une vague rouge déferle sur l'Île prince 3 n’ y échappe pas

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Robert Maddix est le nouveau député acadien Une vague rouge déferle sur l'Île : Prince 3 n’y échappe pas Par Jacinthe LAFOREST Les Libéraux de Catherine Callbeck ont raflé 31 sièges sur 32 lundi, laissant un siège pour la chef du Parti conservateur, Mme Pat Mella. Dès les premiers résultats, les Libéraux menaient et ils ont maintenu leur confortable avance tout au long du dépouillement des résultats. Dès qu’il a été déclaré élu, La Voix acadienne a communiqué avec Robert Maddix pour connaître ses réactions. «Je suis très, très content des résultats. De voir que ton travail du dernier mois a été reconnu par la population, c’est très satisfaisant. Ce que je vais faire maintenant, c’est représenter les gens du district Prince 3, le mieux possible, et essayer d’améliorer la communauté en général», de dire M. Maddix, au cours d’un entretien téléphoni- que. Il a entre autres mentionné qu’il voulait travailler à réduire le taux de chômage dans son district. «J’ai reçu beaucoup de cette com- munauté et je veux aussi en redonner beaucoup». Il a comme ambition de faire du district l’en- droit « où la vie est la plus agréable possible, à l’Île». M. Maddix s’est dit aussi conscient de sa responsabilité comme seul député acadien élu, envers tous les Acadiens et francophones de la province. Sera-t-il nommé ministre respon- sable du dossier des Affaires francophones? «C’est à Mme Callbeck de décider.» MM. Maddix et Eddie Clark ont été chaleureusement accueillis au Centre récréatif de Miscouche où ils sont entrés en vainqueurs, après que les résultats ont été con- nus. Dans son discours, M. Maddix a adressé de nombreux remercie- ments. Lorsqu’est venu le temps de remercier sa famille immédiate et particulièrement sa femme Cathy, de même que ses parents, ses frères et soeurs qui étaient présents lundi soir à Miscouche, Robert s’est exprimé avec des sanglots dans la voix. Il a été chaleureusement applaudi. L’ampleur de la victoire des Libéraux de Catherine Callbeck en a surpris plus d’un. Environ une semaine avant les élections. M. Adélard Gallant de Cap-Egmont prédisait que les Libéraux l’empor- teraient 21 sièges à 11. Lundi soir, M. Gallant a avoué s’être trompé. Il continue à croire qu’une opposition plus nombreuse aurait été bienvenue pour le bon fonctionnement de la province. M. Léonce Bernard, ancien député de Prince 3 et titulaire de nombreux ministères, ne voit pas les choses du même oeil. (Suite à la page 3)

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Page 1: Une vague rouge déferle sur l'Île Prince 3 n’ y échappe pas

l.E MERCREM 31 MARS 1993 45 CENTS

CommLniquer, c’est aussiêtre capable de s’exprimer chacundans son propre vocabulaire.

Robert Maddix est le nouveau député acadien

Une vague rouge déferle sur l'Île :

Prince 3 n’y échappe pasPar Jacinthe LAFOREST

Les Libéraux de CatherineCallbeck ont raflé 31 sièges sur32 lundi, laissant un siège pour lachef du Parti conservateur, MmePat Mella. Dès les premiersrésultats, les Libéraux menaient etils ont maintenu leur confortableavance t o u t a u l o n g d u dépouillement des résultats.

Dès qu’il a é t é déclaré élu, LaVoix acadienne a communiquéavec Robert Maddix pour connaîtreses réactions.

«Je suis très, très content desrésultats. De voir que ton travaildu dernier mois a été reconnu parla population, c’est t rès satisfaisant.Ce que je vais faire maintenant,c’est représenter les gens du districtPrince 3, le mieux possible, etessayer d’améliorer la communautéen général», de dire M. Maddix,au cours d’un entretien téléphoni-que. Il a entre autres mentionnéqu’il voulait travailler à réduire letaux de chômage dans son district.«J’ai reçu beaucoup de cette com-munauté et je veux aussi enredonner beaucoup». Il a commeambition de faire du district l’en-droit « où la vie est la plus agréablepossible, à l’Île».

M. Maddix s’est dit aussiconscient de sa responsabilitécomme seul député acadien élu,envers tous les Acadiens etfrancophones de la province.Sera-t-il nommé ministre respon-sable du dossier des Affairesfrancophones? «C’est à MmeCallbeck de décider.»

MM. Maddix et Eddie Clark ontété chaleureusement accueillisau Centre récréatif de Miscoucheoù ils sont entrés en vainqueurs,après que les résultats ont été con-nus. Dans son discours, M. Maddixa adressé de nombreux remercie-ments. Lorsqu’est venu le tempsde remercier sa famille immédiate

et particulièrement sa femmeCathy, de même que ses parents, sesfrères et soeurs qui étaient présentslundi soir à Miscouche, Robert s’estexprimé avec des sanglots dans lavoix. Il a été chaleureusementapplaudi.

L’ampleur de la victoire des

Libéraux de Catherine Callbecken a surpris plus d’un. Environ unesemaine avant les élections.M. Adélard Gallant de Cap-Egmontprédisait que les Libéraux l’empor-teraient 21 sièges à 11. Lundisoir, M. Gallant a avoué s’êtretrompé. Il continue à croire qu’une

opposition plus nombreuse auraitété bienvenue pour le bonfonctionnement de la province.

M. Léonce Bernard, anciendéputé de Prince 3 et titulairede nombreux ministères, ne voitpas les choses du même oeil.

(Suite à la page 3)

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Victoire libérale . . .(Suite de la page 1)

«Les gens viennent de passer quatreans avec une opposition composéede deux personnes. S’ils avaientvoulu une opposition plus nom-breuse ils l’auraient élue».M. Bernard avoue cependant quepour les Libéraux, une véritableopposition conservatrice auraitété préférable à «l’opposition»formée par les médias et parti-culièrement, la CBC. «Les médiasne sont pas élus, ils n’ont donc pasde compte à rendre à la population.Une véritable opposition politiqueaurait été préférable» dit-il.

Le candidat conservateur acadienÉmile Gallant, était très déçu. Dansune entrevue accordée à la radio deRadio-Canada lundi soir, il a dit àplusieurs reprises qu’il aurait aiméavoir de meilleurs résultats. Le faitqu’il ait réduit de beaucoup l’écartqui séparait les votes conservateursdes votes libéraux dans Prince 3 auxélections de 1989, semblait être pourlui une bien mince consolation. Il acependant félicité Robert Maddixpour sa victoire. M. Maddix a eu lamajorité des voix dans tous lesbureaux de scrutin du district, y com-pris Abram-Village, la place nataled'Émile Gallant. Les résultats yétaient de 143 à 133 en faveur deM. Maddix.

Il est un peu contradictoire deconstater que les Conservateurs, quin’ont plus qu’un siège alors qu’ilsen possédaient deux, ont augmentéd’à peu près cinq points de pourcen-tage la proportion du vote populaireen leur faveur, pour un total de prèsde 40 pour 100 des voix.

Pour la SSTA, le point culminantde la campagne électorale aura étéla réception et la publication des

réponses des trois partis sur des ques-tions, intéressant la francophonie.M. Éloi Arsenault, président de laSSTA, a dit en entrevue qu’il auraitpréféré des engagements plus précisde la part des partis. Maintenant quele Parti libéral est élu, la SSTAentend s’assurer que le parti hono-rera les engagements, même tièdes,que le chef libéral a pu prendre faceà la francophonie.*

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Le programme Tes choix, ta santé dans la région ÉvangélineLes parents des enfants qui vont à

l’école Evangéline sont comme lesautres parents : ils veulent toujoursse dépasser pour donner à leursenfants le meilleur départ possible,selon un communiqué.

C’est un peu dans cette optiqueque le Foyer-école Evangéline par-raine une série de conférences dans

le cadre du programme Tes choix,ta santé.

Le foyer-école organise donc, encollaboration avec Lucie Arsenaultde la Division des soins infirmiersau ministère de la Santé et des Ser-vices sociaux, une série de confé-rences, qui débutera le jeudi 1er avrilà 19 h 45, avec une conférence sur la

communication, la discipline et lafamille. «Comment pouvons-nousmaintenir et améliorer nos relationsdans la famille?» Le conférenciersera M. Basil Haire, qui est con-seiller en orientation. Il donnera saconférence en anglais, mais la soi-rée sera animée en français.

Les conférences font relâche pourle jeudi saint, mais elle reprennent

de plus belle le 15 avril, avec unsujet très délicat, La prévention dusuicide chez les adolescent(e)s.«Comme parents, comment pou-vons-nous reconnaître un enfant àrisque du suicide? Que pouvons-nous faire dans ce cas?»

Ray Malone est lui aussi con-seiller en orientation et il donnera saconférence en anglais à partir de 20 h.

Le jeudi 22 avril, à 19 h 45, il seraquestion de l’abus de l’alcool et dela drogue, «Comment reconnaître leproblème? Démarches que les pa-rents peuvent faire pour aider leur(s)enfant(s). Qu’est-ce que la commu-nauté peut faire?» Voila autant dequestions auxquelles Réal Pelletier,conseiller au centre pour toxi-comanes de Charlottetown, tenterade répondre.

Le 29 avril, Caroline LeBlancdonnera une conférence ayant pourtitre Le jeune à risque. «La délin-quance dans notre société - Démar-ches préventives pour les parents».Caroline LeBlanc est psychologueau centre pour jeunes contrevenantsde l’Île-du-Prince-Édouard, situéà Summerside.

La dernière conférence de la série,le 6 mai à 19 h 45, portera sur l’abusphysique et sexuel. «Que se passe-t-il à ce sujet, et que pouvons-nousfaire pour protéger nos enfants del’abus?» Cette conférence fera appelà trois personnes-ressources, LizanneGallant, travailleuse sociale, ElaineRieber, infirmière pour le servicecommunautaire, Santé mentale IPE,et Lucie Arsenault, de la Divisiondes soins infirmiers de la province.

Pour obtenir plus d’informationsau sujet de ces conférences, on peuttéléphoner à Angie Cormier, prési-dente du foyer-école au 854-2518.Le programme Tes choix, ta santé,comprend une composante scolaire.

Toutes les conférences auront lieuà l’école. Évangéline.*

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IA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 3 1 M

VOLUME 1 NUMfRO 1

LA SEM

les clubs Ri

Des inventionsde femmes

Centre EptekPar Liliane GAUDET

Une exposition d’objets souventfamiliers, mais dont la créationpeut surprendre plus d’un... voilà ceque nous présente jusqu’au 25 avril,le Centre d’exposition nationalEptek.

Qui ne boit sa tasse de caféfiltré de temps à autre? Mais quisait que l’idée puis le brevet pourl’invention, appartient à une femmequi aimait un produit au goût plusfin et sans marc : Mme MellitaBentz. Le filtre buvard fait ladifférence.

Nous profitons tous de l’inven-tion de la chimiste Patsy Sherman,qui un peu par accident a découvertle «Scotchguard» qui protège lamajorité des tissus qui nous entou-rent.

Combien de secrétaires et étu-diants ont sauvé des heures detravail par la simple touche de«Liquid Paper» pour corriger unefaute? Connaissent-ils ou ellesson inventrice, Bette Graham?

Une jeune fille de 13 ans dé-tient le brevet pour avoir infor-matisé la planche de symbolesBlis, si utile aux personnes at-teintes de paralysie cérébrale,permettant la traduction dessymboles en messages écrits. Toutcela est fascinant! et il y en a bienune cinquantaine d’inventions quifacilitent nos vies et cellesd’autres techniciens ou spécia-listes. Toutes sont l’oeuvre defemmes enfin reconnues par leursbrevets d’invention, comme étantcapables d’autant de génie que leshommes inventeurs.

On peut alors se demander pour-quoi une collection réservée auxfemmes? C’est qu’elles ne détien-nent que 1 pour 100 des brevetsémis au monde. Que la sociétécommence à reconnaître la valeurde la femme, autrement que parses qualités domestiques, et pro-bablement parce qu’après deuxguerres mondiales, les idées etattidues ont évolué bon gré, mal gré.

Ce qui est frappant à mon avis,c’est la diversité des domaines oùoeuvrent les femmes : du maternelau nucléaire, en passant par lesimplement pratique et la recherchetrès compliquée et spécifiquepour un instrument scientifique.

Les classes du secondaire de-vraient se rendre en bloc pours’inspirer des oeuvres présentéesà Eptek, collection montée et miseà notre disposition par le Muséedes Sciences et de la techno-logie et le Projet des FemmesInventeures/Inventr ices . Lepublic en général y trouveraquelque chose d’intéressant pourmeubler une demi-heure plu-vieuse ou un sujet de devinettesen anglais ou en français, d’icile 25 avril.*

À ccder1 . 5

PIuRRRRRRRRRRRRRRRRRR’R’RIRIRIRiRIRcRCRIRcRcRIRcRcRIRcR<RCRcRcRCRcR<RcRc

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Summerside remportele 8e tournoi annuel Robert Richard

(J.L.) L’équipe «WellingtonCo-operators» de la région Évan-géline s’est inclinée en finale4 à 3 contre les Old Spuds deSummerside, dimanche après-midià Abram-Village, lors du 8e tournoiannuel Robert Richard.

Samedi, Tyne Valley a d’abordvaincu Rustico 5 à 2, puis Rustico

s’est repris en battant Summer-side 5 à 4. Les WellingtonCo-operators ont par la suitevaincu Miminegash et TyneValley 5 à 2 et la dernière partiedisputée samedi a permis àSummerside de vaincre Mimine-gash 10 à 5.

Dimanche, Miminegash a vaincu

Rustico 3 à 2, puis Summerside ablanchi Tyne Valley 2 à 0.Evangéline est revenu sur la glacepour vaincre facilement Rustico 8à 2. Tyne Valley a battu Mimine-gash 8 à 4 et finalement en finale,Summerside a difficilement vaincuWellington Co-operators par lamarque de 4 à 3.*

Mme Maria Bernard, veuve de Robert Richard, a remis le trophée au capitaine de l'équipe gagnante, ArtGallant, et le trophée de la seconde place à Louis Richard, capitaine de l'équipe Wellington Co-operators.

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L’Association de motoneiges fait du progrès à Tignish

Nelson Arsenault, membre du club des motoneigistes de Prince ouest se tient près d'une machine pour faireles pistes que le club a achetée au cours de l'hiver. (Photo : Debbie Home)

Par E. Elizabeth CRANEntre 30 et 40 motoneigistes

des régions de Tignish, Palmer-Road et Alberton adhèrent àl’Association des motoneigistes del’Î.-P.-É. C’est environ le dixièmede ceux et celles qui pratiquent cesport, qui ne cesse de devenir pluspopulaire dans la région Princeouest. Mais, grâce aux effortssoutenus des membres de l’Asso-ciation, cette activité devient à lafois de plus en plus agréable et demoins en moins dangereuse pourtout le monde.

Cet hiver les membres locauxde l’Association ont pu garder lespistes en bon ordre. Cela doitrendre les accidents plus rares. Ilsont aussi marqué les pistes par desenseignes afin qu’on sache nonseulement où on se trouve mais oùtourner. Malheureusement, cer-tains motoneigistes moins respon-sables ont abattu les enseignes etles ont jetées dans le bois. Selonun porte-parole de l’Association,M. Gerry Martin, les membrescherchent également à réglerpaisiblement les difficultés quecertains autres motoneigistespuissent causer, par exemple, en

voyageant hors des pistes préparéessans la permission des propriétairesdu terrain.

L’hiver passé, les membres lo-caux de l’Association ont faitune piste qui va du nord de Tignishjusqu’à l’ancienne route du cheminde fer. Cette piste permet auxmembres qui habitent entre Tignishet Cap-Nord de voyager de chez-eux jsuqu’au centre du village.Ils ont demandé permission à tousles propriétaires en question avantde défricher la piste, et on l’a iobtenue par écrit.

L’une des ambitions des membresde l’Association des motonei-gistes pour la saison 1993-94, estde faire en sorte que bien plusd’autres motoneigistes achètent 1,une licence pour leur véhicule.Actuellement, toujours selonM. Martin, bien des motoneigesn’en ont pas, surtout les vieillesmachines et celles qu’on a ache-tées dans une autre province.Si les membres locaux sontcapables d’organiser des arrêts devérification le long de la piste, ilspourront identifier les motoneigistesqui voyagent sans licence et leurdemander d’aller acheter unelicence avant d’y reparaître.*

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LA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 3 1 MARS 1993 PAGE/ 13

les voyages formentla jeunesse

(J.L.) Vingt-quatre élèves des écoles François-Buote et Évangéline ont participé à un voyage échangeavec 24 élèves d’une polyvalente de Jonquière au Saguenay. Plus tôt cet hiver, les élèves del'Île se sont rendus au Québec. Ils ont accueilli leurs jumeaux et jumelles durant le congé dumois de mars. Ils ont entre autres visité le Centre Eptek de Summerside, où la photo a été prise.Le groupe de 48 élèves était accompagné de cinq adultes.

Prix de pr&ence4hoki e Jana 1 $ à la porteD A d’entrée : 2 S - 4 cartes

GROS LOTDIMANCHE SOIR À 19H30

2 $ pour 1 doublePleine carte 100 $Jeu «Early Bird»

Kelly% Flower Shoppe (1987) Ltd.Créations florales uniques

Gordon et Joyce PhillipsT&phone : 436-2702

Les Éditions du FLEUVE publiaient en 1988 l’Acadie des origines, 1603-1771.Voici, enfin, la seconde partie de l‘oeuvre du père Léopold Lanctôt, qui paraît en deux tomes de 340 pages chacun.

Léopold Larictôt o.m.i.FAMILLES ACADIENNES

Tome 1 Tome 2 BON DE COMMANDEAmirault (ou Mireault), François, et Marie PitreAucoin, Martin, Marie Sa&

Landry, les, en Acadie Oui, veuillez me faire parvenir (indiquez) :La Tour, les Turgis, dits de Saint-Étienne, sieurs de et Marye de Qtks T-_r l%C_I____ LÉOPOLD LAA’CTÔT

L ------A ---_...*.........._.rr. aila

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DU ROCK À L’ÉGLISE:

Par LOïC VENNINLa messe des jeunes en l'église de Baie-Egmont avait un petit air de

gospel samedi soir. À la place des traditionnels laïus et cantiques, le choeurrésonnait cette fois-là de sons souvent qualifiés de païens : batteries,guitares électrique et basse, violon... Un véritable concert, a tel point quecertains disciples, réveillés par une ambiance de discothèque ne savaientplus où ils se trouvaient, se retenant à la dernière minute de taper dans leursmains, de peur de commettre un véritable sacrilège.

«Ils auraient dû taper dans leurs mains», lance pourtant le père ÉloiArsenault. Car cette petite révolution était bel et bien voulue et c’est «pourdonner le goût aux jeunes, pour leur parler», comme le dit le prêtre de Baie-Egmont, que cette messe a eu lieu. Pour Éloi Arsenault, «il est temps delouer le Seigneur en se laissant aller et, s’il faut qu’on danse, dansons.»Ainsi, pour la première fois dans l’histoire de la paroisse, un ensemble aussicomplet était réuni. Grâce à la volonté de Paul D. Gallant, qui «depuislongtemps, dit-il, avait ce rêve, la messe réunissait Wayne Robichaud(batterie), plus habitué au country de Machia qu’à la prêtrise, Paul D.Gallant (guitare basse et voix), Karen Arsenault (voix), Allan Gallant(guitare), Philippe Leblanc (clavier) et Louise Arsenault (violon).*

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L’amoureuxde la villede Prague

Par E. Elizabeth CRAN

Il y a environ deux ans, La Sep-tième chute, recueil de poésie deSerge Patrice Thibodeau, a paru auxÉditions d’Acadie. Maintenant cejeune poète acadien de Rivière-Verte,N.-B. nous fait cadeau de son troi-sième recueil. Le Cycle de Prague,qui documente, de façon symboliquebien entendu, son amour pour cettecapitale européene qu’il a visitéetrois fois.

L e Cycle consiste en trois longspoèmes : Orants et nus dans lapénombre, Fenêtres (face au pont surle fleuve) et Le Corps s’oublie (entreune gare et un château). Chaquepoème à son tour consiste en un dia-logue entre deux thèmes ou groupesde thèmes. Ce dialogue est marquépar des rythmes différents et des stro-phes de forme différente. Dans le casde Fenêtres, Mme Lynne Saintonge,artiste-peintre qui a également sé-journé à Prague, a écrit l’un des côtesdu dialogue, deux ou trois vers trèsbrefs, presque comme un proverbe.

Pourtant cette façon d’organiserles poèmes, qui semble peut-êtrecompliquée quand on la décrit,les rend plus accessibles au lecteur.Les deux côtes du dialogue sontcomme deux instruments de musi-que qui se répondent au cours d’unmorceau. Les images reflètent, biensûr, plus que la ville et sa rivière. Ony trouve le mysticisme, la sexualité,l’architecture, plusieurs grandsnoms de la culture européene et bienplus encore. Mais il faut se laisseraller à la beauté de chaque strophe,aussi bien qu’au rythme du poèmeentier, sans trop analyser le poème,pour vraiment en jouir. Laissonsl’analyse aux professeurs de littéra-ture et aux critiques littéraires.

Serge Patrice Thibodeau a déjàreçu le prix France-Acadie en 1991pour La Septième chute. Et avecraison. Mais Le Cycle de Prague estune réalisation à la fois plus accessi-ble et plus mûre. Elle montre auxlecteurs et lectrices qu’il y a parmiles poètes acadiens un jeune hommede 34 ans qui fait l’honneur nonseulement de sa nation et de son paysmais de la francophonie entière. *

nez nous voir!

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Page 10: Une vague rouge déferle sur l'Île Prince 3 n’ y échappe pas

Le Centre d’emptot du Camxfa parrainait un programme de pr&aration6 l’emploi, qui a pris tin la semaine demiére. Sur la photo, on voit Li/aMackaac, instructeur, qui présente son certiticat 0 lason Belaire, tandisque M. Robert MiNette, Instructeur, pr6sente son certificat à Diane Gal/ant.Le directeur du centre Hoitand Coltege de Swnmerside, Don Anderson,est au centre de ta photo. (Photo : Marck EnmaN

Gagnants dumarathon de lecture

(J.L.) Le marathon de lecture à l’école Évangéline a pris finrécemment et les gagnants ont reçu leurs prix Étienne Gallant(à gauche), qui a lu 27 livres, a mérité un appareil photo. ChristianGallant, qui a lu 20 livres, a mérité un jeu Super Nintendo.

Travaux publics Public Worksl*I Canada Canada

LES SOUMISSIONS CACHE-TEES, visant les entreprisesou services énumérés ci-après,adressées, au Gestionnaire deDist r ic t , Travaux publ icsCanada, Case Postale 7350,189 rue Prince William, SaintJohn, N.-B., E2L 4J4, serontreçues jusqu’à 15 h 00 à la datelimite déterminée. On peut seprocurer les documents desoumission par l’entremise dubureau de distribution desplans, à l’adresse ci-dessus(téléphone : 636-4529 ou636-3908).

ENTREPRISENuméro : 2108243 - Peinturede lasection Cantilever- PhaseIV, Pont J.C. Van Horne,Campbellton, N.-B. - Pointe àla Croix, P.-Q.On peut aussi consulter lesdocuments de soumission auxbureaux des Associationsdes constructeurs de SaintJohn, Moncton, Fredericton,Edmundston, Bathurst, Wood-stock et Dalhousie, N.-B.; Hali-fax, N.-E.; Charlottetown,î.-P.-É.; St. John’s, T.-N.;Montréal, P.-Q.; Rimouski,P.-Q.; Willowdale, Ontario: elTravaux publics Canada, Hali.fax, N.-E.; Montréal, P.-Q.;Québec, P.-Q.; Willowdale,Ontario.

Date limite : le mercredi 21 avril1993Pour information technique :V. Landry (506) 636-5324.

INSTRUCTIONSLe Ministère ne s’engage àaccepter ni la plus basse niaucune des soumissions.

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Arsenault et Denis Arsenault leur avalu un 3” prix.

En 9” année Liette Arsenault,Suzanne Arsenault et YolandeRichard ont remporté le premierprix avec leur projet sur le SIDA.Le 2’prix est allé a Colleen Gallant,Diane Arsenault et FrancineArsenault pour leur projet sur la

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cherche sur le cancer. II n y ~V~ILque deux projets en 10” année. Le1” prix est allé à Ghislain Gallantpour son travail sur le téléphoneoriginal. Le 2’ prix a été attribué àTerry Arsenault, Daniel Richard etScott O’Brien pour leur travail surl’énergie.

Le directeur de l’école Évan-géline, M. Edmond Gallant, a aussiattribué un certain nombre de prixspéciaux. Madeleine Arsenault etMegan Bergeron ont re@ un prixen biologie. Dwain Gallant a reçuun prix en génie civil. Un prix entechnologie marine a été décerné àJoey Arsenault et Jason Maddix.L’équipe forméede Alvin Arsenaultet Adam Gallant a reçu deux prix,l’un donné par Café Plus, et l’autreen statistique. Le tandem forméde Karen Bernard et de NathalieArsenault a lui aussi reçu deuxprix, un en pollution atmosphé-rique et un en environnement. Un

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Jean-François Bossé.Au niveau des 4”, 5” et 6” année,

les prix ont été attribués le 11 mars,tout de suite avant le congé dumois de mars. En 4” année, le1” prix est allé à Denis Arsenaultet Daniel Lubbersen, le 2’ prixa été décerné à Julie Arsenault etColette Richard et l’équipe compo-sée de Jean Gallant et CurtisGallant a mérité le 3” prix.

En 5’ année, le 19 prix est alléà Timmy Arsenault et ÉtienneGallant, le 2” prix a été attribué àRyan Gallant et Pierre Arsenaultet le 3’ prix est allé à AngelaGallant et Janelle Arsenault. Pourles 6’ année, c’est l’équipe forméed e Mitch Cameron e t J a n i n eArsenault qui a reçu le 1” prix.Le 2” prix est allé à Keith Arsenaultet Joey Perry, et le 3’ prix a étédécerné à Angela Gallant etMelissa Arsenault.Jr

Banquet des courscommunautaires

Évangéline

(J.L.) Lors du banquet de clôture des cours communautairesÉvangéline on voit, de gauche à droite, Mme Lucie Gallantprésidente du comité organisateur, M. Antoine Richard, confé-rencier invité, M. Alphonse Arsenault qui a suivi un cours surles premiers soins et la réanimation cardio-pulmonaire (CPR),M. Mitchel Sanford, instructeur pour le cours sur le maniementdes armes à feu, et Mme Abbey Gallant, maîtresse de cérémonie.II y avait environ 100 personnes à ce banquet qui a eu lieu le22 mars à l’école Évangéline. M. Antoine Richard a parlé dubénévolat.

LA RECETTE DU COLONEL SANDERS

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Exposciences à l'école Évangéline

Bonne récolte de pr ix pour les jeunesscientifiques

(J.L.) Chaque année, les élèvesde l’Île-du-Prince-Édouard partici-pent avec entrain aux activités desexposciences, où ils peuvent fairevaloir leurs connaissances dans lesdomaines reliés à la science.

Mercredi dernier, les juges ontattribué les prix pour les élèves dela 7e à la 10e année.

En 7e année, les gagnants sontAndré Labonté et Paul Hardy,qui ont fait un travail sur les cris-

taux 1er prix); Réjean Richard,Jonathan Arsenault et MichelArsenault, avec leur projet surl'énergie (2e prix); et PatrickMore1 et Bradley Gallant pourleur travail sur le système solaire3 e prix).

En 8e année, Robby Gallant etPatrick Hardy ont fait un projetsur l’énergie solaire (1er prix);Mélanie Arsenault, JocelyneArsenault et Cristalle Richard ont

remporté un 2e prix avec leurprojet sur le lien fixe; et le travailsur les rubans de hockey de MarcArsenault et Denis Arsenault leur avalu un 3e prix.

En 9e année Liette Arsenault,Suzanne Arsenault et YolandeRichard ont remporté le premierprix avec leur projet sur le SIDA.Le 2e prix est allé à Colleen Gallant,Diane Arsenault et FrancineArsenault pour leur projet sur la

nutrition. Le 3e prix en 9e année estrevenu à Jaime-Lou Arsenault etGhislaine Bernard pour leur re-cherche sur le cancer. Il n’y avaitque deux projets en 10e année. Le1er prix est allé à Ghislain Gallantpour son travail sur le téléphoneoriginal. Le 2e prix a été attribué àTerry Arsenault, Daniel Richard etScott O’Brien pour leur travail surl’énergie.

Le directeur de l’école Évan-géline, M. Edmond Gallant, a aussiattribué un certain nombre de prixspéciaux. Madeleine Arsenault etMegan Bergeron ont reçu un prixen biologie. Dwain Gallant a reçuun prix en génie civil. Un prix entechnologie marine a été décerné àJoey Arsenault et Jason Maddix.L’équipe formée de Alvin Arsenaultet Adam Gallant a reçu deux prix,l’un donné par Café Plus, et l’autreen statistique. Le tandem forméde Karen Bernard et de NathalieArsenault a lui aussi reçu deuxprix, un en pollution atmosphé-rique et un en environnement. Un

prix en chimie est allé à DereckArsenault et Jeremy Arsenault etfinalement, un prix en énergie aété donné à Denny Richard etJean-François Bossé.

Au niveau des 4e, 5e et 6e année,les prix ont été attribués le 11 mars,tout de suite avant le congé dumois de mars. En 4e année, le1er prix est allé à Denis Arsenaultet Daniel Lubbersen, le 2e prixa été décerné à Julie Arsenault etColette Richard et l’équipe compo-sée de Jean Gallant et CurtisGallant a mérité le 3e prix.

En 5e année, le 1er prix est alléà Timmy Arsenault et ÉtienneGallant, le 2e prix a été attribué àRyan Gallant et Pierre Arsenaultet le 3e prix est allé à AngelaGallant et Janelle Arsenault. Pourles 6e année, c’est l’équipe forméede Mitch Cameron et JanineArsenault qui a reçu le 1er prix.Le 2e prix est allé à Keith Arsenaultet Joey Perry, et le 3e prix a étédécerné à Angela Gallant etMelissa Arsenault.*

En 4e, les gagnants sont Denis Arsenault et Daniel Lubbersen qui ont produit de l'électricité avec du jus decitron.i En 6e année, les gagnants sont Janine Arsenault et Mitch Cameron. Leur projet s'appelait la rouefolle. En5e année, Timmyy Arsenault et Étienne Gallant ont un projet sur la séparation des liquides par leurpoids (le sirop est le plus lourd, ensuite vient l’eau et l’ 'huile reste sur le dessus).

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. avu ,=~13 umiimances aans lesdomaines reliés à la science.

Mercredi dernier, les juges ontattribué les prix pour les éleves dela 7’ à la 10” année.

En 7” année, les gagnants sontAndrC Labonté et Paul Hardy,qui ont fait un travail sur les cris-

More1 et Bradley Gallant pourleur travail sur le système solaire(3’ prix).

En 8’ année, Robby Gallant etPatrick Hardy ont fait un projetsur l’énergie solaire (1” prix);Mélanie Arsenault, JocelyneArsenault et Cristalle Richard ont

_ _________. _. YYIUJ ~~IJVII<IUIC It;ur avalu un 3” prix.

En 9” année Liette Arsenault,Suzanne Arsenault et YolandeRichard ont remporté le premierprix avec leur projet sur le SIDA.Le 2”prix est allé à Colleen Gallant,Diane Arsenault et FrancineArsenault pour leur projet sur la

En &, les gagnants sont Denis Arsenault et Daniel Lubbenen. qui ont pmdtit de lWectficit6 avec du tus decitron. En P annee, les gagnants sont Janine Arsenault et Mitch Cameron. Leur projet s’appelcrit La rouetoile. En 9 ann&, Timmy Arsenault et Éttenne Ga/rant ont un projet sur la s&aration des liquides par leurpoids (te sirop est le plus lourd, ensuite vient l’eau et /‘huile reste sur le dessus).

Au premier rang, on voit Patrick Hardy et Robby Gallant de la 8e année, André Labonté et Paul Hardy dela 7e année. Au second rang, on voit Ghislain Gallant de 10e année Yolande Richard, Suzanne Arsenaultet Liette Arsenault de l a 9e année.

cnercue sur ;que deux prc1” prix est apour son traoriginal. Le :Terry ArsenaScott O’Brial’énergie.

Le directegéline, M. Edattribué un cispéciaux. MXMegan Bergeen biologie.un prix en gétechnologie IIJoey ArsenauL’équipe formet Adam Gall;l’un donné palen statistique.de Karen BerArsenault a 1prix, un en Irique et un en

BaCC

(J.L.) Lors duE vung&e, orprésidente durentier invité,les premiers SIM. Mitchel Sardes armes à ferII y avait envirc22 murs à /‘eCbénévolat.

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Après 12 ans passés à aider les artistes à monter leur entreprise

Théo Thériault met la main... au plâtre

Par Jacinthe LAFOREST produite des moules pour le ciment,

Théodore Thériault est bienconnu à l’Île-du-Prince-Édouard,pour son travail dans le domaine dudéveloppementdel’artisanat. «Celafait 12 ans que je travaille dans cedomaine, que j’aide des artistes etdes artisans à améliorer leur produitet à le mettre en marché, à monterleur entreprise. Maintenant que jepense moi-même à monter monentreprise, je pourrai vérifier si mesconseils étaient les bons».

Théodore Thériault a travaillédans le domaine de l’artisanat auNouveau-Brunswick puis à l’Île-du-Prince-Édouard. Il a un flair indé-niable pour dénicher le potentiel àdévelopper chez les artisans.

La Voix acadienne a rencontréThéodore Thériault dans la belleville de Québec, sur la rue ChristopheColomb. Là, dans La Maison duPotier, il a passé les dernières cin-quante semaines à manier les plâtres,à tout apprendre sur l’art de fabri-quer des moules, que ce soit pour lacéramique ou le bronze massif.«C’est ma spécialité dit-il avec unaccent de f i e r t é dans la voix.

Ses oeuvres sont originales : il lescrée à partir de rien. Enfin, pas toutà fait. Il a dans la tête des centainesd’idées qu’il réalisera lorsqu’ilaura son entreprise. Il veut l’éta-blir à Wellington dans la région

Théodore Thériault est fier de faire admirer à son père le travail de sess mains. Le père de Théo, venu deSaint-Basile au N.-B. pour assister à l’exposition des oeuvres de son fi ls,, est lui-même sculpteur.

Évangéline, où il a sa résidencepermanente, avec sa femme,Claudette et son fils Rémi.

«La seule chose que j’ai copiée,durant mon cours, c’est une sculp-ture sur bois que mon père a faite etqui représente une madonne. J’en aifait un moule et j’en ai réalisé 21copies, une pour chaque petit-enfant. C’était une sculpture assez

moderne et je croyais que cela seraitfacile. Au contraire, j’ai eu besoinde faire huit pièces séparées pourfaire le moule». Le cours que Théoa suivi était subventionné par Em-ploi et Immigration Canada. Ilcomprenait de nombreux moduleset de nombreux projets, que les étu-diants devaient absolument réaliser.La production de cette minie-série

(la madonne) faisait partie du pro-gramme.

Les Thériault reviennent à l'Îleen juin, après la fin des classes.Théo a tout prévu pour son entre-prise. Il créera deux autres emploisà temps plein, en plus de son propreemploi. Il est certain qu’il y a unmarché qui ne demande qu’à êtrecomblé, dans le domaine des souve-nirs de qualité mais à prix abor-dables, produits à l'Île.

Théo est un spécialiste. Il peut

pour le plâtre, pour la fibre de verre,pour le bronze et à peu près n’im-porte quelle matière qu’on peutrendre liquide et qui peut revenir àl’état solide sous n’importe quelleforme.

«Il existe un marché dans l’in-dustrie mais il existe aussi un mar-ché artistique». Il peut en effet faireun moule sur commande pour unartiste qui a un projet spécifique entête.

Il a aussi dans ses-plans de com-mencer à faire des éléments dedécoration intérieure, comme desrosaces en plâtre, qu’on met auplafond, de même que des cadresde portes et des moulures de toutessortes. «Tu peux prendre un bun-galo bien simple et le transformercomplètement à l’aide de mouluresen plâtre. Les gens pensent que leplâtre est fragile, mais c’est qu’ils neconnaissent pas le matériau», dit-il.

Théo est fin prêt à monter sonentreprise, et à créer des emploisdès son arrivée à l'Île-du-Prince-Édouard, en débutant en juillet laconstruction de son atelier. Le hic,c’est que le Centre d’emploi deSummerside refuse de le considérercomme résidant permanent de l'Île et refuse donc d’approuver sa sub-vention, mais Théodore Thériaultn’a pas l’intention de se laisserabattre. Il continue les démarcheset espère faire entendre raison auxemployés du Centre d’emploi deSummerside.

Les Thériault arrivent au termede leur séjour de deux ans dans laville de Québec. Claudette, em-ployée de la fonction publique pro-vinciale insulaire, avait obtenu une

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prestigieuse bourse d’études, qui apermis à la famille de vivre pen-dant deux ans dans un milieumajoritairement francophone.

Pour la famille Thériault et pourThéo en particulier, ce séjour àQuébec a été mémorable. «Vivre àQuébec, il faut le faire. Le VieuxQuébec, c’est la plus belle ville auCanada. On n’est pas des coureuxde musées et pourtant, on en avisité beaucoup. Québec à ce pointde vue là, c’est la Petite Europe, laPetite France. Au point de vue desservices et des ressources médicalesc’est vraiment incroyable. Il y ades spécialistes pour tout. Notrefils Rémi qui devait prendreplusieurs médicaments différentspour son asthme, n’en prend plusqu’un seul. On a fait du ski, on aparticipé au Festival de Québecqui offre des spectacles en françaisdans les rues, gratuitement...»

Malgré tous les avantages de laville de Québec, les Thériault sontheureux de revenir à l'Île-du-Prince-Édouard. Claudette devratravailler au moins quatre ans à lafonction publique provinciale, enéchange de la bourse qu’elle aobtenue. Pour sa part, Théo a des

projets plein la tête. *

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Envoi missionnairede Anne Gallant

De gauche à droite, on voit M. Edgar Gallant et Mme Cécile Gal lan t en compagnie de leur fille Anne Gallant.L'évèque du diocèse, Mgr Vemon Fougère et l'abbé Élo i Arsenault sont aussi sur la photo.

Par Jacinthe LAFOREST

Une foule de gens s’était donnérendez-vous en l’église Saint-Philippe et Saint-Jacques de Baie-Egmont mercredi dernier pour direaurevoir à Anne Gallant d’Abram-Village. Cette dernière quitte eneffet l’Île-du-Prince-Édouard le1er avril pour devenir missionnairelaïque en république Dominicaine,le pays voisin de Haïti, où Anne adéjà séjourné à deux reprises.

Il y avait sa famille, ses amis etdes fervents catholiques qui ontprofité de cette messe pour venir serecueillir sur le rôle des mission-naires, en ce temps de carême, etaussi, bien entendu, pour voirl’évêque du diocèse de Charlotte-town, Mgr Vernon Fougère.

Pour l’occasion, on avait choisides épîtres très appropriées demême qu’un Évangile selon saintMarc, qui parlait des missions ences termes: «Il parcourait les vil-lages d’alentour en enseignant. Cefut alors qu’il appela les Douze etcommença à les envoyer en missiondeux par deux, en leur donnant auto-rité sur les esprits-du-mal. Il leurprescrivit de ne rien prendre pour laroute - un bâton excepté - ni pain, nibesace, ni monnaie dans leur cein-ture, mais des sandales aux pieds,et pas de tunique de rechange...»

Dans son homélie, Mgr VernonFougère a tenu à rassurer Anne,avec l’humour qu’on lui connaîtbien. «Tu peux prendre un morceaude pain pour le voyage, tu n’es pasobligée de ne porter que des san-dales, mais ce que tu dois absolu-ment laisser derrière toi, ce sont lesidées préconçues que tu pourraisavoir sur la façon dont les gens de-vraient vivre».

Il a cependant déploré le fait quecontrairement aux apôtres, premiersmissionnaires de l’ère chrétienne, AnneGallant doive partir seule alorsqu’euxpartaient toujours deux par deux.

Il a vraiment beaucoup insisté, enanglais, sur l’importance de laisserses idées nord-américaines derrièresoi, lorsqu’on s’en va en Amériquelatine ou dans tout autre pays dit envoie de développement. « N o u svoulons apprendre comment vivre,nous ne voulons pas aller leur ap-prendre comment vivre».

Mgr Fougère revient lui-mêmed’un voyage au El Salvador et auGuatemala avec un groupe cana-dien et il a remarqué que partoutoù il est allé, ce dont les gens ontbesoin, c’est de changer leur coeur.En cela, il a refait référence àl’Évangile de saint Marc, qui seterminait comme suit : «Ils (lesapôtres) s’en allèrent proclamerqu’il faut changer son coeur...»

Envoi missionnaireLa prière d’envoi missionnaire

proprement dite a été récitée aprèsl’homélie. L’évêque a invité AnneGallant à monter dans le choeur del’église et lui a adressé les parolesqui suivent: «Comme évêque dudiocèse de Charlottetown, je vousappelle Anne Gallant, pour repré-senter l'Église de l’Île-du-Prince-Édouard au peuple de la républiqueDominicaine. Les membres de cediocèse vous envoient commemissionnaire pour être témoin dela Bonne Nouvelle de Jésus-Christà nos frères et soeurs de la répu-blique Dominicaine. Par vous,nous voulons exprimer aux dépos-sédés de la république combiennous avons besoin d’eux pour nous

enseigner de nouvelles manières deconnaître Jésus vivant et travaillantdans ce monde. Nous vous invi-tons à ê t r e le signe de notre solida-rité avec eux, dans cette lutte pour lajustice envers tous. Nous deman-dons au peuple dominicain de nousdonner, par vous, une nouvelle es-pérance».

Prenant ensuite la parole, AnneGallant a prononcé son engage-ment. «Je, Anne Gallant, acceptehumblement l’appel que vousvenez de me donner. Je prometsd’être fidèle à la lutte du peupledépossédé afin que nous soyonsplus conscient de la Bonne Nou-velle de Jésus-Christ qui exprimeau peuple de la république Domini-caine notre amour et notre bonnevolonté de lutter avec eux. Je pro-mets de revenir au diocèse avec lemessage d’espoir que les exploitésde la république Dominicaine dési-rent continuer de partager avec nous.Avec votre appui et votre prière,Monseigneur, de qui j’accepte cetappel, et la coopération de ceux etcelles qui vont me recevoir, je seraifidèle à la mission que vous me con-fiez ce soir». Après cet échange deparoles, l’évêque a béni Anne Gallant.

La célébration a été très animée etconcélébrée, avec Mgr Fougèrepar l’abbé Eloi Arsenault, curé deBaie-Egmont, l’abbé Eddie Cormier,premier missionnaire acadien en-voyé par LAMP en républiqueDominicaine, l’abbé Denis Gallantet d’autres prêtres.

Anne Gallant profite de cette occa-sion pour remercier tous ceux etcelles qui sont venus à son envoimissionnaire et qui ont fait des dons.«Ça rend la mission plus intéressante.C’est important de savoir que j’ai lesoutien de tous ces gens» dit-elle.*

La rkolte de l’«eau» dsont plutôt froides, les jolsent la chaleur du soleil.Tignish qui collectionne]attachées aux arbres.

II me semble bien curijours du printemps ne soiqui n’en ont jamais entenont fait du sirop et du sufrançais ont vite appris dlivre de référence La Cui«déjà vers 1700 les Acadpartir de méthodessembl:(p.17). Mais, toujours à Ile commerce entre I’Acacla mélasse en abondance

Voilà probablement 1’cannettes par ici. Une adants chez nous. On neautour des maisons. Lesdu temps des navires de tentre cent et 200 ans.

Mais le temps passe,plus cher, et le goût de I’rmême, surtout si c’est deun plaisir à expkimencapable de veiller sur 1%en sirop._ La.plUie acide Caus&edesérablesàQu6becetafera possiblement en !*ordinaire» à bon mat-<rent en plantant ou enccommencer, ces arbrespour qu’on utilise leur 1dont profiteront nos dssages pour l’initier.*

Les soumissions caclment des articles suivmarchés publics de I’,

No de soumission 9:

Date limite :No de soumission 9

Date limite :

On peut obtenir les (signé, pièce 27,3e B’ou en composant le :Ni la plus bassetxkessalrement ret

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missionnairefine Gal[ant

ttant et Mme CeCile Gal/ant, en compagnie de leur fille Anne Gal/ant.Pre et t’abb6 Aloi Arsenault sont aussi sur ta photo.

Il a cependant déploré le fait queItrairement aux apôtres, premiers;sionnaksdeI’èrech&knne,AnneIlantdoivepartirseulealorsqu’euxtaient toujours deux par deux.11 a vraiment beaucoup insisté, englais, sur l’importance de laisser; idées nord-américaines derrièreI, lorsqu’on s’en va en Amériqueine ou dans tout autre pays dit enie de développement. «Nousulons apprendre comment vivre,us ne voulons pas aller leur ap-:ndre comment vivre».Mgr Fougère revient lui-mêmeun voyage au El Salvador et aulatemala avec un groupe cana-:n et il a remarqué que partoutI il est allé, ce dont les gens ontsoin, c’est de changer leur coeur.1 cela, il a refait référence àÉvangile de saint Marc, qui serminait comme suit : «Ils (les&res) s’en allèrent proclamers’il faut changer son coeur...»

Envoi missionnaire

La prière d’envoi missionnaireoprement dite a été récitée aprèshomélie. L’évêque a invité~$neallant à monter dans le cho&ur deéglise et lui a adressé les parolesui suivent «Comme évêque duiocèse de Charlottetown, je vous3pelle Anne Gallant, pour repré-:nter 1’Eglise de I’Île-du-Prince-douard au peuple de la républiquetominicaine. Les membres de ceiocèse vous envoient commedssionnaire pour être témoin deL Bonne Nouvelle de Jésus-Christnos frères et soeurs de la répu-

lique Dominicaine. Par vous,ous voulons exprimer aux dépos-Mt% de la république combienous avons besoin d’eux pour nous

enseigner de nouvelles manières deconnaître Jésus vivant et travaillantdans ce monde. Nous vous invi-tons a être le signe ,de_ notre S$d+-rité avec eux, dans cette lutte pouilajustice envers tous. Nous deman-dons au peuple dominicain de nousdonner, par vous, une nouvelle es-pérance».

Prenant ensuite la parole, AnneGallant a prononcé son engage-ment. «Je, Anne Gallant, acceptehumblement l’appel que vousvenez de me donner. Je prometsd’être fidèle à la lutte du peupledépossédé afin que nous soyonsplus conscient de la Bonne Nou-velle de Jésus-Christ qui exprimeau peuple de la république Domini-caine notre amour et notre bonnevolonté de lutter avec eux. Je pro-mets de revenir au diocèse avec lemessage d’espoir que les exploitésde la république Dominicaine dési-rentcontinuerdepartageravecnous.Avec votre appui et votre prière,Monseigneur, de qui j’accepte cetappel, et la coopération de ceux etcelles qui vont me recevoir, je seraifidèle à la mission que vous me con-fiez ce soin>. Après cet échange deparoles, l’évêqueabéni AnneGallant

Lacélébrationaététrèsaniméeetconcélébrée,, avec Mgr Fougbre,par l’abbé Eloi Arsenault, cun? deBaie-Egmont, I’abbéEddieCormier,premier missionnaire acadien en-voyé par LAMP en républiqueDominicaine, l’abbé Denis GaIla&et d’autres prêtres.

AM Gallant profite de cette occa-sion pour remercier tous ceux etcelles qui sont venus à son envoimissionnaire et qui ont fait des dons.«Çarend la mission plus intéressante.C’est important de savoir que j’ai lesoutien de tous ces gens» dit-elle.*

TIGNISH:LE PASSÉ,LE PRÉSENTET L’AVENIRPar E. Elizabeth CRAN

Les érables : projet d’avenir?La récolte de l'«eau» d’érable bat son plein actuellement. Les nuits

sont plutôt froides, les jours sont assez souvent ensoleillés. De plus, onsent la chaleur du soleil. Et les quelques personnes de la région deTignish qui collectionnent l’eau d’érable ont toutes leurs cannettesattachées aux arbres.

Il me semble bien curieux que cette façon de profiter des premiersjours du printemps ne soit plus répandue à Tignish, il y a même des gensqui n’en ont jamais entendu parler. Cependant on sait que les Micmacsont fait du sirop et du sucre d’érable. Et ailleurs au Canada les colonsfrançais ont vite appris des indigènes comment le faire. Cet excellentlivre de référence La Cuisine traditionnelle en Acadie nous informe que«déjà vers 1700 les Acadiens faisaient du sirop et du «sucre du pays» àpartir de méthodes semblables à celles qu’on utilise toujours aujourd’hui»(p.17). Mais, toujours à la même page, les auteurs nous expliquent quele commerce entre l’Acadie et les Antilles a vite procuré aux Acadiens dela mélasse en abondance pour remplacer «le sucre du pays»*.

Voilà probablement l’une des raisons pour lesquelles on voit si peu decannettes par ici. Une autre, c’est que les érables semblent peu abon-dants chez nous. On ne les voit pas partout dans les boisés ou mêmeautour des maisons. Les aurait-on presque tous coupés au siècle passé,du temps des navires de bois? En effet, les arbres que je connais auraiententre cent et 200 ans.

Mais le temps passe, le sucre et même la mélasse coûtent de plus enplus cher, et le goût de l’artisanat se répand. Et faire un peu de sucre soi-même, surtout si c’est de ses propres arbres, est un travail d’artisanat etun plaisir à expérimenter. Il coûte peu, n’exigeant que du mondecapable de veiller sur l'eau jusqu’à ce qu’elle se transforme subitementen sirop.

La pluie acide causée par la pollution industrielle a diminué le chiffredes érables à Québec et ailleurs - mais pas à l'Île. Et le déclin économiquefera possiblement en sorte qu’on ne puisse plus acheter du sucre«ordinaire» à bon marché. Pourquoi ne pas préparer un avenir diffé-rent en plantant ou encourageant des érabliers chez soi? II faudraitcommencer, ces arbres prennent des décennies à devenir assez grandspour qu’on utilise leur eau sans leur faire du mal. Mais c’est un projetdont profiteront nos descendants si nous-mêmes, nous sommes assezsages pour l’initier.*

APPEL D’OFFRESMINISTÈRE DES FINANCESDIVISION DES ACHATS

Les soumissions cachetées seront acceptées pour I’approvisionne-ment des articles suivants selon les dispositions de l’Entente sur lesmarchés publics de l’Atlantique.

No de soumission 933579

Date limite :

No de soumission 933580Le jeudi 22 avril 1993 a 12 h (midi)FOURNIR DE L’ÉQUIPEMENTDE TRANSMISSION DE DONNÉES(MATÉRIEL ET LOGICIEL)AU GOUVERNEMENT DE L’?.-P.-É.

Date limite : Le jeudi 22 avril 1993 il 12 h (midi)

FOURNIR DES COUCHES POURADULTES AUX FOYERS ET INSTI-TUTIONS DE L’?LE AU FUR ETA MESURE DES BESOINS POURUNE PERIODE DE SIX MOIS, SOITJUSQU’AU 30 SEPTEMBRE 1993.

On peut obtenir les documents de soumission au bureau du sous-signé, pièce 27,3e étage, 95, rue Rochford, Charlottetown @-P.-É.)ou en composant le 368-4040.

Ni la plus basse ni aucune des soumissions ne seramkessairement retenue.

JOHN MacRAEDirecteurDivision des achats

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Mme la rédactrice,Une rumeur court dans les milieux

francophones de Charlottetownselon laquelle on s’apprêteraità supprimer l’émission de TV5sur la chaîne 36 de télé. Ou plutôt,il s’agirait de la remplaçer parRDS, une chaîne sportive en fran-çais. Mon sang (de Français deFrance) n’a fait qu’un tour. Lepremier moment d’agacementpassé, je décidai de prendre cetteidée stupide avec humour...Patatras! Nouveau coup sur latête, j’apprends que certains demes amis acadiens, et de ceuxdont normalement j’apprécie l’in-telligence et le talent, se font lesseconds couteaux de ce mauvaiscoup en faisant circuler une pétitiondans ce sens, au cours du 4 à 8 duCarrefour!

RDS serait la version commen-tée en français de la retransmissiondes manifestations sportives émisespar TSN. Il n’est pas question deremettre en cause l’intérêt de cesmanifestations sportives qui sontune composante (parmi d’autres,chers amis) de la culture. S’ilm’arrive moi-même de vibrer àl’écoute de la Marseillaise (notrehymne national), c’est en ouver-ture d’un match de rugby du tour-noi des cinq nations qui oppose unenation française à quatre «nations»britanniques (Angleterre, Écosse,

,

à mes amis acadiensIrlande, et Pays de Galles). Maisenfin reconnaissez que entre lesretransmissions sportives sur leschaînes anglophones (dont TSN) etcelles de la chaîne 2 (Radio-Canada) en français, il n’y a paspéril en la demeure.

Le problème est beaucoup plusgrave en ce qui concerne lesautres domaines de la culture etde l’informaton. Avec le câble«étendu» (mettons à part ce que l’onappelle les «chaînes payantes»), ona le choix entre huit chaînes cana-diennes et cinq venant des USA.Sur les huit chaînes canadiennes,deux émettent en français : Radio-Canada et TQS, une chaînequébécoise de Montréal. Il n’estpas question ici de faire un numéronationaliste anti-anglo ou anti-US.J’apprécie les informations poli-tiques venues des USA sur la CNNet je suis assez passionné de cinémapour aimer les films américains surA&E. Mais dans cet univers large-ment dominé par la culture anglo-phone nord-américaine, TV5 repré-sente une ouverture vitale sur uneculture internationale francophone.Avec la retransmission des jour-naux télévisés de France chaquejour, mais aussi de Belgique et deSuisse chaque fin de semaine.Avec des émissions de variétés,des jeux et des débats sur dessujets de société. Avec même

(pardonnez moi de défendre maboutique) chaque vendredi despièces de théâtre délicieusementparisiennes et des «clubs du livre»,où sont présentés les dernières pu-blications en français d’auteursdu monde entier.

Ne dites pas, chers amis aca-diens, qu’il s’agit là du véhiculed’un impérialisme culturel fran-çais (de France!). Que la Francequi compte encore à ce jour, avec58 millions d’habitants, la plusgrande concentration de franco-phones, pèse d’un poids plus lourddans une chaîne internationalefrancophone, rien de plus normal.

Si même vous vouliez vousbattre pour qu’une telle chaîne

fasse une plus grande place à desprogrammes proprement acadienset par là même diffusés partoutdans le monde, je signerais votrepétition des deux mains.

Mais de grâce! Ne vous trompezpas d’adversaire! La défense et lapréservation de votre identité etde votre culture d’ Acadiens franco-phones passe par la complicitéavec toute la culture francophone,et non par 1e repli frileux survous-même; ... ne vendez pas votreâme pour un match de base-ballou de hockey, (d’ailleurs commentdit-on base-ball o u hockey enfrançais?). *

Amicalement à vous, Didier Froment-Landau

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PAGE/4 IA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 3 1 MARS 1993

Une femme première ministrepour la première fois au Canada

Catherine Callbeck a été élue première ministre de l'Île-du-Prince-Édouard, lundi, par une forte majorité. Cela fait d'elle la premièrefemme élue première ministre dans une province canadienne. Peut-oncompter que les questions dites féminines seront plus à l'ordre du jourparce que nous avons élu une femme?

Si cette femme était une autre que Catherine Callbeck, je dirais peut-être que oui. Cependant, la nouvelle première ministre de 1’Île n’a jamaisdonné à penser qu’elle partageait les préoccupations des femmes. À untel point que cela pourrait s'avérer une défaite pour les femmes, plutôtqu’une victoire.

Si la première femme à accéder à ce poste, où elle peut contribuer àfaire avancer les dossiers dits féminins et féministes, ne le fait pas, ce seraune défaite qui fera beaucoup de tort car le précédent sera ainsi créé.

La victoire libérale était attendue, mais la plupart du monde nes’attendait pas à une victoire de cette ampleur. Parce que Mme Callbeckest loin d'être sympathique. D'où l’obstination des journalistes, lors dela soirée électorale, à vouloir faire attribuer cette victoire à Joe Ghiz et

à l’héritage qu’il a su léguer à la province et à Mme Callbeck.Je me demande si la pire erreur des Conservateurs n'aura pas été de

lutter ouvertement contre le patronage, dans une période où les gens ontbesoin de se rattacher au moindre espoir de se trouver du travail. Peut-être le système est-il là pour de bon. Au lieu de dépenser des énergiesà vouloir le changer, peut-être devraient-ils en profiter.

La campagne a été terne, pas le moindre petit morceau de débat à semettre sous la dent. Et cette campagne a probablement donné le tonmalgré elle aux quatre prochaines années de gouvernement, sans autreopposition que celle que les médias pourront fournir, au grand dam desLibéraux, pour lesquels la CBC n'est un pieu dans le pied.

Pourtant, s'il est vrai que la télévision sera désormais admise àl’Assemblée législative, cela haussera peut-être le niveau desdébats et contribuera à faire comprendre aux gens à quel point ungouvernement a besoin d'une opposition pour bien gérer uneprovince.

Jacinthe Laforest

340, rue CourtC.P. 1420, Summerside

(i.-P.-É.) GIN 4K2 I lJettr e ouverte à mes amis acadiens

Tél : (902) 436-6005 ou 436-8988fac-similé : 888-3976

Directrice gén&ale :MARCIA ENMAN

Mme la rédactrice, Irlande* et PaYs de GaW. Mais (pardonnez moi de défendre ma fasse une plus grande place à desUne rumeur court les milieux enfin reconnaissez que entre les

francophones de Charlottetownboutique) chaque vendredi des programmes proprement acadiens

selon laquelle on s’apprêteraitretransmissions sportives sur les pièces de théâtre délicieusement et par là même diffusés partoulchaînes anglophones (dont TSN) et dans le monde, je signerais votre

à supprimer l’émission de TV5 celles de la chaîne 2 (Radio-parisiennes et des «clubs du livre»

pétition des deux mains.sur la chaîne 36 de télé. Ou plutôt, Canada) en français, il n’y a pas

où sont présentés les dernières pu-blications en français d’auteurs Mais de grâce! Ne vous trompez

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Page 20: Une vague rouge déferle sur l'Île Prince 3 n’ y échappe pas

~upa~~~~s mcates des communautésfrancophones.

C’est en tout cas ce qui ressortdu Symposium du monde associatiffrancophone d’Am&ique qui avaitlieu à Québec la fin de semaine du20 mars. Le thème de cette granderencontre L’Envo l de la franco-phonie d ’Amérique dans l ’espaceinternational , était pourtant une in-vitation aux organisations franco-phones d’oublier un instant leursproblèmes et leurs dossiers quoti-diens.

Mais les préoccupations locales,provinciales et nationales des quel-que 350 participants à cette granderencontre ont vite fait de prendrele dessus. Le moins que l’on puissedire, c’est que la francophonied’Amérique ne se sentait pas laforce de voler bien haut, ni bien loin.

L’atelier sur l’économie était un

que certaines co~mmunautés franco-phones étaient davantage préoccu-pées par le développement écono-mique... régional! «Il y a des cerfs-volants et il y a des deltaplanesdans la salle» n’a pu s’empêcherde faire remarquer une participanteà cet atelier.

«Je fais partie du tiers-monde dela francophonie» a affirmé pardeux fois une participante de laColombie-Britannique, qui a rap-pelé qu’il n’y avait même pas deconseil de développement écono-mique pour les francophones danssa province. Selon Mme IseultFriolet, «si on veut un espacefrancophone mondial, il faut com-mencer par s’occuper de l’écono-mie locale». Une opinion large-ment partagée par les participants,qui ont constaté, d’une part, qu’ilsétaient tr&s mal informés sur les

Lisa Rousselle méritela Bourse J. Euclid Bernard

(J.L.)) La PEI School Trustees Association a présenté pour la premièrefois cette année la Bourse J. Euclid Bernard. La récipiendaireest Mlle Lisa Rousselle, de la 12e année à l'école Évangéline quise rendra prochainement au Forum pour jeunes Canadiens. Surla photo, on voit M. Barry Chappell, qui est le président del’association_provinciale des commissaires d'école, et Mlle LisaRousselle. À l'arrière-plan, on voit une photo de feu J. EuclidBernard, qui était président du Conseil scolaire 5 au moment deson décès.. (Photo : Raymond J. Arsenault)

wu,-uevexoppe.Même constat dans le monde des

communications. «On n’est pasprêt à faire le saut international»selon la journaliste et présidente dela Fédération des femmes canadien-nes-françaises, Mme GhislaineFoulem. «L’Amérique d’abord, lafrancophonie mondiale, si pos-sible» a résumé un participant àl’atelier sur la formation de lamain-d’oeuvre

En revanche, plusieurs ont pro-posé la création de répertoires, debanques de données sur informa-tique, d’outils de communication,de n%eaux internationaux de diffu-sion d’information sur les res-sources existantes au sein de lafrancophonie canadienne et inter-nationale. À tout le moins, lesassociations francophones vou-laient savoircequi se passait ailleursdans le monde francophone.

Le coprésident du Symposium,M. Raymond Bisson, ne semblaitpas s ’inquiéter outre mesure devantla tournure des événements. Selonlui, il est difficilë de séparer l’actiondes associations sur la scène natio-

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Victok«Les gens viennent de passer quatreans avec une opposition composéede deux personnes. S’ils avaientvoulu une opposition plus nom-breuse i l s l’auraient é lue».M.Bemard avoue cependant quepour les Libéraux, une véritableopposition conservatrice auraitété préférable à «l’opposition»formée par les médias et parti-culièrement, la CBC. «Les médiasne sont pas élus, ils n’ont donc pasde compte à rendre à la population,Une véritable opposition politiqueaurait été préférable» dit-il.

Le candidat conservateur acadienEmileGallant, était très d&u. Dansune entrevue accordée à la radio deRadio-Canada lundi soir, il a dit àplusieurs reprises qu’il aurait aiméavoir de meilleurs résultats. Le faitqu’il ait réduit de beaucoup l’écartqui séparait les votes conservateursdes votes libéraux dans Prince 3 auxélections de 1989, semblaitêtrepourlui une bien mince consolation. II acependant félicité Robert Maddixpour sa victoire. M. Maddix a eu lamajorité des voix dans tous lesbureaux de scrutin du district, y com-pris Abram-Village, la place nataled’Emile Gallant. Les tisultats yétaient de 143 à 133 en faveur deM. Maddix.

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Page 21: Une vague rouge déferle sur l'Île Prince 3 n’ y échappe pas

Symposium sur le monde associatif francophone en Amérique

Les francophones prêts à prendre leur envol

Ottawa (APF) : Avant de créer desliens et de développer des projetsavec la francophonie internationale,les associations francophones aupays aimeraient d’abord concentrerleurs énergies à résoudre les préoc-cupations locales des communautésfrancophones.

C’est en tout cas ce qui ressortdu Symposium du monde associatiffrancophone d’Amérique qui avaitlieu à Québec la fin de semaine du20 mars. Le thème de cette granderencontre L’Envol de la franco-phonie d’Amérique dans l’espaceinternational, était pourtant une in-vitation aux organisations franco-phones d’oublier un instant leursproblèmes et leurs dossiers quoti-diens.

Mais les préoccupations locales,provinciales et nationales des quel-que 350 participants à cette granderencontre ont vite fait de prendrele dessus. Le moins que l’on puissedire, c’est que la francophonied’Amérique ne se sentait pas laforce de voler bien haut, ni bien loin.

L’atelier sur l’économie était un

bon exemple de la diversité despréoccupations locales. L’anima-teur a dû s’y: prendre à plusieursreprises pour amener le débat sur leterrain de la coopération interna-tionale. Il est cependant vite apparuque certaines communautés franco-phones étaient davantage préoccu-pées par le développement écono-mique... régional! «Il y a des cerfs-volants et il y a des deltaplanesdans la salle» n’a pu s’empêcherde faire remarquer une participanteà cet atelier.

«Je fais partie du tiers-monde dela francophonie» a affirmé pardeux fois une participante de laColombie-Britannique, qui a rap-pelé qu’il n’y avait même pas deconseil de développement écono-mique pour les francophones danssa province. Selon Mme IseultFriolet, «si on veut un espacefrancophone mondial, il faut com-mencer par s’occuper de l’écono-mie locale». Une opinion large-ment partagée par les participants,qui ont constaté, d’une part, qu’ilsétaient très mal informés sur les

possibilités de développement

ne sont pas l z

économique dans les communautésfrancophones au Canada, et d’autrepart, que le milieu des affairesfrancophone nord-américain étaitsous-développé.

Même constat dans le monde descommunications. «On n’est pasprêt à faire le saut international»selon la journaliste et présidente dela Fédération des femmes canadien-nes-françaises, Mme GhislaineFoulem. «L’Amérique d’abord, lafrancophonie mondiale, si pos-sible» a résumé un participant àl’atelier sur la formation de lamain-d’oeuvre

En revanche, plusieurs ont pro-posé la création de répertoires, debanques de données sur informa-tique, d’outils de communication,de réseaux internationaux de diffu-sion d’information sur les res-sources existantes au sein de lafrancophonie canadienne et inter-nationale. À tout le moins, lesassociations francophones vou-laient savoir ce qui se passait ailleursdans le monde francophone.

Le coprésident du Symposium,M. Raymond Bisson, ne semblaitpas s’inquiéter outre mesure devantla tournure des événements. Selonlui, il est difficilede séparer l’actiondes associations sur la scène natio-

nale et internationale. «Dans cer-tains domaines c’est évident qu’ily a une volonté d’aller sur la scèneinternationale». Personne dans lasalle, a dit M. Bisson, a suggéré destopper les démarches sur la scèneinternationale.

Selon lui, les francophonesd’Amérique pourraient chercherdes ressources financières auniveau international pour favo-riser et accélérer leur développe-ment au niveau national, par exem-ple, dans les domaines de l’éduca-tion et de l’économie.

(J.L.) Deux déléguées de l’Île-du-Prince-Édouard, PierretteMarcotte, directrice générale de laFédération culturelle de 1’Île etJacinthe Laforest, membre du bu-reau de direction de la SSTA etmembre du Conseil d’administra-tion de la Fédération culturelle,étaient inscrites à l’atelier sur laculture et la création francophone.Nadine Arsenault de Saint-Timothéefaisait partie de la délégationjeunesse coordonnée au niveaunational par la Fédération desjeunes Canadiens-français.

Dans l’atelier sur la culture, on aéprouvé les mêmes difficultésqu’ailleurs à s’envoler sur la scèneinternationale. On en est quandmême arrivé à un consensus majeur

sur l’importance de travailler à ceque la culture et les arts au senslarge soient reconnus sur la scèneinternationale comme principalvéhicule de l’identité francophone,en plus d’être un moteur écono-mique. Bref, qu’on donne auxarts et à la culture la place qui leurrevient. On a aussi beaucoupparlé du financement des arts etde la culture.

Pour l’atelier jeunesse, on a misl’accent sur le besoin d’améliorerle réseau de communication entreles jeunes de différents pays franco-phones. On a aussi parlé de la tenued’un Forum international de la jeu-nesse. Les jeunes ont beaucoupinsisté pour être représentés au co-mité de suivi du colloque, en plusdes associations des femmes, etdes minorités ethnoculturellesfrancophones. On a beaucoup misl’accent au cours de la fin de se-maine sur la forme que ces com-munautés culturelles peuventreprésenter pour la relève franco-phone.

Le Symposium a pris fin le sa-medi 20 mars, Journée interna-tionale de la francophonie. Cettejournée a été nommée pour com-mémorer la création de l’Agence de coopération culturelle et tech-nique. *

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hausses de taxesd a n t s d’Abram-Villagti -

la province d6cidait de diminueries paiements aux municipalités,4bram-Village pourrait se voir!on% d’augmenter les taxes, indi-lue M. Paul Gallant, présidentle la municipalité d’Abram-Village, au lendemain de la&rnion ‘annuelle, qui avait lieue 22 mars.

Les taxes à Abram-Village sontie 16 cents du 100 $ d’evaluation,z qui revient à un huitième deI pour 100. La municipalité tireles revenus d’environ 7 Ooo $ enaxes. Lors de la r&rnion annuelle,e conseil de la municipalité aFrésenté un budget équilibré det4 010 $ pour l’année 1993.

L’an passé en 1992, les dé-enses totales de la municipalitéwt été de 35 935 !§, pour un légerIéficit de 139 $. Le président,vl. Paul Gallant, ne s’inquiètebas tmp, vu que le fonds du sys-Yme des égoûts se porte très bien..e fonds affiche un surplus de;5 598 $ pour l’exercice se ter-minant le 31 décembre 1992,lonnant ainsi un surplus accu-sulé de plus de 100 000 $.Parmi ses projets pour I’année

n cours, la municipalité étudie laossibilité d’étendre. les limitesu village ,d’environ deux kilo-

moutonspish&li& la coop d’agneaux depuis leommencement de l’année, grâce àme subvention du ministère de l’ln-lustrie qui lui a permis d’embaucherme coordonnatrice pour la premièreois depuis quelques ann&s.*

mètres, en allant vers Maxime-ville. La municipalité pourraitdonc titer des revenus de taxe de24 foyers de plus. L’un des &i-dants de cet endroit fait pr&ente-ment un petit sondage pour voirs’il y aurait de l’intérêt. Les résul-tats du sondage seront ramenésau conseil et on avisera à partirde là.. Parmi les autres décisions prises

a l’assemblee annuelle, mention-nons que les quelque 30 personnespr&entes ont rejeté une proposi-tion du conseil visant à accepterla présence de maisons mobiles al’intérieur des limites du village.Les r&idants du village incorporétrouvent que cela pourrait avoirun effet négatif sur l’évaluationde leur propriété.

Depuis environ deux ans, lamunicipalid fait des démarchespour être reconnue comme unemunicipalité Parents-Secours(Bloc Parent). Il y aura uneaffiche chez Lorraine Brown,B l’entrée de la municipalid et levillage veut se faire faire troisautres affiches, l’une pour l’entréeà Maximeville, une pour «CannonTown» et une autre pour l’enuéede Baie-Egmont. Quelques parentsont fait la demande a la Gen-darmerie royale du Canada pourdevenir parents-secours et avoir ledroit d’arborer la petite carte lesidentifiit comme tel. Mais le président du village avoue ne pas sa-voir combien de parents ont fait lademande et combien ont étéacceptes.*

L'Île-du-Prince-Édouardrecevra 4 millions en

paiement de stabilisationL'Île-du-Prince-Édouard devrait

avoir reçu au plus tard aujourd’hui,le 31 mars, la somme de quatremillions de dollars du gouverne-ment fédéral, en vertu du programmede stabilisation.

Selon ce programme, le gouver-nement fédéral peut accorder uneaide financière à tout gouverne-ment provincial qui enregistre,une année sur l’autre, une baissede ses recettes en raison duralentissement de l’économie.

Il s’agit de paiements provi-soires et ils représentent environla moitié de l’octroi maximalannuel en espèce par habitant de60 $ payable dans le cadre du pro-gramme. L’Île n’est pas la seule àrecevoir ce paiement provisoire destabilisation. L’Ontario devraitavoir reçu 300 millions de dollars(pour deux exercices financiersconsécutifs) et la Saskatchewan30 millions.

Le ministre fédéral des Finances,Don Mazankowski, a fait cetteannonce récemment à Ottawa.«Notre examen ayant révélé queles demandes des provinces étaientmotivées, j’ai décidé de verserimmédiatement les sommes provi-soires à ces provinces, même siles montants définitifs n’ont pasencore été établis» a indiqué leministre dans un communiqué depresse.

Le paiement de stabilisation estégal à la diminu tion une année surl’autre, des recettes (provincialesassujetties à la stabilisation, sous

réserve à trois conditions : la di-minution des recettes tirées desressources n’est assujettie à lastabilisation que si la baisse annuelledépasse 50 pour 100; les recettesassujetties à la stabilisation sontrajustées afin de tenir compte deschangements apportés par la pro-vince aux taux ou à la structure deses impôts; (le programme com-pense les pertes de recettesattribuables au cycle conjoncturel,et non les pertes attribuables à desdécisions prises par la province deréduire ses impôts); et depuis 1987-88, la subvention maximale quipeut être versée à une province estlimitée à 60 $ par habitant; au-delà de ce plafond, l'aide estfournie à la discrétion du ministredes Finances et prendrait la formed’un prêt sans intérêt.

Deux provinces ont déja reçudes paiements de stabilisation :,du gouvernement fédéral : laColombie-Britannique a reçu174 $ millions pour 1982-83, etl’Alberta a reçu 419 $ millionspour 1986-87.

Pour être admissible à lastabilisation, une province doitprésenter une demande d’indemni-sation au ministre fédéral des Fi-nances au plus tard 18 mois aprèsla fin de l’année à laquelle se rap-porte la demande. Le gouveme-ment fédéral peut, à la discrétiondu ministre des Finances, effec-tuer des versements provisoiresen attendant que les données affé-rentes permettent de disposerd’une demande de manière défi-nitive.*

MAI 1993

NA1

s 1949

\./. . . . ;.

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II ne reste qu'environ 75 moutonsdans l a région de Tignish

Par E. Elizabeth CRAN

Cinq t roupeaux d’environ7.5 moutons sont tout ce qui resteactuellement de la grande indus-trie du mouton de la région deTignish. Une liste rédigée pour lacoop d’agneaux de I'Î.-P.-É. aumois de janvier fournit cette infor-mation avec quelques détails deplus. Les animaux en questionappartiennent à Elizabeth Cran,Joe McCue, Eugene McInnis,Howard Ready et Wilson Shea.Comme on voit, ce sont presquetous des Irlandais, et tous, saufMme Cran, habitent au nord ou àl’est de Tignish. Tous ces trou-peaux sont des troupeaux com-merciaux, c’est-à-dire qu’ils neconsistent pas en animaux pur-sang. Cependant il y a trois bélierspur-sang et au moins deux brebisde la race «Leicester» parmi eux.

Quant aux raisons pour les-quelles ces personnes continuent àgarder des brebis, elles se résumentà l’habitude et l’amour de ces ani-maux. Bien que leur valeur com-merciale soit remontée tout derniè-rement, il s’agit de trop peu d’ani-maux, même dans le troupeau le

plus grand, celui de M. Wilson réalisé la coop d’agneaux depuis leShea, pour faire une différence commencement de l’année, grâce àéconomique significative aux une subvention du ministère de l’In-revenus de leur maître. dustrie qui lui a permis d’embaucher

L’étude d’où ces statistiques sont une coordonnatrice pour la premièreextraites fait partie du travail qu’a fois depuis quelques années.*

Lianne Ryan prend soin d es moutons d'Elizabeth Cran. (Photo : DebbieHorne)

Page 24: Une vague rouge déferle sur l'Île Prince 3 n’ y échappe pas

LA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 3 1 MARS 1993 .

Abram-Village est maintenant une communauté Parents-Secours

Pas de hausses de taxespour les résidents d’Abram-Village

P a r Jacinthe LAFOREST vra de la province, en paiementd’égalisation.

Les taxes municipales pour les Dans le budget proposé pourrésidants d’Abram-Village n’aug- l’année 1993-94, la municipalitémenteront pas, du moins pas pour s’attend de recevoir en égalisationle moment. C’est que la munici- 26 6OO $ dont 2O OOO $ ira directe-palité ne sait pas encore précisé- ment à l’aréna. Mais si, dans cettement combien d’argent elle rece- période de coupures budgétaires,

Bientô t , cette affiche annonçant les limites de la municipalité d'Abram-Village pariera un signe Parents-Secours.

la province décidait de diminuerses paiements aux municipalités,Abram-Village pourrait se voirforcé d’augmenter les taxes, indi-que M. Paul Gallant, présidentde la municipalité d’Abram-Village, au lendemain de laréunion annuelle, qui avait lieule 22 mars.

Les taxes à Abram-Village sontde 16 cents du 100 $ d’évaluation,ce qui revient à un huitième de1 pour 100. La municipalité tiredes revenus d’environ 7 000 $ entaxes. Lors de la réunion annuelle,le conseil de la municipalité aprésenté un budget équilibré de34 010 $ pour l’année 1993.

L’an passé en 1992, les dé-penses totales de la municipalitéont été de 35 935 $, pour un légerdéficit de 139 $. Le président,M. Paul Gallant. ne s’inquiètepas trop, vu que le fonds du sys-tème des égoûts se porte très bien.Le fonds affiche un surplus de55 598 $ pour l’exercice se ter-minant le 31 décembre 1992,donnant ainsi un surplus accu-mulé de plus de 100 000 $.

Parmi ses projets pour l’annéeen cours, la municipalité étudie lapossibilité d’étendre les limitesdu village d’environ deux kilo-

mètres, en allant vers Maxime-ville. La municipalité pourraitdonc tirer des revenus de taxe de24 foyers de plus. L’un des rési-dants de cet endroit fait présente-ment un petit sondage pour voirs’il y aurait de l'intérêt. Les résul-tats du sondage seront ramenésau conseil et on avisera à partirde là. Parmi les autres décisions prises

à l’assemblée annuelle, mention-nons que les quelque 30 personnesprésentes ont rejeté une proposi-tion du conseil visant à accepterla présence de maisons mobiles àl’intérieur des limites du village.Les résidants du village incorporétrouvent que cela pourrait avoirun effet négatif sur l’évaluationde leur propriété.

Depuis environ deux ans, lamunicipalité fait des démarchespour être reconnue comme unemunicipalité Parents-Secours(Bloc Parent). Il y aura uneaffiche chez Lorraine Brown,à l’entrée de la municipalité et levillage veut se faire faire troisautres affiches, l’une pour l’entréeà Maximeville, une pour «CannonTown» et une autre pour l’entréede Baie-Egmont. Quelques parentsont fait la demande à la Gen-darmerie royale du Canada pourdevenir parents-secours et avoir ledroit d’arborer la petite carte lesidentifiant comme tel. Mais le pré-sident du village avoue ne pas sa-voir combien de parents ont fait lademande et combien ont étéacceptés. *