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M1 MEEF SES – SOCIOLOGIE -JMR Thème « Intégration et changement social » Leçon 2 : Le travail, au fondement des sociétés industrielles Questionnement : Comment le travail, acte technique, est-il devenu le principal support de l’intégration dans les sociétés contemporaines ? Comment s’est constituée une « société salariale » ? En quoi le travail est-il constitutif des identités sociales ? En quoi l’épreuve du chômage est-elle un révélateur de la centralité du travail ? Plan Intro : Travail VS emploi I – Centralité du travail A/ Division sociale du travail et division du travail social 1. Travail et intégration 2. Travail et exploitation B/ Travail et valeur 1. Le travail source de la valeur 2. L’avènement de la valeur travail II - Le travail, support de l’identité sociale A/ Du travail à l’emploi 1. Genèse du « salariat moderne » - de la « liberté du travail » au « droit du travail » - Droit du travail et propriété sociale - une société salariale 2. Occupations et professions - genèse - approche fonctionnaliste - approche interactionniste B/ L’identité au travail 1. De la qualification à la compétence - qualifier le travail ou le travailleur ? - qualification ou compétence ? 2. Identité et culture professionnelle - 4 grands modèles d’identité au travail - la culture d’entreprise III - Le chômage au cœur A/ Mesurer le chômage B/ L’épreuve du chômage Notions Travail VS emploi, salariat, propriété sociale, profession, qualification, compétence, culture, identité, chômage Bibliographie

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Thème « Intégration et changement social »

Leçon 2 : Le travail, au fondement des sociétés industrielles

Questionnement :Comment le travail, acte technique, est-il devenu le principal support de l’intégration dans les sociétés

contemporaines ? Comment s’est constituée une « société salariale » ? En quoi le travail est-il constitutif des identités sociales ? En quoi l’épreuve du chômage est-elle un révélateur de la centralité du travail ?

Plan Intro : Travail VS emploi I – Centralité du travail A/ Division sociale du travail et division du travail social

1. Travail et intégration2. Travail et exploitation

B/ Travail et valeur1. Le travail source de la valeur2. L’avènement de la valeur travail

II - Le travail, support de l’identité sociale A/ Du travail à l’emploi

1. Genèse du « salariat moderne »- de la « liberté du travail » au « droit du travail »- Droit du travail et propriété sociale- une société salariale2. Occupations et professions- genèse- approche fonctionnaliste- approche interactionniste

B/ L’identité au travail1. De la qualification à la compétence- qualifier le travail ou le travailleur ?- qualification ou compétence ?2. Identité et culture professionnelle- 4 grands modèles d’identité au travail- la culture d’entreprise

III - Le chômage au cœur A/ Mesurer le chômage B/ L’épreuve du chômage

NotionsTravail VS emploi, salariat, propriété sociale, profession, qualification, compétence, culture, identité, chômage

BibliographieVEBLEN Thorstein, Théorie de la classe de loisir, Tel Gallimard 1970(« le charme des souliers vernis (…) de tout ce qui relève la distinction de l’homme du monde, provient de la pensée qu’ils font naître : il est impossible que ce monsieur mette les mains à aucune pâte et se rende, directement ou indirectement, utile aux autres hommes. »)

Karl MARX, Notes de lecture, dans Œuvres, vol. II, Paris, Gallimard, 1968(« Supposons que nous produisions comme des êtres humains : chacun de nous s'affirmerait doublement dans sa production, soi-même et l'autre »)

• Travail et valeurAdam SMITH, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776.

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(« le travail, ne variant jamais dans sa valeur propre, est la seule mesure réelle et définitive qui puisse servir, dans tous les temps et dans tous les lieux, à apprécier et à comparer la valeur de toutes les marchandises »)

Max WEBER, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, 1905. (“si Dieu vs désigne tel chemin ds lequel vous puissiez gagner plus que ds tel autre…et que vous refusiez le plus profitable…vous refusez de faire de vous l’intendant de Dieu…Travaillez donc à être riches pour Dieu, non pour la chair ou le péché” Baxter, pasteur presbytérien)

• Division sociale du travail et division du travail socialKarl MARX, Le capital, tome 1, 1872(« l’agent fanatique de l’accumulation, qui force les hommes, sans merci ni trêve, à produire, et les pousse instinctivement à développer les puissances productives et les conditions matérielles qui seules peuvent former la base d’une société nouvelle et supérieure”)

Emile DURKHEIM, De la division du travail social, 1893(« la division du travail n'est pas spéciale au monde économique, on peut observer son influence croissante dans les régions les plus différentes de la société »)

• du travail à l’emploiO MARCHAND et C THELOT, Le travail en France, Nathan 1997. (une vision historique sur le long terme : 1800/2000)

Robert CASTEL, Les métamorphoses de la question sociale, Fayard, 1995(une chronique portant sur la genèse et l’évolution du salariat : introduit la notion de « propriété sociale »)(« un modèle de sté dans lequel les positions sociales sont essentiellement définies par la place occupée dans la division du travail »)

Talcott PARSONS, The Social System, New York, Free Press, 1951.(approche fonctionnaliste des professions)

Everett C. HUGHES, Men and Their Work, Glencoe, Ill., The Free Press, 1958 et Le Regard sociologique, Paris, EHESS, 1996 (approche interactionniste des professions) (« comment les membres d’un métier essayent-ils de transformer celui-ci en profession ? »)(« le métier d’un homme est une des composantes les plus importantes de son identité sociale, de son moi et même de son destin dans une existence qui ne lui est donnée qu’une fois »)

• l’identité au travailPierre NAVILLE, Essai sur la qualification du travail, 1956(« c’est de l’homme et non du poste de travail que dépend la qualification »)

Georges FRIEDMANN, Où va le travail humain ?, Gallimard, 1950(« la qualification n’appartient pas à l’homme mais au poste de travail… »)

MAURICE et al., Politique d'éducation et organisation industrielle en France et en Allemagne, PUF 1982

J. D . REYNAUD, " Le management par les compétences", Sociologie du travail, no1, pp. 7-32,. 2001

R. SAINSAULIEU, L'identité au travail, Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, 1977

C. DUBAR, La Socialisation, construction des identités sociales et professionnelles, Colin, 2002.

F. CHAMPY, La sociologie des professions, PUF, 2009

• chômage et chômeursR. SALAIS et al., L’invention du chômage, PUF, 1986.[ institutionnalisation du salariat et genèse de la catégorie « chômage »…]

D. SCHNAPPER, L’épreuve du chômage, Gallimard, 1981.[dans la lignée de Durkheim, une étude de référence sur les effets du chômage sur l’intégration]

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Documents textes

1/La bourgeoisie a joué dans l’histoire un rôle éminemment révolutionnaire.Elle a détruit les relations féodales, patriarcales et idylliques. […] Elle a dépouillé de leur auréole toutes les activités considérées jusqu’alors, avec un saint respect, comme vénérables. […] Elle a été la première a montrer ce dont est capable l’activité des hommes. Elle a créé de tout autres merveilles que les pyramides d’Égypte, les aqueducs romains, les cathédrales gothiques. […] La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production et donc les rapports de production, c’est-à-dire l’ensemble des rapports sociauxDans le cadre de sa domination de classe à peine centenaire, la bourgeoisie a créé des forces productives plus nombreuses et plus gigantesques que ne l’avaient fait toutes les générations passées prises ensemble. Soumission à l’homme des forces de la nature, machinisme, application de la chimie à l’industrie et à l’agriculture, navigation à vapeur, chemins de fer, télégraphes électriques, défrichement de continents entiers, régularisation des fleuves, populations entières jaillies du sol, quel siècle antérieur aurait soupçonné que de pareilles forces productives sommeillaient au sein du travail social ?

Les rapports [capitalistes] de production et d’échange, les rapports bourgeois de propriété, la société bourgeoise moderne, qui a fait surgir de si puissants moyens de production et d’échange, ressemble au sorcier qui ne sait plus dominer les puissances infernales qu’il a invoquées. Depuis des dizaines d’années, l’histoire de l’industrie et du commerce n’est plus que l’histoire de la révolte des forces productives contre les rapports modernes de production, contre les rapports de propriété. […] Il suffit de mentionner les crises commerciales qui, par leur retour périodique, remettent en question et menacent de plus en plus l’existence de la société bourgeoise tout entière. Chaque crise anéantit régulièrement une grande partie non seulement des marchandises existantes, mais même des forces productives déjà créées. Avec les crises éclate une épidémie sociale, qui serait apparue à toutes les époques antérieures, comme une absurdité : l’épidémie de la surproduction.

Mais la bourgeoisie n’a pas seulement forgé les armes qui la mettront à mort : elle a produit aussi les hommes qui manieront ces armes — les ouvriers modernes, les prolétaires. À mesure que grandit la bourgeoisie, c’est-à-dire le capital, se développe aussi le prolétariat, la classe des ouvriers modernes qui ne vivent qu’à la condition de trouver du travail et qui n’en trouvent que si leur travail accroît le capital. Ces ouvriers, contraints de se vendre au jour le jour, sont une marchandise au même titre que tout autre article de commerce ; ils sont exposés, par conséquent, de la même façon à toutes les vicissitudes de la concurrence, à toutes les fluctuations du marché (…) Ce que le travailleur salarié s’approprie par son travail suffit tout juste pour reproduire sa vie, sans plus.

Extraits du Manifeste du parti communiste de Karl Marx et Friedrich Engels (1848)

- En quoi la bourgeoisie (assimilée ici au capitalisme) est-elle « révolutionnaire » selon Marx et Engels ?

- Comment expliquer le développement du « prolétariat » ?

- Pourquoi le capitalisme apparait-il comme une forme historique condamnée ?

2/ Max Weber, sociologue allemand, est le premier à donner une explication spécifique de l'essor du capitalisme à travers le prisme religieux de la Réforme protestante. Dans ce chapitre, il décrit les fondements du puritanisme anglais, dérivé du calvinisme, en recourant à l'étude des écrits de Richard Baxter, pasteur anglais, auteur de An Christian Directory, or a Summ of practical Thelogy and Cases of Conscience (Londres 1677-1678). 

"Baxter consacrait l'essentiel de son action à encourager, sur le plan pratique, la vie morale dans l'Eglise. Parmi les pasteurs dont l'Histoire a conservé le nom, il fut l'un de ceux qui connurent le succès le plus grand. Si nous parcourons son Christian Directory, ou encore des œuvres similaires d'autres écrivains, nous sommes frappés dès l'abord par les éléments du Nouveau Testament que mettent en relief des jugements sur la richesse et la façon de l'acquérir. En tant que telle la richesse constitue un danger grave ; ses tentations sont incessantes ; la rechercher est insensé, si l'on considère l'importance suprême du royaume de Dieu, mais avant tout elle est moralement douteuse. (…)Ce qui est réellement condamnable du point de vue moral, c'est le repos dans la possession, la jouissance de la richesse et ses conséquences : oisiveté, tentation de la chair, risque surtout de détourner son énergie de la recherche d'une vie "sainte". (…)…sur terre, l'homme doit pour assurer son salut, "faire la besogne de Celui qui l'a envoyé, aussi longtemps que dure le jour" [Jean, IX, ]. Ce ni l'oisiveté, ni la jouissance, mais l'activité seule qui sert à accroître la gloire de Dieu, selon les manifestations sans équivoque de sa volonté.  Gaspiller son temps est donc le premier, en principe le plus grave, de tous les pêchés. Notre vie ne dure qu'un moment, infiniment bref et précieux, qui devra "confirmer" notre propre élection. Passer son temps en société, le perdre en vains bavardages, dans le luxe, voire en dormant plus qu'il n'est nécessaire à la santé – six  à huit heures au plus –, est passible d'une condamnation morale absolue ».

Extrait de Weber, Max (1994), L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, Plon,

- En quoi la morale puritaine, telle que présentée par Weber, peut-elle favoriser le développement du capitalisme ?

3/ « Au commencement étaient les tutelles et les contraintes, que l'État absolutiste et l'organisation traditionnelle des métiers conspiraient à maintenir. À la fin - à la fin du XVIIIe siècle -, adviennent les contrats et la liberté d'entreprendre que le principe

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de la gouvernementalité libérale façonné par les Lumières impose dans les faits à travers la révolution politique. Ainsi, l'enchaînement de ces épisodes servira de socle pour comprendre les péripéties de la partie suivante. La tâche d'une politique sociale à partir du XIXe siècle sera en effet d'étayer cette structure trop friable du libre contrat de travail. La liberté qui favorisait les entreprises était trop forte, trop sauvage, pour ceux qui ne pouvaient que la subir. La liberté et l'individualisme triomphants comportent une face d'ombre, l'individualité négative de tous ceux qui se retrouvent sans attaches et sans supports, privés de toute protection et de toute reconnaissance. L'État social s'est construit comme une réponse à cette situation. Il a cru pouvoir en conjurer les risques en tissant autour de la relation de travail de solides systèmes de garanties. De sorte que le suivi de ces enchaînements, ou plutôt de ces ruptures et de ces recompositions, représente bien la voie, sinon la plus courte, du moins la plus rigoureuse, pour en arriver à la problématique contemporaine, dans la mesure où celle-ci tient principalement au fait que ces régulations tissées autour du travail perdent leur pouvoir intégrateur. De la société préindustrielle à la société postindustrielle s'opère ainsi un total retournement. La vulnérabilité naissait de l'excès des contraintes, alors qu'elle apparaît maintenant suscitée par l'affaiblissement des protections. C'est l'ensemble des conditions de ce retournement qu'il faudra déployer. Elles circonscrivent les bornes de la question sociale dans le cadre d'une même problématisation qui commence à prendre forme au milieu du XIVesiècle. »Extrait de LES MÉTAMORPHOSES DE LA QUESTION SOCIALE   –   Robert Castel   –   Fayard

- En quoi consiste l’Etat social évoqué dans le texte ?

- Quelles sont les trois étapes figurées dans cette introduction au livre de R. Castel ?

4/ Pourquoi, à présent, s’intéresser plus particulièrement à la sociologie des professions de Hughes ? On peut mettre en avant plusieurs ensembles de raisons. Tout d’abord, Hughes, qui développa l’un des premiers corpus américains significatifs de sociologie du travail, s’est particulièrement concentré sur les dynamiques de construction identitaire au travail, et plus singulièrement sur les efforts déployés individuellement ou collectivement par les acteurs pour s’assurer la reconnaissance et l’estime de leurs publics – processus dont il faisait l’un des éléments centraux de la définition identitaire des acteurs dans nos sociétés. Au sein de cette perspective, les professions représentaient un objet d’enquête particulièrement pertinent. Par « profession », en effet, la langue anglaise désigne, avec une connotation méliorative, les métiers les plus nobles et/ou les plus exigeants. Dire d’une activité ou d’une personne qu’elles sont « professional », c’est en effet toujours louer la personne ou son activité pour leur sérieux, leur efficacité, leur utilité voire leur respect de la déontologie. Chez Hughes, le terme désigne plus spécifiquement des corps de métier spécialisés dans des prestations de service, et qui revendiquent avec succès pour leur activité un haut degré de valeur, d’utilité, de technicité et de noblesse. Le corps des médecins, des avocats ou des enseignants du supérieur en représentent à bien des égards des exemples paradigmatiques. Le choix de cet objet n’est évidemment pas anodin : il s’agit au fond pour Hughes d’étudier certaines des formes de construction identitaire les plus typiques et les plus « réussies » de son époque, afin d’en révéler les mécanismes et les dynamiques.(…)Mais par ailleurs, la sociologie hughesienne des professions est forte d’un potentiel critique qu’il n’est pas mal venu de rappeler. Hughes considérait en effet que l’estime vouée aux professionnels devait au fond autant, si ce n’est moins, aux caractéristiques intrinsèques de leur activité (technicité réelle, utilité sociale) qu’aux efforts déployés pour présenter au public cette dernière. Cette approche, qui considère avec une certaine distance et un certain scepticisme, d’une part le prestige reconnu des grandes professions, d’autre part le mépris voué aux activités subordonnées, se distingue par sa distanciation des sociologies fonctionnalistes qui lui sont contemporaines…Extr. De Simon Lanher, « L’estime professionnelle selon E C. Hughes », Terrains/Théories [En ligne], 4 | 2016,

- Que faut-il entendre par « profession » selon Hughes ?- Donnez une illustration contemporaine de la phrase soulignée- En quoi cette approche comporte-t-elle une dimension critique ?

5/ [L’enquête que Marie Jahoda et Hans Zeisel réalisèrent en 1931 sous la direction de Paul Lazarsfeld auprès des chômeurs de Marienthal peut être considérée à la fois comme une étape importante dans l’histoire des méthodes sociologiques et comme une œuvre de référence sur le chômage et la pauvreté.Cette enquête, que l’on dirait aujourd’hui sociologique, se fait à une époque où, en Autriche, la sociologie existe à peine en tant que discipline autonome; Paul Lazarsfeld, mathématicien et physicien de formation, conçoit cette enquête dans le cadre d’un centre qu’il a créé en marge de l’institut des Bühler et qui s’intitule Centre autrichien de recherches en psychologie économique. En la dénommant “essai sociographique”, il se réfère à une tradition historique précise: la sociographie, notion introduite par le Hollandais Steinmetz et reprise peu avant la Première Guerre mondiale par Ferdinand Tönnies, c’est l’utilisation de méthodes spécifiques pour, dit Steinmetz, “affronter le réel dans sa vérité et sa totalité”]

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- Quelles sont les manifestations de la désocialisation des chômeurs de Marienthal ?- Quelles fonctions du travail se trouvent illustrées, en creux, dans ces extraits ?- Pourquoi, selon vous, les femmes au chômage sont-elles moins exposées que les hommes à cette dégradation de la

vie sociale ?

6/

(…)

Sur le livre de D. Schnapper, L’épreuve du chômage, Folio, 1981

- Selon vous que pourraient recouvrir les trois formes de chômage identifiées par D. Schnapper en 1981…

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Statistiques

1/ Evolution des CSP/PCS – France (Insee)

2/ extrait de Données sociales 2006 « La place du travail dans l’identité des personnes »

3/ Le travail des femmesa/ source Insee b/ source : M. Maruani,

Un siècle de travail des femmes en France : 1901-2011, La Découverte, 2012

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4/ Le chômage en France –tendance longues (Insee)

5/ Le « halo » du chômage 6/ Une représentation en terme de flux(année 2005)

7/

7/ taux d’activité / taux d’emploi / taux de chômage

a- b-

8/

9/ 10/ Taux de chômage selon CSP/PCS

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Droit du Travail – Chronologie1791 : Liberté du commerce et de l'industrie, délit de coalition1841 : Loi sur le travail des enfants et des femmes1864 : Abolition du délit de coalition1874 : Inspecteurs du Travail fonctionnaires1884 : Liberté d'association professionnelle : syndicats1890 : Préavis de licenciement1898 : Accidents du travail1906 : Repos hebdomadaire1910 : Premier Code du Travail1919 : Convention collective d'entreprise, journée de 8 heures1928 : Assurances sociales, dommages-intérêts pour licenciement abusif1936 : Conventions collectives de branche, congés payés, délégués du personnel, semaine de 40 heures1945 : comité d'entreprise1946 : Préambule de la constitution : droit au travail, droit de grève, droit syndical, égalité des droits hommes – femmes, participation à la gestion des entreprises1950 : Loi sur les conventions collectives, le règlement des conflits collectifs et le SMIG1958 : Accord sur l'emploi dans l'industrie et le commerce (ASSEDIC)1967 : Participation obligatoire, création de l'ANPE1968 : Négociation de Grenelle : Droit syndical dans l'entreprise, SMIC1970-71 : Accord et loi sur la Formation professionnelle continue1975 : Licenciement pour motif économique1982 : Lois Auroux : droits et libertés des salariés dans l'entreprise, comité d'hygiène et sécurité, 5° semaine de congés payés, retraite à 60 ans1998 et 2000 : Aménagement et réduction du temps de travail 2003 – Réforme des retraites (Fillon/ Raffarin)2016/7 – Lois « travail »