VINGT CINQUIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE.-------------------------------------------------------------------------------

IntroductionFrères et sœurs, dimanche après dimanche, le Père nous ouvre l'espace de ses bras... Bien sûr, sa justice et son action nous déroutent quelquefois... Mais n'est-ce pas d'abord l'étroitesse de notre coeur qui nous empêche de le reconnaître et de l'aimer?... Car, en Dieu, nous venons de l'amour et nous allons vers l'amour... Voilà la Bonne Nouvelle que nous apprenons de lui... Devant une perspective aussi bouleversante, serons-nous prêts à changer notre regard et ouvrir notre coeur?Avec confiance, tournons-nous vers lui, reconnaissons que nous sommes pécheurs...Préparation pénitentielle- Tes pensées ne sont pas nos pensées, Seigneur. C'est heureux! Car nos raisonnements sont bien souvent mesquins. Prends pitié de nous.- Ton Evangile, ô Christ, n'a pas été reçu par les autorités de Jérusalem. Cela nous étonne toujours, mais nous-mêmes acceptons-nous toujours ta Bonne Nouvelle? Prends pitié de nous.- Tu es, Seigneur, toute patience et ta miséricorde est infinie. Mais nous avons du mal à accepter tant d'amour. Prends pitié de nous.Gloire à Dieu, au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. Nous te louons, nous te bénissons, nous t'adorons, nous te glorifions, nous te rendons grâce, pour ton immense gloire, Seigneur Dieu, Roi du ciel, Dieu le Père tout-puissant. Seigneur, Fils unique, Jésus Christ, Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, le Fils du Père; toi qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous; toi qui enlèves le péché du monde, reçois notre prière; toi qui es assis à la droite du Père, prends pitié de nous.Car toi seul es saint, toi seul es Seigneur, toi seul es le Très-Haut : Jésus Christ, avec le Saint Esprit, dans la gloire de Dieu le Père. Amen.Prière d'ouvertureBéni sois-tu, Dieu riche en pardon : tes pensées dépassent infiniment les nôtres, mais tu veux nous associer à ton action. Donne-nous de répondre avec empressement et persévérance à ton appel : nous garderons la Parole du Christ et nous nous réjouirons avec lui de la bonté que tu manifestes à l’ouvrier de la dernière heure. Ainsi, nous serons vraiment tes enfants et nous partagerons ton bonheur dans les siècles des siècles. Amen !Introduction générale à la lectureEn cette saison des vendanges,  l’évangile va évoquer, durant trois dimanches, l’image biblique de la vigne : riche symbole de l’amour de Dieu pour son peuple, la vigne est au cœur du message de Jésus pour évoquer certains aspects du Royaume ou les exigences de qui veut y entrer.Car il nous appelle à convertir nos regards et nos cœurs, pour épouser les pensées du Seigneur (1ère lecture) et vivre de sa vie (2ème lecture) : ayons confiance, le Seigneur est plein

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d’amour et juste en tout ce qu’il fait (psaume). La méditation de la lettre de Paul aux Philippiens, pendant quatre dimanches, nous invite à cette confiance qui, seule, conduit à la paix.1ère LECTURE « Mes pensées ne sont pas vos pensées» Lecture du livre du prophète Isaïe 55, 6-9 Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver; invoquez-le tant qu’il est proche. Que le méchant abandonne son chemin, et l’homme perfide, ses pensées! Qu’il revienne vers le Seigneur qui lui montrera sa miséricorde, vers notre Dieu qui est riche en pardon. Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins, — oracle du Seigneur. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au- dessus de vos chemins, et mes pensées, au-dessus de vos pensées. PSAUME 144 RI Proche est le Seigneur de ceux qui l’invoquent. Chaque jour je te bénirai, je louerai ton nom toujours et à jamais. Il est grand, le Seigneur, hautement loué; à sa grandeur, il n’est pas de limite.

Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour; la bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses œuvres.

Le Seigneur est juste en toutes ses voies, fidèle en tout ce qu’il fait. Il est proche de tous ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité. 2ème LECTURE « Pour moi, vivre c’est le Christ» Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens 1, 20c-24.27a Frères, soit que je vive, soit que je meure, le Christ sera glorifié dans mon corps. En effet, pour moi, vivre c’est le Christ, et mourir est un avantage. Mais si, en vivant en ce monde, j’arrive à faire un travail utile, je ne sais plus comment choisir. Je me sens pris entre les deux: je désire partir pour être avec le Christ, car c’est bien préférable; mais, à cause de vous, demeurer en ce monde est encore plus nécessaire. Quant à vous, ayez un comportement digne de l’Evangile du Christ. EVANGILE « Ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon?» Alléluia. Alléluia. La bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses œuvres : tous acclameront sa justice. Alléluia. Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 20, 1—16 En ce temps-là, Jésus disait cette parabole à ses disciples : « Le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée: un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne. Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire. Et à ceux-là, il dit: ‘‘Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.’’ Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même. Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : ‘Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire?’’ Ils lui répondirent: ‘‘Parce que personne ne nous a embauchés.’’ Il leur dit : ‘Allez à ma vigne, vous aussi.’’ Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : ‘Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.’’ Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier. Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier. En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine: “Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur!” Mais le maître répondit à l’un d’entre eux: “Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier? Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu

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autant qu’à toi: n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon?’’ C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »

Profession de foi SYMBOLE DES APOTRESJe crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre.Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur,qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers,le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts.Je crois en l'Esprit Saint, à la sainte Église catholique, à la communion des saints,à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair,à la vie éternelle. Amen.

Je crois en Dieu Pèrequi donne la vie, le soleil et la pluie

aussi bien aux bons qu'aux méchants.Il nous appelle et nous embauche tous

à travailler à la vigne,quels que soient nos défauts ou nos vertus,

nos incompétences ou nos talents.Je crois en Jésus Christ

qui nous a montré que la justice de Dieudépasse infiniment la justice des hommes,

et qu'il n'est de liberté et d'amourque dans le don de soi, sans calcul et sans mesure.

Je crois en Dieu Espritqui donne force et vigueur.

Il nous fait regarder au-delà de nos limites humaineset nous montre jusqu'où peut aller l'amour véritable.

Je crois en l'Eglisequi porte le souci de tous les hommes

et entend le cri des derniers de notre sociétéafin qu'ils soient reconnus et traités comme les premiers.

Prière universelleChacun a sans doute ses intentions personnelles ; mais puisque nous sommes membres du grand corps de l’humanité, présentons à Dieu des intentions universelles.R/ Notre Père et notre Dieu, nous te prions

- Prions le Père pour ceux qui, dans la cité, portent le poids des tâches depuis longtemps ; prions aussi pour eux qui ne peuvent pas s’épanouir dans un travail. R/…

- Prions le Père pour ceux qui, dans l’Eglise, triment depuis longtemps dans le travail pasto-ral ; prions aussi pour les frères qui n’ont pas pu mettre leurs charismes au service de tous. R/…

- Prions le Père pour les frères qui veulent maîtriser leur réflexe de jalousie ; prions aussi pour ceux qui ne comprennent pas l’urgence d’une plus grande justice. R/…

- Prions le Père pour que chaque membre de notre communauté se consacre au soin des autres ; et prions pour que chacun soit récompensé par la joie parfaite. R/…

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Dieu notre Père, ta vigne est grande et tu appelles chacun à y travailler à la manière de Jésus. Bénis l’immense chantier de l’amour pour que chaque homme ait la joie parfaite de Jésus le Christ notre Seigneur. AMEN

Prière sur les offrandesSeigneur, Dieu de tendresse et de pitié, nous t'offrons le pain et le vin de notre vie quotidienne, nourriture gagnée par notre travail. Que ton Esprit accomplisse son oeuvre de vie pour que le Corps et le Sang de Jésus soient notre vraie nourriture et que nous ayons la force et la joie de travailler à ta vigne, toi qui en es le maître pour les siècles des siècles. Amen!

Prière eucharistiqueVraiment il est bon de te chanter, de te rendre grâce, Dieu créateur, ami des hommes. Tu n'abandonnes pas notre humanité! Tu agis sans cesse au coeur de notre monde. Tu te laisses trouver par celui qui te cherche. Oui, toi, l'au-delà de tout, tu es proche de nous, tu viens à nous en Jésus Christ!Béni sois-tu, Dieu de miséricorde, car ta justice n'est pas notre justice: ta grâce prévient celui qui te cherche dès la première heure, mais tu veux combler pareillement l'ouvrier de la dernière heure. Tu ne regardes pas à nos mérites pour nous donner part à tes biens.Tu nous appelles à consentir à ta manière de faire, à partager la joie de ta générosité, à donner et pardonner sans compter. C'est pourquoi, animés par ton Esprit, nous aimons proclamer ta gloire tous ensemble en chantant :Dieu vivant, nous te rendons grâce. Quelle que soit l'heure de notre embauche, nous sommes heureux d'être appelés à ta vigne, heureux de voir que nos tâches humaines font corps avec ton oeuvre divine: en Jésus, ton Fils bien-aimé, tu es un Dieu proche, un Dieu qui se laisse trouver.Sanctifie maintenant ces offrandes en répandant sur elles ton Esprit; qu'elles deviennent pour nous le Corps et le sang de Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Au moment d'être livré et d'entrer librement dans sa passion, il prit le pain, il rendit grâce, il le rompit et le donna à ses disciples en disant:PRENEZ ET MANGEZ-EN TOUS, CECI EST MON CORPS LIVRE POUR VOUS.De même, à la fin du repas, il prit la coupe; de nouveau, il rendit grâce et la donna à ses disciples, en disant: PRENEZ ET BUVEZ-EN TOUS, CAR CECI EST LA COUPE DE MON SANG, LE SANG DE L'ALLIANCE NOUVELLE ET ETERNELLE, QUI SERA VERSE POUR VOUS ET POUR LA MULTITUDE EN REMISSION DES PECHES. VOUS FEREZ CELA EN MEMOIRE DE MOI.

Oui, Père, en Jésus-Christ, tu t'es fait proche. Nous te disons merci pour cet homme de notre race dont la lumière nouvelle peut guérir notre œil mauvais et nous révéler que tu es un Dieu bon pour tous les hommes, aussi bien pour les derniers que pour les premiers. Dans le champ de ta vigne, ton Fils a lui aussi connu son heure d'embauche et de peine. Que son Esprit nous donne force et vigueur, qu'il fasse de nous des vivants qui portent du fruit, comme les sarments unis au cep.

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Père, fais que nous soyons un dans la foi et l'amour, unis à notre Pape …, à notre évêque …, l'ensemble des évêques, les prêtres, les diacres et tout le peuple des baptisés. Que ton Eglise soit attentive aux soucis des hommes, à commencer par le poids des journées sans travail et sans salaire, et le cri des derniers de notre société, qui ne sont jamais traités comme les premiers.Enfin, Père, prends pitié de nos frères et sœurs qui sont morts dans la paix du Christ et en particulier...: conduis-les tous à la résurrection. Et lorsque nous arriverons au terme de notre vie, donne-nous de prendre part à la table du Royaume là où tu rassembleras tous les ouvriers de la vigne, avec Marie, notre mère, avec les anges et tous les saints, par Jésus, le Christ, ton Fils bien-aimé.PAR LUI, AVEC LUI ET EN LUI, A TOI DIEU LE PERE TOUT PUISSANT, DANS L'UNITE DU SAINT ESPRIT, TOUT HONNEUR ET TOUTE GLOIRE POUR LES SIECLES DES SIECLES. AMEN!

Prière Eucharistique: Au Dieu de l'excès (25 ord A)Cél. Dieu notre Père, c'est avec un cœur plein de reconnaissance que nous te

disons notre admiration pour la surabondance de tes dons.Ts. A l'inverse de nos réactions spontanées, tu offres et dispenses sans compter.

Contrairement à nos instincts jaloux, tu te réjouis de notre bonheur.Cél. Tu nous appelles aujourd'hui à surpasser la simple justice égalitaire pour

accéder à la gratuité au delà du mérite ou du droit.Ts. Tu nous as destinés à être de ta famille,

à nous regarder comme des frères et à travailler ensemble à l'entretien de ta vigne qui est aussi la nôtre.

Cél. C'est dans la joie que nous prenons conscience de ton débordement d'amour et c'est pourquoi nous aimons chanter et proclamer:

Saint, Saint, Saint le Seigneur Dieu de l'univers …

Cél. Seigneur, depuis que tu as fait advenir l'homme à la vie, tu ne cesses de le faire grandir en humanité. Tu ne supportes pas l'arbitraire ou l'indifférence mais tu nous entraînes dans tes excès de générosité.

Ts. Puissions-nous nous laisser entraîner dans la folie de ton amour, sans regarder la faute ou les mérites pour donner sans mesure et gratuitement.

Cél. C'est ainsi que Jésus a été jusqu'au don de sa vie.Que ton Esprit Seigneur, vienne maintenant sur nos offrandes et dans nos vies, pour qu'elles deviennent corps et sang de Jésus et que nous devenions les signes de ta présence et de ta toute puissance d'amour.

Au cours de son dernier repas avec ses disciples, Jésus prit le pain, le rompit et le partagea en disant: "Prenez et mangez-en tous, ceci est mon corps livré pour vous."De même à la fin du repas il prit la coupe de vin, de nouveau il rendit grâce et la fit passer à ses amis en disant: "Prenez et buvez-en tous car ceci est la

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coupe de mon sang, le sang de l'alliance nouvelle et éternelle qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez cela en mémoire de moi."

Cél. Que ton Esprit Seigneur fasse germer en nous le désir de vivre du même amour que Jésus.

Ts. La société ne cesse de provoquer d'innombrables envies et de multiples désirs. Nous jalousons facilement ceux qui sont plus que nous dans l'abondance.Nous avons bien difficile de nous réjouir de la réussite et du succès des autres.Aide-nous Seigneur à dépasser nos envies pour oser l'amour gratuit.

Cél. Nous pensons maintenant à tous ceux qui ont traversé la mort.Nous croyons qu'ils sont auprès de toi, qu'ils veillent sur nous, nous soutiennent dans l'épreuve et nous accompagnent dans la joie.

Ts. Nous te prions pour tous ceux qui n'ont pas accès au monde du travail et restent à la charge de la collectivité.Nous te prions aussi pour tous ceux qui détiennent un pouvoir dans l'Eglise ou dans la société civile.Qu'ils puissent dans le respect de tout homme offrir à chacun les moyens de s'épanouir en participant à la construction de ton Royaume de paix.

Cél. Béni sois-tu, Seigneur, pour cet appel à te rejoindre dans ton amour sans limite.C'est pourquoi tous ensemble et d'une seule voix nous aimons dire:

Par Lui, avec Lui et en Lui, à toi, Dieu le Père très aimant dans l'unité du Saint Esprit tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles. Amen.

Pour introduire le "Notre Père"Tous frères, devant Dieu notre Père, tous invités, sans distinction ni préférence, à travailler pour que son Règne vienne, tous animés par l'Esprit d'unité et comme le Fils nous l'a enseigné, ensemble osons dire: Notre Père...

Prière pour la paixDélivre-nous, Seigneur, d’établir des différences entre les hommesDélivre-nous de choisir le camp des puissants et des forts mais donne-nous l’audace de risquer notre vie dans le sens de l’amour vrai qui ne recule devant aucun sacrifice par le Christ notre Seigneur Amen. Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous…

Prière après la communionSeigneur, nous aimons les choses claires : chacun sa part, chacun ce qui lui est dû dans la plus stricte justice.Apprends-nous à entrer dans la folie de la gratuité et de l’excès pour qu’à notre tour nous puissions donner ni par devoir ni pour les mérites mais simplement par amour Amen.

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Bénédiction   :Que dans son amour excessif et démesuré le Seigneur nous comble de ses bénédictions : au nom du Père et du Fils et du St. E Amen.

Frères et soeurs, en ce monde où l'on assigne à chacun une place selon sa valeur et ses mérites, soyons témoins du monde nouveau où les derniers seront les premiers...Allons dans la paix du Christ...

Prière d’EvangileDieu de l’Alliance ancienne et nouvelle,

tu ne cesses d’appeler les hommes à changer de mentalité.Aujourd’hui, Jésus nous le rappelle une fois de pluspar la parabole des ouvriers de la dernière heure.

Parce que tu es Père, ta qualité maîtressen’est pas la rigueur comptable, mais la bonté,

et ta justice n’est pas le simple décalquede ce que nous mettons sous ce mot.

Le maître du domaine ne fait de tort à personnepuisqu’il honore le contrat d’embauche.

Il n’est pas injuste envers les ouvriers du matin,il est généreux envers ceux du soir.

Ouvre nos yeux, nos mains et nos cœurs,Seigneur d’infinie tendresse.

Dans le respect loyal de la justice des hommes,apprends-nous, par ton Esprit, à faire preuve de générosité !

Sainte folie !

La parabole des ouvriers de la onzième heure pourrait faire «bondir» plus d’un chef d’entreprise. Voici, en effet, une bien curieuse « gestion des ressources humaines » ! Quel est donc ce «patron» qui prétend payer autant ceux qui ont été embauchés à la fin de la journée de travail que ceux qui triment depuis l’aube ? Voilà de bien curieux conseils financiers qui risquent de mener tout droit au « dépôt de bilan»! Bien entendu, c’est de tout autre chose dont le Christ veut nous parler avec cette parabole. Déjà le prophète Isaïe nous prévient de la part du Seigneur : « Mes pensées ne sont pas vos pensées, mes chemins ne sont pas vos chemins ! » Autrement dit, l’échelle de valeur habituellement utilisée par les hommes n’est pas celle de Dieu pour qui la justice n’est pas qu’affaire de strict équilibrage des plateaux d’une balance. On pourrait ici citer saint Paul : « Si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour… je ne suis rien!» Ainsi, Jésus vient nous rappeler que l’amour doit, dans nos vies, être premier et accordé sans condition, sans calcul, sans espoir de « retour sur investissement» ! La belle folie de la foi nous invite à laisser nos « valeurs » se faire bousculer, bouleverser par une autre logique, celle du Royaume, celle des Béatitudes, celle de l’amour où «les premiers seront derniers, et les derniers sont les premiers». Et notre tâche de disciple de Christ consiste à ensemencer le monde avec les graines de cette « sainte folie » de l’amour ! « Ce n’est pas chacun pour soi tout seul que nous sommes nés, mais chacun pour tous… » disait saint Grégoire de Nazianze.

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Il fallait rentrer la moisson avant que l'orage n'éclate. On croyait tenir le bon bout. On savait que ce serait un peu juste mais ça devrait passer. Puis soudain, on a compris qu'on n'allait pas y arriver. C'est alors que sont arrivés ces ouvriers de la dernière heure. Ils n'ont pas travaillé longtemps mais ils ont permis de terminer à l'heure. S'il n'y avait pas eu ce coup de main final, le travail n'aurait pas été fini, malgré le courage de ceux qui peinaient depuis le matin. La récolte aurait été abîmée.

Chacun, dans la vigne du Père, a sa place, les vieux comme les jeunes, ceux qui sont là depuis longtemps comme ceux qui viennent d'arriver. Si tout le monde s'y met, le royaume finira par être présentable. Cela veut dire que Jésus pourra présenter à son Père le royaume réussi grâce à l'entraide de tous. Alors ce sera la joie, la fête. Tout le monde participera à la fête, même ceux qui sont arrivés à la fin. La joie sera la même pour tous.Tout cela est plus facile à dire qu'à faire. Les gens qui se sont dévoués pendant si longtemps peuvent-ils accepter que les vieilles habitudes soient bousculées ? Ceux qui ont péniblement labouré, peuvent-ils accepter que, tout d'un coup, les règles du jeu soient changées ?

Et j'entends chacun qui y va de sa rouspétanceAh ! non, Seigneur, il y a quelque chose qui ne va pas !Ainsi, j'aurai lutté toute ma vie durant, pour être en règle avec tous tes commandements et ceux de l'Eglise en supplément, pour me retrouver sur le même pied d'égalité que mon voisin de palier ; ce noceur, ce débauché que je ne connais que trop bien, rentrant ivre-mort, chaque nuit, à deux heures du matin ! Il lui aura suffi, quelques jours avant son dernier hoquet, d'héberger chez lui un pauvre type, un étranger...Non, je ne peux pas croire que Toi, le Père de toute justice, tu puisses distribuer arbitrairement à chacun ce qui, de droit, lui revient !

Et le Seigneur de nous répondre:Mon enfant, pourquoi te scandaliser, en quoi t'ai-je lésé ?Mon Alliance est gratuite, l'entrée de mon Royaume n'est jamais scellée pour en ouvrir la porte, il suffit d'aimer et il n'est jamais trop tard pour commencer à aimer.La récompense n'est pas à la mesure de tes mérites, mais à celle de mon infinie libéralité. Pourquoi serais-je injuste parce que je suis bon ?En accueillant ton frère, à la dernière heure, ai-je manqué à ma promesse de la première heure ? Pourquoi serais-tu jaloux parce que je suis bon,et pourquoi veux-tu réduire mon dessein divin à tes critères si étroitement humains ?

Frères et soeurs, qui que nous soyons, Dieu ne cesse de nous appeler et d'appeler les hommes. Il veut nous embaucher à sa vigne. Peu importe le jour et l'heure. Tout est une question d'amour. L'essentiel est d'entendre l'appel et d'y répondre.

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Homélie : Embauchés à toute heure« Un honneur d’être les complices de la bonté de Dieu»

Depuis Abraham, le maître a appelé le peuple juif à participer à l’Alliance ; au cours des siècles successifs, il appelé aussi les païens. Pas seulement pour que son travail soit fait, mais pour ne pas laisser des gens sans travail, sans la joie de participer activement à la réalisation du royaume de l’amour. « Allez travailler à ma vigne ». L’invitation retentit pour chacun dans des situations particulières : celui qui a dit « j’avais faim, j’étais seul, étranger… » appelle tout homme à donner à son frère, vêtement, nourriture, paix et estime… Ceux qui le font même sans être baptisés travaillent au royaume de Dieu ! A qui demande « pour quoi sommes-nous sur terre ? », puissions-nous répondre : « moi je me lève pur travailler au royaume de l’amour. »Heureux d’avoir été embauchés par Dieu, apprécions d’avoir avec lui non pas la relation d’un employé à son employeur, mais une vocation sainte : il nous fait ambassadeurs de sa miséricorde ! Alors, allons-nous nous plaindre de porter le poids du jour, alors que c’est un honneur, un privilège d’être les complices de la bonté de Dieu ? Et d’ailleurs, faut-il nous mettre à priori parmi les ouvriers de la 1ère heure, comme si personne n’avait travaillé avant nous ?

La rétributionLe salaire de l’ami de Dieu n’est pas indexé sur le temps de travail. Dieu lui-même ne calcule pas son amour, comme les parents ne calculent pas les heures qu’ils passent à donner de l’amour. Dieu pratique la justice puisqu’il donne aux premiers le forfait prévu dans le contrat d’embauche, et il pratique simultanément la grâce puisqu’il donne selon une mesure bien remplie, tassée, secouée, débordante.Aux défavorisé de la vie, à ceux qui n’avaient pas eu de travail, qui étaient restés en marge des circuits économiques, il donne « ce qui est juste » ; et pour le maître, ce qui est juste, ce n’est pas ce que l’égalitarisme appelle la justice et qui est en fait la légitimation de l’inégalité au vu des mérites. Ce qui est juste aux yeux de Dieu, c’est ce qui est juste aux yeux des parents qui – étant à l’image de Dieu – donnent un surcroit d’amour à ceux de leurs enfants qui ont des problèmes : ce qui passe, aux yeux des autres enfants, pour une incontestable justice. Comme le berger réconforte une brebis qui s’est perdue peut-être par sa faute, comme le père abandonné fait au prodigue un accueil princier, ainsi notre sauveur pratique la justice en donnant sa vie non pour des justes, mais pour des pécheurs… Pierre avait demandé quel salaire il recevrait pour avoir tout quitté : celui qui agit par amour a pour récompense d’avoir la vocation de collaborateur de Dieu.

Que dois-je faire ?Me convertir. D’abord en apprenant l’admiration, la contemplation : le maître de la parabole demande que soient payés d’abord les derniers venus, pour que les premiers soient témoins de son immense bonté envers les défavorisés de la vie ; le chrétien trouve sa joie quand il voit que Dieu comble 25ème dimanche du temps ordinaire – Année A Page 9

ses frères. Ensuite, je me convertis en combattant la jalousie (car la jalousie a fait de Caïn un meurtrier, a miné Jonas, et a coupé le fils aîné et de son frère et de son père), et en rendant grâce pour les dons que les autres ont reçus.Que la célébration eucharistique développe l’admiration et que le partage fasse taire la jalousie.

Louis Groslambert

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