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Responsable de la publication, le président : Didier MARQUANT 9 rue du sergent Leyris 90850 Essert 06 80 90 46 97 Rédaction: Didier MARQUANT 9 rue du sergent Leyris 90850 Essert 06 80 90 46 97 [email protected] Philippe CALMETTES 2 rue d’Anchin 59320 Emmerin 03 20 38 07 40 FAX : 09 55 65 92 97 [email protected] Bulletin de liaison imprimé par nos soins. Au sommaire ce mois-ci : 02 : Page des secrétaires 03 : Avis de décès 04 : Miss Tic ou mystique ? 08 : Escapade belge en Bretagne 10 : Voyage au royaume de Mohammed 6 14 : La Madone de Porcaro 15 : Les petites annonces 16 : Calendrier des rassemblements 2011 Un moteur noble, des prestations haut de gamme… Mais 348 kg tous pleins faits.

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Responsable de la publication, le président : Didier MARQUANT 9 rue du sergent Leyris 90850 Essert 06 80 90 46 97 Rédaction: Didier MARQUANT 9 rue du sergent Leyris 90850 Essert 06 80 90 46 97 [email protected] Philippe CALMETTES 2 rue d’Anchin 59320 Emmerin 03 20 38 07 40 FAX : 09 55 65 92 97 [email protected] Bulletin de liaison imprimé par nos soins.

Au sommaire ce mois-ci : 02 : Page des secrétaires 03 : Avis de décès 04 : Miss Tic ou mystique ? 08 : Escapade belge en Bretagne

10 : Voyage au royaume de Mohammed 6 14 : La Madone de Porcaro 15 : Les petites annonces 16 : Calendrier des rassemblements 2011

Un moteur noble, des prestations haut de gamme… Mais 348 kg tous pleins faits.

Trait d’Union octobre 2010 page 2

La page des secrétaires La page des secrétaires ...

Alain Walthery inaugure la rubrique par ce message :

Ce petit message pour vous communiquer une adresse d'hôtel tenu par des gens très accueillants et dont le patron est aussi motard. Il y a un garage permettant de rentrer les motos et il est équipé pour sécher les vêtements des skieurs, donc des motards mouillés aussi. La cuisine est une cuisine familiale sans chichi mais très bonne et à des prix très abordables, les chambres sont très propres ; enfin tout y est bien. Cela fait trois fois que nous y séjournons plusieurs jours et nous n'avons jamais eu à nous plaindre de quoi que ce soit. Une bonne adresse à retenir en plein milieu de tous les cols mythiques des Alpes.

Hôtel Panoramic route de Megève RD 1212 73590 FLUMET & Fax : 04 79 31 60 01

http://www.chalet-hotelpanoramic.com

Merci de signaler toute erreur ou omission que vous constateriez à : Christel LEROY 05 62 28 32 54 - [email protected] ou Jack THOUMIRE 04 92 34 01 06 - [email protected]

Quelques changements ou modifications de coordonnéesQuelques changements ou modifications de coordonnéesQuelques changements ou modifications de coordonnées

Roland et Catherine GOUVERNET (412-1219) 9 rue du Cordier 76680 ARDOUVAL

Alexandre BILLAUD (1585) nouveau N° de téléphone : 06 26 28 72 75

Ghyslain CHARRUEAU (1751) n° 74 rue des Mauges (et non n° 7) 49280 BEGROLLES en MAUGES

Bienvenue parmi nous à : Jean et Bénédicte GODARD (1769-1770) 7 Hameau de Longchamps 14210 STE HONORINE DU FAY 02 31 74 07 67 - 06 24 26 80 05

Suite au récent décès de ma mère, je tiens à remercier les membres de l’amicale qui m’ont soutenue et

aidée tout au long des dernières années difficiles de la maladie de mes parents. Merci à tous les Bretons

et participants du week-end de Sarzeau qui ont fait part à Jean-Michel de leur sympathie, et merci à tous

les amis de l’AFMBMW Nord dont j’ai si souvent apprécié la sollicitude et la gentillesse.

Mariette Verheecke.

Trait d’Union octobre 2010 page 3

C'est avec une très grande et profonde tristesse que je vous fais part du décès de notre ami Jean Pierre FOURRE. Prenant part à leur peine, nous présentons nos plus sincères condoléances à son épouse, Rabia, ainsi qu'à sa famille, et qu'ils sachent que dans cette dou-loureuse épreuve, nos pensées les accompagnent. Luc Heckly, Président de la section Bretagne

Jean Pierre Fourre . 1711 Jean Pierre avec Claude Thoreau, tous deux trop vite disparus

Bonjour à tous et à toutes, C'est avec beaucoup de chagrin que je vous annonce que mon grand-père, Re-né Case, nous a quitté le 10 octobre der-nier. Il a suivi de près son épouse, dispa-rue le 08 octobre. Il aura vécu sa passion des motos jus-qu'à son dernier souffle et parlait même de refaire une balade avec vous. Je suis sûre que de là-haut, il nous regarde tous... Laurie MAKNI 3 rue Maryse Bastié, 78440 Gargenville Tel : 01 30 42 75 25 Mel : [email protected]

Durant l’été 2000, lors d’un fameux périple en Bavière, j’avais eu la chance de côtoyer Papy-René pendant une semaine. Il s’était révélé un compagnon chaleureux, jamais avare d’une bonne histoire à la fin des repas. En dépit de son âge, il était à la pointe du pro-grès dans de nombreux domaines (la photo numérique, l’utilisation d’Internet, …). On peut donc s’interroger. S’il nous regarde de là-haut, le fait-il via Internet ou via le rétrovi-seur d’un K100 ? Didier Marquant

Trait d’Union octobre 2010 page 4

Mystique…. vous avez dit mystique ??????

RASSEMBLEMENT LION-CIGOGNE à OBERLARG

13 au 15 Août 2010 (et même le 16….)

Cette fois-ci, c’est promis… Si je fais cet article, c’est que j’ai bien participé au rassemblement. Juré, craché !!!!! Avec pas loin de 1 000 km, nous décidons de faire la rou-te en 2 fois. 1

ère étape, à côté de Besançon, pour voir des

cousins, puis départ pour Oberlarg, le vendredi après le repas. Avec encore 2 heures de route, on aura juste le temps de monter la tente pour ne pas louper l’apéro. Sur place, de nombreux amicalistes sont déjà arrivés. Leur tente est même déjà montée. Quelle chance !!!!! Et ils sont même déjà à l’apéro. A une heure à laquelle cer-tains pensent plutôt au goûter….

François ayant la main gauche dans une atèle (et ça l’ar-range bien), je reçois de l’aide de quelques amis pour m’aider à monter la tente. Que je remercie de nouveau. Mais, vous me connaissez bien, le Doudou y va pas res-ter sans rien faire. Il gonfle (pour une fois ce n’est pas moi !!!!), les matelas et transporte une partie des affaires dans la tente. Quelle joie de savourer une bonne pression après tant d’efforts et de kilomètres (je sais, je l’écris à chaque fois !!!). La soirée débute sous de bons auspices et nous savourons un délicieux repas concocté par Anita aidée de plusieurs apprenties… La soirée se prolonge pour certains. Pour ma part, je me couche avec les enfants et pense déjà à la journée du samedi. En effet, Thierry nous a promis une surprise pour la visite du samedi matin, dans le Château de Morimont, là où devait se tenir à l’origine le rassemblement. Pour des raisons techniques et logistiques indépendantes de la volonté de Lion-Cigogne, le rassemblement s’est déroulé à la salle des fêtes d’Oberlarg. Samedi, départ de la balade. Je suis impatiente. Et pour cause !!!! Je vais vous faire entrer dans un monde nouveau (pour certains peut-être), pleins de mystères, de secrets, à la

façon du « Da Vinci Code ». Oubliez tout ce que vous avez pu apprendre par le passé. Oubliez vos croyances. Et laissez-vous guider….. Au Château de Morimont, une visite guidée « à 3 voix » nous attendait, sur le thème du Graal avec Gérard Munch, historien doctorant, Fabien Maeder, féru d’ésoté-risme (et président de l’association Mystoire) et un conteur médiéval.

Association Mystoire

Cette association à but non lucratif a pour objet : - de cultiver un regard sur l'histoire du Sundgau et de l'Al-sace emprunt d'ésotérisme, de merveilleux, de spirituali-té, de poésie et d'imaginaire, - de favoriser des passerelles entre l'histoire, la culture, l'anthropologie et la spiritualité, - de créer des animations publiques conformes à son ob-jet - de mettre en place tous outils de nature à appuyer l'œu-vre de l'association : publications, site internet, etc., - de former des guides pour des visites commentées dans l'esprit de l'association.

Trait d’Union octobre 2010 page 5

Fabien Maeder, 45 ans, correspondant de presse aux DNA, passionné de théologie et d'ésotérisme (ensemble de mouvements et de doctrines relevant d'un enseigne-ment caché, souvent accessible par l'intermédiaire d'une « initiation »), anime un café « Spiritualités », dans le Sundgau. Le « Da Sundgau Code », édité à compte d'au-teur, est un essai sur l'histoire secrète du Sundgau et de l'Alsace. Une fiction qui fait des révélations stupéfiantes, comme les fouilles nazies ...

Fabien Maeder

Gérard Munch, historien docto-rant (à droite)

Le conteur médiéval

Le château du Morimont dépendait du comté de Ferrette, des seigneurs qui avaient pour ancêtres Godefroy de Bouillon et Charlemagne. Le château s'inscrit dans une géographie sacrée illuminée par la légende du Graal et du Sang Royal. Cette visite sera une sorte de tournoi oral où s'entrecho-queront la raison et le mysticisme (croyance selon laquel-le, l’homme peut, par diverses techniques, entrer en com-munication directe avec Dieu), la thèse et l’antithèse. L’arrivée à pied par le sentier de randonnée nous le mon-tre dans son ensemble. Par le sentier d’accès, on le dé-couvre au dernier moment, après de hauts arbres. Il est massif, c’est une belle ruine qui est unique : le seul châ-

teau d'Alsace en calcaire. Le château est un mélange d'architecture de plusieurs époques. Dans sa partie Sud, d'époque médiévale avec un donjon (Sud-Est) construit sur le rocher, puis une cha-pelle et le logis en prolongement vers le Sud-Ouest. Au centre une tour-escalier d'époque renaissance trône fière-ment devant les vestiges du logis médiéval. Toute la par-tie Nord est du 15

ème au 17

ème siècle. De puissantes tours,

des dépendances très grandes et lumineuses et une tour centrale avec un puits qui aurait une profondeur de 115 mètres… Autre curiosité: Son grand souterrain voûté, uni-que en Alsace (52 m sur 8 m de large et 4 m de haut). Il a été en partie taillé dans le rocher, et sa voûte en berceau est magnifique.

Quelques dates : Au 12

ème siècle, un château existe, la famille Morimont

originaire de Porrentruy, s'installe en ce lieu. En 1324, la dernière héritière du Comté de Ferrette épou-

se l'Archiduc Albert II de Habsbourg. Cet évènement a une conséquence : La famille Morimont se met au service de la Maison d'Autriche.

En 1356, un tremblement de terre, qui a dévasté Bâle, détruit partiellement courtines et bâtiments du châ-teau,

Trait d’Union octobre 2010 page 6

En 1445 et 1448, par deux fois, les confédérés Suisses attaquent et détruisent partiellement le château (à l’époque les suisses n’étaient ni horlogers ni ban-quiers

Vers 1475, Gaspard de Morimont transforme le château et l'adapte à l'artillerie naissante. Face à des dizai-nes de canons les Suisses se calment.

Au début du 17ème

siècle, Jérôme de Morimont devenu protestant, est très endetté. Il vend la seigneurie et le château aux Comtes d'Ortenbourg-Salamanque.

En 1632, durant la guerre de 30 ans les Suédois enva-hissent et occupent le château.

En 1637, les troupes Françaises attaquent, pillent, dé-truisent et incendient le château.

En 1648 (le 24 octobre), signature du Traité de West-phalie mettant fin à la guerre de "30 ans". Le châ-teau est donné par le Roi de France Louis XIV aux nobles de Vignancourt.

En 1826, sous l'ombrage des hêtres au milieu des rui-nes, 4 Jurassiens Suisses ont juré de délivrer le Jura de l'oligarchie Bernoise au risque de leur vie. 4 ans plus tard, le serment fut tenu.

En 1870, la famille Meyer revend les ruines à la famille Vieillard. D’ importants travaux de consolidation sont entrepris.

Fabien Maeder nous raconte que des fouilles nazies au-raient eu lieu au sein du château du Morimont. Que re-cherchaient-ils ? Peut-être le calice unique du saint Graal dans les ruines d’un château appartenant aux descen-dants des rois mérovingiens selon une généalogie secrè-te, à moins que ce soit le trésor des Templiers dont le centre local était à Ribeauvillé où Léonard de Vinci serait passé, car il est aussi question du saint Graal dans un étang à St Cosme un peu plus au nord. Et puis il y a Jeanne de Ferrette qui aurait été Grand Maî-tre du Prieuré de Sion, les fresques codées dans la Burn-kirch (église) à Illfurth sur laquelle sont représentées trois femmes qui entourent un personnage alité qui est le Christ. Il s'agit manifestement d'une représentation de la mise au tombeau de Jésus. Les trois femmes sont tradi-tionnellement Marie Jacobé, Marie Salomé, et Marie-Madeleine. Aux deux extrémités du corps se trouvent deux personnages barbus qui sont logiquement Nicodè-me et Joseph d'Arimatie. Et puis remarquez la localisation : le château de Mori-mont est sur le méridien 7°12 Est, autrement dit 4°52’ Est par rapport au méridien de Paris - vous savez celui qui passe à l’église St Sulpice à Paris (méridien situé à 2°20’ de celui de Greenwich - ce qui nous permet, au passage, de réviser la soustraction des angles en degrés et minu-tes) et si, au lieu de prendre 4°52’ Est, on prend, à l’ouest du méridien de Paris 4°52 on tombe dans la forêt de Brocéliande haut lieu des chevaliers de la Table Ronde qui recherchaient … le Graal. Et sur le même méridien, plein nord, au Royaume Uni, donc à 2° du méridien de Greenwich ou 4° de celui de Paris, sans tenir compte des minutes d’angle sinon la démonstration serait plus diffici-le, se situe Glastonebury, haut lieu de la légende Arthu-rienne. Ce serait l'emplacement même de la mythique île d'Avalon, colline au milieu des marais – comme Morimont dont le nom vient du germanique Moersberg ,

« montagne des marais ». A Glastonebury la première église aurait été fondée par Joseph d'Arimathie – le mê-me Joseph que celui représenté sur la fresque de l’église de Burnkirch à Illfurth. Autre exemple, qui pourrait être un mystère…le cours d’eau local, la Largue en français, se dit Laarg en germa-nique qui est… un anagramme de Graal…. Mais l’historien est là pour rétablir « sa vérité »…. Le prieuré de Sion est mentionné pour la première fois en 1956. C’est une société secrète fictive inventée par le mystificateur français Pierre Plantard. Dans une série de faux documents tapés à la machine à écrire et déposés à la Bibliothèque nationale au milieu des années 1960, inti-tulés « Dossier secrets d’Henri Lobineau », Plantard pré-sente le Prieuré comme une confrérie remontant à 1099, liée à l'Ordre du Temple et dont la mission aurait été de préserver le secret d'une descendance cachée des Méro-vingiens pour la restauration d’une monarchie mérovin-gienne en France.

Et Glastonbury ? En 1929, Katerine Maltwood, une fem-me sculpteur britannique, déclencha une polémique en publiant The Glastonbury's Temple of the Stars « Le tem-ple stellaire de Glastonbury » qui soutenait la découverte, au sud de Glastonbury, d’immenses dessins tracés par des éléments du paysage, et représentant les douze si-gnes du zodiaque. De plus, cette femme sut mêler le symbolisme de ces figures aux légendes du roi Arthur, et en particulier à l’his-toire du Graal. Pourquoi ? Parce que, lors de la recons-truction de l'abbaye après l'incendie de 1184, les moines auraient découvert en 1191, sous une dalle de pierre une croix de plomb portant l'inscription : HIC JACET SEPUL-TUS INCLITUS REX ARTURIUS IN INSULA AVALONIA «Ci-gît le renommé Roi Arthur dans l'île d’Avalon», un cercueil creusé dans un tronc d'arbre et contenant les ossements d'un homme de 2,40 m de haut…

La joute verbale fut passionnante et le conte médiéval tout autant….. nous laissant songeurs, pensifs, per-plexes….. Mais il était l’heure de rentrer. D’abord parce qu’il commençait à pleuvoir et qu’on avait soif. Le plan-ning d’un rassemblement AFMBMW est strict !! L’apéro c’est sacré.

Trait d’Union octobre 2010 page 7

Le repas avalé et le café bu, certains sont partis pour une belle balade aux confins des 3 frontières. Devinez lesquel-les ? Retour en fin d’après-midi. Juste le temps de se changer pour la soirée, qui fut animée. D’abord, parce qu’un barbecue a été fait malgré des trom-bes d’eau. Bravo à nos cuisiniers. Les saucisses, entre autre, étaient parfaites. Et qu’ensuite de nombreux visi-teurs venus d’un autre temps nous ont rendu visite. La nuit fut aussi très animée pour certains. Dont Jean de Bourgogne. Mais vous le saviez déjà. D’autres aussi, hé-las, ont dû plier bagage pour aller dormir dans la salle.

Quelques heures de sommeil avant de reprendre la route dimanche. Pour notre part, nous sommes restés jusqu’au lundi. Nous avons déjeuné avec une partie de l’équipe Lion-Cigogne, et avons dégusté des carpes / frites. Plat typique du Sund-gau. Nous avons ensuite passé quelques jours chez Thier-ry. Nous nous sommes rendus au Vivarium du Moulin à proximité de Guebwiller. Nous avons ensuite visité Colmar dans l’après-midi. Nous nous sommes rendus chez David et Isabelle où nous avons pu découvrir l’intérieur d’une maison alsacienne en-tièrement restaurée mais qui a su garder son âme, avec son poêle alsacien (j’adore ! - mais dans le Gers…..), ses colombages, et son plafond super bas. Très pratique pour les petits qui veulent repeindre le plafond ou changer une ampoule…. Merci à Thierry, David et Isabelle pour leur chaleureux accueil. Toutes les bonnes choses ont une fin…. Nous sommes donc repartis chez nous, la tête pleine de merveilleux sou-venirs. Merci et bravo à toute l’équipe de Lion-Cigogne pour ce magnifique rassemblement (auquel j’ai participé je vous le rappelle). Christel LEROY (985) Photos prises sur le site d’Alain Hénin.

Trait d’Union octobre 2010 page 8

Escapade des Belges chez les Bretons. Cette histoire commence déjà le jeudi après midi, avec la préparation de bagages et objets utiles, cou-chage, ustensiles de toilette, vêtements, mais aussi à mettre dans le top case beaucoup de joie, de bonne humeur et remplir le reste d'amour de la moto et de convivialité pour tous les amis et amies de l'AFM-BMW. Vendredi, départ de la maison à 4h30 pour le rendez vous avec mes deux compères, Denis D. et Alain H., petit café à la station et voilà déjà un des deux qui ar-rive, 5h00, heure prévue pour le départ, le deuxième ami nous sonne panne de réveil ou mauvaise logisti-que !, on n'en saura jamais rien. Pas trop grave, on démarre calmement à deux pour un stop prévu dans 145 km pour ajuster le plein à bon prix avant de pas-ser la frontière. Le plein juste fait et les petites tartines englouties, que j'entends une RT arriver : et oui, le troisième compère est arrivé. (à mon avis, ventre à terre ou à fond de butée). De là, nous nous dirigeons vers Cambrai, Amiens, Pont de Normandie avec quelques averses de pluie fine, mais passé ce fameux pont, comme pour Astérix et Obélix, nous avons cru que le ciel nous tombait sur la tête ! Une vraie drache, de la flotte, de la flotte et encore de la flotte. On continue notre route malgré tout, quelques kilomè-tres après ce pont, et cette eau en abondance, on quitte l’autoroute pour finir ces 380 km par les petites routes et les petits villages, nous finissons par arriver à Sarzeau, où nos amis Bretons nous accueillent avec le sourire. Nous avons quand même parcouru 850 km, une peti-te bière s'impose en un, deux, trois..... je ne sais plus Mdr..........

Installation dans notre chambre, préparation du cou-chage, une bonne douche et direction le bar pour aus-si accueillir les arrivants. Et d'arrivée en arrivée, des

Normands, des Ch’tis, des Belges, des Bretons et en-core plein d'autres venus d'un peu partout. D'apéro en apéro, de chips en cacahuètes, d'amuse bouche en biscuit, nous approchons tout doucement de l'heure du repas. Pour le repas, c'est comme d'habitude. Bon, copieux, toujours du RAB. Retour au Bar, mais juste une petite heure car la fati-gue arrive à grand pas. Après une bonne nuit entre bûcherons, et après avoir rangé le bois que Alain et moi avons scié à mon avis entre 8 et 9 stères : 2 sacs de copeaux", on se dirige vers le buffet, petit déjeuner, petit déjeuner bien char-gés, normal avec tout ce bois coupé. On se prépare doucement pour la balade, de belles routes, chemins, villages, à un moment nous tournons dans une petite rue et arrivons chez Brehuidic, le mar-chand de fruits de mer et crustacés où nos amis Bre-tons nous ont organisé une merveilleuse et délicieuse dégustation d'huîtres. Nous avons pu questionner les responsables de l'établissement sur leur métier mais avant tout leur passion. Après cette photo de groupe, nous démarrons et re-prenons les petites routes, de retour au camp pour

l'apéro et le repas de 12h30. Après ce bon repas, il nous reste 45 minutes avant le départ de la balade. C'est là que j'ai commis l'erreur de mon week end ! Il y avait un petit banc au soleil et au calme. Je m'y suis allongé et j'ai fait une petite sieste avec ronflette et j'ai appris par les soi-disant amis (Ha ha ha) que des crapuleux ou des judas, traîtres etc,etc. haha-ha.... m'auraient pris en photo... "J'espère juste qu'ils ou elles n’ont pas filmé malgré tout je m'adresse à vous "paparazzis", pourriez vous m'envoyer ces pho-tos sur l'adresse suivante [email protected], sous la rubrique (photos sur le banc-, que moi aussi je puisse rire de moi !

Trait d’Union octobre 2010 page 9

Après cette petite sieste, on se prépare pour une petite balade Bretonne, petites routes avec de beaux panoramas, découverte d'un petit port au bord du Golfe du Morbihan.

Quand on repart de là, quelques kilomètres après, un stop pour visiter un site très joli et très très ancien : le cairn de Petit Mont.

Après cette belle et intéressante visite retour au camp par les petites routes où une petite douche m'a fait le plus grand bien. Direction le bar, apéro entre amis "met un verre là, ici et là, les hihihi et les haha, les verres par ici et des verres par là, on se prépare tout douce-ment à aller prendre le repas du soir et comme les précédents repas, toujours bon, copieux et avec du RAB, de bon fromage, et un petit dessert sympa et là, la soirée débute avec un guitariste qui malgré son air de je ne sais pas quoi a joué merveilleusement bien et il a quand même réussi à me faire quitter ma chaise et ma petite chope pour aller essayer de danser une danse Breton-ne ! C'était pas parfait mais pas mal quand mê-me pour un éléphant de la danse en tutu Mdrrrrrrrrr ! Hahaha !. Après ces quelques expériences, risquées, l'heu-re d'aller dormir approche.

Le matin suivant avec un petit mal de crâne, di-rection la douche puis le petit déjeuner, suivi na-turellement par le chargement de la bête. Après avoir salué nos amis et amies de l'AFM-BMW, Alain H., Denis D. et moi même prenons la route vers le retour en Belgique.

Tout s'est très bien passé sur le retour sauf la pluie, on en a eu encore, encore et encore, mais bon c'est aussi ça la moto. Je terminerai cette article avec ces quelques phrases supplémentaires, dans ma carrière de chauffeur de car, j'avais déjà vu la Bretagne à plusieurs reprises, mais présentée comme ça par des Bretons, c'était superbement merveilleux, alors chers membres de cette section "Bretagne", dirigée par Luc et toute son équipe, merci, merci de m'avoir fait découvrir la Bretagne sous cet an-gle là. La Bretagne vu par les Bretons, est encore plus jolie que jolie. Merci pour tout et j'espère revenir vous voir vite ! Pascal (1718) Ardennes Meuse-Liège - Belgique

Château de Suscinio

Trait d’Union octobre 2010 page 10

Il était temps de passer à des nourritures plus substantiel-les. La vieille apporta alors une bassine et un savon avec lequel nous dûmes nous laver les mains. Sur la table ron-de et basse, notre hôte disposa un bol rempli d’huile d’oli-ve, de fromage, et de pain qu’il présenta en morceaux devant chacun de nous. Sous le regard amusé des fem-mes, le repas improvisé se déroula dans le silence, trou-blé seulement par les jeunes enfants curieux de ces visi-teurs et de leurs drôles d’engins mécaniques. La conver-sation animée ne reprit que le repas terminé.

Je fut surpris de constater combien les nomades, qui sem-blent amorphes et taciturnes, sont en fait gais et dynami-ques autour d’un verre de thé. Les minutes se sont transformées en heures quand nous prenons congé des ces bergers nomades très hospita-liers. Non loin de l’ancien fort français désaffecté de l’oued Noun, nous retrouvons le reste du groupe installé sous les tentes berbères du camping situé au milieu de nulle part, à moins de 7 km de l’océan. Le ciel s’est couvert en ce samedi matin ; une pluie fine tente sa chance sans y parvenir. Notre route obligée passe à nouveau par Goulmine qui s’anime en raison du marché hebdomadaire de légumes et animaux divers. Chèvres, chameaux commencent à remplir la place d’où se dégagent de fortes odeurs. En fin de matinée, Jean-Claude téléphone à son ami, instituteur marocain, que nous retrouvons pour déjeuner en centre ville. Un poulet et des frites réjouissent l’équipe du Nord en manque… Notre ami nous entraîne dans les rues com-merçantes pour faire quelques emplettes, sous la surveil-lance de la police qui nous suit à distance, assurant notre sécurité et écartant les éventuels imposteurs. Ce jeune instituteur vient d’un village éloigné pour ensei-gner dans une classe mixte, les langues comme l’arabe, le français, l’anglais ainsi que philo, math, géographie, le tout ponctué des 5 prières quotidiennes. Si la scolarité n’est pas obligatoire, les jeunes filles y ont néanmoins ac-cès depuis 3 ans environ.

Une nouvelle fois, notre groupe se divise. A Bouizakarme les deux tiers rejoignent Agadir par la route directe et le dernier tiers choisit d’effectuer la liaison par les routes si-nueuses et plus physiques des plateaux situés entre 1000 et 1200 m d’altitude. La route ne manque pas d’intérêt, comme les nombreux petits bleds authentiques et préser-vés que nous traversons. La vie des paysans s’y déroule avec son lot de misère et de rudesse à l’image de Tirhirte où un différend sérieux entre un homme et la population se règle bruyamment en public, pour finir par une échauf-fourée laissant le malheureux étendu au sol. Les collines boisées d’arganiers et d’amandiers nous conduisent dans le massif de Tafraoute, fracturé, ruiné, tranché à vif, purifié par le long travail de l’érosion. Le gra-nite rose alcalin donne des formes spectaculaires ; plans verticaux, obliques ou courbes se combinent pour donner des amas de boules, pinacles, amoncellement de cubes émoussés à l’équilibre incertain. Dans l’unique station service, nous effectuons les pleins d’essence. Bénéficiant d’une terrasse ombragée, nous buvons « la drogue du saharien » à savoir le thé.

La route R.105 est très sinueuse ; elle parcourt les flancs de montagne pour nous offrir de beaux panoramas sur une importante retenue d’eau qui, comme un miroir posé au sol, renvoie les reflets bleutés du ciel azur. A Ait-Baha est installée une coopérative qui exploite et produit la cé-lèbre huile d’argan. Des femmes assises en rond cassent sur une pierre la coque d’un geste précis, pour en récupé-rer l’amande. Elles remplissent ainsi de grands sacs de toile et les amandes seront pressées pour en extraire un nectar rare et cher. Les vertus de l’huile d’argan sont mul-tiples, tant en cuisine qu’en cosmétique. Huile de massa-ge, savon etc… Chacun de nous en fait provision, après bien des palabres. La journée est bien avancée et la fatigue bien présente. Dans les faubourgs tentaculaires de la grande ville d’Aga-dir, nous suivons notre guide J.Claude qui semble à l’aise sur les grandes avenues et les ronds points surchargés de circulation.

Sur les pistes caillouteuses du Djebel...

Trait d’Union octobre 2010 page 11

L’hôtel Marjane est un luxueux établissement où nous pre-nons nos quartiers pour deux jours de repos. Agadir a été reconstruit, suite au tremblement de terre (en 1960, 15 000 personnes ont trouvé la mort et 25 000 ont été bles-sées). Elle revêt un caractère de ville nouvelle par ses infrastructures routières, ses buildings, ses installations hôtelières, son aéroport. Le front de mer est particulière-ment tourné vers le tourisme avec des plages propres et aménagées, des restaurants et boutiques de souvenirs à foison. Sa population diffère également de celle des cam-pagnes que nous côtoyons depuis plusieurs jours mainte-nant. Habillée à l’européenne avec désinvolture parfois, elle circule dans de luxueuses berlines sur les avenues bordées de palmiers qui mènent aux plages, cheveux au vent, lunettes de soleil sur le nez. Alain et Dominique m’accompagnent, tout en marchant tranquillement à l’om-bre d’un parc boisé couvert de verdure, mais fortement gardé de militaires. Et pour cause ! C’est un des somp-tueux palais de sa majesté, dissimulé à l’abri des regards indiscrets. Sur la promenade de bord de mer, nous ren-controns un jeune étudiant marocain, des C.V. en main, en quête d’un emploi. Ensemble, nous marchons tout en échangeant de nombreux points de vue sur les divers as-pects du pays, tant politiques qu’économiques, son deve-nir dans la société du 21ème siècle. Avec intelligence et mesure, Hassan nous dévoile ses souhaits, ses juge-ments, ses craintes même, avec un certain pessimisme sur la société marocaine prise entre tradition et modernis-me, la corruption qui le désole et le besoin de s’en sortir… La chaleur me semble moins supportable dans cette ville « en béton » ; déjà, comme privé d’oxygène, les grands espaces me manquent.

Nous rentrons retrouver nos amis pour déjeuner dans le souk ceinturé de hauts murs. Par une grande porte, nous pénétrons un autre monde dans ce qui semble être un grand bazar organisé. Une multitude de petites échoppes, classées par secteurs d’activité, sont entassées dans la pénombre de petites ruelles étroites. Véritable caverne d’Ali-Baba où tout se vend et tout s’achète, pour qui sait marchander avec ces habiles commerçants insistants. Jean Michel et Mariette font le plein de babouches, d’autres de bijoux berbères. Il est 13 heures ; dans la fumée des braseros, sardines, merguez et frites remplissent nos estomacs affamés.

Après cette journée réparatrice, sans moto, ce premier jour de la semaine s’annonce copieux puisque plus de 440 km pas faciles nous attendent. Passé l’aéroport, de vastes plaines fertiles sont couvertes d’arbres fruitiers, orangers, citronniers etc… La lente remontée nord-est peut commencer. Nous contournons les remparts de la ville fortifiée de Taroudant, direction les sommets du haut Atlas. Sur ses contreforts, la R.203 est bordée de collines boisées d’arganiers, d’amandiers et chênes liège. Elles s’élèvent vers le col de Tizi-n-Test situé à 2092 m d’altitu-de. Dans la roue de Bruno « qui va bien », les virages s’enchaînent rapidement. Le groupe s’est morcelé au fur et à mesure de la longue et périlleuse ascension. Dextéri-té et précision pour appréhender la route font vite la diffé-rence, pris entre la beauté des paysages qui nous entou-rent et les pièges de la route dégradée. Enfin arrivés au col, nous y sommes rejoints par des motards polonais, sur des GS lourdement chargées. Du belvédère, un vaste pa-norama donnant sur plusieurs vallées récompense nos efforts. Amorçant la descente de l’autre versant, Jean François se fait une belle frayeur en terminant dans un rocher. Plus de peur que de mal, malgré un casque fractu-ré et une moto hors d’usage.

La route se poursuit dans d’interminables lacets à l’ombre des cyprès et des genévriers.

La joyeuse équipe des baroudeurs...

Point extrême sud de notre expédition au Maroc.

Exotique ! La traversée des palmeraies.

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Comme tous les midis, un rapide casse-croûte improvisé au bord de la route, avec au menu : sardines en boîte, va-che qui rit et orange, le tout arrosé de coca-cola tiède. Pour veiller à la sécurité du contenu de la remorque, trac-tée par le 4x4 piloté par Corinne, Dany et moi tentons au mieux de nous frayer un passage dans la rue principale d’Air-Ourir, particulièrement encombrée de véhicules hété-roclites surchargés, et de personnages hauts en couleurs.

La chaleur fait grimper allégrement la température de la BM et des pilotes assoiffés. Les paysages s’aplanissent un peu, laissant place à de grandes étendues de plaines culti-vées. Des paysans coiffés de chapeaux de paille tressée, courbés sous le cuisant soleil, labourent la terre à l’aide d’une antique charrue, au socle de bois, tirée par deux ânes chétifs. Sur une route en réfection sur plusieurs km, une épaisse couche de gravillons fait tanguer les motos tout en projetant les cailloux. Sur les cimes enneigées de l’Atlas, un orage noir s’accroche aux sommets les plus hauts.

Dans des collines de pierres rouges, Demnate se situe dans le périmètre d’un parc boisé et classé réserve naturel-le. Dans la vallée d’Im-n-Ifri, en plein pays berbère, le riad Agbalou (source en berbère) est, pour deux nuits, notre havre de tranquillité, situé au pied du mont Ghat (3825 m) et du mont M-Goum(4075 m).

Notre hôtel est agréable avec un confort de vie à l’euro-péenne. Par chambre de deux personnes, aux sanitaires corrects, une terrasse panoramique donne sur la piscine. La salle de restaurant n’est pas en reste, vaste et décorée de gravures et d’objets exotiques.

Matinal et fidèle à mes habitudes, je pars à pied en direc-tion du bled pour quelques photos intéressantes. La région est tournée vers l’agriculture et l’exploitation, aidée par le gouvernement pour le développement de la culture des oliviers. Dans (et sur), de vieux fourgons Mercedes, le co-voiturage permet de transporter la main-d’œuvre dans les champs. La chaleur s’élève rapidement ; bénéficiant de l’ombre pré-caire des figuiers, je rentre retrouver mes amis attablés au-tour d’un copieux petit déjeuner : fruits, crêpes, fromages, miel abondent sur les tables. Au programme de la journée : petites balades aux alen-tours de Demnate ; pour d’autres, ce seront les cascades d’Ouzoud. Le groupe « des pistards » opte pour quelques heures de piste avec, au passage à Achaouikh, des traces de dinosaures ayant occupé le site jadis. Peu après, la pis-te s’élève à flanc de montagne, dans une terre rouge et des pierres acérées. Xavier par manque d’assurance et pru-dent, renonce rapidement. Philippe (dit Katoch) Alain, Di-dier, Dany et notre Boss Jean-Claude poursuivent les che-mins muletiers qui s’enfoncent dans les montagnes. Bour-biers profonds, oueds caillouteux parcourus d’eau boueu-se ; passage au travers de pierriers, les BM trépignent ra-geusement sous les pilotes qui se démènent debout, à la recherche d’un équilibre parfois précaire. Les populations berbères rencontrées semblent un peu surprises de nous voir surgir sur leur territoire sauvage et terriblement beau. A dos de mulets, les femmes drapées dans leurs étoffes de couleurs, un jeune enfant dans les bras, parcourent des kilomètres sur des chemins escarpés, isolés de tout, pour retrouver leur troupeaux ou leur casbah de terre qui se confond dans le paysage.

Alain Delaunay, impérial sur sa nouvelle monture.

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Dans un col, un homme s’échine, en plein soleil, à casser des cailloux de sa lourde masse. Patiemment, il redescend des blocs de pierres calibrés rec-tangulaires pour, dit-il, la construction de son habitation. La piste ravinée bascule dangereusement au plus profond d’un ravin, un oued important ajoute sérieusement des dif-ficultés à notre progression. La solidarité dans l’effort prend tout son sens et, l’un après l’autre, les pieds dans l’eau jus-qu’aux genoux, assurant la traversée des motos qui bondis-sent sur les gros galets glissants. Puis, un étroit chemin parcourt les parois vertigineuses de gorges étroites. Les rochers de couleurs éclatantes luisent sous les reflets du soleil. Les efforts répétés pour s’extraire des passages déli-cats avec nos lourdes machines ont raison de nous, provi-sions et réserves d’eaux épuisées. Terriblement ralentis par toutes ces difficultés, les heures se sont trop vite égrenées et la journée est grandement avancée. Jean-Claude, convaincu que la liaison avec le goudron est proche, moti-ve ses troupes quand soudain, à l’approche d’habitations, la piste s’interrompt brutalement, comme disparue. La po-pulation intriguée approche prudemment. Notre situation se complique sérieusement, il est 18 heures, bien que plus très loin de la position GPS enregistrée pour retrouver le chemin du retour, en vain. Nous sommes bloqués au pied d’un mur de pierres imposant, infranchissable autrement qu’avec un âne. Les pluies de l’hiver ont emporté la piste. Il faut nous rendre à l’évidence et rebrousser chemin. Un ins-tant de désespoir se lit sur nos visages fatigués, déshydra-tés et affamés. D’un commun accord, l’équipe trop affaiblie décide de bivouaquer dans la montagne sur l’aimable invi-tation d’un instituteur qui nous propose de dormir dans son unique salle de classe, étendus sur le sol entre les tables d’écolier. La nuit ne fut pas de tout repos pour autant, pris par des crampes à répétition, le froid, et des chiens qui ont aboyé une partie de la nuit. Dès 5 heures du matin, aux premières lueurs du jour, la fraîcheur relative nous ragaillardit. Nous repartons affronter courageusement les difficultés rencontrées la veille et les chiens sauvages qui nous pour-suivent. Inquiets de notre disparition, les amis sont heureux de nous voir réapparaître. L’ami Xavier s’emploie gentiment à remettre en état nos motos malmenées pendant que, sous une douche bienfaisante et après un repas correct,

nous retrouvons rapidement du tonus pour repartir. Notre voyage vit sa dernière étape. Nous remontons nord-est la N.8., une région légèrement plus développée ; le nord ma-rocain bénéficie de quelques machines agricoles pour culti-ver les plaines verdoyantes et fleuries que les pluies salva-trices ont arrosé ces dernières semaines. Nous laissons Kénifra sur le côté. Sur le bord de la grande route sont ins-tallés de nombreux moulins à huile d’olive. Une lourde pier-re circulaire, entraînée mécaniquement ou par une mule, écrase et extrait le précieux liquide qui s’écoule mollement dans de grands récipients. Nous retrouvons notre ami Hassan au « relais des oli-viers ». Assis, sa longue pipe vissée entre les dents, le re-gard malicieux.

Un groupe de français, collectionneurs en 2 CV Citroën, fait également étape chez notre ami ainsi qu’un couple de re-traités stéphanois en Land-Rover qui rentre du Mali. L’am-biance chaleureuse a du mal à endiguer le blues qui m’en-vahit au moment de nous séparer après ce merveilleux voyage que nous avons partagé dans la joie et la bonne humeur. Tranche de vie inoubliable faite de souvenirs, d’ex-périences partagées. Les images se bousculent dans ma tête quand Dominique me tend un verre pour trinquer à l’a-mitié qui nous unit tous maintenant. Voyage moto au Maroc, 2010 Alain THIVRIER

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LA MADONE DES MOTARDS à PORCARO les 14 et 15 août 2010

La madone des motards est le pèlerina-ge des amoureux de la moto qui viennent s’y recueillir le temps d’un week-end. Ils se dépla-cent en nombre pour la cérémonie religieuse et la traditionnelle bénédiction des motards et de leurs machines.

Ce pardon unique et particulier est né en 1979 à l’initiative de l’abbé PREVAUTEAU qui avait demandé à l’époque au groupe de mo-tards qui se retrouvait près de l’église de son petit village ce qu’il pouvait faire pour eux. Il lui fut répondu « faites ce que vous savez faire, faites nous une messe ! »

Fort de sa foi et de sa passion pour Dieu et la moto (le père PREVAUTEAU a participé, au début de la création de la section AFMBMW BRETAGNE, à quelques unes de nos sorties au guidon de sa BMW K 75). Ce ministre du culte allait combler là un vide sans chercher à convertir ; il proposa de témoigner de sa foi tout simplement. En organisant cette rencontre qui allait devenir au fil des ans ce pardon à la re-nommée internationale, il allait créer un rappro-chement entre les gens qui vivaient sans se connaître, partageant la même route mais pas toujours respectueux les uns envers les autres.

Cette année encore, plus de 18000 mo-tards se sont rassemblés au pardon de la ma-done de PORCARO les 14 et 15 août, date dé-sormais immuable. Ils se déplacent toujours plus nombreux pour s’assurer de la protection de leur MADONE ou tout simplement pour se recueillir, prier ou par curiosité. Le pèlerinage associe les habitants des communes avoisinan-tes pour assurer l’encadrement et l’accueil de tous. Cette mixité donne du charme à la ren-contre et chacun se regarde avec bienveillance, échange un sourire ou quelques paroles. Beau-coup viennent à ce week-end sans faire partie du monde motard et donnent un air de fête champêtre au lieu.

Le week-end est très animé avec des concerts au village de toile, des forums et des conférences sur les ondes radiophoniques.

L’animation spirituelle est assurée par Jean-François AUDRAIN, motard qui lui même roule en DUCATI et participe à des courses motos dont le Moto Tour. Il a été nommé aumô-nier des motards par l’évêque du Morbihan et officie, entouré de 4 prêtres, pour la messe qui se veut gaie et musicale. Des témoignages de motards nous rappellent notre fragilité. Le petit oratoire jouxtant l’église nous appelle au re-

cueillement devant les nombreuses plaques commémoratives d’amis disparus.

Dans l’église, l’historique du pèlerinage est réalisé au travers d’articles de presse et de photos sur lesquelles je reconnais des mem-bres de l’AFMBMW dans les années 90. Nous étions 3 à 400 à l’époque et la bénédiction était l’occasion pour les habitants des villages avoisi-nants de monter sur les motos ou de déposer sur nos selles les enfants. Un pique nique s’en-suivait autour de l’église. Impossible aujourd’hui au vu du nombre de participants.

L’ après midi se poursuit avec une bala-de dans la campagne pour s’achever au pied du château de JOSSELIN. Le cortège multico-lore et vrombissant s’étire sur des dizaines de kilomètres dans la campagne morbihannaise. Nombreux sont ceux qui profitent de l’occasion pour manger sur le bord de la route afin d’admi-rer la horde de motards, pacifiée par les paroles de l’office religieux du matin. La sagesse sem-ble avoir gagné la majorité des participants qui malgré tout restent bien encadrés.

Soucieux de poursuivre le rythme des rencontres amicales, le père AUDRAIN nous avait donné rendez vous pour le 3eme pardon des motards à ST ANNE D’AURAY, haut lieu des pèlerinages breton le 19 septembre 2010. Une soixantaine de fidèles se sont retrouvés de manière plus intime pour une journée de parta-ge avec messe, pique nique et balade. Nul dou-te que ce pardon trouvera lui aussi sa place dans le calendrier des sorties.

Ces moments de recueillements sont des moments où nous pensons fortement à nos amis dans la difficulté. La section bretonne, lourdement touchée cette année avec la dispa-rition de trois de ses membres, fait partie de mes pensées.

La madone des motards c’est aussi un site : www.madonedesmotards.com

Une maison des motards fonctionne aussi dans le petit village de PORCARO. De nombreuses animations sont proposées toute l’année : sorties, voyages, ...

En espérant avoir suscité chez vous l’envie de venir en Bretagne.

« Souviens toi et sois prudent »

Marc JEGOU 134 AFMBMW BRETAGNE

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Week-end 09 au 10 Avril Bretagne Week-end 16 au 17 Avril Bourgogne Week-end 07 au 08 Mai Anjou-Vendée à Saint Christophe Week-end 28 au 29 Mai Bourgogne (Moto Légende) Week-end 02 au 05 Juin Guyenne-Gascogne (National) à Sanxay Week-end 18 au 19 Juin Nord à Hoymille Week-end 25 au 26 Juin Franche Comté Week-end 14 au 17 Juillet Sud Est Week-end 30 au 31 Juillet Lion-Cigogne à Soulzmatt (+ fête du vin de Turckheim) Semaine 27 Août au 03 Sept Semaine en Savoie par Sud-Est Semaine 03 au 10 Sept Semaine dans le Cotentin par la Normandie Week-end 17 au 18 Sept Touraine (inter-bureaux) à Château-Renault Week-end 15 au 16 Octobre Ile de France

NDLR : Merci aux responsables de section de nous faire parvenir les détails des manifestations (lieu précis, type d’hébergement, …).