sur une chaise-longue, au mi avait lleurs et des plantes doQt sa mère

1,11 garni la pièee, pour que la gaieté

rayonnante des couleurs ramenât sinon la joie, au moins l'apaisement et l'espérance dans l'âme troublée de la pauvre enfant.

La crise terrible qu'elle venait de tra-verser l'avait énormément changée.

Son visage, aux joues pleines et roses, s'était aminci, ce qui accentuait davan-tage le bistre qui cerclait les yeux encore brillants de la fièvre passée. Etendue, les pieds sur un coussin de velours posé à terre, sa tête blonde appuyée sur le dos-sier, le regard légèrement voilé, Laure songeait.

La religieuse qui ne l'avait pas encore quittée, venait de sortir, abandonnant sur un meuble l'ouvrage de couture auquel elle travaillait...

Et Laure toute seule, au milieu de cette chambre tiède et tapissée de verdure comme un jardin, se sentait envahie par un bien-être qui lui semblait tout nouveau pour elle.

Sa pensée, à ce moment, dégagée d'a-mertume, errait et flottait indécise. Son regard allait et venait d'une fleur à une autre, notait inconsciemment les détails de chacune, dans une sorte d'anéantisse ment réparateur.

Aucune idée torturante ne la hantait, car, à vrai dire, elle ne pensait pas. Elle subissait la vision extérieure dos choses avec une sorte de volupté indifïé rente et lasse.

Le corps se reprenait lentement à la vie 6t laissait reposer le cerveau.

Le^ruit de îa porte doucement ouverte luHU tourner légèrement la t|le. Un sou rire éclaira son visage.

— Oui, chère mère, je me sens bien aujourd'hui.

— Le docteur est là. Il va être content |I1 vient pour causer avec toi.

i i — Ois lui d'entrer, que je l'embrasse

mon bon docteur ! i Mme de Riverolles sortit de la chambre pour faire la commission de sa fille.

I Un instantaprès, le docteur Maintrelen- ' 'trait et s'asseyait près de Laure, qui, après [l'avoir embrassé, laissa sa longue main ' blanche dans les siennes.

Mme de Riverolles s'assit aussi près de sa fille. i

— A la bonne heure ! dit le docteur tout ' joyeux. J'aime ça, moi ! Les petites mala-i des qui se portent bien. C'est si ennuyeux 'de toujours ordonner des remèdes, de tà-] ter le pouls et de faire tirer la langne.

— VQUS m'avez sauvée! docteur. — Sapristi ! ça n'est pas notre faute,

vous m'avez donné beaucoup de mal. Vous entendez, vilaine petite fille, dit-il

' en souriant... Alors! ça va tout à fait bien ?

| TÇ Tout à fait, nion. bon docteur. Je me sens très forte,

1 — Ça n'est pas encore suffisant. Je suis un médecin très exigeant, Il faut que vous alliez encore mieux. Je vais vous donner une ordonnance qu'il faudra suivre do point en point.

— Je serai très obéissante, docteur, dit la jeune fllle avec qn, squrire.

— Je l'espère bien !.., Ainsi donc d'ici quelques jours, comme je vous l'ai déjà dit, maman emmène sa tUle à la campa-gne, n'-est ce pas ?

,! — Oui, docteur, répondit Mme de Rive [ rolles, nous partirons dès que vous vou-

— Ça n'est pas là toute mon ordon nance, reprit Maintrel, qui tenait toujours

. la main de Laure entre les siennes, tandis que les yeux de Mme de Riverolles étaient

i fixés sur sa fille. Ensuite, il va falloir ma-rier cette petite fille-là !

La main de Laure se crispa légèrement dans celles du docteur ; la jeune fil le s'é-tait redressée, les joues légèrement ro- j sées, le cœur très ému, elle dit, avec un effort visible :

— Oh! non, docteur, non, ne parlez pas; de cela... Je ne veux pas me marier. \

Maintrel lâcha la petite main qu'il ca-ressait. Les bras croisés, il fronça les sourcils, l'air intentionnellement fâché et faisant les gros yeux.

— Voilà ce que vous appelez de l'obéis-sance !

— Mon bon docteur, je vous en prie, ne parlez pas de oa. Non, je ne veux pas me marier. Je vous assure que je me trouve très heureuse ainsi avec ma mère et mon m le.

i — Et moi, mademoiselle l'entêtée, je prétends tout le contraire. Vous voyez que nous ne sommes pas d'accord..,

— Ma chérie, interrompit alors mada-me de Riverolles, tu veux donc me faire de la peine? Pourquoi refuses-tu de penser à ton mariage ? ^ — Mère ! Tu connais bien mes idées ! Ça n'est pas pour te faire de la peine,

I -ss Des idées de gamine, reprit Main-trel, d'enfant gâtée qui ne veut pas écou-ter leshonnes raisons, alors qu'elle n'en a que de mauvaises à donner.

— Mais, docteur ! fit Laure souriant, et remise de sa première émotion, vous n'al-lez pas me marier de force ?

Maintrel se récria. ' Qui diable avait jamais formulé pa reille prétention. Pas lui, toujours \ La marier de force. Elle le prenait donc pour un barbare ! Non pas ! La marier de bon

gré et même elle en serait très... très heu-reuse.

Et le docteur se mit à rire d'un air bon-homme.

— Oui, conclut-il voyant que Laure se taisait, je dis et je répèle que vous en se-rez très heureuse,

— Vous vous trompez, docteur, dit-elle enfin, et mère le sait bien ! D'abord, pour un mariage, il faut être deux d'ac-cord, et je ne vois pas...

— Nous y voilà ! pensa Maintrel. Et tout haut, il ajouta : — Ma chère enfant! Vous raisonnez

très bien, Et justement vous seriez deux à être très contents. Ne le savez-vous pas ?

— Non ! dit-elle presque tout bas, nonl Elle cacha son visage dans les bras de

sa mère, qui la serra contre elle pendant que le docteur les considérait hochant la tête.

— Allons, ma chère amie, dit-il à ma-dame de Riverolles, parlez donc à votre tour. Vous me laissez tout seul, sans m'ai der, ça n'est pas bien.

Mais la mère répondit ; — je su.is trop émue ! Vous, docteur,

vous, — Allons! Soit, dit-il... Ma chère en-

fant, Jacques Dauriol, votre ami d'enfan-ce, accompagné de son père, vient, il n'y

j a pas une heure, de déclarer à votre ma-1 man, à votre oncle et à moi, qu'il serait le plus heureux des chasseurs d'Afrique

! si.-. Vous avez compris, n'est-ce pas ? Je J crois inutile d'achever, i Laure ne répondit pas ; toute secouée ; de sanglots et pleurant à chaudes larmes, elle embrassait nerveusement sa mère.

| — Mère ! ma bonne mère, disait-çUe Mon Dieu ! mon Dieu !

Et toutes deux pleuraient. — Voilà, dit le docteur, la commission

faite ; vous n'avez plus besoin de moi. Calmez vos nerfs, je vais retrouver Rive-rolles.

Il se leva, sortit en souriant, se disant en lui même :

— Sapristi ! que ces satanées petites filles sont donc bizarres! En voilà une qui sanglote, parce qu'un gentil garçon qui l'aime et qu'elle aime la demande eu mariage.

il rejoignit le colonel, le mit au cou-rant et partit en lui recommandant :

— N'y allez pas tout de suite ! Lais-sez les tranquilles, seules, quelques mi-nutes. Elles vont se calmer, cela est pré-férable. ^

Le docteur demeurait convaincu que la maladie de Laure ne provenait que de l'issue malheureuse du duel de Jacques Dauriol. Le danger couru par Jacques avait, pensait-il, frappé la jeune fille d'un coup terrible dans son amour et son espoir.

Aujourd'hui, tout allait bien! La crise de larmes ne l'effrayait pas. La joie les provoquait. \\ avait voulu, lui-même an-noncer à la malade la demande de Jacques, Dauriol, car Laure était à peine remise, et, redoutant une syncope provoquée par une aussi grande émotion, il jugeait bon d'être là. Maintenant, il partait tranquille, ne pouvant, en aucune façon, se douter de la vérité.

Les larmes que versait la malheu-reuse enfant étaient à la fois douces et dé-solées.

(A 4Ù e.

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Vendredi H Mars 1898 !'HT MPOttllCAIH

Le brigadier Lefèvre a été condamné à | deux ans de prison.

LA CATASTROPHE DU PÉAOE-DE ROUSSILLON. — Torgue, le bloqueur du poste de Clo-nas, rendu responsable de la catastrophe du Péage de-Roussillon, comparaîtra de-vant le tribunal correctionnel de Vienne le mercredi lè.mars. Les débats dureront deux ou trois jours. Une cinquantaine de témoins sont cités. Aucune charge sérieu-se n'est relevée contre l'inculpé.

lAITSJÎVERS VITRIOLÉ PAR SA FEMME. — Pitje Snoot,

le roi des Marolles, un héros populaire des bas-fonds de Bruxelles, vient de mou-rir à l'hôpital Saint Pierre, des suites d'une horrible scène de ménage qui mé-rite d'être racontée.

Le véritable nom de Pitje Snoot était Pierre Dauze, mais si vous l'aviez deman-dé sous ce nom au quartier des Marolles, une cour des miracles composée de toutes les impasses de la rue Haute, avec son argot et sa population spéciale, nul ne vous eût compris ; tandis quo Pitje Snoot était connu de tous et de toutes ; c'était une célébrité, vivant de tout iih peu, sauf de métiers honnêtes, passant une partie de sa vie en prison, l'autre dans les caba-rets et les salles de danse où sa force ex-ceptionnelle le faisait à la fois admirer et redouter.

Le comble de la gloire, pour lui, fut son intervention dans le procès Courtois, l'of-ficier de police que la cour d'assises a condamné à mort et que Pitje avait dé-noncé comme l'un des voleurs des bijoux de la comtesse de Flandre. Il fut à cette occasion, de la part du monde des Marol-les, l'objet d'ovations sans fin. Puis il se maria et l'union, contractée dans un mi-

lieu où pour un rien filles et gars ont en un clin d'oeil le sabot à la main, ne fut certes pas sans nuages. On se battait sou-vent chez Pitje Snoot et pour corriger sa ! moitié, quand il n'avait pas de bâton sous la main, il prenait au mur quelque planche et tapait comme un sourd. Si bien que sa femme, irritée, se procura du vitriol et une belle nuit, son époux en-dormi, elle écarta de lui les enfants dor-mant au même lit et lui arrosa le visage du terrible liquide qui produisit d'épou-vantables ravages. A l'hôpital où on le transporta, on croyait d'abord que l'in-fortuné en serait quitte pour demeurer aveugle. Mais bientôt sa tète enfla et il est mort mercredi matin après une af-freuse agonie. Les Marolles en portent le deuil.

UN CANTINIER QUI ASSOMME SA FEMME. — Mercredi matin, au quartier Augereau à Melun, le cantinier civil Fareneau, du 3<

bataillon du 113e de ligne, a frappé sa! femme de deux coups de marteau sur le sommet de la tête. La malheureuse est

[dans un état presque désespéré. Quant à l'auteur du crime il a disparu. Cependant on assure qu'il n'a pas quitté le quartier, il est activement recherché.

DÉCOUVERTE ARCHÉOLOGIQUE. —■ On vient de faire à Adria, dans la province de Ro-vigo (Italie), une intéressante découverte archéologique. Des ouvriers occupés à creuser un canal d'irrigation ont trouvé, à trois mètres environ au-dessous du sol, les restes fort bien conservés de deux vaisseaux antiques. Adria était, en effet, à l'époque romaine, un port de mer ;mais les alluvions fluviales ont peu à peu fait avancer la côte, qui se trouve actuelle-ment à 30 kilomètres de la ville. Un des vaisseaux, qui est presque intact, mesure 19 mètres de long sur 4 mètres 50 de lar-

' ge. Les clous employés pour l'assembla-

ge de la charpente sont de fer, à tête très large. A l'intérieur et dans les alentours des navires on a recueilli des vases en terre de formes diverses, ainsi que des ossements, des armes, d'autres objets en-core. L'administration italienne a donné des ordres pour la préservation des deux vaisseaux, qui vont être étudiés par une mission spéciale et peut-être transportés en quelque musée.

COUPS DE CISEAUX Ces dames : — Comment trouvez-vous mon portrait,

chère amie ? — Pas mal ; seulement vous êtes mieux que

cela : la photographie flatte peu les femmes, décidément.

— Et ce portrait de mon mari ? — Frappant, celui-là ; mais les hommes

sont si faciles à attraper.

t • • - Eh bien ! docteur, mon mari

vre mari ? m°û pau. - Votre pauvre mari ! Hum [ Hum .,, - Eniin, docteur, est-il temp8 H,,^

111

der mon deuil ? v 6 ^mau. » «

Toto a un chat qu'il adore et qu'il e4, manière. C'est ainsi que l'autre soir *69

au théâtre avec ses parents, il B'a ' parlajt laisser Minet sans lumière u de craim V°ulu

ne s'ennuie ». le qu'il On a retrouvé Minet sans moustache. ,

froyablement roussi : e8> 6(. - Parbleu, lait Toto avait convint

aura voulu souffler la bougie, avant Ai ' 11

dormir, par économie. 8 s'eri,

Léon GOULETTE, gérant"

Nancy. — Imprimerie coopérativ^T""^ I 51, rue Saint-Dhier." *8 l'"«

t I

Pour tous renseignements relatifs aux annonces, s'adresser rue f£aif&t-Hizier, 51 (prière de joindre un timbre-poste pour réponse>T~ ? INSERTION LÉGALE |J

1 . . - I Elude de M" Georges GR1LL0T, licencié n en droit, avoué au tribunal civil de ti

Nancy, demeurant en cette ville, rue| Saint-Dizier, 83. g

— i,

Purge d'hypothèques \ légale» ^

Aux termes d'un acte reçu par M" jj HOUOT et MARC, notaires à Nancy, en date des 22 et 29 décembre 1897, enre-1 gistré et transcrit au bureau des hypo- £ thèques de Nancy, le 5 février 1898, j volume 2.041, n" 13. j

Le département de Meurthe-et-Mosel- £ le représenté par M. Léon Stéhehn, commandeur de la Légion d'honneur préfet du dit département, demeurant à ( Nancy, autorisé à cet effet par délibéra- { tion de la commission départementale ; du 26 avril 1897, prise en vertu d'une ( délégation du conseil général du dit ( département, donné en sa séance du ( 23 août 1893, ,

A acquis pour le compte de 1 asile pu- ( blic d'aliénés de Maréville de : ,

M. Pierre Wagner, marchand de vins et M°" Justine-Thérèse Rottement, SûO . épouse, de lui assistée et autorisée, de- < meurant ensemble à Laxou, les sept • immeubles suivants, situés ban de < Laxou: ,.' ... , 1

1° Une pièce de terre au lieudit la i Chambrée-les-Ails, d'une contenance ; de huit ares 34 centiares d'après un arpentage récent, et de 7 ares 77 cen-tiares d'après les titres de propriété, ! cadastrée section D, n" G7, entre l'asile ] de Maréville et Pierron •

2" Une parcelle de terre, au lieudit la Rangée-des-Noyers, d'une contenan-ce de 4 ares 99 centiares d'après un < arpentage récent, de 4 ares 83 centia-res d'après les titres de propriété, • cadastrée section F, n* 640, entre M Pierron et l'asile de Maréville.

3» Une parcelle de terre lieudit la Haute-Corvée, d'une contenance de "ares 38 centiares d'après un arpen-tage récent, et de 2 ares 4, centiareS d'après les titres de propriété, cadas-trée section L, n* 262, attenant à la pré-cédente, entre Carpentier et M" Le-gr4°Une vigne, lieudit au Courbé, d'une contenance de 1 are 16 centiares d'après un arpentage récent, et de.l are 53 centiares d'après les titres de pro-priété, cadastrée section F, n» 319 en-tre Bauzemont et l'asile de Maréville.

5» Une parcelle de terre, heudit de-vant Maréville, d'une contenance de 1 are 70 centiares d'après un arpentage récent, et de 1 are 6l centiares d'après les titres de propriété, cadastrée sec-tion F, n" 101, entre M"' veuve Maire et le sentier do Maréville.

6° Une vigne, au lieudit devant Ma-réville d'une contenance de 3 ares 10 centiares d'après un arpentage récent, etde 2ares 55 centiares d'après les titres de propriété, cadastrée secti»n F, n" 87, entre Weiss et Valette.

7° Une parcelle de terre lieudit a la, 'Parère d'une contenance de 1 are 97 «entiares d'après un arpentage récent, „t do 2 ares 4 centiares d'après les ti -f,es de propriété, cadastrée section F, „. 15 entre Crépin et Alfred François.

Tels au surplus que les dits immeu-,. g attendent, se poursuivent et corn-;

tent avec leurs appartenances et

dépendances, sans aucune exception, ni m réserve. jpi

Moyennant le prix principal do deux se mille cent vingt-six franes vingt cen- IA

times, outre les charges. ci A l'effet de purger les hypothèques lé- R

jgales pouvant grever las dits immeubles, se le département de Meurthe-et-Moselle, ja a, par le ministère de M' GRILLOT, se avoué, déposé au greffe du tribunal ci- ce vil de Nancy, le 2 mars 1898, une d< expédition dûment collationnée de l'ac- G te de vente pré-rappelé.

Suivant exploit de QUILLE, huissier di à Nancy, en date du 8 mars 1898, si enregistré, le dit dépôt a été notifié tî à : 1° M. le procureur de, ja République lé près le tribunal civil de Nancy ; 2" M M" Justine-Thérèse Rottement, épouse ti de M. Pierre Wagner, marchand de ti vins, avec lequel elle demeure à Laxou ; 3° M. Pierre Wagner sus-nommé, avee déclaration : I»

Que la dite notification leur était E ainsi faite, conformément à la loi, afin qu'ils eussent à requérir, si bon leur semblait, dans le délai de deux mois et dans l'intérêt de quide droit sur les im-meubles dont il s'agit, telles inscriptions d'hypothèques légales ils jugeraient convenables, et que,faute de le faire, les dits immeubles demeureront affranchis . de toutes hypothèques et charges de cette d nature. 6

Que les anciens propriétaires autres a que les vendeurs actuels étaient : M" t Joséphine Voirin, épouse de M. Paul p

i Cadiot, employé, avec lequel elle de- p meure à Laxou ; M"' Marguerite Mar- £ tin, propriétaire, demeurant à Laxou,

i veuve de M. Jean Claude, dit Léonard 9 i Voirin, propriétaire-maçon; M"" Elisa l Voirin, célibataire-majeure, sans pro-

, fession, demeurant à Laxou ; M'" So- c ; jhie, dite Léonie Voirin, célibataire-majeure, sans profession, demeurant à

t Laxou; la communauté Voirin-Martiu ; f - M. Jean-Claude Grosjean, propriétaire, l ! demeurant à Laxou ; M. Jean Grosjean, . propriétaire, demeurant à Laxou ; M. t , Joseph Voirin, propriétaire, demeurant . î à Laxou ; la communauté Voirin-Pier-ronj M- Claude Pierron, propriétaire,

i demeurant à Laxou ; M. Victor Demu-; mieux, instituteur-primaire et M" Ap-- poline Parisot. son épouse, demeurant i ensemble à Clérey, près Vézehse ; M. - François Colas, ancien maître-carrier et t M" Joséphine Claire Bracber, son épou-- se, demeurant ensemble autrefois à s

Laxou, actuellement à Paris ; M. Pierre 3 Bracher et M" Thérèse Grosjean, son s épouse; M. Hippolyte Grangé, vigneron a et M" Adèle Bigeard, son épouse, de- ; - meurant ensemble à Laxou ; M1" Made-- leine Pierron, propriétaire, demeurant

à Laxou, veuve de M. Jean-François- :

- Dominique Mairesse ; M" Hortensa Mai-1

1 resse, sans profession, demeurant à ] e Laxou, épouse en secondes noces, sépa- 1

grée de corps et de biens de M. Jules- } - Henri-Alphonse Potier i M"" Claire 1

t Jacquinet, sans profession, demeurant là Nancy, veuve de M. Jean-Pierre-Hip-

- polyte Parfaite; M.FrançoisThomassin, 0 célibataire, tailleur d'habits, demeurant ■i à Laxou ; M™» Anne Pierron, propriétai-s re, demeurant à Laxou, veuve de M. i , Louis Thomassin ; M™* Pauline Thomas- j ' sin, épouse de M. Hubert Jacquinet, j a carrier, demeurant à Laxou ; M"' Anne 7 Catherine François, propriétaire, de-;, meurant à Laxou, veuve de M. Joseph - Maire, boucher ; M. Joseph François et f, M"" Ursule Collot, son épouse, demeu- ■ i! rant à Laxou ; M. Joseph Collot, pro- j - priétaire et M™ Françoise Grosjean,! -'son épouse, demeurant à Laxou ; les < t consorts Altmayer ; M. Nicolas AU- i

«i—m*-—iifiwmnitr «n«i«Ei««««>nii.

mayer, ancien tailleur d'habits, pr«-Ipropriétaire et M" Marguerite Colson, son épouse, demeurant ensemble à Laxou f M. Eugène Boulet, employé aux chemins de fer de l'Est et M"* Aline Rottement, son épouse, demeurant en-semble à Laxou ; M. François Theret, jardinier et M" Anne Boulet, son épou-se, demeurant ensemble à Saint-Anne, commune de Laxou ; M. André Boulet, de Laxou ; la communauté Boulet-Gaudé. |

I Et que ne connaissant pas tous ceux ' du chei desquels il pourrait être requis , sur les dits immeubles des inscrip-s tions ayant pour cause des hypothèques > légales, le département de Meurthe-et- | ' Moselle ferait faire la présente publica-s tion afin de se conlormer aux prescrip-* fions de la loi. i ; Pour insertion : i GRILLOT. ,

t Etude de M' FALQUE, notaire à Vittel i (Vosges).

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2" ÉDITION ©s* vendredi i 1 mars

r^B¥^É>¥fÊs (De noire correspondant particulier)

Séance du jeudi 10 mars (soir) La séànce s'ouvre à 2 h. 20, sous la prési-

dence de M. Brisson. . On reprend, sans incident, la discussion du

nroiet de réforme des patentes. Dans la séance de ce matin, 1 article 11,

concernant les marchands forains et colpor-teurs^ avait été renvoyé à la commission. M. Moret, rapporteur donne lecture de la nou-

- velle rédaction ds cet article, revenu de la commission.

M. Lacombe combat le nouveau texte. line longue discussion, comme ce matin,

s'engage sur la patente des déballeurs. La discussioa ne sera pas terminée aujourd'hui. - P. .G,v, lh trF „,.th , „ .

Chronique de l'Est Liverdun

Un nommé Wiégert, charretier à Liverdun. a été arrêté et éeroué à la prison de Toul pour vol de divers objets de harnachemenl appartenant à M. Collin, conducteur de ba-teaux.

Colombey-les-Belles Mercredi, ont eu lieu, à Colombey-les-

Belles, les obsèques de M. Saunier, per-cepteur. Parmi le nombreux cortège, on re-marquait M. le receveur des finances de Tôul MM. les percepteurs de Vandeléville et dt Vannes, tous les fonctionnaires et prasqui toute la population de Colombey et la plupar des maires composant la perception.

D ommartin-sous- Amanca Société & tif. — MM. les sociétaires de Li

Vedette, société de tir du 428 territorial, sont1

convoqués en réunion générale, à Dommartin- i sous-Amance, le 20 courant, à trois heures du t

soir, dans la salle de l'école communale. Ordre du jour : Situation financière de la^

société; nomination du conseil d'administra-i tion pour 1898.

Tribunal correctionnel de Lunéville Audience du 9 mars

Infraction à expulsion. — Marthe Schmur, 25 ans, sans profession ni domicile, huit jours de prison.

Coups volontaires. — Jean Baptiste Ledoux, 27 ans, carrier à Meyviller, 50 fr. d'amende, avec sursis. — Eugène Hilaire, llJ ans, jour-nalier à Lunéville, quinze jours de prison. —-Achille Vernier, 19 ans, domestique à Réna-ménil, quinze jours de prison, avec sursis. — Victor Vernier, 23 ans, domestique à Héna-ménil, quinze jours de prison, 16 fr. d'amen-de, avec sursis.

Vol de beurre. — Aline Aubry, 29 ans, fem-me Mercier, brodeuse à Villacourt, six jours de prison avec sursis.

Vol d'un coq. — Joséphine Michel, 48 ans, femme Mangin, journalière à Leintrey, six jours de prison.

Vol de chocolat. — Alfred Ourant, 11 ans, sans profession à Drouville, acquitté comme ayant agi sans discernement.

Bris de clôture, injures et dommage à la ■ propriété mobilière d'autrui.— Adrien Meflre,

33 ans, épicier à Lunéville, 10,11 et 1 fr. d'a-mende. - Wonie Mayeur, 33 ans, femme

■ MeHre, à Lunéville, 10 fr. d'amende. Lunéville

Dans la dernière séance du conseil munici-I pal» le maire a donné lecture d'une lettre du 1 général de division, commandant d'armes, re-! merciant le conseil de l'adresse patriotique à ' lui envoyée, Il y a quelques jours.

Au cours de cette séance, le projet définitif de la passerelle en fer qui doit être établie

i au-dessus de la gare de Lunéville a été ren-

voyé à la commission des finances, à l'effet de 9'entendre avec les intéressés pour leur parti-cipation dans la dépense supplémentaire pré-vue du dit projet.

Andilly M. Bertrand, ancien instituteur à Andilly,

s été nommé instituteur honoraire. Beuvezln

A la suite d'une épidémie de fièvre scar-latine, l'école de Beuvezin, vient d'être fer-mée sur l'ordre de M. le préfet de Meurthe-et-Moselle. ^

Vosges Rambervillers

Cet hiver, plus de dix mille rations de soupe, accompagnées chacune d'un morceau de pain, ont été servies aux enfants des éco-les de Bambervillers. Malgré le prix élevé de la viande et surtout du pain, grâce à une sur-veillance active et à une gestion sévère, les dépenses n'ont pas sensiblement dépassé celles du dernier exercice. Les fonds dispo-nibles pour l'hiver 1898-99 se montent encore au chiflre approximatif de 1,500 fr. et permet-tront au fourneau de fonctionner sans appel nouveau à la générosité publique.

Bussang | Dimanche dernier, dans une des salles de la mairie, a eu lieu la première réunion pour la formation d'un comité des promenades.

| Après une allocution de M. Potteoher, maire, sur l'utilité de l'établissement d'une telle société, il a été passé à l'élection du bu-reau ; M. Blecb, industriel, a été élu prési-dent. | Mirecourt l La tournée artistique Charletty donnera une représentation au théâtre, lundi 14 mars, à huit heures et demie du soir.Au programme : la Râleuse, de Chirac, et. Leurs filles, de Pierre Wolfl.

i Un vrai spectacle du Théâtre-Libre I