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Vers – Relevé Identification Interprétation Axe La rue assourdissante autour de moi hurlait. Présentation du décor. - Personnification de la rue. (verbe « hurler » appliqué à un objet. - Pléonasme : « assourdissante » + « hurlait ». - « Autour de moi » : fait du « je » le centre focal, on s’attendrait plutôt à ce qu’il soit au milieu de la rue. - Allitérations en [R] et en [S] - Place central du mot « moi » : seul mot ne comportant pas des sonorités agressives. - Cadence régulière : 6 / 6 -Paysage urbain. - Caractère effrayant et monstrueux du décor (fantastique). -Redouble par le sens la notion de bruit. - Le « je » est le point autour duquel tout s’organise dimension lyrique. - Sonorités miment le fracas de la rue : sonorités rugueuses permettent de faire entendre le bruit qui règne. - Place du mot mime la place du sujet. « Moi » est au milieu du vers, de même que l’homme est au milieu de la rue, entouré de bruit. - Harmonie avant l’arrivée de la femme. -Modernité de Baudelaire : est un des premiers poètes à représenter la ville (hommes des foules) Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, Entrée en scène de la femme. - Rythme bouleversé : croissant avec 2 / 1 / 3 // 6. - Accumulation d’épithètes détachés (on ne sait pas à qui ils se réfèrent). - Précision croissante des sensations : longue, mince (silhouette), en grand deuil (couleur noire), douleur majestueuse (une sensation). - Oxymore : « douleur majestueuse ». - Bouleversement dû à l’arrivée de la femme caractère marquant de son entrée en scène. - Création d’un effet de suspense. - Découverte progressive qui suit le déroulement de sa marche (elle s’approche lentement).* - Femme paradoxale : elle incarne à la fois la beauté (majestueuse) et la douleur. Une femme passa, d'une main fastueuse Identification - Révélation de l’objet qualifié par les épithètes : une femme. - « passa » : référence au titre action unique. Elle se définit par une seule action : passer. - « Main fastueuse »: fastueux est un adjectif mélioratif, il est à prendre au sens de ce qui aime le faste, la magnificence. - Suspense + progression du regard (parvient à nommer l’objet une fois seulement qu’il est clairement distinguable) - Réduction à un seul rôle. Insistance. - Beauté de la femme : une bourgeoise joliment mise. Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ; - Rythme binaire (3 / 3 //3 / 3) - Feston : point de broderie + repli cousu - Sur tout le quatrain : nombreux enjambements. - Mime le balancement du tissu : rend la scène plus vivante. - Pièces de couture nobles elle est habillée bellement + Aspect théâtral (elle entre en scène en costume) - Enjambements : élan, marche de la femme.

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Page 1: Web viewVers – Relevé. Identification. Interprétation. Axe. La rue assourdissante autour de moi hurlait. Présentation du décor. - Personnification de la rue

Vers – Relevé Identification Interprétation AxeLa rue assourdissante autour de moi hurlait.

Présentation du décor.

- Personnification de la rue. (verbe « hurler » appliqué à un objet.- Pléonasme : « assourdissante » + « hurlait ».- « Autour de moi » : fait du « je » le centre focal, on s’attendrait plutôt à ce qu’il soit au milieu de la rue.- Allitérations en [R] et en [S]- Place central du mot « moi » : seul mot ne comportant pas des sonorités agressives.- Cadence régulière : 6 / 6 -Paysage urbain.

- Caractère effrayant et monstrueux du décor (fantastique).-Redouble par le sens la notion de bruit.- Le « je » est le point autour duquel tout s’organise dimension lyrique.- Sonorités miment le fracas de la rue : sonorités rugueuses permettent de faire entendre le bruit qui règne.- Place du mot mime la place du sujet. « Moi » est au milieu du vers, de même que l’homme est au milieu de la rue, entouré de bruit.- Harmonie avant l’arrivée de la femme.-Modernité de Baudelaire : est un des premiers poètes à représenter la ville (hommes des foules)

Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,

Entrée en scène de la femme.

- Rythme bouleversé : croissant avec 2 / 1 / 3 // 6.- Accumulation d’épithètes détachés (on ne sait pas à qui ils se réfèrent).- Précision croissante des sensations : longue, mince (silhouette), en grand deuil (couleur noire), douleur majestueuse (une sensation).- Oxymore : « douleur majestueuse ».

- Bouleversement dû à l’arrivée de la femme caractère marquant de son entrée en scène.- Création d’un effet de suspense.- Découverte progressive qui suit le déroulement de sa marche (elle s’approche lentement).*- Femme paradoxale : elle incarne à la fois la beauté (majestueuse) et la douleur.

Une femme passa, d'une main fastueuse

Identification

- Révélation de l’objet qualifié par les épithètes : une femme.- « passa » : référence au titre action unique. Elle se définit par une seule action : passer.- « Main fastueuse » : fastueux est un adjectif mélioratif, il est à prendre au sens de ce qui aime le faste, la magnificence.

- Suspense + progression du regard (parvient à nommer l’objet une fois seulement qu’il est clairement distinguable)- Réduction à un seul rôle. Insistance.- Beauté de la femme : une bourgeoise joliment mise.

Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ; - Rythme binaire (3 / 3 //3 / 3) - Feston : point de broderie + repli cousu- Sur tout le quatrain : nombreux enjambements.

- Mime le balancement du tissu : rend la scène plus vivante.- Pièces de couture nobles elle est habillée bellement + Aspect théâtral (elle entre en scène en costume)- Enjambements : élan, marche de la femme.

Agile et noble, avec sa jambe de statue. - Adjectif mélioratif : « noble »-Comparaison femme / statue.-Antithèse entre l’adj. « agile » et le nom « statue ».- Toujours le rythme binaire.- Vers rejeté. un BLASON

- Eloge de la femme : beauté.- Comparaison méliorative : la femme est associée à une œuvre d’art + Référence au mythe de Pygmalion.- Aspect surnaturel, voire divin, de la femme.- Binarité de l’action de marcher.- Elan de son mouvement.

Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,

Retour au « moi »

- « Moi » placé en début de vers et redoublé par le pronom personnel sujet « je ».- crispation + représentation du poète en être excentrique.- « Boire » au sens figuré : boire du regard. - Rythme croissant : 1 / 3 // 8 non-respect de la césure à l’hémistiche

- Retour au « je » qui s’était effacé auparavant face au spectacle qui se proposait à lui lyrisme.- Femme provoque la peur + Vision du poète en lien avec « L’Albatros ».- Rythme bouleversé bouleversement de ses pensées.

Page 2: Web viewVers – Relevé. Identification. Interprétation. Axe. La rue assourdissante autour de moi hurlait. Présentation du décor. - Personnification de la rue

Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan, - Métaphore de l’œil ( œil = ciel)- Livide : couleur plombée

- Caractère inquiétant de la femme : elle peut se montrer dangereuse comme l’ouragan : sa colère latente se lit dans son œil.- Œil noir : regard sans tendresse.- Connotation : œil de la tempête.

La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. - Parallélisme syntaxique (rythme binaire)- Antithèse : fascination et mort.- Femme définit par les sensations qu’elle offre (douceur et plaisir).

- Les deux côtés de la femme : être double.- Femme fatale, au sens double du mot. - Femme qui représente le péché « La femme est naturelle, c’est-à-dire abominable ».

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté

La disparition.

-Ponctuation impressive : point d’exclamation + points de suspension + tiret.- Métaphore de la femme : éclair.- Fugitive beauté : insistance sur son caractère de passante.

- Point de suspension : disparition (coupe dans le récit, accélération soudaine) – Exclamation : sentiments du poète. – Tiret : nouvelle étape.- Attribue à la femme un caractère lumineux (elle est la lumière qui éclaire sa triste vie) + Coup de foudre.

Dont le regard m'a fait soudainement renaître, - Renaissance > Divinisation de la femme-mère.- Passé composé.

- Maternité : femme protectrice et génitrice.- La femme est celle qui permet à l’être de trouver une solution soudaine à sa misère (idéal)- Insistance sur l’aspect accompli de l’action.

Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ? - Question rhétorique.- Utilisation du futur simple. - Eternité.

- Registre pathétique : le poète en est réduit à lui parler dans ses pensées (au futur), à défaut de l’avoir abordée dans le présent.- Divinisation de la femme qui habite les cieux.

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !

Le poids de la douleur

- Ponctuation : modalité exclamative.- Accumulation d’adverbes de temps, de lieu et d’incertitude.- Jamais souligné.

- Cris de désespoir, de douleur du poète.- Incapacité de formuler des phrases verbales, rongé qu’il est par la douleur.- Aspect révolu. Poids de la fatalité.

Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais, - Chiasme des pronoms personnels. -Répétitions sous forme de synonymes (ignorer = ne savoir ; fuis = vais)

- Impossibilité de se rencontrer (ne serait-ce que dans la phrase)- N’utilisent pas le même langage : ils sont même opposés par les mots !

Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais ! - ô lyrique- Construction parallèle avec d’un côté l’homme, de l’autre la femme.- Lucidité de la femme.

NB : « que j’eusse aimé » = subjonctif plus-que-parfait (dit aussi conditionnel deuxième forme)

- Douleur.- Mime l’impossibilité de leur rencontre.- Femme manipulatrice : se joue, s’amuse des sentiments de l’homme. Elle abuse de ses charmes.