Le secteur social et médico-socialest constitué d’une large gammed’organismes et de services qui offrent des services et des accueils à différents publics :les enfants en âge préscolaire, les enfants ou adolescents en difficulté, les enfants ou adultes handicapés, les adultes en difficulté et les personnes âgées.En raison de l’importance dunombre de professionnels qui partent à la retraite et del’accroissement des besoins liésnotamment au vieillissement dela population, c’est un secteurfortement pourvoyeur d’emplois.Le nombre d’emplois y augmente, en effet, de 2 à 3 %par an depuis quelques années.De plus, c’est un secteur quipropose des emplois majoritairement qualifiés du niveau V au niveau I… et des métiers passionnants !

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Métiers...

Secteur social et médico-social : zoom sur quatre métiers qui recrutent

Aide médico-psychologique, le spécialiste de la grande dépendance

Historiquement, l’aide médico-psycho-logique (AMP) a d’abord été un aidantauprès d’enfants handicapés, puis d’au-tres publics se sont ajoutés : les adoles-cents et les adultes handicapés ainsi queles personnes âgées dépendantes. Samission : accompagner ces personnesen situation de dépendance dans tousles gestes de la vie quotidienne : cou-cher, lever, toilette, déplacements, repas,aide au ménage et au rangement du lo-gement, accompagnement auxcourses… Outre les soins quotidiens,l’AMP anime les activités de vie socialeet de loisirs de son patient. Il a un rôled’éveil, d’encouragement et de soutienà la communication.

L’AMP travaille dans le cadre d’un éta-blissement, au sein d’une équipe pluri-disciplinaire sous la responsabilité d’untravailleur social ou paramédical. La trèsgrande majorité des AMP exerce dansle secteur privé associatif (près de 80%des AMP travaillent dans la branche sa-nitaire, sociale et médico-sociale privéeà but non lucratif en 2007), les autresappartiennent aux fonctions publiquesd’Etat et territoriale. Une multitude destructures les emploient : instituts mé-dico-éducatifs (IME), instituts d’éduca-tion motrice (IEM), maisons d’accueil

spécialisé (MAS), maisons d’enfants àcaractère social, centres d’hébergementet de réinsertion sociale (CHRS), établis-sements et services d’aide par le travail(Esat), établissements hébergeant despersonnes âgées dépendantes (EHPAD),hôpitaux généraux ou psychiatriques…Ils sont présents partout où des per-sonnes ont besoin d’une présence etd’un accompagnement individualisé dufait de la gravité de leur handicap ou deleur état de dépendance.

Etre AMP exige de solides qualités hu-maines (intérêt pour le travail en équipe,goût du contact humain, capacitéd’écoute, tolérance, réel penchant pourles problèmes humains et sociaux, pa-tience, capacités de communication ausens large). Ce métier requiert égalementune certaine résistance physique pouraider les personnes à se déplacer et unegrande disponibilité, le travail d’AMPpouvant s’exercer le week-end, les joursfériés ainsi que la nuit.

Le métier d’AMP est en pleine expan-sion. Selon les données d’Unifaf, lenombre d’AMP entre 2000 et 2007, aaugmenté de +87% pour atteindre un ef-fectif de 31700 au niveau national en2007.

Mais c’est aussi un métier en manquede reconnaissance. Les professionnels

Selon la dernière enquête emploi d’Unifaf (OPCA de la branche sanitaire,sociale et médico-sociale privée à but non lucratif), la Basse-Normandiecompte près de 9000 travailleurs sociaux, un emploi sur deux se situe dansle champ du handicap, près de trois emplois sur quatre sont occupés parune femme.Actuellement, les métiers les plus recherchés sont l’aide médico-psycho-logique (niveau V), le moniteur-éducateur (niveau IV), l’éducateur spécia-lisé et l’assistant de service social (niveau III). Le moniteur d’atelier, métierpeu connu qui consiste à transmettre un savoir-faire professionnel tech-nique à des personnes handicapées mentales ou physiques, est égalementun métier qui recrute. Ces métiers dans lesquels la relation humaine estprépondérante, demandent toutefois une forte motivation et un importantinvestissement personnel. Tour d’horizon.

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souffrent en effet du décalage entre l’im-portance des compétences acquises aufil des réformes et leur statut qui n’évo-lue pas en conséquence.

La quasi-totalité des postes d’AMP sontdes postes à temps plein. Par comparai-son la profession d’auxiliaire de vie so-ciale, autre profession sociale de niveauV, s’exerce dans de multiples lieux (lesdomiciles) et pour une majorité à tempspartiel, les accompagnements des AMPse réalisent (sauf exception) au sein d’unmême établissement.

Autre caractéristique de la profession :celle-ci est majoritairement féminine.En comparaison avec les autres profes-sions de l’éducatif, c’est une des plus fé-minisées avec celle d’éducateur dejeunes enfants.

L’AMP peut se tourner vers d’autres mé-tiers de l’éducation spécialisée (moni-teur-éducateur, éducateur spécialisé,notamment). Des allègements de forma-tion sont en effet prévus pour les déten-teurs du DEAMP. A condition de

bénéficier de cinq ans de pratique pro-fessionnelle dans le cas de la formationd’éducateur spécialisé (DEES).

Moniteur-éducateur, le spécialiste de la vie quotidienne

Orientée à l’origine vers l’enfance ina-daptée, l’activité du moniteur-éducateurs’exerce aujourd’hui auprès d’enfants,de jeunes ou d’adultes inadaptés, han-dicapés ou en situation de dépendance.Sa mission : restaurer l’autonomie despersonnes dont il a la charge et favori-ser leur intégration sociale. Il veille àleur épanouissement, développe leurscapacités d’adaptation, met en place desprojets éducatifs, des activités de soutienscolaire et de loisirs, les aide à accom-plir les gestes de la vie quotidienne (toi-lette, repas, lever et coucher),quelquefois les accompagne dans leursdémarches administratives. Assumantthéoriquement moins de responsabilitésque les éducateurs spécialisés, ils occu-pent, en pratique, des fonctions souventtrès proches.

Il collabore avec d’autres travailleurs so-ciaux (éducateurs, psychologues, méde-cins, AMP…). Comme l’AMP, lemoniteur-éducateur exerce son métieressentiellement dans le secteur associa-tif privé. Il intervient en milieu fermé ausein d’établissements médico-sociaux :internats, foyers, externat, IME , Esat,MAS… Il peut également exercer en mi-lieu hospitalier.

Grande disponibilité (les permanences,la nuit et le week-end en internat sontfréquentes), qualités humaines, sens del’organisation, patience et équilibre ner-veux à toute épreuve sont nécessairespour l’exercice du métier.

Les emplois de moniteur-éducateur sontégalement en forte progression : +83%entre 2000 et 2007, selon l’enquête em-ploi Unifaf.

Le moniteur-éducateur peut évoluer versle métier d’éducateur spécialisé mais ilpeut aussi se tourner vers d’autres mé-tiers du secteur social : éducateur dejeunes enfants, technicien de l’interven-

Diplôme d’Etat d’aide médico-psychologique (DEAMP)Niveau : V - Durée : 1 ou 2 ans

Textes officiels : Décret du 2 mars 2006 instituant un diplôme

d’Etat d’aide médico-psychologiqueArrêté du 11 avril 2006 relatif au diplôme

d’Etat d’aide médico-psychologiqueEnseignement théorique : 495 h

Stage pratique : 24 semaines (840 h)Etablissements bas-normands qui préparent au DEAMP :

IRFSS Croix-Rouge (Alençon)Lycée professionnel Alexis de Tocqueville (Cherbourg-Octeville)

Maison familiale rurale (Saint-Sauveur Lendelin)Nombres de diplômés bas-normands en 2007 (hors VAE) : 149

Diplôme d’Etat d’éducateur spécialisé (DEES)Niveau : III - Durée : 3 ans

Textes officiels : Décret du 15 mai 2007 relatif au diplôme d’Etat

d’éducateur spécialiséEnseignement théorique : 1450 h

Stage pratique : 60 semaines (2100 h)Etablissement bas-normand qui prépare au DEAMP :

IRTS de Basse-Normandie (Hérouville-Saint-Clair)

Nombres de diplômés bas-normands en 2007 (hors VAE) : 58

Diplôme d’Etat d’assistant de service social (DEASS)Niveau : III - Durée : 3 ansTextes officiels :Décret du 11 juin 2004 relatif au diplôme d’Etat et à l’exercicede la profession d’assistant de service socialEnseignement théorique : 1740 hStage pratique : 48 semaines (1680 h)Etablissements bas-normands qui préparent au DEASS : IRFSS Croix-Rouge (Alençon)IRTS de Basse-Normandie (Hérouville-Saint-Clair)Nombres de diplômés bas-normands en 2007 (hors VAE) : 73

Diplôme d’Etat de moniteur éducateur (DEME)Niveau : IV - Durée : 2 ans (3 ans en cours d’emploi)Textes officiels : Décret du 15 mai 2007 instituant le diplôme d’Etat de moniteur-éducateurArrêté du 20 juin 2007 relatif au diplôme d’Etat de moniteur-éducateurEnseignement théorique : 950 hStage pratique : 28 semaines (980 h)Etablissement bas-normand qui prépare au DEAMP : IRTS de Basse-Normandie (Hérouville-Saint-Clair)

Nombres de diplômés bas-normands en 2007 (hors VAE) : 34

Les diplômes (tous sont accessibles par la VAE)

Métiers...

30 Point virgule numéro 44 - janvier 2011

tion sociale et familiale, éducateur tech-nique spécialisé. Il bénéficie d’allège-ments importants concernant lesformations permettant d’accéder à cesmétiers.

Educateur spécialisé, le spécialiste de la relation d’aide auxpersonnes en difficulté

Emploi de référence dans le domaineéducatif, l’éducateur spécialisé assurel’accompagnement de jeunes souffrantde problèmes (familiaux, scolaires, decomportement), d’adultes en difficulté(sociale, physique) ou bien de per-sonnes handicapées mentales. Ainsi, ilintervient principalement dans quatrevastes champs d’action : handicap etsanté, protection de l’enfance, préven-tion spécialisée et insertion sociale etsocio-professionnelle. Son objectif : re-valoriser les personnes et favoriser ourestaurer leurs compétences et leur au-tonomie dans le cadre d’une actionéducative et sociale (sorties, ateliers,soutien scolaire, aide à l’insertion…).

Il travaille au sein d’une équipe pluridis-ciplinaire (éducative, médicale et so-ciale) et en partenariat ou en réseauxavec toutes structures et professionnels

co-intervenants : psychologues, ensei-gnants, magistrats, services d’insertion,services de logement, services hospita-liers, organismes de tutelles…L’éducateur spécialisé exerce sa missionaussi bien dans le secteur public (sousdes appellations différentes) que dans lesecteur privé, en « milieu ouvert » ouen institution. Ses lieux d'interventionsont donc multiples : services sociaux,IME, foyers de jeunes travailleurs, Esat,CHRS, entreprises d'insertion, équipesde prévention spécialisée, services d'ac-tion éducative en milieu ouvert (AEMO),établissements relevant de l’Educationnationale et services de la Protection ju-diciaire de la jeunesse (PJJ), hôpitaux(long séjour, psychiatrie, pédiatrie, ré-éducation…), etc .

Confronté à des situations difficiles,l’éducateur spécialisé doit avoir les nerfssolides. Il doit aussi se montrer persévé-rant et savoir être à l’écoute des autres,tout en restant souple et ferme dans sesdécisions.

Ce métier ne doit pas être confonduavec celui d’éducateur technique spé-cialisé. Ce dernier exerce un rôle éduca-tif en s’appuyant sur une compé-tence acquise lors d’une formation oud’une expérience professionnelle anté-rieure (plomberie, menuiserie, parexemple). Une compétence qu’il trans-met aux personnes dont il a la charge(personnes handicapées jeunes ouadultes, personnes qui rencontrent degrandes difficultés d’insertion profes-sionnelle), à des fins d’adaptation ou deréadaptation professionnelle.

Contrairement à une idée reçue, la pro-fession d’éducateur spécialisé est depuisl’origine majoritairement féminine,mais en moindre proportion que la plu-part des autres métiers du social,puisque les éducatrices spécialisées nereprésentent que 62% des effectifs (surla période 2000-2002). C’est aussi laprofession sociale la plus nombreuse(99100 éducateurs spécialisés en 2002)après celle des assistantes maternelles.Les besoins en recrutement sont impor-tants en raison notamment des départsà la retraite.

Après quelques années d’expérienceprofessionnelle, l’éducateur spécialisépeut devenir chef de service ou directeurd’établissement. Il peut préparer d’autresdiplômes : le certificat d’aptitude auxfonctions d’encadrement et de respon-sable d’unité d’intervention sociale (Ca-feruis) de niveau II, le certificatd’aptitude aux fonctions de directeurd’établissement social (Cafdes) de ni-veau II, le diplôme d’Etat d’ingénieriesociale (DEIS) de niveau I.

Assistant de service social,un métier exigeant qui ne connaît pasla crise

Seule profession réglementée du secteursocial (sans le diplôme d’Etat, on ne peut

AMP ME ES

Basse-Normandie 930 560 1 290

France entière 31 700 23 700 43 600

+87 % +83 % + 71 %Progression nationaleentre 2000 et 2007

Conseil et assistance

Assistant de service social (AS)Conseiller en économie sociale et familiale (CESF)Délégué à la tutelle – mandataire judiciaireMédiateur familial (MF)

Education spécialisée

Aide médico-psychologique (AMP)Assistant familial (AF)Moniteur d’atelier (MA)Moniteur éducateur (ME)Educateur spécialisé (ES)Educateur technique spécialisé (ETS)Educateur de jeunes enfants (EJE)

Animation Animateur (socio-culturel, de quartier, de centre de loisir, animateur social)

Aide à domicile

Auxiliaire de vie sociale (AVS)Technicienne de l’intervention sociale et familiale (TISF)Aide à domicileAssistant maternel

Encadrement Cadre de l’intervention socio-éducativeDirecteur d’établissement

Les emplois (enquête emploi Unifaf 2007)

Les métiers par famille

31Point virgule numéro 44 - janvier 2011

A 18 ans, un CAP de menuisier-charpentier en poche, Michel exerce son métier pen-dant 7 ans dans une entreprise du bâtiment avant de répondre à une annonce du« CAT » (actuellement ESAT) de Montebourg qui recherchait à l’époque un moniteurd’atelier. Doté d’un potentiel humain prometteur, Michel, à 25 ans, se retrouve donc embauchécomme moniteur d’atelier en vannerie et rotin auprès d’un public de 25 personneshandicapées physiques. Malgré son inexpérience dans ce domaine et face à un publicjusqu’alors inconnu, Michel n’est pas effrayé par l’ampleur de la tâche et suit toutd’abord une formation dans une école de vannerie située dans la Marne. Fort de compétences multiples, il met en pratique ses connaissances professionnelleset ses aptitudes personnelles au service de son métier : expérience de pompier de Paris(utile en cas d’accident ou de crises d’épilepsie), maîtrise du langage des signes, sensinné de la pédagogie et fin psychologue. Soucieux d’évoluer encore, Michel obtientquelques années plus tard le Certificat de qualification aux fonctions de moniteurd’atelier (CQFMA) après un an de formation à l’Institut de formation des travailleurssociaux. Actuellement, l’atelier ne fait plus de vannerie, mais travaille avec des indus-tries locales (conditionnement de boites de lait, immatriculation de boucles d’oreillespour bovins, montage de pièces électroniques ). Entendu par sa hiérarchie, Michel apprécie sa grande liberté d’action et de décision.Après 28 ans d’expérience, il gère « son » atelier en parfait « chef d’entreprise » etdoit faire face aux évolutions du métier :- en « inventant sans cesse des procédés de production adaptés aux handicaps » afind’éviter erreurs et accidents, - en entretenant un bon relationnel commercial avec les « clients », artisans ou in-dustriels, qui sont de plus en plus exigeants, - en assurant une qualité et une rapidité irréprochable du travail fourni malgré unegestion difficile des plannings (absence fréquente des personnes)- et en assurant les tâches administratives quotidiennes … Malgré cela, Michel affiche un sourire permanent et communicateur et quand on luidemande ce qui lui plait dans son métier, il répond sans réfléchir : « Tout ! Etablir unbon relationnel avec les gens et leur faire réaliser des choses qu’ils ne pensaient pasêtre capables de faire est un plaisir de chaque instant : transmettre et apporter à autruiprocure une grande satisfaction ! » On l’aura compris, moniteur d’atelier est une vraie profession de foi !

Michel LETULLIER53 ans

Moniteur d’atelier - ESAT de Montebourg (50)

« Il faut bien connaître les personnes pour adapter le travail à leurs capacités »

l’exercer), l’assistant de service social(AS) intervient auprès de personnesconfrontées à des difficultés familiales,professionnelles, financières, scolairesou médicales. Les publics auprès des-quels il travaille sont donc très divers. Ilpeut s’agir d’enfants, d’adolescents,d’adultes, de personnes âgées, de ma-lades, d’handicapés… Et les problèmesauxquels il est confronté le sont tout au-tant : endettement, violence conjugale,enfant en danger, demande de loge-ment… Plus précisément, les missions de l’ASconsistent à :- accompagner et soutenir les personnesaux prises avec des situations de chan-gement ou de difficultés sociales ;- informer sur les droits, par exemple

Au cœur de l’essentielest un film documentairequi explore les métiers

du secteur médico-social, en l’occurrenceceux des maisons de retraite et des centres duhandicap. Y sont présentés entre autres les mé-tiers d’AMP, d’éducateur spécialisé, de moni-teur d’atelier, de cadre de santé, de directeurd’établissement. Ce film est un formidable vec-teur d’optimisme, la satisfaction que peut pro-curer le fait d’aider, d’assister, de soigner, defaire évoluer des personnes diminuées. Il a étéréalisé par le Syndicat mixte du pays Midi-Quercy, avec la participation de neuf établis-sements médico-sociaux du pays.

Prochainement en consultation au centre de ressources documentaires et pédagogiques de l’Errefom.

Un DVD sur les métiers du secteurmédico-social vient deparaître :

Métiers...

aux prestations sociales, aux soins mé-dicaux, au logement, à la formation ;- orienter en fonction des demandes,vers des centres d'accueil et différentsspécialistes ;- encadrer et animer des groupes de pro-fessionnels et de bénévoles ;- et participer au développement socialde quartiers ou de collectivités.

Ce métier s’exerce le plus souvent ausein d’une équipe coordonnée par unchef de service. Au-delà, l’AS collaboreavec de multiples relais : autres servicesd’aide sociale, services de santé, mis-sions locales, Pôle emploi, offices pu-blics de l’habitat…

La fonction publique territoriale est detrès loin celle qui propose le plus depostes d’AS, avec en tête des em-ployeurs, les conseils généraux qui, de-puis les différentes lois dedécentralisation, ont hérité de plusieurscompétences, notamment en matièred’action sociale. Différents services dé-partementaux emploient des AS : le ser-vice social départemental (appeléégalement service social polyvalent desecteur), le service de l’aide sociale àl’enfance (ASE) et le service de protec-tion maternelle et infantile (PMI). Cesderniers sont des services spécialisés enregard de la polyvalence de secteur quiest un service généraliste par excellenceoù les AS sont amenés à gérer tout typede situation. Les AS sont aussi employéspar différents ministères, dans les éta-blissements hospitaliers, les organismesde protection sociale, les associationsdans le domaine de la protection del’enfance en danger, de la lutte contrel’exclusion et pour l’insertion sociale etprofessionnelle, pour les enfants et lesadultes handicapés, les personnes âgées,dans le domaine de la lutte contre latoxicomanie… Enfin, les AS peuvent êtresalariés d’une grande entreprise pu-blique ou privée qui possède un servicesocial du travail.

Ce métier nécessite une bonne culturegénérale, un intérêt pour les problèmeshumains et sociaux, une aptitude aux re-

lations et à la communication, un bonéquilibre personnel permettant d’affron-ter des situations difficiles ou com-plexes.

Les effectifs de cette profession restentimportants. Ils ont connu une progres-sion notable au cours des années. De19 000 en 1970, leur nombre est passéà 30 000 en 10 ans. En 2002, les assis-tants de service social étaient 40 400.Cependant, ils perdent du poids dans lechamp de l’intervention sociale. Alorsqu’historiquement ils représentaient la

première profession sociale, seuls 7%des travailleurs sociaux étaient des ASen 2002 (contre 9% en 1993). Les ASsont pour l’essentiel des femmes (96 %en 2002). En Basse-Normandie, c’est unmétier en tension.

Tout comme l’éducateur spécialisé, l’ASpeut évoluer vers un poste de cadre ensuivant des formations préparatoires :DEIS, Cafdes, Caferuis.

32 Point virgule numéro 44 - janvier 2011

ACTION ÉDUCATIVEEN MILIEU OUVERT (AEMO)Une équipe éducative pluri-disciplinaire (édu-cateurs, psychologue, travailleuses fami-liales…) intervient auprès des enfants surordonnance du juge des enfants (AEMO judi-ciaire) ou à la demande des services de l’aidesociale à l’enfance (AEMO administrative).

ACTION SOCIALE À L’ENFANCE (ASE)Service décentralisé de l’action sociale au ni-veau des départements confié aux présidentsdes conseils généraux depuis 1985. Elle assureles missions de prévention et de protection desmineurs déficients par le Code de l’action so-ciale et des familles. Ce service a également lacharge des habilitations et autorisations defonctionnement des institutions qui assurentl’hébergement des mineurs.

CENTRE D’HÉBERGEMENT ET DE RÉINSERTION SOCIALE (CHRS)Etablissement qui propose un hébergement enurgence ou sur des périodes longues à desadultes connaissant de graves difficultés so-ciales.

ETABLISSEMENT ET SERVICE D’AIDE PAR LETRAVAIL (ESAT)Organisme médico-social qui vise la réinser-tion sociale et professionnelle des adultes han-dicapés. Il est chargé d’offrir des activitésprofessionnelles protégées, accompagnés d’unsoutien médical et social, aux adultes handi-capés dans l’impossibilité de travailler dans unautre cadre. Le travail est adapté selon les han-dicaps des personnes, souvent en espacesverts, ménages, blanchisseries ou conditionne-ment pour la distribution.

ETABLISSEMENT HÉBERGEANT DES PER-SONNES ADULTES DÉPENDANTES (EHPAD)Maisons de retraite, logements-foyers, unitéde soins de longue durée…

INSTITUT D’ÉDUCATION MOTRICE (IEM)Structure d’accueil pour enfants et adoles-cents présentant une déficience motrice im-portante emportant une restriction extrêmede leur autonomie.

INSTITUT MÉDICO-ÉDUCATIF (IME)Etablissement médico-social, agréé pour dis-penser une éducation et un enseignement pé-cialisés pour des enfants et adolescentsatteints de déficience à prédominance intel-lectuelle.

MAISON D’ACCUEIL SPÉCIALISÉE (MAS)Etablissement médico-social destiné à accueil-lir des personnes adultes atteintes d’un handi-cap intellectuel, moteur ou somatique grave, ou gravement polyhandicapées, qui nécessi-tent une surveillance médicale et des soinsconstants.

PROTECTION JUDICIAIRE DE LA JEUNESSE (PJJ)Service public qui relève du ministère de laJustice, il est chargé de mettre en œuvre lesmesures de protection des mineurs et desjeunes majeurs, ordonnées par le juge dans lecadre de l’ordonnance du 2 février 1945 rela-tive à l’enfance délinquante, ou de l’article375 du code civil concernant l’enfance endanger. Ces mesures peuvent être un place-ment dans un établissement habilité (centreéducatif fermé, centre d’éducation renforcée,foyer d’action éducative…) ou mesures d’as-sistance éducative AEMO.

PROTECTION MATERNELLEET INFANTILE (PMI)Service du conseil général qui s’adresse aux fu-turs mères et aux enfants de moins de six anset propose des soins médicaux de préventionet un accompagnement psychologique et so-cial.

Lexique

33Point virgule numéro 44 - janvier 2011

Sites Internet

Année%

CDD% CDI

Nbre d'offresd'emplois collectées

Année%

Homme%

FemmeNb de demandeursd'emplois enregistrés

2007

2008

2009

2010(à fin nov.)

67%

57%

51%

62%

33%

43%

49%

38%

27

152

130

171

2007

2008

2009

2010(à fin oct.)

Données non dispo.

312

243

291

15

85

2006

2007

2008

2009

2010(à fin nov.)

68%

68%

66%

71%

65%

32%

32%

34%

29%

35%

631

567

385

350

188

2006

2007

2008

2009

2010(à fin oct.)

Données non dispo.

Données non dispo.

850

864

761

27,6

72,4

2006

2007

2008

2009

2010(à fin nov.)

66%

70%

53%

63%

70%

34%

30%

47%

37%

30%

184

157

174

156

74

2006

2007

2008

2009

2010(à fin oct.)

Données non dispo.

Données non dispo.

397

397

328

12

88

http://www.metiers.santesolidarites.gouv.frpour une information complète sur les formations,

http://www.ash.tm.frpour tout connaître sur les métiers,

http://annuaire.action-sociale.org pour retrouver les coordonnées des établissements

de l’action sociale par région,

http://www.informetiers.infole site d’information régional sur les métiers

(fiches métiers + dossier thématique).

Sauf indications contraires, les donnéeschiffrées de cet article ont été obtenuesauprès de la Direction de la recherche,des études, de l’évaluation et des statis-tiques (DREES) des ministères sanitaireset sociaux.

K1301 : Accompagne-

ment médicosocial(code Rome intégrantle métierd'AMP)

K1207 : Intervention

socio-éducative(code Rome intégrantles métiers de ME et d'ES)

K1201 : Action sociale(code Rome intégrant le métier d'AS)

Offres d’emploi collectées et demandeurs d’emploi enregistrés en Basse-Normandie (Pôle emploi)