jetï il est rÉpublicain - kiosque-lorrain.fr · nplus d'avisque c'est le problème...

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31* Année. N* 11406. Jetï<!î 2 Janvier 1919. IL EST RÉPUBLICAIN TêUrtKW. - S.2* M37 JOURNAL RÉGIONAL QUOTIUTEN Dirociear t René MERCIER A»ONNEMS;NTS N«u»e» . - . «H »* W « i A C <Vlt> r:».e-«t-Motel!c. Mewo, Vroje» n m m -t ï » N # , 1 i t| Aatici <fcp«itenir»t» - 9 16 12 S £».»*< - «0 * 20 » 40 » AV petri ïabvnr.n trn, JMfc Ait» «M» te» bureaux cwf» Direction ©t Administration Faubourg Seiot-jesn et Bouîevaïd Maza#r«» NANCY Bureaux de Pari# Pats*<te de* Prince* «9. H«» RUMm. «t S tk de* Éate» 10'! PUBLICITft Le pafeficïM m tapre «a* bur*wr> de (Bat WwWW* p*augft Priant», t Pué* t l'Eit ftépvklUala, t NlHnf As* «* ente*paa«iant* *• dam toati» AOMM» LA LUTTE DES PARTIS EN ALLEMAGNE Ebert et Scheidemann conservent le pouvoir 0 . . L'ÉCHEC DU GROUPE SPARTACUS Le groupe Spartacus a échoué dans son émeute. Les socialistes indépendants, qui servaient d'agents de liaison entre les» ex- trémistes et les majoritaires au pouvoir, ont quitté le Cabinet ; leur popularité est en grande baisse dans le pays. Ces hom- mes qui n'ont, refuse de voter les crédits' de guerre que deux uns après le début des hostilités n'ont pas l'appui du groupe Liebknecht, et leurs lâcheuses compromis- sions avec le» bolcheviks russes »es î en- flaient plus que suspects aux partis bour- geois qui soutiennent le ministère berli- nois. Ce ministère n'a plus rien de révo- lutionnaire que les phrases. On peut naturellement, supposer que d'ici a a 10 janvier, date lixee pour tes élections à la Constituante, de nouvelles secousses se produiront dans la capitale, mais il serait surprenant qu'elles arrivent à ébranler le gouvernement, contre lequel les émeute de Noël ont été vaines. L'activité do la bourgeoisie est à signa- ler, comme un trait qui peut permettre de préjuger l'avenir. Eue montre en outre quelle différence sépare l'Allemagne de la Russie, les classes instruites et possé- dantes étaient une intime minorité, im- puissantes contre la ruée des soldats sou- tenus par les paysans. La formation d'une armée populaire pa- vait être le premier souci du cabinet Ebert- Scheidemann. On en expose les raisons. Les Polonais sont maîtres de Posen, de sanglantes luttes se sont déroulées. Les Tchèques ont mordu sur la Bavière d'un côté, sur la Silésie de j'autre. L'intention du nouveau gouvernement allemand est de s'opposer par la force à ces actions jusqu'à ce que le congrès de la paix ait statué sur l'attribution des territoires en- vaJhis par les Slaves voisins. Le mandataire du peuple Noske, qui a rendu de signalés services au gouverne- ment comme gouverneur de Kiel.fait dans l'Officieuse « Deutsche Aligemeine Zei- tung » d'énergiques déclarations à ce suj et. » On verra, dit-il, dans Ses provinces de LEst, que- ia- main d»r- l'Allemagne-est de fer. » L'armée qui va être créée sera évidem- ment employée dans ces provinces. Avant que les choses en viennent des hostilités, il est à croire que l'Entente in- terviendra pour fixer la limite des droits réciproques. Brandes manifestations en faveur des majoritaires ZURICH. On reçoit quelques détails au sujet des manifestations oui ont eu lieu à Berlin. Il est incontestable que ce furent surtout les éléments bourgeois qui mani- festèrent, car parmi les orateurs on relève les noms de politiciens radicaux et natio- naux-libéraux comme les docteurs Nau- marin, Koinath, Cassel, Memmsen, Wie- ner, et ceux de plusieurs femmes. Les bourgeois et les socialistes majoritaires étaient au nombre d'environ quatre cent mille. Le cortège le plus considérable était celui que conduisait le chef de la korn- nandantur Wells, qui marchait à la tête § soixante mille personnes venant de Jiedrischafen, Wells avait parlé. Les Manifestants portaient des pancartes (figuraient ces mots : « Nous combattons pour l'ordre et non pour l'anarchie. A bas Liebknecht ! A bas les spartaciens ! » .Les principales manifestations eurent lieu sur la place Guillaume devant le mo- nument de- Meîttee, sur la place du Roi et devant l'hôtel Kaiserhof. Heitmann pro- nonça,. place du Roi, un discours contre les minoritaires et les spartaciens et exi- ; gea la retraite du préfet de police, le mi- noritaire Eiohhorn, Devant la chancelle- rie, les manifestants acclamèrent Ebert et Scheidemann. Les spartaciens étaient au nombre de soixante mille environ, concentrés, pour la plupart, dans la Siegsalle; ils défilaient précédés de pancartes étaient acclamé Liebknecht et maudits les majoritaires, que l'on qualifiait d'« assassins des mate- lots ». Devant le monument de Frédéric le Grand, une collision se produisit entre les gouvernemerr.aux, distribuant des feuilles valantes, et les spartaciens. Un directoire socialiste Le gouvernement a tenu une séance, au cours de laquelle il a été question de don- , ner a.u socialiste majoritaire Edouard Bernstein la succession de M. von Bom- berg, comme ambassadeur d'Allemagne à Berne. Les ministres ont délibéré sur les îue- * sures à irendre pour assurer l'ordre et le ;. calme et le gouvernement s'est mis d'ac- cord sur une proclamation politique. Les mandataires du peuple se sont ré- partis de la manière suivante la surveil- lance des différents départements ministé- riels : Intérieur, Ebert ; affaires étrangères, Scheidemann ; guerre et marine, Naskà '• finances, Landsberg ; politique sociale,' Wissel. Bien entendu, les secrétaires d'Etat cou. tinuaront à remplir leurs fonctions sous le contrôle des cinq mandataires du peu- ple. La place laissée vacante par le refus du docteur Lœbe de faire partie du riiinis- tère sera probablement occupée par un Majoritaire de l'Allemagne du Sud. On ® fait pensé à Keil, de Stuttgart, et à I Auer, Munich. Mais tous deux, déjà aimstree minoritaires, ont reçu diverses 'notions des congrès d'ouvriers et soldats 'Tni tentent toutes à la création d'un gou- vernement minoritaire hors de Berlin. La question polonaise BERNE. D'après les nouvelles renues Posen est définitivement tombé aux mains des Polonais, qui ont désarme? les officiers ri Ise soldats allemands. Les Polonais em- pêchent le départ des trains de ravitaille- ment pour Berlin. Des conuDyaications ont été établies entre Posen et Varsovie pour l'envoi, par le gouvernement polonais, de Loupes pour résister aux Allemands en cas de retour de ceux-ci. Les autorités allemandes de Dantzig ayant protesté contre le débarquement éventuel de soldats polonais dans ce port, Erzberger, si l'on en croit J'agence Wolff, a répondu que les troupes polonaises n'a- vaient par le droit de passer par Dantzig, l'armistice ayant, stipulé que ce port ne devait être employé que pour les troupes alliées. Avec une mauvaise foi toute ger- manique, Erzberger a oublié volontaire- ment que l'Entente a reconnu L'armée po- lonaise comme armée alliée et belligérante. L'atitude du gouvernement de Berlin à l'égard de la, Pologm est d'ailleurs confor- me à la réponse d'Erzberger. L'Allemagne, malgré qu'elle ait déclaré approuver les propositions de M. Wiison, érnet la préten- tion de maintenir par la force les Polonais sous sa domination. BÀLE. Le Berliner fageblatt dit que les Polonais ont occupé toutes les lignes de chemins de fer jusqu'aux frontières de la province de Posen. Dimanche dernier, un ultimatum a été posé aux régiments allemands cantonnés à Posen, La réponse n'ayant pas été donnée à midi le feu fut ouvert sur les casernes. Le ré- sultat de la bataille est encore inconnu. Déjà, dans la ville, on compte plus de deux cents morts. Quarante-neuf soldats d'infanterie et douze dragons ont, été surpris et attaqués à Gnesen, qui est entièrement aux mains des Polonais. Troubles en Silésie BALE. Les grèves continuent en Haute Silésie, des troubles graves se sont pro- duits à Lipine. Des mineurs ont détruit les exploitations. I.es troupes, intervenant, ont fait usage de leurs armes, Ti y a des morts et des blessés. Qa 'est devenu h prince Guillaume ? LONDRES. Un correspondant berlinois a déclare au Daily Chronicle que le prince Guillaume, fils aîné de l'ex-kropprinz, a été accaparé par le parti des officiers monar- chistes prussiens, à Potsdam, dès le retour des régiments de !a garde. Los efforts tentes par le gouvernement pour découvrir le prince sont demeurés vains. £ 'Assemblée nationale BALE. Suivant les journaux de Berlin, le jour et le lieu de convocation de l'As- semblée nationale seront très prochaine- ment communiqués. Il est probable que 1 Assemblée nationale ne se réunira pas avant le milieu de février. La réunion plus tôt est déjà impossible par le seul fait que les résultats des élections ne pourront pas être établis avec certitude avant le 25 on le 26 janvier. On ne parle plus de Nuremberg comme lieu de réunion. Les élections anglaises et l'Amérique WASHINGTON. Le résultat des élections anglaises est le sujet qui occupe le, plus ' l'opinion publique. On en calcule l'effet sur » les affaires européennes et sur ia conclu- 1 sion de la paix. Le triomphe écrasant du ministère et du programme de coalition est regardé généralement comme signi- fiant que le danger de boîchevismo et d'ex- trémisme s'est atténué dans l'Europe occi- dentale. On est, d'avis ici que tout accrois- sement de la force parlementaire socialiste ] et ouvrière aurait grandement multiplié les difficultés de la paix. On considère que la victoire de M. Lloyd George est presque aussi importante pour la France que pour l'Angleterre, étant, donné l'entente étroite qui existe entre les deux pays. On croit savoir que M. Wiison incline aujourd'hui à appuyer les demandes do M. Lloyd George, en ce qui concerne le traité de. paix, dans la mesure Lloyd George les a exprimées dans ses discours électoraux, tandis que ce dernier, d'autre part, se rallierait au projet de la Ligue des nations que M. Wiison, confiant le soin d'en fixer les détails à un Congrès international spécialement réuni à cet effet. L'ex-président Taft analyse dans la Plti- ladelphia Lcdger le dernier discours de M. Lodge, I! en tire la conclusion que M. Lodge n'est plus l'ennemi de la Ligue des nations, qu'il demande simplement que le projet de Ligue soit discute après la con- clusion de la paix. M. Taft pense comme M. Lodge, au su- jet de l'assistance que l'Amérique pour- rait prêter à la Russie, assistance qui, si nécessaire, devrait avoir un caractère mi- litaire. Cette opinion de M. Taft est inté- ressante quand on la rapproche de l'im- pression qui se fait jour de plus en plus que le premier effort du Congrès de la paix sera de convaincre les Etats-Unis de s'employer activement au rétablissement de l'ordre et de gouvernements stables en Russie et, en Allemagne. L'opinion américaine éclairée est de plus en plus d'avis que c'est le problème pri- mordial. Tandis que le sentiment public se prononcerait plutôt pour le rappel aussi rapide que possible des troupes qui sont encore en Europe, tous les publieistes ré- fléchis pensent que les fruits de ia victoire seront réduits à rien si on permet à l'anar- chie de subsister dans l'Europe orientale. Le résultat des élections anglaises eoniir- me visiblement cette tentative. «M»-». Le voyage de M. Wiison PARIS. Le Président et, Mme Poincaré ont présenté, dans l'après-midi, leurs vœux au président Wiison et à Mme Wiison avec lesquels ils s'entretinrent, longuement et amicalement. M. et Mme Wiison sont venus ensuite à l'Elysée. Le président,. Madame et Mademoiselle Wiison, l'amiral Grayson, les généraux Léo- rat et Hartz ont quitté Paris à 19 heures, allant en Italie. Le président Wiison a été salué à la gare par l'ambassadeur d'Italie, le person- nel de l'ambassade et Ja colonie italinene. Malgré le caractère d'intimité du départ, la foule a ovationné chaleureusement le président qui a répondu par le cri de « Vive la France ! » PAROLES D'il SOCIALISTE ALLEMAND Un correspondant spécial du Temps a eu avec Edouard Bernstein, l'écrivain so- cialiste bien connu, une conversation au cours de laquelle celui-ci a décaré : « Je suis convaincu que l'Allemagne res- tera une république démocratique, une république de travail et de progrès so- cialiste. Je crois qu'on arrivera à faire de 1 Allemagne une république unie sur les bases d'un fédéralisme analogue à ce- lui des Etats-Unis d'Amérique. )> Après avoir déclaré que, d'après lui la monarchie était morte, tuée par la lâche conduite des Hohenzollern, que rassem- blée nationale qui doit être élue en jan- vier ne contiendrait qu'un faible pour- centage de monarchistes, Bernstein ajouta : « En ce qui me concerne, comme le mal- heur de l'Allemagne a été la. prépondé- rance de la Prusse, je suis partisan de la dissolution de ce pays.' Pourra-t-on créer une confédération prussienne ? La ques- tion est délicate. » Les provinces baitîques envahies par les bolcheviks LONDRES. On mande de Stockholm au « Times » : Les troupes esthoniennee embarquées à Reval, sou» le couvert de l'escadre britan- nique, ont débarqué à PortkuiKla, sur la côte, entre Narva et Rakvere, afin de prendre ies forces bolehevistes à revers. Ces derniers, après des escarmouches, se sont retirés vers l'Est, évitant la côte. Le croiseur russe « .Partak », ayant à bord un capitaine et un équipage bolehe- vistes, ont bombardé le fort et le phare de l'ile Weelf. A l'arrivée d'un détache- ment de l'esçadre britannique, le « Par- tak » prit ia fuite, mais il fut poursuivi et se rendit. Six officiers et cent vingt hommes ont été faits prisontiiers ; le ba- teau a été conduit à Reval. On croit généralement dans les provin- ces de la Baltique que les forces bolehe- vistes envahissantes recevront, bientôt d'importants renforts et de l'artillerie lourde qui est, dit-on, partie de Petro- grad. En Finlande, on s'intéresse beaucoup au sort de la République sœur au delà du golfe. Un corps de volontaires est organisé pour venir au secours des Esthoniens. Il consistera en deux mille hommes, en deux divisions, l'une recrutée spécialement par- mi les populations de la Finlande parmi les populations de la Finlande parlant suédois, l'autre composée principalement de soldats parlant finlandais. Entre temps la Finlande accorde son appui financier à l'Est.honie. La monnaie finlandaise a été déclarée monnaie légale en Esthonie. Le mystère de la « Libre Belgique On a enfin pu percer le mystère de l'a Libre Belgique, ce journal, patriotique clandestin que les Allemands n'ont pas pu découvrir pendant leur occupation de la Belgique et dont ils n'omt jamais pu em- pêcher la publication. La. feuille énigmatique fut publiée par les frères Jourdan, du Pa'-iote. Avant la guerre, ils étaient germ-'.uophiles et s'é- taient énergiquement opposés au renfor- cement de l'armée belge, alléguant que les tnaité^ garantissant la neutre,lité du pays étaient une protection suffisante. Frappés de remords quand tes AMenruands leur fi- rent comprendre leur terrible erreur, ils publièrent la Libre Belgique, comme un acte de repentir, et, pour ajouter à la tragédie, les deux frères moururent quel- ques jours avant l'armistice qui créait la Belgique libre. La circulation du courageux journal n'était pas due seulement au dévouement dse femmes et d'hommes dont plusieurs furent fusillés ou emprisonnés, mais en- core à la corruption de soldats allemands. Plusieurs d'entre eux, y compris deux or- donnances des gouverneurs von Bissing et ion Falkembtausen, faisaient partie de V Libre Belgique en aidant à sa. propaga- tion et en plaçant d'une façon inattendue devant les chefs allemands les muoiéras du journal. LA DEMOBILISATION En Allemagne la démobilisation, paraît- il, bat partout son plein. Les classes 1919 et 1918 restent classes actives. Les classes 1916 et 1917 ne le sont plus, mais seront maintenues sous les drapeaux jusqu'à la complète démobilisation. En Italie, les classes les plus ancien- nes sont déjà démobilisées. Le renvoi des vinsses 1879 à 1884 s'achève. En janvier, on doit envoyer en permission illimitée les hommes de 1885 à 1888. En France, la crise des transports et l'absence d'une réglementation simplifica- trice, fixant à proximité du front des dé- pôts démobilisateurs, semblent retarder singulièrement les opérations» LES PERîlTTrÀLIENNES ROME (officiel). Le chiffre total des pertes suhies par l'armée italienne sur tous les fronts au cours de la guerre s'élève à 460.000 morts, dont 13.362 officiers et à 047.000 blessés, dont 33.347 officiers. Sur les fronts autres que le front italien, le chiffre total des morts est de 7.934, celui des blessés à 15.196, On estime que le nombre dê'hommes de- venus totalement ou partiellement invali- des, à la suite de blessures ou de maladies ■contractées au front, dépasse 500.000. Ces chiffres, qui montrent la grandeur des sacrifices de sang supportés avec une virile fermeté d'âme et un esprit d'abné- gation par notre peuple, constituent la plus efficace illustration de l'ampleur et de l'importance du concours militaire apporté par l'Italie à la grande guerre pour libérer Le monde du despotisme austro-hongrois. La C. G, T. (t S, Clémenceau Conformément au mandat reçu, une dé- légation de la C. G. T., composée de MM. Jauhaux, Dumonin, Lcurent, Merrheiin, Savoie, Gemin, Dumas, s'est rendue chez le Président du Conseil, avant son départ de Paris. Elle l'a entretenu do la situation des militants ayant été l'objet de mesures disciplinaires lors des grèves de mai der- nier. Elle a reçu l'assurance, dit le commu- niqué confédéral, que les délits pour faits de grève, qui pouvaient encore être retenus par les autorités judiciaires et militaires seront liquidés favorablement. « En ce qui concerne les clauses écono- miques de la paix, le Président du Conseil a demandé à la délégation de lui faire tenir le programme détaillé et concis des clauses ouvrières, afin de les examiner avec les représentants de la C. G. T. et de porter à la conférence de la paix les points qui seront susceptibles de recevoir application. Parmi ces points, M. Clemenceau a décla- que la journée de huit heures avait déjà reçu l'approbation. Quant à la réunion de la conférence in- ternationale, le président du conseil a ré- pondu qu'il ne voyait désormais aucune objection de principe à formuler pour ac- corder toutes autorisations et facilités pour la tenue de cette conférence. » M. Jouhaux a exposé ensuite le point de vue de la C. G. T. sur la question de la démobilisation intimement liée, a-t-il dit, aux problèmes de la reconstitution écono- mique. Cette conception vise entre autres me- sures à la création d'un conseil national économique. M. Clemenceau s'est prononcé, en prin- cipe, favorablement au projet exposé. Il a prié le secrétaire général de la C. G. T. de lui faire tenir un plan détaillé du programme confédéral et a demandé à la délégation de revenir le trouver d'ici quelques jours, pour en discuter les points afin d'arriver à une réalisation rapide. ©-«M*»- COURTES NOUVELLES Un général alternant! accusé «as un ds ses soldats d'avoir fait œssacrar des blessés français MULHOUSE. Dans un journal local, un ancien combattant, nommé Schmerber, qui servit sous les ordres du général Sten- ger, commandant les régiments n 03 112 et 142, au début de la guerre, accuse ce gé- néral d'avoir ordonné des atrocités contre la population civile dans la région de Meurthe-et-Moselle, et d'avoir prescrit d'a- chever les soldats français. Schmerber offre d'administrer la preuve de ses assertions. Les autorités françaises sont saisies de l'affaire. LA MAISON** DE GŒTHE CAMBRIOLEE Des cambrioleurs ont pénétré, à Web rnar, dans la maison de Gcethe- lit ont ♦'évaiisê comtplèVemeait plusieurs charar . bres, emportant une quantité d'objets i précieux conservés dans Le musée. PARIS. Sous la présidence d'honneur de M. Jules Siegfried, de Mulhouse, dépu- du Havre et doyen de la Chambre des députés, il vient de se constituer un comité normand-alsacien ayant pour but de mettre au plus tôt en relations les écoles grandes et petites de la Seine-tiiiférieure avec les écoles d'Alsace, et surtout celles de Mul- house. PARIS. A l'occasion du Nouvel An, M. Poincaré a reçu des télégrammes des rois de la Grande-Bretagne, de Belgique, de Suède, de Norvège, de Grèce et du sehah de Perse. BREST. Quatre sous-marins allemands ,sont entrés dans les bassins. Les autorités et les familles des marins tués à l'ennemi assistaient à cette cérémo- nie. LONDRES. L'agence Reuter annonce qu'un bataillon de troupes françaises occu- pera Stamboul, le quartier turc de Cons- tantinople. Un bataillon britannique tiendra garni- son à Péra, qui est la partie européenne de la ville. Un détachement italien occuperait l'autre partie de la ville. LONDRES. A la suite d'une demande faite par l'Angleterre et les autres gouver- nements, la Hollande a accordé les'mêmes privilèges que ceux récemment octroyés à l'Allemagne concernant l'emploi des voies ferrées, des canaux et des cours d'eau. La Hollande ne soulève aucune objection à l'emploi de l'Escaut et du Rhin. pourvu qu'il soit fait sous le pavillon commercial. NEW-VQRK. La présidence de l'Uni- versité de la Caroline du Nord, aux émo- lueinents de 100.000 francs par an, a été offerte à M. Wiison pour le jour il quit- tera la présidence des EtatsUnis. BILBAO. La police a fait subir un interrogatoire à tous les sujets russes ap- partenant aux équipages des navires étran- gers débarquant à Bilbao. Ceux qui étaient suspects de bolchevisme ont été immédiatement arrêtés et réembar- qués, avec défense absolue de descendre à terre. Une dizaine d'arrestations ont été opé- . rées* âBUS SMIfMEB L'Administration des P.T.T. se moque de l'intérêt public Les trains ressemblent aux p'tits ba- teaux qui vont sur l'eau. Le public se de- mande : « Ont-ils des jambes ? » Ils n en ont pas, répond le bon sens, puisqu'ils ne marchent pas. Les courriers postaux se hâtent avec la même lenteur. Lt ies dépêches également, puisqu'elles ne sont plus transmises par câble, muais acheminées par les « ambu- lants » les mots ont de singulières iro- nies ni plus ni moins que la lettre de Pitou à sa payse. Ne vous récriez pa».C'est la vérité pure. Il y a sur les F mies une telle surabon- da,ruce de télégrammes que l'administra- tion ,a pris un parti héroïque et sage : Tous Les soirs, a déclaré M. Ubu- reau des P.T.T., on jettera en vrac dans le train pour Paris toutes les dépêches re- çues aux guichets de Nancy pendant la journée. Dans, l'intérêt du .public, car, quelile que soit l'express-tortue qui les transportent, elles arriveront certaine- ment, plus tôt que par les 'appareils Hu- ghes ou Morse... » <* t * La curiosité de nos lecteurs serait cou tente de savoir a quoi sert ie téJégnaf Uc. ! mais, songez qu'il y a environ par mois à Nancy de quatre à cinq mille « of- ficielles »; qu'un changement d'affectation pour un adjudant motive l'échange d'or- dres ou de notes entre une dizaine de corps d'armée, que la préfecture de Meurthe-et-Moselle, pour une circulaire aux maires des communes lance d'un seul coup dans le département, près de cinq cents dépêches, que la presse.... Mais la presse a, pour l'instant, le de- voir d'attendre son tour et fie passer au, guichet après le commun des mortels, sans réclamer des prérogatives que, d'ail- leurs, l'administration ne lui accorderait pas. Un condamné facétieux s'écriait un jour, du haut de l'échafaud en voyant le panier sa tête allait rouler : « Peuple français, on te trompe... On te dit que c'est du son... et c'est da la sciure... » Contribuables français, on continue à vous tromper en racontant qu'il est néces- saire de faine viser vos télégrammes chez le ooifimissaire à cause du contrôle ; il ..n'y a plus à. Nancy de contrôle par la ' censure, mais, conraie il faut quand mê- me embêter le pauvre monde, on main- tient sans motjf "l'obligatoire formalité du visa par un coanimissaire qui a et vous aussi des soucis beaucoup plus sérieux et une besogne plus utile. *** Non content de vous faire ainsi perdre votre temps, l'administration prend votre argent. Ne mâchons pas les mots. Elle commet à votre égard un véritable abus de confiance ou, si voua préférez, une es- croquerie, en touchant vingt sous ou vingt france pour expédier par Ja poste- des télégrammes en vous laissant croire à leur transmission par câble. Une dépêche d'Epinal vient quelquefois en deux jours à Nancy. Dijon est à cin- quante heures de la Lorraine. Un voya- geur fie Paris ou de Marsaille annonçant sa visite à des parents arriverait chez eux avant son télégramme. La plupart des in- formations adressées aux journaux sont remises après le tirage du numéro au- quel «Lies étaient destinées. Tous cas re- tards ont des conséquences comiques ou macabres. L'administration s'en tient im- perturbahlemie n-t à 'me méthode qui con- duirait n'importe quel commerçant sur les bancs de La poilice correctionnnalle. *** L'autre jour un confrère américain me disait : Je suis avec nos trompes à Coblence. Rien ne vous donnerait l'idée du désor- dre de vos services. Tel que vous me voyez, c'est «n side-car qui m'a amené de Coblence à Nancy en neuf heures pour télégraphier ici mon article. Pendant que vous êtes en route, ai- je répliqué, remontez dans votr e panier d'osier et portez votre dépéohe à Paris... Mais, en homme qui en sait long, le reporter américain estima qu'avec ses défectuosités, ses lenteurs, ses embouteil- lages. ses deux Lignes absolument écra- sées sous le poids des « officielles », Nan- cy représentait pour lui Le paradis": Les pays reconquis, disait-il, c'est l'enfer... Les Boches sont un peu partout restés à leur poste et il n'est pas &> rosse- ries que ces charmants fonctionnaires ne fassent aux gens--. Depuis le il novembre, date de l'armis- tice, les dépêches de Metz pour Paris font un détour par Nancy elles augmentent l'encombrement, an lieu de filer par Ver- dun et Chàlons sur des fils... qu'on n'a pas encore po-sé6. Je ne dis pas ce que pensent les em- ployés qui, par nécessité professionnel- le, an sont, réduits, tantôt à faire courir le publie dans les commissariats, tantôt à encaisser de l'argent pour des commu- nications qui s'en iront cahin-caha p-ar la poste ; mais que pourrait-on leur repro- cher si un excès de scrupules les pous- sait à placarder sur leurs guichets ; « Beware of pickpockets ? » Cet avertisse- ment aurait d-u moins le mérite de la sin- cérité sur celui qui prévient le public qu'il est défendu d'indiquer approximati- vement l'heure probable de ia remise des télégrammes qu'il apporte avec une con- fiance adorable de candeur. Il nous plaît de penser que le person- nel des PÏ'T n'obéit point sans répu- gnance aux consignes administratives qui font de ea probité, de sa loyauté, de -a conscience les complices d'agissements d'où te, délicatesse est totalement exclue. LUDOVIC CH.AVE. N AI J CY Crue des eaux La Meurthe a continué à monter jusque mardi, à 22 heures. A ce moment, elle at- teignait son maximum. La crue est restée » stationnaire jusque mercredi à onze heu- res. Les eaux marquaient alors 2™40 à l'étiage du pont de Mailzéville ; une baisse assez sensible fut ensuite constatée. Le débordement, que L'on croyait iuim- nent, éfait conjuré, d'autant plus que la pluie a cessé mardi, à 17 heures, que la temps s'est maintenu au beau pendant toute la journée de mercredi. Quand aura-t-on de l'huile ? Il paraît que la récolte des olives s'an- nonce en Crête, cette année, sous ies plus heureux auspices. Les premières huiles vendent déjà au prix de 3 drachmes l'ocque, c'est-à-dire 1 fr. les 1.260 gram- me * Mais pnr suite, dit le Journal officiel, du manque de moyens de transport, il y au- rait encore un stock de quelques milliero de fûts d'huile à Candie et à Réthymo, provenant des récoltes 1916 et 1917, Alors tout s'explique. d Secours de loyer aux réfugiés Le maire de Nancy informe les intéres- sés que le paiement des secours mensuels de foyer (Période du 16 novembre au 31 décembre 1918) aura lieu rue des Domini- cains, n" 3 bis (entrée par la rue Saint- Julien) dans l'ordre suivant : Pour les noms commençant par les lefc- t»FC$ » A, B. C, D, E, F, le lundi 6 janvier 1919; G, H, I, J K, L, M, le mardi 7 janvier 1919 ; N, O, P, Q, P., S, T, U, V, W, X, Y, Z, te mercredi 8 janvier 1919. Pendant ces trois jours les paiements m feront : Le matin, de 9 à 11 heures. L'a'près-midi, do 2 à 4 heures. s convois de rapatriés Depuis quelques jours, les trains amè- nent chaque jour à Nancy de nombreux habitants des villages de Lorraine que le» Allemands avaient envoyés dans les camp» de concentration de Belgique avant l'armis- tice, A l'arrivée, tous ces pauvres gen# sont hospitalisés dans divers bâtiments ils sont réconfortés avant que d'être diri- gés vers leurs communes. Rien n'est plus attendrissant que de voir, dans les salles du Lycée Henri-Poincaré, transformé en asile, les familles vosgien- nes des vallées de la Plaine et de la Fave. recevoir ées soins de nos braves territo- riaux. La Société Industrielle de l'Est a trouvé une occasion nouvelle de témoigner sa charitable sollicitude aux victimes de l'in- vasion. De leur côté, nos administrations, tou- chées par une détresse aussi profonde, ont i-edoubié de zèle pour venir en aide à tant de misères. M. Pottier, faisant fonetions de commissaire central, a, dimanche matin, réquisitionné les quantités de lait néces- saires pour les enfants. Nos compatriotes, évacués depuis le mois d'octobre, chassés comme un troupeau par les Boches, portent sur leurs visages les traces des souffrances qu'ils ont endurées dans leur long et douloureux exil. Il en est d'autres dont la faiblesse est tellement extrême qu'ils ne peuvent supporter les fatigues du voyage. C'est ainsi qu'une mal- heureuse personne, âgée do 74 ans, est dé- codée dans le train qui ia ramenait. A l'ar- rivée du convoi à Nancy, son corps a été dirigé vers le dépôt mortuaire, rue Lion- nois. Pour voyager en Alsace-Lorraine La président du conseil, ministre de la guerre, et Le ministre de l'intérieur ont pris l'arrêté suivant : L'Alsace-Lorraine est rattachée à La 2' section de la zone des armées. Pour pénétrer en Alsace-Lorraine, le9 Français et les Alsaciens-Lorrains d'ori- gine française, qui justifieront de cette origine par la présentation soit de la carte tricolore, soit du permis de séjour délivré par l'autorité préfectorale, soit de la carte d'identité chamois délivrée par t'autorité militaire, soit d'un passeport dé- livré par un fonctionnaire français quali- fié à 1 étranger, doivent être porteurs d'ua sauf-conduit délivré par le maire ou le commissaire de police de leur résidence dans les conditions prévues au décret du 18 juillet 14)18 pour la 2 e section de la zone des armées. La carte d'identité chamois ne sera plus obligatoire, concurremment avec la carte tricolore, le permis de séjour ou le passe- port, pour les Alsaciens-Lorrains d'origine française voulant se rendre de la zone de l'intérieur dans la 2 e section de La zone des armées, y compris l'Alsace-Lorraine. Les prescriptions de l'arrêté interminis- tériel du 5 décembre 1918 relatives au re- tour des habitants dans les régions libé- rées, ne sont pas applicables à l'Alsace- Lorraine. Rien n'est changé à La circulation de» étrangers, qui reste soumise aux disposi- tions du décret du 18 juillet 1918, article 5. Officiel » du 30 décembre.) CHANGEMENT D'ADRESSE Uous rappelons d nos abonnés qui nous demandent un change, ment (t'adresse qu'il est indispen- sable de nous donner L'ANCIEN- NE ADRESSE en nous indiquant la nouvelle. Joindre 60 centimes pour frai Caisse nationale d'épargne L'administration a décidé de rétablir : Le service ites remboursements à vu® aux bureaux de Paris, 89 (6, rue Saint- Romain) et 121 (38, boulevard de Stras- bourg) pour les titulaires de livrets de la Baisse nationale d'épargne émis dans le département de la Seine (série N* 75) ; 2' Le service des remboursements à vu® ou accélérés à la recette principale des postes du siège de chaque succursale de province, pour les titulaires de livrets da cette succursale. En outre, les titulaires de livrets d'une Série quelconque pourront désormais obte- nir des remboursements par la voie télé- graphique dans n'importe quel bureau France, de Corse, d'Algérie, de Tunisie du Maroc.

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Page 1: Jetï IL EST RÉPUBLICAIN - kiosque-lorrain.fr · nplus d'avisque c'est le problème pri-mordial. Tandis que le sentiment public se prononcerait plutôt pour le rappel aussi rapide

31* Année. — N* 11406. Jetï<!î 2 Janvier 1919.

IL EST RÉPUBLICAIN TêUrtKW. - S.2* M37 JOURNAL RÉGIONAL QUOTIUTEN Dirociear t René MERCIER

A»ONNEMS;NTS N«u»e» . „ - . «H »* W « ♦ i A C <Vlt> r:».e-«t-Motel!c. Mewo, Vroje»

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Direction ©t Administration Faubourg Seiot-jesn et Bouîevaïd Maza#r«»

NANCY

Bureaux de Pari# Pats*<te de* Prince*

«9. H«» RUMm. «t S tk de* Éate» 10'! PUBLICITft

Le pafeficïM m tapre «a* bur*wr> de (Bat WwWW* p*augft d» Priant», t Pué*

t l'Eit ftépvklUala, t NlHnf As* «* ente*paa«iant* *• dam toati» k» AOMM»

LA LUTTE DES PARTIS EN ALLEMAGNE

Ebert et Scheidemann conservent le pouvoir

0 . .

L'ÉCHEC DU GROUPE SPARTACUS

Le groupe Spartacus a échoué dans son émeute. Les socialistes indépendants, qui servaient d'agents de liaison entre les» ex-trémistes et les majoritaires au pouvoir, ont quitté le Cabinet ; leur popularité est en grande baisse dans le pays. Ces hom-mes qui n'ont, refuse de voter les crédits' de guerre que deux uns après le début des hostilités n'ont pas l'appui du groupe Liebknecht, et leurs lâcheuses compromis-sions avec le» bolcheviks russes »es î en-flaient plus que suspects aux partis bour-geois qui soutiennent le ministère berli-nois. Ce ministère n'a plus rien de révo-lutionnaire que les phrases.

On peut naturellement, supposer que d'ici a a 10 janvier, date lixee pour tes élections à la Constituante, de nouvelles secousses se produiront dans la capitale, mais il serait surprenant qu'elles arrivent à ébranler le gouvernement, contre lequel les émeute de Noël ont été vaines.

L'activité do la bourgeoisie est à signa-ler, comme un trait qui peut permettre de préjuger l'avenir. Eue montre en outre quelle différence sépare l'Allemagne de la Russie, où les classes instruites et possé-dantes étaient une intime minorité, im-puissantes contre la ruée des soldats sou-tenus par les paysans.

La formation d'une armée populaire pa-vait être le premier souci du cabinet Ebert-Scheidemann. On en expose les raisons. Les Polonais sont maîtres de Posen, où de sanglantes luttes se sont déroulées. Les Tchèques ont mordu sur la Bavière d'un côté, sur la Silésie de j'autre. L'intention du nouveau gouvernement allemand est de s'opposer par la force à ces actions jusqu'à ce que le congrès de la paix ait statué sur l'attribution des territoires en-vaJhis par les Slaves voisins.

Le mandataire du peuple Noske, qui a rendu de signalés services au gouverne-ment comme gouverneur de Kiel.fait dans l'Officieuse « Deutsche Aligemeine Zei-tung » d'énergiques déclarations à ce suj et.

» On verra, dit-il, dans Ses provinces de LEst, que- ia- main d»r- l'Allemagne-est de fer. »

L'armée qui va être créée sera évidem-ment employée dans ces provinces.

Avant que les choses en viennent -à des hostilités, il est à croire que l'Entente in-terviendra pour fixer la limite des droits réciproques. Brandes manifestations en faveur

des majoritaires ZURICH. — On reçoit quelques détails au

sujet des manifestations oui ont eu lieu à Berlin. Il est incontestable que ce furent surtout les éléments bourgeois qui mani-festèrent, car parmi les orateurs on relève les noms de politiciens radicaux et natio-naux-libéraux comme les docteurs Nau-marin, Koinath, Cassel, Memmsen, Wie-ner, et ceux de plusieurs femmes. Les bourgeois et les socialistes majoritaires étaient au nombre d'environ quatre cent mille. Le cortège le plus considérable était celui que conduisait le chef de la korn-nandantur Wells, qui marchait à la tête § soixante mille personnes venant de Jiedrischafen, où Wells avait parlé. Les Manifestants portaient des pancartes où

(figuraient ces mots : « Nous combattons pour l'ordre et non pour l'anarchie. A bas Liebknecht ! A bas les spartaciens ! »

.Les principales manifestations eurent lieu sur la place Guillaume devant le mo-nument de- Meîttee, sur la place du Roi et devant l'hôtel Kaiserhof. Heitmann pro-nonça,. place du Roi, un discours contre les minoritaires et les spartaciens et exi-

; gea la retraite du préfet de police, le mi-noritaire Eiohhorn, Devant la chancelle-rie, les manifestants acclamèrent Ebert et Scheidemann.

Les spartaciens étaient au nombre de soixante mille environ, concentrés, pour la plupart, dans la Siegsalle; ils défilaient précédés de pancartes où étaient acclamé Liebknecht et maudits les majoritaires, que l'on qualifiait d'« assassins des mate-

■ lots ». Devant le monument de Frédéric le Grand, une collision se produisit entre les gouvernemerr.aux, distribuant des feuilles valantes, et les spartaciens.

Un directoire socialiste Le gouvernement a tenu une séance, au

cours de laquelle il a été question de don-, ner a.u socialiste majoritaire Edouard

Bernstein la succession de M. von Bom-berg, comme ambassadeur d'Allemagne à Berne.

Les ministres ont délibéré sur les îue-* sures à irendre pour assurer l'ordre et le ;. calme et le gouvernement s'est mis d'ac-cord sur une proclamation politique.

Les mandataires du peuple se sont ré-partis de la manière suivante la surveil-lance des différents départements ministé-riels :

Intérieur, Ebert ; affaires étrangères, Scheidemann ; guerre et marine, Naskà '• finances, Landsberg ; politique sociale,' Wissel.

Bien entendu, les secrétaires d'Etat cou. tinuaront à remplir leurs fonctions sous le contrôle des cinq mandataires du peu-ple.

La place laissée vacante par le refus du docteur Lœbe de faire partie du riiinis-tère sera probablement occupée par un Majoritaire de l'Allemagne du Sud. On ® fait pensé à Keil, de Stuttgart, et à I Auer, Munich. Mais tous deux, déjà aimstree minoritaires, ont reçu diverses 'notions des congrès d'ouvriers et soldats 'Tni tentent toutes à la création d'un gou-vernement minoritaire hors de Berlin.

La question polonaise BERNE. — D'après les nouvelles renues

Posen est définitivement tombé aux mains des Polonais, qui ont désarme? les officiers ri Ise soldats allemands. Les Polonais em-pêchent le départ des trains de ravitaille-ment pour Berlin. Des conuDyaications ont

été établies entre Posen et Varsovie pour l'envoi, par le gouvernement polonais, de Loupes pour résister aux Allemands en cas de retour de ceux-ci.

Les autorités allemandes de Dantzig ayant protesté contre le débarquement éventuel de soldats polonais dans ce port, Erzberger, si l'on en croit J'agence Wolff, a répondu que les troupes polonaises n'a-vaient par le droit de passer par Dantzig, l'armistice ayant, stipulé que ce port ne devait être employé que pour les troupes alliées. Avec une mauvaise foi toute ger-manique, Erzberger a oublié volontaire-ment que l'Entente a reconnu L'armée po-lonaise comme armée alliée et belligérante.

L'atitude du gouvernement de Berlin à l'égard de la, Pologm est d'ailleurs confor-me à la réponse d'Erzberger. L'Allemagne, malgré qu'elle ait déclaré approuver les propositions de M. Wiison, érnet la préten-tion de maintenir par la force les Polonais sous sa domination.

BÀLE. Le Berliner fageblatt dit que les Polonais ont occupé toutes les lignes de chemins de fer jusqu'aux frontières de la province de Posen.

Dimanche dernier, un ultimatum a été posé aux régiments allemands cantonnés à Posen,

La réponse n'ayant pas été donnée à midi le feu fut ouvert sur les casernes. Le ré-sultat de la bataille est encore inconnu.

Déjà, dans la ville, on compte plus de deux cents morts.

Quarante-neuf soldats d'infanterie et douze dragons ont, été surpris et attaqués à Gnesen, qui est entièrement aux mains des Polonais.

Troubles en Silésie BALE. — Les grèves continuent en Haute

Silésie, où des troubles graves se sont pro-duits à Lipine.

Des mineurs ont détruit les exploitations. I.es troupes, intervenant, ont fait usage de leurs armes, Ti y a des morts et des blessés. Qa 'est devenu h prince

Guillaume ? LONDRES. — Un correspondant berlinois a déclare au Daily Chronicle que le prince

Guillaume, fils aîné de l'ex-kropprinz, a été accaparé par le parti des officiers monar-chistes prussiens, à Potsdam, dès le retour des régiments de !a garde. Los efforts tentes par le gouvernement pour découvrir le prince sont demeurés vains.

£ 'Assemblée nationale BALE. — Suivant les journaux de Berlin, le jour et le lieu de convocation de l'As-semblée nationale seront très prochaine-ment communiqués. Il est probable que 1 Assemblée nationale ne se réunira pas avant le milieu de février. La réunion plus tôt est déjà impossible par le seul fait que les résultats des élections ne pourront pas être établis avec certitude avant le 25 on le 26 janvier. On ne parle plus de Nuremberg comme lieu de réunion.

Les élections anglaises et l'Amérique

WASHINGTON. — Le résultat des élections anglaises est le sujet qui occupe le, plus ' l'opinion publique. On en calcule l'effet sur » les affaires européennes et sur ia conclu- 1

sion de la paix. Le triomphe écrasant du ministère et du programme de coalition est regardé généralement comme signi-fiant que le danger de boîchevismo et d'ex-trémisme s'est atténué dans l'Europe occi-dentale. On est, d'avis ici que tout accrois-sement de la force parlementaire socialiste ] et ouvrière aurait grandement multiplié les difficultés de la paix. On considère que la victoire de M. Lloyd George est presque aussi importante pour la France que pour l'Angleterre, étant, donné l'entente étroite qui existe entre les deux pays.

On croit savoir que M. Wiison incline aujourd'hui à appuyer les demandes do M. Lloyd George, en ce qui concerne le traité de. paix, dans la mesure où Lloyd George les a exprimées dans ses discours électoraux, tandis que ce dernier, d'autre part, se rallierait au projet de la Ligue des nations que M. Wiison, confiant le soin d'en fixer les détails à un Congrès international spécialement réuni à cet effet.

L'ex-président Taft analyse dans la Plti-ladelphia Lcdger le dernier discours de M. Lodge, I! en tire la conclusion que M. Lodge n'est plus l'ennemi de la Ligue des nations, qu'il demande simplement que le projet de Ligue soit discute après la con-clusion de la paix.

M. Taft pense comme M. Lodge, au su-jet de l'assistance que l'Amérique pour-rait prêter à la Russie, assistance qui, si nécessaire, devrait avoir un caractère mi-litaire. Cette opinion de M. Taft est inté-ressante quand on la rapproche de l'im-pression qui se fait jour de plus en plus que le premier effort du Congrès de la paix sera de convaincre les Etats-Unis de s'employer activement au rétablissement de l'ordre et de gouvernements stables en Russie et, en Allemagne.

L'opinion américaine éclairée est de plus en plus d'avis que c'est le problème pri-mordial. Tandis que le sentiment public se prononcerait plutôt pour le rappel aussi rapide que possible des troupes qui sont encore en Europe, tous les publieistes ré-fléchis pensent que les fruits de ia victoire seront réduits à rien si on permet à l'anar-chie de subsister dans l'Europe orientale. Le résultat des élections anglaises eoniir-me visiblement cette tentative.

«M»-».

Le voyage de M. Wiison PARIS. — Le Président et, Mme Poincaré

ont présenté, dans l'après-midi, leurs vœux au président Wiison et à Mme Wiison avec lesquels ils s'entretinrent, longuement et amicalement. M. et Mme Wiison sont venus ensuite à l'Elysée.

Le président,. Madame et Mademoiselle Wiison, l'amiral Grayson, les généraux Léo-rat et Hartz ont quitté Paris à 19 heures, allant en Italie.

Le président Wiison a été salué à la gare par l'ambassadeur d'Italie, le person-nel de l'ambassade et Ja colonie italinene.

Malgré le caractère d'intimité du départ, la foule a ovationné chaleureusement le président qui a répondu par le cri de « Vive la France ! »

PAROLES D'il SOCIALISTE ALLEMAND Un correspondant spécial du Temps a

eu avec Edouard Bernstein, l'écrivain so-cialiste bien connu, une conversation au cours de laquelle celui-ci a décaré : « Je suis convaincu que l'Allemagne res-tera une république démocratique, une république de travail et de progrès so-cialiste. Je crois qu'on arrivera à faire de 1 Allemagne une république unie sur les bases d'un fédéralisme analogue à ce-lui des Etats-Unis d'Amérique. )> Après avoir déclaré que, d'après lui la monarchie était morte, tuée par la lâche conduite des Hohenzollern, que rassem-blée nationale qui doit être élue en jan-vier ne contiendrait qu'un faible pour-centage de monarchistes, Bernstein

ajouta : « En ce qui me concerne, comme le mal-

heur de l'Allemagne a été la. prépondé-rance de la Prusse, je suis partisan de la dissolution de ce pays.' Pourra-t-on créer une confédération prussienne ? La ques-tion est délicate. »

Les provinces baitîques envahies par les bolcheviks

LONDRES. — On mande de Stockholm au « Times » :

Les troupes esthoniennee embarquées à Reval, sou» le couvert de l'escadre britan-nique, ont débarqué à PortkuiKla, sur la côte, entre Narva et Rakvere, afin de prendre ies forces bolehevistes à revers. Ces derniers, après des escarmouches, se sont retirés vers l'Est, évitant la côte.

Le croiseur russe « .Partak », ayant à bord un capitaine et un équipage bolehe-vistes, ont bombardé le fort et le phare de l'ile Weelf. A l'arrivée d'un détache-ment de l'esçadre britannique, le « Par-tak » prit ia fuite, mais il fut poursuivi et se rendit. Six officiers et cent vingt hommes ont été faits prisontiiers ; le ba-teau a été conduit à Reval.

On croit généralement dans les provin-ces de la Baltique que les forces bolehe-vistes envahissantes recevront, bientôt d'importants renforts et de l'artillerie lourde qui est, dit-on, partie de Petro-grad.

En Finlande, on s'intéresse beaucoup au sort de la République sœur au delà du golfe.

Un corps de volontaires est organisé pour venir au secours des Esthoniens. Il consistera en deux mille hommes, en deux divisions, l'une recrutée spécialement par-mi les populations de la Finlande parmi les populations de la Finlande parlant suédois, l'autre composée principalement de soldats parlant finlandais. Entre temps la Finlande accorde son appui financier à l'Est.honie. La monnaie finlandaise a été déclarée monnaie légale en Esthonie.

Le mystère de la « Libre Belgique

On a enfin pu percer le mystère de l'a Libre Belgique, ce journal, patriotique clandestin que les Allemands n'ont pas pu découvrir pendant leur occupation de la Belgique et dont ils n'omt jamais pu em-pêcher la publication.

La. feuille énigmatique fut publiée par les frères Jourdan, du Pa'-iote. Avant la guerre, ils étaient germ-'.uophiles et s'é-taient énergiquement opposés au renfor-cement de l'armée belge, alléguant que les tnaité^ garantissant la neutre,lité du pays étaient une protection suffisante. Frappés de remords quand tes AMenruands leur fi-rent comprendre leur terrible erreur, ils publièrent la Libre Belgique, comme un acte de repentir, et, pour ajouter à la tragédie, les deux frères moururent quel-ques jours avant l'armistice qui créait la Belgique libre.

La circulation du courageux journal n'était pas due seulement au dévouement dse femmes et d'hommes dont plusieurs furent fusillés ou emprisonnés, mais en-core à la corruption de soldats allemands. Plusieurs d'entre eux, y compris deux or-donnances des gouverneurs von Bissing et ion Falkembtausen, faisaient partie de V Libre Belgique en aidant à sa. propaga-tion et en plaçant d'une façon inattendue devant les chefs allemands les muoiéras du journal.

LA DEMOBILISATION En Allemagne la démobilisation, paraît-

il, bat partout son plein. Les classes 1919 et 1918 restent classes actives. Les classes 1916 et 1917 ne le sont plus, mais seront maintenues sous les drapeaux jusqu'à la complète démobilisation.

En Italie, les classes les plus ancien-nes sont déjà démobilisées. Le renvoi des vinsses 1879 à 1884 s'achève. En janvier, on doit envoyer en permission illimitée les hommes de 1885 à 1888.

En France, la crise des transports et l'absence d'une réglementation simplifica-trice, fixant à proximité du front des dé-pôts démobilisateurs, semblent retarder singulièrement les opérations»

LES PERîlTTrÀLIENNES ROME (officiel). — Le chiffre total des

pertes suhies par l'armée italienne sur tous les fronts au cours de la guerre s'élève à 460.000 morts, dont 13.362 officiers et à 047.000 blessés, dont 33.347 officiers.

Sur les fronts autres que le front italien, le chiffre total des morts est de 7.934, celui des blessés à 15.196,

On estime que le nombre dê'hommes de-venus totalement ou partiellement invali-des, à la suite de blessures ou de maladies ■contractées au front, dépasse 500.000.

Ces chiffres, qui montrent la grandeur des sacrifices de sang supportés avec une virile fermeté d'âme et un esprit d'abné-gation par notre peuple, constituent la plus efficace illustration de l'ampleur et de l'importance du concours militaire apporté par l'Italie à la grande guerre pour libérer Le monde du despotisme austro-hongrois.

La C. G, T. (t S, Clémenceau Conformément au mandat reçu, une dé-

légation de la C. G. T., composée de MM. Jauhaux, Dumonin, Lcurent, Merrheiin, Savoie, Gemin, Dumas, s'est rendue chez le Président du Conseil, avant son départ de Paris. Elle l'a entretenu do la situation des militants ayant été l'objet de mesures disciplinaires lors des grèves de mai der-nier. Elle a reçu l'assurance, dit le commu-niqué confédéral, que les délits pour faits de grève, qui pouvaient encore être retenus par les autorités judiciaires et militaires seront liquidés favorablement.

« En ce qui concerne les clauses écono-miques de la paix, le Président du Conseil a demandé à la délégation de lui faire tenir le programme détaillé et concis des clauses ouvrières, afin de les examiner avec les représentants de la C. G. T. et de porter à la conférence de la paix les points qui seront susceptibles de recevoir application.

Parmi ces points, M. Clemenceau a décla-ré que la journée de huit heures avait déjà reçu l'approbation.

Quant à la réunion de la conférence in-ternationale, le président du conseil a ré-pondu qu'il ne voyait désormais aucune objection de principe à formuler pour ac-corder toutes autorisations et facilités pour la tenue de cette conférence. »

M. Jouhaux a exposé ensuite le point de vue de la C. G. T. sur la question de la démobilisation intimement liée, a-t-il dit, aux problèmes de la reconstitution écono-mique.

Cette conception vise entre autres me-sures à la création d'un conseil national économique.

M. Clemenceau s'est prononcé, en prin-cipe, favorablement au projet exposé.

Il a prié le secrétaire général de la C. G. T. de lui faire tenir un plan détaillé du programme confédéral et a demandé à la délégation de revenir le trouver d'ici quelques jours, pour en discuter les points afin d'arriver à une réalisation rapide.

©-«M*»-

COURTES NOUVELLES

Un général alternant! accusé «as un ds ses soldats

d'avoir fait œssacrar des blessés français MULHOUSE. — Dans un journal local, un

ancien combattant, nommé Schmerber, qui servit sous les ordres du général Sten-ger, commandant les régiments n03 112 et 142, au début de la guerre, accuse ce gé-néral d'avoir ordonné des atrocités contre la population civile dans la région de Meurthe-et-Moselle, et d'avoir prescrit d'a-chever les soldats français.

Schmerber offre d'administrer la preuve de ses assertions. Les autorités françaises sont saisies de l'affaire.

LA MAISON** DE GŒTHE CAMBRIOLEE

Des cambrioleurs ont pénétré, à Web rnar, dans la maison de Gcethe- lit ont ♦'évaiisê comtplèVemeait plusieurs charar

. bres, emportant une quantité d'objets i précieux conservés dans Le musée.

PARIS. — Sous la présidence d'honneur de M. Jules Siegfried, de Mulhouse, dépu-té du Havre et doyen de la Chambre des députés, il vient de se constituer un comité normand-alsacien ayant pour but de mettre au plus tôt en relations les écoles grandes et petites de la Seine-tiiiférieure avec les écoles d'Alsace, et surtout celles de Mul-house.

PARIS. — A l'occasion du Nouvel An, M. Poincaré a reçu des télégrammes des rois de la Grande-Bretagne, de Belgique, de Suède, de Norvège, de Grèce et du sehah de Perse.

BREST. — Quatre sous-marins allemands ,sont entrés dans les bassins.

Les autorités et les familles des marins tués à l'ennemi assistaient à cette cérémo-nie.

LONDRES. — L'agence Reuter annonce qu'un bataillon de troupes françaises occu-pera Stamboul, le quartier turc de Cons-tantinople.

Un bataillon britannique tiendra garni-son à Péra, qui est la partie européenne de la ville.

Un détachement italien occuperait l'autre partie de la ville.

LONDRES. — A la suite d'une demande faite par l'Angleterre et les autres gouver-nements, la Hollande a accordé les'mêmes privilèges que ceux récemment octroyés à l'Allemagne concernant l'emploi des voies ferrées, des canaux et des cours d'eau.

La Hollande ne soulève aucune objection à l'emploi de l'Escaut et du Rhin. pourvu qu'il soit fait sous le pavillon commercial.

NEW-VQRK. — La présidence de l'Uni-versité de la Caroline du Nord, aux émo-lueinents de 100.000 francs par an, a été offerte à M. Wiison pour le jour où il quit-tera la présidence des EtatsUnis.

BILBAO. — La police a fait subir un interrogatoire à tous les sujets russes ap-partenant aux équipages des navires étran-gers débarquant à Bilbao.

Ceux qui étaient suspects de bolchevisme ont été immédiatement arrêtés et réembar-qués, avec défense absolue de descendre à terre.

Une dizaine d'arrestations ont été opé-. rées*

âBUS SMIfMEB L'Administration des P.T.T. se moque de l'intérêt public

Les trains ressemblent aux p'tits ba-teaux qui vont sur l'eau. Le public se de-mande : « Ont-ils des jambes ? » Ils n en ont pas, répond le bon sens, puisqu'ils ne marchent pas.

Les courriers postaux se hâtent avec la même lenteur. Lt ies dépêches également, puisqu'elles ne sont plus transmises par câble, muais acheminées par les « ambu-lants » — les mots ont de singulières iro-nies — ni plus ni moins que la lettre de Pitou à sa payse.

Ne vous récriez pa».C'est la vérité pure. Il y a sur les F mies une telle surabon-da,ruce de télégrammes que l'administra-tion ,a pris un parti héroïque et sage :

— Tous Les soirs, a déclaré M. Ubu-reau des P.T.T., on jettera en vrac dans le train pour Paris toutes les dépêches re-çues aux guichets de Nancy pendant la journée. Dans, l'intérêt du .public, car, quelile que soit l'express-tortue qui les transportent, elles arriveront certaine-ment, plus tôt que par les 'appareils Hu-ghes ou Morse... »

<* t * La curiosité de nos lecteurs serait cou

tente de savoir a quoi sert ie téJégnaf Uc. Hé ! mais, songez qu'il y a environ par mois à Nancy de quatre à cinq mille « of-ficielles »; qu'un changement d'affectation pour un adjudant motive l'échange d'or-dres ou de notes entre une dizaine de corps d'armée, que la préfecture de Meurthe-et-Moselle, pour une circulaire aux maires des communes lance d'un seul coup dans le département, près de cinq cents dépêches, que la presse....

Mais la presse a, pour l'instant, le de-voir d'attendre son tour et fie passer au, guichet après le commun des mortels, sans réclamer des prérogatives que, d'ail-leurs, l'administration ne lui accorderait pas.

Un condamné facétieux s'écriait un jour, du haut de l'échafaud en voyant le panier où sa tête allait rouler :

— « Peuple français, on te trompe... On te dit que c'est du son... et c'est da la sciure... »

Contribuables français, on continue à vous tromper en racontant qu'il est néces-saire de faine viser vos télégrammes chez le ooifimissaire à cause du contrôle ; il

..n'y a plus à. Nancy de contrôle par la ' censure, mais, conraie il faut quand mê-me embêter le pauvre monde, on main-tient sans motjf "l'obligatoire formalité du visa par un coanimissaire qui a —■ et vous aussi — des soucis beaucoup plus sérieux et une besogne plus utile.

***

Non content de vous faire ainsi perdre votre temps, l'administration prend votre argent. Ne mâchons pas les mots. Elle commet à votre égard un véritable abus de confiance ou, si voua préférez, une es-croquerie, en touchant vingt sous ou vingt france pour expédier par Ja poste-des télégrammes en vous laissant croire à leur transmission par câble.

Une dépêche d'Epinal vient quelquefois en deux jours à Nancy. Dijon est à cin-quante heures de la Lorraine. Un voya-geur fie Paris ou de Marsaille annonçant sa visite à des parents arriverait chez eux avant son télégramme. La plupart des in-formations adressées aux journaux sont remises après le tirage du numéro au-quel «Lies étaient destinées. Tous cas re-tards ont des conséquences comiques ou macabres. L'administration s'en tient im-perturbahlemien-t à 'me méthode qui con-duirait n'importe quel commerçant sur les bancs de La poilice correctionnnalle.

***

L'autre jour un confrère américain me disait :

— Je suis avec nos trompes à Coblence. Rien ne vous donnerait l'idée du désor-dre de vos services. Tel que vous me voyez, c'est «n side-car qui m'a amené de Coblence à Nancy en neuf heures pour télégraphier ici mon article.

— Pendant que vous êtes en route, ai-je répliqué, remontez dans votre panier d'osier et portez votre dépéohe à Paris...

Mais, en homme qui en sait long, le reporter américain estima qu'avec ses défectuosités, ses lenteurs, ses embouteil-lages. ses deux Lignes absolument écra-sées sous le poids des « officielles », Nan-cy représentait pour lui Le paradis":

— Les pays reconquis, disait-il, c'est l'enfer... Les Boches sont un peu partout restés à leur poste et il n'est pas &> rosse-ries que ces charmants fonctionnaires ne fassent aux gens--.

Depuis le il novembre, date de l'armis-tice, les dépêches de Metz pour Paris font un détour par Nancy où elles augmentent l'encombrement, an lieu de filer par Ver-dun et Chàlons sur des fils... qu'on n'a pas encore po-sé6.

Je ne dis pas ce que pensent les em-ployés qui, par nécessité professionnel-le, an sont, réduits, tantôt à faire courir le publie dans les commissariats, tantôt à encaisser de l'argent pour des commu-nications qui s'en iront cahin-caha p-ar la poste ; mais que pourrait-on leur repro-cher si un excès de scrupules les pous-sait à placarder sur leurs guichets ; « Beware of pickpockets ? » Cet avertisse-ment aurait d-u moins le mérite de la sin-cérité sur celui qui prévient le public qu'il est défendu d'indiquer approximati-vement l'heure probable de ia remise des télégrammes qu'il apporte avec une con-fiance adorable de candeur.

Il nous plaît de penser que le person-nel des PÏ'T n'obéit point sans répu-gnance aux consignes administratives qui font de ea probité, de sa loyauté, de -a conscience les complices d'agissements d'où te, délicatesse est totalement exclue.

LUDOVIC CH.AVE.

N AI J CY Crue des eaux

La Meurthe a continué à monter jusque mardi, à 22 heures. A ce moment, elle at-teignait son maximum. La crue est restée » stationnaire jusque mercredi à onze heu-res. Les eaux marquaient alors 2™40 à l'étiage du pont de Mailzéville ; une baisse assez sensible fut ensuite constatée.

Le débordement, que L'on croyait iuim-nent, éfait conjuré, d'autant plus que la pluie a cessé mardi, à 17 heures, que la temps s'est maintenu au beau pendant toute la journée de mercredi.

Quand aura-t-on de l'huile ? Il paraît que la récolte des olives s'an-

nonce en Crête, cette année, sous ies plus heureux auspices. Les premières huiles s« vendent déjà au prix de 3 drachmes 2® l'ocque, c'est-à-dire 1 fr. les 1.260 gram-me *

Mais pnr suite, dit le Journal officiel, du manque de moyens de transport, il y au-rait encore un stock de quelques milliero de fûts d'huile à Candie et à Réthymo, provenant des récoltes 1916 et 1917,

Alors tout s'explique. d

Secours de loyer aux réfugiés Le maire de Nancy informe les intéres-

sés que le paiement des secours mensuels de foyer (Période du 16 novembre au 31 décembre 1918) aura lieu rue des Domini-cains, n" 3 bis (entrée par la rue Saint-Julien) dans l'ordre suivant :

Pour les noms commençant par les lefc-t»FC$ »

A, B. C, D, E, F, le lundi 6 janvier 1919; G, H, I, J K, L, M, le mardi 7 janvier

1919 ; N, O, P, Q, P., S, T, U, V, W, X, Y, Z, te

mercredi 8 janvier 1919. Pendant ces trois jours les paiements m

feront : Le matin, de 9 à 11 heures. L'a'près-midi, do 2 à 4 heures.

L«s convois de rapatriés Depuis quelques jours, les trains amè-

nent chaque jour à Nancy de nombreux habitants des villages de Lorraine que le» Allemands avaient envoyés dans les camp» de concentration de Belgique avant l'armis-tice, A l'arrivée, tous ces pauvres gen# sont hospitalisés dans divers bâtiments où ils sont réconfortés avant que d'être diri-gés vers leurs communes.

Rien n'est plus attendrissant que de voir, dans les salles du Lycée Henri-Poincaré, transformé en asile, les familles vosgien-nes des vallées de la Plaine et de la Fave. recevoir ées soins de nos braves territo-riaux.

La Société Industrielle de l'Est a trouvé là une occasion nouvelle de témoigner sa charitable sollicitude aux victimes de l'in-vasion.

De leur côté, nos administrations, tou-chées par une détresse aussi profonde, ont i-edoubié de zèle pour venir en aide à tant de misères. M. Pottier, faisant fonetions de commissaire central, a, dimanche matin, réquisitionné les quantités de lait néces-saires pour les enfants.

Nos compatriotes, évacués depuis le mois d'octobre, chassés comme un troupeau par les Boches, portent sur leurs visages les traces des souffrances qu'ils ont endurées dans leur long et douloureux exil. Il en est d'autres dont la faiblesse est tellement extrême qu'ils ne peuvent supporter les fatigues du voyage. C'est ainsi qu'une mal-heureuse personne, âgée do 74 ans, est dé-codée dans le train qui ia ramenait. A l'ar-rivée du convoi à Nancy, son corps a été dirigé vers le dépôt mortuaire, rue Lion-nois.

Pour voyager en Alsace-Lorraine La président du conseil, ministre de la

guerre, et Le ministre de l'intérieur ont pris l'arrêté suivant :

L'Alsace-Lorraine est rattachée à La 2' section de la zone des armées.

Pour pénétrer en Alsace-Lorraine, le9 Français et les Alsaciens-Lorrains d'ori-gine française, qui justifieront de cette origine par la présentation soit de la carte tricolore, soit du permis de séjour délivré par l'autorité préfectorale, soit de la carte d'identité chamois délivrée par t'autorité militaire, soit d'un passeport dé-livré par un fonctionnaire français quali-fié à 1 étranger, doivent être porteurs d'ua sauf-conduit délivré par le maire ou le commissaire de police de leur résidence dans les conditions prévues au décret du 18 juillet 14)18 pour la 2e section de la zone des armées.

La carte d'identité chamois ne sera plus obligatoire, concurremment avec la carte tricolore, le permis de séjour ou le passe-port, pour les Alsaciens-Lorrains d'origine française voulant se rendre de la zone de l'intérieur dans la 2e section de La zone des armées, y compris l'Alsace-Lorraine.

Les prescriptions de l'arrêté interminis-tériel du 5 décembre 1918 relatives au re-tour des habitants dans les régions libé-rées, ne sont pas applicables à l'Alsace-Lorraine.

Rien n'est changé à La circulation de» étrangers, qui reste soumise aux disposi-tions du décret du 18 juillet 1918, article 5. (« Officiel » du 30 décembre.)

CHANGEMENT D'ADRESSE Uous rappelons d nos abonnés qui nous demandent un change, ment (t'adresse qu'il est indispen-sable de nous donner L'ANCIEN-NE ADRESSE en nous indiquant la nouvelle.

Joindre 60 centimes pour frai

Caisse nationale d'épargne L'administration a décidé de rétablir : 1° Le service ites remboursements à vu®

aux bureaux de Paris, N° 89 (6, rue Saint-Romain) et N° 121 (38, boulevard de Stras-bourg) pour les titulaires de livrets de la Baisse nationale d'épargne émis dans le département de la Seine (série N* 75) ;

2' Le service des remboursements à vu® ou accélérés à la recette principale des postes du siège de chaque succursale de province, pour les titulaires de livrets da cette succursale.

En outre, les titulaires de livrets d'une Série quelconque pourront désormais obte-nir des remboursements par la voie télé-graphique dans n'importe quel bureau d® France, de Corse, d'Algérie, de Tunisie du Maroc.

Page 2: Jetï IL EST RÉPUBLICAIN - kiosque-lorrain.fr · nplus d'avisque c'est le problème pri-mordial. Tandis que le sentiment public se prononcerait plutôt pour le rappel aussi rapide

« Werther » et le « Barbier » Nous avons re\"u, au jour fie l'an, a la

ealle Poirel, les belles assemblées qu'y avait amenées, peiwlu.nl les hombateie-ments, le goût île Raveau.

Cette fois-ci c'est le directeur que nous connaissons, M. Poncet, qui nous avait conviés à deux belles représentations, et a fait sa,le comble.

11 nous a donné « Werther », qui décidé-ment, n'est plus classé par la censure comme pièce boche. 1.'œuvre de Massenet a été magnifiquement interprétée ; cha-que motif a été retrouvé avec une joie longuement manifestée, et le public ne ter-minait ses bravos que pour les reprendre quelques instants après. Ce ne fut qu'une série d'ovations.

L'affreuse lutte du devoir et de l'amour, accompagnée pur la musique poignante du maître français, paraissait avoir ému les artistes autant que les auditeurs. Et pas an instant l'intérêt passionné n'a lan-gui parmi les cris harmonieux de l'an-goisse musicale.

Mlle Alice Daumas, Mlle Montagne, MM. Jolhert, Deloger, Laskin ont été fêtés pour leur talent et pour leur admirable voix. Ils ont bien mérité des Nancéiens. et nous les remercions au nom de tous ceux qui les ont entendus.

Le soir on eut un très beau « Barbier de Séville ». M. Deloger est un Figaro étourdissant de verve joyeuse. Mlle Mon-tagne vocalise avec une merveilleuse net-teté. Et l'on applaudit vigoureusement les charges de dom Basile et les embarras bien chantés de Bartolo.

La preuve est faite qu'avec une bonne direction soucieuse de sa renommée on peut avoir, même à la salle Poirel, des re-présentations extrêmement intéressantes.

J. D.

Fédération des commerçants de Nancy

Le président de la F. C. N, à l'honneur d'informer les membres adhérents et mem-bres honoraires que le contentieux de la F. C. N. sera mis à leur disposition dès la libération de M. Louis Savignac, directeur de ce service. Un avis ultérieur fixera la date de réouverture.

Union des syndicats de Meurthe-et-Moselle

Réunion dimanche 5 janvier 1919. salle des Pas-Perdus, à la mairie de Nancy, à 14 heures et demie.

Décisions importantes à prendre con-cernant les nouveaux tarifs.

~. Mesures énergiques pour le chômage et le ravitaillement de la région.

Libéralité M. Albert Bergeret, rue Lionnois, a fait

parvenir à M. le maire, pour le Bureau de bienfaisance, la somme de 18 francs qui lui avait été allouée pour le logement de troupes américaines.

Le général Weygand Ses nombreux amis nancéiens applau-

dissent. à la cravate de commandeur de la Légion d'honneur qui vient d'être confé-rée au général Weygand, chef d'état-ma-jor du maréchal Foch.

On sait que le général Weygand est l'an-cien colonel du 5° hussards, à Nancy, et qu'il a été capitaine de dragons à Luné-ville.

Télégraphe Voie les bureaux télégraphiques réou-

verts à la télégraphie privée, à partir du 1 '• janvier 1919, sous réserve de l'applica-tion des formalités do visa et, de contrôle des télégrammes prévues dans la zone des armées :

Avricourt, Bullignv, Crévic et Cirey-..ur-Vesouzc.

1 M M O X A ***| | Produits de Beauté Inoffen sifsfë

Mort subite Mercredi matin, Mme Parmcntier, ta-

pissière, Grande-Rue, 39, apercevait sur le seuil de sa porte une femme déjà âgée qui était rnalr.de. Elle la faisait entrer dans son domicile et lui donnait un cor-dial. La police avertie envoyait la voiture d'ambulance des sapeurs-pompiers, mais la malheureuse expirait avant l'arrivée.

La défunte, Mme Rauch, née Marie Léger, âgée de 52 ans, journalière, rue de la Liberté, 21, a été transportée à son do-micile.

La fia militaire à iancy Infirmeries et cantines

... Nous vivons de souvenirs dans cette caserne Thiry.Et son aspect matinal n'est pas extrêmement changé depuis vingt ans-

Devant ie mur des écuries bordant la Pépinière, des chevaux au pa,usage tirent toujours la longe. Mais le défunt sergent Calavrèse, chargé jadis de la oavalerie du 69°, n'est plus là. On peut donc évo-quer, sans crainte, sa haute taille mai-gre, ses yeux de jais et son accent corse.

L'infirmerie présente encore la tristesse de son jardinet, l'hiver. Les longues files d'évacués et de malades y attendent leur tour avec une admirable résignation .

Quelle merveilleuse nature que celle du troupier français !

Us se rangent, les soldats venant d'Al-lemagne, les pauvres blessés, tous ceux vers qui va notre pitié, immense et fra-ternelle.

Les médecins-majors les traitent, d'ail-leurs, avec une grande bonté. Point de brusquerie, point de hâte et, surtout quel-ques-unes de ces bonnes paroles qui va-lent souvent la meilleure thérapeutique.-

H nous est donc donné, à l'extrême li-mite de notre vie militaire, de connaître un peu ce service de santé qu'un scribe désigné ainsi : S. 8. S. D. S. M.,* sacro-saint service de santé militaire !

* * *

Et les cantines ! Leurs portes entr'ou-verte-s laissent échappe- des o-deurs de cuisine. Voici l'ancici. .» cantine Des-voyes, qui reprit l'hôtel uo l'Europe, et la vieille cantine Deck où est installée une coopérative. Cest à la cantine Deck que no-us servîmes quelques 'heures comme garçon, ce qui nous permit de revendi-quer plus tard me place dans les rangs de l'Amicale des garçons limonadiers et restaurateurs que présidait M. Paul Gau-pain, collaborateur du commandant d'ar-mes de Lourdes.

Et la cantine Bqurguigmon ! Bourgui-gnon, oarré d'épaulés et de visage éc-ar-

late, fut pendant des années musicien gagiste au 26° ; il était l'intime ami de M. Emile Simon, de l'Impartial1, de M. Emile Marotte, entrepreneur de serrure-rie au faubourg Saint-Pierre, tous deux décédés, et de M- Victor Salomon, qui lui est vivant, bien vivant.

tics cantines étaient le refuge béni du ♦"oupier, mais où sont, les « litres à seize » de notre jeunesse.

Le moindre litre d" « pinard démocra-tique » y vaut hardiment qu— --te sols.

Cependant,on en vend passablement sur les tables, recouvertes, de toile usée, jau-ne et noire.

Les buveurs sont entourés d'une fumée très lourde et de jolies filles sourient au comptoir.

* Dans cette caserne Thiry se heurtent

tous les Sges_ toutes les armes. De vieux R. A. T., encombré» de paquets, cherchent avec désespoir le bureau démobilisateur ou le trésorier qui voudra bien leur payer leur péculo.

Des dames froufroutantes gravissent al-lègrement les larges escaliers. Nous recon-naissons en elles d'aimables concitoyennes.

Au dehors du quartier il pleut comme il sait pleuvoir à Nancy, et sans cesse des foules de troupiers regagnant leurs domi-ciles, par les voies les moins rapides, tra-versent la cité. Les uns portent des cais-ees de bois blanc ; les autres, des charges compliquées d'artilleurs. Nous croisons un tnnglot qui conduit, en laisse un tout pe-tit chien die luxe venu d'on ne sait où.

Ah ! spectacle de tous ces braves gens si heureux d'avoir rempli leur devoir et qui montrent une patience digne des céles-tes cohortes.

Pierre LEONY.

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REMERCIEMENTS

Les familles PHILIPPE, CLAUSS. LA-CROIX et STROH remercient bien sincère-ment toutes les personnes qui leur ont té-moigné de la sympathie à l'occasion du décès de

Marie-Magdeleine PHILIPPE

REMERCIEMENTS

Monseur et Madame Jean CONTAL, Ma-dame veuve PHANEL et toute la famille remercient bien sincèrement toutes les personnes qui ont, bien voulu leur lém -i-sruer de la sympathie à l'occasion du décès 00

Mme veuve Nicolas CONTAL Née Julio ISAM B EUT

Monsieur et Madame Charles HÉDIN ; Madems RAGUE, en rel gion Sœur Caire,

l'hôpital chil de Nancy ; Monsieur Edouard RAGUE, sergent au 170° rép-ment d'infanterie, croix de guerre, Ma-dame et leur fil Hubert ; Monsieur Edouari THIEL, mobilisé, et Madame ; Monsieur et Madame NOLL, à Tanton-ville, et leurs filles Fernande et Rose,

Ont la douleur de vous faire part de la perte cruelle qu'ils viennent d'éprouver en la perronn ■ de

M. Maurice-Edouard HÉLIN Soldat au 9° régiment d'infanterie Décoré de la Médaille militaire

et de la Croix de guerre (deux citations) leur fils, beau-fils, neveu et cousin, décédé à Jonzac (Charente-Inférieure), des suites de ces blessures, à l'âge de 23 a,ne.

Et vous prient, d'assister aux renvoi ffi-nèbro et enterrement, qui auront lieu le jeudi 2 courant, à une heure et demie du soii.

On se réunira à la gare Saint-G sortes, d'où l'on se rendra au cimetière du sutd, où se fera l'inhumation

Le service religieux a eu lieu à Jonzac. Nancy : Faubourg Stanislas, 32. Le présent avis tient lieu de faire part.

^eurths-ct-SfoselIe

TOUL

Los jetons du commerce. — Le Comité du commerce toulois a l'honneur d'infor-mer le public que le retrait des jetons en carton émis par lui aura lieu du i*r jan-vier au 31 mars 1919. soit chez les socié-taires, au bureau du Comité ou à la Socié-té générale.

MOUTIERS Arbre de Noël. — Dimanche 29 décem-

bre. à 15 heures, une nombreuse assistan-ce d'enfants.accompagnés de leurs parents, remplissaient la vaste salle de l'école dés garçons,artistement décorée de feuillage et pavoisée de drapeaux. Remarqués parmi les invités, outre MM. les conseillers muni-cipaux, les prneipaux employés de la mine, et f * le curé, démobilisé.

Il s'agissait de distribuer à ces chers enfants et particulièrement aux orphelins de la guerre, les cadeaux de Noël.

Pour la circonstance, la Philharmonique de l'usine a prêté son-brillant concours en jouant la Marseillaise et fta plus beaux morceaux de son répertoire:

Garçons et filles ont chanté dos hymnes patriotiques et l'un d'eux a récité les stro-phes si connues de Victor Ruge. >■ Ceux qui, pieusement sont morts pour

[la Patrie, Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne

(et prié. » Puis, M. Réblé. directeur de la mine et

maine de la communa. • ns une allocution des plus patriotiques * ouhaité la Bien-venue à tous ceux qui avaient répondu à son appel.

« Si, parfois, la tâche du premier ma-gistrat d'une commune est dêiicatè et dif-ficile, a-t-il dit. il est d'autres moments, au contraire, ou elle est, comme aujour-d'hui, tout particulièrement agréable.

Je salue ceux de vous, ouvriers, qui ont

été appelés à l'honneur de défendre le territoire sacré de la Patrie. Nos pensées volent d'un même élan vers ceux qui, par le sacrifice de leur vie. ont assuré le triomphe de la France.. Nous ouvrons nos bras aux enfanls de ces vaillants, aux or-phelins de la guerre dont quelques-uns ne connaîtraient pas la douceur des caresses du foyer, si nous n'y prenions garde. C'est pourquoi nous axons organisé cette belle fête familiale, toute de concorde et d'union sacrée.

Nos félicitations à M. Urbain, notre dé-voué instituteur, revenu récemment d'un» longue captivité où il a beaucoup souffert, à la municipalité et à M. l'abbé.

_i n ... » «n»»

VOSGESi REMIREMONT

Un rappel de... 187r« — La ville vient d'adresser au gouvernement un mémoire sur les contributions de guerre versées en 1870 aufc Allemands comme rançon ; elle en demande le remboursement avec inté-rêts composés.

Ces soins ont été confiés à un Comité provisoire qui a été nommé. M- Jean a été acclamé président

L'assemblée a déridé, en outre, de pren-dre l'initiative d'un monument à ériger, sur l'esplanade, à Metz, en témoignage de la reconnaissance du peuple de Lorraine. Ce monument, en même temps qu'il con-sacrera la gloire clu (( Poilu », sera celui de la Reconnaissance de la Lorraine en-vers la France et ses vaillantes armées.

Nous ne doutons Pas 'lue l'idée sera' a^"

ccue llie partout avec sympathie et en-thousiasme.

BITCHE Imprudence d'écoliers

Plusieurs écoliers de Bitcbe qui avalent pénétré ces jours- q dans un Céptt mu-nitions abandonné par les Allemand*, provoquèrent une formidable explosion en jouant avec des grenades à main. Quatï'î des jeunes imprudents ont été littérala-nient v diiquetés et un cinquième est dans un état'désespéré.

La xi erre de l'explosion a h'bnancé tout le quartier, de nombreuses maison» sont endommagées ; de nombreux engin*, non éclatés, jonchent les rues avoisinata-tes.

Alsace et Lorraine

Dans la magistrature M. Julien Nicolle, juge dinstruction à

Por.tarlier, est délégué dans les fonctions de commissaire du Gouvernement près le tribunal régional de Metz, en remplace ment de M. Rencker, précédemment dési-gné pour ce poste.

M. Ernwein. ex-conseiller ' la cour de Calmar, est nommé, à titre temporaire, président du tribunal de Sarreguemines.

METZ Le Souvenir français

Le Souvenir Français s est reconstitué dimanche, à Metz.

On- se rappelle encore les incidents re-tentissants d'avant-guerre, qui avaient eu pour origine la constitution du Souvenir Alsacien-Lorrain. Le Souvenir Français, harcelé, tracassé par les autorités alle-mandes, s'était vu menacé de dissolution-Pour éviter cette mesure, qui eût porté un coup mortel au S. F., le Comité décida de Constituer le Souvenir Alsacien-Lorrain, une société fille de la première, mais constituée sur des bases légales appli-quées au pays. C'était tracer un sillon à la haine pangiermanique, et les Alle-mands, dans leur aveuglement, ne man-quèrent pas de s'y lancer tête baie*»'. Le coup qui devait atteindre le Souvenir Prinçais fut dévié et alla frapper le Sou-venir Alsacien-Lorrain, qui fut dissous par décret du baron de Gemminger, pré-sident de la Lorraine, daté du "23 jan-vier 1913. Par ce même décret, le S. F. était sauvé. Les Allemands, en frappant le S. A.-L., n'avaient plus songé au S. F., qui continua donc son œuvre mais en si-lence, en cachette.

Aujourd'hui, le Souvenir Français re-naît, il ose relever la tête et aborder la vi-sière relevée son œuxrre de piété et de re-connaissance.

L'assemblée de ce jour était présidée par le lieutenant. Jean, le champion du S. F. en Alsace-Lorraine avant la guerre, et avait pour but de jeter les bases en vue d'établir une constitution définitive, et un programme pour le travail irrumen-ce à entreprendre.

IlEVUE INDUSTRIELLE DE L'EST Sommaire du 29 décembre 1918

L'utilisation des combustibles dans le» foyers industriels, par M. B. Hartmanr»

'Bulletin industriel hebdomadaire. — France : Situation générale. — Charbons. — Métaux. —- Forges, fonderies et acié-ries. — Motoculture. — Chimie.— Trans-ports.

Luxembourg. Informations : Résultats 'd'assemblées.—

Création de Société. — La liquidation dea stocks de guerre. — Restrictions rappor-tées. — Ax'is aux exportateurs. — Le prix de vente des charbons. — La houille bleue» — L'après-guerre économique.

Transports. — Amélioration dos rela-tions par voies ferrées entre la France et l'Alsace-I.orraine,

Le bassin charbonnier de la Sarre. Fontenoy par N. p. — Bibliographie.

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