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ENREGISTRÉ SOUS POSTE PUBLICATION N° 40065633 VOL. 30 I N° 4 I AOÛT 2013 I 7,95 $

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VOL. 30 I N° 4 I AOÛT 2013 I 7,95$

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4 AOÛT 2013

MESSAGE DE MRACourtier et administrateur du programme personnalisé de l’APCHQ

Chez MRA, nous ne laissons rien au hasard quand il est question d’assurer les membres de l’APCHQ et nos efforts sont récompensés, car vous nous renouvelez constamment votre confiance. Résultat ? Aujourd’hui, le programme personnalisé de l’APCHQ est de loin le plus important programme privéd’assurance dans le domaine de la construction au Québec.

Ce programme représente annuellement des primes de plus de 13 millions de dollars, rien de moins ! En y adhérant, vous récupérez une partie importante de vos coûts, car en l’absence du risque assuré, vous serez remboursé d’unepartie ou de la totalité de vos primes en assurance salaire sous forme de boni supplémentaire à la retraite non imposable. En fait,le remboursement des primes représente plus de 17 000 dollars en moyenne par membre assuré, soit plus de 17 millions de dollars globalement. Et, à ce jour, plus de 4,9 millions de dollars ont déjà été remis aux membres.

Historique des primes depuis les 11 dernières annéesNous entendons à l’occasion que les primes augmentent régulièrement le 1er septembre. Afin de rétablir les faits, voici les résultats par garantie :

Évolution des primes en 11 ans Moyenne/anAssurance salaire de longue durée : (6,5 %) (0,59 %)Assurance vie : 16 % 1,45 %Assurance maladie complémentaire (hôpital, spécialistes de la santé, ass. voyage, etc.) (2 %) (0,18 %)Soins dentaires : 10 % 1 %

Médicaments : 21,6 % 1,96 %

Il s’agit ici de résultats exceptionnels et très largement inférieurs aux taux inflationnistes de tous les soins de la santé, dentaireset des médicaments (de 6 % à 14 % annuellement). Notons que les primes d’assurance salaire de longue durée et d’assurance-viesont établies par tranches d’âges de 5 ans, et sont par conséquent plus économiques lorsque nous sommes plus jeunes etévidemment plus élevées avec le temps. Il s’agit ici du choix de plus de 80 % des membres assurés, mais saviez-vous que nousoffrons également une prime fixe et garantie jusqu’à 65 ans ?

Prime fixe et garantie en assurance salaire de longue durée : la plus compétitiveNous constatons régulièrement que certains compétiteurs tentent de remplacer les protections en vigueur des membres en utilisant l’argument de la prime fixe et garantie (et pire encore, avec une prime fixe non garantie) alors que nous offrons déjà cette option depuis de nombreuses années. Afin de clarifier une fois pour toutes l’importance des avantages du programme personnalisé de l’APCHQ, nous avons obtenu la garantie que la prime fixe et garantie de notre programme sera, à protectionségales, au moins 10 % plus compétitives que celles des autres assureurs. C’est simple, avantageux et garanti.

Partenaire des membres de l’APCHQ depuis plus de trois décennies, MRA a de nouveau le privilège d’être le président d’honneurdu congrès annuel de l’Association. Toute l’équipe de MRA vous invite à cet incontournable rendez-vous d’affaires, qui se dérouleraau Hilton Lac-Leamy de Gatineau, du 19 au 21 septembre prochains. Vous en ressortirez gagnants à tous points de vue !

Me Daniel RiopelPrésident

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AOÛT 2013 5

À LIRE DANS CE NUMÉRO…

L’eau courante est un des élémentsessentiels de toute habitation.Comme l’énergie et l’air. Son accèsa grandement été facilité au cours

du siècle dernier, à la faveur de l’urbanisa-tion et de l’aménagement des grandes infra-

structures d’aqueduc et d’égout. Tant et si bien qu’il est plutôtrare, de nos jours, que des habitations en soient dépourvues.

L’utilisation quotidienne de cette ressource renouvelableabondante au Québec a toutefois contribué à développer chezles consommateurs un sentiment de confiance absolu dans sadistribution et son traitement. Au point de ne même plus ypenser, comme si l’eau était inépuisable, inaltérable, uni-verselle et… gratuite. Des épisodes ponctuels d’avis de con-tamination, de bris de conduites d’eau, de limitation d’arrosagerappellent que l’eau du robinet n’est pas le résultat d’uneopération du Saint-Esprit. Sa disponibilité et sa qualité repo-sent sur des équipements et installations matérielles faillibles,d’une durée de vie limitée, qui nécessitent d’importants in-vestissements d’entretien et de réhabilitation.

Tout comme l’eau, les deniers publics à investir dans lesréseaux d’infrastructures ne proviennent pas de sources iné-puisables. En outre, l’eau coûte de plus en plus cher à fourniraux usagers et à traiter après usage, au point où il est questiond’en contrôler la consommation par l’installation de compteurset l’augmentation des taxes.

Depuis quelques années, les consommateurs résidentielsquébécois sont incités à faire leur part en réduisant leurconsommation. Les résultats n’ont cependant pas encore com-mencé à se faire sentir, car nous affichons un des taux de consom-mation les plus élevés au Canada. Vraisemblablement, legouvernement devra aller plus loin avec sa Stratégie de protec-tion et de conservation des sources destinées à l’alimentationen eau potable et sa Stratégie d’économie d’eau potable.

Les constructeurs seront aussi appelés à mettre l’épaule àla roue en appliquant de nouvelles exigences normatives dansles installations de plomberie de leurs nouvelles habitations,qui favorisent la réduction de la consommation d’eau. Ça pren-dra sans doute aussi la forme d’installation d’équipements derécupération de l’eau de pluie pour sa réutilisation dans cer-tains usages domestiques.

Comme en témoigne notre dossier thématique sur l’eau,l’heure n’est plus seulement à l’économie d’énergie, mais aussià l’économie de l’eau.

Bonne lecture !

Jean Garon, rédacteur en [email protected] ou [email protected]

VOL. 30 I N° 4 I AOÛT 2013

DOSSIER THÉMATIQUE: L’EAU

INFRASTRUCTURESDes investissements majeurs à faire dans la construction et la réhabilitation des réseaux d’aqueduc et d’égout ..........................................14

SYSTÈMES HORS RÉSEAUL’approvisionnement et le traitement de l’eau en mode autonome ..........................18

SYSTÈMES DE RÉCUPÉRATIONCe qu’il faut savoir sur la récupération d’eau pluviale et l’installation de systèmes de collecte domestiques ............................................22

Les brèves 7

Les échos de l’industrie 9

Le pouls de l’industrie/ À l’agenda 12

Droit au chantier/Le conseil du beau-frère 30

Santé et sécurité au chantier 32

RUBRIQUES

SOMMAIRE CRÉDIT PHOTO : iStock

www.quebec-habitation.com

CONSTRUIRE VERT 24

L’aménagement paysager durable s’intègre de plus enplus dans les projets de développements domiciliaires

DOSSIER TECHNIQUE 26

La construction d’un patio dans les règles de l’art

RÉNOVATION 28

Les stratégies à adopter pour la réfection du parement d’une toiture

OUTILLAGE 34

Le point sur les scies à eau et leur usage

ÉQUIPEMENT 36

Des remorques ouvertes fiables pour le transport d’équipement

DOSSIER SPÉCIAL 10

Contributions exigées pour fins de parcs : l’APCHQ veut rappeler les municipalités à l’ordre

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6 AOÛT 2013

RÉDACTION :

Éditeur : Jean-Paul Filion

Rédacteur en chef : Jean Garon

Collaborateurs : MeMarc Baillargeon, Benoit Bissonnette, Jacques Desjardins, André Dumont, Louise A. Legault, Roberpierre Monnier, Luc Séguin, Pierre Vaillancourt

PRODUCTION:

Coordonnatrice : Sylvie Paquin

Direction artistique : Service du marketing, des communications et de l’Internet de l’APCHQ

Concepteur graphique et couverture: Joëlle Lavoie-Vivier

Révision: Jean Garon et Sylvain Turner

Traitement numé rique : Solisco

Impression : Solisco

Préparation postale : CITÉ POSTE

ADMINISTRATION, TIRAGE ET ABONNEMENTS: 514 353-9960 ou 1 800 468-8160, poste 228

PUBLI CITÉ : Équipe des ventes

Québec habitation est publié par l’Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec (APCHQ) afin de refléter l’actualité de l’industrie de l’habitation et faire valoir ses artisans et leur travail.

TIRAGE: 42 508 exemplaires (moyenne de la circulation qualifiée, période se terminant en juin 2012). Publication bimestrielle (six fois/an).

ABONNEMENT PAYANT: 44,98$ pour un an (taxes incluses)

POUR MODIFIER VOTRE ABONNEMENT:

[email protected] • 514 353-9960 ou 1 800 468-8160, poste 228

Les textes et illustrations ne peuvent être reproduits sans l’autorisation de l’éditeur. Les opinionsexprimées dans Québec habitation ne reflètent pas nécessairement celles de l’APCHQ.

Dépôt légal à la Bibliothèque nationale du Québec et à la Bibliothèque nationale du CanadaISSN 083 5-4995

Posté à Montréal, imprimé au Canada. CCAB inc.

Membre du Canadian Business Press

Le magazine de la construction et de la rénovation

FORMULAIRE D’INSCRIPTION - Retournez-nous ce coupon par la poste ou par télécopieur

Nom __________________________________________________ Prénom __________________________________________

Titre ____________________________________________________________________________________________________

Société ____________________________________________________________________________________________________________

Adresse de l’employeur Adresse personnelle Oui, je veux recevoir Québec habitation

Adresse________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

Ville __________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

Province ______________________________________________________________________________________ Code postal ________________________________________________________________________

Tél. _________________________________________________ Poste ______________________________ Téléc.______________________________________________________________________________

Courriel ______________________________________________________________________________________ Site Internet ______________________________________________________________________

Date__________________________________________________________________________________________ Signature ______________________________________________________________________________________________________________

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L’UNITÉ 7,95$* . . . . . . . .1 AN 44,98$* . . . . . . . . .2 ANS 79,97$* . . . . . . . .

* Taxes incluses / TPS 5% R106733363–TVQ 9,975% 1006116872 TQ0001

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5930, boul. Louis-H.-La Fontaine Anjou (Québec) H1M 1S7 Télécopieur : 514 353-4825

VOL. 30 I N° 4 I AOÛT 2013

QUOI DE NEUF SUR LE MARCHÉ?Faites-le savoir aux constructeurs

et rénovateurs par Québec habitation, la voix du monde de l’habitation.

RÉDACTIONQuébec habitation

5930, boul. Louis-H.-La Fontaine, Anjou (Québec) H1M 1S7

Téléphone : 514 353-9960 ou 1 800 468-8160, poste 356 • Télécopieur : 514 353-4825

www.quebec-habitation.com • [email protected]

PUBLICITÉÉquipe des ventes

Téléphone : 514 353-9960 ou 1 800 468-8160, poste 235 • Télécopieur : 514 353-4825

[email protected]

Acceo Solution – acomba.com........................................13

Annexe M – apchq.com/travail ..........................................21

APCHQ Anti-chute – apchq.com/produits-antichute ........38

APCHQ congrès – apchq.com/congres ................................4

Cabinet MRA – www.cabinetmra.com ............................17

CSST – csst.qc.ca ................................................................31

Directeur général des élections du Québec – electionsquebec.qc.ca..........................................................8

Dodge Ram – ramtruck.ca ..................................................39

Ford – Ford.com ....................................................................2

Goodfellow – goodfellowinc.com ......................................40

Permacon – permacon.ca ....................................................3

Québec habitation – quebec-habitation.com ......................9

SquareDecko – squaredecko.com ......................................11

INDEX

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AOÛT 2013 7

Les brèvesPar Jean Garon

La CCQ lance le Carnet référence constructionEn mai dernier, la Commission de la construction du Québec annonçait le lancement de la bannière

Carnet référence construction du Service de référence de l’industrie de la construction. Ce dernier re-groupe l’information nécessaire aux nouvelles règles qui seront mises en place à compter du 9 septembreprochain et les nouveaux services en ligne dédiés au processus de référence et d’embauche de main-d’œuvrepour tous les acteurs de l’industrie.

Le site carnet.ccq.org est déjà en ligne. Il succède au microsite nouvellesmesures.ccq.org,lancé le 1er février dernier pour informer les clientèles des mesures transitoires mises en oeuvre depuis le 4 février 2013.

L’APCHQ – région de Québec aide la cause des enfants handicapés Grâce à la participation de près de 160 membres, partenaires et amis à un récent souper-bénéfice, l’APCHQ

– région de Québec a remis un chèque de 3 000 $ à la Fondation Maurice Tanguay. Par ce geste, elle souhaiteencourager l’organisme dans la poursuite de sa mission auprès des enfants handicapés et leur famille. Il s’agissaitd’un dixième souper-bénéfice organisé au profit de cet organisme. Les gens intéressés à y contribuer peuventse procurer un billet pour le tirage de la maison Tanguay 2013, jusqu’au 1er septembre prochain, sur le sitesécurisé de la fondation, le fondationmauricetanguay.com.

L’APCHQ demande des modifications au projet de loi no 49

L’Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec (APCHQ) s’objecte à ce que la sur-veillance de certains travaux sur les chantiers de construction résidentielle soit confiée à des architectes età des ingénieurs, comme le prévoit le projet de loi no 49. Pour elle, cette solution risque d’engendrer undédoublement des pratiques de contrôle déjà assumées par la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) et descoûts supplémentaires menaçant encore un peu plus l’accessibilité financière au logement.

Prêchant en faveur d’un système d’inspection efficace, l’APCHQ demande au ministre de la JusticeBertrand St-Arnaud de tenir compte des mécanismes de contrôle existants et d’exclure formellement de laloi les immeubles assujettis au Plan de garantie des bâtiments résidentiels neufs, puisqu’ils relèvent de laRBQ. L’Association, qui entend bien faire valoir son point de vue en commission parlementaire, profiterade l’occasion pour réclamer de nouveau l’élaboration d’une politique d’habitation afin d’assurer des inter-ventions réglementaires plus productives et mieux coordonnées.

Les cotisations au fonds de garantie sont taxables

Depuis le 1er juin 2013, les administrateurs duPlan de garantie des bâtiments résidentiels neufsdoivent percevoir les taxes (TVQ et TPS) sur lemontant de cotisation de 300 $ destiné au finance-ment d’un fonds de garantie. Rappelons que cefonds vise à créer une réserve spéciale pouvant êtreutilisée dans les cas de sinistres majeurs exception-nels ou imprévisibles ou dans le cas où un admi-nistrateur n’est plus en mesure, en raison de sasituation financière, d’assumer les obligations duplan de garantie.

Pour de plus amples renseignements, les en-trepreneurs sont priés de communiquer avec leuradministrateur, soit la Garantie Abritat inc., au 514 354-6508 ou au 1 855 218-6038, et la Garantiehabitation du Québec, au 514 354-7526 ou au 1 800 956-7526.

Entrée en vigueur des exigences relatives auxtours de refroidissement

La Régie du bâtiment du Québec (RBQ) annon-ce l’entrée en vigueur du règlement relatif aux toursde refroidissement à l’eau depuis le 12 mai 2013.Les nouvelles dispositions réglementaires visent no-tamment à minimiser le développement de bac-téries dans les tours, dont celles du genre Legionella.Toutes les tours de refroidissement à l’eau du terri-toire québécois sont visées par ce règlement.

Les propriétaires et les exploitants de bâtimentsdotés de tels équipements sont dorénavant obligésde mettre en place un programme d’entretien deleurs équipements, de tenir un registre sur place età jour en tout temps sur leur entretien, et de trans-mettre à la RBQ des renseignements sur leurs ins-tallations au moyen du formulaire de transmissiondisponible sur le site rbq.gouv.qc.ca/tours.Un document intitulé Guide explicatif sur l’entre-tien des tours de refroidissement à l’eau estégalement téléchargeable à partir de cette adresse.Des subventions pour la stabilisation des fondations à Montréal

La Ville de Montréal a annoncé en mars la réouverture prochaine et la bonification du programme de subven-tion pour la stabilisation des fondations des immeubles résidentiels. Le programme Stabilisation de fondations offrira les mêmes types d’aide financière et conditions d’admissibilité que lors de sa création en 2003, mais intégreradiverses bonifications pour permettre à un plus grand nombre de Montréalais de bénéficier d’une aide financièrepour réaliser ce type de travaux.

Les Montréalais peuvent obtenir des renseignements sur les programmes d’aide financière offerts par la Villepour des projets d’habitation en consultant le site habitermontreal.qc.ca ou en composant le 514 872-4630.

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8 AOÛT 2013

Les brèves (suite)Par Jean Garon

Une deuxième édition des Pages vertesEn avril dernier, Écohabitation a publié la deuxième édition de ses Pages vertes à l’intention de ceux

qui veulent se lancer dans la rénovation et la construction vertes au Québec. Les Pages vertes forment unguide pratique divisé en 23 chapitres qui résument les grands enjeux de l’habitation écologique et four-nissent des trucs et astuces pour réaliser des économies d’énergie et réduire les impacts environnementaux,sans négliger les aspects qui touchent au confort et à la santé. Les Pages vertes constituent aussi un annuairecontenant quelque 1 500 références d’architectes, entrepreneurs, designers, fabricants et fournisseurs, enplus de 225 rubriques de produits et services verts.

Cette deuxième édition des Pages vertes est offerte en version papier dans plusieurs points de venteà travers le Québec au prix moyen d’un magazine. Elle est également disponible en format électroniquesur le site ecohabitation.com.

Premier bâtiment LEED Platine au QuébecLe Conseil du bâtiment durable du Canada a décerné la certification LEED Platine NC (Nouvelle cons-

truction) à la Maison du développement durable. Ce faisant, elle devient le premier bâtiment au Québecà atteindre le niveau Platine NC, soit la plus haute distinction dans le système de reconnaissance des bâti-ments écologiques LEED. Alors que cette certification nécessite un minimum de 52 points sur un total de70, la Maison a atteint son objectif en obtenant 59 points.

Pour en savoir plus, visitez le site lamdd.org.

Trois obstacles à l’acquisition d’une propriétépour la génération Y

Avec les changements économiques sur-venus dans les dernières années au Québec, denouveaux défis pointent à l’horizon pour lagénération Y. Loin de partager les perspectivesdes baby-boomers, la prochaine génération quivoudra accéder à la propriété perçoit trois prin-cipaux obstacles selon une étude récente de TDCanada Trust :

1. Des prix immobiliers trop élevés pour lesacheteurs d’une première maison (42 % desY non propriétaires, comparativement à 17 % des baby-boomers propriétaires);

2. Des revenus insuffisants pour faire face aux mensualités hypothécaires (39 % des Ynon propriétaires, comparativement à 17 %des baby-boomers propriétaires);

3. La difficulté à économiser pour faire unemise de fonds suffisante (38 % des Y nonpropriétaires, comparativement à 22 % des baby-boomers propriétaires).

Pour en savoir davantage sur cette étude,consultez le site tdcanadatrust.com.

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AOÛT 2013 9

Les brèvesPar Jean Garon

CONSTRUCTION VOYER CONSTRUIRA DES MAISONS « NETTE ZÉRO »Construction Voyer est l’une des cinq entreprises de construction d’habitations choisies par Owens Corning et Ressources naturelles Canada pour participer à l’Initiative écoÉNERGIE sur l’Innovation. Ce projet nationalprévoit la construction d’au moins 25 maisons à consommation d’énergie nette zéro au Québec, en Nouvelle-Écosse, en Alberta et en Ontario. Construction Voyer est la seule entreprise choisie au Québec. Elle prévoitconstruire au moins cinq de ses unités à Laval d’ici 2016. ([email protected])

BONE STRUCTURE DIVERSIFIE SON OFFRE DE PRODUITSLa compagnie BONE Structure de Laval vient de dévoiler son premier projet commercial écologique en collaborant avec la compagnie Brio inc. de Sherbrooke pour la conception architecturale et la réalisation d’un premier lave-auto intelligent à Magog. Ce projet permettra de recycler jusqu’à 95 % des 300 litres d’eaugaspillés par un lave-auto traditionnel. Ce projet utilise la même technologie brevetée d’assemblage en acierléger pour les habitations, en intégrant en plus les canalisations dans la structure. (BONEstructure.ca)

GRANITE AU SOMMET OUVRE UNE NOUVELLE SALLE D’EXPOSITIONEn mars dernier, le centre de design et atelier d’usinage Granite au Sommet a ouvert une nouvelle salle d’exposition à Boisbriand, dix fois plus grande que l’ancienne. Plusieurs designers se sont joints à son équipeafin de conseiller les clients pour tous leurs projets de rénovation impliquant un large éventail de produits pour l’habitation. (graniteausommet.com)

TAFISA EN LICE POUR UN PRESTIGIEUX PRIX D’ENVIRONNEMENT Le fabricant de panneaux de particules et de panneaux décoratifs Tafisa figure parmi les finalistes des prix Phénix de l’environnement décernés par le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de laFaune et des Parcs, le ministère des Finances et de l’Économie, Éco Entreprises Québec et la Fondation québécoise en environnement. Tafisa a été retenue pour souligner le succès de son projet Rewood. L’entreprisea investi 5,4 millions de dollars pour optimiser sa technologie Rewood afin d’augmenter le contenu de bois recyclé postconsommation dans la fabrication de ses produits, permettant ainsi de recycler 244 000 tonnes de fibres de bois annuellement. (tafisa.ca)

LA MAISON EN BOIS ROND PATRIOTE OBTIENT LA COTE ÉNERGUIDELa compagnie Patriote a été récemment accréditée par la Régie du bâtiment du Québec, ce qui en fait la première entreprise à offrir la construction de maisons et chalets en bois rond conforme aux nouvelles normesd’efficacité énergétique. Les tests réalisés par une firme d’experts sur ses maisons en bois rond usinées ont permis d’établir la cote Énerguide à 81, soit 3 points au-dessus de ce qu’exige le nouveau Code du bâtiment.En plus d’assurer un emboîtement impeccable des billots, l’entreprise ajoute une mousse isolante entre ceux-ci et un calfeutrant dans les coins, ce qui permet de sceller tous les joints et ainsi d’obtenir une excellente efficacitéénergétique. (patriote.com)

L’EFFICACITÉ DE LA TECHNOLOGIE DE CHAUFFAGE ECORAD DÉMONTRÉEDans un rapport nouvellement publié, la firme d’ingénierie ECONOLER démontre l’efficacité de la technologie de chauffage ECORAD qui permet de réduire de 24 % la consommation d’énergie et d’économiser30 % sur les coûts, en plus d’éviter l’émission de gaz à effet de serre de 48 tonnes équivalentes de CO2. ECORAD est le seul manufacturier au monde à se spécialiser en restauration de radiateurs en fonte et dansl’électrification de ceux-ci. L’entreprise a développé un dispositif électrique novateur améliorant et simplifiantla gestion des radiateurs. Chaque unité devient une fournaise indépendante et se contrôle par thermostats.(ecorad.ca)

Les échos de l’industrie

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10 AOÛT 2013

Par Jean Garon

L ’Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec(APCHQ) est la première à tirer la sonnette d’alarme. Ses membres lui ontrapporté ce problème il y a deux ans, et souhaitent maintenant faire la lumière sur le sujet. Par-dessus tout, ils veulent rectifier le tir des munici-

palités qui pratiquent indûment cette ponction dans leurs poches.

« Les entrepreneurs ne remettent pas en question leur rôle de partenaires dansla planification et la mise en place des espaces récréatifs complémentaires aux habi-tations qu’ils construisent, assure François Bernier, directeur du Service économiqueet affaires publiques à l’APCHQ. Ils veulent être traités équitablement dans les limitesautorisées par la loi actuelle. »

Le cadre législatif en vigueurL’article 117.1 de la loi circonscrit l’exigibilité d’une contribution pour fins de parcsaux projets issus d’une subdivision cadastrale, de redéveloppement ou de construc-tion sur un lot formé à la suite de la rénovation cadastrale. Il précise également quela contribution a pour but de favoriser l’établissement, le maintien et l’améliorationde parcs et de terrains de jeux et la préservation d’espaces naturels.

Par ailleurs, l’article 117.2 spécifie que la nature des contributions exigibles peutprendre la forme de terrains cédés ou d’une somme versée à la municipalité, ouune combinaison des deux. Il est même précisé à l’article 117.4 que la superficiedu terrain devant être cédé et la somme versée ne doivent pas excéder 10 % de lasuperficie et de la valeur du site, respectivement.

Des pratiques variables et discrétionnairesUne étude commandée par l’APCHQ a relevé que 48 % des municipalités du Québecn’exigent pas la totalité de la contribution de 10 % permise par la loi en réussissantà fournir une offre adéquate en espaces verts. En revanche, l’ensemble des grandesvilles du Québec (plus de 25 000 habitants) exige le maximum, soit 10 % de la super-ficie et de la valeur des terrains développés. L’étude souligne, notamment, que certainesmunicipalités de grande taille, dont les villes de Gatineau, Laval et Trois-Rivières,ont commencé à contourner les règles établies par la loi en exigeant des frais addi-tionnels pour l’aménagement des parcs.

« Alors que la contribution pour fins de parcs permise par la loi est généralementintégrée au règlement sur le lotissement, est-il mentionné dans l’étude de l’APCHQ,certaines villes utilisent en parallèle la mécanique des ententes relatives aux travauxmunicipaux pour exiger des déboursés additionnels de la part des constructeurs, cequi fait en sorte que la contribution réelle pour fins de parcs dépasse largement lemontant de 10% prescrit dans la loi. Cette approche, qui pose de nombreuses ques-tions sur le plan juridique, fait en sorte que certaines municipalités exigent la cessionde 10% de la superficie des projets pour fins de parcs, tout en faisant aménager cesparcs aux frais des constructeurs et, conséquemment, des nouveaux résidents. »

« Il n’est pas normal, déplore François Bernier, que les entrepreneurs de cer-taines municipalités soient obligés de verser des frais supplémentaires pour pouvoirréaliser leur projet domiciliaire, au risque de voir l’émission de leur permis retardéeou même bloquée. »

« Le cadre législatif est pourtant clair en ce qui concerne les contributions ma-ximales exigibles des développeurs en matière de parcs et d’espaces verts, rappellele porte-parole de l’APCHQ. En vertu de l’article 117.15 de la loi, les terrains cédésdoivent obligatoirement être utilisés pour l’aménagement de parcs et les sommesversées à la municipalité doivent obligatoirement aller dans un fonds dédié à l’acqui-sition et l’aménagement des parcs et espaces verts. »

Une situation dérangeante et préoccupanteEn l’absence de mécanismes de surveillance et de reddition de comptes quant à l’utili-sation de ce fonds, les constructeurs se questionnent sur les pratiques actuelles.Selon l’APCHQ, non seulement les frais d’aménagement de parcs ne reflètent pasles coûts réels, mais les frais additionnels imposés contribuent à réduire l’accessi-bilité à la propriété. En outre, les différences des contributions exigées d’une ville

Les constructeurs d’habitations en ont assez dumarchandage des permis de construction contre des con-tributions arbitraires pour fins de parcs. Ceux-ci contestentles frais additionnels qui leur sont imposés depuis quelquesannées par certaines municipalités pour l’aménagementde parcs dans leurs projets de développement résidentiel.Cette pratique outrepasse la limite de contribution desconstructeurs pour fins de parcs prescrite dans la Loi surl’aménagement et l’urbanisme. Une situation qui pourraitbien mener à une contestation légale.

Contributions exigées pour fins de parcs

L’APCHQ veut rappeler lesmunicipalités à l’ordre

Dossierspécial

Photo : Jean Garon

L’APCHQ estime qu’il est important de baliser le niveau d’implication exigé de la part des constructeurs résidentiels en matière de contribution pour fins de parcs, en s’assurant que les municipalités respectent ce qui est explicitement prescrit dans la loi.

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AOÛT 2013 11

à l’autre créent des iniquités au sein d’un même marché entre les constructeurs.Les constructeurs résidentiels œuvrant dans des secteurs où les municipalités sontplus exigeantes sont ainsi désavantagés par rapport à d’autres constructeurs établisdans des municipalités qui le sont moins.

Les constructeurs pénalisés peuvent difficilement se plaindre auprès des instancesmunicipales, si ce n’est au Tribunal administratif du Québec. François Bernier necache pas qu’une telle situation incite les constructeurs à envisager la possibilitéd’une contestation légale, à défaut de modifications apportées éventuellement aucadre législatif concernant les contributions pour fins de parcs exigées pour les projetsde développements résidentiels.

L’APCHQ compte à tout le moins profiter de la révision de la Loi sur l’aménagementet l’urbanisme, prévue pour l’automne prochain, afin d’exprimer ses attentes au ministredes Affaires municipales, Sylvain Gaudreault. «On veut manifester notre désaccord avecdes mesures arbitraires, clame son porte-parole. On veut des normes claires. »

De nouvelles orientationsEn tant qu’association regroupant la majorité des constructeurs d’habitations duQuébec, l’APCHQ considère qu’elle est un acteur important en matière dedéveloppement urbain et un partenaire stratégique des municipalités en ce qui atrait au développement d’une offre adéquate de parcs et d’espaces verts. Elle estimecependant qu’il est important de baliser le niveau d’implication exigé de la part desconstructeurs résidentiels en matière de contribution pour fins de parcs, en s’as-surant que les municipalités respectent ce qui est explicitement prescrit dans la loi.

Parmi ses attentes, l’APCHQ souhaite d’abord que l’industrie soit impliquée dansla mise en place du cadre réglementaire associé au développement urbain. L’APCHQest engagée à poursuivre ce travail en continuant de collaborer avec les municipali-tés. Toutefois, considérant le caractère stratégique des travaux réalisés par les construc-teurs résidentiels, il est essentiel que l’Association puisse participer directement auprocessus menant à la mise en place de nouveaux modes de financement municipal.

En deuxième lieu, l’étude de l’APCHQ recommande au gouvernement de s’assurerque les municipalités respectent les prescriptions de la loi en matière de contribu-tion pour fins de parcs. Cela implique plus particulièrement qu’elles cessent d’exi-ger le paiement des frais d’aménagement de parcs, et ce, jusqu’à ce que l’envi-ronnement juridique soit clarifié et que les modalités administratives d’encadrementsoient modernisées.

En troisième lieu, l’APCHQ souhaite l’établissement de mécanismes transpa-rents, rigoureux et équitables en ce qui a trait à la répartition des coûts d’aménage-ment des parcs entre les citoyens. Comme les frais d’aménagement de parcsconstituent des frais fixes qui se reflètent directement dans le prix des maisonsneuves, l’association préconise plutôt l’imposition d’une taxe d’amélioration localepour faire assumer le coût réel d’aménagement par les utilisateurs et non pas seule-ment par les nouveaux propriétaires.

En dernier lieu, l’APCHQ estime qu’il serait opportun de mettre en place unmécanisme d’arbitrage capable de faire respecter les prescriptions de la Loi et per-mettant aux constructeurs d’habitations d’obtenir un remboursement des montantsperçus en trop par les municipalités. À cette fin, elle suggère la mise sur pied d’unorganisme indépendant s’inspirant de la Commission des affaires municipales del’Ontario. Cet organisme permettrait aux constructeurs de contester directementles décisions prises par les municipalités en matière de planification urbaine, dezonage, de dérogation mineure, de frais de développement, de contributions pourfins de parcs, etc.

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12 AOÛT 2013

52e CONGRÈS ANNUEL DE L’APCHQDu 19 au 21 septembre 2013Hôtel Hilton Lac-Leamy, Gatineau (Québec)Tél. : 514 353-9960 ou 1 800 468-8160, poste 176apchq.com /congres

BATIRENO 2013Du 21 au 29 septembre 2013Namur Expo, Namur (Belgique)Tél. : 043 68 58 28batireno.be

ECOCITY, SOMMET MONDIAL DE LA VILLE DURABLEDu 25 au 27 septembre 2013La Cité, Nantes Events Center, Nantes (France)Tél. : 418 644-4000ecocity-2013.com

CONGRÈS DE LA FÉDÉRATION QUÉBÉCOISE DES MUNICIPALITÉSDu 25 au 28 septembre 2013Centre des congrès de Québec, Québec (Québec)Tél. : 418 644-4000fqm.ca

SALON RÉNO & DÉCODu 26 au 29 septembre 2013Centre de Foires d’ExpoCité, Québec (Québec)Tél. : 418 681-9890salon.renodeco.com

EXPO TECHNOLOGIES DES BÂTIMENTS INTELLIGENTSLes 22 et 23 octobre 2013Place Bonaventure, Montréal (Québec)Tél. : 514 686-3099tbix.ca

SALON INTERNATIONAL DE LA CONSTRUCTION BATIMATDu 4 au 9 novembre 2013Parc des expositions, Paris Nord Villepinte (France)Tél. : 33 01 40 68 22 22batimat.com

GRAND RENDEZ-VOUS SSTLes 5 et 6 novembre 2013Palais des congrès de Montréal, Montréal (Québec)Tél. : 418 687-9696 ou 1 888 925-2778grandrendez-vous.com

ÉVÉNEMENT BÂTIMENT CONTECH 2013Le 7 novembre 2013Palais des congrès de Montréal, Montréal (Québec)Tél. : 450 646-1833 ou 1 888 646-1833contech.qc.ca

GREENBUILD INTERNATIONAL EXPO 2013Du 20 au 22 novembre 2013Pennsylvania Convention Center, Philadelphie, PA (É.-U.)Tél. : 1 800 795-1747greenbuildexpo.org

INFRA 2013Du 2 au 4 décembre 2013Centre de congrès de Québec, Québec (Québec)Tél. : 514 848-9885ceriu.qc.ca

CONSTRUCT CANADA 2013Du 4 au 6 décembre 2013Metro Toronto Convention Centre, South Building, Toronto (Ontario)Tél. : 416 512-0203constructcanada.com

À L’AGENDA

Centres urbains (CU) et régions métropolitainesde recensement (RMR)

Maisons ind. et jum.MAI

2012 2013

Logements collectifsMAI

2012 2013

Total ind. et coll.MAI

2012 2013

Variation (%)MAI

2012/2013CU Drummondville 83 57 8 13 91 70 -23,0%CU Granby 48 52 20 43 68 95 -39,7%CU Saint-Hyacinthe 20 5 21 8 41 13 -68,3%CU Saint-Jean-sur-Richelieu 21 31 14 13 35 44 25,7 %CU Shawinigan 15 18 5 4 20 22 -10,0%RMR Gatineau 157 82 235 161 392 253 -35,5%RMR Montréal 504 442 1 276 928 1 780 1 370 -23,0%RMR Québec 201 172 289 172 470 483 2,8 %RMR Saguenay 91 81 40 51 131 132 0,1 %RMR Sherbrooke 75 93 47 88 122 181 48,4 %RMR Trois-Rivières 59 56 44 65 103 121 14,9 %TOTAL* 1 087 926 1 931 1 465 2998 2540 -15,3 %

Centres urbains (CU) et régions métropolitainesde recensement (RMR)

Maisons ind. et jum.MAI

2012 2013

Logements collectifsMAI

2012 2013

Total ind. et coll.MAI

2012 2013

Variation (%)MAI

2012/2013

CU Drummondville 26 35 - - 26 35 34,6 %CU Granby 58 5 25 2 83 7 (+ de 100 %)CU Saint-Hyacinthe 3 8 - 2 3 10 (+ de 100 %)CU Saint-Jean-sur-Richelieu 14 14 6 20 20 34 70,0 %CU Shawinigan 9 2 - - 9 2 (+ de 100 %)RMR Gatineau 62 69 34 59 96 128 33,3%RMR Montréal 388 340 779 1 020 1 167 1 360 16,5%RMR Québec 124 163 131 220 255 383 50,2%RMR Saguenay 24 37 4 - 28 37 24,3%RMR Sherbrooke 55 69 6 14 61 83 36,1%RMR Trois-Rivières 50 27 24 14 74 41 -44,6%TOTAL* 703 705 978 1 327 1 681 2 032 20,9 %

Régions métropolitaines de recensement (RMR) AVRIL2012

MARS2013

AVRIL2013

Variation (%)AVRIL 2012 / 2013

RMR Gatineau 55,2 34,6 56,8 2,9%RMR Montréal 708,8 482,2 555,1 -21,7%RMR Québec 133,0 116,0 121,7 -8,5%RMR Saguenay 41,4 24,7 32,7 -21,0%RMR Sherbrooke 33,4 42,7 62,8 88,0 %RMR Trois-Rivières 21,6 30,8 29,1 34,7 %TOTAL POUR LE QUÉBEC (résidentiel) 863,7 628,8 797,0 -7,7%TOTAL POUR LE QUÉBEC (non résidentiel) 538,1 412,9 476,9 -11,4%

Régions métropolitainesde recensement (RMR)

MAI 2012 AVRIL 2013 MAI 2013 Variation (%)MAI 2012 / 2013

RMR Montréal 115,2 116,2 116,3 0,9%RMR Ottawa-Gatineau 115,0 116,6 116,5 1,4%RMR Québec 121,0 122,7 122,6 1,4%CANADA 107,5 109,6 109,4 2,0%

Régions métropolitaines derecensement (RMR)

MARS 2012 2013

AVRIL 2012 2013

MAI 2012 2013

RMR Gatineau 286 493$ 283 097$ 281 512$ 285 253$ 291 019$ 281 243$RMR Montréal 335 668$ 366 234$ 339 278$ 369 480$ 344 575$ 378 150$RMR Québec 249 273$ 265 762$ 249 530$ 266 101$ 250 518$ 258 281$RMR Saguenay 171 609$ 192 070$ 181 857$ 198 429$ 179 235$ 209 111$RMR Sherbrooke 166 203$ 199 862$ 163 212$ 199 754$ 166 819$ 190 557$RMR Trois-Rivières 193 009$ 189 143$ 184 580$ 190 441$ 183 536$ 190 954$

Prêts hypothécaires ordinaires MAI 2012 AVRIL 2013 MAI 20131 an 3,20% 3,00% 3,00%3 ans 3,95% 3,55% 3,55%5 ans 5,34% 5,14% 5,14%Taux d’escompte officiel 1,25% 1,25% 1,25%Taux de base des prêts aux entreprises 3,00% 3,00% 3,00%

Indicateurs MAI 2012 AVRIL 2013 MAI 2013Taux de chômage au Québec 7,9% 7,6% 7,7%Indice des prix à la consommation auQuébec (2002 = 100)

121,1 122,8 121,9

Dollar canadien (CAD) De 0,97 $ à 1,02$ (US) De 0,97$ à 0,99$ (US) De 0,96$ à 1,00$ (US)

Logements mis en chantier dans les principaux centres urbains et RMR

* Estimation uniquement pour les six RMR du Québec mentionnées dans le tableau

Logements achevés mais non écoulés dans les principaux centres urbains et RMR

* Estimation uniquement pour les six RMR du Québec mentionnées dans le tableau

Valeur des permis de bâtir pour le secteur résidentiel dans les RMR **

** Valeur en millions de dollars désaisonnalisés

Prix moyen des maisons individuelles et jumelées nouvellement achevées mais non écoulées dans les RMR

Taux d’intérêt et hypothécaires

Autres indicateurs économiques

Sources : SCHL, Statistique Canada, Institut de la statistique du Québec, Banque du Canada

Indice des prix des logements neufs (maison et terrain) (1997 = 100)

LE POULS DE L’INDUSTRIE

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14 AOÛT 2013

Par Jean Garon

Selon les données obtenues auprès du ministère des Affaires municipales,des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT), sur la base ducadre de gestion établi en 2008, la valeur des réseaux souterrains d’aque-duc et d’égout atteignait les 60 milliards de dollars. Ces réseaux s’éten-

daient sur plus de 81 500 kilomètres dans l’ensemble du territoire urbanisé duQuébec, dont 38 467 kilomètres de conduites d’eau potable.

Au tournant de l’an 2000, les eaux usées québécoises étaient traitées dans uneproportion de 98%, y inclus celles collectées par des systèmes autonomes. Quantau réseau d’eau potable, le ministère du Développement durable, de l’Environ-nement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) estimait en 2010 qu’il y avait 1 195postes de traitement d’eau potable installés dans 797 municipalités desservantquelque 6,46 millions de personnes, soit 82% de la population totale du Québec.La valeur à neuf de ces équipements totaliserait environ 7 milliards de dollars.

De l’exercice 2007-2008 à celui de 2011-2012, les principaux programmes duPlan québécois des infrastructures (FCCQ, PIQM, FSI, PRECO et TECQ) ont permisd’investir un peu plus de 2,3 milliards de dollars dans les réseaux souterrains d’eaupotable et d’eaux usées. Pour la période s’étendant de 2012-2013 à 2022-2023, lesinvestissements prévus totaliseront près de 4,2 milliards de dollars. La répartitionde ces investissements entre les différents gouvernements figure dans le tableauci-contre.

RÉPARTITION DES INVESTISSEMENTS (en millions de $)

Quote-part 2007-2008 à 2011-2012 2012-2013 à 2022-2023

Gouvernement du Canada 1 038,0 M$ 1 039,4 M$

Gouvernement du Québec 741,7 M$ 1 960,5 M$

Municipalités 577,9 M$ 1 185,0 M$

TOTAL 2 357,6 M$ 4 184,9 M$Source : MAMROT

Ces sommes demeurent bien en dessous des investissements nécessaires pourrésorber le déficit en réseaux souterrains. En 2008, le MAMROT estimait ce déficità 6,8 milliards de dollars, montant auquel il faudrait ajouter 600 millions de dollarspar année pour assurer le maintien des réseaux qui ne sont pas en déficit. Sur unhorizon de 15 ans s’étendant entre 2008 et 2023, cela signifie qu’il faudrait investirprès de 16 milliards de dollars dans les réseaux d’aqueduc et d’égout de la province.Le MAMROT a toutefois prévu de revoir prochainement son cadre de gestion, cequi pourrait amener des changements dans la planification des montants susceptiblesd’être investis dans les infrastructures au cours des prochaines années.

Les coûts de traitement et de distributionIl n’y a pas que la construction et la réhabilitation des réseaux d’aqueduc et d’égoutqui nécessitent de gros investissements; l’approvisionnement, le traitement et ladistribution de l’eau coûtent aussi très cher. Dans un rapport publié en juillet 2012par le MAMROT sur les indicateurs de gestion municipaux de base, la médiane ducoût pris en charge par les municipalités pour s’approvisionner et traiter l’eaupotable a grimpé de 0,30 $ à 0,40 $ le mètre cube entre 2007 et 2010. La médianedu coût pour les services de distribution de l’eau potable, elle, est passée de 0,39 $à 0,45 $ le mètre cube. À l’échelle du réseau, la médiane du coût de distribution del’eau potable par kilomètre de conduite totalisait 6 898 $ le kilomètre en 2010 com-parativement à 6 080 $ trois ans auparavant.

Infrastructures

Des investissements majeurs à faire dans la construction et la réhabilitation des réseaux d’aqueduc et d’égout

Photo : Jean Garon

Le Québec possède l’une des plus importantes réservesd’eau douce au monde, soit environ 3 % de la réserve mon-diale. Pour préserver cette abondante ressource renouve-lable, la province a dû investir des milliards de dollars dansles infrastructures de traitement et de distribution depuis lafin des années 1970. Cependant, il reste encore beaucoup àfaire compte tenu de la durée de vie limitée des infrastruc-tures d’aqueduc et d’égout et des besoins de réhabilitation.

Plusieurs milliards de dollars restent à investir dans la réhabilitation des réseaux d’aqueduc et d’égout de laprovince, et plus particulièrement à Montréal, qui accusent de nombreux bris.

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AOÛT 2013

Eau

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En ce qui concerne le traitement des eaux usées et les réseaux d’égout, le mêmerapport indique que la médiane du coût des activités liées au traitement des eauxusées est demeurée identique pour l’ensemble des municipalités durant la mêmepériode, soit 0,36 $ le mètre cube. Transposée à l’étendue des réseaux d’égout dela province, la médiane du coût des services rendus, en excluant les entrées de ser-vice, a augmenté de 548 $ le kilomètre de conduite, passant de 4 714 $ à 5 262 $.

Si la majorité des conduites d’égout et des usines de traitement des eaux uséesont été construites au cours de trois dernières décennies, ce n’est pas le cas des

conduites d’aqueduc, dont une bonne partie date de beaucoup plus longtemps. Ilva sans dire que cela entraîne une augmentation des bris et des pertes d’eau traitéeà grands frais. Encore récemment, la Ville de Montréal estimait à environ 40% laproportion de l’eau potable échappée de ses conduites endommagées et vieillis-santes. Ces pertes sur les réseaux représentaient 19,1% du volume d’eau produitau Québec en 2006. D’où l’urgence d’investir autant de milliards de dollars dans laréhabilitation des réseaux de distribution d’eau potable.

Une stratégie axée sur la protection et laconservation de l’eau

Compte tenu de l’ampleur des investissements qui restent à faire dans laréhabilitation des réseaux d’aqueduc et d’égout de la province et descoûts croissants associés au traitement et à la distribution de l’eau, il n’estpas étonnant que la pression se fasse de plus en plus sentir en faveur de

la protection et de la conservation de l’eau. À ce propos, le gouvernement duQuébec a donné suite aux engagements mis de l’avant dans la Politique nationalede l’eau adoptée en 2002, en publiant l’an dernier son projet de Stratégie de pro-tection et de conservation des sources destinées à l’alimentation en eau potable.

Selon le MDDEFP, cette stratégie vise autant la protection de la qualité de l’ap-provisionnement en eau potable que la conservation des quantités d’eau pourrépondre aux besoins actuels et futurs de la population. Le ministère a déjà élaboréun projet de Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection, lequel a étépublié pour consultation dans la Gazette officielle du Québec, le 29 mai dernier.En bref, « ce règlement exigera le développement de la connaissance de la vulnéra-bilité des sources pour les prélèvements d’eau municipaux alimentant plus de 500personnes et il imposera des mesures minimales de protection des sources ».

Par ailleurs, le gouvernement compte appliquer à l’échelle du Québec plusieursdes mesures mises de l’avant dans l’Entente sur les ressources en eaux durables dubassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent. Une des obligations de l’Ententeconsiste à développer un programme de conservation et d’utilisation efficace de l’eau.Les grandes orientations du programme viseraient d’abord à agir pour pérenniserles approvisionnements en eau en considérant les écosystèmes et les usages de l’eau.Elles consisteraient aussi à adopter et mettre en œuvre une gestion des prélèvementsd’eau qui tienne compte de l’impact anticipé des changements climatiques.

Cette nouvelle approche de conservation à l’échelle provinciale agira de concertévidemment avec l’application de la Stratégie québécoise d’économie d’eau potableproposée en 2011 par le gouvernement Charest. Celle-ci rend dorénavant condi-tionnelle l’attribution de toute aide financière à l’adoption de mesures d’économied’eau potable et de réduction de fuites de la part des municipalités. Il semble bienque le gouvernement Marois n’ait d’autres choix que de poursuivre dans cette voie.

« La Stratégie comprend cinq mesures concernant les organismes municipaux etcinq engagements du gouvernement du Québec. Ces mesures et ces engagements visentessentiellement la gestion des infrastructures municipales d’eau potable et de cetteressource, les réglementations municipales et québécoises en matière d’usage de l’eauainsi que l’attribution d’aide financière gouvernementale aux organismes municipauxpour leurs infrastructures d’eau sur la base de leur adhésion à la Stratégie. Afin de quan-tifier les volumes d’eau distribués, consommés et perdus, la Stratégie propose, dansun premier temps, la réalisation d’un état de la situation, d’un plan d’action, d’un bilande l’usage de l’eau et l’adoption d’une règlementation municipale et provinciale inter-disant le gaspillage de l’eau. La mise en place d’un programme de détection des fuites,l’installation de compteurs d’eau dans les immeubles non résidentiels et les immeublesmixtes et l’application d’une tarification adéquate devront graduellement être implan-tées en fonction des résultats du bilan de l’usage de l’eau et des objectifs à atteindre. »

En bout de ligne, l’application des mesures proposées dans la Stratégie doitpermettre d’atteindre une réduction d’au moins 20% de la consommation moyenned’eau par personne pour l’ensemble du Québec d’ici le 31 décembre 2016. Elle doitaussi mener à une réduction des pertes d’eau par fuites à au plus 20% du volumetotal d’eau produit.

Photo : Jean Garon

La Stratégie québécoise d’économie d’eau potable rend dorénavant conditionnelle l’attribution de toute aide financière à l’adoption de mesures d’économie d’eau potable et de réduction de fuites de la part des municipalités.

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AOÛT 201316

Le gouvernement a estimé qu’une réduction de 20% de la consommation totaled’eau pourrait représenter une économie de deux milliards de dollars sur 20 ans,en incluant les coûts évités. Du reste, il fait le pari que la Stratégie « favorisera lamise en place de mesures pour réduire la consommation d’eau et sensibiliser lesusagers à la valeur de l’eau ». Il s’agira là sans doute d’un premier pas pour abaisserla consommation des Québécois, l’une des plus élevées au pays en 2011 selon Sta-tistique Canada, avec 364 litres par personne par jour, et ce, seulement pour lesecteur résidentiel (voir tableau ci-dessous).

ÉVOLUTION DE LA CONSOMMATION RÉSIDENTIELLE ET DE LA QUANTITÉ D’EAU DISTRIBUÉEPAR PERSONNE PAR jOUR (EN LITRES)

Année de référence 2001 2004 2006 2009 2011

Consommation résidentielle au Québec 395 424 401 386 364

Consommation résidentielle au Canada 335 329 327 274 251

Volume total d’eau distribuée au Québec 777 848 795 706 628

Volume total d’eau distribuée au Canada 622 609 591 510 483

Note : Les données des années 2001 à 2009 proviennent d’Environnement Canada et celle de 2011 de Statistiques Canada. Ces données sont forcément approximatives, vu l’absence de compteurs d’eaudans la majorité des municipalités québécoises.

Le premier bilan de la Stratégie québécoise d’économie d'eau potable qui a étéannoncé en mars 2011 a permis d’établir des indicateurs de performance. Commele révèle le tableau ci-dessous, les résultats pour la quantité d'eau distribuée parpersonne (consommations résidentielles et non résidentielles, ainsi que les fuites)apparaissent positifs. Les prochains bilans permettront de vérifier si la tendance semaintient. Ces résultats semblent de bon augure selon ce bilan, mais ils démontrentsurtout que l’optimisation des interventions passera par l’amélioration des connais-sances des débits distribués.

Il n’y a pas que les municipalités qui seront mises à contribution dans la pour-suite des objectifs de la Stratégie, le secteur de la construction aussi. Le gouvernements’est en effet engagé à réviser le Code de construction pour prescrire l’installation

d’accessoires et d’équipements consommantmoins d’eau dans les nouveaux bâtiments,notamment les toilettes, robinets, pommesde douches, urinoirs et broyeurs àdéchets. Et ce n’est probablementque le début. Un autre dossier àsuivre…

Photo : Jean Garon

Indicateurs de performance de la Stratégie

Résultats avril 2012

Objectifs avril 2014

Objectifs avril 2017

Quantité d’eau distribuée par personne (litres par personne par jour) 623 700 622

Pertes d’eau potentielles (%) 27 20 20

Pertes d’eau potentielles (m3/(d-km)) 31 15 15

Source : MAMROT

Le gouvernement a estimé qu’une réduction de 20 % de la consommation totale d’eau pourrait représenter une économie de deux milliards de dollars sur 20 ans, en incluant les coûts évités.

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AOÛT 201318

Par Roberpierre Monnier

Pour la construction d’une résidence qui n’est pas desservie par un réseaumunicipal d’aqueduc et d’égout, voici comment l’entrepreneur doit s’yprendre afin de bien évaluer un projet qui doit inclure les systèmes d’ali-mentation d’eau potable et de traitement des eaux usées. Ce n’est pas sim-

ple, puisque les exigences peuvent entraîner la modification même de l’implantationdu projet, voire la réduction du nombre de chambres à coucher ou de salles de toilettesi le terrain choisi n’offre pas toutes les conditions requises. Les coûts de ces systèmespeuvent alors varier du simple au triple.

Un système courant de captage tubulaire installé à une profondeur moyennede 45 m, incluant le forage, la pompe, la tuyauterie, le système intérieur de pres-surisation peut coûter entre 3 000 et 6 000 $. Le coût d’un système de traitementdes eaux, incluant l’installation, la fosse septique ainsi que l’élément épurateur,peut varier entre 10 000 et 20 000 $. Au total, il faut donc prévoir à la soumissiondu projet des coûts initiaux se situant entre 13 000 et 26 000 $. L’écart est grand.Les situations sont multiples et pleines d’incertitudes.

Simulation idéaliséeDans tous les cas, il est important de localiser les installations voisines existantespour s’assurer que le puits aménagé ou celui d’un voisin sera distant de 30 mètresdu système de traitement des eaux usées. Les technologies récentes permettent dediminuer l’écart, mais il peut être nécessaire d’aménager une fosse ou un puits scellé.

1- Une fois le puits creusé, l’eau sera pompée vers un système à pression contrôlée,installé à l’intérieur de la maison pour la distribution. Ensuite, l’eau devra obliga-toirement être soumise à une analyse biochimique complète pour pouvoir ydéceler toutes les anomalies et la traiter au besoin.

2- Sous la surveillance de l’autorité locale, les eaux usées devraient sortir par gravitévers une fosse septique et garantir une qualité conforme avant de se déverser finale-ment dans la nature.

Tout scénario doit respecter l’ensemble des normes en vigueur. En bref, voiciles options d’infrastructures requises pour les systèmes d’approvisionnement (puits)et de traitement (champs d’épuration) de projets résidentiels ou leur raccordementà des petits réseaux existants hybrides, collectifs, en copropriété et individuels (aque-duc, égout).

S’il y a assez d’espace et que les conditions s’y prêtent, il est préférable d’opterpour l’installation de systèmes autonomes. Autrement, il reste l’option des systèmescollectifs. Ceux-ci devront toutefois faire l’objet d’une entente de copropriété pourtous les aspects, incluant l’entretien et les anomalies inévitables et difficilement re-traçables causées par l’un des copropriétaires ou leurs locataires.

Bien qu’exceptionnels, les systèmes hybrides existent aussi. En effet, des instal-lations privées existantes peuvent être raccordées au système public au fil du temps,soit pour l’eau potable, soit pour les eaux usées. En plus d’avoir déjà payé pourleur système privé, les propriétaires devront payer un surcoût pour modifier leursinstallations. De plus, un nouveau montant sera ajouté à leur compte de taxes.

Les deux articles suivants présentent la situation typique d’une résidence detrois chambres à coucher, dans des conditions environnementales moyennes. Lepremier article analyse les aspects concernant les lois, normes, règlements et tech-nologies acceptables liés au captage et à l’approvisionnement en eau potable. Ledeuxième décrit les mêmes éléments liés au traitement des eaux usées.

L’approvisionnement et le traitement de l’eau en mode autonome

Systèmes hors réseau

Le système Écoflo, de Premier Tech, est offert en un caisson de polyéthylène (plastique), de béton ou de fibre deverre contenant de la mousse de sphaigne (tourbe) bicouche mélangée à des copeaux de noix de coco, incluantun champ de polissage.

Illustration : Une courtoisie de Premier TechSelon l’Institut national de santé publique, plus de 18 %

de la population québécoise n’est pas desservie par un réseaupublic d’aqueduc et d’égout. Au Québec, c’est la Loi sur laqualité de l’environnement qui réglemente tous les aspectsliés à l’alimentation en eau potable et au traitement des eauxusées. Voici un aperçu de ce qu’il en est pour les résidencesdesservies en mode autonome.

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AOÛT 2013

Eau

19

L’eau potablefournie par lecaptage des eauxsouterraines

Le règlement sur le captage des eaux souter-raines prescrit toutes les étapes requises à laprotection de l’eau destinée à la consomma-tion humaine et les responsabilités de cha-

cun des maillons de cette chaîne, de la source d'eaujusqu’au robinet, incluant celles du consommateurlui-même.

De plus, le règlement Q-2, R.40, portant sur l’ap-provisionnement, établit les normes de qualité pourtous les systèmes de distribution de l’eau potable, in-cluant les puits individuels. Il regroupe 77 normes dequalité et identifie 21 substances inorganiques et 50substances organiques. En tout temps, l’eau doit êtreexempte de bactéries coliformes fécales ou Escherichiacoli (E. coli).

L’eau qui n’a pas subi de traitement est considéréecomme de l’eau brute. L’eau potable est celle qui estdestinée à être ingérée par l’être humain. La définitionde l’eau potable varie d’un pays à l’autre, selon lestolérances et les habitudes culturelles de chacun. AuCanada, cette définition est consensuelle, mais de ju-ridiction provinciale. La salubrité des approvisionne-ments est donc une responsabilité partagée entre lefédéral, le provincial et le municipal.

L’eau potable est analysée selon trois paramètres :

1- Les paramètres microbiologiques

Les risques les plus sérieux proviennent des organismesmicroscopiques tels que les bactéries pathogènes, lesprotozoaires et les virus qui peuvent affecter gravementla santé.

2- Les paramètres chimiques et radiologiques

Certaines substances sont préoccupantes au-delà desniveaux recommandés lorsque des personnes y sont ex-posées pendant plusieurs années, ou pour d’autres, àcourt terme. Par exemple, le taux d’arsenic doit être in-férieur à 10 µg/L, et celui des nitrites-nitrates inférieurà 10 mg-N/L. Cette détection devient obligatoire lorsque

le bâtiment est assujetti au règlement Q2-R40 (de 20personnes et plus ou reconnu comme bâtiment public).Il existe un dispositif très onéreux pour réduire leniveau d'arsenic.

3- Les paramètres esthétiques et opérationnels

Le goût, l'odeur, la couleur, la turpitude, la clarté etd’autres facteurs sont aussi considérés.

L’évaluation des besoins d’une résidencePour répondre aux exigences liées à la consommationet à l’émission d’eau, toutes les installations se font enfonction du nombre de chambres à coucher. Voici lessix éléments à considérer pour alimenter convenable-ment une résidence :

1- Le nombre de chambres;

2- Le nombre de salles de bains;

3- Le débit du puits (évalué lors du forage);

4- La durée des deux périodes de pointe (consommation maximale);

5- Le volume d’eau emmagasiné dans le puits (il est d’environ 19 L/m pour un tubage de 150 mm de diamètre, et de 32 L/m pour un tubage de 200 mm);

6- Le volume d’eau utilisé en période de pointe.

Voici les sept éléments de base à considérer pourdéterminer les besoins hypothétiques d’une résidence :

1- La consommation moyenne de 250 L/jour par personne;

2- Le débit d’eau au taux de 11 L/min;

3- L’utilisation d’une seule salle de bains à la fois;

4- La présence de deux personnes par chambre;

5- Les besoins d’un bâtiment comportant trois chambreset deux salles de bains;

6- Le volume d’eau utilisé en période de pointe équivalentà 250 L x 3, soit 750 L;

7- La durée de la période de pointe équivalent à 250 L x 3 ÷ par 11 L/min x 2, soit 750 L en 34 minutes.

Le captage et les types d’infrastructures utiliséesLe captage relève de la responsabilité des puisatiers, maisle maintien de la qualité de l’eau du captage de son puitsrelèvera ultimement du propriétaire, qu’elle provienned’un puits tubulaire ou de surface, d’une pointe filtranteou d’une source. En voici les caractéristiques.

Le puits tubulaire et le puits scelléUn puits tubulaire est un ouvrage de captage de petitdiamètre (152 mm), de grande profondeur (profondeurmoyenne de 45 mètres) et aménagé avec une foreusepar un puisatier. Certains cas (moins de 30 mètres) né-cessitent la pose d’un puits scellé (voir les trois typessuivants).

Le puits de surfaceUn puits de surface est un ouvrage de captage dont lediamètre intérieur est généralement supérieur à 60 cmet d’une profondeur d’au plus 9 m à partir de la surfacedu sol.

La pointe filtranteUne pointe filtrante est un ouvrage de captage utilisantun tubage dont le diamètre intérieur est d’au plus 8 cm.

Le captage de sourceUn captage de source est une installation qui capte l’eaufaisant résurgence naturellement à la surface du sol.

Le captage relève de la responsabilité des puisatiers, mais le maintiende la qualité de l’eau du captage de son puits relèvera du propriétaire.

Photo : Une courtoisie du Groupe Roch Bernier

« L’eau qui n’a pas subi de traitement est considérée comme de l’eau brute. L’eau potable est celle qui est destinée

à être ingérée par l’être humain. La définition de l’eau potable varie d’un pays à l’autre, selon les tolérances et les habitudes culturelles de chacun. »

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AOÛT 2013

Les systèmes de traitement deseaux usées pour les résidences isolées

Au Québec, c’est le règlement Q-2, R.8, amendé plusieurs fois, qui régit l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées. Unerésidence isolée est une habitation unifamiliale ou multifamiliale com-prenant six chambres à coucher ou moins et qui n'est pas raccordée à un

système d'égout autorisé en vertu de l'article 32 de la Loi. Tout autre bâtiment quirejette exclusivement des eaux usées et dont le débit total quotidien est d'au plus3 240 L est assimilé à une résidence isolée.

Les droits acquis n’existent pasNul ne peut polluer au-delà de ce qui est prévu par règlement ou qui est susceptiblede porter atteinte à la vie, à la santé, à la sécurité, au bien-être ou au confort del’être humain, ou de porter préjudice à la qualité de l’environnement. Tous les produits,les installations et les façons de faire sont assujettis aux normes du Bureau de nor-malisation du Québec (BNQ).

Les fossesTout traitement doit se faire en fonction d’une accréditation continue du BNQ. Lesystème de traitement peut être de l’un des deux types suivants :

a- traitement des eaux brunes et grises réunies (une fosse);

b- traitement des eaux brunes et grises séparément (deux fosses, dont l’une de rétention et l’autre de diffusion).

Les options de traitementSi les conditions du sol conviennent (surface, percolation, pente, proximité de l’eausouterraine, d’un milieu humide ou d’un cours d’eau, de la résidence, etc.), il serapossible d’installer un système de traitement secondaire, secondaire avancé ou ter-tiaire (déphosphatation) par A ou B :

A- Des champs d’épuration conventionnels (il y en a plusieurs types).

B- Un biofiltre ou bioréacteur dont plusieurs choix sont offerts, et constamment évalués. En voici quelques exemples.

1- Le système Écoflo, de Premier Tech, est offert en un caisson de polyéthylène(plastique), de béton ou de fibre de verre contenant de la mousse de sphaigne(tourbe) bicouche mélangée à des copeaux de noix de coco, incluant un champde polissage. Vidange possible au bout de 10 à 12 ans.

2- L’Écophyltre (Roseau épurateur) de HG Environnement est le seul système dephytofiltration certifié au Québec. Cette technologie passive et naturelle reproduitde façon optimale l'épuration naturelle présente dans l’environnement : la fosseseptique est suivie d’un marais filtrant et d’un champ d’infiltration (traitementsecondaire avancé) ou d’un massif filtrant de désinfection (traitement tertiaire).

3- L’ÉcoBox de HG Environnement est un système 100 % biologique certifié secondaire avancé par le BNQ. Installé à la suite de la fosse septique, ce réacteurintègre un bassin de régularisation par dosage. Une fois traitée, l’eau est fourniesoit par infiltration dans le sol ou dans un cours d'eau permis. Le média filtrant,fabriqué à 100 % de plastique recyclé (PET), ne requiert aucun remplacement etest garanti à vie.

4- Bio-Nest propose au bout de la fosse septique une réduction de la superficie uti-lisée par le champ d’épuration, grâce à un réacteur biologique et par la capacitédépolluante de bactéries spécifiques. Il ne requiert donc aucun remplacementavec le temps. Ce sont des unités préassemblées, modulaires, prêtes à livrer etqui s’adaptent à toutes les configurations de terrain.

5- L’Enviroseptique de DBO Experts présente des conduits constitués de parois cylin-driques, ondulées et perforées pour augmenter la surface d’échange, surmontéesd’encoches obliques pour le passage de l’air nécessaire à la prolifération des bac-téries spécifiques.

Tous ces systèmes ont des durées de vie et un prix qui dépendent de leur ins-tallation d’origine, de leur utilisation, de leur traitement en aval et en amont, ainsique du remplacement, le cas échéant.

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Bio-Nest propose des unités préassemblées, modulaires, prêtes à livrer et qui s’adaptent à toutes les configurations de terrain.

Illustration : une courtoisie de Bio-Nest

« Nul ne peut polluer au-delà de ce qui est prévu par règlement ou qui est susceptible de porter atteinte à la vie, à lasanté, à la sécurité, au bien-être ou au confort de l’être humain,

ou de porter préjudice à la qualité de l’environnement. »

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22 AOÛT 2013

Par Jacques Desjardins

Plusieurs raisons peuvent pousser un client àse faire installer un système de récupérationd’eau de pluie. Ce peut être par simple préoc-cupation écologique ou pour ne pas avoir à

subir les restrictions d’arrosage de la municipalité enpériode de sécheresse, ou encore en prévision d’uneéventuelle installation de compteurs d’eau et de la fac-turation à l’utilisation.

Il existe différents systèmes de récupération d’eaupluviale, allant du simple réservoir hors terre recueil-lant l’eau d’une descente pluviale, jusqu’au réservoirde stockage souterrain de grande capacité destiné àemmagasiner l’eau de pluie, soit pour une utilisationextérieure, soit pour une utilisation extérieure et in-térieure. Cet article se penche uniquement sur les sys-tèmes de réservoir souterrain nécessitant un savoir-faireet un équipement élaborés. Leur coût peut varier entre2 500 et 5 000 $, avant l’installation.

Utilisation de l’eau de pluieÀ l’heure actuelle, au Québec, l’eau de pluie récupéréepeut servir à une utilisation extérieure, comme l’arrosage,le lavage de la voiture, le remplissage de la piscine oudu spa. Elle peut aussi être utilisée à l’intérieur de lamaison pour alimenter les toilettes, le lave-linge etmême le lave-vaisselle. Dans ce dernier cas, il faudra unlave-vaisselle conçu pour chauffer l’eau afin de la débar-rasser de ses bactéries.

Les composants d’un système derécupération d’eau pluvialeLes installations de collecte de l’eau de pluie sont composées :

d’une surface de captage, généralement le toit du bâtiment;

d’un réseau d’adduction acheminant l’eau à un réservoir de stockage;

d’un filtre de traitement de l’eau;

d’une pompe permettant la distribution de l’eau;

d’une alimentation en eau d’appoint, dans le cas où l’eau de pluie alimente des appareils à l’intérieur du bâtiment;

et d’un trop-plein pour éliminer les excédents d’eau.

Le captageDans le secteur résidentiel, la toiture représente la sur-face de captage principale de l’eau pluviale. Lorsqu’ilpleut, les gouttières, les descentes pluviales et les cana-lisations souterraines composant le réseau d’adductiondirigent l’eau vers le réservoir de stockage. Dans le casd’un toit plat, le drain pluvial sur le toit servira à récolterl’eau et à la diriger vers le réservoir. L’eau est acheminéejusqu’au réservoir tout simplement par gravité, sansavoir besoin de recourir à une pompe.

La surface de captage pourra être divisée en sec-tions pour la collecte et l’adduction de l’eau de pluie.Par exemple, dans le cas d’un toit à pignon, il y auradeux surfaces de captage et deux réseaux de gouttièreset de descentes pluviales distincts.

Systèmes de récupération

Ce qu’il fautsavoir sur larécupérationd’eau pluvialeet l’installationde systèmes de collecte domestiquesL’eau de pluie est probablementrécupérée depuis l’apparition del’Homme sur Terre. Mais après quelquesdécennies de relâchement, surtout dans les coins de la planète où laressource semblait intarissable, l’heure est à l’économie.

Éconeau offre des réservoirs en polyéthylène d’une capacité allant de 1 200 à 9 000 litres. L’entreprise recommande d’enfouir le réservoir à l’avant de la résidence après vérification auprès des fournisseurs deservices publics.

Photo : Une courtoisie de HG Environnement

Photos : Une courtoisie d’Éconeau

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AOÛT 2013 23

Eau

Le réservoir de stockageIl existe différents types de réservoirs permettant d’em-magasiner l’eau, dans des formes et des matériaux variéset de capacités diverses.

Chez Éconeau, par exemple, les réservoirs offertssont en polyéthylène, d’une capacité allant de 1 200litres à 9 000 litres. De son côté, l’entreprise HG Envi-ronnement propose un système composé de caissonsde plastique à assembler et à disposer selon la formedésirée du réservoir, le tout enveloppé dans une toileimperméable. Trois capacités sont proposées : 3 000, 5 000 et 7 000 litres.

La fibre de verre et le béton sont aussi des matériauxutilisés pour la fabrication de réservoirs. À cause de sasolidité, un réservoir en fibre de verre sera tout indiquépour une installation à l’intérieur d’un bâtiment ou en-core pour être enfoui sous un stationnement. L’emploidu béton sera considéré surtout pour les installationsd’envergure dans les secteurs non résidentiels.

Pour déterminer la capacité du réservoir à installer,il faut se baser sur deux facteurs, soit l’aire de captageet l’utilisation de l’eau de pluie.

Pour calculer le volume d’eau qu’il est possible derecueillir, il faut multiplier la superficie de la surfacede captage en mètres carrés par la moyenne annuellede millimètres de pluie reçus de la région. Par exemple,pour une toiture de 80 mètres carrés, en supposantque la région concernée reçoit en moyenne 825 mil-limètres de pluie par année, 66 000 litres d’eau de pluieseront récupérés annuellement.

En ce qui concerne l’utilisation, la firme Éconeauestime qu’une famille de quatre personnes, habitantune résidence située sur un terrain de 200 mètres car-rés et utilisant l’eau de pluie pour l’extérieur de mêmeque pour les toilettes et la machine à laver, devrait con-sommer environ 68 000 litres d’eau de pluie par année.

Pour établir la capacité du réservoir, il faut multi-plier cette prévision de consommation par 6 %, soit :67 890 x 0,06 = 4 073 litres. Ainsi, selon ces calculs, ilfaudra un réservoir d’une capacité avoisinant les 4 000litres. Quoi qu’il en soit, les fournisseurs de systèmesde récupération d’eau de pluie sont en mesure de con-seiller l’installateur sur le type de réservoir adéquat etsa capacité.

InstallationUn filtre doit être placé sur la descente pluviale afin defiltrer l’eau et la débarrasser de tout débris avant qu’ellesoit acheminée vers le réservoir. Comme l’eau circulepar gravité jusqu’au réservoir, il faut donner une légère

pente descendante à la canalisation souterraine, qui serainstallée à une profondeur variant entre 6 et 12 pouces.

Quant au réservoir, il doit être situé à au moins 2 mètres des fondations, ceci afin d’éviter une infiltra-tion d’eau au sous-sol du bâtiment si jamais une fuitesurvenait. Son installation doit respecter les normesdu Code du bâtiment, qui sont similaires aux normesd’installation d’une fosse septique. Bien sûr, chaquefabricant a aussi des spécifications d’installation qu’ilfaut respecter.

Claude Chevrette, directeur technique chez Éco-neau, recommande d’enfouir le réservoir à l’avant dela résidence : ainsi, il n’y aura pas d’obstacle à l’instal-lation éventuelle d’une piscine à l’arrière de la maison.Il faudra bien évidemment vérifier auprès des four-nisseurs de services qu’aucune ligne électrique, de gazou d’eau ne passe à l’endroit choisi. L’installation duréservoir devra être exécutée par un excavateur pro-fessionnel ou un entrepreneur-paysagiste possédantune licence de la RBQ.

Pour distribuer l’eau, le réservoir doit être munid’une pompe. Comme le souligne Mathieu Lacroix deHG Environnement, il faut voir à se procurer unepompe adéquate en fonction de l’utilisation. Devoirprojeter l’eau à une grande distance pour l’arrosageou alimenter une résidence de trois étages exigera unepompe plus puissante que pour une utilisation ex-térieure normale. Et si jamais un sol rocheux empêchede creuser assez profondément pour positionner lefond du réservoir sous la ligne de gel, il sera nécessairede retirer la pompe pendant la saison froide.

Pour une utilisation intérieure, il faut prévoir unealimentation d’appoint en eau, branchée sur le réseaud’aqueduc. En cas de pénurie d’eau de pluie, un sys-tème automatisé veillera à alimenter les appareils avecl’eau du réseau. L’utilisation de l’eau pluviale à l’in-térieur implique nécessairement que la tuyauterie soitinstallée sous la ligne de gel. Et les installations detuyauterie à l’intérieur de la maison devront évidem-ment être faites par un spécialiste en plomberie.

Mais il n’y a pas que les pénuries de précipitationsà prévoir, il faut aussi prendre des mesures pour élimi-ner les surplus. Un tuyau de trop-plein doit être installéà cet effet. Chez HG Environnement, on propose dediriger l’eau du trop-plein à la surface du terrain, alorsque chez Éconeau, on recommande de diriger l’eau versun puits d’infiltration, composé d’une fosse remplie desable et de gravier, enveloppée d’une toile géotextile.

Lors de l’installation, une fois le réservoir placé dansle sol, il faut le remplir à la moitié ou aux deux tiers desa capacité. Le poids de l’eau lui fera prendre sa place etce n’est qu’une fois cette étape réalisée que les canalisa-tions seront raccordées et le réservoir enterré.

Pour conclure, il appert qu’un système souterrainde récupération d’eau pluviale devrait idéalement êtreinstallé au moment de la construction de l’habitation,alors que l’équipement d’excavation est sur place etque l’aménagement paysager n’est pas encore réalisé.Actuellement le coût d’un tel système est susceptiblede freiner les ardeurs, mais à moyen et long termes,les préoccupations écologiques devraient faire en sorteque davantage de propriétaires participent à l’économiede cette précieuse ressource qu’est l’eau.

HG Environnement propose un système composé de caissons de plastique à assembler et à disposer selon la forme désirée du réservoir d’une capacitéde 3 000, 5 000 ou 7 000 litres, le tout enveloppé dans une toile imperméable. Le réservoir doit aussi être muni d’une pompe pour distribuer l’eau.

Photos : Une courtoise de HG Environnement

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AOÛT 201324

Par Louise A. Legault

uand il est question de plantes en aménage-ment paysager, l’attention est généralementportée à leur aspect esthétique. Or, les plantesjouent bien d'autres rôles. Elles peuvent servir

au contrôle de l'érosion, à la rétention des eaux depluie, à la filtration de l'eau et même à la restaurationdes sites. Elles contribuent aussi à réduire la vélocité duvent et donc du froid, les émissions de CO2 qui influentsur les changements climatiques, ainsi que l'effet d'îlotde chaleur qui réchauffe indûment les villes, en procu-rant tout simplement de l'ombre.

L'emplacement d'un arbre peut en effet abaisser latempérature jusqu'à 12°C pendant l'été, réduisant d'au-tant le recours à la climatisation. Mieux encore s'il s'agit

d'un arbre à feuilles caduques qui perd ses feuilles à l'au-tomne et laisse alors passer les rayons du soleil pendantles mois d'hiver, contribuant ainsi à réchauffer naturelle-ment les pièces et à réduire les besoins de chauffage.

Planter des végétaux bas sur le pourtour de la mai-son permet de retenir la chaleur (ou la fraîcheur) quis'échappe de la maison. En faisant écran au vent, lesarbres peuvent aussi servir à réduire l'accumulation deneige, et donc à offrir un meilleur drainage lors de lafonte, ce qui peut aider à prévenir l'érosion. Pas mal,pour de simples végétaux!

Le paysagement durable propose de nouvelles pra-tiques de conception, d'installation et d'entretien plusrespectueuses de l'environnement. Il minimise notam-ment l'utilisation d'eau, de pesticides et d’engrais ainsique la production de déchets. Il suffit de penser à l'her-bicyclage, qui permet de nourrir le gazon avec lestontes de gazon plutôt que d'avoir à en disposer, ou aucompostage, qui détourne carrément les matièresvertes de l'enfouissement. Les méthodes d'entretientraditionnelles ont tout à l'opposé grandement recoursà l'eau, aux pesticides et aux carburants.

L'importance du paysage est de plus en plus recon-nue. Des études démontrent l'effet bénéfique despaysages naturels sur l'âme du citadin. Le ministère duDéveloppement durable, de l'Environnement, de la Fau-ne et des Parcs (MDDEFP) réfléchit à un nouveau statutde protection du territoire, celui de paysage humanisé,c’est-à-dire un paysage façonné par l'activité humaineen harmonie avec la nature et dont la protection est

établie de concert avec la population. Il peut s'agir d'ac-tivités agricoles, forestières, récréatives, touristiques oucommerciales. Le concept de paysages humanisés del'Estran et de l'Île-Bizard est déjà évoqué, quoique cestatut n'ait pas encore été attribué. Le Plan métropoli-tain d’aménagement et de développement (PMAD) deQuébec a pour sa part répertorié une quarantaine depaysages urbains d'intérêt appelés à être préservés.

Plus que de simples plantesLe président de la Société québécoise de phytotechnolo-gie et associé principal du Groupe Rousseau Lefebvre,Michel Rousseau, reconnaît qu'il y a un risque de dériveet « d'écoblanchiment » avec la prolifération des termeset des étiquettes. Le dernier colloque de la Société dephytotechnologie a fait salle comble, réunissant desgens de tous les horizons, ce qui démontre l'intérêtpour ces questions. Il considère cependant qu'il nes'agit pas du tout d'une mode passagère et que « nousn'avons tout simplement plus le choix ».

« L'adage veut que l'on choisisse la bonne plante aubon endroit; c'est encore plus vrai maintenant, affirme-t-il. Plutôt que d'imposer des végétaux non appropriéset de pallier les carences du sol par l'irrigation et lesamendements, il faut respecter le sol et tenir comptede ses capacités dans l'aménagement. Le sol est en faitbeaucoup plus qu'un simple support pour les végé-taux. Rien n'empêche cependant de créer des zones

L'aménagementpaysager durables’intègre de plusen plus dans les projets dedéveloppementsdomiciliaires

Construirevert

Xéripaysagisme, évapotranspiration,îlot de chaleur, autant de nouveauxtermes et de nouvelles notions àmaîtriser dans l'économie verte. Des changements importants sontamorcés qui font la part belle aux architectes paysagistes, appelés à jouerun rôle de plus en plus crucial dans la réalisation de projets domiciliairesqui se veulent écologiques.

Pour le projet de Pointe-Nord à l'Île-des-Sœurs, tout est pensé pour inviter les résidents à profiter pleinement des activités extérieures, y compris du kayak.

Illustration : Projet paysage

Q

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sur un même terrain afin d'augmenter la palette desvégétaux sélectionnés, et partant, la biodiversité. »

Il n’y a pas que l'aspect esthétique qui entre enligne de compte. Il existe des plantes spécialisées à lafois belles et utiles, qui aiment les sols humides oumême salins, en bordure des trottoirs et des alléescharretières. Certaines plantes stabilisent les sols, surles rives ou les falaises et les fortes pentes. La structuredes racines, leur densité, fait toute la différence.

Michel Rousseau constate beaucoup de progrèsdepuis les cinq dernières années : « Les végétaux sontde plus en plus disponibles. Le public est mieux ren-seigné et les pépiniéristes répondent à ses demandes. »

La gestion de l'eauLa gestion de l'eau compte aussi parmi les composantesimportantes de la nouvelle architecture de paysage,question d'alléger le fardeau d'infrastructures munici-pales vieillissantes et aussi d'éviter la pollution des coursd'eau par les eaux de ruissellement contaminées desvilles. Le Groupe IBI-DAA était à pied d'œuvre dès le dé-marrage du projet de la Cité verte à Québec, concevantla trame des rues, les espaces verts et les placettes,jusqu'aux cours semi-privées et privées, autant d'élé-ments qui contribuent à « l'image du projet », selon Jean-François Rolland du Groupe IBI-DAA.

La gestion de l'eau occupait une part importantede la réflexion, le terrain déclinant du sud au nord versla falaise où sera aménagé un corridor vert, soit le coteau

Sainte-Geneviève qui reliera le centre de Québec à l'ar-rondissement de Sainte-Foy. « Les fossés de rétentioncourent du nord au sud et ont été aménagés en escalierlongitudinalement à la rue afin de retenir les eaux deruissellement et de les filtrer avant qu'elles ne parvien-nent au bassin au bord de la falaise, explique l'archi-tecte paysagiste. Un tel aménagement a permis d'éviterde devoir installer des conduites d'eau surdimension-nées. L'eau de pluie récupérée des toits des habitationsservira quant à elle à laver les automobiles dans lesgarages souterrains. » Une grande partie de la superficieconsiste en fait en une immense dalle qui recouvre lesstationnements souterrains.

Les concepteurs se sont inspirés de modèles euro-péens, mais il n'est pas question ici d'un copier-coller.« Les endroits que nous avons visités ne reçoivent pasde neige, fait observer l’architecte-paysagiste. Ici, ilpleut même en hiver, ce qui complique la gestion deseaux, car tout ce système ne fonctionne pas pendantune bonne partie de l'année. »

En matière de sélection des végétaux, Jean-FrançoisRolland parle plutôt de plantes adaptées. « Les plantesque nous utilisons sont des cultivars de plantes indigènes.La plupart des plantes indigènes proviennent de milieuxforestiers alors que nous sommes dans une autre zoneclimatique et en milieu urbain. De plus, leur nombre estlimité, de même que le nombre de producteurs. »

L'histoire des lieuxLa Place des Naissances, à la Cité verte, rappelle l'histoiredu lieu : les prénoms des enfants qui sont nés apparais-sent sur un mur de ce qui s'appelait la «Crèche». La firmed'architectes-paysagistes Projet Paysage s'est aussi inspiréede l'histoire pour réaliser le concept de la Pointe-Nord, àl'Île-des-Sœurs, un quartier mis en valeur selon lesprincipes de développement durable LEED-ND.

Le Parc de l'Esplanade et son chalet rappellent eneffet le passé agricole de l'île, tandis que la présenceautochtone et le commerce des fourrures serontsoulignés dans l'aménagement du parc avoisinantJacques LeBer par la Ville de Montréal.

« L'Île-des-Sœurs est constituée pour une large partde remblai, explique Christian Ducharme de ProjetPaysage. Nous avons travaillé avec le ministère de l'En-vironnement à la restauration des berges en redonnantau terrain un profil plus naturel et en l'ensemençant devégétaux indigènes afin d'attirer la faune. Là où il y avaitauparavant un précipice de 6 mètres qui rendait l'accèsà l'eau impossible, nous avons une promenade riveraineet même une rampe de lancement pour la pratique dukayak. Tout est pensé en fait pour inviter les résidents àprofiter pleinement des activités extérieures. »

« Pointe-Nord représentait un défi, dans le sens où l'Île-des-Sœurs est généralement perçue comme unendroit champêtre, une banlieue-dortoir, reprend-il.Nous nous adressons ici à une clientèle plus jeune,plus dynamique et aussi plus exigeante ».

Projet Paysage a aussi conçu le plan directeur desécoquartiers de la Pointe-aux-Lièvres et de la Pointe-d'Estimauville à Québec. Les mêmes principes gouver-nent l'aménagement de ces futurs écoquartiers, maisla qualité écologique est poussée encore plus loin.

Voilà une tendance qui n’a certainement pas finide faire parler d’elle dans les futurs développementsrésidentiels.

La gestion de l'eau occupait une part importante de la réflexion dès ledémarrage du projet de la Cité verte à Québec. Les fossés de rétentioncourent du nord au sud et ont été aménagés en escalier longitudinale-ment à la rue afin de retenir les eaux de ruissellement et de les filtreravant qu'elles ne parviennent au bassin au bord de la falaise.

Photo : Groupe IBI-DAA

Les mêmes principes d'aménagement seront appliqués dans les futursécoquartiers de la Pointe-aux-Lièvres et de la Pointe-d'Estimauville, àQuébec, mais la qualité écologique est poussée encore plus loin.

Illustration : Projet paysage

VERS UNE NORME DU PAYSAGISME ÉCOLOGIQUE

L'American Society of Landscape Architects (ASLA), le Lady Bird Johnson Wildflower Center de l'Université du Texas

(Austin) et l'United States Botanic Garden ont mis au point unprogramme de certification baptisé Sustainable Sites Initiative(SITES). SITES accorde des points et attribue des étoiles selonles initiatives reliées à la sélection des sites, la restaurationdes sols, la conservation de l'eau, l'utilisation de plantes in-digènes et de matériaux écologiques ainsi que les pratiques deconstruction et d'entretien durables. Une quinzaine de projetsont déjà reçu la certification. Le U.S. Green Building Council(USGBC) entend intégrer ces directives à la norme LEED.

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AOÛT 201326

Par Jacques Desjardins

Comme tout projet d’envergure, la construc-tion d’un patio doit être bien planifiée. Leclient doit avoir réfléchi à ses besoins actuelset même futurs. Faire un plan à l’échelle pour

y placer tous les éléments aidera ce dernier à déterminerla grandeur du patio. Une superficie de 10 x 12 piedsreprésente l’espace minimal pour permettre de placerl’ameublement de base et le barbecue.

Il faut demander un permis à la municipalité avantd’entreprendre la construction d’un nouveau patio. Ilfaut aussi se conformer aux exigences particulières dela municipalité en question. Dans le cas où la munici-palité n’a pas d’exigences spécifiques, les normes duCode de construction du Québec s’appliquent demême que les normes du Code civil pour ce qui con-cerne les droits de vue et l’emplacement du patio enfonction des limites du terrain.

Le designLa tendance actuelle est au style contemporain, aux lignesdroites, aux formes rectangulaires et épurées, aux teintesde couleur terre et naturelles qui s’agencent bien à l’en-vironnement. Les boîtes à fleurs n’ont plus la cote et sontremplacées par des pots qui peuvent être déplacés àvolonté. Quant aux rampes, de nouveaux produits esthé-tiques et sans entretien, tels les barrotins d’aluminium etde verre, semblent promis à un bel avenir.

Les matériauxPour la structure, le bois d’épinette traité est le plus cou-ramment utilisé, mais il existe plusieurs options pour leplatelage (le plancher). Le pin traité est un très bon choix.Le cèdre rouge de l’Ouest constitue aussi un excellentrevêtement. Ce bois, de belle apparence, contient unehuile naturelle qui le rend très résistant à la pourriture.Le bois torréfié est un autre produit esthétique qui offreune très bonne résistance à l’humidité et à la dégradationorganique. Écologique, il ne contient aucun produitchimique. Tous ces matériaux demandent par contre unentretien régulier pour conserver leur belle apparence.

Parmi les matériaux sans entretien et durables, il ya le bois composite, fabriqué avec un alliage de parti-cules de bois dur et de plastique. Il y a aussi la planched’aluminium. Ce matériau est par contre bruyant et,en été, le métal accumulera la chaleur. Enfin, le panneaude fibre de verre est aussi à considérer. Mais comme il a moins de cachet que les autres matériaux, il est davantage employé pour les balcons d’immeubles à logements multiples.

Il peut être avantageux d’utiliser des matériaux dif-férents selon leur usage. Par exemple, choisir du boiscomposite pour le platelage, soit la partie du patio laplus sujette à l’usure et demandant le plus d’entretien,et opter pour du bois traité pour les autres élémentsdu patio. Il s’agira, bien sûr, de bien agencer lescouleurs des différents matériaux.

Les fondationsDifférentes options sont possibles pour les fondationsd’un patio. La base pour terrasse (deck block)représente la solution la plus économique. Il s’agit deblocs de béton qu’il faut simplement déposer sur le solet dont la forme permet d’accueillir une colonne ouune solive. Par contre, le Code de construction limite à24 pouces (600 mm) la hauteur d’un patio construit surce type de fondation.

Il y a aussi la vis de fondation et le pieu vissé. Pourun patio lourd et surtout si l’installation d’un spa estprévue, le pieu vissé, plus solide que la vis de fonda-tion, est recommandé. Ces supports ont l’avantaged’avoir une tête réglable permettant d’ajuster la hau-teur en un tour de vis. Toutefois, ces deux options sontdéconseillées dans le cas d’un sol rocheux ou argileux.

Enfin, la fameuse colonne de béton (de type So-notube) est couramment utilisée. Pour prévenir lesoulèvement en période de gel, elle doit être installéeà la profondeur adéquate avec, idéalement, un évase-ment à la base.

Peu importe le support utilisé, s’il est enfoui dansle sol, sa base devra être au moins à 4 pieds (1,2 m) deprofondeur, sous la ligne de gel.

Plusieurs éléments doivent être considérés dans la construction d’unpatio. Voici quelques notions pourque l’ouvrage soit réalisé dans les règles de l’art.

La constructiond’un patio dans les règles de l’art

Dossier technique

Photo : Jean Garon

Les choix de designs et de dimensions sont nombreux. Il faut, avanttoute chose, que le patio s’intègre bien à la maison et au terrain afinde composer un ensemble harmonieux.

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AOÛT 2013 27

La structureLe patio est souvent fixé au bâtiment à l’aide d’une so-live de rive. Il faut s’assurer de visser solidement cettesolive dans les éléments structuraux de l’habitation enmettant deux ancrages à tous les 16 pouces. Des an-crages de type Tapcon sont recommandés pour fixer lasolive de rive à une fondation de béton, et des tire-fondpour visser dans les solives du bâtiment. Martin Boissé,de Construction Maraju, recommande de mettre unemousse de polyéthylène entre la solive de rive et lebéton pour prévenir la pourriture du bois.

Les solives sont généralement placées aux 16pouces et doivent être fixées à la solive de rive aumoyen d’étriers. L’expert recommande aussi d’utiliserà la fois des vis no 10 et des clous vrillés galvanisés pourfixer les solives. Cela permet ainsi de combiner la résistance de la vis au décollement et la plus grandesolidité du clou.

Les poutres de soutien sont habituellement com-posées de deux madriers de 2 po x 8 po assemblés avecdes vis no 10 ou des clous vrillés de 3 pouces, et ceci àtous les 12 pouces. Les poutres doivent être supportéespar un poteau, minimalement à tous les 10 pieds.

Le platelage et les garde-corpsLes planches qui forment le plancher doivent être vis-sées et non clouées. Martin Boissé déconseille le vissagepar le dessous, car à la longue, l’emprise des vis s’affai-blit. Il existe des systèmes efficaces permettant de visserla planche à travers son chant, de chaque côté, tout encréant un espace homogène entre les planches.

Il convient aussi de visser sur le dessus des planches,mais pour une meilleure esthétique, il est recommandéde tirer des lignes afin de poser les vis à égales distances.Avec le vissage sur le dessus, il faut percer au préalablele bout des planches pour éviter le fendillement.

Pour favoriser l’égouttement, le tablier du patiodoit avoir une pente de 2 % (1/4 po au 4 pi). Dans lecas d’un patio fixé à la maison par une solive de rive, ilfaudra tirer un joint de calfeutrant à la jonction de lapremière planche et de l’habitation afin d’éviter les in-filtrations d’eau.

En ce qui concerne les garde-corps, il n’y a pasd’obligation d’en mettre sur un patio de moins de 24pouces (600 mm) de hauteur. Mais sur les patios deplus de 24 pouces, le garde-corps est obligatoire. Ildevra atteindre 36 pouces (900 mm) sur un patio de72 pouces (1,8 m) ou moins de hauteur et 42 pouces(1 070 mm) sur un patio de plus de 72 pouces de hau-teur. Si le patio mène à une piscine, le garde-corps

devra atteindre 48 pouces (1 200 mm), peu importela hauteur du patio.

Les garde-corps composés de barrotins de 1 ¼ x1 ¼ po ne sont plus recommandés. Bien qu’ils soientencore utilisés et qu’ils représentent la méthode lamoins coûteuse pour construire un garde-corps, cesderniers ont tendance à se tordre et à fendiller. Finale-ment, ils n’offrent plus la résistance prévue au Code dubâtiment. Pour moderniser les garde-corps, plusieurschoix intéressants sont possibles, mais il faut s’assurerqu’ils respectent les exigences de résistance auxcharges prévues au Code. La distance entre les barrotinsne doit pas permettre le passage d’un objet sphériquede 4 pouces (100 mm) de diamètre. De plus, le garde-corps ne doit contenir aucun élément qui permettraità un enfant de grimper.

La hauteur du patio se mesure à partir du niveaudu sol jusqu’au-dessus du tablier. Si le terrain est enpente autour du patio, il faut prendre la mesure à partirdu niveau le plus bas, et ceci, jusqu’à une distance de4 pieds excédant les limites du pourtour du patio. Parexemple, si la hauteur est de 54 pouces vis-à-vis de l’ex-trémité du patio, mais que la mesure atteint plus de 72pouces avec la pente du terrain en s’éloignant à 4 piedsdes limites du patio, il faudra installer un garde-corpsde 42 pouces.

Enfin, pour ce qui concerne les escaliers, leur cons-truction demande beaucoup de précautions, et il fautsuivre scrupuleusement les normes prévues au Codede construction du Québec. Il faudra aussi installer unemain courante sur un escalier de trois marches ou plus.

Entretien du boisSelon Jocelyn Cousineau, de Patio Design, la règle estsimple : pour éviter l’écaillement sur un bois traité, ilfaut choisir un protecteur à base d’eau, transparent ousemi-transparent. Par contre, pour le cèdre, un boishuileux, le choix doit plutôt se porter sur un produit àbase d’huile. Malgré tout, un patio de cèdre devra êtresablé et recevoir une nouvelle couche de protecteurtous les deux ans.

Pour le bois traité, une fois le patio terminé, il estrecommandé d’attendre environ un mois avant d’ap-pliquer l’enduit protecteur, histoire de laisser sécher le

bois. Alors qu’un bois torréfié, déjà très sec, demanderaà être traité dans les 48 heures afin de préserver sateinte d’origine. Enfin, l’entretien le plus adéquat estcertainement celui proposé par le fabricant.

En résumé, il ne faut pas prendre à la légère laréalisation de cette structure qui, à première vue, peutparaître simple à construire. Du type de fondations,en passant par le choix des matériaux, des normes àrespecter et même de la quincaillerie à utiliser,plusieurs éléments sont à considérer pour que le pro-jet soit une réussite.

Photos : Jean Garon

La base pour terrasse (deck block) représente la solution la pluséconomique. Il s’agit de blocs de béton qu’il faut simplement déposersur le sol et dont la forme permet d’accueillir une colonne ou une solive. Pour favoriser l’égouttement, le tablier du patio doit avoir une pente de 2 % (1/4 po aux 4 pi).

« Pour ne pas qu’elle soit affectée par la rouille, toute la quincaillerie doit être en acier inoxydable ou en

acier galvanisé. Et gare aux vis vertes,enrobées de céramique, appelées parfoisvis à patios. Elles ne conviennent pasvraiment et vont rouiller rapidement. »

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28 AOÛT 2013

Par Pierre Vaillancourt

La première chose à faire consiste à bien recon-naître les signes d’usure et d’affaiblissementdu revêtement de la toiture. Sur les toits platsgoudronnés, l’absence de gravier par endroit

ou la présence de trous, de fentes, de plis importants,de bulles d’asphalte perforées, de flaques d’eau et demousse végétale en quantité sont autant d’indices qu’ilest temps de s’en occuper. Des ventilateurs métalliques,des cols de cygne et des solins rouillés ou perforés peu-vent aussi laisser entrer l’eau dans le comble. Toutefois,ces signes n’indiquent pas nécessairement que la toi-ture n’est plus étanche, car ils sont souvent réutilisésd’une rénovation à l’autre et peuvent être plus âgésque la toiture elle-même.

Sur les toits plats recouverts d’une membrane élas-tomère, des rongeurs l’ont peut-être grignotée pourfaire leur nid sous la terrasse, par exemple. Le matériaude revêtement a peut-être mal réagi aux cycles de gel-dégel, ce qui expliquerait le fait que plusieurs attachesmétalliques ou liens fusionnés ont cédé ou rétréci, ouqu’ils sont décollés.

Sur une toiture en pente, les coins des pattes desbardeaux d’asphalte ont commencé à se retrousser etle revêtement montre ici et là des pustules et un effrite-ment de la surface en gravier, deux signes évidents desa détérioration. Le vent, la pluie, la neige et la glaceont pu causer des infiltrations d’eau et entraîner la

pourriture de certaines parties de la structure du toitqui nécessiteront quelques correctifs.

D’autres matériaux peuvent être utilisés sur les toi-tures en pente, comme la tôle, le bardeau de cèdre etl’ardoise, chacun d’eux possédant des caractéristiquesd’usure qui leur sont propres et qu’il importe de re-connaître avant d’entreprendre les travaux.

Un savoir-faire toujours plus complexeLe métier de couvreur a beaucoup changé depuis six ousept ans, raconte Gaétan Lalonde, maintenant devenuestimateur chez Couvreur Leclair. La multiplication desrèglements municipaux, les règles à respecter des asso-ciations professionnelles, les normes resserrées de sécu-rité et les nouvelles technologies avec lesquelles il fautcomposer, tous ces facteurs ont transformé un métierqui se pratiquait jusque-là de façon plutôt traditionnelle.

En effet, les couvreurs doivent maintenant traiteravec des architectes, des ingénieurs, des spécialistes ensécurité et nombre d’autres professionnels. Ils doiventmaîtriser de nouvelles techniques de travail, connaîtrel’interaction des enduits et colles avec la flamme et lachaleur, ainsi que les réactions des matériaux aux écartsde température.

À mesure que le dégarnissage des parapets avance,les hommes installent des garde-corps pour prévenirles chutes. Sur les toits en pente de plus en plus à-picet à multiples pignons, ils doivent porter et relier le

Les stratégies à adopter pour la réfection du parement d’une toitureLe toit coule ou montre des signes d’usure prématurée? La durée de vie du revêtement arrive à son terme et risque de compromettre son efficacité àprotéger l’habitation contre les intempéries? Il est sans doute temps de confierla réfection du parement de la toiture à des spécialistes. C’est très certainementle lot de bon nombre de résidences qui, chaque année, doivent subir une curede rajeunissement de leur toiture. Voici quelques indications sur les stratégies à adopter pour la réfection du parement d’une toiture d’habitation de types inclinée ou plate.

La réfection du parement d’une toiture en pente suit la procédurehabituelle du dégarnissement des vieux bardeaux, la réparation dutablier lorsque nécessaire, la pose des solins et de la membrane protectrice et la pose finale des nouveaux bardeaux.

Photos : Toitures Alto

Rénovation

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AOÛT 2013

harnais de sécurité à un ancrage qui évitera lesblessures en cas de chute. Il n’est donc pas surprenantque les couvreurs de métier préfèrent les toits plats,où la position de travail est plus naturelle et moinspropice aux chutes.

L’organisation du travailLes équipes des plus grosses entreprises sont forméesd’hommes qui ont leur propre spécialité, expliqueBernard Côté, de l’entreprise A. Duplantis Couvreur.Les hommes commencent le dégarnissage sur un toiten rénovation, puis se déplacent vers un autre chantierpour installer des solins neufs. Ils reviendront plus tardau premier chantier pour y faire la pose des solins.

Dans les plus petites entreprises, les meilleurs ou-vriers apprentis et compagnons sont polyvalents etpeuvent occuper tous les postes aux différentes étapesde travail du chantier, lequel commence et se terminebien souvent la même journée.

En fonction de la taille du chantier, l’équipe de travail idéale se compose de cinq à huit hommes. Il està noter, en passant, qu’il y avait encore peu de femmeschez les couvreurs en 2011, à peine 0,4 % selon la Com-mission de la construction du Québec (CCQ). Unhomme prépare les matériaux à hisser sur le toit, unou deux autres font l’aller-retour du toit à l’aire de pré-paration au sol.

De leur côté, sur les toits recouverts de goudron etde gravier, les couvreurs auront d’abord enlevé legravier et coupé la vieille membrane à l’aide d’une ma-chine à découper le vieux revêtement d’asphalte, unengin particulièrement utile sur les toits des plus an-ciennes demeures, où plusieurs membranes peuventavoir été installées les unes sur les autres. Les couvreursutilisent toujours cette espèce de gâche pour souleveret arracher les vieux matériaux sans abimer le tablier debois. Une chute à débris aura aussi été installée le tempsdu dégarnissage pour déverser les quantités impor-tantes de vieux matériaux dans la benne d’un camionou dans un conteneur. Les débris seront par la suiteacheminés dans une décharge à rebuts de construction.

Chacun connaît son rôle et exécute les tâches sansattendre. Il y aura beaucoup de va-et-vient entre le solet le toit pendant qu’on aura installé le garde-corps etle mécanisme de rail motorisé ou la potence qui per-mettra le transport des outils et des matériaux pendanttoute la journée.

Après avoir corrigé les défauts du tablier, les penteset l’aération, les couvreurs, répartis en deux équipesde deux hommes, auront recouvert le toit avec les

matériaux requis. Le toit goudronné aura reçu un pan-neau de carton fibre et cinq plis de papier goudronnéenduit d’asphalte entre chaque couche pour constituerune nouvelle membrane multicouche traditionnelle.Elle sera recouverte de gravier gris de ¼ po, là où cettepratique est toujours permise, ou d’une pierre de car-rière blanche plus poussiéreuse mais conforme auxnouvelles normes de toit blanc réfléchissant et moinssusceptibles de contribuer à l’effet des îlots de chaleur.C’est d’ailleurs l’une des raisons qui expliquent la po-pularité grandissante des toitures à membrane mono-couche ou multicouche synthétique.

Les avantages des nouvelles membranes sontnombreux. À l’installateur, elles demandent moinsd’équipement, moins de main-d’œuvre et moins detemps. Elles allègent la charge imposée à la structuredu bâtiment et les systèmes monocouches coûtentmoins cher au propriétaire.

Par contre, les toitures à membrane monocouchesont plus susceptibles d’être en cause s’il y a des in-filtrations. Selon Bourboin Couvreur, elles n’offrentqu’une seule couche de protection et la soudureentre les lisières rectilignes se dégrade au bout desept ou huit ans. Elles doivent donc être inspectéeset réparées. Les lignes droites sont difficiles à con-server sur un toit en pente d’une vieille construction

et obligent de plus nombreux raccords et des em-piècements qui sont autant de portes d’entrée pourles infiltrations.

Les systèmes multicouches protègent mieux, mêmeen cas de perforation de la première couche. De plus,ils sont plus légers. Quand ils auront atteint le terme deleur durée de vie, il sera possible d’étaler une nouvellecouche de surface sans enlever l’ancienne et sans ajoutertrop de poids supplémentaire. Les coûts de remise àniveau seront moins élevés qu’un remplacement com-plet, surtout si la toiture a été isolée par l’extérieur.

En résumé, quels que soient le type de toiture et lanature du parement à remplacer, la meilleure produc-tivité s’obtiendra par une bonne organisation du travailà effectuer, dans un environnement sécuritaire. La quali-té de l’ouvrage, qui constitue la signature du couvreurcompétent, repose sur la qualité des matériaux utilisés(qui est assurée par une bonne garantie) et sur le soinapporté à leur bonne installation (conformément auxrecommandations des fabricants) ainsi qu’aux travauxde finition. C’est le meilleur gage de satisfaction du clientet ce qui limitera le mieux les risques de réclamations.

Après avoir corrigé les défauts du tablier, les pentes et l’aération, lescouvreurs, répartis en deux équipes de deux hommes, auront recou-vert le toit avec les matériaux requis.

Photo : Pierre Vaillancourt

Photo : Pierre Vaillancourt

Photo : Pierre Vaillancourt

Photo : Une courtoisie de l’AMCQ

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30 AOÛT 2013

Par Me Jean-François Viens

Le projet de loi 28 déposé à l’Assemblée na-tionale a pour objectifs « d’assurer l’accessi-bilité, la qualité et la célérité de la justicecivile, l’application juste, simple, proportion-

née et économique de la procédure, l’exercice desdroits des parties dans un esprit de coopération etd’équilibre et le respect des personnes qui apportentleur concours à la justice ».

Bien que le Code de procédure civile serve de livred’instructions prioritairement aux intervenants œu-vrant dans le domaine du droit ( juges, avocats, no-taires, huissiers), il s’adresse aussi au grand public, quiy trouvera les renseignements nécessaires pour fairecheminer un dossier devant les différents tribunauxdu Québec.

Voici quelques-uns des changements les plus significa-tifs qu’il propose :

•augmentation de la compétence de la Division despetites créances de la Cour du Québec pour enten-dre des causes dont le montant en litige est de 15 000 $ ou moins (maintenant 7 000 $);

•augmentation de la compétence de la Chambrecivile de la Cour du Québec pour entendre descauses dont le montant en litige est de 85 000 $ ou moins (maintenant 70 000 $);

•augmentation de 10 à 15 jours du délai pour comparaître;

•introduction de la notion d’un expert unique pourles deux parties et de la limitation d’un seul expertpar discipline ou matière, sauf avec l’autorisationdu juge;

•possibilité de faire rejeter un rapport d’expert aumotif de partialité;

•limitation de la durée et du recours aux interroga-toires préalables selon le montant en litige.

Comme l’indique l’un des objectifs précités, le projetde loi met l’accent sur la coopération entre les parties.Ainsi, on y trouve l’obligation de collaborer afin depréparer un protocole qui régira le déroulement del’instance. Bien que cette notion d’entente pour la ges-tion de l’instance et la mise en place d’un échéancierexiste déjà dans le Code actuel, cette notion est main-tenant élargie pour inclure une obligation de coopéreravec le demandeur à la préparation du protocole accom-pagnant les procédures judiciaires, et ce, dès l’envoide l’avis d’assignation au défendeur.

La conférence de règlement à l’amiable, qui avait étéintroduite à titre de projet pilote dans le Code il y aquelques années, est maintenant consacrée dans leprojet de loi.

Alors que la plupart des autres lois adoptées de nosjours ont plutôt tendance à multiplier le nombre deleurs articles, le projet de loi 28 fait passer le nombred’articles du Code de procédure civile actuel de 1 051à 778, en excluant les articles des dispositions modi-ficatives. Le gouvernement a donc atteint l’un de sesobjectifs en simplifiant et modernisant cet importantdocument. Il ne reste plus qu’à l’adopter et à le mettreen vigueur. À suivre…

Droit au chantierLe Code de procédure civileen voie de réformePrès de 20 ans après l’arrivée du nouveau Code civil du Québec, ce sera au tour duCode de procédure civile du Québec de subir une cure de rajeunissement afin del’adapter aux nouvelles réalités du XXIe siècle.

LE CONSEIL DU BEAU-FRÈREPas de remboursement de taxes pour une résidence secondaire

Rémi est entrepreneur en construction. Il signe un contrat préliminaire avec un client pour la construction et la vente d’une résidencesecondaire à la campagne. Le client lui demande de déduire du prix de vente le remboursement de taxes pour habitation neuve. Ignorants’il peut agir ainsi, Rémi demande à son beau-frère ce qu’il en pense.

Celui-ci lui dit qu’il n’a pas à se faire de souci et qu’il peut offrir à son client un crédit pour les taxes puisqu’il s’agit d’une maisonneuve. Son beau-frère a-t-il raison ?

Hélas non ! En effet, un entrepreneur ne peut accorder le remboursement de taxes dans une telle situation, car l’habitation venduene servira pas de lieu de résidence habituel pour le client ou l’un de ses proches.

En matière de remboursement de TPS et TVQ pour habitation neuve, plusieurs critères doivent être considérés afin de s’assurerde l’admissibilité d’un client et il peut être difficile de s’y retrouver. Pour ces raisons, il est sage de se référer à un avocat ou à un notaire…plutôt qu’à son beau-frère.

Par Me Luc Séguin

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Illustration : Joëlle Lavoie-Vivier

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32 AOÛT 2013

Par André Dumont

Belœil, mai 2013. Sur un carré de maison érigépour mener une série d'essais avec des an-crages de toiture, un mannequin normalisé de100 kg et un poids en béton de masse équi-

valente sont projetés dans le vide à répétition. Chuteslatérales, chutes verticales, chutes répétées, chutes si-multanées, sans absorbeurs d'énergie. Peu importe lescénario, les ancrages et les fermes tiennent bon.

Menés par l'Association provinciale des construc-teurs d’habitations du Québec (APCHQ) avec l'aided'ingénieurs et de l'entrepreneur Benoît Lévesque, cesessais ont démontré que les fermes de toit utilisées auQuébec peuvent très bien encaisser les chutes des tra-vailleurs qui s'y attachent. Les essais ont égalementvalidé la résistance des ancrages temporaires et perma-nents que propose l'APCHQ depuis bientôt quatre ans.

« Nous avions les rapports d'ingénieurs américains,mais pour l'utilisation de ces ancrages au Québec, nousdevions obtenir le sceau d'ingénieurs d'ici », expliqueStéphane Desjardins, conseiller principal en préventionau Service de la santé et sécurité du travail de l'APCHQ.C'est maintenant chose faite, pour leur usage avec lesmodèles de fermes de toit utilisés dans environ 80 %des constructions résidentielles neuves d’ici.

Ce sont des fermes utilisées en Montérégie qui ontservi pour les essais. Les fermes destinées aux régionsqui reçoivent plus de neige devraient être encore plusrésistantes. Les ancrages ont été fixés à maints endroits,dont aux positions de faiblesse indiquées par le ma-nufacturier. Les fermes étaient de 16 et 32 pieds delargeur, avec des pentes de 3/12 et 12/12. Les résultatssont donc valides pour toutes les fermes existantesdont la largeur et la pente s'insèrent entre ces valeurs.

À chaque chute induite au mannequin et au poidsen béton, les fermes sont demeurées intactes. La régle-mentation exige une résistance de 18 kg/newton auplus. « C'est la même résistance que si l’on suspendaitun camion F 150 sous une ferme de toit », illustreStéphane Desjardins.

Pour un entrepreneur spécialisé en travaux decharpente comme Benoit Lévesque, ces essais se sontavérés très rassurants. « Avant, personne ne voulaitprendre la responsabilité de nous dire à quel endroitet comment nous attacher aux fermes de toit. Main-tenant, nous savons qu'une fois les fermes contreven-tées, on peut installer les barres d'ancrage et les sanglesà n'importe quelle position. »

C'est l'ensemble de l'industrie de la constructionrésidentielle qui a de quoi se rassurer. Les charpentiers-menuisiers qui travailleront avec des ancrages tem-poraires pourront laisser sur place des ancrages per-manents pour que tous ceux qui suivent puissent aussis'attacher : couvreurs, installateurs de gouttières, derevêtement extérieur ou de produits de chauffage etde ventilation, inspecteurs, etc.

D'ici peu, l'APCHQ effectuera une campagne d'in-formation sur les ancrages contre les chutes fixés à des

fermes de toit, entre autres avec des vidéos tournées lorsdes essais. « Nous savons très bien que le plus difficile,c'est de changer les habitudes des travailleurs d'expé-rience qui n'ont jamais eu d'accident, reconnaît StéphaneDesjardins. Nous avons un gros travail à faire. »

Voici un aperçu des outils et des méthodes proposés.

Ancrages temporairesLa barre d'ancrage pour trois fermes de toit (SA-2831),de couleur rouge, peut servir à attacher deux travailleurs,à condition que les trois fermes soient contreventéesadéquatement, de façon temporaire ou permanente.L'APCHQ préconisera l'assemblage des trois premièresfermes au sol. Une fois sur le toit, elles serviront de pre-mier point d'attache pour les travailleurs.

La barre d'ancrage pour deux fermes de toit (SA-2831), de couleur bleue, sert essentiellement à l'instal-lation des contreplaqués du pontage du toit. Deuxtravailleurs peuvent s'y attacher. Elle s’installe sur deuxfermes, près de la faîtière.

L'ancrage tempo-raire à penture (SA-3006) s'installe sur lafaîtière d'une toitured'une pente maximalede 21/12 ou sur unesurface plate. Les essaisont démontré qu'en ins-tallant deux de ces an-crages, on peut y relier une ligne de vie horizontale.L'utilisation de clous à deux têtes les rend plus facilesà retirer.

Des ancragespour travailler entoute sécurité sur un toit

Santé et sécurité au chantier

La preuve est maintenant établie : il est tout à fait sécuritaire de s'attacher aux fermes de toit. Il suffitd'utiliser les bons outils, de la bonnefaçon. Finie l'époque des mesures improvisées pour réduire les risquesde chute!

Les ancrages permanents de 17 po (SA-2816) ainsi que les ancrages de faîtière permanents de 13 po (SA-2815) s’installent facilement sous les revête-ments de toiture sans nuire à leur imperméabilisation.

SA-2816

SA-3006

SA-2815

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La sangle d'étranglement pour ancrage (SA-6050D) s'installe à n'importe quel endroit sur une ferme,alors qu'elle est encore au sol, ou une fois en place.

Ancrages permanentsL'ancrage permanent de 7,5 po (SA-2813) s'installe vis-à-vis d’une ferme, notamment près de la corniche, pourfaciliter la prévention des chutes des travailleurs qui installent les gouttières et le revêtement des murs ex-térieurs. Sa base doit se trouver sous les bardeaux.

De conception semblable, l'ancrage permanent de17 po (SA-2816) s'installe également vis-à-vis de n'im-porte quelle ferme. On peut aussi le fixer sur une sur-face verticale, tel un mur extérieur, à condition qu'il nesoit pas recouvert de brique.

L'ancrage de faîtière permanent de 13 po (SA-2815)s'installe sous les derniers bardeaux du faîte. Deux

travailleurs peuvent s'y attacher, à condition qu'ils demeurent chacun de leur côté du toit.

L'ancrage permanent surélevé (SA-2830) s'installeprès du faîte. Étant surélevé, il est plus facile à repéreret à utiliser que les autres ancrages permanents en hiver.

Les entrepreneurs qui souhaitent installer des an-crages permanents peuvent transmettre à l'APCHQ leplan du toit. Dans un délai moyen de 48 heures, ils ob-tiendront les recommandations du manufacturier quantau nombre d'ancrages et à leur disposition idéale.

IncontournablesL'impact visuel des ancrages permanents est minime,soutient Stéphane Desjardins. « Avec le temps, les an-neaux ternissent et on ne les voit plus. » L'expérienceaux États-Unis a aussi démontré qu’ils ne sont jamais lasource d'infiltrations d'eau lorsqu’ils sont bien installés.

L'installation d'ancrages permanents ne fait pas encore partie du Code du bâtiment. Pour le maîtred'œuvre d'un chantier, ils pourraient quand même de-venir un incontournable afin de prévenir les chutes dessous-traitants qui complètent le travail sur l'extérieurd'une maison, espère Stéphane Desjardins.

Quant aux ancrages temporaires, leur usage avecdes harnais deviendra aussi commun que le port ducasque au chantier ou de la ceinture au volant, croitBenoit Lévesque. « En tant qu'entrepreneur, il est de maresponsabilité que mes travailleurs puissent s'attacherlorsqu’ils se trouvent en hauteur. Nous avons main-tenant des outils simples à installer et faciles à utiliser,qui vont sauver des vies et éviter des blessures. »

Pour en savoir plus sur les produits antichute, il suffit d’appeler Isabelle Roberge à l’APCHQ,

au 514 353-9960 ou, sans frais, au 1 800 361-2037, poste 330, ou de visiter le site Internet à l’adresse suivante :

https://boutique.apchq.com/produits-antichute.

AOÛT 2013

TOLÉRANCE ZÉRO« Les matériaux sont secs, nos bottines sont en bon état et on a l'habitude de travailler en hauteur sans harnais. Voilà autant d'éléments qui procurent un faux sentiment de sécurité »,explique l'entrepreneur Benoît Lévesque.

Pourtant, les chutes de hauteur sont fréquentes en construction résidentielle. Selon la CSST, 15 des 75 décès survenus en contexte de travail au Québec en 2012 sont attribuables à deschutes dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. De nombreuses autres chutes se sont soldées par des blessures, souligne le porte-parole Jacques Nadeau.

« Une chute de dix pieds peut provoquer autant de dommages qu'une chute de 30 ou 50 pieds»,prévient Jacques Nadeau. Ce n'est pas un hasard si le danger de chute de hauteur est souventle premier évoqué parmi les quatre types de danger à tolérance zéro à la CSST, ajoute-t-il.

La première infraction est passible d'une amende minimale de 15 000 $. En cas de récidive, lesamendes peuvent se compter en centaines de milliers de dollars. Le meilleur moyen d'éviterles amendes sur un chantier résidentiel, c'est encore de s'attacher.Cette barre d'ancrage (SA-2831) se fixe sur deux fermes et peut

soutenir deux travailleurs.

L'ancrage permanent surélevé (SA-2830) est plus facile à repérer enhiver. Il se recouvre d'un capuchon noir.

Photo : André Dumont

SA-6050 D

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Par Benoit Bissonnette

En apparence fort semblables à une scie circu-laire traditionnelle, les modèles électriquesportatifs sont habituellement équipés d’unelame au diamant de 5 po de diamètre ou

moins. Ces outils sont conçus pour un usage ponctuelet ils excellent tout particulièrement lorsque l'espaceest restreint ou lorsqu’il faut réaliser une coupe sinueuseou arrondie, ce que leur autorise aisément leur lamede faible diamètre.

Il est à noter qu’il y a très peu de modèles à batteriedans cette catégorie. Sauf exception, ils sont tous fa-briqués par Makita (makita.ca). Ils sont livrés avec unelame au diamant de 3 3/8 po de diamètre et un petitréservoir d'eau fixé à l'outil.

Le fabricant Makita a été un véritable pionnier dans le domainedes scies à eau à batterie. Le modèle nº 4190DW, qui fonctionneavec la fameuse batterie longiligne de 9,6 volts, roule sa bossedepuis fort longtemps sur les chantiers et dans les centres de location d'outils. Deux autres modèles fonctionnant sur desplateformes plus récentes de batterie Li-ion complètent lagamme, soit le modèle nº 4191DWD (12 volts) et le modèle nº CC01 (12 volts MAX LXT).

Les modèles électriques sont habituellement équipés d'un dispositif de distribution d'eau qu'il suffit de relier à un tuyaud'arrosage. Pour le reste, l'outil s'utilise essentiellement de lamême façon qu'une scie circulaire traditionnelle. Le modèle nº DWC860W de DeWalt possède une lame de 4 3/8 po de diamètre et cette dernière tourne à 13 000 tr/min, une vitesseélevée et appropriée à la coupe de granit, de porcelaine, debéton, ou de tout autre type de pierre.

Les modèles portatifs à essence Pour la coupe d'éléments de maçonnerie, de pavage debéton, ou encore pour la coupe d'une ouverture dansun mur de fondation, il sera préférable de s'en remettreà une scie à eau portative équipée d'un moteur àessence. L'outil ressemble à une scie à chaîne conven-tionnelle, mais il possède une lame circulaire au dia-mant de grand diamètre.

La puissance de ce type d’outil se mesure selon lacylindrée du moteur qui variera habituellement entre65 cm³ et 100 cm³.

Quant aux lames, leur diamètre varie généralemententre 12 po et 16 po, selon les modèles sélectionnés,et elles ont une capacité de coupe de 3 3/4 po et 5 3/4po respectivement.

Reconnu pour la qualité de ses scies à eau, le fabricant Stihl(stihl.ca) offre plusieurs produits différents, dont le modèle nº TS 800 qui possède une lame de 16 po de diamètre.

Exemple d'ingéniosité, la scie Husqvarna nº K 970 Ring possède une lame circulaire unique en son genre, puisqu'elle n'a pas d'arbre.Cette conception originale double ainsi sa capacité de coupe pouratteindre pas moins de 10,5 po (260 mm) de profondeur.

Les modèles stationnairesLes modèles dits stationnaires se déclinent enplusieurs versions différentes, certaines étant plusfaciles à transporter et ne nécessitant qu'une table surlaquelle les poser. À l'autre extrémité du spectre setrouvent de robustes machines électriques ou àessence posées sur leur propre base mobile. Dans uncas comme dans l'autre, ces machines comportent unplateau coulissant ou fixe muni d’un guide pourréaliser des coupes précises.

L'une des caractéristiques des plus petits modèles,c'est qu'ils ressemblent à une scie sur table dotée d'unguide à refendre et d'un plateau fixe. Ce type de con-figuration répond bien aux besoins ponctuels d'un en-trepreneur en pose de carreaux de céramique quiœuvre sur de très petits projets. En effet, leur manquede puissance chronique les confine habituellement àdes travaux très légers.

Le point sur les scies à eauet leur usage

Outillage

Lorsqu'il s'agit de couper du carrelage de céramique, de la pierre, de la maçonnerie ou même du béton, un bon outillage assurera d'obtenir les résultatsescomptés de façon sécuritaire. Dans cette catégorie d'outils, il existe unegrande variété de produits allant de la mini-scie jusqu'aux découpeuses industrielles pour accomplir ce type de travaux. Voici un portrait global detoutes les solutions à la portée des entrepreneurs.

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AOÛT 2013

Pour obtenir une meilleure productivité et desrésultats professionnels, la scie à eau avec plateaucoulissant demeure la seule option logique. Ces ma-chines sont équipées d'un système d'alimentation eneau fraîche et possèdent une structure rigide qui garan-tit des coupes nettes et précises.

La configuration de ces appareils se distingue aussipar la position de la scie et du moteur au-dessus duplateau coulissant. Avec un diamètre de lame variantentre 7 po et 10 po, la capacité de coupe maximale va-riera entre 2 1/4 po et 3 3/4 po respectivement. De plus,certains modèles plus haut de gamme offriront unemolette pour ajuster la vitesse de la lame afin de mieuxs'adapter au matériau à couper.

Lorsque les pièces à couper sont vraiment tropgrosses, notamment dans le cas d'éléments de pavageou de gros blocs de béton, il est préférable de setourner vers une machine équipée d'un moteur àessence afin d'aller chercher davantage de puissanceque ce qu'un moteur électrique peut offrir sur un cir-cuit standard de 120 volts ou de 240 volts.

Dans cette catégorie, les modèles sont équipés demoteurs de 9 ch et plus. Il n'est pas rare d'y retrouverdes lames de 20 po de diamètre ou plus, ce qui autoriseune capacité de coupe d'environ 8 po, une configura-tion idéale pour les blocs de béton et autres élémentsde maçonnerie.

Certains modèles industriels sont égalementéquipés d'un système d'aspiration de la poussière àmême la scie. Toutefois, avec un poids dépassant sou-vent les 250 lb, ces machines devront être transportéesavec de l'équipement spécialisé.

Le modèle de scie à eau Ridgid nº R4020 possède une lame de 7 po de diamètre et un moteur de 7,5 ampères. Son format réduit et son poids de 29 lb lui confèrent une trèsgrande maniabilité.

En version intermédiaire, comme cette scie Ridgid modèle nº 4090, il existe des appareils beaucoup plus robustes, montéssur une base mobile pliante. L'alimentation en eau courante est habituellement standard et le plateau se déplace pour descoupes beaucoup plus douces et précises. Dans cette catégorie,le diamètre des lames varie entre 7 po et 10 po.

La découpeuse Husqvarna(husqvarna.com/ca/fr) Gas Guardmatic TS 510 G est alimentée par un moteurHonda de 9 ou 11 ch, selon lemodèle. Elle convient parfaite-ment à la coupe de briques, degranit, de blocs de béton, demarbre, de tuiles ou de toutautre matériau abrasif.

Outils de coupe sans eauBien que l'utilisation d'eau avec une scie conçue à ceteffet demeure le meilleur moyen de contenir la sur-chauffe et le dégagement de poussière, il existe aussides solutions où le recours à l'eau n'est pas nécessaire.Le fabricant Exakt (exakt.biz) propose notamment troismodèles de mini-scies destinées à la coupe d'une trèsgrande variété de matériaux, incluant la céramique etla pierre. Ces mini-scies peuvent être équipées deplusieurs types de lames différentes, dont, entre autres,une lame au diamant pour la pierre ou la céramique.Elles possèdent aussi un protège-lame qui englobecomplètement la lame, si bien que cette dernière nesort que lorsque l'outil est posé à plat et que l'utilisa-teur appuie sur l'outil.

La mini-scie nº EC330 possède une capacité de coupe maximalede 9/16 po (14 mm), alors que le modèle Deep Cut Saw (nº DC280) peut atteindre une profondeur de 1 po (26 mm).L'outil s'utilise d'une seule main et peut être relié à un aspirateur.

Il existe finalement une scie unique en son genrequi permet de couper des panneaux de fibrocimenttout en aspirant la plus grande partie de la poussière.Il s'agit de la scie circulaire Fuego modèle nº R3400 deRidgid. Lorsqu'elle est équipée de la bonne lame, il estaussi possible de s'en servir pour couper de lacéramique, du granit, du marbre et de la tuile.

La scie circulaire Fuego est équipée d'un moteur de 8 ampères et d'une lame de 5 po qui tourne à 9 250 tr/min. Elle n'est pasconçue pour être utilisée avec de l'eau, mais son système d'aspiration de la poussière intégré AirGuard peut capturerjusqu'à 90 % de la poussière lors de la coupe de Hardie Board et jusqu'à 95 % celle des autres matériaux.

CONSEILS PRATIQUESBien qu'il soit fort tentant pour les ouvriersd'équiper à l'occasion une scie circulairetraditionnelle d'une lame au diamant,cette pratique est néanmoins à proscrirecomplètement. Les scies circulaires pour lebois ne sont pas conçues pour couper dela pierre ou du béton, et encore moins enprésence d'eau. Non seulement il y a desrisques d'endommager l'outil en raison dela fine poussière qui risque de s'infiltrer etde bloquer les engrenages et les dispositifsde protection de l'outil, mais la sécurité dutravailleur est également compromise enraison de la présence d'eau à proximitéd'un outil électrique qui n'a pas été conçupour être utilisé dans de telles conditions.

L'utilisation d'eau durant la coupe de matériau offre trois avantages importants. Tout d'abord, l'eausert évidemment de lubrifiant, mais contribue surtoutà refroidir la lame afin d'en prolonger la durée et

d'éviter de brûler le matériau à couper. Son avantagele plus significatif demeure toutefois sa capacité à neutraliser la formation de nuages de poussière. Dans le cas du béton et de la maçonnerie, cette poussière contient de la silice cristalline (quartz), qui est nocive pour la santé si elle est inhalée.

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Équipement

Par Pierre Vaillancourt

Remorques Sylmar, de Boisbriand, est spécia-lisée dans la fabrication de remorque de 1 000à 45 000 livres de capacité. « Depuis 35 ans,explique le propriétaire de l’entreprise, Mario

Marseille, nous fabriquons des remorques sur mesureadaptées aux besoins des acheteurs, qui respectent lesnormes de Transport Canada. »

Pour pouvoir bien conseiller leurs clients, les spé-cialistes des remorques ont besoin de savoir précisé-ment le travail qu’ils comptent faire avec la remorqueet le type d’environnement où elle sera utilisée : lignesà haute tension, herbes longues, sol inégal et rocailleuxou route asphaltée, etc. Être précis et honnête dans la

description des besoins permet de choisir le bon outilpour effectuer le travail.

La bonne remorque respectera les normes du mi-nistère des Transports sur la masse nominale brute duvéhicule (GVWR ou PNVB). Elle pourra être dotéed’une suspension à ressorts, à torsion ou à air.

La boule d’accouplement de 2 5/16 po montée surle pare-choc arrière est le système d’attache le pluspopulaire et le plus économique. La boule dans la boîtede camion est permise pour la remorque de moins de48 pieds. La sellette d’attelage doit être conçue pourle véhicule de travail. Il ne faut pas utiliser une selletteprévue pour remorquer un véhicule récréatif. La remor-que col de cygne de chantier peut escalader une chaînede trottoir 90 fois par jour !

Parmi les sellettes les plus courantes, la Binkleypossède un plateau de 12 po, tandis que la Holland(FW 6000) en a un de 21 ½ po de support. En situationde virage avec une remorque instable, l’une peut tordrealors que l’autre absorbera l’impact vu sa plus grandesurface. Une boule dans une boîte de camion coûteraentre 800 et 1 000 $ à installer. L’installation de la sel-lette d’attelage Holland, elle, coûtera entre 1 800 et4 000$. L’ensemble comprend des rails amovibles etune boîte réglable pour boulonner la sellette.

Remorque standard ou sur mesurePour une remorque sur mesure, il faudra débourser aumoins 3 500 $ et jusqu’à 18 000 $, selon le modèle et lesoptions. La remorque faite sur mesure peut être sur-baissée, équipée pour recevoir des outils pour rétro-caveuse ou mini-excavatrice, une nacelle ou autre. Ellepourra même être adaptée pour recevoir un com-presseur ou être suffisamment longue pour recevoir unchargement supplémentaire, ce qui procurera deséconomies de transport suffisantes pour compenser lecoût de la fabrication sur mesure.

Le fabricant Raymond Laroche affirme que ses re-morques sont vendues dans toutes les régions duQuébec chez 24 dépositaires dont fait partie RemorquesSylmar. Elles se retrouvent aussi chez United Rentals

Dans les numéros précédents de QUÉBEC HABITATION, il a été abondamment question des remorques fermées qui peuvent être aménagées selon les besoins de diverses spécialités. Le présent article s’intéresse plus spécifiquement aux remorquesouvertes les plus vendues, à leurs caractéristiques de construction et aux normes quedoivent respecter aussi bien les remorques standards que les remorques sur mesure.

Des remorques ouvertes fiables pour le transport d’équipement

Photo : Une courtoisie de Laroche

Photo : Une courtoisie de Sylmar

« La bonne remorque respectera les normes du ministère des Transportssur la masse nominale brute du véhicule

(GVWR ou PNVB). Elle pourra être dotée d’une suspension à ressorts,

à torsion ou à air. »

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qui utilise abondamment le modèle basculant Tilt pourle transport d’équipement. Il dessert aussi les grandesentreprises de construction commerciale commePomerleau, de Saint-Georges-de-Beauce, qui en utiliseplus de deux cents.

Les remorques d’aujourd’hui transportent descharges plus lourdes, explique-t-il, car les camionstracteurs sont plus puissants. Le tableau présenté plusloin indique les spécifications de plusieurs modèles deremorques standards Laroche adaptées au transportd’équipement de construction et de matériaux. LeQuébec offre une concurrence variée. De nombreuxautres fabricants de renom se disputent le marché avecdes produits compétitifs tout aussi bien conçus.

Comme Mario Marseille, Raymond Laroche prêchepour sa paroisse et recommande l’acquisition d’un pro-duit québécois fabriqué pour les quatre saisons. Comptetenu des méfaits du calcium et des températures ex-trêmes, ils déplorent que les autorités ne surveillent pas

davantage les produits importés, surtout américains, quisont autorisés sur les routes du Québec.

Raymond Laroche estime que son produit est cons-truit pour une durée de vie de 20 ans et pour 10 ou 15ans d’utilisation intense. La garantie des produits est

donc très importante. Remorques Laroche garantit lefilage et les lumières scellées pendant 5 ans et la pein-ture d’uréthane appliquée sur ses remorques pourtrois ans.

Des options peuvent être ajoutées aux remorquesstandards. Le commerçant garagiste pourra adapter despanneaux grillagés, des pneus plus gros, des essieuxhaute capacité, une suspension à glissoire, un acier gal-vanisé plutôt que peint.

Des normes à respecterIl y a de quoi s’y perdre un peu avec les nouvelles normesinstaurées pour résoudre des problèmes de sécurité etd’entretien des routes. Selon Mario Marseille, elles sontjustes et nécessaires; elles ne visent pas à embêter lesentrepreneurs et les transporteurs.

Le détaillant de remorques vous apprendra sansdoute qu’il n’est pas nécessaire d’avoir des essieux supplémentaires sur la plaque d’immatriculation duvéhicule remorqueur si celui-ci n’est pas considérécomme un véhicule lourd.

S’il s’agit de transporter un véhicule lui-même im-matriculé pour usage routier, il n’a pas besoin d’êtreimmatriculé avec essieux supplémentaires. Par contre,si la même remorque transporte parfois des matériaux,parfois des équipements, il faudra s’assurer qu’il y a lenombre d’essieux requis par la loi dans toutes les cir-constances et que la plaque l’exprime clairement.

Les normes sont fixées par le gouvernement fédéral.Les provinces peuvent préciser certaines règles parti-culières additionnelles. Le ministère des Transports n’apas toujours le temps d’évaluer tous les modèles intro-duits massivement sur le marché. Il est donc importantde vérifier les normes officielles auprès d’un détaillantpour s’assurer de la conformité d’une remorque comptetenu de l’usage auquel elle est destinée.

Voici quelques éléments que devraient connaître les propriétaires de remorques. Vous ne devriezpas craindre de passer une inspection du service des transports. Votre ensemble véhiculetracteur et remorque doit être adapté aux services que vous exigez d’eux, même si l’un oul’autre n’est pratiqué qu’occasionnellement.

À 13 pi 1 po, il n’est pas nécessaire d’immatriculer la remorque au nombre d’essieux additionnels. Un compresseur, par exemple, est considéré comme véhicule outil.

La masse nette du véhicule remorqueur de moins 4500 kg exige un permis de conducteurde classe 5, le plus courant. Au-delà de cette masse, il faut posséder un permis de classe 3et, dans certains cas, un permis de classe 1. En réduisant la taille du camion qui tire, il estpossible de respecter le PNBV. Plus de chauffeurs seront ainsi aptes à le conduire!

Un véhicule à remorques jumelées ou train routier de plus de 19 m de longueur doit avoirdes freins sur toutes les roues qui touchent au sol.

Les feux réflecteurs, selon l’endroit et l’angle d’installation, doivent être certifiés visibles de tous les côtés (P2PC).

Photo : Une courtoisie de Sylmar

Photo : Une courtoisie de Laroche

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