une publication officielle de l’agence mondiale …...janvier 2007 va marquer le troisième...

22
Le Code mondial antidopage Guide franc jeu UNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE ANTIDOPAGE NUMÉRO 3 - 2006

Upload: others

Post on 15-Jul-2020

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: UNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE …...Janvier 2007 va marquer le troisième anniversaire de l'entrée en vigueur du Code mondial antidopage. Un âge approprié pour

Le Code mondial antidopage

Guide

franc jeuUNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE ANTIDOPAGE NUMÉRO 3 - 2006

Page 2: UNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE …...Janvier 2007 va marquer le troisième anniversaire de l'entrée en vigueur du Code mondial antidopage. Un âge approprié pour

ÉÉddiittoorriiaall ddee RR..WW.. PPoouunndd::NNee ppaass ppeerrddrree ddee vvuuee ll''eesssseennttiieell

Les sports et les pays luttantcontre le dopage peuvent souffrird'une publicité négative à courtterme, mais c'est en continuantainsi qu'ils obtiendront unepublicité positive.

PPaaggee 11

ÉÉddiittoorriiaall ddee DDaavviidd HHoowwmmaann::BBââttiirr ssuurr ll''eexxppéérriieennccee

Après trois ans de pratique, la révision du Code vise àrenforcer encore lesprogrammes antidopage aubénéfice des sportifs propresdu monde entier.

PPaaggee 22

EEnn ccoouuvveerrttuurree:: UUnn gguuiiddee dduu CCooddee

Une présentation en profondeur du Codemondial antidopage, de sa création à sa révision,en passant par ses grands principes, sastructure, son objectif, et les mécanismes qu'ilétablit pour renforcer les efforts antidopage danstous les sports et dans tous les pays.

PPaaggee 33

DDee llaa ccrrééaattiioonn àà llaa rréévviissiioonn

L'histoire du Code, son contexte, son contenu et ses éléments clés.

LL''oorrggaanniissaattiioonn ddee llaa lluuttttee ccoonnttrree llee ddooppaaggee ............PPaaggee 55LLeess ssaannccttiioonnss dduu CCooddee............................................................................PPaaggee 77CCoommmmeenntt llee CCooddee eesstt nnéé......................................................................PPaaggee 99CCoonnssuullttaattiioonn eett rréévviissiioonn ....................................................................PPaaggee 1100LLee PPrrooggrraammmmee mmoonnddiiaall aannttiiddooppaaggee..........................PPaaggee 1111

pp.. 11

pp.. 22

pp.. 33

Le Code

Le Code

franc jeuUNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L'AGENCE MONDIALE ANTIDOPAGE

CONTACT:

AGENCE MONDIALE ANTIDOPAGECOURRIEL: [email protected]: www.wada-ama.org

BUREAU PRINCIPAL800 PLACE VICTORIA – SUITE 1700CASE POSTALE 120MONTRÉAL, QCCANADA H4Z 1B7TÉL: +1.514.904.9232FAX: +1.514.904.8650

BUREAU RÉGIONAL AFRICAINPROTEA ASSURANCE BUILDING8E ÉTAGEGREENMARKET SQUARELE CAP8001 AFRIQUE DU SUDTÉL: +27.21.483.9790FAX: +27.21.483.9791

BUREAU RÉGIONAL ASIE/OCÉANIEC/O JAPAN INSTITUTE OF SPORTS SCIENCES3-15-1 NISHIGAOKA, KITA-KUTOKYO115-0056 JAPONTÉL: +81.3.5963.4321FAX: +81.3.5963.4320

BUREAU RÉGIONAL EUROPÉENAVENUE DU TRIBUNAL-FÉDÉRAL 341005 LAUSANNESUISSETÉL.: +41 21 343 43 40FAX: +41 21 343 43 41

BUREAU RÉGIONAL D'AMÉRIQUE LATINECENTRE MONDIAL DU COMMERCE DE MONTEVIDEOTOUR IIUNITÉ 712 - 18e ÉTAGECALLE LUIS A DE HERRERA 1248MONTEVIDEO, URUGUAYTÉL.: 598 096 856 907

ÉDITRICEELIZABETH HUNTER

CONTRIBUTEURSFRÉDÉRIC DONZÉELIZABETH HUNTER

TRADUCTIONSFRÉDÉRIC DONZÉ

PHOTOSSTACY SPLETZER (SENSIBILISATION)

DESIGN:COMMUNICATIONS ANTHONY PHILBIN, MONTREAL

Toutes les informations publiées dans ce numéro étaientexactes au moment de l'impression. Les articles publiésdans ce numéro, et les opinions exprimées par les auteurs,athlètes et experts, ne reflètent pas nécessairement lesopinions de l'Agence mondiale antidopage.

La reproduction des articles de "franc jeu" est encouragée.Pour toute autorisation, veuillez envoyer une demandeécrite au Département de la communication de l'AMA([email protected]). Le magazine "franc jeu" doit êtrecrédité dans toute reproduction.

Page 3: UNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE …...Janvier 2007 va marquer le troisième anniversaire de l'entrée en vigueur du Code mondial antidopage. Un âge approprié pour

Wor Ass Anti Scien

PPaarrtteennaaiirreess ddee ll''AAMMAA:: AAssssoocciiaattiioonn mmoonnddiiaallee ddeesssscciieennttiiffiiqquueess aannttiiddooppaaggee

Le Pr Francesco Botrè présenteles origines, l'évolution, lamission et les activités de cegroupe d'experts de la scienceantidopage.

PPaaggee 1155

SSeennssiibbiilliissaattiioonn ddeess ssppoorrttiiffss

Résumé de la réunion de Moscoudu Comité des sportifs de l'AMA etdu programme de sensibilisationde l'AMA aux Jeux d'Amériquecentrale et des Caraïbes.

PPaaggee 1177

pp.. 1155

pp.. 1177

CCaalleennddrriieerr ddee ll''AAMMAA

Prochaines réunions et manifestations

PPaaggee 1199

NNoouuvveelllleess ddee ll''AAMMAA

- Modèle de sensibilisation de l'AMA- Développement des ORAD- Nouvelles d'ADAMS- Hôtes de prestige à l'AMA- Déménagement du bureau européen

PPaaggee 1188

PPrrooffiill ddee ssppoorrttiiff::RRaanniiaa EEllwwaannii

Après avoir participé à trois éditions desJeux olympiques, l'ex-nageuseégyptienne est aujourd'hui active dansl'administration du sport. Elle raconte sonparcours, ses motivations et son actionvisant à protéger l'intégrité du sport.

PPaaggee 1133

CCoooorrddiinnaattiioonn iinntteerrnnaattiioonnaallee

Extraits de la conférence internationale deParis sur le trafic de substances dopantes,et participation de l'AMA au symposiummondial antidopage de l'Associationinternationale des fédérations d'athlétisme.

PPaaggee 1122

pp.. 1188

pp.. 1133

NOUVELLES de l’AMA

dans ce numéro

Page 4: UNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE …...Janvier 2007 va marquer le troisième anniversaire de l'entrée en vigueur du Code mondial antidopage. Un âge approprié pour

Aucun sport ni pays n’est à l’abride la menace du dopage. Larécente accumulation de cas dedopage et d’enquêtes d’enverguresouligne ce fait avec force etm’amène à répondre souvent auxmêmes questions: la mise à jourde ces cas de dopage est-elle un

signe que le filet se resserre sur lestricheurs? Et les sports et les paystouchés par ces cas souffrent-ilsd’une publicité négative?

Ma réponse aux deux questions estla même: « Oui ».

Oui, le filet se resserre. Les activités combinées duMouvement sportif et des autoritéspubliques en relation avec ces casenvoient un message fort: quand le monde sportif et lesgouvernements coordonnent leursefforts, la lutte contre le dopagegagne significativement enefficacité. Cette approcheharmonisée et collaborative entreces deux forces vives de la luttecontre le dopage est la clé de voûtedu Code mondial antidopage.

Le Code reconnaît que chaquepartie dispose d’une série deressources et de compétences qui,

combinées, assurent un succèsplus important. Le Mouvementsportif peut effectuer des contrôles,sanctionner les tricheurs,sensibiliser les sportifs et leurentourage aux dangers et auxconséquences du dopage, etcollecter des informations

importantes sur les risques ettendances en matière de dopage.Les gouvernements, de leur côté,peuvent utiliser leur arsenaljudiciaire et policier pour réunirdes preuves de violations desrègles antidopage, mais aussiprendre des mesures contre letrafic et soutenir les initiatives delutte contre le dopage.

Récemment, grâce à ces effortscombinés des deux parties, nousavons gagné du terrain. Je ne peuxpas dire que nous avons pris del’avance sur les tricheurs, parce quela nature même de notre activitéimpliquera toujours un certaindegré de course-poursuite; mais jepeux sans crainte affirmer que lefilet se resserre.

Il est également vrai que les sportset les pays touchés par des cas dedopage souffrent d’une certainepublicité négative. Cette année a

été une année de duperie pour lesamateurs de sport, qui ont vucertains de leurs favoris tomberdans les mailles du filet.

Cependant, si cette publiciténégative est fondée dans certainscas (pourquoi, par exemple, faut-il

autant de temps pour que certainstricheurs soient attrapés?), lesorganisations et les autoritésluttant contre le dopage et lestricheurs devraient plutôt êtreapplaudies pour leur combat,mené quelles qu’en soient lesconséquences. Car il ne faut pasperdre de vue l’essentiel. Si leMouvement antidopage continueson combat sans relâche, lestricheurs comprendront finalementqu’il n’y a pas de place pour euxdans le sport. Et—plus importantencore—les jeunes sportifspouvant contempler la possibilitéde se doper abandonnerontrapidement cette idée.

Les sports et les pays actifs dans lalutte contre le dopage bâtissent unhéritage pour le sport et la société.C’est en continuant ainsi qu’ilsobtiendront une publicité positive.

Ne pas perdre de vue l'essentiel

1 franc jeu - numéro 3 - 2006

Richard W. Pound, Président de l’AMA

Les activités combinées du Mouvement sportif et des autoritéspubliques en relation avec ces cas envoient un message fort: quandle monde sportif et les gouvernements coordonnent leurs efforts, lalutte contre le dopage gagne significativement en efficacité.

Page 5: UNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE …...Janvier 2007 va marquer le troisième anniversaire de l'entrée en vigueur du Code mondial antidopage. Un âge approprié pour

Ce numéro de « Franc Jeu » est consacré au Code mondial antidopage.

Nous avons décidé de fairecoïncider ce numéro avec leprocessus de révision du Code, afin de rappeler ses principes etpréceptes essentiels, qui en ont fait un instrument harmonisé trèsefficace dans la lutte contre ledopage dans le sport. Nous noussommes également penchés surdes éléments qui sont peut-êtremoins bien compris par certains,

par exemple le fait que le Codefournit une certaine flexibilité en matière de sanctions, offrant un équilibre entre « responsabilité objective » etcirconstances spéciales.

Notre objectif est d’éduquer nospartenaires à propos du processusde consultation et de révision duCode. En tant que gardien duCode, l’AMA a lancé en avril unvaste processus de consultationde 18 mois auprès des partiesprenantes à la lutte contre le

dopage, afin de bâtir sur troisannées d’expérience pratique duCode et de renforcer encorel’efficacité des programmesantidopage dans le monde entier.Ce processus, qui comprend troisphases de projets et decommentaires, prendra fin à laprochaine Conférence mondialesur le dopage dans le sport ennovembre 2007.

Je suis très satisfait descommentaires reçus à ce jour.Nous sommes reconnaissants

envers les organisations et lespersonnes qui ont pris l’initiativede mettre en évidence despossibilités d’amélioration, maisaussi d’offrir des recommandationset des solutions concrètes pourmettre en place ces suggestionssur le plan pratique.

Ceci est exactement le genre decollaboration que nousencourageons et qui nouspermettra de protéger ensemblel’intégrité du sport et la santé dessportifs, dans le monde entier.

David HowmanDirecteur général de l’AMA

2franc jeu - numéro 3 - 2006

Bâtir surl'expérience

Le processus de révision du Codes'appuie sur trois années d'expériencepratique et vise à renforcer encorel'efficacité des programmes antidopagedans le monde entier.

Page 6: UNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE …...Janvier 2007 va marquer le troisième anniversaire de l'entrée en vigueur du Code mondial antidopage. Un âge approprié pour

n 1999, le Mouvementsportif et les gouvernementsse sont entendus sur unpoint crucial suite auscandale de dopage ayantmarqué le Tour de Francecycliste en 1998: une

approche harmonisée, ont-ils conclu,est la seule stratégie efficace pour luttercontre le dopage dans le sport, protégerla santé des sportifs et préserver l’espritsportif. La même année, l’Agencemondiale antidopage a été créée pour

être l’organisation internationalechargée de coordonner et superviser lalutte contre le dopage au niveauinternational, avec une premièremission prioritaire de taille: créer unCode mondial antidopage unique, enconsultation avec tous les partenairesde l’Agence.

Ce Code est aujourd’hui le document debase offrant un cadre aux politiques,règles et règlements antidopage desorganisations sportives et des autorités

publiques. L’harmonisation à la base de son développement a été motivée par un manque de coordination évidentdans les efforts antidopage, engendrantdes problèmes tels qu’un manque de connaissances à propos dessubstances et procédures utilisées, un manque et un éparpillement desressources nécessaires à la recherche et au contrôle du dopage, et uneapproche disparate des sanctionsinfligées aux sportifs coupables d’avoirviolé les règles antidopage.

CO

Janvier 2007 va marquer le troisième anniversaire de l'entrée envigueur du Code mondial antidopage. Un âge approprié pour révisercet ensemble de règles devenu la pierre angulaire de la lutte contre ledopage dans le sport. L'Agence mondiale antidopage (AMA) a en effetlancé en avril passé un vaste processus de consultation devantpermettre aux partenaires de faire part de leurs commentaires sur cedocument sans précédent dans le but de le peaufiner. Franc Jeu saisitcette occasion pour examiner le Code de plus près - de sa création àses grands principes - et pour évoquer les prochaines étapes duprocessus de consultation.

Un guide

E

Page 7: UNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE …...Janvier 2007 va marquer le troisième anniversaire de l'entrée en vigueur du Code mondial antidopage. Un âge approprié pour

DE

Page 8: UNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE …...Janvier 2007 va marquer le troisième anniversaire de l'entrée en vigueur du Code mondial antidopage. Un âge approprié pour

L’objectif ultime du Code est que tous les sportifs et lesmembres de leur entourage bénéficient des mêmesprocédures antidopage quels que soient leur sport, leurnationalité et le pays où ils sont contrôlés, afin que touspuissent participer à des compétitions équitables et justes.

Le Code est le résultat d’une collaboration sans précédententre le Mouvement sportif et les gouvernements, unispour lutter contre un problème qui continue de menacer lasanté publique et l’intégrité du sport.

Un engagement commun

Les gouvernements et le Mouvement sportif ont montréleur engagement dès les premières phases de larédaction du Code, dans le cadre d’un processus deconsultation internationale. Au cours de cette longuepériode de consultation, qui a débuté en 2001, l’AMAa fait appel aux commentaires et suggestions de tousses partenaires (Voir « Comment le Code est né », p. 9). Les idées pertinentes étaient intégrées dans

5 franc jeu - numéro 3 - 2006

Suite de la page 3

L'organisation de la lutte contre le dopageL'une des principales réalisations du Code mondial antidopage a étéla clarification des rôles et des responsabilités des nombreuses entités impliquées dans le processus antidopage.

CIO, CIP, FI Gouvernements

CNO, CNP, FN ONAD, ORAD

Sportifs et entourage

TAS

Laboratoires

Le Code peut être téléchargé sur le site Internet de l’AMA: www.wada-ama.org

Page 9: UNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE …...Janvier 2007 va marquer le troisième anniversaire de l'entrée en vigueur du Code mondial antidopage. Un âge approprié pour

chaque nouvelle version du document, y compris ledocument final présenté lors de la deuxièmeConférence mondiale sur le dopage dans le sport àCopenhague, en mars 2003. Ce processus deconsultation a été si poussé que plus de 120 versionsprovisoires du Code ont été rédigées avant de parvenirà une version finale, approuvée par plus de 1000représentants d'organisations sportives et degouvernements à Copenhague. Le Code est entré en vigueur le 1er janvier 2004.

Règles formalisées et responsabilités clarifiées

Parmi ses grandes avancées, le Code a notammentpermis de formaliser un certain nombre de règles et declarifier les responsabilités des différents acteurs de lalutte contre le dopage, amenant une harmonisation làoù les règles et les politiques variaient entre lesdifférents sports et pays, voire n’existaient toutsimplement pas.

6franc jeu - numéro 3 - 2006

L’AMA ET LE CODEL'Agence mondiale antidopage (AMA) est l'organisation internationale indépendante chargée de promouvoir, coordonner et superviser la lutte globale contre ledopage dans le sport. L'AMA est le gardien du Code mondial antidopage (le Code). Elle travaille en collaboration avec un réseau de partenaires qui ont des rôleset responsabilités définis.

L'AMA supervise notamment les activités du Mouvement sportif et des gouvernements en relation avec le Code et les Standards internationaux; soutient larecherche; accrédite les laboratoires antidopage; publie la Liste annuelle des substances et méthodes interdites; promeut la sensibilisation et l'éducationantidopage; et travaille avec ses partenaires pour les aider à remplir leurs responsabilités en matière de contrôles hors compétition.

CIO, CIP, FILe Comité international olympique (CIO) et le Comité international paralympique (CIP) sont responsables des contrôles respectivement aux Jeux olympiques etparalympiques et imposent des sanctions pour les violations antidopage intervenues pendant les Jeux en s'appuyant sur le Code. Au nom du Mouvement sportif,le CIO fournit à l'AMA la moitié de son budget.

Pour être entièrement en ligne avec le Code, les Fédérations sportives internationales (FI) et les autres organisations sportives doivent avoir effectué trois étapes:l'accepter, le mettre en place et le respecter. L'acceptation du Code signifie qu'une organisation sportive accepte les principes du Code et accepte de le mettre enplace et de le respecter. Une fois qu'une organisation sportive a accepté le Code mondial antidopage, elle doit le mettre en place. La mise en place du Codesignifie qu'une organisation sportive amende ses règles et règlements pour y inclure les articles obligatoires et les principes du Code. Le respect du Code signifiequ'une organisation sportive a amendé ses règles et règlements et les applique. Les activités exigées des FI par le Code comprennent la réalisation de contrôles enet hors compétition, et l'imposition de sanctions conformes au Code dans les cas de violation des règles antidopage.

L'AMA a la responsabilité de superviser ces trois aspects et de prendre les mesures nécessaires pour assurer l'intégrité du Code.

GOUVERNEMENTSLes gouvernements ont de nombreuses responsabilités en matière de lutte contre le dopage. Ils doivent faciliter les contrôles et soutenir les programmes decontrôle nationaux; encourager la mise en place de bonnes pratiques dans l'étiquetage, la fabrication et la distribution de produits pouvant contenir dessubstances interdites; interrompre leur soutien financier envers les organisations et individus faisant usage de dopage ou l'appuyant; prendre des mesurescontre le trafic de substances; encourager la mise en place de codes de conduites dans les professions liées au sport et à la lutte contre le dopage; ou encoresubventionner des programmes de sensibilisation et d'éducation.

De nombreux gouvernements ne peuvent pas être liés juridiquement par un document non gouvernemental tel que le Code mondial antidopage. Enconséquence, ils ont lancé un processus en deux étapes pour aligner leurs législations et autres règlements administratifs nationaux sur le Code. Pourindiquer leur engagement politique envers le Code et leur intention d'adopter ses principes par une Convention internationale, les gouvernements signent laDéclaration de Copenhague contre le dopage dans le sport. Puis, pour concrétiser la mise en place du Code dans leurs législations et autres règlementsadministratifs nationaux, ils ratifient la Convention internationale contre le dopage dans le sport, préparée et adoptée sous l'égide de l'UNESCO.

CNO, CNP, FNSelon le Code, les règles des FI doivent comprendre une clause exigeant de leurs Fédérations nationales (FN) qu'elles respectent le Code et que ces règles soient envigueur. Les règles du CIO et du CIP exigent également que les Comités nationaux olympiques (CNO) et paralympiques (CNP) acceptent de mettre en place le Code.

ONAD, ORADLes ONAD sont responsables de contrôler en et hors compétition les sportifs de leur pays, ainsi que les sportifs d'autres nationalités s'entraînant ou concourant dans leur pays;de sanctionner les sportifs coupables de violations des règles antidopage à la suite de ces contrôles; et de mener des programmes d'éducation. Environ 40 pays possèdentaujourd'hui une ONAD. L'AMA travaille avec divers partenaires pour développer des organisations régionales antidopage (ORAD) en regroupant les ressources dans desrégions du monde sans programmes antidopage établis ou développés, afin que tous les pays soient engagés dans des activités antidopage d’ici à 2010.

SPORTIFS ET ENTOURAGELes sportifs peuvent faire partie du groupe cible de sportifs soumis aux contrôles géré par une organisation antidopage (OAD) - ONAD, FI et/ou FN. Les sportifssont responsables de transmettre à leur(s) OAD des informations exactes et actualisées sur leur localisation pour permettre aux OAD de les contrôler horscompétition sans préavis. Les membres de l'entourage des sportifs (entraîneurs, médecins, etc) sont aussi tenus de respecter le Code.

LABORATOIRESIl existe actuellement 33 laboratoires antidopage dans le monde autorisés à analyser des échantillons de contrôle du dopage conformément au Code. Ces laboratoiresdoivent obtenir et maintenir leur accréditation de l'AMA selon une série de critères établis par le Standard international pour les laboratoires et les documents techniquesassociés. Les laboratoires doivent également satisfaire aux standards établis pour le rendu de résultats d'analyse valides et les éléments de preuve.

TASLe Tribunal Arbitral du Sport (TAS) est une institution indépendante de tout organisme sportif offrant des services dans le but de faciliter la résolution des litiges enmatière de sport par la voie de l'arbitrage ou de la médiation au moyen d'une procédure adaptée aux besoins spécifiques du monde sportif. Le TAS est souvent décritcomme la « cour suprême du sport ». L'AMA dispose d'un droit d'appel au TAS pour les cas de dopage sous la juridiction d'organisations ayant mis en place le Code.

Le Code peut être téléchargé sur le site Internet de l’AMA: www.wada-ama.org

Page 10: UNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE …...Janvier 2007 va marquer le troisième anniversaire de l'entrée en vigueur du Code mondial antidopage. Un âge approprié pour

L'approche du Code mondialantidopage en matière de violationsdes règles antidopage et desanctions offre un juste équilibreentre l'application effective desrégles antidopage dans l'intérêt detous les sportifs et l'équité, lorsquedes circonstances extraordinairesont fait qu'une substance s'estretrouvée dans l'organisme d'unsportif sans qu'il y ait eu négligenceou manquement de sa part.

RReessppoonnssaabbiilliittéé oobbjjeeccttiivvee

Le Code formalise le principe de laresponsabilité objective. Suivant ceprincipe, une violation des règlesantidopage survient dès qu'unesubstance interdite est trouvée dansun prélèvement corporel du sportif.Cela signifie qu'il y a violation desrègles antidopage quand le sportifa, intentionnellement ou non, faitusage d'une substance interdite, afait preuve de négligence ou qu'unautre manquement est survenu. Ilrevient alors au sportif de montrercomment la substance est entréedans son corps s'il veut établir qu'iln'a pas commis de faute ou denégligence (ou de faute ou denégligence significative).

L'article 10 du Code mondialantidopage stipule que la sanctionnormative pour une premièreviolation sérieuse des règlesantidopage est de deux ans, et lasanction normative pour unedeuxième infraction sérieuse estune suspension à vie.

FFlleexxiibbiilliittéé eenn ffoonnccttiioonn ddeess ccaass

Le Code prévoit cependant despossibilités de réduire ou d’augmenterces périodes de suspension enfonction de différents facteurscomprenant le type de la violation desrègles antidopage, les circonstancesdu cas individuel (niveau ou absencede faute ou de négligence), lasubstance incriminée en cas dedétection d’une substance interdite etla répétition ou non de la violation.

Si un sportif établit qu’il n’a commisaucune faute ou négligence dans lecadre de la violation des règlesantidopage, la période desuspension peut être éliminée. Si lesportif établit qu’il n’a commisaucune faute ou négligencesignificative, la période desuspension peut être réduite, maispas au-delà de la moitié de lapériode minimum de suspensionautrement applicable.

En outre, dans le cas d’une violationdes règles antidopage impliquantune « substance spécifique » (laListe des substances et méthodesinterdites identifie les « substancesspécifiques » comme dessubstances soit particulièrementsusceptibles d’entraîner uneviolation non intentionnelle desrègles antidopage compte tenu deleur présence fréquente dans desmédicaments, soit moinssusceptibles d’être utilisées avecsuccès comme agents dopants), lapériode de suspension peut êtreréduite si le sportif parvient à établirla preuve que l’usage d’une tellesubstance spécifique n’était pas destinéà améliorer la performance sportive.

Cette flexibilité dans l’applicationdes sanctions est incluse dans leCode et est applicable à tous lessports qui l’ont adopté.

VViioollaattiioonnss ddeess rrèègglleess ssaannss ccoonnttrrôôllee ppoossiittiiff

Un contrôle positif n'est pas la seulepossibilité de violer les règlesantidopage. Le Code liste lesinfractions suivantes n'impliquantpas un contrôle positif: l'usage ou latentative d'usage d'une substanceou méthode interdite; le refus ou le

Les sanctions du Code

7 franc jeu - numéro 3 - 2006

Ainsi, par exemple, des critères universels ont été établispour la première fois pour inclure une substance ou uneméthode dans la Liste des interdictions. Désormais, unesubstance ou une méthode doit remplir deux des troiscritères suivants pour être susceptible d’être inclusedans la Liste: elle a le potentiel d’améliorer laperformance sportive; elle présente un risque pour lasanté des sportifs; et elle est contraire à l’esprit sportif.

Le Code établit le principe de la responsabilité objectivecomme la base pour déterminer des violations des règlesantidopage pour des sportifs contrôlés positifs. Il fixeégalement un standard pour les sanctions minimum etmaximum, tout en offrant une flexibilité en fonction descirconstances des cas. Par ailleurs, le Code permet desanctionner des cas de violation des règles sans contrôlepositif. En d’autres termes, d’autres preuves qu’uncontrôle positif peuvent désormais aboutir à unesanction pour violation des règles antidopage. Dans un

domaine lié, le Code formalise le droit d’appel de l’AMAdevant le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour les cassous la juridiction d’organisations ayant mis en place leCode (Voir ci-dessus « Les sanctions du Code »).

Le Code est accompagné de quatre Standardsinternationaux et de modèles de bonnes pratiques—letout formant le « Programme mondial antidopage ».Les Standards internationaux—qui doivent être mis enplace par les diverses organisations pour que celles-cisoient en conformité avec le Code—formalisent pour lapremière fois plusieurs domaines techniques etopérationnels. Ils comprennent la Liste desinterdictions, les Standards internationaux de contrôle,le Standard international pour les laboratoires, et leStandard international pour l’autorisation d’usage à desfins thérapeutiques (AUT). Ce dernier, par exemple,requiert des signataires qu’ils mettent en place unprocessus permettant aux sportifs de demander une

Suite de la page 6

Le Code peut être téléchargé sur le site Internet de l’AMA: www.wada-ama.org

Page 11: UNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE …...Janvier 2007 va marquer le troisième anniversaire de l'entrée en vigueur du Code mondial antidopage. Un âge approprié pour

fait de se soustraire sansjustification valable à unprélèvement d'échantillons aprèsnotification, en conformité avec lesrèglements antidopage en vigueur,ou encore le fait d'éviter unprélèvement d'échantillons; laviolation des exigences dedisponibilité des sportifs pour lescontrôles hors compétition, ycompris le non-respect par lessportifs de l'obligation de fournirdes renseignements sur leurlocalisation, ainsi que les contrôlesétablis comme manqués sur labase de règles acceptables; lafalsification ou la tentative defalsification de tout élément duprocessus de prélèvement oud'analyse des échantillons; lapossession de substances ouméthodes interdites.

VViioollaattiioonnss ppaarr llee ppeerrssoonnnneell ddee ssoouuttiieenn ddeess ssppoorrttiiffss

Le membre de l'encadrement d'unsportif coupable d'avoir administréou tenté d'administrer une substanceou méthode interdite peut égalementêtre sanctionné. Les violations desrègles antidopage commises par lepersonnel de soutien des sportifscomprennent, dans le Code, toute

forme de complicité entraînant laviolation d'un règlement antidopageou la tentative de violation, y comprisl'assistance, l'incitation, la contribution,l'instigation et la dissimulationd'activités liées au dopage.

RRôôllee ddee ll''AAMMAA ddaannss lleess ssaannccttiioonnss

Dans ses relations avec le mondesportif, l'AMA vise à s'assurer queles règles des différents sports soienten conformité avec le Code mondialantidopage et que celles-ci soientmises en vigueur. L'Agence aégalement la responsabilitéd'examiner les décisions prises parles signataires du Code en relationavec les cas de dopage et de faireappel devant le Tribunal arbitral dusport (TAS) quand les décisions nerespectent pas le Code.

L'AMA n'est pas impliquée dans laprocédure disciplinaire jusqu'à ceque la gestion des résultats et laprocédure de sanction du sportifmenées par l'organisation nationaleantidopage (ONAD) ou la Fédérationinternationale (FI) responsable soientterminées. Cela comprend tout appelou révision interne d'une décisionnationale par la FI concernée.

Le rôle de l'AMA est d'évaluer laprocédure de sanction suivie parl'organisation antidopageresponsable au terme du processus.Si l'AMA a des préoccupations quantau processus ou à son résultat,l'Agence peut exercer son droitd'appel devant le TAS.

En 2005, par exemple, l'Agence a reçu221 décisions. Un grand nombre deces décisions (162) respectaient leCode et montrent que les Fédérationsinternationales mettent généralementle Code en place de façon appropriée.Parmi les 59 cas qui ne respectaientpas le Code, l'AMA n'a pas pu faireappel de 44 décisions, pour desraisons de non-conformité des règlesde certaines Fédérations nationalesavec les règles de leur Fédérationinternationale (FI) et du Code. L'AMA afait appel direct de 8 décisions etsoutenu des FI dans 7 appels. Les 15 appels en question ont ététotalement ou partiellementcouronnés de succès.

Le Code

play true - issue 3 - 2006

autorisation d’usage à des fins thérapeutiques (AUT)sur une base documentée si leur condition médicalel’exige. Si une AUT est accordée, le sportif peut alorsutiliser une substance autrement interdite pour desraisons médicales (Voir « Le Programme mondialantidopage », p. 11).

Le Code comprend des articles obligatoires, par exempleen matière de sanctions et d’auditions. D’autres articles,tels que ceux liés aux conséquences pour les équipes,laissent une certaine latitude aux signataires.

Acceptation universelle

A ce jour, plus de 570 organisations ont adopté le Code.Celles-ci comprennent le Comité internationalolympique, le Comité international paralympique, toutesles Fédérations internationales de sports olympiques etreconnus, tous les comités nationaux olympiques,

l’immense majorité des comités nationauxparalympiques, des organisateurs de grandesmanifestations, des agences nationales antidopage, et de nombreuses autres organisations sportives. Lessignataires doivent s’assurer que leurs propres règles etrèglements respectent les articles obligatoires et lesautres principes du Code.

De nombreux gouvernements ne peuvent pas être liésjuridiquement par un document non gouvernemental telque le Code. En conséquence, ils ont préparé,conformément au Code, une Convention internationalesous l’égide de l’UNESCO, l’Organisation des NationsUnies pour l’éducation, la science et la culture, afin depouvoir reconnaître formellement le Code. LaConvention internationale contre le dopage dans le sporta été adoptée à l’unanimité par la 33e Conférencegénérale de l’UNESCO en octobre 2005 à Paris.

8franc jeu - numéro 3 - 2006Le Code peut être téléchargé sur le site Internet de l’AMA: www.wada-ama.org

Page 12: UNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE …...Janvier 2007 va marquer le troisième anniversaire de l'entrée en vigueur du Code mondial antidopage. Un âge approprié pour

Le Code mondial antidopage a étéprésenté aux partenaires de l’AMA lorsde la deuxième Conférence mondialesur le dopage dans le sport en 2003,et mis en place avant les Jeuxolympiques d’Athènes en 2004.

La rédaction et la préparation du Codeont été un processus complet etcomplexe comprenant ledéveloppement de plusieursStandards internationaux destinés àharmoniser différents domaines del’antidopage (la Liste des substanceset méthodes interdites, le Standardinternational pour les laboratoires, lesStandards internationaux de contrôleet le Standard international pourl’autorisation d’usage à des finsthérapeutiques).

La rédaction du Code a été marquéepar un vaste processus deconsultation sans précédent,impliquant des experts et toutes lesparties prenantes à la lutte contre ledopage. Tous les partenaires ont ététenus informés au cours desdifférentes étapes de la préparation dudocument et ont eu l’occasion de fairepart de leurs commentaires etsuggestions à chaque phase duprocessus. Les commentairespertinents étaient ensuite intégrésdans les versions respectives du Code.

L’approche adoptée a été une approcheglobale, basée sur le développementd’un vaste « Programme mondialantidopage ». Ce Programme consisteen trois niveaux: le Code, les quatreStandards Internationaux, et les modèlesde bonnes pratiques. Le Code et lesStandards internationaux sont obligatoirespour les signataires du Code.

SSttrruuccttuurree dduu CCooddee

La première étape de ce processus aconsisté à diffuser parmi lespartenaires de l’AMA pourcommentaires, à la fin 2001, lastructure principale du Programmemondial antidopage et une esquissedu Code, approuvées par le Comitéexécutif de l’AMA en novembre 2001.

Au terme de cette phase initiale, desexperts de la lutte contre le dopageont été consultés afin de développer lastructure du Code. Celle-ci comprenaitdes éléments de base tels que ladéfinition du dopage, les violationsdes règles antidopage, la preuve du

dopage, la Liste des interdictions, lessanctions et les appels. Des réunionsavec des gouvernements, le Comitéinternational olympique (CIO), leComité international paralympique(CIP), des Fédérations internationales,des organisations nationalesantidopage et des comités nationauxolympiques ont également étéorganisées au début de l’année 2002,contribuant de manière significativeau processus de rédaction de certainsarticles du Code.

Dans le même temps, de février à avril2002, l’équipe de projet du Code—ungroupe d’experts internes et externes—a consulté les comités de travailappropriés de l’AMA et reçu denombreuses suggestions dedifférents partenaires.

PPrreemmiièèrree vveerrssiioonn ccoommppllèèttee dduu CCooddee

La première version complète du Codea été présentée au Conseil defondation de l’AMA lors de sa réunionde juin 2002, puis envoyée à plus de1000 personnes et organisations pourcommentaires. Les partenaires ont eutrois mois pour réagir.

Au cours des mois de juillet et août2002, l’équipe de projet du Code adiscuté de cette première version lors deréunions avec de nombreux partenaires,parmi lesquels le CIO, la commissiondes athlètes du CIO, des gouvernementset la plupart des Fédérationsinternationales de sports olympiques.L’AMA a pu bénéficier de nombreuxcommentaires avisés, qui ont permisd’améliorer le projet de Code.

DDeeuuxxiièèmmee vveerrssiioonn dduu CCooddee eett pprreemmiièèrree vveerrssiioonn ddeess SSttaannddaarrddss

Sur la base des commentaires reçus,l’AMA a présenté la deuxième versiondu Code à son Comité exécutif lors desa réunion du 1er octobre. Comme laprécédente version, celle-ci a étéensuite distribuée à plus de 1000personnes et organisations.

Quelques semaines plus tard, à la mi-novembre 2002, les quatre Standardsobligatoires développés par desgroupes de travail ont été diffuséspour commentaires parmi lespartenaires.

TTrrooiissiièèmmee vveerrssiioonn dduu CCooddee eett ddeeuuxxiièèmmee vveerrssiioonn ddeess SSttaannddaarrddss

Après cet envoi, les contacts avec lespartenaires se sont encore intensifiéspour répondre à un certain nombre dequestions importantes. Au terme decette phase comprenant la soumissiondes derniers commentaires, la versionfinale du Code, ainsi que la deuxièmeversion des Standards internationaux,ont été distribuées en février 2003.

Ces documents ont été présentés lorsde la deuxième Conférence mondialesur le dopage dans le sport, tenue àCopenhague (Danemark) du 3 au 5mars 2003. Plus de 1200représentants venant de 101 pays, etreprésentant notamment les 35Fédérations internationales de sportsolympiques et 80 gouvernements,étaient présents.

Le dernier jour de la Conférence, leConseil de fondation de l’AMA aadopté le Code à l’unanimité. Puis lesdélégués ont accepté à l’unanimitéune Résolution de la Conférencereconnaissant le Code comme la basede la lutte contre le dopage dans lesport. Pour montrer leur soutien, lesgouvernements ont rédigé laDéclaration de Copenhague, signéepar 51 pays durant la Conférence.Cette Déclaration est un documentpolitique par lequel les gouvernementss’engageaient à adopter les principesdu Code en ratifiant une Conventioninternationale.

Le CIO a adopté le Code à sa Sessionde juillet 2003 et amendé la Charteolympique pour refléter les paroles deson président Jacques Rogge lors de laConférence de Copenhague: il n’y a pasde place aux Jeux olympiques pour lessports n’ayant pas accepté le Code.

A la fin de l’année 2003, la majoritédes Fédérations internationalesavaient accepté formellement le Code,en s’engageant à mettre en place sesrègles avant les Jeux olympiquesd’Athènes en 2004.

Le Code et les Standardsinternationaux associés sont entrés envigueur le 1er janvier 2004.

Comment le Code est né

9 franc jeu - numéro 3 - 2006

Page 13: UNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE …...Janvier 2007 va marquer le troisième anniversaire de l'entrée en vigueur du Code mondial antidopage. Un âge approprié pour

Révision du Code et processus de consultation

Les États membres de l’UNESCO sont en train de ratifierindividuellement le traité, conformément à leursprocédures respectives, pour pouvoir aligner leurslégislations nationales sur le Code. Au moment demettre ce magazine sous presse, 17 pays avaient ratifiéle traité: l’Australie, le Canada, le Danemark, l’ÎleMaurice, les Îles Cook, l’Islande, la Jamaïque, laLettonie, la Lituanie, Monaco, Nauru, le Nigeria, laNorvège, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni, lesSeychelles et la Suède.

L’AMA, gardienne du Code

Le Code attribue à l'AMA la responsabilité de superviserles trois aspects des activités de ses partenaires liées auCode: l’acceptation, la mise en place et le respect.L’AMA facilite et supervise ainsi les efforts antidopage dumonde sportif et des gouvernements et prend lesmesures nécessaires pour assurer l’intégrité du Code.

Cela inclut le travail consistant à encourager et à aiderles gouvernements à signer la Déclaration deCopenhague—le document politique par lequel lesgouvernements s’engagent à adopter les principes duCode au travers d’une Convention internationale—et àratifier la Convention internationale contre le dopagedans le sport.

Dans ses relations avec le monde sportif, l’AMA a pourrôle de s’assurer que les règles des différents sportssoient en conformité avec le Code et que celles-ci soientmises en vigueur. L’Agence a également la responsabilitéd’examiner les décisions prises par les signataires duCode en relation avec les cas de dopage et de faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) quandles décisions ne respectent pas le Code (Voir « Les sanctions du Code », pp.7-8).

mars avril mai juin juillet août sept oct nov déc jan fév mars avril mai juin juillet août sept oct nov déc

2006 2007

Le CodeSuite de la page 8

1ère période deconsultation

Examen descommentaires et

rédaction

Présentation descommentaires

au CoEx

Rédaction

Changements et premierprojet révisé présentés aux

CoEx et Conseil

2e période deconsultation

Examen descommentaires et

rédaction

Examen descommentaires et

rédaction

3e période deconsultation

Changements et deuxièmeprojet révisé présentés aux

CoEx et Conseil

Changements et troisièmeprojet révisé présentés

au CoEx

Soumis pour acceptation àla réunion du Conseil et présenté à

la Conférence mondiale

Comme le souligne son article 23.6, leCode a toujours été considéré commeun document vivant et évolutif visant àremplir au mieux les besoins. Ainsi,après trois ans d’application du Code,l’AMA a lancé en avril un processus deconsultation pour entreprendre unerévision pratique des articles du Codeet les adapter, si besoin, pour renforcerles programmes antidopage.

En s’appuyant sur l’expérienceaccumulée, l’AMA a adopté unprocessus de consultation similaire àcelui mis en place dans le cadre de larédaction du Code (Voir « Comment leCode est né », p. 9). Ce processus offreaux partenaires la possibilité decontribuer de manière constructive à

l’amélioration pratique du Code. Laprocédure de consultation comprendtrois phases de consultation et prendrafin à la troisième Conférence mondialesur le dopage dans le sport, qui sedéroulera à Madrid (Espagne) du 15 au17 novembre 2007

La première phase de consultation aduré d’avril à juillet 2006. Lescommentaires reçus de la part despartenaires ont été examinés etconsolidés, puis présentés au Comitéexécutif de l’AMA lors de sa réunion deseptembre 2006. Un premier projet deCode révisé sera présenté au Conseil defondation et au Comité exécutif del’Agence lors de leurs réunions denovembre 2006, puis envoyé aux

partenaires pour examen. Deux autrespériodes de consultation auront lieu en2007, avant la présentation du projetfinal de Code révisé en novembre2007. Durant tout ce processus,l'équipe de projet du Code organiserades réunions avec des partenaires pourfaciliter la transmission des commentaireset renforcer la compréhension.

Ce processus vise à engendrer uninstrument encore plus robuste et plusfort, afin que tous les sportifsbénéficient des mêmes procéduresantidopage quels que soient leur sport,leur nationalité et le pays où ils sontcontrôlés, et que tous puissentparticiper à des compétitionséquitables et justes.

Projet final envoyé à tousles partenaires

Page 14: UNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE …...Janvier 2007 va marquer le troisième anniversaire de l'entrée en vigueur du Code mondial antidopage. Un âge approprié pour

L’AMA peut aussi intervenir pour s’assurer que lesautorisations d’usage à des fins thérapeutiques (AUT)soient accordées de façon cohérente. Le rôle de l’AMAdans ce processus est double. L’Agence supervise lesAUT et se réserve le droit de revoir toute AUT accordéepar une fédération ou une agence antidopage; d’autrepart, les sportifs à qui une AUT a été refusée peuventfaire appel de cette décision devant l’AMA. Si l’AMAdétermine que ce refus n’est pas conforme au Standardinternational, elle peut renverser la décision.

Révision et évolution du Code

Depuis son entrée en vigueur le 1er janvier 2004, le Codemondial antidopage s’est révélé être un outil puissant etefficace dans l’harmonisation de la lutte contre le dopagedans le monde. Ce constat est attesté par son adoptionpar un nombre très important de sports et degouvernements et la jurisprudence croissante du Tribunalarbitral du sport appuyant ses principes.

Comme le souligne son article 23.6, le Code a toujoursété considéré comme un document vivant et évolutifvisant à remplir au mieux les besoins. Ainsi, après troisans d’application, l’occasion est bonne de mettre à profitl’expérience acquise et d’intensifier encore les efforts delutte contre le dopage. A cette fin, l’AMA et lacommunauté antidopage ont lancé en avril un processusde consultation pour entreprendre une révision pratiquedes articles du Code et les adapter, si besoin, pourrenforcer les programmes antidopage.

En s’appuyant sur l’expérience accumulée, l’AMA aadopté un processus de consultation similaire à celuimis en place dans le cadre de la rédaction du Code. Ceprocessus offre aux partenaires la possibilité decontribuer de manière constructive à son améliorationpratique. La procédure de consultation comprend troisphases de consultation et prendra fin à la troisièmeConférence mondiale sur le dopage dans le sport, qui sedéroulera à Madrid (Espagne) du 15 au 17 novembre2007 (Voir « Révision du Code et processus deconsultation », p. 10).

Ce processus de consultation est coordonné par uneéquipe de gestion de projet composée d’experts etsupervisé par le Comité exécutif de l’AMA. Le Comitéexécutif et le Conseil de fondation de l’AMA examinerontles commentaires des partenaires au terme de chacunedes trois phases de consultation, et, en novembre 2007,le Conseil de fondation de l’AMA sera responsabled’étudier et d’approuver la version finale du Code révisé.

Toutes les parties prenantes ont été incitées à tirer profitde leur expérience pour faire part de leurs commentaireset suggestions de changements. Compte tenu dufonctionnement relativement harmonieux à ce jour,l’AMA a encouragé les partenaires à étudierattentivement les domaines qui bénéficieraient dechangements, ajouts ou suppressions, et de réfléchiraux avantages que ces amendements pourraientapporter à la communauté sportive dans son ensemble.

Le Code

Niveau 1: Le Code mondial antidopage

Niveau 2: Standards internationaux

Niveau 3: Modèles de bonnes pratiques

Le Programme mondial antidopage

Le Code offre un cadre aux politiques,règles et règlements antidopage desorganisations sportives et des autoritéspubliques. Il est obligatoire.

Les Standards internationauxharmonisent différents domainestechniques et opérationnels de la luttecontre le dopage. Ils sont obligatoires.

Les modèles de bonnes pratiques—quicomprennent des règles modèles, deslignes directrices et des formulaires—facilitent la mise en place du Code parles partenaires. Ils sont recommandés,mais pas obligatoires.

L’harmonisation se fait par le Programme mondial antidopage. Celui-ci consiste en trois niveaux.

Page 15: UNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE …...Janvier 2007 va marquer le troisième anniversaire de l'entrée en vigueur du Code mondial antidopage. Un âge approprié pour

Les 14 et 15 juin 2006, des expertsdu monde entier se sont réunis àParis (France) pour une conférenceorganisée par le Conseil de l’Europeet le Ministère français de lajeunesse, des sports et de la vieassociative, afin de se pencher surles problèmes liés à la lutte contre letrafic de substances dopantes.

Le Ministre français des sportsJean-François Lamour, égalementmembre du Comité exécutif del’AMA, a souligné l’importance dusujet, déclarant qu’une lutte contrele dopage efficace devait se mener

sur trois fronts liés étroitement:améliorer la prévention ensensibilisant les sportifs auxdangers et conséquences du dopagedès leur plus jeune âge; augmenterle nombre et la qualité des contrôlesen et hors compétition; et éliminerla disponibilité des substances,

notamment en démantelant lestrafics de substances et méthodes interdites.

Le directeur général de l’AMA,David Howman, a pour sa partrappelé que le Code mondialantidopage contient une clausepermettant de sanctionner le trafic.Reconnaissant qu’il est difficile,voire impossible pour le sportd’enquêter et d’agir contre lestrafics, le directeur général de l’AMAa insisté sur l’importance crucialedu rôle des gouvernements et desagences intergouvernementales

dans ce domaine et recommandéque l’AMA facilite le partage etl’échange d’informations entre leMouvement sportif et les autoritéspubliques: « En tant qu’organisationcomposée et financée à parts égalespar le Mouvement sportif et lesgouvernements, l’AMA est dans une

position idéale pour encourager lespartenariats dans la lutte contre letrafic et y jouer un rôle »,notamment en collaborant avecInterpol, la plus grande organisationpolicière du monde, qui facilite lacoopération internationale et quiaide les organisations, autorités etservices dont la mission estd’empêcher et de combattre lecrime international.

Le secrétaire général d’Interpol,Ronald Noble, a appuyé cettecoordination des efforts. Il anotamment affirmé que le trafic de

substances dopantes devrait êtreune priorité internationale plusimportante, remarquant que la mise en relation de cas nationauxisolés permettrait de mettre à jour et de démanteler de puissantsréseaux internationaux.

Coordination internationale

12franc jeu - numéro 3 - 2006

Des experts internationaux se penchentsur le trafic de substances dopantes

L'Association internationale des Fédérations d'athlétisme (IAAF) a organisé du 30 septembreau 2 octobre 2006 à Lausanne (Suisse) un symposium mondial antidopage. Ce symposiumavait notamment pour objectif de discuter des défis actuels de la lutte contre le dopage etd'amener des idées pour la prochaine Conférence mondiale sur le dopage dans le sport,organisée par l'AMA du 15 au 17 novembre 2007 à Madrid (Espagne).

L'AMA était représentée à ce symposium par son directeur général David Howman; son directeur scientifique, le Dr Olivier Rabin; son directeur médical, le Dr Alain Garnier; et Rune Andersen, directeur Standards & Harmonisation.

Pour davantage d'informations, veuillez consulter le site Internet de l'IAAF (www.iaaf.org).

Symposium mondialantidopage de l'IAAF

« En tant qu'organisation composée à parts égales par le Mouvement sportif et les gouvernements, l'AMA est dans une position idéale pour encourager les partenariats dans la lutte contre le trafic et y jouer un rôle. » David Howman

Page 16: UNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE …...Janvier 2007 va marquer le troisième anniversaire de l'entrée en vigueur du Code mondial antidopage. Un âge approprié pour

Comment avez-vous vécu votre jeunesse, et comment êtes-vous entrée dans le monde du sport?

Dans ma famille, il était inévitable defaire du sport. Toute ma famille étaitpassionnée de sport et considéraitqu’il s’agissait d’un domaineimportant de la vie à côté des études,au contraire de la plupart des familleségyptiennes, qui pensaient à l’époqueque la seule chose importante étaitl’éducation. Nous étions membresd’un club réunissant 19 sportsdifférents. Pour nous, la questionn’était pas de savoir si nous allionsfaire du sport, mais lequel nousallions pratiquer.

Mon grand-père jouait au football.Mon père, lui, a joué au football et auvolleyball. Il a été capitaine del’équipe nationale de volleyball, et ilpréside aujourd’hui la Confédérationafricaine de volleyball et la Fédérationégyptienne. Il est également vice-président de la Fédération

internationale de volleyball. Mes deuxoncles ont aussi pratiqué ce sport.Trois de mes cousins ont joué autennis. Un autre de mes cousins a faitde la natation. Quant à mon frère, quiest maintenant ingénieur, il a faitpartie de l’équipe nationale denatation, a été champion africain denatation et détient toujours le recordégyptien du 200 m libre.

Avez-vous rencontré des difficultés ou desdéfis particuliers en tant que femme sportiveau Moyen Orient?

Non, pas en Égypte. Mon club, parexemple, compte aujourd’hui 4000nageurs, et davantage de femmes qued’hommes. J’ai fait face au même défique les autres sportifs: le manqued’organisation professionnelle dusport en Égypte. Les fédérations nefaisaient pas nécessairement toutpour le bien des athlètes. C’est pourcette raison que la plupart d’entrenous avons connu du succès enquittant le pays pour trouver demeilleures conditions d’entraînement.

Pourquoi avoir choisi la natation?

J’ai pris cette décision à l’âge de huitans. J’ai joué au tennis et fait de lanatation depuis l’âge de cinq ans.Mais, à huit ans, j’ai disputé mapremière compétition de natation etj’ai aimé cela. C’était un bassin de 25mètres. Je croyais qu’il fallait nager etsortir de l’eau le plus vite possiblepour gagner… C’est ce que j’ai fait, etquand je suis sortie de l’eau, tous lesautres nageaient encore. J’ai doncgagné ma première médaille ce jour-là, et je me suis dit que jouer autennis et transpirer sous le soleiln’était pas pour moi…

J’ai continué de nager dans le club elAhly pendant des années et j’airemporté toutes les compétitions enÉgypte, puis cinq médailles d’or auxJeux africains juniors en 1988 auZimbabwe. Ensuite, j’ai commencé àdisputer des compétitions avec monclub à l’étranger, à Genève, en Suisse,à Darmstadt, en Allemagne. Aprèsquelques mois, j’ai commencé àgagner ces compétitions à l’étranger.

Puis les choses ont continué de biense passer. Je suis devenue la nageusela plus rapide d’Égypte à douze ans etla plus jeune membre de l’équipenationale. Pour ma premièrecompétition en équipe nationale—leschampionnats africains de 1990, enTunisie—j’ai remporté six médaillesd’argent et quatre de bronze. L’annéesuivante, lors des Jeux africains

play true - issue 3 - 2006

Fille du NilRania Elwani a grandi dans l'amour du sport et avecun intérêt marqué pour l'éducation. Après avoirparticipé à trois éditions des Jeux olympiques, lanageuse égyptienne, aujourd'hui retirée du sport,termine son stage de médecin en gynécologie etobstétrique. A 28 ans, elle mêle brillamment sacarrière professionnelle et ses différents rôles dereprésentante des athlètes dans le monde du sport.Membre actuelle du Comité international olympique(CIO), de la commission des athlètes du CIO, duConseil de fondation de l'AMA et du Comité dessportifs de l'Agence, Rania dispose d'une plateformeidéale pour faire en sorte que la future génération desportifs soit saine, heureuse, et puisse concourir surun terrain de jeu équitable.

13 franc jeu - numéro 3 - 2006

Page 17: UNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE …...Janvier 2007 va marquer le troisième anniversaire de l'entrée en vigueur du Code mondial antidopage. Un âge approprié pour

Profil de sportif

14franc jeu - numéro 3 - 2006

organisés au Caire, j’en ai gagné cinqd’or, trois d’argent et deux de bronze.J’ai hérité de trois de ces médaillesd’or après le contrôle positif d’unenageuse tunisienne, Sinda Gharbi,qui m’avait précédé. Cela a été mapremière expérience sérieuse de lalutte contre le dopage.

Comme la compétition se déroulaitchez moi et que le public étaitnombreux, je suis devenue célèbredans mon pays. Le gens ontcommencé à me donner des surnomscomme « le poisson doré », « le fruit de la natation égyptienne » et« la fille du Nil ».

Où êtes-vous allée à l’université? Et qu’avez-vous étudié?

J’ai eu la chance de pouvoir choisirentre de nombreuses bourses quim’offraient la possibilité de nager auxÉtats-Unis. J’ai finalement choisil’Alabama, parce que j’appréciais leurentraîneur, Jonty Skinner, qui estensuite devenu entraîneur au centred’entraînement olympique des États-

Unis. Puis, après deux ans enAlabama, j’ai décidé de déménager àla « Southern Methodist University »(SMU), dont l’équipe était classée audeuxième rang de la « NationalCollegiate Athletic Association »(NCAA). J’ai passé deux belles annéesà SMU, avec notamment un titre dechampionne sur 200 m libre, une

deuxième place au 100 m libre et unrecord de la NCAA.

Avant d’aller aux États-Unis, j’avais étéacceptée à la faculté de médecine enÉgypte. Mais j’ai tout de même décidéde partir en Amérique et d’étudierquelque chose de proche. J’ai doncétudié en biologie et en psychologie, etj’ai obtenu ma licence en 1999. Je suisensuite rentrée en Égypte pour terminerma médecine et m’entraîner. Etaujourd’hui, j’effectue mon stage en gynécologie et obstétrique.

Parlez-nous de votre carrière et de vos souvenirs olympiques…

J’ai participé à trois Jeux olympiques:Barcelone en 1992 (j’avais alors 14ans), Atlanta en 1996 et Sydney en2000. J’ai été demi-finaliste sur 50 et100 m libre à Sydney. Je détiensencore les records égyptiens sur 50,100, 200 et 400 m libre, 50 et 100m dos et 100 m papillon.

J’ai deux grands souvenirs des Jeuxolympiques. Le premier remonte à

Sydney, où j’ai été la première femmearabe à participer à une demi-finale.Parvenir en demi-finale a été uneimmense satisfaction. Le deuxièmesouvenir concerne les Jeux d’Athènes,en 2004, quand j’étais juste derrièrele président Rogge sur le podium, encompagnie des autres athlètesfraîchement élus comme moi pour

représenter nos pairs. J’étais heureuse,et fière d’être là.

Aujourd’hui, vous semblez vouloir rendre ausport ce qu’il vous a apporté. Quel rôle vousvoyez-vous tenir dans le milieu olympique,aujourd’hui et dans le futur?

J’aimerais continuer d’être le lien et lavoix des sportifs pour tout ce quichange ou affecte leur monde.J’aimerais être un acteur utile dans lalutte contre le dopage, et lutter pourtoute autre cause qui pourrait bénéficieraux sportifs d’aujourd’hui et de demain.

Comme je l’ai dit plus tôt, j’ai connuune première expérience de la luttecontre le dopage qui m’a convaincueque, si cette sportive n’avait pas étéattrapée, ma vie aurait très différente.Cela aurait été terriblement injuste pourmoi d’avoir travaillé si dur et de voirune tricheuse me voler une victoire. Jesoutiens avec conviction les sportifspropres. J’espère que nous pourronstoujours leur éviter de perdre leur droità un sport sans dopage.

Qu’est-ce qui vous procure le plus grandplaisir en tant qu’ambassadrice des athlètes?

Tout ce qui vous montre que vous avezfait quelque chose qui aideeffectivement les sportifs, même s’ils’agit simplement du fait que lessportifs puissent avoir un bon sommeilet de bons repas aux Jeux olympiques,par exemple. Le plus important est defaire de votre mieux. Cela fait plaisir desavoir que les sportifs l’apprécient.

En ce qui concerne le Comité dessportifs de l’AMA, chaque membrecontribue à sa manière. Pour ma part,j’aime voir des sportifs sains etheureux, et j’apprécie de faire de monmieux pour qu’ils puissent bénéficierd’un terrain de jeu équitable.

« J'aimerais continuer d'être le lien et la voix des sportifs pour tout ce qui change ou affecte leur monde. J'aimerais être un acteur utile dans la lutte contre le dopage, et lutter pour toute autre cause qui pourrait bénéficier aux sportifs d'aujourd'hui et de demain. »

Page 18: UNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE …...Janvier 2007 va marquer le troisième anniversaire de l'entrée en vigueur du Code mondial antidopage. Un âge approprié pour

15 franc jeu - numéro 3 - 2006

Partenaires de l’AMA

Quand, pourquoi et par qui l’Associationmondiale des scientifiques antidopage(World Association of Anti-Doping Scientists– WAADS) a-t-elle été créée?

Au fil des ans, les programmes decontrôle du dopage se sont multipliés,et le nombre de laboratoiresaccrédités par le Comité internationalolympique (CIO) puis par l’Agencemondiale antidopage (AMA) aégalement augmenté. En 2000, la création d’une association deslaboratoires est apparue appropriée.Les membres fondateurs comprenaientdes directeurs expérimentés delaboratoires: le Pr David Cowan(Londres), le Pr Frans Delbeke(Gand), le Pr Ray Kazlauskas(Sydney), le Pr Wilhelm Schaenzer(Cologne), le Pr Larry Bowers (anciendirecteur du laboratoire d’Indianapolisaccrédité par le CIO, aujourd’hui àl’Agence antidopage des États-Unis)et le Pr Laurent Rivier (anciendirecteur du laboratoire de Lausanne).

Quels sont les objectifs de l’association?

Ils sont clairement exprimés dans laConstitution de l’association:• Maintenir l’excellence de la science et

de la pratique des programmesantidopage dans l’intérêt des sportifs.

• Faciliter l’harmonisation de laméthodologie scientifique modernepour un contrôle du dopage efficace.

• Fournir des informations fiablesconcernant les aspects scientifiquesdes programmes antidopage dansl’intérêt du public.

• Renforcer les liens et la collaborationentre les membres.

Qui peut adhérer à l’association et participer à ses activités?

Les membres de l’associationcomprennent trois catégories: lesmembres affiliés, les scientifiques etles membres associés. Les membresaffiliés doivent démontrer un intérêtscientifique pour la lutte contrel’amélioration non physiologique de laperformance, ainsi qu’un engagementdans le sens des objectifs et du Codede conduite et d’éthique del’association. L’expérience delaboratoire dans les techniques etméthodes de contrôle, les recherchespubliées dans des revues scientifiquesà comité de lecture, et la réputationprofessionnelle et éthique,notamment, sont prises en comptedans l’examen des candidatures.

Les membres scientifiques doiventremplir les mêmes critères, mais

doivent aussi avoir au moins trois ansd’expérience dans la science et lapratique du contrôle du dopage et êtreemployés dans un laboratoire accréditépar l’AMA (ou équivalent). Lesmembres associés sont des directeurstechniques ou scientifiques delaboratoires accrédités par l’AMA (ouéquivalent). De plus, le comité desnominations de l’association peutégalement nommer des membreshonoraires, en guise de reconnaissanceenvers des personnes ayant contribuéde façon significative à la science de lalutte contre l’amélioration nonphysiologique de la performance.

L’association compte aujourd’hui 56membres (dont 26 associés).

Quelles sont les activités principales de l’association?

L’association œuvre à atteindre lesobjectifs contenus dans sa Constitution.Cela passe par le patronage de réunionsscientifiques et par le développementd’un programme de contrôle descompétences pour les membres, afinde contribuer à la promulgation dustandard ISO et d’autres accréditationset de promouvoir la cohérence desperformances des laboratoires.L’association soutient en effet la mise en

Association mondiale des scientifiques antidopage

Le Pr Francesco Botrè est le directeur du laboratoire de Rome accrédité par l'AMA, qui a assumé la responsabilité del'analyse des échantillons des Jeux olympiques d'hiver 2006. Il est également président de l'Association mondiale desscientifiques antidopage, un groupe d'experts qu'il présente dans cet entretien.

Page 19: UNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE …...Janvier 2007 va marquer le troisième anniversaire de l'entrée en vigueur du Code mondial antidopage. Un âge approprié pour

place de normes de performance plutôtque l’adoption de méthodes standardcomme moyen de parvenir à uneharmonisation des résultats.

L’association souhaite également offrirson expertise aux diverses autoritéspour les aider à développer davantageles programmes antidopage. Noustravaillons à faciliter lacommunication, notamment lepartage d’informations au sujet dechangements dans l’utilisation desubstances dopantes par des sportifs,des nouvelles méthodes de détectionde substances, et d’autres élémentsimportants pour nos membres.

Quand avez-vous été élu président del’association? Et quels sont vos objectifsprincipaux durant votre mandat?

J’aimerais d’abord dire que c’est ungrand privilège pour moi d’avoir étéélu président, et que je fais de monmieux pour honorer cette fonction. J’ai

été nommé futur président lors del’assemblée de 2005, et je suisdevenu président le 7 juin passé. Monmandat est de deux ans.

Comme je l’ai dit, la science est lefondement et l’objectif principal del’association. La plupart de mesactivités de président se concentrentsur l’amélioration des aspectsscientifiques de notre travail, dans unenvironnement non commercial.Nous savons que les standardsimposés par l’AMA à ses laboratoiresaccrédités sont très exigeants.Cependant, notre travail ne vise passeulement à respecter ces standards,mais aussi à rester en phase avec lesnouveaux défis posés par le dopage.

J’accueille aussi avec plaisir tous lesefforts visant à garantir un échanged’informations plus important encoreentre les différents organismesimpliqués dans la lutte contre ledopage. Dans ce cadre, les échangesavec l’AMA sont cruciaux, et lescontacts ont récemment augmenté. Ilsvont continuer de se renforcer au fildu temps.

Quel a été l’impact de votre expérience auxJeux olympiques de Turin 2006 sur votretravail?

L’expérience olympique a été uneétape extrêmement importante pournotre laboratoire de Rome, commeune expérience telle que celle-ci l’estpour tout scientifique impliqué dansla lutte contre le dopage. Je penseaussi que, quelle que soit votreexpérience, celle-ci n’est jamaissuffisante pour diriger un laboratoireantidopage aux Jeux olympiques pourla première fois. C’est une métaphorede la vie: une fois que vous avezappris comment la gérer, il est peut-être trop tard…

Selon moi, vous ne pouvez pas vouspréparer et préparer votre laboratoireavec succès pour des Jeuxolympiques sans demander deconseils à quelqu’un ayant vécu cetteexpérience. J’ai eu de nombreuxcontacts durant les deux dernières

années avec d’autres laboratoiresaccrédités par l’AMA ayant déjà vécuce genre d’« aventures » dans unpassé rapproché. Nous avons partagé nos expériences.

Pendant la période des Jeuxolympiques et paralympiques, lesdirecteurs et d’autres scientifiqueshautement qualifiés de ces laboratoiresont été présents à Turin pour travaillerdans « notre » laboratoire. Près de 40experts étrangers venant de 13laboratoires accrédités par l’AMA, dont5 directeurs de laboratoires, se sontjoints à notre équipe, complétée par dupersonnel local spécifiquementsélectionné et formé pour la période desJeux olympiques et paralympiques.Cette structure était inédite, mais elle aparfaitement fonctionné.

Je vois d’ailleurs l’Association mondialedes scientifiques antidopage comme unorgane scientifique fort pouvant apporterun soutien précieux à ces occasions. L’« équipe de conseil principale » del’association, que nous avons mis enplace pour les Jeux, s’est révélée utile ende nombreuses occasions.

Quels sont, à votre sens, les plus grandsdéfis actuels et futurs de la scienceantidopage?

Je pense que la Science antidopage aprogressé plus rapidement que lascience du dopage (la majuscule estutilisée ici à dessein). Mais il ne fautpas se le cacher: les tricheurs sontencore en avance sur nous. La raisonen est simple: nous respectons lesrègles, et ils ne le font pas. Celasignifie que nous publions nosrésultats, nous attendons les réactionsde la communauté scientifique, nouspartageons nos résultats, nousévaluons nos méthodes afin de voir sielles sont adaptées aux objectifs, nousvérifions nos résultats pour nousassurer qu’ils puissent tenir devant untribunal. Les tricheurs, eux, ne le fontpas. Ils font des essais jusqu’à cequ’ils trouvent quelque chose qui « marche ». En bref, ils savent ce que nous faisons et ce que nousexpérimentons, alors que nous ne

savons pas ce qu’ils font etexpérimentent. C’est le scénarioclassique des « gendarmes » et des « voleurs »: notre retard correspond àla distance entre l’honnêteté et lamalhonnêteté. Cependant, c’esttoujours une question de temps avantque nous les attrapions.

Le grand défi—et c’est aussi monobjectif personnel—consiste à rendrela distance entre les gendarmes et lesvoleurs aussi minime que possible.Nous voulons bien sûr que davantagede tricheurs soient attrapés, maisaussi—et cela est un aspect crucial denos activités—qu’aucun sportifinnocent ne soit accusé de dopage.Cela peut nécessiter davantage detemps pour développer de nouvellesméthodes, mais cela garantit que lesrésultats fournis par les laboratoiresaccrédités soient aussi solides quepossible scientifiquement.

Pour davantage d’informations,consultez le site Internet del’association: www.waads.org.

Partenaires de l’AMA

16franc jeu - numéro 3 - 2006

« Je pense que la Science antidopage a progresséplus rapidement que la « science » du dopage »

Page 20: UNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE …...Janvier 2007 va marquer le troisième anniversaire de l'entrée en vigueur du Code mondial antidopage. Un âge approprié pour

Sensibilisation des sportifs

Au terme de deux jours de réunionà Moscou, les 24 et 25 avril2006, le Comité des sportifs del’Agence mondiale antidopage(AMA) a émis un certain nombrede recommandations sur lesmoyens de renforcer la lutte contrele dopage dans le sport.Présidé par Vyacheslav Fetisov,Président du Comité d’État de laFédération russe pour la culturephysique et le sport, ce comité estcomposé de 13 sportifs d’éliteinternationaux préoccupés par ledopage dans le sport. Entravaillant avec l’AMA et endonnant leurs conseils sur les

programmes et initiativesantidopage, les membres duComité représentent la voix dessportifs « propres » et visent à unterrain de jeu équitable pour lessportifs du monde entier.A Moscou, les membres du comitéont notamment encouragé lesjoueurs des ligues professionnellesaméricaines à pousser leursassociations et unions à adopter leCode mondial antidopage. Notantque les sportifs « propres » n’ontrien à cacher, les membresconsidèrent en effet qu’il n’y a pasde raison de ne pas adopter etrespecter le Code.

Ils ont également suggéré la priseen considération de sanctionsfinancières à l’encontre despersonnes coupables de violationsantidopage, y compris dessanctions contre les responsablesd’équipes, de fédérations oud’organisations dont des membrestrichent. En outre, ils ontdemandé au Tribunal arbitral dusport (TAS) d’étendre ses pouvoirspour permettre aux sportifs « propres » de réclamer desdommages ou des primes perduesà cause de concurrents coupablesde violations antidopage, ceci afinde renforcer encore la dissuasion.

Le Comité des sportifs de l'AMA propose de nouvellesidées pour renforcer la lutte contre le dopage

Les Jeux d'Amérique centrale et desCaraïbes, organisés cette année àCarthagène (Colombie), sont la plusgrande manifestation internationalemultisports dans cette région. Tenustous les quatre ans, ces Jeux ont réunidu 14 au 30 juillet 5250 sportifs de32 pays.

L'occasion était idéale pour l'AMA d'allerà la rencontre des sportifs de la régionet de les sensibiliser à la lutte contre ledopage. L'Agence était représentée parune équipe de six personnes: Diego

Torres Villegas, directeur du bureaurégional d'Amérique latine de l'AMA;Neil Murrell, de la Barbade; AndreCollins, de Trinité et Tobago; le Dr Sonia Johnson, de Grenade; Aura Amaya du Salvador; et Stacy Spletzer, responsable de lasensibilisation des sportifs à l'AMA.

L'équipe de l'AMA a pu rencontrer descentaines de sportifs et d'officiels,répondre à leurs questions et leurfournir des informations sur la luttecontre le dopage.

Les participants ont apprécié leur passage au stand de sensibilisation de l'AMA, qui leur offrait la possibilité de jouer auQuiz sur le dopage de l'AMA et de signer une bannière en faveur du sport sans dopage. L'équipe réunie par l'Agence (ci-dessous, au milieu) comprenait, de gauche à droite: Aura Amaya (Salvador), Andre Collins (Trinité et Tobago), Stacy Spletzer (AMA), Diego Torres (AMA), Neil Murrell (Barbade) et le Dr Sonia Johnson (Grenade).

Le programme de sensibilisation des sportifs de l'AMA aux Jeux d'Amérique centrale et des Caraïbes

Page 21: UNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE …...Janvier 2007 va marquer le troisième anniversaire de l'entrée en vigueur du Code mondial antidopage. Un âge approprié pour

Le modèle de sensibilisationdes sportifs de l'AMA connaîtdes débuts très positifs. Ceprogramme, qui donne auxpartenaires de l'Agence lesmoyens de développer et demettre en place leurs propresprogrammes d'éducationadaptés à leur sport ou à leurpays, a déjà été adopté parune dizaine d'organisationsdepuis son lancement au printemps.

Ces organisationscomprennent l'Unioneuropéenne de football(UEFA), UK Sport, le Comitéinternational paralympique(CIP), la Fédération

internationale de l'automobile(FIA), l'International Rugby Board (IRB), l'Associationinternationale des Fédérationsd'athlétisme (IAAF), laConfédération suédoise dessports, ainsi que les agencesantidopage de Nouvelle-Zélande, du Japon et des Seychelles.

L'objectif du programme est desensibiliser davantage de sportifsdans davantage de pays à leursresponsabilités et auxconséquences du dopage.

Pour plus d'informations,consultez le site Internet del'AMA (www.wada-ama.org).

Succès pour le modèle desensibilisation des sportifs

Divers partenairescontinuent d'adopterADAMS, le système degestion et d'administrationantidopage développé parl'AMA pour coordonner lesactivités antidopage dans lemonde entier. Plusieurslaboratoires antidopageaccrédités par l'AMA et plusd'une douzaine d'organisationsantidopage (comprenantdes Fédérations sportivesinternationales et desorganisations nationalesantidopage) ont désormaisadopté le système. Les Jeux

paralympiques de 2006ont également été lapremière grandemanifestation sportive àutiliser ADAMS pour gérerles activités antidopage.

L'objectif est que tous leslaboratoires accréditésrapportent leurs résultatsd'analyse anormaux viaADAMS avant la fin 2006,et que toutes lesFédérations internationaleset les principauxpartenaires utilisent lesystème avant la fin 2007.

De nouvelles organisations adoptent ADAMS Le bureau européen de l'AMA déménage

Le bureau principal de l'AMA à Montréal (Canada) areçu plusieurs visites prestigieuses au cours desderniers mois. Parmi ces visites, le président duComité international olympique (CIO), JacquesRogge, est venu rencontrer en juillet l'équipe de l'AMAet discuter des progrès de l'Agence dans la luttecontre le dopage dans le sport.

Au mois de mai, une autre figure du sport mondial,Johann Olav Koss, multiple champion olympique depatinage de vitesse et ancien membre du Conseil defondation de l'AMA, est venu partager son expériencede président et directeur exécutif de la fondation Rightto Play. Right to Play est une organisationinternationale humanitaire utilisant le sport et le jeucomme outil de développement pour les enfants et lesjeunes dans des régions pauvres du monde. Pourdavantage d'informations, veuillez consulter le siteInternet de la fondation (www.righttoplay.com).

Le bureau régional européen de l'AMA, basé à Lausanne(Suisse), s'apprête à déménager dans de nouveauxlocaux. Actuellement installé au centre-ville, le bureauva rejoindre à la mi-novembre la nouvelle Maison duSport International, située à proximité du siège duComité international olympique. Plusieurs Fédérationsinternationales et d'autres organisations sportives ontdéjà installé leurs bureaux à cet endroit.

Le bureau régional européen de l'AMA est composé dequatre personnes: Jean-Pierre Moser, directeur dubureau et des relations avec les Fédérations internationales;le Dr Alain Garnier, directeur médical de l'AMA; NicoleFrey, qui assiste le Dr Garnier dans la supervision desautorisations d'usage à des fins thérapeutiques (AUT); et Sibylle Villard, assistante du bureau.

Des hôtes de prestige à l'AMA

Plusieurs nouvelles organisations régionales antidopage(ORAD) ont été lancées ou créées au cours des derniers mois.Les ORAD, dont la création est facilitée par l'AMA, visent àmettre en commun des ressources dans des régions sansprogrammes antidopage établis ou développés afin de mettreen place des activités antidopage. (Pour plus d'informations,veuillez consulter le numéro 2 - 2006 de Franc Jeu.)

En Afrique méridionale (Afrique zone VI), dix pays se sontentendus pour créer une ORAD basée au Mozambique, où legouvernement a offert des bureaux et une aide en personnel.Silvestre Nicaningo, du Mozambique, a été nomméadministrateur de l'ORAD. Une autre organisation régionale aété lancée en Asie du Sud Est. Celle-ci sera située à Bangkok

(Thaïlande), grâce à l'aide du gouvernement et du comiténational olympique thaïlandais. En outre, sept pays d'Asiecentrale ont lancé une structure régionale (siège àdéterminer en octobre), et le Brésil, via son gouvernement etson comité national olympique, a offert d'hébergerl'organisation régionale antidopage d'Amérique centrale.

Quant au même modèle pour les Fédérations sportivesinternationales (FI), une équipe de projet composée de septFI a été formée afin de développer l'idée. L'objectif est demettre en commun des ressources pour développer unprogramme efficace et économe et aider les FI à respecter leCode mondial antidopage.

Création de quatre nouvelles ORAD

Nouvelles de l’AMA

18franc jeu - numéro 3 - 2006

Page 22: UNE PUBLICATION OFFICIELLE DE L’AGENCE MONDIALE …...Janvier 2007 va marquer le troisième anniversaire de l'entrée en vigueur du Code mondial antidopage. Un âge approprié pour

LES ÉVÉNEMENTS SUIVANTS SONT PLANIFIÉS. POUR DES MISES À JOUR, VEUILLEZ CONSULTER LE SITE INTERNET DE L'AMA (WWW.WADA-AMA.ORG)

SYMPOSIUM JURIDIQUE

SYMPOSIUM SUR LES AUT

SENSIBILISATION DES SPORTIFS

PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT ANTIDOPAGE

L'AMA, en collaboration avec l'Agence antidopage des États-Unis (USADA) et le Comité olympique des États-Unis(USOC), co-organise une réunion d'experts sur le thème des investigations, des juridictions et des pouvoirsantidopage. 13–14 novembre 2006. Colorado Springs, États-Unis.

L'AMA, en collaboration avec l'Agence antidopage allemande (NADA), co-organise une réunion de médecinsspécialisés sur la délivrance des autorisations d'usage à des fins thérapeutiques (AUT) à des sportifs souffrant deconditions médicales documentées. Les participants comprendront les présidents de Comités pour l'autorisationd'usage à des fins thérapeutiques de Fédérations internationales et d'organisations nationales antidopage. 13 décembre 2006. Bonn, Allemagne.

Le programme de sensibilisation des sportifs de l'AMA vise à sensibiliser les sportifs aux dangers du dopage et à leurdonner des informations en allant à leur rencontre.

OBSERVATEURS INDÉPENDANTS

Le programme des Observateurs indépendants (OI) contribue à renforcer la confiance des sportifs et du public lors degrandes manifestations sportives en surveillant et en auditant toutes les phases des programmes de contrôle du dopageet de gestion des résultats.

Dans le cadre de ce programme, l'AMA travaille avec des partenaires pour faciliter la mise en place d'organisationsrégionales antidopage (ORAD) dans diverses régions du monde.

FORMATION À ADAMS

ADAMS (système d'administration et de gestion antidopage) est la banque de données basée sur Internetcoordonnant les activités antidopage dans le monde entier. L'AMA organise des sessions de formation pour sespartenaires adoptant le système. Pour les inscriptions et davantage d'informations, veuillez contacter votre bureaurégional de l'AMA.

11–12 septembre14–15 septembre18–19 septembre1–15 décembre

Vienne, AutricheLausanne, SuisseRio de Janeiro, BrésilDoha, Qatar

7–10 septembre

13–14 septembre10–13 octobre

17–18 octobre4–5 novembre30 novembre

ORAD des États du Golfe et du Yémen - Réunion du Conseil et formationd'agents de contrôle du dopageORAD des Caraïbes - Réunion du Conseil et ouverture officielleORAD d'Afrique Zone 6 - Réunion du Conseil et formation d'agents decontrôle du dopageORAD d’Afrique de l’Ouest (francophone) - Réunion de l’équipe de projet ORAD d'Asie centrale - Réunion du ConseilORAD d'Asie du Sud-Est - Réunion du Conseil

Koweït

BarbadeLesotho

Dakar, SénégalOulan Bator, MongolieDoha, Qatar

Calendrier de l'AMA

19franc jeu - numéro 3 - 2006

1–15 décembre Jeux asiatiques Doha, Qatar

1–15 décembre Jeux asiatiques Doha, Qatar