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Volume 14, no 2, décembre 2007 Bulletin de la Société historique et culturelle du Marigot Lancement du livre Longueuil 1657-2007, le 24 septembre, à l’hôtel de ville de Longueuil. Plusieurs représentants municipaux et gouvernementaux étaient présents. Dans la première rangée : Johanne Deshaie, conseillère, Marie-Lise Sauvé, conseillère, Stéphane Desjardins, président de l’arrondissement de Saint-Hubert, le maire Claude Gladu, l’auteur, Michel Pratt, Roger Roy, con- seiller, Mireille Carrière, conseillère, Caroline St-Hilaire, députée de LongueuilPierre-Boucher, et Manon Haineault, conseillère. Dans la deuxième rangée : Bernard Drainville, député de Marie-Victorin, Carole Lavallée, députée de Saint- BrunoSaint-Hubert, Maka Kotto, député de Saint-Lambert, Normand Caisse, conseiller, Gilbert Côté, con- seiller et Bernard Constantini, président de l’arrondissement de Greenfield Park. Photo Jacques Frenette

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Page 1: Volume 14, no 2, décembre 2007 Bulletin de la Société historique et … · 2010-08-02 · Volume 14, no 2, décembre 2007 Bulletin de la Société historique et culturelle du Marigot

Volume 14, no 2, décembre 2007 Bulletin de la Société historique et culturelle du Marigot

Lancement du livre Longueuil 1657-2007, le 24 septembre, à l’hôtel de ville de Longueuil.Plusieurs représentants municipaux et gouvernementaux étaient présents.

Dans la première rangée : Johanne Deshaie, conseillère, Marie-Lise Sauvé, conseillère, Stéphane Desjardins,

président de l’arrondissement de Saint-Hubert, le maire Claude Gladu, l’auteur, Michel Pratt, Roger Roy, con-

seiller, Mireille Carrière, conseillère, Caroline St-Hilaire, députée de Longueuil—Pierre-Boucher, et Manon

Haineault, conseillère.

Dans la deuxième rangée : Bernard Drainville, député de Marie-Victorin, Carole Lavallée, députée de Saint-

Bruno—Saint-Hubert, Maka Kotto, député de Saint-Lambert, Normand Caisse, conseiller, Gilbert Côté, con-

seiller et Bernard Constantini, président de l’arrondissement de Greenfield Park.

Photo Jacques Frenette

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Société historique et culturelle du Marigot

440, chemin de Chambly, Longueuil (Québec)

J4L 3H7

Téléphone : (450) 677-4573

Télécopieur : (450) 677-6231

Courriel : [email protected]

Internet : http://marigot.ca

Heures d’ouverture du secrétariat :

du lundi au vendredi, de 9 h à 15 h 45.

Conseil d’administration

Président Michel PrattVice-président Danny WadeSecrétaire Mathieu JacquesTrésorière Thérèse Savoie

Directeurs (trice)

Louise LevacMichel GilbertRobert LerouxJanko PavsicMikael Dumont

Bulletin Le Marigot

Conception et mise en pages Ginette Guilbault

COTISATION

Votre cotisation est une importante source derevenus pour la Société historique et culturelledu Marigot; elle sert à en assurer le bon fonc-tionnement. Veuillez faire parvenir votrecotisation au secrétariat, à l’adresse ci-hautmentionnée. Tout don de photos anciennes, delivres ou de tout autre objet à valeur his-torique est apprécié en tout temps car il per-met d’enrichir nos collections.Merci de votre encouragement.

Coût par an : 20 $ (individu)30 $ (famille)

Cotisation de soutien individuelle : 25,00 $

Cotisation de soutien familiale : 35,00 $

Sommaire

Le mot du président 3

Conférences hiver-printemps 5

Le Marigot en photos 6

Le petit Vincent 8

Le Santon 9

Spécial lancement 10

Gouverneurs : nos anciens présidents

Charles-Édouard Millette †François Matte †Louise Dufresne Légaré †Lucille Côté NadeauAnnette Laramée

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Le Marigot

Dépot légal: 4e trimestre 2007Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN: 1203-2239

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Bilan et prospectives

Fêtes du 350e anniversaire de Longueuil

L’année 2007 se termine. Elle a été l’une des plus importantes pour notre organisme.La Société historique et culturelle du Marigot a mérité le Prix du Patrimoinedécerné lors du premier Gala de la culture de Longueuil. Nous avons de plus

développé des liens avec de nombreux organismes comme l’Association de photographes amateurs deLongueuil, le Festival international des percussions, la galerie Plein Sud, Revitalisation Longueuil. Nousavons tenu une exposition majeure au Vieux-Presbytère St. Mark, siège social de la SODAC. Nous avonsfait poser des plaques commémoratives sur le boulevard Sainte-Foy rappelant que cette artère portaitautrefois le très beau nom de Coteau-Rouge. Nous avons fait changer le nom de l’Île-Verte par celui del’Îlot de la Baronnie. Nous avons participé à la réussite du spectacle Longueuil remixé en fournissant plusde 2 000 photos et des séquences vidéo et 3D.

Longueuil 1657-2007

Le plus gros événement aura été sans doute la publication du livre Longueuil, 1657-2007. Tiré à 815exemplaires il s’est vendu très rapidement. Les critiques ont été fort bonnes. Le lancement a été grandioseet réussi. Ce livre constitue un legs majeur pour les amateurs d’histoire et les citoyens de Longueuil.

Consul général de France

Nous avons eu l’honneur de rencontrer le Consul général de France, Monsieur François Alabrune et derecevoir au Marigot son conseiller culturel, Monsieur Stéphane Catta.

Site web

Compte tenu de la fin des activités des Fêtes du 350e, la période de dérouillage de notre site internet estterminée. De nombreuses sections ne sont disponibles qu’à nos membres en règle. Notre site sera appeléà se développer de façon spectaculaire au cours de l’année 2008.

Projet avant-gardiste

La Société historique continuera à être l’une des plus avant-gardistes du Québec en développant, en col-laboration avec le cégep Édouard-Montpetit, une technologie d’écran tactile qui pourra se retrouver dansplusieurs lieux comme au Bureau touristique, à la Bibliothèque municipale, à la librairie Alire, etc. Lecontenu sera alimenté par notre organisme. Le produit final devrait être disponible au printemps.

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Le Marigot

Le mot du président

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Don de 3 400 $ de Diffusion généalogique Pepin

Le Fonds Drouin sera disponible en janvier 2008 sur le site internet de la bibliothèque de Longueuil.Diffusion généalogique Pepin a déposé un montant de 3 400 $ au Marigot qui compensera largement pourla perte de clientèle attribuable à la clientèle qui venait consulter ce fonds dans les locaux du Marigot. Nousremercions Jean-Pierre Pepin pour ce geste.

Nouvel exécutif

La Société voit deux jeunes prendre du galon au sein de son conseil d’administration. Danny Wade accèdeau poste de vice-président et Mathieu Jacques au poste de secrétaire. De plus, Mikael Dumont, étudiant enhistoire à l’Université McGill et résidant de l’arrondissement de Saint-Hubert se joint à notre équipe. LeMarigot compte donc au sein de son conseil d’administration deux jeunes dans le début de la vingtaine etun autre dans le début de la trentaine.

Au nom du conseil d’administration et de Ginette Guilbault, adjointe administrative, je vous souhaite deJoyeuses Fêtes.

En vertu d’une partie d’une entente avec l’arrondissement du Vieux-Longueuil,

découlant des subventions aux organismes, la Société historique et culturelle du

Marigot rappelle que toutes les personnes âgées de 65 ans et plus ont un accès gratuit,

jusqu’au 1er juin 2008, au centre d’accès communautaire informatique (CACI) du

Marigot, sur présentation de pièces justificatives.

Le Marigot

Michel Pratt

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Bienvenue aux nouveaux membres

Réal Marcil 1056 Jacques Boisseau 1061

Danielle Marcil 1057 Suzanne Rolland 1062

Michel Lamarre 1058 Hélène Ducharme 1063

Serge Bernier 1059 Hélène Boisvert Wilson 1064

Anne Mc Laughlin 1060 Cécile Vanasse 1065

Gilles Montpetit 1066

Merci aux membres de soutien.

Le Marigot

11 mars

8 avril

13 mai

Réal Fortin, auteurMythes et légendes du Richelieu.

Marcel Myre, auteurMadeleine Matou, la femme du meurtrier de Boucherville.

Michel Pratt, professeur, historien et président de la SHCM L'histoire de l'aviation à Longueuil.

Les réunions mensuelles se tiendront à la salle Georges-Sainte-Marie de la cocathédrale Saint-Antoine,au 132, chemin de Chambly, angle Saint-Charles, le deuxième mardi de chaque mois, à 19h30.

Nos conférences sont toujours suivies d'un léger goûter, gracieuseté de Jean-Pierre Pepin.

10 juin Robert Lebeau, professeur et conférencierLa croix de chemin (Un lieu de prière et de rencontre)

Conférences hiver-printemps 2008

*********************************

Diaporama

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Ginette Guilbault et Michel Pratt ont participé à

la journée Roulez vers la culture qui se déroulait

en août pendant les Fêtes du 40e anniversaire du

centre culture Jacques-Ferron.

En octobre, Claude Deslandes, généalogiste, a

captivé les gens de la salle avec l’arrivée desanimaux domestiques en Nouvelle-France.

En septembre, Jacques Leclerc,

globe-trotter averti a fait visité

l’Italie à son auditoire.

En novembre, Marcel Fournier, généalogiste, a

tenu son audience en haleine avec l’arrivée de

Champlain et nous a expliqué le projet Montcalm.

Le Marigot

Le Marigot en photos

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L’exposition de la SHCM à la SODAC, du 10 septembre au 5 octobre, fut un grand succès. Mathieu

Jacques, secrétaire au conseil d’administration du Marigot était le responsable de cette exposition.

Plusieurs membres de la société et personalités politiques étaient présents au lancement.

Un record de fréquentation d’après madame Rivest, directrice générale de la SODAC.De gauche à droite : Mathieu Jacques, LiseSauvé, conseillère, Josiane Bouvilliers, coordonnatrice desFêtes du 350e, Maka Kotto, député de Saint-Lambert, monsieur Marcel Robidas, assis dans sa chaiseau temps ou il fut maire de Longueuil, Caroline St-Hilaire, députée de Longueuil, Bernard Constantini,président de l’arrondissement de Greenfield Park, Huguette Rivest, directrice de la SODAC et MichelPratt, président de la SHCM.

Les récipiendaires des prix du

premier Gala de la culture de

Longueuil posent en campagnie

du maire de Longueuil, Claude

Gladu, de madame Nicole

Ménard, députée de Laporte et

de Charles Le Moyne incarné

par le comédien Sylvain Massé.

La Société historique et cul-

turelle du Marigot et son

président, Michel Pratt, s’est

vus remettre le prix dans la

catégorie Patrimoine pour les

plaques didactiques installées a

différents endroits dans la ville

de Longueuil.

Photo : Robert Laflamme

Le Marigot

Le Marigot en photos

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Le petit Vincent

Cette chaîne d'alimentation fut fondée par les frères Vincent et leur père, Octavien. Jean-Paul Vincent

ouvrit, en 1947, le « petit Vincent » au 600, chemin du Coteau-Rouge, aujourd'hui le boulevard Sainte-

Foy, qui porta le nom de son père, Octavien. En 1949, Jean-Paul s'associa avec son frère Roger et ouvrit

un second magasin d'alimentation au 620, chemin du Coteau-Rouge. Le 4 octobre 1951, le curé Tremblay

bénit ce nouveau magasin d'alimentation de 77 pieds par 24. Profitant d'une réunion de famille, les frères

Vincent décidèrent de mettre 10 $ par semaine pour amasser un montant qui leur permettrait de construire

une grosse épicerie moderne. Les enfants convainquirent aussi leur père de souscrire.

En 1956, ils avaient suffisamment de fonds pour réaliser leur projet. Ils vendirent leurs commerces, à l'ex-

ception du « petit Vincent », et formèrent une compagnie où tous les garçons et le père avaient une part

égale.

Le 17 octobre 1956, ce fut l'ouverture officielle de ce super marché, situé à l'emplacement du « petit

Vincent » que l'on repoussa plus à l'est, sur piliers. Pour célébrer cette inauguration, l'épicerie donna des

billets avec tout achat de 10 $ et plus, pour assister à une représentation cinématographique au Théâtre

Vox. Dix taxis firent la livraison gratuitement lors de cette journée. Le maire de Jacques-Cartier, Julien

Lord, et plusieurs autres personnalités assistèrent à la bénédiction du magasin par le curé Langlois. Le

« petit Vincent » jouait surtout un rôle de dépanneur et s'occupait des commandes téléphoniques. La com-

pagnie ouvrit, à partir de 1961, six autres J.-P. Vincent et Frères, dont un sur la rue de Lyon en 1972.

Le 31 octobre 2007, la Famille Vincent ouvre un supermarché sur le chemin de Chambly sous la bannière

IGA extra.

Le marché Vincent organisait à chaque année des courses de bicyclette sur la rue Sainte-Foy. On fermait

alors la rue entre Sainte-Hélène et le chemin de Chambly. Certains participants sont devenus plus tard

champions provinciaux dans différentes catégories. En octobre 1965, 3 000 personnes assistèrent au pre-

mier tour cycliste de la Rive-Sud, un trajet de 50 milles.

Par Michel Pratt, tiré de l’article C’était hier paru dans le Courrier du Sud en octobre 2003.

Le Marigot

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Le « santon » (santoun, en Provençal : petit saint), apparaît à Marseille vers 1800 et le premier santonnierconnu est Lagnel. On fabriquait des figurines d'argile à l'image des personnages de théâtre et chaque famille

marseillaise pouvait dresser sa crèche. Les églises provençales, peu à peu, se plièrent à la tradition et laissèrententrer ce petit monde truculent, qui, sans irréligiosité, mettait le quotidien à l'ordinaire du paroissien. Cette ttradition n'est pas pro-pre à la Provence; on la retrouve à la même époque, en Italie, en Allemagne du sud et en Espagne. Le Moyen-Age connut aussicette forme d'expression religieuse. Cependant, la crèche provençale peut être considérée comme une rennaissance (fin XVIIe) dela tradition moyenâgeuse, à laquelle se sont greffées toutes les particularités et les coutumes locales.

La Provence est le pays de l'art vocal. Encore de nos jours, les Marseillais admirent les belles voix et sont féroces critiques aux-quels se livrent les chanteurs français, avant d'affronter les scènes parisiennes. Il n'est pas étonnant de noter l'engouement desProvençaux pour les « Noël » que l'on chantait devant les crèches d'églises, les crèches familiales et publiques.

On retrouve bientôt ces Noël, en guise de fond musical dans les théâtres de marionnettes qui jouaient la Nativité. On se fait uneidée de ce que pouvait être un Noël provençal, en lisant cette citation de Millin, en 1808: « À Marseille, la veille de Noël, partoutle son du violon se mêle à celui du tambourin et du perçant galoubet! Partout, on entend chanter des Noël provençaux » Cet apportmusical est très important, car c'est par ce biais que la crèche provençale acquiert son identité propre. Les historiens de l'art musi-cal y voient donc confirmées leurs théories, qui veulent que l'expression musicale soit le type de création qui identifie le mieuxune culture. Ces « Noël » devaient leur naissance à la Pastorale au XIXe siècle.

Comment définir la Pastorale? Imaginez que les figurines traditionnelles de la crèche prennent vie, se disputent, bavardent, sejouent des tours pendables et s'émerveillent, le tout en chansons. Toute la vie quotidienne y passe, en langue provençale (car laProvence a une langue et non un patois), avec la vivacité truculente que donne le chaud soleil méditerranéen. La Pastorale Maurelest l'aboutissement populaire de ce mouvement. On jouait la Pastorale à la messe de minuit. À l'heure actuelle, on ne voit plusguère de Pastorale dans les églises; elle est jouée dans les salles de spectacles et à l'église des Baux-de-Provence pour les touristes!Cependant, chacun en connaît encore les péripéties et les chants.

Il y en aurait long à dire sur les crèches d'églises, fluctuant au gré de l'évolution sociale et religieuse, allant d'interdit en bénédic-tion. De même, les crèches publiques, qui valaient de beaux bénéfices à leurs constructeurs, reflétaient l'histoire de leur temps.Tous les matériaux (bois, carton, plâtre, argile, etc...), furent utilisés, ainsi que tous les modes d'animation. Qui voudrait retracerl'histoire de la Provence, ne le pourrait sans se référer à l'aventure de la crèche à travers les siècles.

Les familles, dès la fin du XVIIIe siècle, avaient leur propre crèche. On pouvait acheter une crèche entière sous vitre ou par élé-ments. Le climat est doux en Provence. À -2 c, les Marseillais se croient au Pôle-Nord et je n'y ai vu de la neige que deux fois envingt-cinq ans. Et quelle tempête: deux centimètres de neige qui ont tout paralysé! D'ailleurs, tout le monde avait pris part pourl'événement, tant il est vrai que les Marseillais ont l'art de prendre le temps de vivre. Ceci explique donc qu'en plein mois de décem-bre, on trouve une foire aux santons, en plein air. Imaginez ces baraques de toile, à l'éventaire bariolé et souriant, allant du grandpersonnage de vingt centimètres, vêtu de tissu, à la figurine de cinq centimètre, en argile peinte ou émaillée. Cette foire est fortancienne; elle remonterait à 1803. Son succès dut être très rapide; en 1811, le Maire de Marseille refuse à quinze marchandsd'exposer à la foire, car, dit-il, il y en avait trop. Le commerce des santons est très tôt organisé selon nos normes modernes : dumaître-santonnier au grossiste, le réseau commercial fut très vite organisé.

Le santon d'argile vient du santon fait en mastic de mie de pain. Son bas prix lui a permis de se répandre rapidement dans lesfamilles et, parallèlement, de se rapprocher plus que toute autre expression artisanales, des traditions locales. Si Marseille a servide berceau au santon, c'est à Aubagne (à quelques kilomètres de Marseille), qu'est actuellement concentrée la fabrication des san-tons. Habituellement, le maître-santonnier fait un original, dont il tire un moule. Bien qu'il existe des modèles plus élaborés, lesfigurines ne sont généralement pas cuites. Après séchage, elles sont confiées à des artisans, le plus souvent des femmes, qui lespeindront à temps perdus chez elles. Les santons de moins de huit centimètres sont assez frustes, tandis que les grands modèlesacquièrent la vivacité du geste et la délicatesse des ornements. Deux écoles de santonniers co-existent de nos jours: les artisanstraditionnels, dont la naïveté est appréciée; les artisans modernes, qui ont souvent une formation artistique et produisent desfigurines plus accomplies, du point de vue raffinement esthétique et fidelité à une certaine historique. Au-delà de toute explicationhistorique, la crèche est l'expression même d'une culture faite de bonhommie, d'amour des belles choses et de vitalité colorée. Danschaque santon, l'âme de la Provence vous chante le plus joyeux des Noël.

Extraits de textes recueillis dans le cahier numéro 3 de la Société historique du Marigot et écrits par Monique Granier.

Le Santon

Le Marigot

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Michel Pratt reçoit des mains demonsieur Claude Gladu, maire deLongueuil, le certificat de désigna-tion toponymique commémorativepour l’îlot de la Baronnie, décernépar la Commission de toponymie.

Michel Pratt remet à monsieur ClaudeGladu un exemplaire du livre-souvenir desFêtes du 300e anniversaire de Longueuilqui avaient lieu en 1957.

Michel Pratt remet à monsieur Claude Gladu unexemplaire du livre Longueuil 1657-2007.

Le lancement du livre Longueuil 1657-2007 de Michel Pratt, fut un énorme succès.Plus de 200 personnes assistèrent à cet événement d’envergure qui a eu lieu à l’hôtel de ville de Longueuilen présence de plusieurs dignitaires et de membres de la Société historique du Marigot.

Photos Jacques Frenette

Le Marigot

Spécial lancement

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Michel Pratt a prononcé un discours démontrant sa passion pour l’histoire, comme monsieur lemaire, Claude Gladu, l’a si bien dit au début du lancement.Les gens sont venus en grand nombre pour faire dédicacer leur livre acheté en pré-vente aucomité du 350e.Michel Pratt s’est prêté avec enthousiasme à la séance de dédicaces.

Le Marigot

Spécial lancement

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Courriel: jean-

La Société historique et culturelle du Marigot remercieDiffusion généalogique Pepin pour sa collaboration à l’impression

du bulletin Le Marigot

Marie Malavoy

Députée de TaillonPorte-parole du deuxième groupe d'oppositionen matière d’éducation et d’enseignement

supérieur.

Bernard Drainville

Député de Marie-VictorinPorte-parole du deuxième groupe d'opposition

en matière de santé.

Merci à nos commanditaires et collaborateurs

Joyeux Noël et Bonne Année