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7/29/2019 veda.pdf http://slidepdf.com/reader/full/vedapdf 1/10 Véda 1 Véda La tradition du chant védique * Patrimoine culturel immatériel de l humanité Apprentissage des veda à Nachiyar Kovil (Tamil Nadu) en 2011 Pays * Inde Région * Asie et Pacifique Liste Liste représentative Fiche 00062 [1] Année d inscription 2008 Année de proclamation 2003 * Descriptif officiel UNESCO Le Veda (devanāgarī : - sanskrit : « vision » ou « connaissance ») [2] est un ensemble de textes qui auraient été révélés (par l'audition, Shruti ) aux sages indiens nommés Rishi . Cette « connaissance révélée » a été transmise oralement de brahmane à brahmane au sein du védisme, du brahmanisme, et de l'hindouisme jusqu'à nos jours sur une période indéterminée. Les premiers textes de la tradition védique sont composés à partir du XVe siècle av. J.-C. [3],[4] et sont progressivement réunis en collections nommées Sahitā . Pour marquer l'unité du Véda qui se manifeste en une multiplicité de textes, la tradition hindoue nomme « Triple Véda » l'ensemble des trois premiers recueils de textes : un recueil de poèmes (stances) forme le Rig-Veda , un recueil de chants rituels le Sama-Veda , une collection de formules sacrificielles le Yajur-Veda . Une famille de brahmanes nommée Atharva donne son nom à l'Atharva-agiras , livre de magie blanche et noire, qui est accepté comme constituant du « Quadruple-Véda », sous le nom de Atharva-Veda , après une longue période de controverses. Le passage du védisme au brahmanisme commence avec la rédaction des Brāhmaa , spéculations rituelles en prose. Et la transition du brahmanisme à l'hindouisme s'accompagne de la rédaction des Ārayaka puis des Upaniad . La compilation de ces textes est attribuée au sage Vyāsa , et les parties les plus récentes des écritures du Véda dateraient du Ve siècle av. J.-C. [3] Ce corpus littéraire, un des plus anciens que l'on connaisse, est la base de la littérature indienne. Ces textes, qui traitent du rituel et de philosophie, contiennent des passages qu'étudieront l'astrologie et l'astronomie, pour tenter de dater ces textes. « La tradition du chant védique » a été proclamée en 2003 puis inscrite en 2008 par l'UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l humanité [5] .

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Véda 1

Véda

La tradition du chant védique *

Patrimoine culturel immatérielde l’ humanité

Apprentissage desvedaà Nachiyar Kovil (Tamil Nadu) en 2011

Pays * Inde

Région * Asie et Pacifique

Liste Liste représentative

Fiche 00062[1]

Année d’ inscription 2008

Année de proclamation 2003

* Descriptif officiel UNESCO

Le Veda (devanāgarī : - sanskrit : « vision » ou « connaissance »)[2] est un ensemble de textes qui auraient étérévélés (par l'audition,Shruti) aux sages indiens nommés Rishi. Cette « connaissance révélée » a été transmiseoralement de brahmane à brahmane au sein du védisme, du brahmanisme, et de l'hindouisme jusqu'à nos jours surune période indéterminée.Les premiers textes de la tradition védique sont composés à partir du XVe siècle av. J.-C.[3],[4] et sontprogressivement réunis en collections nomméesSaṃhitā. Pour marquer l'unité du Véda qui se manifeste en unemultiplicité de textes, la tradition hindoue nomme « Triple Véda » l'ensemble des trois premiers recueils de textes :un recueil de poèmes (stances) forme le Rig-Veda, un recueil de chants rituels leSama-Veda, une collection deformules sacrificielles leYajur-Veda. Une famille de brahmanes nommée Atharva donne son nom àl'Atharva-aṅgiras, livre de magie blanche et noire, qui est accepté comme constituant du « Quadruple-Véda », sous lenom de Atharva-Veda, après une longue période de controverses.Le passage du védisme au brahmanisme commence avec la rédaction des Brāhmaṇa, spéculations rituelles en prose.Et la transition du brahmanisme à l'hindouisme s'accompagne de la rédaction des Āraṇyakapuis desUpaniṣad . Lacompilation de ces textes est attribuée au sageVyāsa, et les parties les plus récentes des écritures du Véda dateraientdu Ve siècle av. J.-C.[3] Ce corpus littéraire, un des plus anciens que l'on connaisse, est la base de la littératureindienne. Ces textes, qui traitent du rituel et de philosophie, contiennent des passages qu'étudieront l'astrologie etl'astronomie, pour tenter de dater ces textes. « La tradition du chant védique » a été proclamée en 2003 puis inscriteen 2008 par l'UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’ humanité[5].

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Véda 2

ÉtymologieLe thème nominal indo-aryenveda-, passé tel quel en sanskrit ( ) ajoute une voyelle thématique-a à la racineVID-transformée enVED-par alternance vocalique:VID- > VED- > veda- [6].Pour Jean Varenne, le lexèmeVID-donne deux thèmes verbaux différenciés mais de sens complémentaires :VID- >VED- > VET- > vetti(il sait) etVID- > VIND- > vindati(il trouve :hij vindt en néerlandais,he findsen anglais)[7].La sémantique du nomveda- s'étend donc du sens de « découverte, révélation » qui correspond à l'expérience despremiers sages védiques qui entendirent le son primordial manifesté par le Véda originel, jusqu'au sens de « science,savoir » donné aujourd'hui par l'hindouisme à ce mot. Louis Renou étend ainsi la traduction du motveda- :« connaissance, science, notamment science sacrée, textes sacrés, Saintes Écritures, Véda au nombre de quatre ou detrois »[8].

Le VedaLa tradition indienne conçoit la science sacrée, « le » Veda, comme une connaissance éternelle et unique qui, au fildu temps, intègre successivement ses multiples manifestations.

L'unique VedaLe Veda des origines intègre d'abord sa « perception » par chacun des sages Rishisprimordiaux au sein d'une écoute,la Shruti, transmise de bouche à oreille de génération en génération et perpétuellement « écoutée » jusqu'à nos jours[9].

Le Triple-VedaAu cours de l'histoire du monde indien, le Veda intègre la traduction poétique de cette écoute en stances qui formentla tradition primitive du Rigveda. Le Veda intègre aussi l'invention des modes de cantillation de ces stances qui

forment une seconde tradition, celle duSamaveda. Le Veda intègre de même les dédicaces et invocations en proseconstitutives d'une troisième tradition, celle duYajurveda. Cette intégration de trois traditions orales culmine avecl'institution et le développement du sacrifice védique, laYajña, le Veda est alors nommé Triple-Véda pour marquerl'unité de la connaissance manifestée sous trois aspects (connaissance des stances, connaissance des chants,connaissance de la liturgie védique). À ce niveau d'intégration le motveda peut désigner, outre la connaissance enelle-même, chacune de ses modalités et l'indien dit alors, avec Louis Renou, que le Triple-Véda contient trois« védas » ( Rig- Sama- Yajur-)[10].

Le Quadruple-VedaLe Veda intègre ensuite une tradition nommée Atharvangirasde formules magiques utilisées hors du contexte

sacrificiel duYajña, employées durant les rites domestiques par lesquels le brahmane en fonction de purohitaprotège son commanditaire de puissances numineuses néfastes. Après de nombreuses réticences de brahmanesvédiques le Véda intègre enfin cette tradition nouvelle devenue Atharvavedaà celle du Triple-Véda, cette intégrationforme celle d'un Quadruple-Véda, un Véda manifesté en quatre traditions complémentaires[11].Par extension du motveda-, l'indien désigne maintenant chacun de ces recueils de textes sacrés par le terme véda, etLouis Renou traduit « vedas » par « Saintes Écritures ». Dans son livreUpanishads, Max Müller décrit ces textesvédiques et les classe sous la forme d'un tableau synoptique[12].

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Véda 3

Le Multiple-VedaL'évolution du védisme au brahmanisme voit ensuite le Véda intégrer les traditions orales et écrites des Brahmanas.L'évolution vers l'hindouisme contemporain mène à l'intégration desUpanishadsau Véda qui peut finalement êtrequalifié de Multiple-Véda sans que ce terme signifie que le Véda éternel perd sa foncière unité[13].

Les RishiLes Rishi(ṛ ṣien IAST, en devanāgarī) sont les sages primordiaux mythiques qui écoutent, et entendent leṛ ta[14], rythme du cosmos manifesté dans le cours régulier des étoiles (ṛ kṣa) et la succession régulière des saisons (ṛ tu).L'écoute perpétuelle (Shruti) de l'ordre éternel (ṛ ta) permet aux Rishi[15]de connaître (Veda) cet ordre et de trouver(Veda) les moyens de l'exprimer en strophes (ṛ cā) rythmées, bien mesurées, qui se transmettent régulièrement debouche à oreille jusqu'aux indiens d'aujourd'hui[16] et les dépassent, éternellement transmises aux générationshindouistes à venir car, « Aryas pères d'une heureuse lignée, puissions-nous chanter longtemps encore dans lesacrifice »[17].

La ShrutiLe motShruti (écrit en devanāgarī et transcritśruti en IAST) est construit sur la racine sanscriteŚRU-quisignifie « écouter, entendre, apprendre »[18]. L'adjonction d'un suffixe-ti permet de construire un nom fémininsignalant une action,śruti est littéralement une « audition » qui manifeste une « révélation »[19]. La Shrutirévèle leVeda, l'écoute mène à la découverte et au savoir[20]. CetteShrutiest le fruit d'une cognition intuitive de la véritééternelle[21]par des sages inspirés nommés Rishi(ṛṣi).

Le VedaVedaest un mot hérité du vieil-indien[22]passé ensuite dans la langue sanscrite, qui peut se traduire par « vision » ou

« connaissance »[23]. En tant que concept de la culture indienne archaïque, leVeda est une puissance agissantefondamentale qui se manifeste dans l'intuition cognitive de l'ordre cosmique par des hommes inspirés[24]. On ytrouve certaines tendances au monisme[25] ils ne conçoivent donc aucune séparation au sein d'un mondeunitaire,mondecycliquecar sans commencement et sans fin, mondedynamiquecar ils perçoivent les phénomènes naturels etmentaux comme des manifestations de forces cachées numineuses[26]. En cohérence avec cette mentalité, les indiensde tous les temps considèrent aussi leVedacomme unique, dynamique, et incréé.La coopération duVedaau cycles cosmiques permet à la culture indienne d'y accrocher les phases successives de sonévolution. LeVeda est considéré, dès l'origine, comme manifestation des régularités de l'ordre cosmique dansl'écoute attentive des sages primordiaux (laShrutides Rishi). Cette « écoute » marque la naissance duvédisme, pourlequel le rituel du yajña[27] est le « nombril » de la manifestation duVeda, centrée sur lavedi, une excavationsuperficielle recouverte d'herbebarhis[28]. Le Veda reste toujours cette force agissante singulière qui manifeste lefondement dynamique de l'univers.Après les Sages Rishiprimordiaux, le védisme, le brahmanisme, puis l'hindouisme considèrent tous l'unicité et laperpétuité duVéda, manifesté dans l'expression de leurs vœux (vrata) qui fleurissent dans une multitude de « poèmes» (rig) oralement en recueils (saṃhitā), car seule la récitation consciente et correcte et à haute voix prend valeur deVéda. « Le mortel qui par le feu sacré, par l'invocation, par leVeda, par l'offrande, par les rites pieux, honore Agni,obtient des coursiers rapides et vainqueurs, et une gloire éclatante »[29]ainsi chanteSobhari, fils de Kaṇva.Lokamanya Bāl Gangādhar Tilak, dans son livreOrion ou Recherches sur l'Antiquité des Védasécrit en 1893[30]

s'efforce, à l'aide d'observations astronomiques tirées desVeda-saṃhitā, de démontrer, pour certains des « hymnes »,

une datation reculant d'au moins quatre mille ans, voire davantage.

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Véda 4

Shruti et Smrti

Shruti et littérature sacrée

La littérature indienne classique comprend deux catégories de textes, les textes « sacrés » qu'elle rattache à laShruti,écoute des manifestations duVeda, et les œuvres profanes nées de l'inventivité humaine, transmises par laSmrti, lamémorisation.Aujourd'hui encore ils ne sont transmis qu'oralement[31]par une technique mnémonique unique, mot par mot, syllabepar syllabe, une technique plus fiable encore que la retranscription, qui tourne vite au téléphone arabe. Les premierstraducteurs européens du Triple Véda le considèrent comme un ouvrage de poésie lyrique, et nomment « hymnes »les stances du Rig-Veda[32]. Pour la culture indienne, ces textes fondamentaux intègrent le Véda, « connaissance »absolue, qui s´exprime par le son primordial de l'univers révélé aux Rishi, et le murmure produit par son activitémodulé dans l'expression orale du contenu littéraire desSaṃhitā.La multiplicité desVeda-saṃhitāet des textes « sacrés » qui s'intègrent ensuite progressivement auVeda incitecertains érudits à nommer « les védas » les différentesSaṃhitāet les textes subséquents qui s'y rattachent, tels les Brahmana, les Aranyaka, lesUpanishad .

Smrti et littérature profane

Prise au sens large, la mémorisation (Smrti) de textes « profanes » inclut différentes collections deSutra, des textesexplicatifs de techniques védiques également écrits sous la forme desutra, des traités légaux dits Dharmashastra,des textes éthiques dits Nitishastra, et des textes épiques tels le Mahābhārataet le Ramayana[33].

VédismeLes trois premières collections, dont l'ensemble se nomme Triple-Véda pour bien souligner l'unitédu Veda[34], sontles stances védiques du Rig-Véda, les chants védiques duSama-Véda, et les formules védiques sacrificielles duYajur-Véda.

Triple Veda-samhita

LesSaṃhitā(devanagarī : ) du Triple Véda sont :La Rigveda-saṃhitā(devanāgarī : ) contient des hymnes pour féliciter et appeler les devas. Le Rig-Védaest lerecueil de base dont sont dérivés les autresVéda-samhitas. Il comporte 1028 hymnes répartis en 10462 stances, lepremier étant dédié à Agni, protecteur du Rig-Véda. Ils constituent un trésor poétique source d'inspiration de prièresou de récitations liturgiques.LaSāmaveda-saṃhitāconsiste principalement en stances tirées du Rig-Védaet adaptées à la récitation chantée. C'estun cantique avec des notations musicales et des indications de mélodies.

La Yajurveda-saṃhitāregroupe des formules en vers et en prose mêlés, directement affectés au culte et disposésdans l'ordre où elles sont utilisées lors des cérémonies de la liturgie.

Quadruple Veda-samhita

Le premier texte à intégrer leVédaaprès les troisSaṃhitānommé Triple-Véda est l'Atharvaveda-saṃhitā, recueil detextes utiles au purohita- (protecteur, homme-médecin) mais non utilisés au cours du rituel des yajñâ (sacrificesvédiques).La Atharvaveda-saṃhitācontient des charmes magiques de longue vie, contre la maladie, la possession démoniaque,pour gagner l'amour d'autrui ou la richesse.Beaucoup plus tard, ce quatrième recueil, le Atharva-Véda(de « Atharva », nom d'une famille de prêtres) futprogressivement accepté comme intégrante du Quadruple-Véda.

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Véda 5

La société védique

Les Véda-samhitaspermettent de connaître les bases de la culture des Aryens. Ils font référence aux ennemis desAryens comme étant les Dâsas (esclaves), décrits comme noirs de peau (peut-être les Dravidiens). Les Aryensconstituent des monarchies tribales dirigées par le rajah (râja), terme apparenté au latin « rex ». Il partage sasouveraineté avec deux conseils de tribu, lasabhâ et la samiti, qui participent à son élection. Il est assisté par un

général (senâni) et un grand prêtre officiant ( purohita) qui, par des sacrifices, assure la prospérité de la tribu et savictoire à la guerre.Dès l’ âge védique se constituent les quatre grandes divisions de la société aryenne (varna) : les brahmanes (prêtres),les kshatriya (guerriers), lesvaishya (paysans) et lessudra (serfs). La famille constitue la cellule de base de lasociété, le village est fréquemment décrit comme le regroupement d’ une lignée plutôt que comme un regroupementterritorial.La religion védique est une religion sociale et non individuelle. À l’ âge de sept ans, le jeune garçon, élevé jusque-làpar les femmes dans le gynécée, reçoit l’ initiation (upanayana) et doit ensuite commencer à apprendre ses devoirsreligieux. Un maître lui enseigne des rites en lui faisant répéter des formules, tout en relatant les mythes qui lesexpliquent. À dix-sept ans, alors qu’ il maîtrise le savoir religieux (Véda), il se marie. Les filles sont exclues del

initiation.

Le sacrifice védique

La religion domestique comporte un certain nombre de rites obligatoires comme l’ agnihotra, sacrifice quotidien quiconsiste en une libation de lait fraîchement trait avant le lever du soleil, puis le soir. D’ autres sacrifices (concernentdes victimes animales en de grandes occasions, qui sont mises à mort et leur chair, cuite selon des règles strictes, estconsommée par les fidèles. On offre parallèlement des substances végétales, mais un autre groupe important de rites,réservé à une élite d’ initiés, s’ organise autour de la consommation d’ un breuvage sacré, leSoma(obtenu à partir d'uneplante, encore indéfinie aujourd'hui).

BrahmanismeAprès une période d'écoute (laShruti des Rishis), suivie d'une période de découverte de la puissance cosmiquefondamentale manifestée dans le rituel védique (première forme duVeda), naît une période d'intelligence spéculativequi mène les brahmanes à réfléchir sur l'importance d'un pouvoir affermissant fondamental (lebrahman)[35].

Brāhmana

Par leurs interprétations dubrahman, les brahmanes tentent d'expliquer les spécificités rituelles du yajña, le sacrificevédique, manifestées dans les stances ( Rik ) proclamées par l'officianthotṛ , dans les mélodies (Sama) chantées parl'officiantudgātṛ , et dans les formules variées (Yajus) utilisées par l'officiantadhvaryu. Le fruit de leurs recherches

est consigné dans un ensemble d'écrits nommés Brāhmana( ), dont l'écriture s'étale entre le Xe

et le VIIe

siècleavant l'ère courante.Ce sont des commentaires en prose du Triple-Véda. Ceux relatifs à la Rigveda-samhitasont les Aitareya-brahmanaet Kausitaki-brahmana. Ceux qui concernent laSamaveda-samhita sont les Pañcavimsha-brahmana et Jaiminiya-brahmana. Ceux qui s'attachent à commenter laYajurveda-samhitasont lesTaittiriya-brahmanaetShatapatha-brahmana, et certaines parties en prose de laYajurveda-samhita, initiatrices de ce nouveau mode depensée de l'Inde ancienne.Plusieurs branches (shakha) de brahmanes distinctes conservent desVeda-samhitaet les Brahmanaqui leur sontrelatives comme un trésor de famille. Ces branches (shakha) se nomment Aitareya, Kausitaki, Jaiminiya, Taittiriya.LesShatapatha-brahmanaconnaissent deux recensions, celle de lashakhades Kanviyaet celle des Mandhyandina.Le contenu des Brahmana présente des explications et des étymologies préscientifiques, des combinaisonsnumériques, diverses classifications entrecoupées de mythes et fables anciennes, qui tentent de justifier tous les

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Véda 6

détails du rituel védique[36].

Sūtra

La littérature du brahmanisme complète ensuite les Brahmana par des recueils desūtra. La tradition indienneconsidère ces textes comme produits de la mémorisation humaine (Smrti) et non comme émanations de l'écoute duVéda (Shruti) exception faite desShrautasûtra.LesShrautasûtraet particulièrement les Latyayana-shrautasûtracontiennent les plus ancienssûtra de cette tradition,destinés à guider les officiants dans l'exécution la plus juste des modalités du rite védique.Les Grihyasûtracommentent l'activité du purohita,guérisseur du rajah père de famille. Cessūtra ne concernentdonc pas le rituel du sacrifice yajña. Des recensions remarquables degrihyasûtra sont celles des lignéesbrahmaniques Apastambiya, Ashvalayana, Baudhayana, Gobhila, Hiranyakesi, Paraskara, etShankhayana[37].Les Kausika-sûtraintègrent l'Atharvaveda-samhitaet contiennent deux catégories d'explications, celles relatives aurituel domestique (Grihya) et celles relatives aux rites magiques[38].

HindouismeL'hindouisme conçoit peu à peu les devas comme des personnes, qu'il n'hésite pas à représenter par l'iconographieauparavant inconnue, et culmine dans labhaktipar laquelle leVeda se manifeste dans la relation éminente nouéeentre le roi Arjuna et son cocher Krishna[39].Différents textes s'ajoutent ensuite au premier corpus de textes védiques,les Āranyakaet les Upanishad quimarquent la transition du védisme à l'hindouisme, et sont considérés par chaque nouvelle couche culturelle commeintégrant le Véda, unique et éternel.

Aranyaka

Les Āranyaka( ), contiennent les explications ésotériques et mystiques desmantra.

Le ritualisme cesse progressivement d'être le seul souci des brahmanes, il semble ne pas satisfaire leur psychisme enquête d'explications philosophiques plus profondes. Certains d'entre eux se retirent dans les forêts pour méditer. Etpour écrire dans les « livres de la forêt » ( Aranyaka) un savoir ésotérique considéré dangereux pour les tenants durituel védique traditionnel. Ces écrits forment la transition entre le brahmanisme et l'hindouisme ancien.

Upanishad

LesUpanishad ( ), contiennent des écritures philosophiques et métaphysiques traitant de la nature et du rapportde l'âme (atman) à l'esprit suprême Brahman. Le canon Muktika recense 108 Upanishads dont la composition s'étalede -800 à 1300 de notre ère. On distingue traditionnellement douze Upanishads majeures ou principales etquatre-vingt seize Upanishads mineures réparties en six catégories[40].

Les textes ultérieurs

ChaqueVéda-samhitas'élargit progressivement en divers livres de loi et manuels rituels qui dépendent de lui : le Dharmashastras, Grihyasutras, etc., mais la plupart des érudits ne les considèrent pas comme partie intégrante de lalittérature issue de la Shruti ou deVédaen prose. Ils rattachent ces écrits à la mémorisation (Smrti) de scienceshumaines « profanes ».

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Véda 7

Transition du védisme à l'hindouisme

Cette sectionne cite pas suffisamment ses sources. Merci d’ ajouter en note des références vérifiables ou le modèle{{Référence souhaitée}}.• Le védisme utilise un ensemble de notions exprimées par des mots que l'hindouisme recevra en héritage, qu'il «

remplira » de conceptions nouvelles et inconnues des anciensarya.

• Le védisme ne s'est pas encore inventé une vie spirituelle intérieure (bhakti), il extériorise enr.câ des appels(évocatifs) aux pouvoirs de la régularité (rita).L'hindouisme utilise les versets (ricâ) commemantrapermettant de les intérioriser. « La connaissance doit êtredite seulement par celui qui sait, à celui qui s'est présenté comme il convient et qui est habilité à entendre»Shankara (Prasna Upanishad 6-1).

• Le védisme ne connait d'autres auteurs auxVédasque les septrishi traditionnels.L'hindouisme attribue la rédaction des textes anciens àVyâsa(l'action diffusante) à qui l'on assigne aussi larédaction de l'épopée Mahâbhârata.

• Pour le védisme, ledevaest littéralement l'action brillante, lumineuse, d'un des pouvoirs imprévisibles durita( DIV signifie illuminer comme le jour, mais aussi jouer aux dés, etdevaest l'action de DIV ). Les puissances

agissantes sont grammaticalement nommées au masculin ou au féminin, mais ne sont pas des « déesses » commeJunon ou Vénus chez les Romains.L'hindouisme considérant un deva comme une « divinité » sera une nouveauté hindouiste.

• Dans le védisme, le brahman est cette énergie durita dont la fonction est de fonder l'ordre, de le fixer, et non unepersonne ou une chose.L'hindouisme intègre Brahmâ au sein d'une trimûrti (Brahmâ, Vishnou, Shiva).

• Dans le védisme, lesdévasconstituent une véritable société. Agni était le prêtre actuel. Mitra symbolise l’ allianceentre les hommes et les demi-dieux, et Varuna, le châtiment que méritent ceux qui la rompent. Ils sont assistésd’ Aryaman et de Bhaga. Mitra garde la lumière, Varuna préside à la nuit. Indra détient la fonction guerrière.D’ après le Ṛgveda, il y a 33 dieux, mais ce nombre est incomplet[41]. Ce chiffre, symbolique, de 33 se retrouvedans la Bṛhadāraṇyaka Upaniṣad (3, 9, 1) : « Le nombre des dieux est celui mentionné par les Écritures. Leurnombre est trois cent trois et trois mille trois. »[42]Dans l’ hindouisme tardif, il est représenté par le nombre de 33crores (330 000 000)[43].

Ces différences ne sont pas des oppositions mais le résultat d'une lente évolution des mentalités en Inde. Védisme,brahmanisme et hindouisme considèrent tous que le Véda est unique et éternel, mais que ses manifestations au coursdu cycle cosmique prend un nombre infini de nuances.

Veda et hindous aujourd'huiCette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. est la bienvenue !

En 1966, la Cour suprême de l'Inde a décrété le cadre de la foi hindoue en sept points. Le premier point part de« l’ acceptation respectueuse des Vedas en tant que plus Haute Autorité sur les sujets religieux et philosophiques etl’ acceptation respectueuse des Vedas par les penseurs et philosophes hindous comme base unique de la philosophiehindoue »[44],[45]. Cependant, l'UNESCO constate que si le Veda joue toujours un rôle important en Inde, seulestreize branches védiques sur les milles jadis existantes sont toujours présentes[46].

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Véda 8

Notes et références[1] http:/ / www. unesco. org/ culture/ ich/ fr/ RL/ 00062[2] The Sanskrit Heritage Dictionaryde Gérard Huet[3] Les maîtres spirituels de l'hindouisme. Alexandre Astier. Éd. Yerolles, 2008, page 26. (ISBN 9782212541946)[4] L'inde. Michel Angot. Éd. PUF, 2012, (Voir le début de la section « Les religions védiques (entre c. 1500 et c. 500 AEC) ».

(ISBN 9782130576273)

[5] UNESCO, « La tradition du chant védique (http:/ / www. unesco. org/ culture/ ich/ fr/ RL/ 00062) »[6] Jean Varenne,Grammaire du sanskrit , page 29, §38.[7] Jean Varenne,opus citatum, page 86, §118 remarques.[8] Stchoupak & Nitti & Renou, Dictionnaire sanskrit-français, page 693.[9] Jan Gonda, Les religions de l'Inde : Védisme et hindouisme ancien, page 19.[10] David M. Knife, professeur au département des études sud-asiatiques de l'Université du Wisconsin, articleVedadansThe Perennial

Dictionary of World Religions (alias Abingdon Dictionary), pages 785 & 786.[11] Jan Gonda,opus citatum, pages 22 & 23.[12] Upanishads. F. Max-Muller et Suren Navlakha. Éd. Wordsworth Editions, 2000, pages IX et X. (ISBN 9781840221022)[13] Richard Waterstone,op. cit., pages 8 à 24.[14] Jan Gonda,opus citatum, page 58: «Çraddhâ, qui selon ÇB 12, 8, 2, 4 est une forme de consécration (Dîksâ) et parfois (cf. Rk 10, 151) reçoit

un culte comme une déesse, est même appelée Première-née de Rta, soit première et plus importante manifestation de la structure harmoniquede l'univers (TB 3,12, 3, 2)».

[15] la mentalité des Rishin'a pas encore inventé les notions de Deus, ou d'Esprit, ou de transcendance, car leur pensée moniste ne crée aucunedivision dans leur monde (pas même celle des castes, invention ultérieure elle aussi).

[16] Jan Gonda,op. cit., page 19: «Ce « savoir », qui, d'après la tradition indienne, est éternel, n'a été que formulé par la divinité et « contemplé»aux origines par des sages inspirés (Rsi's), est né pour la majeure partie dans des familles de chanteurs brahmanes, à partir de la croyancepopulaire et a été transmis dans les « écoles » des brahmanes, les détenteurs de la science sacerdotale et ésotérique, pendant très longtempssous la seule forme orale.».

[17] Alexandre Langlois,op. cit., (RV 2,8,7, verset 3 partim), page 191[18] Stchoupak & Nitti & Renou,op. cit., page 743.[19] Jean Varenne,op. cit., page 38, traduitśrutipar révélation.[20] Jean Varenne,op. cit., page 127 : le thème nominal indo-aryenveda, passé tel quel en sanskrit, ajoute une voyelle thématique-a à la racine

VIDtransformée enVEDpar alternance vocalique :VID > VED > veda. Le lexèmeVIDdonne aussi deux thèmes verbaux différenciés maisde sens complémentaires :VID > VED > VET > vetti(il sait) etVID > VIND > vindati(il trouve: hij vindt en néerlandais,he findsenanglais.Vedapeut se traduire « savoir » ou « trouvaille » (on nommera « trouvères » certains poètes du moyen-âge) ou « découverte ».

[21] Jan Gonda,op. cit., page 132 : «Les Çrautasûtras déclarent reposer sur la Çruti (c'est-à-dire l' « Audition» de la vérité éternelle par des sagesinspirés des premiers temps)».

[22] A. Z. Caland, Altindisches Zauberritual, Amsterdam 1900.[23] Maurice Blondel, dans leVocabulaire technique et critique de la philosophiede André Lalande, page 171, dit : «Connaîtreet connaissance

diffèrent surtout decroireet croyanceen ce que ces derniers termes impliquent que le motif de l'adhésion ne réside pas dans la clarté directe etintrinsèque de l'objet considéré ».

[24][24] Jan Gonda, op. cit., page 19.[25] Jan Gonda,opus citatum, page 240 : «Il ne faut pas oublier que les tendances monistes n'ont pas tardé à se manifester d'une façon ou d'une

autre».[26] Rudolf Otto, Le Sacré .[27][27] le « sacrifice » védique.

[28] Jan Gonda,op. cit., page 172, «Les cérémonies avaient lieu soit dans la maison de celui qui prenait l'initiative du sacrifice, soit sur un terrainavoisinant, où celui-ci (au sud du feu âhavanîya), sa femme et le prêtre brahmane prenaient place; le lit sacrificiel (vedi), morceau du champlégèrement creusé et recouvert ensuite d'herbe à sacrifices (barhis), se trouvait au milieu.»

[29] Alexandre Langlois,op. cit., (RV 6,1,8, versets 5 & 6), page 412.[30][30] voir bibliographie.[31][31] Jan Gonda, op. cit. p. 148: La durée des études était, nous l'avons dit, de douze ans pour chaque Véda, ou d'autant qu'il fallait pour que

l'élève le comprît.[32] Alexandre Langlois, Rig-Véda ou Livre des hymnes, éditions Jean Maisonneuve, Paris 1872.[33] James S. Bare, articleSmrtidansThe Perennial Dictionary of World Religions (Abingdon), page 696.[34] manifesté au travers d'une multitude de traditions et de textes véhiculés successivement par lesrishi, lesarya (aR-yané du R., de l'ordre), les

brahmanes, les hindous médiévaux, puis ceux de l'èreinternet .[35] James Helfer, de l'Université Wesleyan (États-Unis), dansThe Perennial Dictionary of World Religions (Abingdon), pages 117 et 118.[36] Jan Gonda, Inleiding tot het Indische Denken, Antwerpen 1948.[37] Jan Gonda,op. cit., pages 17 à 19.[38] Wilhelm Caland, Altindisches Zauberritual, Amsterdam 1900.

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Véda 9

[39] A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada, La Bhagavad-gîtâ telle qu'elle est .[40] India History. Krishna Reddy. Éd. Tata McGraw-Hill, 2006, page 119. (ISBN 9780070635777)[41][41] Jan Gonda, Védisme et hindouisme ancien, p. 65[42] A. Daniélou : Mythes et dieux de l’ Inde, p. 129[43] A. Daniélou : Mythes et dieux de l’ Inde, p. 134[44][44] Définition de l'hindouisme par la Cour suprême de l'Inde[45] The vedic religion in the trial of universalization: A sight on current Hinduism. Guébi Noel Adjo. Éd. L'Harmattan, 2011 page 33.

(ISBN 9782296469938)[46] La tradition du chant védique (http:/ / www. unesco. org/ culture/ ich/ fr/ RL/ 00062)

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• Lokamanya Bâl Gangâdhar Tilak,Orion ou Recherches sur l'Antiquité des Védas(original écrit en 1893), 240pages, Éditions Archè, Milan 1989, distributeur français : Les Belles Lettres.

• Gerhard J. Bellinger, Knaurs Grosser Religions Führer , 1986, traduction française préfacée par Pierre Chaunusous le titre Encyclopédie des religions, 804 pages, Librairie Générale Française, Paris 2000, Le Livre de Poche,(ISBN 2-253-13111-3)

• Kreith Crim, General Editor,The Perennial Dictionary of World Religions, originally published as Abingdon Dictionary of Living Religions, 830 pages, Harpers and Row, Publishers, San Francisco, 1981,(ISBN 978-0-06-061613-7)

• Georges Dumézil, Les dieux souverains des Indo-Européens, 3e édition 1977, NRF Gallimard(ISBN 2-07-029586-9)

• Jan Gonda, Die Religionen Indiens, Band 1: Veda und älterer Hinduismus, 1960, traduction italienne de CarloDanna sous le titre Le religioni dell'India : Veda e antico induismo, 514 pages, Jaca Book, Milano, 1980 ISBN

• Jan Gonda,Védisme et hindouisme ancien. Traduit de l'allemand par L. Jospin, 432 pages, Payot, Paris 1962,ISBN (épuisé en français)

• Alexandre Langlois, Rig-Véda ou Livre des hymnes, 646 pages, Maisonneuve et Cie, 1872, réédité par la Librairied'Amérique et d'Orient Jean Maisonneuve, Paris 1984,(ISBN 2-7200-1029-4)

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