VENTALILI Compte-rendu de la mission 14

1er au 7 décembre 2012 Arnaud Guesdon

Objectifs initiaux de la mission

Evaluation des besoins en éclairage solaire et leurs financements Pour les installations existantes :

Il s'agit de contrôler l'état des installations et recenser les compléments à apporter (ajouts de rampes de LEDs).

Nouvelles installations collectives :

Recenser les besoins éventuels en nouvelles installations (éclairage, chargement de téléphones, location de lampes individuelles, …).

Maintenance :

Former une personne pour le nettoyage régulier des panneaux. Renouvellement des batteries des installations en fin de vie.

Comité de gestion de l'éclairage solaire collectif :

Étudier une organisation permettant de garantir la tenue dans le temps des installations. Le financement du renouvellement des batteries, des changements de pièces, des frais de réparations, etc. est à prendre en charge par cette organisation.

Les utilisateurs peuvent contribuer à ce financement au moyen de redevances. Le but est que le village s'approprie progressivement ces systèmes pour assurer la continuité de leurs fonctionnements.

Éclairages individuels :

Un certain nombre de lampes à manivelle ou solaires ont été offerts par les parrains/marraines à leurs filleul(le)s de Tanlili. Un bilan sur l'état de ces lampes est nécessaire pour savoir quels modèles sont les plus adaptés et comment ils vieillissent.

Par ailleurs, les besoins d'éclairage à l'échelle d'une concession peuvent être étudiés ainsi que leur financement (micro-crédits ou autres).

Autres sujets Charrettes à eau : obtenir devis de réparation, sensibilisation des villageois pour qu'ils contribuent à leur réparation. Je compte sur les villageois pour signaler celles qui sont en mauvais état. Voir si roulements à billes ou latérite. Voir si formation réparateur de charrettes/vélo envisageable.

Charrues Kassine : déjà pratiqué au village ? Besoins exact en outillages ? Pour qui ? Quels gains espérés ? Location ? Financement par micro-crédit ?

Jardin des femmes : Vérification clôture. Confirmation des engagements annoncés par Kinda.

Principe de comités de gestion en général : voir ce qui est déjà pratiqué

Artisanat : récupérer achats Aissatou

Savons, nappes et pagnes : une dimension particulière de nappe est demandée pour faciliter la vente en France. Un modèle sera présenté à la coopérative des femmes.

Reportages : A la coopérative féminine, fabrication savons et teintures pour présenter lors des expositions de Ventalili et mettre sur le site internet de l'association. Filleuls. Ecole.

Optique : Voir si besoins de lunettes pour enfants de l'école ? Comment mesurer les corrections et les formes de lunettes ?

Moulin à grain : voir si pb de pompe réglé ?

Ecole et parrainage: - photos de l'école primaire, la nouvelle équipe enseignante, les écoliers parrainés - des précisions sur les FP . Qui continue? liste précise et facture des frais engagés pour eux. - bulletins trimestriels (si ils sont prêts) - distribution de la correspondance et des colis pour les filleuls.

Déroulement de la mission

Samedi 1er : le voyage par Air-France Marseille-Paris-Ouaga se passe bien et l’avion se pose vers 18h30. Les deux sacs IKEA sont pleins (23kg chacun). Hamado absent pour cause d’élections. Chaleureux comité d’accueil composé de mon filleul Idrissa (en stage à Ouaga), d’un de ses frères Ousmane, et Alassane un des frères de mon autre filleul Aziz. Transfert en taxi à l’hôtel ‘Le pavillon vert’ réservé dix jours avant. Diner avec le comité d’accueil dans le ‘resto’ où ils ont l’habitude d’aller (très bon marché). C’est ma tournée.

Dimanche 2 : rendez-vous le matin avec Aïssatou pour parler des objets d’arts que Béatrice lui a commandés et apprécier le volume, le poids et la façon de les transporter au retour. Invitation à déjeuner chez elle. Après-midi, Hamado passe me prendre avec Idrissa à l’hôtel, retour à Tanlili via Ziniare où je fais mes courses pour la semaine (en incluant deux à trois invités par jour). Au village, visite du chef pour signaler mon arrivée. Grosse activité à l’école faisant office de bureaux de vote (élection municipale). L’équipe de cuistos est là, à savoir Alassane (remplaçant de Ousmane), Souleimane et ‘petit’ Ousmane. Logement dans le dortoir des italiens (ancienne cuisine) à côté de la nouvelle cuisine. Le dortoir Ventalili est en panne d’éclairage ce soir là. Visite des familles de mes filleuls.

Lundi 3 : village à moitié vide. Les enfants n’ont pas école pour cause de lendemain d’élections. Hamado me montre le jardin des femmes, les diguettes déjà mises en place et les ruches. Visites. Après-midi, réunion de village. Remise des cadeaux aux filleuls le soir au retour des cours de Ziniare.

Mardi 4 : départ pour Ouaga via Ziniare où nous rendons visite à Hamidou qui s’est fait retirer un caillou de la vessie. A Ouaga, achat d’une échelle chinoise de 4m50 à Diacfa, visite de K&K (Joachim Kinda) pour parler du projet d’irrigation, de lampes solaires et de devis. Réparation de la 309 au garage habituel pour problèmes de freins et de fuite dans une durite d’alimentation d’un injecteur. Retour à Tanlili à la tombée de la nuit.

Mercredi 5 : inspection des installations solaires sur les différents toits. Visites et reportages photos/vidéos. Visite du directeur de l’école et des enseignants (pas tous là). Remise des lettres des enfants de Ventabren à ceux de Tanlili. Discussions sur projet de centre de recharge de lampes et de portables.

Jeudi 6 : reportage à la coopérative féminine sur la fabrication des teintures et savons. Kalifa me rend visite après avoir été en déplacement toute la semaine. Exhibition dansante annulée pour cause de transfert d’urgence à l’hôpital d’un des organisateurs. Le soir beaucoup de visites pour remise de lettres, visionnage des photos sur l’ordinateur. Réflexions sur la façon de faire rester les jeunes au village. Esquisses d’un projet de centre de vie ‘multi-media’.

Vendredi 7 : récupération des teintures (séchées dans la nuit) et des savons. Départ pour Ouaga. A Ziniare, visite de lycéens. Achat de cadeaux (romans) suite à commande passée par Ventalili. Rencontre avec Emmanuel et Inoussa de la famille de Idrissa qui viennent me présenter les djembe qu’ils fabriquent. Entente sur la qualité et les prix pour une future commande de ma part. Aïssatou vient avec l’artisanat acheté et les cadeaux pour ses amis français. A l’aéroport, poids global dépassé de 0.6kg. Négociation avec différents couches administratives pour ne rien enlever (en fait tolérance jusqu’à un peu moins de 24kg).

Samedi 8 : dépose de l’artisanat vers 9h sur le stand Ventalili. Bilan de santé : 3kg de moins et disparition totale de ma masse graisseuse autour de la taille.

Contacts

J’ai fait le voyage avec une liste de contacts au BK dans différents secteurs. Un document permettant de détailler ces contacts serait intéressant pour les futurs missionnaires. Le but est d’avoir un réseau de connaissances permettant d’aider en cas de besoin. Pour apporter ma contribution, je reviens sur les personnes rencontrées à Ouaga.

Idrissa O., mon ex-filleul : il a fini sa formation professionnelle d’électricien l’année dernière. Il a donc son Certificat de Qualification Professionnelle. Je n’ai pas voulu lui financer la suite de ses études parce que trop cher pour moi. Il est actuellement en ‘stage’ d’électricité sur des chantiers pour une durée de deux ans sans qu’il soit quasiment payé. Une façon pour l’entreprise d’avoir de la main d’œuvre très bon marché. Son frère de Ouaga l’aide pour se loger. Son rêve : acquérir le matériel de base pour faire des dépannages à son compte.

Alassane O., 36 ans, grand frère d’Aziz : Technicien responsable BK de la sensibilisation des agriculteurs à la valorisation des terres. Son job consiste à faire des analyses de terrains et apporter des recommandations pour en tirer le meilleur profit. L’irrigation est au cœur de son métier. Il se déplace dans tout le pays. Vu l’aide qui est apportée par Ventalili à son village natal, il propose ses services gratuitement (aux frais de transport près).

Ousmane O., grand frère d’Idrissa : pépiniériste, il connait bien les plantes et les arbres. Peut aider à choisir des plantes type ‘piquants’ pour protéger la clôture du jardin des femmes.

Aïssatou : amie d’habitants de Ventabren qui l’ont hébergée pendant ses études en France, elle travaille dans une banque. Béatrice lui a demandé d’acheter au meilleur pris des articles d’artisanat. Pourrait rendre plus fréquemment ce service moyennant rémunération.

Joachim Kinda (entreprise K&K) : dirige une entreprise effectuant toutes sortes de travaux. Ventalili a déjà fait appel à lui pour des installations solaires. Il a été consulté pour l’irrigation du jardin des femmes et participera à la première tranche des travaux. De haut niveau général et technique, Mr Kinda parcourt l’Europe à la recherche des meilleurs produits (souvent Allemands). Sa connaissance des matériels et du terrain, ses réalisations techniques, son exigence de qualité et son pragmatisme en font un partenaire très intéressant. Il est aujourd’hui surbooké et ne trouve pas de bons techniciens. Dans ces conditions, pas sûr qu’il soit souvent sur le chantier. Il dit lui-même qu’il faut quasiment le harceler pour être sûr qu’un projet soit fait dans les temps. Il est cher mais dit faire de la qualité. Ne pas trop négocier les prix car il peut se permettre de choisir ses clients. Je le consulterai pour les devis solaires lorsqu’il aura réalisé la parie irrigation. Peut travailler avec des fournisseurs de matériels à nous s’il est convaincu que cela peut lui apporter quelque chose.

DIACFA, magasin type casto : Ont fait 10% de réduction pour l’achat de l’échelle … et après m’avoir vu négocier avec des marchands sur le trottoir d’en face. Matériel de plus ou moins bonne qualité selon les rayons.

Yero, garagiste : connaît notre 309 comme sa poche. Très sympa et très fier. Très efficace bien que n’ayant pas trouvé la cause des problèmes de freinage de la 309.

Matériel emporté Deux sacs IKEA de 23kg avec 22 colis ou lettres de parrainage, des courriers divers, des vêtements et chaussures (il en reste plein dans mon garage).

Photos choisies de la mission 13 tirées en A4 par Hélène.

Dépenses sur place

Echelle Je cherchais une échelle en trois parties coulissantes permettant de monter sur les toits des bâtiments (un peu plus de quatre mètres). J’ai cherché à différents endroits puis trouvé à DIACFA le seul modèle existant type ‘échafaudage’ qui fait 4 .5m tout déplié. De qualité très médiocre (mais pas le choix), ce modèle a couté 98058 CFA soit 150 euros. Faire attention à la façon de verrouiller les différentes parties de l’échelle avant de l’utiliser. Payée par moi.

309 Réparations :

Bruit métallique à chaque freinage. La plaquette avant droite n’ayant plus de garniture, le métal frotte directement contre le disque. Changement des quatre plaquettes (on ne peut les acheter que par quatre). Le problème vient visiblement de l’étrier et du piston. Les plaquettes ont déjà été changées l’année dernière. Ce problème réapparaitra si l’on ne traite pas la cause. Il faut hélas immobiliser la voiture un certain temps pour le régler. Le prévoir.

Odeur de gasoil : fuite à une durite d’alimentation d’un injecteur. Remplacée par une durite de même type trouvée … par terre.

Coût des réparations : 12000 CFA, c'est-à-dire 18.32 euros. Payé par moi.

Utilisation : compteur à 147791 km le mercredi. 2560 km parcourus en 7 mois. Elle est souvent utilisée en ce moment pour transporter des malades.

Renouveler l’autocollant Ventalili. Le pare-brise est en très mauvais état probablement suite à l’utilisation d’essuie-glaces poussiéreux et donc abrasifs. Il est difficile de conduire à la nuit tombée.

A part ça l’état de la 309 ne m’a pas semblé empirer depuis ma précédente mission de septembre 2011.

Réunion avec les chefs, les vieux et les villageois

Une cinquantaine de personnes étaient présente. Pas de jeunes.

Nota : Kalifa était en déplacement et Hamidou à l’hôpital.

Parmi les points abordés :

Parcours des objectifs de la mission 14.

Annonce de l’arrivée de la commission irrigation en janvier.

Insistance sur le fait que certains projets futurs ne pourront se faire que si des comités de gestion sont mis en place, seule garantie de la pérennité de leurs installations.

Proposition de co-rédaction des nouveaux projets avec eux. L’expression du besoin, le financement, l’organisation, etc. seront écrits dans un document signé par les responsables locaux. Cela permet de bien réfléchir au sujet et de responsabiliser. Chaque nouveau projet doit faire l’objet d’une approbation du CA et d’une recherche de financement. C’est une règle qui conditionne son aboutissement.

Au vu de la demande en lampes individuelles pour les jeunes mais aussi pour les adultes, proposition de création d’une installation solaire de recharge de lampes et de portables. Les lampes, qui ne seraient pas solaires car suffisamment fiables et puissantes, seraient louées et ramenées pour recharge quand nécessaire e moyennant une participation. Les portables pourraient également être rechargés.

Une personne demande à avoir une télévision. Insistance sur le fait qu’une aide ne pourra être apportée que pour des projets collectifs et avec participation financière du village.

Pas d’éclairage collectif demandé mais suite à un vol des portes d’un bâtiment, nécessité d’allumer les lampes des façades toute la nuit. La présence de cet éclairage indique aux usagers de la ‘route’ qui passe près du centre du village qu’il y a potentiellement une présence à ces endroits là.

Sur les autres matériels individuels (charrettes à eau par exemple), insistance sur le fait que les villageois en sont responsables et doivent eux-mêmes réparer ou financer les réparations. Il n’y aura pas de nouvelles attributions de charrettes aux personnes qui ne veulent pas réparer celles qu’ils ont déjà. Hamado sera vigilant sur ce point.

Distribution très appréciée des photos de la mission 13.

Les chefs ont vivement remercié Ventalili pour l’aide apportée lors de la soudure. Ils ont également exprimé leur grande satisfaction pour ce que nous faisons pour eux et notamment le parrainage. Il y a aussi eu des remerciements pour les colis.

Remise des lettres et colis aux filleuls Le remise des lettres et colis n’a pu se faire qu’en soirée au retour des cours et en plusieurs fois.

Eclairage solaire, installations existantes

Bâtiment de l’union des agriculteurs et local Ventalili Le panneau est posé au dessus du bâtiment de l’union. Il est vissé sur les tôles avec des pattes en métal, en position horizontale et non incliné de 15 degrés. Présence d’une fine couche de poussières mais pas très gênante. Régulateur Victron Energie de Blue Solar 10A en bon état. Convertisseur 220V de 600W en bon état. Batterie en bon état mains non protégée par une caisse.

Cette installation alimente le bâtiment abritant le local de l’union et son bureau d’une part, le bâtiment abritant le poste de santé et le dortoir Ventalili d’autre part. C'est-à-dire :

Des prises 220V et des éclairages extérieurs au dessus des portes et des toilettes. NB : quand bureau du local ouvert, chargements sauvages de portables.

Les rampes de LEDS du local de l’union et de Ventalili.

Eclairage local de santé en 220V ?

Les installations sont en bon état. Il y a eu un problème d’absence d’électricité dans le local Ventalili. Les réparations ont été réalisées par un des électriciens sorti de formation.

Local de la coopérative des femmes Le panneau KYOCERA (95 à 135W) est posé sur le côté du bâtiment et scellé (système anti-vandalisme). Il est incliné comme il faut. Présence d’une fiche couche de poussière par gênante. Il alimente le réfrigérateur (conservation du Karité et des réserves alimentaires). Régulateur STECA 20A. Batterie 130Ah.

Cette installation faite par K&K est en bon état. Pas de problème recensé.

Extension demandée en 2011 pour avoir de l’éclairage.

Ecole Petit panneau de 43W( ?) posé légèrement et alimentant une classe avec 6 rampes 11W, une autre avec 5 (la troisième n’a rien). Régulateur Phocos et double batterie 111Ah.

Extension nécessaire et classée prioritaire pour :

Augmenter l’autonomie actuellement insuffisante par rapport à la demande

Ajouter une rampe de LEDs à la deuxième classe

Eclairer la troisième avec 6 rampes.

Ajouter un éclairage externe avec une grille de protection

Prévoir un convertisseur 220V pour le bureau

Une nouvelle installation avec rééquilibrage de la charge est nécessaire pour couvrir ces besoins.

Maison de l’amitié (association italienne d’écotourisme Mowgli) et ancienne cuisine Cette installation fournit du 220V pour l’éclairage du local, de la cuisine attenante et d’une lampe extérieure. Elle est aussi utilisée pour les charger l’ordinateur portable d’Hamado et quelques téléphones. Le régulateur et le convertisseur 220V sont de marque STECA.

Nettoyage des panneaux Idrissa se propose de nettoyer régulièrement les panneaux tous les mois lorqu’il va à Tanlili voir ‘le vieux’.

Eclairages extérieurs nocturnes

Les éclairages extérieurs doivent être allumés la nuit pour des raisons de sécurité et éviter les vols. Pour éviter de voir ces lampes également allumées le jour, il serait bon d’ajouter un détecteur de luminosité à chaque installation.

Eclairages individuels solaires offerts aux filleul(e)s Hamado a demandé aux élèves de rapporter les lampes solaires offertes. Seulement deux ont été rapportées. Parmi celles-ci une lanterne de Nature&Découverte a fonctionné un mois. Elle a visiblement été mal manipulée lors d’un démontage. Sa construction semble aussi trop complexe.

L’autre est une lampe de bureau IKEA. Seul l’interrupteur était cassé mais rafistolé. Elle fonctionnait très bien. C’est un modèle identique que les italiens ont mis dans leur dortoir. Ce modèle peut être recommandé pour quelqu’un qui a besoin de lire ou écrire.

Demande en éclairage solaire individuel La demande en éclairage individuel est forte. Pas seulement par les jeunes pour leurs révisions mais aussi au quotidien dans les concessions. Certains utilisent des lampes à piles sachant qu’une paire de piles coute environ 300CFA et disparait dans les champs ou ailleurs.

Avoir une lampe qui puisse aussi recharger des téléphones serait un must.

Plusieurs solutions sont possibles :

Utiliser des lampes de type IKEA pour de la simple lecture

Trouver une lampe solaire puissante et fiable pour un éclairage plus fort.

Utiliser des lampes rechargeables et rechargeuses. K&K vend pour moins de 50 euros des lanternes qui se rechargent sur secteur, allume cigare ou panneau solaire (kit solaire en plus) pour une autonomie de 7h. Il existe aussi un modèle de torche rechargeable (et qui recharge des portables) pour un peu plus de 50 euros avec le kit solaire. C’est un budget important pour les villageois mais acceptable pour des parrains/marraines.

Faire un centre de recharge pour lampes et téléphones. Nécessite une installation solaire classique + matériel spécifique. Les lampes sont fournies et la recharge est payante au coup par coup ou par abonnement. L’argent sert à financer l’achat et le renouvellement du matériel.

Irrigation Le projet d’irrigation du jardin des femmes démarre bientôt à Tanlili.

Protection du jardin de la coopérative des femmes Il a été demande aux villageois de ceinturer le jardin de manière à empêcher les animaux d’y rentrer. Une clôture existe mais n’est pas en état. Au cours de la mission 13, une embase en béton et un renforcement du grillage ont été préconisés. A mon arrivée, rien n’étai fait.

Seul, Hamado a tenté de doubler le grillage par endroits et de renforcer le bas où un fil tendeur est manquant. Les poteaux installés n’ont pas tous été percés en bas pour passer ce fil ce qui rend cette tâche encore plus difficile. L’espacement entre les poteaux est aussi insuffisant et la qualité du grillage insuffisante. Hamado est assez démuni devant ces problèmes faute de moyens. Le plus urgent est d’empêcher les animaux de relever le grillage par le bas. Ce qu’il a fait ne suffit pas. Une embase en béton coulée avec le grillage pour solidariser le tout coute trop cher (100000CFA mini) (voir aussi la tenue à long terme à cause de la rouille). J’ai proposé un système de grosses pierres enveloppées par du grillage, lui-même attaché à la clôture. Il n’y a plus de grillage et Hamado ne sait manifestement pas avec quel argent acheter du matériel. Un rouleau de 2m par 25m coute 45000CFA

Nous avons regardé la possibilité de ceinture végétale. Des arbustes de 2m avec piquants existent mais il faudra attendre au minimum le prochain hivernage pour que cela pousse (juin à septembre). En attendant, il est possible d’utiliser des branches d’arbres (également avec piquants). C’est laborieux mais ce procédé existe déjà pour protéger d’autres parcelles. Nous sommes allés voir dans le jardin botanique de 2ha des italiens les types d’arbustes qui existent. Il y a des possibilités. Ousmane, le pépiniériste de Ouaga, se propose d’apporter une aide pour les graines des plantes ou arbustes.

A l’occasion de cette visite, je me suis aperçu qu’une irrigation au goutte à goutte y avait été faite à partir d’un forage. Complètement détruits par le soleil, les tuyaux en PVC étaient tous éclatés. L’installation ne fonctionne plus et le jardin est désolant.

Mesures de hauteur d’eau dans le puits Le puits situé à côté du jardin des femmes existe depuis plus de 34 ans. C’était à l’origine le point d’eau principal du village et de ses environs. L’eau est à 15m du haut du puits. Il y a une profondeur d’eau claire de 12m plus 8m de boue.

K&K Joachim Kinda doit faire l’installation de la pompe. Il me dit qu’il est bon de le relancer pour le projet irrigation car il ne sait plus où donner de la tête. Notre installation passera en priorité en janvier, il pourra décaler les chantiers en cours. Concernant le système à installer, il préconise d’utiliser un système panneau+batterie+système horaire de mise en service (ou mise en service manuelle) plutôt que de laisser la pompe démarrer seule lorsque les panneaux commencent à produire (booster). Cela a un impact sur la longévité de la pompe car le booster présente l’inconvénient d’alimenter la pompe de façon instable (arrêts/démarrages fréquents) au lever et au coucher. Le prix des batteries ajoutées serait compensé par le prix du booster enlevé.

Par ailleurs, il conseille de n’utiliser qu’une seul sonde au lieu de 3.

Château d’eau au bord de la route de Ziniare En allant de Zitenga à Ziniare, sur la gauche, gros réservoir porté par son local technique avec une structure métallique simplifiée. L’emprise au sol est optimisée.

Formations professionnelles Il semblerait qu’il y ait une formation à la mécanique (automobile ?). Cela peut être intéressant pour le village vu le nombre croissant de motos et mobylettes.

Idrissa mon filleul a eu son CQP d’électricien en 2012. Il est actuellement en stage à Ouaga pour 2 ans. Un stage consiste à apprendre un métier mais n’est pas rémunéré. Idrissa a pour projet de faire en parallèle des petits dépanages à son compte et aimerait prendre un micro-crédit pour s’équiper de matériel fiable (celui acquis lors de la formation n’est pas suffisant).

L’autre jeune formation professionnelle en électricité est retourné au village et reprend une activité d’agriculture. Je ne sais pas si cela est un choix.

Charettes à eau Il y a deux fabricants de charrettes à eau. L’un à Ouaga (ATA) et un autre à Ziniare. Celles de Ziniare sont de meilleure qualité d’après Hamado.

Hamado met la pression aux villageois pour qu’ils réparent ou fassent réparer leurs charrettes en mauvais état.

La proposition de Nathalie Devenne pour qu’un jeune de Ventabren aille former un jeune de Tanlili à la réparation des vélos et charrettes prendrait ici encore plus de sens. D’autant plus ce jeune et le matériel sont prêts à partir.

Agriculture

Charrues Kassine Le principe est connu et les intéresse mais est trop cher. Débattre du sujet avec Kalifa et Hamidou qui n’étaient pas là.

Diguettes Ce sont des lignes de pierres et de terre délimitant des parcelles agricoles. Elles servent à retenir l’eau ou tout au moins à ralentir son écoulement en période de fortes pluies. Elles sont très utilisées à Tanlili et doivent être reconstruites au début de chaque saison des pluies. Le système peut être amélioré mais nécessiterait de payer un camion pour transporter de nouvelles pierres depuis les collines environnant Tanlili vers les terrains concernés.

Ecoles

La deuxième école est en construction.

En attendant :

Les CP sont dans la classe provisoire construite en toute hâte il y a quelques mois contre l’école principale

Les CE2 sont dans le bâtiment à côté du moulin

Une classe utilise le local de l’union avec une nouvelle enseignante

Les enseignants

Monsieur le directeur

Les enseignants ne veulent pas avoir de logement de fonction à Tanlili pour les raisons suivantes :

Cela leur enlève 20000CFA sur leur salaire

Il y a des serpents dans les maisons

Il n’y a pas d’électricité

Ils habitent donc à Zitenga.

Remise des lettres en provenance de Ventabren Isabelle avait organisé avant mon départ une écriture de lettres par les petites classes de l’école de Ventabren.

Ces lettres ont été réparties dans les différentes classes. Certains élèves n’en ont pas eu vu le nombre. Le directeur a immédiatement demandé aux classes de l’école principale de répondre. Ci-dessous une élève répond à mon fils.

Lui n’a rien vu de tout ça !

Les jours de cours Les primaires travaillent du lundi au mercredi et le vendredi. Les CM2 qui passent un diplôme travaillent le jeudi.

Les collégiens travaillent tous les jours y compris le samedi réservé aux devoirs.

Moulin Le moulin à grains à moteur diesel fonctionne bien. Il est géré par des femmes.

Le Petit Mil et le Sorgho

La coopérative des femmes Dirigée par Bibiane, la coopérative est toujours aussi active. A l’occasion d’une commande de tissus teintés et de savons pour le marché de Noël de Ventabren, j’ai pu faire deux petits reportages sur leurs fabrications. Un présentation power-point sera à faire.

A noter que ces femmes demandent des lunettes de protection car leurs yeux souffrent lors de certaines manipulations des savons (vapeurs de soude).

Ci-dessous fabrication du mélange d’huile de palme, de karité et de soude pour les savons et travail de couture pour nouer les nappes et ensuite les teinter dans un bain de couleur (ou plusieurs bains si nappes multicolore).

Santé Pas mal de malades pendant mon séjour.

Selon Hamado, la moitié du village aurait besoin de voir un dentiste.

Il fait 17/20 degrés la nuit ce qui est froid pour eux. Beaucoup sont enrhumés (surtout les enfants).

Des pulls et polaires seraient appréciés.

Eco-tourisme L’association italienne Mowgli développe l’éco-tourisme à Tanlili. Celui-ci est effectif, des visiteurs étaient présents la semaine précédant mon arrivée.

Les dortoirs sont équipés de lampes individuelles solaires (qu’il faut sortir de temps en temps pour recharger bien sûr), d’une lampe d’éclairage intérieur et des prises 200V. Les lits sont de relativement bonne qualité. Les sommiers sont rigides et ne s’enfoncent pas comme dans le dortoir de Ventalili.

Les deux cases rondes sont équipées chacun d’un grand matelas. Elles sont spacieuses.

Il y a deux douches à proximité (eau chaude si douche le soir, froide le matin) et deux toilettes turques.

L’ensemble est entretenu et géré par Alassane(également agricuteur, cuistot et président de l’association de parents d’élèves), un des deux cuisiniers. Il y a du stock en nourriture et en boissons (dans le frigo de la coop).

Différents services tous payants sont proposés aux éco-visiteurs (nuitée, repas, …). Etant membre de Ventalili, et sachant que nous avons notre propre local, je n’ai rien eu à payer à l’association.

Les cuistots ‘Petit’ Ousmane et Alassane sur la photo de gauche, Souleimane et Alassane sur la photo de droite sont affectés aux cuisines. Ils sont preneurs d’une formation avec un(e) cuisinier(e) français(e) pour mieux cuisiner européen. Ceux qui se sentent …

Les ruches Quelques unes des ruches. Hamado et l’apiculteur … pas très tentés de s’approcher.

Zitenga

Son marché Une jeune femme de Ventalili y vend ses produits. Ce sont ici des condiments, des petits dés de tomates qui ont été séchés et autres poudres alimentaires.

Un des ses bars J’y ai retrouvé et testé le baby-foot offert par Ventalili. Il fait partie d’un ‘bar’ tenu par un habitant de Tanlili. Il est très utilisé par les jeunes pendant la pause de midi. Ça va, je n’ai pas trop perdu la main depuis la fac.

Sa Caisse Populaire Simplice, le fort sympathique banquier préféré de Jean-Pierre.

Un bar au village Petit bar situé sur le chemin de l’école, près du moulin. Un client fidèle, un des ouvriers du chantier de l’école.

Des idées pour des projets … Voici quelques impressions et idées récoltées après de longues discussions avec Hamado et Alassane.

Le besoin qu’ils ont exprimé est de sortir Ventalili d’une part trop forte d’activité agricole. Cette activité occupe du monde pour les semis et les récoltes une partie de l’année. Mais le reste du temps les activités s’arrêtent rapidement. Les difficultés se font sentir pendant la soudure.

Ceux qui ont de la famille à Ouaga s’en sortent plus ou moins car les jeunes qui y ont un travail peuvent envoyer de l’argent. Heureusement également que certains agriculteurs qui ont moins de bouches à nourrir où qui obtiennent de meilleurs rendements de leurs terres ont suffisamment de réserves de grains pour les vendre au reste du village qui en a besoin.

D’après Alassane, les jeunes n’ont plus envie de vivre comme leurs parents. Les familles nombreuses ne les tentent pas. A terme, la main d’œuvre agricole va donc diminuer et il faudra bien trouver d’autres sources de revenus.

Il est évident que développer d’autres activités localement permettrait de se diversifier et rendrait le village plus attractif.

Des emplois potentiels à Tanlili Réparation de vélos et charrettes (voir projet de Nathalie Devenne)

Réparation de mobylettes et motos si formation professionnelle possible à Ziniare.

Centre de couture employant les jeunes formés au coupe couture.

Centre de vie à Tanlili Beaucoup de jeunes vont commercer ou se distraire à Zitenga. Pour tenter de les retenir au village, il serait intéressant de créer un centre de vie à Tanlili. Par ailleurs, les vieux vont souvent à pied à Zitenga, même de nuit, voir les matchs de foot.

L’idée est venue de faire une salle de télévision, de projection de photos, de films africains ou français loués à Zitenga, … Il pourrait également y avoir un coin cyber-café et bien sûr un guichet pour les recharges. L’entrée serait bien évidemment payante ainsi que les recharges.

Ce centre attirerait les commerçants du village qui pourraient vendre leurs produits autour du bâtiment. Des emplois seraient créés et de la vie avec.

J’ai proposé d’apporter mon (notre) aide pour l’écriture d’un document décrivant le besoin, les financements, le mode de gestion, les contraintes, … L’idée est de faire écrire le maximum d’éléments par les villageois et d’avoir les signatures des différentes personnes qui souhaiteraient s’impliquer ainsi que les chefs.

C’est un gros projet qui pourrait être en partie financé par du mécénat.

Electricité au village ? J’ai demandé à Hamado de se renseigner sur le coût de l’arrivée de l’électricité au village. A priori prohibitif, il est tout de même intéressant à connaitre. La présence d’électricité pour un usage commercial aiderait tellement au développement du village.

Concertation de l’association italienne Une concertation de l’association (COOP Lombardia ?) est nécessaire afin d’être certain de ne pas envisager des projets similaires.

Demandes diverses Livres : pour travailler le français, des romans et de la littérature française sont bienvenus. Les lycéens cherchent les livres suivants (qui peuvent aussi être achetés sur place)

Eugénie Grandet - Balzac La condition humaine - Malraux La peste - Camus Les soleils des indépendances - Hamadou Kourouma La tragédie du roi Christophe - Aimé Césaire Mr Thôgô-Gnini - Bernard B. Dadié Les mains sales - Sartre Cahier d'un retour au pays natal - Aimé Césaire

Lunettes : une personne est venue me voir avec une « ordonnance ». Celle-ci ne permet pas vraiment d’obtenir des lunettes faute de précisions (. De quoi occuper ophtalmos et opticiens sur place …

Photos / vidéos du voyage Toutes les vidéos et photos sont accessibles à l’adresse suivante : marnisa.no-ip.info/photo

Connexion : ventalili

Mot de passe : beatrice

Vu au petit matin du haut de la colline

Le « centre » du village

Greniers à grain

Concession