une vie bonne - 2e cycle - manuel b

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fides Une vie bonne Éthique et culture religieuse B Primaire 2 e cycle Manuel de l’élève

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Extrait du manuel Une vie bonne

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f i d e s

Une vie bonneÉthique et culture religieuse

B

Primaire 2e cycle

Manuelde l’élève

direction éditoriale Bertin Dickner Marie-Andrée Lamontagne

rédacteurs Marie-Andrée Lamontagne Jacques Pasquet

directrice de la production Carole Ouimet

conception graphique et mise en pages Robert Dolbec Bruno Lamoureux Mardigrafe Inc.

consultant graphique Gianni Caccia

illustrateurs Stéphane Jorisch Bruno Rouyère

colorisation (pour b. rouyère) Simon Dupuis Jean-Laurent Ratel

recherche iconographique Carole Ouimet Mathilde Veauvy-Charron Marie Wright

correcteurs d’épreuves Yvan Dupuis Bruno Ronfard

éditeur délégué Michel Maillé

enseignantes conseils Ève Bernard France Chouinard Florence Cornibert

experts conseils Christian Bouchard Solange Lefebvre Georges Leroux

remerciements

Nous remercions également tout le personnel enseignant qui a collaboré de près ou de loin à l’élaboration du présent manuel.

ISBN 978-2-7621-2831-4

Dépôt légal : 4e trimestre 2008

Bibliothèque et Archives nationales du Québec

© Éditions Fides, 2008

Les Éditions Fides reconnaissent l’aide financière du Gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour leurs activités d’édition.

Les Éditions Fides remercient de leur soutien financier le Conseil des arts du Canada et la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC). Les Éditions Fides bénéficient du Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres du Gouvernement du Québec, géré par la SODEC.

Imprimé au Canada en décembre 2008 sur les presses de l’imprimerie Transcontinental

pour toute question, commande ou commentaire sur les ensembles didactiques :

Éditions Fides306, rue Saint-Zotique estMontréal (Québec) H2S 1L6

Téléphone : 514-745-4290 poste 275Courriel : [email protected]

crédits photos © iStock photo Inc. : p. 9a, 9b, 10a, 10b, 11a, 14, 22a, 22b, 24a, 24c, 29c, 34a, 34b, 34c, 34d, 34e, 34f, 34 g, 34h, 34i, 35a, 35b, 36b, 40c, 43, 46a, 46b, 46c, 50a, 52c, 53a, 55a, 55b, 57a, 57b, 58, 62, 66a, 67a, 67b, 68d, 69b, 72a, 72b, 78, 79a, 79b, 80a, 80b, 80c, 81a, 82a, 88a, 88b, 88c, 91c, 92a, 92b, 92c, 93a, 93b, 102b ; © akg- images : p. 11b, 52b, 84, 95b, 97b ; © Jean-Pierre Lavoie : p. 12, 73a, 73b, 73c, 74-75, 76a, 76b, 77, 82b, 98b ; © Window Back Gallery/Courtesy of the New Bedford Whaling Museum : p. 17a ; © Bettmann/Corbis : p. 17b, p. 52a ; Source Library of Congress : p. 21a, 38, 44b, 87 ; © Corbis : p. 21b, 49b, 89a, 89b ; © Valeria 73/ Dreamstime.com : p. 24b ; © Pantelis Saitas/epa/Corbi : p. 26a ; © Philippe Lissac/Godong/Corbis : p. 26b ; © Alessandra Benedetti/Corbis : p. 26c ; © Laurence Labat : p. 27a, 27b ; © Jodi Hilton/Corbis : p. 28a ; © James L. Amos/Corbis : p. 28b ; © Ady Kerry/epa/Corbis : p. 28d ; © Kerim Okten/epa/Corbis : p. 29a ; © Église orthodoxe ukrainienne de Sainte-Marie-la-Protectrice : p. 29b ; © Alison Wright/Corbis : p. 29d ; © Hemis/Corbis : p. 30a ; © Annemiek Veldman/Kipa/Corbis : p. 30b ; © Dider Bauweraerts/Van Parys Media/Corbis : p. 30c ; © Kevin Fleming/Corbis : p. 31 ; © Daniel Roussel : p. 32a ; © Catherine Cabrol/Kipa/Corbis : p. 32b ; © Lindsay Hebberd/Corbis : p. 32c ; © Robert Côté/Grande Guignolée des médias de la Rive Sud : p. 36a ; © Accueil Bonneau : p. 40a, 40b ; © Barry Muise/Moisson Montréal : p. 41a ; © Unicef : 41b ; © Lawrence Manning/Corbis : p. 41c ; © Hulton-Deutsch Collection/Corbis : p. 44a ; © Gilbert Lavoie/Petits Chanteurs du Mont-Royal : p. 47 ; © akg-images/Electa : p. 49a ; © Guenter Rossenbach/zefa/Corbis : p. 50b ; © John Van Hasselt/Corbis : p. 51a ; © Harish Tyagi/epa/Corbis : p. 51b ; © akg-images/Jurgen Sorges : p. 53b ; © Megapresse/Abboud : p. 63a ; © Dave G. Houser/Corbis : p. 63b ; © Megapress/Boily : p. 66b ; © Megapresse/O’Neil : p. 66c, p. 68c ; © Andy Clark/Reuters/Corbis : p. 68a ; © Chris Wattie/Reuters/Corbis : p. 68b ; © Angelo Hornak/Corbis : p. 69a ; © Bryan and Cherry Alexander : p. 69c ; © Denver Public Library – Western History Collection, no x31-818 : p. 70a ; © Mathilde Veauvy-Charron : p. 70b ; © Musée McCord : p. 71b ; © Claude Gombata : p. 72c ; © Fred de Noyelle/Godong/Corbis : p. 81b ; © Megapress : p. 91a ; © Lacy Atkins/San Francisco Chronicle/Corbis : p. 91b ; © Chris Hellier/Corbis : p. 95a ; © Réunion des Musées Nationaux/Art Resource, N.Y. : p. 96a ; © Brooklyn Museum/Corbis : p. 96b ; © Erich Lessing/Art Resource, N.Y. : p. 96c ; © akg-images/Schutze/Rodemann : p. 97a ; © Jacques Sarrat/Sygma/Corbis : p. 97c ; © Bernard Préfontaine : p. 97d ; © Cathédrale Notre-Dame-de-Fourvière, paroisse Notre-Dame-de-l’Alliance : p. 98a, 98c ; Source : Web Gallery of Art : p. 99a ; © Albright-Knox Art Gallery/Corbis : p. 99b ; © The Metropolitan Museum of Art/Art Resource, N.Y. : p. 100a ; © Institut de recherche et d’histoire des textes/Fonds Bibliothèque Méjanes, Aix-en-Provence, BM, ms. 0021, p. 84 : p. 100b ; © Stapleton Collection/Corbis : p. 101a ; © Photo : Musée national des beaux-arts de Québec/Patrick Altman : p. 101b ; © akg-images/Rabatti–Domingie : p. 102a ; © David Lees/Corbis : p. 103.

Toutes les précautions ont été prises pour identifier les détenteurs de droits. Néanmoins, en cas d’erreur ou d’omission, les rectificatifs nécessaires seront apportés à une prochaine édition.

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Éthique et culture religieuse : quel est ce cours maintenant donné dans toutes les écoles du Québec ? En premier lieu, disons qu’il va t’aider à mieux vivre avec l’ensemble des êtres humains, que ce soit en famille, à l’école ou dans la société en général. Il te formera en t’ouvrant à trois dimensions.

La première concerne l’éthique, qui t’aidera à réfléchir à des questions importantes. Pourquoi des règles et pourquoi les respecter ? Entre tes désirs et les intérêts du groupe, qu’est-ce qui doit l’emporter ? Que veut dire être responsable ? À ces questions et à tant d’autres, les réponses ne sont pas toujours simples, mais la réflexion éthique facilitera tes rapports quotidiens avec ceux qui t’entourent.

La deuxième concerne la culture religieuse. Cette croix que tu aperçois tout en haut du clocher de l’église, sais-tu ce qu’elle signifie ? Qu’est-ce qu’un prêtre ? Qu’est-ce qu’un rabbin ? Pourquoi la nature est-elle si importante chez les Amérindiens ? Autour de toi, divers lieux de culte, des objets ou des symboles ont un lien avec les religions. Connaître les religions t’aidera à mieux comprendre ces expressions du religieux, en particulier celles qui concernent le christianisme, si important dans l’histoire de la société québécoise.

La troisième concerne le dialogue, qui te permettra de découvrir des points de vue nouveaux ou t’aidera à prendre une décision. Savoir s’exprimer, discuter, raconter, comparer ou décrire, tout cela paraît simple. C’est vrai, à condition de respecter les règles du dialogue et de ne pas tomber dans certains pièges. Par exemple, couper la parole à ton camarade, te moquer de lui, ou encore rejeter ses idées tout simplement parce que tu ne l’aimes pas.

Ces trois éléments pour que nous puissions vivre en harmonie les uns avec les autres.

Présentation

Éthique et culture religieuse : quel est ce cours maintenant donné dans toutes les écoles du Québec ? En premier lieu, disons qu’il

responsable ? À ces questions et à tant d’autres, les réponses ne sont pas toujours simples, mais la réflexion éthique facilitera

. Cette croix que tu aperçois tout en haut du clocher de l’église, sais-tu ce qu’elle signifie ? Qu’est-ce qu’un prêtre ? Qu’est-ce qu’un rabbin ? Pourquoi la nature est-elle si importante chez les Amérindiens ? Autour de toi, divers lieux

religions. Connaître les religions t’aidera à mieux comprendre

qui te permettra de découvrir des points de vue nouveaux ou t’aidera à prendre une décision. Savoir s’exprimer, discuter, raconter, comparer ou décrire, tout cela paraît simple. C’est vrai, à condition de respecter les règles du dialogue et de ne pas tomber dans certains pièges. Par exemple, couper la parole à ton camarade, te moquer de lui, ou encore rejeter ses idées tout

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En bonne compagnieVoici le groupe d’amis qui t’accompagnera tout au long de l’année scolaire.

Alexis est un petit garçon vigoureux et débrouillard. Il aime beaucoup son

chien Castor.

Shérin est très sportive. Elle avait un an quand sa famille, d’origine palestinienne, est venue s’établir au Québec.

Carla est d’origine italienne. Elle

aime rire et est très populaire auprès de ses amis.

Salifou est curieux et sportif. Il rêve de paix, mais il est toujours prêt à défendre ses amis.

Mélodie est vive, bavarde et aime être entourée de ses amis.

David est né dans une famille

anglophone, mais ses parents parlent aussi français, tout comme

leurs enfants.

Frédéric adore dessiner, mais il lui

arrive parfois de mentir. Et alors il a des ennuis.

Sabrina est un peu timide, mais elle est gentille et elle a toujours de bonnes idées pour s’amuser.

Tous sont des enfants, comme toi. D’ailleurs, ils ont ton âge. Tous vont à la même école, habitent le même quartier. Et ils te feront connaître leurs amis.

Découvre leur histoire dans les pages qui suivent. Et découvre au passage quelques grands récits que les êtres humains se sont transmis, au cours des siècles, pour mieux comprendre le monde. Tu verras que ces récits peuvent encore t'intéresser.

Ariane est dynamique. Elle aime bien entraîner

ses amis dans diverses activités.

Alexis est un petit garçon vigoureux et débrouillard. Il aime beaucoup son

chien Castor.

Mélodieest vive, bavarde et aime être entourée de ses amis.

Frédéricadore dessiner, mais il lui

arrive parfois de mentir. Et alors il a des ennuis.

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Des rubriques pour t’aiderTout ce que tes amis Alexis, Mélodie et les autres apprendront au sujet de l’éthique, de la culture religieuse et du dialogue, tu l’apprendras aussi. Pour mieux progresser, aide-toi des rubriques du manuel.

Une vie bonne t’attend. À toi de la découvrir.

De plus, en lisant, tu apprendras certainement de nouveaux mots. Quelques-uns de ces mots nouveaux, parmi les plus importants, te sont tout de suite expliqués dans la marge.

Ce qui ne t’empêchera pas d’avoir recours au dictionnaire chaque fois que ce sera nécessaire.

De plus, tu apprendras des mots propres à chaque tradition religieuse. Note bien qu’il existe souvent plusieurs façons d’ortho graphier ces mots. Celle retenue dans ton manuel en est une parmi d’autres.

La pastille « Je fais le point » lance la discussion à l’aide de quelques questions précises. À toi d’aller plus loin avec tes camarades, le personnel enseignant ou tes parents.

Le rectangle « Tout connaître » est comme une petite encyclopédie. Tu es curieux ? Tu veux en savoir plus sur le monde qui t’entoure, les êtres humains et les religions ? Commence par ici et poursuis tes recherches à ton rythme.

Le rectangle « Je dialogue » te présente des éléments pour t’aider à pratiquer le dialogue. À la page 104, tu en trouveras la liste complète. Sois attentif à ces découvertes. Elles t’aideront à mieux réfl échir.

Je dialogue

Tout connaître

Je fais le point

Ce qui ne t’empêchera pas d’avoir recours au dictionnaire chaque fois que ce sera nécessaire.

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Toujours plus haut !

— J’aime beaucoup le samedi matin, car c’est ma leçon d’escalade. Au

gymnase, je retrouve Shérin. Elle est aussi passionnée que moi par ce sport

qu’on est content de pratiquer ensemble. Tu crois que l’escalade est facile ? Qu’il

suffi t de grimper et qu’il n’y a rien à apprendre ? Détrompe-toi. Nous sommes

huit garçons et fi lles et presque autant de moniteurs. Chacun doit apprendre à

se harnacher à la taille à l’aide d’un baudrier, à bien poser le pied sur les prises

au mur, à se concentrer, à faire les gestes appropriés, à ne pas avoir peur. De

plus, chacun de nous porte un casque d’escalade. C’est obligatoire.

— Tu paries que j’arriverai à grimper jusqu’en haut avant toi ? me lance Shérin,

en riant.

— Après deux leçons seulement ? Tu te crois vraiment une experte ? Je vais te

montrer, moi !

Seul ou avec les autres ?

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Le goût du dépassementIl est légitime de vouloir se dépasser. Shérin sera fière d’elle-même si elle atteint l’objectif qu’elle s’est fixée ce jour-là. Elle sait aussi qu’elle ne pourra y parvenir seule. Shérin doit être attentive aux explications du moniteur et aux mouvements de ses camarades sur le mur. Sa volonté l'aidera à se dépasser, mais la présence du groupe compte aussi.

L’être humain rêve souvent de repousser ses limites. C’est sans doute pour cette raison que certains alpinistes se lancent à l’assaut des plus hauts sommets du monde.

La plupart des alpinistes opèrent en équipe. Ils forment alors une « cordée », puisque chaque membre du groupe est relié aux autres par une corde dont le rôle est d’amortir ou d’arrêter une chute éventuelle.

Selon toi, quel est le rôle des moniteurs durant la leçon d’escalade ?

Pourquoi le port d’un casque est-il obligatoire durant cette activité ?

Selon toi, pourquoi Shérin lance-t-elle un défi à Alexis ?

Je fais le point

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Mais qu’est-ce qui leur a pris à ces idiots ? Ils parlaient fort. J'ai vu les

garçons qui taquinaient les fi lles là-bas. J’étais moins concentré. Résultat :

j’ai perdu pied !

Au sol, Alain, le moniteur, m’encourage.

— Reste calme, Alexis. Tu n’as rien à craindre. La corde est bien tendue. Ton

baudrier te retient.

— C’est à cause d’eux ! Ils m’ont dérangé.

— Ignore-les. Cesse de gigoter et insère ton pied dans la prise.

Shérin me regarde, triomphante. Elle est arrivée tout en haut du mur, comme

elle l’avait dit ; tandis que moi je fl otte dans le vide…

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Alexis a été dérangé par les autres membres du groupe. C’est donc que la vie de groupe peut avoir de bons et de mauvais côtés. Les bons côtés, c’est par exemple le plaisir d’apprendre et de se dépasser en se stimulant les uns les autres.

C’est aussi de pouvoir s’entraider, comme le font les alpinistes. La montagne offre de grands moments de solitude et de contemplation. Elle est aussi une école de fraternité, puisque, dans une cordée, chaque alpiniste est solidaire de ses compagnons. L’entraide et l’amitié sont des valeurs particulièrement importantes dans un groupe.

Les mauvais côtés de la vie de groupe, c’est par exemple le bruit ou certains comportements d’autrui qu’il faut parfois subir. C’est devoir se plier à des horaires précis plutôt que d’agir selon son bon plaisir.

Dans un groupe, chacun a sa personnalité, mais tous les membres sont liés par un but commun, qui varie selon la nature du groupe.

De plus, la vie de groupe suppose des règles. Les règles ne font partie ni des bons ni des mauvais côtés de la vie de groupe. Elles sont indispensables à son fonctionnement. Tout groupe a les siennes.

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Selon toi, à quoi sert la corde que tient le moniteur durant la leçon d’escalade ?

Si la classe était comparable à une cordée d’alpinistes, qui serait la corde ?

Y aurait-il dans la classe un premier de cordée, comme dans la montagne ? Pourquoi ?

Je fais le point

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Vivre avec les autres est une source de joie. L’être humain aime la compagnie d’autrui. Famille, école, village, quartier, villes, milieux de travail ou de loisir : dans tous ces lieux, l’être humain s’épanouit à travers des échanges et des actions communes. Il en va de même pour toi. Au contact d’autrui, tu affines tes goûts et tes préférences. Tu fais des découvertes. Tu grandis.

L’interdépendance est le lot de tous les êtres humains, même si elle prend des formes différentes à mesure que chacun grandit et devient adulte. Les besoins d’un enfant sont spécifiques (chaleur, amour, nourriture…) et leur satisfaction est nécessaire à sa croissance. Que ferais-tu sans tes parents ou tes amis ?

Cependant, la présence des autres peut être cause de frictions. Parfois, dans un groupe, les personnalités s’affrontent. Les goûts des uns ne coïncident pas avec ceux des autres. Le plus souvent, la discussion, le dialogue, quelques explications viennent à bout de ces différends.

Émettre un jugement de préférence, c’est affirmer de manière personnelle et subjective ses goûts et ses préférences.

J’aime beaucoup le samedi matin, dit Alexis, parce que c’est ma leçon d’escalade. Alexis fait ainsi un jugement de préférence.

Je dialogue

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Il y a la vie en groupe, mais il y a aussi la solitude. La solitude est nécessaire à chacun pour réfléchir, apprendre à se connaître ou nourrir son imagination. À vrai dire, l’être humain a aussi parfois besoin d’être seul.

Savoir apprécier les moments de solitude est important. Même si, au début, tu peux avoir l’impression de t’ennuyer, tu finiras toujours par trouver de quoi t’occuper. Et alors tu y prendras du plaisir.

Tout connaîtreLa solitude avant l’action

Parce qu’elle permet la réfl exion, la solitude est souvent bonne conseillère. Plusieurs personnages importants de l’histoire se sont accordé des moments de solitude avant de passer à l’action. La chose est également vraie dans l’histoire des religions.

Ainsi, selon le Bible, Moïse vécut seul dans le désert pendant plusieurs années avant de devenir le guide des Hébreux et de les conduire hors d’Égypte.

Selon le Nouveau Testament, Jésus, seul lui aussi, médita 40 jours dans le désert avant de choisir ses compagnons (appelés apôtres) et de commencer son enseignement.

Dans l’islam, la tradition raconte que Muhammad avait l’habitude de se retirer seul dans une grotte pour méditer. C’est d’ailleurs là qu’il reçut, toujours selon la tradition, une série de révélations de l’archange Gabriel lui annonçant que Dieu avait fait de lui son Prophète.

Le Christ dans le désert, de Ivan Nikolaïevitch Kramskoï, 1872

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Tout connaître

La vie monastique à Saint-Benoît-du-Lac

Au sein du christianisme, des moines et des moniales ont choisi de vivre en communauté, dans un monastère. Ils y mènent une vie retirée, faite le plus souvent de silence et de prière. C’est ce qu’on appelle la vie monastique.

C’est cette vie qu’ont choisie les moines de l’abbaye Saint-Benoît-du-Lac, située près du lac Memphrémagog, au Québec.

L’abbaye fut fondée en 1912, à l’initiative de moines venus de l’abbaye de Saint-Wandrille, en Normandie, en France. L’abbaye de Saint-Benoît-du-Lac appartient à l’ordre des bénédictins, car les moines y vivent selon la règle de saint Benoît (dont le prénom en latin est Benedictus).

Le monastère fut construit en 1938. Une cinquantaine de moines y vivent aujourd’hui et se consacrent à la prière, à la lecture des textes de la Bible, au chant grégorien et à divers travaux manuels.

Il existe également des communautés monastiques de femmes, comme le Carmel de Trois-Rivières, fondé en 1929. Ces moniales appartiennent à l’ordre des carmélites.

Note que la vie monastique est également possible dans d’autres religions, notamment dans le bouddhisme. Lis à ce sujet les pages 29 et 30 de ton manuel.

L’abbaye de Saint-Benoît-du-Lac, en 2008

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Ce n’est pas juste !

— Je n’ai pas envie de m’asseoir à côté d’Ariane !

— Mélodie, il n’est pas question de savoir si tu as envie ou non de t’asseoir à

côté d’Ariane. Je vous ai mises ensemble, parce qu’Ariane est la mieux placée

pour t’aider dans le travail que vous devez faire. C’est à moi de décider, pas à toi.

— Marie aussi peut m’aider. C’est mon amie, et on a déjà travaillé ensemble.

Pas Ariane.

— Peut-être, mais pour le moment c’est avec Ariane que tu vas travailler.

— Ce n’est pas juste. En plus, Ariane veut toujours avoir raison.

— Tout comme toi en ce moment, Mélodie. Pas vrai ?

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Je fais le point

Pourquoi Mélodie refuse-t-elle de travailler avec Ariane ?

Selon toi, pourquoi l’enseignante décide-t-elle de la composition des équipes ?

L’attaque personnelle consiste à attaquer une personne de manière à détruire sa crédibilité plutôt que de s’en prendre à ses arguments.

Ariane et Mélodie s’apprêtent à travailler ensemble. Ariane propose :

— Et si nous échangions nos idées pour commencer ?

— Tu es fille unique, répond Mélodie. Qu’est-ce que tu connais au travail d’équipe ?

Mélodie a cherché à détruire la crédibilité d’Ariane au sujet du travail d’équipe. Elle a pratiqué l’attaque personnelle.

Je dialogue

Je fais le pointJe fais le point

Pourquoi Mélodie refuse-t-elle de travailler avec Ariane ?

Selon toi, pourquoi l’enseignante décide-t-elle de la composition des équipes ?

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Pas question de perdre !

Mon père m’a demandé de l’aider à faire du rangement au sous-sol.

— On accumule toutes sortes d’objets avec les années, dit-il. Vient un moment

où il faut trier.

J’aime bien être seul avec mon père. Il me parle de ses projets, il me raconte

des souvenirs de jeunesse. Dans ces moments-là, j’ai l’impression qu’il me

considère presque comme un adulte.

Ce jour-là, tout en faisant du rangement, nous tombons sur le vieux sac de

sport de mon père, quand il était enfant.

— Ah ! comme j’aimais jouer au hockey ! soupire-t-il. J’ai longtemps été le

capitaine de l’équipe, tu sais. Avec moi, pas question de perdre ! Mes joueurs le

savaient. Avant le match, je leur tenais un petit discours, je les stimulais. Un vrai

chef ! Après cela, l’équipe n’avait plus le choix : elle devait gagner.

Qui est le chef ?

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Le lendemain, notre équipe dispute un match. Ça commence mal. Après deux

périodes, le compte est de 3 à 1. En tant que capitaine de l’équipe, je ne peux pas

accepter ce résultat. Dans le vestiaire, je leur tiens un petit discours.

— Pas question de perdre, vous avez compris ? Il faut marquer deux buts au

moins dans la dernière période. Alors on ira en prolongation. Toi, Frédéric, tu

protèges le gardien avec Salifou. David, tu te charges du numéro 9. Il patine vite,

c’est le plus dangereux. Arrange-toi pour le plaquer comme il faut. Comme ça, il

sera expulsé du match.

— Je refuse, proteste David. On n’est pas dans la Ligue nationale ici. C’est un

match amical.

— Qu’est-ce qui te prend de répliquer ? Tu fais partie de l’équipe, oui ou non ?

Tu fais ce que je te dis, ou tu ne fais plus partie de l’équipe !

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Alexis est prêt à tout pour que son équipe gagne. C'est normal. En tant que capitaine, il doit motiver son équipe. Doit-il pour autant oublier les règles auxquelles doit se soumettre tout bon sportif ? Ses coéquipiers doivent-ils obéir à leur capitaine sans réfléchir ? Ce n’est pas ce que pense David, qui rappelle le plus important : on est ici pour s’amuser, pas pour se taper dessus.

Faire preuve d’esprit critique s’impose donc en toutes circonstances. Ce n’est pas toujours facile. Il faut aussi respecter les règles et l’autorité nécessaires au bon fonctionnement du groupe. Comment trouver l’équilibre ?

Moby DickConnais-tu la toute-puissante baleine blanche Moby Dick ? Elle est née de l’imagination de l’écrivain américain Herman Melville, auteur du roman Moby Dick, publié en 1851.

Moby Dick était une baleine hors de l’ordinaire. Elle était non seulement immense, comme tous les cachalots de son espèce ; elle était aussi réputée invincible. D’un coup de queue, elle balayait les chasseurs qui la pourchassaient à bord de leurs navires, appelés baleiniers. Un jour, à cause de Moby Dick, le capitaine Achab perdit une jambe. À partir de ce moment, il ne pensa plus à son travail. Il ne pensa plus à la sécurité de son équipage. Il pensa uniquement à se venger.

Moby Dick est une baleine légendaire, même si Herman Melville s’est inspiré de son expérience de marin, à bord de baleiniers, pour raconter son histoire et celle du capitaine Achab. Le roman Moby Dick ne raconte pas seulement l’histoire d’une chasse à la baleine. Il évoque aussi l’orgueil et la démesure d’un homme obsédé de vengeance. Cependant, cet homme est le capitaine du navire. Dans la marine, les lois de l’époque sont très sévères : l’équipage doit toujours obéir à son capitaine, sous peine de mort. Mais que faire quand la folie guette le capitaine ? Faut-il encore lui obéir ? Découvre trois extraits de Moby Dick, qui montrent comment certains officiers du navire ont réagi au comportement du capitaine Achab.

Le capitaine Achab sur le gaillard d’arrière du Péquod, gravure anonyme

Cachalot pris au piège (détail), de Edward Duncan et William John Huggins, 1834

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L’égoïsme d’AchabLe Péquod vogue sur les mers, et l’équipage se relaie pour assurer son fonctionnement. Entre les quarts de travail, les hommes ont besoin de dormir. Impossible. Le capitaine Achab, nerveux, fait les cent pas sur le pont, et sa jambe en ivoire martèle le plancher. Timidement, le premier lieutenant Stubb suggère d’enrober la jambe d’étoupe pour assourdir le bruit.

ivoire : matière dure qui forme les défenses de l’éléphant ou les mâchoires d’un cachalot

étoupe : fi lasse qui sert à boucher les trous

enhardi : qui prend de l’assurance

Pauvre Stubb ! Tu ne connaissais pas encore le redoutable Achab !— Quoi ? rugit le capitaine. Suis-je donc un boulet de canon que tu veuilles

me bourrer de la sorte ? Allons, laisse-moi tranquille ! Et retourne à ta niche, chien !

Stubb, stupéfait, demeura un moment bouche bée. Puis, se ressaisissant, il répliqua :

— Vous savez, capitaine, je n’ai pas l’habitude d’être traité de cette façon !— Fiche-moi le camp ! grommela Achab.Puis il tourna le dos et commença de s’éloigner. Redoutait-il les éclats de sa

propre colère ?Mais Stubb, enhardi, lui emboîta le pas.— Vous savez, capitaine, je ne permets pas que vous me traitiez de chien...— Dans ces conditions, je te traite de mulet, d’âne, de bourrique !

Maintenant, va-t’en ! Sinon, je débarrasse l’univers de ta présence ! Et, tout en parlant, après avoir fait brusquement demi-tour, il s’avançait

vers son premier lieutenant avec une expression si effrayante que celui-ci, dans un mouvement involontaire, recula, puis descendit avec précipitation l’écoutille conduisant à sa cabine.

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pont : planches épaisses recouvrant la partie plate d’un navire

râtelier : support où sont rangés les fusils

outragé : injurié gravement

— Mais, capitaine, que diront les propriétaires lorsqu’ils sauront... ?— Les propriétaires, je m’en moque comme de ma première chemise ! Qu’avez-

vous toujours à me rebattre les oreilles avec ces pingres de propriétaires ? À vous entendre, on croirait que ces gens-là me tiennent lieu de conscience ! Le seul propriétaire d’un navire en mer, c’est son capitaine ! Remontez sur le pont, Starbuck !

En rougissant, mais avec une étrange fermeté, le second du Péquod s’avança de quelques pas.

— Capitaine, dit-il, je n’aime pas à être traité de cette façon. Toutefois, je veux bien oublier que vous êtes mon aîné... et aussi un homme très malheureux...

— Quoi, gredin, tu te permets... ? Allons, sur le pont, et plus vite que ça !— Non, capitaine, pas encore. Je vous supplie d’être indulgent, de m’écouter.

Nous est-il donc impossible de nous entendre ?Furieux, Achab prit, dans son râtelier d’armes, un fusil chargé et, le dirigeant

sur Starbuck, s’écria :— Il n’y a qu’un Dieu qui est le maître de la Terre, et il n’y a qu’un capitaine

qui est le maître du Péquod ! Hors d’ici ! Sur le pont !Quelques instants, les yeux étincelants, les joues enflammées, Starbuck eut la

même expression que si le vieillard avait déjà pressé sur la détente de son fusil. Puis, se maîtrisant, il fit demi-tour et, avant de quitter la cabine, il articula :

— Vous m’avez outragé, mais non insulté, capitaine. Je ne pousserai pas la sottise jusqu’à vous dire que j’ai l’intention de me venger. Vous me ririez au nez. Non, je me contente de vous dire ceci : « Méfiez-vous de vous-même. Vieillard, méfie-toi de toi-même ! »

La colère d’AchabLe Péquod approche des mers du Japon. Un jour, une fuite survient dans la cargaison d’huile entassée dans la cale. Starbuck, second officier du navire, prévient le capitaine, qui refuse de la réparer et ne pense qu’à pourchasser Moby Dick. Starbuck insiste.

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L’obsession d’AchabLe Péquod repère enfin Moby Dick et la chasse peut commencer. Mais la baleine blanche est coriace. Plusieurs harpons sont lancés sur elle, en vain. Le troisième jour, Achab met de nouveau à la mer les baleinières, c’est-à-dire les barques qui doivent s’approcher au plus près du gigantesque mammifère.

— En avant ! cria le capitaine.Les embarcations se lancèrent à l’attaque. La baleine

blanche, irritée par les blessures qui lui avaient été infligées le jour précédent, paraissait

possédée du démon. Fronçant les rides de sa tête colossale, elle se jeta, comme

la veille, entre les baleinières, les sépara brutalement et, dédaignant

celle d’Achab, endommagea les deux autres. Puis elle s’éloigna comme une flèche, s’arrêta et commença de revenir à la charge.

À ce moment, Achab ne put s’empêcher de pousser un cri. Il venait d’apercevoir, retenu sur le dos de la bête par les lignes enchevêtrées, un corps humain, celui de

Fedallah ! Ses vêtements étaient en lambeaux et ses

yeux exorbités semblaient dévisager l’homme dont il avait

prédit le destin.Le capitaine laissa tomber le harpon

qu’il serrait dans sa main.— Fedallah ! gémit-il d’une voix haletante.

Je savais bien que je te reverrais ! Tu m’avais annoncé deux corbillards. Voilà donc le premier ! Mais le

second, où est-il ? C’est là que je t’attends ! Tout n’est pas perdu ! [...]Du pont du Péquod, Starbuck cria :— Capitaine, il est encore temps ! Renoncez ! Vous voyez bien qu’elle semble

refuser le combat ! De grâce, renoncez !

Herman Melville, Moby Dick, traduit et adapté de l’américain par Jean Muray, Paris, Le Livre de poche jeunesse, 1997 [1974], p. 64-65, 219-220, 302-304.

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Tout connaître

Herman Melville, marin et écrivain

Herman Melville est né en 1819 à New York, dans une riche famille de commerçants. En raison d’ennuis fi nanciers familiaux, le jeune Herman doit abandonner l’école, même s’il aime l’étude et les livres. Tout en travaillant sur une ferme ou comme instituteur, il continue de s’instruire en lisant beaucoup. Bientôt, il entend l’appel du large. En 1841, Melville s’engage comme marin à bord d’un baleinier. Son voyage dure plus de trois ans et sera riche en aventures de toutes sortes. À son retour, il se marie et mène une vie sédentaire. Cependant, il n’oublie pas ses voyages passés. Il s’en inspirera pour écrire Moby Dick. Le roman paraît en 1851, mais peu de gens le remarquent. Pour gagner sa vie, Melville occupe

alors divers emplois dans l’Administration. Il n’en continue pas moins d’écrire, même s’il a de moins en moins de lecteurs. Herman Melville meurt en 1891. Il faudra attendre plus de soixante ans après sa mort pour que Moby Dick soit salué comme un chef-d’œuvre.

La chasse à la baleine

Au XIXe siècle, le commerce de la baleine était fl orissant. Outre sa chair fort convoitée, la baleine donnait de l’huile qui servait à éclairer les maisons. Le centre mondial du commerce des baleines était alors situé en Nouvelle-Angleterre, dans la petite île de Nantucket, au large du Massachusetts. On appelle « baleiniers » les navires qui chassaient les baleines. À l’époque, la chasse était encore artisanale. Comme la baleine sortait souvent victorieuse du combat, l’équilibre de l’espèce n’était pas menacé. Mais au XXe siècle, la chasse industrielle menaça les baleines de disparition. De nos jours, la chasse à la baleine est interdite.

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Starbuck et Stubb sont les lieutenants du capitaine Achab. Selon toi, ont-ils raison de contester ses ordres ? Pourquoi ?

De quelle manière s’y prennent-ils ?

Selon toi, le capitaine Achab a-t-il tous les droits sur les membres de son équipage ? Pourquoi ?

Je fais le point

Herman Melville, vers 1860

Le port de Nantucket, au Massachusetts, vers 1900-1930

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Dans un groupe, il faut un chef. C’est nécessaire à son bon fonctionnement, tout comme le sont les règles. Toutefois, l’obéissance au chef comme aux règles ne doit pas être aveugle. En toutes circonstances, il faut pouvoir exercer son jugement. Les chefs peuvent se tromper. Certaines règles peuvent être injustes. Dans ce cas, après réflexion, il faut pouvoir le démontrer en en donnant les raisons. Les chefs, tout comme les règles, sont nécessaires. Cependant, tous deux doivent être légitimes.

Un jugement de prescription énonce une recommandation ou une obligation. Il affirme la nécessité d’accomplir un acte, de modifier une situation ou de résoudre un problème.

À bord d’un navire, nul ne doit discuter les ordres du capitaine. C’est là un jugement de prescription.

Une narration est un récit détaillé, écrit ou oral, d’une suite de faits ou d’événements.

Dans Moby Dick, Herman Melville raconte la longue quête du capitaine Achab qui poursuit de sa vengeance la baleine Moby Dick, sur tous les océans. Le roman Moby Dick est une narration.

Je dialogue

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En voyage à Rome

Avec sa famille, Carla passe les vacances de Pâques à Rome. C’est la première

fois que Carla se rend en Italie. Elle est très impressionnée par la beauté de

Rome, qui compte près de trois mille ans d’histoire. Il y a tant de monuments à

voir. Carla ouvre grand les yeux.

Aujourd’hui, la famille visite la basilique Saint-Pierre, au Vatican. Après avoir

admiré les dorures et les magnifi ques colonnes, Carla s’immobilise devant la

statue de saint Pierre. La statue est gigantesque. Pourtant, ce n’est pas le plus

étonnant.

— Pourquoi son pied droit est-il plus petit ? demande Carla.

— Je ne sais pas, dit maman, qui plonge le nez dans son guide touristique, en

quête d’une réponse.

Chefs et guides religieux

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Tout connaître

L’État du Vatican

La basilique Saint-Pierre de Rome est située au Vatican, également appelé le Saint-Siège. Le Vatican est le centre du monde catholique ; c’est aussi le plus petit État au monde. Il est dirigé par le pape et compte un millier d’habitants, pour la plupart membres du clergé.

Un contingent de 110 gardes est chargé de veiller à la sécurité du pape. Ils forment la Garde suisse pontifi cale. La langue du Saint-Siège est le latin ; la langue diplomatique du Vatican est le français ; la langue de la Garde suisse est l’allemand. L’ambassadeur du Saint-Siège est appelé « nonce ».

Le pape et la hiérarchie catholiqueLe pape est le chef spirituel de l’Église catholique. Il vit à Rome, en Italie, dans l’État enclavé du Vatican. Pour les catholiques, le pape est l’évêque de Rome et le successeur de l’apôtre Pierre à la tête de l’Église.

Le pape est le chef spirituel de tous les catholiques, qu’ils soient laïcs (c’est-à-dire non religieux), religieux (moines et moniales, religieux et religieuses) ou qu’ils appartiennent au clergé (cardinaux, évêques, prêtres). Le pape est également garant de l’unité de l’Église.

L’Église catholique a connu jusqu’à présent 263 papes. Le premier était saint Pierre, apôtre de Jésus. L’actuel souverain pontife est Benoît XVI.

Les cardinaux élisent le pape et le conseillent. Chez les catholiques, les évêques sont considérés comme les successeurs des apôtres de Jésus. Ils forment l’épiscopat. Chaque évêque a la charge d’un diocèse, placé sous sa juridiction. Les évêques ordonnent les prêtres, dont certains, appelés curés, sont actifs dans les paroisses, auprès des fidèles. Dans l’Église catholique, seuls les hommes peuvent être prêtres et ils ne peuvent se marier.

clergé : ensemble des dirigeants au sein d’une religion

garant : qui est responsable, qui garantit

La basilique Saint-Pierre de Rome

Membre de la Garde suisse pontifi cale

Pierre, premier pape de l’Église catholique

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Des beaux souvenirsRentrée de voyage, Carla s’empresse de raconter à Sabrina ce qu’elle a vu et de lui montrer les cartes postales qu’elle a rapportées.

— Ça, c’est le Colisée, explique Carla. Il remonte à l’époque de l’Empire romain. L’empereur y organisait des jeux, avec des lions et des combats de gladiateurs. Aujourd’hui, il y a plein de chats errants dedans.

— Toutes ces colonnes ! s’exclame Sabrina. On dirait deux bras ouverts.— Ça, c’est la façade de la basilique Saint-Pierre de Rome. Et regarde : ça, c’est

la statue de saint Pierre.Intriguée, Sabrina scrute la carte

postale de plus près.— Je sais ce que tu vas me demander,

dit Clara. Pourquoi le pied droit du saint est-il plus petit ? Eh bien, fi gure-toi que, depuis des siècles, des milliers de pèlerins ne peuvent s’empêcher d’y toucher en passant. C’est pour eux un signe de dévotion. Voilà pourquoi la pierre est tout usée.

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Selon toi, pourquoi Carla a-t-elle envie de partager ses souvenirs de voyage avec Sabrina ? Pourquoi Sabrina s’y intéresse-t-elle ?

Pourquoi les pèlerins touchent-ils le pied droit de la statue de saint Pierre ?

Je fais le point

dévotion : attachement sincère et fervent en matière de religion

Dans la plupart des religions, le rôle des guides consiste entre autres à veiller à la transmission et au respect des textes fondamentaux. De plus, ceux-ci célèbrent le culte selon le rite propre au courant religieux qu’ils représentent.

Au cours de son histoire, le christianisme s’est ramifié en plusieurs courants principaux : catholique, orthodoxe, protestant ou anglican. De plus, à l’intérieur d’un même courant, il existe des différences en ce qui concerne les croyances et les rites. Le judaïsme comporte lui aussi plusieurs courants : ultra-orthodoxe, orthodoxe, conservateur, réformé (libéral), reconstructionniste ou hassidim. Au sein de l’islam, il existe deux grands courants religieux : le sunnisme et le chiisme. Le bouddhisme se distingue en bouddhisme dit « Petit Véhicule », « Grand Véhicule » et « Véhicule du Diamant ». Tous ces courants traduisent des variations à l’intérieur de croyances à l’origine semblables. Ils rappellent aussi que chaque religion est structurée différemment.

La plupart des religions comptent des guides spirituels qui aident les croyants dans la pratique quotidienne de leur religion. Ces guides sont souvent présents aux grandes étapes qui marquent la vie des croyants. Ils président aux mariages et accomplissent les rites funéraires. En règle générale, les guides spirituels se sentent appelés à cette fonction. Ils ont reçu une formation spéciale qui les prépare à jouer leur rôle dans la vie des croyants.

Dans les pages qui suivent, découvre quelques guides spirituels qui accompagnent les croyants dans différentes religions.

Dans la plupart des religions, le rôle des guides consiste entre autres à veiller à la transmission et au respect des textes fondamentaux. De plus, ceux-ci célèbrent le culte selon le rite propre au courant religieux qu’ils représentent.

plusieurs courants principaux : catholique, orthodoxe, protestant ou anglican. De plus, à l’intérieur d’un même courant, il existe des différences en ce qui concerne les croyances et les rites. Le judaïsme comporte lui aussi plusieurs courants : ultra-orthodoxe, orthodoxe, conservateur, réformé (libéral), reconstructionniste ou hassidim. Au sein de l’islam, il existe deux grands courants religieux : le sunnisme et le chiisme. Le bouddhisme se distingue en bouddhisme dit « Petit Véhicule », « Grand Véhicule » et « Véhicule du Diamant ». Tous ces courants traduisent des variations à l’intérieur de croyances à l’origine semblables. Ils rappellent aussi que chaque religion est structurée différemment.

aident les croyants dans la pratique quotidienne de leur religion.

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Des guides pour les croyantsAu fil des siècles, les religions se sont constituées à partir d’un ensemble de croyances, de textes fondamentaux, de rites et de convictions qui règlent la vie des croyants.

Petros VII, patriarche d’AlexandrieL’imam Tareq Oubrou

Le pape Benoît XVI

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Les guides spirituels dans le catholicisme

Le prêtreLe prêtre est le responsable du culte au sein d’une religion. Il existe ainsi des prêtres dans l’hindouisme ou encore dans certaines religions anciennes aujourd’hui disparues. Dans le catholicisme, le prêtre est celui à qui l’évêque a conféré le sacrement de l’ordre. Ce sacrement intervient après plusieurs années d’études au séminaire, qui est le lieu où sont formés les prêtres. Une fois ordonné, le prêtre guide les croyants et leur administre les sacrements de l’Église, dans les diverses circonstances de leur vie.

Le curéLe curé est un prêtre placé à la tête d’une ou de plusieurs paroisses. L’Église catholique est présente dans plusieurs pays. Chaque pays est divisé en diocèses. Chaque diocèse est divisé en paroisses. La paroisse regroupe les croyants d’un lieu donné. Traditionnellement, dans chaque paroisse, s’élève une église. À côté de celle-ci se trouve le presbytère, qui est la demeure du curé. Le curé s’occupe du culte à l’église et administre les sacrements à ses paroissiens. Par ailleurs, un certain nombre de paroissiens, choisis par élection, assistent le curé dans l’administration et le fonctionnement de la paroisse. Ceux-ci portent le nom de « marguilliers ». Le curé et les marguilliers forment le « conseil de fabrique ».

L’évêqueL’évêque est un prêtre qui a la charge d’un diocèse. Il est nommé par le pape. Durant les célébrations liturgiques, l’évêque se reconnaît à la crosse qu’il tient à la main et à la mitre qui le coiffe. Chez les catholiques, la crosse, ou « bâton pastoral », rappelle le bâton du berger qui veille sur son troupeau. La crosse est donc le signe que l’évêque est responsable des fidèles de son diocèse. En tout temps, les évêques portent une croix sur la poitrine appelée « croix pectorale ». La couleur associée aux évêques est le violet.

Le cardinalLe cardinal est un évêque élevé au rang de prélat. On appelle ainsi les hauts dignitaires religieux dans l’Église catholique. Le cardinal est nommé par le pape qu’il est chargé de conseiller. L’ensemble des cardinaux forment le Sacré Collège. À la mort du pape, le Sacré Collège élit son successeur au Vatican. La couleur associée aux cardinaux est le pourpre, qui rappelle, pour les catholiques, le sang versé par Jésus.

dignitaire : personnage important au sein d’une structure ou d’une hiérarchie

Mgr Gilles Lussier, évêque du diocèse de Joliette, et Guy Côté, qui vient d’être ordonné prêtre.

Monsieur le cardinal Jean-Claude Turcotte, archevêque du diocèse de Montréal

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Le pasteur méthodiste Ray Hammond

Le pasteur épiscopal Nancy Sargent

Le pasteur protestantDans le protestantisme, le pasteur est le guide spirituel de la communauté de base. Il n’est membre d’aucun clergé. C’est d’abord un croyant (homme ou femme) qui a généralement reçu une formation poussée. Reconnu par l’Église protestante à laquelle appartient la communauté, le pasteur est élu par les paroissiens eux-mêmes afin de les guider. Il administre les sacrements (le baptême et la Cène), célèbre le culte au temple, où il fait des prédications en s’appuyant sur des passages de la Bible. Le pasteur protestant peut être un homme ou une femme. Il peut être marié et avoir des enfants.

Au cours de son histoire, le protestantisme s’est ramifié en plusieurs Églises, aux interprétations, aux croyances et aux modes d’organisation sensiblement différents. Dans certaines Églises protestantes, les pasteurs sont placés sous l’autorité d’un évêque (par exemple, les luthériens ou les épiscopaliens). D’autres ne le sont pas (par exemple, les presbytériens ou les baptistes).

prédication : discours ou enseignement à caractère religieux

Tout connaître

Et les anglicans ?

L’Église anglicane est née en Angleterre au XVIe siècle, à la suite de la décision du roi Henri VIII de se remarier après le refus du pape d’annuler son premier mariage. L’Église anglicane s’est inspirée du catholicisme et du protestantisme pour établir ses rites et ses sacrements (soit le baptême et l’eucharistie). Tout comme chez les protestants, le pasteur anglican peut être un homme ou une femme. Il peut être marié et avoir des enfants. Dans l’anglicanisme, une femme peut également être nommée évêque. Protestants et anglicans font de la Bible l’autorité suprême et ne reconnaissent pas le pape comme chef spirituel. L’Église anglicane a pour chef spirituel l’archevêque de Cantorbéry, en Angleterre. L’évêque anglicane Kay Goldsworthy

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Le prêtre ou le pope orthodoxeLe clergé orthodoxe comprend trois ordres majeurs et deux ordres mineurs. Le diaconat (réunissant les diacres), la prêtrise (réunissant les prêtres) et l’épiscopat (réunissant les évêques) forment les trois ordres majeurs. Les deux ordres mineurs sont le lectorat et le sous-diaconat.

À noter qu’en Russie les prêtres orthodoxes sont appelés « popes ». Les prêtres célèbrent les sacrements, sauf celui de l’ordination,

conféré par l’évêque. Pour sa part, le sacrement de la christmation peut être administré par l’évêque ou par le prêtre. De plus, les prêtres célèbrent le culte et guident les croyants. Dans l’Église orthodoxe, les diacres et les évêques peuvent être mariés, si le mariage a eu lieu avant leur ordination. S’ils deviennent veufs, ils ne peuvent se remarier. Seuls les hommes peuvent occuper les fonctions de diacre, de prêtre et d’évêque.

Il existe plusieurs Églises orthodoxes (Russie, Roumanie, Grèce…). Elles sont dirigées par un patriarche, un archevêque, un évêque ou un métropolite, selon le cas. Le patriarcat de Constantinople est considéré comme le premier parmi les Églises orthodoxes, par ailleurs égales entre elles. Les Églises orthodoxes ne reconnaissent pas le pape comme chef spirituel suprême du christianisme.

majeurs : de premier plan

mineurs : de second plan

Constantinople : ville de Turquie aujourd’hui appelée Istanbul

chrétienté : ensemble des peuples et des pays où domine le christianisme

austère : très simple sur le plan matériel

Moines et moniales dans différentes religions

Certains croyants cherchent à atteindre la perfection spirituelle à travers la vie monastique. Ils ont ainsi décidé de se mettre à l’écart du monde pour méditer, prier et se consacrer à certains travaux manuels ou communautaires.

Le mot « monastique » vient du grec ancien monachos, qui veut dire « seul ». Dans la chrétienté, les premiers moines étaient en effet des croyants qui avaient choisi de vivre seuls, en menant une vie austère, tout entière tournée vers Dieu.

Le patriarche orthodoxe Bartholomé Ier

Le révérend Ihor G. Kutash, pasteur de l’Église ukrainienne orthodoxe Sainte-Marie-la-Protectrice, à Montréal

Moniale bouddhiste

Moniale bénédictine de l’abbaye du Bec-Hellouin, en France

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Rapidement, les moines ont ressenti le besoin de former des communautés, appelées « ordres ». Chaque ordre est pourvu d’un nom, d’un fondateur, d’une orientation et de règles qui lui sont propres. Les moines et les moniales vivent au monastère. En règle générale, les hommes et les femmes vivent dans des monastères distincts.

La vie monastique est présente dans plusieurs religions : catholicisme, orthodoxie, bouddhisme, hindouisme ou taoïsme.

Le rabbin dans le judaïsmeLe mot « rabbin » vient de l’hébreu rabbi, qui veut dire « mon maître ». Le rabbin est le guide spirituel des juifs pratiquants. Il

commente les Écritures à la synagogue, lit la Torah et les prières lors des cérémonies et des fêtes religieuses. Il est présent à chacun des moments importants de la vie des croyants et de celle de la communauté : naissances, mariages, funérailles.

Il exerce ses fonctions après avoir fait des études poussées et obtenu un diplôme. Dans le judaïsme traditionnel et orthodoxe, seuls les hommes peuvent être rabbins. Cependant, à partir de 1970, aux États-Unis, au sein du judaïsme réformé, des instituts rabbiniques ont commencé à former des femmes rabbins. Le mouvement s’est par la suite étendu à d’autres pays.

Écritures : autre nom donné aux textes de la Bible

Quels sont les points communs entre les guides spirituels des différentes religions ?

Que cherchent ceux et celles qui ont choisi la vie monastique ? Que font-ils pour atteindre leur but ?

Je fais le point

Le rabbin Joseph Sitruk, en France

La femme rabbin Florian Chinsky, en Belgique

Moine orthodoxe faisant l’appel à la prière au monastère de Varlaam, en Grèce

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L’homme-médecine et le chaman chez les AmérindiensAu-delà de leurs différences, les différentes formes de spiritualité amérindienne ont en commun d’affirmer le caractère sacré de la nature et de chercher à préserver l’ordre de l’univers.

Les différentes formes de spiritualité amérin-dienne sont pratiquées sans lieux de culte ni clergé. Pour les Amérindiens, la nature elle-même a un caractère sacré et tout être vivant en est un élément essentiel. Cependant, traditionnellement, les anciens jouent un rôle spirituel important. Certains d’entre eux, hommes ou femmes, sont réputés avoir reçu des dons particuliers de l’Esprit créateur. Ils connaissent l’usage des herbes, peuvent interpréter les rêves ou guérir les maladies.

Dans certaines cultures amérindiennes, l’homme-médecine agit comme intermédiaire entre le monde terrestre et le monde des esprits. Il accomplit les gestes rituels qui sauront, selon la tradition, chasser les esprits mauvais ou se concilier les esprits favorables.

D’autres cultures amérindiennes font appel à la figure du chaman. Ce dernier a la réputation de pouvoir entrer en communication avec les divinités ou les esprits à la suite de visions ou d’extases. Les ethnologues ne s’entendent ni sur l’origine du mot « chaman » ni sur son rôle. Il serait apparu en Sibérie, dans des sociétés anciennes. La pratique a ensuite gagné certains peuples chasseurs d’Amérique du Nord.

extase : état d’une personne qui se trouve comme transportée hors de soi et du monde sensible

ethnologues : savants spécialisés dans l’ethnologie, étude des peuples

Une explication est un développement destiné à faire connaître ou comprendre le sens de quelque chose.

« Tu sais pourquoi le pied droit de la statue de saint Pierre, à Rome, est plus petit que son pied gauche ? demande Carla à Sabrina. Eh bien, figure-toi que, depuis des siècles, des milliers de pèlerins ne peuvent s’empêcher d’y toucher en passant. Voilà pourquoi la pierre est tout usée. » Telle est l’explication que donne Carla de la taille du pied de la statue.

Je dialogue

Homme-médecine navajo, en Arizona

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L’imam dans l’islamL’un des guides spirituels des musulmans est l’imam. En arabe, le mot veut dire « celui qui se tient en avant, celui qui guide ». L’imam préside à la prière à la mosquée. Il jouit d’une autorité morale qui lui permet de guider les croyants dans la pratique de leur religion. Dans certains pays musulmans, les imams ont fait des études religieuses poussées avant d’accéder à cette fonction, mais ce n’est pas la règle.

Le mufti est juge religieux, spécialiste du droit musulman. Il est consulté sur des questions politiques ou familiales.

Le mollah est un docteur de la loi islamique. Les musulmans sunnites donnent le titre honorifique de « mollah » à un auteur religieux important et très savant. Chez les musulmans chiites, le « mollah » est une autorité religieuse respectée.

temporel : se dit du monde ici-bas, soumis au temps ; par opposition au monde spirituel qui, pour les croyants, appartient à ce qui est éternel

Le moine dans le bouddhismeLe bouddhisme repose essentiellement sur les enseignements du Bouddha. Par conséquent, aucune autorité religieuse ne dirige les différentes écoles bouddhistes. Chaque croyant est invité à régler sa vie sur les principes bouddhiques.

Cependant, dans les monastères, le jeune moine, appelé novice, est confié à deux moines plus âgés. Le premier est un précepteur, qui lui enseigne les règles de la vie monastique. Le second est un enseignant, qui agit comme conseiller spirituel.

Des trois courants principaux du bouddhisme, le bouddhisme du Véhicule du Diamant est surtout présent au Tibet. Le chef des bouddhistes tibétains est le dalaï-lama.

En langue mongole, le mot dalaï signifie « océan », ce qui, pour les bouddhistes tibétains, témoigne de la profondeur des enseignements du dalaï-lama. Chef à la fois spirituel et temporel des bouddhistes tibétains, le dalaï-lama est considéré comme une émanation du Seigneur de la compassion infinie, divinité protectrice du Tibet. L’actuel dalaï-lama porte le nom de Tenzin Gyatso. Pour les bouddhistes tibétains, il est la quatorzième réincarnation du Seigneur de la compassion.

Le prêtre dans l’hindouismeDans l’hindouisme, le temple est la propriété de la communauté, qui en assure le fonctionnement. Le prêtre peut être employé au temple, où il reçoit les offrandes faites aux divinités, s’assure du respect des rites, dirige les cérémonies du culte, préside aux mariages et aux funérailles. Le prêtre hindou est également le gardien des Vedas et des autres textes sacrés de l’hindouisme. Il appartient à la classe supérieure des brahmanes.

L’imam Omar Koné, à Montréal

Le dalaï-lama

Un prêtre hindou

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Table des matières

Seul ou avec les autres ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6Les avantages et les inconvénients de la vie de groupe

Qui est le chef ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15La diversité des rôles dans un groupe

Chefs et guides religieux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23Des guides spirituels dans différentes religions

Aider les plus démunis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33Les responsabilités de chacun par rapport à autrui

Qui suis-je ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42Comment s’épanouit l’identité de chacun

Des paroles et des écrits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48Quelques grands textes religieux

C’est mal parti ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54Des attitudes qui nuisent à la vie de groupe

Ouvre l’œil ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61Des signes religieux autour de toi

Des lieux pour prier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72Les religions et leurs lieux de culte

Ce qui est permis ou non . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84Des valeurs et des normes dans la société

Les religions et l’art . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94Des façons d’exprimer le sacré dans le langage, la peinture, la musique, l’architecture…

Index des éléments du dialogue

conversation 57

discussion 93

narration 22

entrevue 101

description 47

comparaison 47

synthèse 83

explication 31

jugement de préférence 10

jugement de prescription 22

jugement de réalité 41

généralisation abusive 71

attaque personnelle 14

appel au clan 58

ISBN-13: 978-2-7621-2831-4

9 782762 128314

ISBN 978-2-7621-2831-4

Éthique • Culture religieuse • Dialogue

Enseignée dans toutes les écoles du Québec,voici une matière indispensable pour mieux vivre avec les autres,

en famille, à l’école, dans la société.

Tes nouveaux amis s’appellent Alexis, Mélodie, David, Frédéric,Shérin et Salifou. Tous sont des enfants comme toi. Ils ont ton âge.

Ils vont à la même école. Ce qu’ils apprendront en éthique,en culture religieuse et en dialogue, tu l’apprendras aussi.

Une vie bonne t’attend. À toi de la découvrir.