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Comment vivre en paix avec les divisions, même au sein de nos communautés ? Comment vivre l’œcuménisme ? Comment parler de la Lumière de la Paix de Bethléem alors que la Palestine est marquée par les divisions, un mur, la guerre ? Quelle est la place du pardon et de la miséricorde dans nos vies ? Et si on mettait de la lumière sur nos parts d’ombre ? Il en faut du courage pour tout éclairer ! On peut aussi penser à ceux qui ont du mal à vivre Noël. Comment les enfants voient l’espérance ? Comment changeraient-ils le monde ? L’intention avec laquelle on fait les choses vaut plus que l’action elle-même. Qui me donne la Lumière ? De qui je la reçois ? Qui la partage avec moi ? Comme les Apôtres, nous transmettons. Le don et le partage de la lumière La Création L’Espérance Une espérance qui change le monde La Paix Lumière sur … Psaume 104 La Genèse Fiche 1 : Jeu collectif Mt 10,8 : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement ». Rom 5,5 : « L’Espérance ne déçoit pas. » Eph 2,14 : « Jésus a détruit le mur de la haine.» Jn 14,27 : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne.» Jn 3, 19 : « La lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière». Fiche 7 : Matérialiser le don par de petits objets Fiche 2 : Calendrier Fiche 5 : Fresque participative Fiche 3 : Temps de réflexion Fiche 6 : Temps de partage La Création, c’est comme une bougie, ça a une durée limitée : lien avec le développement durable. Qu’est-ce qui dure comme la bougie ? La Lumière ne dure pas qu’un seul week-end, l’Espérance ne change pas le monde en un week-end. La Lumière peut se vivre à plusieurs grandes dates. Thème Réflexions autour du thème Références bibliques N° et nom de la fiche activité proposée Fiche 4 : Célébration œcuménique

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Comment vivre en paix avec les divisions, même au sein de nos communautés ? Comment vivre l’œcuménisme ? Comment parler de la Lumière de la Paix de Bethléem alors que la Palestine est marquée par les divisions, un mur, la guerre ? Quelle est la place du pardon et de la miséricorde dans nos vies ?

Et si on mettait de la lumière sur nos parts d’ombre ? Il en faut du courage pour tout éclairer ! On peut aussi penser à ceux qui ont du mal à vivre Noël.

Comment les enfants voient l’espérance ? Comment changeraient-ils le monde ? L’intention avec laquelle on fait les choses vaut plus que l’action elle-même.

Qui me donne la Lumière ? De qui je la reçois ? Qui la partage avec moi ? Comme les Apôtres, nous transmettons.

Le don et le partage de la

lumière

La Création

L’Espérance

Une espérance qui

change le monde

La Paix

Lumière sur …

Psaume 104 La Genèse

Fiche 1 : Jeu collectif

Mt 10,8 : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement ».

Rom 5,5 : « L’Espérance ne déçoit pas. »

Eph 2,14 : « Jésus a détruit le mur de la haine.»

Jn 14,27 : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne.»

Jn 3, 19 : « La lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière».

Fiche 7 : Matérialiser le don par de petits objets

Fiche 2 : Calendrier

Fiche 5 : Fresque

participative

Fiche 3 : Temps de réflexion

Fiche 6 : Temps de partage

La Création, c’est comme une bougie, ça a une durée limitée : lien avec le développement durable. Qu’est-ce qui dure comme la bougie ? La Lumière ne dure pas qu’un seul week-end, l’Espérance ne change pas le monde en un week-end. La Lumière peut se vivre à plusieurs grandes dates.

Thème

Réflexions autour du thème

Références bibliques

N° et nom de la fiche activité proposée

Fiche 4 : Célébration

œcuménique

Fiche d’animation :

Le voyage de la Lumière de Paix de Bethléem dans le Psaume 104 (103)

Mode d’animation : Lecture, partage, chant autour d'un psaume

Thématique(s) : Création, nature, émerveillement, ….

Durée: 20 à 30 minutes Public : Tous. De six à huit participants.

Objectif : En visitant un psaume, aller vers la louange pour la Création.

Auteur : Pierre-Édouard Le Nail

Matériel

Nom : Description

Bible Au moins une Bible pour le groupe (pour montrer)

Jeu Annexe à imprimer (texte du psaume) et à découper

Chant Psaume de la création ou tout autre chant de louange

Déroulement

La Lumière de Paix de Bethléem arrive bientôt chez nous. Pour ne pas qu’elle ait peur de notre planète 2015, qui est un peu abîmée, on lui a préparé un poème qui est joli comme un jardin. C’est un psaume, une grande prière de la Bible. Le psaume a été découpé en bandelettes (petits reflets de lumière de la création), disposées sur la table… L’équipe s’installe autour, avec une bougie allumée. Celui qui a la bougie dans la main choisit une phrase, la lit et passe la bougie à son voisin. A la fin du voyage de la bougie, quand on n’a plus de reflets de lumière à piocher, on relit le psaume (dans l’ordre) tous ensemble, On peut laisser un temps de partage sur les phrases ou idées préférées, et terminer en chantant le psaume de la Création ou tout autre chant de louange.

Textes de références

Psaume 104 (extraits ci-dessous) Psaume de la Création (ci-dessous)

Psaume 104 (extraits) Bénis le Seigneur, ô mon âme ; Seigneur mon Dieu, tu es si grand ! tu as pour manteau la lumière ! (…) des nuages, tu te fais un char, tu t'avances sur les ailes du vent ; tu prends les vents pour messagers, pour serviteurs les flammes des éclairs. Tu as donné son assise à la terre : Elle est vraiment solide ! Tu as vêtu la terre de l'abîme des mers : les eaux couvraient même les montagnes… Les eaux passent les montagnes, se ruent dans les vallées… Tu leur montres la limite à ne pas franchir : qu'elles ne reviennent jamais couvrir la terre. Dans les ravins tu fais jaillir des sources et l'eau chemine aux creux des montagnes ; elle abreuve les bêtes des champs : l'âne sauvage y calme sa soif ; les oiseaux séjournent près d'elle : dans le feuillage on entend leurs cris. Tu arrose bien les montagnes, et la terre est toute rassasiée tu fais pousser les prairies pour les troupeaux, et les champs pour l'homme qui travaille. De la terre il tire son pain : et le pain fortifie le coeur de l'homme. Les arbres du Seigneur se rassasient, c'est là que vient nicher le petit oiseau, et la cigogne a sa maison dans les cyprès ;

Aux chamois, les hautes montagnes, aux marmottes, l'abri des rochers. Tu fis la lune qui marque les temps et le soleil qui connaît l'heure de son coucher. Tu fais descendre les ténèbres, la nuit vient : les animaux dans la forêt s'éveillent ; le lionceau rugit vers sa proie, il réclame à Dieu sa nourriture. Quelle générosité dans tes oeuvres, Seigneur ! Tout cela, ta sagesse l'a fait ; la terre se remplit de tes cadeaux. Voici l'immensité de la mer, son grouillement innombrable d'animaux grands et petits, et ses bateaux qui voyagent Tous, ils comptent sur toi pour recevoir leur nourriture au temps voulu Tu donnes : eux, ils ramassent ; tu ouvres la main : ils sont comblés. Tu caches ton visage : ils ont peur ; Tu envoies ton souffle : ils sont créés tu renouvelles la face de la terre. Gloire au Seigneur à tout jamais ! Que Dieu se réjouisse en ses oeuvres ! Je veux chanter au Seigneur tant que je vis ; je veux jouer pour mon Dieu tant que je dure. Que mon poème lui soit agréable ; moi, je me réjouis dans le Seigneur. Que le mal n'existe plus ! Bénis le Seigneur, ô mon âme !

PSAUME DE LA CREATION (C556)

1 - Par les cieux devant toi, splendeur et majesté, Par l’infiniment grand, l’infiniment petit, Et par le firmament, ton manteau étoilé, Et par frère soleil, je veux crier :

Mon Dieu, tu es grand tu es beau, Dieu vivant, Dieu très haut, Tu es le Dieu d’amour. Mon Dieu, tu es grand tu es beau, Dieu vivant, Dieu très haut, Dieu présent, en toute création.

2 - Par tous les océans, et par toutes les mers, Par tous les continents, et par l’eau des rivières, Par le feu qui te dit comme un buisson ardent, Et par l’aile du vent, je veux crier :

3 - Par toutes les montagnes et toutes les vallées, Par l’ombre des forêts, et par les fleurs des champs, Par les bourgeons des arbres et l’herbe des prairies, Par le blé en épis, je veux crier :

4 - Par tous les animaux de la terre et de l’eau, Par le chant des oiseaux, par le chant de la vie, Par l’homme que tu fis juste moins grand que toi, Et par tous ses enfants, je veux crier :

5 - Par cette main tendue qui invite à la danse, Par ce baiser jailli d’un élan d’espérance, Par ce regard d’amour qui relève et réchauffe, Par le pain et le vin, je veux crier :

PSAUME DE LA CREATION (C556)

1 - Par les cieux devant toi, splendeur et majesté, Par l’infiniment grand, l’infiniment petit, Et par le firmament, ton manteau étoilé, Et par frère soleil, je veux crier :

Mon Dieu, tu es grand tu es beau, Dieu vivant, Dieu très haut, Tu es le Dieu d’amour. Mon Dieu, tu es grand tu es beau, Dieu vivant, Dieu très haut, Dieu présent, en toute création.

2 - Par tous les océans, et par toutes les mers, Par tous les continents, et par l’eau des rivières, Par le feu qui te dit comme un buisson ardent, Et par l’aile du vent, je veux crier :

3 - Par toutes les montagnes et toutes les vallées, Par l’ombre des forêts, et par les fleurs des champs, Par les bourgeons des arbres et l’herbe des prairies, Par le blé en épis, je veux crier :

4 - Par tous les animaux de la terre et de l’eau, Par le chant des oiseaux, par le chant de la vie, Par l’homme que tu fis juste moins grand que toi, Et par tous ses enfants, je veux crier :

5 - Par cette main tendue qui invite à la danse, Par ce baiser jailli d’un élan d’espérance, Par ce regard d’amour qui relève et réchauffe, Par le pain et le vin, je veux crier :

Fiche d’animation : « Le calendrier de la Paix»

Mode d’animation : création d’un calendrier

Thématique(s) : la paix tout au long de l’année

Durée : 15 minutes Public : tout public

Objectif : Repérer des dates importantes pour l’œcuménisme, la paix, l’espérance, ….

Auteur : Florence Souchard

Matériel :

Nom Description

Calendrier Reproduction du calendrier en dernière page de cette fiche (A3 minimum)

Matériel de décoration Crayons, feutres, …

Comme la création, la Lumière de la Paix de Bethléem a une durée limitée, elle nous invite à être attentifs au temps et aux évènements.

Lors de cette activité, un calendrier de la Paix sera créé en lien avec le thème 2015 de la Lumière de la Paix de Bethléem : « Une espérance qui change le monde ». Cette espérance surgit dans un monde qui doit être attentif à la nature et à l’environnement, dans un monde confronté aux guerres et aux actions terroristes, dans un monde en proie aux crises économiques qui touche directement les familles. Des occasions particulières seront inscrites afin de poursuivre des gestes de paix autour et au-delà de la période de réception de la Lumière de la Paix de Bethléem, qui est une véritable lueur d’espoir.

Déroulement

Imprimer le calendrier ci-dessous. Le présenter aux enfants et leur demander de s’exprimer sur les questions suivantes : « Qu’est ce que c’est ? » « Que voyons-nous ? » « A quoi ça sert ? » Lire le calendrier ensemble afin d’expliquer les dates clés présentes. Une fois compris, proposer aux enfants, jeunes et adultes de le décorer afin qu’ils se l’approprient. Pour terminer l’activité, afficher le calendrier dans le local ou donner un exemplaire à chaque enfant/jeune afin qu’il reparte avec. Il pourra en parler autour de lui, avec ses parents, ses amis, à l’école, au collège… La Lumière de la Paix de Bethléem est comme la création : elle a une durée limitée. Grâce au calendrier nous pouvons poursuivre ces gestes de paix lors d’occasions particulières. Un plus : N’hésitez pas à emmener le calendrier lors des moments de diffusions de la lumière. Les cases vides du calendrier pourront être remplies par d’autres dates symboliques. On peut faire des liens avec le thème de la création, de la paix et du partage (cf autres fiches).

Des ressources, de la documentation

• www.paxchristi.cef.fr : Quizz pour la paix, propositions d’ateliers ludiques, chants, fiches de réflexion… • www.cartooningforpeace.org (dessins pour la paix de Plantu) : Supports pédagogiques prêts à l’emploi:« Dessins de presse à la une », « Dessins pour la paix », « Pour la semaine de la presse à l’école » (avec le Clemi)… • www.ecole-nonviolence.org : Outils pédagogiques, forum… • www.gemediat.org (Génération médiateurs) : Informations sur la médiation par les pairs, propositions d’ateliers et de formations pour être médiateur… • www.lafabriquedelapaix.org (Exposition de la Fondation Evens, en collaboration avec la Ligue de l’enseignement et la Fondation pour l’éducation à la paix) : test en ligne sur le thème « fait/préjugé », et dossier pédagogique. Livre : Le Rêve de Dieu, de Desmond Tutu, éd. Bayard Jeunesse, 2009. Le rêve de paix du Sud-Africain, prix Nobel de la paix, Desmond Tutu, dans un bel album aux illustrations chatoyantes qui donne matière à méditer. • Documentaire - La Violence et la non-violence. Comment empêcher le conflit de naître quand on sent qu’il va arriver ? Comment le résoudre quand il est encore tout petit, tout neuf, avant qu’il ne grandisse et « pourrisse » la vie de tout le monde ? Ce livre de la collection « Les Goûters philo » répond avec humour et avec des exemples bien vivants, et montre que la non-violence demande beaucoup d’efforts, de patience et d’intelligence. De Brigitte Labbé, éd. Milan, 2002. À partir de 8 ans.

Calendrier à compléter

11 novembre : armistice de la guerre de 1914-1918 26 au 28 novembre 2015 : COY 11 (conférence internationale des jeunes) 30 novembre au 10 décembre 2015 : COP 21 (conférence mondiale sur le climat) 2 décembre : journée mondiale de l’abolition de l’esclavage 10 décembre : journée des droits de l’homme 12 décembre : célébration de la Lumiere de la Paix de Bethleem à Vienne en Autriche 13 décembre : diffusion de la LUMIERE DE LA PAIX DE BETHLEEM à Paris 20 décembre : journée internationale de la solidarité humaine 25 décembre : Noël 1er janvier : journée mondiale de la paix, établie à l’initiative de l’Église catholique. 6 janvier : Epiphanie 7 janvier : anniversaire des attentats de Charlie Hebdo 22 février : Thinking Day / Founder’s Day en l’honneur de Robert et Olave Baden Powell 8 mai : Journée du souvenir et de la réconciliation en l'honneur des morts de la Sde Guerre mondiale 9 mai : Journée de l’Europe 18 au 22 mai 2016 : Fête de la Nature Etc…

Fiche d’animation : « Détruire les murs qui nous séparent »

Mode d’animation : Jeu de rôle, partage autour d'un texte

Thématique(s) : justice, paix, migration, écoute, réconciliation

Durée: Deux temps : une heure en individuel (étape 1) + une heure en groupe (étape 2 et 3).

Public : Compagnons / Aînés. De six à huit participants.

Objectif :

Faire réfléchir les jeunes autour d'un texte biblique

Les faire s'exprimer sur ce qui nous divise et ce qui nous rapproche.

Auteur : Alexis Guerit, Marine Lucas, Alexandre Sautter (EEUdF)

Matériel

Nom : Description

Bible Au moins une Bible pour le groupe

Jeu Annexes à imprimer (lettre, cartes de jeu)

Matériel pour la discussion Enveloppes, stylos, papier

L'animation est construite sur deux moments distincts afin de permettre d'avoir du temps entre l'étape 1 et l'étape 2

Déroulement

Etape 1 : Chaque participant se voit remettre une enveloppe, contenant la lettre de Paul aux Ephésiens (cf. annexe). Chaque participant pioche une carte personnage, qui décrit une personne du temps de Paul. La carte donne des éléments de contexte. Selon le nombre de participants, avoir des cartes en double si besoin. Chaque participant rédige un courrier à un autre personnage lui expliquant son point de vue sur cette lettre. Par exemple, le gouverneur s'adresse au juif etc etc. Ce courrier peut prendre la forme d'un texte, d'un dessin. L'expression doit être assez libre afin que chacun puisse s'exprimer. L'étape de la rédaction doit être assez longue afin de permettre à chacun d'avoir son propre cheminement. En fonction du moment et du fonctionnement de l'équipe on pourra ainsi faire l'étape 1 le soir et reprendre le lendemain matin ou encore préparer l'étape 1 chez soi en communiquant en amont (par mail par exemple) au sein de l'équipe et faire l'étape 2 et 3 lors de la prochaine réunion. Etape 2 : Après avoir relu ensemble le texte, les participants lisent chacun leur courrier, et en débattent en argumentant du point de vue de leur personnage. L'objectif n'est pas « d'avoir raison » mais de pouvoir comprendre comment un personnage peut penser cette situation. Etape 3 : Retour à la réalité : les participants sont invités à se poser en groupe les questions suivantes :

1) Dans le texte, Paul annonce qu'en Jésus, il n'y a plus d'étrangers, plus d'immigrés. C'est un thème qui revient plusieurs fois dans les épîtres de Paul, et notamment dans Galates, 3,28 : « Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. » Paul annonce une révolution, c'est un peuple nouveau, un monde nouveau, fort d'une nouvelle espérance, qui prend corps en Jésus-Christ. Aujourd'hui, au moment où des migrants fuyant les guerres et la misère arrivent en Europe par milliers, ce monde nouveau a un écho particulier : quelle société voulons-nous construire

avec les migrants, les étrangers, les hommes et les femmes, les chrétiens et les autres ? Quel est le principal mur à abolir si on souhaite fonder un peuple nouveau avec toutes les personnes qui sont autour de nous ?

2) Paul dit que pour que le peuple nouveau puisse apparaître, Jésus a annulé la loi juive (au

sens de la longue liste de règles que les Juifs doivent suivre). Quelles règles faudrait-il abolir aujourd'hui ? Au nom de quoi (ou de qui) serions-nous prêts à abolir nos règles de vie pour être de nouveau sur un pied d'égalité avec les autres hommes ?

3) Est-ce que la paix passe par l'uniformité ?

Textes de références

Lettre de Paul aux Ephésiens (Ephésiens 2, 11-22) : en annexe ci-dessous Textes bibliques permettant de prolonger la réflexion : Epître aux Galates 3, 28 Epître aux Colossiens 3,11

Annexes

Extrait de la lettre de Paul aux Ephésiens (Ephésiens 2, 11-22) 11 Rappelez-vous ce que vous étiez autrefois ! Vous n'êtes pas juifs de naissance ; les Juifs vous traitent d'incirconcis alors qu'ils s'appellent circoncis en raison d'une opération pratiquée dans leur chair. 12 Eh bien, en ce temps-là, vous étiez loin du Christ ; vous étiez étrangers, vous n'apparteniez pas au peuple de Dieu ; vous étiez exclus des alliances fondées sur la promesse divine ; vous viviez dans le monde sans espérance et sans Dieu. 13 Mais maintenant, dans l'union avec Jésus-Christ, vous qui étiez alors bien loin, vous avez été rapprochés par son sacrifice. 14 Car c'est le Christ lui-même qui nous a apporté la paix, en faisant des Juifs et des non-Juifs un seul peuple. En donnant son corps, il a abattu le mur qui les séparait et en faisait des ennemis. 15 Il a annulé la loi juive avec ses commandements et ses règlements, pour former avec les uns et les autres un seul peuple nouveau dans l'union avec lui ; c'est ainsi qu'il a établi la paix. 16 Par sa mort sur la croix, le Christ les a tous réunis en un seul corps et les a réconciliés avec Dieu ; par la croix, il a détruit la haine. 17 Le Christ est donc venu annoncer la Bonne Nouvelle de la paix à vous les plus lointains comme aux plus proches . 18 C'est en effet par le Christ que nous tous, Juifs et non-Juifs, nous pouvons nous présenter devant Dieu, le Père, grâce au même Saint-Esprit. 19 Par conséquent, vous les non-Juifs, vous n'êtes plus des étrangers, des gens venus d'ailleurs ; mais vous êtes maintenant concitoyens des membres du peuple de Dieu, vous appartenez à la famille de Dieu. 20 Vous êtes intégrés dans la construction dont les fondations sont les apôtres et les prophètes , et la pierre d'angle Jésus-Christ lui-même. 21 C'est lui qui assure la solidité de toute la construction et la fait s'élever pour former un temple saint consacré au Seigneur. 22 Dans l'union avec lui, vous faites partie vous aussi de la construction pour devenir avec tous les autres la maison que Dieu habite par son Esprit. Contexte : A l'époque de Paul (premier siècle), les chrétiens vivaient dans un contexte multiculturel où ils étaient minoritaires. L'apôtre Paul a à la fois diffusé la Bonne Nouvelle du Christ et aidé à organiser l'Eglise des premiers jours. Il a voyagé tout autour de la Méditerranée, et notamment à Ephèse, en Turquie, pour annoncer la parole de Jésus. Il cherche à rassembler les chrétiens pour en faire une seule communauté. Les tensions entre les différentes communautés sont vives à cette époque : les chrétiens sont en effet d'origine religieuse multiple. Comment, pour les juifs, admettre à leurs côtés des gens qui n'obéissent pas à la loi de Moïse ? Si les chrétiens d'origine juive continuent à suivre les règles du judaïsme, et notamment celle de la circoncision, ces règles ne s'appliquent pas aux chrétiens d'origine païenne. Paul est souvent accusé de trahir le judaïsme. Aussi s'applique-t-il à répéter que l'obéissance à la loi de Moïse pour les chrétiens d'origine juive n'est pas remise en cause. Paul reproche pourtant parfois aux juifs de s'enfermer dans ces règles et d'être méprisants envers ceux qui ne les suivent pas. Pour lui, ce n'est pas la Loi de Moïse qui sauve, mais la foi en Jésus-Christ. Paul écrit sa lettre aux Ephésiens vers les années 60, 61. C'est une sorte de circulaire, destinée non seulement aux Ephésiens, mais à toutes les communautés de chrétiens formant l'Eglise qui se construit.

Cartes de jeu

Je suis un homme chrétien d'origine juive

Avant de suivre l'enseignement de Jésus, les

règles et commandements donnés par la Torah ( la Loi juive) étaient très importants. Cette dernière

comporte de nombreuses prescriptions et des interdits qui régulent toujours ma vie quotidienne

et ma pratique religieuse. Comme je suis d'origine juive,il faut que je continue à appliquer

ces règles, et je suis notamment circoncis. Cependant, ces règles ne s'appliquent pas à mes frères chrétiens d'origine non juive, qu'on appelle

les grecs.

Je suis un homme chrétien d'origine non juive

Je suis un ancien polythéiste : j'ai honoré

plusieurs dieux, et non un seul comme le font les juifs, et comme je le fais maintenant que je suis

devenu chrétien. Je ne suis pas circoncis puisqu'il s'agit d'un rituel pratiqué par les juifs. Parmi mes frères aujourd'hui chrétiens, tous n'avaient pas la

même foi : selon leurs origines, ils priaient des dieux différents. Paul nous appelle les grecs, en

opposition avec les juifs.

Je suis un homme juif de la ville d'Ephèse

Pour moi, les règles et commandements donnés par la Torah (la Loi juive) sont très importants.

Cette dernière comporte de nombreuses prescriptions et des interdits qui régulent ma vie

quotidienne et ma pratique religieuse. La circoncision est un rituel obligatoire chez les juifs : elle symbolise l'alliance contractée entre Dieu et les enfants d'Israël. En effet, la Torah me dit que

je fais partie du peuple élu par Dieu.

Je suis le gouverneur de la ville d'Ephèse

Dans l'Empire Romain polythéiste, la plupart des cultes des peuples conquis sont autorisés, et c'est le cas du judaïsme. Le christianisme est

d'abord considéré comme une secte juive, et à ce titre la pratique religieuse des chrétiens est

autorisée. Ce n'est qu'à la fin du I er siècle que la religion chrétienne est interdite.

J'observe donc avec curiosité cette nouvelle communauté se former.

Je suis un esclave chrétien

Je suis un esclave converti au christianisme. Pour Paul (Gal. 3, 28), les distinctions sociales sont

abolies au sein des communautés de chrétiens : « Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni

esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. » .

Cependant, cela ne signifie pas que l'esclavage doit être aboli : Paul invite chacun à rester dans

l'état où il était lorsqu'il a été appelé. Mais en tant qu'esclave, je suis devant Dieu l'égal des autres hommes du point de vue de ma dignité et de mon

aptitude au salut.

Je suis une femme chrétienne

En tant que femme chrétienne, je dois rester subordonnée aux hommes. Cependant, je suis,

pour Paul, l'égale des hommes aux yeux de Dieu : « Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme ;

car tous vous êtes un en Jésus-Christ. » (Gal. 3,28). Jésus, et Paul par la suite, dialoguent beaucoup avec les femmes, brisant certains

tabous de cette époque.

Fiche d’animation : Célébration œcuménique

Mode d’animation : Temps de rencontre inter-mouvement

Thématique(s) : partage de la Lumière de la Paix de Bethléem, œcuménisme, rencontre

Durée : selon les officiants Public : tout public

Objectif : Co-construire et faire vivre une célébration œcuménique ; permettre aux mouvements de se rapprocher et de mieux se connaître

Auteur : Florence Souchard

Matériel : La Lumière de la Paix de Bethléem Des lumignons Les textes du jour de la célébration

La Lumière de la Paix de Bethléem est un évènement œcuménique porté et initié par l’association des Scouts et des Guides autrichiens (PPOE). Chaque année à Vienne, la célébration internationale pour les scouts et les guides a lieu dans un lieu de culte différent : un temple luthérien, une église catholique, un temple réformé…

L’œcuménisme est un mouvement pour l’unité des chrétiens qui promeut un rapprochement des Eglises chrétiennes, car la séparation des chrétiens est une réalité douloureuse. En France, nous pouvons profiter de cet évènement pour aller à la rencontre les uns des autres !

Déroulement

En amont : Les groupes participant à la célébration œcuménique peuvent vivre les divers temps de la démarche spirituelle. Qui anime la célébration ? En co-animation et co-présidence oecuménique :

- Les ministres du culte présents à cette célébration (pasteur, prêtre…) - Un ou plusieurs cadres des différents mouvements scouts présents

Qui prépare ce temps ? Les représentants religieux qui participeront à la célébration Les cadres des mouvements présents à la célébration Des membres des SGDF et EEUDF qui ont fait partie d’une délégation et qui sont allés chercher la lumière, ou à Paris ou à Vienne Des responsables œcuméniques paroissiaux ou diocésains (prendre contact avec les associations locales de fidèles ou les services diocésains) Qui peut participer à ce temps ? Tous les mouvements scouts qui le souhaitent Les aumôneries de l’enseignement public ou privé Les associations souhaitant partager ce geste de paix Toute personne qui souhaite vivre et partager un moment œcuménique Les membres des congrégations présentes dans la vie locale Construction de la célébration œcuménique : Participation des enfants : les enfants sont des acteurs premiers dans les célébrations. Il est important qu’ils soient acteurs lors de la célébration. Ils peuvent participer : En présentant la lumière : récit sur son origine

En effectuant des lectures

En diffusant la lumière En partageant des objets (en lien avec le thème : le don et le partage de la lumière) En amenant et présentant la fresque (en lien avec le thème : l’espérance) En lisant des extraits des temps de partage (en lien avec le thème : lumière sur…) Le temps de l’accueil : Ce temps permet d’accueillir chaque personne présente à cette célébration. L’accueil est très important. Possibilité de proposer des chants, les SGDF et/ou les EEUDF peuvent participer à l’animation. Le temps du partage : Lors de cette célébration, l’essentiel est de partager cette Lumière de la Paix de Bethléem ainsi que tous les moments qui ont été organisés jusqu’à cette célébration :

La lumière de la paix est apportée devant tous par les enfants de la délégation

L’histoire de la lumière et son chemin sont expliqués

Un membre de la délégation témoigne du chemin parcouru avec la lumière et des rencontres réalisées

La fresque créée au cours de la démarche spirituelle est amenée à ce moment là

S’en suit le partage et la diffusion de la lumière de la paix à l’assemblée présente Le temps de la parole :

Lecture d’un ou plusieurs textes bibliques issus de la liturgie (lectionnaire œcuménique, catholique…) ou de la démarche spirituelle de la Lumière de la Paix de Bethléem, en lien avec le thème 2015 : « Une espérance qui change le monde ». On peut utiliser la Bible TOB (traduction œcuménique de la Bible).

Prédication par un ministre du culte ou à deux voix Le temps de l’envoi : La Lumière de la Paix de Bethléem est distribuée pour que toutes les personnes présentes repartent avec. Les participants peuvent aussi recevoir un objet confectionné lors des activités proposées dans la démarche spirituelle. A la fin de cette célébration, un verre de l’amitié ou un repas partagé peuvent être proposés afin que l’évènement soit aussi un temps de partage convivial qui se poursuit au-delà de la transmission et de la diffusion de la Lumière. Résumé des points d’attention de cette célébration :

- veiller à ce que cette célébration soit une célébration qui convienne aux différentes églises chrétiennes présentes

- animer avec des chants - ce sont les enfants/ jeunes et cadres des mouvements qui portent le projet de la Lumière de la

Paix de Bethléem - on peut faire des liens avec tous les autres thèmes de la démarche spirituelle

Variantes

Cette célébration peut être adaptée selon le public. Il n’est pas nécessaire de faire toutes les étapes. Les organisateurs peuvent choisir de proposer soit une étape, soit plusieurs, soit toutes. Les étapes peuvent être modulables selon le public accueilli.

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QUELQUES TEXTES Depuis quelques semaines, des réfugiés sont annoncés, en provenance de Syrie essentiellement, mais également d‘Irak. En réalité, nous prenons brutalement conscience d’un phénomène qui existe depuis longtemps. Il y a un an déjà, j’attirai l’attention de la Direction générale des sgdf sur la situation que traversaient, notamment, les chrétiens de ces régions. L’urgence était déjà là ; simplement plus discrète… En effet, depuis des années, des frères Irakiens et leurs familles frappent aux portes de nos couvents et communautés… parce qu’ils sont nos frères et que nos portes sont leurs premières destination. C’est un fait : ils nous rappellent que le christianisme est et demeure de nos jours la religion la plus persécute de la planète. Il a fallu une vague humaine et un corps d’enfant échoué sur une plage d’Europe pour déciller nos yeux. Aujourd’hui, une violence ciblée s’est étendue à toute une population sans distinction de religion. A nos frères et sœurs chrétiens se sont ajoutés des frères en humanité : des musulmans, des Kurdes, des zorosatriens, des yezidis… Autant de noms qui quittent la virtualité médiatique pour devenir des êtres de chair et d’os, face à nous. Sans oublier ceux qui sont parmi nous depuis longtemps, inconnus, les “sans” de notre société : sans pain, toits, papiers… Leur statut légal est différent selon les cas. Des associations peuvent ici nous aider selon notre sensibilité et notre cœur : secours catholique, pastorale des migrants, cimade, Aide à l’Église en détresse, œuvre d’Orient, réseau Welcome des jésuites… Mais aussi derrière ces mots : Migrants ? Réfugiés ? Ne peut-on voir et entendre un frère dans le besoin, dans l’urgence comme dans la durée ? Accueil ? Hébergement ? Ne peut-on parler également de parrainage ? Ne transformons pas trop vite des visages en dossiers… Pour nous aider quelques textes : pour une veillée spi, une discussion, ou toute autre initiative qui nous aidera à passer à une autre dimension de l’aide et de l’accueil. Matthieu 25, 31-46 : “Ce que vous avez fait au plus petit d’entre mes frères”… Texte dit “du Jugement dernier” où Jésus s’identifie à toute forme de souffrance : maladie, prison, nudité, faim… 1 Jean, 4,7-21 : “Que celui qui aime Dieu aime aussi son frère…” Très beau développement du fameux “aimez-vous les uns les autres”. L’auteur lie la connaissance de Dieu à l’amour qui est donné…ou pas. Celui qui dit qu’il aime Dieu mais n’aime pas son frère est un menteur ! Jacques 1, 16-2, 26 : “ Comme le corps sans l’âme est mort, de même la foi sans les oeuvres est-elle morte !” Jacques, chef de l’Église de Jérusalem, connait les mauvais riches et leur comportement. Il sait aussi que notre regard est plus attiré par ce qui brille et rutile que par ce (ceux) qui ne sont guère reluisants par leur pauvreté ou difficutés. Agir est à la foi ce que l’âme est au corps : ce qui rend “animé”, vivant.

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Deutéronome 24, 14-17 : “Souviens-toi que tu as été en servitude au pays d’Egypte et que le Seigneur ton dieu t’en a racheté” Texte essentiel pour se souvenir que le pire peut aussi NOUS arriver… Benoit XVI Dans “Dieu est amour “ « L’amour du prochain, enraciné dans l’amour de Dieu, est avant tout une tâche pour chaque fidèle, mais il est aussi une tâche pour la communauté ecclésiale entière, et cela à tous les niveaux: de la communauté locale à l’Église particulière jusqu’à l’Église universelle dans son ensemble. L’Église aussi, en tant que communauté, doit pratiquer l’amour » (Deus Caritas Est, 20).

Fiche d’animation : « Lumière sur les ombres »

Mode d’animation : Conte, ombres chinoises et temps de partage

Thématique(s) : ombres et lumière, espérance, solitude, solidarité

Durée: 40 min à 1h Public : tous les âges

Objectif : Faire s’exprimer les participants sur ce qui constitue nos « parts d’ombre » Permettre aux jeunes de prendre conscience que le temps de Noël peut être difficile à vivre pour certains Etre acteurs d’une espérance qui change le monde

Auteurs : Balthazar Bourgeat (EEUDF) Aurélien et Camille Javel (SGDF)

Matériel Nom Description

Conte

A choisir en fonction de l’âge des participants et de la thématique à aborder

Matériel pour le théâtre d’ombre Grand drap blanc Source lumineuse Figurines

Support de discussion pour le temps de partage

Quelques questions déclinées du conte pour aider au partage

Cette animation peut être un beau moment à partager avec d’autres mouvements. L’animation se déroule en 3 temps (la durée varie avec l’âge des participants):

- Conte de Noël en ombres chinoises (10 à 20 min) - Temps de partage autour de la thématique du conte (20 à 30 min) - Une action à mettre en œuvre (10 min)

Déroulement

1- Le conte

On choisira le conte en fonction de la tranche d’âge (on peut aussi l’écrire !). Vous trouverez des contes à la fin de cette fiche. On installe un drap derrière lequel on place une source lumineuse. On découpe des figurines représentant les différents personnages du conte (et pourquoi pas, le décor) et on les fixe sur des piques à brochettes. On fait jouer les personnages entre le drap et la source lumineuse. On n’oublie pas de répéter le conte avant de le présenter aux jeunes !

2- Le temps de partage

On propose aux participants un temps de partage autour de la thématique du conte. Quelques conseils :

- Si le groupe est nombreux, on créé des sous-groupes - On propose (sans imposer) 2 ou 3 questions ‘ouvertes’ pour aider au partage - On fixe quelques règles pour assurer une bonne qualité d’écoute : on laisse s’exprimer tout le

monde, on ne juge pas, on ne cherche pas à savoir si quelqu’un a raison ou tort, …

Exemples de questions :

- Pour un conte sur le temps de Noël et de l’Avent Comment chaque membre du groupe vit Noël ? (dans les familles séparées ou recomposées,

cela est peut-être plus compliqué par exemple) Qu’est-ce qui est important pour moi à Noël ? Qu’est-ce qui peut m’attrister à Noël ? Est-ce un temps joyeux pour tout le monde ? Que pourrais-je faire pour apporter de la lumière autour de moi à cette occasion ?

- Pour un conte sur la thématique de la lumière Qu’est-ce qui met de la lumière dans ma vie ? Qu’est-ce que je mets dans l’ombre ? Est-ce que je sais reconnaitre que je fais des choses qui m’empêchent d’être dans la

lumière ? …

On peut aussi s’appuyer sur les personnages du conte, par exemple « aurais-je agis comme tel personnage ou comme tel autre et pourquoi ? »

3- Une action à mettre en œuvre Après un retour en grand groupe, on choisit une action à mener tous ensemble pour partager notre espérance en apportant de la lumière à d’autres, en ce temps de Noël. On fixe dès à présent la date de cette action ! Par exemple :

- rencontrer un bénévole qui organise des soirées de Noël dans des foyers d’accueil, maisons de retraite, etc… et / ou participer à une de ces soirées ;

- diffuser la lumière ou envoyer des cartes postales à des personnes isolées ; - organiser un repas partagé avec des personnes seules.

Textes de références

Sur la thématique de la Lumière de la Paix de Bethléem et de l’Espérance :

« Quatre flammes pour Noël » (à la fin de cette fiche, page 3) Sur la thématique de la solitude et de la solidarité lors de Noël

L’annonce de la Nativité aux bergers : Evangile de Luc 2, 8-20

Pour les plus jeunes : « Un sourire qui vaut de l’or » (à la fin de cette fiche, page 3) « Les Visiteurs inattendus » (à la fin de cette fiche, page 4)

D’autres contes sur : http://www.idees-cate.com/le_cate/contesdenoel.html

Pour les plus grands, trois récits de nuits de Noël en Alsace : http://www.protestants.org/index.php?id=686

Variantes

Variante 1 : On peut laisser la possibilité aux jeunes d’intervenir (à des moments précis) pour décider de la suite de l’histoire, entre plusieurs possibilités. Variante 2 (avec les plus grands) : On propose aux participants de jouer eux-mêmes le conte. On échange ensuite avec eux sur ce qu’ils ont découvert, par exemple :

la distance avec le drap ou la source lumineuse fait varier la netteté et la taille des ombres le type de source lumineuse fait varier l’effet ainsi créé (un spot, des bougies qui dansent, ...) la façon dont il faut se servir des figurines pour que le rendu soit optimal.

Cela peut être le point de départ du temps de partage.

Quatre flammes pour Noël Ce soir, nos yeux sont fixés sur la lumière de Bethléem. Alors, permettez-moi, en regardant l'enfant de la crèche, de vous raconter une histoire. Nous sommes en famille, un soir de Noël. Toute la maisonnée parle et rit pendant qu'un enfant se glisse dans la salle à manger et s'approche de la table décorée. Au milieu des décorations, l'enfant remarque quatre belles bougies dont les flammes brillantes dansent pleines de vie et semblent tenir conversation... "Moi, je suis la lumière de la paix, dit la première flamme, et je me demande pourquoi je brûle? Qui croit encore en la paix? Regardez ces guerres partout... Ces gens innocents qui meurent... Regardez ces violences à l'école... Regardez ces disputes à la maison... Je suis la lumière de la paix et je ne sers à rien! Personne ne désire plus m'accueillir ou me propager..." En disant ces mots, la première flamme, celle de la paix s'éteignit. La deuxième flamme prit aussitôt la parole: "Moi, je suis la lumière de l'amour et je me demande aussi si je vais continuer à brûler. Aujourd'hui, les gens s'enferment et ne pensent qu'à eux... Leur seule lucarne, c'est l'écran de télé! Là, ils voient bien qu'il y a plein d'enfants qui n'ont pas à manger ou qui souffrent; ils voient aussi, d'un oeil distrait, les reportages sur les personnes seules et sur les gens à la dérive... Ils voient tout cela mais ils restent assis dans leurs fauteuils... Ils ne font rien... Ils ne bougent pas le petit doigt. Et moi, je vis pour être donnée, pour être partagée... Alors à quoi bon vivre, à quoi bon continuer à brûler?" En disant cela, la deuxième flamme, celle de l'amour s'éteignit. La troisième bougie de Noël prit la parole: "Moi, je suis la lumière de la foi. Cela fait des années que je dis: "Ayez confiance en Dieu! Il est là avec nous! Il peut nous accompagner, nous épauler, nous porter..." Mais qui croit en ces paroles? Qui a confiance en Dieu? Qui s'appuie sur lui? Je crois que je suis moi aussi inutile... Les gens n'ont plus besoin de moi..." Et la troisième flamme, celle de la foi, s'éteignit. Il ne restait plus qu'une flamme et l'enfant était devenu triste parce que la belle table de Noël était presque dans l'obscurité. L'enfant dit à la dernière flamme: "Alors, toi aussi tu vas t'éteindre?" Seule, mais plus vive que jamais, la quatrième flamme lui répondit: "Non! Je vais continuer à briller! Toujours! Je suis la lumière de l'espérance... C'est moi qui vous permet de tenir pendant les moments de tristesse, de découragement. Je suis la lumière qui jaillit dans la nuit, dans le doute, dans le froid pour illuminer les terres humaines. Je suis le petit enfant de Bethléem qui sème et qui sème encore, et qui rallume toutes les vies éteintes... Et je serai toujours là!" L'enfant médita un instant ces paroles... Il comprit que la flamme espérance pouvait redonner vie à toutes les autres flammes. Il prit alors entre ses mains la petite lueur et ralluma bien vite les trois autres mèches: celles de la paix, de l'amour et de la foi. Et toutes ces flammes brillèrent d'un si grand feu qu'elles illuminèrent fortement le coeur de tous les convives! Tous en choeur, ils se mirent debout et chantèrent la gloire de Dieu: « Gloria in excelsis Deo ! » Un sourire qui vaut de l’or Il était une fois un vieux berger qui aimait la nuit, son silence, son ciel parsemé d’étoiles. Ces étoiles, il les connaissait par leur nom. En les regardant, il disait souvent à son petit fils : “Il va venir.” – Quand viendra-t-il ? demandait l’enfant. – Bientôt! Les autres bergers riaient. “Bientôt! … Tu répètes cela depuis des années !” Mais le vieux berger ne les écoutait pas. Une seule chose l’inquiétait, son petit-fils aussi commençait à douter. Et quand lui ne serait plus là, qui donc redirait aux plus jeunes ce que les prophètes avaient annoncé

depuis toujours ? Ah ! S’il pouvait venir bientôt ! Son cœur était tout rempli de cette attente. “Portera-t-il une couronne en or? Demanda soudain le petit-fils. – Oui! Certainement. – Et une épée d’argent? – Pour sûr! – Et un manteau de pourpre? – Peut-être.” Et le petit-fils semblait heureux. Assis sur un rocher, le garçon jouait de la flûte. Le vieux berger écoutait attentivement la mélodie simple et pure; l’enfant s’exerçait jour après jour, matin et soir pour être prêt quand le roi viendrait. “Serais-tu prêt à jouer pour un roi sans couronne, sans épée et sans manteau de pourpre ?” demanda un jour le berger. « Ah non ! » répondit son petit-fils. “Un roi sans couronne, sans épée et sans manteau, est-ce un roi? Pourrait-il me récompenser pour mon chant? C’est de l’or et de l’argent que je veux!” Il voulait que les autres ouvrent de grands yeux et le regardent avec envie. Le vieux berger était triste. Il se demandait qui donc aurait le cœur assez pur pour accueillir un roi sans couronne et sans richesse. Cette nuit-là apparurent alors les signes qu’il attendait. Le ciel était plus lumineux que d’habitude et au-dessus de Bethléem brillait une belle étoile. Des anges vêtus de lumière proclamaient une joyeuse nouvelle: “N’ayez pas peur ! Aujourd’hui vous est né un Sauveur !” Le jeune berger se mit à courir au-devant de la lumière. Sous son manteau, tout contre sa poitrine, il sentait sa flûte. Il arriva le premier et regarda l’enfant nouveau-né. Celui-ci, enveloppé de langes reposait dans une mangeoire. Un homme et une femme le contemplaient, tout heureux. Le grand-père et les autres bergers arrivèrent bientôt et tombèrent à genoux devant l’enfant. Etait-ce là le roi qu’on lui avait promis ? Non ! Ce n’était pas possible, ils se trompaient. Jamais il ne jouerait son chant ici! Et très déçu, il repartit et plongea dans la nuit. Il ne vit même pas la lumière qui grandissait autour de la grotte. Soudain, il tendit l’oreille. Quels sont ces pleurs dans la nuit ? Mais il ne voulait rien entendre et pressa les pas pour s’éloigner. Les pleurs continuaient. “Et si c’était l’enfant qui m’appelle”, se dit-il? N’y tenant plus, il rebroussa chemin. Il vit alors Marie, Joseph et les bergers qui s’efforçaient de consoler l’enfant. Il ne pouvait plus résister! Tout doucement, il tira sa flûte de sous son manteau et se mit à jouer pour l’enfant. Et tandis que la mélodie s’élevait, toute pure, l’enfant se calma et le dernier sanglot s’arrêta dans sa gorge. Il regarda le jeune berger et se mit à sourire. Et alors celui-ci comprit dans son cœur que ce sourire valait tout l’or et tout l’argent du monde. Les Visiteurs inattendus Siméon, le vieux cordonnier, vivait seul dans un petit village perdu au creux des Rocheuses. Ses deux enfants partis pour les États ne lui écrivaient pas souvent. Sa femme, depuis longtemps, l'avait quitté pour un ciel plus serein. La franche et cordiale hospitalité du vieux Siméon lui avait mérité l'estime de tout le monde. Or, voici que la nuit précédant Noël, le Christ Jésus lui apparaît en songe: «Siméon! Siméon! Ce soir, c'est Noël. Je viens chez toi.» Le coeur plein d'une sainte joie, le sympathique cordonnier nettoie la boutique, prépare le repas, déblaie la dernière neige, décore l'humble cabane. Tout est prêt pour accueillir dignement le divin visiteur. Voilà qu'aux coups de l'horloge, Siméon entend frapper à la fenêtre. Il accourt, ouvre la porte: c'est un enfant tout en pleurs qui cherche sa mère. Vitement le vieux Siméon rassure l'enfant et se hâte de le reconduire à ses parents. Le vieux cordonnier attend toujours avec hâte l'invité de marque, lorsqu'on frappe à nouveau à la porte. Entre alors une vieille grand-mère, toute courbée sous les ans et grelottante. «L'hospitalité, monsieur, pour l'amour de Dieu!» La chambre d'hôte est bien prête, mais ce sera pour le céleste Visiteur. Pris de pitié, Siméon offre à la vieille grand-mère un bon thé bien chaud et quelques galettes. L'horloge égrène encore les heures, lorsqu'une troisième fois, le vieux Siméon devine le pas d'un visiteur. «C'est Lui!» Vitement, il ouvre toute grande la porte. C'est un passant, affamé, vieilles bottines aux pieds, manteau troué sur le dos. Ému, le vieux Siméon lui donne ses propres chaussures et quelques vêtements plus chauds. Les douze coups de minuit depuis longtemps se sont éteints dans la nuit. Déçu, épuisé, le vieux cordonnier tombe dans un profond sommeil.

Soudain, il sursaute; ses yeux ont peine à soutenir la lumière éclatante qui baigne sa maison. Une voix très douce appelle le vieux Siméon. Il la reconnaît: c'est le divin Visiteur! - Siméon! Siméon! - C'est toi, Jésus? - Oui, Siméon! - Seigneur, pourquoi n'es-tu pas venu? J'ai attendu en vain toute la nuit. Pour toi, j'avais tout préparé, nettoyé, décoré. Je désirais tant te voir. - Mais Siméon, relève la tête. J'ai tenu promesse! A trois reprises, ce soir, j'ai franchi le seuil de ta porte. A trois reprises tu m'as accueilli: l'enfant tout en pleurs, la grand-mère toute transie, le mendiant affamé, c'était MOI!... D'après un poème de Helen Steiner