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UNIVERSITE DE KASDI MERBAH OUARGLA FACULTEDES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES Mémoire MASTER ACADEMIQUE Domaine : Sciences de la nature et de la vie Filière : Sciences Biologiques Spécialité : Sciences de l’Environnement Présenté par : TEMMAR Amel et KHENGAOUI Ibtissem . Thème : Soutenu publiquement Le : 10/06/2015 Devant le jury : Président :Mr. BARADAI Lyès (MCB) Université de Ouargla Promoteur :Mr. SAKERM.Lakhdar. (Pr) Université de Ouargla Co-promoteur :Mr. LAADJICI Abdelkader (MAA) Université de Ouargla Examinateur :Mme.MEDJBER Tourkia (M AA) Université de Ouargla Année Universitaire : 2014 /2015 Les Signes Hydro-édaphique de Dégradation de l’Environnement phoenicicole : Cas de l'exploitation agricole de l'université de Ouargla .

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UNIVERSITE DE KASDI MERBAH –OUARGLA

FACULTEDES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE

DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES

Mémoire

MASTER ACADEMIQUE

Domaine : Sciences de la nature et de la vie

Filière : Sciences Biologiques

Spécialité : Sciences de l’Environnement

Présenté par :

TEMMAR Amel et KHENGAOUI Ibtissem .

Thème :

Soutenu publiquement

Le : 10/06/2015

Devant le jury :

Président :Mr. BARADAI Lyès (MCB) Université de Ouargla

Promoteur :Mr. SAKERM.Lakhdar. (Pr) Université de Ouargla

Co-promoteur :Mr. LAADJICI Abdelkader (MAA) Université de Ouargla

Examinateur :Mme.MEDJBER Tourkia (M AA) Université de Ouargla

Année Universitaire : 2014 /2015

Les Signes Hydro-édaphique de Dégradation de

l’Environnement phoenicicole :

Cas de l'exploitation agricole de l'université de Ouargla .

Remerciements

Avant tout, nous remercions Dieu tout puissant de nous avoir accordé la force, le courage et les

moyens, afin d’accomplir ce modeste travail.

Au terme de cette recherche, nous tenons à remercier vivement notre promoteur Monsieur

SAKER MLakhdar et notre co –promoteur Monsieur LAADJICI Abdelkader pour

l'encadrement qu'ils nous ont assuré, leurs encouragements et leurs conseils judicieux et avisés.

Nos remerciements s'adressent aussi à Monsieur BARADAI Lyès pour avoir bien voulu

accepter de présider ce jury, nous la prions de trouver ici l'expression de notre profonde

gratitude.

Nous remercions Madame MEDJBER Tourkia pour avoir accepté d'examiner ce travail, qu'il

trouve ici l'expression de nos sincères respects.

Un grand remerciement à tous nos enseignants. biensur Sans oublier de remercier les

étudiants de deuxième année master écologie, de la promotion 2015

Aussi a tous ceux qui nous ont aidés de près ou de loin dans l’élaboration de ce travail.

,

Liste des figures

N° Titre de figure page

01 Situation de la cuvette d’Ouargla 06

02

Diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen pour Ouargla (1996-

2013) 11

03

Situation de la station de Ouargla sur le climagramme d'Emberger.

11

04 Coupe hydrogéologique à travers le Sahara 12

05 Les problèmes liés à l’environnement de la palmeraie 24

06 Les contraintes liées à la dégradation des anciennes palmeraies 25

07 Situation et délimitation du site expérimental de l’exploitation de

l’université de Ouargla (Ex : I.T.A.S) 27

08 Situation géographique de l’exploitation de l’Université de Ouargla 27

09 Méthodologie de travail. 34

10 Conductivité électrique du sol dans le station A1 35

11 pH du sol dans le station A1 36

12 Taux de calcaire Total du sol dans le station A1 36

13

Taux de matière organique des échantillons du sol dans le secteur A1. 38

14 le teneur de chlore du sol dans la station A1 38

15 Conductivité électrique du sol dans la station C1 39

16 pH du sol dans station C1 40

17 Taux de calcaire Total du sol dans le station C1 . 40

18 Pourcentage de la matière organique des échantillons du sol dans la secteur C1. 42

19 le Teneur de chlore du sol dans le station C1 42

20 Conductivité électrique du sol dans le station A2 43

21 pH du sol dans station A2 . 44

22 Taux de calcaire Total du sol dans le station A2 44

23 Pourcentage de la matière organique des échantillons du sol dans la secteur A2. 45

24 le Teneur de chlore du sol dans le station A2. 46

25 la Salinité globale de l’eau d’irrigation

51

26

la Concentration ionique l’eau d’irrigation 52

27 Salinité globale d’eau de drainage.

54

28 la Concentration ionique de l’eau de drainage 54

29 la Salinité globale de la nappe phréatique 55

30 la Concentration ionique l’eau la nappe phréatique 56

Liste des tableaux

N° Titre Page

01 Données climatiques de la région d’Ouargla (1996-2013) 09

02 Taux de gypse (CaSO4, 2H2O) et concentration des sulfates (SO4

-)

dans station A1 37

03

Taux de gypse (CaSO4, H2O2) en (%), et concentration des sulfates (SO4-

2) en cmol+/kg dans (station C).

41

04 Taux de gypse (CaSO4, 2H2O) en (%), et concentration des sulfates (SO4

-2) en cmol+/kg dans (station A2).

45

05 Répartition variétale des palmiers dattiers dans l’exploitation de

Département des Sciences Agronomiques de l’Université de Ouargla

48

Liste des abréviations

Abréviations

signification

A.N.R.H Agence National des Ressources Hydriques

CE Conductivité Electrique

DSA Direction de Service Agricole

Fig Figure

I.N.F.S.A.S Institue national de formation supérieure d'agronomie saharienne

I.T.A.S Institute technologique d'agronomie saharienne

M.O Matière Organique

O.N.M Office National de Météorologie

P Précipitation

pH Potentiel hydrogène

Prof Profondeur

qx quintaux

R.s Résidu sec

S.O.C.O Sustainable Agriculture and soil conservation

Tab Tableau

UKMO Université kasdi merbah ouargla

Liste des photos

N° Titres Page

01 Forage du Sénonien 28

02 Forage du Miopliocène 28

03 Prélèvement des échantillons du sol 29

04 Les échantillons dans les Sachets. 29

05 prélèvement l’échantillon de l’eau de drainage 31

06 Prélèvements des échantillons des eaux d’irrigation 31

07 Prélèvements des échantillons d’eau de la nappe phréatique. 32

08 Système d’irrigation 50

09 Envahissent par les mauvaises herbes 53

10 Ensablement des drains 53

11 Stagnation des eaux dans les drains 53

Liste des annexes

Titre

I Echelles utilisées à l’interprétation des résultats

II Mode opératoire

III Résulta d’analyse

Table des matières

Introduction 01

Partie I: Synthèse bibliographique

Chapitre I : Concepts de base

I.1. Contraintes 03

I.2. Palmeraie 03

I.3.Oasis 03

I.4.Ecosystème 04

I.5.Dégradation d’un écosystème 04

I.6.Environnement 04

I.7.Développement durable 05

I.8.Les exploitations non entretenues 05

Chapitre II : Présentation de la région d'étude

II.1.Situation géographique 06

II.2.Géologie 06

II.3. Sols 07

II.4.Géomorphologie 07

II.5.Climat 07

II.5.1. Données météorologiques 07

Températures 07

Précipitations 08

Insolation 08

Le vent 08

L'évaporation 08

Humidité relative 08

II.5.2. Synthèse climatique 09

II.6.Ressources hydriques 12

II.6.1.La nappe phréatique 12

II.6.2. Continental Intercalaire 13

II.6.3. Complexe terminal 13

Chapitre III : Oasis d’Ouargla

III.1.Oasis d’Ouargla 15

III.2.La palmeraie de Ouargla 15

III.3.Phoeniciculture à Ouargla 15

III.4.Types des palmeraies à Ouargla 15

III.4.1. Les exploitations entretenues 16

III.4.2. Les exploitations non entretenues 16

III.4.3. Les exploitations quasiment abandonnées 16

III.5.Généralités sur La phoeneciculture à Ouargla 16

Chapitre IV : Dégradation des palmeraies d’Ouargla

IV.1. Dégradation des palmeraies d’ Ouargla 18

IV.2. Contraintes écologiques 18

IV.2.1. La fragilité du milieu 18

IV.2.2. L’assainissement des rejets des eaux usées 18

IV.2.3. Le problème d’ensablement 19

IV.2.4. Remontée de la nappe et la salinité 19

IV.2.5. L’érosion génétique 19

IV.2.6. L’invasion des palmeraies par le béton 19

IV.2.7.Les incendies 19

IV.2.8.Chemins d’accès 20

IV.3.Contraintes agro-techniques 20

IV.4.Contraintes socio-économiques 20

IV.5.Problèmes de remontée de la nappe phréatique 21

IV.6.Causes de la dégradation 21

IV.6.1. Remontée de la nappe phréatique 21

IV.6.2.Définition de salinisation 22

IV.6.2.1.Origines de la salinité des sols 22

IV.6.2.2.Salinisation des sols 23

IV.7.Conséquences de la dégradation 23

Partie II: Etude Expérimental

Chapitre I:Matériels et méthodes

I.1. Présentation du site d'étude 26

I.1.1.Historique de l'exploitation 26

I.1.2.Localisation de l’exploitation 26

I.1.3.Eaux d'irrigation 27

I.1.4.Réseau de drainage 28

I.2.Etude du sol 28

I.2.1. Prélèvement des échantillons 28

I.2.2.Analyse des échantillons au laboratoire 29

I.2.2.1 .Granulométrie 29

I.2.2.2.Conductivité électrique 30

I.2.2.3. PH 30

I.2.2.4. Dosage du calcaire total 30

I.2.2.5.Dosage des sels solubles 30

I.2.2.6.Dosage du chlore (Cl-) 30

I.2.2.7.Dosage du gypse (CaSO4 ,2H2O) 30

I.2.2.8. sulfate ( SO4-) 30

I.2.2.9.Matière organique 30

I.3.Etude végétaux 31

I.4.Etude de l’eau 31

I.4.1.Prélèvements des échantillons 31

I.4.2.Analyse des échantillons au laboratoire 32

I.4.2.1.Conductivité électrique 32

I.4.2.2. pH 32

I.4.2.3.Résidu sec 32

I.4.2.4. Dosage des cations Na+ ,K+ 32

I.4.2.5.Ions SO4- 33

I.4.2.6.Chlorures (Cl-) 33

Chapitre II: Résulta et discussion

II.1.Etude de sol 35

II.1.1.Station A1 35

II.1.1.1.Granulométrie des sols 35

II.1.1.2.Conductivité électrique des sols 35

II.1.1.3.pH des sols 35

II.1.1.4.Calcaire totale et gypse 36

II.1.1.5.Taux de matière organique 37

II.1.1.6.Le chlore 38

II.1.2.Station C1 39

II.1.2.1.Granulométrie des sols 39

II.1.2.2.Conductivité électrique des sols 39

II.1.2.3.pH des sols 39

II.1.2.4.Calcaire totale et gypse 40

II.1.2.5.Taux de matière organique

41

II.1.2.6. Le chlore 42

II.1.3.Station A2 43

II.1.3.1.Granulométrie 43

II.1.3.2.Conductivité électrique du sol 43

II.1.3.3.pH des sols 43

II.1.3.4.Calcaire total et le gypse 44

II.1.3.5.Taux de matière organique 45

II.1.3.6.Le chlore 46

II.2.Discussion des résultats d’analyse du sol 46

Conclusion 47

II.3.Etude des végétaux 48

II.3.1.Caractéristiques du couvert végétal 48

II.3.1.1. Le palmier dattier et sa composante variétale dans l’écosystème phoenicicole 48

II.3.1.2.la production 49

II.3.1.3.Problèmes phytosanitaires 49

II.3.1.3.1.Oligonichus afrasiaticus . 49

II.3.1.3.2. Ver des dattes 49

II.4.Etudes des eaux 49

II.4.1.Caractérisation du réseau d'irrigation 49

II.4.1.1. Qualité des eaux d'irrigation 50

II.4.1.2. Conductivité électrique 50

II.4.1.2.1. pH des eaux 50

II.4.1.2.2. Les concentrations ioniques 51

II.4.2.Caractérisation du réseau du drainage 52

II.4.2.1.Qualités du réseau de drainage 53

II.4.2.1.1.Conductivité électrique 53

II.4.2.1.2. pH 53

II.4.2.1.3.Les concentrations ioniques 54

II.4.3.Etude de la qualité des eaux de la nappe phréatique 55

II.4.3.1.Conductivité électrique 55

II.4.3.2.pH 55

II.4.3.3.Les concentrations ioniques 55

II.4.4. Discussions 56

Conclusion générale 58

Références bibliographiques

Annexes

Introduction

Introduction

1

Les régions sahariennes disposent d’un immense territoire qui couvre environ les ¾ du

territoire national. Ces régions disposent d’un réservoir important de ressources en eau

constituées en majorité des nappes d’eau souterraines non renouvelables. Mais la difficulté de

leur exploitation, conjuguée à la fragilité des écosystèmes sahariens et aux ressources édaphiques

limitées, rendent l’activité agricole assez complexe et menace l’environnement oasien.

(BOUAMMAR ,2010)

La palmeraie est un biotope à la fois diversifié par la richesse de la flore et la faune, et

fragilisé par les agressions du milieu extérieur rude (OULD EL HADJ, 2006).

La palmeraie de la région de Ouargla souffre de plusieurs problèmes, principalement : le

délaissement, les maladies, le vieillissement des agriculteurs, la remontée de la nappe phréatique,

l’envahissement par les mauvaise herbes, les problèmes des maladies et des ravageurs, les

problèmes d’héritage, les incendies, les techniques agricoles et les problèmes d’ordre

économique (BOURIZMA ,2009).

Cependant, le recours à l’irrigation est une obligation pour toute activité et

développement agricole dans ces zones, sans oublier les avantages et les bienfaits de l’irrigation.

Les projets d’irrigation dans les zones arides introduisent des modifications et des

transformations dans les écosystèmes originels par rupture de leur équilibre, et créent sur ces

milieux arides un certain nombre d’impacts indésirables de dégradations. Ces dernières ne sont

que des réactions anthropiques irrationnelles, ne prenant pas en considération la fragilité des

écosystèmes qui les composent.(NAHAL 1998) Ces impacts sur les milieux sahariens se

traduisent sur le sol, la végétation et l’eau par des signes de dégradation perceptibles, comme

c’est le cas de notre recherche.

Des mesures préventives doivent être mises en oeuvre pour contrecarrer ces impacts

négatifs en vue d’éviter une dégradation de l’environnement oasien, essentiellement

phoenicicole, condition indispensable pour assurer sa durabilité.

L’objectif de notre travail de recherche est étudier les différents signes de dégradation de

l’écosystème phoenicicole de l’université, pour mieux cerner, analyser et apprécier les

différentes contraintes agro-techniques et environnementales sur la dégradation de l’écosystème

phoenicicole de l’exploitation de l’université.

Introduction

2

Notre question de recherche est de savoir, quels sont les signes de dégradation de

l’environnement phoenicicole face aux fortes contraintes du milieu oasien.

Dans ce contexte de recherche, nos observations ont porté principalement sur l’état du

sol, le végétal et les ressources en eau, comme révélateurs de la dégradation, afin d’expliquer les

principales causes qui ont conduit à cette situation.

Afin de répondre à cette question de recherche, nous formulons l’hypothèse suivante :

L’irrigation avec les eaux fortement minéralisées, conduite avec des systèmes

traditionnels en présence d’un réseau de drainage défectueux, ont conduit à la dégradation de

l’écosystème phoenicicole.

Concernant cette hypothèse, la description des états du milieu édaphique (salinité,

encroûtements, calcaire total, etc…), et l’état du palmier dattier est une aide puissante pour

analyser et comprendre les causes de la dégradation de cet environnement phoenicicole.

Enfin, notre travail est structuré autour des éléments suivants, à savoir : une première

partie relative à une synthèse bibliographique, comprenant la présentation de la région d’étude et

la situation de l’écosystème phoenicicole. La deuxième partie est inhérente aux travaux de

terrain et d’expérimentation, comprenant les matériels utilisés et les approches adoptées, les

résultats et discussion, et enfin, le tout complété par une conclusion générale, des références

bibliographiques et des annexes.

Partie I

Synthèse Bibliographique

Chapitre I

Concepts de base

Chapitre Concepts de base

3

I- Concepts de base

I.1. Contraintes

Ce sont des éléments dont la présence ou l'intensité est nuisible vis-à-vis des objectifs

(LAROUSSE, 1984).

I. 2. Palmeraie

La palmeraie est un écosystème complexe, constitué de l’ensemble des éléments

biotiques (flore et faune), abiotique (les facteurs climatiques, le sol, l’eau) et anthropologique

(l’homme et son action) (FASSI, 2008).

La palmeraie ou verger phoenicicole est un écosystème très particulier à trois strates. La

strate arborescente et la plus importante est représentée par le palmier dattier: Phoenix

dactilifera ; la strate arborée composée d'arbres comme les figuier, grenadier, citronnier ,oranger,

vigne, mûrier, abricotier… et d'arbustes comme le rosier. Enfin la strate herbacée constituée par

les cultures maraîchères, fourragères, céréalières, condimentaires etc. Ces différentes strates

constituent un milieu biologique que nous pourrions appeler milieu agricole. En outre, nous

pouvons également distinguer deux autres milieux biologiques différents : les drains et les lacs

correspondants aux zones d'épandage des eaux de drainage ; c'est le milieu aquatique et en

dernier lieu le milieu souterrain qui comprend une faune et une flore particulière et présentant

une préférence vis à vis des facteurs édaphiques (IDDER M.A., 2002).

I.3.Oasis

L’oasis est un endroit d’une région désertique où se trouve un point d’eau qui permet à la

végétation de croître (LAROUSSE AGRICOLE; 1981).

Selon RAMADE (2002), l’oasis est un biotope situé en zone désertique autour d’un point

d’eau ou dans des dépressions où les nappes phréatiques sont proches de la surface. La présence

d’eau permet l’existence d’une végétation et rend ce lieu propice à une mise en culture ainsi qu’à

un habitat humain sédentaire (DA LAGE et METAILIE, 2005). C’est une composante vitale du

Sahara (CHEHMA ,2005), C'est un espace agricole irrigué cultivé intensivement situé dans le

domaine aride et semi aride, doté d’un système de production hautement productif. Il se présente

sous forme de jardin situé à proximité des ksours portant le nom de ksar avoisinant et dotée

Chapitre Concepts de base

4

d’arbres dont principalement le palmier dattier ainsi que d'autres cultures intercalaires diverses

(maraîchères, céréales…) (KESSAH ,1994 in BEDDA 1995).

I.4.Ecosystème

DAJOZ (1982), définie l'écosystème par un ensemble d'éléments en interaction les uns

avec les autres, formant un tout cohérant et ordonné, à une échelle de réception donnée. Chaque

élément est relié aux autres par un réseau d'interactions mutuelles. RAMADE (2003) signale que

le biotope et la biocénose exercent l'un sur l'autre de perpétuelles interactions marquées

essentiellement par d'incessants transferts d'énergie et échange de matières entre ces deux entités

et à l'intérieur de chacune d'entre elles.

I.5.Dégradation d’un écosystème

La dégradation d’un écosystème est une altération d’origine anthropique, qui en affecte

à la fois la structure et le fonctionnement de l’écosystème (par exemple : diminution de la

productivité) (RAMADE ,2002).

I.6.Environnement

L’environnement est défini comme : « Ensemble, à un moment donné, des agents

physiques, chimiques et biologiques et des facteurs sociaux susceptibles d’avoir un effet direct

ou indirect, immédiat ou à terme, sur les organismes vivants et les activités humaines (Hachette,

1972).

Selon (NAHAL I , 1998) l'environnement représente en un moment donné l’ensemble des

agents physiques, chimiques et biologiques et des facteurs sociaux, culturels et économiques

susceptibles d’avoir un effet direct ou indirect, immédiat ou à terme, sur les êtres vivants et les

activités humaines , L'environnement est donc un ensemble de milieux (humain, naturel et

culturel) qui agit sur l’individu à tous les instants de sa vie quotidienne et détermine en grande

partie son comportement dans toutes les dimensions de l’être : sociale, intellectuelle, affective,

spirituelle et culturelle .

Chapitre Concepts de base

5

I.7.Développement durable

C’est un développement, répondant aux besoins sans compromettre la capacité des

générations futures, façon de répondre aux leurs. Certes, cette définition sous entend qu’un

environnement dégradé de ces ressources n’est pas capable de garantir un développement

économiquement rentable, socialement acceptable, en supposant l’adoption simultanée de

diverses techniques (LAROUSSE AGRICOLE ,1984).

D’après le rapport BRUNDLAND, 1987 in FAURIE et al, 1998 ; la définition originelle

et officielle des Nations Unies précise : « le développement durable est celui qui répond aux

besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs

propres besoins».

Il s’agit d’ « un processus de changement par lequel l’ exploitation des ressources,

l’orientation des investissements, des changements techniques et institutionnels se trouvent en

harmonie et renforcent le potentiel actuel et futur de satisfaction des besoins des hommes ».C’est

un concept très global, évolutif et flou par nature.

Le concept de développement durable se fonde sur la mise en œuvre d’une utilisation et

d’une gestion rationnelle des ressources (naturelles, humaines et économiques), visant à

satisfaire de manière appropriée les besoins fondamentaux de l’humanité. Les conditions

nécessaires du développement durable sont les suivantes : la conservation de l’équilibre général

et de la valeur du patrimoine naturel (ENCARTA, 2006).

I.8.Les exploitations non entretenues

Les exploitations non entretenues représentent les palmeraies qui reçoivent le minimum

d'entretien, dominées uniquement par le palmier dattier (irrigation, pollinisation, nettoyage,

fertilisation et récolte); ces exploitations sont appropriées par plusieurs propriétaires suite à

l'héritage. Souvent aucune culture sous jacente n'est pratiquée, elles sont envahies par les

mauvaises herbes, les dépôts de sels très fréquents. Ce sont des exploitations qui se situent dans

des zones basses, avec mauvais fonctionnement du système du drainage (BRADAI, 2002 in

BOUZID, 2006).

Chapitre II

Présentation de la région d'étude

Chapitre II Présentation de la région d’étude

6

II.1.Situation géographique

La région de Ouargla est située au Nord-est du grande Sahara algérien ; elle est distante

de 850km de la capitale Alger (DJIDEL.2008). La vallée d’Ouargla s'étend sur une superficie

d'environ 100 000 ha . Elle est orientée sud-ouest / nord-est. (Bonnard et Gardel, 2003).Elle est

limitée au Nord par la Sebkha et Safioune, à l’ Est par les ergs Touil et Arifdji, au Sud par les

dunes de Sedrata et à l’Ouest par le versant est de la dorsale du M’Zab. La distance du sud au

Nord est de 70 km, celle de l’Est à l’Ouest est de 20 km . Elle est située au fond de la vallée

Nord de Oued M’ya, à une altitude moyenne de 157m et aux coordonnées géographique 5° 20’

Est de longitude 31° 58’ Nord de latitude (ROUVILLOIS-BRIGOL, 1975).

Figure 01 : Situation de la cuvette de Ouargla (BONNARD et GARDEL, 2003)

II.2.Géologie

La carte géologique de Constantine Sud au 1/500 000 réalisée par le service géologique

de l’Algérie en 1951 citée par LAHMAR(1992) montre que le relief de Ouargla est constituée

des roches sédimentaires, alluviaux et colluvions dérivées de différents types de roches, des

marnes jaunâtres, plus ou moins gréseux salés ou gypseux, des calcaires jaunâtres ou ocres,

Chapitre II Présentation de la région d’étude

7

gréseux ou marneux, des argiles sableuses rouges à ocres, salées et gypseuses, des grès les

cuistres (calcaires les cuistres) sols récents du Quaternaire (MOUSSAOUI, 1997).

II.3. Sols

Selon HAFSI (2008) , la région d’Ouargla est caractérisée par des sols légers, à

prédominance sableux sablonneux et à structure particulière d’une part. D’autre part, ces sols

sont connus par un faible taux de matière organique, une forte salinité, un pH alcalin et une

bonne aération. (ROUVILLOIS-BRIGOL ,1975 ) en des region unis type de sols :

sol sal sodique ;

sol hydromorphe ;

sol minéral brut.

Selon HAFSI, (2008), les sols à Ouargla sont squelettiques de texture sableuse et

structure particulaire, le pH est alcalin, le taux de salinité est très important à cause de la

remontée des eaux de la nappe phréatique et des eaux d’irrigation chargées en sels.

II.4.Géomorphologie

Le relief de Ouargla est un ensemble de composantes géomorphologiques dont les

principales sont le grand Erg Oriental, la Hamada du Moi-Pliocène (DJIDEL, 2008), la vallée

les plaines (ROUVILOIS-BRIGOL, 1975), et les zones de chott et sebkhas (DJEDDA et

DJETTOU, 1990 in BENZAHI ,1994) .

II.5.Climat

II.5.1. Données météorologiques

Températures

A partir du tableau 01,nous observons que La température moyenne annuelle est de 24,59

°C pour la période (1996-2013) La moyenne maximale du mois le plus chaud est atteinte , au

mois de Août avec 35,45°C. La moyenne des minima du mois le plus froid est enregistrée au

mois de janvier avec 12,01°C.

Chapitre II Présentation de la région d’étude

8

Précipitations

Généralement, Les précipitations sont faibles et irrégulières, selon les saisons et les

années. Le cumul annuel est de 57 ,14 mm pour la période (1996-2013)

Elles sont très faibles au mois de juin avec 0,39 mm et juillet avec 0,62 . La période

pluvial est très restreinte elle s’étale sur deux ou trois moins.

Au mois de janvier enregistrée le maximum de 13,06 mm.

Insolation

La durée moyenne d'insolation est d'environ 259,78 heures par mois, La durée maximale

d'insolation est de 314,03 heures enregistrée au mois de juillet et un Minimum de 186,59 heures

au mois de décembre.

Le vent

Les vitesses maximum enregistrées au mois de Juin avec 4,3 m/s , la vitesse moyenne

annuelle des vents est de 3,43 m/s.

L'évaporation

L'évaporation est très importante surtout lorsque 'elle est renforcée par les vents chauds.

La moyenne annuelle est de 3095,01 mm. Le maximum est atteint au mois de juillet avec une

moyenne 453,70 mm et un minimum de 90,51 mm au mois de décembre.

Humidité relative:

L'humidité de l'air est très sec . L'humidité moyenne annuelle est de 42,05%. Elle varie

d’une saison à autre de l’année, L'humidité maximum étant de 60,55% pour le mois de

décembre, et le minimum au mois de juillet avec 24,88% à cause des vents chauds et des fortes

évaporations.

Chapitre II Présentation de la région d’étude

9

Tableau 01: Données climatiques de la région d’Ouargla (1996-2014) (ONM, 2015)

Paramètre

Mois

Tmax

(°C)

Tmin

(°C)

Tmoy

(°C)

P

(mm)

Insolati

on

(heures

par

mois)

Vent

(m/s)

Evap

(mm) H (%)

Janvier 18,95 5,07 12,01 13,06 231,75 2,7 96,19 60,38

Février 20,48 6 ,48 13,14 1,35 239,41 3,1 126,65 52,22

Mars 25 ,66 10,28 19,97 4,4 264,72 3,6 198,07 43,16

Avril 31,22 15 23,11 4,24 282,53 4,2 262,05 36,88

Mai 34,53 19,65 27,09 1,15 288,04 4,2 316,89 32,5

Juin 39,52 24,84 32,67 0,39 291,24 4,3 401,55 27,22

Juillet 39,52 27,86 35,12 0,62 314,03 3,9 453,70 24,88

Août 43,66 27,24 35,45 2,63 309 3,5 416,87 27,72

Septembre 42,85 23,49 33,17 5,77 244,32 3,5 300,72 37,66

Octobre 37,70 17,43 27,56 9,54 246,68 3,1 226,88 45,88

Novembre 31 ,72 10 ,14 20,93 5,46 219,11 2,6 204,93 55,61

Décembre 24,07 5,87 14,97 8,53 186,59 2,5 90,51 60,55

Année(cumul*/m

oyenne) 34,84 17,67 24,59 57,14* 259,78 3,43

3095,01*

42,05

Tmax : Température maximale Tmin : Température minimale

Tmoy : Température moyenne Evap : Evaporation

H : Humidité relative

II.5.2. Synthèse climatique

Pour caractériser le climat d’Ouargla, nous utiliserons l’indice de De Martonne et le du

diagramme Ombrothermique de Bagnouls et Gaussen et climagramme d’Emberger.

Indice d'aridité de De Martonne (I)

L'indice d'aridité de Martonne est donné par la formule : I = P / T+10 où (P) représente la

moyenne annuelle des précipitations, exprimées en mm, et (T) représente la température annuelle

Chapitre II Présentation de la région d’étude

10

moyenne en degrés °C. Cet indice est d'autant plus faible que le climat est plus aride (Dajoz,

2006).

Cette formule permet de définir les intervalles climatiques suivants:

- pour 0 < I < 5: climats désertiques aréiques.

- pour 5 < I < 20: Climats très secs à secs.

- pour I > 30: climats humides.

Pour la région d’étude I =1.65 ; cette dernière est très inférieure à 5, traduisant un climat

désertique aréique.

Le diagramme Ombrothermique de Bagnouls et Gaussen montre que la durée de la saison

sèche est de 12 mois (sécheresse permanente).

Cette classification fait intervenir deux facteurs essentiels, d'une part la sécheresse

représentée par le quotient pluviothermique (Q3) en ordonnées et d'autre part la moyenne des

minima du mois le plus froid en abscisses. Il est déterminé selon la formule de STEWART

(1969) cité par LEHOUEROU (1995) adapté pour l’Algérie : Q3=3,43 P/ (M-m) où P

représente la pluviométrie moyenne (mm), M la moyenne des Maxima du mois le plus chaud en

(°C), m la moyenne des minima du mois le plus froid en (°C) et 3 ,43 le coefficient de Stewart

établi pour l’Algérie

Le quotient pluviothermique est d'autant plus élevé que le climat est plus humide

(DAJOZ, 1985). A partir de ce climagramme, nous constatons que l'étage bioclimatique de la

région de Ouargla est saharien à hiver doux, puisque Q3 est égal 5,07 (figure 3).

Chapitre II Présentation de la région d’étude

11

Figure 02: Diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen pour Ouargla (1996-2013).

FigureN° 03 : Situation de la station de Ouargla sur le climagramme d'Emberger.

0

10

20

30

40

50

60

70

80

0

5

10

15

20

25

30

35

40

T(C°) P(mm)

T(°C)

P(mm)

Chapitre II Présentation de la région d’étude

12

II.6.Ressources hydriques

Les ressources en eau sont d’origine souterraine à Ouargla, comme dans la plupart des

oasis sahariennes. Dans le Sahara septentrional il existe deux nappes principales, la nappe du

continental intercalaire et celle du complexe terminal, vient s’ajouter à celles –ci, la nappe

phréatique peu profonde dans la région des oasis (ABDE RAAHMANE, 1997).

Figure N° 04: Coupe hydrogéologique à travers le Sahara (UNESCO, 1972)

II.6.1.La nappe phréatique

Les aquifères superficielles dont la profondeur n’excède pas 50 m et dont les eaux sont

généralement exploitées par des puits sont, conventionnellement désignées sous le nom de

nappes phréatiques. Ces nappes sont partout présentes au Sahara dans les dépressions ou les

vallées ; elles sont alimentées par les pluies, les crues, les écoulements diffus, les eaux de

drainage et aussi très souvent par les remontées naturelles en provenance des aquifères plus

profonds ou encore par les fuites dans les ouvrages exploitant ces dernières (DUBOST ,2002).

La nappe phréatique repose sur une épaisse couche imperméable qui s’étend tout au long

de vallée de l' Oued M'ya (ROUVILOIS-BRIGOL, 1975) . Elle est contenue dans les sables fins

a moyens, contenant des cristaux de gypse (ABDRRAHMANE, 1997). Cette nappe est située à

des profondeurs variant de 1 à 3 m dans les zones urbaines et de 0,5 à 0, 9m dans les zones

Chapitre II Présentation de la région d’étude

13

agricoles. Elle affleure dans les chotts et peut atteindre 15 m dans certaines zones de couverture

dunaire (NEZLI et al, 2007). Selon ROUVILOIS-BRIGOL ,1975) l’alimentation de la nappe

phréatique provient essentiellement des eaux d' irrigation irrationnelle des palmeraies, des

distribution urbaines, des eaux de ruissellement provenant des parties hautes et des apports de

crues des trois oued dans la cuvette (N'sa, M'zab ,M'ya), des apports en provenance de l'extérieur

de la cuvette. La qualité des eaux de la nappe phréatique est très dégradée. La conductivité est

très forte, elle augmente en allant du Sud vers le Nord. A Safioune, la conductivité varie de 199

000 à 214 000 μS/cm à 25°, ce qui correspond à environ 250-300 g/l de sel. Au niveau de

N’Goussa, la teneur en sel est d’environ 30 g/l (LEGER, 2003). et les caractéristiques physico-

chimiques des eaux de drainage (très chargées en sels), alimentant cette nappe, et des valeurs du

C.A.S (Coefficient d’Absorption de Sodium, variant entre 9,8 et 118, qui sont donc supérieurs

aux normes d'irrigation (<8), ( IDDER , 1998) .

II.6.2. Continental Intercalaire

Cette nappe couvre le Sahara septentrional, sa formation est constituée de dépôts

continentaux sablo-gréseux et argilo-sableux marins du crétacés inferieur (BASMAIL ,2008)

Elle est alimentée par l'infiltration des eaux de l'atlas saharien et sur alimentée par les eaux

circulant dans la hamada sud ouranienne et sous l' Erg occidental. Elle occupe une superficie de

600,000 km² , bordée par l'oued Saoura l'ouest et par les territoires tunisiens et libyens à l' est (

COSTANY ,1982 ; GOUSKOV et CORENT 1952). Les eaux de cette nappe sont caractérisées

par des températures moyennes de 20° à 30°C, une salinité de 1,5 à 2,5 g/l au Touat, Gourara et

Tidikelt. Dans le Bas Sahara, où elle est profonde (1000 à 1500 m) la température à la surface

pouvant atteindre 66°C et la teneur en sels varie de 2 à 5 g/l (BRLBNEDER,1999). et son

réservoir à eau Douce, le sens d'écoulement se fait généralement du nord ouest le sud est

l'alimentation de la nappe, relativement faible, se fait par l'infiltration des eaux de l'atlas saharien

(BASMAIL,2008)

II.6.3. Complexe terminal

Le système aquifère du complexe terminal couvre la majeure partie du bassin oriental du

Sahara septentrional sur environ 350000 Km². ( A.N.R.H.2008). Il est représenté par deux

aquifères : un contenu dans le Miopliocène et un autre dans le Sénonien (IDDER ,1998). La

conductivité électrique des eaux de la nappe du Mio-pliocène varie de3 ms/cm à 6.4 ms/cm, celle

des eaux du sénonienne ne dépasse généralement pas la valeur de 3mS.cm-1. Les profils

Chapitre II Présentation de la région d’étude

14

ioniques montrent que les eaux de la première nappe sont à dominance chlorurée sodique et ceux

de la deuxième sont à dominance sulfato-sodique (IDDER, 1998).

Il existe à Ouargla 114 forages du Complexe Terminal sur un ensemble de 657 forages

pour l'ensemble de la wilaya. Comme pour la nappe du Continental Intercalaire, ces forages sont

essentiellement utilisés pour couvrir les besoins domestiques et agricoles. En 2004, les débits

exploités, dans la wilaya de Ouargla, à partir des deux aquifères du Complexe Terminal (53,6

m3.s-1) seront plus de 4 fois plus importants que ceux qui étaient exploités, en 1970, dans toutes

les régions du bas Sahara (12,6 m3.s-1) (SLIMANI, 2006).

Chapitre III

Oasis d’Ouargla

Chapitre III Oasis d’Ouargla

15

III.1.Oasis d’Ouargla

L’Oasis de Ouargla est l'une des principales oasis algériennes, elle est nommée capitale

des Oasis. L e pays de Ouargla, cet ensemble de palmeraies qui totalise environ 500 000 arbres,

occupe la basse Valée de l'Oued M'ya qui débouche avec les Oueds N'sa et M'Zab dans la

sebkha Safione, au pied du bâtent qui termine le plateau des Gantera (DUBOST, 2002).

III.2.La palmeraie d’Ouargla

La wilaya de Ouargla est considérée comme l’une des plus anciennes oasis du pays

l’ancienne ville de Ouargla est entourée par une palmeraie couvrant une superficie de 2019 ha

qui constitue un ceinture de protection de la ville contre les vents violents , adoucit le climat et

produit l’aliment essentiel pour la région (AMMOUR ET TOUIL,2007), D ans le pays de

Ouargla, les cultures sont en général celles que l'on retrouve dans les autres Oasis sahariennes

mais avec des nuances dues aux caractéristiques du climat (principalement à la température), à la

nature des eaux et du sol particulièrement chargé en sel dans les zones irriguées, enfin aux

traditions des cultivateurs Ouargla (GOUDJIL, 2010).

III.3.Phoeniciculture à Ouargla

La culture fondamentale, dans le pays de Ouargla comme dans tout le Sahara nord

oriental , est la culture du palmier . On dit à Ouargla que "le palmier(tazdait)est la mère du

Ouargli " car il lui donne nourriture, boisson, bois de construction et de chauffage, nourriture et

litière pour le bétail, matériau de menuiserie et de vannerie,……etc. particulièrement adapté au

climat , il subsiste dans les endroits propices longtemps après la disparation des cultures irriguées

et sa culture sèche est très prospère dans tout le nord de la vallée (ROUVILLOIS-BRIGOL,

1975).

III.4.Types des palmeraies à Ouargla

Selon les agricultures de l'ancien système Phoenicicole, ce modèle de plantation est

utilisé dans le but de diminuer l'évaporation , pour créer des conditions favorables pour

l'installation, du palmier dattier et au développement des cultures sous-jacents , donc rentabiliser

au maximum son espace Phonicicole conditionné par l'eau et le sol . selon BRADAI (2002),

Chapitre III Oasis d’Ouargla

16

l'ancien système Phonicicole (traditionnel) de la région de Ouargla, est caractérisé par trois types

d'exploitations:

III.4.1. Les exploitations entretenues

Le nombre de ces exploitation est en diminution, l'agriculteur est souvent présent et

pratique des cultures sous jacentes (sous le palmier dattier) dans les deux saisons (hiver et été) ,

La production est destinée à la satisfaction des besoins alimentaires familiaux et le surplus est

vendu au niveau des marchés locaux. On signale l'existence de certaines tentatives de

renouvellement par l'arrachage des vieux pieds et la plantation des rejets.

III.4.2. Les exploitations non entretenues

Elles représentent les palmeraies qui reçoivent le minimum d’entretien, destiné

uniquement au palmier dattier (irrigation, nettoyage, fertilisation et récolte), ces exploitations

sont attribuées à plusieurs personnes suite à l’héritage.

Souvent aucune culture sons jacente n’est pratiquée, elles sont envahies par les

adventices, les dépôts de sels très fréquents. Ce sont des palmeraies qui se situent dans les zones

basses, avec un mauvais fonctionnement du système de drainage.

III.4.3. Les exploitations quasiment abandonnées

Il s’agit des exploitations complètement abandonnées, ces palmeraies reflètent un état de

défaillance totale, c’est un cimetière des palmeraies avec tous les aspects de dégradation.

La plupart des anciennes palmeraies (surtout les plus anciennes) sont les plus signifiants de ce

type d’exploitation quasiment abandonnées.

III.5.Généralités sur la phoeneciculture à Ouargla

D’après (DSA,2015)la wilaya de Ouargla détient :

21977,21ha de superficie occupée de palmier dattiers .le nombre de palmiers existans 2576582

palmier constitue par 1403565 palmier a Deglat Nour ,760063 ghars ,170540 palmier Daglat

Beida et 242414 palmier autre variété , nombre de palmier en rappor t est 2111396 palmier

constitue par 644382 palmier de variété Ghars ,133863 Daglat Beida et 218027 palmier d'autres

Chapitre III Oasis d’Ouargla

17

variétés ,La production totale en dattes est 1296344 qx dont 696696 de Deglet Nour, 67702

qx de Deglet Beida, 404793 qx de Ghars, et 218027 qx de d'autre variétés ,Le patrimoine

phoenicicole dans la wilaya de Ouargla soufrent de plusieurs problèmes (remonté de la nappe et

salinité, mauvais drainage , déficits d’irrigation ,les ravageurs ,le problème d’ensablement ) .

Chapitre IV

Dégradation des palmeraies de Ouargla

Chapitre IV Dégradation des palmeraies d’Ouargla

18

IV.1. Dégradation des palmeraies d’Ouargla

Ces dernières années, malgré tous les efforts fournis par le secteur agricole pour le

développement de la phoenicicullue par la mise en valeur des terres agricoles,on assiste à une

chute de rendement des palmiers. Cette régression est la résultante de plusieurs facteurs :

Socio-économiques, phytosanitaires,… elle touche surtout, le secteur traditionnel. Les

Contraintes existantes vont dans le sent de la dégradation et du délaissement de cet écosystème

qui est considéré sans aucun doute comme un patrimoine très important (IDDER, 2004) .

L’origine de différentes dégradations intervenues au sein du milieu naturel est

essentiellement d’ordre écologique, socio-économique et agronomique (technique). Les

Principales contraintes qui menacent de façon sérieuse l’écosystème palmeraie sont :

IV.2. Contraintes écologiques

Selon IDDER et BOUAMMAR (2005), les contraintes écologiques sont :

IV.2.1. La fragilité du milieu

La fragilité de l’écosystème palmeraie est une conséquence naturelle compte tenu de la

Petitesse du couvert végétal devant l’immensité et l’agressivité du milieu. En outre cette fragilité

est accentuée par les dégradations, le délaissement et les différentes pollutions causées par

l’homme.

IV.2.2. L’assainissement des rejets des eaux usées

C’est le problème majeur que connait la vallée du fait que la ville de Ouargla et sa

Palmeraie se trouvent localisées dans une cuvette. La principale conséquence est la remontée des

eaux de la nappe phréatique par les eaux excédentaires dont les origines sont diverses. (Eaux

usées des ménages et des industries, d’irrigation et de drainage des parties hautes de la Cuvette).

Chapitre IV Dégradation des palmeraies d’Ouargla

19

IV.2.3. Le problème d’ensablement

L’agressivité des conditions climatiques du milieu extérieur à la palmeraie, ainsi que le

mauvais état, voire l’absence de brise vents sont les principales cause de l’ensablement des

palmeraies.

IV.2.4. Remontée de la nappe et la salinité

Ce phénomène caractérise l’ensemble de la cuvette d’Ouargla, durant la période

hivernale. La salinité est causée par la remontée de la nappe et par l’irrigation, dans les

palmeraies irriguées à partir des forages à eau salée (FACI, 2008).

Le taux de salinité des eaux d’irrigation et très élevé, où la nappe albienne est classée eau

très fortement saline moyennement sodique, et pour la nappe mio-pliocène et sénonienne sont

classées en eau très fortement saline moyennement sodique (ABHS, 2006).

Dans les palmeraies, la forte salinité, les sols halomorphes avec un niveau d’eau que ne

dépasse pas les 80 cm de profondeur, peut provoquer la disparition de plusieurs espèces et

provoque des dégâts sur la phoniciculture (IDDER et BOUAMMAR, 2005).

IV.2.5. L’érosion génétique

Face à une généralisation de variétés dites marchandes (monoculture), certains cultivars

ont totalement disparus, et d’autre sont menacés de disparition. De nos jours, on estime à dix, le

nombre de cultivars complètement disparus et, à une trentaine, voire plus, le nombre de variété

en voie d’extinction, donc diminution de biodiversité (IDDER et BOUAMMAR , 2005).

IV.2.6. L’invasion des palmeraies par le béton

L’avancée des constructions au détriment des palmeraies a atteint une ampleur

dangereuse. Plus de 20 % de l’ancienne palmeraie est actuellement envahie par le béton. Ce taux

croit d’une année à l’autre.(GOUDJIL,2010).

IV.2.7.Les incendies

Les incendies sont généralement provoqués par des actes volontaires, dont les brises vent

sont les plus ravagées (GOUDJIL,2010)..

Chapitre IV Dégradation des palmeraies d’Ouargla

20

IV.2.8.Chemins d’accès

Ils présentent un grand problème en cas des incendies, où les engins de la protection

civile ne peuvent pas pénétrer à l’intérieur des exploitations (FACI, 2008)

IV.3.Contraintes agro-techniques

D’ après IDDER et BOUAMMAR (2005), les contraintes techniques sont globalement :

- Problème de drainage( IDDER,2002)

- Les mauvaises pratiques culturales et le manque d’entretien

- Les problèmes de protection phytosanitaires surtout la fusariose vasculaire du

palmier dattier et autres déprédateurs sont essentiellement : la cochenille blanche

(Parlatoria blanchardi), le ver de datte (Ectomyelois ceratoniae), le boufaroua

(Oligonychus afrasiaticus) et l’Apate monachus.

- L’insuffisance d’eau

- Le vieillissement des palmeraies et insuffisance de rajeunissement.

IV.4.Contraintes socio-économiques

Selon IDDER et BOUAMMAR (2005) les contraintes socioéconomiques sont :

- Vols : la plupart des exploitations soufrent de ce problème.

- Le morcellement et la parcellisation par l’héritage

- Le vieillissement de la main d’ouvre

- L’exode des jeunes vers le secteur industriel

- Le manque ou l’absence de vulgarisation

- Une déperdition du savoir-faire local

- Les absences fréquentes des agricultures dans leur exploitation (Le délaissement)

- L’approvisionnement en produits (moyens de production)

- La cherté des intrants et le manque de moyen financiers

- La conséquence de toutes ces contraintes est la dégradation de l’écosystème

oasien. Peut-on donc attendre de ces causes et leurs effets dévastateurs de cette

oasis, qui se pose déjà en interrogation pour son avenir, quel s’assure un

développement durable pour les générations futures (HAFSI, 2008).

Chapitre IV Dégradation des palmeraies d’Ouargla

21

IV.5.Problèmes de remontée de la nappe phréatique

La cuvette de Ouargla a connu durant ces dernières années un problème de remontée de

la nappe phréatique. Celle-ci est due à la multiplication des points d’eau, au mauvais drainage

des eaux agricoles (COTE ,1998) et à la mauvaise gestion des eaux usées. Le drainage reste peu

efficace à cause de l'absence d'exutoire. Les études de sols dans la cuvette de Ouargla de Dutil et

les cartes pédologiques établies par Hamdi Aïssa ,2001) montrent que les sols de la cuvette

présentent des encroûtements et croûtes gypseuses à gypso-calcaires. La remontée des nappes

phréatiques chargées en sels, dans les climats hyper-arides favorise l'accumulation du gypse

(DURAND,1958)

La région de Ouargla souffre depuis longtemps d’un excès d’eau ,ayant crée des

problèmes écologique dans les zones urbaines et agricoles. Les fluctuations saisonnières du

niveau de la nappe phréatique provoquent souvent des affaissements de terrain .Dans les zones

agricoles ,la nappe phréatique a créé un milieu d’anaérobie ,néfaste pour les cultures et le

palmier . Les effets nuisibles de la remontée des eaux dans la cuvette sont atténués par

l’existence de réseaux de drainage par canaux à ciel ouvert dans les palmeraies. (KHADRAUI

.,2010)

IV.6.Causes de la dégradation

La dégradation de l'environnement hydro-édaphique au niveau des oasis varie en fonction

du type de problèmes posés. Au Sahara algérien, les problèmes recensés ces dernières années

sont principalement la remontée des eaux phréatiques et la salinisation des sols (DUBOST et al.,

1983 ; DUBOST, 1991 ; SAKER, 2000 ; HAMDI-AÏSSA, 2001).

IV.6.1. Principales causes de la remontée de la nappe phréatique

Les causes de la remontée des eaux phréatiques dans les régions du Sud Est algérien sont

multiples, d'ordre naturel et anthropique. Elles sont deux principalementà la mauvaise gestion

des eaux usées et agricoles, jumelée par une prédisposition hydrogéologique et topographique

non favorable (DUBOST et al., 1983 ; DUBOST, 1991 ; SAKER, 2000 ; HAMDI-AÏSSA,2001).

Une des causes principales de la remontée des eaux dans la cuvette de Ouargla est d’ordre

morphologique , une topographie très plane conjuguée à un manque d’exutoire naturel. Cette

situation est aggravée par l’irrigation non contrôlée des palmeraies . (KHADRAUI .,2010)

Chapitre IV Dégradation des palmeraies d’Ouargla

22

IV.6.2.Définition de salinisation

La salinisation est l’accumulation de sels hydrosolubles dans le sol. Ces sels sont le

potassium, le magnésium, le calcium, le chlorure, le sulfate, le carbonate, le bicarbonate et le

sodium. L’accumulation du sodium est aussi appelée sodification. Les sels se dissolvent et se

déplacent avec l’eau. Quand l’eau s’évapore, les sels s’accumulent à la surface du sol, Tout

d’abord, la salinisation implique une accumulation de sels par des processus naturels du fait

d’une forte teneur en sels du matériau parent ou des nappes souterraines. En second lieu, la

salinisation est provoquée par des interventions humaines, telles que des pratiques d’irrigation

inappropriées, par exemple avec de l’eau d’irrigation riche en sels et/ou par un drainage

insuffisant (S.O.C.O., 2009).

* Phénomène de salinisation : La salinisation des sols au Sahara est due généralement aux

nombreux massifs à affleurements gypso-salins .L’excès de sels dans les sols des palmeraies ou

dans les aires d’irrigation a généralement pour origine, la nature des alluvions du quaternaire , la

qualité de l’eau d’irrigation et la remontée des niveaux des nappes phréatiques salées .Ce

phénomène est aggravé par l’absence de réseaux de drainage efficace . (KHADRAUI ,2010)

D’une manière générale, tous les sols du Sahara septentrional sont relativement affectés

par la salinité et qui a une double origine (primaire et secondaire).En effet, la roche mère ou le

matériau origine est le plus souvent salé. Ce phénomène de salinisation est aggravé par une eau

d’irrigation chargé en sels et/ou par la présence d’une nappe phréatique proche de la surface du

sol, également salée. La salinité des sols croit encore plus par l’absence ou la déficience d’un

réseau de drainage. (KHADRAUI,2010)

IV.6.2.1.Origines de la salinité des sols

L’accumulation des sels dans les sols a pour origine plusieurs facteurs dont ,les

principaux sont : les eaux d’irrigation ,les roches parentales plus ou moins salées , la très forte

évaporation et surtout la concentration des sels ,dans le temps et ce en présence d’un plan d’eau

en relation étroite avec la dynamique des nappes saumâtres . Ces plans d’eau (nappes phréatique

) imposées par les conditions géomorphologiques (manque d’exutoire et topographie plane ) et

climatique du Sahara . (KHADRAUI.,2010). Ils sont étroitement liés à une source de salinité

d'ordre géologique (évaporites), hydrogéologique (eaux souterraines) ou hydrologique (eau

marine). (MENNASSER AS, 2009).

Chapitre IV Dégradation des palmeraies d’Ouargla

23

Cette concentration des sels dans les horizons de surface, s’explique par la remontée capillaire de

la nappe phréatique salée avec un dépôt ascensionnel. Cette teneur en sels dans les sols, constitué

une contrainte pour l’agriculture dans la région saharien. (KHADRAUI,2010).

IV.6.2.2.Salinisation des sols

Les origines de la salinité des sols sont multiples, et sont principales d’origines: primaire

et secondaire. La salinité d'origine primaire est de types marins, volcanique et géologique

(GAUCHER et BURDIN, 1974), et celle d'origine secondaire est causée par les eaux d'irrigation

salées en présence d'une mauvaise conduite de l'irrigation-drainage (CHERBUY, 1991), et par

excès de fertilisation minérale (ARAGUES, 1983). Le niveau élevé de la nappe phréatique tend à

aggraver ce problème, en déplaçant les sels solubles dans la zone racinaire et vers la surface du

sol (HORNEY et al., 2005).

La salinisation est un problème général au Sahara. Il est causé par la non maîtrise de

l'irrigation-drainage dans les palmeraies (DURAND, 1958). Le drainage reste difficile dans les

régions du Sud Est algérien soumises au phénomène de remontée des eaux phréatiques, qui ont

un problème d'exutoire pour les eaux de drainage (CÔTE, 1998).

*L’irrigation

L’irrigation dans les régions sahariennes se fait par plusieurs systèmes, du traditionnel au

plus moderne et la source de captage diffère d’ une région à une autre et ce ,selon les conditions

naturelle du milieu .Mais généralement c’est le captage par forage qui est actuellement le plus

généralisé sur l’ensemble des aires d’ irrigation .(KHADRAUI ,2010).

IV.7.Conséquences de la dégradation

La dégradation des conditions hydro-édaphiques dans les oasis, par salinisation et

remontée des eaux phréatiques, présente des conséquences néfastes sur le sol et sur le palmier

dattier (DJERBI, 1994). La salinisation est à l'origine de plusieurs problèmes pour le sol et les

plantes. Ils sont de nature et d'intensité variables selon le sol, le climat, la plante et la conduite

culturale (AYERS et WESTCOT, 1988). Les problèmes les plus rencontrés sont associés à la

salinité, la sodicité et la toxicité spécifique de certains ions (ARAGUES, 1983).

Chapitre IV Dégradation des palmeraies d’Ouargla

24

Figure N°05 : Les problèmes liés à l’environnement de la palmeraie (FACI,2008 in GOUDJIL,2010 )

Dégradation de l’écosystème palmeraie

Restriction de

l’espace cultivé

Disparition des cultivars

locaux

Faible rendements

Asphyxie des plantes

Stagnation des

eaux

Remonté de la nappe Eau salées Béton Sols salés et stériles Incendies Chemins d’accès

Formation d’encroutements

superficiels

Dégradation et

absence de brise

vent

Gène l’intervention

de la protectioncivile

Ensablement

Délaissement

Aspect environnemental

Apparition et

abondances des espèces

spontanées

Chapitre IV Dégradation des palmeraies d’Ouargla

25

Figure N°06 : Les contraintes liées à la dégradation des anciennes palmeraies (IDDER 2004 in GOUDJIL ,2010)

Contraintes écologiques, techniques, et socio-économiques

Evolution de

niveau de vie

Héritage Gestion des

eaux et états

des drains

Absence ou peu

de vulgarisation

Vieillissement

de la main

d’ouvre

Dégradation

des

habitations

Vieillissement

de la

palmeraie

Disparition

de

certaines

habitudes

Exode

agricole

Morcellemen

t et

parcellisation

La

remonté

des eaux

Le

prolongeme

nt de tour

d’eau ou

l’insuffisanc

e d’eau à la

parcelle

La

régression

de la

productio

n (qualité

et

quantité)

Absence

des

chemins

Manque de

l’entretien et

la réalisation

des

opérations

qui demande

un effort

physique

Eloignemen

t de la

palmeraie

Délaissement

Béton Incendies Vols Maladies

et

ravageurs

Erosion

génétique

Ralentissement de

régénération et de

rajeunissement

Ensablemen

t

Dégradation de

l’écosystème palmeraie

Dégradation de

l’écosystème palmeraie

Dégrad

-ation

des

brises

vent

Apparition des

espèces spontanées

sahariennes

Partie II

Expérimental

Chapitre I

Matériels et méthodes

Chapitre I Matériel et méthodes

26

I.1. Présentation du site d'étude

I.1.1.Historique de l'exploitation

L’exploitation agricole de l’université de Ouargla (ex : I.T.A.S) a été créé en 1959 par le

service colonial pour la mise en valeur, sous l’appellation de périmètre de "GARETCHEMIA".

Elle est située au sud-ouest de Ouargla, à six kilomètres environ du centre ville.

Durant la première phase de la révolution agraire, le périmètre est passé en groupes de

mise en valeur (G.M.V). En 1979, l’exploitation a été confiée à l’Institut Technologique

d’Agriculture Saharienne (I.T.A.S). En 1992, l’exploitation est passée à l'Institut National

Supérieur d'Agronomie Saharienne (I.N.F.S.A.S). En 1997, l'exploitation a été confiée au centre

universitaire. Actuellement, l'exploitation est passée à l'université de Ouargla.

I.1.2.Localisation de l’exploitation

L'exploitation est située au sud-ouest de la ville de Ouargla, à six kilomètres environ du

centre ville. Elle se présente sous forme d'un glacis, d'une grande homogénéité topographique.

Elle se trouve dans une zone peu élevée, à la bordure d’un chott. La dénivelée topographique

entre le chott et l'exploitation est d'environ deux mètres. Ses coordonnées sont les suivantes

(UKMO, 2013) :

- Latitude : 31°,57' Nord ;

- Longitude : 5°,20' Est ;

- Les altitudes sont comprises entre 132.5 et 134.0 m.

L'exploitation s’étend sur une superficie initiale totale de 32 ha, dont 16 hectares sont

aménagés et répartis en quatre secteurs, à savoir : A1, A2, C1. et D. Le reste des secteurs E, F, G

et H correspond à l’extension non exploitée (Fig. 07). Actuellement, une partie de la superficie a

été attribuée au pole universitaire.

Chapitre I Matériel et méthodes

27

Figure N° 07 : Situation et délimitation du site expérimental de l’exploitation de

l’université de Ouargla (Ex : I.T.A.S) (image Google Earth, 2015).

Figure N°08 : Situation géographique de l’exploitation de l’Université de Ouargla

( CDARS , 2008).

I.1.3.Eaux d'irrigation

L'irrigation de l'exploitation est assurée par deux forages, de type (Phto 01 et 02) :

1. -Sénonien : c'est le forage le plus ancien, réalisé en 1959, il est légèrement artésien, situé

après le secteur A, au nord-est du secteur B1, équipé d'une pompe électrique

centrifugeuse, ayant une profondeur de 188,8 m et un débit de 40 l/s. (UKMO, 2013).

2. Miopliocène : situé au nord-est du secteur A1, réalisé en 1986, il a une profondeur de 68

m, un débit de 18 l/s et une température de 18 °C (UKMO, 2013).

N

N

Chapitre I Matériel et méthodes

28

Photo N°01 : Forage du Sénonien Photo N°02 : Forage du Miopliocène

I.1.4.Réseau de drainage

Le réseau de drainage de l'exploitation a été réalisé en 1980, et est dans sa totalité à ciel

ouvert. Il est constitué de drains primaires et secondaires, débouchant dans le collecteur principal

qui sépare les secteurs A1- C1 -E et G en deux. Il a été nettoyé dans sa totalité par les services

des forêts. Les drains tertiaires ont étés réalisés en 2005.

Les principaux problèmes liés au réseau de drainage sont les suivants :

- drains envahis par les mauvaises herbes (ex : tamarix, etc....) ;

- végétation hydrophile très développée, envahissant les drains ;

- ensablement des drains des secteurs D et B (LIBSISI ET ASMANI, 2014).

I.2. Etude du sol

L’étude du sol est effectuée sur le terrain par un sondage à la tarière et au laboratoire par

des analyse physico-chimiques des échantillons prélevés.

I.2.1. Prélèvement des échantillons

Le prélèvement consiste à prendre les échantillons du sol à des profondeurs bien

déterminées (0-20cm), (20-40cm), (40-60cm).

Chapitre I Matériel et méthodes

29

Nous avons introduit le sol dans des sachets en plastique, avec des étiquettes pour

préciser les profondeurs au niveau de chaque station sur lesquelles on a noté les numéros de la

station et de l'horizon, et enfin nous avons analysé les échantillons au laboratoire.

Photo N°03:Prélèvement des échantillons. Photo N°04 : Les échantillons dans des Sachets.

I.2.2 Analyse des échantillons au laboratoire

Les échantillons prélevés ont subi au laboratoire des opérations de séchage à l’air, puis

une désagrégation avec les mains et un tamisage à 2 mm. Cette préparation est destinée pour la

détermination des paramètres à étudier.

Pour la détermination des caractéristiques physico-chimiques et chimiques des

échantillons, nous avons préparé un extrait dilué 1/5 (terre-eau) à partir des échantillons.

I.2.2.1. Granulométrie

Cette analyse permet de connaitre la proportion des particules minérales inferieures à 2

mm. Elle a pour but la détermination des pourcentages des sables grossiers et sables fins, et la

fraction inférieure 0.050 mm.

Nous avons utilisé les tamis : 1.00 mm pour le sable très grossier, 0.500mm pour le sable

grossier, 0.200mmpour le sable moyen, 0.100mm pour le sable fin, 0.05mm pour le sable très

fin, et la fraction < 0.050mm qui est récupérée à la fin du tamisage (AFNOR, 1999).

Chapitre I Matériel et méthodes

30

I.2.2.2.Conductivité électrique

L a mesure de la conductivité permet d’obtenir rapidement une estimation de la teneur

globale en sels dissous. Elle a été obtenue à partir de l’extrait aqueux 1/5 et déterminée par un

conductimètre, et exprimée en dS/m à 25°C (AUBERT, 1978 et AFNOR, 1999).

I.2.2.3. PH

Le pH est mesuré par pH mètre à partir d’une solution de rapport (terre / eau) 1/5

(AFNOR, 1999).

I.2.2.4. Dosage du calcaire total

C’est par la méthode du calcimètre de BERNARD, en mesurant le gaz carbonique dégagé

lors de la décomposition du carbonate de calcium, sous l’action de l’acide chlorhydrique

(AUBERT, 1978).

I.2.2.5. Dosage des sels solubles

Nous avons déterminé seulement les anions solubles par un extrait 1/5.

I.2.2.6.Dosage du chlore (Cl-)

Le chlore a été dosé par la méthode de MOHR qui consiste à précipiter les ions (Cl-) par

le nitrate d’argent (AgNo3), en présence du chromate de potassium (K2CrO2) (AUBERT, 1978).

I.2.2.7.Dosage du gypse (CaSO4 ,2H2O)

L e gypse est dosé par la méthode gravimétrique (précipitation des sulfates par le chlorure

de baryum) et exprimé en % de terre séchée à l’air libre et passée au tamis 0.1mm (COUTINET,

1965).

I.2.2.8. SO4-

Les sulfates sont dosés par la méthode gravimétrique au BaCl2 qui consiste à précipiter

les ions SO4-, sous forme de sulfate de Baryum (BaSO4), en présence de BaCl2 à 10% (AFNOR,

1999).

I.2.2.9.Matière organique

Elle a été estimée après le dosage du carbone organique existant dans les échantillons de

sol, en utilisant la méthode de Anne, où le carbone organique est oxydé par du bichromate de

potassium en milieu sulfurique. L’excès de bichromate de potassium est titré par une solution de

Chapitre I Matériel et méthodes

31

sel de Mohr, en présence de diphénylamine dont la couleur passe du bleu foncé au bleu vert

(Aubert, 1978).

I.2.3.Etude végétaux

L’étude végétales dans l’exploitation basée sur l’observation et faire enquête élaborée

questionnaire.

I.4.Etude de l’eau

I.4.1.Prélèvements des échantillons

Les prélèvements des échantillons d’eau constituent une opération délicate à laquelle les

plus grands soins doivent être apportés, les échantillons destinés aux analyses physico-chimiques

et chimiques sont prélevés dans des flacons en plastique. Ces flacons sont rincés à l’eau distillée

et égouttés avant d’être rincés trois fois et remplis par les échantillons des eaux à analyser, celles

des eaux d’irrigation et de drainage(Photo 5,6). A l’aide d’un tuyau, on a prélevé des

échantillons de l'eau de la nappe phréatique du trou, en les mettant dans de petites bouteilles en

plastique (Photo7). Pour 1'étude des eaux de la nappe phréatique, celle d’irrigation et celle de

drainage ), où au niveau du laboratoire, nous avons effectué les analyses des paramètres

physicochimiques et chimiques (C E, R.s, pH et bilan ionique).

Photo N° 05 : prélèvement l’échantillon de l’eau

de drainage.

Photo N°06 : prélèvementl’échantillon de l’eau

d’irrigation.

Chapitre I Matériel et méthodes

32

Photo 07 : Prélèvements des échantillons d’eau de la nappe phréatique.

I.4.2.Analyse des échantillons au laboratoire

Méthodes d’analyses

Afin d’avoir une idée sur quelques caractéristiques des eaux et des sols, nous avons

effectué les analyses ci-dessous qui sont réalisées au niveau du laboratoire, à savoir :

pH ,CE, R.s , Na+, K+, SO4- et Cl-

I.4.2.1.Conductivité électrique

(CE) à 25°C, à l’aide d’un conductimètre (AFNOR, 1999).

I.4.2.2. pH

au pH-mètre à électrode en verre (AFNOR, 1999) .

I.4.2.3.Résidu sec

Analysés par dessiccation d’un volume d’eau de 50 ml à l’étuve à 105°C pendant 24

heures (DURAND, 1958) .

I.4.2.4. Dosage des cations

Na+ et K+ sont analysés par le spectrophotomètre à flamme.

Chapitre I Matériel et méthodes

33

I.4.2.5.Ions SO4-

Les sulfates sont dosés par méthode gravimétrique au BaCl2 qui consiste à précipiter les

ions SO4- sous forme de sulfate de Baryum (BaSO4) en présence de BaCl2 à 10% (AFNOR,

1999) .

I.4.2.6.Chlorures (Cl-)

Ils sont dosés par titrimétrie au nitrate d’argent (AgNO3) en présence de chromate

(méthode magnétométrique de MOHR) (AFNOR, 1999).

Remarque

A cause de manque des réactifs , nous n’avons pas fait quelques analyses (analyse des cations

Ca+ ,Mg+) .

Chapitre I Matériel et méthodes

34

Figure N°09 : Méthodologie du travail

Sujet

Objectifs

Recueil des informations

Recherche bibliographique Contacts avec les structures

Techniques et administratives

Elaboration d’un questionnaire

Prospection sur terrain

Choix des stations

Echantillonnage

Eau Sol

Prélèvements des échantillonnes des

eaux : des forage( Miopliocène,

Sénonien), nappe phréatique, drainage

Prélèvements par sondage à la

tarrière, trois profondeurs (0-20) (20-

40)(40-60) cm

Caractérisation du léau Caractérisation du sol

Analyses chimiques : CE, pH Na+,

K+,Cl

-, SO42

Analyses physico-chimiques :

Granulométrie, CE, pH, calcaire

total, matière organique

sels solubles (anions),Rs ,gypse

Résultats et discussion

Conclusion

Observation de végétation

Chapitre II

Résultat et discussion

Chapitre II Résultats et discussion

35

II.1.Etude du sol

II.1.1.Station A1

II.1.1.1.Granulométrie

Les résultats des analyses granulométriques dans la station A1 montrent que la fraction

sableuse domine. Dans cette station, le pourcentage de sable fin est compris entre 35,56 % et

49,79 %. La fraction argileuse et le limon montrent des valeurs faibles, comprises entre 0,11 %

et 2,06 %.(Annexe I, tab n°01).

II.1.1.2.Conductivité électrique du sol

A partir de la (Fig 10) montre que la conductivité électrique des sols dans la station A1

augmente en surface et diminue en profondeur. Elle est comprise entre 3,98 dS/m à 2,26 dS/m,

selon la (annexe I, tab n° 03) , traduisant ainsi un sol très salé.

Figure N° 10 : Conductivité électrique du sol dans la station A1

II.1.1.3.pH des sols

Le pH des sols étudiés est alcalin selon la (Annexe I, tab n° 02) et il est compris entre

7,37 à 7,61.(fig 11).

0

20

40

60

80

0 1 2 3 4 5

pro

fon

de

ur

(cm

)

CE ( dS/m)

Chapitre II Résultats et discussion

36

Figure N°11 : pH du sol dans le station A1

II.1.1.4.Calcaire total et le gypse

Le taux de calcaire varie de 0,96 % à 3,9 % (Fig. 12). Selon (BAIZE, 1988), ces sols sont

classés comme des sols peu calcaires (annexe). Le taux de gypse est élevé, surtout en profondeur

(25,66% ≤ CaSO4, 2H2O ≤ 40,70%) (Tab. 03), selon l’échelle de classification BARZANJI. On

peut classer les sols de la station A1 comme étant des sols extrêmement gypseux selon la

(annexe I, tab n° 05) et sulfatés.

Figure N° 12 : Taux de calcaire Total du sol dans le station A1.

0

10

20

30

40

50

60

70

7.2 7.3 7.4 7.5 7.6

pro

fon

deu

r (c

m)

PH

0

10

20

30

40

50

60

70

2.10% 2.20% 2.30% 2.40% 2.50%

pro

fon

de

ur

(cm

)

Calcaire Total %

Chapitre II Résultats et discussion

37

Tableau 02 : Taux de gypse (CaSO4, 2H2O) et concentration des sulfates (SO4-)

dans station A1 .

Station

profondeur G etS Sondage 1 Sondage 2 Sondage 3

Station A

0-20

G 25 ,52% 25,79% 25,67 %

S 4,53

cmol+/kg

4,80

cmol+/kg

4,68

cmol+/kg

20-40

G 25,79% 35% 33,28 %

S 4,80

cmol+/kg

6,52

cmol+/kg 6,39 cmol+/kg

40-60

G 33,68% 33,16% 55,27%

S 6,69

cmol+/kg

6,17

cmol+/kg

10,29

cmol+/kg

G : gypse, S : sulfate

II.1.1.5.Taux de matière organique

Les résultats montrent que le taux de matière organique est variable dans la station A1, en

surface et en profondeur du sol. Respectivement, il est de l’ordre de 2,02 % et 0,31%. Ce taux de

matière organique est faible à très faible, selon (MOROND, 2001). On remarque aussi que le

taux de matière organiques diminue progressivement en profondeur.

(Fig 13). La source de matière organique du sol provient essentiellement des apports

appliqués dans la station A1, expliquant ainsi la variabilité de cette teneur à travers les horizons

du sol.

Chapitre II Résultats et discussion

38

Figure N°13 : Taux de matière organique des échantillons du sol dans la secteur A1.

II.1.1.6.Le chlore

La teneur en chlore est élevée surtout dans la partie médiane, de l’ordre de 25,1 mg/l et

diminue en profondeur, qui est de 16,33 mg/l (Fig. 14).

Figure N°14 : le teneur de chlore du sol dans le station A1.

0

0.5

1

1.5

2

2.5

Ech01 Ech02 Ech03 Ech04 Ech05 Ech06 Ech07 Ech08 Ech09

2.021.73

1.52

0.921.14

0.61 0.550.31

0.51

Secteur A1

MO %

0-20cm 40-60cm20-40cm

0

10

20

30

40

50

60

70

0 10 20 30

pro

fon

de

ur

(cm

)

Cl-(mg/l)

Chapitre II Résultats et discussion

39

II.1.2.Station C1

II.1.2.1.Granulométrie

Les résultats des analyses granulométriques dans la station C1 montrent que la fraction

sableuse domine largement. Dans cette station, le pourcentage de sable fin est compris entre

35,56 % et 49,79 %. La fraction argileuse et le limon montrent des valeurs faibles, oscillant entre

0,82 % et 3,16 % (Annexe I, tab n°01).

II.1.2.2.Conductivité électrique du sol

La conductivité électrique du sol dans la station C1 augmente en surface et diminue en

profondeur. Elle est comprise entre 3,46 dS/m et 3,12 dS/m selon la (Annexe I, tab n° 03) ,

traduisant un sol très salé (Fig. 15).

Figure N°15 :Conductivité électrique du sol dans le station C1

II.1.2.3.pH des sols

Le pH des sols étudiés est alcalin selon la (Annexe I, tab n° 02), il est toujours entre 7,31

à 7,49 . (fig16).

0

10

20

30

40

50

60

70

3 3.2 3.4 3.6

pro

fon

de

ur

(cm

)

CE (dS/m)

Chapitre II Résultats et discussion

40

Figure N° 16 : pH du sol dans station C1 .

II.1.2.4.Calcaire totale et le gypse

Les résultats obtenus (fig17) monter qui Le taux de calcaire varie de 1,58 % à 3,10 %.

Selon (BAIZE, 1988) les sols sont donc classés comme des sols peu calcaires.

D’après les résultats obtenus (tabl 04) Le taux de gypse sont très élevées, surtout en

profondeur (37,52% ≤ CaSO4, 2H2O ≤ 53,33%) , l’échelle de classification On peut classer les

sols de la station C comme étant des sols extrêmement gypseux selon la (Annexe I, tab n°05) et

sulfatés.

Figure N°17 : Taux de calcaire Total du sol dans le station C1 .

0

10

20

30

40

50

60

70

7.2 7.3 7.4 7.5

Pro

fon

de

ur

(cm

)

PH

0

10

20

30

40

50

60

70

0.00% 1.00% 2.00% 3.00% 4.00%

Pro

fon

deu

r (c

m)

Calcaire Total %

Chapitre II Résultats et discussion

41

Tableau 03 : Taux de gypse (CaSO4, 2H2O) en (%), et concentration des sulfates

(SO4-2) en cmol+/kg dans (station C1).

Station

profondeur G et S Sondage 1 Sondage 2 Sondage 3

Station C

0-20

G

35% 37,05% 40,53%

S

6,52

cmol+/kg

7,10

cmol+/kg

7,53

cmol+/kg

20-40

G

55,26% 43,73% 27%

S

10,29

cmol+/kg

7,96

cmol+/kg

4,88

cmol+/kg

40-60

G 53,43% 51,58% 55%

S

9,95

cmol+/kg

9,60

cmol+/kg

10,02

cmol+/kg

G: gypse, S : sulfate

II.1.2.5.Taux de matière organique

Les résultats montrent que le taux moyen de matière organique reste variable dans la

station C1 en surface et au milieu du sol, où il est respectivement de l’ordre de 1 ,18 % et 0.1%.

Ce taux de matière organique est très faible, selon (MOROND, 2001 ) , On remarque aussi que

ce taux de matière organiques est faible en surface et augmente dans la partie médiane de cette

station C1 ( Fig18 ).

Chapitre II Résultats et discussion

42

Figure N°18 : Pourcentage de la matière organique des échantillons du sol dans la secteur C1.

II.1.2.6.Le chlore

La teneur en chlore est élevée surtout à la surface du sol 11,66 mg/l et diminue de valeur

plus en profondeur 5,06 mg/l .(fig 19 ).

Figure N° 19: le teneur de chlore du sol dans le station C1.

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

1.2

Ech01 Ech02 Ech03 Ech04 Ech05 Ech06 Ech07 Ech08 Ech09

0.86

0.520.66

0.98

1.18

0.86

0.10.19 0.15

Secteur C1

MO %

0-20cm 40-60cm20-4cm

0

10

20

30

40

50

60

70

0 5 10 15

pro

fon

deu

r (c

m)

Cl-(mg/l)

Chapitre II Résultats et discussion

43

II.1.3.Station A2

II.1.3.1.Granulométrie

Les résultats des analyses granulométriques dans la station A2 montrent que la fraction

sableuse domine de façon visible. Pour cette station le pourcentage de sable fin est compris entre

35,56 % et 49,79 %. La fraction argileuse et le limon montrent une faible valeur, comprise entre

1,64 % et 7,49 %.%.(Annexe I, tab n°01).

II.1.3.2.Conductivité électrique du sol

La conductivité électrique de l’extrait de sol est variable, de façon où les valeurs sont très

rapprochées, diminuant en profondeur et augmentant en surface (fig 20) . Elles sont comprises

entre 3,24dS/m <CE<2,21dS/m). On peut classer les sols de cette station A2 comme étant des

sols salés à très salés, selon AUBERT (1978) selon la (Annexe I, tab n° 03).

Figure N° 20 : Conductivité électrique du sol dans le station A2.

II.1.3.3.pH des sols

Le pH du sol étudié est neutre à alcalin selon la (Annexe I, tab n° 02), il est compris entre

7,15 à 7,30. (fig 21 ).

0

10

20

30

40

50

60

70

0 1 2 3 4

pro

fon

de

ur

(cm

)

CE (dS/m)

Chapitre II Résultats et discussion

44

Figure N° 21 : pH du sol dans station A2 .

II.1.3.4.Calcaire total et le gypse

Les résultats obtenus (fig 22 ) monter qui Le taux de calcaire varie de 1,21 % à 3,59 %.

D'après (BAIZE, 1988), ces sols sont donc classés comme des sols peu calcaires.

D’après les résultats obtenus (tab 05) le taux de gypse sont très élevées, surtout en

profondeur (34,38% ≤ CaSO4, 2H2O ≤ 47,89%), selon l’échelle de classification. On peut

classer les sols de la station A2 comme des sols extrêmement gypseux selon la (Annexe I, tab n°

05) et sulfatés.

Figure N°22 : Taux de calcaire Total du sol dans le station A2 .

0

20

40

60

80

7.1 7.15 7.2 7.25 7.3 7.35

Pro

fon

deu

r (c

m)

PH

0

10

20

30

40

50

60

70

0.00% 1.00% 2.00% 3.00% 4.00%

pro

fon

deu

r (c

m )

Calcaire Total %

Chapitre II Résultats et discussion

45

Tableau 04 : Taux de gypse (CaSO4, 2H2O) en (%), et concentration des sulfates

(SO4-2) en cmol+/kg dans (station A2).

Station

Prof G et S Sondage 1 Sondage 2 Sondage 3

Station A1

0-20

G 46 ,05% 31,31% 25,79 %

S 8,57

cmol+/kg

5,83

cmol+/kg

4,80

cmol+/kg

20-40

G 40,53% 33,68% 37,05%

S 7,54

cmol+/kg

6,69

cmol+/kg 7,10 cmol+/kg

40-60

G 68,16%

33,16% 42,37 %

S 12,69

cmol+/kg

6,17

cmol+/kg

7,88

cmol+/kg

G : gypse, S : sulfate

II.1.3.5.Taux de matière organique

A la lumière des résultats obtenus dans la station A2, nous remarquons que le taux de

matière organique est compris entre 0, 15% et 1,09 %. Ces taux de matière organique sont

faibles à très faibles (Fig. 23 ) .(Annexe I,tab n°6).

Figure N°23: Pourcentage de la matière organique des échantillons du sol dans la secteur A2.

1.09

0.790.65

0.520.63

0.52

0.150.31

0.5

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

1.2

Ech01 Ech02 Ech03 Ech04 Ech05 Ech06 Ech07 Ech08 Ech09

secteur A2 MO %

0-20cm 40-60cm20-40cm

Chapitre II Résultats et discussion

46

II.1.3.6.Le chlore

La teneur en chlore est élevée à la médiane 29 mg/l du sol et diminue en profondeur 10

mg/l .(fig 24 ).

Figure N°24 : le teneur de chlore du sol dans le station A2.

II.2.Discussion des résultats des analyses du sol

A l’intérieur de la palmeraie, constituant notre écosystème phoenicicole, la CE présentent

des valeurs élevées en surface et faibles en profondeur, avec une concentration du chlore dans la

partie médiane. Cette situation semble résulter de la mauvaise gestion de l’irrigation, dont une

partie de l’eau s’évapore, laissant des sels en surface, et l’autre partie sera facilement entraînée

en profondeur par lixiviation, dans un sol très perméable, vu sa texture sableuse. En présence du

chlore, avec des teneurs élevées, ceci nous permet de dire que le sol a une tendance d’avoir un

faciès géochimique chloruré-sodique (Na Cl-).

La teneur élevée en Cl- dans la partie médiane du sol est causée par la remontée capillaire

des eaux de la nappe phréatique, sachant que l’altitude de cette station est de 127cm, et le niveau

de la nappe est très proche de la surface du sol.

La teneur en calcaire pour les trois stations de l’exploitation ITAS est très faible en

surface.

0

10

20

30

40

50

60

70

0 10 20 30 40p

rofo

nd

eur

(cm

)

Cl- ( mg/l)

Chapitre II Résultats et discussion

47

Le taux de gypse dans les trois stations est généralement très élevée, traduisant des sols

extrêmement gypseux.

Conclusion

D’après cette caractérisation physico-chimique du sol, on peut annoncer ce qui suit :

- Les sols de l’exploitation ITAS sont très salés où cette salinité est engendrée par celle de

la nappe phréatique, l’eau d’irrigation et par l’évaporation.

- Le pH du sol dans toutes les stations d’étude oscille d’alcalin à neutre, avec des

variations spatiales, correspondant à la profondeur de la nappe phréatique. La salinité des

sols se concentre dans les zones touchées par le phénomène de la remontée de la nappe

phréatique.

Chapitre II Résultats et discussion

48

II.3.Etude des végétaux

II.3.1.Caractéristiques du couvert végétal

II.3.1.1. Le palmier dattier et sa composante variétale dans l’écosystème phoenicicole

D'après les résultats de nos observations de terrain et ceux de nos enquêtes, nous avons

constaté que la palmeraie est polyvariétale , le nombre de palmiers dattier est de 1140. Le

cultivar dominant est "Deglet Nour" (Tab. 5). La palmeraie est caractérisée par des plantations

organisées, avec des écartements de 9 m x 9. En intercalaires, l’âge des arbres varie entre 2 ans

et 50 ans. Les espaces sont réservés aux cultures fourragères, telles que la luzerne (MEDICAGO

SATIVA), l’avoine (AVENA SATIVA) et l’orge (HORDEUM VULGARE).

Avec un taux de 70,79 %, suivi du cultivar Ghars avec 23,68 %, et le cultivar Dégla-

Beida ne dépasse pas les 2,02 % (Tab. 02).

On remarque aussi l’envahissement de la palmeraie par les mauvaises herbes, telles que :

Fragmites comunis et Cynodon dactylon.

Tableau N°05 : Répartition variétale des palmiers dattiers dans l’exploitation de Département

des Sciences Agronomiques de l’Université de Ouargla (UKMO,2013)

Cultivars de palmier dattier Nombres des pieds Pourcentages (%)

DégleNour 807 70,79

Ghars 270 23,68

Dégouls 40 3,51

Dégla-Beida 23 2,02

Totaux 1 140

100

Chapitre II Résultats et discussion

49

II.3.1.2. production végétale

*Production dattiers

La production dattière varie d’une année à une autre, et ce, d’une part, en fonction des

conditions climatiques, édaphiques, l’âge et l’entretien du palmier dattier, les conditions de

travail et des moyens mobilisés. Actuellement, les rendements en dattes ne dépassent guère les

30 kg/palmier, avec une qualité médiocre du produit.

II.3.1.3.Problèmes phytosanitaires

La palmeraie connaît des problèmes de maladies et de ravageurs, affectant le palmier

dattier, les récoltes, ainsi que la qualité de la datte.

II.3.1.3.1.Oligonichus afrasiaticus

connu sous le nom de Boufaroua, c'est un acarien à Paine visible à l'oeuil nu , il apparaît

comme un petit grain du sable sur l'épiderme de jeune fruit , et tisse un réseaux soyeux blanc

grisâtre sur les régime reliant les dattes .

II.3.1.3.2. Ver des dattes

C’est un lépidoptère, dénommé Etomylyelois cératonia ziller. Et c'est une petite pyrale

pouvant atteindre 20 à 24 mm de longueurs, appètes vulgairement ver de la datte d'une coloration

blanche à gris foncé. Il s'attaquée aux figues - aux oranges et plus aux dattes (DOUADI, et

SAHRAOUI, 1991).

II.4.Etudes des eaux

II.4.1.Caractérisation du réseau d'irrigation

L'irrigation de l'exploitation est assurée par deux forages, l'un du sénonien et le deuxième

forage du Miopliocène. Les deux forages sont déconseillés pour l'irrigation, compte tenu de la

qualité médiocre de leurs eaux et leurs faibles débits. Comme toutes les exploitations anciennes,

l'exploitation de l'université utilise le système d'irrigation traditionnel (submersion) ( Photo 09),

avec des fréquences d’irrigation, de 2 fois/semaine en été et 1 fois par semaine en hiver, avec des

Chapitre II Résultats et discussion

50

doses d’irrigation non étudiées, posant des problèmes de salinité, de sodicité et d’alcalinité des

sols (UKMO, 2013).

Photos 08 : Système d’irrigation

II.4.1.1. Qualité des eaux d'irrigation

Les eaux d’irrigation utilisées proviennent de la nappe du Miopliocène et du Sénonien.

Les paramètres étudiés des eaux d'irrigation des deux forages de l'exploitation, sont : le

pH, la CE, le Na+, le k+, le Cl- et les SO4-.

II.4.1.2. .Conductivité électrique

A partir des résultats obtenus (Fig. 26), la conductivité électrique de l’eau est de 4,68

dS/cm pour les eaux du Miopliocène , et de 3,12 dS/cm pour les eaux du Sénonien , les eaux

d'irrigation ont des teneurs de Rs élevées selon la (Annexe I, tab 06), atteignant 4,5g/l pour le

Miopliocène et 2,5 g/lpour le Sénonien. D’après DURAND, ces eaux sont à salinité très forte.

II.4.1.2.1. pH des eaux

Le pH des eaux du Miopliocène est de 7,96 et celui du Sénonien est de 7,55, où selon

SOLTNER, ces eaux sont alcalins (Fig. 25).

Chapitre II Résultats et discussion

51

Figure N° 25 : Salinité globale de l’eau d’irrigation

II.4.1.2.2.Les concentrations ioniques

D’après la (Fig. 26), la composition cationique des eaux l’irrigation se classe dans l’ordre

: Na+ >k+, où le sodium est dominant, et ayant une teneur plus forte, de l’ordre de 1044,8 mg/l

que celle du potassium, qui est de 5,44 mg/l pour les eaux du Miopliocène, et variant de 271,2

mg/l à 4,40 mg/l pour celle du Sénonien excessivement.

La composition anionique se classe dans l’ordre de concentration : SO4 -- >Cl-, où le

sulfate à une teneur plus élevée, de l’ordre de 111,28 mg/l et celle des chlorures de 28,33 mg/l.

Les valeurs sont élevées pour les eaux du sénonien, où les SO4- présentent des valeurs

comprises entre 36,81 mg/l , et le Cl- , avec une valeur de 16,66 mg/l.

Les résultats des analyses des eaux d’irrigation montrent une variabilité cationique et

anionique du faciès prédominant, sulfaté-sodique.

0

1

2

3

4

5

6

7

8

Miopliocènes Sénonien

4,68dS/m

3,12dS/m

4,5g/l

2,5g/l

7,557,96

salin

ité

glo

bal

e

CE

R.S

PH

Chapitre II Résultats et discussion

52

Figure N°26 : Concentration ionique l’eau d’irrigation

II.4.2.Caractérisation du réseau du drainage

Le réseau de drainage est constitué de sous-drains à ciel ouvert tous les 100 m,

débouchant sur un collecteur principal, qui évacue les eaux de drainage vers le chott de

Mékhadma.

L’ensemble des drains sont mal entretenus, ensablés et envahis principalement par les

phragmites, conjugué à la non uniformité de la géométrie des drains à cause de l’érosion des

parois et le dépôt de sable .

Le mauvais écoulement des eaux excédentaires, du fait que certains drains sont anciens,

avec une pente qui n’est pas conforme à la topographie actuelle de l’exploitation ;

Le problème du délaissement des drains de l'exploitation est toujours présent malgré les

tentatives de curage entreprises par les responsables de l’exploitation.

0

500

1000

1500

con

cen

trat

ion

ion

iqu

e(

mg/

l)

l' eau d'irrigation

Na+

K+

Cl-

SO4-

Chapitre II Résultats et discussion

53

Photo N°09: Envahissent par les mauvaises herbes Photo N° 10: Ensablement des drains

Photos N°11 : Stagnation des eaux dans les drains

II.4.2.1.Qualités du réseau de drainage

II.4.2.1.1.Conductivité électrique

D’après les résultats de nos analyses (Fig. 27), la conductivité électrique est de l’ordre

de 15,68 dS/m et le Rs de 13g/l. Selon l’échelle de Durand, ces eaux sont à salinité excessive

(Annexe I ,tab n°7.)

II.4.2.1.2. pH

Le pH des eaux de drainage est 7,62, où selon SOLTNER, donc alcalin.

Chapitre II Résultats et discussion

54

Figure N° 27 : Salinité globale d’eau de drainage.

II.4.2.1.3.Les concentrations ioniques

D’après le tableau (08), la composition cationique des eaux de drainage se classe dans

l’ordre : Na+ >k

+, où le sodium est dominant, avec une teneur plus forte, de 1171,2 mg/l que

celle du potassium, qui est de 2,80 mg/l.

La composition anionique se classe dans l’ordre de concentration : Cl- > SO4

-, où le

chlorure présente une teneur plus élevée de 106,66 mg/l, et celle des sulfates de 77,04 mg/l.

Les résultats des analyses des eaux de drainage montrent une variabilité cationique et

anionique du faciès prédominant, chloruré-sodique.

Figure N°28 : Concentration ionique de l’eau de drainage

0

2

4

6

8

10

12

14

16

L’eau de d’drainage

15,68 dS/m

13 g/l

7,62

salin

ité

glo

bal

e

CE

R.S

PH

0

200

400

600

800

1000

1200

L’eau de drainage

1171,2

2,8106,66 77,04

con

cen

trat

ion

ion

iqu

e (

mq

/l)

Na+

K+

Cl-

SO4 -

Chapitre II Résultats et discussion

55

II.4.3.Etude de la qualité des eaux de la nappe phréatique

II.4.3.1Conductivité électrique

A partir des résultats obtenus (Fig. 29), la C.E est de 16,9 dS/m et le R.s de l’ordre de

6,5 mg/l. Les eaux de la nappe phréatique sont à salinité excessive (Annexe I, tab 08,09).

II.4.3.2.pH

Le pH des eaux phréatique est alcalin, de l’ordre de 7,64. (Annexe I,tab n°02)

Figure N° 29 : Salinité globale de la nappe phréatique

II.4.3.3. Concentrations ioniques

A partir de la (Fig.30), la composition cationique des eaux de la nappe phréatique se

classe dans l’ordre : Na+ >k

+, où le sodium est dominant, ayant une teneur élevée de 3711,46

mg/l que celle du potassium qui est de l’ordre de 7,088 mg/l.

La composition anionique se classe dans l’ordre de concentration : Cl- > SO4

-, où le

chlorure présente une teneur plus élevée de 118,33 mg/l, et la teneur des sulfates de l’ordre de

79,61 mg/l.

Les résultats des analyses des eaux de la nappe phréatique montrent aussi une variabilité

cationique et anionique, d’un faciès prédominant, chlorure-sodique.

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

L’eau de la nappe phréatique

16,9 dS/m

6,5 g/l7,64

salin

ité

glo

bal

e

CE

R.S

PH

Chapitre II Résultats et discussion

56

Figure N° 30: Concentration ionique l’eau la nappe phréatique

II.4.4.Discussions

D’après les résultats obtenus des analyses des eaux des deux forages, on remarque que les

eaux du Mio-pliocène et du Sénonien présentent une forte salinité à salinité excessive, avec des

CE, respectivement de l’ordre de 4,68 dS/m et de 3,12 dS/m, et des R.s respectifs de 4,5 g/l et

2,5 g/l.

Selon le FAO et Classification des eaux d'irrigation (Annexe I ,tab n°09), les eaux

d'irrigation sont classées comme des eaux très déconseillées pour l'irrigation (C4) à cause de leur

salinité et alcalinité très élevées, pouvant produire un stress salin, et une toxicité sodique pour les

cultures.

La salinité des eaux de drainage est exprimée par la concentration des éléments majeurs,

avec une charge chimique de l’eau qui peut être traduite par la détermination de la conductivité

électrique qui est une fonction linéaire des ions dissous (SLIMANI , 2006).

D’après les résultats obtenus, on peut remarquer qu’il y a une augmentation de la

conductivité électrique (CE : 16,90 dS/m). Cette augmentation suit le sens de l’évolution des

ions dominants, à savoir les cations Na+ et l’ion Cl-. Les analyses ont montré que les eaux sont

très salées. Nous avons aussi déduit que la salinité des eaux d’irrigation est déconseillée, celle

de la nappe phréatique combinée avec celle des eaux de drainage justifient cette augmentation.

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

L’eau de la nappe phréatique

3711,46

7,088118,33

79,61

co

nc

en

tra

tio

n io

niq

ue

(m

g/l)

Na+

K+

Cl-

SO4 -

Chapitre II Résultats et discussion

57

Les eaux de la nappe phréatique sont des eaux à salinité excessive selon DURAND, 1958

classée dans (Classe 5) et un pH alcalin. Cette salinité est le résultat d’une mauvaise gestion de

l’irrigation et le mauvais fonctionnement du réseau de drainage, où cette situation a conduit à la

remontée de la nappe phréatique

Conclusion générale

et

recommandations

Conclusion générale et recommandations

58

Conclusion générale

La présente recherche, inhérente aux signes de dégradation de l’environnement, les

contraintes majeures posées, et que les perspectives de développement a été réalisée au niveau

l’exploitation de l’université.

A la lumière des résultats obtenus, l’exploitation de l’université est caractérisée par un

mode d’irrigation traditionnel (submersion), se trouvant dans un état de fonctionnement

médiocre et peu reluisant. Aussi, un grand nombre de bassins se trouve dans un état d’arrêt à

cause des travaux de réhabilitation.

Le réseau de drainage à ciel ouvert est à son tour en mauvais état à cause du manque

d’entretien, ce qui a causé le colmatage des drains par les hydrophytes et les divers déchets.

Cette situation empêche l’écoulement des eaux de drainage d’une manière correcte. Ces

constations nous ont poussé à réaliser des analyses physico-chimiques sur le sol, les eaux

d’irrigation, de drainage et celles de la nappe phréatique.

Les résultats enregistrés à travers les différentes analyses effectuées montrent que les sols

ont une texture sableuse, peu calcaires, alcalins et sont très salés à extrêmement salés. Ils sont

également extrêmement gypseux, avec une teneur en chlore élevée.

La palmeraie de l’université reste confrontée à diverses contraintes ayant contribué à sa

dégradation partielle à travers l’état difficile du palmier dattier, dont les niveaux de productions

et de rendements sont aléatoires et de mauvaise qualité.

Cet écosystème phoenicicole souffre de plusieurs problèmes, d’ordre phytosanitaire, des

mauvaises herbes, le manque d’entretien de la palmeraie, la mauvaise utilisation de la ressource

en eau, et la mauvaise conduite des irrigations, ainsi que leurs mauvaises qualités, ont conduit à

la dégradation de cet environnement phoenicicole.

L’étude des ressources en eau nous a montré que les eaux d’irrigation sont très salées et à

alcalinité très élevée, et de sodicité élevée. Elles sont déconseillées pour l’irrigation. La pratique

des irrigations est traditionnelle, non économe en eau, avec des doses d’arrosage et des

fréquences d’irrigation non conformes aux normes des besoins en eau des cultures et du

lessivage des sels.

Conclusion générale et recommandations

59

Le réseau de drainage de l’exploitation est peu fonctionnel à cause du manque d’entretien

des drains (accumulations de sable et des mauvaises herbes, mauvais dimensionnement à travers

une faible pente et des drains peu profonds. Cette situation a favorisé l’engorgement des eaux, la

formation des croûtes gypseuses, ainsi que la salinisation par les eaux phréatiques.

La mauvaise gestion des irrigations, la présence d’une nappe phréatique à faible

profondeur, et le dysfonctionnement du réseau drainage ont provoqué des impacts défavorables

sur la dégradation des sols et des palmiers dattiers. En effet, la remontée des eaux de la nappe

phréatique et leur salinité ont eu des conséquences néfastes, constituant dans la cuvette de

Ouargla un obstacle physique et chimique par la formation des croûtes gypseuses, et la

salinisation des sols qu’elle génère. En plus des eaux d’irrigation salées ; l’élévation des eaux

phréatiques accompagnée par une augmentation de la salinité globale et de l’alcalinité,

provoquant ainsi un stress salin et un déséquilibre de la nutrition et l’asphyxie racinaire des

palmiers dattiers et des autres cultures. Les sels doivent être lixiviés pour sauvegarder cet

environnement phoenicicole fragile, nécessitant des aménagements hydro-agricoles adaptés. La

dégradation des sols peut conduire à la longue, en cas d’absence de drainage, au dépérissement

des oasis et à la dégradation de l’environnement phoenicicole.

Dans ce sens, et à la lumière des résultats enregistrés, nous proposons les

recommandations suivantes :

- -procéder à une exploitation raisonnée et à une utilisation rationnelle de la

ressource en eau, en appliquant les systèmes et les méthodes d’irrigation efficaces

et économisatrices ;

- le curage et l’entretien régulier du réseau de drainage en place ;

- le défoncement des croûtes gypso-calcaires et la pratique des amendements

organiques et l’application des engrais acidifiants, permettra de diminuer la

rétrogradation minérale, et en même temps, d'augmenter l'assimilation minérale

dans les sols ;

- -développer une coopération scientifique multiforme, locale et régionale pour une

prise en charge réelles des problèmes communs posés, dans une perspective de

développement durable des écosystèmes oasiens.

Références bibliographiques

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Rapport sur les résultats du projet, UNESCO, Paris. 78p.

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.

Annexes

Annexes

Annexe I : Echelles utilisées à l’interprétation des résultats

Tableau 01 :Classes des fractions granulométriques (AFNOR,1999)

Tableau 02 :Echelle de pH de l'extrait aquese1/5 (SOLTNER, 1989 in HABHOUB, 2009).

pH 1/5 Classes

5 à 5,5

Très acide

5,4 à 5,9

Acide

6 à 6,5

Légèrement acide

6,6 à 7,2 Neutre

7,3 à 8

Alcalin

>8

Très alcalin

Fraction granulométrique

Diamètre des particules

Fraction <0,05

0,05-0mm

Stf

0,1-0,05mm

Sf

0,2-0,1mm

Sm

0,5-0,2mm

Sg

1-0,5mm

Stg

1-2mm

Eg

<2mm

Annexes

Tableau 03 : Echelle de salinité de l'extrait aqueux au 1/5 (AUBERT, 1978)

CE (dS/m) à 25 °C Degré de salinité

≤ 0,6

Sol non salé

0,6 < CE <1,2 Sol peu salé

1,2 < CE <2,4 Sol salé

2,4 < CE < 6 Sol très salé

CE ≥ 6 Sol extrêmement salé

Tableau 04 : Echelle du calcaire total ( BAISE, 1988 )

CaCO3

Horizons

< 1

Nom calcaire

1< CaCO3 < 5

Peu calcaire

5 < CaCO3 < 25

Modérément calcaire

25 < CaCO3 < 50 Fortement calcaire

50 < CaCO3 < 80

Très calcaire

> 80 Excessivement calcaire

Tableau 05 : Classes des sols gypseux (BARZADJI, 1973 ).

Gypse (%) Nom de la classe

< 0,3 Nom gypseux

0,3 – 10 Légèrement gypseux

10 – 15 Modérément gypseux

15 – 25 Fortement gypseux

25-50 Extrêmement gypseux

Annexes

Tableau 06: L’échelle de MO % (Morand, 2001).

MO% Nom de classe

0.5 à 1 % Très faible en MO

1 à 2 % Faible en MO

2 à 3 % Moyenne (ou modérée) en MO

3 à 5 % Elevée en MO

> à 5 % Très élevée en MO

Tableau 07 : Classification des eaux (DURAND J.H, 1958)

Résidus secs en g/l Différents types des eaux

< 0, 25 Eau non saline

0,25 <R.s< 0.75 Eau à salinité moyenne

0,75 <R.s <2.25 Eau à forte salinité

2,25 <R.s <5 Eau à très forte salinité

<5 Eau à salinité excessive

Annexes

Tableau 08 :Classe de la salinité des eaux phréatiques (DURAND, 1958)

Classe

CE en dS/m à 25°C

Caractéristiques

C1

CE < 0,25

Eaux non salines

C2

0,25 < CE < 0,75

Eaux à salinité moyenne

C3

0,75 < CE < 2,25

Eaux à forte salinité

C4

2,25 < CE < 5

Eaux à forte salinité

C5

CE > 5

Eaux à salinité excessive

Tableau 09: Classification des eaux d'irrigation selon la Conductivité électrique(CE)

Indice de salinité

Classes

Teneur (dS/m)

Degré de salinité

Effets de la salinité

Classe 01

(C1)

CE< 0,25

Eaux non salines

utilisables pour l'irrigation de la

plupart des cultures

Classe 02

(C2)

0,25<CE <0,75

Eaux à salinité

moyenne

utilisables avec un léger lessivage

Classe 03

(C3)

0,75 <CE <2,25

Eau à forte salinité

devrait pas être utilisée dans les

sols où le drainage est faible

Classe 04

(C4)

2.25< CE <5

Eau à forte salinité

Inutilisables, comprend les eaux

qui ne sont pas propres à

l'irrigation.

Classe 05

(C5)

CE> 5

Eaux à salinité

excessive

inutilisables, sauf sur sable drainé

et pour des cultures très tolérantes

comme le palmier dattier.

Annexes

Annexe II : Mode opératoire

Photos N°01 : l’analyse de gypse (CaSO4 ,2H2O)

Photos N°02 : l’analyse de matière organique

Photos N°03 : l’analyse de Chlore

Annexes

Photo N°04 : conductimètre Photo N°05 :tamisage du sol

Photos N°06 : Accumulations salines à la surface de sol à exploitation

Photos N°07 : L’état du palmier dattier dans l’exploitation

Annexes

Annexe III : Résulta d’analyse

Tableau N°01 : Résultat de analyse de CE.

Prof

Sect

0-20cm 20-40cm 40-60cm

R1 R2 R3 R2 R2 R3 R1 R2 R3

A1 2,28

dS/m

4,86

dS/m

4,82

dS/m

2,78

dS/m

2,75

dS/m

2 ,73

dS/m

1,47

dS/m

2,94

dS/m

2,37

dS/m

A2 3 ,39

dS/m

3,30

dS/m

3,04

dS/m

2,92

dS/m

2,80

dS/m

2,95

dS/m

2,40

dS/m

2,04

dS/m

2,20

dS/m

C1 3,55

dS/m

3,38

dS/m

3,47

dS/m

3,09

dS/m

3,50

dS/m

3,39

dS/m

3,15

dS/m

3,09

dS/m

3,02

dS/m

Tableau N°02 : Résultat analyse pH

Prof

Sect

0-20cm 20-40cm 40-60cm

R1 R2 R3 R1 R2 R3 R1 R2 R3

A1 7,88 7,37 7,43 7,44 7,50 7,56 7,35 7,29 7,28

A2

7,18 7,28 7,40 7,13 7,15 7,19 7,28 7,32 7,30

C1

7,50 7,45 7,46 7,16 7,31 7,34 7,36 7,25 7,36

Tableau N°03 : Résultat analyse de chlore.

Prof

Sect

0-20cm 20-40cm 40-60cm

R1 R2 R3 R1 R2 R3 R1 R2 R3

A2 28 mg/l 25 mg/l 32 mg/l 15 mg/l 42 mg/l 30 mg/l 10 mg/l 10 mg/l 10 mg/l

A1 4 mg/l

15 mg/l

25 mg/l

5 mg/l

50 mg/l

20,3mg/l

5 mg/l

20 mg/l 25 mg/l

C1 15 mg/l 10 mg/l 10 mg/l 5 mg/l 5 mg/l 10 mg/l 5 mg/l 5.2 mg/l 5 mg/l

Annexes

Tableau N°04: Résultat analyse Taux de calcaire total.

Prof

Sect

0-20cm 20-40cm 40-60cm

R1 R2 R3 R1 R2 R3 R1 R2 R3

A1 3,2% 1,36% 1,88% 1,13% 0,96% 3,9% 3,6% 1,38% 1,28%

A2 1,16% 2,5% 1,89% 0,98% 1,33% 1,34% 4,88% 4,66% 1,45%

C1

1,93% 1,18% 1,63% 1,52% 4,63% 3,16% 0,8% 4,64% 1,36%

Tableau N°05 : Analyse de matière organique.

Prof

Sect

0-20cm 20-40cm 40-60cm

Ech01 Ech02 Ech03 Ech04 Ech05 Ech06 Ech07 Ech08 Ech09

A1 2,02% 1,73% 1,52% 0,92% 1,14% 0,61% 0,55% 0,31% 0,51%

A2 1,09% 0,79% 0,65% 0,52% 0,63% 0,52% 0,15% 0,31% 0,50%

C1 0,86% 0,52% 0,66% 0,98% 1,18% 0,86% 0,10% 0,19% 0,15%

Annexes

I. Classification des eaux d’irrigation

Classification mondiale (FAO)

Cette classification est basée sur la concentration des sels dans l’eau d’irrigation :

1 g/l : bonne pour l’irrigation ;

1 – 3 g/l : faiblement salée ;

3 -5 g/l : Moyennement salée.

5 – 10 g/l : fortement salée ;

>10 g/l : extrêmement salée.

Annexes

PLAN D'ENQUETE

1-STRUCTURE DE L'EXPLOITATION PHOENICICOLE

a- STRUCTURE VARIETE

Monovariétale

Poly variétale

b- LES VARIETES EXISTANTES

Nombre de palmier dattier:

-Déglet Nour avec un nombe

Ghars avec un nombre -

- Autres variétés

-Age de plantation

2-Situation sanitaire de la station d’étude :

- Maladies et/ou infestations constatées par l’agriculteur :

- Utilisation des pesticides : Oui Non

3-IRRIGATION

a-TYPE DE SOURCE D'IRRIGATION

-Forages

- Puits

b-FREQUENCE DES IRRIGATION

-En hiver

-En été

c-SYSTEME D'IRRIGATION

-Submersion

-Gout à gout

Annexes

-Autres

4-DRAINAGE

a-EXISTENCE DE DRAINS

-Existe

- N'existe pas

-Existe, mais défectueux

b- EFFICACITE DES DRAINS

-Bonne

-Moyenne

-Mauvaise

Annexes

Résume Les signes de dégradation de l’environnement, contraintes majeures et perspectives de développement : cas de l’exploitation de L’ITAS. Le présent travail de recherche a pour objectif d’étudier les signes de dégradation de l’environnement phoenicicole, à travers les contraintes majeures posées, et d’en proposer des solutions dans une perspective de développement durable pour le cas de l’exploitation de l’université. Dans ce contexte, Il a été procédé à la réalisation d’un sondage et les prélèvements des échantillons des eaux. Nous avons aussi effectué une analyse physico-chimique et chimique des échantillons prélevés, aussi bien des sols que des eaux. Les résultats obtenus montrent que les sols de l’exploitation se caractérisent par une texture sableuse, une conductivité électrique très élevée en surface 3,56 dS/m et faible en profondeur 2,53 dS/m, avec une teneur élevée en chlore 21,92 g/l. Le pH des sols est alcalin 7,46, avec un taux de matière organique faible, et les sols en sont gypseux et peu calcaires. Les eaux d’irrigation se caractérisent par une forte minéralisation 4,68 dS/cm et un pH alcalin, avec un réseau de drainage peu fonctionnel. La salinité des eaux est très forte. Aussi, les eaux de la nappe phréatique se caractérisent par une salinisation excessive 16,9dS/m et un pH alcalin7,64 de faciès chloruré-sodique. En général, l’état de la palmeraie est peu reluisant, avec des palmiers dattiers chétifs et rabougris, avec une couleur des palmes jaune et des rendements faibles, ne dépassant guère les 30 kg/palmier, avec une qualité médiocre du produit. Mots clés : dégradation, environnement, contraintes majeures, perspectives de développement, Ouargla.

Abstract

Signs of environmental pollution, major and development prospect constraints; zone of Ouargla

The purpose of the present research is to study the signs of degradation of phoenicicol environment through

the major given constraints and to suggest some solutions for sustainabledevelopment perspective for the

exploitation case of the University of Ouargla.

In this context, it was worked for the achievement of water samples .We have also performed physical-

chemical and chemical analyses for samples of soil and water in addition to a questionnaire about the status of

the cover in the exploited of the university especially palms .

The obtained results of this research show that exploitation of soil is characterized by a sandy texture

,highest surface with electrical conductivity 3,56 dS/m and weak depth(2,53 dS/m), with high chlorine 21.92

mg/L. The pH of soil is alcalin (7, 46), with a weak organic material, and gypsicsoil and a bit calcareous.

Irrigation water is much mineralized 4, 68dS/cm and a pH alcalin 7, 96 with a functionaldrainagenetwork.

Water salinityis too high as well as groundwater which are characterized by excessive salinisation16, 9dS/m

and pH alcalin7, 64 from chlorure-sodicfacies.

In general, the palmerystatus is shabby, sickly and scraggywith yellow leaves and weak production i.e.

hardly 30 kg/palmery, with a poor quality of product.

Key words :degradation ,environment , major constraints ,development perspective , Ouargla .

يهخص

. عاليبث انتذهىس انبئ و انعىلبث انشئست وأفبق انتت ف يطمت وسلهت

هذف انعم ف هزا انبذث إنى دساست آثبس تذهىس يذط غبببث انتىس ي خالل انعىلبث انشئست انطشودت، والتشاح انذهىل ي يظىس انتت

. انستذايت ألجم استغالنهب ف انجبيعت

و نهعبث انأخىرة ي انتشبت و انب تذبنم فضبئت كبئت وكبئتأجشب. ف هزا انسبق، وكإجشاء تى تذمك يسخ وأخز عبث ي انب

.استبب دىل دبنت انغطبء ف يستثشة انجبيعت وخبصت انخم

ف وتخفض (و/ دس 3.56) انتبئج انتذصم عههب ف اطبس عم هزا انبذث تب أ األتشبت انستغهت تتض بتكى سيه،و يهىدت عبن جذا ببنسطخ

، يع سبت ضعفت ي انىاد انعضىت ، PH 7.46ودىضت انتشبت لهىت . نتش/ يهغى 21.92، يع سبت عبنت ي انكهىس (و/ دس 2.53)انعك

. وانتشبت جبست لههت انكهس

. ، يع ظبو صشف صذ وظفPH دىضت لهىت dS/cm 4,68تتض يب انشي بتعذ لىي

سذت ي كهىسذ انصىدىو pH7,64أضب، وتتض انب انجىفت بهىدت صائذة ودسجت انذىضت انمهىت. 16,9dS/mيهىدت انب لىت جذا

نهخهت يع سىء ىعت / كجى 30 و نى اوسالهب أصفش ويشدودهب يخفض، ببنكبد ضذ ع هضهتبشكم عبو، دبنت انخم ببهتت، يع أشجبس خم

. انتج

انتت، وسلهتآفبقانعىلبث انشئست، ,انبئت ,تذهىس : كهبث انبذث