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T Edition. Numéro 784 Dimanche M juillet 1891 f _ ^ ^ ^ ^ ^ PARAISSANT JOURS ABONNEMENTS NANCY 20 fr. par an. MECRTHE-ET-MOSELLE, MEUSE et VOSGES 22 Autres départemsnts et Étranger 28 L'abonnement est payable d'avance et continue sauf avis contraire. Rédacteur en. chef : LÉON GOULETTE ADMINISTRATION et RÉDACTION : Rue Sainl-Dizier, 51, à NANCY INSERTIONS RÉCLAMES (3e page) 30 cent, la ligne. ANNONCES (4» page) 20 Pour toute autre publicité, s'adcesser à l'Administration. Adresse télégraphique : EST-RÉPUBLICAIN-NANC?. Bourse de Paris Du 25 juillet 1891 (dernier cours) Rente 3 0/0 95 30 Société générale 485 .. 3 0/0 Amortiss.. 96 25 Banque ottomans 568 75 4 1/2 0/0 105 95 Pays-Autrichiens 462 50 Consolid. anglais Est 902 50 2 3/4 0/0 95 68 Lvon 1.490 .. Russe 1880 4 0/0 97 25 Nord 1.842 .. Russe 1889 4 0/0 98 .. Orléans 1.520 .. Italien 5 0/0 90 90 Ouest 1.060 .. Autriche 4 0/0.. 96 80 Suer 2.775 .. Hongrois 4 0/0.. 90 5". Panama 31 25 Espag. Ext. 4 0/0 71 65 Omnib. de Paris 1.060 .. Portugais 3 0|0.. 38 48 Gaz parisien... 1.412 .. Dette Egyp. 6 0/0 492 .. CHEMINS DE FKR ACTIONS Autrichiens 620 .. Banque de France 4.490 .. Lombards 227 50 Crédit Foncier.. 1.255 .. Saragosse 301 25 Banque de Paris 777 50 Nsrd-Espagne.. 301 2S Compt. d'Esc, ii. 577 50 Changes Londres Crédit Lyonnais. 813 75 chèque 25 24 ./. 25 29 ,\. TÉLÉGRAMMES Services télégraphiques spéciaux. I/escadre française en Russie Paris, 25 juillet, 10 h. 15 matin. Saint-Pétersbourg. M. de Laboulaye. notre ambassadeur, a déjeuné hier à bord du Marengo ; l'amiral Gervais a reçu également le maire de Saint-Pétersbourg qui était venu l'inviter, lui et ses officiers, au raout de mer- credi. Le maire a prononcé une allocution ex- primant les sympathies des Russes pour la France ; l'amiral Gervais et les officiers ont diné dans la soirée chez l'amiral Schwaz,com- mandant du port de Cronstadt ; leurs majes- tés russes visiteront demain l'escadre et offri- ront ensuite un déjeuner à l'amiral et aux officiers à bord du yacht impérial le Dier java. Londres. Le Daily Telegraph publie un article empreint de courtoisie sur l'hospitalité russe offerte à la flotte française dont les offi- ciers ne pourront qu'entretenir des souvenirs agréables. Le journal anglais ajoute que lors- que la flotte française, ou russe, ou toutes deux, visiteront les côtes britanniques, John Bull, leur fera le meilleur accueil possible. H.WA&. Paris, 25 juillet, 11 h. 56 soir. Saint-Pétersbourg. Toute la famille im- périale, la reine de Grèce et ses en r ants. tous les grands-ducs et les grandes-duchesses sont partis de Peterhof à dix heures et demie du matin pour visiter le yacht impérial A lexan- dre, ainsi que l'escadre française. Le yacht lut salué par les salves de l'artil- lerie des vaisseaux français. Le temps était superbe, les navires français sont richement pavoisés ; chaque marin était à son poste, prêt à exécuter les manœuvres. L'amiral Gervais et M. de Laboulaye s'é- taient rendus au-devant des souverains. Le yacht impérial a longé lentement la ligne de l'escadre, pendant que les équipages français venaient ocouper les bords et escaladaient les cordages avec une admirable promptitude. Les souverains se sont rendus en canot à bord du Marengo ils sont montés à dix heu- res trois quarts. Ils ont été reçus sur le pont par les acclama- tions frénétiques des marins et ont assisté au défilé des compagnies de débarquement. L'empereur a félicité les marins français de leur bonne tenue et, apercevant plusieurs ma- telots médaillés, il a exprimé le désir de leur adresser la parole. Tous les médaillés ayant été alors réunis,il les a interrogés séparément avec une extrême affabilité sur les exploits qu'ils avaient fait pour mériter les décorations. L'enthousiasme de l'équipage est devenu alors indescriptible. Les souverains ont visité ensuite le Mar- ceau qu'ils ont beaucoup admiré et ont péné- tré ensuite jusqu'aux étages inférieurs. Le czar a invité à déieuner à bord du yacht Dierjaya, qui était à l'ancre en rade, l'amiral Gervais, M. de Laboulaye, ainsi que les com- mandants des navires français ; pendant le déjeuner, la musique a joué l'hymne national russe et la Marseillaise que toute l'assistance u écouté debout. L'empereur a porté un toast à M. Carnot et à la*marine française. M. de Laboulaye a répondu par un toast au czar et à la flotte russe. _ La famille impériale a quitté le Dieriava à deux heures un quart. Cette visite a causé parmi tous les marins de l'escadre français un grand enthousiasme. HA.VAS. Paris, 2C juillet, minuit 10. On mande d'Ostende au Journal de Bruxel- les qu'il se confirme que l'escadre française, à son retour de Russie, viendra à Ostende saluer le roi des Belges. HAVAS. v > i M diverses de l'extérieur Paris, 25 juillet, 10 h. 15 matin. Le correspondant du Standard à Athènes dit que l'état en Crète redevient inquiétant ; l'opinion en Grèce est excitée par les meur- tres répétés quotidiennement ; on craint une insurrection ou la guerre civile si l'Europe n'intervient pas. HAVAS. Paris, 25 juillet, 11 h. 30 soir. Strasbourg. M. Legrand, le peintre fran- çais arrêté à la Poutroie parce qu'il n'avait pas de passeport, a été conduit à la frontière après avoir passé une nuit en prison. Bruxelles. On est toujours sans nouvelle des quatre aéronautes français qui sont par- tis jeudi soir de Bruxelles, vers sept heures, pu r un vent du sud-ouest. Ils montaient qua- tre ballons qui sont : Ville de Lille, Vigilant, Pro Patria et Renaissance. Berlin. Le Moniteur de l'empire dit que l'empereur tomba sur le pont du Hohenzol- lern. Il s'est blessé légèrement au genou droit. L'état général est bon. HAVAS. Conseil des ministres Paris, 25 juillet, 1 h 50 soir. Au conseil des ministres M. Carnot a signé des promotions dans l'ordre de la Légion d'honneur ; sur la proposition de M. Faîtiè- res, M. Tetréau, président de la section de législation au conseil d'Etat et M. Mer ville, sont nommés commandeurs. M. Maignan, archevêque de Tours est nommé officier. M. Barbey a annoncé que la division cui- rassée du Nord, quittant Cronstadt, visitera certains ports de l'Angleterre ; son itinéraire est réglé de manière qu'elle se trouve le 20 août à Portsmouth la reine manifeste le désir de la recevoir. M. Carnot quittant Paris, mardi, pour Fon- taineble?.u, les ministres ne tiendront plus conseil jusqu'à nouvel ordre. - HAVAS. ODIEUX ATTENTAT CONTRE M. CONSTANS Paris, 25 juillet. 6 h. soir. Mme Constans et MM. Etienne, sous-secré taire d'Etat aux colonies, et Treille, chef du service de santé coloniale, recevaient derniè- rement d'un expéditeur inconnu des boites contenant des volumes. Le titre de chacun était caché par une bande de papier, sur laquelle étaient écrites l'adresse et la qualité des destinataires. En outre, les feuillets de ces livres étaient collés entre eux, de façon à ce qu'ils ne puis- sent être ouverts Sur la supposition que ces ouvrages pou vaient contenir entre leurs feuilles des matiè- res explosibles, ils furent envoyés à la préfec- ture pour être examinés par M. Girard, chef du laboratoire municipal. Le parquet a procédé à une enquête. Il est prouvé que ces boites ont été expédiées de Toulon. M. Goron. chef de la sûreté, est parti pour cette ville. Paris, 25 juillet, 8 h. soir. La première personne à qui fut remise une de ces boîtes était M. Treille. Il s'empressa de l'ouvrir, mais comme il éprouvait une cer- taine résistance et que des grains de poudre s'échappaient, il en eut immédiatement des soupçons. Se rappelant que des lettres de menaces lui avaient été adressées il y a quelque temps ainsi qu'à M. Etienne et à d'autres personnes par un ancien médecin de la marine, il eut le soupçon que la boîte devait contenir quelque matière explosible. Il s'arrêta dans ses investigations et se ren- dit immédiatement auprès de M. Etienne à qui il fit part de ses soupçons. M. Etienne qui avait reçu une boîte ana- logue, résolut de l'envoyer avec celle de M. Treille à la préfecture de police. Peu après ils apprirent que M. Constans était également en possession d'une boîte pa- reille. Mais M. Constans, pris de méfiance, bien qu'il n'eût pas été visé par les lettres de me- naces de l'expéditeur soupçonné, avait résolu aussi de soumettre le contenu de la boite à l'examen du laboratoire. Cet examen a révélé que la poudre conte- nue dans les vieux volumes n'était autre que du fulminate de mercure dont l'explosion eût pu présenter quelque danger. Jusqu'ici on ignore si le médecin soupçonné est bien l'auteur de cet envoi. Ce qui déroute les soupçons, c'est l'envoi d'une boite à Mme Constans, aucune menace n'ayant jamais été proférée contre elle ou contre le ministre de l'intérieur par l'auteur des lettres en question. Paris, 25 juillet, 10 h. 40 soir. Voici des renseignements très circonstan- ciés et très précis relatifs à l'attentat, heureu- sement resté sans résultat, contre MM. Cons- tans, Etienne et Treille et dont la nouvelle a produit une certaine émotion : Jeudi matin, en traversant pour se rendre au conseil des ministres le petit salon atte- nant à l'antichambre du premier étage de l'hô- tel Beauveau, M. Constans aperçut sur une table une lettre posée sur un livre et reconnut à son adresse que la lettre était d'une de ses petites nièces, catholique et pratiquante ; puis tournant le livre il lut sur le dos : Missel de la ville de Paris. Il rejeta sans les ouvrir la lettre et le volume sur la table. Ma petite nièce, dit-il, veut convertir ma femme et fit prévenir Mme Constans que son courrier était arrivé. Mme Constans regarda la lettre à elle adressée. Le missel était ficelé et recouvert simple- ment de la suscription du domicile du minis- tre. On espérait évidemment qu'on ouvrirait plus tôt le volume. Mme Constans porta ses doigts sur la tran- che dorée, mais sentant une légère résistance elle n'insista pas et crut que ce livre renfer- mait des ordures ainsi que l'nabitude s'est répandue d'en envoyer quelquefois aux diffé- rents membres du gouvernement. Mmo Ccioians remit le missel à sa femme de chambre qui voulut persister à l'ou vrir. Mme Constans lui défendit et ordonna de le porter au maître d'hôtel nommé Durand. Le fameux paroissien remis à Durand, était du format pe f H in-octavo, fort ancien, daté de 1741, il était recouvert de papier noir chagriné, le dos était maroquin noir ; Durand ! le posa sur le bord de la fenêtre et commençait ! à .exercer une pesée au moyen d'un ciseau à j froid ; lorsque le valet de chambre qui était à j genoux pour voir dans l'intérieur, lui cria : j « Arrêtez, arrêtez, j'aperçois une mèche ». Durand ns se fit pas répéter l'avis deux fois et laissa le volume qui fut porté chez M. Cazelle, directeur de la sûreté générale qui le secoua avec précaution et en fit tomber quel- ques grains de poudre noire de la valeur d'une pincée de tabac à priser, puis mit une allumette enflammée sur deux grains d'où une légère explosion se produisit aus- sitôt. M. Cazelle porta le volume au laboratoire, qui rassembla quelques grains de poudre qu'il put faire sortir et en forma une petite boule de la grosseur d'une lentille ; il la plaça sur une enclume et la frappa d'un coup de maillet de fer ; une détonation s'ensuivit et fut aussi forte que celle qui se serait produite par une cinquantaine de coups de fusil partant simultanément. M. Girard fit noyer le volume qui fut ainsi ouvert sans accident. On se rendit compte qu'on était en face d'une machine infernale, foit ingénieuse ; dix à quinze feuillets étaient intacts ainsi que les dix derniers intermédiai- res. 200 ou 250 avaient été creusés au moyen d'une section d'une grande netteté de manière à former une boîte dont les bords étaient cons- titués par une marge laissée sur la hauteur et sur la largeur ; cette boîte, assez sembla- ble à des livres creux que l'on fabrique chez les confiseurs pour mettre des bonbons, ca- chait comme une boîte de sardines vide en fer blanc. Le contenu de cette boite était de 200 gram- mes de fulminate de mercure ; 20 ou 22 balles de revolver enveloppées dans du papier à filtrer et une trentaine de capsulesGevelot ; il y avait de quoi faire sauter tous les murs des édifices, de quoi réduire en viande à pâté toutes les personnes présentes et creuser dans le sous-sol une excavation de plus de 15 mè- tres de profondeur. M. Cazelle revint du Laboratoire au minis- tère il fit appeler M. Constans. Ce dernier recevait les journalistes ; il les quitta et revint auprès d'eux après avoir en- tendu M. Cazelle ; il continua alors gaiment avec les journalistes la conversation commen- cée, sans trahir le moindre émoi, la moindre préoccupation, à tel point que tous prirent congé de lui sans se douter du danger auquel Mme Constans et lui venaient, d'échapper. M. Constans n'en souffla mot à personne ; ce n'était pas, sans doute, qu'il en voulait faire un gros secret, mais il dut se faire le raison- nement suivant : « Si je raconte l'affaire, on croira que j'ai exagéré les choses et que je pesé à l'empereur de Russie », ou bien encore « on colportera que c*est moi qui ai fait le coup ». Mais M. Constans n'avait pas été seul à être gratifié d'un pareil présent. Nous avons déjà dit que M. Treille, direc- teur des colonies au ministère, ainsi que M retienne, secrétaire d'Etat, avaient reçu des livres semblables qui furent remis au commis- saire de police. On croit toujours que l'envoi provient d'un médecin de Toulon ou d'un employé qui se brûla la cervelle avant-hier à Toulon ; c'est par une chance inexplicable qu'aucun des trois envois n'ait atteint le but criminel que se proposait l'auteur de l'attentat. HAVAS. Au conseil municipal «le Paris Paris, 25 juillet, 8 h. 20 soir. Le conseil municipal a discuté la question du Métropolitain. Après des explications four- nies par le directeur des travaux et par M. Santon, rapporteur, sur les intentions de M. Yves Guyot au point de vue de la situation de droit qui sera faite au conseil, le conseil a ap- prouvé en principe, sous toute réserve de dé- libération ultérieure, le projet définitif et a passé à la discussion des articles. L'article premier qui donne le tracé du Mé- tropolitain, a été adopté, ainsi qu'un amende- ment de M. Charles Laurent stipulant que la ligne du Métropolitain n'empruntera, en au- cun cas, la ligne des grands boulevards, est adopté par 34 voix contre 23, sur 57 votants Tout le reste de l'article premier est adopté sans changement. Paris, 25 juillet, 8 h. 50 soir. Le conseil municipal a adopté l'ensemble du projet relatif au métropolitain de Paris par 60 voix contre 9, sur 69 votants. HAVAS. Une réunion bouianglste à Paris Paris, 26 juillet, 1 h. 55 matin. Dans une réunion tenue dans la soirée par les boulangistes, il y avait environ 4,000 as- sistants ; des discours pleins de louanges à l'adresse de Boulanger et Rochefort ont été très applaudis. M. Uéroulède, traitant de la question des passeports en Alsace-Lorraine a accusé M. Ribot d'avoir fait passer l'intérêt ministériel avant l'intérêt national ; il a fait l'éloge de Boulanger au point de vue pariotique et a terminé par des cris contre l'Allemagne. Ces cris ont été répétés par l'assistance. M. Laur a refait le même discours. Des protestataires ont envahi la salle ; des pugilats s'engageant sur divers points ont em- pêché M. Ernest Roche de parler. L'assemblée a adopté, par acclamation, un ordre du jour il est question de M. Herbet- te, ambassadeur de Krance, et demandant l'application aux Allemands venant en France du traitement appliqué par les Allemands aux Français allant en Alsace-Lorraine depuis 1888. HAVAS. Lésion d'honneur M. Harel, président de chambre à la cour d'appel de Nancy, est nommé chevalier de la légion d'honneur. Télégramme commercial {Cercle du Louvre) Chiffres fournis par la maison Bollack-Sarrasin Paris, 25 juillet, 1 h. 40 soir. Avoine, 100 kilog. : courant, 16 fr. 65; quatre derniers, 16 fr. 15. Blé, par 100 kilog. : courant, 26 fr. 50 ; qua- tre derniers, 26 fr. 75. Farinesdouzemarques.par sac d«159 kilog.; courant, 58 fr. 85; quatre derniers, 60 francs 65. Huile de colza, par 100 kilog. : courant, 72 fr. 50; quatre derniers, 74 fr. 25. Alcool, courant, 44 fr. .. ; quatre derniers, 39 fr. 25. Sucre, par 100 kilog. : courant, 35 fr. 87 ; quatre d'octobre, 34 fr. 75. NANCY, samedi 25 juillet. Nous n'avons pas le fétichisme des syndi- cats, mais nous oserions presque dire que nous avons celui de la liberté. N'est-ce pas un des articles du credo républicain, que le droit d'association, large, absolu, pour tout le monde ? Les syndicats, cela est vrai, ont donné lieu ces temps derniers à quelques excès. Après l'équipée des bouchers et boulangers qui pré- tendaient affamer Paris, nous avons vu l'a- venture des ouvriers des chemins de fer qui rêvaient de priver subitement la France deses moyens de communication rapide, c'est-à-dire de porter un coup désastreux à l'industrie et au commerce du pays. Dès lors est apparue aux yeux de certains IJ. nécessité de réviser la loi des syndicats ou tout au moins de régle- menter la faculté pour les ouvriers de se syn- diquer. On va même jusqu'à demander qu'on ôte cette faculté à tous les employés des ser- vices publics, chemins de fer, entreprises de transports en commun, etc. Mais commen- cent et s'arrêtent les services publics? C'est là-dessus qu'il serait difficile de s'enten- dre. La définition, en effet, est élastique et il est trop évident qu'au fur et à mesure des éventualités du moment, l'Etat armé d'un texte pareil serait trop tenté de considérer tous les services comme des services publics. On a formulé une idée plus juste en écrivant qu'il y a, dans l'administration des chemins de fer, vingt catégories distinctes d'employés et qu'il serait bon de ne pas laisser à ces di- verses catégories le droit de ne former qu'un seul et même syndicat. Ici la réglementation apparaît comme logique ; elle serait extrême- ment facile et il suffirait de quelques moto ajoutés à la loi pour l'établir. Enfin, on parle aussi d'enlever aux syndi- cats la liberté de se fédérer. Ceci est beaucoup plusgrave.il faut se garder, en politique, d'o- béir trop docilement aux événements, et il y a presque autant de danger à rapporter une loi parce qu'elle a donné lieu à quelques abus qu'il y en a à jeter en guise de satisfaction à la foule mécontente, une loi hâtive et irré- fléchie. Ceux qui se font aujourd'hui les adversaires des syndicats n'ont ils pas vu que dans la grève des chemins de fer, les sections fédérées de la province résistaient au mouvement com- mencé à Paris? Est-ce que dans plusieurs centres importants, les employés syndiqués des chemins de fer n'ont pas voté des blâmes énergiques au conseil d'administration de Pa- ris qui décrétait la grève générale sans trop savoir pourquoi et se lançait tète baissée dans une bataille dont l'issue n'était que trop facile à prévoir, sans souci du pain d'une centaine de malheureux à qui leur emballement coûte aujourd'hui une position modeste peut-être, mais durable et rétribuée d'ailleurs à l'égal de cent autres positions. Mais, en admettant que le remède indiqué par certains journaux très modérés fut adopté par nos législateurs, son efficacité resterait douteuse. Il y a deux sortes de lois, celles qu'on a votées en vue de favoriser tel ou tel mouvement, celles dont l'établissement n'est que l'obéissance à d'impérieuses nécessités historiques. La loi des syndicats est de ces dernières, et il sera maintenant plus facile de canaliser l'agitation ouvrière que de la ré- fréner. Or, canaliser est, du reste, mieux dans nos vues et dans nos aspirations. N'oublions pas que le parti républicain a fait bien des pro- messes et qu'il les a tenues du fait même de la logique. On s'effraie de la fédération des syndicats ; nous trouvons qu'elle est moins dangereuse, parce qu'elle est établié et qu'elle fonctionne au grand jour. Une fédération oc- culte qui s'établirait dans l'ombre, au mépris des lois, compromettrait autrement les liber- tés existantes. Il est bon de se rappeler, d'ail- leurs, que toutes les grèves ont échoué qui ne s'appuyaient pas sur des revendications légi- times et que, lorsqu'elles étaient justes et fon- dées, la foule aidait au triomphe des réclama- tions ouvrières. Est-ce qu'il est possible d'atteirr*» cette fédération, qui n'est que la conséquencede la solidarité des travailleurs entre eux, par des testes de loi, si précis qu'ils fussent et si draconien qu'en tut l'esprit? Nous ne le pensons pas. Nous ne pensons i pas non plus que les ouvriers persistent dans la voie ils se sont engagés un peu à l'aveu- glette et sur la foi des politiciens en quête de mandats. La loi des syndicats existe, gardons- la, et ayons confiance dans la sagesse des tra- vailleurs et dans l'instruction qui mettra un peu d'équilibre dans l'esprit des ouvriers, troublés peut-être parce qu'il leur fut donné beaucoup de liberté à la fois, et qui n'ont pas vu encore le parti qu'ils pouvaient tirer de l'instrument qu'ils ont dans les mains. TRIBUNE Un maire pas conservateur de la pro- priété On nous écrit : « Les habitants de la commune de V , près Nancy, ayant à se plaindre des dépréda- tions occasionnées dans leurs propriétés,ainsi que des dégâts causés à leurs arbres ;fruitiers, par les soldats maraudeurs de la garnison, malgré toute la vigilance du garde champêtre, ont cru devoir adresser à M. le général commandant la division une pétition couverte de plus de quarante signatures pour le prier de prendre telles mesures nécessaires pour remédier à cet état de choses regrettable. « Cette pétition a été présentée.au maire de la commune, qui non-seulement n'a pas vou- lu l'approuver c'est son droit la jugeant inutile I mais, qui le croirait ?a encore refusé c'était son devoir de légaliser les signa- tures de ses administrés. t Aux élections prochaines, ceux-ci s'en souviendront. C.\ H. » GHRONIQUE_DE L'EST ÉLECTION AU CONSEIL GÉNÉRAL Ou Juillet 1S9I CANTON NORD DE NANCY Candidat choisi par le groupe républicain du can- ton Nord et par les délégués des communes de la banlieue : NICOLAS SAUGE Maire de Maxévillc, Mécanicien principal de 1"> classe à la manufacture des tabacs. Les électeurs du canton Nord sont au nom- bre de 8 242, qui se répartissent ainsi : Chaligny 255 Frouard 715 Laxou 521 Marbache 252 Maron 201 Maxéville 460 Nancy (7 8 et sections) 4.887 Pompey 580 Velaine 118 Villers 253 ' 0tî i ! 'S ûhii I Nous adressons un dernier et chaleureux appel à tous les bons citoyens, en faveur de l'honnête et modeste M. Sauce, ^— à tous les patriotes, qui veulent le progrès sans dé- sordre. M. Soulard représente le socialisme nébu- leux, autoritaire, de M. Gabriel. M. Fould représente la personnalité antipa- thique d'un homme qui n'est pas du pays et qui n'a rien fait pour conquérir ses droits de cité parmi nous. Pour complaire à son ami Gabriel, le PA- TRON Soulard fait des promesses irréalisables. Au reste, sait-il ce qu'il promet? Non, puis- qu'au su et vu de tout le monde, il en est ré- duit à attendre que M. Gabriel lui souffle les mots à dire. Pour grossir sa fortune, M. Fould pressure son personnel ; le neveu du ministre des finances de Napoléon III n'a rien des qualités nécessaires à un homme public dans la pério- de que nous traversons, période difficile, qui exige chez les élus beaucoup de tact, d'huma- nité, de désintéressement et un dévouement démocratique dont le hautain M. Fould est parfaitement incapable. Les électeurs voteront donc pour le travail- leur expérimenté et honorable : M. SAUCE M. Sauce est éligible M. Fould fait imprimer : t Aux termes de la loi électorale sont iné- ligibles, par conséquent ne peuvent être con- seillers générauT : « Les agents et comptables de tout ordre employés à l'assiette à la perception et au re- couvrement des contributions directes ou in- directes, et au paiement des dépenses publi- ques de toute nature., dans le département ils exercent leurs fonctions : t Les directeurs et inspecteurs des postes, des télégraphes et des manufactures de ta- bacs, dans le département ils exercent leurs fonctions. « Le mandat de conseiller général est in- compatible, dans le département, avec les fonctions d'architecte départemental, d'agent voyer, d'employé des bureaux de la préfecture

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T Edition. — Numéro 784 Dimanche M juillet 1891

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PARAISSANT JOURS

ABONNEMENTS NANCY 20 fr. par an. MECRTHE-ET-MOSELLE, MEUSE et VOSGES 22 — Autres départemsnts et Étranger 28 —

L'abonnement est payable d'avance et continue sauf avis contraire.

Rédacteur en. chef : LÉON GOULETTE

ADMINISTRATION et RÉDACTION : Rue Sainl-Dizier, 51, à NANCY

INSERTIONS RÉCLAMES (3e page) 30 cent, la ligne. ANNONCES (4» page) 20 —

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Adresse télégraphique : EST-RÉPUBLICAIN-NANC?.

Bourse de Paris Du 25 juillet 1891 (dernier cours)

Rente 3 0/0 95 30 Société générale 485 .. 3 0/0 Amortiss.. 96 25 Banque ottomans 568 75 4 1/2 0/0 105 95 Pays-Autrichiens 462 50 Consolid. anglais Est 902 50

2 3/4 0/0 95 68 Lvon 1.490 .. Russe 1880 4 0/0 97 25 Nord 1.842 .. Russe 1889 4 0/0 98 .. Orléans 1.520 .. Italien 5 0/0 90 90 Ouest 1.060 .. Autriche 4 0/0.. 96 80 Suer 2.775 .. Hongrois 4 0/0.. 90 5". Panama 31 25 Espag. Ext. 4 0/0 71 65 Omnib. de Paris 1.060 .. Portugais 3 0|0.. 38 48 Gaz parisien... 1.412 .. Dette Egyp. 6 0/0 492 .. CHEMINS DE FKR

ACTIONS Autrichiens 620 .. Banque de France 4.490 .. Lombards 227 50 Crédit Foncier.. 1.255 .. Saragosse 301 25 Banque de Paris 777 50 Nsrd-Espagne.. 301 2S Compt. d'Esc, ii. 577 50 Changes Londres Crédit Lyonnais. 813 75 chèque 25 24 ./. 25 29 ,\.

TÉLÉGRAMMES Services télégraphiques spéciaux.

I/escadre française en Russie

Paris, 25 juillet, 10 h. 15 matin. Saint-Pétersbourg. — M. de Laboulaye.

notre ambassadeur, a déjeuné hier à bord du Marengo ; l'amiral Gervais a reçu également le maire de Saint-Pétersbourg qui était venu l'inviter, lui et ses officiers, au raout de mer-credi. Le maire a prononcé une allocution ex-primant les sympathies des Russes pour la France ; l'amiral Gervais et les officiers ont diné dans la soirée chez l'amiral Schwaz,com-mandant du port de Cronstadt ; leurs majes-tés russes visiteront demain l'escadre et offri-ront ensuite un déjeuner à l'amiral et aux officiers à bord du yacht impérial le Dier java.

Londres. — Le Daily Telegraph publie un article empreint de courtoisie sur l'hospitalité russe offerte à la flotte française dont les offi-ciers ne pourront qu'entretenir des souvenirs agréables. Le journal anglais ajoute que lors-que la flotte française, ou russe, ou toutes deux, visiteront les côtes britanniques, John Bull, leur fera le meilleur accueil possible. — H.WA&.

Paris, 25 juillet, 11 h. 56 soir. Saint-Pétersbourg. — Toute la famille im-

périale, la reine de Grèce et ses enrants. tous les grands-ducs et les grandes-duchesses sont partis de Peterhof à dix heures et demie du matin pour visiter le yacht impérial A lexan-dre, ainsi que l'escadre française.

Le yacht lut salué par les salves de l'artil-lerie des vaisseaux français. Le temps était superbe, les navires français sont richement pavoisés ; chaque marin était à son poste, prêt à exécuter les manœuvres.

L'amiral Gervais et M. de Laboulaye s'é-taient rendus au-devant des souverains. Le yacht impérial a longé lentement la ligne de l'escadre, pendant que les équipages français venaient ocouper les bords et escaladaient les cordages avec une admirable promptitude.

Les souverains se sont rendus en canot à bord du Marengo où ils sont montés à dix heu-res trois quarts.

Ils ont été reçus sur le pont par les acclama-tions frénétiques des marins et ont assisté au défilé des compagnies de débarquement.

L'empereur a félicité les marins français de leur bonne tenue et, apercevant plusieurs ma-telots médaillés, il a exprimé le désir de leur adresser la parole. Tous les médaillés ayant été alors réunis,il les a interrogés séparément avec une extrême affabilité sur les exploits qu'ils avaient fait pour mériter les décorations. L'enthousiasme de l'équipage est devenu alors indescriptible.

Les souverains ont visité ensuite le Mar-ceau qu'ils ont beaucoup admiré et ont péné-tré ensuite jusqu'aux étages inférieurs.

Le czar a invité à déieuner à bord du yacht Dierjaya, qui était à l'ancre en rade, l'amiral Gervais, M. de Laboulaye, ainsi que les com-mandants des navires français ; pendant le déjeuner, la musique a joué l'hymne national russe et la Marseillaise que toute l'assistance u écouté debout. L'empereur a porté un toast à M. Carnot et à la*marine française. M. de Laboulaye a répondu par un toast au czar et à la flotte russe. _

La famille impériale a quitté le Dieriava à deux heures un quart. Cette visite a causé parmi tous les marins de l'escadre français un grand enthousiasme. — HA.VAS.

Paris, 2C juillet, minuit 10. On mande d'Ostende au Journal de Bruxel-

les qu'il se confirme que l'escadre française, à son retour de Russie, viendra à Ostende saluer le roi des Belges. — HAVAS.

v > i M diverses de l'extérieur Paris, 25 juillet, 10 h. 15 matin.

Le correspondant du Standard à Athènes dit que l'état en Crète redevient inquiétant ; l'opinion en Grèce est excitée par les meur-tres répétés quotidiennement ; on craint une insurrection ou la guerre civile si l'Europe n'intervient pas. — HAVAS.

Paris, 25 juillet, 11 h. 30 soir. Strasbourg. — M. Legrand, le peintre fran-

çais arrêté à la Poutroie parce qu'il n'avait pas de passeport, a été conduit à la frontière après avoir passé une nuit en prison.

Bruxelles. — On est toujours sans nouvelle des quatre aéronautes français qui sont par-tis jeudi soir de Bruxelles, vers sept heures, pu r un vent du sud-ouest. Ils montaient qua-

tre ballons qui sont : Ville de Lille, Vigilant, Pro Patria et Renaissance.

Berlin. — Le Moniteur de l'empire dit que l'empereur tomba sur le pont du Hohenzol-lern. Il s'est blessé légèrement au genou droit. L'état général est bon. — HAVAS.

Conseil des ministres Paris, 25 juillet, 1 h 50 soir.

Au conseil des ministres M. Carnot a signé des promotions dans l'ordre de la Légion d'honneur ; sur la proposition de M. Faîtiè-res, M. Tetréau, président de la section de législation au conseil d'Etat et M. Mer ville, sont nommés commandeurs. M. Maignan, archevêque de Tours est nommé officier.

M. Barbey a annoncé que la division cui-rassée du Nord, quittant Cronstadt, visitera certains ports de l'Angleterre ; son itinéraire est réglé de manière qu'elle se trouve le 20 août à Portsmouth où la reine manifeste le désir de la recevoir.

M. Carnot quittant Paris, mardi, pour Fon-taineble?.u, les ministres ne tiendront plus conseil jusqu'à nouvel ordre. —- HAVAS.

ODIEUX ATTENTAT CONTRE M. CONSTANS Paris, 25 juillet. 6 h. soir.

Mme Constans et MM. Etienne, sous-secré taire d'Etat aux colonies, et Treille, chef du service de santé coloniale, recevaient derniè-rement d'un expéditeur inconnu des boites contenant des volumes.

Le titre de chacun était caché par une bande de papier, sur laquelle étaient écrites l'adresse et la qualité des destinataires.

En outre, les feuillets de ces livres étaient collés entre eux, de façon à ce qu'ils ne puis-sent être ouverts

Sur la supposition que ces ouvrages pou vaient contenir entre leurs feuilles des matiè-res explosibles, ils furent envoyés à la préfec-ture pour être examinés par M. Girard, chef du laboratoire municipal.

Le parquet a procédé à une enquête. Il est prouvé que ces boites ont été expédiées de Toulon. M. Goron. chef de la sûreté, est parti pour cette ville.

Paris, 25 juillet, 8 h. soir. La première personne à qui fut remise une

de ces boîtes était M. Treille. Il s'empressa de l'ouvrir, mais comme il éprouvait une cer-taine résistance et que des grains de poudre s'échappaient, il en eut immédiatement des soupçons.

Se rappelant que des lettres de menaces lui avaient été adressées il y a quelque temps ainsi qu'à M. Etienne et à d'autres personnes par un ancien médecin de la marine, il eut le soupçon que la boîte devait contenir quelque matière explosible.

Il s'arrêta dans ses investigations et se ren-dit immédiatement auprès de M. Etienne à qui il fit part de ses soupçons.

M. Etienne qui avait reçu une boîte ana-logue, résolut de l'envoyer avec celle de M. Treille à la préfecture de police.

Peu après ils apprirent que M. Constans était également en possession d'une boîte pa-reille.

Mais M. Constans, pris de méfiance, bien qu'il n'eût pas été visé par les lettres de me-naces de l'expéditeur soupçonné, avait résolu aussi de soumettre le contenu de la boite à l'examen du laboratoire.

Cet examen a révélé que la poudre conte-nue dans les vieux volumes n'était autre que du fulminate de mercure dont l'explosion eût pu présenter quelque danger.

Jusqu'ici on ignore si le médecin soupçonné est bien l'auteur de cet envoi.

Ce qui déroute les soupçons, c'est l'envoi d'une boite à Mme Constans, aucune menace n'ayant jamais été proférée contre elle ou contre le ministre de l'intérieur par l'auteur des lettres en question.

Paris, 25 juillet, 10 h. 40 soir. Voici des renseignements très circonstan-

ciés et très précis relatifs à l'attentat, heureu-sement resté sans résultat, contre MM. Cons-tans, Etienne et Treille et dont la nouvelle a produit une certaine émotion :

Jeudi matin, en traversant pour se rendre au conseil des ministres le petit salon atte-nant à l'antichambre du premier étage de l'hô-tel Beauveau, M. Constans aperçut sur une table une lettre posée sur un livre et reconnut à son adresse que la lettre était d'une de ses petites nièces, catholique et pratiquante ; puis tournant le livre il lut sur le dos : Missel de la ville de Paris. Il rejeta sans les ouvrir la lettre et le volume sur la table.

Ma petite nièce, dit-il, veut convertir ma femme et fit prévenir Mme Constans que son courrier était arrivé. Mme Constans regarda la lettre à elle adressée.

Le missel était ficelé et recouvert simple-ment de la suscription du domicile du minis-tre. On espérait évidemment qu'on ouvrirait plus tôt le volume.

Mme Constans porta ses doigts sur la tran-che dorée, mais sentant une légère résistance elle n'insista pas et crut que ce livre renfer-mait des ordures ainsi que l'nabitude s'est répandue d'en envoyer quelquefois aux diffé-rents membres du gouvernement.

Mmo Ccioians remit le missel à sa femme de chambre qui voulut persister à l'ou vrir. Mme Constans lui défendit et ordonna de le porter au maître d'hôtel nommé Durand.

Le fameux paroissien remis à Durand, était du format pefH in-octavo, fort ancien, daté de 1741, il était recouvert de papier noir chagriné, le dos était maroquin noir ; Durand ! le posa sur le bord de la fenêtre et commençait ! à .exercer une pesée au moyen d'un ciseau à j froid ; lorsque le valet de chambre qui était à j genoux pour voir dans l'intérieur, lui cria : j « Arrêtez, arrêtez, j'aperçois une mèche ».

Durand ns se fit pas répéter l'avis deux fois et laissa le volume qui fut porté chez M. Cazelle, directeur de la sûreté générale qui le secoua avec précaution et en fit tomber quel-ques grains de poudre noire de la valeur d'une pincée de tabac à priser, puis mit une allumette enflammée sur deux grains d'où une légère explosion se produisit aus-sitôt.

M. Cazelle porta le volume au laboratoire, qui rassembla quelques grains de poudre qu'il put faire sortir et en forma une petite boule de la grosseur d'une lentille ; il la plaça sur une enclume et la frappa d'un coup de maillet de fer ; une détonation s'ensuivit et fut aussi forte que celle qui se serait produite par une cinquantaine de coups de fusil partant simultanément.

M. Girard fit noyer le volume qui fut ainsi ouvert sans accident. On se rendit compte qu'on était en face d'une machine infernale, foit ingénieuse ; dix à quinze feuillets étaient intacts ainsi que les dix derniers intermédiai-res. 200 ou 250 avaient été creusés au moyen d'une section d'une grande netteté de manière à former une boîte dont les bords étaient cons-titués par une marge laissée sur la hauteur et sur la largeur ; cette boîte, assez sembla-ble à des livres creux que l'on fabrique chez les confiseurs pour mettre des bonbons, ca-chait comme une boîte de sardines vide en fer blanc.

Le contenu de cette boite était de 200 gram-mes de fulminate de mercure ; 20 ou 22 balles de revolver enveloppées dans du papier à filtrer et une trentaine de capsulesGevelot ; il y avait là de quoi faire sauter tous les murs des édifices, de quoi réduire en viande à pâté toutes les personnes présentes et creuser dans le sous-sol une excavation de plus de 15 mè-tres de profondeur.

M. Cazelle revint du Laboratoire au minis-tère où il fit appeler M. Constans.

Ce dernier recevait les journalistes ; il les quitta et revint auprès d'eux après avoir en-tendu M. Cazelle ; il continua alors gaiment avec les journalistes la conversation commen-cée, sans trahir le moindre émoi, la moindre préoccupation, à tel point que tous prirent congé de lui sans se douter du danger auquel Mme Constans et lui venaient, d'échapper.

M. Constans n'en souffla mot à personne ; ce n'était pas, sans doute, qu'il en voulait faire un gros secret, mais il dut se faire le raison-nement suivant : « Si je raconte l'affaire, on croira que j'ai exagéré les choses et que je pesé à l'empereur de Russie », ou bien encore « on colportera que c*est moi qui ai fait le coup ». Mais M. Constans n'avait pas été seul à être gratifié d'un pareil présent.

Nous avons déjà dit que M. Treille, direc-teur des colonies au ministère, ainsi que M retienne, secrétaire d'Etat, avaient reçu des livres semblables qui furent remis au commis-saire de police.

On croit toujours que l'envoi provient d'un médecin de Toulon ou d'un employé qui se brûla la cervelle avant-hier à Toulon ; c'est par une chance inexplicable qu'aucun des trois envois n'ait atteint le but criminel que se proposait l'auteur de l'attentat. — HAVAS.

Au conseil municipal «le Paris

Paris, 25 juillet, 8 h. 20 soir. Le conseil municipal a discuté la question

du Métropolitain. Après des explications four-nies par le directeur des travaux et par M. Santon, rapporteur, sur les intentions de M. Yves Guyot au point de vue de la situation de droit qui sera faite au conseil, le conseil a ap-prouvé en principe, sous toute réserve de dé-libération ultérieure, le projet définitif et a passé à la discussion des articles.

L'article premier qui donne le tracé du Mé-tropolitain, a été adopté, ainsi qu'un amende-ment de M. Charles Laurent stipulant que la ligne du Métropolitain n'empruntera, en au-cun cas, la ligne des grands boulevards, est adopté par 34 voix contre 23, sur 57 votants Tout le reste de l'article premier est adopté sans changement.

Paris, 25 juillet, 8 h. 50 soir. Le conseil municipal a adopté l'ensemble

du projet relatif au métropolitain de Paris par 60 voix contre 9, sur 69 votants. — HAVAS.

Une réunion bouianglste à Paris

Paris, 26 juillet, 1 h. 55 matin. Dans une réunion tenue dans la soirée par

les boulangistes, il y avait environ 4,000 as-sistants ; des discours pleins de louanges à l'adresse de Boulanger et Rochefort ont été très applaudis.

M. Uéroulède, traitant de la question des passeports en Alsace-Lorraine a accusé M. Ribot d'avoir fait passer l'intérêt ministériel avant l'intérêt national ; il a fait l'éloge de Boulanger au point de vue pariotique et a terminé par des cris contre l'Allemagne. Ces cris ont été répétés par l'assistance.

M. Laur a refait le même discours. Des protestataires ont envahi la salle ; des

pugilats s'engageant sur divers points ont em-pêché M. Ernest Roche de parler.

L'assemblée a adopté, par acclamation, un ordre du jour où il est question de M. Herbet-te, ambassadeur de Krance, et demandant l'application aux Allemands venant en France du traitement appliqué par les Allemands aux Français allant en Alsace-Lorraine depuis 1888. — HAVAS.

Lésion d'honneur

M. Harel, président de chambre à la cour d'appel de Nancy, est nommé chevalier de la légion d'honneur.

Télégramme commercial {Cercle du Louvre)

Chiffres fournis par la maison Bollack-Sarrasin Paris, 25 juillet, 1 h. 40 soir.

Avoine, 100 kilog. : courant, 16 fr. 65; quatre derniers, 16 fr. 15.

Blé, par 100 kilog. : courant, 26 fr. 50 ; qua-tre derniers, 26 fr. 75.

Farinesdouzemarques.par sac d«159 kilog.; courant, 58 fr. 85; quatre derniers, 60 francs 65.

Huile de colza, par 100 kilog. : courant, 72 fr. 50; quatre derniers, 74 fr. 25.

Alcool, courant, 44 fr. .. ; quatre derniers, 39 fr. 25.

Sucre, par 100 kilog. : courant, 35 fr. 87 ; quatre d'octobre, 34 fr. 75.

NANCY, samedi 25 juillet.

Nous n'avons pas le fétichisme des syndi-cats, mais nous oserions presque dire que nous avons celui de la liberté. N'est-ce pas un des articles du credo républicain, que le droit d'association, large, absolu, pour tout le monde ?

Les syndicats, cela est vrai, ont donné lieu ces temps derniers à quelques excès. Après l'équipée des bouchers et boulangers qui pré-tendaient affamer Paris, nous avons vu l'a-venture des ouvriers des chemins de fer qui rêvaient de priver subitement la France deses moyens de communication rapide, c'est-à-dire de porter un coup désastreux à l'industrie et au commerce du pays. Dès lors est apparue aux yeux de certains IJ. nécessité de réviser la loi des syndicats ou tout au moins de régle-menter la faculté pour les ouvriers de se syn-diquer. On va même jusqu'à demander qu'on ôte cette faculté à tous les employés des ser-vices publics, chemins de fer, entreprises de transports en commun, etc. Mais où commen-cent et où s'arrêtent les services publics? C'est là-dessus qu'il serait difficile de s'enten-dre. La définition, en effet, est élastique et il est trop évident qu'au fur et à mesure des éventualités du moment, l'Etat armé d'un texte pareil serait trop tenté de considérer tous les services comme des services publics.

On a formulé une idée plus juste en écrivant qu'il y a, dans l'administration des chemins de fer, vingt catégories distinctes d'employés et qu'il serait bon de ne pas laisser à ces di-verses catégories le droit de ne former qu'un seul et même syndicat. Ici la réglementation apparaît comme logique ; elle serait extrême-ment facile et il suffirait de quelques moto ajoutés à la loi pour l'établir.

Enfin, on parle aussi d'enlever aux syndi-cats la liberté de se fédérer. Ceci est beaucoup plusgrave.il faut se garder, en politique, d'o-béir trop docilement aux événements, et il y a presque autant de danger à rapporter une loi parce qu'elle a donné lieu à quelques abus qu'il y en a à jeter en guise de satisfaction à la foule mécontente, une loi hâtive et irré-fléchie.

Ceux qui se font aujourd'hui les adversaires des syndicats n'ont ils pas vu que dans la grève des chemins de fer, les sections fédérées de la province résistaient au mouvement com-mencé à Paris? Est-ce que dans plusieurs centres importants, les employés syndiqués des chemins de fer n'ont pas voté des blâmes énergiques au conseil d'administration de Pa-ris qui décrétait la grève générale sans trop savoir pourquoi et se lançait tète baissée dans une bataille dont l'issue n'était que trop facile à prévoir, sans souci du pain d'une centaine de malheureux à qui leur emballement coûte aujourd'hui une position modeste peut-être, mais durable et rétribuée d'ailleurs à l'égal de cent autres positions.

Mais, en admettant que le remède indiqué par certains journaux très modérés fut adopté par nos législateurs, son efficacité resterait douteuse. Il y a deux sortes de lois, celles qu'on a votées en vue de favoriser tel ou tel mouvement, celles dont l'établissement n'est que l'obéissance à d'impérieuses nécessités historiques. La loi des syndicats est de ces dernières, et il sera maintenant plus facile de canaliser l'agitation ouvrière que de la ré-fréner.

Or, canaliser est, du reste, mieux dans nos vues et dans nos aspirations. N'oublions pas que le parti républicain a fait bien des pro-messes et qu'il les a tenues du fait même de la logique. On s'effraie de la fédération des syndicats ; nous trouvons qu'elle est moins dangereuse, parce qu'elle est établié et qu'elle fonctionne au grand jour. Une fédération oc-culte qui s'établirait dans l'ombre, au mépris des lois, compromettrait autrement les liber-tés existantes. Il est bon de se rappeler, d'ail-leurs, que toutes les grèves ont échoué qui ne s'appuyaient pas sur des revendications légi-times et que, lorsqu'elles étaient justes et fon-dées, la foule aidait au triomphe des réclama-tions ouvrières. Est-ce qu'il est possible d'atteirr*» cette fédération, qui n'est que la conséquencede la solidarité des travailleurs entre eux, par des testes de loi, si précis qu'ils fussent et si draconien qu'en tut l'esprit?

Nous ne le pensons pas. Nous ne pensons i

pas non plus que les ouvriers persistent dans la voie où ils se sont engagés un peu à l'aveu-glette et sur la foi des politiciens en quête de mandats. La loi des syndicats existe, gardons-la, et ayons confiance dans la sagesse des tra-vailleurs et dans l'instruction qui mettra un peu d'équilibre dans l'esprit des ouvriers, troublés peut-être parce qu'il leur fut donné beaucoup de liberté à la fois, — et qui n'ont pas vu encore le parti qu'ils pouvaient tirer de l'instrument qu'ils ont dans les mains.

TRIBUNE Un maire pas conservateur de la pro-

priété On nous écrit : « Les habitants de la commune de V ,

près Nancy, ayant à se plaindre des dépréda-tions occasionnées dans leurs propriétés,ainsi que des dégâts causés à leurs arbres ;fruitiers, par les soldats maraudeurs de la garnison, — ™ malgré toute la vigilance du garde champêtre, — ont cru devoir adresser à M. le général commandant la division une pétition couverte de plus de quarante signatures pour le prier de prendre telles mesures nécessaires pour remédier à cet état de choses regrettable.

« Cette pétition a été présentée.au maire de la commune, qui non-seulement n'a pas vou-lu l'approuver — c'est son droit — la jugeant inutile I mais, qui le croirait ?a encore refusé — c'était son devoir — de légaliser les signa-tures de ses administrés.

t Aux élections prochaines, ceux-ci s'en souviendront.

€ C.\ H. »

GHRONIQUE_DE L'EST ÉLECTION AU CONSEIL GÉNÉRAL

Ou 2« Juillet 1S9I

CANTON NORD DE NANCY

Candidat choisi par le groupe républicain du can-ton Nord et par les délégués des communes de la banlieue :

NICOLAS SAUGE Maire de Maxévillc,

Mécanicien principal de 1"> classe à la manufacture des tabacs.

Les électeurs du canton Nord sont au nom-bre de 8 242, qui se répartissent ainsi :

Chaligny 255 Frouard 715 Laxou 521 Marbache 252 Maron 201 Maxéville 460 Nancy (78 et 8« sections) 4.887 Pompey 580 Velaine 118 Villers 253

• ' 0tî i ! 'S ûhii I

Nous adressons un dernier et chaleureux appel à tous les bons citoyens, en faveur de l'honnête et modeste M. Sauce, ^— à tous les patriotes, qui veulent le progrès sans dé-sordre.

M. Soulard représente le socialisme nébu-leux, autoritaire, de M. Gabriel.

M. Fould représente la personnalité antipa-thique d'un homme qui n'est pas du pays et qui n'a rien fait pour conquérir ses droits de cité parmi nous.

Pour complaire à son ami Gabriel, le PA-

TRON Soulard fait des promesses irréalisables. Au reste, sait-il ce qu'il promet? Non, puis-qu'au su et vu de tout le monde, il en est ré-duit à attendre que M. Gabriel lui souffle les mots à dire.

Pour grossir sa fortune, M. Fould pressure son personnel ; le neveu du ministre des finances de Napoléon III n'a rien des qualités nécessaires à un homme public dans la pério-de que nous traversons, période difficile, qui exige chez les élus beaucoup de tact, d'huma-nité, de désintéressement et un dévouement démocratique dont le hautain M. Fould est parfaitement incapable.

Les électeurs voteront donc pour le travail-leur expérimenté et honorable :

M. SAUCE M. Sauce est éligible

M. Fould fait imprimer : t Aux termes de la loi électorale sont iné-

ligibles, par conséquent ne peuvent être con-seillers générauT :

« Les agents et comptables de tout ordre employés à l'assiette à la perception et au re-couvrement des contributions directes ou in-directes, et au paiement des dépenses publi-ques de toute nature., dans le département où ils exercent leurs fonctions :

t Les directeurs et inspecteurs des postes, des télégraphes et des manufactures de ta-bacs, dans le département où ils exercent leurs fonctions.

« Le mandat de conseiller général est in-compatible, dans le département, avec les fonctions d'architecte départemental, d'agent voyer, d'employé des bureaux de la préfecture

Dimanche 26 juillet 189»

ou d'une sous-préfecture, et généralement de ! so; tous les agents salariés ou subventionnés sur pu les fonds départementaux. » le

Et M. Fould en conclut que M. Sauce n'est pu pas éligible. {

"C'est une erreur. M. Sauce n'est en aucune façon t agent ou C'<

comptable employé au recouvrement des con- Be tributions » ; 1

Il n'est ni directeur, ni inspecteur des pr tabacs ; BB

Il n'est ni salarié, ni subventionné sur les fonds départementaux. bo

En 1883, d'ailleurs, le conseil d'Etat a ren- 11 du un arrêt aux termes duquel, M. Sauce, pa chef mécanicien ne saurait être assimilé à bo un fonctionnaire et. conséquemment, il est lei éligible, qu

Service militaire de M. Soulard On nous écrit de Nancv, le 25 juillet : foi

re' t Monsieur le rédacteur,

t Dans votre numéro de ce jour, vous éta- . blissez les services rendus en 1870 à la Défen-se nationale par M. Sauce et vous dites igno- ^ rèr'le passe militaire de M. Soulard. Le voici : , t En 1870, M. Soulard, était déjà marié, quoique très jeune (il avait alors 22 ans) et établi marchand de vins en gros à Stras bourg. ra « Appelé comme garde mobile des Vosges (originaire de Xertigny), il vint rejoindre son corps à Epinal le 1er août, avec le grade de sous-officier — comme votre serviteur. gg

t Le 15 août, nous étions à Langres. M. Soulard fit alors valoir qu'il était établi et

m marié et, avec l'appui de son capitaine, M. de Pruines. il obtint d'être renvoyé dans ses foyers.

« En sorte que la campagne fut pour lui très agréable ; il était rentré chez lui, pendant que ses camarades se battaient dans les Vos-ges, puis à Orléans et à Villersexel et enfin pj étaient internés en Suisse le 2 lévrier 1871. ce

t Votre tout dévoué, M. »

5( i «

Service militaire de M. Fould m M. Fould, ancien élève de polytechnique

t était officier en 1870 » fait-il imprimer. Mais où était-il officier f Dans quelle armée a-t-il servi ? Li A quelle partie de la campagne a t-il pris dt

part ? pi de m w

M. Gabriel conspué à Maron On nous écrit de Maron, le 21 juillet :

« Monsieur le rédacteur, « Je vous trace à la hâte quelques mots sur gc l'a réunion Gabriel, qui vient d'avoir lieu à fl( huit heures et demie. M. Soulard était absent.

Salle comble, début de la séance très calme. Gabriel parle de la candidature Fould. On tu écoute attentivement, mais aussitôt qu'il at-

p8 taque M. Sauce, fréquentes interruptions ; cris : à Bruxelles ! à bas la boulange l'où est à Soulard ? Nous ne voulons pas de piquette ! es

* Un électeur prend à partie le conférencier q' et lai dit : P<

t Vous avez été radical réclamant l'appui P" de Clémenceau, vous avez été boulangiste ? pour être soutenu par Boulanger et l'argent ]e de ses duchesses, maintenant vous vous dites fa socialiste, on ne vous croit plus. » oi

Après cette apostrophe à laquelle le ci- qi toyen Gabriel ne s'attendait nullement, les cris reprennent de plus belle, l'orateur de- ,gj vient rageur, il gesticule, mais sa voix se perd dans l'auditoire, tout le monde crie : Vive M. Sauce. y,

« La séance est levée. Gabriel et son ami eJ M. Bouttier regagnent vivement leur fiacre au pi

milieu des huées et des sifflets. En un mot, four complet, et bonne soirée pour la candi- q dature de M. Sauce. !'

» Un électeur. » li, s P.-S. — La candidature Fould a eu le même p

résultat, mercredi dernier.

La réunion de Boudonville Samedi soir, M. Gabriel a tenu une réunion

à Boudonville, dans la salle du Paradis. Le bureau a été formé assez péniblement. L'as-sistance était péu nombreuse. Nombre de fem-mes et d'enfants s'y trouvaient. M. Gabriel a § refait à peu près le même discours que d'ha- \ bitude. c

Tant qu'il s'est borné à des généralités et à critiquer la candidature Fould, il a obtenu quelques applaudissements; mais dès qu'il < s'est mis à parler de M. Sauce, des cris de : ] « Vive Sauce! » ont éclaté.

Rendu furieux par l'opposition d'assistants ] qu'il sentait hostiles au lieu de les trouver à < sa dévotion, il s'est avisé de dire que M.Sauce était « un mannequin • aux ordres du préfet. ] Aussitôt, de violentes protestations se sont fait entendre. Complètement démonté, M. Ga-briel se retourne et rend complètement hom-mage à l'honorabilité de M. Sauce et à son programme avancé.

Alors on crie : « Fallait le dire plutôt ; d'ail-leurs M. Sauce est un ouvrier et vous présen-tez un patron ! i M. Gabriel recommence à parler au milieu des interruptions de : • Il ne faut plus de boulangisme ; donnez la pa-role au candidat ». Il fait une sortie assez vio-lente contre le Sénat ; les fidèles applaudis-sent, mais la majorité de l'assistance est visi-blement lassée, on demande que la parole soit donnée à M. Soulard.

Un assistant, M.Lacour, demande la parole, comme il apparaît visiblement que c'est un adversaire de M. Gabriel, le patron de l'éta-blissement, prétendant qu'il est chez lui, se met en devoir de l'expulser.

Une bagarre est près de se produire ; néan-moins tout reste calme ; au bout de quelques minutes ce citoyen rentre : nous croyons qu'une contravention a été dressée contre le propriétaire de l'établissement.

M. Gabriel ajoute encore quelques mots après cet incident et M. Soulard vient lire son programme. Il n'a pas encore fini que des cris de : « Assez ! Vive Sauce ! Vive Soulard ! éclatent. •

M.Gabriel sentant que les choses deviennent mauvaises fait mettre les candidatures aux voix. Celle de M. Fould est repoussée. M. Soulard obtient quelques voix.

Chose à noter, M. Gabriel n'a pas osé mettre aux voix la candidature de M. Sauce.

Aussitôt la foule s'écoule et quelques parti-sans de M. Soulard se mettent à chanter : t C'est Soulard, Soulard, Soulare, qu'il nous faut. »

En somme excellente réunion pour la can-didature de M. Sauce.

■ * *

Les procédés de M. Fould Nous recevons de toutes parts des lettres

accablantes pour M. Fould. A l'heure où nous

sommes anivés, il nous est impossible de publier tous ces documents, qui formeraient. r le plus redoutable acte d'accusation quonjr puisse imaginer. c.

On demande pourquoi M. Fould ne parle d pas de la taxe sur les ouvriers étrangers. B C'eet qu'il emploie lui-même une masse de p Belges. 11

On proteste contre l'assertion de M. Fould, prétendant qu'à son économat le pain coûte moins cher qu'à Pompey même. 1

En réalité, jusqu'à ces derniers temps, les 0

boulangers de Pompey vendaient le pain s 1 fr. 50 les quatres livres et M. Fould faisait s payer 1 fr. 55. Cependant mieux qu'un simple _c

boulanger, l'économat pouvait vendre meil- a

leur marché, puisqu'il achète la farine par quantité.

1 "t

M. Fould fait imprimer que « le maître de ] forges de Pompey » a organisé une caisse de retraites. t

C'est faux. M. Fould n'a rien organisé du é tout. <

La caisse de retraite a été fondée par MM. Dupont et Dreyfus en faveur des employés et contre-maîtres et M. Fould n'a pas ajouté un centime aux sommes versées par ses prédé- j C6SS6UFS

Si M. Fould avait été un démocrate, il au- j rait étendu le bénéfice de la caisss aux ou- 1

vriers. ■ Il s'en est bien gardé. M. Fould parle de la caisse des récompen-

ses. Mais celle ci, à laquelle il n'a jamais versé « un liard. a été fondée vers 1866 — vingt ans jj avant que M. Fould ne fut maître de la j maison — sur l'initiative de Mme Dupont. c

Si ... r M. Fould à Frouard s

M. Fould fait imprimer que vendredi soir, à I Frouard, salle Bussiêre, il a parlé devant onze cents électeurs. .

Mais la salle Bussière ne peut loger que j 500 personnes.

Vendredi, cette salle était en effet remplie, mais par 500 personnes, comprenant :

Tout l'état-major de l'usine ; Beancoup d'ouvriers venus par ordre. J

M. Fould fait imprimer qu'il a été acclamé, j Les subordonnés ont en effet crié Vive Fould.' ' dans la salle, sous la lumière, sous l'œil du ! patron, mais, dehors, ils se sont empressés 1

de crier : A bas Fould ! 1

Une plainte, En réponse à la plainte dont nous nous

sommes fait l'écho dans notre dernier numéro, nous recevons la lettre suivante :

Monsieur le rédacteur, Répondant à la question posée par votre article inti-

tulé • « Une plainte ». Voici comment les faits se sont passés :

Ayant lu qu'André avait réclamé sa carte d'électeur à M Gabriel, poussé à cela par les railleries de ses camarades, dont il est un peu le bouffon ; je lui ai dit qu'il était un fameux niais de croire que M. Gabriel pourrait lui faire accorder ce que la mairie lui refusait puisqu'il n'était pas en règle. Que si on l'avait oublié comme élecleur, il l'était également comme contri-buable, ce dont il ne se vantait pas ; et qu'enfin si on le renvoyait, ce qu'il méritait à mon avis pour s'être fait mettre dans le journal et non pour sa réclamation Où personne n'avait rien à voir, ce n'est pas M. Gabriel qui lui donnerait de l'ouvrage.

Je ne crois pas avoir, en donnant mon avis, outre-passé mes droits, d'autant plus que je ne lui ai aucu-nement parlé de ses opinions, doutant fort qu'il en ait de bien arrêtées.

Si je l'ai froissé en| l'appelant niais, peut-être idiot, l'auteur anonyme de la plainte ne le traite'guère mieux en disant qu'il a été boulangiste par FAIBLESSE D'EÏ-

■ PRIT.

, En 1889, j'ai voté pour M. Noblot par discipline, ■ quoique radical, je puis en faire la preuve. Oui j'ai été

boulangiste avec MM. Clémenceau, de Freycinet et tant d'autres, mais j'ai cessé de l'être quand Boulanger s'est fait subventionner par les réactionnaires et prôner

I par les curés. Agréez, etc.

Alb. MESTRE,

Contre-maitre à la Grande Brasserie de l'Est, MaxêciUe.

Faculté «les sciences

Ont été admis au grade de bachelier ès-sciences complet : MM. Champigneulles, Gau- n bert. Guise, Bousselot, Bablon, Boudot, Pru- j, dent, Renaud, Florentin, Gillon. g

Faculté de droit <j Ont été admis au baccalauréat, premier

examen, deuxième partie : MM. ïillement, -Rossé, Melchior.

Deuxième examen, première partie : MM. Petit, Denizot, Jean Georgel, Renard, Des- j salles. S

Examen de licence, deuxième partie : MM. Honnoré, Haumwnt

Examen de capacité : M. Rouyer. Certificats d'études primaires

supérieures

Ont été admis au certificat d'études primai- f res supérieures : MM. Anxionnat, Armbruster, Bagard, Bernier, Bonabel, Camaille, Colin, Demenge, Dohm, Adrien, Gérardin, Grand-collin, Greys, Hemerdinger, .Tarait, Joseph, i

, Klaine, Lacoste, Lamblin, Lahaye, Lhériiier, t Lombard, Maire, Mairesse, Mamelle, Man- ] geot, Martin, Minet, Moginot, Namy, Olry, ] Pfeiffer, Poiré, Robert, Rousselot, Edmond

i Sibille, Strébich, Thiébaut, Toussaint, Wa- < gner et Voirgard.

55 élèves s'étaient présentés. 41 ont été reçus. i Le maire de .\ancy à Luxembourg

1 M. Adam, invité par le bourgmestre de Luxembourg, est parti samedi pour assister j

\ à un bal qui sera donné dimanche à l'hôtel de ! ] ville de Luxembourg en l'honneur du nouveau ! i grand-duc.

1 On sait qu'actuellement a lieu dans le grand-duché la fête nationale qui dure trois

! jours. ' , l.e nouveau colonel du 37* de ligne

I On lit dans la France militaire : . « Le colonel Dehon Dahlmann, Georges-

t Fernand, commandant le 37* régiment d'in-; fanterie. est né à Paris le 9 octobre 1840.

« Entré à Saint-Cyr le 3 novembre 1858, il a été promu sous-lieutenant au 90s en octobre

i 1860. Lieutenant le 17 juillet 1867. Capitaine le 15 juillet 1870, il passe au 12e d'infanterie

- devenu 112e de marche, avec lequel il a fait la : campagne (siège de Paris), s t Promu chef de bataillon au 60e le 4 avril

1878, il a été nommé major du 133e le même - jour. Admis comme chevalier dans la Légion

d'honneur le 18 janvier 1881, il a obtenu, cinq ans pins tard, le commandement du 18* ba-i

, taillon de chasseurs à pied, qu'il a exercé jusqu'au 29 décembre 1881, date de sa no-|

s mination de lieutenant-colonel du 12* de s ligne.

I

. De petite taille, nais de très forte, carru-re, le nouveau coloneldu 37e est très vigou- I i eux et très solide ctvalier ; il possède des m0 connaissances techniqies étendues, une gran-1 Mu de expérience du métier, du coup dœil et. Tel beaucoup d'esprit d'iiitiative. H dessine et j peint avec quelque tdent: il pane couram-Uno ment deux langues : l'tnglais et 1 allemand. » Mn

Déj La fête du tOe de ligne j

En raison des inquiétudes que donnei l'état \tre de santé de M. le liettenant-colonel Brous- Uj sier, du 69e régiment c'infanterie, le colonel. sei sur l'avis exprimé par les officiers, a décide ( que la fête du régiment n'aurait pas heu cette _ année. riè

Assaut d'armes dél Vendredi, à deux heures, avait lieu, salle «

Poirel, un assaut d'armes organisé par le na 79» de ligne, et présidé par M. le généralI«i Hervé. . Me

De très nombreux officiers et beaucoup de dames y assistaient. De nombreux prix ont ] été décernés. La musique du 79prêtait son Ad concours à la fête. ba:

Ecoles a feu te La réponse de M. H... à l'entrefilet de dame Jj"

Etoupille a soulevé bien des protestations de p. la part des artilleurs, et nous avons reçu pin-sieurs lettres de partisans des écoles à feu. L Nous allons donc les résumer. ^

M. H... a l'air de s'imaginer que les pièces r\ de 80mm, dont sont armées les batteries à che- . val, sont des joujoux. La différence essentielle , consiste dans le poids de la pièce qui est de ,J

425 kilog., alors que les pièces de 90"ira pèsent g * 530 kilog.; mais la portée maxima indiquée U, dans les tables de tir est exactement la même V~ que celle des pièces de 90mm, c'est-à-dire 7,000 vu

mètres. Tn Les batteries à cheval attachées aux divi-sions de cavalerie indépendantes sont sur le ir; pied de guerre ; elle sont destinées à marcher ^ les premières et à recevoir le premier choc de l'ennemi, et M. H. en conclut: « Qu'il est ^ inutile de faire exécuter à ces batteries deséco- p. les à feu ». R La conclusion de M. H... fait sourire et démontre qu'il est étranger aux choses mili- ™ taires. Cet aimable économe ignore aussi que s

les batteries à cheval peuvent être appelées, à un moment donné, à venir renforcer l'artil- ^ lerie de corps et par conséquent à être enga- 5; gées dans un duel d'artillerie. Voyez-vous les *r:

canonniers tirer alors pour la première fois P1

de leur vie ! J'ai montré l'article de H... à un officier de S

batterie à cheval : mon camarade a telle- J ment ri qu'il a failli en avoir des convul- " sions. -n

Vous voyez, M. H..., combien vos théories ,Y sont dangereuses ! U

ETOUPILLE. £

SI. impire

M. Dupire. commissaire de police des can-tons Est et Sud de Nancy, est nommé com-missaire de police à Valenciennes.

r Syndicat de la cordonnerie a

Samedi, à huit heures et demie du soir, él dans la salle de l'agriculture, a eu lieu l'as- ri

; semblée générale des membres du syndicat t( de la cordonnerie. q

M. Collot, président, ouvre la séance en n i déclarant que cette assemblée a pour objet l l'augmentation du syndicat et que dans ce d

but on a fait appel aux ouvriers galochiers et p aux ouvriers en chaussures. (;

Il donne ensuite lecture de la lettre de M. 1 Barrés, accordant 100 fr. au syndicat et de la

réponse qu'il a envoyée. Ces deux lettres se- à | ront inscrites au procès-verbal de la séance. ^

Le procès-verbal de la dernière séance et ce- g lui du comité sont adoptés.

, Une somme de 15 fr. sera envoyée aux syn- j i dicats des ouvriers rentreuis de Roubaix, des L l ouvriers tourneurs de Lille et des fabricants i r de balais de Bordeaux qui, s'étant mis en r grève, demandent des secours pécuniaires. j

Une proposition d'ordre statutaire est adop- (l tée. Une caisse de réserve, destinée à soute- :

nir les différends entre les ouvriers et les pa-trons est fondée.

La séance est levée à dix heures. : Bulletin hebdomadaire de statistique >

démographique et médicale

Le bulletin hebdomadaire de statistique dé mographique et médrcale de la ville de Nancy 1 indique, pour la semaine du dimanche 12 au ( samedi 18 juillet 1891, les causes principales ] des décès :

r Variole, t. — Fièvre typhoïde, 2. — Coqueluche, \. t, — Bronclio-pneumouie, 1. — Pneumonie, 2. — Affec- :

lion organique du cœur, i. — Diarrhée, entérite, cho- M lérine, 6. — Tuberculose pulmonaire, 5. — Méningite 1

L tuberculeuse, t. — Athrepsie, 2. — Débilité congém- f

taie et vices de conformation, 1. — Débilité sénile, l. (

Suicide, 3. — Autres causes, -10. — Total, 35. (

Inspection des Hallet et Marchés. — Denrées ins-pectées du 12 au 18 juillet 1891.— Viandes foraines, 4,766 kilogrammes.—Charcuterie, 2,03r> kilogrammes. — Poissons, 3,2;'.0 kilogrammes.— Marée, },500 kilo-grammes. — Lapins, 1,300 pièces. — Volailles, 5.0C0 ] pièces. — Beurre, 17,500 kilogrammes. — Œufs, i 14,000 douzaines,

r, i 1, Chemins de fer de l'Est

1- La compagnie des chemins de fer de l'Est i, mettra en marche le vendredi 7 août 1891, un r, train spécial d'excursion à prix réduits, de i- Paris à Avricourt, prenant des voyageurs f, pour Nancy, avec cinq jours de séjour, d Prix des billets d'aller et retour pour Nancy i- ou Avricourt :

2e classe, 27 fr. 50 ; 3» classe, 16 fr. 50. Aller : Départ de Paris, le 7 août, à 11 h. 25

soir ; arrivée à Nancy, le 8 août, à 9 h. 33 du matin ; arrivée à Igney-Avricourt, le 8 août,

■ à 11 h. 37 matin. " Retour : Départ d'Igney-Avricourt, le 12 j1 août, à 8 h. 55 soir ; départ de Nancy, le 12 ™ août à 10 h. 39 soir ; arrivée à Paris, le 13

août, à 8 h. 15 matin. le Société suisse

is A l'occasion du sixième centenaire de la Confédération helvétique, la colonie suisse de Nancy se réunira sous la présidence de M. E. Wild, consul de la confédération, le di nanche 2 août, à huit heures du soir, au suge de la

s" société, café Habillon (rue de Metz, près la n" porte Désilles).

il L'a m» ire des sièges de la Pépinière re Le petit procès intenté par M. Durât, no-ne taire, à M. Louis Weiller, adjudicataire du •ie droit exclusif de placer des sièges à la Pépi-la nièreaété appelé samedi devant le juge de

paix du canton Ouest, ril On sait qu'il s'agit d'une somme de vingt ne centimes que le demandeur prétend avoir on payée indûment comme taxe pour des pliants, nq Sans aborder la discussion du fond, Me

•A- Léon Lévy, pour l'adjukataire. s'est borné à cé soulever l'incompétence basée sur lïnterpré-o- I tation du contrat d'adjidication. de M» Terraux a plaidé la compétence. Leju-

! gement sera rendu à huitaine. ■ I

Assises de Sïeurthe-et«MoseIle j PI Lundi 3 août, première affaire. —Coup. se^

mortel. - Joseph-Adolphe Cuny. à Pompey. | p0UI Ministère public, M. Paillot; défenseur, Me

Mardi 4 août, deuxième affaire. — Coup {mortel — Etienne Lanèque, d'Abaucourt, Ministère public, M. Paillot; défenseur, Me

Déglin. „, , ' Mercredi 5 août, troisième affaire. — Meur- low

tre — Marie-Elisabeth Martin, femme Flutot, mai àToul Ministère public, M. Paillot; défen- W. seur, M8 Chevallier. cien Quatrième affaire. — Incendie volontaire. nat( — Anne Mange), femme Erard, à Pagney-der Tot; rièreBarine. Ministère public, M. Villard ; défenseur, Me Schneider. ,

Jeudi 6 août, cinquième affaire. — Assassi-nat. — Charles Huot, à Bezange la-Grande. Ministère public, M. Villard ; défenseur, Me UUj Mengin. me LISTE DES JURES

MM.Nicolas Boyon, négociant à Longuyon; Adolphe Marquet, directeur d'usine à Dom- l basle ; François Ferrand, capitaine en retrai- prt te à Nancy ; Augustin Colin, charcutier à nie Lunéville; François Mathieu, cafetier à Ro- les sières ; François Baudin, cultivateur à Eply; < Pierre Saucourt, capitaine en retraite à Ham- Na meville ; Charles Bréhant, négociant à Vanne-le-Chatel; Augustin Rochefort. cultivateur à Xermaménil ; Joseph-Martin Wespiser, no-taire à Neuviller-sur-Moselle ; Nicolas Delat-tre, propriétaire à Mars-la Tour : Eugène Ca-rême, propriétaire à Domêvre-en-Haye ; Eu- 1

gène Gardeil, professeur à la Faculté de droit ru 1 à Nancy ; Jean Beauvalet, négociant à Toul ; an

Charles Dupuis, rentier à Conflans ; Fran- Cfc i çois Georges, marchand de vins à Lunéville.

MM. Jules Rougieux, propriétaire à Moncel; Joseph Périquet, notaire à Longlaville ; Char-

Jles Chamagne, fabricant d'huiles à Nancy ; sa ! Edouard Antoine, propriétaire à Nancy ; Mi- (A , chel Léopold Lallement, ancien avoué à Nan-.\cy ; Etienne Chatel, rentier à Bayon ; Claude [ Perrin, propriétaire àSaint Remimont; Joseph

Richard, capitaine en retraite, à Colombey-les . Belles ; Emile Jeandel, pharmacien à Nancy ; . René Blondelot, professeur à la Faculté des J sciences. le

MM. Nicolas Caye, propriétaire à Toul ; Au- ce ' guste Jeanjean, rentier à Croismare ; Augus-

tin Fruhinsholz, rentier à Nancy ; Isidore ce j Barbier, propriétaire à Crévic ; Henri Bègue, af , propriétaire à Vézelise ; Auguste Liébaut, mé- lo 5 decin à Nancy ; Ferdinand Ancel. filateur à pi j Saint-Nicolas ; Nicolas Alix, rentier à Monti- pi * tigny ; Joseph Benard, propriétaire à Igney ; Si

Henri Robert, rentier à Rembercourt. re Jurés supplémentaires. — MM. Emile m

- Weill, marchand de tissus ; Alfred Digot, ren- G 5 tier; Hippolyte Cahen, dit Nathan, rentier, et ts

Pierre Bois, ancien banquier, tous quatre à L Nancy.

Tribunal correctionnel de Nancy

* Audience du 25 juillet. Vols — Emma Humbert, 21 ans ; Eva Rein,

17 ans, filles soumises et Emile Valère, 29 ans, peintre en bâtiments. Les deux filles °.

; étant en compagnie d'un voyageur lui ont dé- a

i- robé une montre que Valère leur prit à son -t tour, pour la vendre à son profit.— Humbert, p

quinze jours ; Rein, huit jours et Valère, six n a mois. ' p it — Henri Yund, manœuvre à Dombasle, a ti e dérobé chez un débitant un litre de cognac et a it plusieurs autres objets. — 15 jours de prison t

(avec sursis). n [• Coups. — Auguste Béranger, 21 ans, ma- * f nœuvre à Tantonville, a porté un violent coup s

** à l'aide d'un instrument contondant, à un in- c

£ dividu avec lequel il avait une discussion. — s 3" 50 fr. d'amende, 40 jours de prison. r

— Auguste Charpentier, chauffeur, Marie ^ Jacquemin, épouse Charpentier, à Varangé- 11

^ ville, sont poursuivis pour coups exercés sur § ^ les enfants du premier lit. Une voisine a été

obligée de recevoir, plusieurs nuits de suite, les enfants de Charpentier, chassés du domi d

l cile paternel. Un enfant, visité par l'adjoint r '" de la commune, était couvert d'ecchymoses, t

— Chacun 20 jours de prison. t Outrages. — Gustave Beyls, Agé de 20 ans,

manœuvre à Jarville, a insulté le garde cham- r 9 pètre qui venait pour faire cesser le tapage t qu'il faisait. — Un mois de prison. c

é A bus de confiance — Edouard Lermussiau. c ;y 19 ans. employé à Maxéville, a loué une bi- ( tu cyclette chez un négociant de Besançon et a es pris la fuite. — Quarante jours de prison.

Mort subite ,

Mme Luthringer, âgée de quarante-huit ans, ] g journalière, demeurant rue du Cheval-Blanc, j ite numéro 10, est morte subitement vendredi ; n. soir, vers dix heures, en rentrant à son domi-1. cile. Cette femme était atteinte d'une maladie

de cœur. ( ls. Accident

;s, Vendredi, vers neuf heures du soir, M. Ga- , 3s. briel Fougère, garçon épicier, chez M. Vuil-lo- laume, rue de la Charité, a reçu une légère brù-^° lure au Iront par suite de l'explosion d'une fs> lampe à essence qu'il avait allumée dans la

cave pour cacheter des bouteilles d'eau-de-vie. rvominations ecclésiastiques

Par décision de l'évêque de Nancy ont été i nommés : Curé d'Alîondrelle, M. l'abbé Nau, précé-

demment curé de Tellancourt ; Curé d'Eulmont. M. l'abbé Clément, précé-

* demment curé de Mandres-aux-Quatre-Tours; Curé de Lay-Saint-Remy, M. l'abbé Chénot,

„. précédemment curé de Combreux, dans le dio-■r cèse d'Orléans ; ÏÏJ Curé de Pierre Percée, M. l'abbé Finot, pré-"* cédemment curé de Pécy, dans le diocèse de 1g Meaux; \i Curé de Rembercourt, M. l'abbé Fontaine, \i précédemment curé de Saint-Loup, dans la

diocèse de Meaux. Monument de Pulligny

la M- Cr°Psa1' doyen du conseil municipal de d Pulligny et comptable de la souscription du E monument érigé à la mémoire des patriotes T- de Pulligny, a reçu de M. Bourras, trésorier la *a Société du corps franc des Vosges à Pa-, ris, une lettre à laquelle nous empruntons le

passage suivant : J'ai vu d: près tous ces ardents pitriotes que notre

ancien et regretté colonel aimait tant et qui ont permis no- par leur bravoure, de tenir haut et ferme le drapeau" (ju de notre pays. ,pj. Je vous lélicite, messieurs du conseil municipal d

e K Pulligny, et en particulier mon camarade Hns«rd d'avoir rendu hommage à la mémoire de vos moris ' ce sera en même temps un exemple pour la génératisn

fgt future. Oir Notre société de secours mutuels du corps franc d s its. Vosges a voté 50 fr. pour le monument élevé à la mé- 1

moire de nos camarades de Pulligny. Je vous lesrrs!

ie à mets ci-inc)us. La somme est modeste, pour la raison I

iré- que nolre caisse n'est pa- riche, mais notre société est '

heureuse de vous douuer ce lémoignage de souvenir et de solidarité.

Ju~ Je vous envoie en plus 27 fr. d'une petite sonscrin-lio« de cinq noms que vous trouverez ci-bas.

Plusieurs de nos camarades de Paris se trouvant ab* sents vous adresseront leur obole un peu plus tard.

Nsus comptons.toujours vous envoyer un délégué pour dimanche.

Signé : J -B. BOURRAS,

Ancien lieutenant, trésorier de la Société de secours mutuels du Corps franc des Vosges, à Paris, rue de l'Ancienne Comédie, 5.

SOUSCRIPTION

Société du corps franc des Vosges, 50 fr. ; MM. Wo-lowski, ancien commandant au corps franc, 5 fr. ; Biaise, ancien capitaine au corps franc, 5 fr» ; Man» suv, ancien lieutenant au même corps, 5 fr. 5 Bourrrssj ancien lieutenant au mémo corps, 5 fr. ; Jacquot, an-cien aide-major au môme corps, 5 fr. ; (îuénon, dessi-nateur, ancien secrétaire du colonel Bourras, 2 francs. Total : n fr.

Xousse M Dedenon, maréchal-ferrant, en revenant

en voiture de Vaucourt, a été renverse par une autre voiture lancée à fond de train.

M. Dedenon a porté plainte à la gendar-merie.

Mandres-aux-«luatre-Tours

M. Jean Nauroy» âgé de soixante-trois ans, propriétaire, a été trouvé pendu dans son gre-nier. Sa fille, en revenant de travailler dans

I les champs le trouva mort. Ce suicide est attribué aux souffrances de

Nauroy.

ETAT CIVIL QUOTIDIEN DE NANCY Du samedi 25 juillet

DÉCÈS

Clémence-Barbe Boulangé, 1 an et 8 mois, rue de Strasbourg, 46. — Louise Hamant, 43 ans, journalière, épouse Lutringer, rue du Cheval-Blanc, 10.

Décès au-dessous d'un an : 3. TRANSCRIPTION

Jeanne - Marie Clémentine ■ Victoria Dus-sause, âgée de 13 ans, décédée au Cannet (Alpes-Maritimes), le 13 avril 1891.

Contre le phylloxéra

Un arrêté préfectoral vient de réorganiser les comités d'études et de vigilance des Vosges contre le phylloxéra.

Celui de l'arrondissement de Neufchftteau se compose de MM. Perdrix, président du comice agricole et maire à Bazoilles-sur-Meuse : Mil-lot, viticulteur à Mandres-sur-Vair: Perrin, propriétaire à Removille ; Rigaux-Nicolas, propriétaire à Coussey ; Têtu, propriétaire à Senaide ; Lefebvre, pharmacien et propriétai-re à Neufchâteau ; Gueniot, propriétaire et maire à Suriauville ; Turlat, propriétaire à Courcelles-sous-Châtenois ; Humblot, proprié-taire à Clérey-la-Côte ; Beudot, propriétaire à Lamarche.

Un comité central est institué à Epinal. En font également partie MM. Perdrix, Millot, Lefebvre et Gueniot.

Epinal

L'extrême abondance des matières nous oblige à remettre à demain le compte-rendu du conseil municipal.

— Le nouveau collège sera composé d'un pavillon relié au bâtiment situé rue de la Co-médie, puis le long du quai militaire, de préaux et gymnases rejoignant l'école indus-trielle ; à droite de ce dernier bâtiment une autre façade d'un style différent, où les fenê-tres du deuxième étage ne suivent pas les mêmes lignes verticales que celles du premier étage et du rez-de-chaussée. L'architecte vi-sait surtout au bon aménagement intérieur et c'est là un des motifs qui ont le plus milité en sa faveur ; mais il n'obtient cet avantage qu'en rompant la symétrie. Le bâtiment se continue en retrait sur la rue du Cours. Le tout forme un groupe varié qui n'est point désa-

, gréable à l'œil. Hennecourt

Un incendie, dont la cause est inconnue, a détruit la maison de Mme Marie Paquotte,

- rentière, et des fourrages emi y étaient renfer-més, appartenant à M. Frédéric Chapia, cul-tivateur.

Les pompes à incendie de Hennecourt, Da-• mas et Bettegney, Goihey, Adoncourt, Ma-' donne et Lamerey, Dompaire et une partie

des habitants de ces communes ont travaillé • durant quatre heures. Il y *,vait assurance. • On évalue les pertes à 7,700 fr. i Le Cbipal

Un vol de 120 francs a été commis aux do-micile et préjudice de M. Nicolas Urbain,

. marchand de bois, par un nommé Julien B..., ( 17 ans, manœuvre à Mandray, qui est en i fuite.

Vrécourt 5 On annonce l'arrestation en vertu d'un man-

dat d'amener décerné par le juge d'instruction de Neufchâteau de Gaston jacquot, 14 ans,

- couvreur, prévenu de vol.

PETITES NOUVELLES RÉGIONALES — Sur la plainte du sieur Karre, de Nancy, M.

le commissaire de pelice de Pont-à-Mousson a mis en état d'arrestation le nommé Joseph Roth\ sujet allemand, pour vols de vêtements appartenant à divers ouvriers et camarades de Roth, qui cou-chaient avec lui dans la même chambre.

Roth a été conduit devant M. le procureur de la République, qui a ordonné son incarcération.

— Le nommé Vuillaume, Emile, propriétaire à Nancy,étant en bicyclette à Richardménil se heurta contre une voiture venant en sens inverse. La bi-cyclette a été écrasée, mais Vuillaume n'a eu aucun mal.

LE TEMPS QU'IL FAIT A NANCY Le soleil s'est à peine montré : le ciel reste nua-

geux et les averses sont fréquentes. Il fait très peu de vent.

A deux heures, le thermomètre indique + 21.

26 juillet.— Solêil : lever à 4 h. 28 ; coucher, 7 h. 46. Dernier quartier le 28.

Dépêche météorologique Probable : vent d'entre Nord et Ouest ; nuageux,

même tsmpérature.

Hauteurs barométriques du sS juillet fournies par la station agronomique de Nancy

A 9 heures du matin : 7)1 »n 7

5 (en hausse) ; a 4 heures du soir :

75o<>™ 70 (en hausse).

MUSIQUE MILITAIRE Kiosque de la Pépinière

37e régiment d'infanterie , Programme du dimanche 26 juillet, de huit

heures à neuf heures et demie. t. Allegro militaire X. 2. Le Chalet, ouverture Adam. 3. Le Prophète, fantaisie Meyerbeer 4. High-life parisien, air de ballet... M. Millot. 5. Espana, valse Chabrier. o. Un jour d'été en Nonrëge. , Wilmers.

i : r AA- A "AVA:-A: - Dimanche juillet 1891

REVUE COMMERCIALE

Cours commercial «la café de la Rotonde

Blé nouveau.. 26 * • 26 50 Uercariale .<«>>if Farine prcm. Bœuf.... M/» k. 0 60 0 ÏO

(cylindre) 0 39 •» »• Veau.... - » §Q 1 »• Farine prem. Mouton.. — U w f 1» (cylindre)!'6 38 •» •• »• Urdt'rais — » 60 0 ,0

Qrg» »• »• ** »* Lard sec. — 0 70 1 »» fceigle uouv.. »» » Grillade. — 0 90 1 10 Avoine h. v. 16 »» >> »» [leurre... — 1 10 l 30 Féveroles »• »• ■• »' CEufs ... Ii dm. > 90 l^>> Sons 12 »» *3 Pommes de terre,1011k. 8 >» 15 »

Cours des fourrages (les 500 kilogr.) Foin nouveau 28 »» 37 Regain 28 »» »■ Foin vieux... • » •» ■> »» l'aille de seigle 8o >• >> »■ Ltizerne 28 » » • ■ » ■ Pr P''!l',!«! • ■ Xrèfle 28 »» »» BtlleriH» 1,0M k. •» »• »» >• Paille de'blé. 22 •» 30 ». Navels — .»»•»»■

— d'avoine 20 » > • » » • Carottes — »•>•»»»

Marché du Havre du 34 juillet

Cotons à terme. Ventes : 1.300 balles. Juillet 51 12 Janvier ^3 25 Août 51 25 Février î3 7;> Septembre 51 87 Mars 54 12 Octobre 51 50 Avril 54 62 Novembre 52 25 Mai 55 85 Décembre 53 87 Juin 5o oO

Cafés à terme. — Ventes : 4,000 sacs. — On cote: juillet 103 25 Janvier ,. «-> .. Aoûl 101 50 Février 84 50 Septembre 98 75 Mars 84 50 Oc/sbre 92 .. Avril 85 25 Novembre 89 25 Mai 84 25 Décembre 86 50 Juin 84 25

Adjudication de travaux à Epinal. — Le jeudi 23 août, à deux heures, il sera procédé à l'hôtel de ville d'Epinal, à l'adjudication des travaux à exécuter pour la construction du dépôt intermédiaire de munitions de Chaumooey, dans le quatrième secteur de la place d'Epinal.

Ces travaux, évalués à la somme de 60,000 fr. se-ront adjugés en un seul lot.

L«s personnes qui veulent concourir a l'adjudication devront produire à M. le chef de bataillon du génie, avant le 8 août, les pièces nécessaires.

ALSACE-LORRAINE Les grandes manœuvres d'automne en Al-

sace-Lorraine auront lieu au mois de septem-bre dans la vallée de Hundsbach ; les opéra-tions s'étendront jusqu'à Altkirch. On croit

ue l'empereur y assistera.

LUXEMBOURG On nous écrit de Luxembourg : La deuxième journée de la fête nationale

n'était pas bien favorisée par le beau temps ; il est vrai que la soirée de la première journée était déjà pluvieuse. Malgré les averses fré-quentes, la foule était bien compacte dans les rues et attendait le passage du cortège aux flambeaux, qui devait avoir lieu après le feu de bengale.

L'éclairage des points pittoresques de la ville était splendide et, pour se rendre compte de l'effet merveilleux, il faut savoir que la ville, bâtie elle-même sur un plateau assez élevé, est entourée de trois côtés de collines et de rochers escarpés, que les gigantesques viaducs du chemin de fer relient entre eux ; çà et là émergent de la couronne de verdure de ces plateaux environnants les derniers ves-tiges de l'ancienne forteresse dont les tours bi-zarres datent de l'occupation espagnole. Pen dant près d'une demi-heure, ces sites acciden-tés étaient éclairés au feu de bengale rouge et vert et présentaient l'effet d'un décor ma gique.

Les sociétés ont ensuite fait le tour de la ville; après, tout le monde s'est donné rendez-vous sur la place d'armes pour assister au bal public. Une foule énorme se pressait sur le plancher destiné aux danseurs ; la pluie con-tinuait toujours mais on n'y regardait pas de si près et c'est même avec les parapluies qu'on se livrait au plaisir d'une valse ; on ne s'arrê-tait que vers les trois heures.

Le matin, l'anniversaire de la naissance du jeune duc fut annoncé par cent un coups de canon ; à onze heures, le grand-duc, accompa-gné de sa famille et de sa suite, se rendit à l'église cathédrale pour assister au Te Deum solennel. Il fut reçu à la porte par l'évêque et les coadjuteurs ; le corps diplomatique, au complet, avait pris place dans le chœur des deux côtés de la famille grand-ducale. Après la messe, le grand-duc a reçu les fonctionnai-res luxembourgeois et les ministres accrédi-tés, ensuite il a fait défiler le corps des gen-darmes et des volontaires, les douaniers et les gardes forestiers.

M. le ministre d'Etat Eyschen a offert un

I déjeuner dinatoire au corps diplomatique et! consulaire à la fin duquel il a porté le toast à j S.A. R- le grand duc ; c?est à trois heures! que la voix du canon l'a annoncé par une vingtaine de coups.

Ce soir, illumination générale de la ville et reprise du bal. c'est-à-dire si la pluie le per- ! met. Demain je vous entretiendrai de l'Expo-j sition. surtout de la section française et des! récompenses qu'elle va recevoir. — L.

NOUVELLES DIVERSES M. Carnot a reçu dans la journée de vendredi pi

M. Mérillon, qui lui a présenté M. le baron La-1 n; zaroni et trois délégués de la Société italienne de M tir qui a pris part au récent concours de Lyon. ■

— « On annonce que M. Ribot soumettra aujourd'hui

au conseil des ministres un mouvement diplomati- d< que qui est en préparation et qui a pour point de départ la retraite de M. de Laboulaye. ce

Ce mouvement sera tenu secret jusqu'à ce que les noms qui y figurent aient été soumis à l'agré-ment des gouvernements intéressés. fc

— d( On sait que le général Ladvocat a demandé à Pi

être traduit devant un conseil d'enquête pour ex- b< poser sa conduite dans l'affaire de la mélinite.

Le ministre de la guerre a décidé qu'un conseil d'enquête composé de trois membres serait cons-titué afin de faire droit à la demande du général Ladvocat.

On annonce l'arrivée à Paris de M. Fernando Cruz, ministre plénipotentiaire du Guatemala, a

chargé par ce pays d'une mission extraordinaire au- e

près de plusieurs gouvernements européens. Ilvieiit d s'installer à Enghien pour toute la saison.

— a Voici des nouvelles d'Henrot, qai offrit, à M. de L

Bismarck, une cartouche Lebel, et de Saulnier. qui essaya de vendre à la Prusse des plans de forte- g resse. j-

Ils sont l'un et l'autre à la maison centrale de Clairvaux, employés à la fabrique de mesures li-néaires. Henrot divise des mètres ; sombre et sour- F nois, il cherche continuellement à monter la tête aux détenus. 3

Saulnier est vernisseur ; il pose pour l'homme y. distingué. Il aime à faire des mots. C'est lui, qui, 1 un jour, a dit à un tonctionnaire qu'il crut voir g avec défiance serrer son portemonnaie : « N'ayez j crainte, il n'y a pas de voleurs ici.»

La charpente du pont en construction sur la ligne du raihvay de Céret à Arles, près d'Amélie- * les-Bains, s'est 'effondrée. '

Les ouvriers ont été précipités d'une hauteur con- C sidérable dans la rivière.

( L'un d'eux est mort et deux autres ont été Sr'è- " vement blessés.

Leurs compagnons ont été plus ou moins contu-sionnés.

Le succès du concours de tir de Lyon a été com-plet. Le nombre des balles tirées dépasse 600,000, et la recette totale s'est élevée à environ 165,000 \ francs. \

Les ouvriers de la manufacture de glaces et de 1 produits chimiques de Montluçon ont fait jeudi 1 soir une imposante manifestation. A nombre de c 700 ils se sont rendus auprès de leur directeur, M. £ Hcnnecart, récemment nommé chevalier de la lé- ■ gion d honneur, ils lui ont offert une croix en dia-mants. Un vin d'honneur a ensuite été servi. ,

Dimanche, M. Hennecart donnera à ses ouvriers : un grand banquet. ■

i On nous communique ce procès-verbal d'un 1

; garde champêtre ; c'est à croire qu'un mauvais I ; plaisant y a collaboré : S

■ Informé que le sieur X... était en train de se , pendre, nous nous sommes transporté au domicile (

de ce particulier. . 0 L'avons trouvé appendu à la suspension de sa .

salle à manger, occupé à la dépendre. A lui deman- , dé pourquoi il dépendait cet objet, a répondu qu'il '

- dépendait la suspension pour se pendre en sa pla-; ce. A lui demandé pourquoi il voulait se pendre ]

Répondu que, condamné aux dépens, il se pendait pour éviter cette dépense qui lui ferait rouler la 1

; pente de la misère et l'enverrait habiter une sou- | pente. A lui observé qu'il devait suspendre ce pro

, jet. A répondu : Ça dépend ; oui, si on m'enlève les dépens ; si non, je me pends ; si on me dépend,

3 je me rependrai. Et a continué à se répandre con-- tre le juge, le qualifiant de serpent qui devrait se î pendre aussi pour faire avec lut le pendant. Cepen-1 dant, sur notre défense itérative de se pendre a . rependu sa suspension. A même ajouté qu'il se re-

pent. En foi de quoi... »

^ A la suite des récentes explosions arrivées à Nan-tes, quatre anarchistes ont été arrêtés. Des perqui-

" sitions opérées à leurs domiciles ont amené la dé-1 couverte d'un certain nombre d'écrits et de bro-1 chures de propagande. t M. Broussard, procureur de la République, avait j aussitôt après l'accident, avisé télégraphiquement S le procureur général de Rennes. Ce magistrat con-g duira personnellement l'enquête et procédera à

l'interrogatoire des personnes arrêtées. Malgré les arrestations opérées, l'opinion publi-

3ue est toujours que l'on se trouve en présence non 'un crime politique, mais d'une vengeance per-

S sonnelle.

n Nos lecteurs n'ont pas oublié le drame de Meyer-

ling, et la fin tragique aussi bien que mystérieuse du prince héritier d'Autriche.

Il paraît que l'empereur François-Joseph a fait i transformer entièrement ce rendez vous de chasse, j Celui-ci est maintenant entouré d'un mur très élevé 1 au-dessus duquel on ne voit que la coupole sur-montant la chambre mortuaire. A l'intérieur, vingt cellules ont été construites pour le logement de | plusieurs carmélites, qui gardent la chapelle com-mémorative où se disent quotidiennement des mes-?es pour le repos de l'âme du prince défunt.

Faut il que les princes et rois soient coupables pour avoir besoin de tant de prières !!

Un roman dans l'eau ! . Comme tous les bons romans celui-ci ne finira

pas, hélas! par un bon mariage. Le princs Ferdi-I nand de Roumanie renonce, en effet, à la main de Mlle Vacaresco, « en présence^ dit un journal offi-t ciel de Bucharest, de l'agitation qu'a produite « dans le pays ce projet d'union ».

Cette pauvre Mlle Vacaresco est de plus éloignée de la cour ad œternitatem !

Allez donc, après cela vous éprendre des têtes couronnées, ô naïves jeunes filles !

Le professeur Koch s'est démis de toutes ses fonctions publiques. On attribue cette décision au désappointement qu'il aurait éprouvé par suite de l'insuccès de sa découverte sur le bacille de la tu-berculose.

LA POPULATION EN FRANCE Lors du précédent dénombrement qui a eu

lieu le 30 mai 1886, 37,886,566 individus avaient été recensés comme présents, soit un excédent de 565.580 sur le dénombrement de 1881.

La population constatée en France le 12 avril 1891 s'élève à 38,095,150 personnes. L'augmentation sur 1886 est donc de 208,584.

Cette augmentation est due presque exclu-sivement à l'accroissement des centres ur-bains.

Voici l'augmentation constatée dans principales villes d3 France :

Cannes. 7,000 ; Nice, 20,0)0 : Marseille, 31.000; Brest, 5.000; Bordeaux, 13,000; Mont-pellier, 12 000; Saint Etienne, 15.000; Reims, 15.000; Nancy. 7,000; Roubaix, 14,000; Tour-coing, 8 000; Lyon, £9.000; Paris, 167,000; Le Havre, 5.000; Rouen, 4,000; Toulon, 8,000; L'inoges. 5,000.

Les augmentations portent sur 28 départe-ments seulement. Les diminutions, au con-traire, s'étendent sur 59 départements et prin-cipalement sur les communes rurales.

FAIWJHVERS PAPA S'EST PENDU ! — Une jeune fille d'une

vingtaine d'années se présentait vendredi, vers dix heures du matin, à la mairie du on-zièine arrondissement, et demandait le maire. Invitée à expliquer le motif de sa visite, elle refusa. Et, comme fidèle observateur de la 1 consigne, le garçon insistait, elle partit d'un grand éclat de rire et s'écria : « Papa s'est pendu !» <

On 1 ne put rien en tirer de plus, et il 1 fat impossible d'obtenir son nom ni son , adresse.

Assez embarrassés, les employés se deman daient quel parti prendre, quand une vieille femme tout échevelée. à peine vêtue, se pré- 1 senta à son tour C'était la mère. :

Les deux femmes se jetèrent en pleurant dans les bras l'une de l'autre et la jeune fille parut soudainement se calmer. Quant à la mère, elle put, malgré son émotion, fournir les explications suivantes :

Son mari. M. Gairant. chaudronnier, im-passe Dudouy, 1, s'était réellement pendu le

: matin même, et c'est sa fille qui, s'étant présentée pour l'embrasser avant de se met-

■ tre à l'ouvrage, avait fait la lugubre décou-verte .

; L'émotion qu'elle en avait ressentie avait ; provoqué chez la pauvre enfant un véritable . accès de folie.

Le commissaire de police a délivré le 1 permis d'inhumer du malheureux chaudrou-- nier.

UN FILS D'ALBION. — Bâbords ! bordées ! ' criait jeudi soir à pleins poumons un matelot

anglais qui arpentait le trottoir du boulevard \ Saint-Germain à Paris, en décrivant les para-

boles les plus invraisemblables, t Un coup de roulis plus violent que les au-t très le fit chavirer et l'ivrogne alla s'échouer - en face du n° 134. k Des gardiens de la paix le relevèrent et

l'emmenèrent au violon du poste de la Mon-" naie.

Dès que les fumées de l'ivresse furent dissi-pées, le matelon fut conduit au commissariat de la rue Suger.

Le secrétaire de M. Lagaillarde, qui parle

couramment la langue de Shakespeare,l'inter-rogea en ang'ais, le malheureux ne connais-sant de notre langue que les seuls mots « bâ-bord > et € bordée ».

Voici le récit de ses aventures : Matelot de la marine marchande. Joseph

Phelan. âgé de trente ans, se trouvait à la tète d'un petit pécule, dix livres sterling, s'en-fuit de Bombay, où son navire avait fait es-cale et prit passage à bord d'un vaisseau fran-çais, où il s'employa comme il put. Il débar-qua à Marseille et prit un train, le premier venu, qui le déposa jeudi matin à la gare de Lyon.

Le brave Phelan entra dans un bar, où il absorba une respectable quantité d'alcool,et se rendit ensuite dans un établissement mal fa-mé du quartier. '

Il ne lui restait, en sortant de ce lieu hospi-talier, que quelques francs qu'il dépensa en nouvelles libations.

Ce digne fils d'Albion a été conduit au con-sulat d'Angleterre, qui se chargera de le rapa-

j trier.

Les premières amours Notre cœur, par instinct, revient souvent à

| celle Qui fit jaillir en lui la première étincelle ; Le nez revient toujours, heureux de le sentir, Au parfum du Congo qui ne sait pas mentir.

V. L..., au savonnier Victor Vaissier. II id 364

TRIBUNAUX

UN CURÉ CONDAMNÉ. — La cour d'assises de l'Eure a condamné à six ans de travaux forcés l'abbé Chanteau, curé d'Infres, reconnu cou-pable d'attentats à la pudeur sur une petite fille et six enfants de chœur.

L'AFFAIRE RABAROUST. — C'est lundi que les témoins arcachonnais, cités dans l'affaire Rabaroust, partiront de Bordeaux pour se rendre à Orléans. Ils sont au nombre de soi xante. soit une trentaine environ à charge et autant à décharge.

On se souvient qu'à 'a suite de l'acceptation de son pourvoi parla cour de cassation, Raba-roust était revenu à Arcachon, où il séjourna pendant huit jours à l'hôtel de la Forêt et d'Angleterre.

L'affaire viendra devant la cour d'appel d'Orléans le mardi 28 juillet.

ÉTAT CIVIL DE SAINT-NICOLAS-DE-PORT

PUBLICATIONS DE MARIAGES

Louis-Henri Pierrot, ébéniste à Saint-Dié (Vosges) et Emilienne-Maiie Noël, sans pro-fession à Saint-Nicolas. — Nicolas-Julien-Edouard Merlot, épicier à Maxéville. avant à Saint-Nicolas, et Adélaïde-Thérèse César,sans profession à Maxéville.

NAISSANCES

Constance-Victorine Marie. — René-Fran-çois Chenal. — Eugénie-Antoinette Stenzel.— Marie-Julie Pétry. — Marguerite Richie. — Jules Minger.

DÉCÈS

Henri Gérardin, 1 mois. — Maria Royer, 6 mois. — Marie-Anne Jacob, 80 ans, veuve d'Auguste Millot. — .leanne~Louise Grange. 3 mois. — Joseph Vuillemin, 76 ans. proprié-taire — Joseph Pagelot, 61 ans, limonadier. — Pauline Rémont, 1 mois. — Florentin Meyeur, 43 ans, quincaillier. — Gabriel Ger-main. 63 ans, ouvrier d'usine. — Catherine Bcrote, 70 ans, célibataire sans profession.

ETAT CIVIL DE PONT-A-MOUSSON NAISSANCES

Léonie-Hortense Philî'er. — Louis Dufour. — Auguste-Paul Simonet. — Marthe Margue-rite Waefller. — François Reichert..— Emile-Georges Compet.

MARIAGE

Mathieu Tourneur, chapelier, et Anne-Ma-rie Batlle, couturière.

DÉCÈS

Henri-Joseph Courrier, 2 ans 1x2. Jo-seph Heymann, 76 ans, ancien marchand tail-leur.

BULLETIN FtNRNClEB Paris, 24 juillet, 2 heures.

Le« bonnes dispositions de U veille ne se maintien-nent pas aujourd'hui. La baisse des valeurs portu-gaises a provoqué un mouvement de réaction presque général.

Le 3 0)0 a fait 95 35 et 95 30, en perte de 10 centi-mes sur liier ; il se traite actuellement à 95 35 ; le comptant a fait 95 25.

Le nouveau est aussi un peu plus lourd a 93 85 après 93 87 et 93 82 ; le comptant se tient i> 93 90. i

Parmi les fonds internationaux, le Portugais 3 0j0, qui finissait hier à 40 35, a ouvert en baisse à 39 50 et reculé sans grande résistance à 38, roit 2 35 de perte sur hier ; il se relève h 38 90, cours actuel.

L'Extérieure, non moins mouvementée, a commencé à 72 62, pour descendre à 72 15, en moins-value de 75 centimes ; elle est maintenant mieux tenue à 72 50.

L'Italien, obéissant aux dispositions générales, est tombé à 90 75, pour remonter à 90 95, cours auquel il se tient actuellement.

Le Turc c*t à t8 75et 18 77, l'Unifiée à 488 et le Hongrois à 90 80, après 90 90 et 90 75.

Le Russe 1880 cote 97, après 97 30, et les Consolidés 97 05, après 97 25.

Parmi les établissements de crédit, la Banque de France, à -4,-445, tsi sans changement ; le Crédit foncier est plus lourd a 1,247 et 1,248 ; la Banque de Paris, a 777, est aussi moins bien tenue ; le Crédit lyonnais, à 8'0 et 808, est en légère réaction.

La Banque d'escompte, à 450, a perdu 1125 sur hier ; elle fait actuellement 453 ; le Crédit mobilier se négocie à 352 et 350, en perte sur la veille ; la Banque ottomane est plus faible à 570.

Le Suez, aussi plus faible, a ouvert à ?,780, puis re-culé à 2,772, e:i perte de 12 50, pour revenir h 2,780.

L'Omnibus se traite à 1,045, et le Gaz, après 1,415 à l'ouverture, a reculé à 1,410.

Un habile chimiste de Paris, qui déjà a à son actif de nombreuses découvertes. M. Lu-dovic Paul, vient de trouver un nouveau pro-duit appelé à rendre de grands services

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Continuation de la Vente aux enchère»

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YERDENAL. j _

DIRECTION DES DOMAINES

Vente de cheYaux réformés . Le MERCREDI 29 juillet 1891. à neuf heures et demie du matin,à Lunéville. sur la place des Carmes, le receveur des Domaines procédera à la vente de

116 CHEVAUX réformés et d'un pou-lain. Au comptant, avec 5 0i0 en sus pour

tous frais.

VENTE DE CHEVAUX JEUDI 30 juillet 1891, à dix heures

du matin, place Saint Georgss, à Nan cy, il sera procédé à la vente aux en-

Ichères et au comptant de : trois che-vaux réformés provenant des 26e et 69e

régiments d'infanterie. !

CHASSES Le DIMANCHE 2 août 1891, à troi<

heures du soir, il sera procédé, enla salle de la Mairie de Tucquegnieux, à la location, pour une période de 6 ans. du droit de chasse sur 185 bectar s de bois et 30 hectares environ d'autres biens communaux.

Le Maire: WATRIN.

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de la forêt communale Le DIMANCHE 9 août, à trois heu-

res de l'après-midi, en la salle de la mairie, on louera pour une période de six années, le droit de grandes chasses j dans la forêt communale d'Einville, dont la superficie est de 320 hectares.

Le Maire d'Einville, LHUILLIER.

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1er départ, Malzéville, midi 10:1" dé-part, Sainte-Catherine, midi 25 ; 2' dé-part. Malzéville, 1 heure 20 ; 2* départ bainte-Catherine, 1 heure 30.

Retour après les courses. Les prix seront fixés de Malzéville à

Jarville à 0 fr. 40, et de Sainte-Cathe-rine à 0 fr. 35. 1

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Etudes de Me ANDRÉ, notaire à Nan- E cy, 5, rue de Constitution, et de M8

LAISSY, notaire à Nancy, 41, place-, de la Carrière.

Àdjndicaiion amiable Le JEUDI 13 août 1891, à trois heu- _

res du soir, à Frouard,canton Nord de | Nancy, en la maison à vendre, par le; ministère de Mes ANDRÉ et LAISSY L notaires, des n

IMMEUBLES l suivants, dépendant de la succession b de Mme Serva, savoir :

TEF,-_r:::.E DE FROUARD £

1° Une vaste propriété |d

de rapport et d'agrément, située rue de la Gare. n° 3, à l'entrée du faubourg,! comprenant:

BEI LE MAISON de maître et de b rapport, élevée sur caves voûtées, d'un j rez-de-chaussée et d'un étage, renfer-mant quantité de chambres et cabinets,1

2* étage : mansardes et faux greniers r au-dessus.

Bâtiment d'habitation et d'exploita- ° tion y attenant, composé de: «n rez-1

dé-chaujsée, nu étage èt greniers, re-mise, hangar, manège à battre, buan-1* derie, écuries, porcherie et poulaillier.j1

Cours, terrasse, fontaine d'eau vivep ne tarissant j ouais, jardin avec glo-1

rietto, bosquets et jet d'eau. Le t«ut clos de murs, et de construc-

tion récente. Cette propriété sera d'abord vendue j

en 2 lots (voir les affiches). < Les 2 lots seront réunis ensuite et le j

gros emportera ie détaii. ]

bâtiment ] à usagî de magasin et remise, pouvant i être facilement transformé en loge- i ments. situé au faubourg de Frouard, ' au lieu dit Saint-Jean,entouré de murs f et de palissades, ayant pour limite, le sentier du canal au nord-est, la route nationale au sud-est, M. Gustave Collin au nord-ouest et M. Chable au sud-, ouest, avec accès sur la route et le ca-, nal.

3° Une pièce de terre ; en nature de luzernière, de la conte- j nanco de 58 ares 78 centiares d'à- ( près Ifs litres, et de 59 ares 90 centia-i

res d'après le cadastre, au heu dit la j Source, à proximité de la propriété dé-, signée article 1° et dans laquelle exis tent les prises d'eau alimentant la fon-. taino et le jet d'eau de cette- propriété. L

4° 9 pièces de terre labourables, territoires de Frouard et de Champigneulles (voir les affiches), j

Facilités do paiement. S'adresser, pour visiter la propriélé,

a M. Emile Collin, négociant en vins à; Fiouard, ou à M. Antony Cotel, en la;

maison à vendre, de dix heures à qua-j tre heures.

Et, pfmr les renseignements, à Me

ANDRÉ, dépositaire du cahier des charges, ou à Me LAISSY.

Etude de M« Emile BERTRAND, avoué à Nancy, rue des Carmes, 33.

VENTE par suite de liquidation judiciaire Le VENDREDI 14 aoiu 1801, à neuf

heures précises du matin, à l'audience des criées du tribunal civil de Nancy, séaut en ladite ville, au palais de justi-ce, rue et hôtel de la Monnaie, et par devant M. Stoffel, juge du siège à ce délégué, il sera procédé à la vente aux enchères publiques, à l'extinction des feux, au plus offrant et dernier enché risseur d'une

Propriété industrielle à usage de fonderie de suifs

appelée le « Moulin de Sainte-Anne »

Située territoire et commune de LAXOD PRÈS NANCY

Comprenant : maison d'habitation, bâtiments industriels, cours d'eau, le tout d'une contenance de 90 ares envi 'on. limité au nord par la route de Nancy à Maréville, au midi et à l'ouest par le ruisseau de Sainte Anne ;

Et le matériel industriel se trouvant dans ledit immeuble réputé immeuble par destination.

Mise à prix fixée par le tri-bunal 25.000 fr.

L'adjudication aura lieu aux clauses et conditions d'un cahier des charges dressé par M« Emile BERTRAND, avoué à Nancy, et déposé au greffe du tribunal, rue de !a Monnaie, où toute personne peut en prendre communica-tion sans frais.

Lss frais faits pour parvenir à la vente payables | a l'< djudicaiaire mais en déduction de son prix.

Les enchères ne seront reçues que par le ministère d'avoués exerçant près le tribunal civil de Nancy.

S'adresser, pour plus amples rensei-gnements, soit à Me Emile BER TRAND, avoué à Nancy, rue des Car mes, 33, poursuivant la vente, soit i M. Nicolas, gradué en droit,demeurant à Nancy, rue Callot, 4, liquidateur judiciaire de M. Charles Robert, indus-tri 1 à Sainte-Anne, au greffe du tribu-na civil jde Nancy, rue de la Monnaie, pour prendre commuoication du cahier des charges, et sur place pour visiter la propriété.

Pour extrait : E. BERTRAND.

ON DEMAKBc i&__ MODELEURS.

S'adresser chez MM. E. BATUA- et Cif, constructeurs, 40, faubourg Stanis-las à Nan^y.

Etudes de Me Alphonse JOLY, docteur u en droit, avoué prr-s le tribunal ci-vil de première instance de Nancy,! demeurant en cette ville, rue Dont-. Calmet, 13, et de M* DAGAND. no-taire en la même ville, rue des Car-, mes, 26. \

VENTE DE BIENS DE MINEUR _ Le LUNDI 10 août 1891, à deux heu-j*

res de l'après-midi, en l'étude et par le. [ministère de Me DAGAND, notaire à Nancy, commis à cet tïïèt par un ju-gement rendu sur requête, par le tri-bunal civil de première instance de Nancy, en date du 15 juillet 1891, en-registré, il sera procédé à la ventei aux enchères et à l'extinction des feux, des

IMMEU LSS jl Ci-après désignés

Situés à îsAKGY, rue Victor-Hugo DÉSIGNATION

1er LOT. — Un terrain de la conte-inance de cinq cents mètres carrés qua-i;

[tre-vingt-quinze décimètres carrés, J5. 'ayant une façade sur la rue Victor-11

' Hugo de douze mètres dix centimètres 'sur une profondeur moyenne de qua- 9 jrante-trois mètres, entre Mme Schef-Ifler et le deuxième lot, tenant par de- j| Jvant à la rue Victor-Hugo et par der- n

Jrière au troisième lot. Mise à prix fixée par le tribunal :

16,280 fr. 2e LOT. — Un terrain de la eonte-

: nance de cinq cent douze mètres carrés soixante décimètres carrés, ayant une

s façade sur la rue Victor-Hugo de douze mètres dix centimètres sur une pro-fondeur moyenne de quarante-quatre ( mètres et une largeur au fond de onze

t mètres vingt centimètres, entre le pre-• mier lot et M. Lancel, tenant par , devant à la rue et par derrière au troi-sième lot. I * Mise à prix fixée par le tribunal : 3 46,660 fr. I 3e LOT. — Un terrain de la conte-" nance de deux cent quatre-vingt-douze " mètres carrés quatre vingts décimè-

tres carrés, entre un immeuble appar-tenant à Mme Tout, sur une largeur de ( quatorze mètres, et M. Hiltembrand,

- sur une largeur de douze mètres vingt - centimètres, tenant au levant au sur-- plus du terrain de Mme Tout, sur une % longueur de vingt-deux mètres trente, - et au couchant au premier et au deuxiô-j ' Ime lot ci-dessus désignés sur une Ion- ,

"igueur de vingt-deux mètres quarante [centimètres.

Mise à prix fixée par le tribunal : 2,923 fr.

t Les frais préliminaires de vente sont

Ipayables par les adjudicataires, mais [en déduction de leurs prix

j. Il y a réserve du gros pour les deux à'premiers lots. ai Pour les renseignements, s'adresser ' .'soit à M0 DAGAND. notaire à Nancy,

dépositaire du cahier des charges, soit [• à M" JOLY, avoué, poursuivant la s vente.

Pour extrait : JOLY.

lé Etude de M0 E. BERTRAND, avoué à

Nancy, rue des Carmes, 33.

Vente de biens de faillite , L VENDREDI Hl juillet 1891,à neufj h-uresdi-i matin,à l'audience des criées!

'e,(iu tribunal civil de première instance! ?'lâ- N.ncy, séant eu ladite, ville, au pa-' "jlai-i d justice, rue et hô'el de la Mon-.Jlnsie, et par devant M* STOITKL, juge! :'r'jdu siège â ce délégué, il sera procédé à ^.jla vente aux enchères publiques à l'ex-Vjtinction des feux et au plus offrant et!

dernier enchérisseur

a D'UNE USINE °|Servant à la fabrication du SÂYON

SISE » sur le territoire de Champigneullcs

(IJ lieu dit sur le chemin de la Haute-Rive, ledit chemin à l'est, la société des for-ges de Champigneulles et de Neuves-

n- Maisons au sud et à l'ouest, les héri-l.e tiers Drouvide au nord. M Comprenant : deux VASTES BATI-^e MENTS, servant, l'un à la fabrication st du savon, l'autre de magasin avec un

grand séchoir au-dessus, sépares par Dt un terrain en nature de jardin, mais Ie reliés entre eux par une voie ferrée,

trois grands hangars, un bureau en maçonnerie, le tout de construction

;r. récente, jardin à la suite ; ladite usine es close de murs de toute part e?t d'une es contenance de 19 ares 10 centiares envi

ion ; ensemble tout le matériel et tous lJjles objets se trouvant dan< les bàti-te|ment-s et servant à la fabrication du a.[savon et à l'exploitation de l'usine.

Mise à prix fixée par le tri-la bunal 50.000 fr. 1S L'adjudication dudit immeuble aura

lieu aux clauses et conditions d un ca-Ie|hier des charges dressé par M» Emile "f BERTRAND, avoué poursuivant, et . déposé au greffe du tribunal de Nancy, "- rue et hôtel de la Monnaie, où tonte > personne peut en prendre connaissance r sans frais. Il Les frais faits pour parvenir à la

B*l vente payables par l'acquéreur, mais II jen déduction de son prix. s"| Les enchères ne seront reçues que u_ipar le ministère d'avoués exerçant près e> le tribunal civil de Nancy. Br S'adresser, pour plus amples rensei-gnements, soit à M« Emile BER-

jTRAND, avoué à Nancy, rue des Car-jmes. 33, poursuivant la vente ; soit à !M. TOUSSAINT, syndic de faillites, de-

_ meurant à Nancy,rue Saint Julien,17 ; au greffe du tribunal de Nancy, rue et

^ hôtel de la Monnaie, pour prendre [communication du cahier des charges,

3,:et sur les lieus,pour visiter l'usine. 3-j Pour extrait:

E- £E .... ..-<.-..

Cabinet d'affaires SONEEL et PIEBRON, TOUBIN, ancien notaire, successeur, rue Dom-Calniet, 1, Nancy.

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UN PETIT COMMERCE POUR DAME

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Un) VOITURE ds chas*? (log cart),j quatre places, rhiehà d s-ous, neuve.

S'adresser au Tatters Jl, ruedes Jar diniers, 20, à Nmc/.

VENTE VOLONTAIRE EN DETAIL AUX ENCHÈRES PUBLIQUES

Par suite de cessation d'exploitation

h KS.NCY, 22, fiUE DE L'HOSPICE Usera procédé, par le ministère d'un commissaire-piis^U'-, le LUNDI 27

juillet 1891, àneuf-heuresdujiaùi^d'un

Beau En parlait état et du dernier perficionnement, composé de : Métiers circu-

laires : 27 gros. 20 fins. 12,14 et 16 gros de différents diamètres, munis de casse fils tt déhanchements éUciriques, compteur à cliuîae et charge à sec-tions. .. .

Métier à cache-corsets au moteur avec casse-fils et déclanchements électri-ques et rouloir automatique.

Bobinoirs, pelotonneuse, remmail'.eusvs, tricoteuses, presse, formes, car-tons à formes, t-ansmissions, poulies, rayons, tables, comptoirs, bureaux, hangars, fourneaux Besson et autres, et quantité d'autres objets.

Au comptant plus 5 0/0,

Commerce de bois de construction et de chauffage E. CULOT ET Cie j

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— cassé — 1.70 — cassé ■— 1.90 — no o _ 1.90 — n°0 — 2.10 — grésillon — 1.30 — grésillon — 1.50

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Bureaux : 50, rue Saint-Georges ; magasins : 38, faubourg Sdnt-Geoigos, en face l'église (cnemin du tir).

Spécialité de chutes chêne et hêtre bien sèches, sciées et fendues. Beau choix de quartiers ' charme, quartiets bêtre et rondins charme. Houille Charleroî et LouiS'-mîtal, l10, coke de gaz, briquettes et charbon

[de bois, le tout vendu à prix m-o iér s.

ADJUDICATION PUBUQUli

DE ESâCHINES ET OUTILLAGES A LAROCHETTE (Luxembourg)

Mercredi 5 et Jeudi 6 Août 1891, chaque fois à neuf heures du matin, il sera procédé à la vente publique des machines et outillages de la fila-jturo-tissorie, teintureria, apprêture, fouleria et laverie d© la socié-té : Manufacture d-j draps de Larochette, dans les locaux de la société, ! il proximité de la station du eh»raitï de fer à Larochette.

La vr.nte d's immenul-es d-; !a soc été dissoute, sera annoncée ullérieure- ! ment. La propriété d'une contenance totale de 66 ares 88 centiares s'appio-[prie à, tout genre d'industrie.

Pour de plus amples renseignements, s'adresser au liquida'e-ir, M. "VVEIT-ZEL, huissier à Lux-mbouig, ou au notaire M" FGHLEN à Mersrh.

) AVIS IMPORTANT s M. A. Marx représentant da commerce, demeurant 28, rue Hé: é, à

Nancy, a l'honneur de prévenir sa nombreuse clientèle qu'il n'a rien de commun avec ses homonymes portant le même nom, n'a aucun voyageur ni aucun envoyé : M. A. MARX,vend du vin de table tel que la vigne le produit MALAGA et MADÈRE,garantie d'origine parfûtde 16 litres. I

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MAURICE ET Cie, A GOMMERCY (Meuse) NOTA.— Cette liqueur à base de jus de cerise et de merise est rafraîchis-

sante et digestive, elle présente toutes les qualités hygiéniques recherchées depuis si longtemps par la distillerie, elle se prend très agréablement avec les vermouth de notre fabrication.

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de Moselle), entouré de murs, vue splendide. — Prix : 6.000 fr. A céder BEAU CAFIL (avec jardin d'agrément), dans quartier populeux et

! commerçant. — Prix : 12.000 fr. On céderait de suite, dans rue industrielle. RESTAURANT-LOGEUR,avec

Ineut lits. — Prix : 4.000 fr. Loyer 400 fr. I On cédera pour exploiter de suite, BON PETIT MARCHAND DE VINS ! (centre de la ville). — Prix : 2,000 fr.

A vendre MAISON neuve avec jardin d'agrément (entouré de murs) dans .quartier des plus Sains de la ville. — Prix : 18.000 fr. Facilités de paiements. I I A cé:ier à Nancy, nombre de BOULANGERIES, mouillant 40, 50,60, 70 et 1

'80 sacs par mois ; à partir de 4.000 fr. BEAU CAFÉ à céder (terminus du tramway), bonne affaire. — Prix !

[6.000 Ir. A céder après fortune. BOULANGERIE suivie d'une ÉPICERIE affaires '

(annuelles (80,000 fr.) ; f justifiées) — Prix : 12,000 fr. PETITS RESTAURANTS dans prix doux. EPICERIES-FRUITERIES depuis 600 tr.

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À vendre, dans ville commerçant1 de l'Est. BELLE MAISON, composée de ' plusieurs magasin* au rez-de-chaussée, étages, caves voûtées, pouvant con-[venir à matcuaud de vins en g; os ; hangars pouvant servir d'ateliers, jardin à la suite. Le tout situé près d'une grande promenade pabliqae.

A i éder, pour des laisons de santé et après fortune. CAFÉ-BRASSERIE, restaurant au premier. Agencement tout neuf et iuxueux, situé dans ville de plus de 100.G0O habitants. 400 fr. de recette par jour. Prix 150.000 fr. Faciiités de paiement. (Bail à volonté).

A céder de suit», pour cause de maladie, PATISSERIE CONFISERIE ; ! bonne clientèle. — Prix : 8.000 fr. Long bail. S'adresser, pour traiter, à M.KAHN, 26, rue Saint-Georges (maison René)

Nancy.

Etudes de M9 Edmond BARTHELE- Et MY. licencié en droit, avoué près le tribunal civil de Nancy, y demeu-rant, rue de la Monnaie, 5, et do M" BOURSIER, notaire à Nancy, rue Gambetia, 26.

Vente par licitation Le MERCREDI 5 août 1891, à deux ne

heures de l'après-midi, à Nan^y-TTpn:pa l'étude et par le ministère de Me BOUR- ta SIER, notaire audit lieu, rue Gambet-ta, 26. il sera procédé à la vente aux enchères publiques, de l'immeuble ci-après désigné sur la mise à prix indi-quée. savoir : dJ

UNE - re E_ r m

PROPRIETE % Sise à LAXOU. près Nancy, rue cô

Basse, 20. M

D'une contenance de 71 ares environ, m comprenant :

1° UNE re

M\ ON DE MITRE !élevée de 2 étages,avec cour,grandjar-clin d'agrément et de rapport, maison J" de jardinier, au fond terrasse, petit l^

ibois, pièce d'eau, jet d'eau, rocher, le !tout clos de murs, entre la rue au nord- E lest, le chemin de la Tarière au nord-ouest, un sentier au sud-ouest et divers propriétaires au sud-est.

i 2° UNE VIGNE [ id'une contenance de 3 ares 6 centiares !en dehors des murs, mais y attenant au sud-est.

3» Et le droit à la moitié du débit r d'une source abondante se trouvant dms un terrain sis à la Bressonnière, n appartenant à Mme Maire, conjointe-d ment et indivisément avec ses deux enfants (ban de Laxou).

Au surplus, ainsi que ladite proprié- n téexisie, s'étend, poursuit, comporte te et contient ?ans autre exception que -celle de la réserve laite par les yen- g deurs d'un jardin d'une surface de 1,000 mètres carrés environ attenant du côté Nord à la propriété à vendre, lequel jardin ne fera point, par suite partie de cette vente.

Mise à prix, vingt-cinq ^ mille francs, ci 25,000 fr.

Les frais faits pour parvenir à la venie payables par l'acquéreur en dé-duction de son prix principal d'adjudi-cation, si

Pour les renseignements, s'adresser : d soit à M* BARTHÉLÉMY, avoué, de- o meurant à Nancy, rue de la Monnaie, é 5 ; soit à M* BEAU, avoué, demeurant n en a même ville, Grande Rue (ville r< vieille), 35 : soit encore à M" BOUR-1< SIER, notaire, dépositaire du cahier des charges.

Pour extrait : L'avoué poursuivant,

E. BARTHÉLÉMY. j Etude de M» COLLIN. notaire à N in- a

cy, rue de la Hache, 64.

ADJUDICATION VOLONTAIRE Le SAMEDI 8 août 1891,àdeux heu- f

■ ires de relevée, en l'étude et par le mi- ( , nistère de Me COLLIN, notaire àNau-'c

cy. il sera procédé à la vente aux en-'c ■ chères publiques à l'exiincion desU

feux, c

• D'UNE USINE ' Située à Nancy, au lieu dit Les

Grands-Boulins de Nancy, compre- f nant notamment le moulin dit dejSKRlaH, sirs, la maison Fradin servant d'hab.-1

tation, le moulin neuf composé de tur-bines, cylindres et autres appareils, le bâtiment dit l'ancienne filature et autres bâtiments et terrains en dépen-

I jdaut dans lesquels se trouvent la j i machine à vapeur et la chaudière, écu-i

[ries et greniers. Ensemble tout ce qui peut dépendre!

de ladite usine, comme immeuble par] jdestmation sous la seule exception des 1

|camions, tombereaux et mobilier de 1

-, [bureau. | Cet immeuble est d'une contenance ■ totale de 27 ares 18 centiares.

Force motrice hydraulique 75 à 80 Ichevaux, machine à vapeur Farcot, à (condensation, de 30 chevaux.

!" j Mise à prix : 100.000 fr.

g S'adresser pour plus amples rensei-gnements, à M6 COLLIN, notaire à [Nancy, 64, rue de la Hache, et pour!

" visiter, à Mme Burting qui habite la! maison Fradin.

I

u !Etude de M» LEBRUN, notaire à Villers-la-Montagne.

!t A vendre par adjudication c AUX ENCHÈRES PUBLIQUES g ET E.V UN HEVÏ4 M>ï'

s BEAU CORPS DE BIENS h situé à Baslieux •t comprenant :

UNE

■ BELLE MAISON (d'habitation et d'exploitation et envi-ron 12 hectares de terres, prés et chène-

, vières, appartenant à M. Nicolas NEY, cultivateur à Baslieux.

. ! Le MARDI 4 août 1891, à midi, à Bas-: lieux, au domicile de Mme veuve Remv-

fé !^™Tb-v?rg' par le ministère de M« ILLLKLN, notaire à Villers-la-Monta-

n 8Qe-A CRÉDIT : H HOMME sH.

fcrïS?46 Pkce ave' logement pour ; __S^_J__ 1892' comme surveil-I but on fZ Q da?-S ?ae Propriété, rétri-) ̂ a»!^8^ te restante, Metz. ' p I t

Etude de M" LAISSY, notaire à ÎW place de la Carrière, n» 4i,

ADJUDICATION Sur Iicitatïon

Le MARDI 28 juillet I89j, à d neures de l'après-midi, en l'éturt x

par le ministère de M» LAISSY 61

taire. ,n°-D'UN BEAU

TERRAIN h BATIR I d'une contenance de 1.300 mètres caP rés environ, ayant 25 mètres 50 cent mètres de façade, sur 51 mètres de Dr fondeur, situé à Nancy, rue de l'Hosr?* ce, n° il entouré de murs de ton'j

: côtés, ente M. Schneider, au couchan* M. Bataille au nord, et M. Caen a'

, midi. Ce terrain e3t actuellement en natn

re de jardin, avec petit bâtiment es-maçonnerie, puits et pompe.

Mise à prix : 25.000 fr. Pour visiter et pour tous renseigne

ments, s'adresser à Me LAISSY, noi taire.

- Etude de M« Ch. LARMOYER, notaire à Nancy, 2, rue Saint Jean.

i —

A vendre à l'amiable UNE MAISON NEUVE

' et dans laquelle s'exploite un café i SISE A NANCY

t rue de la Commanderie, 36 t Comprenant un rez-de chaussée, pre-, mier étage, greniers et caves, cour et - dépendances. ; Letouten parfait état de réparations.

S'adresser, pour tous renseigne-. ments, à Me LARMOYER,et pour visi-3 ter, au propriétaire qui l'habite. i = ,

; Etude de Me Alfred AUBURTIN, no-taire à Briey.

i — 3 Â vendre par adjudication

En l'étude, le LUNDI 17 août 1891, à deux heures après-midi.

; UNE BELLE ET GRANDE

MAISON SE MAITRE sise h Briey ( ville haute), rue de l'Hôtel-

: de Ville (place du Docteur-Maillot), composée d'un rez-de chaussée et d'un

i, étage de chacun 6 pièces, vastes gre-t niers, caves voûtées, jardin, écuries et 3 remises, le tout d'un seul tenant, appar-- tenant à Mme veuve Préhac, de Briey. r Entrée en jouissance de suite

MÊME ÉTUDE

 vendre par adjudication Au village de Doncourt-lès-Gonfm\

, lau domicile de M. Prévôt, aubergiste, le MARDI 18 août 1891, à deux heuri après-midi.

C UNE MAISON sise au village de Doncourt-lès-Con'

i- dans, nouvellement restaurée, entre KGentilet Douillot, composée au rez-ds-Hchaussée d'un magasin (boulangerie), 1_ chambre à côté, cave sous le sol, chant-ai bre à four derrière le magadn, cour

derrière, aisances et dépendance?, appartenant à M. Douillot, qui l'habite,

Entrée en jouissance de suite s S'adresser audit M» AUBURTIN, e-! notaire. i- . _.. —

'" Etude de Me BERNARD, notaire f" à Briey. le çu â t A LOUER ia pour entrer en jouissance le 23 art u-l 1891, ou le 23 avril 1892

La ferme de Daumoni BS territoire do Hatrize, d'une content ( je de 101 hectares.

S'adresser audit M8 BERNARD. ce T- 1 1 ~~~RIIFR~"

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CAFÉ DE LA COMÉDIE îi- Situé à TOUL, rue Gamhettâ à composé de quatre grandes s^'98 jf

ur|rez-de-chaussée, cuisine, office, ia jardin et terrasse attenant au théâtre-

Grand appartement au premier.6. , |ge, avec une vaste salie de réceptif"' a Appartement au second étage.

Entrée en jouissance prochainerne i après restauration terminée. ,^

^ Les soumissions devront être £S sées â la Mairie, pour le 1er aoûtp^ chain, passé ce délai, elles ne sero

p plus admises. j Pour tous renseignements, en cfi L

concerne l'immeuble et le cahier « charges et conditions sous lesqUy ̂ la locat'on a lieu, s'adresser à » Maire de Toul.

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Deux magasins spacieux à ageo^ ' et plusieurs beaux apparterneJ"s .( cinq et six pièces,water-closets, e*

gaz, conditions modérées. . .te{l fa S'adresse.- au concierge pour vi=' _ Z et-à M. Cordebar, 4, faubourg Sam Catherine, pour traiter.

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Voir d la troisiè ne page.