Job Title: MSC 1704 FY17 REN PR NL CTR Paper/Stock: 60# OffsetSpecs: 11 x 17” Newsletter (Front & Back) Special Instructions: FOLDS IN HALF TO 8.5” x 11” AND AGAIN IN THIRDSColors: BLACK PMS 032 PMS 3005

SPC-SNL-17

Plus de 900 exposés scientifiques ont été présentés lors du dernier congrès de l’European Committee for Treatment and Research in MS (ECTRIMS — comité européen pour le traitement et la recherche dans le domaine de la sclérose en plaques), qui s’est tenu à Londres, au Royaume-Uni. Ces présentations ont permis d’en savoir plus sur les connaissances nouvellement acquises et les dernières avancées réalisées en lien avec presque tous les aspects de la recherche actuelle sur la SP. Tous les ans, un nombre croissant d’interventions porte sur le bien-être et la prise en charge des symptômes, et 2016 n’a pas fait exception. Voici certains points saillants du congrès :

Alimentation Pendant longtemps, de nombreux chercheurs ont cru que l’alimentation avait un grand impact sur les personnes aux prises avec la SP. Lors d’une étude pédiatrique multicentrique, la Dre Emmanuelle Waubant (Université de la Californie à San Francisco) et ses collaborateurs ont tenté d’établir un lien entre divers types d’apports alimentaires (lipides, légumes, fibres, fruits, hydrates de carbone, protéines, glucides, produits laitiers et fer)

Un traitement contre la SP progressive : un objectif commun

L’ECTRIMS 2016

DES NOUVELLES DE

Lumière sur le bien-être et la prise en charge des symptômes

et les taux de poussée de SP chez les jeunes vivant avec cette maladie. La Dre Waubant et son équipe ont découvert que chaque fois que l’apport en lipides augmentait de 1 %, le risque de poussée progressait de 4 %, tandis que les jeunes atteints de SP qui mangeaient davantage de légumes présentaient un risque moins grand de subir des poussées que ceux qui n’en consommaient pas.

Exercice et fatigue De son côté, grâce au soutien de la Société canadienne de la SP, la Dre Nadine Akbar, boursière de recherche posdoctorante (Fondation Kessler), a pu entreprendre une étude pour découvrir les mécanismes selon lesquels l’exercice permet de soulager la fatigue chez les personnes qui ont la SP. À l’aide d’une technique d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), la Dre Akbar a montré que les exercices d’endurance, comme le fait de soulever des poids, renforçaient les liaisons des cellules nerveuses entre les parties du cerveau soupçonnées de jouer un rôle dans la fatigue. Les résultats de son étude démontrent ainsi l’existence d’un mécanisme biologique pouvant expliquer les bienfaits de l’exercice sur la fatigue.

Pourquoi est-ce si difficile de traiter la SP progressive?Plus d’un million de personnes dans le monde vivent avec une forme progressive de sclérose en plaques, et bon nombre de gens atteints de SP cyclique (poussées-rémissions) risquent de présenter, au fil du temps, une forme progressive de SP. Or, comment expliquer l’absence de traitements approuvés contre la SP progressive? D’abord, soulignons que celle-ci est difficile à définir et à mesurer. Ensuite, le fait qu’on ne comprenne pas encore très bien les mécanismes qui sous-tendent la sclérose en plaques progressive rend difficile la mise au point de médicaments candidats ciblant ces mécanismes. Même si les médicaments modificateurs de l’évolution de la maladie actuellement approuvés contre la SP cyclique n’ont pas été très concluants jusqu’à maintenant dans le traitement de la SP progressive, une nouvelle génération de médicaments candidats visant de nouvelles cibles, comme les cellules B, ou intervenant dans des processus en lien avec la SP compris depuis peu, notamment la protection des nerfs et la réparation de la myéline, laissent entrevoir la perspective d’un traitement contre la SP progressive.

Des progrès considérables ont été accomplis dans le traitement de la sclérose en plaques (SP) cyclique (poussées-rémissions), mais les personnes qui vivent avec une forme progressive de SP ne disposent encore d’aucune option thérapeutique. Et pour bon nombre d’entre elles, il n’y a plus de temps à perdre.

Heureusement, d’importants efforts sont actuellement déployés à l’échelle mondiale en vue de la découverte d’un traitement contre la SP progressive. La Société canadienne de la sclérose en plaques est un important partenaire de l’International Progressive MS Alliance, à savoir un regroupement de sociétés de la SP de divers pays qui ont pour but commun d’accélérer la mise au point de traitements contre les formes progressives de la sclérose en plaques.

L’Alliance a donné un formidable élan à cet effort en faisant l’annonce de l’attribution de trois subventions de réseaux de recherche lors du congrès de 2016 de l’European Committee for Treatment and Research in MS (ECTRIMS — comité européen pour le traitement et la recherche dans le domaine de la sclérose en plaques).

L’International Progressive MS Alliance attribue 18 millions de dollars en subventionsLes subventions de réseaux de recherche, qui s’étalent sur plusieurs années, visent à fournir à des réseaux internationaux de chercheurs et d’établissements les fonds dont ils ont besoin pour faire des percées majeures dans la compréhension et le traitement de la sclérose en plaques progressive. La Société canadienne de la SP est particulièrement fière que des chercheurs canadiens comptent parmi les titulaires de ces subventions, lesquelles leur permettront de mener, dans un esprit de collaboration, des travaux novateurs qui pourraient aboutir à un traitement contre la SP progressive.

Mesurer la SP progressive La recherche scientifique se fonde avant tout sur des mesures fiables et précises et sur les données disponibles. Le Dr Douglas Arnold, de l’Institut neurologique de Montréal, affilié à l’Université McGill, a reçu une subvention de réseau de recherche qui lui permettra de recourir à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour mettre au point une méthode d’évaluation sensible et fiable de la progression de la maladie, qui pourrait être utilisée dans les essais cliniques de premier stade. Son équipe interdisciplinaire d’experts passera en revue des

résultats d’examens d’IRM à l’aide d’une technologie avancée de reconnaissance des formes pour découvrir les biomarqueurs de la progression de la SP. Grâce à cet outil, les chercheurs et les cliniciens pourront diagnostiquer la sclérose en plaques progressive, surveiller les changements relatifs à la SP et évaluer les bienfaits des traitements avec plus de facilité qu’aujourd’hui, le but ultime étant d’accélérer la mise au point de nouveaux traitements contre les formes progressives de la SP.

Trouver de nouvelles indications à des médicaments existants grâce à la bioinformatique L’attribution d’une nouvelle indication à un médicament approuvé pour une autre maladie est une façon de réduire le temps nécessaire à la mise au point d’éventuels traitements. Le Dr Gianvito Martino, de l’Hôpital San Raffaele, à Milan, aura recours à une approche basée sur la bioinformatique pour trouver des médicaments candidats qu’il étudiera plus en profondeur. À la croisée des chemins entre l’informatique, la statistique et l’ingénierie, la bioinformatique permet aux chercheurs d’analyser des milliers de médicaments candidats qui sont susceptibles d’être efficaces contre la sclérose en plaques progressive. L’objectif du Dr Gianvito est de disposer, d’ici quatre ans, d’un éventail de médicaments candidats pouvant faire l’objet d’essais cliniques menés auprès de personnes qui en sont au stade précoce d’une forme progressive de sclérose en plaques.

Autre perspective : le système immunitaire La subvention de réseau de recherche qu’a reçue le Dr Francisco Quintana, du Brigham and Women’s Hospital de Boston, permettra à celui-ci de mener des travaux ayant pour but la découverte d’éventuels médicaments candidats qui cibleront un aspect du système immunitaire autre que ceux auxquels s’attaquent les traitements modificateurs de l’évolution de la maladie actuellement sur le marché. Le Dr Quintana se propose d’utiliser cette approche ciblée pour mettre au point des médicaments candidats destinés à être étudiés dans le cadre d’essais cliniques menés d’ici quatre ans, ce qui permettrait de retrancher plusieurs années au cycle d’élaboration de traitements efficaces contre les formes progressives de la sclérose en plaques.

La Dre Nadine Akbar s’intéresse aux liens entre l’exercice et la SP.

PROGRÈS ENVol. 25 | PRINTEMPS 2017

Au plaisir de vous retrouver en ligne!

250, rue Dundas Ouest, bureau 500 Toronto (Ontario) M5T 2Z5 Sans frais : 1 800 361-2985 www.scleroseenplaques.ca serviceaudonateur@scleroseenplaques.ca

Au plaisir de vous retrouver en ligne!

Journée mondiale de la SEP : 31 mai

La Journée mondiale de la SEP est l’occasion de rendre hommage aux personnes vivant avec la SP. Cette année, le thème est « La vie avec la SP ». La Société canadienne de la sclérose en plaques s’est engagée à aider les personnes atteintes de SP à maintenir, à regagner et à renforcer leur indépendance. Joignez-vous à nous pour souligner cette date importante.

La Société canadienne de la SP annonce la création de la Subvention pour l’innovation en recherche axée sur le bien-être Hermès Canada – Société canadienne de la SP

Job Title: MSC 1704 FY17 REN PR NL CTR Paper/Stock: 60# OFFSETSpecs: 11 x 17” Newsletter (inside) Special Instructions: FOLDS IN HALF TO 8.5” x 11” AND AGAIN IN THIRDSColors: BLACK PMS 032 PMS 3005

En 2015, la Société canadienne de la sclérose en plaques a mené un sondage en ligne sur le bien-être auprès des personnes qui vivent avec la SP afin de permettre à ces dernières de s’exprimer relativement à leurs besoins et à leurs habitudes sur le plan de la nutrition, de l’activité physique et du bien-être émotionnel. Plus d’un millier de personnes ont participé à cette consultation, et les résultats ont constitué la base de la Subvention pour l’innovation en recherche axée sur le bien-être Hermès Canada – Société canadienne de la SP. Il s’agit d’une possibilité de financement innovatrice qui vise à faire avancer la recherche sur le bien-être et le mode de vie et à mener, ultimement, à l’élaboration de solutions pour les personnes touchées par la SP.

Activité physique et SP : que peut-on améliorer? Selon le sondage sur le bien-être des personnes qui vivent avec la SP, la plupart des répondants apprécient les bienfaits de l’activité physique, mais beaucoup se heurtent à des obstacles qui les empêchent d’en faire. Des subventions Hermès Canada – Société canadienne de la SP ont été attribuées à des équipes qui cherchent à éliminer certains de ces obstacles.

Améliorer l’accès à l’activité physique et à la réadaptation La Dre Katherine Knox, professeure agrégée à l’Université de la Saskatchewan, s’intéresse à un programme d’activité physique et de réadaptation en ligne personnalisé qui vise à améliorer l’accès à l’activité physique. La Dre Knox et son équipe évalueront pendant six mois l’aspect sécuritaire du programme en ligne de même que l’impact de celui-ci sur l’observance, la fonction physique et les symptômes de la SP chez des personnes

qui vivent avec cette maladie et qui présentent un degré d’incapacité de modéré à élevé. Un programme efficace accessible par le Web permettrait à un nombre accru de personnes aux prises avec la SP, en particulier celles dont la mobilité est considérablement réduite, de faire régulièrement de l’activité physique.

Augmenter l’activité physique chez les jeunes vivant avec la SP La Dre Ann Yeh, professeure de pédiatrie à l’Université de Toronto et neurologue à l’Hôpital pour enfants malades de Toronto, est convaincue que certains obstacles sociaux ou psychologiques empêchent bien des jeunes qui ont la SP de prendre part à des activités physiques en groupe. En collaboration avec son équipe, elle travaillera avec des adolescents atteints de SP afin de mettre au point une application mobile axée sur l’activité physique, spécialement conçue pour les jeunes vivant avec la SP. L’étude vise ainsi la création d’un outil utile qui permettra aux jeunes ayant la SP de faire de l’activité physique.

D’autres formes d’activité physique Le sondage sur le bien-être mené auprès des personnes vivant avec la SP a montré que bon nombre de ces dernières ont de la difficulté à choisir l’activité physique qui leur convient. Le Pilates constitue un choix intéressant pour les personnes atteintes de SP puisqu’il s’agit d’un type d’exercice axé sur la résistance physique qui peut être adapté à n’importe quelle condition physique. La Dre Charity Evans, professeure de pharmacie à l’Université de la Saskatchewan, s’apprête à mener un essai de faible envergure, en collaboration avec la propriétaire d’un studio de Pilates à Saskatoon, afin de déterminer si cette activité physique est sécuritaire et efficace pour les personnes vivant avec la SP.

Message du

présidentYves Savoie

Le présent numéro du printemps 2017 de Progrès en SP décrit des tendances passionnantes qui se profilent dans la recherche sur la SP.

Notre article-vedette est consacré à la sclérose en plaques progressive. La collectivité de la SP s’unit avec détermination pour que soient mis au point des traitements contre les formes progressives de la SP, et la recherche s’avère prometteuse.

Fruit d’une collaboration mondiale sans précédent d’organismes voués à la SP, de chercheurs, de cliniciens, de compagnies pharmaceutiques et de personnes vivant avec une forme progressive de SP et à laquelle participe la Société canadienne de la sclérose en plaques, l’International Progressive MS Alliance transforme le paysage de la SP.

Grâce à des donateurs comme vous, c’est la collectivité de la SP tout entière qui se mobilise pour accélérer les progrès.

Les subventions pour l’innovation en recherche axée sur le bien-être créées récemment par Hermès Canada et la Société canadienne de la SP visent à forger des collaborations entre chercheurs et innovateurs au sein de la communauté, afin que soient conçues des solutions innovatrices pour le bien-être des personnes devant composer avec la sclérose en plaques. Les projets pour lesquels des subventions ont été accordées sont décrits dans ce numéro de Progrès en SP.

La Société canadienne de la SP est fière de contribuer à ces avancées. Par-dessus tout, nous espérons assister à l’émergence d’un traitement contre la SP progressive, maladie qui touche plus d’un million de personnes dans le monde. Un traitement constituerait un grand pas vers notre but ultime : vaincre la sclérose en plaques.

Comme toujours, je vous remercie pour votre fidèle soutien.

Cordialement,

Yves Savoie

Le Dr Douglas Arnold, professeur de neurologie à l’Institut neurologique de Montréal, affilié à l’Université McGill, est l’un des plus grands experts mondiaux en imagerie de la SP. Il a reçu récemment l’une des trois subventions de réseaux de recherche de six millions de dollars accordées par l’International Progressive MS Alliance, lesquelles visent la réalisation d’études révolutionnaires sur les formes progressives de la SP. Grâce à cette subvention, le Dr Arnold, appuyé par une équipe internationale de collaborateurs, peut concentrer ses efforts sur la conception d’un outil dont nous avons désespérément besoin pour mesurer l’évolution de la maladie chez les personnes vivant avec la SP progressive. Accroître la sensibilité et la fiabilité de tels outils permettrait de mener des études encore plus poussées, qui à leur tour pourraient accélérer la mise au point d’un traitement contre la SP progressive.

information et ressources

L’activité physique améliore leur mobilité.

indiquent que le BIEN-ÊTRE ÉMOTIONNEL est leur principale priorité.

Parents et amis

N’ont pas le besoin/désir de parler

Équipe soignante

N’ont personne à qui parler

Groupes de soutien/collectivités en ligne

Ils n’ont pas accès aux installations pour faire de l’activité physique.

Ils craignent que l’activité physique aggrave leurs symptômes de SP.

Quel type d’exercice conviendrait le plus à mon degré d’activité?

Cela contribuera-t-il à ralentir la progression de la maladie?

Quel en sera l’impact sur mes symptômes et leur prise en charge?

Cela sera-t-il bénéfique pour la fonction cognitive?

motivation et soutien

réduction des barrières en alimentation

Ce que cherchent les gens afin d’optimiser les bienfaits de l’alimentation pour la santé :

Les gens souhaitent que soient menées des études sur l’activité physique qui permettront d’obtenir des réponses aux questions suivantes :

Ce qu’ont également fait savoir les répondants :

Lorsqu’ils ont besoin de parler, les gens s’adressent aux personnes suivantes :

39 %

39 %12345

64 %

19 %

32 %

5 personnes sur10

23 %

30 %

15 %

30 %

31 %

Sondage sur le bien-être des personnes qui vivent avec laLes gens veulent connaître l’impact de l’alimentation sur :

34 %

30 %

29 %

7 %

les symptômes

la progression de la SP

le risque de SP

le traitement de la SP

La Dre Katherine Knox est l’une des deux chercheuses de l’Université de la Saskatchewan à qui la Société canadienne de la SP a accordé une subvention.

Dr Arnold, Institut neurologique de Montréal, affilié à l’Université McGill

Pleins feux sur le Dr Douglas Arnold

Job Title: MSC 1704 FY17 REN PR NL CTR Paper/Stock: 60# OffsetSpecs: 11 x 17” Newsletter (Front & Back) Special Instructions: FOLDS IN HALF TO 8.5” x 11” AND AGAIN IN THIRDSColors: BLACK PMS 032 PMS 3005

SPC-SNL-17

Plus de 900 exposés scientifiques ont été présentés lors du dernier congrès de l’European Committee for Treatment and Research in MS (ECTRIMS — comité européen pour le traitement et la recherche dans le domaine de la sclérose en plaques), qui s’est tenu à Londres, au Royaume-Uni. Ces présentations ont permis d’en savoir plus sur les connaissances nouvellement acquises et les dernières avancées réalisées en lien avec presque tous les aspects de la recherche actuelle sur la SP. Tous les ans, un nombre croissant d’interventions porte sur le bien-être et la prise en charge des symptômes, et 2016 n’a pas fait exception. Voici certains points saillants du congrès :

Alimentation Pendant longtemps, de nombreux chercheurs ont cru que l’alimentation avait un grand impact sur les personnes aux prises avec la SP. Lors d’une étude pédiatrique multicentrique, la Dre Emmanuelle Waubant (Université de la Californie à San Francisco) et ses collaborateurs ont tenté d’établir un lien entre divers types d’apports alimentaires (lipides, légumes, fibres, fruits, hydrates de carbone, protéines, glucides, produits laitiers et fer)

Un traitement contre la SP progressive : un objectif commun

L’ECTRIMS 2016

DES NOUVELLES DE

Lumière sur le bien-être et la prise en charge des symptômes

et les taux de poussée de SP chez les jeunes vivant avec cette maladie. La Dre Waubant et son équipe ont découvert que chaque fois que l’apport en lipides augmentait de 1 %, le risque de poussée progressait de 4 %, tandis que les jeunes atteints de SP qui mangeaient davantage de légumes présentaient un risque moins grand de subir des poussées que ceux qui n’en consommaient pas.

Exercice et fatigue De son côté, grâce au soutien de la Société canadienne de la SP, la Dre Nadine Akbar, boursière de recherche posdoctorante (Fondation Kessler), a pu entreprendre une étude pour découvrir les mécanismes selon lesquels l’exercice permet de soulager la fatigue chez les personnes qui ont la SP. À l’aide d’une technique d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), la Dre Akbar a montré que les exercices d’endurance, comme le fait de soulever des poids, renforçaient les liaisons des cellules nerveuses entre les parties du cerveau soupçonnées de jouer un rôle dans la fatigue. Les résultats de son étude démontrent ainsi l’existence d’un mécanisme biologique pouvant expliquer les bienfaits de l’exercice sur la fatigue.

Pourquoi est-ce si difficile de traiter la SP progressive?Plus d’un million de personnes dans le monde vivent avec une forme progressive de sclérose en plaques, et bon nombre de gens atteints de SP cyclique (poussées-rémissions) risquent de présenter, au fil du temps, une forme progressive de SP. Or, comment expliquer l’absence de traitements approuvés contre la SP progressive? D’abord, soulignons que celle-ci est difficile à définir et à mesurer. Ensuite, le fait qu’on ne comprenne pas encore très bien les mécanismes qui sous-tendent la sclérose en plaques progressive rend difficile la mise au point de médicaments candidats ciblant ces mécanismes. Même si les médicaments modificateurs de l’évolution de la maladie actuellement approuvés contre la SP cyclique n’ont pas été très concluants jusqu’à maintenant dans le traitement de la SP progressive, une nouvelle génération de médicaments candidats visant de nouvelles cibles, comme les cellules B, ou intervenant dans des processus en lien avec la SP compris depuis peu, notamment la protection des nerfs et la réparation de la myéline, laissent entrevoir la perspective d’un traitement contre la SP progressive.

Des progrès considérables ont été accomplis dans le traitement de la sclérose en plaques (SP) cyclique (poussées-rémissions), mais les personnes qui vivent avec une forme progressive de SP ne disposent encore d’aucune option thérapeutique. Et pour bon nombre d’entre elles, il n’y a plus de temps à perdre.

Heureusement, d’importants efforts sont actuellement déployés à l’échelle mondiale en vue de la découverte d’un traitement contre la SP progressive. La Société canadienne de la sclérose en plaques est un important partenaire de l’International Progressive MS Alliance, à savoir un regroupement de sociétés de la SP de divers pays qui ont pour but commun d’accélérer la mise au point de traitements contre les formes progressives de la sclérose en plaques.

L’Alliance a donné un formidable élan à cet effort en faisant l’annonce de l’attribution de trois subventions de réseaux de recherche lors du congrès de 2016 de l’European Committee for Treatment and Research in MS (ECTRIMS — comité européen pour le traitement et la recherche dans le domaine de la sclérose en plaques).

L’International Progressive MS Alliance attribue 18 millions de dollars en subventionsLes subventions de réseaux de recherche, qui s’étalent sur plusieurs années, visent à fournir à des réseaux internationaux de chercheurs et d’établissements les fonds dont ils ont besoin pour faire des percées majeures dans la compréhension et le traitement de la sclérose en plaques progressive. La Société canadienne de la SP est particulièrement fière que des chercheurs canadiens comptent parmi les titulaires de ces subventions, lesquelles leur permettront de mener, dans un esprit de collaboration, des travaux novateurs qui pourraient aboutir à un traitement contre la SP progressive.

Mesurer la SP progressive La recherche scientifique se fonde avant tout sur des mesures fiables et précises et sur les données disponibles. Le Dr Douglas Arnold, de l’Institut neurologique de Montréal, affilié à l’Université McGill, a reçu une subvention de réseau de recherche qui lui permettra de recourir à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour mettre au point une méthode d’évaluation sensible et fiable de la progression de la maladie, qui pourrait être utilisée dans les essais cliniques de premier stade. Son équipe interdisciplinaire d’experts passera en revue des

résultats d’examens d’IRM à l’aide d’une technologie avancée de reconnaissance des formes pour découvrir les biomarqueurs de la progression de la SP. Grâce à cet outil, les chercheurs et les cliniciens pourront diagnostiquer la sclérose en plaques progressive, surveiller les changements relatifs à la SP et évaluer les bienfaits des traitements avec plus de facilité qu’aujourd’hui, le but ultime étant d’accélérer la mise au point de nouveaux traitements contre les formes progressives de la SP.

Trouver de nouvelles indications à des médicaments existants grâce à la bioinformatique L’attribution d’une nouvelle indication à un médicament approuvé pour une autre maladie est une façon de réduire le temps nécessaire à la mise au point d’éventuels traitements. Le Dr Gianvito Martino, de l’Hôpital San Raffaele, à Milan, aura recours à une approche basée sur la bioinformatique pour trouver des médicaments candidats qu’il étudiera plus en profondeur. À la croisée des chemins entre l’informatique, la statistique et l’ingénierie, la bioinformatique permet aux chercheurs d’analyser des milliers de médicaments candidats qui sont susceptibles d’être efficaces contre la sclérose en plaques progressive. L’objectif du Dr Gianvito est de disposer, d’ici quatre ans, d’un éventail de médicaments candidats pouvant faire l’objet d’essais cliniques menés auprès de personnes qui en sont au stade précoce d’une forme progressive de sclérose en plaques.

Autre perspective : le système immunitaire La subvention de réseau de recherche qu’a reçue le Dr Francisco Quintana, du Brigham and Women’s Hospital de Boston, permettra à celui-ci de mener des travaux ayant pour but la découverte d’éventuels médicaments candidats qui cibleront un aspect du système immunitaire autre que ceux auxquels s’attaquent les traitements modificateurs de l’évolution de la maladie actuellement sur le marché. Le Dr Quintana se propose d’utiliser cette approche ciblée pour mettre au point des médicaments candidats destinés à être étudiés dans le cadre d’essais cliniques menés d’ici quatre ans, ce qui permettrait de retrancher plusieurs années au cycle d’élaboration de traitements efficaces contre les formes progressives de la sclérose en plaques.

La Dre Nadine Akbar s’intéresse aux liens entre l’exercice et la SP.

PROGRÈS ENVol. 25 | PRINTEMPS 2017

Au plaisir de vous retrouver en ligne!

250, rue Dundas Ouest, bureau 500 Toronto (Ontario) M5T 2Z5 Sans frais : 1 800 361-2985 www.scleroseenplaques.ca serviceaudonateur@scleroseenplaques.ca

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Journée mondiale de la SEP : 31 mai

La Journée mondiale de la SEP est l’occasion de rendre hommage aux personnes vivant avec la SP. Cette année, le thème est « La vie avec la SP ». La Société canadienne de la sclérose en plaques s’est engagée à aider les personnes atteintes de SP à maintenir, à regagner et à renforcer leur indépendance. Joignez-vous à nous pour souligner cette date importante.