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Editorial Des souvenirs vécus avec nos enfants, comme « des arrêts sur image », qui nous remplissent de joie, et de regret, nous en avons tant ! La punition levée de Pierre, la course à pied de Florian, la randonnée de Nassim et de Chérif, l’école avec Léo, avec Albane, ou la dernière semaine cadeau de François, tous ces moments nous renvoient à beaucoup d’émotions, dont on ne savait pas qu’elles resteraient ainsi fixées… Car elles appartiennent à un temps qui n’est plus. C’est une autre vie que nous avons à vivre, et, par la force des choses, les souvenirs pourraient être sans utilité, comme le gros sac du petit Jo. On ne peut ni s’y raccrocher éternellement, ni réclamer toujours du réconfort, mais parcourir notre chemin avec patience et ouverture comme le petit garçon du conte, comprenant que le bonheur… c’est juste d’être là ! Deux compte-rendus de conférences développent, l’un, la nécessité de parler du deuil aux jeunes enfants, l’autre d’accompagner l’endeuillé par la vérité, l’acceptation. Il est bon de se libérer du « statut » d’endeuillé. Le statut est situation fixée par un certain nombre de règles, or rien n’est plus changeant que l’existence ! La nostalgie pourrait bloquer le chemin de guérison, empêcher l’espérance. Bien qu’il soit impossible d’oublier les souvenirs, le regret de ces années-là, quand rien n’était encore joué, la tristesse peut nous envahir , nous faire croire que rien n’égalera le bonheur passé. On peut regretter les instants que l’on n’a peut-être pas su apprécier en leur temps, mais il faudrait que le passé ne soit pas source de souffrance. Le « syndrome du nid vide » existe pour le départ de tous les enfants. Ce

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Page 1: · Web viewJosette Author Secrétaire JPV Created Date 08/21/2017 00:20:00 Last modified by Secrétaire JPV

Editorial

Des souvenirs vécus avec nos enfants, comme « des arrêts sur image », qui nous remplissent de joie, et de regret, nous en avons tant !

La punition levée de Pierre, la course à pied de Florian, la randonnée de Nassim et de Chérif, l’école avec Léo, avec Albane, ou la dernière semaine cadeau de François, tous ces moments nous renvoient à beaucoup d’émotions, dont on ne savait pas qu’elles resteraient ainsi fixées…

Car elles appartiennent à un temps qui n’est plus.C’est une autre vie que nous avons à vivre, et, par la force des choses,

les souvenirs pourraient être sans utilité, comme le gros sac du petit Jo. On ne peut ni s’y raccrocher éternellement, ni réclamer toujours du réconfort, mais parcourir notre chemin avec patience et ouverture comme le petit garçon du conte, comprenant que le bonheur… c’est juste d’être là !

Deux compte-rendus de conférences développent, l’un, la nécessité de parler du deuil aux jeunes enfants, l’autre d’accompagner l’endeuillé par la vérité, l’acceptation. Il est bon de se libérer du «  statut » d’endeuillé. Le statut est situation fixée par un certain nombre de règles, or rien n’est plus changeant que l’existence !

La nostalgie pourrait bloquer le chemin de guérison, empêcher l’espérance. Bien qu’il soit impossible d’oublier les souvenirs, le regret de ces années-là, quand rien n’était encore joué, la tristesse peut nous envahir , nous faire croire que rien n’égalera le bonheur passé.

On peut regretter les instants que l’on n’a peut-être pas su apprécier en leur temps, mais il faudrait que le passé ne soit pas source de souffrance. Le « syndrome du nid vide » existe pour le départ de tous les enfants. Ce qui paraissait banal, ou même agaçant, peut sembler rétrospectivement merveilleux et irrémédiablement perdu..Faire quelque chose de nos souvenirs, faire qu’ils ne génèrent pas une incapacité à être heureux au présent, qu’au contraire ils nous fassent du bien, et que, les garder au plus profond, soit encore du bonheur !

L’existence ne nous a pas ménagés, pourtant la Vie restera la vie, dans son mouvement qui nous dépasse.

Josette