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Vol. XXVIII N°8, 14 janvier 2002 6 Solidité du groupe et l’art de l’enseigner : Ginette Berteau 7 11 Stevan Harnad : créer l’Institut des sciences cognitives Cultures émergentes sous la loupe Bourses de doctorat Nos étudiants se surpassent L es étudiants uqamiens ont connu un succès retentissant, en 2001, aux concours de bourses de doctorat du CRSNG et du CRSH. En fait, dans les deux cas, les excellents taux de réus- site obtenus par l’UQAM ont permis à cette dernière de de- vancer largement ses principales concurrentes de Montréal et d’ailleurs au Québec. Mais le plus important, c’est que près d’une qua- rantaine d’étudiants de cycles supérieurs peuvent ainsi bénéficier d’un soutien financier considérable, lequel, on le sait, joue un rôle majeur dans la poursuite et l’obtention d’un diplôme de troisième cycle. Avec un taux de succès de 86,7 % au Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), l’UQAM se retrouve en tête du palmarès des universités québécoises (voir ta- bleau 1). Cette performance s’avère également nettement supérieure au taux de réussite de 64,6 % établi pour l’ensemble des univer- sités canadiennes. Par ailleurs, en terme de nombre de boursiers, l’UQAM, avec ses 13 récipiendaires, obtient des résultats com- parables aux universités de Sherbrooke (15) et de Laval (19). Pas si mal pour une université qui ne possède ni faculté de médecine, ni faculté de génie, et dont le Complexe des sciences n’a été inau- guré que depuis peu! L’excellent taux de réussite de l’UQAM résulte du fait que 13 des 15 candidatures recommandées lors du concours ont été rete- nues par le Conseil. Les bourses, d’une valeur annuelle de près de 20 000 $, sont généralement valides pour deux ans, soit durant les 3 e et 4 e années ou les 4 e et 5 e années des études supérieures. À noter que les demandes ont été évaluées par des comités de sélection et que le financement ne gratifie que les candidats les plus méritants. Au total, au Québec, le CRSNG a accordé 111 bourses à des étu- diants de doctorat répondant aux critères de son programme. Du côté du concours de bourses doctorales du Conseil de re- cherche en sciences humaines du Canada (CRSH), les résultats obtenus par les étudiants de l’UQAM dépassent de plus de cinq points ceux de l’ensemble des établissements universitaires qué- bécois (34,6 %) et canadiens (36,2 %). Avec son taux de réussi- te de 42,1 %, l’UQAM dame le pion aux universités Concordia (38,9 %), McGill (37 %), de Montréal (36,9 %) et Laval (25 %). En fait, au Québec, seule l’UQAC affiche un meilleur taux de suc- cès (66,7 %) mais avec un nombre de boursiers nettement moins élevé, soit deux récipiendaires seulement. Plus précisément, sur les 57 candidatures recommandées par l’UQAM au moment du concours, le Conseil en a retenu 24. En terme de taux de réus- site, l’UQAM se retrouve donc en tête du peloton formé par les universités montréalaises, tandis qu’en ce qui a trait au volume de boursiers, elle se classe au 3 e rang pour tout le Québec (voir tableau 2). Ajoutons que les bourses de doctorat du CRSH, d’une durée de six à 48 mois, s’élèvent annuellement à plus de 17 000 $, un montant fort appréciable. Or, l’excellente performance des étu- diants de l’UQAM en 2001 génère une autre retombée intéres- sante : le quota annuel de candidatures qui pourront être recom- mandées par l’UQAM au prochain concours du CRSH passera de 60 à 65. On peut donc raisonnablement espérer une hausse du nombre de boursiers du CRSH l’an prochain. Enfin, mentionnons que 38 étudiants de l’UQAM ont obtenu une bourse de doctorat du Fonds FCAR. D’une durée maximale de neuf sessions, le financement accordé s’élève dans leur cas à quelque 20 000 $ par année. Toutefois, comme l’organisme n’im- pose aux universités ni présélection, ni quota annuel, le taux de réussite — estimé à 25 % — ne peut être comparé à ceux obtenus aux autres concours. Céline Séguin TABLEAU 1 Résultats des universités au concours 2001 de bourses de doctorat (ES B) du CRSNG Universités Demandes Boursiers Taux de succès 1 Concordia 12 1 8,3 % École polytechnique 14 10 71,4 % Laval 36 19 52,8 % McGill 55 32 58,2 % Montréal 25 16 64,0 % Sherbrooke 20 15 75,0 % UQAM 15 13 86,7 % Autres 2 14 5 32,1 % Total Québec 2 191 111 58,1 % Total Canada 857 554 64,6 % 1. Nombre de boursiers / Nombre de demandes 2. Moyenne pour les universités qui ont transmis moins de six demandes. Source : CRSNG TABLEAU 2 Résultats des universités au concours de bourses de doctorat du CRSH 2001-2002 Établissements Demandes Demandes Nombre de Taux de soumises en recommandées boursiers réussite 1 présélection au CRSH N % Concordia 42 18 7 38,9 Laval 127 60 15 25,0 McGill 181 73 27 37,0 Montréal/ HEC/Poly 165 84 31 36,9 Sherbrooke 12 4 _ _ UQAM 102 57 24 42,1 Total Québec 2 651 309 107 34,6 Total Canada 2 286 1 310 474 36,2 1. Nombre de boursiers / Demandes recommandées 2. Incluant UQAC, UQAR, UQTR, ÉNAP et INRS. Source : CRSH Le C.A. renverse une décision de la Commission des études L a Commission des études a décidé à l’unanimité, lors de sa réunion du 11 décembre dernier, de faire débuter la session d’automne 2002, le 26 août prochain — donc fin août à nouveau — et acceptait la proposition de calen- drier scolaire 2002-2003 que lui avait transmise la registraire, Mme Claudette Jodoin. Le Conseil d’administration devait tou- tefois en décider autrement. Une semaine plus tard en effet, il re- jetait la recommandation de la C.E. et décidait de revenir à l’an- cien calendrier qui fait débuter la session d’automne en septembre, en fixant au mardi 3 septembre 2002 la date de la pro- chaine rentrée d’automne. Comment expliquer ce fait inusité? Le dossier du calendrier «devancé» (fin août) n’a jamais fait l’unanimité au sein de la com- munauté professorale et étudiante. Les nouveaux membres du C.A. (vice-rectrice à l’Enseignement, à la recherche et à la création, vice- recteur exécutif, une professeure et un chargé de cours) n’avaient pas le droit de vote parce que le décret gouvernemental les confir- mant dans leur fonction n’est pas encore promulgué à Québec. Plusieurs membres du C.A. étaient absents. La proposition a été dé- faite 4 à 3! Cette décision du C.A. suscite des remous sur le campus. Avant le congé des Fêtes déjà, certains doyens de facultés ont com- mencé à réagir négativement à la décision, ayant pris pour acquis depuis longtemps que le calendrier «devancé» serait en vigueur en septembre et ayant organisé leurs activités facultaires en consé- quence. Ces chambardements surviennent alors que l’évaluation par le Registrariat de l’expérience en cours du calendrier «devancé» (2001-2002) n’est pas encore terminée. On se rappellera que la rai- son première de ce devancement du calendrier est le retard chro- nique au Registrariat de la remise des notes par les professeurs et les chargés de cours, retard particulièrement accentué à la session d’automne. Bénéficiant d’une semaine supplémentaire avant le congé de Noël pour corriger les travaux et les examens des étu- diants, ceux-ci devraient, en principe, être plus nombreux à remettre leurs notes en décembre plutôt qu’en janvier. Voulant aller au fond du problème des retards dans les remises de notes, la Commission des études a mis sur pied le 13 novembre dernier un groupe de travail dont le mandat est d’analyser les don- nées disponibles sur la question, recenser et analyser les facteurs pouvant expliquer ces retards, effectuer des comparaisons avec d’autres universités et proposer un plan d’action. Les rapports de la Registraire ainsi que de ce groupe spécifique de travail doivent être déposés conjointement à la Commission des études du 12 mars. D’ici là, le «dossier» du calendrier académique devrait être abordé à nouveau à la Commission des études du 15 janvier, après que la vice-rectrice associée aux Études, Mme Carole Lamoureux, aura fait le point auprès des unités académiques. Un dossier im- portant donc à suivre au cours des prochaines semaines! Angèle Dufresne

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Page 1: Vol. XXVIII N°8, 14 janvier 2002 7 11

Vol. XXVIII N°8, 14 janvier 2002

6 Solidité du groupe et l’art de l’enseigner :Ginette Berteau 7♦ 11Stevan Harnad :

créer l’Institut dessciences cognitives

Culturesémergentes sous la loupe

Bourses de doctorat

Nos étud iants se surpassent

Les étudiants uqamiens ont connu un succès retentissant, en2001, aux concours de bourses de doctorat du CRSNG et duCRSH. En fait, dans les deux cas, les excellents taux de réus-site obtenus par l’UQAM ont permis à cette dernière de de-

vancer largement ses principales concurrentes de Montréal etd’ailleurs au Québec. Mais le plus important, c’est que près d’une qua-rantaine d’étudiants de cycles supérieurs peuvent ainsi bénéficier d’unsoutien financier considérable, lequel, on le sait, joue un rôle majeurdans la poursuite et l’obtention d’un diplôme de troisième cycle.

Avec un taux de succès de 86,7 % au Conseil de recherche ensciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), l’UQAM seretrouve en tête du palmarès des universités québécoises (voir ta-bleau 1). Cette performance s’avère également nettement supérieureau taux de réussite de 64,6 % établi pour l’ensemble des univer-sités canadiennes. Par ailleurs, en terme de nombre de boursiers,l’UQAM, avec ses 13 récipiendaires, obtient des résultats com-parables aux universités de Sherbrooke (15) et de Laval (19). Passi mal pour une université qui ne possède ni faculté de médecine,ni faculté de génie, et dont le Complexe des sciences n’a été inau-guré que depuis peu!

L’excellent taux de réussite de l’UQAM résulte du fait que 13des 15 candidatures recommandées lors du concours ont été rete-nues par le Conseil. Les bourses, d’une valeur annuelle de près de20 000 $, sont généralement valides pour deux ans, soit durant les3e et 4e années ou les 4e et 5e années des études supérieures. À noterque les demandes ont été évaluées par des comités de sélection etque le financement ne gratifie que les candidats les plus méritants.Au total, au Québec, le CRSNG a accordé 111 bourses à des étu-diants de doctorat répondant aux critères de son programme.

Du côté du concours de bourses doctorales du Conseil de re-cherche en sciences humaines du Canada (CRSH), les résultatsobtenus par les étudiants de l’UQAM dépassent de plus de cinqpoints ceux de l’ensemble des établissements universitaires qué-bécois (34,6 %) et canadiens (36,2 %). Avec son taux de réussi-te de 42,1 %, l’UQAM dame le pion aux universités Concordia(38,9 %), McGill (37 %), de Montréal (36,9 %) et Laval (25 %).En fait, au Québec, seule l’UQAC affiche un meilleur taux de suc-cès (66,7 %) mais avec un nombre de boursiers nettement moinsélevé, soit deux récipiendaires seulement. Plus précisément, surles 57 candidatures recommandées par l’UQAM au moment duconcours, le Conseil en a retenu 24. En terme de taux de réus-site, l’UQAM se retrouve donc en tête du peloton formé par lesuniversités montréalaises, tandis qu’en ce qui a trait au volumede boursiers, elle se classe au 3e rang pour tout le Québec (voirtableau 2).

Ajoutons que les bourses de doctorat du CRSH, d’une duréede six à 48 mois, s’élèvent annuellement à plus de 17 000 $, unmontant fort appréciable. Or, l’excellente performance des étu-diants de l’UQAM en 2001 génère une autre retombée intéres-sante : le quota annuel de candidatures qui pourront être recom-mandées par l’UQAM au prochain concours du CRSH passera de60 à 65. On peut donc raisonnablement espérer une hausse dunombre de boursiers du CRSH l’an prochain.

Enfin, mentionnons que 38 étudiants de l’UQAM ont obtenuune bourse de doctorat du Fonds FCAR. D’une durée maximale deneuf sessions, le financement accordé s’élève dans leur cas àquelque 20 000 $ par année. Toutefois, comme l’organisme n’im-pose aux universités ni présélection, ni quota annuel, le taux deréussite — estimé à 25 % — ne peut être comparé à ceux obtenusaux autres concours.

Céline Séguin

TABLEAU 1

Résultats des universités au concours 2001de bourses de doctorat (ES B) du CRSNG

Universités Demandes Boursiers Taux de succès1

Concordia 12 1 8,3 %

École polytechnique 14 10 71,4 %

Laval 36 19 52,8 %

McGill 55 32 58,2 %

Montréal 25 16 64,0 %

Sherbrooke 20 15 75,0 %

UQAM 15 13 86,7 %

Autres2 14 5 32,1 %

Total Québec2 191 111 58,1 %

Total Canada 857 554 64,6 %

1. Nombre de boursiers / Nombre de demandes2. Moyenne pour les universités qui ont transmis moins de six demandes.

Source : CRSNG

TABLEAU 2

Résultats des universités au concoursde bourses de doctorat du CRSH 2001-2002

Établissements Demandes Demandes Nombre de Taux desoumises en recommandées boursiers réussite1

présélection au CRSH N %

Concordia 42 18 7 38,9

Laval 127 60 15 25,0

McGill 181 73 27 37,0

Montréal/HEC/Poly 165 84 31 36,9

Sherbrooke 12 4 _ _

UQAM 102 57 24 42,1

Total Québec2 651 309 107 34,6

Total Canada 2 286 1 310 474 36,2

1. Nombre de boursiers / Demandes recommandées2. Incluant UQAC, UQAR, UQTR, ÉNAP et INRS.

Source : CRSH

Le C.A. renverse une décisionde la Commission des études

La Commission des études a décidé à l’unanimité, lors desa réunion du 11 décembre dernier, de faire débuter lasession d’automne 2002, le 26 août prochain — donc finaoût à nouveau — et acceptait la proposition de calen-

drier scolaire 2002-2003 que lui avait transmise la registraire,Mme Claudette Jodoin. Le Conseil d’administration devait tou-tefois en décider autrement. Une semaine plus tard en effet, il re-jetait la recommandation de la C.E. et décidait de revenir à l’an-cien calendrier qui fait débuter la session d’automne enseptembre, en fixant au mardi 3 septembre 2002 la date de la pro-chaine rentrée d’automne.

Comment expliquer ce fait inusité? Le dossier du calendrier«devancé» (fin août) n’a jamais fait l’unanimité au sein de la com-munauté professorale et étudiante. Les nouveaux membres du C.A.(vice-rectrice à l’Enseignement, à la recherche et à la création, vice-recteur exécutif, une professeure et un chargé de cours) n’avaientpas le droit de vote parce que le décret gouvernemental les confir-mant dans leur fonction n’est pas encore promulgué à Québec.Plusieurs membres du C.A. étaient absents. La proposition a été dé-faite 4 à 3!

Cette décision du C.A. suscite des remous sur le campus.Avant le congé des Fêtes déjà, certains doyens de facultés ont com-mencé à réagir négativement à la décision, ayant pris pour acquisdepuis longtemps que le calendrier «devancé» serait en vigueur enseptembre et ayant organisé leurs activités facultaires en consé-quence.

Ces chambardements surviennent alors que l’évaluation parle Registrariat de l’expérience en cours du calendrier «devancé»(2001-2002) n’est pas encore terminée. On se rappellera que la rai-son première de ce devancement du calendrier est le retard chro-nique au Registrariat de la remise des notes par les professeurs etles chargés de cours, retard particulièrement accentué à la sessiond’automne. Bénéficiant d’une semaine supplémentaire avant lecongé de Noël pour corriger les travaux et les examens des étu-diants, ceux-ci devraient, en principe, être plus nombreux à remettreleurs notes en décembre plutôt qu’en janvier.

Voulant aller au fond du problème des retards dans les remisesde notes, la Commission des études a mis sur pied le 13 novembredernier un groupe de travail dont le mandat est d’analyser les don-nées disponibles sur la question, recenser et analyser les facteurspouvant expliquer ces retards, effectuer des comparaisons avecd’autres universités et proposer un plan d’action. Les rapports dela Registraire ainsi que de ce groupe spécifique de travail doiventêtre déposés conjointement à la Commission des études du 12 mars.

D’ici là, le «dossier» du calendrier académique devrait êtreabordé à nouveau à la Commission des études du 15 janvier, aprèsque la vice-rectrice associée aux Études, Mme Carole Lamoureux,aura fait le point auprès des unités académiques. Un dossier im-portant donc à suivre au cours des prochaines semaines!

Angèle Dufresne

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♦2 • L’UQAM, le 14 janvier 2002

Le journal L’UQAM est publié par leService de l’information et des relationspubliques (SIRP), directrice Josette Guimont.Université du Québec à Montréal,Case postale 8888, succ. Centre-ville,Montréal, Qué., H3C 3P8

Directrice du journal (2001-2002) : Angèle DufresneRédaction : Anne-Marie Brunet, Claude Gauvreau, Céline SéguinPhotos : Andrew Dobrowolskyj, J.-A. Martin, Sylvie Trépanier Graphisme : André Gerbeau (SIRP)Publicité : Rémi Plourde (987-4043)Impression : Payette & Simms (Saint-Lambert)

Adresse du journal : pavillon Judith-Jasmin J-M 330Téléphone : 987-6177Télécopieur : 987-0306Adresse courriel : [email protected] Web (L’UQAM branché) :http://www.medias.uqam.ca/

Politique éditoriale et tarifs publicitairessur le site Web du journal L’UQAM àhttp://www.medias.uqam.ca/

Dépôt légalBibliothèque nationale du QuébecBibliothèque nationale du CanadaISSN 0831-7216

Les textes de L’UQAM peuvent êtrereproduits, sans autorisation, avecmention obligatoire de la source.

Le professeur du Départementdes communications, M. MichelCartier, a reçu en décembre auSpectrum le premier Prix Hom-mage du concours Boomerang,attribué à une «personnalité des

mondes virtuels». Les prix Boomerang couronnentdes œuvres et produits de la communication inter-active dans les domaines de la publicité, du marke-ting ou des médias. Auteur de l’étude Les portails de2e génération, M. Cartier, en plus de son enseigne-ment à l’UQAM, est aussi consultant auprès d’ins-titutions américaines et européennes dans le domai-ne des nouvelles technologies de l’information. Lesprix Boomerang sont produits et réalisés par les Édi-tions Info-Presse en collaboration avec le Bureau dela publicité sur Internet au Québec (BPIQ) et la par-ticipation de Sympatico Lycos, Yahoo! Canada enfrançais, Radio-Canada.ca, Eclipse, Cyberpresse,MindAvenue et ML5.net.

Prix Hommage de la communicationinteractive

Z O O M

Le recteur fondateur de l’UQAM,M. Léo A. Dorais, a été reçu àl’automne Officier de l’Ordre duCanada. C’est la Gouverneure gé-nérale du Canada, Mme AdrienneClarkson, qui présidait la céré-

monie à Rideau Hall, à Ottawa. Il s’agit de la plushaute distinction canadienne pour les réalisations detoute une vie. M. Dorais a connu une carrière re-marquable dans le milieu universitaire et dans lafonction publique fédérale. À titre de premier recteurde l’UQAM, il a joué un rôle de catalyseur lors de lacréation de l’institution et a contribué à l’évolutionde la formation universitaire au Québec. Il s’est dis-tingué également dans la haute gestion fédérale.Membre de divers organismes sans but lucratif, il n’apas hésité à mettre ses talents au service de la com-munauté.

Officier del’Ordre duCanada

Madame Katia Gagné, candida-te à la maîtrise en science poli-tique, a obtenu la Bourse de laBanque Laurentienne 2001-2002pour la réalisation d’un stage à laChaire Raoul-Dandurand en

études stratégiques et diplomatiques de l’UQAM. Aumontant de 9 000 $, cette bourse lui permettra depoursuivre la rédaction de son mémoire, qui porte surl’évolution des droits humains en relations interna-tionales et la prévention de l’utilisation des enfantsdans les conflits armés, tout en acquérant une expé-rience professionnelle à titre de coordonnatrice duGroupe de recherche sur les interventions de paixdans les conflits intraétatiques (GRIPCI) de la ChaireRaoul-Dandurand.

Bourse de la BanqueLaurentienne

La Chaire de philosophie remet son prix Jean-Jacques Rousseau

Avant Noël, la Chaire UNES-CO-UQAM d’étude desfondements philosophiquesde la justice et de la société

démocratique remettait à Mme AxelleMartin, doctorante en philosophie, leprix Jean-Jacques Rousseau 2001 ré-compensant le meilleur essai ensciences humaines. Ce concours, quien est à sa deuxième édition, consisteà répondre, sous la forme d’un essaioriginal, à une question d’actualité etd’intérêt général dans le domaine dessciences humaines. S’adressant auxétudiants des cycles supérieurs ensciences humaines et en droit dansles universités canadiennes, il vise àsusciter la réflexion critique sur lesproblèmes qui se présentent dans lessociétés démocratiques dans le contex-te de la mondialisation.

L’essai de Mme Martin a étécouronné comme le meilleur texte ré-pondant à la question suivante :«Déréglementation, éclatements desnormes, nouvelles normes, la Raisona-t-elle encore une place face à lamondialisation?» Plus que jamais! arépondu Mme Martin. «J’ai voulu,explique-t-elle, questionner le dis-cours néo-libéral sous-jacent au phé-nomène de la mondialisation et qui leprésente comme légitime parce quesoi-disant naturel. J’ai voulu aussi dé-montrer que les entreprises multina-tionales, en se plaçant au-dessus deslois et des normes et en tentant d’im-

poser un modèle économique, socialet culturel homogénéisant, peuventreprésenter une menace pour la sou-veraineté des États. À mes yeux, lamondialisation oblige à réinterroger laRaison en soi, ainsi que les notions decitoyenneté, de démocratie et d’Étatde droit.» Pour Axelle Martin, le prixJean-Jacques Rousseau constitue unencouragement à poursuivre ses re-cherches et à entreprendre à l’UQAMun postdoctorat. Enfin, il est à noterque le prochain concours se termi-nera le 8 novembre 2002 et que lesétudiants devront répondre à la ques-tion suivante : «Face à la mondialisa-tion, l’État démocratique représente-t-il encore l’unique modèle politiquepouvant garantir l’État de droit et la li-berté?»

Soulignons par ailleurs que laChaire UNESCO-UQAM de philo-

sophie a aussi profité de l’occasion dela remise du prix pour célébrer le par-tenariat qui la lie de manière encoreplus étroite à la nouvelle Chaire de re-cherche du Canada en mondialisation,démocratie et citoyenneté dont le di-recteur est le professeur JulesDuchastel du Département de socio-logie. Ce partenariat vient officialiserune collaboration de près de 10 ansavec l’équipe de M. Duchastel et per-met de combiner les activités de cesdeux chaires de la Faculté des scienceshumaines et d’élargir ainsi leur au-dience.

Le texte d’Axelle Martin est dis-ponible sur le site internet de la Chairede philosophie.

Claude Gauvreau

Mme Axelle Martin, lauréate du prix Jean-Jacques Rousseau 2001.

S u r I n t e r n e t :

www.philo.uqam.ca/UNESCO

Entente avec le SEUQAMOn apprenait avant le congé des

Fêtes que l’Université et le Syndicatdes employées et employés del’UQAM avaient signé une entente deprincipe en vue du renouvellement dela convention collective du SEUQAM,qui se terminerait le 31 mai 2004.

Recommandée à la fois par leComité de négociation et par leComité exécutif du SEUQAM, l’en-tente de principe doit encore franchirdifférentes étapes syndicales avant saratification définitive par le Conseild’administration de l’UQAM.

Le 15 janvier, l’entente de prin-cipe sera soumise au Conseil syndical,instance élargie où se réunissent lesdélégués et membres des comités duSEUQAM (une quarantaine de per-sonnes). Le 21 janvier, l’assemblée gé-nérale en prendra connaissance et lesmembres se prononceront sur l’en-semble de ses clauses (au nombre de73). Elle sera par la suite revue en dé-tail par les quatre assemblées de sec-teurs du SEUQAM (bureau,métier/services, professionnel, tech-nique) en fonction des clauses parti-culières à chaque secteur. Ces quatre

assemblées sectorielles se tiendrontentre les 25 et 30 janvier. Pendant cetemps, le Service des relations pro-fessionnelles de l’UQAM finalise lestextes et lorsqu’un accord final sur lestextes sera acquis avec le syndicat,une proposition sera acheminée auConseil d’administration pour l’ac-ceptation de l’entente. Si tout se passebien la convention pourrait ainsi êtreratifiée au Conseil d’administration du19 février prochain.

Dans ses grandes lignes, l’en-tente prévoit l’ouverture d’une cen-taine de postes d’ici 2004, dont 60 àcompter de juin 2002, des mesurespour accroître la mobilité du person-nel, notamment par la formation, lacréation d’un comité pour implanterdans les meilleurs délais un régimed’assurance-salaire et d’assurance-médicaments pour les salariés à statutparticulier ayant au moins 18 moisd’ancienneté et travaillant plus de 14heures par semaine, le versementd’une somme forfaitaire de 500 $ àtoutes les personnes salariées ayantdix ans d’ancienneté et ayant un liend’emploi avec l’Université au mo-ment de la signature du contrat, etc.

Nouvelle rubriqueÀ compter de la prochaine édition — celle du 28 janvier — une nouvel-le rubrique consacrée aux activités sur le campus paraîtra dans le journalL’UQAM à chaque numéro. Elle sera préparée par Pierre Faucher (poste3712) qui rédige également le Bulletin. Jusqu’à maintenant hebdomadaire,le Bulletin sera dorénavant bimensuel, car il ne sera pas publié la semai-ne où le sera le journal, les deux publications paraissant le lundi. Les pro-chaines parutions du Bulletin seront donc le 21 janvier, les 4 et 18 février,les 4 et 18 mars et, exceptionnellement, le mardi 2 avril en raison du congéde Pâques; celles du journal, le 28 janvier, les 11 et 25 février, les 11 et25 mars, les 8 et 22 avril.

La rédaction

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♦ L’UQAM, le 14 janvier 2002 • 3

Enseignants et nouvelles technologies : une grande enquête pour faire le point

Quel est l’impact des nouvellestechnologies d’information et de

communication (NTIC) sur le corpsenseignant de l’UQAM? Comment cedernier réagit-il face à l’introductiondes nouvelles technologies? Et com-ment éviter qu’une maîtrise inégaledes NTIC ne creuse un fossé entre lesenseignants ? Autant de questions quise trouvent au cœur d’un projet de re-cherche institutionnel dirigé par leprofesseur François Bédard duDépartement d’études urbaines et tou-ristiques et directeur, depuis novembredernier, du Centre de formation etd’innovation techno-pédagogique(CFITP). Un projet entièrement fi-nancé à l’interne et qui s’étalera dejanvier à mai 2002.

Une typologie des comportementsLa recherche vise principalement

à dégager une typologie des attitudeset des comportements des professeurset des chargés de cours à l’égard desnouvelles technologies de l’informa-tion. Comme l’explique M. Bédard, «ilfaut bien comprendre que les stratégiesd’utilisation des NTIC varient beau-coup d’un enseignant à l’autre. Aussi,à partir de la typologie, des stratégiesd’adaptation aux NTIC pourront êtreélaborées permettant à chacun d’inté-grer les nouveaux outils de communi-cation à sa propre démarche d’ensei-gnement.» La recherche serviraégalement à identifier les acquis et lesfaiblesses des précédentes formationsaux NTIC reçues par les enseignants etde comparer ces apprentissages auxformations offertes par les universitésles plus avant-gardistes dans le do-maine, au Québec comme ailleurs.

Jusqu’à maintenant, de préciserM. Bédard, peu d’enquêtes d’enver-gure ont été réalisées sur ce thème, tantici qu’à l’étranger. Ainsi, il lui apparaîturgent de déterminer les attitudes pou-vant conduire à ralentir le processus demodernisation de l’UQAM en matièred’intégration des NTIC à la forma-tion. En d’autres mots, l’enjeu consis-te à faire de l’acquisition des nou-velles technologies par les enseignantsun outil permettant d’améliorer lesméthodes d’enseignement et d’ap-prentissage et non un instrument gé-nérateur de crainte et d’insécurité.

Enquêter à l’échelle de l’UniversitéOn sait déjà que la sensibilisation

des enseignants et leur connaissancedes NTIC sont extrêmement diversi-fiées. «Dans certains cas, indique M.Bédard, il faut convaincre et démontrerl’utilité des nouvelles technologiesdans l’enseignement, dans d’autres ils’agit d’en illustrer les bénéfices im-médiats dans un disciplines particu-lière. Parfois, il faut plutôt offrir uneformation spécifique axée sur des be-soins précis ou, encore, prévoir des ate-liers à l’intention d’enseignants quiréalisent leurs propres projets. Bref, lesattentes et les besoins sont des plus va-riés.»

Pour mener à bien la recherche,une équipe d’enquêteurs effectuerades entrevues à l’échelle del’Université, armés d’un questionnai-re portant sur les valeurs, les attitudes,les propositions et les attentes des en-seignants. Les données recueillies ser-viront alors à identifier quelquesgrandes tendances. D’autres outilsd’enquête sont aussi prévus : des en-trevues en profondeur auprès des di-

recteurs de départements et de pro-grammes, des focus groups par facul-té et école composés d’une dizainede représentants des enseignants, ainsiqu’une revue documentaire sur lesformations aux nouvelles technolo-gies données dans d’autres universités.«La recherche, souligne M. Bédard,devrait donc permettre de schématiserles comportements révélés par l’en-quête, de dégager tant les réticences etles peurs que les attitudes proactivesdes enseignants à l’égard des techno-logies et, enfin, de concevoir un mo-dèle menant à la définition de straté-gies d’adaptation aux NTIC, y comprispour les enseignants les plus réservés.»

Parallèlement à cette recherche,ajoute M. Bédard, le CFITP continue-ra bien sûr ses activités de formationauprès des enseignants et participera àl’élaboration, pour les trois prochainesannées, d’un nouveau plan institu-tionnel d’intégration des NTIC à laformation. Par ailleurs, d’importantsdossiers attendent l’équipe du CFITP : • définir la place des nouvelles tech-

nologies dans l’opération de révi-sion de la programmation et leurfaire jouer un rôle de soutien dans laformation continue;

• rechercher des sources de finance-ment externes et développer despartenariats avec des entreprises oudes organismes extérieurs àl’UQAM;

• enfin, privilégier un mode de fonc-tionnement d’équipe multidiscipli-naire (pédagogues, informaticiens etspécialistes de la médiatisation) afinde mieux appuyer les enseignants etcertains projets de grande enver-gure.

Claude Gauvreau

M. François Bédard, directeur du Centre de formation et d’innovation techno-pédagogique et professeur au Département d’études urbaines et touris-tiques.

Les boursiers du TOXEN

Le Centre de recherche en toxi-cologie de l’environnement (TOXEN)a récemment octroyé 14 000 $ enbourses d’excellence à cinq étudiantsinscrits aux cycles supérieurs en chi-mie ou en biologie. C’est dans lecadre du colloque annuel du Centre— qui a réuni une centaine de parti-cipants — que les lauréats se sont vudécerner leur prix par la directrice,Mme Alice Hontela. On aperçoit icile groupe des heureux boursiers quiréunissait David Dewez, candidat à lamaîtrise en chimie (3 000 $), Alexan-dra Lacroix, doctorante en biologie (4 000 $), ainsi que trois candidats àla maîtrise en biologie, soit Annie

Hamel (2 000 $), Noël Raynal(2 000 $) et Ghalib Karim Bardai(3 000 $). Tous les lauréats oeuvrentactuellement sous la direction deprofesseurs-chercheurs de l’UQAMmembres du TOXEN. Ajoutons quele colloque, tenu en novembre der-nier, a aussi été l’occasion de re-mettre trois prix de 75 $ à des étu-diants. Le prix pour la meilleureaffiche scientifique est allé à MartinLacroix (maîtrise en chimie), tandisque des prix pour les meilleures pré-sentations orales ont été décernés àMélanie Grondin (maîtrise en chi-mie) et Jocelyn Dorval (doctorat enbiologie).

Photo : Sylvie Trépanier

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♦4 • L’UQAM, le 14 janvier 2002

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L’UQAM

Une équipe de sacrés chercheurs

Sous la direction de deux pro-fesseurs du Département dessciences religieuses, soit Jean-Marc Larouche et Guy Mé-

nard, un ouvrage de quelque 500 pagessur l’étude de la religion au Québecvient de paraître en librairie. Le col-lectif, qui réunit une trentaine de cher-cheurs, tient à la fois du bilan et de laprospective. D’une part, il met en lu-mière la manière dont le fait religieuxa été, depuis la fin des années 60,objet de recherche, d’étude et d’en-seignement. D’autre part, il identifiedes pistes fécondes pour l’avenir duchamp d’étude. Bref, un ouvrage am-bitieux dans lequel les directeurs sesont grandement investis.

Pourquoi un tel projet? En fait,MM. Larouche et Ménard sont partisd’un constat très simple : peu de gens,même parmi les professeurs d’univer-sité, connaissent la teneur des mul-tiples travaux réalisés au Québec sur lareligion ou les nouvelles manifesta-tions du sacré. Méconnaissance qui neserait pas sans lien avec le vieuxcontentieux de la société québécoiseavec son propre passé religieux.«L’ouvrage devrait permettre de mieuxfaire connaître notre discipline quiapparaît ici comme un champ d’étuderiche, dynamique, diversifié et nova-teur. Ne serait-ce que pour découvrircela, l’exercice en valait la peine!»d’affirmer Guy Ménard. Et son col-lègue de renchérir : «Ce livre est uneoccasion d’accroître la visibilité du do-maine et d’en démontrer toute la vita-lité et la pertinence scientifique».

Sous le signe du pluralismePour dresser le bilan des pro-

ductions québécoises, Larouche etMénard ont privilégié une approchepluraliste. Leurs collaborateurs pro-viennent de divers établissements etoeuvrent dans des perspectives quirelèvent tout autant de la théologie que

des sciences religieuses. D’horizonsdisciplinaires variés, ces collabora-teurs n’ont pas limité leur inventaireaux seuls «spécialistes» de la religion.«Au Québec, déclare M. Larouche,les littéraires et les historiens d’archi-tecture, comme les sociologues ou lespolitologues, ont fortement contribué àl’étude des religions. C’est un domai-ne de recherche diffus et plus importantque ne le laisse voir l’existence d’unseul département au sein d’une uni-versité». Ont aussi été pris en compteles travaux rédigés dans les deuxlangues, ainsi que les recherches me-nées autant par des seniors que par dejeunes chercheurs.

Pour offrir une image plus justedu paysage de l’étude de la religion etde la pluralité des points de vue, les co-directeurs ont favorisé un découpagepar objets. Les divers domaines d’étu-de sont regroupés au sein de quatregrands ensembles, soit les traditions re-ligieuses de l’humanité (traditions au-tochtones, catholiques et protestantes,bouddhisme, islam…); l’étude destextes sacrés; l’analyse des nouvellesmanifestations du religieux dans laculture (les sectes, le Nouvel Âge), etenfin, l’étude de la religion dans sesrapports avec d’autres aspects de la vie(la sexualité, la mort) ou diverses pro-ductions culturelles comme la littéra-ture ou le cinéma.

Nouveaux regardsComme tiennent à le souligner

avec force Guy Ménard et Jean-MarcLarouche, contrairement aux prédic-tions qui en annonçaient naguèrel’inexorable déclin, la religion, toutcomme son étude, sont loin d’être dis-parues du paysage moderne. «L’unecomme l’autre se sont transformées.Des visages traditionnels de la religionont subi une érosion. Mais de nouvellespratiques sont nées dans le sillage del’immigration et de l’apparition desmouvements porteurs de spiritualitésinédites». Par ailleurs, il est clair qu’il

y a 30 ans, l’étude de la religion étaitl’objet d’un quasi monopole théolo-gique. À partir des années 60, sont ap-parues les sciences humaines qui, auQuébec, ont entraîné une importantediversification des travaux. Le renou-vellement du regard des sciences re-ligieuses elles-mêmes, d’ajouter M. Ménard, a permis d’identifier «desmanifestations du fait religieux dansles nombreuses sphères de la cultureoù le sacré continue à se déplacer, ycompris dans des phénomènes à pre-mière vue aussi profanes que le raveou les gangs de jeunes!»

L’enseignement à repenserSi le champ des études sur la re-

ligion au Québec a connu un essor im-portant depuis 30 ans, il n’en va pas demême des effectifs étudiants. «Dansles années 60-70, beaucoup decroyants ont voulu repenser leur rap-port à leur foi. Mais ce genre de clien-tèle, autrefois très forte, est aujour-d’hui en chute libre», de préciser M.Ménard. De plus, comme l’enseigne-ment moral et religieux a été très di-minué dans les écoles, on a enregistrédes baisses importantes d’effectifspartout au Québec. «Pour faire vivrenos programmes en étude des reli-gions, on doit relever un gros défi!»d’ajouter M. Larouche. Une situationqui explique que le Département dessciences religieuses de l’UQAM, dontil est le directeur, soit actuellement enpleine révision de programme. «Onveut se définir une identité propre au-tour du rapport religion, culture et so-ciété. Pour attirer de nouvelles clien-tèles, nous n’hésiterons pas à investirla place publique afin de mieux faireconnaître notre expertise» de conclu-re M. Larouche.

L’étude de la religion auQuébec. Bilan et prospective.

Presses de l’Université LavalCorporation canadienne des sciences religieuses, 2001.

Céline Séguin

Photo : Andrew Dobrowolskyj

MM. Guy Ménard et Jean-Marc Larouche, professeurs au Département des sciences religieuses

L’UQAM sait compter !Encore une fois l’École des

sciences de la gestion de l’UQAM de-vance le peloton en raflant les pre-mières places à l’Examen final uni-forme (EFU) de l’Institut canadiendes comptables agréés (ICCA). Troisétudiants inscrits au Diplôme d’étudessupérieures spécialisées en sciencescomptables de l’ESG ont, en effet,réussi d’excellentes performances :Éric Bilodeau à l’emploi de Ernst &Young s’est classé premier au Québecet 2e au Canada, au tableau d’honneurde l’ICCA. Sophie Bourret et Marc-André Giguère, à l’emploi de Price-waterhouseCoopers, se sont classésrespectivement 6e au Québec et au 9e

rang, ex æquo.

Trente-quatre étudiants de ce pro-gramme de sciences comptables ont

réussi l’Examen final uniforme à leurpremière tentative. L’ESG se dé-marque dans le domaine des sciencescomptables avec un taux de réussite de91,9 %, une performance supérieure deprès de 19 points par rapport à lamoyenne canadienne (73 %). Cetteannée, 2 686 candidats se sont inscritsau concours au Canada, dont 549 auQuébec. L’Ordre des comptablesagréés du Québec compte 16 300membres.

Sur la photo, de gauche à droite,Sophie Bourret, Éric Bilodeau, le pro-fesseur Réjean Belzile, directeur duDESS en sciences comptables, etMarc-André Giguère.

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♦ L’UQAM, le 14 janvier 2002 • 5

Départ de Lynn Drapeau

Avant de remettre les armes, MmeLynn Drapeau a fait un bilan fort

éloquent des cinq années passées auvice-rectorat à la Formation, bilanqu’elle a livré lors de la réceptionamicale tenue en son honneur le 11 dé-cembre dernier à l’UQAM. Cette fêtea aussi été l’occasion pour ses col-lègues de lui remettre une œuvre réa-lisée par l’artiste-photographe IsabelleHayeur, étudiante à la maîtrise en artsvisuels à l’UQAM.

L’élément le plus marquant deces cinq dernières années fut nul doutela facultarisation de l’UQAM qui a étéréalisée rapidement et avec une gran-de souplesse, d’expliquer MmeDrapeau, tout en laissant aux unitésacadémiques des initiatives et une li-berté de choix respectant les valeursfondatrices de l’UQAM. L’asymétriede structures qui s’est développéeentre les facultés reflète précisémentcette souplesse qui ne s’est pas faitetoutefois aux dépens de l’autonomiede la programmation. Nous avons dé-sormais, poursuit-elle, «des facultés-

écoles et des départements-écoles,mais je reste d’avis qu’on ne doit pasmettre la vie de l’institution au servi-ce de la clarté des textes, mais bienplutôt les textes au service de la vie del’institution.»

Mme Drapeau a loué au passagele «formidable travail de bâtisseur»des doyens des facultés et de plu-sieurs directeurs de départements aucours des quatre dernières années.Elle a fait remarquer que le travail deconsolidation des facultés prendraquelques années encore. À l’instar duBureau des études qui a revu ses fa-çons de faire à la suite de la créationdes facultés, d’autres services serontappelés à revoir leur organisation in-terne, de préciser Mme Drapeau. «Cequestionnement est incontournable.»

La vice-rectrice sortante a égale-ment évoqué cet autre immense dos-sier qu’est la révision des programmes.Complétée au premier cycle où elle apermis une ouverture et un enrichis-sement substantiel des programmes,elle devra maintenant être abordéeaux études supérieures dans une opé-ration qui devra intégrer la révision et

le développement de la programma-tion, mais aussi l’encadrement et lesoutien financier. Mme Drapeau a ou-vert plusieurs chantiers — déconcen-tration (de pouvoirs et de ressourcesvers les facultés), révision du Règle-ment No 8, «Plan TI» (dossier destechnologies de l’information), accèsau diplôme, formation continue —que devront attaquer résolument sessuccesseurs.

Elle a conclu son exposé en pré-cisant qu’elle a trouvé l’expériencedu vice-rectorat extrêmement enri-chissante, mais n’a pas caché que latâche s’est révélée maintes fois ardue.«… le travail de professeur, voiremême de directeur de département,prépare très mal aux fonctions de di-rection d’une institution de l’envergurede l’UQAM.» Mme Drapeau quitteses fonctions en éprouvant malgré tout«un grand sentiment d’accomplisse-ment». Elle est présentement en congéde perfectionnement en gestion del’enseignement supérieur. Au coursde son année de congé, elle se rendraà l’étranger, notamment en Angleterre.Elle n’en dit pas davantage pour le mo-ment…

Angèle Dufresne

On peut trouver le texte intégralde l’allocution de Mme Drapeau surInternet.

S u r I n t e r n e t :

www.unites.uqam.ca/courriel-sirp/TexteLyn.pdf

Photo : Andrew Dobrowolskyj

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♦6 • L’UQAM, le 14 janvier 2002

L’art d’appliquer ce qu’on enseigneProfesseure à l’École de travail

social depuis 1999, Mme GinetteBerteau s’est vu confier le mandat deredonner à l’intervention de groupe,approche quelque peu négligée cesdernières années, la place qui lui re-vient dans la formation. La nouvellerecrue — qui a oeuvré douze anscomme travailleuse sociale en milieuscolaire avant d’enseigner à des pro-fessionnels l’abc de l’intervention degroupe — n’a pas chômé depuis sonembauche. Pour insuffler à ses étu-diants l’envie de «faire du groupe»,elle a multiplié les projets leur per-mettant d’acquérir les habiletés né-cessaires, en plus de poursuivre des re-cherches sur ce mode d’interventionsociale.

Pourquoi un tel intérêt? «Dans lecontexte des compressions budgé-taires, l’intervention de groupe a été deplus en plus appliquée à une multitu-de de secteurs, de problématiques et declientèles. Mais les motifs d’ordreéconomique ne constituent pas, à mesyeux, la bonne raison de privilégiercette approche. La bonne raison, c’estque le groupe permet aux participants,confrontés à un problème similaire, debriser leur isolement, de partager desexpériences, d’échanger de l’infor-mation. C’est un type d’interventionqui favorise l’aide mutuelle et stimu-le l’autonomie. Moi, j’y crois beau-coup!»

Des échanges interculturels Mme Berteau a constaté que la

plupart des étudiants inscrits au bac entravail social envisagent leur pratiquefuture surtout sous l’angle de l’inter-vention individuelle. «Ils exprimentdes réticences à intervenir auprès d’ungroupe : ils ont peur de s’exposer, de

perdre le contrôle, le leadership...»Afin qu’ils puissent apprivoiser cetteapproche, la professeure a opté pourune pédagogie par projet. «J’ai lancédes appels au sein de l’Université endisant : Écoutez, on a ici des étu-diants qui ne demandent qu’à faire unpeu de pratique auprès de personnespartageant un même problème, çavous intéresse?» Et c’est ainsi que sesétudiants se sont vu jumeler à despetits groupes d’étudiants étran-gers inscrits en classe de francisa-tion dans le cadre du programmeMRCI\UQAM.

Initiée en septembre, la dé-marche visait à répondre aux besoinstant des étudiants nouvellement arri-vés au pays que des futurs travailleurssociaux. Les responsables du pro-gramme de francisation avaientconstaté que les étudiants étrangerssouffraient d’un certain isolement.Par ailleurs, on savait que les étu-diants en travail social, à titre d’in-tervenants montréalais, devraient oeu-vrer dans des contextes interculturels.«Le projet, qui reposait sur des ren-contres d’échanges, a été l’occasionpour nos étudiants d’engager le dia-logue en mettant en exercice leurshabiletés d’intervention de groupe.Quant aux étudiants étrangers, ils ontpu établir des contacts avec des étu-diants de la société d’accueil, touten se voyant mieux informés de laphilosophie des services sociaux qué-bécois.»

Du parrainageConvaincue des effets béné-

fiques des groupes de soutien, MmeBerteau est aussi à l’origine de l’im-plantation du projet PAIRS à l’Écolede travail social. L’initiative, précise-t-elle, a consisté à «pairer» par grou-pe de dix, des étudiants nouvelle-

ment inscrits au bac en travail socialavec un étudiant de 2e année qui de-vient leur parrain. La démarche degroupe est privilégiée en raison dufait que l’entrée à l’université en-gendre une similarité de besoins.Animées par le parrain, les rencontresont pour but de favoriser l’intégra-tion des nouveaux étudiants, de lesamener à partager leurs préoccupa-

tions et de les informer des ressourcesoffertes sur le campus. «Le projetpermet également au parrain d’ac-tualiser ses compétences profession-nelles. On a de belles forces vives entravail social qui sont prêtes à mettrela main à la pâte… Moi, j’entendsbien leur en donner l’occasion le plussouvent possible!» Avec un tel dyna-misme pédagogique, pas étonnant que

Mme Berteau ait mérité un prix d’ex-cellence en enseignement alors qu’el-le était chargée de cours à l’UdeM!

Des recherchesÉvidemment, on ne peut passer

sous silence les diverses recherchesque mène ou supervise Mme Berteau.À titre d’exemple, elle suit de près ledémarrage d’un groupe d’entraide pourparents d’adolescents présentant destroubles de comportement. Dans lecadre de ce projet, elle entend étudierles processus liés à la formation et aumaintien du groupe et à sa collabora-tion avec les professionnels desCentres jeunesse. Les pratiques degroupes en matière d’empowermentdes femmes immigrantes — démarchevisant à leur permettre de reprendre ducontrôle sur leur vie — retiennentégalement son attention. Enfin, dans lafoulée de ses études doctorales, ellecherche à mieux documenter les habi-letés nécessaires à l’intervention degroupe et les stratégies susceptibles defaciliter leur mise en application dansla pratique.

Fait à noter, elle assume la di-rection de mémoire de cinq étudiantsdont quatre travaillent sur l’inter-vention de groupe, que ce soit auprèsde joueurs compulsifs, de parentsd’ados en difficultés, de réfugiésayant subi la torture ou de femmesimmigrantes. Faut-il s’en étonner?Mme Berteau a réuni ses cinq pou-lains en un groupe de soutien. Unefois par mois, ils se rencontrent pourdiscuter de leurs projets et des diffi-cultés qui les confrontent, pour s’en-traider et s’encourager, et surtout,pour rompre l’isolement parfois sidifficile à vivre en période de ré-daction. Bref, une professeure-cher-cheure qui a de la suite dans lesidées...

Place aux jeunes… chercheurs !

Céline Séguin

Mme Ginette Berteau, professeure à l’École de travail social.

Photo : Andrew Dobrowolskyj

Hexagram sur sa lancéeC’est en grande pompe, dans le

complexe high-tech d’Ex-Centris,qu’a été inauguré, en décembre,Hexagram, un institut de rechercheinteruniversitaire en arts et technolo-gies médiatiques. L’événement s’estdéroulé en présence des recteurs desdeux universités fondatrices, UQAMet Concordia. Regroupant quelque 60professeurs et 250 étudiants des cyclessupérieurs, Hexagram, selon son di-recteur intérimaire, M. ChristopherJackson, représente «le plus importantregroupement universitaire d’artistes-chercheurs en arts et technologies mé-diatiques au Québec».

Avec une telle masse critique,Hexagram entend devenir «la» réfé-rence en recherche, formation et ex-périmentation numérique. Les projetsqu’on entend y développer s’articule-ront autour de huit grands axes: ciné-

ma émergent; création audio-vidéo;vie artificielle et arts robotiques; réa-lité virtuelle; textiles interactifs; in-teractivité; imagerie numérique etcommunautés virtuelles. Déjà, 19 pro-fesseurs de l’UQAM ont inscrits leursprojets dans l’un de ces axes.

Fait à noter, Hexagram travaille-ra à commercialiser les résultats de sarecherche et à transférer des connais-sances vers les entreprises. Cettecontribution à l’innovation devraitconstituer une composante majeure dela mission de l’Institut qui a reçu deValorisation Recherche Québec (VRQ)un financement de 6 M $. Présente lorsde l’inauguration, la ministre desFinances, Mme Pauline Marois, a pro-mis d’y injecter 1 M $ additionnel.Mais tout n’est pas gagné. L’Institutdoit maintenant s’atteler à la tâche deséduire les industries culturelles qué-bécoises afin qu’elles se joignent àl’aventure. Un dossier à suivre.

Céline Séguin

Christopher Jackson, directeur intérimaire d'Hexagram; Roch Denis, recteur de l'UQAM; Daniel Lamarre, président du conseil d'administrationd'Hexagram et président-directeur général, Spectacles et Nouvelles Entreprises, Cirque du Soleil; Frederick Lowy, recteur de Concordia.

Photo : Pierre Roussel

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♦ L’UQAM, le 14 janvier 2002 • 7

Claude Gauvreau

Des origines du langage à l’«écriture dans le ciel»

Stevan Harnad est un chercheurqui ratisse large. D’abord,parce que ses travaux intègrentplusieurs perspectives disci-

plinaires : psychologie, informatique,philosophie, linguistique, communi-cations et sciences de l’information.Ensuite, parce que ses intérêts de re-cherche concernent aussi bien les pro-blèmes reliés aux fondements de laconscience et du langage, à la relationentre le corps et l’esprit, aux processusde catégorisation de l’esprit humain,qu’à l’emmagasinage et à la diffu-sion de l’information scientifique. Cetesprit prolifique dirige la nouvelleChaire de recherche du Canada ensciences cognitives. Une chaire quiservira de tremplin pour la création, àl’UQAM, d’un Institut des sciencescognitives rassemblant des chercheursde diverses disciplines.

Canadien d’origine, StevanHarnad est de retour au bercail aprèsavoir longtemps séjourné à l’étranger,en Angleterre, entre autres, où il occu-pait récemment un poste de profes-seur à l’Université de Southampton.Dans son champ de recherches, M.Harnad possède une expertise d’en-vergure internationale. Selon ses col-lègues, il est un chercheur exceptionnelde par l’ampleur, la diversité et la va-leur scientifique de ses travaux. Ayantétabli des liens avec des chercheursaussi renommés que Noam Chomskyou John Searle, il fonde à la fin des an-nées 70 l’influente revue internatio-nale Behavioral and Brain Sciences.Depuis 1990 seulement, il compte plusde 50 publications à titre de premier au-teur tout en ayant reçu plus d’une cen-taine d’invitations comme conféren-cier. Enfin, Stevan Harnad est aussi uncitoyen engagé puisqu’il milite, de-puis plusieurs années, pour l’accès duplus grand nombre à l’informationscientifique et sa libre circulation sur leréseau Internet.

Un problème fondamental : la catégorisation

Stevan Harnad travaillera à l’éla-boration de modèles théoriques et in-formatiques de la capacité de l’être hu-main à classer des objets parcatégories et à les décrire en se servantdu langage. À ses yeux, en effet, l’ap-prentissage des catégories constitue unproblème fondamental des sciencescognitives. «Comment apprend-on àcatégoriser? Comment, depuis la nais-sance, notre cerveau réussit-il à trierles données plus ou moins confusesqu’il reçoit dans des catégories vi-suelles et auditives, concrètes et abs-traites? Au fond, c’est cela la cogni-tion, car en nommant ces données,nous bâtissons le vocabulaire de notrelangage, une performance dont l’or-dinateur même le plus complexe estencore loin.» Ce qui l’intéresse sur-tout, donc, c’est le processus par le-quel, tout au long de notre vie, nouspassons de la catégorisation sensori-motrice des objets, grâce à l’interac-tion directe avec le monde réel, au lan-

gage symbolique et à la pensée abs-traite. Et c’est, affirme-t-il, ce quinous caractérise comme êtres hu-mains.

Pour mieux comprendre le phé-nomène de la catégorisation, M.Harnad se livrera à des modélisations«computationnelles», ainsi qu’à desanalyses expérimentales et psycho-physiologiques du cerveau. Il pourraainsi profiter des développementstechnologiques récents qui ont favo-risé l’apparition de nouvelles me-sures des processus cognitifs, telleque l’imagerie cérébrale, et de nou-veaux outils de modélisation, comme

les réseaux neuronaux artificiels. «Lamodélisation informatique, par exem-ple, permet d’éviter la spéculationen développant un domaine de re-cherche empirique où l’on peut for-muler des hypothèses et faire destests.»

Questionnements philosophiquesLes recherches en sciences cogni-

tives, rappelons-le, sont à l’origine denombreuses applications : robotique etsystèmes experts, pédagogie, ingénie-rie des facteurs humains, fournissantainsi de meilleurs moyens d’instruire,de traiter l’information et de concevoirdes formes d’intelligence artificielle.

Mais, comme l’explique M. Harnad,elles suscitent aussi des questionne-ments sur les fondements mêmes de laconscience, du langage et de l’ap-prentissage.

La création d’une vie artificielleoù l’on simule des activités humainessoulève des questions de nature phi-losophique. Jusqu’où peut-on recréerl’humain? Quelle est la frontière entrevie artificielle et vie réelle? Peut-oncoder et simuler les sentiments commeon le fait avec certains mouvements del’organisme humain?

«C’est tout le problème de laconscience, souligne-t-il. Un problèmeque nous avons en commun avec desphilosophes qui s’intéressent eux aussiaux phénomènes du langage et de lacognition. Et c’est pourquoi nous ten-terons, au sein du futur Institut dessciences cognitives, de bâtir une massecritique et interdisciplinaire de cher-cheurs venant notamment de psycho-logie, de philosophie, d’informatique,de biologie et de linguistique».L’Institut sera appelé à devenir une fi-gure de proue de la recherche et de laformation, non seulement au Québecet au Canada mais aussi dans la com-munauté scientifique internationale.Quant à ses activités, elles se cristal-liseront autour de divers axes d’ex-pertise : langage, raisonnement etcommunication; cognition et compor-tement; cognition et cerveau; intelli-gence artificielle et apprentissage.

«Écrire dans le ciel»Pour Stevan Harnad, le langage,

tant sous sa forme parlée qu’écrite,permet donc au cerveau de classerpar catégories les éléments du mondequ’il perçoit et d’apprendre par ouï-dire sans que l’être humain ait à fairel’expérience de chaque situation.L’évolution du langage, soutient-il, a

connu jusqu’à maintenant quatregrandes mutations. «Pensons d’abordau langage parlé qui a évidemment in-flué sur notre façon de penser. Nouspensons en phase avec le langage. Larapidité de notre parole est à peu prèsdu même ordre que celle de notre pen-sée. Puis, ont suivi l’écriture et l’im-primerie qui ont permis de libérer lelangage de la parlure. L’interactivité dela pensée entre deux ou plusieurs in-dividus n’exigeait plus alors la co-présence physique. Par contre, il de-venait plus difficile d’avoir un échanged’idées en temps réel en raison du dé-calage temporel que suppose l’écritu-re».

Enfin, avec «l’écriture dans leciel» (skywriting), selon la jolie for-mule de M. Harnad, soit le dévelop-pement des réseaux informatiques,existe la possibilité d’écrire et d’en dif-fuser le résultat partout dans le mondetout en ayant des réactions très ra-pides. Les interactions se font presqueen temps réel. C’est pourquoi StevanHarnad accorde tant d’importance à ladémocratisation d’Internet. Plusieursde ses articles sont d’ailleurs dispo-nibles sur le réseau qui, selon lui,pourrait devenir un formidable lieud’archives virtuelles. «Imaginons, dit-il, ce qui arriverait si tous les scienti-fiques pouvaient présenter leursœuvres dans le ciel!»

On peut s’attendre à ce que l’in-térêt manifesté par M. Harnad pourune large diffusion de l’informationscientifique rejoigne les préoccupa-tions de certains groupes de recherchetravaillant sur les aspects sociaux dessciences et de la technologie ou sur lesrapports entre mondialisation et dé-mocratie. Autant de thèmes qui re-présentent des avenues de dévelop-pement jugées prioritaires parl’UQAM.

M. Stevan Harnad, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en sciences cognitives.

Plus de 12 millions $ pour les Chaires du CanadaIl y a quelques semaines avait

lieu l’inauguration officielle des neufnouvelles Chaires de recherche duCanada pour lesquelles l’UQAM areçu plus de 12 million $ de la part dugouvernement fédéral. Cet investis-sement, annoncé par M. StéphaneDion, ministre canadien des Affairesintergouvernementales et présidentdu Conseil privé, répondra aux be-soins de développement des chairespour les sept prochaines années etsera renouvelable en 2008. On aper-çoit sur la photo huit des neuf titu-laires des nouvelles chaires. Degauche à droite : MM. Jules Duchastel(sociologie), Jorge Niosi (manage-ment et technologie), ChristopheReutenauer (mathématiques), AlbertLegault (science politique), Jan Sapp(histoire), Stevan Harnad (psycholo-gie), Pierre Ouellet (études littéraires)et Luc Noppen (études urbaines ettouristiques). Mme Lucie Sauvé(sciences de l’éducation), absente lorsde l’événement, n’apparaît pas sur laphoto. Photo : Sylvie Trépanier

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demande-t-on pas à l’école de faireplus avec moins? d’être à la fois gar-dienne des traditions et initiatrice dechangements? de favoriser la coopé-ration plutôt que la compétition? de ré-pondre aux besoins du marché du tra-vail sans succomber au charme del’entreprise? Voilà quelques-uns desdéfis qui confrontent au quotidien lesdirections d’écoles et qui font ici l’ob-jet de l’analyse d’une dizaine de cher-cheurs et de praticiens. Paru sous la di-rection de MM. Jean-Pierre et LucBrunet, Les paradoxes en éducationcomporte trois parties. La premièreprésente les aspects théoriques de lanotion de paradoxe. La seconde porteplus spécifiquement sur les paradoxesen éducation. On rappelle que l’écoleest en quelque sorte le résultat de laconfrontation de deux structures:l’une, matérielle, qui se conforme auxdemandes techniques du travail;l’autre, normative, qui cherche à ré-pondre aux demandes culturelles del’environnement. En troisième partie,sont abordés les principes et les mo-dalités de gestion des principaux pa-radoxes rencontrés en éducation.Enfin, la conclusion s’intéresse auxquestions éthiques que cette problé-matique soulève. Aux ÉditionsLogiques, dans la collection «Admi-nistration et éducation», dirigée parJean-Pierre Brunet, professeur à laFaculté d’éducation.

Histoire de l’art

Sous le titre Construire l’histoire del’art aux 19e et 20e siècles, vient deparaître un numéro spécial de Visio,revue officielle de l’Association in-ternationale de sémiotique visuelle.Sous la coordination de JocelyneLupien, professeure au Départementd’histoire de l’art, et d’un collègue del’Université de Montréal, ce numéroréunit les textes de conférenciers in-vités ainsi que de quelques étudiantsdu programme interuniversitaire dedoctorat en histoire de l’art. Les ar-ticles que l’on y trouve visent à cernerles conditions dans lesquelles, au coursdes 19e et 20e siècles, l’histoire de l’arta acquis dans diverses villes d’Europeet d’Amérique du Nord un statut dediscipline universitaire. Ils montrentnotamment comment cette disciplines’est édifiée à partir de divers champs,tout en s’intégrant à des institutions

Titres d'iciPetit traité

d’anarchisme

Peut-on être en même temps profes-seur d’université et militant anarchis-te? La réponse est oui. NormandBaillargeon, professeur au Dépar-tement des sciences de l’éducation,est bien connu pour ses convictionsanarchistes. Il vient de faire paraître unpetit ouvrage intitulé Les chiens ontsoif. Critiques et propositions liber-taires. Dès le premier chapitre, l’auteurannonce ses couleurs : «J’ai d’abord laconviction que la monde dans lequel jevis est intolérable notamment parcequ’il est oppressif pour une majorité demes semblables». Si les intellectuelsquébécois, les médias et l’éducation ysont l’objet de critiques vitrioliques,Normand Baillargeon ne fait pas quedénoncer. À la fin de l’ouvrage, s’ins-

pirant d’auteurs américains, il propo-se le modèle de l’économie participa-tive dans lequel seraient bannis aussibien le marché que la planificationcentrale, la hiérarchie du travail que leprofit. Une telle économie, soutient M.Baillargeon, reposerait sur la proprié-té publique des moyens de production,ainsi que sur une planification décen-tralisée, démocratique et participativepar laquelle producteurs et consom-mateurs font des propositions d’acti-vités et les révisent jusqu’à la détermi-nation d’un plan. Utopique dites-vous?Et pourquoi pas !

Pour unesociété éducative

Comment favoriser l’émergence d’unesociété éducative où le questionne-ment continu, tout au long de la vie,deviendrait une garantie de démocra-tie? Afin d’explorer la question, Laformation des adultes invite le lectoratà redécouvrir l’essentiel du RapportJean, publié en 1982, par le Gouverne-ment du Québec, dans la foulée destravaux menés par la Commissiond’étude sur la formation profession-nelle et culturelle des adultes. Présidéepar Michèle Jean, cette commissionanalysa 276 mémoires et tint 280 au-diences, au Québec, sur le thème del’éducation des adultes. Mais pour-quoi, vingt ans après, publier une ver-

sion abrégée du rapport? Selon PaulBélanger et Serge Wagner, du Centreinterdisciplinaire de recherche surl’éducation permanente (CIRDEP) del’UQAM, à qui revient cette initiative,le Rapport Jean demeure, encore au-jourd’hui, d’une grande actualité. Cetouvrage, écrivent-ils, permet de saisirla portée du projet de société éducati-ve issu de la décennie 70, une périodefort riche en expérimentations. Bienplus, les recommandations seraienttoujours pertinentes pour alimenter laréflexion et inspirer l’action. Pour s’enconvaincre, deux courts documentsadoptés en 1997 par l’UNESCO – laDéclaration de Hambourg et sonAgenda pour l’avenir – figurent en an-nexe. En réunissant ces trois textesfondamentaux, La formation desadultes risque de devenir un livre deréférence «obligé» en la matière. Édi-tions Logiques.

TIC et éducation

L’épanouissement des communautésvirtuelles transformera-t-il le visage dela démocratie? Pour les professeursPierre-Léonard Harvey et GillesLemire, les pratiques émergentes dansle cyber-espace-temps peuvent êtreannonciatrices d’une ère nouvelle, à lacondition qu’une éducation renouve-lée, fondée sur un paradigme trans-disciplinaire, se mette en place.Comment y parvenir? Sur la base dequelles méthodes? Selon quels mo-dèles? Autant de questions exploréesdans La nouvelle éducation. NTIC,transdisciplinarité et communautique.D’abord, le lecteur est convié à dé-

couvrir les grandes orientations de lapensée transdisciplinaire, telles qu’es-quissées par divers auteurs phares,dont Berger, Bourguignon, Morin etNicolescu. Une fois dégagés les fon-dements de la méthodologie transdis-ciplinaire, Harvey et Lemire en pro-posent une application originale, dansle domaine de l’éducation, en intégrantun tout nouveau niveau de réalité,celui du cyber-espace-temps. Appren-dre à connaître, à faire, à vivre ensem-ble... et surtout, apprendre à aménagerl’information et la communication,sont alors présentés comme les pi-liers d’une «nouvelle éducation». Puis,est élaboré un modèle tripolaire de lacommunication transdisciplinaire dontl’objectif vise à alimenter la réflexionsur le multimédia éducatif, et à contri-buer au renouvellement des pratiquesde formation, à l’école, à l’universitéet dans l’entreprise. Un défi auqueltous les acteurs responsables sontconviés. Les Presses de l’UniversitéLaval / L’Harmattan.

Pensée sociale

Paru aux Éditions Logiques, sous la di-rection de la professeure MoniqueLebrun, Les représentations sociales.Des méthodes de recherche aux pro-blèmes de société réunit divers cher-cheurs ayant participé au colloquetenu sur ce thème, en 1999, par leCIRADE. Issu du champ de la psy-chologie, ce concept de représentationsociale susciterait un intérêt croissant.Pourquoi? Parce qu’étant imprégnéesdes connaissances communes et des

valeurs partagées, ces représentations,créées au fil des interactions entre lesindividus, s’offrent comme de véri-tables cadres d’analyse permettantd’interpréter des réalités multiples.C’est ainsi qu’aujourd’hui, les diffé-rents partenaires de l’action sociale —politiciens, médecins, enseignants,etc. — cherchent tous à définir la dy-namique des représentations en jeudans leur secteur. Sont ici proposés,une vingtaine de textes qui, chacun àleur manière, montrent comment fonc-tionnent ces cadres d’analyses soupleset holistiques. La première sectiontraite des questions théoriques et mé-thodologiques. Les trois sections sui-vantes présentent des travaux menéssur les représentations sociales dans

les champs respectifs de la santé, del’expression discursive et de l’éduca-tion. Enfin, la dernière section re-groupe des textes s’intéressant plusspécifiquement à l’éducation à la ci-toyenneté démocratique. Un ouvragequi illustre combien la notion de re-présentation sociale est un objet de re-cherche complexe et fascinant dans sadiversité.

Lever le voile sur l’épopée d’Alexandre

Roi à 20 ans, Alexandre meurt treizeans plus tard, après avoir conquis leMoyen-Orient, l’Asie centrale, et pé-nétré le sous-continent indien. Il apropagé dans son sillage la civilisation

grecque, dont des traces perdurentencore de nos jours. Son épopée relè-ve de la légende et pour le grand pu-blic, sa geste reste mystérieuse car peud’écrits de cette époque ont été tra-duits. Janick Auberger, agrégée degrammaire, docteure en philosophiegrecque, et professeure d’histoire an-cienne à l’UQAM, tente de lever unpeu le voile sur l’histoire de ce per-sonnage passionnant dans sa dernière publication intitulée Historiensd’Alexandre.

L’auteure a rassemblé et traduit lesécrits d’hommes qui ont côtoyéAlexandre : Charès de Mitylène, sonchambellan, Onésicrite, son pilote,Néarque, son amiral, etc. Pour la pre-mière fois, le lecteur pourra lire ces té-moignages directs et ainsi avoir unevision fragmentaire de la vie du héroslégendaire. Le texte grec et sa traduc-tion sont accompagnés de notes ex-plicatives. Cette présentation est celleadoptée par la maison d’édition LesBelles lettres pour sa nouvelle collec-tion Fragments. Historiens d’Alexan-dre, est accessible au grand public etconstitue un outil de travail pour qui-conque s’intéresse à Alexandre leGrand.

L’école en question

Cet ouvrage, comme son titre l’in-dique, se penche sur les paradoxesqui traversent aujourd’hui les sys-tèmes d’éducation. Des exemples? Ne

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Sexualité et psyché

Percer les mystères de l’inconscientsexuel, voilà le défi de taille que s’estdonnée la sexoanalyse. Enseignée de-puis 1984 à la maîtrise en sexologieclinique de l’UQAM, la sexoanalyse sepenche sur les dimensions intrapsy-chiques, symboliques et imaginaires dela sexualité. L’inconscient sexuel —«difficile d’accès mais combien fasci-nant» — constitue son principal objetd’étude. Sous la direction des sexoa-nalystes Claude Crépault et GuyLévesque, Éros au féminin et au mas-culin. Nouvelles explorations en sexoa-nalyse invite à pousser plus loin laréflexion sur cet univers intrigant. Lapremière partie du livre explore troisnotions centrales de la sexoanalyse : lafonction érotique, l’agressivité phal-lique et l’intimité. La deuxième partieporte sur diverses problématiquessexuelles étayées par la clinique sexoa-nalytique. Un texte traite du pouvoir dela beauté féminine et du fantasme detoute-puissance de séduction, tandisqu’un autre s’intéresse aux érotisa-tions déviantes à connotation perversechez la femme. D’autres collabora-teurs invitent à mieux saisir les forcesinconscientes qui sont à la base dutravestisme fétichiste, des ambiguitésde l’orientation sexuelle ou des agirsdélictueux tels que l’inceste et l’abusdes enfants. Enfin, la dernière partiefait porter le regard sur d’autres cul-tures, dont les sociétés maghrébines,afin de mieux saisir les fluctuations etles constances en matière de sexualitéhumaine. Presses de l’Université duQuébec.

Titres d'iciéducatives, universitaires et muséales.Comme l’écrit la chargée de coursOlga Hazan du Département d’histoi-re de l’art, dans le texte de présentationde la revue, «les approches pédago-giques et didactiques que l’histoirede l’art a adoptées pour s’intégrer à cesinstitutions éducatives, en faisant appelà la curiosité, à l’édification et au di-vertissement, l’ont engagée dans unprocessus de démocratisation quisemble s’opposer à son objet initiale-ment élitiste.»

Les divers articles, de souligner MmeHazan, nous apprennent que la tensionentre «connaissance érudite» et «dé-lectation visuelle» demeure plus oumoins liée au processus global de dé-

mocratisation qu’engendrent ou ac-compagnent, à partir de la fin du 18e

siècle, des changements historiques,politiques et sociaux qui affectent au-tant le musée que l’université dansles pays industrialisés.

De l’école au musée

Quelle est la nature de la formation enmuséologie? Quelle place occupel’éducation muséale dans les pro-grammes d’enseignement? Le rôleéducatif et pédagogique du musée est-il considéré au même titre que sesfonctions de recherche, de conserva-tion ou d’exposition? Autant de ques-tions abordées dans La formation enmuséologie et en éducation muséale àtravers le monde, qui vient de paraîtreaux éditions MultiMondes, sous la di-rection des professeurs Michel Allardet Bernard Lefebvre. La première par-tie de cet ouvrage, qui présente unvaste panorama analytique des for-mations muséales offertes aux quatrecoins du globe, s’intéresse à la naturedes emplois offerts dans les musées etaux nouvelles qualifications que re-quiert la professionnalisation dans cesecteur d’activité. Des études menéesconjointement par des laboratoiresuniversitaires français, britanniques,néerlandais et canadiens — parmi les-quels figurait le Groupe de recherchesur l’éducation et les musées (GREM)de l’UQAM — font ici l’objet d’uneprésentation. La seconde partie traitedes programmes de formation enétudes muséales existant en Australie,en Belgique, au Brésil, en Espagne,

aux États-Unis, en Grèce et auVietnam, donnant ainsi amplementmatière à comparaison. Enfin, la troi-sième partie propose des pistes de ré-flexion en matière de développementde compétences, de coopération in-ternationale, de partenariats musée-école et d’actions à entreprendre enéducation muséale.

Mémoire urbaine

Beaucoup plus qu’une simple infra-structure utilitaire, la route fait partiede notre environnement social, éco-nomique et culturel. À Montréal, la rueNotre-Dame, plus qu’aucune autreroute, a marqué l’histoire de laMétropole, du temps de la colonie à

nos jours. Aussi, le professeur LucNoppen, titulaire de la Chaire de re-cherche du Canada sur le patrimoineurbain à l’École des sciences de lagestion, nous invite dans son plus ré-cent ouvrage, Du chemin du Roy à larue Notre-Dame, à revivre l’histoire decet axe stratégique qui traverse l’île deMontréal, d’est en ouest. Il nous pro-pose aussi d’en découvrir la richessepatrimoniale (mémoire et monuments)en suivant l’évolution des quartiersSainte-Marie, Hochelaga-Maisonneuveet Mercier. D’ailleurs, 400 photogra-phies et cartes, en noir et blanc ou encouleurs, nous permettent de suivre lefil de cette épopée.

Publié par le ministère des Transportsdu Québec et conçu initialement pourétayer un projet d’aménagement, l’ou-

vrage se découpe en trois volets.D’abord, l’histoire de l’axe est pré-sentée à travers tous les projets qui ontsous-tendu son développement; puis,le corridor de la rue Notre-Dame Estest décrit comme une entité complexedotée d’une personnalité historiqueautonome; enfin, on rappelle les ca-ractéristiques urbaines et architectu-rales des secteurs limitrophes de l’ar-tère. Un sujet méconnu donc, nousapprend Luc Noppen, mais qui s’ins-crit désormais dans l’histoire du paysa-ge montréalais.

La greffe informatique

Télésurveillance, télé-expertise, télé-services… autant d’innovations tech-niques synonymes, pour plusieurs, demodernisation du service public desanté. Mais de quelle manière seconstruisent les autoroutes de l’infor-mation dans le domaine de la santé,quels en sont les usages et, surtout,leur sens social? Tel est le propos del’ouvrage intitulé La santé et les au-toroutes de l’information, publié sousla direction de Jean-Guy Lacroix, pro-fesseur en sociologie à l’UQAM, et deDominique Carré, de l’UniversitéParis-Nord. À leur initiative, des cher-cheurs québécois et français, des ex-perts, des médecins et des cadres de lasanté publique présentent ici leurs ré-flexions. Au-delà des effets specta-culaires de l’utilisation des TIC auservice d’une médecine de pointe, lesauteurs tentent d’appréhender la miseen réseau dans un contexte plus large,celui de la modernisation-réorganisa-tion des services publics. Ils traitent dusyndrome du tout informatique ensanté, ainsi que du virage ambulatoi-re informatisé comme solution à lacrise du système sociosanitaire.

Un ouvrage qui s’adresse non seule-ment aux acteurs économiques et po-litiques impliqués dans l’actuelle ré-organisation, mais aussi à ceux quel’on a trop tendance à oublier : au ma-lade et non pas au client, au citoyenplutôt qu’au bénéficiaire, au personnelassurant la prestation des services desoins plus qu’à la main-d’œuvre mé-dicale, et aux commis de l’État quis’échinent à résoudre un problème so-cial majeur. Publié chez L’Harmattan.

Le suicide de A à Z

Sous la plume d’Éric Volant, profes-seur retraité de l’UQAM, vient de pa-raître le premier dictionnaire de languefrançaise sur le phénomène du suicide.De Aquin à Zweig en passant parlettres d’adieu, l’ouvrage comprendquelque trois cent entrées sur diversesfacettes de la mort volontaire. À titred’exemples, on y retrouve des infor-mations sur des suicidés célèbres; desrésumés de théories et d’interpréta-tions du phénomène; ainsi que desdéfinitions portant sur des thèmes re-liés à cette problématique. Si des don-nées statistiques trouvent leur placedans ce Dictionnaire des suicides, cegenre d’études n’en constitue pas la

matière centrale. «Une approchequantitative nous apprend que le sui-cide est, mais non ce qu’il est» rap-pelle d’emblée M. Volant. Son ou-vrage est également plus orienté versla littérature, la philosophie etl’éthique, que vers la psychologie, lasociologie ou l’anthropologie. L’auteuraccorde toutefois une place impor-tante aux religions, notamment dansleur rapport à la culture : quêtes desens, rites, tabous, interdits, etc.Ajoutons que l’ouvrage établit denombreux renvois, fort utiles au lec-teur, en plus de comporter une bi-bliographie et un index des nomspropres. Bref, un dictionnaire qui per-met d’apprécier la complexité du phé-nomène suicidaire et d’en mesurertoute la charge de sens. Paru aux édi-tions Liber.

Le tourisme... après le 11 septembreLe 24 janvier, dans le cadre de ses Gueuletons touristiques, la Chaire deTourisme tiendra une conférence sur les stratégies aptes à assurer la surviede l’industrie touristique dans la foulée des événements du 11 septembre.Intitulée «Le partenariat : la clé de l’épanouissement de l’industrie touris-tique», la conférence sera donnée par M. Alain Piallat, président de MarriottInternational pour le Canada. Ce dernier entretiendra l’auditoire du besoincriant pour l’industrie, la communauté et les gouvernements de travailler plusétroitement ensemble pour assurer le bien du tourisme, tant à l’échelle localequ’internationale. Bénéficiant d’un haut taux de participation, ces diners-confé-rences sont visiblement très appréciés. Les places étant limitées, il faut réserverau plus tard le 22 janvier en communiquant avec Marie-Pierre Fortin, au 987-3000, poste 1597. L’événement aura lieu au local D-R200, à midi, et le coûtd’entrée est de 8 $.

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SOUTENANCES DE THÈSE

De nombreux étudiants ont soutenuleur thèse de doctorat récemment.Nous rendons ici hommage à leursefforts et à leur talent et souhaitons, àceux dont la date de soutenance ap-proche, le plus grand succès.

Administration

Mme Margaret DalzielLes partenariats pour l'innovationentre les grandes et les petites entre-prises : une étude de l'industrie d'équi-pements par les réseaux.Direction de recherche :M. Jorge NiosiLe 28 novembre 2001

M. Younes BenslimaneAntecedents and Consequences of WebTechnology : an Integrated Modelfrom Corporate Buyer' Perspective.Direction de recherche :M. Michel PlaisentLe 7 décembre 2001

Biologie

Mme Isabelle CoolenExploration de la comptabilité entremodes de recherche alimentaire et sesconséquences chez un oiseau grani-vore social.Direction de recherche :M. Luc-Alain GiraldeauLe 12 décembre 2001

M. Sylvain ParentStratégies de croissance en sous-boischez les semis du sapin baumier.Direction de recherche :M. Hubert Morin et M. Christian MessierLe 18 décembre 2001

Communications

M. Pierre BrouillardDe la boîte noire à la sphère de verre :intégration des fournisseurs de servi-ce à la mise au point de «l’autorouteélectronique» UBI au Saguenay.Direction de recherche :M. Jean-Paul LafranceLe 19 septembre 2001

M. Gaby Hsab Communication humaine et recons-truction du sens, théorie et pratique.Exodes et retours dans la guerre duLiban : une mémoire pour l'avenir.Direction de recherche :M. René-Jean Ravault et Mme Gina StoïcuLe 17 décembre 2001

Économie

Mme Afifa KhazriEssais sur la monnaie et le cycle éco-nomique.Direction de recherche :M. Louis Phaneuf et M. Alain GuayLe 30 octobre 2001

M. Emmanuel Hakizimana Essais sur les rigidités nominales et lesmodèles d'économie ouverte.Direction de recherche :M. Steve AmblerLe 17 décembre 2001

Mme Valérie VierstraeteÉvaluation de la performance des com-missions scolaires québécoises par laméthode Data Envelopment Analysis.Direction de recherche :Monsieur Pierre OuelletteLe 20 décembre 2001

Études et pratiques des arts

Christine PalmieriPlasticité du vide : le néant compulsifdans l’oeuvre d’art.Direction de recherche :Mme Catherine Saouter et Michel GouletLe 12 novembre 2001

M. Richard PrudyThe Stuppa : Environment of the Verti-cal Horizon.Direction de la recherche :Mme Françoise Le Gris et M. George MichellLe 14 novembre 2001

Monsieur Marc BoucherDe la rencontre du corps dansant et del’image-mouvement : vers la synes-thésie cinétique.Direction de la recherche :Mme Louise Poissant et Mme Iro Valaskakis-TembeckLe 20 décembre 2001

Linguistique

Mme Jessica PayerasCaractérisation intonative du discoursspontanée en espagnol colombien.Direction de recherche :Mme Henrietta J. CedergrenLe 7 décembre 2001

Mathématiques

M. Martin PinsonnaultRemarques sur la typologie du groupedes automorphismes symplectiques del’éclatement de S2 x S2.Direction de recherche :François LalondeLe 7 novembre 2001

Psychologie

M. Walter MarcantoniFunctional Brian Activation Linkedto Visual Attention in Rapid StimulusStreams.Direction de recherche :M. François RicherLe 19 octobre 2001

Mme Sylvie BernardInfluence des cinq types de renforça-teurs sur l’apprentissage d’enfantsayant un trouble envahissant du dé-veloppement.Direction de recherche :M. Jacques ForgetLe 24 octobre 2001

Mme Dominique AubertPierre Flourens à l'encontre d'un siègecérébral pour la motricité : motifsconceptuels d'ordre méthodologiqueet institutionnel.Direction de recherche :M. Peter ScherzerLe 12 novembre 2001

Mme Susy PouliotEffet d'un programme de formationsur la participation des élèves à leurplan d'intervention.Direction de recherche :Mme Georgette PouliotLe 19 décembre 2001

Mme Manon DroletRituels et santé mentale.Direction de recherche :Mme Marie HazanLe 7 décembre 2001

Ressources minérales

Mme Nawal BouabApplication des méthodes de datationpar luminescence optique à l'évolutiondes environnements désertiques Saha-ra occidental (Maroc) et Iles Canariesorientales (Espagne).Direction de recherche :M. Michel LamotheLe 3 décembre 2001

M. Anasse JennaneApplication des méthodes de datationpar luminescence optique à l'environ-nement océanique de l'AtlantiqueNord.Direction de recherche :M. Michel LamotheLe 5 décembre 2001

Science politique

M. Jean-François PelletierPolitique de santé mentale et thèsede la réclusion.Direction de recherche :M. Lawrence OlivierLe 26 octobre 2001

Sciences de l’environnement

Kwang-Bo JoungDiversités génétiques du genre Baccil-lus et de l’espèce Bacillus thuringien-sis telles que révélées par le poly-morphisme de l’ADN.Direction de recherche :M. Jean-Charles CôtéLe 7 novembre 2001

Mme Liliane OukoumassounPotentiel nocif des pesticides orga-nochlorés sur des hépatocytes de rat,de truite arc-en-ciel en culture et uti-lisation de la vitellogénine de tilapiacomme un indicateur de contaminationdu fleuve Ouémé.Direction de recherche :Mme Denise Denizeau et Mme Diana AverillLe 7 novembre 2001

Mme Fabienne BiasottoÉtude du mécanisme d'action d'un ca-talyseur solide lors de l'ozonation de lamatière organique dans le traitementdes eaux usées industrielles.Direction de recherche :M. Robert HauslerLe 17 décembre 2001

Mme Pascaline Le LayÉtude des mécanismes de synthèse dela chlorophylle et de la formation del'activité photochimique du photosys-tème II en condition de déficit hy-drique.Direction de recherche :M. Radovan PopovicLe 21 décembre 2001

Sociologie

M. Hervé FischerSymbolique des couleurs et connota-tions sociales : analyse historique descouleurs.Direction de recherche :M. Charles Halary et Mme Louise PoissantLe 19 octobre 2001

M. José Alfredo Amaya CuadraEl Salvador 1979-1991, una revolu-cion hacia la democracia: un analisissocio-politico comparado entre las di-versas revoluciones en América centralde la revolucion salvadorena.Direction de recherche :M. Jacques Mascotto et M. Paresh ChattopadhyayLe 26 octobre 2001

Mme Paule CampeauLa prise en charge des personnes iti-nérantes : analyse de dossiers poli-ciers.Direction de recherche :Mme Danielle LabergeLe 13 décembre 2001

Mme Denyse TherrienOrdre et désordre dans la comédieaméricaine des années trente.Direction de recherche :M. Jules DuchastelLe 29 novembre 2001

Mme Noëlie Gansoré L'éducation des adultes au BurkinaFaso. Étude de quatre approches al-ternatives selon une perspective genreet développement.Direction de recherche :Mme Francine Descarrie et M. Pierre DorayLe 6 décembre 2001

M. Louis MachabéeLa double nature de la nature. La na-turalisation des espaces verst en mi-lieu urbain : une analyse sociolo-gique.Direction de recherche :M. Pierre Doray et Mme Lucie SauvéLe 7 décembre 2001

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nique, traitement photographique etimpact visuel de l’image. Chaque par-ticipant peut présenter un maximum detrois tirages, en noir et blanc ou encouleur.

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Photos pour noctambulesAvec pour thème Nocturne, le

Concours interuniversitaire de pho-tographie, édition 2001-2002, est ou-vert à tous les étudiants des universi-tés québécoises et des universitésfrancophones hors-Québec partici-pantes, qu’ils soient à temps completou à temps partiel, étudiants libresou à l’éducation permanente.

Organisé par le Regroupementdes services universitaires d’animationculturelle et communautaire (RE-SUACC), le concours offre des prix etdes mentions spéciales dont la valeurs’élève à 1500 $. Il vise aussi à pro-mouvoir la pratique de la photographieet à faire connaître les travaux desphotographes amateurs dans le mi-lieu universitaire et auprès du grandpublic. Ainsi, cette année, les photossélectionnées seront exposées auCentre d’exposition de l’Universitéde Montréal lors du vernissage prévujeudi le 28 mars 2002. Par la suiteelles circuleront dans les autres uni-versités participantes.

Pour participer, il faut remplir lafiche d’inscription du dépliant duconcours et la faire parvenir avec lesphotographies avant le 22 février 2002,à la section de l’animation des Servicesà la vie étudiante (SVE), au local A-R750 du pavillon Hubert-Aquin.

Les photographies seront éva-luées sur la base des critères suivants :originalité de la vision, habilité tech-

Anne-Marie Brunet

Espaces émergents, un projet qui fera école

Soho et le Lower East Side àNew York en leur temps, ontété le berceau de nouvellesformes d’art et de nouvelles

manières de vivre, en d’autres termes,de cultures émergentes. Les créateursqui se trouvaient en forte concentra-tion en ces lieux, ont largement contri-bué au développement socio-écono-mique de leur environnement.

Grâce aux interventions depuis1993 de l’association FDM — Faitesde la musique —, le quartierHochelaga-Maisonneuve voudrait de-venir un de ces carrefours de culturesémergentes du Québec. Espaces émer-gents est un projet d’envergure del’Association qui vise à développerdes services pour les créateurs descultures émergentes. Ce projet estsoutenu financièrement par le gou-vernement du Québec dans le cadre duSommet du Québec et de la jeunesse etpar plusieurs partenaires. Il pourraitbien faire école, notamment dans lesrégions, selon le professeur Jean-MarcFontan du Département de sociologieet directeur du module d’animation etde recherche culturelles.

Favoriser les cultures émergentesEspaces émergents s’inscrit dans

un axe prioritaire de FDM, c’est-à-dire

le soutien aux activités recréo-touris-tiques, apprend-on sur le site Internetdu projet. Dans une séquence vidéo,Jean Bergevin, son directeur-adjoint,affirme qu’il contribuera au dévelop-pement économique et social du quar-tier. «Il existe une clientèle qui re-cherche des quartiers dynamiques oùil y a une forte concentration d’acti-vités culturelles qui va entraîner aussides commerces, restaurants, bars,boutiques et qui va amener une mixi-té de population qui va définir une re-vitalisation sociale du quartier.»

Comment amener des créateurs às’établir dans un lieu plutôt qu’unautre? En mettant en place des«conditions facilitantes : accès à deslogements à prix modique, des stu-dios, des ateliers, des salles de diffu-sion et la présence d’une masse cri-tique de spectateurs. «L’isolement estla plupart du temps le lot de ces ar-tistes en marge qui font face à beau-coup d’incompréhension de la part del’industrie culturelle et du public peuhabitué à des formes nouvelles d’art»,explique Jean-Marc Fontan. L’asso-ciation FDM travaille donc à mettreen place un réseau favorisant leséchanges autour des cultures émer-gentes. Il est possible de rencontrervirtuellement sur le site Internet duprojet quelques-uns des artistes quicomposent déjà ce réseau, tels le

chanteur et guitariste Jocelyn Poitrasdu groupe Les Martiens, l’artistemontréalaise Raphaëlle De Groot. Ondistingue aussi deux diplômés del’UQAM, Jean-Pierre Gauthier, dé-tenteur d’une maîtrise en arts plas-tiques et Serge Marchetta, détenteurd’un baccalauréat dans la même dis-cipline.

Un vaste plateau d’explorationLe quartier Hochelaga-Maison-

neuve a aussi été l’hôte en octobre der-nier de la première édition d’un événe-ment pluridisciplinaire. Au programmeprès de 90 activités culturelles (mu-sique, théâtre, danse et arts visuels)mettant en vedette 171 artistes de di-verses provenances et de tous les âges.En parallèle aux spectacles, le forumde discussion Actions culturelles etsociales — Espaces émergents a fa-vorisé les échanges entre les artistes,les principaux acteurs du développe-ment culturel et social sur le planlocal et régional, les formateurs cul-turels et artistiques des différents mi-lieux de l’éducation, les agents deprogrammes sociaux, les producteurset les diffuseurs des productions cul-turelles, etc.

Pour la préparation de ce vasteprogramme, l’association FDM a sol-licité l’appui de l’ARUC en économiesociale et de l’UQAM. Jean-Marc

Fontan a été associé à la préparationdu colloque, en identifiant des confé-renciers, proposant des thèmes à abor-der, etc. «J’ai un peu hésité avant dem’impliquer dans ce projet, mon ex-périence étant davantage du côté dudéveloppement économique local etcommunautaire.» Ce sont ces mêmesintérêts de recherche qui l’ont amené,il y a quelques années, à rencontrer ladirectrice du Chic Resto Pop, AnnieVidal. Il a d’ailleurs consacré plu-sieurs articles sur cette initiative lo-cale. Leurs chemins se croisent à nou-veau car Mme Vidal est directrice deFDM dont elle est, par ailleurs, l’unedes fondatrices.

À l’heure des bilansLe forum a permis de mettre en

lumière l’importance des culturesémergentes et le rôle qu’elles jouentdans le développement local et régio-nal des territoires. Les enseignementsque l’on peut déjà tirer de cette pre-mière rencontre sont multiples.

«L’ARUC en économie sociale etmoi-même, en tant que représentant del’UQAM, avons été mandatés pourfaire une évaluation globale du projetEspaces émergents. Évaluer la perti-nence sociale, l’efficacité des moyensutilisés, les ressources, etc. Notreétude, commencée en septembre der-nier, est davantage qualitative quequantitative. Il est évidemment trop tôtpour parler de rentabilité pour unetelle entreprise.» L’enjeu de cette étudeest la reconduction de la subventiongouvernementale dont la première

tranche a financé la phase de démar-rage d’Espaces émergents qui se ter-mine en mars 2002.

Pour réaliser cette étude, M.Fontan a reçu une subvention de5 000 $ du PAFACC, dans le cadred’un concours interne de l’UQAM(volet services aux collectivités).Somme à laquelle FDM a ajouté15 000 $. Le financement de la diffu-sion de l’étude est assuré par l’ARUCen économie sociale, jusqu’à concur-rence de 3 000 $. Une enquête sur leterrain est actuellement en cours et estréalisée par Hélène Lachance, diplô-mée en sociologie de l’UQAM. M.Fontan prévoit déposer la version dé-finitive du rapport en mai prochain.

Pour celui-ci, il s’agit d’un projettrès porteur sur plusieurs plans, no-tamment pour le développement desrégions. Ce n’est pas de tourisme dontil est question au premier abord, bienque cela puisse y conduire, précise-t-il. Ce projet pourrait, par exemple,offrir des solutions pour retenir lesjeunes et empêcher leur exode vers lesgrands centres. Il servira peut-êtreaussi à conscientiser les acteurs des ré-gions de leurs richesses au niveau cul-turel, et, partant de là, créer de nou-veaux emplois. «Mais il est encoretrès tôt pour dire ce que nous décou-vrirons dans le cadre de cette étude.»

M. Jean-Marc Fontan, professeur du Département de sociologie

Pour de plus amples renseigne-ments : Section de l’animation SVE,tél. : (514) 997-3579.

Photo : Sylvie Trépanier

S u r I n t e r n e t :

www.espacesemergents.com/

Page 12: Vol. XXVIII N°8, 14 janvier 2002 7 11

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