un an au service des grenoblois

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Page 1: Un an au service des grenoblois

LES ENGAGEMENTS TENUS - LES RÉALISATIONS EN COURS - LES PROJETS À VENIR

UN ANAU SERVICE

DES GRENOBLOIS

Page 2: Un an au service des grenoblois

EDITO

Déjà un an au service des Grenobloises etdes Grenoblois ! Une année passionnanteet de multiples chantiers lancés. L’occa-

sion d’un premier bilan d’étape sur les engage-ments tenus, les projets en cours et lesréalisations à venir. Un bilan, certes non ex-haustif en 12 pages, mais un bilan lucide, sanstaire les difficultés… ni le plaisir d’agir au ser-vice de tous. Avec une majorité soudée, plurielleet motivée, avec des services municipauxcompétents et volontaires, et surtout avecles habitants eux-mêmes.

Chaque jour, nous œuvrons pour construire« une ville pour tous », tournée vers les Gre-noblois et leur avenir. Une ville en transitionpour construire des solutions face aux multiplescrises imbriquées : sociales, économiques, éco-logiques et démocratiques. Une ville en transi-tion : citoyenne, durable, solidaire etémancipatrice. Une ville où il fait bon vivredans chaque quartier, respectueuse de son envi-ronnement, attentive à ceux qui affrontent lesdifficultés du quotidien.

Nous l’avons dit, Grenoble n’a pas vocationà devenir un « laboratoire politique » et seshabitants des cobayes ! Mais de fait, Grenobleparticipe, avec d’autres villes en France et dansle monde, à montrer que les solutions existentet qu’elles partent bien souvent d’expérienceset d’expertises locales. Elle participe à montrerque les outils démocratiques peuvent êtrevivants et porteurs de cohésion pour peu que lesélus acceptent d’être bousculés, qu’ ils acceptentd’abandonner une part de pouvoir, en recon-naissant d’autres « légitimités démocra-tiques » que le seul verdict des urnes.

Comme nous le craignions, le gouvernementa poursuivi sa politique récessionniste en di-minuant fortement les moyens alloués aux col-lectivités territoriales. En 2015, la baisse desdotations de l’Etat à la ville de Grenoble a re-présenté plus de 5 millions d’euros. . . soitl’équivalent d'une école ! Avec des milliersd’autres communes, nous allons continuer à agiravec force, localement et nationalement, carnous refusons de devenir les relais d’une lo-gique mortifère qui conduit déjà à l’aggravationdu chômage dans tous les territoires.

Au 1er janvier 2015, nous sommes passés enmétropole, une intercommunalité auxcompétences élargies. Nous avions exprimé nosréserves lors du débat parlementaire sur la mé-thode choisie. Aujourd’hui, nous sommes dansune démarche constructive afin de renforcer lessolidarités entre territoires et la démocratie à laMétro. Logement, transport, vie économique lo-cale ou partage des grands équipements, il y adu sens à agir à l’échelle de l’agglomération.

Nous, élus du Rassemblement Citoyen, de laGauche et des Ecologistes, avec tous les Gre-noblois qui participent au dynamisme de leursquartiers, leurs écoles, leurs associations, tra-vaillons au quotidien pour mobiliser l'in-telligence collective et libérer les énergies.

AVEC VOUS, GRENOBLE CHANGE !

1 AN D'ACTION, AVEC VOUS !

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LES 42 ÉLUS DE LA MAJORITÉ

EricPIOLLE

M ai re d e Gren obl e

ElisaMARTIN

Parcou rs éd u cati fsTran q u i l i té pu bl i q u e

HakimSABRIFi n an ces

KheiraCAPDEPON

Person n es âg ées -Pol i ti q u e

i n terg én érati on n el l e

BernardMACRET

Sol i d ari tési n tern ati on al es

CorinneBERNARD

Cu l tu res

SadokBOUZAIENE

Sport

LaurenceCOMPARAT

Open Data -Log i ci el s l i bres

EmmanuelCARROZ

Eg al i té d es d roi tsVi e associ ati ve

MarinaGIROD DE

L'AINEval u ati on etprospecti ve

ThierryCHASTAGNER

Secteu r 5 -Sécu ri té ci vi l e

MondaneJACTAT

San té -Pol i ti q u e d e

préven ti on

PascalCLOUAIRE

Dém ocrati e l ocal eEcon om i e d e

proxi m i té

LaetitiaLEMOINE

Secteu r 3

AlainDENOYELLE

Acti on soci al e

LucilleLHEUREUX

Espaces pu bl i cs -N atu re en vi l l e

VincentFRISTOTU rban i sm e -

Tran si ti onén erg éti q u e

CatherineRAKOSE

Secteu r 6

FabienMALBET

Ecol e - Patri m oi n escol ai re

MaudTAVEL

Person n el -Ad m i n i strati on

g én éral e

JacquesWIART

Dépl acem en ts -Log i sti q u e u rbai n e

AntoineBACK

Secteu r 2

OlivierBERTRAND

An i m ati on s

RenéDE CEGLIE

Secteu r 4

SalimaDJIDEL

Restau rati on -Al i m en tati on l ocal e

et bi ol og i q u e

ChristineGARNIER

Accessi bi l i té

MartineJULLIAN

Patri m oi n eh i stori q u e -

M ém oi re

PierreMÉRIAUX

Tou ri sm e etM on tag n e

YannMONGABURU

I n tercom m u n al i té

Anne-SophieOLMOSCon trôl e d e

g esti on extern e

SoniaYASSIASecteu r 1

MaryvonneBOILEAU

MarimeBOUILLON

AlanCONFESSON

ClaudeCOUTAZ

SuzanneDATHE

ClausHABFAST

ClaireKIRKYACHARIAN

RaphaëlMARGUET

BernadetteRICHARD-FINOT

JérômeSOLDEVILLE

GuyTUSCHER

Pour prendre contact avec les élus du Rassemblement Citoyen, de la Gauche et des Ecologistes :Par mail : [email protected]

Par téléphone : 04 76 76 33 22Par courrier : Groupe des élus RCGE / 1 1 , boulevard Jean Pain / 38021 Grenoble Cedex 1

Crédits photo : Ville de Grenoble

Page 3: Un an au service des grenoblois

FOCUS SUR

NOUVELLE EQUIPE, NOUVELLES PRATIQUESConformément à ses engagements, la nouvelle équipe municipale a mis en place de nouvelles pratiques : sobriété du train de vie, diffusion du conseilmunicipal en ligne, critères et transparence pour l'attribution des subventions sont autant de changements qui ont transformé la Mairie en seulement un an.

Depuis les dernières municipales,les Grenoblois n’ont pas gagnéque des élus à vélo mais bien

toute une équipe portant dans sonADN la nécessité d’une gestion ri-goureuse de l’argent public. Les élusont ainsi revu leur train de vie à labaisse, à commencer par le montantglobal de leurs indemnités réduit de25% (soit une économie d’1 ,75M€sur le mandat). Sans oublier le reste.

- 1 5 voitures de fonction

Le reste, ce sont les 1 5 voitures defonction dont ils se sont séparés pourune économie de 45 000€ sur l’an-née 2014. « On est passé d’un parcde 21 automobiles à 6 aujourd’hui »nous explique Maud Tavel, adjointeà l’Administration générale. Lereste, ce sont aussi ces lignes dubudget 2015 qui démontrent l’am-pleur de l’effort.

- 1 M€ pour la communication

Entre le budget 2014 voté par l’an-cienne majorité et le budget 2015construit par les élus du Rassemble-ment, on constate ainsi une réduc-tion de 10% des frais de réception,de 15% des frais de voyages et dedéplacement. . . Quant au budgetcommunication, il est en baissed’1M€ sur la même période !

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UN TRAIN DE VIEREVU À LA BAISSE

mandat. « Les citoyens sont égale-ment nombreux à suivre le CM endifféré grâce aux vidéos systémati-quement archivées sur le site gre-noble. fr, sous une licence permettantleur libre réutilisation tout en proté-geant les droits des personnes fil-mées » rappelle Laurence Comparat.« La Ville de Grenoble a égalementautorisé les groupes politiques à uti-liser les vidéos sur leur supports decommunication, donnant ainsi unevisibilité particulière aux expres-sions des élus. Des enseignants etdes chercheurs des universités gre-nobloises utilisent ces ressourcesnumériques pour alimenter leurscours et analysent cette démocratie2. 0 ».

… au profit de tous !

Cet accès accru aux débats munici-paux s'inscrit dans une volonté glo-bale de large accès aux informationset aux données publiques. Une page« données publiques » recense sur lesite internet de la Ville de Grenobleles nombreux documents et données

UNE AUTRE CONCEPTION DES TEMPS FORTS QUI RASSEMBLENT

LES OUTILS DU WEB 2.0 AU SERVICE DE LA TRANSPARENCE

déjà disponibles en ligne : délibéra-tions, effectifs scolaires, évaluations,documents d'urbanisme, etc. De plusen plus, ces documents sont propo-sés dans des formats ouverts et ex-ploitables par les internautes (csv) etpas seulement en PDF consultable.

Un portail open datapour la rentrée 201 5

Il ne s'agit là que d'une « mise enbouche ». Prochaine étape : le portaildédié aux données publiques (opendata), que la Ville de Grenoble, laMétro et le SMTC ont conjointementdécidé de mettre en place à la rentrée

2015. Ce portail, actuellement enphase de test, sera une ressource au-tant pour la transparence de la viepublique que pour les acteurs du ter-ritoire. L'enjeu est en effet que lescitoyens, entreprises, associations,chercheurs, journalistes, artistes…s'emparent de ces données pour pro-poser des analyses, des outils ou ser-vices à l'ensemble de la collectivité,faisant ainsi de ces informationspubliques de véritables biens com-muns. L'impatience de ces acteurs àaccéder à ce portail augure bien de lacapacité de Grenoble à réussir cedéfi !

Terminés les traditionnels garden-partys du 14 juillet et vœux coûteux auPalais des Sports ! Désormais, à Grenoble, la fête nationale se célèbreautour d’un pique-nique citoyen et la nouvelle année autour d'un vin

chaud en plein air. Avec une volonté de faire plus sobre, moins cher et plusconvivial tout en rendant accessible au plus grand nombre. Le bilan 2014 au-ra été positif avec plus de 2 000 Grenoblois présents à chacune de ces festi-vités.

Mettre le numérique au servicede la démocratie et de la ci-toyenneté est une de nos am-

bitions. Pionnière en France,Grenoble est la seule ville à avoirconfié une délégation comprenantl'ouverture et la transparence desdonnées publiques à une adjointe,Laurence Comparat.

Le CM en ligne…

Conformément à nos engagements,la retransmission en direct sur le netdes conseils municipaux (CM) a étémise en place dès le premier CM du

Raphaël MarguetConsei l ler municipal

QUESTION À

ETRE ÉLU : UN TRAVAIL OU UNENGAGEMENT ?

Les 42 élus du Rassemblementpartagent une idée commune dece que doit être la politique : un

engagement ! D’ailleurs, d'une ma-nière générale, nous ne sommes pasdes « professionnels de la poli-tique » et nombreux sont ceux quiont fait le choix de conserver leurmétier tout en assumant leur man-dat. Cet engagement est le mêmepour tous, motivé par la volonté deservir au mieux les Grenoblois,l'intérêt général et de bâtir des poli-tiques publiques répondant à leursattentes. Certains ont voulu fairecroire que nous étions des« amateurs ». Quand on constateleurs échecs, tant locaux quenationaux, ce n'est pas trèscrédible ! La politique doit être unengagement et ne doit pas nourrirdes ambitions et des carrièrespersonnelles. La gestion de la cité,c'est l'affaire de tous !

Page 4: Un an au service des grenoblois

VERS UNE VILLE PLUS HUMAINE ET PLUS VERTEBâtir une ville à taille humaine où il fait bon vivre, c’est l’une des priorités des élus du Rassemblement. La nouvelle majorité s’est engagée dès le débutdu mandat vers la fin des projets démesurés pour se concentrer sur l’essentiel : développer des logements et un urbanisme de qualité, mettre en valeurl’identité de chaque quartier, concevoir l’espace public comme un lieu à partager et où se rencontrer (et pas seulement des « tuyaux » pour gérer lesflux), développer la végétalisation partout, et surtout travailler avec les Grenoblois pour construire ensemble la ville de demain.

ENTRE CONCERTATIONS ET NOUVEAU PLU :L’URBANISME GRENOBLOIS CHANGE DE VISAGE

La remise à plat du projet Espla-nade porté par l’ancienne ma-jorité avait été l’un des

engagements forts du Rassemble-ment pendant la campagne munici-pale. La refonte de ce dossiers’ inscrit dans une nouvelle visionde l’urbanisme qui prévaut désor-mais sur tout Grenoble : un ur-banisme à taille humaine, co-construit avec les habitants.

Un nouveau PLUpour en finir avec la démesure

Terminé les tours de l’Esplanade quiauraient sacrifié le paysage et lesperspectives sur la Bastille au profitd’une entrée de ville dont laverticalité aurait été un "hommageaux montagnes" (sic) ! Si le nouveauPlan Local d’Urbanisme (PLU,) vo-té lors du conseil municipal du 15décembre 2014, se veut ambitieux,c’est bien dans la bonne intégrationdes formes urbaines et non dans ce-lui de la démesure architecturale.Servant de base à toute nouvelleconstruction sur le territoire gre-noblois, le PLU privilégie désormaisl’ insertion urbaine des projets grâceà un abaissement des hauteurs maxi-males (à 33m). Cette nouvelle régle-mentation permet ainsi de préserver

davantage l’ identité des quartiers etle visage de la ville. Le tout enfixant des objectifs ambitieux enmatière de logement social (30 à40% sur les nouveaux projets deZAC) et durable (20% de consom-mation d’énergie en moins par rap-port à la Réglementation Thermique2012 pour tout nouveau logement).

Construire Grenobleavec les Grenoblois

Avec la volonté globale de renouerle dialogue avec les habitants, la

municipalité fait essaimer des ate-liers de concertation sur les sites en-gagés dans un processus derenouvellement urbain (Mistral,Villeneuve.. .). Cette nouvellemanière de faire a vocation às’approfondir durant tout le long dumandat. Certains projets de plus pe-tite échelle dynamisent également cerenouveau démocratique (Voir pages6-7).

LA NATURE PARTOUT DANS LA VILLE

ZAC PRESQU'ÎLE : LESGRENOBLOIS ÉCONOMISENT23M€ !

Des érables griseum à la placede certains panneaux publici-taires, des arbres fruitiers dans

le parc Vallier, des fraisiers placeMarval et cour Romanet… En uneannée, le végétal a regagné du ter-rain à Grenoble. Cette reconquêteaux vertus tant écologiquesqu'esthétiques et sociales n’auraitpu se faire sans le concours desGrenoblois !

Impliquer les Grenobloisdans la végétalisation

Le dispositif « Jardinons nos rues »est le fer de lance de cette volontécitoyenne de reconquête du vert surle béton. Depuis octobre 2014, ceprogramme expérimental permet àtout habitant de réaliser des planta-tions sur l’espace public avec l'aideet l'accompagnement du service desespaces verts (en pied d'immeublepar exemple). Toutefois, pasquestion d’en rester là : il faut au-jourd’hui accompagner toutes lesinitiatives citoyennes ! Ainsi, endécembre 2014 et pour la premièrefois dans la ville, un verger collectifa été planté par un groupe d’habi-tants parc Vallier. Quant aux espaces

EN BREFL'ANIMAL EST DE RETOUR ENVILLE !

Moutons-tondeuses à la Bastille,police à cheval dans le ParcMistral, buses chasseuses de

corneilles autour du Stade desAlpes… En une année, l’animal afait un retour remarqué à Grenoblepour le bonheur des petits commedes plus grands. Derniers venus, enmars 2015, des ânes Gris de Pro-vence ont rejoint les pentes de laBastille et le Parc Paul Mistral. Desexpérimentations à péréniser !

EN BREF

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Faire mieux avec moins, c’estpossible ! Lancée en 2008,l’opération ZAC (Zone

d'Aménagement Concerté) Pres-qu’île reposait sur une participationtrès importante de 108,9M€ de laVille. Une étude financière deman-dée par la nouvelle majorité a permisde dégager des marges de manœuvresur l’ensemble de l’opération àpérimètre constant. Résultat : suite àce premier exercice, la Ville écono-misera 23M€ sur la ZAC Presqu'îleet recherche activement d'autressources d'économies.

publics réaménagés avec les Gre-noblois, ils sont de plus en plusnombreux à voir fleurir des fraisiers,groseilliers, framboisiers et autresplantes aromatiques à la demandedes riverains.

« Un intérêt à la foisécologique et social »

Pour Lucille Lheureux, adjointe auxEspaces publics et à la Nature enville, « la végétalisation présente unintérêt à la fois écologique et social.Ecologique puisqu’elle permet le dé-veloppement de la biodiversité etl’implantation de capteurs naturelsde CO2 en ville ainsi que lalimitation de la chaleur l'été. Socialcar, en y associant les Grenoblois,elle permet de tisser de nouveauxliens entre voisins volontaires pourcultiver une parcelle de leur ville. »

Page 5: Un an au service des grenoblois

EN BREF

UN AIR PLUS SAIN POUR UNE VILLE QUI RESPIREPour réduire les pollutions et assurer aux habitants une meilleure qualité de l’air, une politique volontariste est désormais pensée à l’échelle de l’agglosous l'impulsion des élus du Rassemblement. Ville de Grenoble, Métropole et SMTC travaillent main dans la main pour trouver des solutions globales etagir concrètement contre tout ce qui rend notre air trop souvent dangereux pour la santé.

Nos modes de déplacement ontun impact direct sur la qualitéde l’air que nous respirons.

C’est pourquoi Ville et Métropoletravaillent de concert pou proposerdes alternatives au « tout voiture »,améliorer le réseau des transportsen cpmmun et rendre accessibles,sûrs et agréables les cheminementscyclistes et piétons.

Faire bien plus pour le vélo

Multiplication par 6 du budget vélo(2,5 M€ en 2015 contre 400 000 €en 2014), c’est ce qu’a annoncé laMétropole lors de la présentation deson budget en décembre dernier.« Cette augmentation est un signalpolitique fort qui bénéficiera à toutel’agglo » déclare Yann Mongaburu,vice-président aux Déplacements et

président du SMTC. « Elle nouspermet dès aujourd’hui d’investirdans des aménagements structu-rants : installation d’arceaux, travailsur la discontinuité des itinérairescyclables et bientôt mise en place devéritables autoroutes à vélo (voirplus bas) ». Avec pour objectif celuidéfini lors de la campagne et par lesassociations : le triplement de la pra-tique du vélo d'ici 2020.

Développer des transports encommun pour tous

Le son de cloche est différent du cô-té des transports en commun. Avecl’annonce de la baisse de 13 M€ dela participation 2015 du Conseil gé-néral, le SMTC a vu rouge endécembre dernier. Et malgré cetteperte importante pour son budget, le

SE CHAUFFER AUTREMENTET ISOLER LES LOGEMENTS

Plus de 43% des émissions departicules fines dans l’aggloproviennent du chauffage au

bois des particuliers. Ce taux peutmême monter à 75% l’hiver ! C’estpourquoi la Métro a décidé deprendre le problème à bras le corps.Avec sa campagne « De quel bois jeme chauffe », une première étape aété franchie pour informer lapopulation et la former aux bonsgestes. La seconde sera bientôt miseen œuvre. Elle permettra, par le biaisd’un fond de reconversion, d’aiderles ménages à abandonner leur vieuxchauffage au bois pour un nouveauplus économe et moins polluant.

Qui parle chauffage parle aussiisolation. Et alors que s’achève lapremière campagne « Mur/Mur »(qui a profité à près de 5 000logements entre 2000 et 2015), laMétro prépare la suite avec Mur/Mur2. Pour rappel, Mur/Mur permet auxcopropriétés les plus vulnérables surle plan énergétique de bénéficierd’une aide financière pour leurisolation par l’extérieur. Cette aidepeut atteindre 90% du coût destravaux pour les ménages les plusmodestes. Une mesure écologiquedonc, mais également sociale !

EN SAVOIR +A CHAQUE SAISON SAPOLLUTION

Dans l’agglo, la pollution de l'airest principalement le fait dedeux types de polluants : les

NO2 (oxydes d’azote) et les PM10et PM2,5 (particules fines). Les NO2sont principalement émis par le tra-fic automobile et poids lourds. Cegaz à effet de serre irritant pour lesbronches est responsable de la majo-rité des pics de pollution en été. LesPM10 et PM2,5 (émises par le trafic,l’ industrie et à 60% par le chauffageau bois l'hiver) sont responsables dela plupart des pics hivernaux. Ellespénètrent en profondeur dans lesbronches et peuvent transporter descomposés cancérigènes.

En 2016, à la demande des élus de lanouvelle majorité métropolitaine, AirRhône-Alpes (responsable des me-sures de la qualité de l’air sur toutela région) intègrera dans ses étudesles PM2,5. Plus néfastes encore queles PM10 car plus fines, ces parti-cules pénètrent jusqu’aux alvéolespulmonaires. Leur prise en comptepermettra de mener des actions plusoffensives en matière de qualité del’air et de santé publique notammentsous la houlette de Mondane Jactat,adjointe à la Santé.

FOCUS SURREPENSER NOS DÉPLACEMENTSSMTC garde le cap tant sur la tarifi-cation solidaire que sur la gratuitéciblée. A l’heure actuelle, une étudesur le taux d’effort des ménages pourleur budget transport est en coursavec la CAF. Cette étude nouspermettra de cibler précisément lespublics pour lesquels proposer lagratuité.

Repenser la logistique urbaine

Autre enjeu pour rendre l’air plusrespirable : le trafic poids lourds.« Un plan d’action a été adopté parla Métropole en janvier 2015 pouraméliorer le transport de marchan-dises » rappelle Jacques Wiart, ad-joint aux Déplacements et à laLogistique urbaine. « Ce dernier re-présente 11% des émissions de gaz àeffet de serre à l’échelle de l’agglo.Nous avons proposé des solutionsmultiples dont notamment l’élabora-tion d’un schéma des aires de livrai-son ou encore le lancement d’uneétude pour la création d’un centrede distribution urbaine ».

Pour Jérôme Dutroncy, vice-président Métro à l’Environnement,à l’Air, au Climat et à laBiodiversité, « la Métro a étéprécurseur d’actions envers larénovation thermique de l’habitat etsouhaite désormais amplifier sonaction vers les sourcesprépondérantes de pollution. Ellemettra tout en œuvre pour atteindred’ici 3 à 5 ans des résultats probantsen matière d’amélioration de laqualité de l’air dans l’agglo tout enaidant les populations en précaritéénergétique ».

LA GRATUITÉ DES TRANSPORTSEN COMMUN LORS DES PICSDE POLLUTION

Pour être réellement efficace lorsd’un pic de pollution, la gratui-té des transports en commun

doit être associée à la circulation al-ternée. C’est la condition sine quanon pour reporter les automobilistesvers le tram et le bus. Or, c’est auPréfet de décider la mise en place decette mesure. Le pic de pollution pa-risien du mois de mars 2015 a dé-montré que l’Etat est toujours frileuxlorsqu’il s’agit de limiter la circula-tion automobile ! En attendant que leGouvernement prenne ses responsa-bilités en légiférant sur une circula-tion alternée automatique, nousespérons que le travail qui a débutéavec le nouveau Préfet de l’ Isèrepermettra au Département deprendre une longueur d’avance sur lereste du pays. La gratuité des trans-ports en commun lors des pics seraalors efficace et mise en place.

AUTOUROUTES À VÉLO :C'EST POUR BIENTÔT !

A VENIR - Un travail de fond pour rendre la ville accessible et agréable à tous :enfants, personnes âgées, familles. . . Cela passera par l'apaisement des vitesses, lamultiplication des zones piétonnes (qui est également favorable aux commerces deproximité), l'amélioration du stationnement, le développemet de l'auto-partage et duco-voiturage.. .

Après avoir conquis les pays duNord de l’Europe, les pre-mières autoroutes à vélo ver-

ront bientôt le jour à Grenoble.C’était un des engagements duRassemblement et ça sera une pre-mière en France ! La concertationengagée le 29 avril avec les habi-tants devrait conduire aux pre-mières réalisations dès l’automne2015. Avec pour objectif la créationde deux axes Est-Ouest et Nord-Sud dédiés et pensés pour les cy-clistes !

LE SMTC MET SES VIEUXDIESEL AU PLACARD

Le programme d’acquisition2015-2016 du SMTC prévoyaitinitialement l’achat de 146 bus,

dont 38 bus standards Diesel. Pouraccélérer la mise en service d’unmatériel roulant moins polluant, lesyndicat mixte a décidé de revoir lecahier des charges de la commandepour privilégier des véhicules hy-brides.

5

Page 6: Un an au service des grenoblois

CONSTRUIRE LE GRENOBLE DE DEMAIN AVEC LES GRENOBLOIS !

6 7

C’était l’engagement numéro 2de la campagne municipale :« Remplacer les conseils

consultatifs de secteur par desConseils citoyens indépendants ».Cette démarche inédite de co-construction visant à refonder lesinstances de participation citoyenneest aujourd’hui bien en marche. Al’ issue des premières assises ci-toyennes à la MC2, une commissionmixte, notamment composée de ci-toyens, d’élus de la majorité et desoppositions, a travaillé au consensusafin de définir ensemble lescontours des futurs Conseil CitoyenIndépendants. Ces conseils organi-seront la co-construction de propo-sitions. Ils auront un rôle d’alertecitoyenne, veilleront à la bonnemarche des projets et seront un relaiimportant des préoccupations deshabitants. Les CCI pourront poserune question d’actualité en Conseilmunicipal et co-construire des pro-

jets donnant lieu à délibération ou àun débat public.

Un nouvel élan

Sept conseils citoyens sont mis enplace, ils couvrent l’ensemble duterritoire de la ville. Pour les terri-toires prioritaires de la politique dela ville définis par l’Etat, des com-missions thématiques appelées« Tables de quartier » sont prévuesafin de regrouper les acteurs de cesterritoires qu’ils soient habitants, re-présentants du monde associatif,économique ou socio-culturel. Ellespermettront aux habitants de cesquartiers de pouvoir agir sur les po-litiques publiques mises en placedans le cadre de la Politique de laVille ainsi que sur les financementsattribués.

Favoriser les partenariats

Parce que la démocratie est l’affairede tous, les CCI devront permettre àceux qui ne prennent jamais la pa-role de s’exprimer. Pour cela, ils se-ront, pour moitié, composés derésidents tirés au sort. Chacund’entre vous pourra être amené à yparticiper ! Les CCI seront auto-nomes dans leur fonctionnement. Lesuccès de cette démarche dépend detous les Grenoblois quelel que soitleur nationalité. Nous en sommesconvaincus, de l’expertise citoyennenaîtra la ville pour tous. Union dequartiers, associations, collectifsd’habitants, conseil citoyens, toutesces structures font et feront de notreville un exemple de participation ci-toyenne ! C’est par des partenariatsrenforcés, par une confiance retrou-vée entre tous les acteurs, que nousserons capables de construire laville de demain.

Les Grenoblois se souviennent en-core du projet urbain de l’Espla-nade lancé par la précédente

majorité, du déménagement annoncéde la Foire, des tours défigurant lepaysage sur la Bastille, de la pétitionqui avait recueilli 21 000 signatures(dont 10 000 de Grenoblois) sanspour autant remettre en cause ladécision des élus de l’époque…

Instaurer un dialoguesain et serein

Autre temps, autres mœurs ! Lerésultat des dernières municipales adepuis permis la remise à plat du pro-jet. Et surtout d’associer les habitantsà l’élaboration des nouveaux projetsd’urbanisme lancés par la Ville. Ain-si, depuis la rentrée 2014, les tempsd’échange se sont enchaînés pourcommencer à co-construire avec lesGrenoblois l’avenir des Zonesd’Aménagement Concerté (ZAC) del’Esplanade et de Flaubert. Sur l’Es-planade, le processus va encore plusloin puisque les habitants définirontégalement avec les élus les conditionsde la co-construction pour l’automne

privé/public. . . la convivialité commefil rouge proposé par les habitantseux-mêmes !

Faire confianceà l'expertise citoyenne

En associant les acteurs locaux, lesrésidents, les services de la Ville etles élus, la co-construction permet demieux prendre en compte l’expertisede chacun. « N’oublions pas que lesGrenobloises et les Grenoblois "sont"la ville. Cette ville ne doit pas seconstruire sans eux » rappelleVincent Fristot, adjoint à l’Ur-banisme. L'affluence aux réunionspubliques, comités de travail et autresateliers de co-production démontrebien une chose : ce changement deméthode était attendu par les Gre-noblois qui sont aujourd’hui nom-breux à s’ investir pour la ville et leurcadre de vie.

EN BREF

POUR VOUS, LE BIEN-ÊTRE,C'EST QUOI ?

Avec plus de 40 associationsreprésentées le jeudi 30 avril2015, les premiers ateliers de la

coopération et de la solidarité inter-nationale ont été un succès. Ce ren-dez-vous récurrent fera se rencontrertous les 6 mois les élus et les acteursdu secteur afin de co-construire l’ac-tion internationale de la Ville.Connaître, échanger, dialoguer pourtravailler ensemble démontre unefois de plus la volonté de la majoritéde considérer les associationscomme des partenaires et noncomme de simples prestataires.L'évaluation en cours des jumelageset coopérations (inédite en France ! )a été partagée à cette occasion.

C’est la question qui a été posée àdix groupes d’habitants duquartier Mistral de 6 à 86 ans !

En plusieurs étapes, ont été explorésce qui fait le bien-être et le mal-être,ainsi que les attentes de chacun parrapport aux pouvoirs publics. Despriorités ont ensuite été définies parles citoyens afin de décliner un pland'action précis. Cette démarche bap-tisée SPIRAL a été développée parle Conseil de l'Europe pour dévelop-per les indicateurs de bien-être et laco-responsabilité.

L'expérience est appelée à se déve-lopper dans d'autres quartiers de laville.

QUESTION ÀLAETITIA LEMOINE

Adjointe au Secteur 3

C'EST QUOI, LA CO-CONSTRUCTION ?

LES CONSEILS CITOYENS INDÉPENDANTS,

ARTISANS DE LA DÉMOCRATIE

Co-construire, c’est construire avec les habitants. C’est les associer, dès ledépart, à l’élaboration commune de solutions et à leur mise en œuvreconjointe. Co-construire a précisément pour but d’essayer de fonder des

bases nouvelles, en partant des problèmes publics et de ceux qui les vivent.Par exemple, pour l’aménagement de l’Esplanade, les élus avec des associa-tions d’habitants se sont retrouvés au sein d'un comité qui propose et coor-donne toutes les actions permettant de mettre sur pied le projet urbain du futurquartier avec ses habitants à partir des problèmes tels qu’ils se posent.

Fondamentalement, il s’agit pour nous de partager des capacités de décision etd’action avec tous les Grenoblois de plus de 16 ans. Cet engagement imposede considérer que ce qui fonde notre vivre ensemble c’est d’abord l’expé-rience, l’usage et la volonté de s’engager.

UN URBANISME CO-CONSTRUIT AVEC LES GRENOBLOIS

BUDGET PARTICIPATIF :800 000€ POUR RÉALISER LES PROJETS DES CITOYENS

Après Lisbonne, Rome ou en-core Cascais (Portugal), Gre-noble a lancé en mai 2015 son

premier budget participatif.800 000€ du budget 2016 serontainsi dédiés à la réalisation deplusieurs projets d’ intérêt généralsoumis par les citoyens. Une pre-mière à Grenoble qui démontre lavolonté de la nouvelle municipalitéde refonder la démocratie locale etde donner toujours plus de pouvoird’agir aux habitants.

Une vision élargiede la citoyenneté

Comme pour les Conseils citoyensindépendants, la participation au bud-get participatif est ouverte à tous lesGrenoblois de plus de 16 ans, quelleque soit leur nationalité. Pour Emma-nuel Carroz, adjoint à l’Egalité desdroits, « la Ville s’engage ainsi pourla reconnaissance d’une citoyennetéélargie, permettant à tous les rési-

dents de participer à l’ensemble desprocessus de concertation et de déci-sion. C’était là un des axes forts denos engagements ».Et Pascal Clouaire, adjoint à la Dé-mocratie locale, de compléter : « laproposition d’un projet dans le cadredu budget participatif a même étéétendue à tous les usagers de la ville,même s’ils ne sont pas Grenoblois.Toutefois, ce seront les seuls Gre-noblois qui décideront des projets àréaliser, car il s'agit de leur budget ».

Un processus transparentet démocratique

Justement, en matière de décision,quel est le processus choisi ? « Unprocessus 100% transparent et 100%démocratique », annonce PascalClouaire. Celui-ci a été pensé en 4temps : dépôts des projets (jusqu’au11 juin), présentation, débat et sélec-tion des projets avec les Grenoblois(le 20 juin), instruction des servicessur la faisabilité technique, juridiqueet financière des projets présélection-nés (durant l’été), et enfin, vote finaldes Grenoblois (les 1 8 et 19 sep-tembre) pour choisir les projets quiseront intégrés dans les budgets d’ in-vestissement de la Ville et de la Mé-tro. La réalisation concrète desprojets retenus se déroulera quant àelle dès 2016.

UNE MÉTHODE PARTICIPATIVEPOUR L'ÉLABORATION DU NOUVEAU PLAN MUNICIPAL DE SANTÉ

La santé n’est pas une compétenceobligatoire des communes, maisà Grenoble, ville historiquement

impliquée sur ce sujet, elle a son ad-jointe, Mondane Jactat, démontrant lavolonté du Rassemblement de faireprendre en compté la santé dans ungrand nombre de politiques pu-bliques. C’est dans ce cadre qu’estactuellement élaboré le nouveau Planmunicipal de santé 2016-2020. Parmises principaux axes prioritaires : lasanté environnementale (qualité del'air, bruit, ondes, alimentation, habi-tat) et la santé précarité pour protégerles personnes les plus fragilisées.

Une démarche innovanteimpliquant les usagers

Lancée en mars 2015, l'élaborationdu nouveau Plan municipal de santé(PMS) se veut innovante. « Nousavons fait le pari d’une méthode col-lective et partenariale » expliqueMondane Jactat. « Nous y associonsla Direction de la santé publique etenvironnementale, les agents d’autresservices de la Ville et du CCAS, desélus, des partenaires institutionnels,associatifs et des usagers. Tous par-ticipent aujourd’hui à l’élaborationdu PMS. L'objectif est que la dyna-

mique lancée se poursuive tout aulong du mandat à travers un suivitransversal et collectifdu Plan ».

La première Conférence municipalede santé du 20 mars 2015 a initié leprocessus de co-construction du Planmunicipal de santé. La seconde pré-sentera, à l’automne 2015, le projetde PMS avant son adoption en dé-cembre par le Conseil municipal.

QUESTION À

CO-CONSTRUIRE À L'ÉCHELLE DES QUARTIERS

LANCEMENT DES ATELIERS DELA COOPÉRATION ET DE LASOLIDARITÉ INTERNATIONALE

2015. « Définir avec les Grenobloisla méthode et les modalités de la co-construction est un gage supplémen-taire et indispensable pour instaurerun dialogue sain et serein dans lequelaucune décision ne sera imposée parle haut » explique Antoine Back, éludu secteur 2. Dans la ZAC Flaubert,des ateliers de co-construction ontainsi permis l'élaboration, par les par-ticipants, d'une esquisse des espacespublics du premier îlot prévu. Jardinspartagés, composteurs, lieux de ren-contre, prise en compte des limites

Rue de New York, places Mar-val, Bir Hakeim, Doderot,dalle Philippeville, rue Stalin-

grad, square du 8 Mai 1945, abordsde l'école Nicolas Chorier. . . Lesexemples de co-constructions semultiplient à Grenoble. Avec unmême principe pour guider leurévolution : un aller-retour entre ri-verains, élus et services de la Villeafin de prendre en compte les re-marques et les attentes des usagers.

De l'expérimentation avec quelquesjardinières au réaménagementcomplet d'une place, la co-concep-tion des aménagements de proximi-té permet d'avancer vers un espacepublic embelli et plus convivial.C'est l'une des mission quoti-diennes des six élus de secteurs :Sonia Yassia (1 ), Antoine Back (2),Laetitia Lemoine (3), René de Ce-glié (4), Thierry Chastagner (5) etCatherine Rakose (6).

devra être robuste, lisible et acces-sible ! Nous travaillons ainsi sur lesoutils notamment numériques per-mettant de faciliter la récolte des si-gnatures par les porteurs de pétitionsrecevables.

Notre majorité s’est engagée à re-donner du pouvoir aux citoyens. Lesmesures que nous avons mises enplace durant la première année demandat vont dans ce sens. Pour ledroit d’ interpellation, il faudra en-core attendre quelques mois. Un tra-vail de fond est indispensable pourassurer l’efficacité de ce nouvel ou-til démocratique dans la durée.

Concrètement, une pétition destinéeà la municipalité et signée par 2 500habitants de Grenoble, donnera lieuau minimum à un débat en séance duConseil Municipal suivi d’un vote.Si la pétition réunit plus de 8 000 si-gnatures, la municipalité s’engage àorganiser, dans des conditions quirestent à affiner, une votation ci-toyenne, similaire à un référendum,à l’échelle de la commune.

PASCAL CLOUAIREAdjoint à la Démocratie locale

DROIT D' INTERPELLATION : OÙEN EST-ON ?

Après la mise en route desConseils citoyens indépendantset le lancement du budget parti-

cipatif, le droit d’ interpellation est letroisième grand projet du Rassem-blement pour donner un nouveausouffle à la démocratie grenobloise.L’objectif est de promouvoir la dé-mocratie directe en s’ inspirant de ceque font la Suisse, l’Allemagne,l’Autriche et certaines villes desEtats-Unis. Le tout en tenant comptedes contraintes juridiques propres ànotre pays.

Nous travaillons actuellement à lamise en place de ce processusd’ interpellation dont le schéma type

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Totem est un projet créé en 2012, porté par 4 associations locales expé-rimentées dans l’accompagnement des personnes en situation de grandeprécarité. L’objectif est de développer de nouvelles modalités d’accom-

pagnement, permettant de répondre aux besoins de personnes ne pouvant pasbénéficier des dispositifs classiques, notamment d’hébergement d’urgence.L’accès au logement ne devient plus l’objectif unique d’un parcours de réin-sertion mais bien l’outil majeur permettant de travailler sur les autres aspectsde la réinsertion (santé, vie sociale, emploi, etc.). La Ville de Gre-noble amplifiera son soutien à ce projet innovant dès 2015.

FACE AUX CRISES : UN BOUCLIER SOCIAL MUNICIPALFace aux crises, la mairie est souvent le dernier lieu d’accueil et d’écoute pour les personnes les plus vulnérables. Le projet mis en œuvre par la majori-té a été construit afin de trouver des réponses aux problèmes du quotidien. Logement, accès aux droits, à la santé, alimentation saine, tarifications soli-daires et progressives… Les solutions sont multiples et croisées. Toutes visent à un même objectif, faire reculer la précarité et permettre à chacun devivre dignement.

UN BOUCLIER SOCIAL MUNICIPAL POUR VIVRE DIGNEMENT

Comment se met en place le bou-clier social ?

Tout d’abord, j ’aimerais préciser ceque nous entendons par bouclier so-cial. Pour nous, c’est d’abord donnerla capacité à chaque habitant de fairevaloir un certain nombre de droitsqui sont essentiels. Le droit à desmoyens convenables d’existence, ledroit à un hébergement digne, ledroit à la santé, le droit de vieillir demanière autonome et enfin le droitpour les plus jeunes à la socialisationet à l’éveil. Plus concrètement, ledroit à des moyens convenablesd’existence, c’est être attentif auxbesoins de chacun. L’eau et l’éner-

gie, par la mise en place d’une tarifi-cation progressive et par le maintieninconditionnel de la fourniture auxparticuliers. Les nouveaux tarifs dela cantine scolaire, qui protège lesfamilles ayant les revenus les plusbas. C’est un vaste chantier que nousmenons. Nous pouvons compter surles nombreuses compétences desagents de la ville et du CCAS. Gre-noble est une ville qui a toujours étéambitieuse en matière d’action so-ciale. Avec la crise que nousconnaissons aujourd’hui, nous de-vons être d’autant plus vigilants etvolontaristes.

Beaucoup de ces politiques ne re-lèvent-elles pas des compétences del’état ou du département ?

C’est exact, par exemple, la plupartdes minimas sociaux, comme leRSA ou encore les allocations loge-ment, sont délivrés par d’autresinstitutions. Mais nous constatons auquotidien que beaucoup de per-sonnes, souvent les plus précaires,ne sont pas informées de leurs droits.Notre premier rôle est déjà de s’as-surer que l’ensemble des habitantspuisse les faire valoir.

En matière de santé, nous avançonssur deux objectifs prioritaires quenous nous sommes fixés avec Mon-dane Jactat dans le travail d’élabora-tion du nouveau Plan Municipal deSanté : la santé environnementale etl’accès aux soins pour tous. J’ajoute-

Macédoine de légumes, steak-frites, tomme blanche et clémentines. Le5 janvier 2015, les petits Grenoblois ont eu droit à leur premier repas100% bio à la cantine. Depuis, si la restauration municipale leur ga-

rantit au moins 50% de bio et/ou local toute l’année dans l’assiette, les 100%sont visés pour la fin du mandat.

Ce souhait de la nouvelle municipalité de proposer à nos bambins des repasplus sains se double d’une véritable volonté sociale : elle permet de démo-cratiser l’accès aux produits bio et locaux. Elle permet également larelocalisation d'une agriculture paysanne de qualité dans notre région.

EN BREFGRENOBLE VILLE AMIE DES AINÉS

Kheira Capdepon, adjointe aux Personnes âgées et à l'Intergénérationnel,travaille actuellement à la mise en place du programme de l’Organisa-tion Mondiale de la Santé "Ville Amie des Ainés". Celui-ci permettra à

Grenoble de développer des approches intergénérationnelles et de rejoindreun réseau de villes dans le monde qui a pour objectif de répondre durable-ment aux besoins spécifiques des personnes âgées. Les réalisations permet-tant d’améliorer notamment l’accessibilité de la ville aux personnes âgéesbénéficieront ainsi à tous les Grenoblois.

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FOCUS SURLE BIO ET/OU LOCAL POUR TOUS !

PROJET « TOTEM » : LE LOGEMENT MAIS PAS SEULEMENT

LA MONTAGNE POUR TOUS !

Le programme « jeunes en montagne » permet à des jeunes grenobloisde découvrir, lors de sorties encadrées par des professionnels, le décorqui fait le charme de Grenoble, avec les valeurs propres à la mon-

tagne : effort, solidarité, respect de l'environnement. . . Ce programme s’es-soufflait. Une redynamisation est en cours, via les MJC, pour que chaquejeune Grenoblois trouve, à côté de chez lui, une porte d’accès à la mon-tagne.

INTERVIEWAlain Denoyelle

Adjoint à l 'Action socialeVice-président du CCAS

rai que notre politique sociale ne selimite pas à l’action du CCAS. As-surer une alimentation saine, bio etlocale pour les écoliers, la préven-tion des risques liés aux pollutionsou aux ondes participent à ce bou-clier social et écologique.

RÉPONDRE À LA CRISE DU LOGEMENT,BIEN DE PREMIÈRE NÉCESSITÉ

Trop de personnes sont logéesdans un appartement avec unloyer excessif et ne correspon-

dant ni aux besoins, ni aux revenusdes familles. Près des deux tiers dela population peuvent prétendre àun logement social. A l’échelle dela métropole, 1 4 000 demandes delogements sociaux sont en attenteet plus de 8 000 ménages sont mallogés ou sans logement fixe. Lacrise du logement est réelle dansles grandes villes françaises et Gre-noble n’y échappe pas.

Produire des logements sociauxpour répondre à la crise

La réhabilitation et la productionde logements sociaux est l’une desréponses à cette crise et c’est unepriorité de la majorité sousl'impulsion de Christine Garnier,vice-présidente au Logement à laMétro. La Métropole augmente sonbudget, malgré les difficultés bud-gétaires, pour porter l’effort de lacollectivité à 17,7 millions d’euros.La ville de Grenoble va produire371 logements en 2015, dans tousles quartiers de la ville, soit au-des-sus du minimum prévu par la loiDuflot (pour Grenoble 255 par an).Cette politique permet, par ailleurs,de répondre partiellement à la crisedu secteur du BTP qui subit deplein fouet la politique recession-niste. Enfin, la création d’emploispar la massification de la réhabili-

tation thermique est un axe fortpoursuivi par les élus du Rassem-blement.

Renouvellement urbain à Mistralet à Villeneuve

Le quartier Mistral est, depuisplusieurs années, au cœur d’unprojet de renouvellement urbain.Tout d’abord se pose la question duréinvestissement du cœur du quar-tier. Si l’ouverture et le désenclave-ment de cette partie de la ville resteune priorité, un travail de fond estengagé avec les habitants surl’usage d’un espace public apaisé.L’ouverture du quartier Mistral seraaméliorée avec la démolition de labarre Anatole France, véritable mu-raille participant au phénomèned’enclavement.A Villeneuve, le premier volet duprojet de renouvellement urbain(ANRU 1) est bientôt achevé. Il aété possible, dès la prise de fonc-tion de la majorité, de faire évoluerle projet initial, notamment concer-nant le déplacement du marché del’Arlequin. Aujourd’hui, il n’estplus question de déménager cemorceau d’histoire du quartier. Lamise en place du deuxième volet duprojet (ANRU 2) est en cours.Conformément aux engagementspris, une large concertation seraouverte et une grande partie duprojet sera co-construite avec leshabitants.

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Solidaritéavec le Théâtre Premol

Suite à l’ incendie du Théâtre Pre-mol, le monde culturel gre-noblois, notamment sous l’ im-

pulsion de Corinne Bernard, a pudémontrer sa solidarité, en permet-tant que la saison puisse aller à sonterme grâce à une programmation« Hors les murs ». La municipalitécontinuera à accompagner leséquipes et a pris l’engagement dereconstruire un équipement culturelstructurant dans le quartier du Vil-lage Olympique.

EDUCATION, SPORT, VIE ASSOCIATIVE : UNE VILLE ÉMANCIPATRICE !Les élus de la majorité travaillent pour bâtir une ville émancipatrice, où chacun et chacune puisse trouver sa place et se réaliser. L’action municipalecrée des passerelles entre les structures culturelles, sportives, socio-éducatives et les établissements scolaires. Grenoble est pleine de talents, dans tousles domaines, qui ne cherchent qu’à émerger. L’objectifest de permettre à tous de travailler ensemble pour libérer les énergies !

ACCUEILLIR TOUS LES ENFANTS GRENOBLOIS DANS DES ÉCOLES DE QUALITÉ

Comment répondez-vous à l'aug-mentation des effectifs ?

Le nombre d'élèves scolarisés àGrenoble, près de 13 000 cette an-née, continue à croître fortement.Après l'ouverture de 11 classes en

GRENOBLE SOUTIENT LESASSOCIATIONS

Equité et transparence sont lesaxes majeurs de la politique dela nouvelle majorité en direction

des associations. Face au désengage-ment de l’Etat et d’autres collectivi-tés, la Ville de Grenoble est biensouvent en première ligne pour sou-tenir les actions portées par les ac-teurs associatifs. Depuis leur prisede fonction, les élus du Ras-semblement sont mobilisés et àl’écoute des besoins des porteursde projets. Avec les associations, ilstravaillent à diversifier les modesde soutien, financiers bien sûr, maisaussi par une aide à la formation età la mise en relation avec d’autresstructures. La mise en place de cri-tères partagés par tous dans la de-mande de soutien est un travail aulong cours et nécessaire pour évitertout clientélisme, déjà engagé dansde nombreux domaines comme laculture, le socio-culturel, le sport. . .

EN BREF

INTERVIEW

Fabien MalbetAdjoint aux Ecoles

2014, nous nous attendons à en ou-vrir une dizaine en 2015. Il en fau-dra entre 40 et 50 supplémentairesd'ici 2020. Les choix du passé nousmettent en grande difficulté, car iln'y a pas eu d'anticipation et 4 et 6ans sont nécessaires pour construireune nouvelle école. Nous devonsdonc répondre à un double objec-tif : préparer 2020 et les solutionsd’accueil pérennes, tout en assurantpendant la période de transition unaccueil optimal des écoliers.

Où en êtes-vous des projets denouvelles classes et nouvellesécoles ?

Après une présentation des besoinsen juillet 2014 aux parents, aux en-seignants et aux unions d'habitants,

l'année scolaire a été intense enconcertations. Plus d'une vingtainede réunions ont eu lieu sur six sitesidentifiés (Jean Macé, Ber-riat/Saint-Bruno, Caserne de Bon-ne, Flaubert, Jouhaux-Racine etcentre-ville). Différents scénarios ontété proposés et discutés. En parallèle,les rentrées 2015 et 2016 ont été pré-parées. Nous allons pouvoir synthéti-ser les résultats de ces concertationsen un « plan école » qui sera partagéd'ici l’été 2015 avec plusieurs propo-sitions concrètes.

Quelles évolutions pour le périsco-laire ?

En septembre 2015, nous avons misla priorité sur l’amélioration de

CULTURES ET SOCIO-CULTURELAU COEUR DE LA VILLE

La baisse des dotations de l'Etataux collectivités contraint au-jourd’hui toutes les communes.

La majorité a fait le choix de pré-server au maximum les budgetsculturels, sportifs et en directiondes associations socio-culturelles,davantage que la plupart des autresgrandes villes, en revisitant toutesles subventions. Ainsi celle desMusiciens du Louvre-Grenoble(qui avaient des réserves dépassantune année de subvention munici-pale) n'a pas été reconduite, la miseà disposition de locaux pour plusde 100 000 € étant maintenue.

Transparence et équité pour lesassociations socioculturelles

L’ensemble des associations socio-culturelles et d’éducation populaireont été reçues et de nombreuses thé-matiques de fond ont été abordées. Ala suite de cette large concertation, ila été décidé de revoir la structure dessubventions. Désormais les activitésproposées et leur qualité éducativeseront les critères déterminants, engarantissant transparence et équité.

Un travail partenarial avec lesstructures culturelles

Parce que la culture est un extraordi-naire moyen d’émancipation, parceque les artistes et acteurs culturelsgrenoblois sont porteurs de proposi-tions foisonnantes, la majorité, sousla coordination de Corinne Bernard,se donne pour objectif d’ouvrir l’ac-cès aux pratiques culturelles et ar-tistiques à tous. Elle veut reconnaîtretoute la diversité des formes d’art etde cultures, y compris les expres-sions peu reconnues par l’ancienneéquipe municipale. Le temps où lerayonnement national primait sur lesoutien aux acteurs locaux est révo-

lu. Désormais ce « rayonnement »est une conséquence positive qui dé-coule du soutien à l’émergence lo-cale !

Aussi, désormais, les demandes desubventions reçues sont étudiées encomité d’avis réunissant des élus dela majorité et des oppositions, lesservices de la Ville et ses parte-naires, des personnalités qualifiées etdes habitants, toujours dans un ob-jectif de transparence et d’équité.

Ouvrons grands nos équipementsculturels, changeons nos pratiques !

Cette année, les équipements cultu-rels s’ouvrent aux Grenoblois. Lethéâtre municipal, difficile d’accèspour les compagnies locales ces der-nières années, sera davantage un lieuouvert aux structures grenobloises,professionnelles ou amateurs, avecdes résidences, des répétitions pu-bliques, des ateliers artistiques, cor-respondant mieux à un servicepublic, tout en continuant de propo-ser une programmation populaire.

Si l’ouverture des équipementsculturels municipaux au plus grandnombre est une priorité - le succèsde la dernière édition du printempsdu livre au Musée en témoigne -l’autre axe majeur poursuivi par lamajorité est d’ investir l’espace pu-blic. L’année 2015 sera ainsi l’annéede la première édition du GrenobleStreet Art Festival. Cet évènement,unique dans notre région, réunissantdes artistes locaux, nationaux etinternationaux participera à l’em-bellissement de notre ville tout enrépondant à l'objectif que chaqueGrenoblois croise chaque jour uneœuvre dans la rue.

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l'accueil des enfants dans le cadrepériscolaire en titularisant lespostes des animateurs référents enécole élémentaire. Cela a été trèsapprécié par les familles et le per-sonnel des écoles. Notre objectifest de continuer à faire évoluer ledispositif, notamment dans le cadredu prochain contrat triennal duProjet Éducatif de Territoire avecles institutions (2016-2019). L'éva-luation s'est achevée en février2015 ; la concertation durerajusque fin 2015 avec les Ren-contres de l'Education, à la MC2 enjuin, comme temps fort. La mise enœuvre des évolutions décidées dé-butera début 2016 pour la rentréesuivante.

Sport pour tous !

Les clubs sportifs accompagnéspar la ville sont aussi partieprenante d’un travail collectif

regroupant avec eux, la ville et lesautres institutions partenaires (no-tamment la métropole). Un rééqui-librage a d’ores et déjà été engagéavec pour objectif de mieux répar-tir les moyens disponibles, en par-ticulier vers les clubs amateurs. Cetravail de concertation se poursui-vra tout au long du second semestre2015 et permettra de se doter pourla première fois de critères trans-parents et équitables.

1 925-201 5, la Tour Perret fêteses 90 ans

Fin 2015, sous l’ impulsion deMartine Jullian, la ville de Gre-noble commémorera le 90e an-

niversaire de l’exposition interna-tionale de la Houille Blanche au-tour de la Tour Perret, dernier té-moin de ce moment historique. Acette occasion, la municipalité lan-cera la mobilisation citoyenne quipermettra la rénovation attendue dela tour.

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FINANCES : GÉRER AVEC SÉRIEUX UNE RESSOURCE RAREDiriger une ville, cela passe par le vote d’un budget équilibré chaque année. L’exercice est particulièrement ardu dans un contexte de baisse des recettesde l’Etat et dans un contexte de crise économique qui nécessite de renforcer les actions de solidarité. Le seul chemin possible c’est le sérieux, la sobriétéet la transparence dans la gestion de l’argent public !

L’ARGENT PUBLIC EST UN BIEN COMMUN ET PRÉCIEUX !

L’argent public c’est le bien queles citoyens « socialisent »,c’est-à-dire mettent au pot com-

mun, pour construire « leurs » poli-tiques publiques. Les dérives(projets « bling bling » et dépensesde communication démesurées)constatées à Grenoble comme dansbeaucoup de villes constituent desgaspillages inadmissibles. Beaucoupde scandales, qui sont passés soussilence en France, feraient tomberailleurs nombre de majorités, notam-ment dans les pays nordiques. L’ar-gent public doit être utilisé avecsobriété, sérieux et transparence.Ainsi, les élus du RassemblementCitoyen de la Gauche et des Ecolo-gistes ont pris plusieurs mesures vi-goureuses dès leur arrivée auxresponsabilités.

Des mesures d’urgences

Ils ont annulé la hausse irres-ponsable de 25 % des indemnitésdes élus, votée par l’équipe socia-liste en 2008 : 1 ,75M€ seront ainsiéconomisé sur 6 ans. Ils ont réduitde 21 à 6 le nombre de voitures

mises à la disposition des élus :45 000 € économisés dès 2014. Lebudget du service communication aété divisé par 2 entre 2013 et 2014 :1 M€ économisés. La ligne « frais deréception » a baissé de 39 % sur lamême période.

Une Mission d’Information etd’Evaluation (associant des élus del’opposition) a été créée, suite à lasuspicion de double remboursementde frais de déplacement par un élude l’ancienne équipe. Les préconisa-tions de cette mission, pour évitertoute nouvelle dérive, seront ren-dues publiques.

Un travail de longue haleine

Sous la houlette d’Hakim Sabri (Ad-joints aux Finances) c’est l’ensembledu budget municipal (330M€) quiest passé à la moulinette et restructu-ré afin de répondre au mieux aux at-tentes des habitants, en préservantnotamment l’ investissement (65M€en 2015) malgré une baisse de plusde 5M€ des dotations de l’Etat. Pouraméliorer la transparence et la possi-

bilité de contrôle par les citoyenseux-mêmes, des formations permet-tant d’analyser un budget municipalont été organisées dès l’été 2014,remportant un franc succès. Inéditesen France, elles seront poursuiviesen 2015.

Un travail transversal a été engagépar Maud Tavel (Administration gé-nérale), Anne-Sophie Olmos (Cont-rôle de gestion externe) et JacquesWiart (Commission d’Appeld’Offre) pour améliorer la com-mande publique : optimisation desdépenses (meilleure planification etsuivi des achats et des travaux : prèsde 100M€ par an ! ), critères sociauxet environnementaux renforcés,meilleure mutualisation entre ser-vices, etc.

Un travail similaire est égalementdémarré pour l’optimisation du pa-trimoine de la Mairie, qui compte745 bâtiments communaux pourenviron 900 000 m² répartis danstoute la ville ! Mutualiser, vendrecertains d’entre eux (inutiles ou enmauvais état) pour rénover les

CHOIX AUSTÉRITAIRES DU GOUVERNEMENT : une autre politique est possible

La décision du Gouvernement aété brutale : -2M€ en 2014,-7M€ en 2015, -1 2M€ en 2016,

-1 7M€ en 2017 ! Voilà l’ampleur dela baisse annoncée des dotations del’Etat pour Grenoble et ses habitants.Soit un total cumulé de 40M€ sur 4ans.

« Le Gouvernement fait porter auxcommunes ses choix

austéritaires »

Au total, les coupes budgétaires pourl’ensemble des collectivités territo-riales représentent 28 milliardsd’euros sur la période 2014-2017.Pour Hakim Sabri, adjoint aux Fi-nances, « le Gouvernement, sousl’impulsion du Président de la Répu-blique, a décidé de faire payer auxusagers des services municipaux lesconséquences d’une politique écono-mique mortifère et inefficace ! ».Plus de 10 000 communes ont au-jourd’hui apporté leur soutien à l’ac-tion engagée par l’Association desMaires de France contre cetteorientation récessionniste. Grenobleen fait partie. Une pétition lancée endécembre est en ligne sur le site dela Ville pour recueillir les voix descitoyens souhaitant s’opposer à cettedécision : signez-la !

Un risque fort pesant lourdementsur l’investissement

En diminuant drastiquement le bud-get des communes, l’Etat s’attaquede fait au soutien aux associationssociales, culturelles et sportives ; à laconstruction et à la rénovation de lo-gements de qualité ; à la préventionet à la tranquillité publique ; à l’ac-compagnement des aînés ; à la tran-sition énergétique… En outre, à tra-

EN BREFImpôts locaux : +0%

+1 5% à Toulouse, +10% àLille, +5% à Lyon,Marseille, Bordeaux.. .

Plusieurs grandes villes de Franceont répondu à la baisse des dotationsde l’Etat par une augmentation deleurs impôts locaux, faisant ainsiporter à leurs habitants les choixaustéritaires du Gouvernement. LeRassemblement s’était engagé à nepas augmenter la pression fiscale surles Grenoblois. Parole tenue !

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vers toutes leurs prérogatives, lescollectivités assurent à elles seules70% de l’ investissement public,donc le carnet de commande desentreprises. Ce sont ainsi plusieurspans de l’économie locale et natio-nale qui sont mis en danger dansune logique récessioniste quiaccélère la hausse du chômagecomme cela a été le cas en Grèce ouen Espagne.

Que faire ?

La majorité va continuer de se battreavec des milliers d'autres communespour forcer l'Etat à stopper cettemauvaise orientation. Comment,dans ce contexte, boucler un budgetsolide et ambitieux ? Le choix a étéfait de ne pas faire porter aux Gre-noblois ces choix austéritaires parune augmentation des impôts et desanctuariser l’action sociale en nediminuant pas la subvention de laVille au CCAS. L’enveloppe de sub-vention aux associations a, pour sapart, été légèrement diminuée (de5%). La réduction forte des frais degestion de la Mairie (dont les fraisde protocole et de communication) apermis de préserver notre capacitéd’ investissement. Les dépenses depersonnel, en forte hausse depuisplusieurs années, ont été stabilisées.L'organisation d'une conférencesociale a permis de lancer plusieurschantiers pour l'amélioration descontrats de travail, la réduction descontrats précaires, des horairesatypiques. . . La modernisation duservice public doit être portée par lesagents eux-mêmes.

autres, voilà un travail titanesque quia été pris à bras le corps.

L’opportunitédu passage en métropole

Enfin, le passage en métropole estl’occasion d’améliorer l’efficacitéglobale de l’action publique. Desservices ont été mutualisés, voircomplètement transférés et regrou-pés à l’échelle de l’agglomération,comme l’économie ou la voirie.

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QU'EST-CE QUE LE "GROUPE VILLE" ? COMMENT LE GÉRER AU MIEUX ?

Ce que l’on nomme le « GroupeVille », ce sont les satellites deVille, ces structures dans les-

quelles la Ville est actionnaire (Al-pexpo, CCIAG, GEG, GrenobleHabitat…) mais aussi ses établisse-ments publics (MC2 ,R2C, Régie duTéléphérique…). Le contrôle degestion s’est doté d’un outil cadrantles relations entre la Ville et ses «bras armés » : la charte du GroupeVille, que nous nous sommes enga-gés à refonder afin de garantir la

DES ÉQUIPEMENTS AU SERVICE DES HABITANTSPÔLE PUBLIC DE L'ÉNERGIE : POINT D'ÉTAPE

En quoi consiste la création d’un«  Pôle public local de l’énergie » auniveau de la Métropole ?

Depuis le 1 er janvier 2015, lescompétences « Concession de ladistribution publique d'électricité etde gaz » et « Création, aménage-ment, entretien et gestion de réseauxde chaleur ou de froid urbains » ont

été transférées à la Métropole. Aterme, cela signifie que des sociétéscomme GEG et la Compagnie deChauffage passeront sous ladirection de la Métro. Nous noussommes donc battus pour que lanouvelle majorité métropolitaine sesaisisse de cette nouvelle donne pours’engager à mettre en place un ser-vice public local de l’énergie et del’efficacité énergétique. Cet engage-ment est d’ailleurs inscrit dans lecontrat de mandature liant les quatregroupes de la majorité métro-politaine.

Quelle forme doit prendre ce nou-veau service public local del’énergie  ?

Cette question complexe est àl’étude. Le 7 novembre 2014, leConseil métropolitain a voté le lan-

cement d’une étude au sujet de latransition énergétique, composée dedeux volets : schéma directeur del'énergie et étude de préfigurationpour la mise en place d'un servicepublic local de l'énergie. Il s’agitd’un sujet qui implique une multi-tude d’acteurs, dont les élus et lesservices techniques de la ville et dela Métro, mais aussi les usagers etles représentants des salariés deGEG et de la CCIAG. Il est encoretrop tôt pour tirer des conclusions,mais notre groupe réaffirmel'objectif : aller vers un mode degestion 100% public, pour que lacollectivité puisse avoir les moyensd’organiser et de planifier la transi-tion énergétique.

ALPEXPO SUR UN NOUVEAU DÉPART

Construit lors des JO de 1968,Alpexpo est LE parc d'exposi-tion de l’agglo grenobloise,

mais aussi un équipement public quia reposé trop longtemps sur un mo-dèle économique et de gestion in-adapté au marché. Conséquence :une accumulation de dettes depuisplusieurs années (7 M€) pesantlourdement sur les finances de laVille qui porte seule cet équi-pement.

Objectif : coller à la réalité

Le devenir d’Alpexpo passe donc parl’élaboration d’un nouveau modèle.C’est là tout l’enjeu du Plan d’avenirélaboré conjointement par la Ville etla Métropole. « Ce plan repose surdeux axes stratégiques » expliqueClaus Habfast, vice-président auxEquipements communautaires à laMétro. « D’une part, miser sur laFoire et encore plus de spectaclesaccueillis au Summum et, d'autrepart, attirer avec les acteurs locauxles grands congrès internationauxscientifiques et les salons profession-nels. Une stratégie pour qu'Alpexpopuisse enfin retrouver un modèle éco-

nomique viable et déployer tout sonpotentiel au service des acteurs éco-nomiques et des Grenoblois ».

Rembourser dès 201 6 la dette auxGrenoblois

Pour assurer la mise en place de cenouveau modèle, la Société d’Econo-mie Mixte gérant actuellement Al-pexpo (détenue par la Ville, la Métroet des actionnaires privés) va êtretransformée en Société Publique Lo-cale dont la Ville et la Métro serontles seuls actionnaires. La Ville envi-sage de confier ensuite l'exploitationd'Alpexpo à un délégataire privéspécialisé dans la gestion de sitesévènementiels, dans le cadre d’uneDélégation de Service Public. Ce der-nier prendrait alors en charge tous lesinvestissements et le risque d’exploi-tation, selon un cahier des chargesprécis notamment en matière d'in-vestissements à réaliser. Les résultatsde la Foire et des autres salonspermettraient en parallèle de rem-bourser sur la durée de cette déléga-tion la dette d’Alpexpo à la Ville deGrenoble, soit 2,8 M€.

EN BREF

FOCUS SURUN PLAN LUMIÈRE AMBITIEUX POUR GRENOBLE

Un vaste « plan Lumière » seraréalisé à Grenoble. Il permettrade renouveler la majeure partie

du parc d’éclairage public de Gre-noble, très vétuste, afin d’atteindreune réduction de 80% de la pollutionlumineuse, de diviser par deux la fac-ture d’électricité et d'améliorer latranquilité publique. Initié par la pré-cédente majorité, la mise enconcurrence du marché de l’éclairagepublic de la ville de Grenoble a aboutià l’attribution de ce marché au grou-pement Citeos, au détriment d’ungroupement concurrent GEG/Philips,suscitant une vive émotion chez lessalariés de GEG. Un dialogue a alorsété ouvert, au cours duquel l’ idée d’un

GEG, Compagnie de Chauffage, Stade des Alpes, Palais des Sports… ces entreprises et équipements connus sur l’ensemble de l’agglo doivent retrouverleur vocation initiale : être mis au seul service des habitants qui les financent. C’était l’un de nos engagements de campagne ; c’est aujourd’hui l’un denos axes de travail prioritaires à la Ville comme à la Métropole.

INTERVIEWAlan ConfessonConsei l ler municipal

Consei l ler métropol itain

Anne-Sophie OlmosConsei l lère déléguée au Contrôle de

gestion externe

En ne renouvelant pas la conven-tion d’occupation avec l’asso-ciation qui gérait depuis 2007 le

Palais des Sports (avec unesubvention d'1M€), la Ville de Gre-noble a décidé de reprendre la mainsur cet équipement historique large-

2 ÉQUIPES POUR 1 STADE

Concrètement, qu’est-ce que celapourrait apporter aux habitants ?

L’idée est d’agir dans le sens d’undouble objectif social et écologique.Sans actionnaires privés, il n’y aplus de dividendes à distribuer. Onpeut alors espérer voir baisser la fac-ture des usagers et augmenter la partdes investissements pour unemodernisation ambitieuse des outils,comme cela s’était produit lors duretour en gestion publique de l’eaupotable. Par ailleurs, cet outil devrapermettre de lancer le tiers-finance-ment en matière de réhabilitation deslogements, tout particulièrement endirection des ménages. Nous pous-sons également à la création de co-mités d’usagers pour une gestiontransparente et démocratique de cefutur pôle public de l’énergie.

passage en régie publique avec re-prise des salariés de GEG jusqu’iciaffectés à l’éclairage public, a été en-visagée. Finalement, les salariés deGEG ont préféré rester à GEG surd’autres postes. Il a alors été décidéde prendre acte de la décision de laCommission d’Appel d’Offre attri-buant le marché à Citeos, tout encréant dans le même temps une régiede l’éclairage public, qui permettrade piloter le Plan Lumière et de mon-ter en puissance durant toute la duréede celui-ci, afin de pouvoir reprendreintégralement la gestion de l’éclai-rage public dans huit ans, lorsque lemarché sera arrivé à expiration.

cohérence des objectifs politiquesentre la Ville et ses satellites. Lesnouveautés : insister sur la nécessitéde transparence financière etl’exemplarité en matière de com-mande publique, préciser les poli-tiques RH, engager lesadministrateurs au sein de cesstructures à la sobriété dans les dé-penses liées à l’exercice de leursmissions…

Depuis la saison 2014-2015, leFCG (rugby) et le GF38 (foot)se partagent le Stade des

Alpes. Une situation innovante quipermet aux contribuables de l’ag-glo d’économiser près de 500 000€par an. Cette cohabitation qui, n’apas empêché les deux clubs de réa-liser de beaux exploits sportifs, avocation à perdurer pour les sai-sons suivantes.

LE PALAIS DES SPORTS RENDU AUX GRENOBLOIS

ment sous-utilisé et de pérenniser savocation première : accueillir, à Gre-noble, des spectacles ainsi que degrands évènements sportifs. Entre500 000 et 800 000€ devraient ainsiêtre économisés.

QUESTION À

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Page 11: Un an au service des grenoblois

LES ÉLUS DU RASSEMBLEMENT CITOYEN, DE LA GAUCHE ET DES ECOLOGISTES

AVEC LE SOUTIEN DE : ADES - ENSEMBLE - EUROPE ECOLOGIE LES VERTS - NOUVELLE DONNE - PARTI DE GAUCHE - RÉSEAU CITOYEN

VILLE D'HIER, VILLE DE DEMAIN

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Le XXIe siècle place les villes etleurs agglomérations devant uneéquation nouvelle : faire mieux

avec moins. De l'épuisement desénergies fossiles jusqu'au désenga-gement de l’État, la raréfactiongrandissante des ressources est unetendance structurante. Après un de-mi-siècle passé à générer industriel-lement de l'abondance et à laredistribuer de façon souvent inéqui-table, les villes sont à présentconfrontées à un défi majeur : pro-duire du « bien commun » dans uncontexte de rareté croissante.

Grenoble et son agglomération sontparticulièrement tiraillées par cesenjeux. D'un côté farouchement at-tachée au bien commun, pourvued'une forte tradition citoyenne, Gre-noble est aussi lourdement impactéepar la raréfaction des ressources etl’accumulation des crises sociales etécologiques. Située au cœur desAlpes, région d'Europe la plus sen-sible au dérèglement climatique, ellecompte plus de 13 000 demandeursd’emplois et va perdre 40M€ de do-tations de l’Etat entre 2014 et 2017.

Mandatée pour faire de Grenobleune ville durable, solidaire et où il

fait bon vivre, comment l’équipemunicipale peut-elle avancer au mi-lieu de ces contraintes ?

De la ville providentielle à la villefrugale, conviviale et stimulante

Convaincue de disposer d'unequantité infinie de ressources, lesmunicipalités d'hier se vivaientcomme « providentielles », encharge de l'intégralité des affaires dela cité. Priée de ne pas nuire à labonne marche des choses, la partici-pation des citoyens ne dépassait sou-vent pas leur contribution fiscale.Réduire la légitimité démocratiqueau verdict électoral c'est cantonnerles habitants à une posture de« consommation » des politiques pu-bliques !

Consciente de ces impasses, la villede demain ne prétend plus être pro-videntielle. Continuer à partager dubien commun alors que les margesd'action semblent se réduire, c'estproposer un nouveau contrat social :passer du « faire à la place » au« donner les moyens à chacun devivre dignement, de s’émanciper etde faire ».

Alors que la ville d'hier régissait toutl'espace de la vie publique, la villede demain libère une partie del'espace et invite les habitants à l'in-vestir.

1 58 000 contributeurs del'histoire commune

L'action menée par le Rassemble-ment depuis un an à Grenoble etdans l’agglomération poursuit ce capet encourage l'investissement detous : de l'embellissement desespaces publics au soutien de ceuxqui portent la vitalité de proximité(commerces de ville, activités asso-ciatives, culturelles…), en passantpar la construction des outils dubouclier social municipal et le ren-forcement des services publics lo-caux.

Jusqu'ici parasités par la publicité etvécus trop souvent comme des seulslieux de transit froids et minéraux(comme si les rues n’étaient que destubes, et les êtres humains que desflux), les espaces publics se libèrentet deviennent davantage des lieux devie verdoyants, de rencontre et departage. Depuis mai 2015, la mairieréserve 800 000€ pour la réalisation

de projets portés par les habitants.Prochainement, 2 500 signaturessuffiront pour demander au Conseilmunicipal de travailler un sujetstructurant ou controversé ; 8 000 si-gnatures permettront l’organisationd’une votation citoyenne. La pre-mière campagne participative depropreté a eu lieu récemment,d'autres initiatives sont en prépara-tion.

Que cela porte sur la vie de quartier,l’urbanisme, les finances, lescultures, la santé, les écoles… leshabitants sont régulièrement invitéset informés à l’avance du statut desréunions : information, consultationou co-construction. Progressivementl'investissement citoyen remplace laconsommation du bien public. Lesrôles s'équilibrent.

Dans le contexte de rareté crois-sante, l'ensemble de ces politiquesdessinent le Grenoble de demain :une ville effervescente et apaisée oùchacun, femme, enfant, aîné, entre-preneur, chômeur, étudiant, trouve saplace et contribue à faire avancerl'histoire commune.