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Rapport rédigé conjointement par VERS UN ÉCOSYSTÈME STARTUP POUR UNE MONTRÉAL INTELLIGENTE

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Rapport rédigé conjointement par

VERS UN ÉCOSYSTÈME STARTUP POUR UNE MONTRÉAL INTELLIGENTE

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Ce rapport est le fruit d’une réflexion collective impli-quant 130 participants à l’événement Startups pour une Montréal intelligente tenu aux bureaux de Google Montréal le 5 août dernier. Trois ateliers de co-design ont permis de recueillir les données présentées ici.

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SOMMAIRE

Le concept de ville intelligente occupe une place de plus grande importance pour la Ville de Montréal. La multiplication des initiatives, dont la création du Bureau de la Ville intelligente et numérique en mars dernier est la pièce maitresse, permet d’en rendre compte. Au-delà d’enjeux politiques et stratégiques, la ville intelligente se présente comme une incroyable opportunité, non seulement pour l’administration municipale, mais pour l’ensemble des acteurs, de prendre part à un projet d’envergure, au potentiel rassembleur. C’est l’opportunité de rendre Montréal plus inno-vante, plus efficace, plus transparente, au bénéfice de tous.

Or, que cela signifie-t-il concrètement ? Comment peut se matéri-aliser l’intelligence collective à l’échelle d’une métropole comme Montréal ? Le 5 août dernier, cllbr, en collaboration avec ToutLe-MondeUX et Nord Ouvert a lancé l’invitation aux communautés de designers, de données ouvertes et d’affaires de venir réfléchir collectivement aux enjeux d’une Montréal intelligente. En tout, 130 personnes, tous secteurs confondu, dont celui des startups, du design, du conseil, des données ouvertes et des technologies, ont répondu à l’appel et mis leurs idées à profit pour l’élabora-tion du présent rapport.

Sous forme de trois ateliers de co-design d’une vingtaine de minutes chacun, les équipes de cllbr, ToutLeMondeUX et Nord Ouvert ont interpelé les participants sur les moyens à mettre en place afin de se doter de mécanismes et d’initiatives à implanter pour faire de Montréal un espace propice à la création et aux projets en démarrage dans la perspective de la ville intelligente, encourageant le développement de synergies entre les données générées pour mieux servir la population.

Cette première session d’idéation collaborative articulée autour de trois axes clés, à savoir le design d’expérience utilisateur, les données ouvertes et les modèles d’affaires, a fait émerger quelques constats intéressants à souligner :

- Le développement de la stratégie données ouvertes de la Ville doit se faire en collaboration avec l’écosystème des parties prenantes qui pourront en faire usage ou en bénéficier indirecte-ment (utilisateurs finaux ).

- L’utilisateur final, qu’il soit citoyen ou entreprise, et ses besoins doivent être au coeur des processus de la ville intelligente, de la décision à la conception de solutions. Le caractère séduisant d’une technologie ou d’une solution spécifique ne peuvent primer sur l’identification des problèmes vécus par l’utilisateur.

- Pour le développement économique, la ville intelligente doit miser sur les gains en efficacité pour les entreprises comme pour les citoyens. Elle doit faire un meilleur usage des espaces publics comme privés, permettre de convertir le temps « perdu » ou improductif et favoriser la dissémination et le partage des connaissances, des idées et des projets.

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TABLE DES MATIÈRES

3 Sommaire

5 Méthodologie

6 Les données ouvertes : au coeur de l’écosystème

10 Design d’expérience utilisateur : (re )mettre l’usager au centre de la solution

14 Les nouveaux modèles d’affaires pour une ville intelligente

18 Conclusion et prochaines étapes

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MÉTHODOLOGIE

L’atelier s’est déroulé sous la forme d’un World Café, où les partic-ipants répartis en trois groupes, réfléchissaient collectivement en suivant les indications de modérateurs. Différentes méthodologies ont été employées par les animateurs afin de stimuler l’intelli-gence collective des participants, qui ont eu l’opportunité d’assis-ter à chacun des ateliers. À raison de 20 minutes par atelier, trois méthodes de réflexion complémentaires ont été mobilisées pour permettre le tissage de liens entre les thématiques et une progres-sion dans la réflexion. Au fur et à mesure que la soirée avançait, les idées partagées dans les ateliers s’enrichissaient, alors que les participants rebondissaient et bâtissaient sur les contributions effectuées plus tôt. Les méthodes utilisées sont les suivantes :

L’atelier Données ouvertes s’est déroulé sous la forme d’un groupe de discussion ouvert. Selon les enjeux soulevés par les participants, différentes questions se rapportant au rôle de la ville, à l’utilité des données actuelles, et aux usages des données ouvertes et des applications en découlant ont été abordées à bâtons rompus.

L’atelier débutait par un rappel des points clés discutés par les autres groupes, de sorte à permettre une continuité et une progression dans les échanges.

L’atelier Design d’expérience utilisateur s’est articulé autour de trois grandes questions, qui ont connu une évolution au fur et à mesure que les participants s’y attardaient. Sous forme de dialogue ouvert, les participants étaient invités à partager leur avis, leurs irritants et leurs solutions à se sujet.

1 - L’importance de mieux définir le problème avant de créer des solutions.

2 - Un défi important : adapter la structure organisationnelle pour permettre la ville intelligente.

3 - Les pistes de solutions pour la mise en place d’un écosystème efficient.

Inspiré de la technique d’idéation Deep Dive développée par la firme IDEO, l’atelier portant sur les modèles d’affaires s’est déroulé en deux temps. D’abord, une phase de divergence a permis aux sous- équipes de 3 à 4 participants de lancer un maximum d’idées sur l’espace urbain d’un territoire, de son réseau social et des effets collatéraux des entreprises y évoluant. Dans un deuxième temps, les équipes ont imaginé un projet combinant les trois thématiques, suivi d’une courte session de « pitch » des idées en développement.

Cette technique a permis de dégager une bonne quantité d’in-formation quant aux aspirations de collaboration des parties prenantes de l’écosystème entrepreneurial montréalais.

DONNÉES OUVERTES

MODÈLED’AFFAIRES

DESIGN D’EXPÉRIENCE

UTILISATEUR

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LES DONNÉES OUVERTES : AU COEUR DE L’ÉCOSYSTÈME

En collaboration avec Nord Ouvert Animation : Stéphane Guidoin et Jean-Noé Landry Rapporteur : Xavier Peich

Les données produites par la Ville de Montréal et les autres paliers gouvernementaux sont essentielles pour construire un espace se réclamant du titre de ville intelligente. Or, la question se pose à savoir comment stimuler les entreprises technologiques montréal-aises à créer des services utiles aux citoyens. Comment peut-on organiser autour des données – ouvertes de préférence – un écosystème dans lequel les entreprises peuvent fleurir en réglant des problèmes urgents ? Quel devrait être le rôle de la Ville pour créer, gérer et animer un tel écosystème ?

L’atelier sur les données ouvertes a permis de dégager six con-stats sur leur utilisation dans la contexte de la ville intelligente.

1 - Il faut continuer à former et sensibiliser les employés et accroître la compréhension mutuelle autour des enjeux d’in-novation, afin que ceux-ci puissent accompagner et répondre aux questions des développeurs, en plus de superviser la stan-dardisation des bases de données conformément aux bonnes pratiques internationales.

2 - Il faut soutenir l’organisation d’évènements (hackathons, concours, soirées de speed-dating, etc. ) favorisant une approche de collaboration et de décloisonnement, dans l’optique de mieux comprendre les besoins des fonctionnaires et des développeurs.

3 - Nous devons tirer des apprentissages de l’expérience des au-tres villes à travers le monde quant à l’organisation de concours de création d’applications à partir des données ouvertes, la remise de prix, les suivis et la valorisation des outputs.

4 - Une plus grande transparence, ouverture et porosité de l’administration doit être le mode de fonctionnement par défaut.

5 - La Ville doit s’appuyer sur des partenaires et des experts pour organiser des ateliers de littératie numérique pour que les citoyens et les développeurs apprennent à utiliser les données ouvertes.

6 - Pour encourager l’utilisation des données ouvertes, la Ville pourrait publier davantage de données structurées et à jour sur son portail.

PRINCIPAUXCONSTATS

OFFRIR DES DONNÉES DE QUALITÉ À JOUR

L’une des préoccupations majeures des participants de l’évène-ment Montréal intelligente concernait la qualité des données ou-vertes offertes sur le portail de la ville. Les développeurs, design-ers et entrepreneurs ont souligné l’importance d’une meilleure structuration, d’une plus grande standardisation des données en conformité avec les pratiques internationales. Il est également essentiel que les données soient lisibles par les ordinateurs.

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Les entrepreneurs ont néanmoins admis que leurs propres bases de données étaient parfois désorganisées, reconnaissant ainsi le défi que représente le contrôle de la qualité des données.

Toutefois, le point mis en avant le plus fréquemment était l’as-pect statique de plusieurs données publiées, que les mises à jour arrivaient avec beaucoup de retard. Des développeurs motivés seront capables de travailler avec un jeu de données manquant de clarté ; en revanche, des données obsolètes sont inutilisables, car elles induiront les utilisateurs en erreur.

Les données sont importantes pour la transparence et l’his-torique, mais plusieurs idées de projet nécessitent un flux en temps réel. Il faut donc une « fraîcheur » des données, idéale-ment en temps réel ou à tout le moins une mise à jour du fichier public lorsque ce dernier est modifié. Et si améliorer est parfois une lourde tâche, automatiser la mise à jour des données ne devrait pas être aussi exigeant.

PROMOTION ET ACCOMPAGNEMENT

Les entrepreneurs ont souligné qu’ils ne savaient pas toujours quelles données étaient disponibles et que le simple fait de les mettre en ligne ne suffisait pas à assurer une large diffusion de celles-ci. Plusieurs personnes ont même souhaité obtenir de Montréal des jeux de données qui sont pourtant déjà publiés sur le portail ! Il faudrait donc davantage d’explications sur ce qui existe et, potentiellement, augmenter le nombre de points de contact et d’expert-métiers auprès de l’administration – il pourrait s’agir de « bibliothécaires » des données ouvertes de la ville de Montréal.

Les entrepreneurs et développeurs ayant souvent à obtenir des informations auprès de l’administration municipale ont également souligné qu’il était difficile pour eux de savoir com-ment fonctionnent les processus du côté des fonctionnaires municipaux. Il est possible que des barrières internes existent et qu’il soit donc nécessaire de réviser la façon dont procède la ville pour libérer les données et rendre l’administration poreuse « par défaut ». À titre d’exemple, la ville d’Ottawa a organisé une séance de speed-dating entre les fonctionnaires et les dévelop-peurs pour faciliter la compréhension mutuelle des besoins et de la capacité d’action. Ce genre d’évènement a été perçu comme un très bon moyen de favoriser une compréhension des con-traintes de chacun et a permis d’améliorer la coopération.

COMMUNIQUER ET SENSIBILISER SUR LES DONNÉES OUVERTES

Il est essentiel que la Ville communique mieux sur son offre de données ouvertes. De nombreux entrepreneurs – même parmi la centaine de personnes présentes à l’évènement provenant du mi-lieu des startups – ne savaient pas où aller chercher les données, comment les récupérer, voire n’étaient même pas au courant que certaines données étaient désormais ouvertes ! Les entrepreneurs, designers et développeurs présents à l’évènement ont proposé plusieurs pistes de réflexion visant à aider la Ville à communiquer sur l’existence de ces bases de données ouvertes.

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Une première option serait de valoriser davantage les applications ayant été créées à partir des données ouvertes, pour démontrer qu’il en existe de très utiles pour les citoyens. Il faudrait non seulement mettre en valeur les meilleures applications créées à partir de données ouvertes, mais aussi sous forme de communi-cations, voire d’évènements. Trop de personnes ne savent pas que des success stories comme TransitApp reposent sur les données ouvertes de Montréal et d’autres villes dans le monde.

De plus, pour chaque jeu de données sur le portail, il faudrait être capable de faire une liste des utilisations qui en sont faites, d’une part par des applications externes et, d’autre part par des applications internes à la Ville. Par exemple, si la Ville a élaboré un rapport ou créé une page web à partir d’un jeu de données, il faudrait que cela figure sur le portail de données ouvertes.

La Ville pourrait également s’entourer de partenaires pour collaborer à l’organisation de concours de création, à l’image du défi Info-Neige qui a été une bonne initiative de la Ville, même si certains participants auraient souhaité que certains paramètres soient améliorés.

La Ville a créé une plateforme permettant aux citoyens de demander la libération de certaines données. Or, même si elle existe, peu de gens sont au courant, même parmi un public averti et technophile.

LES STARTUPS TECHNOLOGIQUES ET LA CRÉATION D’APPLICATIONS UTILES

Du côté des entreprises montréalaises, deux tendances se déga-gent. Certaines voudraient que la Ville mette la table, énonce des objectifs, fournisse toute l’information nécessaire puis laisse les entreprises proposer des solutions créatives. D’autres préfèreraient que la Ville soit plus engagée dans l’animation d’un tel écosystème où les données ouvertes sont au coeur de la ville intelligente.La ville d’Ottawa a lancé en 2012 un concours d’utilisation de ses données ouvertes, Apps4Ottawa, dans le but de favoriser la participation citoyenne et d’accroître sa transparence. L’une des applications ayant émergé de ce concours, OttawaRec, permet aux utilisateurs de mieux visualiser les activités offertes par la Ville grâce à une interface plus facile d’utilisation que les docu-ments émis par la ville.

Selon des participants venant d’Ottawa, toutes les parties prenantes ont bénéficié de l’expérience. À la suite du succès de cette application, la Ville a engrangé sur une période d’un an des revenus supplémentaires d’un million de dollars en inscription à ses activités, les entreprises ont pu créer des projets intéressants

Pour atteindre un plus haut taux de littératie numérique, des ateliers pourraient être organisés pour expliquer au grand public ce que sont les données et pourquoi elles sont utiles. Des ateliers spécialisés pour développeurs et entreprises permettraient d’expliquer comment utiliser les données pour créer des appli-cations. Sachant que le storytelling est une excellente façon de faire la promotion des données ouvertes auprès du public, la Ville pourrait encourager le journalisme de données en remet-tant des prix, par exemple.

LITTÉRATIE NUMÉRIQUE

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et les citoyens ont trouvé plus facilement les activités offertes par la ville. Par la suite, la Ville d’Ottawa a même décidé d’in-tégrer cet outil à son portail (voir join.ottawa.ca ).

Certains développeurs ayant participé à des activités organisées par la Ville de Montréal regrettent que celle-ci n’assure pas vraiment un suivi par la suite, malgré l’intérêt des applications créées. L’exemple de L’autobus des créateurs a été mentionné comme un projet où la Ville a manqué des opportunités de soutenir des projets intéressants.

LE PORTAIL DE LA VILLE DE MONTRÉAL

Certaines personnes ont souligné par ailleurs que le portail de données ouvertes de la Ville de Montréal était très top down, c’est-à-dire que les données sont fournies par la Ville vers les citoyens, mais qu’il n’y a pas vraiment de rétroaction ou de moy-en pour les citoyens d’améliorer la base de données. Au niveau provincial, le Système électronique d’appel d’offres du gouver-nement du Québec (SEAO ) est un bon exemple de collaboration entre l’administration publique et les développeurs. Initialement, la base de données était fermée, mais elle a finalement été ouverte à la suite de pressions des développeurs. Par la suite, de nombreux développeurs ont signalé des erreurs, permettant ainsi d’améliorer la qualité des données.

Il n’y a pas vraiment eu de consensus sur la question de l’ouver-ture de données des entreprises. Pour certaines, les données et la technologie qu’elles développent sont le coeur de leur avan-tage concurrentiel : il ne pourrait y avoir d’intérêt à mettre leurs données en ligne. Certaines entreprises pourraient néanmoins décider de le faire si elles pensent que leurs utilisateurs pour-raient créer des applications complémentaires (ce qui, finale-ment, est le principe des API ). Est-ce que la Ville de Montréal pourrait envisager de permettre aux entreprises de téléverser leurs données sur son portail ? Peut-être cela pourrait faciliter le croisement des bases de données.

Plusieurs développeurs souhaitent par ailleurs que la Ville libère un maximum de données ayant une perspective géographique. Un architecte présent à la rencontre a souligné que la Ville venait tout juste de publier certaines maquettes numériques en 3D des bâtiments de la ville, ce qui lui permettait d’épargner beaucoup d’argent. Un bon coup, en somme, et un outil concret pour les entrepreneurs.

Une entreprise dans le domaine du stationnement a expliqué qu’au centre-ville de Montréal, environ une voiture sur trois en déplacement cherche à se garer. Ces automobilistes causent plus d’accidents, car en cherchant des espaces libres, ils sont moins attentifs à la route. Des données en temps réel provenant des parcomètres permettraient de savoir où sont situés les espaces de stationnement libres. Cette entreprise vise à implémenter une autre méthode pour « estimer » où sont les espaces, mais croit que la Ville pourrait rendre les données publiques, au bénéfice de tous.

LE STATIONNEMENT À MONTRÉAL

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DESIGN D’EXPÉRIENCE UTILISATEUR : (RE )METTRE L’USAGER AU CENTRE DE LA SOLUTION

En collaboration avec ToutLeMondeUX Animation : Jean-François Poulin et Cynthia Savard Saucier Rapporteur : François Légaré

Au niveau de l’administration municipale, les acteurs respons-ables de l’accessibilité des services municipaux ne sont souvent pas les utilisateurs finaux, ce qui rend l’expérience d’utilisation inadaptée en fonction des besoins. Qui prend la décision du type d’informations et de données à rendre public ? Quelles fonction-nalités sont nécessaires selon tel type de besoin ? Ces questions sont essentielles dans le processus d’ouverture des données.

À titre d’exemple, un sondage de satisfaction réalisé en 2012 pour la Ville de Montréal1 a fait ressortir, en ordre croissant, l’impor-tance accordée aux services municipaux par les citoyens. Les services reliées à la sécurité (pompiers et policiers ) ainsi que les services d’urgence sont arrivés en tête de file, alors que l’entretien des rues, comprenant le déneigement, s’est classé en cinquième position, remettant en question la priorité accordée à l’initiative du déneigement intelligent.

Ainsi, l’atelier « UX Design » s’est essentiellement penché sur trois axes, qui ont mené à l’élaboration de quatre constats principaux. organiser autour des données – ouvertes de préférence – un écosystème dans lequel les entreprises peuvent fleurir en réglant des problèmes urgents ? Quel devrait être le rôle de la Ville pour créer, gérer et animer un tel écosystème ?

1 http ://donnees.ville.montreal.qc.ca/dataset/sondage-satisfaction-citoyens/resource/e4fef89a-f67f-4d04-b328-d8d05d3a3478

1 - Avant de chercher des solutions aux problématiques entou-rant le concept de ville intelligente, il faut d’abord cerner les vrais enjeux y étant rattachés.

2 - Un des défis les plus importants entourant le concept de la ville intelligente est l’adaptation de la structure organisationnelle afin de permettre son développement.

3 - Montréal gagne à s’inspirer de modèles de structure organ-isationnelle municipale où l’utilisateur figure au cœur de la démarche tels que la London Institute of Urban Technology et la méthodologie POST (People, Opportunity, Strategy, Technology ).

4 - Un système décisionnel permettant de déterminer les pri-orités de la ville intelligente doit être mis en place pour juger de la pertinence et de valeur des initiatives proposées.

PRINCIPAUX CONSTATS

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PREMIER AXE : AVANT TOUT, DÉFINISSONS LES PROBLÈMES

Le rêve et les opportunités engendrées par la détermination de la Ville de Montréal à développer la ville intelligente provoque une certaine excitation au sein de la communauté des TI et des affaires. Déjà nombreux sont ceux et celles qui pensent avant tout à créer des solutions à travers une application inspirée des données ouvertes de la Ville. Le constat est que présentement, nous semblons déjà chercher des solutions avant même d’avoir cerné les enjeux.

Les solutions doivent être créées en fonction des problèmes déjà présents au sein de la société et non seulement parce que les données s’ouvrent à nous. La solution technologique ne représente pas nécessairement la meilleure des solutions. Une démarche trop « technocentrée » pourrait nous faire rater de belles occasions d’interagir avec la totalité des parties prenantes et de trouver des solutions significatives.

Maintenant, quels sont ces problèmes en question ? Comment les définissons-nous ? En somme, cela peut se résumer à l’idée d’améliorer la qualité de vie ou en d’autres mots, se donner des « outils de vie », mais par où commençons-nous ?

Une chose est sûre : le désir des personnes présentes lors de cette réflexion collaborative de faire partie du mouvement collectif et de faire preuve d’ouverture dans le dialogue avec la Ville est bien réel.

Après que les gens autour de la table se soient entendus sur le fait que nous devions nous concentrer à cerner les problèmes réels avant de nous consacrer à la recherche de solutions, un obstacle important pour tous a fait surface. C’est l’incompréhen-sion par rapport à la structure organisationnelle municipale en place qui s’avère être un important frein à la collaboration entre les citoyens et la Ville.

DEUXIÈME AXE : LA STRUCTURE ORGANISATIONNELLE

Dans le domaine de l’expérience utilisateur, il est primordial de se mettre dans la peau des utilisateurs finaux, sinon il est impossible de comprendre leur réalité et conceptualiser pour eux. Reste à savoir dans le contexte d’une ville intelligente, qui aura la responsabilité de penser pour les utilisateurs finaux ? Qui définira les problèmes ? Est-ce que les problèmes collectifs seront pris en compte avant les problèmes personnels ? Bref, comment nous assurer que nous aurons la bonne structure organisationnelle et décisionnelle en place ?

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Les deux méthodes, dont la complémentarité nous semble intéressante, ont en commun l’importance de placer l’utilisateur à la base même du processus. D’un point de vue design d’expéri-ence utilisateur, nous ne pouvons que nous en réjouir.

La London Institute of Urban Technology propose une structure selon quatre pôles :

- Sociabilité

- Usage et Activité

- Communication et Appartenance

- Accès et Transport

Parallèlement, le deuxième modèle souligné provient de la méthodologie POST, qui elle aussi se décline en quatre axes :

- Les gens avant tout (P : people )

- Les opportunités ensuite (O : opportunities )

- La stratégie en troisième (S : strategy )

- La technologie en dernier lieu (T : Technology )

LONDON INSTITUTE OF URBAN

TECHNOLOGY

POST

La structure présentement en place ne semble pas fonctionner ou du moins, mériterait d’être ajustée aux rythmes des citoyens. Les participants de cette réflexion collective avouent leur incom-préhension devant le fonctionnement de la Ville. Ceux et celles qui ont tenté de proposer des initiatives ou de soulever des prob-lèmes présents dans leur quartier se sont retrouvés aux prises avec des protocoles longs, fastidieux, décourageants, voire même frustrants. Il n’est pas surprenant de voir plusieurs d’entre eux verser dans le cynisme, l’une des pires entraves à la collaboration et l’espoir. Une requête faite à la Ville semble immédiatement se perdre dans un engrenage où le demandeur n’a plus aucune idée de ce qui se passe. Certains sont même persuadés que les différents départements de la Ville ne travaillent pas ensemble, provoquant ainsi une absence complète de cohérence à l’interne.

TROISIÈME AXE : LES PISTES DE SOLUTIONS

Plusieurs pistes de solutions sont apportées afin d’adapter la présente structure organisationnelle municipale à la réalité citoy-enne pour que le projet d’une Montréal réellement intelligente se concrétise.

Certains soulèvent des pistes de solution inspirées de ce qui sem-ble bien fonctionner dans d’autres grandes villes du monde, alors que d’autres pistes de solutions, plus simples, viennent appuyer les objectifs primaires.

Parmi les modèles de structure organisationnelle municipale inspirants pour Montréal en raison du rôle qu’occupe l’utilisateur, deux nous apparaissent particulièrement pertinents : le modèle de la London Institute of Urban Technology et la méthodologie POST.

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2 https ://www.kickstarter.com/projects/324283889/potato-salad

Toujours dans la perspective de la ville intelligente, nous avons besoin d’un système décisionnel. Comment fait-on pour juger de la pertinence d’une initiative ? Des campagnes de collecte de fonds de type Kickstarter amassant des sommes faramineuses pour des projets tels qu’une salade aux patates2 nous semblent saugrenues. Comment pouvons-nous nous assurer que les initiatives demeureront logiques et pertinentes pour le bien commun ? Plusieurs suggèrent la création d’un comité hybride incluant toutes les parties prenantes, dont des gens de la com-munauté et de la Ville, qui agiront en quelque sorte comme un filtre et détermineront les priorités de la ville intelligente. Le défi ici est qu’aucun comité ne peut être tout à fait représentatif d’une ville entière.

D’autres proposent aussi une plateforme en ligne où les prob-lèmes et les solutions possibles seraient exposés et où il serait possible de voter. Une fois un seuil de votes positifs atteints, les démarches seraient entamées pour régler le problème ou dével-opper l’idée dans un délai raisonnable.

Pour identifier des pistes de solution intéressantes, nous pen-sons qu’il serait intéressant d’en cibler qui pourraient avoir des effets bénéfiques à court terme sur le présent système munic-ipal. Notamment, pour rétablir une meilleure connexion entre le citoyen et sa ville, il serait bien de chercher à transformer de manière positive la perception des citoyens envers les fonction-naires. Par exemple, si les propositions des citoyens pouvaient s’appuyer sur un système de suivi où en tout temps, nous verrions l’évolution de la requête dans le système, plusieurs se trouveraient rassurés. Une autre possibilité serait de mettre de l’avant un système de valorisation qui permettrait à la fois de mieux savoir ce que les fonctionnaires font, et qui soulignerait les propositions citoyennes ayant été concrétisées et ayant améliorées le quartier.

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LES NOUVEAUX MODÈLES D’AFFAIRES POUR UNE VILLE INTELLIGENTE

Conçu et animé par f. & co Animation : Louis-Félix Binette et Joëlle Tremblay Rapporteur : Geneviève Dupuis

La réflexion sur les modèles d’affaires pouvant générer de la valeur au sein de la ville intelligente est intiment lié à l’analyse de ses retombées économiques. Celles-ci se mesurent en com-binant des données quantitatives et qualitatives, en mesurant le tangible comme l’intangible, puisqu’il reste qu’au cœur d’une ville intelligente se trouve l’intelligence d’humains, de citoyens qui s’unissent. Pour y parvenir il faut d’abord faire état de la situation en adoptant une démarche holistique permettant de recueillir les besoins des parties prenantes, comprenant les acteurs autant publics, que privés et parapublics. C’est dans cette optique qu’a été conçu l’atelier sur les modèles d’affaires. Au terme de trois rondes de réflexion collective, où chaque équipe alimentait et approfondissait les propositions précédentes, quelques constats forts sont ressortis.

Partant du principe que la ville intelligente doit être appréhendée comme un espace au sein duquel évolue un écosystème vivant et interconnecté, où interagissent non seulement des entreprises, mais aussi des communautés et des individus, les participants ont été invités à réfléchir à voix haute et sans censure aux questions suivantes, avant d’élaborer des projets d’affaires pertinents dans la perspective d’une Montréal intelligente :

1 - Le besoin d’une plus grande mise en commun des ressources se fait ressentir non seulement au sein des entreprises, mais également et surtout entre les entreprises, avec les citoyens et les différentes paliers gouvernementaux.

2 - La recherche d’une plus grande efficience est cruciale. Dans une perspective spatiale, cela se traduit par une optimisation des lieux occupées par les entreprises et organisations, mais aussi de l’espace public. Dans la perspective temporelle, il s’agit de faire meilleur usage du temps alloué aux différentes activités quotidi-ennes des citoyens, employés ou entrepreneurs, que ce soit dans le transport ou la transition d’une activité vers une autre.

3 - L’efficience cognitive, c’est-à-dire la mise en commun des connaissances et des idées, notamment mais pas exclusivement par l’intermédiaire des données, est également à revoir afin de restructurer l’écosystème d’entreprises dans une ville intelligente.

4 - La ville intelligente ne doit pas se construire que sur un réseau technologique de qualité supérieure ; elle doit miser d’abord et avant tout sur la richesse des connaissances dont elle dispose sur son territoire grâce à un réseau social mieux connecté et organisé.

PRINCIPAUX CONSTATS

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Ces premières pistes de réflexion ont par la suite mené à l’élab-oration de projets entrepreneuriaux de nature et de structure différentes que l’on peut classer selon trois axes principaux.

1 - Si on perçoit la ville comme un espace partagé, que doit-elle offrir aux entreprises pour les soutenir, les aider à prospérer et à se développer ?

2 - L’entreprise est souvent considérée comme un centre de coûts, où les ressources humaines grugent la plupart des res-sources. Au-delà des employés qu’elle rémunère, quels sont les acteurs externes dont les entreprises ont besoin pour réussir ?

3 - Outre leur apport à l’économie et les produits ou services qu’elles créent, quels sont les effets collatéraux des activités des entreprises sur l’efficacité, la performance, l’utilité, et même la raison d’être de la ville comme (éco )système ?

PREMIER AXE : UNE PLUS GRANDE MISE EN COMMUN

Le premier point d’importance soulevé dans l’atelier des modèles d’affaires a fait état du besoin pour le milieu des entreprises en démarrage (mais pas uniquement ) d’une plus grande mise en commun de la part de tous les acteurs du tissu social de la Ville. Parmi les actions concrètes liées à ce point, les participants ont mentionné le développement de coopératives de travail et d’es-paces de co- working dans les différents quartiers de Montréal, où des individus aux profils variés pourraient se retrouver et échang-er dans le cadre de leurs pratiques respectives. Les membres issus de la communauté TI ont communiqué le désir de voir un plus grand accès à des laboratoires de fabrication, communément appelés fab lab. Les bibliothèques, modernisées, pourraient devenir d’intéressants lieux de partage.

Dans un même ordre d’idée, le rapport aux élus municipaux est ressorti comme un élément à considérer avec soin. On a ressenti un désir chez les participants d’avoir un plus grand accès au corps administratif et exécutif de la Ville pour échanger des idées, faire des suggestions, initier des projets et communiquer les irritants au niveau des services. Une équipe a imaginé le déploiement d’un « village Big Data » hébergé à même les locaux de la Ville de Montréal où les entreprises en démarrage auraient non seulement bénéficier de l’effet de proximité avec les élus, mais auraient également un accès privilégié aux responsables des données ouvertes. La sélection des données à rendre publique ainsi que leurs paramètres pourraient ainsi se faire de concert avec les programmeurs et développeurs ayant à les utiliser dans le dével-oppement d’applications au service de la population.

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TROISIÈME AXE : UNE PLUS GRANDE EFFICACITÉ COGNITIVE AU BÉNÉFICE DE LA VILLE

Le dernier point soulevé lors de l’atelier sur les modèles d’affaires témoigne du besoin de mieux organiser le savoir collectif pour en faire meilleur usage sur l’ensemble du territoire. Le capital intangible créé, emmagasiné et transféré par les acteurs de la ville intelligente constitue son actif principal. Elle a ainsi tout intérêt à déployer les moyens nécessaires pour capitaliser sur ces con-naissances. Comment peut-on développer un système de gestion de la connaissance à la grandeur d’une ville ? Quelques projets intéressants ont été partagés.

Un projet ayant marqué l’imaginaire des participants mobilise les concepts de hacking et de lieux publics / privés. « L’espace public éphémère » prend la forme d’un lieu d’échange temporai-re, se déplaçant de quartier en quartier, où citoyens et entrepre-neurs sont invités à venir échanger, discuter, voire même hacker en tout anonymat. Les conversations pourraient être diffusées en direct sur le web, permettant ainsi aux auditeurs de nourrir leurs réflexions, et peut-être même créer des liens menant à de nou-veaux projets. C’est le principe de la fertilisation croisée, mais en toute liberté.

À l’image du programme reCAPTCHA [Wikipedia] où les in-ternautes contribuent à la numérisation des livres en réalisant l’habituel processus d’authentification CAPTCHA, l’application Bus Tinder permettrait aux citoyens d’utiliser leur temps de trajet pour contribuer, de manière aussi minime soit-il, à la vie sociale et économique de la ville. L’application permettrait également de mettre en contact des individus se situant à proximité et ayant des besoins et des ressources complémentaires, tel un marché citoyen géolocalisé. Dans ce registre, les possibilités sont quasi infinies !

ESPACE PUBLIC ÉPHÉMÈRE

BUS TINDER

Une équipe a proposé le concept de bus Tinder, une application permettant aux citoyens de mettre à profit leur temps d’attente, dans le transport en commun par exemple, par le biais d’appels à l’action clairs, peu contraignants et amusants au service de la com-munauté. Il s’agit essentiellement de joindre l’utile à l’agréable !

DEUXIÈME AXE : LA RECHERCHE D’EFFI-CIENCE DANS LE TEMPS ET L’ESPACE

Le temps et l’espace sont deux éléments souvent remis en cause dans la ville. Trop souvent, les citoyens estiment perdre un temps considérable dans leur trajet domicile-travail quo-tidien, rendant leur qualité de vie en centre urbain médiocre. Alors que certaines journées, les tâches à accomplir pourraient être réalisées de chez soi ou ou dans un tiers-lieu, évitant ainsi la perte de temps, le désagrément et même le stress que peut occasionner le transport au travail, plusieurs questionnent la relation du travailleur à l’espace-temps.

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Un répertoire des données ouvertes géré par un regroupement d’organismes permettrait de mettre à profit l’intelligence collective pour évaluer la pertinence et la disponibilité des données ouvertes. Tel un Google du open data à l’échelle montréalaise, le portail public serait utile pour les acteurs directement impliqués dans le développement de solutions citoyennes. Pensons notamment aux programmeurs et développeurs qui perdent un temps fou à chercher et organiser des bases de données. Un moteur de re-cherche viendrait leur simplifier la tâche, en plus d’être un incitatif supplémentaire à expérimenter et jouer avec la matière disponible.

GOOGLE OPEN DATA

Les représentants du milieu foisonnant des entreprises en démar-rage se sont posé la question du partage les connaissances d’une entreprise à l’autre dans l’optique d’accélérer la progression de tous. Bien que cette communauté soit dynamique et relativement bien connectée, certains de ses acteurs soulèvent le manque de continuité dans les initiatives, souvent en raison d’un manque d’organisation. Une solution possible serait la mise sur pied d’une plateforme de type LinkedIn où les entrepreneurs pourraient partager une foule de ressources pertinentes pour les startups. Le réseau hyper localisé favoriserait le maillage de liens et l’échange de bonnes pratiques au sein de la communauté croissante.

Enfin, ce qui est sorti comme essentiel pour permettre à la ville intelligente de se développer pleinement, c’est la mise en commun des connaissances des PME de manière structurée. Le territoire montréalais regorge de PME dont le savoir pourrait être transféré et mis à profit pour le bien-être de la communauté. Les participants ont proposé la création d’une communauté de bâtisseurs du savoir qui se développerait autour d’un réseau de hubs du milieu des affaires. Ces espaces d’échange auraient la vocation de permettre non seulement aux entrepreneurs, mais aux employés, aux chercheurs, et aux étudiants de se retrouver pour partager leurs connaissances par discipline. La récupération des connaissances échangées, mais également créées dans les hubs seraient récupérées et diffusées sur le web, par le biais d’un wiki, pour assurer une certaine capitalisation des outputs des activités de réseautage.

En dernier lieu, l’efficience, qu’elle soit en terme d’espace-temps ou cognitive, ne peut être atteinte sans une certaine forme d’or-ganisation supportée par un leadership fort. Ainsi, les porteurs du projet de la ville intelligente doivent être adéquatement outillés pour prendre des décisions éclairées au bénéfice de tous.

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CONCLUSION ET PROCHAINES ÉTAPES

Organisé en parallèle du défi Info-Neige de la Ville de Montréal et de l’entrée en fonction de Stéphane Goyette à titre de directeur du Bureau de la ville intelligente et numérique de Montréal, la soirée Startups pour une Montréal intelligente a été l’occasion pour différentes communautés d’acteurs montréalais de se retrouver, d’échanger librement, de réfléchir et d’imaginer des projets répondant aux besoins réels des utilisateurs de la métropole. Cet événement a aussi permis aux membres des communautés des données ouvertes, du design et de l’univers des startups, trop peu souvent réunis autour d’une même table, de mettre en commun leurs enjeux pour y identifier des complémentarités, des diver-gences, et surtout des pistes de solution mutuelles.

Des réflexions de la soirée sont ressortis trois points principaux sur lesquels se pencher, collectivement, pour faire de Montréal une ville intelligente à la hauteur de son potentiel.

Première initiative de la sorte pour cllbr, l’enthousiasme véhiculé par les participants - et les non- participants qui auraient souhaité y être - fait preuve du désir des Montréalais de prendre le temps, périodiquement de réfléchir collectivement aux possibles d’une ville intelligente au service de tous.

À l’inverse du processus de consultation publique où la lourdeur administrative s’avère parfois une barrière à la participation citoy-enne, la formule dynamique des rondes d’idéation de type World Café a permis à tous de contribuer à sa façon. Des événements similaires explorant différentes thématiques pourraient se révéler une manière d’engager davantage les parties prenantes dans la construction collective d’une Montréal intelligente. Déjà, des participants de l’événement #smartmtl ont manifesté leur intérêt à participer à une soirée similaire prévue courant septembre 2014, sur les médias hyperlocaux, locaux et régionaux.

La collaboration : le développement de la stratégie des données ouvertes de la Ville doit se faire de concert avec l’écosystème des parties prenantes qui en feront usage ou en bénéficieront indirectement ( utilisateurs finaux ).

L’usager au coeur de la ville : l’identification des problèmes vécus par l’utilisateur final, citoyen comme entreprise ou organisme, doit avoir préséance sur la sélection d’une technologie ou d’une solution spécifique. La ville intelligente répond d’abord et avant tout à des dynamiques humaines et sociales, plutôt que technologiques.

L’efficacité pour le bien de tous : pour contribuer à son développe-ment économique, la ville intelligente doit miser sur les gains en efficacité pour les entreprises comme pour les citoyens. Pour la Ville de Montréal, cette recherche d’efficiences se traduit particu-lièrement au niveau des espaces publics et privés, du temps, et des connaissances, idées et projets pouvant être générés sur son territoire.

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Ce rapport a été produit en collaboration avec François Légaré de ToutLeMondeUX, Xavier Peich de Nord Ouvert, et Geneviève Dupuis de f. & co. Un merci tout particulier aux nombreuses personnes qui ont con-tribué à la correction et la relecture.

Crédit photo : Taran Matharu

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