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1 UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE MEMOIRE DE MASTER II EN AMENAGEMENT DU TERRRITOIRE, DECENTRALISATION ET DEVELOPPEMENT LOCAL (ATDDL) Présenté par : Sous la direction de : Mohamadoul Sakirou GANO Professeur Amadou DIOP Année Universitaire 2012-2013 MISE EN PLACE D’UN FONDS UNIFIE D’INVESTISSEMENT DES COLLECTIVITES LOCALES CAS DE LA REGION DE KOLDA

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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES

DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE

MEMOIRE DE MASTER II EN AMENAGEMENT DU TERRRITOIRE,

DECENTRALISATION ET DEVELOPPEMENT LOCAL (ATDDL)

Présenté par : Sous la direction de :

Mohamadoul Sakirou GANO Professeur Amadou DIOP

Année Universitaire 2012-2013

MISE EN PLACE D’UN FONDS UNIFIE D’INVESTISSEMENT

DES COLLECTIVITES LOCALES

CAS DE LA REGION DE KOLDA

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SOMMAIRE

AVANT-PROPOS

ACRONYMES ET SIGLES

INTRODUCTION

PROBLEMATIQUE

METHODOLOGIE

PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA REGION DE KOLDA

CHAPITRE I : PRESENTATION PHYSIQUE ET SOCIO- ECONOMIQUE DE LA

REGION DE KOLDA

CHAPITRE II : ANALYSE DE LA REPARTITION DES INVESTISSEMENTS DES

COLLECTIVITES LOCALES

DEUXIEME PARTIE :

CHAPITRE I : DISPOSITIF UNIFIE DE FINANCEMENT DES INVESTISSEMENTS DES

COLLECTIVITES

CHAPITRE II : LE SYSTEME DE SUIVI-EVALUATION DU DISPOSITIF DE

FINANCEMENT DES INVESTISSEMENTS DES COLLECTIVITES

CHAPITRE III : RECOMMANDATIONS SUR LE DISPOSITIF DE FINANCEMENT ET

DE SUIVI EVALUATION

CONCLUSION:

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AVANT-PROPOS

Ce document répond au souci de présentation d’un travail individuel d’études et de recherches

au cours du cursus universitaire. Un travail qui s’inscrit aussi dans le cadre d’un Master II en

Aménagement du territoire, Décentralisation, Développement local, et porte sur la mise en

place d’un fonds unifié d’investissement des collectivités locales au niveau de la région de

Kolda. Ainsi, cette étude s’est intéressée à la situation de l’investissement au niveau locale et

surtout à la dispersion de leurs sources de financement. Il s’agit dans le cadre de

l’amélioration de l’autonomie financière des collectivités locales et la conduite de nouvelles

reformes des finances locales de voir les meilleures options pour améliorer et pérenniser

l’accès au financement des collectivités locales afin de concrétiser le principe de la libre

administration et accroitre le bien être des populations.

Nous saisissons cette occasion pour remercier toutes les personnes qui nous ont soutenus au

cours de l’élaboration de ce document. Il s’agit particulièrement de notre directeur de

mémoire le Professeur Amadou DIOP pour ses conseils, sa disponibilité, par sa rigueur et

pour l’expérience acquise au cours de ce master. Mais, nous remercions aussi le corps

professoral du Master II Aménagement du territoire, Décentralisation, Développement local.

Nous remercions également tout le personnel de l’Agence Régionale de Kolda pour leur

disponibilité. Nos remerciements aussi à tous nos camarades du Master pour leur marque de

solidarité. Nous remercions spécialement les parents et amis pour leur compréhension, leur

soutien.

Que chacun puisse trouver ici l’expression de notre profonde gratitude.

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ACRONYMES ET SIGLES ADM: Agence de Développement Municipal

AFDS: Agence du Fonds pour le Développement Sociale

AGETIP: Agence d'Exécution des Travaux d'Intérêt Public

ARD: Agence Régional de Développement

BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest

BM: Banque Mondiale

CADAK: Communauté des Agglomérations de Dakar

CAR: Communauté des Agglomérations de Rufisque

CL: Collectivité locale

ENEA: Ecole Nationale d’Economie Appliquée

EPL : Etablissement public local

FDD: Fonds de Dotation de la Décentralisation

FDL: Fonds de Développement Local

FECL: Fonds d’Equipement des Collectivités Locales

IDA : Association internationale de développement

MACL : Ministère de l’Aménagement du Territoire et des Collectivités Locales

PAC: Programme d'Appui aux Communes

PADMIR : Programme d'Appui à la Décentralisation en Milieu Rural

PAI: Programme d’Appui Intercommunal

PEI : Programme d’Entretien Intercommunal

PEPAM : Programme d’eau potable et d’assainissement du Millénaire

PFDS: Programme du Fonds pour le Développement Sociale

PII: Programme d’Investissement Intercommunal

PNDL: Programme National de Développement Local

PNIR: Programme National d’Infrastructures Rurales

PRECOL: Programme de Renforcement et d’’Equiipementt des Collectivités Locales

TVA: Taxe sur la Valeur Ajoutée

UE : Union Européenne

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INTRODUCTION

L’avènement de la décentralisation et la gouvernance locale ont permis la responsabilisation

des populations. Elles sont alors devenues les réformes fondamentales pour assurer le

développement économique local, l’équilibre régional et l’équité sociale. Toutefois, la

performance des services publics demeure toujours peu satisfaisante. La faiblesse de

l’économie locale et la faible capacité des collectivités locales à mobiliser et à gérer les

ressources financières disponibles entraînent de façon récurrente l’insuffisance des

investissements et la médiocrité des services locaux.

La mobilisation des ressources financières locales est donc devenue un pari à gagner pour

l’ensemble des collectivités locales, en quête permanente de moyens pour s’administrer

librement et réaliser des investissements socio-économiques porteurs de développement.

Cet empressement pour la mobilisation de ressources de plus en plus importantes ont conduits

les pouvoirs publics et les acteurs du développement local à diversifier les sources et les

stratégies de captage de fonds destinées aux collectivités. Leur nombre important a influé sur

la pertinence et la visibilité des investissements au niveau local.

D’où la nécessité d’une meilleure maîtrise des mécanismes de financement du développement

local par les acteurs publics, car un enjeu capital dans la concrétisation du processus de

développement local.

Au delà du cadre d’étude, ce document débute par un aperçu sur la diversité des modes de

financement du développement local qui pose à la fois un problème d’efficacité, de

transparence, de coordination et conduit à une mauvaise répartition des ressources entre

collectivités locales. Le document s’achève par une analyse sur l’harmonisation des

investissements, ce qui appelle l’érection d’un mécanisme de coordination et de suivi conjoint

des projets d’appui à travers un fonds unifié.

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I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

L’expérience de décentralisation administrative et territoriale au Sénégal, procède d’une

longue gestation historique. Les pouvoirs publics ont, en effet, compris assez tôt toute

l’importance que revêtent le rapprochement de l’administration des administrés et le transfert

de compétences dans la perspective d’une plus grande célérité dans la gestion des affaires

publiques mais aussi d’une meilleure prise en charge des préoccupations locales.

Cette dynamique s’est poursuivie par le vote des lois du 22 mars 1996 et décrets subséquents

à travers le renforcement de la politique de décentralisation. Par cette volonté, la Région a vu

le jour comme troisième ordre de collectivité locale. Par ailleurs, toutes les Collectivités

Locales ont vu leur autonomie et leurs compétences se renforcer.

Ce surplus de compétences entraine de droit des ressources additionnelles au profit des

collectivités locales. C’est dans ce cadre de l’amélioration des finances plusieurs que des

réformes ont été entamées. Il s’agit tout d’abord de la révision des critères et des mécanismes

de transferts du Fonds de Dotation de la Décentralisation (FDD) et du Fonds d’ Equipement

des Collectivités locales (FECL), dans le but d’augmenter les transferts financiers de l’Etat

vers les collectivités locales mais, surtout, d’assurer leur correcte répartition parmi ces

collectivités locales.

Une autre mesure liée à la prise en charge de la construction de certaines infrastructures socio

économique de base est la décentralisation de l’exécution du Budget consolidé

d’Investissement (BCI), entrée dans sa phase test depuis 2006. Si cette initiative a été

unanimement saluée, notamment, par les Elus locaux, sa mise en œuvre souffre de beaucoup

de contraintes liées essentiellement aux annulations de crédit dont le BCI fait l’objet et aux

retards constatés dans son allocation aux collectivités locales.

Si le FDD, le FECL, le FDL et le BCI constituent des transferts de ressources financières vers

les collectivités locales, le financement du développement local peut être, également, assuré

par les mécanismes et ressources de la coopération décentralisée, sur le plan humain,

technique et financier. En effet, le Code des Collectivités locales dispose en son article 17

«les collectivités locales peuvent, dans le cadre de leurs compétences propres, entreprendre

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des actions de coopération qui donnent lieu à des conventions avec des collectivités locales de

pays étrangers ou des organismes internationaux publics ou privés de développement ».

Un autre instrument de développement local, encore mal exploité par les collectivités locales,

est l’intercommunalité. Cette faculté donnée par le Code des Collectivités locales a été déjà

expérimentées par quelques collectivités locales sous des formes qui n’ont pas donné les

résultats escomptés.

C’est dire, aujourd’hui, que le financement des collectivités locales constitue, aujourd’hui, le

défi majeur de la décentralisation au Sénégal.

II. PROBLEMATIQUE L’investissement public local représente une partie de l’investissement public total. Il englobe

aussi bien l’investissement des collectivités locales que celui d’autres organismes publics à

compétence territoriale. Il constitue, de ce fait, un moyen de renforcement de la décentralisation et

joue un rôle capital en matière de développement local à la base. En effet, les crédits accordés en

matière d’investissement public local sont de plus en plus importants et visent à répondre à la

satisfaction des besoins des populations, à la réalisation d’infrastructures entre autres.

Le développement local constitue l’une des priorités des pouvoirs publics. Il vise essentiellement

à lutter contre les inégalités entre collectivités locales et à rehausser le niveau de vie des

populations.

Toutefois, la dispersion des ressources financières au travers de multiples structures

administratives, rend difficile la mobilisation harmonieuse, dans les délais, et la distribution

judicieuse selon une vision intégrée constitue une entrave majeure à ce développement.

La contrainte la plus communément évoquée demeure celle du manque de ressources

financières, ainsi que les capacités humaines et techniques, maintenant la majorité des

collectivités locales, malgré leur autonomie de principe, dans une situation de dépendance tant

à l'égard de l'Etat, qu'à celui des partenaires au développement. Leurs capacités de

mobilisation financière, s'avèrent, sauf exception des grandes villes, résiduelles.

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Pourtant des financements, se voient consacrés au développement local. Mais leur diversité se

révèle contre-productive, par inadaptation des dotations au contexte, démultiplication des

complexités procédurales difficultés de lisibilité et, en dernière instance, déficit de cohérence

dans les stratégies sectorielles. En définitive, l'injection des financements extérieurs n'a pas

amorcé le cercle vertueux de l'autofinancement. Ce constat doit s'analyser d'ailleurs en rapport

de causalité avec le très insuffisant exercice de la maîtrise d'ouvrage.

Le financement de l’investissement local au niveau des collectivités décentralisées constitue

aujourd’hui une préoccupation fondamentale dans la problématique globale du

développement et un élément prépondérant dans la lutte contre la pauvreté et l’amélioration

des conditions de vie des populations.

L’Etat du Sénégal, conscient très tôt de la nécessaire synergie entre la décentralisation et le

développement local à la base a procédé à des réformes institutionnelles qui ont modifié le

cadre et la nature de l’action publique.

C’est ainsi que le lancement du processus de décentralisation en 1996 consacre le transfert de

compétences aux collectivités locales qui prennent en charge désormais la gestion et le

développement de leurs contrées en relation avec les services déconcentrés de l’Etat, les

acteurs extra-étatiques.

Or, il est constaté la faiblesse des capacités financières de la quasi-totalité des collectivités

locales du Sénégal, particulièrement au niveau des communautés rurales qui ont des

ressources très limitées pour financer le développement local.

Pourtant, dans la région de Kolda, à l’image des régions du Sénégal, reçoit beaucoup de

ressources pour appuyer le développement local. Mais le constat demeure le manque de

visibilité des résultats obtenus malgré les moyens importants dégagés par les intervenants et

donc l’insuffisance d’impact des efforts déployés au profit des populations ;

Alors, il est essentiel que les parties prenantes s’accordent sur les mécanismes de financement

du développement local à promouvoir pour assurer la mise en œuvre des opportunités de

mutualisation des ressources et les changements souhaités par les populations. De cet

important constat, il convient de se poser la question centrale à savoir quelle forme de

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dispositif de financement faut-il pour améliorer la synergie des actions de développement et

rationaliser les ressources disponible ?

III. ANALYSE CONCEPTUELLE

La décentralisation, au-delà d'un simple réaménagement administratif, participe à l'échelle du

continent et depuis plusieurs décennies, d'un mouvement de redistribution et de redéfinition

généralisées du pouvoir: il s'agit de confier des responsabilités aux échelons et entités les

mieux à même, en vertu du principe de subsidiarité, de les assumer. Comment appréhender ce

concept de décentralisation ?

La décentralisation, dans son acception la plus courante, désigne le transfert de compétences

et d’une partie du pouvoir de l’Etat national à des instances régionales ou locales. Ce terme de

décentralisation englobe de fait une variété de concepts qui amène à définir plusieurs

composantes de la décentralisation : la décentralisation politique, la décentralisation

administrative, la décentralisation financière. « La décentralisation n’a pas seulement une

valeur administrative; elle a une portée civique puisqu’elle multiplie les occasions pour les

citoyens de s’intéresser aux affaires publiques; elle les accoutume à user de la liberté. Et de

l’agglomération de ces libertés locales, actives et sourcilleuses, naît le plus efficace

contrepoids aux prétentions du pouvoir central, fussent-elles étayées par l’anonymat de la

volonté collective. » A. de Tocqueville. « De la Démocratie en Amérique »

Les collectivités locales jouissant du principe d'autonomie de décision et d'intervention

deviennent les acteurs centraux du développement local, car investies d'une légitimité

élective, leur champ théorique d'action, tel que défini par le code des collectivités locales de

1996, s'avère étendu. Encore faut-il qu’elles investissent effectivement et efficacement ce

champ théorique pour assoir le développement local?

Le développement local est un processus par lequel des acteurs et institutions locaux se

mobilisent et collaborent pour planifier et mettre en œuvre des stratégies de développement

durable sur leur espace territorial. Le développement local ne se réfère pas uniquement à la

mise en place d’ouvrages ou même à l’organisation de services locaux. Il inclut également des

actions immatérielles, telles que le développement d’un code d’hygiène ou d’un règlement

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d’occupation du terroir, la mise en place de cadres de concertation ou l’organisation

d’activités culturelles ou sportives.

A ce titre Bernard Fritsch rappelle avec justesse que : « ce qui importe d’abord et avant tout

ce sont les services rendus. La réalisation d’équipements publics n’est pas alors l’essentiel et

ne constitue pas un objectif en soi pour les politiques territoriales. Elles sont au service de la

production de services. Aborder la question du rôle des interventions publiques dans le

développement territorial sous l’angle de la seule offre quantitative et qualitative

d’équipement, revient à le faire à travers un prisme qui risque de conduire à une appréciation

biaisée des interventions nécessaires et / ou souhaitables. »

Patrick Heintz, Directeur général des services du Conseil général du Var, partage ce point de

vue indiquant que face à une demande publique complexe, les collectivités diversifient leur

réponse parmi lesquelles l’équipement n’est pas la seule. « Les réponses ne sont plus

uniformes et la réponse « équipement » n’est plus « la » solution ». Cette situation pose la

question des alternatives, les collectivités passant ainsi d’une logique de constructeurs à une

logique de développeurs d’offres de services. « Pour ce faire, elles doivent se doter d’outils

qui permettent d’anticiper les besoins réels du territoire et d’évaluer la performance d’un

service. On a trop distendu le lien entre les besoins des usagers et la décision publique »,

souligne Patrick Heintz.

Le développement local ne se limite d’ailleurs pas aux actions ou responsabilités du domaine

public, mais porte aussi sur le développement harmonieux de l’initiative privée et de l’action

communautaire et associative.

Réfléchir en termes de développement local implique de partir d’une hypothèse simple : la

qualité des relations qui lient les acteurs dans la proximité contribuent à produire des marges

de manœuvres nouvelles. Le développement local peut être donc lu comme un processus qui

impulse, construit et conforte les dynamiques locales et autorise une amélioration

substantielle du vivre ensemble et du bien être de tous. Ainsi, le développement local dépasse

l’idée de la croissance pour se placer dans la sphère d’un développement durable associant

dimensions économiques, sociales, et culturelles, piliers de la durabilité du développement.

C’est un objet géographique puisqu’il s’appuie sur ce que J.Lévy présente comme la

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dimension spatiale des sociétés. Il met au cœur de la problématique le triptyque territoire,

acteur et développement. C’est donc clairement une action volontaire et organisée autorisant

un « agir ensemble » et un vivre ensemble.

Cette action résolue et exogène passe souvent par l’accomplissement d’investissements

collectifs au profit des contribuables. La portée de cette expression prend tout son sens dans

un contexte de responsabilisation accrue des exécutifs locaux.

L’investissement constitue une variable-clé pour apprécier la vitalité d’une économie et, au-

delà, d’une société toute entière. IL se définit comme l’ensemble des dépenses des

collectivités qui consistent à accroître la consistance de la valeur de leur patrimoine, de

manière durable. Son dynamisme est souvent considéré comme un signe de bonne santé,

comme un révélateur très significatif de la confiance d’une collectivité en l’avenir et de sa

capacité d’innovation.

Dans un contexte désormais marqué par l’ouverture croissante des économies,

l’intensification de la concurrence, l’accélération des innovations technologiques et la montée

des exigences de transparence et d’efficacité, de nombreuses interrogations concernent les

conditions dans lesquelles doivent être décidés, financés, réalisés et gérés de tels

investissements pour qu’ils permettent d’atteindre, dans les meilleures conditions, les

objectifs qui leur sont assignés.

L’ensemble du territoire national est aujourd’hui soumis à l’impact d'une crise financière,

économique et sociale ayant engendré concomitamment une crise des finances publiques. Les

conséquences sont nombreuses pour les territoires : objectif de réduction des déficits publics,

gel des concours de l’Etat aux collectivités, crise du financement bancaire, réduction de la

solvabilité de la population liée à sa précarisation.

Les budgets locaux sont particulièrement contraints car se conjuguent une situation déjà

initialement tendue et des évolutions défavorables. Or c’est pourtant justement dans ce

contexte que l’action des collectivités locales est cruciale : elle doit permettre de lutter contre

une aggravation de la fracture territoriale déjà perceptible entre régions. Face à une répartition

toujours plus inégale des ressources, il est capital pour les collectivités de maintenir une

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capacité d’intervention leur permettant d’agir de façon contra cyclique pour financer

rapidement et de façon durable la relance de leur économie.

L’investissement public local, de par son importance et les enjeux auxquels il doit répondre,

place les décideurs publics face à la nécessité de réfléchir à la performance de leurs

interventions.

La difficulté est de faire en sorte que les investissements répondent bien aux attentes de

l’ensemble des acteurs du territoire, temporellement et spatialement. Ces attentes sont

réputées de plus en plus exigeantes, parce que les bénéficiaires des investissements sont

nombreux, et revêtent des exigences de plusieurs natures. Les usagers des services et

équipements publics attendent de ceux-ci qu’ils soient de qualité, qu’ils soient aptes à

répondre à leurs besoins.

Les élus doivent sans cesse arbitrer, opérer des choix, les recettes n’étant pas élastiques et le

financement par l’emprunt présentant des limites. La difficulté est alors de savoir sur quels

critères faire ces choix, quel type de stratégie mettre en œuvre ? La réflexion est d’autant plus

importantes qu’en matière d’investissement, les décisions prises engagent la collectivité sur le

moyen et le long terme et sont souvent irréversibles. La recherche de performance de

l’investissement est au centre de ces préoccupations.

Bernard Fritsch, Maître de conférence à l’Université de Nantes, soutien qu’une intervention

publique est d’abord une réponse à des « besoins » publics, puis à des problèmes, au nom du

« développement », rendue nécessaire par les insuffisances de l’offre privée de biens et de

services, celles des capacités d’équipements et réseaux déjà en place, entraînant des

dysfonctionnements des systèmes territoriaux. « Elle repose aussi sur l’idée que l’essentiel de

la réponse que peuvent apporter les Pouvoirs Publics, se trouve dans la constitution d’une

infrastructure matérielle ».

Les élus locaux sont les garants du développement économique de leur territoire et de la

qualité du cadre de vie de leurs habitants. Acteurs implicites du développement durable, ils

doivent faire le choix de leurs investissements et de leur mode de financement. Question

d’autant plus complexe pour eux qu’ils doivent concilier approches « microéconomiques », la

situation de leur territoire, et « macroéconomiques », le bien-être général mesuré au niveau

national.

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IV. OBJECTIF GLOBAL

Proposer un instrument opérationnel permettant de mobiliser de façon cohérente l'ensemble

des sources de financement disponibles afin de les redistribuer aux Collectivités locales avec

toutes les garanties nécessaires en termes d'efficacité de gestion, de simplicité de

fonctionnement, de coût, de sécurité et de transparence ;

V. OBJECTIFS SPÉCIFIQUES

Faire le point sur l'existant en menant des investigations nécessaires en vue d'aboutir à

l’analyse des forces et faiblesses des mécanismes de financement du développement

local;

Proposer des améliorations des pratiques de financement des investissements par la

mutualisation des ressources disponibles ;

Définir un système de suivi-évaluation facilitant la mission du futur instrument

opérationnel unifiée d’investissements des collectivités locales.

VI. HYPOTHESES DE BASE

L’étude s’organise autour des hypothèses suivantes :

la mutualisation des sources de financement permettraient de rendre plus visible

l’investissement des collectivités locales,

Un système de suivi évaluation actif favorise l’efficacité et l’efficience des

investissements au niveau des collectivités locales.

Ces hypothèses ont conduit à la méthodologie suivante.

VII. METHODOLOGIE

La méthodologie choisie s’est faite en trois temps. Il s’agit d’une recherche documentaire, du

travail de terrain, du traitement et de l’analyse des données.

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1. Recherche documentaire :

La première étape de notre démarche a été une recherche de documents ayant trait à notre

sujet. Une étape fondamentale qui nous a permise d’avoir une idée sur notre sujet et c’est faite

au niveau de certaines bibliothèques comme la bibliothèque universitaire, de l’ENEA. Mais

aussi, nous avons eu à consulter des documents sur Internet. Il s’agit entre autre de documents

consultés sur les sites web ou salles de documentations du PNDL, de l’ARD, du Conseil

Régional de Kolda, Ministère de l’Aménagement du territoire et des collectivités locales. Il

s’agissait de consulter un certains nombre de documents qui ont traité des thèmes sur la

décentralisation, sur le développement, sur les investissements. Mais il consistait à examiner

en particulier des documents traitant du niveau d’investissement et des modes de financement

existants au niveau local dans un contexte de régionalisation.

Même s’il faut admettre une profusion des œuvres portant sur la décentralisation et le

développement local, il faut remarquer l’insuffisance de documents ayant trait à la diversité

des sources de financement de l’investissement des collectivités locales. D’un autre côté, la

plupart des écrits sur ces thèmes sont l’œuvre de la société civile ou les organisations de

regroupement des collectivités locales dans le cadre du dialogue territoriale.

Concernant la décentralisation et le développement local, il est noté un certain nombre

d’écrits surtout avec le contexte actuel. Des concepts qui sont devenus très utilisés avec

l’apparition de changements dans plusieurs domaines. Ainsi, il s’agit pour certains de faire

une clarification des concepts, et des modèles comme c’est le cas de l’œuvre de Marc Totté

et al. Il est question pour les auteurs de cet œuvre d’un rappel de connaissance, qui vient

s’ajouter à cette volonté de mettre en lumière ces concepts à la mode. Ils ont montrés ce

contexte de remise en cause du rôle de l’Etat et d’analyse de ces concepts dans une démarche

de questionnement. L’œuvre fait qui ressortir aussi dans le cas de la décentralisation, la

relation entre le modèle français et celui des pays d’Afrique de l’Ouest francophone. Ces pays

où la situation politique et socio- économique diffère de celle de la France. Ces concepts

apparaissent donc comme une imposition qui se remarque aussi avec l’influence des

institutions de Bretten Woods.

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D’une manière générale, les ouvrages étudiés traitent d’une manière générale de la

décentralisation. Mais certains traitent spécifiquement de l’investissement local, comme

Bernard Fritsch (2008) explique que l'investissement public local à la croisée des chemins

et de Patrick Heintz qui nous parle de la nécessité d’agir autrement dans le cadre de

l’investissement au niveau des territoires.

2. Travail de terrain : Il s’agit ici de trois phases

2.1. L’élaboration d’un guide d’entretien

Nous avons établi un type d’un guide d’entretien destiné aux élus des collectivités locales. Ce

guide a été élaboré en nous basant sur les objectifs et hypothèses de recherche. Ainsi, les

questions portent le niveau d’investissement, la nature des contributions, sur le processus de

signature des conventions et leurs impressions sur la diversité des sources de financement de

l’investissement.

2.2. L’échantillonnage

L’enquête, ayant pour population cible les élus locaux en particulier, nous avons choisi

l’administration d’un guide d’entretien aux élus locaux en particulier ceux ayant des

responsabilités par rapport à l’investissement. Ce qui nous a conduit à un nombre de 22 élus

sur 45 collectivités que compte la région.

2.3. Le traitement et l’analyse

Cette étape constitue la phase ultime de notre travail. Il s’agit ici de traiter toutes les données

recueillies lors du notre enquête. Ce traitement a été rendu possible par le recours à certains

outils comme, Excel et Word. Ils nous ont permis de faire l’analyse des résultats obtenus, et

leur présentation sont forme de tableaux et de graphiques.

Cependant, il faut noter un certain nombre de difficultés ne facilitant pas surtout l’accès à

l’information. C’est d’abord lié à une documentation pas très abondante sur la région de

kolda. Mais la difficulté principale réside dans la nature sensible de certaines données

financières et la disponibilité des responsables politiques. Ce qui posait un problème sur le

respect du calendrier de recherche.

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Toutefois, ce travail arrivé à terme est présenté ici en deux parties :

une première partie scindée en deux chapitres qui présente d’abord notre cadre

d’étude, et ensuite l’état des sources de financement de l’investissement et des

niveaux d’investissement dans les collectivités locales de la région de Kolda.

une deuxième partie constituée aussi de deux chapitres, qui propose un dispositif de

unifié de financement de l’investissement d’une part, et d’autre part un dispositif de

suivi évaluation de ce fonds unifié d’investissement.

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CHAPITRE I : PRESENTATION PHYSIQUE ET SOCIO- ECONOMIQUE DE LA

REGION DE KOLDA

I. Présentation administrative

La région de KOLDA est née de la scission de l’ancienne région de la Casamance en 1984. La

région de Kolda a été créée par la loi 84-22 du 22 Février 1984 modifiant la loi 72-02 relative

à l’organisation de l’Administration Territoriale et Locale. Une réforme administrative en date

du 10 juillet 2008, divise Kolda en deux entités avec l’avènement du département de Sédhiou

qui devient une région administrative à part entière. La nouvelle région de Kolda issue de

cette réforme du 10 juillet 2008, comprend les départements suivants :

Le département de Kolda, avec trois nouvelles communes (Dabo - Salikégné

Saré Yoba Diéga).

Le département de Médina Yoro Foulah qui est une nouvelle création avec deux

seules nouvelles communes qui sont Medina Yoro Foulah et Pata.

Le département de Vélingara, qui en plus de l’ancienne commune de Vélingara s’est

renforcé avec deux nouvelles communes qui sont : Kounkané et Diaobé-Kabendou.

Tableau 1: Nombre de circonscriptions administratives de la région.

Région

de

Kolda

Départements Communes Communautés

Rurales

Villages

Kolda 4 11 634

Medina Yoro

Foulah

2 9 457

Vélingara 3 11 498

Total 9 31 1539

Source : Service régional de la statistique et de la démographie/Kolda

II. Présentation physique:

La région de Kolda est se trouve au Sud du SENEGAL, dans la Casamance naturelle et plus

précisément en haute Casamance. Elle est située entre 12°20 et 13°40 de latitude Nord, et 13°

et 16° de longitude Ouest. Le climat est de type soudano guinéen recevant des précipitations

qui s'étalent de juin en octobre avec une intensité maximale en août et septembre, et une

saison sèche qui couvre la période de novembre à mai. Les précipitations moyennes varient de

700 à 1300 mm. Les températures moyennes mensuelles les plus basses sont enregistrées

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entre décembre et janvier et varient entre 25 à 30°C, les plus élevées sont notées entre mars et

septembre avec des variations de 30 à 40°C.

Le relief est constitué de grés sablo-argileux formant des plateaux avec une végétation

naturelle abondante (savane ou forêt claire), entrecoupées de vallées dans lesquelles se

trouvent les rizières et les pâturages de bas-fonds.

Le réseau hydrographique est dense et se compose d’un cours d’eau principal ; la Casamance

et ses affluents : le marigot de Saré Kouyatel et le Soungrougrou, sur la rive droite, le Thiango

Dianguina, le Khorine et le Dioulacolon sur la rive gauche.

Le fleuve Kayenga et son affluent l’Anambé arrosent la zone de Kounkané. Les barrages de

Ndiandouba et de l’Anambé érigés respectivement sur ces cours d’eau ont sensiblement

transformé la zone, qui dispose désormais de l’eau de façon permanente.

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Figure 1 : Limites administratives de la région de Kolda

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III. Présentation des caractéristiques démographiques de la région

En 2009, la population de KOLDA était estimée à 585 155 habitants sur une superficie de 13

718 km2, ce qui donne une densité de 43 habitants au km2. La population résidente est

inégalement répartie entre les départements de la région. En effet, le département de

Vélingara apparait comme le plus peuplé avec 44% de population résidente. Le nouveau

département de Medina Yoro Foulah est le moins peuplé avec 18% de la population résidente

de la région et le département Kolda faisant 38%.

Avec le tracé actuel de la région, issu de la réforme du 10 juillet 2008, Kolda présente une

nouvelle configuration ethnique. Les Peulhs font maintenant plus de 75% de la population de

la région. Les Manding et les Wolofs font respectivement 7,31% et 7,22%. Les Sarakolés font

2,33%, les Diolas pour 1,36%, les Serer pour 1,10%. Plus de 19 autres minorités ethniques et

nationalités sont dénombrées dans la région pour un total de 5,55%. Aucune d’elle ne faisant

plus de 1%.

La population de la région de Kolda est toujours caractérisée par sa jeunesse. La population

âgée de moins de 10 ans représente 30,76% et celle âgée de 10 à 19 ans fait 27,10%. Ainsi, on

note que plus de la moitié de la population de cette région est âgée de moins de 20 ans. Les

personnes âgées de 60 ans et plus constituent environ 4,25% de la population totale.

Dans son ensemble, la population de Kolda habite toujours en milieu rural, le taux

d’urbanisation étant toujours faible de l’ordre de 21%.

IV. Présentation socioéconomique de la région

Même si elle est timide, la modernisation commence à être une réalité, en partie grâce aux

actions de vulgarisation de sociétés de développement agricoles. Les services de

communication et de télécommunication connaissent une évolution dans leur maillage de la

Région quand des projets routiers s’évertuent à mettre fin à un légendaire enclavement que

connaît la zone. Il est à souligner cependant, l’introduction progressive des Nouvelles

Technologies de l’Information et de la Communication, avec l’ouverture de cybercafés.

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La population, est en majorité à vocation agricole, même si l’élevage occupe également une

place importante dans ses activités. Le secteur tertiaire et informel reste prépondérant face aux

débuts d’une industrialisation portée par le dynamisme des micros entreprises.

Mais le tissu socio- économique connaît également l’émergence des marchés hebdomadaires

dont l’importance va grandissant du fait du voisinage de pays limitrophes. Néanmoins, c’est à

Kolda que l’on retrouve le ratio de ménages pauvres le plus élevé avec 52,6 % contre une

moyenne nationale de 27,5%.

La disponibilité d’intéressantes ressources naturelles contribue à l’émergence d’exploitations

forestières. L’artisanat et le commerce se structurent et affichent des ambitions dans le cadre

de regroupements professionnels.

Autour des collectivités locales se développe un dynamisme, certes volontariste, mais qui tout

en cristallisant les espoirs d’une région en quête d’émergence parvient à susciter de fortes

mobilisations autour de projets de développement. Des organisations communautaires de base

et différents organismes de développement investissent une diversité de secteurs

d’intervention : infrastructures de base, équipements collectifs, volet social, économique…

Le domaine éducatif n’est pas en reste dans cette mouvance, même s’il s’avère que de vastes

chantiers restent encore à ouvrir dans ce domaine du fait du faible niveau d’instruction de la

population et de sa relative jeunesse. L’état de l’organisation socio-économique et les vastes

ambitions affichées ou nourries par les différents acteurs, sont des arguments de taille pour

que l’éducation et la formation soient inscrites parmi les priorités des politiques de

développement de la région de Kolda.

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CHAPITRE II : ANALYSE DE LA REPARTITION DES INVESTISSEMENTS DES

COLLECTIVITES LOCALES

I. CARACTERISTIQUES DES PRINCIPALES SOURCES DE FINANCEMENT

I.1. Le Fonds de Dotation à la Décentralisation

Aux termes de la loi N° 2007-07 du 12 février 2007 modifiant les articles 58, 60 et 63 de la

loi 96-07 du 22 mars 1996, le fonds de dotation à la décentralisation est alimenté par un

prélèvement sur la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), pour 3,5%.

L’article 60 modifié de la loi 96-07 du 22 mars 1996 portant transfère des compétences aux

régions, communes et communautés rurales, définit les modalités de répartition du fonds de

dotation de la décentralisation et précise que le conseil national de développement des

collectivités locales propose des critères.

Ceux se décomposent ainsi qu’il suit :

La compensation de charges résultantes de l’exercice des compétences transférées.

Selon le décret 2008-209 du 4 mars, cette part doit représenter 70% du FDD ;

Il permet la prise en charge du fonctionnement de la région, de l’agence régional de

développement, des véhicules des communautés rurales et des subventions accordées

aux associations. Partie du FDD ne doit dépasser les 25% ;

I.2. Le Fonds d’Equipement des Collectivités Locales

Le fonds d’équipement des collectivités locales est alimenté par un prélèvement sur la taxe

sur la valeur ajoutée (TVA) à hauteur de 2%.

Le (FECL) est passé de 3milliards 500 millions à 12 milliards 500 millions entre 1997 et

2009. Le fonds d’équipement des collectivités locales (FECL) depuis 2008 sert également à

assurer également la contrepartie de l’Etat à des programmes comme le PRECOL avec

3.400.000.000, le PNDL avec 4.200.000.000 et l’AGETIP avec 2.000.000.000.

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I.3. Le Programme National de Développement Local (PNDL)

Le PNDL issu de la fusion du PNIR et de l’AFDS a pour ambition d’harmoniser les

interventions des principaux bailleurs de fonds dans le développement local. L’objectif

principal du PNDL, est de contribuer à la réduction de la pauvreté à travers l’action combiné

des ministères sectoriels, des collectivités locales, des communautés de base et du secteur

privé pour assurer, de façon efficace, efficiente et durable, l’offre de services socio-

économiques de base aux populations les plus pauvres dans le cadre des politiques de

décentralisation et de développement local.

Le PNDL est financé au moyen de contributions diverses provenant de l’Etat, d’autres

bailleurs de fonds et bénéficiaires. La Banque Mondiale (BM) est le premier bailleur du

PNDL, avec 50 millions de dollars, à travers le projet de développement local participatif qui

consolide le PNIR et le Projet Fonds de Développement Social (PFDS)

Au niveau Régional, les activités du PNDL sont coordonnées par les Agences Régionales de

Développement (ARD). Quatre principes clés guident la mise en œuvre du programme :

responsabilité des acteurs, subsidiarité, multi sectorialité et complémentarité.

L’Etat du Sénégal et les partenaires au développement, notamment la Banque Mondiale et

l’Agence Française de Développement, ont mis en place un programme dénommé Programme

de Renforcement et d’Equipement des Collectivités Locales (PRECOL). Le PRECOL se

fixait deux objectifs : le renforcement de la gestion organisationnelle et financière des

municipalités et l’augmentation de la fourniture d’infrastructures et de services urbains.

D’un coût global de 86,3 milliards de francs CFA, le PRECOL qui couvre la période de 2006-

2011. Pour être éligible au financement du PRECOL, la commune doit remplir les conditions

ci-après :

être à jour dans le remboursement des crédits PAC (PAC 2 ) ;

avoir mis en service les équipements réalisés dans le cadre du PAC ;

avoir affecté au moins 3 % de ses recettes de fonctionnement à l’entretien de ses

équipements.

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Le PRECOL compte aussi des actions en direction des communautés d’agglomération de

DAKAR (CADAK) et de Rufisque (CAR) principalement axées dans le domaine de la

mobilité urbaine et de l’amélioration de la fluidité du trafic.

Les contrats d’agglomération signés dans ce cadre se superposent aux contrats de ville signés

par l’ADM avec les communes. Il comprend, un Programme d’Investissement Intercommunal

(PII), un Programme d’Appui Intercommunal (PAI) et un Programme d’entretien

Intercommunal (PEI).

I.4. L’Appui Budgétaire

L’appui budgétaire comme procédé d’intervention des partenaires au développement au

niveau des Collectivités locales est une donnée récente. Il remplace ou concurrence

l’approche jusque là utilisée dans ce sens à savoir celle appelée « projet »

L’approche appui budgétaire a pour philosophie l’implication des acteurs locaux (élus locaux,

populations, société civile etc.) dans le choix des actions à mettre en œuvre pour assurer leur

développement mais également dans la réalisation des celles-ci à travers le budget de la

Collectivité locale où sont retracées les recettes et les dépenses liées au programme ou projet

et l’exécution de ces dernières suivant les procédures nationales et les règles de la

comptabilité publique.

Aujourd’hui, de plus en plus, l’approche « appui budgétaire » apparaît comme le procédé le

plus sécurisant pour les partenaires au développement, utilisé par l’essentiel d’entre eux et

plus apte à assurer l’absorption efficiente des ressources provenant des bailleurs de fonds.

A ce jour, plusieurs modèles ont été expérimentés dans la mise en œuvre de cette approche.

Certains programmes, arrivés en fin d’exécution ont permis de relever considérablement le

niveau d’équipements socio-éducatifs de base des collectivités locales concernées. On peut

citer : Le Programme d’Appui à la Décentralisation en Milieu Rural (PADMIR), Le

Programme National d’Infrastructures Rurales (PNIR). La particularité de ces financements

résidait dans le fait que c’est le Gouvernement du Sénégal qui pré finançait les Collectivités

locales pour l’exécution des investissements et autres opérations retenus dans le cadre des

trois programmes. C’est seulement après audit financier, comptable et technique par un

auditeur externe des dépenses effectuées que les fonds avancés par le Trésor public pour le

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préfinancement des projets retenus dans le cadre de ces différents programmes faisaient

l’objet de remboursement, et suivant les cas par deux sources : Remboursement par le compte

UE à la BCEAO : Si les conclusions de l’audit ne sont pas favorables au remboursement de la

dépense, le Trésor est remboursé par le Fonds de garantie et la procédure de recouvrement des

fonds auprès de la collectivité locale enclenchée. Ainsi, les dépenses rejetées sont inscrites au

budget de la collectivité locale. Mais cela n’est possible que si les rejets sont imputables à

l’ordonnateur de la collectivité locale.

II. LA REPARTITION DES INVESTISSEMENTS SUIVANT LES COLLECTIVITES

LOCALES DE LA REGION

Pour la plupart des collectivités locales de la région de Kolda, la capacité d’investissements

sur les ressources financières propres est très faible. La plus grande source d’investissements

des collectivités locales demeure le Fonds d’équipement des collectivités locales et les IDA.

Malheureusement, ces transferts sont très faibles par rapport aux besoins réels de financement

du développement de celles ci; par ailleurs, ceux en provenance de l’État central accusent du

retard. De surcroît, la maîtrise des ressources fiscales échappe aux collectivités locales et les

ressources non fiscales ne sont pas assez mobilisées à cause des difficultés liées l’incivisme

fiscal et à l’inefficacité de la chaîne de recouvrement.

Tableau 2 : Répartition spatiale des investissements en 2009 selon les sources de

financement

N° Collectivité Locale Montant

Convention Contrepartie

mobilisée FECL IDA Montant des

contrats

1 CR Saré Bidji 29 600 000 2 960 000 11 840 000 14 800 000 28 831 950

2 CR Médina El Hadj 28 700 000 2 870 000 11 480 000 14 350 000 27 856 910

3 CR Tankanto Escale 29 700 000 2 970 000 11 880 000 14 850 000 27 856 225

4 CR Dioulacolon 34 400 000 3 440 000 13 760 000 17 200 000 32 405 788

5 CR Dabo 35 600 000 3 560 000 14 240 000 17 800 000 33 201 500

6 CR Coumbacara 39 000 000 3 900 000 15 600 000 19 500 000 37 519 067

7 CR Salikégné 30 900 000 3 090 000 12 360 000 15 450 000 27 620 965

8 CR Bagadadji 37 300 000 3 730 000 14 920 000 18 650 000 32 405 788

9 Commune de Kolda 40 000 000 4 000 000 16 000 000 20 000 000 14 842 663

10 CR Mampatim 41 200 000 4 120 000 16 480 000 20 600 000 34 738 900

11 CR Médina Yoro Foulah 34 900 000 3 490 000 13 960 000 17 450 000 33 024 484

12 CR Fafacourou 34 000 000 3 400 000 13 600 000 17 000 000 31 647 956

13 CR Pata 34 500 000 3 450 000 13 800 000 17 250 000 31 055 267

14 CR Ndorna 38 700 000 3 870 000 15 480 000 19 350 000 35 453 972

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15 CR Bonconto 36 200 000 3 620 000 14 480 000 18 100 000 30 389 652

16 CR Médina Gounass 44 300 000 4 430 000 17 720 000 22 150 000 21 979 580

17 CR Linkéring 44 600 000 4 460 000 17 840 000 22 300 000 44 386 371

18 CR Sinthiang Koundara 36 700 000 3 670 000 14 680 000 18 350 000 34 057 912

19 CR Paroumba 42 000 000 0 16 800 000 21 000 000 29 442 636

20 CR Oussadou 34 100 000 0 13 640 000 17 050 000 26 666 625

21 CR Kandia 33 800 000 3 380 000 13 520 000 16 900 000 30 380 287

22 CR Némataba 29 900 000 2 990 000 11 960 000 14 950 000 28 298 025

23 CR Kounkané 36 800 000 3 680 000 14 720 000 18 400 000 26 371 800

24 CR Saré Coly Sallé 33 700 000 0 13 480 000 16 850 000 0

25 Commune de Vélingara 40 000 000 4 000 000 16 000 000 20 000 000 38 710 732

TOTAUX

900 600 000 79 080 000

360 240 000

450 300 000 739 145 055

Source : ARD/Kolda-2009

III. LA REPARTITION DES INVESTISSEMENTS SELON LES DIFFERENTES

SOURCES DE FINANCEMENT

Les sources de financement sont constituées de la contrepartie des collectivités locales (79

080 000 FCFA), du fonds d’équipement des collectivités locales (360 240 000 FCFA) et les

fonds IDA (450 300 000 FCFA). Ces financements constituant les investissements de janvier

à juin 2009 pour les collectivités locales de la région dans le cadre du programme national de

développement local.

Figure 2 : Sources de financement des investissements locaux au niveau de la région

Source : ARD/kolda-2009

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IV. EVOLUTION DES VOLUMES DES FINANCEMENTS DES COLLECTIVITES

LOCALES

Figure 3: Evolution du FDD entre 1997-2008

Source : MACL/2010

Le fonds de dotation à la décentralisation a connu une croissance assez soutenue des années

1997 à 2008. Le volume de financement consacré à la prise en charge des compétences

transférée a été multiplié par près de quatre sur la même période, soit un rythme de croissance

de 2,4 % l’an.

Cependant cette première décennie de la régionalisation est marquée par la faiblesse de

l’investissement local par rapport celui de l’ensemble des administrations. Elle représente

moins du quart de l’investissement de l’ensemble des administrations.

Comme le montre la figure ci-dessus, le d’équipement des collectivités a connu une évolution

plutôt irrégulière sur la période 1997 à 2010.

Figure 4: Evolution du FECL entre 1997-2010

Source : MACL/2010

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Pour conclure, on retient que la dynamique de l’investissement public du pays reposera sur la

réponse aux besoins collectifs locaux. L’Etat verra ainsi fortement décliner sa fonction

d’investisseur direct au profit de la montée en puissance d’une fonction de financeur

d’investissements réalisés sous la responsabilité d’autres entités publiques voire privées.

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CHAPITRE III: ANALYSE DES DONNEES DES ENQUETES DE TERRAIN

1. Connaissance du processus d’élaboration du budget de la collectivité locale.

Les 90% des élus locaux enquêtés avaient une bonne connaissance du processus budgétaire

au niveau décentralisé. Cela s’explique en partie par les nombreuses formations effectuées par

l’agence régionale de développement de Kolda dans le cadre l’exécution du programme

national développement local d’une part et d’autre par le fait que lors des dernière élection

locales beaucoup d’élus qui se retrouve au niveau des exécutifs des collectivités ont des

niveau de formation assez relevé.

2. Les différentes sources de financement des collectivités

Au terme de l’enquête on s’aperçoit que l’investissement local dépend fortement de l’apport

extérieur. La part des ressources propres des collectivités locales représentant plus de 30% de

l’investissement, met en exergue le faible niveau d’investissement au niveau local compte

tenu de la faiblesse des budgets locaux qui est notoriété publique.

Figure 5 : Source de financement de l’investissement local

Source : enquete mémoire, fevrier 2013

3. Secteurs ciblés par les investissements locaux

Les secteurs deux qui bénéficient plus de financement sont l’éducation et la santé, à eux deux

ils représenteraient plus de la moitié de l’investissement (55%), ils font partis également des

domaines de compétences transférés aux collectivités locales. L’hydraulique rurale et les

pistes de production bien que n’étant pas des compétences transférées sont exercées de fait

par les collectivités locales et font souvent partis des besoins exprimés par les populations au

niveau local.

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Figure 6 : Secteurs bénéficiant des financements locaux en priorité

Source : enquete mémoire, fevrier 2013

4. Niveau de contribution des collectivités locales au financement des

investissements

Le niveau de contribution des collectivités locales est faible, il tourne autour de 10% en

général, et constitue un apport pour des investissements dont la plus grande part vient de

l’extérieur.

5. Capacité d’investissement collectivité locale suffisante

Sur la base des budgets des collectivités locales des personnes enquêtées, la part consacrée

à l’investissement est faible. Elle correspond le plus souvent à la contribution exigée à la

collectivité pour réaliser l’investissement. Pour les personnes interrogées, les 84% ont

trouvé que leur capacité d’investissement est faible.

Figure 7 : Capacités financières des collectivités locales

Source : enquete mémoire, fevrier 2013

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6. Facteurs limitants cette capacité d’investissement

Les explications fournies par les élus par rapport aux facteurs déterminant le niveau de

capacité d’investissement est le faible niveau de recouvrement des taxes et impôts locaux,

ensuite vient l’insuffisance des ressources transférées par l’Etat et enfin la pauvreté des

populations.

7. Les dotations de l’État aux collectivités

La presque totalité des personnes enquêtées connaissent les types de dotations que l’état

transfère aux collectivités locales. En effet pour l'accomplissement de ces missions de

développement dans lesquelles elles remplacent l’Etat de manière partielle, les collectivités

locales doivent en conséquence disposer de dotations provenant de l'Etat, de financement des

agences de développement, des opportunités de la coopération décentralisée, en vertu de

l’article 17 du Code des collectivités locales. « Tout transfert de compétence à une collectivité

doit être accompagné du transfert concomitant par l'Etat à celle-ci, des ressources et moyens

nécessaires à l'exercice normal de cette compétence ». Ce principe est rappelé à l’article 5 de

la loi n° 96-06 du 22 mars 1996. Les dotations de l'Etat revêtent deux formes : le Fonds de

Dotation de la Décentralisation et le Fonds d'Équipement des Collectivités Locales.

8. Partenaire des collectivités locales autre que l’état

Apres les programmes PNDL, PEPAM intervenant au nom de l’état dans les collectivités

locales, une pluralité d’autres ONG interviennent dan la région. Sur la base des enquêtes

apparaissent respectivement, World Vision et la coopération catalane qui sont cités parmi les

premiers partenaires de la région.

9. Contractualisation d’un emprunt pour fiancer les investissements locaux

Aucune collectivité locale n’a contracté de dette auprès des institutions financières. En effet

cette culture n’est pas encore bien implantée au niveau des collectivités locales bien que

prévue par les dispositions du code de collectivités locales.

10. Appréciation des circuits de financement actuels des investissements locaux

La plus part des personnes enquêtées estiment que les procédures sont relativement simples

mais que la mobilisation des contreparties posait problèmes compte tenue de la faiblesse des

moyens des collectivités locales.

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CHAPITRE I : DISPOSITIF UNIFIE D’INVESTISSEMENT DES COLLECTIVITES

LOCALES

En considérant les expériences antérieures et les options des principaux acteurs impliqués, le

choix d’une structure de droit national public semble le plus adapté. Car elle prend en compte

l’exigence de respect des principes conjugués de la décentralisation et de la gestion axée sur

les résultats.

Cette structure serait de nature relativement simple, solide, mais aussi adaptable voire

évolutive dans la mesure du possible, avec une unité de la source de financement et des

critères objectifs d'accès aux ressources pour toutes les collectivités locales.

Elle aura l’avantage de présenter moins de risque, plus de garanties d'efficacité, de lisibilité,

d'identification de responsables et de capacités de gestion, ainsi que de traçabilité de divers

sources de financements et la proximité avec les collectivités.

I. STATUT, ANCRAGE INSTITUTIONNEL ET ORGANISATION

I.1. Etablissement public local à statut spécial

La formule "établissement public Local" semble idoine dans son principe, en ce que l'EPL

représente une structure pérenne de droit national public, assurant la gestion d'un service

public, dotée de la personnalité morale et de l'autonomie financière et relevant des règles de la

comptabilité publique. Mais le statut de droit commun comporte des contraintes, en particulier

en matière de double tutelle technique et financière, telles, qu'il nous a semblé opportun, tout

en conservant la formule EPL, d'opter pour un établissement public local, mais à statut

spécial, donc créé, conformément à la possibilité ouverte par l’article 327 de la loi n° 96-06

du 22 mars 1996 portant Code des Collectivités locales modifiée, à la différence de l'EPL

classique créé par décret. Le projet de texte de création proposé est donc un avant-projet de

loi. Cette solution présente, entre autres, l'avantage de permettre des assouplissements au

statut de droit commun:

alléger la tutelle, tout en la fixant à un niveau congruent aux missions du dispositif;

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déroger aux règles de gestion et d’organisation de droit commun, afin de donner plus

de sécurité aux donateurs de fonds et d’élargir la base de ses ressources financières;

associer largement les élus locaux à la gestion de l’Etablissement afin de faciliter

l’internalisation du dispositif.

Elle présente l'inconvénient d'un risque de lenteur, la procédure d'élaboration

législative comportant plus d'étapes que la procédure par voie de règlement. L'obstacle

n'est pas insurmontable, si le projet bénéficie d'un portage déterminé.

I.2. Ancrage du dispositif de financement

Le niveau de rattachement doit être retenu de manière à offrir à la structure des garanties pour

sa pérennité et son efficacité:

la stabilité, souci né des fluctuations constatées ces dernières années dans l'appareil

gouvernemental, en particulier en ce qui concerne le rattachement ministériel de la

décentralisation ;

la transversalité, inhérente à la décentralisation. Il lui faut donc un positionnement

central. C'est pourquoi la double tutelle du ministère en charge des collectivités locales

pour les aspects techniques et institutionnels et du ministère des finances pour ce qui

est du contrôle des finances publiques et de la gestion des marchés publics

I.3. Structure organisationnelle

L'Etablissement comporte une structure centrale, sise à Kolda, mais dans la logique de la

décentralisation, il doit offrir une certaine proximité aux collectivités, d'où la nécessité de sa

déconcentration sous forme d'antennes, en principe au niveau départemental. La répartition

des attributions entre le niveau régional et départemental s'opère sur la base de deux principes

simples: les antennes sont les interlocuteurs des collectivités et seront à ce titre compétentes

pour recevoir les requêtes, assurer l’appui technique nécessaire pour l’élaboration des dossiers

et émettre un avis sur les décisions d'octroi de financements; le niveau régional, outre ses

prérogatives habituelles de gestion et d'administration, est en charge notamment de la

passation des conventions de financement avec les contributeurs, de l'édiction des normes

communes, comme les critères d'attributions, droits de tirages des collectivités, du suivi de

l'ensemble des financements, de la collecte et de la consolidation des données.

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36

I.4. Organigramme

Un mode d'administration et de gestion participatif.

Figure 5 : Organigramme du Fonds d’investissement au niveau régional

I.4.1. Conseil d’administration

Le conseil d’administration constitue le maître d’œuvre du dispositif. Ce Conseil, dont la

Présidence est assurée par un élu pour trois ans et le Secrétariat par le Directeur du Fonds et

représentant l’Etat, est composé de toutes les collectivités locales de la région, de deux

représentants des partenaires technique, et du directeur de l’ARD.

Les attributions du conseil d'administration sont déterminées par les statuts. Le conseil

d'administration dispose de tous les pouvoirs pour assurer la gestion courante et

l’administration du fonds. Il s’agit de façon spécifique de :

définir et mettre en œuvre la politique du fonds,

se prononcer sur l'admission ou l'exclusion des membres,

Conseil

d'Administration/CA

Comité de Financement Comité de contrôle

Directeur général

Responsable suivi

évaluation

Responsable communication

et formation

Responsable

administratif et

financier

Directeur général

adjoint

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adopter le budget prévisionnel du fonds préparé par l’équipe de direction,

décider de la création et de la suppression des emplois salariés,

autoriser des dépenses qui n’auraient pas été prévues dans le budget prévisionnel,

élire les membres des comités de financement et de surveillance,

décider de l'ouverture des comptes et des délégations de signature,

arrêter les comptes du fonds et décider de l’affectation des résultats,

I.4.2. Comité de financement

Le comité de financement sera composé de 3 conseillers ruraux, de 2 conseillers municipaux,

d’un conseiller régional, d’un représentant de l’ARD, d’un représentant de la direction du

fonds et d’un représentant des partenaires technique et financiers. Elle aura la fonction

d’étudier et d’accepter ou non un dossier de demande de financement.

I.4.3. Conseil de surveillance

Le conseil de surveillance a pour mission de veiller de façon permanente sur la gestion

exercée par la direction. Ce contrôle s'exerce sur la régularité des actions entreprises.

Composé de 5 membres dont au moins deux élus locaux.

I.4.4. Personnel technique

Au niveau régional, l’équipe de direction sera composé du directeur, de son adjoint,

d’un responsable du suivi évaluation compte tenu des préconisations relatives au

système de suivi-évaluation, d’un responsable administratif et financier avec les

compétences et responsabilités normales d'un comptable du Trésor et d’un responsable

chargé de la communication et de la formation. Doit s'y ajouter le personnel d’appui.

Au niveau départemental, chaque antenne dispose à sa tête d'un chef d'antenne nommé

par le Directeur et exerçant, éventuellement par délégation de celui-ci, tous les

pouvoirs nécessaires au fonctionnement des antennes et à l'accomplissement de leur

mission. Le chef d'antenne devrait être assisté par un chargé d'accueil pour la

réception/recevabilité des requêtes des collectivités.

Compte tenu des contraintes financières et dans un souci d'économie de moyens, le pourvoi

des postes sera évolutif, surtout au niveau départemental.

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I.5. Fonctionnement

Les règles de fonctionnement ont été aménagées à partir de celles d'un établissement public de

droit commun, en tenant compte des spécificités du dispositif, tant en matière administrative

et financière que comptable, de manière à offrir des garanties structurelles et techniques de

rigueur, de transparence et d'information.

II. MISSIONS ET PRINCIPES D'INTERVENTION

II.1. Le champ du financement

L’établissement public local n'est pas une agence d'exécution, donc ne réalise pas lui-même

d'investissements pour le compte des collectivités bénéficiaires, est structurellement distinct

du dispositif d'accompagnement, donc n'apporte pas directement d'appuis techniques, même

s'il peut contribuer à leur financement.

II.2. Investissement

La vocation première du dispositif devrait être le financement des investissements, de manière

à mettre progressivement les collectivités locales en position d'assumer leur autonomie. En

vertu de la loi l'Etat est tenu de compenser le transfert de compétences, donc de charges, par

un transfert de ressources correspondant. Ce qu'il fait actuellement de façon forfaitaire, via la

part du Fonds de Dotation à la Décentralisation affectée au fonctionnement des communes.

Le dispositif s'en tiendra donc au financement des investissements, mais avec possibilité de

prise en charge des prestations d'appui technique liées aux investissements subventionnés. En

effet, l'insuffisance des ressources des collectivités est notoire, y compris en matière de

fonctionnement. Dans l'état actuel des choses, elle comporte le risque, pour beaucoup de

d’entre elles, d'entraver leur capacité à recourir à des appuis pour effectuer des études

techniques préalables, garantes de la qualité du projet, à monter des dossiers de financement

bancables, à assurer des suivis etc. D'où la proposition de deux guichets: un guichet de

financement des investissements, un guichet de financement des appuis techniques liés à ces

investissements, ces appuis pouvant être entendus comme comprenant le concours au

financement de l'élaboration des Plans de Développement.

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Pour éviter la démultiplication de dossiers de requêtes et des procédures, tant pour les

collectivités locales, que pour les services du Fonds, il est proposé que pour une période de

démarrage, le financement des appuis techniques fasse l'objet d'une dotation forfaitaire,

l’ouverture guichet de financement des investissements sera légèrement différée.

Le financement de l'investissement ne doit pas signifier que le dispositif décide à la place des

collectivités locales de leurs investissements. En revanche il les encadrera, par trois

vérifications déterminantes pour la recevabilité du dossier de requête: l'opération envisagée

relève des compétences de la collectivité, est inscrite dans le Plan de Développement, ne

figure pas sur la liste négative des actions non finançables.

II.3. Types de financements

Même si l'emprunt constitue une formule d'avenir pour des collectivités capables de dégager

de l'épargne nette locale, en l'état actuel il semble plus réaliste de s'en tenir à un système de

subventions. Il peut cependant être envisagé de prévoir la possibilité d'ouvrir ultérieurement

sinon un guichet de prêts, qui relèverait plutôt d'une véritable banque des collectivités locales,

tout au moins un guichet de garantie des prêts, souscrits par ailleurs par les collectivités.

II.4. Bénéficiaires ciblés

Toutes les catégories de collectivités locales sont concernées. A coté de celles-ci Il convient

d'adjoindre les formations intercommunales, qui permettraient, en mutualisant les moyens, de

réduire les saupoudrages et de réaliser des économies d'échelle.

Compte tenu de l'état actuel des collectivités locales dans leur majorité, la question de

l'exigence de capacité demeure délicate. Mais ne donner accès aux financements du dispositif

qu'à des collectivités locales présentant certaines garanties de capacités, c'est poser le principe

implicite d'une décentralisation à deux vitesses. Les collectivités locales ne seront donc pas

sélectionnées a priori au vu de leurs capacités. Ce sont leurs dossiers de requêtes qui le seront

par la commission de financement, au vu de leur qualité technique.

Se pose alors la question de savoir si ne seront admises aux financements du dispositif que les

collectivités locales ayant reçu un appui au préalable du dispositif d'accompagnement, voire

soumis par lui aux financements. Sur le plan des principes, une telle solution va à l'encontre

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de l'autonomie des collectivités, qui doivent rester libres de choisir leurs appuis. En toute

hypothèse, il doit rester clair que si financement et accompagnement technique sont

nécessairement liés, l'un ne commande ni ne détermine l'autre.

Par définition les organisations communautaires de base communautés ne sont pas des

collectivités locales. Donc elles restent non-éligibles au dispositif. Elles doivent passer par

l’intermédiaire des collectivités locales : plans de développement et budget qui restent leur

cadres d'intégration, rien n'empêchant les communes de se faire le bailleur de fonds de ces

organisations, de passer avec elles des conventions de délégation de maîtrise d'ouvrage, de

délégation de gestion etc.

II.5. Modalités de financement

Le passage par le dispositif n'est pour les collectivités locales ni obligatoire, ni exclusif. Elles

peuvent recourir à d'autres sources de financements, soit alternativement, soit même en

cofinancement sur une opération. L'exigence dans ce cas étant de faire apparaître dans le

dossier de requête présenté le montant et les modalités de ce cofinancement.

II.5.1. Enveloppe globale et répartition

Les collectivités locales accèdent aux financements de l'Etablissement à raison de 95% de

l'enveloppe globale annuelle ou offre de financement globale résultant de la sommation des

abondements, les 5% restants étant réservés aux frais d'Etablissement.

II.5.2. Dotations

Chaque collectivité bénéficie par exercice budgétaire d'une dotation globale déterminée par le

Conseil d'Administration, exprimée en termes de droits de tirage, calculés sur la base des 95%

de l'enveloppe globale annuelle, par application à cette enveloppe d'un indice synthétique.

L'indice synthétique résulte du jeu de quatre critères, dont trois tenant compte de la situation

des collectivités:

population 25% ;

pauvreté 25% ;

infrastructures 25% ;

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et un quatrième, également de 25%, destiné à la fois à permettre entre elles une

péréquation et à valoriser leurs performances, donc composite, à raison de:

o part forfaitaire 15%

o mobilisation des ressources propres 10%,

dont taxe communale ou rurale 5%,

taxe d'habitation 5%.

Tant que seul guichet de financement des investissements sera fonctionnel, la dotation globale

de chaque collectivité sera consacrée à raison de 80% aux subventions d'investissement et de

20% aux subventions d'appuis techniques liés à ces investissements, chaque subvention

accordée répondant automatiquement à cette ventilation. C'est à dire qu'il n'y aura pas lieu à

des requêtes distinctes pour des subventions d'appui technique. A partir de la mise en

fonctionnement du guichet 2, il y aura lieu à calculer à partir des abondements et sur la base

des mêmes critères, pour chaque collectivité, deux séries de droits de tirage, l'une pour les

subventions d'investissement, l'autre pour les subventions d'appui technique. Il reste évident

que ces propositions sont révisables et devront s'ajuster en fonction des solutions retenues et

de l'évolution effective du dispositif d'accompagnement technique.

Le montant des droits de tirage est notifié par la Direction et communiqué aux collectivités

dans des délais raisonnables de manière à ce que les collectivités les connaissent en début

d'exercice. Les droits de tirage non consommés au cours de l'exercice ne sont pas reportables.

Ils sont réintégrés dans l'enveloppe globale pour l'exercice suivant.

II.5.3. Attribution et mise à disposition

L'attribution s'opère à la demande des bénéficiaires, opération par opération et non sur la base

d'un programme annuel. Chaque demande fait l'objet d'un dossier de requête à présenter à

l'antenne départementale compétente et devant répondre à un certain nombre de conditions de

recevabilité, déterminées par le Conseil d'Administration et contrôlées dès le dépôt du dossier.

La qualité technique de la demande jugée recevable fait ensuite l'objet d'un examen par le

comité de financement, la décision d'acceptation ou de rejet étant prise en réunion

trimestrielle de comité. Le dossier de financement accepté fait l'objet d'une convention de

financement entre l'Etablissement et la collectivité bénéficiaire. La subvention est versée par

tranches au bénéfice de la collectivité, via le circuit local du Trésor.

Page 42: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR · Ce document répond au souci de présentation d’un travail individuel d’études et de recherches au cours du cursus universitaire. Un travail

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III. CONTRIBUTIONS AU FONS D’INVESTISSEMENT

III.1. Contributeurs

La formule retenue ici entend répondre au principe acteur égale contributeur. Ce qui revient, à

côté des contributeurs classiques que sont l'Etat et les Partenaires techniques et financiers, à

considérer les collectivités locales, elles aussi, au nom de leur responsabilisation et de leur

solidarité, comme contributeurs.

III.1.1. L’Etat

L'Etat doit par principe être contributeur au dispositif, au titre de son devoir

d'accompagnement des collectivités, dans l'immédiat sous la forme d'une dotation

d'investissement, à terme par la mise de fonds sectoriels. Dans le souci de tenir compte de

l'existant, les parts des fonds de dotation de la décentralisation et d’équipement des

collectivités locales devant être consacrées aux investissements des collectivités locales

représente l'abondement de l'Etat en prenant l’option d’une indexation, soit à l'inflation, soit

au rythme de croissance du budget.

III.1.2. Les Partenaires Techniques et Financiers

Les financements des Partenaires Techniques et Financiers, seront appelés à rejoindre le

dispositif sur la base évidemment du volontariat. Au vu de l'importance en montant et en

nombre des financements extérieurs, par rapport au financement global de la décentralisation,

leur participation éventuelle au dispositif peut être décisive. Elle entraînera aussi un

changement dans les modalités de l'aide désormais régie par les procédures communes

spécifiques à l'Etablissement.

III.1.3. Les collectivités

Les collectivités interviennent comme contributeurs à hauteurs d’un certain pourcentage de

leur budget. Il leur est demandé en règle générale une quote-part proportionnelle du montant

total de l'investissement envisagé. L'expérience montre que les systèmes de quote-part sont

trop souvent générateurs de pratiques détournées et d'ententes suspectes, du genre

surfacturations, qui permettent en pratique aux bénéficiaires d'échapper à leurs obligations.

Pour ce faire, nous proposons de recourir aux contributions annuelles par collectivité locale.

L'effectivité de cette contribution devenant une condition de recevabilité de la requête, tout en

restant dans des limites supportables pour les collectivités, qui en déterminent le montant à

l'intérieur de la fourchette modique fixée par les textes.

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III.2. Fongibilité des fonds des partenaires

La fongibilité des fonds posera sans doute un problème pour certains partenaires. En effet Il

ne faut pas se dissimuler que de semblables mesures puissent être vues comme dissuasives par

certains bailleurs, dans la mesure où ils attendent d'un dispositif de ce genre des garanties

particulières de traçabilité. Une solution d'avenir serait un appel préférentiel à l'abondement

via l'appui budgétaire global ou sectoriel décentralisation. Mais dans l'immédiat, l'adoption

d'un système de régulation aboutissant à une fongibilité imparfaite mais acceptable sur la base

de convention arrêté d’un commun accord.

IV. MISE EN OEUVRE

Le principe posé a été celui d'un dispositif adaptable, donc évolutif. Dans l'état actuel des

prévisions, en particulier dans l'incertitude quant aux abondements et à leur montant, le plus

réaliste apparaît de s'en tenir à proposer le principe d'une première phase de montée en

puissance, d’une durée de trois ans. Cette phase serait consacrée à:

IV.1. Mise en place progressive

Quant à l'installation de la structure régionale et des antennes départementales, leur rythme

reste à définir, dans un premier temps le bureau régional sera installé avec toute l’équipe,

avant d’ouvrir au bout d’un an de fonctionnement des antennes ou guichets au niveau des

départements. L’ouverture d’un guichet de financement des investissements s'opérant, en

fonction des constats de la revue de mi-parcours, au bout d’un an ou en fin de cette période

expérimentale.

L’installation progressive sera soutenue par un programme d'appui institutionnel. La

conception de ce programme relèvera évidemment d'une étude spécifique de faisabilité et de

formulation, sa mise en œuvre étant conditionnée par la création effective de l'Etablissement.

Le programme pourrait comporter trois volets :

a) Appuis à l'Etablissement, pour contribuer à la mise en place ainsi qu'au bon

fonctionnement des structures. Ces appuis consistant en:

assistance technique permanente et/ou temporaire, à définir plus précisément,

pour toutes les questions d'organisation, d'amélioration des règles

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d'intervention comme le manuel des procédures, en particulier mise en œuvre

du système comptable et financier de l'Etablissement et du système de suivi-

évaluation, y compris l’acquisition de logiciels spécialisés de gestion et

d'exploitation des données;

renforcement des capacités, si nécessaire, notamment sur l'utilisation des

instruments spécialisés;

appuis logistiques.

b) Appuis à l’ARD et aussi aux secrétaires municipaux et assistants communautaires dont

la collaboration essentielle est déterminante. Ce volet ne devrait avoir cependant qu'un

rôle complémentaire, dans la mesure où des programmes d'appui existent. Il

conviendrait que l'étude de montage du programme fasse un point précis de l'existant

et des besoins restant à couvrir, pour faire des propositions adéquates, notamment en

renforcement de capacités et en appuis logistiques, le défaut de moyens matériels

ayant été relevé pour ces deux acteurs.

c) Appuis à la communication par une campagne de sensibilisation forte de l'ensemble

des acteurs et partenaires du dispositif, y compris les partenaires et les élus auxquels

devra être dispensée une information claire, précise et actualisée quant à leurs droits et

modalités d'accès aux financements, ainsi qu'à leur participation aux instances

dirigeantes de l'Etablissement. Mais aussi par l'élaboration d'un plan de

communication destiné à assurer la visibilité du dispositif et à contribuer à sa

transparence.

IV.2. Contrôle et évaluation

L'instauration d'un contrôle externe, confié à un cabinet d’audit spécialisé, au moins une fois

par an portant sur les réalisations, la passation des marchés, la conduite des opérations, le

versement des subventions, le suivi technique et la qualité des investissements financés sera

nécessaire. A ces audits périodiques, il faut ajouter des évaluations, pour chaque micro projet

à mi-parcours ou en fin de période, à ne pas confondre avec les revues du programme d'appui

institutionnel et qui doivent porter sur les résultats et éventuels réorientations et

réaménagements du dispositif d'appui financier.

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CHAPITRE II: SYSTEME DE SUIVI-EVALUATION DU DISPOSITIF DE

FINANCEMENT

L’édification du Système de Suivi Evaluation porte en priorité sur le Dispositif de

financement, avec une attention particulière au choix et à la définition d'indicateurs. Le suivi-

évaluation remplit une fonction de conseil et d’aide à la décision et peut utiliser des

informations provenant de diverses sources. Ce travail s’attachera bien à définir un "système

de suivi-évaluation" du Dispositif de financement stricto sensu avec comme attente de

"mesurer les performances du mécanisme financier" en précisant les liens avec d’éventuels

systèmes de contrôles complémentaires de la décentralisation.

I. GENERALITES SUR LE SYSTEME DE SUIVI-EVALUATION

1.1. PRINCIPES

1.1.1. Enjeux et objectifs:

Le Dispositif devrait avoir à gérer une masse importante de financements, d’où la nécessité

d’un système permettant de suivre et d’évaluer en continu ses performances et effets dans

leur ensemble. Il s’agit de proposer un Système de Suivi Evaluation "au sens large", qui ne

soit pas uniquement un outil interne de suivi et pilotage des activités mais aussi un outil

d’information et de dialogue. Ainsi compris, le Système de Suivi Evaluation vise trois

objectifs:

Le pilotage : prendre des décisions stratégiques ou opérationnelles,

L’information : rendre compte du déroulement et des résultats aux acteurs,

L’amélioration : tirer des leçons pour améliorer.

1.1.2. Acteurs concernés:

Les acteurs concernés par la mise en place du dispositif de suivi évaluation sont :

Les équipes opérationnelles et les instances de direction du Dispositif qui ont

besoin, les unes d’un outil leur permettant une gestion au quotidien et une prise de

décision à des rythmes courts, les autres, d'un outil d’aide à la décision leur permettant

d’orienter la stratégie et les activités afin d’atteindre les objectifs fixés et ainsi, de

remplir la mission dévolue au Dispositif.

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L'Etat qui doit pouvoir évaluer la contribution du Dispositif qu’il met en place à la

réussite de sa politique de décentralisation.

Les collectivités locales, bénéficiaires directs du Dispositif, qui doivent pouvoir

évaluer la réalisation d’investissements utiles à leur population, donc leur propre

efficacité et en corollaire, en tant que bénéficiaires indirects, les populations informées

des réalisations entreprises grâce au Dispositif par leurs représentants, et de l’impact

pour elles en termes d’accès aux services.

Les contributeurs, auxquels le Système de Suivi Evaluation permet de mesurer les

performances de décaissement et les mesures qualitatives d'utilisation des fonds mis à

disposition.

Page 47: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR · Ce document répond au souci de présentation d’un travail individuel d’études et de recherches au cours du cursus universitaire. Un travail

47

Figure 6 : les Parties Prenantes du Projet et stratégie du dispositif de Suivi Evaluation

financement

SATISFAIRE

Presse

Grand public

COLLABORER

Equipes opérationnelles

Instances de direction

Etat

Collectivités locales

contributeurs

OBSERVER

Partenaires techniques et financiers non

membres du dispositif,

Fonds d’appui d’autres secteurs

COMMUNIQUER

Autres fonds

Autres partenaires pouvant intégrer le dispositif

Equipes ARD

Services techniques

Consultants

Organisations socioprofessionnelles

Po

uvo

ir dan

s le disp

ositif d

e

finan

cemen

t

Intérêts dans le dispositif de financement

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Figure 7: Acteurs et bénéficiaires du dispositif de suivi évaluation

Bénéficiaires de 3eme niveau

Presse

Grand public

Bénéficiaires de 2eme niveau

Partenaires avec qui a le fonds

A un protocole

de collaboration

Bénéficiaires de 1eme niveau

Collectivités locales

Equipes de gestion du fonds

Instances dirigeantes du fonds

Ministères de tutelle

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1.1.3. Objets

Au regard de ces attentes, le Système de Suivi Evaluation doit porter sur la mesure de quatre

objets:

Objet 1: Performances du Dispositif en matière de gestion des subventions

d’investissement aux collectivités locales, sur la base d'indicateurs financiers et de

gestion, directement produits par les informations en provenance des procédures internes

du Dispositif. Il s’agit donc de l’information obligatoire et minimum que le Système de

Suivi Evaluation doit être en mesure de fournir.

Objet 2: Qualité de l’utilisation des fonds (ou "qualité de la dépense"): respect des

procédures de passation des marchés processus de paiement par les collectivités locales,

qualité technique des ouvrages et leur viabilité et utilisation des ouvrages.

Cette activité sera un complément de ce qui est fait actuellement par l’agence régionale de

développement. Ce qui est ici en jeu, c’est une responsabilisation des élus par rapport

l’utilisation des fonds. Cette évaluation qualitative représente une préoccupation majeure,

en particulier pour les contributeurs. Ainsi le Système de Suivi Evaluation doit-il la

prévoir, même si le Dispositif n’a pas pour mission de contrôler la capacité de maîtrise

d’ouvrage ni la gouvernance des collectivités locales. Elle s’appuie sur des indicateurs

d’effets sur la maîtrise d’ouvrage des collectivités locales dont la production nécessite un

système spécifique de suivi et de collecte d’information sur le terrain, difficile à mettre en

place pour le Dispositif, qui n'en a ni le mandat, ni les moyens et qui relève plutôt d'un

contrôle externe. Toutefois, il faut envisager une collaboration active avec l’ARD pour le

suivi l’effectivité des réalisations ainsi que leur fonctionnalité et, à terme, un suivi a

posteriori de leur utilisation.

Objet 3: Changements de pratiques et les performances des collectivités locales dans

leur rôle de maître d’ouvrage du développement local et plus largement en ce qui

concerne la gouvernance locales. L’objectif étant d’avoir une vision d’ensemble sur les

évolutions des collectivités locales en relation avec la mise en œuvre du Dispositif, donc

une mise en perspective des performances et réalisations de ce dernier.

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Objet 4: Impact sur le développement local: A long terme, le Dispositif devrait

contribuer à profondément modifier le paysage des collectivités locales par la réalisation

d'infrastructures et équipements de service public, d'où, pour les populations, une plus

grande proximité des services de base, mais aussi des opportunités d'activités

économiques ainsi qu’une amélioration du cadre de vie. La mesure directe de cet impact

sera difficile sans enquêtes spécifiques hors du Dispositif et au-delà de ses activités. Mais

elle reste souhaitable.

1.1.4. Caractéristiques

Le Système de Suivi Evaluation doit être conçu comme:

Une fonction interne au Dispositif et en tant que tel, comme un instrument pérenne,

propre à la structure. Il doit obligatoirement s’appuyer sur un outil informatisé dédié au

suivi-évaluation.

Une fonction partagée, (i) entre structure régionale et antennes départementales, chacune

devant être en mesure de suivre ses activités et de les analyser sur le court terme, ce qui

implique un outil de proximité; (ii) entre opérationnels du Dispositif, bénéficiant ainsi de

facilité et rapidité d’accès aux informations, et une compétence spécialisée, un chargé de

Suivi Evaluation, responsable de l’exploitation de l’outil dans son ensemble pour une

analyse globale et stratégique.

Un système simple et évolutif: Il vaut mieux démarrer avec un outil informatisé simple,

visant l’introduction de données dont on est sûr de disposer, plutôt qu'un outil ambitieux

avec le risque avéré d’une actualisation limitée. De plus, le Système de Suivi Evaluation

doit pouvoir être amélioré au fur et à mesure de sa mise en œuvre, d’autant qu’il s’inscrit

dans une structure elle-même évolutive.

Un système fournissant des outils d’analyse facilement accessibles, dont en premier

lieu, un tableau de bord d’indicateurs clés, qui ne doit pas être le seul outil d’analyse. Le

système devra en concevoir en fonction des besoins, ainsi qu’un outil informatisé

suffisamment souple pour produire ces analyses. Ces outils doivent être à la disposition

des décideurs, des opérationnels et des acteurs externes.

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51

II. MATRICE DE SUIVI DES INDICATEURS DE PERFORMANCE

Un outil à s’approprier: Le choix des indicateurs clés et des valeurs-cibles est lié aux

objectifs que l’on se fixe en termes de stratégie, donc relève des instances dirigeantes du

Dispositif. Par ailleurs, la grille d’indicateurs constitue un outil de dialogue avec les

acteurs. Sa construction doit donc être participative et consensuelle.

Un outil simple et évolutif: Ont été ciblés quelques indicateurs clés pour la phase de

démarrage. Il pourra en être introduit de nouveaux, en fonction des réajustements

d’objectifs et de stratégie. Sous réserve que le tableau de bord reste limitatif. Il est établi

dans un objectif de synthèse et n’a pas vocation à rendre compte de l’ensemble de

l’information que le Système de Suivi Evaluation sera à même de fournir.

Utilisation du tableau de bord: comme complément au Rapport annuel d’exécution

technique et financière, les acteurs disposant d’une grille de référence commune pour

alimenter le débat lors des instances conjointes et de direction.

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Tableau 3: Matrice de suivi des indicateurs de performance

MESURE INDICATEURS SOURCE DE

DONNEES

PERIODICITE METHODOLOGIE OUTILS RESPONSABLE

Performance

interne du

Dispositif

Délai de

traitement des

dossiers

Fiche synoptique

et

fiches sur le suivi

des

demandes de

fonds

Annuelle Collecte et

exploitation

des fiches de

suivi

fiches de

suivi

Chargé du suivi

évaluation

Coût moyen de

traitement d’un

dossier

Fiche synoptique

et

fiches sur le suivi

des

demandes de

fonds

Annuelle Collecte et

exploitation

des fiches de

suivi

fiches de

suivi

Chargé du suivi

évaluation

Coût de

fonctionnement

de la structure

régionale par

rapport à celui des

antennes

départementales

Fiche synoptique

et

fiches sur le suivi

des

demandes de

fonds

Annuelle Collecte et

exploitation

des fiches de

suivi

fiches de

suivi

Chargé du suivi

évaluation

Performance

externe :

utilisation du

Dispositif par les

Nombre de

collectivités

locales faisant

appel au

Fiche synoptique

et

fiches sur le suivi

des

Collecte et

exploitation

des fiches de

suivi

fiches de

suivi

Chargé du suivi

évaluation

Page 53: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR · Ce document répond au souci de présentation d’un travail individuel d’études et de recherches au cours du cursus universitaire. Un travail

53

collectivités

locales

Dispositif demandes de

fonds

Nombre de

requêtes de

financement

acceptées par

rapport au nombre

total de requêtes

présentées les

collectivités

locales

Fiche synoptique

et

fiches sur le suivi

des

demandes de

fonds

Annuelle Collecte et

exploitation

des fiches de

suivi

fiches de

suivi

Chargé du suivi

évaluation

Taux de

mobilisation des

droits de tirage

par les

collectivités

locales

Fiche synoptique

et

fiches sur le suivi

des

demandes de

fonds

Annuelle Collecte et

exploitation

des fiches de

suivi

fiches de

suivi

Chargé du suivi

évaluation

Fréquence

d'investissement

par collectivités

locales

Fiche synoptique

et

fiches sur le suivi

des

demandes de

fonds

Annuelle Collecte et

exploitation

des fiches de

suivi

fiches de

suivi

Chargé du suivi

évaluation

Nombre de projets

par collectivités

locales

Fiche synoptique

et

fiches sur le suivi

des

Annuelle Collecte et

exploitation

des fiches de

suivi

fiches de

suivi

Chargé du suivi

évaluation

Page 54: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR · Ce document répond au souci de présentation d’un travail individuel d’études et de recherches au cours du cursus universitaire. Un travail

54

demandes de

fonds

Montant des

projets par

collectivités

locales

Fiche synoptique

et

fiches sur le suivi

des

demandes de

fonds

Annuelle Collecte et

exploitation

des fiches de

suivi

fiches de

suivi

Chargé du suivi

évaluation

Délai de

réalisation des

investissements

par les

collectivités

locales Stade

d’exécution des

projets au regard

des tranches de

versement

Fiche synoptique

et

fiches sur le suivi

des

demandes de

fonds

Annuelle Collecte et

exploitation

des fiches de

suivi

fiches de

suivi

Chargé du suivi

évaluation

Taux de

décaissement :

montant des fonds

versés aux

collectivités

locales par rapport

au montant des

droits de tirage

mobilisés

Fiche synoptique

et

fiches sur le suivi

des

demandes de

fonds

Annuelle Collecte et

exploitation

des fiches de

suivi

fiches de

suivi

Chargé du suivi

évaluation

Page 55: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR · Ce document répond au souci de présentation d’un travail individuel d’études et de recherches au cours du cursus universitaire. Un travail

55

Montant des fonds

versés aux

collectivités

locales par rapport

au montant total

des dépenses

d'investissements

des collectivités

locales

Fiche synoptique

et

fiches sur le suivi

des

demandes de

fonds

Annuelle Collecte et

exploitation

des fiches de

suivi

fiches de

suivi

Chargé du suivi

évaluation

Performance

externe :

utilisation du

Dispositif par les

contributeurs

Volume de l’offre

de financement

Structuration de

l’offre de

financement :

nombre et

répartition des

contributeurs

Fiche synoptique

et

fiches sur le suivi

des

demandes de

fonds

Annuelle fiches de

suivi

Chargé du suivi

évaluation

Volume de

l’abondement de

l’Etat Part de

l'abondement de

l'Etat dans

l’abondement

total

Fiche synoptique

et

fiches sur le suivi

des

demandes de

fonds

Annuelle Collecte et

exploitation

des fiches de

suivi

fiches de

suivi

Chargé du suivi

évaluation

Volume de

l’abondement des

Fiche synoptique

et

Annuelle Collecte et

exploitation

fiches de

suivi

Chargé du suivi

évaluation

Page 56: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR · Ce document répond au souci de présentation d’un travail individuel d’études et de recherches au cours du cursus universitaire. Un travail

56

collectivités

locales Part de

l'abondement des

collectivités

locales dans

l’abondement

total

fiches sur le suivi

des

demandes de

fonds

des fiches de

suivi

Performances du

Dispositif de

financement

Part des fonds

spécifiques dans

l’abondement

total

Fiche synoptique

et

fiches sur le suivi

des

demandes de

fonds

Annuelle Collecte et

exploitation

des fiches de

suivi

fiches de

suivi

Chargé du suivi

évaluation

Part des fonds

ciblés

géographiquement

Fiche synoptique

et

fiches sur le suivi

des

demandes de

fonds

Annuelle Collecte et

exploitation

des fiches de

suivi

fiches de

suivi

Chargé du suivi

évaluation

Part des fonds

sectoriels ciblés

Fiche synoptique

et

fiches sur le suivi

des

demandes de

fonds

Annuelle Collecte et

exploitation

des fiches de

suivi

fiches de

suivi

Chargé du suivi

évaluation

Qualité et

viabilité des

Nombre

d’équipements

Fiche synoptique

et

Annuelle Collecte et

exploitation

fiches de

suivi

Chargé du suivi

évaluation

Page 57: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR · Ce document répond au souci de présentation d’un travail individuel d’études et de recherches au cours du cursus universitaire. Un travail

57

ouvrages réalisés fonctionnels par

rapport à la

totalité des

équipements

réceptionnés

fiches sur le suivi

des

demandes de

fonds

des fiches de

suivi

Qualité de

l'utilisation des

fonds

Effort d’entretien

: inscription par

les collectivités

locales dans leur

budget des

dépenses

d’entretien des

équipements

réceptionnés

Fiche synoptique

et

fiches sur le suivi

des

demandes de

fonds

Annuelle Collecte et

exploitation

des fiches de

suivi

fiches de

suivi

Chargé du suivi

évaluation

Page 58: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR · Ce document répond au souci de présentation d’un travail individuel d’études et de recherches au cours du cursus universitaire. Un travail

III. MODALITES DE MISE EN OEUVRE DU SYSTEME DE SUIVI EVALUATION

III.1. Organisation de la gestion de l’information et du suivi-évaluation

Modalités générales : L'organisation de la gestion de l’information pourrait être la

suivante:

La collecte et la saisie des données dans l’outil informatisé se feront au plus près des

opérations quotidiennes de la structure régionale et des antennes départementales.

Les traitements statistiques et analyses spécifiques nécessitent en revanche les

compétences spécialisées d'un chargé de suivi-évaluation. Il n’y aura pas de dispositif

de collecte proprement, ni de collectes dépendantes d'acteurs extérieurs au Dispositif,

l'expérience montrant les aléas de telles pratiques. Les informations alimentant l’outil

de suivi-évaluation seront extraites de l’ensemble des documents arrivant au Dispositif

dans le cadre des procédures liées aux activités. Il faudra donc prévoir précisément, en

fonction des informations dont le suivi-évaluation souhaite disposer, les pièces et

documents à exiger dans le cadre de ces procédures.

Missions de la structure régionale : La structure centrale aura pour mission:

le suivi des conventions d’abondement passées avec les contributeurs, dont la saisie

des données y relatives, ainsi que la production d'états de suivi;

la collecte et l’importation dans l’outil informatisé, des informations officielles

nécessaires au calcul des droits de tirage ;

le suivi-évaluation de l’ensemble des activités et résultats du Dispositif.

Missions des antennes départementales : Chaque antenne devra assurer le suivi des

requêtes et de l’exécution des conventions de financement passées avec les collectivités

locales relevant d'elle, dont (i) la saisie informatiques des données correspondantes, (ii) la

production d'états de suivi, (iii) le développement progressif d'un suivi sur le terrain pour

s'assurer de l'effectivité de l'exécution des conventions. Ces activités permettront de

surcroît aux Chefs d’antennes d’alimenter leurs rapports semestriels.

III.2. Mise en place d'un outil informatisé de suivi-évaluation

Cet outil, de type base de données relationnelle, comprendrait:

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59

Des modules opérationnels, permettant la saisie des données brutes, leur consultation

ainsi que la production d’états automatisés de suivi.

Module "abondement" et "droits de tirage", au niveau de la structure régionale;

Module "requêtes et conventions de financement", dans chaque antenne

départementale.

Un lien sera nécessaire entre le module "abondement et droits de tirage" et les modules

"requêtes et conventions de financement", afin que ces derniers disposent des données de

droits de tirage calculés, permettant ainsi de vérifier par collectivités locales la possibilité

d’engagement ou non des requêtes de financement acceptées.

Un module décisionnel, au niveau de la structure régionale et géré par le chargé de Suivi

Evaluation, qui permettra de consolider et de traiter toute l’information du suivi-

évaluation. Le module décisionnel pourra être alimenté par des modules opérationnels du

Dispositif ne faisant pas directement partie de l’outil informatisé de suivi-évaluation, de

manière à recouper les informations entre elles.

III.3. Structuration des données de l’outil informatisé de suivi-évaluation

Systèmes de référence: Ils permettent les regroupements analytiques et sont garants

de la traçabilité des fonds par l'attribution d'identifiants à chaque convention de

financement avec une collectivité locale. On en identifie au minimum six:

géographique, sectoriel, par type d'engagement, par type d'intervention, par nature

d'investissement, par contributeur. Il est recommandé que la comptabilité analytique

utilise les mêmes systèmes de référence que le Système de suivi évaluation afin de

faciliter les recoupements.

Organisation des données dans les modules informatiques:

o Module "abondement" et "droits de tirage":

o La composante "abondement" doit permettre une lisibilité du montant des

abondements totaux par contributeur et leur déclinaison par exercice. Elle doit

également permettre de lier les abondements aux codes géographiques et

sectoriels dans le cas de fonds ciblés.

Page 60: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR · Ce document répond au souci de présentation d’un travail individuel d’études et de recherches au cours du cursus universitaire. Un travail

60

o La composante "droits de tirage" doit permettre de calculer les droits de tirage par

exercice et par collectivité.

o Module "requêtes et conventions de financement" : (i) La composante "requête de

financement" sera le "point d’entrée" des données dans le module. Un code unique

sera attribué à chaque requête et restera le même identifiant au niveau de la

composante "convention et son exécution". Les requêtes de financement seront

obligatoirement liées à une entité géographique de niveau collectivité, à l’année

d'exercice ainsi qu’aux autres entités de référence comme le secteur d’intervention,

le type d’engagement, le type d’intervention. (ii) La composante "convention et

son exécution" devra intégrer les informations relatives à la convention et à son

exécution, extraites de la convention elle-même et des documents fournis pour le

versement des tranches.

Pour toutes les composantes, l’intégration obligatoire des données relatives aux

"dates" doit permettre la production d’indicateurs de délais. De même, les données de

montants financiers seront obligatoires ainsi que des recoupements avec le module de

comptabilité comme les données des montants et dates d’encaissements et versements.

IV. CONTROLE EXTERNE

Le contrôle externe ne relève pas du suivi-évaluation, mais en est indissociable: c’est à travers

lui que pourront être produites, dès le départ, des analyses sur la qualité de l’utilisation des

fonds.

IV.1. Champ d’intervention

Il vise la qualité de l’utilisation des fonds sur toute la chaîne de la dépense publique des

collectivités locales. En conséquence, il portera sur trois domaines administratif, financier et

technique, de l’identification du projet financé jusqu’à sa réalisation, en passant par les

actions menées, les opérations financières et, à terme, son organisation et sa gestion,

notamment sur la régularité des procédures d’attribution des marchés, la qualité de réalisation

des ouvrages et la réalité du service rendu. Le contrôle devra s’assurer qu’à chacune des

Page 61: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR · Ce document répond au souci de présentation d’un travail individuel d’études et de recherches au cours du cursus universitaire. Un travail

61

étapes et pour chacun des trois domaines, tout a été fait conformément aux prescriptions,

procédures, plans d’exécution, devis.

Le contrôle externe n’a pas vocation à se substituer aux systèmes de contrôle interne existants

de la tutelle. Il devra au maximum associer ces institutions afin de renforcer leurs capacités

d’expertise et d’assurer progressivement un transfert de savoir-faire.

IV.2. Modalités de mise en œuvre

Le contrôle externe sera confié à un cabinet d’audit spécialisé présentant des garanties de

compétences et d’objectivité. Il aura lieu simultanément à l’exécution des dépenses par les

collectivités locales, ce qui implique de le "caler" sur la mobilisation des ressources du

Dispositif. L’intérêt de mener ce contrôle sur des opérations en cours de réalisation et non a

posteriori, est de pouvoir corriger les anomalies constatées. Durant la phase de montée en

puissance, il est proposé de l'aménager de manière progressive en termes de temps

d'intervention et de nombre de projets contrôlés. A la fin de cette première phase, ses

prestations seront redéfinies par rapport au champ d’intervention et des échantillonnages.

Un rapport annuel sera soumis au Conseil d’administration et communiqué à l'autorité de

tutelle. Par ailleurs, le prestataire devra constituer une base de données sur l’ensemble des

informations issues de ses contrôles, afin d’alimenter le Système de Suivi Evaluation du

Dispositif.

Page 62: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR · Ce document répond au souci de présentation d’un travail individuel d’études et de recherches au cours du cursus universitaire. Un travail

62

CHAPITRE III: RECOMMANDATIONS SUR LE DISPOSITIF DE FINANCEMENT

DU ET SYSTEME DE SUIVI-EVALUATION

1. Recommandation: il serait particulièrement souhaitable que les subventions aux collectivités

soient exonérées d'impôts, à tout le moins de la TVA.

2. Recommandation: Au lancement du Dispositif, le tableau de bord des indicateurs devra faire

l’objet d’une discussion et d’une validation entre les acteurs, lors d’un atelier d’échange sur le

cadre de référence pour le suivi-évaluation

3. Recommandation: L'année de lancement, le Dispositif devra procéder au recrutement d’un

prestataire chargé de la conception du cahier des charges de l’outil informatisé de suivi-

évaluation, sur la base d’une analyse de l’organisation de l’établissement et de ses procédures

de gestion; puis d’un prestataire chargé du développement informatique de l’outil, avec

ensuite un contrat de maintenance (puisqu’il n’est pas prévu au démarrage d’informaticien en

interne à la structure).

4. Recommandations: Concernant l’importation de données externes, notamment des données

de suivi-évaluation du Dispositif d’appui technique, il serait pertinent de prévoir un lien entre

les deux SSE: suivi des requêtes de financement d’appui technique par le Dispositif de

financement ; suivi des prestations d’appui technique par le Dispositif d’appui technique.

5. Recommandations L’outil informatisé de suivi-évaluation doit permettre un suivi en temps

réel des activités.

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63

CONCLUSION

La création d’un établissement public local à statut spécial, reposant sur une approche

entièrement nouvelle dans un contexte de multiplicité de l’offre de financement des

investissements des collectivités, présente un degré de complexité important.

Ce Travail a permis de définir les traits majeurs d’un projet de fonds d’investissements.

Néanmoins, le dispositif proposé à cette occasion ne paraît pas encore de nature à mettre en

place une structure véritablement autonome et sans garantie de l’Etat. Pour aboutir à cet

objectif de base de la décentralisation, il faut à la fois renforcer certains points de l’analyse

économique du projet et préciser ses modalités de mise en œuvre, particulièrement les aspects

relatifs aux garanties.

Le modèle économique de ce projet doit prendre en compte l’évolution des offres de

financement et s’adapté de façon souple et continue en renforçant les règles prudentielles.

La collaboration avec les agences de type équivalent existant ailleurs en Europe et en Afrique

pourrait utilement être envisagée et consolidée.

L’articulation de ce projet avec le code des collectivités locales doit être davantage expertisée,

les modifications nécessaires au niveau législatif et réglementaire sont à intégrer précisément

au projet. En particulier, les modifications à apporter aux règles concernant les emprunts et

celles portant sur les prêts et avances entre collectivités locales.

Enfin, il convient que les modalités de fonctionnement de cette structure, en matière de

gouvernance, d’acceptation de ses membres, de sélection des dossiers, de mise en jeu de la

garantie de ses membres et de règles de sortie soient définies très précisément au regard des

risques éventuels.

Page 64: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR · Ce document répond au souci de présentation d’un travail individuel d’études et de recherches au cours du cursus universitaire. Un travail

64

Page 65: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR · Ce document répond au souci de présentation d’un travail individuel d’études et de recherches au cours du cursus universitaire. Un travail

65

BIBLIOGRAPHIE 1. Ministère de l’intérieur et des Collectivités locales du Sénégal, « Le recueil des textes de la

décentralisation », Dakar, 2003, 310 P.

2. Sidiki Daff, CERPAC La Problématique de la solidarité et de l’inclusion sociale vue du

Sénégal, Dakar, 2004

3. Alexis de Tocqueville. « De la Démocratie en Amérique. », (Acad. Fr. 1840). 239 P

4. Marc Totté,Tarik Dahou,René Billaz « La décentralisation en Afrique de l'Ouest: Entre

politique et développement » Paris : Karthala : COTA ; Grand-Yoff Dakar : ENDA-GRAF,

2003

5. Jacques Lévy, 1991"Géographies du politique", Sciences Po (Les Presses de)

6. Bernard Fritsch, (2008) "Investissement public local : faire "mieux" avec "moins"", in

Association des Communautés Urbaines de France/ Groupe Caisse d'Epargne, Quel pacte

financier et fiscal 2008-2014 pour les grandes agglomérations ?, pp. 8-33.

7. Bernard Fritsch, (2008) "L'investissement public local à la croisée des chemins", Pouvoirs

Locaux, n° 76, pp. 42-46.

8. Patrick Heintz, « L’Innovation territoriale : agir autrement ici et maintenant », 2012 Toulon,

Conseil général du Var, 1 vol. (143 p.),

9. Fonds d’Equipement des Nations Unies, « RELEVER LE DÉFI : Renforcer les capacités des

collectivités locales pour réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement » Mars

2006, 282 p

10. Conseil Régional de Kolda « Actes du forum pour le développement de la région de Kolda »

Kolda les 22, 23 et 24 janvier 2010

11. Conseil General de Nièvre Synthèse documentaire de la Session spéciale sur « L’enjeu de

l’investissement public dans le développement de l’économie locale », 10 avril 2012,

12. Agence Française de Développement « Financer les investissements des villes des pays en

développement » Synthèse des travaux du Groupe de travail « Financement des investissements

des collectivités locales » 2005, 112 p.

13. Philippe Coquart Rapporteur groupe de travail « Décentralisation et financement des

collectivités locales en Afrique subsaharienne : le cas de l’Afrique de l’ouest », Septembre

2010, 26 p

14. Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie ; rapport socioéconomique de la

région de Kolda; 2011,

Page 66: UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR · Ce document répond au souci de présentation d’un travail individuel d’études et de recherches au cours du cursus universitaire. Un travail

66

LISTES DES FIGURES ET DES CARTES

Figure 1 : Limites administratives de la région de Kolda ;

Figure 2 : Sources de financement des investissements locaux au niveau de la région

Figure 3: Evolution du FDD entre 1997-2008

Figure 4: Evolution du FECL entre 1997-2010

Figure 5 : Organigramme du Fonds d’investissement au niveau régional

Figure 6 : les Parties Prenantes du Projet et stratégie du dispositif de Suivi Evaluation

Figure 7: Acteurs et bénéficiaires du dispositif de suivi évaluation

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Nombre de circonscriptions administratives de la région.

Tableau 2 : Répartition spatiale des investissements en 2009 selon les sources de

financement

Tableau 3: Matrice de suivi des indicateurs de performance

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67

TABLE DES MATIÈRES

AVANT PROPOS

SIGLES ET ACRONYMES

INTRODUCTION

PROBLEMATIQUE

CONTEXTE ET JUSTIFICATION

OBJECTIF GLOBAL

OBJECTIFS PARTICULIERS

HYPOTHESES DE BASE

METHODOLOGIE

I. Recherche documentaire :

II. L’élaboration d’un guide d’entretien

III. L’échantillonnage :

IV. Le traitement et l’analyse :

CHAPITRE I : PRESENTATION PHYSIQUE ET SOCIO- ECONOMIQUE DE LA

REGION DE KOLDA

I. Présentation administration:

II. Présentation physique:

III. Présentation démographique:

IV. Présentation socioéconomique

CHAPITRE II : ANALYSE DE LA REPARTITION DES INVESTISSEMENTS DES

COLLECTIVITES LOCALES

I. caractéristiques des principales sources de financement

I.1. le fonds de dotation à la décentralisation

I.2. le fonds d’équipement des collectivités locales

I.3. le programme national de développement local

I.4. l’appui budgétaire et le financement du développement local

II. la répartition des investissements suivant les collectivités locales de la région

III. la répartition des investissements selon les différentes sources de financement

IV. évolution des volumes des financements des collectivités locales

CHAPITRE I : DISPOSITIF UNIFIE D’INVESTISSEMENT DES COLLECTIVITES

I. STATUT, ANCRAGE INSTITUTIONNEL ET ORGANISATION

I.1. Un établissement public local à statut spécial

I.2. Une tutelle offrant des garanties de stabilité et de transversalité

I.3. Des structures conformes à la décentralisation

I.4. Un organigramme ouvert à tous les acteurs de la décentralisation

I.4.1. Le conseil d’administration

I.4.2. Le comité de financement

I.4.3. Le conseil de surveillance

I.4.4. Un personnel adéquat

I.5. Fonctionnement

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68

II. MISSIONS ET PRINCIPES D'INTERVENTION

II.1. Le champ du financement

II.2. Investissement et/ou fonctionnement

II.3. Types de financements

II.4. Bénéficiaires ciblés

II.5. Les modalités du financement

II.5.1. Enveloppe globale et répartition

II.5.2. Dotations

II.5.3. Attribution et mise à disposition

III. CONTRIBUTIONS AU FONS D’INVESTISSEMENT

III.1. Contributeurs

III.2. La dotation d'investissement de l'Etat

III.3. Fongibilité des fonds des partenaires

IV. MISE EN OEUVRE: UNE PHASE DE MONTEE EN PUISSANCE

IV.1. Une mise en place progressive

IV.2. Contrôle et évaluation

CHAPITRE: LE SYSTEME DE SUIVI-EVALUATION DU DISPOSITIF DE

FINANCEMENT

I. SYSTEME DE SUIVI-EVALUATION DU DISPOSITIF DE FINANCEMENT

1.2. PRINCIPES

1.2.1. Enjeux et objectifs:

1.2.2. Acteurs concernés:

1.2.3. Objets

1.2.4. Caractéristiques

II. LA MATRICE DE SUIVI DES INDICATEURS DE PERFORMANCE

III. MODALITES DE MISE EN OEUVRE DU SSE

III.1. Le Système de Suivi Evaluation interne au Dispositif

III.1.1. Organisation de la gestion de l’information et du suivi-évaluation

III.1.2. Mise en place d'un outil informatisé de suivi-évaluation

III.1.3. Structuration des données de l’outil informatisé de suivi-évaluation

IV. LE CONTROLE EXTERNE

IV.1. Un champ d’intervention large

IV.2. Modalités de mise en œuvre

CHAPITRE: RECOMMANDATION SUR LE DISPOSITIF DE FINANCEMENT DU ET

SYSTEME DE SUIVI-EVALUATION

CONCLUSION

ANNEXES

BIBLIOGRAPHIE

LISTES DES FIGURES

LISTE DES TABLEAUX

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LISTE DES CARTES

TABLE DES MATIÈRES

GUIDE D’ENTRETIEN

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GUIDE D’ENTRETIEN

1. Comment s’élaborent le budget de votre collectivité locale?

2. Quelles sont les différentes ressources des collectivités?

3. Quels les secteurs ciblés par vos investissement en général ?

4. Quel est le niveau de contribution de votre collectivité locale au financement des

investissements ?

5. Selon vous, votre collectivité locale dispose t elle d’une capacité d’investissement

suffisante ?

6. Sinon quels sont les facteurs de blocage et difficulté de cette capacité

d’investissement ?

7. Pourquoi l’État fait-il des dotations aux collectivités ?

8. Quelles sont les dotations de l’État aux collectivités ?

9. Votre collectivité locale reçoit elle un financement d’un autre partenaire ?

10. Quelle appréciation faite vous des processus d’appui au financement de vos

investissement au niveau local ?

11. votre collectivité locales est elle endettée ?